école nationale supérieure d`architecture de Paris
Transcription
école nationale supérieure d`architecture de Paris
école nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville L’école nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville Créée en 1969 par Bernard Huet et un groupe d’étudiants en architecture de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, L’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville est associée à Université Paris-Est. Elle fait partie des vingt écoles nationales d’architecture placées sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication. Ce statut lui permet d’appliquer le programme national tout en développant des orientations qui lui sont propres., ainsi que de délivrer des diplômes valant grades universitaires, au même titre que les universités. Son identité L’enseignement de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville est fondé sur la culture du projet architectural, ouverte aux domaines de l’urbanisme, de la construction, du paysage et du patrimoine. L’Ecole cherche à faire reconnaître et à défendre la dimension culturelle, symbolique, pratique et politique de l’architecture. Elle met particulièrement l’accent sur la responsabilité sociale de l’architecte et a développé la formation à la construction. Ses missions La vocation de l’établissement est de former des professionnels du cadre bâti en répondant à la nécessaire diversification des métiers de l’architecture et à la prise en considération croissante des exigences environnementales. Au terme de leurs études, les jeunes diplômés s’engagent dans des fonctions de maîtrise d’œuvre, de conception et d’aménagement d’espaces publics, mais aussi dans des domaines plus diversifiés tels que la maîtrise d’ouvrage, la programmation architecturale, la scénographie, le paysagisme ou encore la prévention des risques majeurs. L’école en chiffres Plus de 5 214 architectes formés par l’école en 44 ans, une communauté de 1 409 personnes, 1 master unique, 3 diplômes de spécialisation et d’approfondissement en architecture, 1 198 étudiants dont 416 étudiants inscrits en licence - 168 étudiants en 1ère année 451 étudiants en master 83 étudiants en mobilité 103 étudiants en DSA (diplôme de spécialisation et d’approfondissement en architecture) 117 inscrits à l’HMONP (habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre) 38 inscrits dans l’école doctorale Ville transports et territoires d’Université Paris-Est 70 maître-assistants et professeurs 82 enseignants non-titulaires 32 enseignants-chercheurs appartenant au laboratoire Ipraus 60 personnels administratifs et techniques. 15 600 m2 de surface brute sur deux sites, 10 500 m2 de surface utile dont 800 m2 pour la recherche. Le projet pédagogique et le projet scientifique Les origines Elle est issue de l’éclatement de la section « architecture » de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts parce que enseignants et étudiants voulaient renoncer à l’académisme, développer un enseignement pluridisciplinaire afin de donner la conscience de l’architecture et de ses limites dans ses implications historiques, idéologiques, sociologiques, philosophiques et constructives. L’enseignement et la recherche La formation repose sur un ensemble de principes fondateurs qui constituent le projet pédagogique de l’école : - Un enseignement nécessairement pluridisciplinaire, articulant savoir-faire et savoir, théorie et pratique, formation au projet architectural et urbain et formation aux autres disciplines. - Un socle commun constitué d’enseignements fondamentaux, comprenant notamment la maîtrise des moyens de représentation de l’espace – du dessin à la main aux outils informatiques –, la théorie et l’histoire de l’architecture, la construction, les sciences humaines et sociales. - Une articulation entre projet pédagogique et projet scientifique. Option fondatrice de l’école, cette articulation repose sur l’implication du corps enseignant dans des activités de recherche et permet l’actualisation des savoirs enseignés. Il s’agit également d’affirmer ainsi que l’enseignement de l’architecture ne peut se résumer à une simple formation professionnelle. - Une primauté donnée au projet architectural et urbain, enseigné dans les studios qui représentent 50 % des enseignements. L’enseignement de projet amène l’étudiant à concevoir des projets d’édifices, d’équipements publics, de logements, de l’échelle du logis à celle de la ville et des territoires. La recherche est placée au cœur du dispositif pédagogique de l’Ecole. Dans le champ de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, le laboratoire Ipraus (Institut parisien de recherche, architecture, urbanistique, société) a associé et confronté, dès sa création en 1986, les disciplines du projet architectural et urbain aux sciences de l’homme et de la société. La démarche sollicite la complémentarité des disciplines et de leurs postures méthodologiques autour d’un objet commun : l’espace architectural de la ville, considéré dans son rapport dialogique aux organisations de la société et à travers ses processus de production. Une telle position a permis l’acquisition de savoirs et d’outils conceptuels spécifiques, ainsi que la production de connaissances relevant de la discipline architecturale. Depuis le 1er janvier 2010, l’Ipraus fait partie de l’unité mixte de recherche AUSser - Architecture, urbanistique, société : savoirs, enseignement, recherche - UMR 3329 CNRS / Ministère de la Culture et de la Communication. Il est en outre laboratoire d’accueil de l’école doctorale « Ville Transports et Territoires » d’Université Paris-Est à laquelle est associée I’ensa de Paris-Belleville. Les axes de recherche de l’Ipraus sont les suivants : Architecture des territoires : transports, formes urbaines, environnement. Histoire et prospective ; Architectures et villes de l’Asie contemporaine : héritage et projet ; Architecture et culture technique ; Patrimoine et projet ; Architectures du temps présent : médiatisations et concrétisations ; Architecture : diffusion, transmission, enseignement. L’offre pédagogique La licence Au terme de trois années d’études de licence, l’étudiant doit être en mesure d’élaborer un projet complet d’architecture et de construction ainsi qu’un projet d’architecture urbaine. Les enseignements sont organisés de manière progressive, l’étudiant ne devant faire d’impasse dans aucune discipline. La première année de licence permet un premier contact avec les rudiments de l’architecture et de la construction, l’acquisition des moyens techniques de représentation centrés sur le dessin et la vision dans l’espace, et l’apprentissage du projet. La deuxième année développe et approfondit l’apprentissage du projet, l’étudiant acquiert des notions indispensables pour analyser les édifices construits, initie une démarche de projet cohérente, et aborde les questions urbaines en lien direct avec les problématiques architecturales. La troisième année permet d’acquérir une approche spatiale de la mise en forme architecturale et d’aborder les questions constructives et l’échelle urbaine afin d’aboutir à la conception d’un projet complet. Le master Au terme de son parcours de master l’étudiant doit maîtriser la conception du projet architectural et du projet urbain de manière autonome. Il doit savoir analyser de manière critique les processus d’édification dans divers contextes et échelles et en référence aux usages, techniques et temporalités; il doit être sensibilisé à la recherche et aux différents modes d’exercice ou aux domaines professionnels que recouvre aujourd’hui la pratique de l’architecture. En master, le parcours de l’étudiant est davantage individualisé grâce à une liberté de choix dans la construction des savoirs et des expériences, studios et séminaires n’étant pas strictement interdépendants. Une mention « Recherche » est proposée aux étudiants qui souhaitent développer un parcours marqué par la recherche. Les doubles cursus L’école propose aux étudiants de suivre dès la 1ère année, en option, les cours de génie civil du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) avec lequel l’Ecole a conclu un partenariat. Ceux qui le souhaitent peuvent poursuivre un double cursus architecte-ingénieur. A partir de la deuxième année, l’école propose à quelques étudiants de bénéficier d’un double cursus architecte-designer mis en place en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI). Les formations post-master L’habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP) a l’ambition de préparer l’étudiant à l’exercice de ses futures responsabilités : responsabilité personnelle, responsabilité du maître d’œuvre, économie du projet et réglementation. Elle s’articule avec une mise en situation professionnelle de six mois. Les trois diplômes de spécialisation et d’approfondissement en architecture (DSA) ont l’objectif de répondre « aux enjeux de la diversification et de l’évolution des pratiques et des compétences professionnelles ». Ils sanctionnent un parcours d’étude de dix-huit mois ou de deux ans, au long duquel de jeunes professionnels sont amenés à développer un regard, une compréhension, une maîtrise technique, dans un domaine particulier. C’est aussi, pour des architectes expérimentés, le moyen de donner à leur carrière de nouvelles perspectives. Ils offrent enfin à des ingénieurs, à des paysagistes, à des urbanistes, la possibilité de confronter les méthodes et savoirs de leur formation d’origine à la démarche de l’architecte, autour d’objets qui requièrent, pour être traités, un croisement des points de vue et des qualifications. L’ambition de l’école est ainsi de dispenser des enseignements autour de spécialisations qui sont en résonance avec les questions de société au cœur du débat public. Le DSA « Architecture et risques majeurs » est unique en France. Il s’ordonne autour de problématiques généralement dissociées : la prévention des risques majeurs dans la conception architecturale et le projet urbain, l’intervention de l’architecte dans l’urgence et la reconstruction. Il traite de l’ensemble des menaces pour l’homme et son environnement qui proviennent de phénomènes naturels et de l’activité humaine. Le DSA « Architecture et Patrimoine » vise à ouvrir les étudiants sur tous les domaines du patrimoine et qui ont trait à l’architecture, à l’urbanisme et au paysage des périodes moderne et contemporaine. Il s’agit moins de la restauration de monuments historiques que d’acquérir la capacité d’intervenir à toutes les échelles de finesse sur l’existant, de choisir de manière critique la position la plus adaptée au programme de transformation proposé, de l’édifice isolé jusqu’à l’ensemble urbain. L’Ecole de Paris-Belleville est la seule avec l’Ecole de Chaillot à proposer un diplôme de spécialisation et d’approfondissement en architecture mention Patrimoine. Le DSA « Architecture et projet urbain » est centré sur la thématique du projet à grande échelle. Les enseignements font notamment écho au travail de production d’idées et de propositions actuellement à l’œuvre sur le Grand Paris. Ce DSA peut aussi constituer une étape dans un parcours de recherche. Les formations dispensées par l’ENSA-PB ont toutes fait l’objet d’un renouvellement d’habilitation entre 2012 et 2013 (jusqu’en 2019-2020 pour la licence et le master). Les doctorats L’Ecole de Paris-Belleville participe, avec les écoles de Marne-la-Vallée et Paris-Malaquais, à l’école doctorale « Ville, Transports et Territoires » d’Université Paris-Est (UPE). Les étudiants préparant un doctorat en architecture sont inscrits à UPE et rattachés à cette école doctorale, encadrés par un enseignant habilité à diriger les recherches et accueillis au sein du laboratoire de recherche Ipraus / AUSser. 37 doctorants sont ainsi accueillis à l’Ipraus en 2014-15. La cotutelle internationale de thèses se développe au sein du réseau international de l’Ecole. Depuis 2004, l’ENSA Paris-Belleville participe activement, au travers d’une convention avec l’université IUAV de Venise et quatre autres universités européennes, au doctorat Villard d’Honnecourt qui a pour thème l’identité architecturale européenne. Les modalités de recrutement des étudiants L’intégration en 1ère année Les admissions en 1ère année Les candidats titulaires et / ou en préparation du baccalauréat français, les candidats de nationalité européenne, d’un pays de l’Espace économique européen, de la Confédération helvétique qui sont titulaires d’un diplôme donnant accès de plein droit à l’enseignement supérieur français se pré-inscrivent obligatoirement, via l’application Admission Post Bac. quelques étudiants titulaires de diplômes de licence en architecture délivrés par des universités de pays d’Europe sont accueillis. La 1ère année d’études étant décisive pour les étudiants, l’Ecole porte une attention particulière à ses étudiants entrants. L’admission par validation des acquis de l’expérience ou dispenses partielles d’études conduit à inscrire chaque année quelques étudiants en master, considérant qu’ils maîtrisent les fondamentaux par leur formation et/ou leur parcours professionnel. Une pré-rentrée est organisée en septembre. Elle donne lieu à la présentation du programme pédagogique, du calendrier de l’année, du portail étudiant. Les enseignants expliquent le contenu de leurs enseignements ainsi que les attendus. Les admissions dans les autres années Les publics spécifiques et situations particulières Les titulaires de la licence poursuivent le master dans l’Ecole elle-même et constituent ainsi 95 % des effectifs de master. La taille de l’établissement, le taux d’encadrement, l’organisation d’un accueil général, la sollicitude de l’équipe administrative et la qualité des installations facilitent l’accueil et l’aménagement des horaires. Un ou deux athlètes de haut niveau sont accueillis chaque année, des adultes par la validation des acquis professionnels (VAP), un ou deux handicapés. Les transferts : La grande majorité des demandes de transfert concerne le master, mais les possibilités d’accueil limitées ne permettent à l’Ecole d’en retenir qu’un faible nombre. Les titulaires de licence d’architecture de pays européens ou non européens : chaque année, Un « kit rentrée » de matériel, adapté et à un prix avantageux, est proposé aux étudiants. L’association des étudiants Belasso organise un tutorat pour les étudiants de 1ère année, chacun étant suivi, aidé, encouragé par un étudiant d’une année supérieure. Les étudiants de 1ère année bénéficient de séances de présentation de la bibliothèque et d’initiation obligatoire à la recherche documentaire dans le but de les rendre autonomes dans leur recherche d’information, présentation qui est complétée par une visite à la Cité de l’architecture et du patrimoine. L’Ecole organise fin octobre un voyage de cinq jours dit « de 1ère année » dans une ville européenne qui concerne l’ensemble de la promotion accompagnée des enseignants d’architecture, d’histoire et d’arts plastiques. Outre un objectif d’intégration, ce séjour vise à créer les conditions d’une immersion des nouveaux étudiants dans divers aspects de l’architecture et de la ville. En effet, ils abordent la théorie, l’histoire et la représentation par des visites, des conférences, et par la pratique intensive du dessin. L’organisation de l’équipe pédagogique responsable de la 1ère année permet de repérer rapidement les étudiants qui sont en situation de difficulté, d’évaluer avec eux les mesures à prendre et de les accompagner. L’enseignement à Paris-Belleville Les diverses formes d’enseignement sont largement communes à la licence, au master et aux DSA : Les cours magistraux concernent les disciplines techniques - construction, géométrie, informatique -, celles relevant de la culture architecturale - théorie, histoire, sociologie -, obligatoires ou optionnelles et l’anglais. Les intensifs regroupent, chaque début de semestre, des enseignements, sous une forme d’ateliers, exposés ou travaux dirigés. Ils ouvrent un thème ensuite développé dans le semestre ou traitent d’une situation particulière en un temps donné, de manière continue et régulière. Si le travail est collectif, la part de chaque étudiant est identifiable. Les travaux dirigés (TD) sont des enseignements complémentaires ou des exercices d’application liés à un ou plusieurs cours relevant des domaines de la construction, de la géométrie, de la sociologie et de l’urbain. Les ateliers sont réalisés en atelier ou dans des lieux ad hoc et portent sur la réalisation, l’expérimentation, l’apprentissage et la manipulation d’outils spécifiques ou la réalisation d’une tâche ou d’un projet précis dans le domaine des arts plastiques, du dessin, des matériaux (bois notamment), de l’audiovisuel ou de l’infographie. Le séminaire de master croise les approches d’enseignants de disciplines diverses et complémentaires sur une problématique liée à l’architecture ou à la ville. Il donne lieu à la rédaction d’un mémoire individuel, présenté et soutenu à la fin du 3ème semestre de master. Enseignements spécifiques de projet d’architecture, les studios s’organisent sous la houlette d’enseignants qui suivent chacun un groupe d’une quinzaine d’étudiants. Conséquent, le travail personnel (recherche, esquisses, dessins, maquettes, études, mise au point, détails, notices de présentation) suppose un investissement continu et régulier de l’étudiant et représente 50% de son temps de travail global. Le projet de fin d’études (PFE) architectural ou urbain occupe le dernier semestre du master. Il doit permettre à l’étudiant de démontrer sa capacité à maîtriser avec autonomie la conception architecturale et à mettre en œuvre les connaissances et les méthodes de travail qu’il a acquises au cours de sa formation. Les stages sont obligatoires dès la licence, ils sont divers – ouvrier, de chantier, de 1ère pratique – et recouvrent une vraie mise en situation professionnelle en master, en DSA et en HMONP. Lieu d’une mise en pratique des connaissances acquises, le stage est aussi un temps de découverte et d’apprentissage des conditions d’exercice de la future profession. Les stages supplémentaires sont autorisés, dans la limite du cadre réglementaire, dès lors qu’ils ont une justification pédagogique. Les voyages sont toujours organisés dans le cadre d’un enseignement, sur la base d’un programme et d’objectifs pédagogiques. Ils s’accompagnent de travaux individuels (comptes rendus, croquis, dossiers etc.) qui peuvent faire l’objet d’expositions au sein de l’école. En DSA, ils constituent souvent la base même du projet pédagogique. Les conférences, ouvertes à tous les étudiants, peuvent constituer un support supplémentaire à des travaux personnels. Le travail personnel de l’étudiant peut être effectué à la bibliothèque, dans les studios ou les salles équipées en matériel informatique de l’école (jusqu’à 22h ou minuit en semaine et en journée le samedi). Les formations organisées en partenariat La licence professionnelle « Assistant à chef de projet en aménagement de l’espace » Organisée dans le cadre d’un partenariat associant l’Université Paris-Est Marne la Vallée (Département Génie Urbain), les écoles nationales supérieures d’architecture de Marnela-Vallée (ENSA-VT) et de Paris-Belleville (ENSA-PB) ainsi que l’école des ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP), cette formation d’un an couvre les domaines de l’architecture, de l’aménagement urbain et du génie urbain. L’objectif est de procurer des savoirs théoriques, des compétences et savoir-faire permettant d’assister et de seconder l’architecte, l’urbaniste, l’ingénieur dans le suivi opérationnel et la gestion des projets. Accessible avec un diplôme universitaire de technologie, un brevet de technicien supérieur ou après une deuxième année de licence générale, elle vise une insertion professionnelle immédiate et non la poursuite d’études en master. Le master européen European Track : Tackling Metropolitan Challenges in Europe Comparative Analysis Dans le cadre du Labex Futurs urbains, porté par Université Paris-Est, un master 2 européen a été créé en 2012 et réunit des étudiants de toutes origines autour d’un enseignement associant des universités françaises, italiennes et allemandes et prévoyant un semestre en France et un semestre à Hambourg ou Milan. Les enseignements sont dispensés en anglais. La formation continue L’Ecole Paris-Belleville organise des actions de formation continue en direction des professionnels et acteurs de l’architecture, de l’aménagement des villes et des territoires. Ces actions sont souvent conçues et réalisées en partenariat ou coproduction en mobilisant l’important réseau institutionnel, pédagogique et professionnel que l’Ecole a constitué. L’Ecole s’est fixé à ce stade pour principaux objectifs : de rendre accessible à un plus grand nombre certains enseignements, ou modules, développés et valorisés de manière spécifique, notamment dans les formations de spécialisation de troisième cycle qu’elle dispense : - contribuer à la formation des acteurs et responsables publics intervenant dans les champs de l’architecture, de l’aménagement des villes et des territoires - transmettre la culture architecturale à un large public, non professionnel, exprimant le besoin d’acquérir les connaissances et les outils pour comprendre les logiques de la conception et de la réalisation des projets d’architecture et d’aménagement. Enfin, l’Ecole informe et accompagne des diplômés en architecture engagés dans la vie professionnelle afin de leur permettre de s’inscrire, au titre de la formation continue, dans les cycles conduisant à l’HMONP et aux DSA que l’Ecole est habilitée à délivrer. L’ouverture à l’international Une visibilité et une reconnaissance internationales L’Ecole de Paris-Belleville a développé depuis des années des coopérations scientifiques de qualité dans la recherche comme dans l’enseignement : 80% des étudiants effectuent une mobilité en Europe ou dans le monde, accueil de doctorants, de post-doctorants et de chercheurs étrangers, réalisation de programmes de recherche pluriannuels bilatéraux et actions de recherche à long terme. Ces échanges ont servi d’assise à la formation de nombreux doctorants, aujourd’hui responsables d’enseignements et de recherche dans leurs pays d’origine, avec lesquels des partenariats scientifiques ont été établis et développés. Des coopérations se sont ainsi mises en place avec nombre d’universités de par le monde, des Etats-Unis à la Corée, du Brésil au Vietnam. Cette visibilité est également le fait de l’insertion dans plusieurs réseaux internationaux structurés en référence au champ thématique Architecture, ville et développement urbain et / ou aux aires géographiques et culturelles : Réseau de la recherche architecturale et urbaine Métropoles d’Asie-Pacifique : architecture et urbanisme comparés piloté par l’Ipraus / Ensa-PB ; Réseau Asie/Imasie du CNRS/ MSH ; Euroseas (European Association for South-East Asian Studies) ; Réseau Urban Knowledge Network Asia ; Réseau Vauban. Plusieurs de ces programmes de coopération sont développés dans le cadre de la formation : mobilité étudiante Erasmus, doctorants européens, thèses en cotutelle, etc. Pont Long Bien - Hanoï © DSA Architecture et projet urbain Les échanges internationaux Chaque année, l’Ecole de Paris-Belleville envoie 60 à 80 étudiants en mobilité et accueille 90 étudiants étrangers, grâce au programme Erasmus et à des partenariats inter-écoles dans de nombreux pays : 46 dans 18 pays Européens et 18 dans le reste du monde. Les projets en coopération L’Ecole de Paris-Belleville développe des projets en coopération avec des universités étrangères : studios communs avec Chulalong Korn (Bangkok, Thaïlande) et Siem Reap (Cambodge), Roma La Sapienza, avec l’université d’Austin (Texas). Des ateliers sont partagés avec le Shibaura Institute de Tokyo et l’Université de Hanyang (Séoul, Corée), l’Université de Tallin (Estonie) ou de Lima (Pérou). Les DSA s’insèrent également dans des coopérations internationales : en Haïti notamment pour les risques majeurs, à Shanghai (Chine) et au Vietnam (Hanoi) pour le grand territoire ou à Tianjin (Chine), autour du patrimoine. Les voyages pédagogiques La plupart des étudiants partent en voyage d’études chaque année en France, en Europe et dans le monde. Ces voyages sont encadrés par les enseignants et ils se conjuguent souvent avec la réalisation de projets en coopération internationale. © Jean-Noël Pignet L’ouverture de l’école Les conférences, les cours publics, les expositions, les publications L’Ecole de Paris-Belleville s’est toujours efforcée de mener une activité de diffusion de la culture architecturale à destination de sa communauté étudiante et enseignante (expositions, conférences, colloques, publications…) avec deux objectifs : valoriser la production de l’école, et notamment les travaux d’étudiants, et offrir aux étudiants les possibilités de s’ouvrir à des connaissances, des expériences bénéfiques à leur formation et d’échanger avec les acteurs du monde professionnel qui sera le leur. Ces manifestations s’inscrivent dans les thématiques fortes de l’Ecole et sont liées aux partenariats en cours : colloques, journées d’études, conférences, expositions alimentent un calendrier très dense. Les expositions des travaux d’étudiants sont des moments forts de la vie collective (projets de fin d’études, voyage de dessin, travaux de studios ou cours…). L’Ecole a à cœur de proposer aux étudiants des manifestations qui leur permettent de se projeter dans leur futur exercice professionnel, sous forme de conférences, expositions, rencontres. Depuis 2012, l’Ecole de Paris-Belleville accueille une école d’architecture pour enfants, organisée par le Conseil architecture urbanisme environnement (CAUE) de Paris. Les publications sont encouragées comme c’est régulièrement le cas des travaux de plusieurs groupes de projets de fin d’études ou des résultats du laboratoire de recherche. Les initiatives étudiantes sont riches et productives et l’Ecole leur apporte son soutien. Outre l’Asso B, qui porte des actions de junior entreprise, l’association Bellasso participe à la cohésion étudiante en organisant des activités extrascolaires, culturelles, sportives, festives et en gérant une coopérative. Sa section internationale Melting potes participe à l’accueil et l’intégration des étudiants étrangers. L’Ecole accueille et soutient également l’association Bellastock, qui développe des actions dont le rayonnement va bien au-delà de l’école. Elle organise en mai un festival d’architecture qui fédère aujourd’hui plusieurs milliers d’étudiants venant de toutes les écoles d’architecture françaises, d’écoles d’art et d’écoles d’architecture étrangères. Le festival, véritable projet faisant intervenir des partenaires publics et privés, se construit tout au long de l’année autour de conférences, de travaux préparatoires et expérimentaux, et donne lieu ensuite à un rendu sous forme d’exposition itinérante. Elle développe ou coopère à des manifestations hors Ile-de-France voire à l’étranger (Allemagne, Chine, Chili...). Enfin, l’ouverture d’enseignements du cursus à un public d’auditeurs extérieurs, notamment des cours d’histoire de l’architecture et d’arts plastiques, connaît un succès grandissant. Suivez les actualités de l’école sur son site www.paris-belleville.archi.fr et sur son compte Facebook www.facebook.com/ensa.parisbelleville Made in Vitrolles © Sylvain Adenot © Jean-Noël Pignet Le site Le 60 bd de la Villette : l’ancien lycée technique Diderot Le site dans lequel l’Ecole est installée depuis septembre 2009 lui confère un devoir de mémoire. La Ville de Paris y avait créé en 1873 une école-type d’enseignement professionnel novatrice pour former les ouvriers et les cadres des métiers du bois, du fer, de l’électricité puis de l’électromécanique. La IIIème République naissante souhaitait alors procurer aux populations ouvrières des quartiers de la Goutte d’Or, de la Villette, de Charonne et de Belleville une formation fondamentale à un métier et préparer un nouveau type d’ouvrier qui « dominerait sa profession par l’intelligence qu’on lui en a donnée pour qu’il ne soit plus seulement un producteur utile mais un homme participant étroitement au progrès ». Ce fut ensuite le premier lycée technique français, avec des classes préparatoires aux écoles nationales supérieures des arts et métiers, le lycée technique Diderot, réinstallé en 1995 rue David d’Angers. Bien inscrit dans la ville sur un terrain en forme d’équerre avec deux accès, l’un sur le boulevard de la Villette et le second sur la petite rue Burnouf, le site comprenait sept bâtiments érigés de 1873 à 1933, et agrégés autour de trois cours, représentant un bon exemple de la production courante de l’école rationaliste française de la fin du 19ème siècle et des débuts du fonctionnalisme (1ère moitié du 20ème siècle). Le 9 juillet 2001 le Conseil de Paris a décidé d’affecter l’établissement au ministère chargé de la culture à la condition d’y installer une école d’architecture pour une durée d’au moins cinquante ans. Au préalable, la Région Ile-de- France avait accepté la désaffectation du site au profit de la Ville. L’installation La maîtrise d’œuvre a été confiée à l’architecte Jean-Paul Philippon et au bureau d’études Ingérop, désignés sur concours en juillet 2002. Le permis de construire a été délivré en avril 2004. Les travaux se sont déroulés de 2005 à 2009. La programmation avait été élaborée de manière participative. Le premier relevé avait d’ailleurs été effectué par une équipe d’étudiants diplômables encadrés par deux enseignants et le projet ainsi que sa réalisation ont été pré-sentés en conseil de quartier. L’architecte s’est efforcé de limiter les démolitions (4 000m²) au profit de la réhabilitation (7 000m²) et de la création (7 600m²), de tirer le meilleur parti des potentialités créatrices du site, de bien insérer le projet dans la ville, conciliant histoire, patrimoine et modernité. Le montant total hors premier équipement des travaux et des honoraires s’élève à 46,85 millions d’euros TTC. Le financement a été assuré par le Ministère de la culture et de la communication et pour partie par le Contrat de plan État-Région. Les nouveaux locaux ont permis à l’école d’améliorer grandement la qualité des conditions d’étude de ses étudiants. Mise en musique de l’école 1% artistique par Michel Aubry Trente-trois sons sont noyés dans le sol du hall central formant douze pentagones. Quatre zones d’intervention sont identifiées dans la construction. Un seul dessin continu, conçu pour les sols, unifie la lecture du parcours de la cour Villette, au sud, à la cour Burnouf, au nord, en passant par le hall central et le jardin. Les pentagones traduisent visuellement les pentacordes qui correspondent aux échelles musicales de cinq notes des mains droite et gauche de l’instrument. Les surfaces - Quelques chiffres 14 600 m² de surface globale aménagée hors œuvre 9 540 m² de surface utile hors circulations et hors locaux techniques, une bibliothèque de 1000 m², 5 500 m² consacrés à l’enseignement dont 3 amphithéâtres, 15 salles de cours, 13 studios d’architecture, 6 ateliers d’arts plastiques, bois, gravure, sculpture, multimédia, photo-cinéma, dessin, peinture 1000 m² pour l’accueil, les expositions, les associations d’étudiants, la cafétéria, 800 m² pour le laboratoire de recherche, 700 m² pour l’administration. Les équipements En matière de services sur place, la bibliothèque de l’école offre sur plus de 900 m2, une centaine de places de travail, une vingtaine de postes informatiques avec des moyens d’impression ou de numérisation et l’accès et à l’emprunt de plus de 20 000 documents de tous types (ouvrages, dictionnaires et encyclopédies, revues, vidéos, travaux et mémoires des étudiants), dont certains avec un caractère unique (livres anciens, fonds Bernard Huet). Une matériauthèque apporte des solutions environnementales et permet aux étudiants d’appréhender le mode de production, l’importance du façonnage, les matériaux. Cette bibliothèque est ouverte 44 heures par semaine, du lundi au samedi. Le centre Roger-Henri Guerrand complémentaire de la bibliothèque est le centre de documentation de l’Ipraus. Il propose plus de 5 500 documents étroitement liés à la recherche développée au sein du laboratoire : périodiques, livres et rapports de recherche, mémoires, thèses, comptes rendus de colloques et séminaires en architecture, urbanisme, sociologie, sociologie de l’habitat, sociologie urbaine… L’atelier maquette est un lieu dédié à la réalisation de maquettes, en libre-service accompagné, équipé d’un grand nombre de mini machines-outils permettant l’usinage de divers matériaux et d’un espace numérique : imprimante 3D et découpe laser. L’atelier bois mobilier et construction, quant à lui, est plutôt dédié à l’enseignement bien qu’accessible en dehors des cours. Les machines permettent de réaliser tous les travaux relevant d’un atelier de menuiserie. L’école dispose d’ateliers aménagés et équipés pour les enseignements spécialisés d’arts plastiques : photographie, gravure, vidéo, sculpture. Des postes informatiques sont disponibles dans différents lieux, dédiés ou en libre-service, aux étudiants, qui peuvent également utiliser leurs ordinateurs personnels sur le réseau de l’école. Une salle de reprographie permet tirage de plans et de panneaux. L’école possède en outre une ancienne imprimerie transformée en ateliers d’architecture pour les diplômables, au 46 boulevard de la Villette (1200 m² de surface globale). L’insertion professionnelle L’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville s’est dotée depuis 2009 d’un observatoire de l’insertion professionnelle qui répond à plusieurs objectifs : connaître les parcours des étudiants en cursus d’études, mesurer le taux et le délai d’insertion professionnelle, comprendre les parcours d’intégration en termes de statut, de rémunération, de type d’entreprise et de choix géographique et l’éventail des activités exercées. L’Ecole mène ainsi une enquête auprès de ces jeunes diplômés. Les résultats de la dernière enquête de juillet 2013 mettent en évidence qu’une majorité des architectes diplômés d’État (ADE) et des habilités à la maîtrise d’œuvre (HMONP) sont en situation d’emploi, la proportion de diplômés en recherche d’em- ploi étant de 10% – qu’ils aient trouvé ou non trouvé un premier travail – et 4% d’entre eux sont exclusivement en formation (doctorat, diplôme de spécialisation et d’approfondissement – DSA – ou master universitaire) et n’ont pas d’activité professionnelle. Mis à part les diplômés exclusivement en formation, 85% des diplômés ont trouvé un emploi en moins de six mois et 95% en moins d’un an. Lors de la précédente enquête, ces taux étaient respectivement de 87% et de 96%. La période de recherche d’emploi semble s’allonger, notamment pour les ADE. En effet, 76% des HMO ont trouvé leur premier emploi en moins de 3 mois alors que seuls 48% des ADE l’ont trouvé dans ce délai. Soutenir l’école d’architecture de Paris-Belleville Vous pouvez soutenir l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville en la faisant bénéficier de dons ou du versement de votre taxe d’apprentissage. aux besoins de notre cadre de vie. Vous devenez ainsi partenaire de la formation de professionnels hautement qualifiés, conscients des enjeux contemporains et futurs, responsables dans leur exercice professionnel. La taxe d’apprentissage La taxe d’apprentissage permet chaque année à l’Ecole de Paris-Belleville de développer sa recherche sur l’architecture, de maintenir le haut niveau des logiciels et des équipements pédagogiques, d’enrichir la bibliothèque. La taxe d’apprentissage a pour objet le financement des premières formations technologiques et professionnelles. Elle constitue une obligation fiscale pour les entreprises (personnes morales ou physiques) qui exercent une activité commerciale, industrielle ou artisanale, emploient des salariés et relèvent de l’impôt sur les sociétés. L’entreprise verse la taxe sous forme de dépense libératoire auprès d’un organisme collecteur agréé (OCTA) et peut indiquer le ou les bénéficiaires qu’elle souhaite, à défaut, c’est l’organisme collecteur qui les choisit. L’École nationale supérieure de Paris-Belleville est habilitée à percevoir la taxe d’apprentissage au titre de la catégorie B de la part hors quota. La taxe d’apprentissage est le seul impôt dont vous pouvez choisir l’affectation. En désignant l’ENSA-PB comme l’un de vos bénéficiaires, vous contribuez directement à la formation des diplômés en architecture qui répondront demain Les entreprises contributrices sont des partenaires de l’école et sont destinataires des informations relatives aux évènements de l’école : expositions, conférences, colloques, publications… Leurs offres de stages ou d’emplois sont également mises en avant. Votre contact Catherine Karoubi directrice financière tél 01 53 38 50 17 fax 01 53 38 50 01 [email protected] Action photo Making of Photographies : Anne Chatelut, Jean-Pierre Fontaine, Didier Gauducheau, Jean-Noel Pignet Janvier 2016