Diagnostic Carrières et matériaux de construction en Midi

Transcription

Contrat d’Objectifs
Diagnostic
Carrières et matériaux
de construction
en Midi-Pyrénées
mars 2004
Réalisation
Pôle OREF-Métiers
Observatoire régional emploi, formation, métiers
Rédaction
Céline Rousse
Diagnostic - Carrières et matériaux de construction en Midi-Pyrénées
Sommaire
I Situation de la filière......................................................................................................................................... 2
I.1 Champ de la filière................................................................................................................................... 2
I.1.1 Activités concernées.......................................................................................................... 2
I.1.2 Activités connexes.............................................................................................................. 4
I.1.3 Métiers concernés.............................................................................................................. 4
I.2 Données principales relatives à la filière........................................................................................ 6
I.2.1 Données sur l’activité dans la filière ............................................................................ 6
I.2.2 Données sur l’emploi dans la filière ............................................................................. 8
I.2.3 Données sur les établissements dans la filière
(industries ressortissantes de l’UNICEM)............................................................................14
I.2.4 Données sur les caractéristiques de la main-d’oeuvre de la filière .................20
I.2.5 Données sur le marché du travail dans la filière....................................................24
II Situation de la formation dans la filière..............................................................................................28
II.1 Champs de la filière (de niveau V au niveau III) ........................................................................28
II.1.1 Les diplômes (au niveau national)............................................................................28
II.1.2 Les titres : les Certificats de qualification professionnelle
(au niveau national)...................................................................................................................28
II.2 L’appareil de formation initiale sous statut scolaire de la filière.......................................29
II.3 La formation initiale par apprentissage.......................................................................................30
II.4 Résultats aux examens (formation initiale)................................................................................30
II.5 Evolution de l’appareil éducatif national .....................................................................................31
II.6 La formation professionnelle continue.........................................................................................31
II.6.1 Les formations par alternance sous contrat de travail .......................................31
II.6.2 La formation professionnelle continue des salariés dans la filière.................34
III Evolution et perspectives dans la filière ...........................................................................................36
III.1 Evolution de l’activité et du marché.............................................................................................36
III.2 Evolution des emplois, perspectives d’embauche ..................................................................36
IV Eléments sur les besoins en formation et en qualification de la profession.................37
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CarifOref Midi-Pyrénées – Mars 2004
I Situation de la filière
I.1 Champ de la filière
I.1.1 Activités concernées
a) Les activités économiques prises en compte par la branche professionnelle pour définir la filière
Carrières et matériaux de construction correspondent à celles qui relèvent de la Convention collective
nationale des industries du même secteur, soient :

la production de granulats qui proviennent de gisements de sable et graviers d’origine
alluvionnaire, ou de roches massives concassées utilisés principalement dans la réalisation
d’ouvrages du bâtiment et du génie civil (UNPG) ;

l’industrie du béton qui réalise des produits en usine fixe prêts à être mis en oeuvre par les
professions du bâtiment et des travaux publics (FIB) ;

la production de béton prêt à l’emploi, dont l’activité consiste à fabriquer, à mettre au point
des bétons et à les distribuer directement sur les chantiers (SNBPE) ;

la pierre naturelle (pierre calcaire, marbre et grès, granit, monuments funéraires), utilisée après
transformation dans le bâtiment, les travaux de voirie et le funéraire (SNROC).
Par ailleurs, le secteur regroupe une série d’activités liées à d’autres conventions collectives, mais qui
s’inscrivent aussi sur le champ des activités situées en amont de la filière « Bâtiment et Travaux
publics ». Il s’agit en particulier :

de l’industrie de la céramique (CICF) qui trouve ses débouchés dans le bâtiment, l'industrie et
la consommation relative "à la table" et à l'ornementation,

de l’industrie cimentière (SFIC) qui comprend la fabrication des ciments, des chaux et des
plâtres,

des tuiles et briques (FFTB),

des matériaux divers (talc, enduits, fibres-ciments, mortiers industriels, etc.).
2/37
b) Un repérage plus détaillé des activités économiques de la filière permet de ventiler les différents
secteurs énoncés ci-dessus, autour des activités « Carrières et matériaux de construction », « industrie de la
céramique » et « Tuiles et briques » décrites par la Nomenclature d’activités françaises (Naf) :
Carrières et matériaux de construction :
¾ Industrie des granulats
- extraction de calcaire industriel, de gypse et de craie (141C)
- production de sable et de granulats (142A)
¾ Industrie du béton prêt à l’emploi
- fabrication de béton prêt à l’emploi (266E)
¾ Industrie de la préfabrication en béton
- fabrication d’éléments en béton pour construction (266A)
¾ Industrie de la pierre naturelle
- extraction de pierres pour la construction (141A)
- extraction d’ardoises (141E)
- travail de la pierre (267Z)
- pompes funèbres : marbrerie funéraire (930H)
¾ Autres
- extraction de matières abrasives naturelles (145Z)
- extraction d’argile et de kaolin (142C)
- fabrication d’éléments en plâtre pour construction (266C)
- extraction minéraux pour industrie chimique et engrais naturels (143Z)
- fabrication de chaux hydraulique (265C)
- fabrication de plâtre (265E)
- fabrication de mortier et de béton sec (266G)
- fabrication d’ouvrages en fibres-ciment ou fibres végétales (266J)
- fabrication d’ouvrages en béton ou en plâtre (266L)
- fabrication de produits abrasifs (268A)
- fabrication de matières minérales isolantes et d’argiles expansées (268C)
Industries de la céramique :
-
fabrication d’articles céramiques à usage domestique ou ornemental (262A)
fabrication de sanitaires en céramique (262C)
fabrication d’isolateurs et de pièces isolantes en céramique (262E)
fabrication d’autres produits céramiques à usage technique (262G)
fabrication d’autres produits céramiques (262J)
fabrication de produits céramiques réfractaires (262L)
fabrication de carreaux en céramique (263Z)
Tuiles et briques :
-
fabrication de briques (264A)
fabrication de tuiles (264B)
fabrication d’autres produits en terre (264C)
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I.1.2 Activités connexes
Le secteur reste très étroitement lié :

aux activités du bâtiment et des travaux publics qui constituent la plus grande partie de ses
débouchés,

aux activités de transport et de la maintenance des véhicules. Les entreprises de carrières et
de matériaux de construction ont sur ces spécialités de plus en plus recours à de la sous-traitance.
Le secteur du béton prêt à l’emploi en particulier travaille de plus en plus avec des « locatiers »
pour le transport de leurs marchandises. Il s’agit de « conducteurs-patrons » qui possèdent leur
propre véhicule et qui sont souvent rattachés à une entreprise par un contrat de sous-traitance
spécifique.
I.1.3 Métiers concernés
a) Cadrage quantitatif
Le cadrage quantitatif des métiers pris en compte dans le cadre de la filière Carrières et matériaux de
construction peut être décrit autour de plusieurs types de découpages :

Par la nomenclature des Professions et catégories socioprofessionnelles (Pcs)
La nomenclature des Professions et catégories socio-professionnelles (Pcs) à son niveau le plus détaillé
(455 postes) sert de référentiel de description des emplois occupés par les individus dans les sources
statistiques telles que le recensement général de la population, les enquêtes emploi. Elle classe les individus
selon leur statut et la taille de l’entreprise pour les indépendants, la spécialité, la fonction, la qualification et
le caractère public ou privé de l’employeur pour les salariés.
6242 : Ouvriers qualifiés du travail du béton
6243 : Conducteurs qualifiés d’engins de chantiers du BTP
6245 : Mineurs de fond qualifiés
6246 : Ouvriers qualifiés de l’extraction (carrières, pétrole, gaz...)
6342 : Ouvriers qualifiés du travail de la pierre
6742 : Aides-mineurs, ouvriers non qualifiés de l’extraction
6261 : Ouvriers qualifiés de la métallurgie, du verre, de la céramique et des matériaux de construction
6262 : Surveillants opérateurs sur installation lourde en métallurgie, verre, céramique, matériaux de
construction
6263 : Conducteurs de machine qualifiés en métallurgie, verre, céramique, matériaux de construction
6761 : Ouvriers non qualifiés de la métallurgie, du verre, de la céramique, et des matériaux de construction
6762 : Ouvriers non qualifiés sur machine en métallurgie, verre, céramique, matériaux de construction
6763 : Autres ouvriers non qualifiés en métallurgie, verre, céramique, matériaux de construction
4/37

Le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome) intègre une approche des compétences
requises pour occuper les emplois. A son niveau le plus détaillé, cette nomenclature regroupe 466
« emplois-métiers », pour lesquels sont spécifiés les activités, les lieux d’exercice de ces activités, les
conditions de travail, les compétences requises ainsi que les conditions d’accès à l’emploi en termes de
formation et d’expérience antérieure. Elle permet de rapprocher les offres d’emploi déposées à
l’ANPE des caractéristiques des demandeurs d’emploi.
42113 : Ouvrier du béton
42131 : Ouvrier de l'extraction solide (minerai, minéraux...)
43211 : Conducteur d’engins de chantier du BTP, du génie civil et de l’exploitation des carrières
47341 : Professionnel du travail de la pierre et matériaux associés
61233 : Cadre technicien d'exploitation de gisement
45231 : Pilote d'installation de production cimentière
45232 : Opérateur de production de céramique et de matériaux de construction

Les Fap est une nomenclature mise en place par le Ministère du travail, de l’emploi et de la
formation professionnelle. Une famille professionnelle est constituée de l’ensemble des emplois
qui correspondent à une finalité et à une même technicité professionnelle, quel que soit le niveau
de compétences de cette technicité. Ce découpage constitue un rapprochement des
nomenclatures existantes sur l’emploi et le marché du travail, entre les nomenclatures Pcs
(Professions et catégories socio-professionnelles) de l’Insee, et de la codification Rome
(Répertoire opérationnel des métiers et des emplois) de l’Anpe.
B022 : Ouvriers non qualifiés de l'extraction
B141 : Ouvriers qualifiés de l'extraction
B241 : Professionnels du travail de la pierre et des matériaux associés
B540 : Conducteurs d’engins du BTP
E142 : Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction
E145 : Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de la céramique
La description des métiers suivant ces nomenclatures ne permet pas de couvrir l’ensemble des métiers
spécifiques appartenant aux métiers repérés dans les entreprises de la filière. De plus, pour les métiers
« transverses » liés à la mécanique, la maintenance des véhicules, la gestion ou le secrétariat, il faut se
référer à d’autres codes de ces nomenclatures. Les codes ci-dessus repèrent les métiers spécifiques de la
filière.
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I.2 Données principales relatives à la filière
I.2.1 Données sur l’activité dans la filière
a) Evolution du chiffre d’affaires de la filière en France (industries ressortissantes de l’UNICEM)
Evolution du chiffre d'affaires au niveau national (en M€ HT)
12000
10000
8000
6000
10678
10635
9270
8495
7110
9026
8424
8901
9053
10329
9978
10670
10495
8896
8010
6522
4000
2000
0
1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Sources : UNICEM, FIB, SESSI
Remarque : le chiffres d’affaires de 1998 n’est pas disponible.
Les produits de la filière Carrières et matériaux de construction alimentent, pour la plupart, les marchés du
bâtiment et des travaux publics. Les difficultés de ce secteur, liées à la crise économique, ont donc
fortement contribué au recul de l’activité de la filière de 1992 à 1999.
Entre 1999 et 2000, le chiffre d'affaires progresse de près de 12 %. Les dégâts causés par la tempête de fin
décembre 1999 expliquent en partie un surcroît d'activité dans le bâtiment et les travaux publics,
débouchés majeurs pour les matériaux correspondants. Les sables et granulats, productions les plus
importantes du secteur, continuent de croître.
Le chiffre d’affaires est resté stable entre 2001 et 2002. En effet, les remises en état se sont poursuivies
après la tempête de décembre 1999. Le taux peu élevé de la TVA (5,5 %) a eu un effet positif sur les
carnets de commandes. La baisse de la construction de logements individuels a été en partie compensée
par l’augmentation des logements collectifs. Dans le non-résidentiel, la construction de bureaux est restée
la plus dynamique. L’activité des travaux publics s’est maintenue notamment dans les domaines de
l’énergie, de l’eau et des infrastructures de transport.
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b) Evolution du chiffre d’affaires de l’activité de la filière en Midi-Pyrénées (industries
ressortissantes de l’UNICEM)
Evolution du chiffre d'affaires en Midi-Pyrénées (en M€ HT)
700
600
500
400
524
466
393
360
499
435
520
498
498
511
520
565
616 622 639
512
486
300
200
100
0
1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Au niveau global, les industries de la filière Carrières et matériaux de construction de Midi-Pyrénées
génèrent un chiffre d’affaires de 639 millions d’euros en 2002. Elles sont à l’origine de 5,99 % du chiffre
d’affaires national.
Globalement, la situation en termes de chiffre d'affaires de la branche Carrières et matériaux de
construction s’est plutôt améliorée depuis 1994. Le secteur, après une diminution entre 1991 et 1992,
enregistre, en Midi-Pyrénées, une légère augmentation de son chiffre d’affaires entre 1993 et 1999. Depuis
1998, le chiffre d’affaires a progressé de près de 25 %, tendance fortement liée à la bonne conjoncture du
secteur du bâtiment et des travaux publics.
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I.2.2 Données sur l’emploi dans la filière
a) Poids de l’emploi régional dans l’activité nationale (industries ressortissantes de l’UNICEM)
Poids de la région en terme d'emplois par activité par rapport au
niveau national
5,55%
Industrie de la préfabrication en béton
6,61%
Industries des granulats
7,10%
Industrie du béton prêt à l'emploi
16,54%
Industrie de la pierre naturelle
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
Sources : UNICEM, FIB, SESSI - 2002
La région Midi-Pyrénées regroupe 4 419 salariés soit 7,3 % des effectifs nationaux de la filière et se place à
ce titre au premier rang des régions françaises en termes d’effectifs salariés. Cette part est étroitement liée
à la nature de l’activité puisque le secteur régional de l'industrie de la pierre naturelle regroupe, à lui seul,
16,5 % des effectifs nationaux enregistrés en 2002 dans cette activité.
En Midi-Pyrénées, ce phénomène s’explique d’une part par l’étendue du territoire régional mais aussi par
la présence de deux bassins spécifiques :
- le Sidobre1, producteur de granit réunit 300 unités de production (dont 60 carrières2). Peu
d’extraction pure sur ce site, mais une production de pierre de taille à forte valeur ajoutée. Le
Sidobre génère 60 % de la production française de granit et assure des activités de transformation
granitière des matériaux issus des autres pays. Cette activité connaît d’ailleurs actuellement un
développement important. Le secteur souffre cependant d'une concurrence internationale
exacerbée, en particulier des produits venant de l'Asie et de l'Amérique du Sud.
- la zone de Craissac, productrice de pierre plate du Lot, utilisée pour les allées de jardins et
autres constructions à caractère ornemental. Ce bassin regroupe près de 50 entreprises à caractère
artisanal, s’appuyant surtout sur une taille manuelle.
1
2
La moitié des monuments funéraires français sont produits sur le site du Sidobre.
Les autres unités de production correspondent à des ateliers de transformation.
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Evolution des emplois au niveau régional
Evolution des emplois au niveau national
85000
5400
5200
5000
4800
4600
4400
4200
4000
3800
80000
75000
70000
65000
60000
55000
19
86
19
87
19
88
19
89
19
90
19
91
19
92
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
19
86
19
87
19
88
19
89
19
90
19
91
19
92
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
50000
Remarque : les statistiques de 1998 ne sont pas disponibles.
De 1987 à 1990, les effectifs salariés nationaux observaient une hausse annuelle légère mais régulière. Sur
la même période, les effectifs régionaux ont subi une croissance relativement « plus rapide ». Cependant, la
région subit à partir de 1990, les effets de la crise enregistrés au niveau national. Depuis cette date,
l'emploi dans la filière n'a cessé de diminuer. Cependant, nous observons une légère reprise entre 2001 et
2002.
Le niveau national a réduit ses effectifs depuis 10 ans de 19 % alors que dans le même temps, MidiPyrénées a observé une chute de 13 %.
A titre indicatif : l’industrie de la céramique regroupe en Midi-Pyrénées près de 1 200 salariés et la filière
tuiles et briques près de 750 salariés (source : Assédic Midi-Pyrénées au 31/12/2002).
Evolution de la part régionale des effectifs salariés par rapport à
l'effectif national
7,40%
7,27%
7,20%
7,00%
6,79%
6,80%
6,57%
6,60%
6,28%
6,40%
6,20%
6,00%
6,21%
6,20%
6,47%
6,54%
6,70%
7,22%
6,79%
6,70%
6,83%
6,76%
6,68%
6,17%
5,80%
5,60%
1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Remarque : les statistiques de 1998 ne sont pas disponibles.
La part régionale de la filière dans l’emploi national n’a cessé de croître, depuis 1994. Il semblerait que les
effectifs régionaux diminuent relativement « moins vite » que les effectifs nationaux.
De plus l’activité de l’ensemble de la filière, fortement liée à la bonne conjoncture du secteur du bâtiment
et des travaux publics surtout en Midi-Pyrénées soutenue par les grands travaux (Aéroconstellation, métro
de Toulouse, viaduc de Millau), devrait s’orienter à la hausse.
9/37
b) Répartition de l’emploi par activité de la filière (industries ressortissantes de l’UNICEM)
Répartition de l'emploi par activité de la filière
en Midi-Pyrénées
Industrie de la
pierre naturelle
35%
Industries des
granulats
25%
Industrie de la
préfabrication en
béton
27%
Industrie du béton
prêt à l'emploi
13%
Plus d’un tiers des effectifs régionaux est regroupé au sein de l’industrie de la pierre naturelle, 27 % dans
l’industrie de la préfabrication en béton, 25 % dans l’industrie des granulats et 13 % dans l’industrie du
béton prêt à l’emploi.
10/37
Evolution de l'emploi par filière entre 2000 et 2002
en Midi-Pyrénées
0,9%
6,4%
10,3%
Industrie des granulats
2,6%
0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0% 10,0% 12,0%
L'analyse de l'évolution de l’emploi par secteur d'activité de la filière montre que :
L'emploi dans l'industrie de la pierre naturelle s'est maintenu sur les dernières années. A noter que
cette activité est fortement concurrencée par des produits importés des pays d’Asie et d’Amérique
latine ;
l'industrie des granulats a augmenté le poids sectoriel de son emploi, mais cette part reste encore
assez faible (environ 2,6 % entre 2000 et 2002) ;
l'industrie du béton prêt à l'emploi a connu une hausse relativement importante de ses effectifs
entre 2000 et 2002 (+ 10,3 %) ;
l’industrie de la préfabrication en béton s’inscrit aussi dans une tendance de légère hausse
(+ 6,4 %).
Dans ces deux industries, le passage aux 35 heures associé à une augmentation de l’activité (secteurs
alimentant directement les marchés du bâtiment et des travaux publics, qui ont bénéficié d’une
conjoncture économique favorable ces dernières années) expliquent, en partie, cette hausse des effectifs
salariés. En effet les entreprises ont dû élargir les plages horaires de production afin de satisfaire la
demande croissante de leurs clients.
De plus, cette filière génère des emplois indirects dans d’autres secteurs d’activité, biens d’équipement
(équipements mécaniques, équipements électriques et électroniques), biens intermédiaires (explosifs,
produit d’entretien) mais plus particulièrement dans l’activité des transports. A titre d’exemple, une étude3
montre que l’industrie des granulats génère, en Haute-Garonne, l’équivalent de quatre emplois indirects
pour un emploi direct.
Remarques : l’ensemble de la filière (toutes activités confondues) connaît une baisse des effectifs (cf.
paragraphe a « Poids de l’emploi régional dans l’activité nationale ») qui est certainement due aux effectifs
comptabilisés dans d’autres secteurs (extraction de matières abrasives naturelles, fabrication de plâtre, de
chaux hydraulique….) qui ne sont pas pris en compte dans ce paragraphe.
3
L’industrie des granulats, contribution à l’économie locale, Département de la Haute-Garonne – mai 1999
11/37
c) Répartition de l’emploi par département de Midi-Pyrénées (industries ressortissantes de
l’UNICEM)
Sources : UNICEM, FIB, SESSI – 2002
Cartographie : CarifOref Midi-Pyrénées
En ce qui concerne la répartition départementale des effectifs salariés, on constate qu’un peu moins de la
moitié (41 %) est regroupée dans le Tarn, 29 % en Haute-Garonne, et seulement 3 % dans le Gers.
12/37
Part des différentes activités de la filière par département
Notons par ailleurs, que les secteurs des granulats et de l'industrie du béton constituent dans la plupart des
départements, les principaux pourvoyeurs d'emplois de la filière.
Le Tarn, dont l'activité est fortement liée à l'exploitation du bassin du Sidobre, enregistre quant à lui une
concentration de ses effectifs au niveau de l'industrie de la pierre naturelle ; activité que l’on retrouve aussi
dans 3 autres départements : Lot (présence de pierre calcaire), le Tarn-et-Garonne (présence d’ardoise) et
les Hautes-Pyrénées (présence d’ardoise et de marbre).
13/37
I.2.3 Données sur les établissements dans la filière (industries ressortissantes de l’UNICEM)
La région Midi-Pyrénées compte 608 établissements qui rassemblent près de 4 420 salariés, soit 7,3 % de
l'emploi national.
¾ Les entreprises de l’industrie du granulat se localisent sur la région selon les gisements et une
répartition spatiale identique à celle de la population. On observe donc une corrélation quasi-parfaite entre
la densité des établissements de production de granulats et celle de la population. Plusieurs explications à
ce phénomène :

-
le coût de transport de ces matériaux double au-delà d’un rayon de 30 km, en raison de la
nature pondéreuse des produits et de leur faible valeur ajoutée. Ainsi, les établissements sont
toujours localisés près des zones de « consommation », et sur l’ensemble du territoire, le long
du réseau routier.
-
Une personne « consomme » en moyenne 7 à 8 tonnes par an de granulats d’où une
corrélation avec la répartition de l’activité.
Au sein de l'activité de production de granulats doivent être distingués :
-
les granulats alluvionnaires (48 %) qui correspondent essentiellement aux gravières. Cette
production n’est présente que dans quelques départements puisqu’elle dépend directement du
tissu géologique de la zone. A ce titre, Midi-Pyrénées constitue une région forte dans ce type
de production.
-
les roches massives (52 %), issues des carrières, qui correspondent essentiellement aux
activités de concassage. Ces entreprises connaissent une répartition globale par taille
homogène. Ainsi, de petites entreprises coexistent avec de grands groupes, d’où des capacités
de production très différentes s’étalant de 20 à 30 000 à 1 million de tonnes par an, avec des
types de fonctionnement très variés.
-
Les centres de recyclage : deux en Midi-Pyrénées.
¾ Les entreprises produisant du béton (industrie du béton prêt à l'emploi : 132 établissements et
l’industrie de la préfabrication en béton : 72 établissements) ;
¾ les industries de la pierre naturelle : marbrerie funéraire, pierre calcaire, marbre et grès et granit : 243
établissements.
14/37
a) Répartition des établissements par activité de la filière (industries ressortissantes de
l’UNICEM)
Répartition des établissements par activité de la filière
en Midi-Pyrénées
Granulats
28%
Industrie de la
pierre naturelle
39%
Béton prêt à
l'emploi
12%
Industrie de la
préfabrication en
béton
21%
La filière Carrières et matériaux de construction de Midi-Pyrénées regroupe 608 établissements, dont
39 % dans le secteur de l’industrie de la pierre naturelle, constitué principalement de petites unités avec
des effectifs salariés réduits, et 28 % dans les granulats.
L’industrie de la préfabrication en béton est l’activité de la filière qui utilise le plus de main d’œuvre. En
effet elle rassemble près de 20 % des établissements et 27 % des salariés.
A titre indicatif : l’industrie de la céramique regroupe en Midi-Pyrénées près de 35 établissements et la filière
tuiles et briques 17 établissements (source : Assédic Midi-Pyrénées au 31/12/2002)
15/37
b) Répartition des établissements par département de Midi-Pyrénées (industries
ressortissantes de l’UNICEM)
Au niveau géographique, la filière Carrières et matériaux de construction est essentiellement représentée
dans le département du Tarn sur lequel sont implantés 39 % des établissements régionaux. La HauteGaronne occupe le second rang avec 19 % des structures, devant l'Aveyron et le Lot.
16/37
c) Evolution du nombre d’établissements de la filière
Evolution du nombre d'établissements
en Midi-Pyrénées
740
720
700
680
660
713
678
655
640
620
600
580
560
540
1992
1993
692
697
704
667
638
640
603
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
608
2002
Entre 1992 et 1996, le nombre d’établissements de la filière augmente aussi bien au niveau régional qu'au
niveau national. La tendance d'évolution régionale correspond d'ailleurs sensiblement à celle enregistrée au
niveau national. Nous observons une reprise du parc d’entreprises depuis cette année-là, qui se confirme
en 1995. Cette évolution s’inverse en 1996. En effet, entre 1996 et 2001, le nombre d'entreprises a
diminué d'une centaine d'établissements. Cependant, il semblerait que cette tendance s'inverse légèrement
entre 2001 et 2002.
17/37
d) Evolution du nombre d’établissements par activité de la filière
300
250
251
251
200
203
200
259
198
252
245
250
172
166
246
246
243
174
176
173
197
150
100
105
110
113
116
74
72
74
71
114
113
111
68
66
67
121
72
132
72
50
0
1994
1995
1996
1997
1998
Industrie des granulats
1999
2000
2001
2002
Une analyse fine de l’évolution du nombre d’établissements par secteur d’activité détaillé, montre pour la
région Midi-Pyrénées une augmentation du volume de façon régulière dans tous les secteurs jusqu'en
1996.
Dans l’industrie de la préfabrication en béton, le nombre d’entreprises diminue entre 1996 et 1999 et
augmente depuis, traduisant la hausse d’activité que connaît ce secteur en lien avec celle observée dans la
construction. De même, le secteur de l’industrie du béton prêt à l’emploi a perdu des entreprises entre
1998 et 2000. Cependant entre 2000 et 2002, le nombre d’établissements de ce secteur a augmenté de
20 %.
Par contre, on observe, depuis 1996, une diminution du nombre d’entreprises dans les deux autres
secteurs de la filière, la pierre naturelle, de plus en plus en concurrence avec d’autres pays, et l’industrie des
granulats. En effet, il est aujourd’hui de plus en plus difficile d’ouvrir des carrières pour des raisons
financières instaurées, depuis 1997, afin de garantir la réhabilitation des sites exploités.
18/37
e) Répartition des établissements par classe de taille
20 à 49 salariés
9%
50 salariés et plus
2%
10 à 19 salariés
16%
moins de 10
salariés
73%
Source : Assédic Midi-Pyrénées - 2002
Le tissu économique régional de la filière reste fortement caractérisé par une structure d'établissements de
« petite taille », 73 % des établissements avec salarié(s) ont moins de 10 salariés, 16 % de ces
établissements ont entre 10 et 19 salariés et seulement 11 % ont plus de 20 salariés.
La Région Midi-Pyrénées enregistre une plus forte proportion d’entreprises de moins de 10 salariés que le
niveau national (73 % en Midi-Pyrénées contre 65 % au niveau national), en raison de l’importance, en
région, du secteur de la pierre naturelle (petites unités avec des effectifs réduits) et de la présence de
carrières plus « petites » que dans les autres régions.
19/37
I.2.4 Données sur les caractéristiques de la main-d’oeuvre de la filière
a)
Répartition des emplois par catégorie socio-professionnelle
Nombre de postes rémunérés dans l'année 2001 dans la filière Carrières et matériaux de construction par
catégorie socio-professionnelle en Midi-Pyrénées.
Catégories soci-professionnelles
Chefs d'entreprise
Cadres et professions intellectuelles supérieures
46-Prof. Interm. Administratives et commerciales
47-Techniciens
48-Contremaîtres, agents de maîtrise
Autres professions intermédiaires
54-Employés administratifs d'entreprise
Autres employés
62-Ouvriers qualifiés de type industriel
63-Ouvriers qualifiés de type artisanal
64-Chauffeurs
65-Ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport
67-Ouvriers non qualifiés de type industriel
68-Ouvriers non qualifiés de type artisanal
Autres ouvriers, apprentis et stagiaires
Ensemble Midi-Pyrénées
Ensemble
220
310
325
162
342
228
621
81
1493
491
598
208
1136
636
92
6943
%
3%
4%
5%
2%
5%
3%
9%
1%
22 %
7%
9%
3%
16 %
9%
1%
100 %
Source : Insee - Dads 2001
Remarque : Un salarié ayant travaillé dans deux établissements différents au cours de l'année se retrouve dans deux postes différents.
Cadres
4%
Chefs
d'entreprise
3%
Ouvriers
qualifiés
32%
TAM
15%
Employés
10%
Chauffeurs
9%
Autres
ouvriers,
apprentis et
stagiaires
1%
Ouvriers non
qualifiés
26%
32 % des actifs de la filière sont des ouvriers qualifiés, 26 % sont des ouvriers non qualifiés. Les employés
et les techniciens, agents de maîtrise rassemblent respectivement 10 % et 15 % des actifs. Les cadres
représentent 4 % des effectifs. Nous observons que 3 % des actifs sont des chefs d’entreprises.
20/37
b)
par âge des salariés

Pyramide des âges
9%
55 et +
13%
50-54
13%
45-49
14%
40-44
17%
35-39
14%
30-34
11%
25-29
9%
< 25
0%
5%
10%
15%
20%
La moyenne d’âge des actifs de la filière est relativement élevée. En effet, la moitié des actifs a plus de 40
ans et 31 % ont entre 30 et 39 ans. Seulement 20 % des actifs ont moins de 29 ans.
21/37
Répartition par âge et catégories socio-professionnelles
< 25
ans
Catégories soci-professionnelles
Chefs d'entrep., cadres et professions
intellectuelles supérieures
46-Prof. Interm. Administratives et
commerciales
47-Techniciens
48-Contremaîtres, agents de maîtrise
Autres professions intermédiaires
54-Employés administratifs d'entreprise
Autres employés
62-Ouvriers qualifiés de type industriel
63-Ouvriers qualifiés de type artisanal
64-Chauffeurs
65-Ouvriers qualifiés de la manutention,
du magasinage et du transport
67-Ouvriers non qualifiés de type
industriel
68-Ouvriers non qualifiés de type artisanal
Autres ouvriers
Ensemble Midi-Pyrénées
25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54
ans
ans
ans
ans
ans
ans
55 ans
et plus
Part
des
de 50 Total
ans et
plus
1%
4%
9%
15%
13%
15%
23%
20%
42% 100%
4%
10%
1%
5%
11%
6%
8%
11%
3%
9%
20%
6%
7%
13%
6%
10%
15%
10%
13%
19%
11%
13%
16%
7%
16%
13%
13%
16%
17%
15%
18%
19%
15%
16%
15%
22%
12%
16%
20%
21%
13%
22%
16%
13%
15%
12%
10%
15%
17%
12%
19%
15%
15%
12%
15%
3%
19%
13%
11%
10%
12%
11%
17%
20%
4%
14%
5%
6%
15%
8%
7%
10%
34%
7%
32%
18%
17%
25%
20%
18%
27%
9%
11%
17%
18%
12%
15%
9%
10%
19% 100%
15%
15%
0%
9%
13%
14%
100%
11%
15%
16%
0%
14%
16%
14%
0%
17%
13%
11%
0%
14%
11%
12%
0%
13%
9%
9%
0%
13%
7%
8%
0%
9%
16%
17%
0%
22%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
Pour certaines catégories socio-professionnelles la part des « plus de 50 ans » est très importante :
42 % des chefs d’entreprises, cadres et professions intellectuelles supérieures ;
un tiers des professions intermédiaires administratives et commerciales ;
un tiers des contremaîtres, agents de maîtrise ;
plus d’un quart (27 %) des chauffeurs.
D’ici 2007, en Midi-Pyrénées, il est prévu 604 départs à la retraite de salariés, sur la période 2007-2012, le
nombre de départs à la retraite serait de 1 235. Au total, d’ici 2012, ils seraient au nombre de 1 839 (source
Dads 2000)4.
Une enquête sur les métiers et les besoins en main d’œuvre qualifié réalisée en 2003 auprès des entreprises
de la filière a montré par exemple que :
4

28 % des agents de préfabrication et des agents de précontrainte qui représentent près d’un tiers
des effectifs de l’industrie du béton, vont d’ici 2013 partir à la retraite ;

28 % des conducteurs d’engins qui représentent près d’un tiers des effectifs de l’industrie des
granulats, vont d’ici 2013 partir à la retraite.
Note méthodologique : il s’agit d’une projection de statistiques nationales sur Midi-Pyrénées.
22/37
c)
Répartition des emplois par sexe
Femmes
12%
Hommes
88%
L’essentiel des actifs travaillant dans la filière sont des hommes, ils représentent 88 % des effectifs.
d)
Répartition des emplois par diplôme
Uni 2eme et 3eme cycle, Ing, Grde Ecole
BTS, DUT, Uni 1er cyc
0,4%
2,0%
7,9%
Bac, BP, BT
42,3%
CAP- BEP
20,4%
CEP- BEPC
27,1%
Aucun dipl.
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
Source : INSEE – RGP 99
La complexité croissante de l’exercice de la profession exige un personnel de plus en plus qualifié et
polyvalent, or près de la moitié (47,5 %) des actifs n’a aucune qualification. L’autre moitié a un diplôme de
niveau V.
23/37
I.2.5 Données sur le marché du travail dans la filière
Remarque : une étude spécifique sur la demande et l’offre d’emploi est engagée avec l’Anpe. Ce travail
étant en cours, il ne peut figurer sur ce diagnostic.
Familles Professionnelles
Ouvriers non qualifiés de l’extraction
Ouvriers qualifiés de l’extraction
Professionnels du travail de la pierre et des matériaux
associés
Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et
matériaux de construction
Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de la
céramique
Conducteurs d’engins du Btp
TOTAL
Demande
d'emploi
totale
16
40
Demande
d'emploi
(cat 1,6)
12
34
Evolution
2002-2003
en valeur
+7
- 18
96
67
6
98
61
+ 14
109
591
950
63
457
694
+ 23
+ 84
+ 116
Source : Drtefp Midi-Pyrénées - 2003
Catégorie 1 : personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi à durée indéterminée à temps
plein, ayant au plus exercé 78 heures d’activités réduites ou occasionnelles dans le mois de leur inscription ou du
renouvellement de leur demande et tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi.
Catégorie 6 : personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi à durée indéterminée à temps
partiel, ayant au plus exercé 78 heures d’activités réduites ou occasionnelles dans le mois de leur inscription ou du
renouvellement de leur demande et tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi.
694 personnes immédiatement disponibles au 31/03/2003, auxquelles il convient d’ajouter 256 personnes
exerçant une activité réduite déclarent rechercher un emploi dans les cinq familles professionnelles de la
filière.
24/37
Evolution de la demande d’emploi depuis 1994
1100
1000
985
989
1007
950
1000
900
977
959
834
824
800
789
700
600
500
400
300
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
La demande d’emploi de 1994 à 2002 a plutôt diminué, en particulier depuis 1999 (amélioration de la
conjoncture dans le Btp). Toutefois, nous observons une hausse entre 2002 et 2003. Cette augmentation
est essentiellement due à une augmentation des inscriptions à l’Anpe pour les familles professionnelles
ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction (+ 14 personnes), ouvriers
qualifiés du travail manuel du verre et de la céramique (+ 23 personnes) et conducteur d’engins du Btp
(+ 4 personnes).
a) Caractéristiques des demandeurs d’emploi ( âge, sexe, durée du chômage)
Professionnels du travail de la pierre et des
matériaux associés
Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique
et matériaux de construction
Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de
la céramique
TOTAL
Midi-Pyrénées
Demande
d'emploi
(cat 1, 6)5
12
34
Part des
femmes
0%
0%
13 %
67
13 %
61
63
457
694
118 105
57 %
0,1 %
22 %
52 %
Part des
moins de
30 ans
42 %
15 %
Part des
DELD6
17 %
32 %
18 %
27 %
25 %
34 %
22 %
25 %
20 %
34 %
44 %
22 %
26 %
31 %
26 % des demandeurs d’emploi sont des chômeurs de longue durée. Ce sont surtout les familles
professionnelles ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction et
ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de la céramique qui rassemblent des demandeurs d’emploi
de longue durée.
5
6
Demandeurs d’emploi immédiatement disponibles
Demandeurs d’emploi de longue durée (durée d’inscription supérieure à un an)
25/37
b) Caractéristique de l’offre d’emploi au 31 mars 2002
Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre,
céramique et matériaux de construction
Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et
de la céramique
TOTAL
Midi-Pyrénées
Offre de
moins de
1 mois
Offre de plus
de 6 mois
Offre de 1
à 6 mois
5
26
45
16
1
50
43
46
25
1
72
26
59
2
87
4
146
253
54 255
20
268
433
49 084
25
29
14512
24
439
715
117 851
TOTAL
715 offres d’emploi ont été déposées à l’Anpe entre le 31 mars 2001 et le 31 mars 2002.
61 % de ces offres s’adressent aux conducteurs d’engins du Btp ;
12 % aux ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction ;
10 % aux professionnels du travail de la pierre et des matériaux associés ;
13 % aux ouvriers qualifiés ou non de l’extraction.
65 % des offres se portent sur des emplois d’une durée inférieure à 6 mois dont près des deux tiers
s’adressent à des conducteurs d’engin Btp. Parmi les offres de plus de 6 mois, 57 % des offres s’adressent
aussi aux conducteurs d’engin Btp.
26/37
c) Comparaison offre d’emploi et demande d’emploi au 31 mars 2002
Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre,
céramique et matériaux de construction
Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre
et de la céramique
Conducteurs d’engins du BTP
TOTAL
Midi-Pyrénées
Offres
d'emploi
enregistrées en
2002
50
43
Demandes
d'emploi
enregistrées
en 2002
27
37
72
106
0,68
87
83
1,05
24
439
715
117 851
67
630
950
189 959
0,36
0,69
0,86
0,62
Taux de
tension
1,85
1,16
Les difficultés de recrutement sont repérées par le taux de tension défini par le rapport entre le flux
d’offres d’emploi et le flux de demandes d’emploi sur la même période. Par définition un taux de tension
supérieur à 1, c’est-à-dire un excès d’offres par rapport à des demandes, matérialise des difficultés de
recrutement. Cependant, ce ratio est le rapport entre deux flux dont l’un peut être considéré comme
exhaustif (les demandes) et l’autre comme partiel (les offres d’emploi enregistrées à l’Anpe, couvrent en
moyenne 30 à 40 % des offres du marché du travail, variable selon la période et le type d’emploi
recherché). C’est pourquoi, le choix s’est porté sur un seuil « critique » de 0,75, c’est-à-dire qu’un taux de
tension supérieur à 0,75, pour un métier, peut traduire des difficultés de recrutement.
Globalement, les métiers de la filière rencontrent des difficultés de recrutement, surtout pour les familles
professionnelles suivantes :
Ouvriers qualifiés ou non qualifiés de l’extraction ;
Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction.
De plus, une enquête sur les métiers et les besoins en main-d’œuvre qualifiée, réalisée en 2003 auprès des
entreprises de la filière, a montré que 79 % des entreprises de l’industrie du béton et 66 % des entreprises
de l’industrie des granulats rencontrent des difficultés de recrutement, en particulier sur les métiers
suivants :
agent de préfabrication ;
pilote d’installation automatisée ;
conducteurs d’engins ;
chef de carrière ;
mécanicien.
Par ailleurs, l’inscription d’un demandeur d’emploi dans un « métier » est déclarative. Parfois, il existe des
obstacles au rapprochement entre demande et offre, car la personne ne peut réellement exercer le métier
pour des raisons de santé ou par manque de formations complémentaires rendues obligatoires par
l’évolution du métier ou par la réglementation des activités (cela peut être le cas pour les conducteurs
d’engins Btp, taux de tension de 0,69).
27/37
II Situation de la formation dans la filière
II.1 Champs de la filière (du niveau V au niveau III)
II.1.1 Les diplômes (au niveau national)
Niveau V :

CAP Métiers de la pierre (dernière session 2003) ;
CAP Tailleur de pierre option A : taille (dernière session 2003) ;
CAP Tailleur de pierre – Marbrier du Bâtiment et de la décoration (première session en
2004 remplace les deux diplômes ci dessus) ;
CAP Graveur sur pierre ;
CAP Agent de maintenance des industries de matériaux de construction et connexes ;
CAP Conduite d’engins de travaux publics ;
CAP Mécanicien d’engins ;
Certificat de préposé au tir ;
Mention complémentaire Graveur sur pierre ;
Mention complémentaire Marbrerie funéraire ;
Mention complémentaire Façonnier de cheminée d’intérieur ;
Mention complémentaire Béton prêt à l’emploi.
Niveau IV :

Brevet Professionnel Métiers de la pierre ;
Brevet Professionnel Conducteur d’engins de travaux publics ;
Bac Pro Artisanat et métier d’art, option : art de la pierre ;
Mention complémentaire Exploitation de carrières et de traitements des granulats.
Niveau III :

BTS Géologie appliquée
II.1.2 Les titres : les Certificats de qualification professionnelle (au niveau national)
Carrières et matériaux

CQP Technicien de laboratoire des industries de matériaux de construction commun aux
branches granulats, béton prêt à l’emploi, industrie du béton
Granulats

CQP Pilote d’installations de traitement de granulats ;
CQP Chef de carrière ;
CQP Conducteur d’engins (2 options, régionalisé une seule fois en 2003) ;
CQP Animateur prévention sécurité et environnement.
28/37
Béton prêt à l’emploi

CQP Agent technique de centrale béton prêt à l’emploi (régionalisé partiellement depuis 2001)
Industrie du béton

CQP Pilote d’installations automatisées de l’industrie du béton ;
CQP Agent de préfabrication ;
Deux CQP en cours d’élaboration : chef d’équipe et agent de précontrainte.
Matériaux Naturels

CQP Technicien de pose de revêtement en roche naturelle ;
CQP Graveur décorateur sur pierre et matériaux associés.
Métiers du funéraire

CQP Agent technique en marbrerie funéraire ;
CQP Conseiller en marbrerie et services funéraires.
Céramique

CQP Décoration manuelle sur porcelaine ;
CQP Sertissage sur céramique ;
CQP Opérateur de procédés industriels en céramique.
II.2 L’appareil de formation initiale sous statut scolaire de la filière
Les formations initiales dans l’Académie de Toulouse (niveau V à niveau III)
Les diplômes disponibles en formation initiale dans l'Académie de Toulouse sont localisés en totalité au
CFA de Lacrouzette dans le Tarn. Ils sont préparés par la voie de l’apprentissage et correspondent aux
spécialités suivantes :
Niveau V :
-
CAP Métiers de la pierre et CAP Tailleur de pierre (dernière session 2003) remplacé par le CAP
Tailleur de pierre marbrier du bâtiment et de la décoration (première session en 2004) ;
CAP Graveur sur pierre ;
Mention complémentaire Graveur sur pierre.
Niveau IV :
-
Brevet Professionnel Métiers de la pierre
29/37
II.3 La formation initiale par apprentissage
Diplômes préparés par apprentissage par niveau (niveau V à niveau III)
Diplômes
2000-2001
16
14
5
6
41
13
54
CAP Métiers de la pierre
CAP Tailleur de pierre
CAP Graveur sur pierre
MC Graveur sur pierre
Total niveau V
BP Métiers de la pierre
TOTAL
Effectifs
2001-2002
16
14
5
6
41
13
54
2002-2003
12
17
3
3
35
9
44
Source : CFA Lacrouzette, Académie de Toulouse, Conseil Régional Midi-Pyrénées.
Les flux théoriques de sortie de formation initiale (effectifs en dernière année de formation) pour
l’ensemble de la filière concernent 44 personnes en 2003, dont 80 % de niveau V.
II.4 Résultats aux examens (formation initiale)
Années
2001
candidats
CAP Métiers de la pierre
CAP Tailleur de pierre
CAP Graveur sur pierre
MC Graveur sur pierre
Total niveau V
BP Métiers de la pierre
% de réussite total
14
14
5
6
39
13
%
de réussite
(nb reçus)
57 % (8)
78 % (11)
60% (3)
100 % (6)
72 % (28)
69 % (9)
71 %
2002
candidats
%
de réussite
(nb reçus)
14
57 % (8)
14
79 % (7)
5
60 % (3)
6
100 % (6)
39
61 % (24)
13
69 % (9)
71 %
2003
candidats
%
de réussite
(nb reçus)
12
58 % (7)
17
82 % (14)
3
100 % (3)
3
100 % (3)
35
77 % (27)
9
77 %
Source : CFA Lacrouzette, Académie de Toulouse, Conseil Régional Midi-Pyrénées.
La filière justifie globalement d’un taux de réussite aux examens favorable, avec en 2002 près de 71 % de
reçus aux diplômes de la filière. Compte-tenu des faibles flux, les résultats aux examens sont aussi
présentés dans le tableau ci-dessus en données brutes.
En ce qui concerne l’insertion professionnelle des apprentis, une enquête réalisée par le CFA Lacrouzette
montre que plus de 70 % des jeunes issus du CFA, évoluent encore 5 ans après leur sortie, dans la
profession et 90 % sont en activité.
30/37
II.5 Evolution de l’appareil éducatif national
Evolutions récentes des diplômes
Le CAP Tailleur de pierre – marbrier du bâtiment et de la décoration remplace les CAP Métiers de la pierre et Tailleur
de pierre.
La première session du nouveau diplôme a lieu en 2004.
II.6 La formation professionnelle continue
II.6.1 Les formations par alternance sous contrat de travail

Les contrats en alternance signés par les entreprises en 2002 en Midi-Pyrénées
Qualification
Adaptation
Orientation
Total
IB
6
44
1
51
BPE
2
4
Pierre
3
8
6
11
CEM7
Granulats
5
2
Marbrerie
Autres
8
5
1
1
7
14
1
Source : Forcemat - Observatoire
CEM
24
64
2
90
CERAM8
0
T&B9 Total
4
28
64
2
4
94
Répartition des contrats en alternance en 2002
Orientation
2%
Adaptation
68%
Qualification
30%
94 contrats ont été signés en Midi-Pyrénées en 2002 dont 4 dans le secteur des tuiles et briques. 68 % de
ces contrats en alternance sont des contrats d’adaptation, 30 % des contrats de qualification et seulement
2 % des contrats d’orientation. Dans cette filière, la part des contrats d’adaptation est relativement élevée
par rapport à d’autres filières. Ceci s’explique par la faiblesse de l’offre de formation régionale qualifiante
(excepté dans le domaine de la pierre).
Carrières et matériaux de construction
Céramique
9 Tuiles et briques
7
8
31/37
Répartition des contrats en alternance signés par les entreprises CEM
en Midi-Pyrénées en 2002
60
Nombre de contrats
50
40
30
20
10
0
IB
BPE
Pierre - Marbrerie
Qualification
Adaptation
Granulats
Autres
Orientation
57 % des contrats sont signés par des entreprises de l'industrie du béton, 15 % dans le secteur de la
marbrerie ; seul secteur avec les granulats où le nombre de contrats de qualification est plus important que
le nombre de contrats d'adaptation.
En terme de cumul, les entreprises de la filière ont signé, entre 2000 et 2002, 246 contrats en alternance,
dont 173 contrats d’adaptation, 66 contrats de qualification et 7 contrats d’orientation.
Evolution des contrats en alternance des entreprises
CEM entre 2000 et 2002
60
50
40
30
20
10
0
IB
BPE
Pierre - Marbrerie
2000
2001
Granulats
Autres
2002
Dans l’industrie du béton, le nombre de contrats en alternance n’a cessé d’augmenter entre 2000 et 2002,
de même que dans le secteur de la pierre-marbrerie où il existe une offre de formation régionale grâce au
CFA de Lacrouzette. Dans le secteur du béton prêt à l’emploi le nombre de contrats en alternance a
augmenté entre 2000 et 2001 mais a diminué entre 2001 et 2002 de moitié (12 contrats signés en 2001
contre 6 en 2002). Dans le secteur des granulats, la tendance est plutôt à la baisse.
32/37
A noter, que depuis 2 ans, pour la première fois en Midi-Pyrénées, 14 personnes se sont formées au
CQP Agent technique de centrale de béton prêt à l’emploi (CQP régionalisé) et qu’en 2003, 5 personnes
préparaient un CQP Conducteur d’engins en carrières.
nombre de contrats
Les contrats d’adaptation en Midi-Pyrénées
Evolution des contrats d'adaptation des entreprises CEM
entre 2000 et 2002
50
40
30
20
10
0
IB
BPE
2000
Pierre Marbrerie
2001
Granulats
Autres
2002
Source : Forcemat-Observatoire
Dans le secteur de l’industrie du béton et de la pierre-marbrerie, les contrats d’adaptation sont en
évolution depuis 2000. Dans les autres secteurs, on observe une baisse du nombre de contrats signés, en
particulier dans le secteur du béton prêt à l’emploi.
A noter que, dans l’industrie du béton, le nombre de contrats enregistrés est biaisé. En effet une
entreprise de ce secteur en développement a, pour la majorité de ces embauches, signé des contrats
d’adaptation.
nombre de contrats
Les contrats de qualification en Midi-Pyrénées
12
10
8
6
4
2
0
Evolution des contrats de qualification des entreprises CEM
entre 2000 et 2002
IB
BPE
PierreMarbrerie
2000
2001
Granulats
2002
Source : Forcemat - Obervatoire
33/37
Autres
Le nombre de contrats de qualification signés est en évolution entre 2001 et 2002 excepté dans le secteur
des granulats. Par contre, dans les secteurs du béton prêt à l’emploi et de la pierre-marbrerie, on observe
une augmentation du nombre de contrats de qualification signés.
II.6.2 La formation professionnelle continue des salariés dans la filière
Salariés partis en formation au titre du plan de formation (dans les entreprises de plus de 10
salariés et de moins de 10 salariés).
CSP
Ouvriers
non qualifiés
Ouvriers
qualifiés
Employés
Techniciens,
Agents de
maîtrise
Ingénieurs,
Cadres
Total
CEM
2000
CEM
CEM
2001
CEM
2002
CERAM
2000
CERAM
CERAM
2001
127
48
65
2
1
492
405
401
205
391
221
2
3
7
10
8
8
205
177
245
1
4
12
208
1437
164
995
210
1132
7
35
1
2
9
24
Source : Forcemat-Observatoire
CERAM
2002
T&B
T&B
2001
T&B
2002
2
1
252
99
204
64
1
184
145
1
2
116
653
71
485
T&B
2000
Remarque : calcul effectué sur le nombre de stagiaire aucun double compte possible.
En 2002, en Midi-Pyrénées, près de 1 650 salariés sont partis en formation dont 1 132 salariés de la filière
Carrières et matériaux de construction (en cumul, entre 2000 et 2002, on comptabilise 3 033 salariés partis
en formation).
Un tiers des salariés des entreprises de la filière Carrières et matériaux de construction partis en formation
est des ouvriers qualifiés, un quart des techniciens ou agents de maîtrise. Dans le domaine des tuiles et
briques, 42 % des salariés partis en formation sont des ouvriers qualifiés et 30 % des techniciens.
On constate que les salariés qui suivent une formation qualifiante (durée supérieure à 70 heures,
principalement sous couvert du Capital temps formation10) représentent, environ 3 % à 4 % des salariés
formés. En 2002, sur les 1 650 salariés qui ont suivi une formation, 50 ont suivi une formation qualifiante.
La majorité de ces formations était des formations de type CQP spécifiques au secteur.
En effet en 2002, 50 salariés sont partis en formation au titre du Capital temps formation dont 43 salariés
d’entreprises de la filière Carrières et matériaux de construction. 38 % de ces salariés sont des ingénieurs
ou cadres, 28 % des techniciens ou agents de maîtrise, 18 % des ouvriers qualifiés et 16 % des employés.
A signaler également que le dispositif de VAE appliqué aux CQP de cette branche professionnelle qui
bénéficie depuis 2002 d’une aide de l’Etat (accord cadre d’EDDF signé avec l’UNICEM et l’OPCA
Forcemat) dynamise largement la diffusion des CQP.
10 Le Ctf peut permettre aux salariés, à leur demande et pendant le temps de travail, de suivre des actions de formation comprises dans le plan de
formation de l’entreprise en vue de se perfectionner professionnellement, d’élargir ou accroître leurs qualifications. (cf. www.cariforefmp.asso.fr/juridique/fiches_entreprises fiche C-3).
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domaines de formation des stagiaires au titre du plan de formation +10 en 2002
céramique
matériaux naturels
BPE
soudure
divers
granulats
qualité
domaines de formation
industrie du béton
Droit et fiscalité
CEM
maintenance
CERAM
langues
T&B
électricité
minage
tuiles et briques
ressources humaines
commerce
automatisme
gestion
transport
informatique
engins
sécurité
0
50
100
150
200
250
effectif stagiaire
300
350
400
450
Remarque : Un salarié parti plusieurs fois en formation durant une année sera compté plusieurs fois, possibilité de double
compte.
L’essentiel des salariés part se former dans les domaines de la sécurité (27 %), de la conduite d’engins
(20 %), de l’informatique (10 %), du transport (10 %) et de la gestion (surtout pour les salariés du secteur
tuiles et briques). Pour les actions de formation dans les domaines conduite d’engin et sécurité, ce sont
surtout des ouvriers qui suivent des formations à caractère réglementaire.
35/37
III Evolution et perspectives dans la filière
III.1 Evolution de l’activité et du marché
Le secteur a connu globalement une conjoncture favorable sur la période 1999 – 2002. L’activité, en MidiPyrénées, soutenue par les grands chantiers et la volonté de désenclavement de la région par les décideurs
laisse présager un marché régional orienté plutôt à la hausse.
Le béton prêt à l’emploi et les granulats sont des produits spécifiques destinés principalement à des
marchés locaux. En effet, le béton prêt à l’emploi est un produit « frais » qui ne peut être transporté dans
un large périmètre et le granulat, quant à lui, génère des frais de transport importants qui limitent son
rayon de commercialisation. Par contre, le secteur de la pierre naturelle, principalement le granit, est
fortement concurrencé sur les marchés internationaux par les importations croissantes en provenance
d’Asie ou d’Amérique latine.
De plus l’accès à la ressource minérale qui est une question majeure pour l’approvisionnement en produit
de carrières et matériaux de construction soulève de plus en plus des difficultés ou des questions d’ordre
multiples :
Hostilité des riverains, difficultés d’ordre politique pour ouvrir des carrières ;
importance des mises de fonds initiales qui exclut de plus en plus l’ouverture de petites
entreprises ;
éloignement progressif de la ressource qui génère des transports supplémentaires ;
recyclage des matériaux « anciens » à développer : implantation des unités de recyclage qui
connaissent des difficultés de nature similaire à celles des carrières.
III.2 Evolution des emplois, perspectives d’embauche
La pression accrue de l’environnement, la qualité plus élevée des produits (produits certifiés, marquage
CE…) et la sécurité au travail conduisent les entreprises du secteur à moderniser leur outil de production
et à former leur personnel. En effet, la complexité croissante de l’exercice de la profession, associée à la
mise en place des 35 heures exige un personnel davantage qualifié et polyvalent. Ceci associée à une
pyramide des âges fortement vieillissante fait que la ressource humaine est devenue un enjeu important de
la filière pour l’avenir.
Cependant, le secteur propose des possibilités d’accès à l’emploi à des personnes n’ayant pas de
qualification spécifique au secteur. En effet, selon la profession, certains métiers, notamment ceux des
travaux publics et de la maintenance de systèmes automatisés, sont relativement proches en terme de
spécificités de leurs compétences. C’est pourquoi les professionnels souhaiteraient favoriser des
passerelles, en terme de formation, afin d’adapter la personne embauchée aux spécificités de la filière des
Carrières et matériaux de construction.
De plus la pression accrue de l’environnement, la qualité croissante des produits réclamée par le marché et
la sécurité au travail ont entraîné une évolution sensible de certains emplois de la filière, de nouvelles
compétences sont aujourd’hui associées aux savoir-faire traditionnels. Les emplois d’animateur qualité,
sécurité, environnement et de techniciens de laboratoire sont devenus des métiers incontournables au sein
des entreprises de la filière.
36/37
IV Eléments sur les besoins en formation et en qualification de la
profession
Les activités de production représentent plus de 70 % des effectifs de la filière. Les qualifications
observées semblent, dans cette catégorie d’emploi relativement faibles, en effet 47 % des actifs n’ont
aucun diplôme. De plus, compte tenu des évolutions économiques (croissance de l’activité) et
technologiques (automatisation et mécanisation des appareils de production), la profession embauche et
recherche des qualifications de plus en plus élevées en raison de la complexité croissante du travail. Les
entreprises du secteur éprouvent beaucoup de difficultés à recruter des personnels formés. Cette tendance
peut être étroitement liée au déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail, mais aussi à
la méconnaissance des métiers de la filière et à leur déficit d’image.
Une enquête11 sur les métiers et les besoins en main-d’œuvre qualifiée, réalisée en 2003 auprès des
entreprises de la filière, a montré que 79 % des entreprises de l’industrie du béton et 66 % des entreprises
de l’industrie des granulats rencontrent des difficultés de recrutement.
Dans le secteur des carrières, les besoins concernent essentiellement des conducteurs d’engins, des
chauffeurs de niveau V ou IV, des mécaniciens de niveau IV et des chefs de carrières dont le niveau de
recrutement se fait à bac +2. D’après la profession, ce métier est l’emploi le plus qualifié du secteur (2 à 3
ans de formation) et le plus « menacé » car plus d’un tiers (38 %) des effectifs a plus de 50 ans.
Dans l’industrie du béton, les entreprises recherchent surtout des métiers d’agents de préfabrication de
niveau V ainsi que des pilotes d’installation de niveau IV. L’enquête a montré qu’il existait un décalage
entre le niveau de formation souhaité par les professionnels et le niveau de formation des personnes
réellement embauchées. En effet, les entreprises ont recruté essentiellement des agents de préfabrication
sans diplôme (soit 57 % des embauches réalisées) et des pilotes d’installation automatisée de niveau V
(soit 53 % des embauches réalisées).
Les résultats d’une autre enquête de recensement des besoins en emplois et formations réalisée en
septembre-octobre 2003 en Midi-Pyrénées et en Aquitaine montrent que les besoins en main-d’œuvre du
secteur du béton prêt à l’emploi se portent surtout sur des métiers d’agents technique de centrale.
Dans le domaine de la pierre, les métiers recherchés portent sur des postes de scieur/débiteur, polisseur et
poseur de monuments funéraires.
11
Cf. enquête sur les métiers et les besoins en main d’œuvre - 2003
37/37