Télécharger le programme - La Section clinique de Rennes

Transcription

Télécharger le programme - La Section clinique de Rennes
INSTITUT DU CHAMP FREUDIEN
LA SECTION
CLINIQUE
DE RENNES
Session 2013-2014
Les paradoxes du désir
Association UFORCA-RENNES
2, rue Victor Hugo - 35000 Rennes
www.sectionclinique-rennes.fr
INSTITUT DU CHAMP FREUDIEN
LA SECTION
CLINIQUE
DE RENNES
Session 2013-2014
Les paradoxes du désir
Association UFORCA-RENNES
2, rue Victor Hugo _ 35000 Rennes
www.sectionclinique-rennes.fr
La section clinique de Rennes
Du Séminaire de Jacques Lacan (1953-1980, en cours de publication), on peut dire
qu’il a assuré à lui seul la formation permanente de plusieurs générations de psychanalystes.
Cet enseignement qui restitua et renouvela le sens de l’œuvre de Freud, inspire de
nombreux groupes psychanalytiques. À l’origine de la création du Département de psychanalyse, il continua d’orienter son travail. L’Institut du Champ freudien se consacre à son développement.
Le département de psychanalyse existe depuis 1968. Il fut rénové en 1974 par Jacques
Lacan qui resta son directeur scientifique jusqu’à sa mort en septembre 1981. Il fait aujourd’hui
partie de l’Université de Paris VIII. Ce même enseignement inspire aujourd’hui de nombreuses
écoles psychanalytiques dans le monde réunies dans l’Association Mondiale de psychanalise.
Il continue d’orienter le Champ freudien.
L’Institut du Champ freudien s’inscrit dans le cadre associatif. Il a pris la suite, en 1987,
du Cercle de clinique psychanalytique (1976).
La Section Clinique de Rennes fait partie d’un réseau d’antennes et de sections ou
collèges cliniques rassemblés dans l’UFORCA (Union pour la Formation Clinique Analytique)
sous le nom d’UFORCA-RENNES.
Elle ne se situe pas dans le cadre d’un groupe psychanalytique même si ses enseignants
sont d’orientation lacanienne.
Elle a pour but d’assurer un enseignement fondamental de psychanalyse, tant théorique
que clinique, qui s’adresse aussi bien aux travailleurs de la « santé mentale », psychiatres, médecins, psychologues, orthophonistes, etc. qu’aux psychanalystes eux-mêmes et aux universitaires
intéressés par ce savoir particulier.
Participer à la Section Clinique n’habilite pas à la pratique de la psychanalyse.
Une attestation d’études cliniques sera remise aux participants à la fin de chaque année s’ils
ont rempli les conditions de présence et de participation active exigées.
L’association UFORCA-Rennes pour la formation permanente assure la gestion de la
Section clinique de Rennes.
Nous publions, ci-après, un texte de Jacques-Alain Miller : le « prologue de Guitrancourt »,
écrit lors de la fondation des sections cliniques de Bruxelles et de Barcelone.
2
Prologue de Guitrancourt
par Jacques-Alain Miller
Nulle part au monde il n’y a de diplôme de psychanalyste. Et non pas par hasard, ou
par inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent à l’essence de ce qu’est la psychanalyse.
On ne voit pas ce que serait l’épreuve de capacité qui déciderait du psychanalyste, alors
que l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé, réservé à la confidence que fait le patient à
un analyste du plus intime de sa cogitation.
Admettons que l’analyse y réponde par une opération, qui est l’interprétation, et qui
porte sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle faire la matière de
l’épreuve ? – d’autant que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse, que toute
critique des textes, des documents, des inscriptions, l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient
freudien n’est constitué que dans la relation de parole que j’ai dite, ne peut être homologué en
dehors d’elle, et l’interprétation psychanalytique n’est pas probante en elle-même, mais par les
effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette relation
même. On n’en sort pas.
Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait être reçu pour attester la capacité de
l’analyste, si son témoignage n’était faussé par l’effet de transfert, qui s’installe aisément d’emblée. Cela fait déjà voir que le seul témoignage recevable, le seul à donner quelque assurance
concernant le travail qui s’est fait, serait celui d’un analysant après transfert, mais qui voudrait
encore servir la cause de la psychanalyse.
Ce que je désigne là comme le témoignage de l’analysant est le nucleus de l’enseignement de la psychanalyse, pour autant que celui-ci réponde à la question de savoir ce qui peut
se transmettre au public d’une expérience essentiellement privée.
Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi, sous le nom de la passe (1967) ; à cet enseignement, il a donné son idéal, le mathème (1) (1974). De l’une à l’autre, il y a toute une gradation :
le témoignage de la passe, encore tout grevé de la particularité du sujet, est confiné à un cercle
restreint, interne au groupe analytique ; l’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif,
est pour tous – et c’est là que la psychanalyse rencontre l’Université.
L’expérience se poursuit en France depuis quatorze ans ; elle s’est fait déjà connaître
en Belgique par le Champ freudien ; elle prendra dès janvier prochain la forme de la « Section
Clinique ».
Il me faut dire clairement ce que cet enseignement est, et ce qu’il n’est pas.
—————————
(1) Du grec mathema, ce qui s’apprend.
3
Il est universitaire ; il est systématique et gradué ; il est dispensé par des responsables
qualifiés ; il est sanctionné par des diplômes.
Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de la psychanalyse. L’impératif formulé par
Freud qu’un analyste soit analysé, a été non seulement confirmé par Lacan, mais radicalisé
par la thèse selon laquelle une analyse n’a pas d’autre fin que la production d’un analyste. La
transgression de cette éthique se paie cher – et à tous les coups, du côté de celui qui la commet.
Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone, que ses modalités soient étatiques ou
privées, il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le reçoivent sont définis comme des participants : ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour souligner le haut degré d’initiative qui leur est
donné – le travail à fournir ne leur sera pas extorqué : il dépend d’eux ; il sera guidé, et évalué.
Il n’y a pas de paradoxe à poser que les exigences les plus strictes portent sur ceux
qui s’essaient à une fonction enseignante dans le Champ freudien sans précédent dans son
genre : puisque le savoir, s’il prend son autorité de sa cohérence, ne trouve sa vérité que dans
l’inconscient, c’est-à-dire d’un savoir où il n’y a personne pour dire « je sais », ce qui se traduit
par ceci, qu’on ne dispense un enseignement qu’à condition de le soutenir d’une élaboration
inédite, si modeste soit-elle.
Il commence par la partie clinique de cet enseignement.
La clinique n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir qui se démontre ; c’est un savoir
empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, nous ne faisons pas que suppléer aux défaillances d’une psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait souvent négliger son
trésor classique ; nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’hystérie).
Les présentations de malades viendront demain étoffer cet enseignement.
Conformément à ce qui fut jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas.
Jacques-Alain Miller
15 août 1988.
4
I
Séminaire théorique
Lecture et commentaire du Séminaire VI de Jacques Lacan :
Le désir et son interprétation1
Le vendredi à 21H15 :
R. Cassin, N. Charraud, M. Grollier, P.-G. Guéguen,
S. Marret-Maleval, J.L. Monnier, D. Olive
L’être parlant est un désirant en tant que le désir est désir de l’Autre. Sans rapport avec le
besoin, désir de reconnaissance selon Hegel, désir de désir, le désir se manifeste dans la prise du
sujet dans l’articulation de la parole mais y circule métonymiquement en restant informulé, effet de
la division du sujet et du manque de l’Autre.
« Le désir est l’essence même de l’homme »2 écrivait Spinoza.
Le névrosé en fait symptôme, qu’il soit impossible ou insatisfait.
Che vuoi ? que veux-tu ?3 La question est posée à l’Autre, dès la première rencontre avec le
désir. La construction du graphe du désir va le situer entre la demande pulsionnelle et le fantasme,
entre
et
; pulsion et fantasme entendus comme pris entre chaîne signifiante et imaginaire.
Jacques-Alain Miller lors de la journée des Sections cliniques du 26 mai 2013, propose de
tirer un fil dans ce séminaire. « Ce fil c’est celui du fantasme. » Il se développe dans le séminaire VI
une première logique du fantasme et en particulier du fantasme fondamental4.
Ce séminaire de 1958-59 va établir le passage d’une fonction imaginaire du fantasme à la formulation
du caractère réel de l’objet.
« The King is a thing… a thing of nothing »5
Les sept leçons sur Hamlet sont le pivot du séminaire.
Hamlet est la tragédie du désir – Hamlet ne sait pas s’il veut ce qu’il désire – et Lacan en
passe par cette tragédie pour montrer que le désir n’est pas seulement centré sur le manque de
l’Autre, mais qu’il a un objet et qu’au-delà de l’objet imaginaire, Ophélie, au-delà du double Laërte,
au-delà du phallus, cet objet est réel.
Hamlet montre combien l’Œdipe dit normatif n’est pas sans apporter troubles et désordre.
« Le symptôme d’Hamlet, c’est son Père. »6 La tragédie bascule avec la play-scène, pantomime qui
précède, The mousetrap, théâtre en abîme où Hamlet voulant dévoiler la noirceur meurtrière de son
oncle, perçoit son propre désir de meurtre.
(1) Texte établi par Jacques-Alain Miller
(2) Spinoza B. , « Éthique », troisième partie, trad. R. Caillois, Pléiade, Gallimard, Paris 1954, p. 525, cité par Lacan p. 16 et
558 du Séminaire VI.
(3) Cazotte J., « Le diable amoureux », « L’école des lettres », Seuil, 1992, Cf. aussi « Chè vuoi ? », Alain Grosrichard,
« l’Âne » n°3, 1981, p. 16 - 17.
(4) Lacan J. op. cit. chap. XX, p. 434.
(5) Shakespeare W., Hamlet, Acte IV, scène 2.
(6) Miller J.-A., lors de la journée des Sections Cliniques du 26 mai 2013, inédit.
(7) Lacan J. op. cit. chap XIV, p. 353.
5
De Shakespeare à Nabokov, et d’Ella Sharpe à Mélanie Klein, des fantasmes de rêve – le
rêve freudien du père mort –, à la perversion et la sublimation, c’est une première approche du
fantasme que Lacan cherche et expose dans ce séminaire, approche qui ne sera reprise que lors du
Séminaire XIV, « La logique du fantasme ». Le Père, même mort, ne garantit rien : « Le grand secret
de la psychanalyse… c’est – il n’y a pas d’Autre de l’Autre. »7
II
Cas cliniques
Le samedi de 8h30 à 10h15
Discussion clinique sur une présentation de malade.
Danièle Olive, Jean-Claude Maleval
III
Les séminaires pratiques
La clinique du cas
Quatre ateliers
Le samedi de 10h15 à 12h15
Tous les enseignants de la Section Clinique
Pour qu’il y ait chance que la psychanalyse se transmette, il est nécessaire que l’expérience des cliniciens puisse se formaliser. À cet égard, le bien dire est essentiel et la construction
du cas se fait dans une perspective étroitement liée à l’éthique de la psychanalyse. Lacan, s’il n’a
pas donné beaucoup de cas de sa pratique d’une manière développée, a su cependant à chaque
fois cerner ce qui de sa pratique était paradigmatique, presque toujours sous une forme ramassée
en très peu de mots. Par ailleurs il s’est largement appuyé dans son enseignement sur les cas
de Freud ou de nombreux autres psychanalystes d’horizons variés (Ernst Kris, Ella Sharpe, Ruth
Lebovici et bien d’autres...) tandis qu’il poursuivait en dépit des modes sa présentation de malades.
Dans nombre des exemples qu’il discute, l’interprétation du psychanalyste joue
un rôle essentiel. Tantôt elle est lévitatoire, c’est le cas de celles de Freud commentées dans
l’intervention sur le transfert, tantôt elle enferme le sujet dans une impasse, c’est le cas par
exemple de celle de Kris, dans le cas de « l’homme aux cervelles fraîches ».
Le séminaire pratique vise à cerner ce qui, dans chaque cas présenté, soit par les
enseignants, soit par les participants, constitue un moment tournant et consiste à dégager
comment dans le cas s’articulent la structure du sujet et l’interprétation éventuelle, et quels
(7) Lacan J. op. cit. chap XIV, p. 353.
6
effets peuvent en être attendus. Il sera dans ce séminaire, fait appel à des cas de névroses aussi
bien que de psychoses chez des sujets enfants ou adultes, la question du diagnostic différentiel
demeurant toutefois ouverte.
Le séminaire pratique vise à cerner ce qui, dans chaque cas présenté, par les participants constitue un moment tournant et consiste à dégager comment dans le cas s’articulent
la structure du sujet et l’interprétation éventuelle, et quels effets peuvent en être attendus. Il
sera dans ce séminaire, fait appel à des cas de névroses aussi bien que de psychoses chez des
sujets enfants ou adultes, la question du diagnostic différentiel demeurant toutefois ouverte.
IV
Les séminaires de textes
Commentaire suivi de textes
Trois ateliers
Le samedi de 14h à 15h30
Emmanuelle Borgnis-Desbordes, Dominique Carpentier, Philippe Carpentier, Josiane
Cassin, Nathalie Charraud, Anne Combot, Jean-Charles Douchet, Michel Grollier,
Laetitia Jodeau-Belle, Jeanne Joucla, Anne-Marie Lemercier, Sophie MarretMaleval, Myriam Perrin, Danielle Olive, Laurent Ottavi, Myriam Perrin,
Isabelle Rialet-Meneux,François Sauvagnat
La notion lacanienne de désir a plusieurs noms dans l’allemand de S. Freud : Wunsch,
Begehren, Sehnsucht. Reconstituable dès ses premiers travaux du père de la psychanalyse, elle
est d’emblée l’objet de tous ses soins. Avant même l’établissement de la triade des formations de
l’inconscient (symptôme, rêve, mot d’esprit), elle intervient déjà dans ses premières conceptions du
trauma, pour les transformer de fond en comble en montrant les limites de la théorie de la séduction,
envahit son Esquisse d’une psychologie scientifique, lui permet de dynamiter les théories de la
dégénérescence. Mais dès lors, le désir présente un certain nombre de paradoxes :
– il se présente comme a-temporel -- toujours « infantile » -- alors même que, nommé Wunsch,
c’est à dire souhait dans l’Interprétation des rêves, il est, selon les termes de Lacan, « optatif » : à
la fois présent et irréel.
– dans la composition du rêve, le désir infantile joue le rôle du capitaliste, dépendant des « pensées
de la veille » qui jouent le rôle de l’entrepreneur, réalisant un paradoxe proche de celui décrit par
l’économiste Schumpeter.
– appuyé, en tant que Begehren, sur les pulsions il n’a de cesse de protester contre elles (contre
leurs Triebforderungen) en se réglant sur le dispositif du fantasme – y compris dans le fantasme
« Un enfant est battu ».
7
– il relève du principe de plaisir, et comme tel doit constamment ruser avec le principe de réalité...
jusqu’au moment où la pulsion de mort vient pointer le bout de son nez, ruinant le recours de Freud
à l’utilitarisme.
– il est désir de désir, spécialement dans l’identification hystérique, mais il est également désir de
séparation.
– il est également Vatersehnsucht, nostalgie pour le père, comme Freud y insiste dans l’Avenir d’une
illusion, une qualité qui dans les articles de la Psychologie de la vie amoureuse, confinait au trait
de perversion, marquant l’objet d’une dégradation.
Avec Lacan, le désir prend un tour encore plus radical, pour s’identifier constamment avec
la question de la nature du sujet, rejetant constamment la tentation d’identifier celui-ci avec le moi.
Ce n’est qu’à partir de ses séminaires que Lacan thématisera le désir, qui est certainement
la notion sur laquelle il aura le plus élaboré (plus de 140 références).
Les commentaires de textes se recentreront sur quelques-unes de ces nombreuses articulations : le lien entre désir et défense (premiers séminaires), la minutieuse progression de l’élaboration du graphe du désir, les articulations entre désir et demande, l’opposition entre métaphore
et métonymie, les élaborations du désir masculin et féminin, le lien entre désir et énonciation, les
transitions du Nom-du-père au désir paternel.
V
La présentation de malades
Elle a lieu :
Au Centre Médical et Pédagogique, Unité Soins-Études Psy,
41, avenue des Buttes de Coësmes, à Rennes, dirigé par le Dr Gaëlle Olivier
assurée par Pierre-Gilles Guéguen, Sophie Marret-Maleval, Dr Roger Cassin
et Jean Luc Monnier.
Les dates seront communiquées ultérieurement. Les inscriptions sont réservées.
8
VI
Conférences invités
Du nouveau dans la psychanalyse
Le samedi à 15h30
L’Uforca de Rennes fait partie d’un réseau national Uforca, qui regroupe les Sections Cliniques de
l’INSTITUT DU CHAMP FREUDIEN. Ces organismes visent à promouvoir l’enseignement de la psychanalyse appliquée à la clinique et aussi la recherche dans ce domaine, et plus spécialement dans
l’orientation lacanienne. Tous les collègues invités dans cette séquence du samedi font état de leurs
dernières recherches en lien avec le sujet choisi pour l’année. Ces exposés à teneur principalement
clinique sont offerts à la discussion et aux questions aussi bien des participants que des enseignants
de la Section Clinique.
23 novembre 2013………………Marie-Hélène Blancard
14 décembre 2013……………….Nassia Linardou
11 janvier 2014………………….....Anaëlle Lebovits Quenehen
8 février 2014…………………......Bernard Porcheret
22 mars 2014……………………....Dominique Laurent
12 avril 2014…………………….....Geert Hoonaert
24 mai 2014……………………......Patricia Johansson-Rosen
VII
Le séminaire d’étude et de recherche
de la Section Clinique de Rennes :
le Cercle
Les paradoxes du désir :
C’est le séminaire Le désir et son interprétation qui va nous servir de guide cette année
pour la Section clinique de Rennes et pour les travaux du CERCLE.
Le désir est paradoxal et l’objet qu’il vise lui échappe de telle manière et avec une telle
constance qu’il faut en tirer cette conclusion : il est de la nature même du désir de ne pas atteindre
l’objet qu’il vise. C’est ce que Lacan mettra en évidence très rapidement en réinterprétant le Wunsch
freudien dans son articulation, sur l’Autre scène, à la chaîne signifiante inconsciente.
Le désir devient, dans la direction de la cure, la « métonymie du manque-à-être », c’està-dire comme le précise Jacques-Alain Miller dans la présentation du Séminaire Le désir et son
interprétation qu’il a fait à Athènes, « la répercussion d’un manque ».
Le désir se soutient de ce paradoxe : c’est là qu’il rampe, qu’il glisse, c’est là qu’il fuit,
tel le furet, dans les intervalles même des signifiants du discours de l’Autre1.
(1) Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondementaux…, Paris, Seuil, 1973, p. 194.
9
Car le désir du sujet c’est avant tout le désir de l’Autre, l’Autre qui est en lui, dit Lacan dans
le même séminaire et c’est en tant qu’Autre que sans le savoir il désire. C’est donc logiquement
depuis l’Autre que le sujet questionne son propre désir. Dans son texte intitulé Subversion du sujet
et dialectique du désir, Lacan décrit le déploiement en trois temps de cette question « que veux-je »
pour peu que le savoir-faire de l’analyste soit au rendez-vous, je le cite : « C’est pourquoi la question
de l’Autre qui revient au sujet de la place où il en attend un oracle, sous le libellé d’un : Che vuoi ?
que veux-tu ? est celle qui conduit le mieux au chemin de son propre désir – s’il se met, grâce au
savoir-faire d’un partenaire du nom de psychanalyste, à la reprendre, fût-ce sans bien le savoir, dans
le sens d’un : « Que me veut-il ? »2.
C’est à partir de cette mise en place structurale que s’ouvre pour le sujet la voie – paradoxale
– de son propre désir. L’interprétation de l’analyste consistant à maintenir ouverte cette voie pour
que se construise le fantasme.
L’analysant « découvrira » alors qu’il répond à la question réitérée de « que me veut-il ? »
en termes pulsionnels : autre paradoxe.
Au lieu du savoir espéré par le sujet se présente, paradoxe encore, un non-savoir, un trou
dans le savoir qui prend la forme d’un objet, nommément l’objet , complément vivant du sujet
et répondant dans le fantasme de l’objet cause.
Comme métonymie du manque-à-être, le désir est partie intégrante de la chaîne signifiante.
Mais causé par un objet hors sens, l’objet a, il a aussi partie liée avec le réel. La cure analytique est
le lieu où s’éprouve cette « double appartenance » du désir jusqu’au point où, ultime paradoxe, le
sujet s’aperçoit dans le chavirement du fantasme, nous sommes en 1967, que « la prise du désir n’est
rien que celle d’un désêtre »3.
Le séminaire mensuel du CERCLE, animé par Roger Cassin et Jean Luc Monnier,
examinera les implications cliniques de ces « paradoxes du désir » à partir des présentations
soumises à la discussion par les participants.
Il est ouvert aux membres du CERCLE de la Section Clinique de Rennes qui le souhaitent. L’étude et la construction de cas cliniques, soumis par les participants du séminaire,
auront pour but d’éclairer un ou plusieurs points de la doctrine psychanalytique en lien avec le
thème de l’année. Les cas travaillés pendant les séances seront adressés à tous les participants
dans les jours précédant le séminaire.
- Jeudi 28 novembre 2013
- Jeudi 19 décembre 2013
- Jeudi 16 janvier 2014
- Jeudi 20 février 2014
- Jeudi 27 mars 2014
- Jeudi 24 avril 2014
- Jeudi 15 mai 2014
Des cas cliniques seront retenus, présentés et discutés lors de la journée
exceptionnelle du Cercle de la Section clinique de Rennes qui se déroulera :
le 24 mai 2014
10
(2) Lacan J., « Subversion du sujet… », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 815.
(3) Lacan J., « Proposition sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 254.
Comité de coordination
Roger Cassin
Pierre-Gilles Guéguen
Jean Luc Monnier
Enseignements
Emmanuelle Borgnis-Desbordes
Dominique Carpentier
Philippe Carpentier
Dr Josiane Cassin
Dr Roger Cassin
Nathalie Charraud
Anne Combot
Dr Jean-Charles Douchet
Marcel Eydoux
Michel Grollier
Pierre-Gilles Guéguen
Laetitia Jodeau-Belle
Jeanne Joucla
Anne-Marie Lemercier
Pr Jean-Claude Maleval
Pr Sophie Marret-Maleval
Jean Luc Monnier
Dr Danielle Olive
Pr Laurent Ottavi
Myriam Perrin
Isabelle Rialet-Meneux
Pr François Sauvagnat
Direction
Jacques-Alain Miller
12
LE SECRÉTARIAT
Les inscriptions et les demandes de renseignements, concernant aussi bien
l’organisation pédagogique qu’administrative, doivent être adressées à :
Section clinique de Rennes
2, rue Victor Hugo
35000 Rennes
Tél. : 02 99 79 72 36
Mél : [email protected]
www.sectionclinique-rennes.fr
CONDITIONS GÉNÉRALES D’ADMISSION
ET D’INSCRIPTION À LA SECTION
Pour être admis comme participant de la Section Clinique, il n’est exigé aucune
condition d’âge.
Il est, par contre, recommandé d’être au moins du niveau de la troisième année
d’études supérieures après la fin des études secondaires. Des demandes de dérogation
peuvent cependant être faites auprès du Secrétariat.
Les admissions ne sont prononcées qu’après au moins un entretien du candidat
avec un enseignant.
Le nombre de places étant limité, les inscriptions se feront dans l’ordre d’arrivée des demandes.
13
Sections cliniques de l’Institut
Antennes et Collèges
Section clinique d’Athènes
Section clinique de Barcelone
Section clinique de Bruxelles
Section clinique de Buenos-Aires
Section clinique de Madrid
Section clinique de Milan
Section clinique de Rome
Section clinique de Tel-Aviv
Section clinique d’Aix-Marseille
Section clinique de Bordeaux
Section clinique de Clermont-Ferrand
Section clinique de Lyon-Grenoble
Section clinique de Nantes
Section clinique de Paris-Île-de-France
Section clinique de Paris-Saint-Denis
Section clinique de Rennes
Antenne clinique d’Angers
Antenne clinique de Brest
Antenne de Chauny-Prémontré
Antenne de Dijon
Antenne de Lille
Antenne de Nice
Antenne de Rouen
Antenne de Strasbourg
Collège clinique de Montpellier
Collège clinique de Toulouse
INSTITUT DU CHAMP FREUDIEN
74 rue d’Assas – 75006 Paris
UFORCA
Secrétariat
82 Cours Aristide Briand – 33000 Bordeaux
14
Fournir 2 photos
d’identité couleur
BULLETIN D’INSCRIPTION
Session 2013-2014
À RETOURNER À
Secrétariat de la Section clinique de Rennes
Uforca-Rennes
2, rue Victor Hugo – 35000 Rennes – Tél. : 02 99 79 72 36
[email protected] - www.sectionclinique-rennes.fr
Écrire en lettres majuscules
Nom
.. . .. . .. . .. .................... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... .... . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . . . .. . .. . .
Date et lieu de naissance
Profession
Diplômes
Prénom
............................................................................................................ .. .. .. .. .
... ... ... .. ... .... . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. ............................................ ........................................................................... .. .. .. .. .. .
......... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... ... .. .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. .......................................................................................................................... .. .. .. .. .
............. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... .. .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . . .. . .. . .. ..................................................................................................................... ... .. .. .. .. .. .
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
Lieu(x) de travail
. ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .................. ......................................................................................................... .. .. .. .. .
Adresse personnelle
N°
... . .. . .. . .. . .. . .. ................... ... .. ... ... .
... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. .......................... .............................................................................................. .. .. .. .. ..
Rue
.. .. ... ... ... ... ... ... .. ... .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . ................................... ..................................................................................... .. .. .. .. .. .
Code Postal
Localité
Téléphone
Mél
..... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. .. .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . ..
......... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .
.......................................................................................................... .. .. .. .. .
. ........................................................................................................................ .. .. .. .. ..
• VOTRE INSCRIPTION EST-ELLE ?
Personnelle
Prise en charge par une institution
OUI NON
OUI NON
(joindre une lettre de celle-ci attestant son accord)
Années de présence :
–––––– / ––––––
–––––– / ––––––
–––––– / ––––––
–––––– / ––––––
• SI VOTRE INSCRIPTION EST PRISE EN CHARGE PAR UNE INSTITUTION :
Un chèque de caution de 320 € vous est demandé. Il sera restitué au paiement de la prise
en charge par votre institution.
L’entreprise est-elle soumise au 1 %
Quelle est sa raison sociale
Adresse
OUI NON
. ... ... .. ... .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .................................................. ..................................................................... .. .. .. .. ..
................ .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. ................................................................................................................ ......... .. .. .. ..
.. ... ... ... ... . .. . .. . .. . .. . .. . ................... ... .. ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... .. .. . .. . .. . .. . . .. . .. .. .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. .
Téléphone
............................................................................................. .. .. .. .. .. .
Quel est le nom du responsable de la formation permanente
................................................................................ .. .. .. ..
Une convention sera envoyée directement à votre institution.
• COÛT DE L’INSCRIPTION :
• Au titre de la formation permanente :
• À titre individuel :
.......
. .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . ............
560 €
320 €
• Pour les étudiants de moins de 27 ans (sur justificatifs)
et les personnes en recherche d’emploi .. . .. . . 180 ............. €
Cette session est organisée dans le cadre des activités de l’Association Uforca-Rennes pour la
formation permanente.
Le
15
.........................................................................................................................................
N.B. : Fournir 2 photos d’identité couleur
signature
Section clinique de Rennes
2, rue Victor Hugo
35000 Rennes
Tél. : 02 99 79 72 36
Mél : [email protected]
www.sectionclinique-rennes.fr
Achevé d’imprimer en août 2013
par l’imprimerie Média Graphic, Rennes.
Secrétariat
2, rue Victor Hugo - 35000 Rennes
Comité de coordination
Roger Cassin, Pierre-Gilles Guéguen, Jean Luc Monnier
Direction
Jacques-Alain Miller
www.sectionclinique-rennes.fr

Documents pareils