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loisirs LES TOPS SUPPLÉMENT LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU TOURISME SPÉCIAL LOIR-ETCHER LES LAURÉATS IL FAUT BOUGER LE DÉPARTEMENT Mardi 9 septembre 2014 - N° 21.257 - Ne peut être vendu séparément - 41 SOMMAIRE TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 3...... Interview Claude Beaufils, président de l’ADT Les seize nominés 2014 Entretien avec Yvan Saumet, président de la CCI billet ■ ■ 4 ..... Le tourisme créateur d’entreprises DE BELLES INITIATIVES ■ ■ Les Tops du tourisme de Loir-et-Cher ont fait des émules. Après la Vienne en effet, c’est l’Indre qui s’est, cette année, lancée dans l’aventure, organisant sa première manifestation au château de Valençay au printemps dernier. Et ce fut un succès ; la formule est évidemment jolie. Quoi de plus juste – et de plus sympathique – que de mettre à l’honneur les belles initiatives d’un territoire, de les récompenser ? Sixième édition C’est ainsi que l’édition 2014 sera la sixième dans notre département, organisée en partenariat par le conseil général, l’agence de développement touristique, la chambre de commerce et d’industrie et La Nouvelle République. Candidats spontanés ou repérés (sans exhaustivité évidemment, la tâche serait trop rude et d’autres éditions des Tops nous attendent) par les acteurs organisateurs de l’opération, ils ont été seize nominés dans quatre catégories : le Top famille, le Top terroir, le Top marketing et communication, le Top accueil et accessibilité. Qui a été choisi ? Vous le découvrirez dans ces pages, sachant que le travail du jury (composé des organisateurs et de professionnels du tourisme) n’a pas été simple. Toutes les initiatives retenues (lire page 3) méritaient d’être citées, partagées, accompagnées… Mais il fallait bien choisir. Le Top des lecteurs Outre ces quatre tops, vous découvrirez dans ce supplément qui a été désigné Top des Loir-etChériens 2014. Depuis trois ans, en effet, partant du principe qu’il n’existe pas meilleur juge, ni meilleur prescripteur que le public en matière de tourisme, les partenaires organisateurs des Tops ont décidé de lui donner la parole. C’est ainsi que, en juin dernier, trois présélectionnés ont bénéficié d’un article dans notre journal. Il s’agissait des caves champignonnières de Bourré, du château de Selles-sur-Cher et des jardins du Plessis-Sasnières. Vous tous, lecteurs du journal, aviez un mois pour les départager. Et vous avez été 1.542 à voter. Désignant votre préféré ; sans rien retirer évidemment aux qualités des deux autres. Parce que, là encore, l’objectif est unique : parler, faire parler et parler encore d’un maximum des belles initiatives touristiques du Loir-etCher via une opération de mise à l’honneur… Depuis 2099, vingt-sept sites ou activités ont déjà été primés aux Tops. Et sachant la qualité de notre territoire, la manifestation, n’en doutons pas, a encore de belles années devant elle. Emmanuelle Pavillon Club tourisme, club cuisine Les rendez-vous de la CCI 5...... ECSVL : en direct avec l’entreprise 6 ..... Top famille 7...... Top terroir 8...... Top accueil et accessibilité 9 ..... Top marketing et communication 10 .. Top Loir-et-Chériens 11 .... L’invité : Pierre Josse, rédacteur en chef du Guide du Routard 12 ... Le site de la soirée : La Fouardière, à Mulsans Textes : Emmanuelle Pavillon, AnneSophie Perraudin. Réalisation : Service des thématiques NR Secrétariat de rédaction : Maryse Mézier Maquette/PAO : Christelle HélèneKibleur La Nouvelle République du CentreOuest 1 place Jean-Jaurès BP 119 - 41004 Blois Cedex Tél. 02.54.57.29.29 - Fax 02.54.57.29.00 Directeur de la publication président du Directoire Olivier Saint-Cricq Directeur de la rédaction Christophe Hérigault Rédacteur en chef Bruno Bécard Responsable Thématiques Matthieu Pays Régie publicitaire NR Communication Blois : 02.54.57.20.10 Imprimerie La Nouvelle République Tours CPPAP 0615 C 87037 - ISSN 22606858 « Renforcer les synergies entre les acteurs » L’avenir du territoire passera par le tourisme. Charge aux acteurs d’avancer ensemble, pour le rayonnement du Val de Loire. Maurice Leroy développe. MAURICE LEROY Le tourisme comme axe essentiel de développement économique : est-ce encore un vœu pieux ou déjà une politique de territoire ? « Le tourisme est évidemment un des piliers du développement économique dans notre département. La démarche Loir & Cher 2020 a démontré à quel point il constituait un des principaux enjeux d’avenir pour l’économie de notre territoire. C’est aujourd’hui la cinquième activité du Loir-et-Cher en termes d’effectifs salariés du secteur privé. Avec quelque 4,4 millions d’entrées sur les principaux sites de notre département, on voit la puissance économique de ce secteur. Aujourd’hui, l’objectif pour faire évoluer notre offre touristique est de renforcer les liens et les synergies entre les acteurs. Cela passe par une meilleure structuration de l’offre et des destinations, un développement accru des partenariats dans notre Val de Loire, comme celui que nous menons avec l’Indre-et-Loire dans le cadre du cluster tourisme. L’avenir, c’est aussi l’innovation et l’anticipation pour miser sur les filières porteuses, la mutualisation des moyens et le développement des emplois dans le tourisme qui sont, il est important de le rappeler, non délocalisables. » Quelles sont les vraies avancées de ces dernières années en matière de tourisme dans le département ? « La création de l’Agence de développement touristique de Loir-et-Cher est une évolution majeure, car elle se place au service des prestataires. Nous avons changé de point de vue pour permettre l’amélioration du service et le développement des coopérations et partenariats. C’est le cas de la mutualisation que mène Claude Beaufils avec l’Indre-etLoire. Ce rapprochement permet de mener une étude conjointe autour de la vallée du Cher et de ses pistes d’avenir. Nous réaliserons également un guide professionnel pratique, commun aux deux destinations, d’ici à 2015. L’innovation passe aussi par des expérimentations concrètes. Le tourisme est un métier de terrain, c’est pourquoi les Labs Loir & Cher 2020 s’adaptent si bien à ce secteur. Citons le Lab TransValoire sur la sécurisation des emplois saisonniers, le Lab Happy English Time pour permettre un accueil de qualité auprès des publics étrangers… » Comment se dessine l’avenir ? « Il faut dépasser les limites administratives et renforcer les partenariats avec les destinations pour lesquelles les complémentarités sont naturelles ; l’Indre-et-Loire me vient spontanément à l’esprit mais, demain, d’autres partenariats devront être développés autour de la vallée du Cher et de la Sologne avec en point de mire le Val de Loire, qui a vocation à devenir l’une des grandes destinations françaises. L’avenir passera aussi par Internet, vecteur de distribution incontournable. » D’où le projet de place de marché à l’horizon 2015 ? « Oui, il est essentiel d’assurer une mise en marché plus active et offensive de notre des- tination en accompagnant les prestataires et en offrant à ces derniers un canal de distribution supplémentaire et une visibilité accrue. C’est l’objectif de la place de marché, pilotée par Claude Beaufils, président de l’Agence de développement touristique, soutenue et financée par le conseil régional et la taxe additionnelle de séjour. » Quel est le rôle de manifestations comme les Tops ? « Mettre en lumière les acteurs les plus exemplaires et les plus dynamiques, pour que les bonnes pratiques se diffusent, et parce que ce sont les professionnels qui sont les mieux placés pour faire la promotion de ces bonnes pratiques à leurs homologues. C’est aussi contribuer à fédérer les acteurs en proposant, une fois dans l’année, un temps d’échange convivial, ouvert à toutes les composantes du tourisme. » ■ « Il faut renforcer les partenariats avec les destinations avec lesquelles les complémentarités sont naturelles. » (Photo archives NR) LES TOPS DU TOURISME I 41 3 « Le tourisme ne connaît pas les frontières administratives » Selon le président de l’Agence de développement, le tourisme se pense, d’ores et déjà, à l’échelle régionale. Et se prépare activement. « Tout ce vers quoi je tends, au conseil général en tant que vice-président au tourisme, et comme président de l’Agence de développement touristique, c’est que le Loir-et-Cher soit dans une situation de compétitivité, d’efficacité dans le cadre de la redistribution des compétences qui s’annonce. » CLAUDE BEAUFILS Pour Claude Beaufils, développement économique et touristique n’ont jamais fait qu’un, sachant que « le tourisme ne connaît pas les frontières administratives. Il faut une vision régionale, même si elle est suivie d’une mise en œuvre département par département ou destination par destination ». Ce à quoi l’Agence de développement œuvre depuis sa création, voici un peu plus d’une année. « Tout simplement, par exemple, nous avons travaillé pour que notre logiciel soit compatible avec celui de l’ADT de l’Indre-et-Loire, pour un transfert de données sans ressaisie. » Du basique – mais de l’indispensable – au service d’une action commune plus large. « Tout le monde a dit banco ! » « Nous avons lancé un partenariat avec le président de l’ADT d’Indre-et-Loire et le vice-président au tourisme. Ce travail porte déjà ses fruits. » Tout a commencé par un déjeuner entre Marisol Touraine (alors présidente du conseil général 37), Maurice Leroy et Claude Beaufils. « À propos de la vallée du Cher, qui nous concernait tous, et pour laquelle il n’y avait pas de vision globale. Tout le monde a dit banco ! » Les agences de développement 37 et 41 ont relayé le projet. Celle du Cher les a rejointes… « Nous avons travaillé sur un certain nombre de pistes. Nous avons publié, en 2014, des documents communs sur le vignoble, par exemple. Et en 2015, nous publierons un “ guide pratique ” commun Loir-et-Cher et Indre-et-Loire. C’est une sorte de catalogue de ce que l’on a de meilleur comme offre qualifiée en matière de tourisme ; l’idée étant de la vendre au national et surtout à l’international. » La Région s’est à son tour intéressée à l’effort entrepris par les départements et « elle a accepté de financer à 50 % un cluster tourisme et patrimoine », incluant les châteaux, monuments, zoo, musées, jardins, dans une démarche collaborative entre le 37 et le 41. « Une autre réussite est le lancement de la marque Sologne », poursuit Claude Beaufils. « Puis nous avons créé notre “ place de marché ”», comme un « super showroom » sur Internet pour promouvoir l’offre départementale et au-delà… Globalement, « nous sommes en train de dépasser les frontières », estime le président de l’ADT. « Tout est en train de bouger. Et ça avance, malgré le marasme économique que l’on connaît par ailleurs. Nous, élus, ne pouvons pas faire le boulot des chefs d’entreprise à leur place. Mais nous pouvons essayer de créer les conditions d’un développement, et l’accompagner. » ■ « Nous, élus, pouvons essayer de créer les conditions d’un développement économique et touristique, et l’accompagner. » (Photo archives NR) Propos recueillis par Emmanuelle Pavillon Les seize nominés de 2014 Tous aussi professionnels et innovants les uns que les autres, seize projets avaient été nominés cette année, selon quatre catégories. L’auberge de la Caillère, à Candésur-Beuvron, a pris un coup de jeune. (accueil traditionnel de charme). > Domaine de la Chapinière, à Châteauvieux (lieu unique réunissant vin, chevaux et art). > Ferme de l’Étang, à Épuisay (élevage de cerfs, biches et faons ouvert à la visite). > Restaurant Le Pertica, à Vendôme (promotion du patrimoine gustatif local). Top accueil et accessibilité Top famille > Sologne Nature Environnement, à Romorantin (pour les Estivales de l’eau). > Domaine du Vieil Orme, à Saint-Julien-de-Chédon (pour « Presse toi-même le raisin »). > Château des énigmes Val de Loire, à Fréteval (création d’un parc à énigmes). > Almeria Parc, à Salbris (parc de loisirs équestres). > Camping parc du Val de Loire, à Mesland (hôtellerie de plein air à vocation « accueil familles »). Top terroir > Hôtel-restaurant le Vieux Fusil, à Soings-en-Sologne > Camping La Grande Sologne, à Nouan-le-Fuzelier (la flotente, tente sur l’eau). > Auberge de la Caillère, à Candé-sur-Beuvron (montée en gamme de l’établissement). > Gîte de Mme Bidault, à Cour-Cheverny (accueil en milieu rural). > Caves Monmousseau, à Montrichard (circuit « le trésor de Montrichard »). Top marketing et communication > Association France États-Unis de Loir-et-Cher (les ateliers « Happy English Time »). > Cheverny Voyage, à Cheverny (la billetterie groupée en ligne). > Cheverny (classement de la commune en station de tourisme). Le château des énigmes, à Fréteval, une nouveauté de l’année. (Photos archives NR) Hors dossier Comme l’an dernier et comme son nom l’indique, le Top des Loir-et-Chériens a été attribué non par le seul jury de l’opération, mais plus largement par les Loir-et-Chériens, lecteurs de la NR. Nos lecteurs avaient ainsi à choisir parmi trois sites. Sachant que ces nominés étaient : > Les caves champignonnières de Bourré > Le château de Selles-sur-Cher > Les jardins de Sasnières TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 41 I LES TOPS DU TOURISME 4 « On ne peut que progresser » Le secteur du tourisme se maintient, voire progresse. Yvan Saumet s’en réjouit. Conscient qu’il faut l’accompagner. Par-delà les frontières. Le tourisme a la chance d’être un domaine dans lequel on peut ne pas être trop pessimiste. Yvan Saumet considère depuis longtemps ce YVAN SAUMET secteur comme un axe de développement à prioriser en Loir-et-Cher. Or, « dans une conjoncture globalement épouvantable, il ne s’en sort pas si mal. Particulièrement en Loir-et-Cher où, en soi, il se maintient. Et en valeur relative, c’est encore mieux, même si évidemment, et hélas, tout n’est pas rose. » Les projets sont nombreux que le président de la chambre de commerce et d’industrie, par ailleurs vice-président de l’Agence de développement touristique, a vu avancer, voire « bondir » ces dernières années. « Je me félicite que Chambord ait réussi à franchir cette étape [NDLR, la réorganisation des commerces de sa place principale notamment, aboutie dans la douleur] pour enfin devenir un véritable outil de développement. Ça faisait trente ans que l’on voyait Chambord régresser ; et là, grâce à un directeur dont on peut dire ce que l’on voudra, mais qui a une véritable stratégie s’appuyant sur une notion de marque, le domaine est de plus en plus porteur de développement, structurant pour le territoire. Le fait qu’on puisse enfin compter de véritables nuitées à Chambord ! Ce n’est pas gagné, mais c’est en cours… Et le résultat ne peut qu’être au rendez-vous. » « Noyau dur du développement » « Nous ne pouvons pas être limitatifs en termes de développement touristique. » (Photo archives NR) De la même manière, Yvan Saumet cite bien évidemment Beauval, « à la stratégie tout à fait exceptionnelle » ; ou encore le projet en devenir du golf des Bordes à Saint-Laurent-Nouan… « Autant de locomotives qui nous donnent et vont nous donner une image “ premium ”. » Le viceprésident de l’ADT, cependant, a bien conscience que tout le monde n’envisage pas avec le même enthousiasme le dynamisme de ces grands sites. « Ça crée des tensions. Au lieu de s’engouffrer dans leur sillage, certains acteurs craignent qu’ils se développent à leur détriment. » Le Vendômois, notamment, a pu montrer des inquiétudes et semble craindre l’isolement. « Ce sont des réactions normales, mais ça viendra. Le Vendômois lui aussi va trouver son produit adapté, sa stratégie. Et ce sera à nous de les accompagner. » Le tourisme apparaît donc en Loir-et-Cher comme un secteur qui se maintient, « qui ne peut que progresser », avec quelques belles entreprises fortes, et d’autres en devenir. Sachant que « le troisième point important, selon Yvan Saumet, c’est qu’il faut que nous élargissions notre action : la frontière départementale ne veut rien dire. A minima, il faut que nous travaillions avec la Touraine. Le Perche doit aussi associer l’Eure-et-Loir et la Sarthe, la Sologne aller du Cher au Loiret… Nous ne pouvons plus être limitatifs en termes de développement… À nous de nous arranger pour que le noyau dur ne soit pas trop loin de Blois ; autour de Blois et Tours. Et ça… C’est en train de se passer. » ■ Le tourisme créateur d’entreprises Vive l’entreprise touristique, créatrice d’attractivité et d’emplois ! S’appuyer sur la CCI pour créer, reprendre ou bien développer son activité, c’est agir en professionnel. Un réflexe « gagnant ». La CCI de Loir-et-Cher est une référence en matière d’accompagnement de INITIAporteurs de projets d’enTIVES treprise et son expertise dans l’accompagnement de projets touristiques est tout autant reconnue. À raison de deux fois par mois, elle propose une journée d’information sur la création reprise et les particularités des entreprises touristiques (dont les cafés hôtels restaurants). Ce premier niveau d’information peut être complété par un accompagnement personnalisé en fonction du niveau d’avancement du projet et des besoins nécessaires à sa concrétisation ; ceci, même après la création de l’activité : c’est ce qu’on appelle l’accompagnement post-création. La CCI contribue également au développement de l’activité touristique à travers TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 RENDEZ-VOUS DE L’ENTREPRENEURIAT : l’animation de clubs d’entreprises : le club Cuisine en Loir-et-Cher, qui réunit des restaurateurs de métiers, et le club Tourisme, qui rassemble des professionnels de structures et d’activités très diverses du tourisme et des loisirs. Des idées… et des solutions ! Agir en professionnel, c’est savoir s’adapter et se renouveler face à un marché en perpétuelle évolution des obligations réglementaires, de la concurrence, des comportements des clients… Les professionnels se doivent d’être réactifs ; il en va de leur compétitivité et la CCI les aide avec un ensemble de prestations : enquêtes qualitatives, montage de dossiers d’aides financières ou de certification qualité, pré-audits, formations spécifiques, etc. Enfin, la CCI soutient l’activité touristique au travers des Tops du tourisme, auprès du conseil général, de l’Agence de développement touristique et de La Nouvelle République : encourager les professionnels à être innovants pour faire du Val de Loire une des premières destinations touristiques est un leitmotiv partagé ! ■ une semaine dédiée à la création reprise et au développement des jeunes entreprises ! La semaine du 24 au 27 novembre sera consacrée en Loir-et-Cher à la création/reprise et à la jeune entreprise. Une première coorganisée par la CCI et la CMA avec différents événements : Lundi 24 : marathon de la Création (concours étudiants) Mercredi 26 : soirée de la Création d’entreprise Jeudi 27 : business meeting Jeune entreprise + 3 ateliers pour développer votre entreprise Contact : 02.54.446.447. LES TOPS DU TOURISME I 41 À SAVOIR CONTACTS CCI Véronique Farineau, responsable du pôle Tourisme Tél. 02.54.44.64.62 – [email protected] Mevenig Choblet, chargé de développement des entreprises Tél. 02.54.44.64.63 – [email protected] Gwenaëlle Reigner, chargée de développement des entreprises Tél. 02.54.44.65.24 – [email protected] 5 Club de pros ! Il fête ses 30 ans ! CLUB TOURISME CLUB CUISINE LES RENDEZ-VOUS Création et reprise d’entreprise Les lundis 15 septembre, 6 et 20 octobre, 3 et 17 novembre, 1er et 15 décembre : journées d’information sur la création reprise d’entreprise de tourisme et cafés-hôtels-restaurants. Fête de la gastronomie : les 26, 27 et 28 septembre, célébrez le savoir-faire, la tradition et l’innovation gastronomique française. Les acteurs de la gastronomie se mobiliseront pour vous faire vivre une journée toute en saveurs. www.fete-gastronomie.fr FORMATION Améliorez votre marge en restauration : lundi 13 octobre. Formation destinée aux restaurateurs (chefs d’entreprise ou chefs de cuisine) qui souhaitent améliorer leur marge brute. Hygiène alimentaire en restauration : les lundis 13 et 20 octobre. Formation destinée aux restaurateurs (chefs d’entreprise ou salariés) pour faire face aux risques alimentaires et connaître ses obligations. Retrouvez toutes les informations sur le secteur du tourisme sur le site internet de la CCI : www.loir-etcher.cci.fr/tourisme « En réseau, toujours plus pro ! », voici qui résume l’esprit de ce club lancé par la CCI en 2007. Le club Tourisme de la 1984-2014 : 30 bougies gastronomiques pour le club Cuisine en Loir-et-Cher qui réunit des restaurateurs de métier. CCI rassemble des professionnels du tourisme, tous secteurs confondus (hébergeurs, restaurateurs, sites touristiques, activités de loisirs). En leur proposant de participer à des échanges d’expériences, à des visites d’entreprise, à des séances de créativité, en mettant à leur disposition une veille spécialisée, le club leur permet d’étendre leur expertise, de travailler en réseau, de prendre du recul sur leur activité et de faire germer des idées nouvelles ! En 2014, deux rencontres ont été réalisées avec le club Tourisme de la CCI d’Indre-et-Loire pour développer de nouveaux liens sur le Val de Loire. ■ Créée en 1984 et soutenue depuis 1998 par la CCI, cette association est ancrée dans le département pour en promouvoir la richesse et l’inventivité gastronomique, mais aussi et surtout pour faire valoir le savoir-faire des restaurateurs qui la composent et qui s’engagent à travers une charte de qualité. De la table gastronomique au bistrot gourmand, en passant par l’auberge de campagne, la palette de restaurants, membres de l’association, est toute aussi complète que goûteuse. À l’occasion de leurs trente ans, les chefs des établissements participant à l’opération vous offrent le « menu anniversaire » si vous venez accompagné d’au moins une personne majeure le jour de votre anniversaire (opération valable jusqu’au 1er juin 2015 – voir règlement de l’opération et liste des restaurants participants : www.cuisine-en-loir-et-cher.fr). ■ Ils sont membres : Aérocom Montgolfières Auberge du Centre, à Chitenay. Camping du Val de Loire, à Mesland. Camping de la Grande Tortue, à Candé-sur-Beuvron. Caves Monmousseau, à Montrichard. Château de Chanteloire, à Chouzysur-Cisse. Château de la Rozelle, à Cellettes. Château de Villesavin, à Tour-enSologne. Château du Breuil, à Cheverny. Château royal de Blois. Cheverny Voyages. Closerie de l’Aventure, à Cheverny. Domaine Daridan, à Cheverny. Domaine de Chales, à Nouan-le-Fuzelier. Domaine de Dugny/Siblu, à Onzain. Domaine de la Carte, à Chouzy-sur-Cisse. Domaine de Montcy, à Cheverny. Domaine du Vieil Orme, à Saint-Julien-de-Chédon. Domaine national de Chambord. Domaine régional de Chaumont-sur-Loire. Harmonies, à Saint-Denis-sur-Loire. Hostellerie du Château, à Chaumont-sur-Loire. Hôtel du Cygne, à Bracieux. Hôtel du Verger, à Saint-LaurentNouan. Hôtel Ibis, Blois Centre. Hôtel Ibis, Blois Vallée Maillard. Hôtel Mercure, à Blois. La Levraudière, à Cheverny. La Petite Bourdonnière, à Cheverny. Le Moulin de Crouy, à Crouy-sur-Cosson. Le Prieuré de la Chaise, à SaintGeorges-sur-Cher. Les Aulnaies, à Mareuil-sur-Cher. Les Chambres Vertes, à Cormeray. Les jardins de Beauval, à SaintAignan. Loire Valley Travel, à Blois. Loisirs Loire Valley, à Chouzy-sur-Cisse. Maison des Vins, à Cheverny. Manoir de Contres. Max Vauché, à Bracieux. Restaurant de l’Orangerie, à Blois. Saint-Michel magasin, à Contres. Sologne parc des Alicourts, à Pierrefitte-sur-Sauldre. Traîineurs de Loire, à Blois. Villa Bellagio, à La Chaussée-SaintVictor. ZooParc de Beauval, à SaintAignan. Ils sont membres Auberge de la Croix Blanche, à Veuves. Auberge du Centre, à Chitenay. Auberge du Cheval Blanc, à Selles-Saint-Denis. Auberge du Cheval Blanc, à Yvoy-le-Marron. Au Rendez-vous des Pêcheurs, à Blois. Hôtel du Commerce, à Oucques. Hôtel-restaurant de l’École, à Pontlevoy. Hôtel-restaurant Le Dauphin, à Salbris. La Caillère, à Candé-sur-Beuvron. La Roussellière, à Cheverny. Le Bistrot du Cuisinier, à Blois. Le Lion d’Or, à Candé-sur-Beuvron. Le Lion d’Or, à Selles-sur-Cher. Le Manoir de la Forêt, à La Ville-aux-Clercs. Le Manoir de Saint-Quentin, à Montoire-sur-le-Loir. Le Médicis, à Blois. Le Raboliot, à Nouan-le-Fuzelier. Le Relais d’Antan, à Lavardin. Les Banquettes Rouges, à Blois. Les Closeaux, à Vallières-lesGrandes. L’Embarcadère, à Blois. L’Orangerie du château, à Blois. L’Hostellerie du Château, à Chaumont-sur-Loire. L’Hôte Antique, à Blois. Restaurant de l’Agriculture, à Tour-en-Sologne. Restaurant La Vallée, à Saint-Ouen. ECSVL : en direct avec l’entreprise Une année de professionnalisation validée par un diplôme de chargé de gestion de produits tourismeloisirs de niveau II (bac + 3), c’est ce que propose l’ECSVL. Marion Valentin lors de la remise de son diplôme, aux côtés de Patricia Ratton, à la tête de Loisirs Loire Valley. À l’issue de son stage, l’étudiante a été recrutée en CDI par l’entreprise. (Photo ©DéclicPhoto) À SAVOIR L’ECSVL option TourismeLoisirs est une formation à FORMA- vocation commerciale ouverte aux bac + 2 qui TION souhaitent se professionnaliser en une année sur la gestion de produits tourisme-loisirs. Elle est fondée sur le principe de l’alternance école-entreprise, soit sous le statut de convention de stage rémunéré, soit en contrat de professionnalisation. Les étudiants sont en permanence au contact de professionnels et consolident ainsi leurs connaissances jusqu’à acquérir les bons réflexes du métier auquel ils se destinent. Les « plus » : les étudiants sont recrutés directement auprès de l’école par les entreprises partenaires, la période entreprise se déroulant sur 6 mois consécutifs. La formation se traduit par l’obtention d’un titre niveau II (bac + 3) inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) : chargé de gestion de produits tourisme-loisirs. ■ — Il est possible de suivre la formation ECSVL dans le cadre d’une VAE (validation des acquis par expérience). Sur le même principe, il existe une formation professionnalisante en banqueassurance. — Inscriptions ouvertes aux titulaires d’un Bac + 2, jusqu’à mi-septembre — ECSVL, Campus de la CCI, 6 rue Anne-de-Bretagne, à Blois. Tél. 02.54.57.25.25 www.ecsvl.com TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 ALMÉRIA PARC, À SALBRIS I LES TOPS DU TOURISME 6 TOP FAMILLE Bienvenue dans la grande famille du cheval Dans le parc de loisirs de Frédéric Sanabra, le manège est authentique et les chevaux en chair et en os. Mais quand ils tournent, c’est pour le cinéma. U n site tel que l’Alméria Parc ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Et pour cause : c’est le premier parc de loisirs équestres de France. Son concepteur n’est autre que Frédéric Sanabra, le Monsieur Cheval du septième art. « La façon de travailler dans le cinéma est très confidentielle », explique-t-il. « J’avais envie de partager ce que je fais avec le grand public, de lui donner un aperçu de l’envers du décor. » Pour mettre ce projet à exécution, le dresseur de chevaux, cascadeur, voltigeur et coordinateur de scènes d’actions pour films et spectacles devait trouver une autre propriété que celle romorantinaise où sa société, Pégase Prod, avait posé ses sabots depuis une quinzaine d’années. Si Frédéric Sanabra a choisi le domaine de Courcelles, à Salbris, c’est sur un coup de cœur, mais pas sur un coup de tête. « Je suis tombé amoureux du lieu », explique-t-il. « Avec ses deux étangs et sa rivière qui longe ses trente-sept hectares, c’est un site magique. » Deux ans de réflexion et de préparation ont précédé le premier coup de pioche. est libre et les activités sont facturées à la prestation. Les petits et grands visiteurs peuvent s’y promener à pied, à poney, à cheval ou en attelage, pratiquer des activités « nature » (de la pêche au tir à l’arc, en passant par le canoë), se restaurer au saloon (où sont organisées des soirées thématiques), visiter les écuries des chevaux stars, les regarder s’entraîner pour les films, assister à des spectacles équestres et même dormir sur place : six grands tipis ont pour l’heure été installés, qui seront bientôt rejoints par une dizaine de gîtes en bois. Les travaux, en effet, ne sont pas finis. D’ici l’année prochaine, deux salles de réception seront ouvertes à la location, des jeux en bois de type médiéval seront aménagés, ainsi qu’une mini-ferme et un petit musée du cinéma équestre. Frédéric Sanabra ménage peut-être ses montures, mais pas ses efforts… déjà récompensés par un bon retour de fréquentation, et par ce Top du Tourisme dans la catégorie « Famille ». Action ! Entre ceux de cinéma et ceux du club équestre, l’Alméria Parc abrite quatre-vingts chevaux. Après un an de travaux, la structure a ouvert ses portes en deux temps : d’abord, à la rentrée 2013, le club équestre, où est proposée une grande variété de disciplines plus ou moins classiques ; puis le parc de loisirs, au début de la saison touristique 2014. L’entrée y ALMERIA PARC Domaine de Courcelles Route de Pierrefitte 41300 Salbris Tél. 02.54.98.94.54. www.almeriaparc.com (Photos A.S. Perraudin) Lieu de restauration, de rassemblement et de festivités, le saloon a été l’une des premières infrastructures aménagées dans le parc. TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 « Je voulais créer un lieu où tout le monde se sente bien, où même les gens qui n’ont pas envie de monter à cheval, mais qui aiment ça, puissent venir sans être accrochés à une barrière », explique Frédéric Sanabra, concepteur de l’Alméria Parc. LES TOPS DU TOURISME I DOMAINE DE LA CHAPINIÈRE TOP TERROIR ex-aequo 7 Art, vin et chevaux : triplé gagnant ! Réunis à La Chapinière, une vigneronne, un écuyer-dresseur et un écrivain ont fait du domaine un site touristique inédit où cohabitent art du vin, art équestre et beaux-arts. D ans la famille qui a conquis le domaine de La Chapinière (ou plutôt qu’il a conquise), demandons tout d’abord Florence Veilex. Lorsqu’elle entreprend de se reconvertir dans la viticulture, cette employée d’une grande société parisienne jette immédiatement son dévolu sur notre région, où son mari, le journaliste et écrivain Éric Yung, possède une résidence. En 2003, le couple découvre, à Châteauvieux, La Chapinière, dont Florence, son BTS de viticulture-œnologie en poche, reprend l’exploitation. Dès avril 2004, elle y ouvre une belle cave de dégustation qui, si elle a longtemps concentré l’activité touristique du domaine, n’en est aujourd’hui qu’une composante. Demandons maintenant le fils aîné d’Éric Yung, Matthieu Vincent. Son écurie picarde devenant trop petite, ce dresseur professionnel a l’idée de s’installer à La Chapinière. « Nous avons décidé de créer, à partir de nos trois activités respectives, un lieu d’accueil commun qui aligne l’art du vin, l’art équestre et les beaux-arts », raconte Florence. Le site repensé est dévoilé en avril 2013 : à la cave s’ajoutent désormais une carrière, une écurie de propriétaires, un manège et un pavillon d’exposition d’artistes locaux (avec restaurant et bibliothèque). « Se promener, visiter les vignes, se restaurer, bouquiner, se détendre au soleil en regardant les chevaux travailler… Nous voulons que les gens se sentent libres de vivre ce qu’ils veulent », explique Florence. Demandons enfin le père, Éric Yung, qui organise notamment des rencontres d’auteurs sur le domaine. La triple vocation des lieux permet de proposer des animations variées, de la simple dégustation de vins à la journée de découverte des trois arts, en passant par les dîners-spectacles équestres. Autant d’événements aptes à attirer de nouveaux visiteurs. « Comme le lieu est excentré, nous devons nous faire connaître », commente Florence. « Pour le domaine viticole, c’est acquis, mais la nouvelle structure doit encore s’imposer. » Peut-être ce Top bien mérité y contribuerat-il ? A. S. P. DOMAINE DE LA CHAPINIÈRE 4 chemin de la Chapinière, 41110 Châteauvieux Tél. 02.54.75.43.00, www.lachapiniere.com Sur la petite terrasse qui surplombe la carrière, les visiteurs peuvent déguster le vin du domaine en regardant les chevaux travailler. (Photo A.S.-Perraudin) PERTICA À VENDÔME Chef-Perché ! Plus qu’un restaurant, c’est une porte sur le Perche qu’a ouverte le chef Guillaume Foucault, à Vendôme. A près avoir travaillé auprès d’Alain Senderens, au Lucas Carton et de Pascal Barbot, à L’Astrance, puis ouvert avec succès un premier établissement dans le Gard, Guillaume Foucault aurait pu aller pratiquer son art à New York, Tokyo ou Séoul, où il était invité. Mais cet enfant de La Fontenelle a préféré « revenir dans la région et démarrer une histoire personnelle », en ouvrant à Vendôme, en juillet 2013, le restaurant Pertica - qui doit son nom au terme latin dont est issu le mot « Perche ». « Nous sommes dans une région où, pour y avoir grandi, les gens sont persuadés que le terroir est pauvre, alors qu’il est profondément riche », estime le jeune chef. « Vendôme est attirée culturellement vers Tours et Blois et a tendance à dénigrer son arrière-pays. Nous avons voulu prendre ce sentiment à contrepied, mettre une claque aux idées reçues, montrer une autre façade de la région et faire comprendre aux gens, à notre échelle, qu’on peut voir Vendôme comme la porte du Perche. » Répondant à une philosophie générale, la démarche de Guillaume Foucault ne consiste pas seulement à faire appel à des producteurs locaux, mais aussi à exiger d’eux l’excellence, en les incitant notamment à employer des méthodes traditionnelles. Aussi, il favorise la réintroduction de variétés endémiques de pommes et de poires oubliées, qu’il travaille à sa sauce, de sorte à « réinventer un goût de terroir ». Autour de sa table, les jeunes générations découvrent des saveurs nouvelles en même temps que les anciens renouent avec celles du passé : « Quand j’entends un convive dire qu’il retrouve un goût perdu depuis quarante ans, cela me touche », confie-t-il. Une récompense qui s’ajoute à bien d’autres, dont les prix 2014 de l’ouverture de l’année au festival Omnivore et du chef « locavore » dans le guide Fooding… sans compter ce Top du tourisme dans la catégorie « terroir », le premier attribué à un restaurant pour sa démarche culinaire. A. S. P. RESTAURANT PERTICA, 15 place de la République, 41100 Vendôme Tél. 02.54.23.72.02, Ouvert du mardi au samedi Menus « carte blanche » à 32 € et 45 € www.restaurantpertica.com « L’idée est d’être un miroir de ce qui se fait de mieux dans la région tout en ayant une empreinte clairement identitaire », explique Guillaume Foucault, chef du restaurant Pertica, à Vendôme. (Photo AS Perraudin). TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 CAVES MONMOUSSEAU I LES TOPS DU TOURISME 8 TOP ACCUEIL ET ACCESSIBILITÉ Intitulée « Caves de lumière », la seconde partie du nouveau parcours touristique plonge le visiteur dans un univers fantastique évoquant le Cher et les grands châteaux de la Loire. (Photos A.S. Perraudin) « Un nouveau souffle est toujours bon à prendre », estime Céline Béranger, responsable œnotourisme et relations publiques des Caves Monmousseau. Une modernisation en profondeur Un vieux site n’est pas forcément un site vieillot : Monmousseau a fait une cure de jouvence, et arbore un nouveau visage pour le moins lumineux. C ertes, les Caves Monmousseau sont historiques : la pierre de tuffeau dont elles sont constituées, vieille de plusieurs millions d’années, a été extraite pour la construction des monuments de la région ; leur vocation vinicole remonte à 1886 et la renommée des vins de fines bulles qui y sont élaborés repose sur une méthode traditionnelle. Mais ce n’est pas parce qu’un site touristique est ancré dans le passé qu’il ne doit pas se conjuguer au présent. C’est pourquoi, afin de fidéliser sa clientèle, d’en attirer une nouvelle et, de manière générale, de « redorer l’image de Monmousseau », l’équipe du site a totalement repensé son circuit de visite, qui avait peu évolué depuis l’ouverture au public. Au terme d’une année de travail dont plus de quatre mois de travaux, le nouveau parcours a été dévoilé à la fin du mois d’avril. Plus complet et plus moderne, il se démarque surtout par un parti pris artistique d’une grande originalité. L’ancien circuit portant sur l’élaboration du vin est conservé, mais ne constitue plus que la conclusion de la visite, qui débute désormais par une promenade extérieure surplombant le Cher. Des messages d’émerveillement Mais la véritable nouveauté du circuit est sa seconde section, aménagée dans une partie des galeries ayant traversé le temps sans être altérées par l’homme. « Pour sublimer le site sans le dénaturer, nous l’avons habillé avec des projections lumineuses », explique Céline Béranger, responsable œnotourisme et relations publiques de Monmousseau. « Il s’agit d’une vision artistique qui rappelle une rivière et, au fur et à mesure que l’on avance, on découvre l’évocation de quatre châteaux : Chenonceau, Chaumont, Cheverny et Chambord. » Une déambulation fantastique qui séduit les touristes : « Au niveau de la satisfaction des visiteurs, il n’y a pas de comparaison possible entre l’avant et l’après », note la responsable. « Sur notre livre d’or, nous avons des messages d’émerveillement. » Nul doute que ceux qui les ont laissés reviendront, d’autant que « l’intérêt et l’avantage de cette nouvelle scénographie est de pouvoir faire évoluer le circuit tous les ans, en l’agrémentant, en modifiant les tableaux et, tout doucement, en intégrant de nouvelles technologies. » Ainsi cette initiative ne permet-elle pas seulement à Monmousseau de rattraper le présent, mais aussi de s’inscrire dans l’avenir. A. S. P. Désormais, la visite commence par une promenade en extérieur menant à la découverte d’un habitat troglodytique traditionnel. TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 CAVES MONMOUSSEAU, 71 rue de Vierzon, 41400 Montrichard Tél. 02.54.71.66.66. www.monmousseau.com LES TOPS DU TOURISME I CHEVERNY VOYAGES TOP MARKETING ET COMMUNICATION 9 Pierre, sans feuille ni ciseaux Pour assurer sa promotion, Pierre Lambin a acquis et fait retaper un taxi londonien de la Société des bains de mer de Monaco. « C’est une voiture qui attire la sympathie », confie-t-il. Organisation de séjours en ligne et billetterie dématérialisée : grâce aux deux sites Internet de Pierre Lambin, la commercialisation de l’offre touristique locale se met à la page… sans papier. C e n’est pas un site touristique que les Tops du tourisme récompensent cette année dans la catégorie Marketing et communication, mais deux sites… internet. « Je suis parti du constat que, si nous bénéficions d’une proposition touristique complète, il existe des manques en matière de commercialisation de prestations globales et en ligne », raconte leur créateur, Pierre Lambin. « Vendre aussi peu sur Internet aujourd’hui est une anomalie et pourrait être un handicap. Il n’est pas trop tard, mais on a beaucoup de retard. » De cette réflexion entamée il y a deux ans naît en mai 2013 www.chevernyvoyages.fr, « qui permet au client d’organiser son séjour sur mesure », explique l’entrepreneur. Concrètement, l’internaute choisit sa formule selon son budget et ses envies et Pierre Lambin, via son réseau de partenaires, affine la proposition et propose un devis. Le service est donc personnalisé, même si tout passe par le réseau. « J’ai mis en place un numéro illimité, mais très peu de clients m’appellent, ce qui signifie que nous arrivons à instaurer un rapport de confiance uniquement par mail », note l’entrepreneur. Créé en 2013, le site cheverny-voyages.fr propose aux internautes d’organiser eux-mêmes sur mesure leur voyage en Val de Loire. Une ramette de feuilles en une saison Alors conforté dans son idée qu’ « il existe une clientèle prête à passer au 100 % en ligne », et confronté à de nombreuses demandes en matière de billetterie dématérialisée, Pierre Lambin lance en juillet dernier www.tickets-chateaux.com, via lequel les internautes peuvent acheter leurs entrées pour les grands sites locaux. Tandis que certains clients n’impriment même plus leurs billets, Pierre Lambin, quant à lui, se félicite de n’avoir utilisé qu’une ramette de feuilles en une saison. « Je tiens beaucoup à ce côté “ zéro papier ” », confiet-il. Actuellement, fort de ses résultats encourageants, l’entrepreneur poursuit sur sa lancée en installant des billetteries dans les campings, hôtels et maisons d’hôtes. Autant de projets qui reposent sur un solide réseau que soigne Pierre Lambin. « Je crois que le tourisme durable, c’est que toutes les parties s’y retrouvent », commente-t-il. « Je m’inscris à l’opposé des “ box ” qui dévalorisent les sites. Les partenaires doivent être contents autant que les clients. » Un travail et une approche qui lui permettent aujourd’hui d’être dans les petits papiers de tous les grands acteurs du tourisme local. A. S. P. CHEVERNY VOYAGES www.cheverny-voyages.fr Tél. 02.36.23.58.89. www.tickets-chateaux.com Créé en juillet dernier, le site tickets-chateaux.com vend des billets dématérialisés aux internautes désireux de visiter les grands sites touristiques du Val de Loire. (Photos A.S.-Perraudin) TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 10 CHÂTEAU DE SELLES-SUR-CHER I LES TOPS DU TOURISME TOP DES LOIR-ETCHÉRIENS Un château pour tous et tous pour le Top ! Le château de Selles-sur-Cher, une belle perspective sur huit siècles d’histoire. C’est un Top en forme de reconnaissance et d’encouragement que les Loir-et-Chériens offrent aux acteurs de la résurrection du château de Selles, pour qui la tâche est encore monumentale. Q ui aurait pu croire, il y a quelques années encore, que le château de Selles-sur-Cher, alors délaissé de tous, serait porté par la foule pour devenir, en 2014, le Top des Loir-et-Chériens ? Personne sans doute, pas même, tant il y avait à faire, Michel Guyot, qui l’a acheté en 2012, le sauvant de l’abandon dont il faisait l’objet depuis une dizaine d’années… ni même Nicolas Mazzesi et Katerine Wu, qui l’ont repris moins d’un an après afin de poursuivre leur investissement dans la région, débuté en 2011 par l’acquisition du Domaine des Souterrains à Châtillon-sur-Cher. « Nous cherchions un lieu qui puisse valoriser nos vins », raconte Nicolas Mazzesi. « Nous avons été séduits par ce château où il existe une tradition viticole depuis le XIIIe siècle. » Un Top qui n’a pas de prix « Nous avons décidé d’investir dans la région parce que, bien qu’elle n’en soit pas consciente, elle est pleine de potentiel », explique Nicolas Mazzesi, propriétaire du château de Sellessur-Cher. TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 Depuis son arrivée, le couple multiplie les initiatives pour sauver leur patrimoine. « Nous mettons en place des outils permettant de générer les revenus nécessaires au financement des restaurations », explique Nicolas Mazzesi en mentionnant, entre autres, des chambres d’hôtel, un chai de vinification et une salle de réception, le but étant notamment d’attirer les organisateurs de festivals et de rencontres professionnelles. Le succès des Geek Faëries organisés en juin confirme la pertinence de cette démarche. En trois jours, le château a accueilli près de 4.000 personnes, soit plus de la moitié de la fréquentation de la saison précédente… dont beaucoup de jeunes de 15 à 35 ans qui, d’ordinaire, boudent ce genre de monument. De fait, la structure séduit aujourd’hui le plus grand nombre, depuis les scolaires jusqu’aux touristes, en passant par les familles, attirées ici par les événements organisés par l’indispensable association des Compagnons de Philippe de Béthune. En permettant aux Sellois de se réapproprier leur château, le site a reconquis le cœur de la ville. Aussi les habitants et commerçants se sont-ils mobilisés pour lui permettre de remporter ce top. « Le concours leur a permis de dire à quel point ils sont fiers de leur ville malgré les revers qu’elle a subis, et cela n’a pas de prix », confiait Nicolas Mazzesi il y a quelques semaines. « Nous serions très heureux de gagner, mais le plus important, c’est que tout le monde ait pu lever haut les couleurs de Selles. » A. S. P. CHÂTEAU DE SELLES-SUR-CHER 1 place du Château, 41130 Selles-sur-Cher Tél. 02.54.97.76.50. www.chateau-selles-sur-cher.com Aménagés au XVIIe siècle dans une partie du XIIIe, les Pavillons Dorés témoignent tout à la fois de l’histoire du château et de la nécessité qu’il a d’être restauré. (Photos A.S. Perraudin) LES TOPS DU TOURISME I RENCONTRE 11 « 41 ans au service du voyageur » Avec son « petit look d’ouvrier progressiste » et sa grosse passion des rencontres, Pierre Josse est entré au Guide du routard, voici 37 ans. Devenu rédacteur en chef, il était l’invité des Tops 2014. Rencontre PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE PAVILLON L’INVITÉ Si vous deviez définir le Guide du Routard, que diriez-vous ? « C’est quarante et un ans au service du voyageur. L’idée de départ était de familiariser les gens avec les destinations qui les font fantasmer. Le but est de leur livrer un pays “ clés en main ”. Il s’agit donc de présenter ces destinations le mieux possible. Mais il y a aussi de la subjectivité ; nous ne sommes pas neutres, c’est notre différence : on critique, on s’enthousiasme… Pour nous, aucune destination n’est nulle, mais on ne retient pas forcément ce que retiennent les autres. » Quand est sorti le premier Guide ? « C’était en 1973. Son sujet ? C’était le monde entier ! La grande mégalomanie, quoi (rires)… C’était un tout petit guide technique, typique de l’après 1968 qui disait comment on peut aller loin avec peu d’argent. Il a été tiré à 8.000 exemplaires et s’est vendu comme des petits pains. » Ce premier succès en a entraîné d’autres ? « Oui, la bonne fée Hachette, qui sentait que le métier évoluait, qu’on ne pouvait pas se contenter des guides lourds, a contacté Gloaguen [NDLR, Philippe Gloaguen, créateur du guide] pour reprendre le titre… En 75, ils ont sorti quatre titres, un par continent… Puis, du fait du succès grandissant de la collection, on s’est mis à sérier. Début des années 1980, nous avons fait des groupes de pays, Angleterre/Irlande par exemple ; puis l’Irlande a eu son guide à elle toute seule et c’est devenu un best-seller. » Et vous, quand êtes-vous arrivé au Guide ? « J’étais correcteur au Guide bleu. Et comme j’avais les cheveux longs, une petite tête d’ouvrier progressiste… je suis rentré au Routard, en charge de sa réalisation technique… Puis j’en ai eu marre de voyager par procuration. J’en ai parlé à Gloaguen qui m’a dit “ Ça tombe bien, j’ai besoin de quelqu’un ” et j’ai commencé à écrire… » Comment a évolué le Routard ? « Au milieu des années 1980, nous n’étions que deux avec quelques pigistes… Mais en 1984, j’ai eu le bonheur de faire un guide qui parle de Paris, et ça a été un succès phénoménal. Ça a été le démarrage d’une évolution exponentielle. Aujourd’hui, nous sommes vingt-cinq salariés, quarantecinq pigistes… La dynamique ne s’est jamais arrêtée. » Vous n’avez pas souffert de la crise ? « Si bien sûr, il y a eu un tassement… mais on reste dans le positif… » Et la concurrence ? « Ne pensez pas que nous sommes prétentieux mais, notre plus gros concurrent, c’est Michelin… On prenait de la place, il a essayé de réagir en créant “ Michelin pratique ”. Résultats des courses ? Il y a deux ans, il a arrêté… » EN CHIFFRES Le Guide c’est : — 41 ans d’existence — 165 titres (dont les guides de conversations) — Au moins un guide spécial par an : le Routard a notamment été choisi pour être le guide officiel du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie. — 2,4 millions de ventes annuelles. — Plus de 80.000 exemplaires vendus chaque année pour son « best-seller » sur la Corse. — 22 salariés — 40 pigistes — 40.000 courriers de lecteurs (papier ou mail) par an LA QUESTION Concrètement, comment se fabrique un guide ? « Comme une œuvre collective, explique Pierre Josse : Nous avons deux à trois “ Yalta ” par an : on se partage le monde… Et on y va ! Un guide est en moyenne revu tous les deux ans ; tous les ans pour ceux des grandes capitales. Il y a un gros travail de préparation, on compile des articles, des récits, des adresses, on prend des contacts en amont… Le courrier des lecteurs intervient énormément, aussi : nos lecteurs sont des contributeurs, c’est un échange entre eux et nous. Quand on arrive sur place, ensuite, on vérifie chaque adresse… On pratique énormément l’interview. Et dès qu’on a la certitude que ça ne va plus, on supprime… Le doute doit bénéficier au lecteur. D’autant que les choses évoluent, et que l’on a toujours de sacrées bonnes nouvelles adresses. Tout ça, la fabrication d’un guide, c’est vivant ! » Vous avez également trouvé votre place sur Internet ? « www.routard.com est le quatrième site français dans le secteur du tourisme… » Qu’est-ce qui fait cette « résistance », cette « unicité » du Routard ? « Le ton. Nous proposons un guide très sérieux, mais sans se prendre au sérieux. On essaie de rester dynamiques, insolents, sans dogmatismes. Avec des coups de cœur, de gueule… Puis tout ça, c’est grâce au lecteur. Nous avons un rapport presque fraternel avec lui. Le ton a pris, et, très vite, les gens nous ont écrit pour dire du bien, du mal, proposer… Exprimer leurs désirs. Nous avons toujours essayé et nous essayons toujours d’y répondre. » ■ Propos recueillis par Emmanuelle Pavillon Pierre Josse, toujours entre deux voyages. (Photos ©Guide du Routard) Le Loir-et-Cher d’un château à l’autre Trouver le Loir-et-Cher. — Si vous cherchez le Loir-et-Cher, vous le trouverez dans au moins deux titres du Routard : celui consacré aux « Châteaux de la Loire – Touraine et Berry » et celui qui propose des « Weekends autour de Paris » (Hachette). Se faire référencer. — Comment être mentionné ? Se faire référencer lorsqu’on est un acteur local du tourisme. En se tournant vers les organismes spécialisés, répond Pierre Josse : « Les offices, les comités départementaux sont des interlocuteurs essentiels pour nous… Nous avons su construire avec eux un réseau efficace… Et nos intérêts se rejoignent souvent. Nous aimons proposer des adresses en “ arrière-pays ”, moins connues, les petits bistrots, etc. Nous contribuons à mettre en valeur des richesses insoupçonnées et à répartir la population touristique… À notre manière, on peut dire que nous essayons de lutter contre la désertification des campagnes. » TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014 LA FOUARDIÈRE, À MULSANS I LES TOPS DU TOURISME 12 De la citrouille à la salle de bal LE SITE2014 La bâtisse qui abritait jadis les moissonneuses-batteuses est devenue une belle salle de réception. (Photos Anne-Sophie Perraudin) Dix-huit mois de travaux ont été nécessaires pour donner une nouvelle vocation aux anciens bâtiments agricoles. Exploitée il y a peu encore, la ferme de Virginie Midavaine accueille aujourd’hui voyageurs et festivités. Un lieu tout choisi pour célébrer les Tops du tourisme en Loir-et-Cher. A près l’histoire de la citrouille transformée en carrosse, voici celle de la vieille ferme métamorphosée en salle de bal et chambres de rêve. Ici, la bonne fée n’est pas la marraine, mais la fille des derniers agriculteurs à avoir exploité les lieux. En 2011, lorsque ses parents ont pris leur retraite, Virginie Midavaine, ne voulant pas abandonner le vieux corps de ferme qui appartient à sa famille depuis près de cinq générations, a décidé de venir s’y installer. Mais ni elle ni son mari n’étant agriculteur, il fallait trouver à ce vaste site une nouvelle destination. D’où l’idée d’y aménager une salle de réception et des chambres d’hôtes. « Aujourd’hui, les fermes comme celles-ci se perdent si la famille ne les reprend pas », explique Virginie Midavaine. « Notre idée était de permettre à ce patrimoine familial de continuer d’exister en lui donnant une seconde vie. » Havre de paix et terre de fêtes En donnant une nouvelle vie à la ferme de ses parents, Virginie Midavaine, autrefois employée dans l’industrie pharmaceutique, a également transformé la sienne. La transformation, cependant, ne s’est pas faite en un coup de baguette magique. Dix-huit mois de travaux ininterrompus ont été nécessaires pour réhabiliter les bâtiments qui, il y a moins de quatre ans encore, abritaient des engins agricoles. « Nous avons fait appel à des artisans de la région », explique Virginie Midavaine. « Charpentiers, maçons, ferronniers… Nous avons trouvé des entrepreneurs passionnés, soucieux de faire de la restauration de qualité et qui nous ont bien conseillés. » Priorité a été donnée à la salle de réception, qui avait été réservée par avance pour une soirée de 400 personnes le 4 octobre 2012. Les trois chambres d’hôtes, quant à elles, ont été ouvertes fin mars 2013. Depuis, les amoureux en quête de l’endroit idéal pour fêter le plus beau jour de leur vie y trouvent chaussure à leur pied. Ils réservent alors l’ensemble, chambres d’hôtes et salle de réception, pour le week-end : le domaine a accueilli sept mariages en 2013, vingt-quatre en 2014 et a déjà des réservations pour… 2016. Le plus souvent, il s’agit de familles originaires de la région ou qui y ont un ancrage. À mille lieues de cet environnement, les chambres sont occupées la semaine par des touristes dont 80 % sont étrangers, et la salle de réception réservée par des locaux pour des soirées professionnelles. Ainsi les Tops du tourisme en Loir-et-Cher ont-ils trouvé le lieu idéal pour sacrer ses rois et reines de l’année. A. S. P. LA FOUARDIÈRE Route principale, 41500 Mulsans, tél. 02.54.90.18.69 – 06.79.86.95.83. www.lafouardiere.com TOP TOURISME 41 I SEPTEMBRE 2014