La symétrie en cristallographie
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La symétrie en cristallographie
International Year of Crystallography - 2014 Open Lab – Maroc La symétrie en cristallographie ABDELMALEK THALAL Association Marocaine de Cristallographie AGADIR, 16 – 21 JUIN 2014 Symétries d’orientation des objets finis Symétries Ponctuelles Les opérations de symétrie d’orientation sont des opérations qui laissent invariante une figure finie. Ce sont des isométries : transformations qui conservent les distances. A deux dimensions, les opérations de symétrie d’orientation sont uniquement les rotations et les réflexions par rapport à une droite. Un élément de symétrie est l'ensemble des points fixes de l'opération de symétrie associée, qui restent inchangés par l'application de l'opération de symétrie : il peut s'agir d'un point, d'une droite ou d'un plan par rapport auquel est effectuée l'opération de symétrie. A trois dimensions, il s’agit des rotations, des réflexions par rapport à un plan et des rotoinversions: rotations suivies d’une inversion par rapport à un point. La symétrie dans la nature 6m 14 5 5 19 100 Symétries des molecules la réflexion au travers de deux plans miroirs La rotation de 180° d'une molécule d'eau autour d'un axe la laisse inchangée Eléments de symétrie d'une molécule comme XeF4: - deux couples d'axes de rotation d'ordre 2 perpendiculaires à l'axe pricipal d'ordre 4 - un plan de symétrie σh contenu dans le plan de la feuille, et deux ensembles de plans σv et σd Le centre d'inversion et l'opération d'inversion dans une molécule de SF 6 La symétrie dans les cristaux La cristallographie s'appuie sur la notion de symétrie c'est à dire d’invariance. Celle-ci se rencontre en physique dans de multiples contextes. De la simple invariance géométrique de superposition d’un objet sur lui-même à la définition des grandeurs premières d’un système mécanique ou celle de la forme d’une équation d’état, la symétrie est la traduction rationnelle des redondances de la nature qui en permet une description minimale, nécessaire nulle part mais utile partout. La cristallographie utilise l’expression la plus élémentaire de la symétrie, celle immédiatement visuelle de la géométrie dont les éléments sont les isométries de l’espace euclidien, l’inversion, la rotation, la réflexion dans un miroir, auxquelles s'ajoute, un cristal idéal étant supposé infini, la translation dans l’espace. Déplacer le cristal d’un nombre entier de fois l’une quelconque de ses périodes revient à le superposer exactement!; c’est une opération d’invariance. L’ensemble de toutes les translations du cristal est la famille des vecteurs s’exprimant comme la somme à coefficients entiers des trois périodes de base. On l’appelle le réseau!; c’est le groupe de translation du cristal. Les trois vecteurs de base qui engendrent ce réseau définissent un parallélogramme qu’on appelle la maille élémentaire. . Décrire le cristal à l’échelle microscopique consiste à décrire cette maille en donnant les longueurs de ses cotés, les angles entre trois de ses arêtes concourantes et en précisant ce qu'on appelle le motif, c'est à dire, la nature chimique et les positions des atomes qu’elle contient Construire le cristal macroscopique se fait ensuite par simple duplication de cette maille à l’infini en la décalant à chaque fois d’un vecteur du réseau. L’objet ainsi obtenu remplit l’espace au sens où chaque maille est adjacente à ses voisines, l’ensemble ne présentant ni interstices ni recouvrements. Groupe p6mm p6mm c2mm Bases de la cristallographie krustallos (glace) observation de cristaux naturels Romé de Lisle (1736-1790) : constance des angles dièdres entre les faces des cristaux Illustration de la loi de constance des angles. La première loi quantitative de la cristallographie, la loi sur la constance des angles, a été pressentie par le Danois Nicolas Sténon en 1669 à partir de mesures des angles entre les faces de cristaux de quartz. Elle a été formalisée en 1772 par Jean-Baptiste Romé de l’Isle. Les cristaux de quartz déformés ou non déformés présentent sans distinction des angles de 120° entre leurs faces La seconde loi (loi des indices rationnels) a été énoncée en 1774 par René-Just Haüy. Il avait remarqué que lorsqu’il clivait des cristaux de calcite il obtenait des morceaux dont la forme était rigoureusement semblable à celle du cristal initial.. Clivage Il a alors introduit la notion de « molécules intégrantes » en admettant que les cristaux étaient constitués d’assemblage de parallélépipèdes identiques. Haüy (1743-1822): parallélépipède élémentaire structure périodique 1849 Auguste Bravais énonce le postulat qui constitue la base de la cristallographie : « Etant donné un point P, quelconque dans un cristal, il existe dans le milieu, une infinité discrète, illimitée dans les trois directions de l’espace de points, autour desquels l’arrangement de la matière est la même qu’autour du point P » De ce postulat résulte la notion de réseau tridimensionnel cristallin et toutes les propriétés de symétrie qui en découlent Un cristal est constitué d’un ensemble d’atomes qui se reproduisent périodiquement dans l’espace La symétrie dans les cristaux Les cristaux bien développés montrent des faces planes limitées par des arêtes qui elles-mêmes convergent vers des sommets. En observant attentivement les cristaux, on constate qu'ils présentent une “certaine symétrie”. Symétrie externe des cristaux (symétrie ponctuelle) Le terme de symétrie recouvre en fait une discipline abstraite qui relève des lois de la géométrie. Il s'agit de lois de répétitions effectuées par des opérateurs de symétrie dont les principaux sont le plan de symétrie, l'axe de symétrie et le centre d'inversion. Le plan de symétrie, comme un miroir C'est un plan qui caractérise les symétries bilatérales. Il dédouble les éléments d'un objet, agissant comme un miroir. Toutes les faces, arêtes et sommets d'un cristal retrouvent une image identique (mais non superposable) de l’autre côté du plan.. Ainsi, vue dans un miroir, la main droite aura l’air d’une main gauche. On qualifie d'énantiomorphes de tels objets identiques mais non superposables Axes de symétrie A2 Les faces, arêtes et sommets sont répétées par rotation autour d'un axe. Au cours d'une rotation complète (360°), chaque élément est répété 2, 3, 4 ou 6 fois, suivant l'ordre de l'axe. Dans le monde des cristaux il n'existe que des axes d'ordre 2, 3, 4 et 6 Importance de la notion de symétrie - loi de Curie : quand certaines causes produisent certains effets, les éléments de symétrie des causes se retrouvent dans les effets produits → les propriétés des cristaux respectent les propriétés de symétrie des cristaux - classification des cristaux (supposés sans défauts et infini) - éviter la redondance dans la description d’un objet Symétrie et diffraction Le diagramme de diffraction permet de déterminer la classe de symétrie d’un cristal Le cristal Définition (IUCr 1992) : solide possédant un spectre de diffraction discret le cristal est supposé infini Cristaux « traditionnels » invariants par la symétrie de translation Quasicristaux Topologiquement ordonnés La cristallographie va envisager l’ensemble des opérations d’invariance du cristal Groupe ponctuel Groupe d’espace le résultat de son action sur l’objet se superpose exactement à l’objet Symétries d’orientation Symétries de position R isométries ponctuelles (R | t) isométries spatiales rotations, réflexions, inversion opérations inverses structure de groupe translations axes hélicoïdaux miroirs à glissement agissent sur les directions agissent sur les positions propriétés macroscopiques propriétés microscopiques 32 classes de symétries 230 groupes d’espace Réseau La structure cristalline est décrite par un réseau tridimensionnel de points congruents: Répartition périodique ordonnée infinie de points dans le plan ★ Chaque point a un environnement identique ★ Origine arbitraire ★ Le réseau décrit la périodicité du cristal Le réseau n’a pas d’existence matérielle, c’est un être mathématique Invariance par translation Le réseau peut être construit par l’application à un point donné, l’ensemble des translations : T = n1a + n2 b + n3c T L’ensemble des translations a une double signification: A partir d’un point quelconque du milieu, il définit un ensemble de points congruents ou nœuds du réseau. b a Il ramène le milieu cristallin en coïncidence avec lui-même (la structure cristalline est infiniment étendue). {translations} = groupe de translation sous groupe du groupe d’espace Notion de Maille La maille est l’unité de base, qui se répète par translations d'un réseau ponctuel, elle permet de construire l’ensemble du réseau. Mailles simples Maille multiple Motif Ensemble des atomes, molécules et autres objets contenus dans la maille élémentaire, qui répété indéfiniment dans les trois directions de l’espace, reconstitue la structure cristalline. Motif Structure cristalline Réseau Motif + Réseau = Structure Cristalline Définition d’un cristal (avant les quasicristaux) Un cristal (supposé infini) est constitué d’un ensemble d’atomes qui se reproduisent périodiquement dans l’espace maille élémentaire ..... motif ..... Réseau direct Réseau = {nœuds} c maille N b Origine arbitraire a Même paysage / nœuds → RN = na + mb + pc n, m, p entiers volume = a . (b ⋀ c) atome du motif → rN = xa + yb + zc x, y, z non entiers (< 1) Choix de la maille - pas unique - choix le plus simple - meilleur choix pour mettre en évidence les propriétés de symétrie du réseau maille Primitive (1 nœud) maille multiple (2 noeuds) - le réseau est toujours CENTROSYMÉTRIQUE ➞ classes de symétrie holoèdres Tout cristal est sous tendu par un réseau. Quelles sont les formes géométriques de ces réseaux ? Forme de la maille ? Quelles sont les symétries compatibles avec les réseaux plans Il n’y a que 4 polygones qui pavent le plan sans chevauchement ni vide Parallélogramme Carré Rectangle Triangle - Hexagone Pentagone Octogone Pavage décagonal 7 systèmes cristallins Il existe 7 formes géométriques qui pavent l’espace Elles caractérisent le parallélépipède de base dont les formes pertinentes conduisent aux 7 systèmes cristallins. a b - données : c cubique : a = b = c ; α = (b, c) α = β = γ = 90° β = (a, c) γ = (a, b) α tétragonal ou quadratique : a = b ≠ c α = β = γ = 90° β γ orthorombique : a ≠ b ≠ c ; α = β = γ = 90° -trigonal ou rhomboédrique : a=b=c; α = β = γ ≠ 90° monoclinique : a ≠ b ≠ c ; α = β = 90° ≠ γ hexagonal : a=b≠c; α = β = γ = 120° triclinique : a ≠ b ≠ c ; α ≠ β ≠ γ ≠ 90° Invariance par opération de symétrie ponctuelle Structure périodique = réseau (direct) isométries : conservent les distances par rapport à un référentiel matrice représentative de l’isométrie (R) +1 opération de symétrie directe rotations [n] det (R) = ± 1 –1 opération de symétrie inverse inversion miroir rotation inverse condition sur n La périodicité du réseau limite les rotations possibles pour un cristal Compatibilité entre les opérations ponctuelles et la symétrie de translation B’ t’ B opération de rotation R d’angle α supposée normale au plan α R agit sur un vecteur t du réseau t A’ A t ' = BB' = AA'(1− 2 cos α ) t 'est une translation du réseau t ' = m t m entier m −1 2π π π ≤ 1 α = π, , , , 2π m = 1− 2 cos α −1 ≤ cosα = 2 3 2 3 Les seuls axes de symétrie compatibles avec un réseau sont d’ordre 1, 2, 3, 4 et 6 Isométries directes Axe de rotation conservent le sens du trièdre de référence opérations de rotation [1] identité 1 [2] Axe binaire 1, π [3] Axe ternaire [4] Axe quaternaire [6] Axe sénaire 2 π 4π 1, , 3 3 π 3π 1, , π , 2 2 la projection stéréographique outil de représentation des directions π 2π 4π 5π 1, , , π, , 3 3 3 3 isométries inverses ne conservent pas le sens du trièdre de référence Opérations inverses Axes inverses inversion 1 1 Miroir 2 m Rotations inverses !" 3#$ = [3] 1 !" 3#$ = [3] 1 31, 3 2 , 3 3, 3 4 , 3 5, 3 6 = 1 41, 4 2 , 4 3, 4 4 = 1 !" 4#$ !" 6 #$ 1 2 3 4 5 6 6 , 6 , 6 , 6 , 6 , 6 =1 3 6= m - axes de rotation // rangée dense cad une translations du réseau [2] - axes de rotation ⊥ plan réticulaire - miroir ⊥ rangée réticulaire (dense) - miroir // plan réticulaire (dense) Les 32 Groupes ponctuels cristallographiques = symétrie d’orientation du cristal L’ensembles des opérations de symétrie ponctuelles d’un cristal constitue un groupe. les propriétés d’un groupe G (éléments gi) possédant une loi de composition interne (x) sont : - il existe un élément neutre 1 - gi et gj ∈ G, gi x gj = gk ∈ G - élément inverse gi–1 avec gi x gi–1 = 1 - gi,gj et gk ∈ G, gi x (gj x gk) = (gi x gj) x gk Le fait d’associer deux opérations de symétrie peut en engendrer d’autres et exclure certaines un axe d’ordre pair passant par un centre d’inversion entraîne l’existence d’un miroir perpendiculaire à l’axe si il y a n axes d’ordre 2 dans un plan, il y a un axe d’ordre n perpendiculaire ment au plan Les groupes ponctuels cristallographiques sont formés en combinant les opérations de symétrie permises, directes et inverses, (compatibles avec l’invariance par translation) de manière pertinente, c’est à dire, en tenant compte des opérations engendrées par le produit de deux autres. [A2n] + 1 → m perp. = 2n / m [A2n] + m perp. → 1 [An] + m perp. = n / m (2n+1) m [An] + m passant par l’axe → n miroirs = n m 2n mm (2n+1) 2 [An] et [2] perp. → n [2] perp. = n 2 2n 22 Groupes propres, sans élément de symétrie inverse (11) : - groupes cycliques : obtenus à partir d’un élément générateur → 1 (C1), 2 (C2), 3 (C3), 4 (C4), 6 (C6) - groupes diédraux : à partir d’un élément générateur d’ordre > 1 et d’un binaire perpendiculaire → 222 (D2), 32 (D3), 422 (D4), 622 (D6) - groupes cubiques : plusieurs éléments d’ordre supérieur à 2 → 23 (T), 432 (O) groupes impropres, avec élément de symétrie inverse (21) - groupes avec l’inversion (11) : obtenus à partir des groupes cycliques (centre d’inversion) → 2/m (C2h), 4/m (C4h), 6/m (C6h), 1 (S2), 3 (S6) obtenus à partir des groupes diédraux → mmm (D2h), 4/mmm (D4h), 6/mmm (D6h), 3m (D3d) obtenus à partir des groupes cubiques → m3 (Td), m3m (Oh) 11 groupes avec l’inversion = classes de Laue - groupes sans l’inversion (10) : → mm2 (C2v), 3m (C3v), 4mm (C4v), 42m (D2d), 6mm (C6v), 62m (D3h) m (Ch), 4 (S4), 6 (C3h) → 43m (Td) cubique Les 7 systèmes cristallins ont aussi un groupe ponctuel d’invariance qui fait partie des 32 classes de symétrie Ces systèmes (réseaux) ont la symétrie maximale et, en particulier, ils sont tous centrosymétriques pour chacun des systèmes cristallins la classe de Laue de plus haute symétrie est l’holoédrie du système symétrie du réseau (toujours centrosymétrique) Réseau de Bravais 7 systèmes cristallins = 7 réseaux Soit un réseau : sa symétrie est l’holoédrie du système cristallin, c’est un réseau de Bravais Il est possible de lui ajouter des nœuds (périodique) et de trouver, ou non, un autre réseau de Bravais non encore répertorié à 2 dim : réseau carré , maille carrée maille avec un seul noeud (8.1/8 = 1) au centre des mailles, ajoutons des noeuds maille carrée c’est encore un réseau carré mais de maille plus petite (côté en 1/√2) la symétrie carrée est conservée Pour un réseau rectangulaire, la même opération de centrage conduit à un autre réseau la symétrie du réseau n’est pas rectangle maille rectangulaire centrée (2 noeuds) = maille multiple non primitive réseau : symétrie du réseau maille du cristal simple (1 noeud) : symétrie de la maille - quand la symétrie de la maille est la même que celle du réseau, la maille est adoptée pour représenter le réseau le réseau est alors primitif → P - quand les symétries sont différentes, nous prenons une maille multiple, la plus petite ayant les symétries du réseau soit un réseau cubique de symétrie Pm3m (a, b, c) centrons les 6 faces le nouveau réseau P est trigonal 3m (maille primitive) il est de symétrie inférieure à celle du cube → nous prendrons une maille multipe (4 noeuds) cubique à faces centrée qui maintient la symétrie Fm3m Modes de Bravais : primitif P centré I P + (a/2 + b/2 + c/2) base centrée A, B, C P + (a/2 + b/2) pour C faces centrées F P + (a/2 + b/2) + (a/2 + c/2) + (b/2 + c/2) 14 réseau de Bravais = 7 systèmes crist. ⊗ 4 modes de Bravais groupes d’espace invariances sur les positions Combinaison de la maille (motif atomique = position et nature des atomes) avec la classe de symétrie et les translations du réseau Les opérations de symétrie sont localisée dans l’espace : elles seront composées de ce fait d’une symétrie d’orientation associée avec une translation Isométries spatiales : (α | τ) α Opération ponctuelle de symétrie τTranslation associée Les opérations ponctuelles se distribuent périodiquement dans tout l’espace, nous allons distinguer : → les opérations réductibles pour lesquelles un changement d’origine rend nulle translation associée (α | τ) (α | 0) opérations réductibles → les opérations irréductibles pour lesquelles la translation associée ne peut pas être rendue nulle opérations irréductibles Pratique des isométries spatiales : (α | τ) Notation de Seitz action sur un vecteur : (α | τ) r = α r + τ élément neutre : (1 | T) avec 1, l’identité et T, une translation de réseau produit de 2 opérations : (α1 | τ1) (α2 | τ2) = (α1 α2 | α1τ2 + τ1) opération inverse : (α | τ)–1 = (α–1 | – α–1τ) changement de l’origine du référentiel translaté d’un vecteur ρ : (α | τ) Translation ρ (α | τ + αρ –ρ) Cristal : l’ensemble des isométries spatiales qui le laissent invariant possèdent une structure de groupe. C’est le groupe spatial Gs ={(α | τ)} opérations irréductibles de nouvelles opérations vont ainsi apparaître : → des axes de rotation associés avec des translations parallèles à l’axe et égales à une fraction d’un ou de plusieurs paramètres de la maille axes hélicoïdaux → des miroirs associés avec translations parallèles au miroir et égales à une miroirs à glissement fraction d’un ou de plusieurs paramètres de la maille Nature de la translation associée aux axes hélicoïdaux et aux miroirs à glissement Translation associée aux axes hélicoïdaux → la translation parallèle à l’axe (R | t||) (ordre n) n’est pas quelconque Soit R l’opération de rotation avec, R1= 2π/n, R2= 4π/n R3= 6π/n … Rn = 2π identité t|| la translation irréductible (R | t||)n = (R | t||) (R | t||) (R | t||) …….. (R | t||) (R2 | R t|| + t||) = (R2 | 2t||) R t|| = t|| (R2 | 2t||) (R | t||) = (R3 | 3t||) (R | t||)n = (Rn | nt||) Rn = 2π Identité ? nt|| = m T: translation du réseau t|| =m T/n R : rotation d’ordre n, supposé parallèle à c Axes hélicoïdaux t : translation irréductible parallèle à c (R | t) t = (m/n) c avec m < n n=2 n=3 m=0 m=1 m=0 m=1 m=2 2 21 n=4 3 31 32 m=0 m=1 m=2 m=3 n=6 4 41 42 43 m=0 m=1 m=2 m=3 m=4 m=5 6 61 62 63 64 65 Translation associée aux miroirs à glissement → la translation parallèle au miroir est égale à une demi translation de réseau (m | t||) (m | t||) = (m2 | m t||+ t||) m t|| = t|| (m2 | m t||+ t||)= (m2 | 2t||) = (1 | 2t||) (1 | 2t||) Identité ? Si 2t|| = T t|| =T/2 Miroirs à glissement (m | t) m : miroir t : translation irréductible parallèle au miroir construits en réalisant toutes les associations possibles et sans contradiction, entre les opérations d’orientation et les translations Groupes d’espace une lettre + 3 chiffres et/ou lettres Hermann-Mauguin mode de réseau P, A, B, C, F, I P212121 : classe : 2 2 2 éléments de symétrie dans les directions caractéristiques de chaque classe leur connaissance permet de tout reconstituer groupe non cubique : 1er symbole = ordre de l’axe principal (donne le système cristallin) 2ème symbole = axe de symétrie perpendiculaire à l’axe principal 3ème symbole (s’il existe) = autre axe de symétrie groupe cubique : 1er symbole = caractérise la direction <100> 2ème symbole = ternaire (cubique) 3ème symbole = caractérise la direction <110> les miroirs sont repérés par leur normale abrégée cubique (CFC, holoédrie) F m3m 2 notations complète F 4/m 3 2/m Groupes symmorphiques (73) ne contiennent pas d’opérations irréductibles → combinaison des réseaux de Bravais avec les groupes ponctuels groupe d’espace = classe de symétrie ⊗ groupe de translations les autres groupes, non symmorphiques, possèdent des opérations avec glissement Dans le groupe orthorhombique P212121, 3 axes hélicoïdaux 21 parallèles respectivement aux trois axes Le groupe monoclinique C2/c, l’axe 2 est parallèle à b ,le miroir c est perpendiculaire à b. La lecture du groupe spatial permet de retrouver tous les atomes équivalents dans la maille. TABLE INTERNATIONALE DE CRISTALLOGRAPHIE - Position générale : x,y,z en dehors de tous éléments de symétrie Position spéciale : x,y,z sur un ou plusieurs éléments de symétrie Symétrie d’un site : ensemble des éléments de symétrie sans glissement passant par ce point. - M. Van Meerssche & J. Feneau-Dupont introduction à la cristallographie et à la chimie structurale, Peeters ed. Louvain (B), 1984 - A. Thalal & M. Duneau la symétrie dans les cristaux, EMC 2 - F. Mathieu cristallographie géométrique, Cépaduès ed., 2004 - G. Wallez (Chimie ParisTech) transparents du cours - Th. Hahn ed. International Tables for Crystallography, vol. A, Space-groupe symmetry, Springer, 2005 - J.-J. Rousseau & A. Gibaud cristallographie géométrique et radiocristallographie, Dunod, 2007 - N. Lequeux cristallographie et radiocristallographie MERCI DE VOTRE ATTENTION