Les échanges commerciaux entre la France et le Luxembourg en

Transcription

Les échanges commerciaux entre la France et le Luxembourg en
Les échanges commerciaux entre
la France et le Luxembourg en 2015
De retour dans la moyenne des dix dernières années après le résultat record de 2014, la balance commerciale
franco-luxembourgeoise dégage un excédent de 532 M€ en 2015. Avec des exportations en baisse à 2 Mrd€,
et des importations stables à 1,4 Mrd€, le solde se réduit de près de moitié par rapport à l’exercice précédent.
2ème client et 3ème fournisseur du Grand-Duché, la France conserve une part de marché de près de 12%, en
baisse sensible du côté des automobiles cependant. Ce résultat est essentiellement porté par d’importantes
exportations de produits métalliques et agroalimentaires. La Lorraine, première région française dans ces
échanges, dégage un excédent commercial avec le Grand-Duché équivalent à plus de deux tiers de
l’ensemble.
Les exportations françaises vers le Luxembourg se sont repliées de 19,7%
Les exportations françaises vers le Luxembourg en 2015 s’élèvent à près de 2 Mrd€, en recul de 472
millions par rapport à 2014. Après le résultat record de l’an dernier cependant, cette performance revient
dans la moyenne des années précédentes. La baisse, sensiblement identique sur les trois premiers trimestres,
est moins accusée sur les derniers mois de l’année à -12,9%. La France reste le 3ème fournisseur du
Luxembourg avec une part de marché en légère baisse à 11,5%, derrière la Belgique (33%) puis l’Allemagne
(27,3%). En dépit de la baisse globale du volume exporté vers le Grand-Duché, le nombre d’entreprises
françaises concernées, soit 19 121, a augmenté de 4,3% par rapport à 2014, maintenant le pays au huitième
rang de nos destinations à l’export en nombre d’entreprises. Avec 0,4% de la totalité des exportations
françaises, le Luxembourg est notre 40ème client.
Les exportations françaises vers le Luxembourg sont d’abord constituées à près de 40% de produits
industriels, (762 millions d’euros) ; parmi ceux-ci, les produits métallurgiques et métalliques sont en léger
recul à 304 millions d’euros. Les produits des industries agroalimentaires (408 millions) représentent le
deuxième poste d’exportation. Les exportations d’« hydrocarbures naturels, autres produits des industries
extractives, électricité, déchets », composées à plus de 94% de déchets industriels (essentiellement des
échanges intra-groupe ArcelorMittal), et les exportations de matériels de transport, se sont toutes deux
réduites de plus de moitié, s’élevant respectivement à 181 millions d’euros (contre 395 en 2014) et à 120
millions d’euros (contre 259 en 2014).
Ces tendances se déclinent à un niveau plus fin : les postes d’exportation les plus performants sont ceux des
produits sidérurgiques (à 227 millions d’euros), et des produits laitiers (à 208 millions) ; la baisse globale
des exportations est principalement incarnée par les déchets non dangereux (-214 millions) et les aéronefs
et engins spatiaux (-151 millions). Au niveau régional, les DOM à eux seuls voient leurs exportations pour ce
poste passer de 144 millions en 2014 à un chiffre nul en 2015, évolution spectaculaire vraisemblablement due
au non renouvellement en 2015 de l’acquisition de deux satellites réalisée en 2014.
Les importations françaises de produits luxembourgeois sont stables
En 2015, la France a importé pour 1,4 Mrd€ de produits luxembourgeois, en hausse légère de 1,7% par
rapport à l’année précédente. Accueillant 13,8% de la totalité des exportations du Luxembourg, la France
reste son 2e client, derrière l’Allemagne et devant la Belgique. Les produits luxembourgeois représentent 0,3%
du total de nos importations, faisant du Grand-Duché notre 42ème fournisseur. Nos importations provenant du
Luxembourg sont composées pour plus de deux tiers de produits industriels, stables à 995 millions, parmi
lesquels des produits métalliques (42%), des produits en caoutchouc, plastique et minéraux (31%), et
des bois, papiers, cartons (15%).
Mars 2016 © DG Trésor
Source : Douanes françaises
AMBASSADE DE FRANCE
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL BENELUX
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L’importance des échanges de produits métallurgiques et métalliques s’explique notamment par la production
du groupe ArcelorMittal, présent des deux côtés de la frontière, et qui est le premier employeur privé du
Grand-Duché. Dans cette logique, la Lorraine reste au premier rang des régions dans le commerce avec le
Luxembourg, tandis que les « métaux communs et produits issus de ces métaux » représentent 20% des
exportations et 23% des importations du Grand-Duché dans ses échanges avec la France, selon les
statistiques luxembourgeoises.
A un niveau plus détaillé, après les produits sidérurgiques et l’aluminium, le 3ème poste d’importation est celui
des véhicules automobiles, à 69 millions, en hausse de 17% sur l’exercice, et ce bien qu’aucun constructeur
n’assemble au Grand-Duché. Ces échanges seraient le fruit de stratégies commerciales de la part de certaines
marques.
Un excédent commercial en réduction de 48% à 532 millions d’euros
La balance commerciale vis-à-vis du Luxembourg représente en 2015 notre 20ème excédent, en
réduction de près de moitié par rapport à 2014 où elle occupait le 13ème rang.
Les principaux surplus commerciaux de la France vis-à-vis du Luxembourg reposent en premier lieu sur les
produits agroalimentaires (262 millions dont 157 pour les produits laitiers et fromages) et sur produits issus
du raffinage du pétrole (169 millions). Les déchets métalliques (145 millions) restent excédentaires mais
accusent une baisse de 59%. Les déficits les plus marqués restent les produits en caoutchouc et plastique
(-201 millions) et les produits métallurgiques et métalliques (-117 millions).
Du fait des importations enregistrées depuis le Grand-Duché, le poste des véhicules automobiles reste
déficitaire (-10 millions), bien qu’en légère amélioration. Or, dans un marché de l’automobile luxembourgeois
ayant marqué le pas avec une baisse globale des ventes de 6,8% en 2015, les marques automobiles
françaises – Peugeot, Renault, Citroën, ainsi que Dacia et DS – accusent fortement le coup, voyant leurs
ventes se réduire de 17,9% et leur part de marché globale passer de 21,8% à 19,1%.
La Lorraine, partie française de la « Grande Région » qui l’unit au Luxembourg et à ses régions limitrophes
en Belgique et en Allemagne, dégage le plus fort excédent régional, avec 345 millions d’euros (407 millions
avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne). Dans ces résultats, la part prise à la consommation intérieure
luxembourgeoise par les quelque 85 000 travailleurs frontaliers français n’est pas distinguée.
Graph. : Evolution du commerce extérieur de la France avec le Luxembourg
Flux en milliards d'euros
2,43
2,02
1,51
0,50
2010
1,96
1,64
2,08
2,03
1,33
1,44
0,60
2,00
1,38
1,04
0,52
0,32
2011
Solde
2012
1,45
0,75
2013
Export
2014
2015
Import
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Mars 2016 © DG Trésor
Source : Douanes françaises
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