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N°
11
nov. 2014
C
e numéro d’In texto met en valeur des forces vives de
la chaîne du livre en Champagne-Ardenne, qu’il s’agisse
de bibliothécaires des sections jeunesse, de libraires indépendants,
d’éditeurs en région, ou d’auteurs de romans pour adolescents.
Engagés avec passion dans leur métier, que chacun définit et vit à
sa façon, ils dévoilent ce qui les meut, les positionne, les caractérise
dans certains aspects de leur activité.
Il est tout autant question d’allant, de mouvement, d’élan dans
l’article consacré à l’histoire des écritures, qui questionne l’écrire
plutôt que l’écriture, l’écrire dans son jaillissement lointain,
au confluent de la danse, de la trace et du son, qui s’inscrit
en faux contre une définition traditionnelle de l’écriture – qui
continue largement de prévaloir – réduisant celle-ci à
un simple enregistrement du discours.
Le goût des mots et de langue anime également les acteurs de
l’association rémoise Slam Tribu qui multiplie les événements et
les projets pédagogiques autour de la pratique du slam de poésie
auprès de tous les publics. La présentation des activités de
ce centre ressources conclut ce numéro.
..........................................
Revue éditée
par l’Office régional culturel
de Champagne-Ardenne
Dernier numéro
ISSN 2106-3265
..........................................
OFFICE REGIONAL
CULTUREL DE
CHAMPAGNE
ARDENNE
président
Jean-Claude Daniel
direction adjointe
Olivier Lusson
...................................................
33 avenue de Champagne
51200 Épernay
03 26 55 71 71
Centre régional du livre
03 25 73 79 87
(f)03 25 73 14 37
www.orcca.fr
[email protected]
...................................................
directeur de la publication
Olivier Lusson
coordination et secrétariat
de rédaction
Sylvie Truffet
...................................................
design graphique
www.benoitpelletier-diabolus.fr
impression
Le Réveil de la Marne
.......................................
L’arrivée de Sophie Abellan, nouvelle collaboratrice au sein de
l’Orcca, chargée de mission « promotion régionale de l’écrit » et
« structuration économique des projets culturels » va permettre
de refonder la politique régionale en faveur de l’écrit. Après
trois années au sein de la Maison des écrivains et de la littérature
à Paris, missionnée pour les actions culturelles, l’éducation artistique
et le développement des partenariats autour de l’écrit, elle aura
pour première tâche en région Champagne-Ardenne de conduire
un diagnostic, avec propositions à soumettre aux élus du Conseil
régional, sur le positionnement de l’écrit et les forces et faiblesses
de la filière économique du livre. Je vous remercie de lui réserver
le meilleur accueil. Par ailleurs, à compter de novembre, Sylvie Truffet
devient chargée de projet Jeunesse à l’Orcca, notamment en charge
des programmes culturels dans les lycées. Béatrice Bolot
est appelée, pour sa part, à rejoindre la Maison de la Région à Troyes.
Enfin, il me revient de vous informer qu’il s’agit de l’ultime numéro
d’In texto édité par l’Orcca. Au 1er janvier 2015, l’activité de
l’association Orcca sera reprise par le conseil régional de
Champagne-Ardenne au sein de la direction de la Culture.
Je remercie tous les contributeurs et les salariés de l’Orcca qui,
au fil des années, ont nourri les publications de l’ex-centre régional
du livre et nous ont enrichis de leurs compétences et de
leurs connaissances pour le plus grand profit de la filière
professionnelle du livre, des archives, de la lecture et de l’écrit
en région. Nous fermerons le site de Troyes le 30 novembre
prochain afin d’engager les procédures de déménagement pour
installer notre activité à l’Hôtel de Région, rue de Jéricho
à Châlons-en-Champagne.
Jean-Claude Daniel
Président de l’Office régional culturel de Champagne-Ardenne
QUESTION D’ÉPOQUE
QUESTION D’ÉPOQUE
Écrire est l’aventure
d’un corps
par Anne Zali
Conservateur général honoraire de la Bibliothèque nationale de France, Anne Zali a assuré le co-commissariat
de plusieurs expositions consacrées à l' « Aventure des écritures » : « Naissances des écritures » en 1997,
« La Page » en 1999, « Livres de Parole, Torah, Bible, Coran » en 2005. Elle est actuellement co-commissaire
d'une exposition « Chemins d'écriture » qui aura lieu aux Archives départementales de Marseille
du 18 septembre 2014 à la mi-janvier 2015.
L
«
e corps cèle, recèle un langage caché. Le langage forme un corps glorieux. » Gilles Deleuze
« Par les dieux, les claires danseuses ! …
Quelle vive et gracieuse introduction des plus parfaites pensées ! …
Leurs mains parlent et leurs pieds semblent écrire. »
Paul Valéry, L’Âme et la Danse
Sous la diversité apparente des énoncés, l’histoire des écritures
a longtemps reposé, du moins dans la tradition occidentale, sur une même
base indiscutée : celle du logocentrisme, hérité d’une longue tradition qui
court de Platon à Hegel, au regard de laquelle l’écriture apparaît
comme un « produit dérivé », une techné intrusive, un « supplément »
ambigu dont on ne sait s’il s’ajoute et prolonge ou s’il supplée et usurpe
la place de la parole. La parole y est perle de la pensée, la langue
verbale étant considérée comme seule à même de résumer du côté
de la vérité tous les autres langages, au nom d’un exorbitant privilège
accordé au Verbe. En 1967, Jacques Derrida exprimait avec force dans
sa Grammatologie le désir de sortir de cette clôture réductrice qui a exclu
du monde des écritures des cultures entières, voire des continents…
Depuis, les années ont passé, le débat ouvert par le philosophe est loin
d’être achevé et la définition traditionnelle de l’écriture, comme système
de signes graphiques entretenant un lien codifié avec un système
de langue, continue largement de prévaloir, réduisant l’écriture à
un simple enregistrement du discours. Il est temps de rouvrir le pluriel
vivant des écritures, de se libérer du modèle post-rousseauiste de
l’alphabet comme système parfait parachevant l’évolution de l’écriture,
apanage des peuples dits civilisés, pour laisser foisonner
leur diversité originelle.
Je voudrais ici proposer, à travers un voyage à rebours de l’histoire,
un retour vers les sources de l’écriture, tenter d’approcher en nous
l’écriture comme geste, comme élan du corps tout entier se projetant
dans une aventure de symbolisation. Renouer peut-être ainsi avec
un savoir perdu du corps dont l’écriture serait dépositaire. Je voudrais
questionner l’écrire plutôt que l’écriture, l’écrire dans son jaillissement
lointain, au confluent de la danse, de la trace et du son. Comprendre
ce qui se soulève là. Revenir à cette puissance archaïque de l’écriture
en nous telle que nous la révèlent les artistes inspirés de la préhistoire.
Les étymologies en gardent mémoire dans la langue et les mythes
de naissance de l’écriture en attestent à leur manière…
age 4
Écrire : un « acte panique » ?
Il y a à entrer dans le mouvement de l’écriture car d’elle, peut-être,
on ne sait rien sinon, qu’avec elle, quelque chose commence à changer :
écrire est inconnu, écrire est un corps à corps avec la matière, écrire
est une aventure avec l’espace, un passage dedans-dehors, écrire est
une manière de traverser notre peau, de sortir au jour, écrire organise
un voir nouveau, un voir des voix et de la pensée, écrire donne corps
et image à l’invisible. Barthes cherchant à définir l’écriture concluait que
c’est « un acte panique dont la seule définition est qu’il ne s’arrête
nulle part ». (Variations IV).
Il y a à interroger l’écriture, non comme produit d’abord, mais comme
production ; il y a à se rapprocher de cet élan lointain, de ce saisissement
d’écrire dans l’épaisseur profuse d’un geste polyphonique chantant,
dansant, dessinant, qui déborde très largement la langue. Il y a à
s’émerveiller de ce bondissement joyeux du corps projeté dans une forme
ou un tracé qui le prolonge, l’éclaire, lui offre de durer par-delà la brièveté
de sa propre existence, lui donne à penser autrement son rapport à
la mort en mimant, à travers l’invention d’un autre corps substitué au sien,
les étapes énigmatiques qui dessinent les contours de son existence :
naître, vivre, mourir, s’avancer vers le monde et vers l’Autre, comprendre
l’alternance de la nuit et du jour, surmonter la terreur de la disparition. Tel
serait peut-être l’élan originaire de l’écriture sous le signe d’une magie
substitutive : ainsi voyait-on dans la Grèce ancienne à l’origine de l’art
ce geste inspiré du potier Dibutade qui, après que sa fille eut dessiné sur
un mur le contour de l’ombre du corps de son fiancé qui devait partir à
la guerre, imagina de donner consistance à la forme tracée en sculptant
le corps de l’Absent dans un simulacre d’argile, réalisant à jamais
le miracle de sa présence. Telle est selon nous l’énergie à l’œuvre dans
l’écriture : aussi ancienne peut-être que l’Homme redressé dont
les deux mains, la face, les lèvres, toutes nouvellement libérées,
interrogent le monde et la fragilité de tout ce qui l’environne.
La scène primitive
Ainsi, à celui qui voudrait faire retour vers l’origine à jamais effacée de
l’écriture, la grotte gravée ou peinte de l’Aurignacien s’offre-t-elle comme
première scène pour penser la « naissance » de l’écriture, renouer avec
son jaillissement obscur. L’Homme est debout et il interroge. À la lueur
vacillante des torches, son corps trace une ombre dansante sur la paroi
irrégulière de la grotte et de la roche sourdent des figures mi-humaines,
mi-animales, aux contours enchevêtrés. Le monde semble se faire souffle,
il ramasse ses rythmes, ses lignes, ses couleurs, ses cris, ses mélodies
dans le mystère d’un silence qui les rassemble. Le monde le regarde
à travers le dessin des pierres, leurs veinures, leurs failles, leurs creux
rugueux à la paume de sa main. L’écriture dort. En elle sommeille l’énergie
des mondes, le souffle qui les déplie, le bondissement qui les accorde
à ce qui vient. L’écriture contient tout ce qui va venir en germe dans
ce qui fut. L’Homme s’approche de la paroi, il tend les mains et son corps
tout entier et voici que sa main et ses yeux aperçoivent en même temps
ce qui est en train d’apparaître : ours aux petites oreilles dont la paroi en
creux dessine l’arrière-train, panthère s’avançant à travers l’anfractuosité
de la roche, horde de chevaux dont les têtes allongées semblent surgir
d’un trou profond, jaillir de ce monde de présences invisibles bouillonnant
derrière la paroi. Saillies, creux, fissures, reliefs, anfractuosités s’animent
et sa main n’a plus qu’à cueillir, à consolider d’un trait rapide les présences
vivantes apparues, à déposer la marque de ses paumes, à tracer
des gerbes de traits, de lignes, de bouquets de points, à l’ocre ou
au charbon de bois. Il grave, griffe, entaille, trace, peint, entremêle
ses gravures, ses pensées et ses rêves aux creux de la pierre,
aux griffades de l’ours, aux empreintes du mammouth. Ainsi l’Homme
debout interroge et dans l’antre secret de la grotte le monde lui répond.
Il faut imaginer que c’est ici que l’écriture prend source : dans
cette projection d’un corps pensant, cette étreinte d’une matière traversée
d’invisible, cette magie de la présence, dans le mystère de cet échange.
Écrire-blesser, écrire-relier : ce que la langue dit
S’il fallait se convaincre de l’importance du geste à l’origine de l’écriture,
un rapide survol de quelques étymologies du verbe « écrire » pourrait y
contribuer : à l’exception du vieil islandais où runar signifie « murmurer »,
aucune d’entre elles ne renvoie à la parole. Scribere en latin renvoie à
une racine indo-européenne « couper, inciser » ; schreiben en allemand
évoque l’idée de scarification ; graphein en grec « écrire, dessiner »
provient d’une racine indo-européenne gerbh qui signifie « égratigner ».
En arabe la racine ktb suggère l’idée de traces faites par un marcheur
en même temps que l’idée de rassembler (les lettres, les chevaux).
En égyptien le mot pour dire « écrire » (ss) dessine les instruments
du scribe, palette, calame, rouleau. En sumérien deux mots
se partagent la désignation de l’écriture : sar, « aller vite et droit », hur,
« tracer des traits, dessiner ». En chinois « écrire », shu, selon
Léon Vandermeersch, ne signifie pas transcrire le discours parlé, mais
plutôt réexprimer le sens des choses dans un autre discours qui est celui
des graphies wen. Dans le mot wen la langue chinoise rassemble
les caractères élémentaires de l’écriture et toute forme raffinée,
tout geste accompli avec élégance, un ensemble de traits qui vont
des veines du jade ou du bois à la configuration des constellations,
aux traces de pattes d’oiseaux, aux dessins qui ornent les carapaces
des tortues. Geste d’incise, de blessure, geste d’élan et de tracé, geste
de rassembler et de relier : écrire est sous le double signe de la caresse
et du poinçon.
Loi du souffle, loi du sens : le mythe chinois
Le mythe chinois de naissance de l’écriture, tel que nous le transmettent
les récits archaïques, met en scène avec une ampleur particulière
le jaillissement dont procède l’invention de l’écriture. Il raconte comment,
aux temps mythiques de l’Empereur Jaune, le devin Tsang Kié observa
la nature avec sa double paire d’yeux. Avec ceux d’en haut il remarqua
les figures géométriques réalisées par les oiseaux en formation de vol ;
avec ceux d’en bas il nota les traces laissées par leurs pattes sur le sable
encore humide. Et c’est, dit-on, en appareillant les signes d’en haut avec
les signes d’en bas, en reliant l’empreinte des oiseaux avec leur corps
en fuite, qu’il eut l’idée de dessiner les premiers caractères d’écriture.
Et ceux-ci exprimaient les secrets profonds des choses car Tsang Kié
voyait par-delà les apparences et sa double paire d’yeux percevait l’unité
cachée de tout ce qui vit. Et l’on dit aussi que les dieux du panthéon
chinois se mirent à trembler de rage parce qu’un simple mortel avait percé
leur secret et qu’ils ne retrouvèrent la paix qu’après avoir décidé de faire
de Tsang Kié un demi-dieu. Ainsi à l’orée de l’écriture se situerait
ce geste magnifique de relier Ciel et Terre en enjambant tout l’espace et
de faire descendre, dans le creux fragile d’une trace prête à s’éteindre,
le dépôt merveilleux d’une présence qui y ferait durablement sa demeure,
commencement d’un corps miraculeux. Geste intellectuel autant que
graphique qui conjure l’absence en révélant le lien qui court à travers
l’intarissable continuité du souffle, entre les temps et les espaces, entre
les corps et leur absence, entre visible et invisible. Écrire comme
on se relie dans l’audace éclatante d’un saut, écrire comme on donne
corps à un VOIR… « Quand le poignet est animé par l’esprit, montagnes
et fleuves révèlent leur âme », l’intuition de Shitao (plus connu sous
le nom de « Moine Citrouille amère ») prolonge ici celle du mythe :
tous deux savent que le plus petit, le plus discret, le plus pauvre de
nos gestes, une simple flexion du poignet, est à lui seul une clé magique
capable de donner accès au cœur des choses, à cette âme bruissante
d’une « forêt de grands mondes » qu’évoque Pierre Jean Jouve.
age 5
QUESTION D’ÉPOQUE
Du côté des professionnels... auteurs
Le roman « pour » adolescents,
une littérature particulière ?
par Nathalie Rougnon
Diplômée en histoire de l’art, Natahalie Rougnon a rédigé des documents pédagogiques pour
les musées et le CDDP de l’Aube avant de se tourner vers l’écriture journalistique. Elle s’intéresse
à tous les sujets sociétaux, et plus particulièrement aux thématiques culturelles.
Écrire « taciturner » : mythe sumérien et mythe maya
Écrire est une aventure qui se détache de la parole, une déchirure
qui bouleverse la langue. Dans de nombreux mythes, l’écriture naît
précisément d’une « maladie » de la parole, d’une impossibilité de dire.
Un poème sumérien du iiie millénaire avant notre ère, l’Épopée
d’Enmerkar et du Seigneur d’Aratta, raconte l’histoire d’une guerre
économique entre deux cités, l’industrieuse cité d’Uruk et
la légendaire cité d’Aratta cachée dans les montagnes. Enmerkar,
le roi-prêtre de la cité d’Uruk, dépêche à trois reprises vers le seigneur
d’Aratta son plus fidèle messager, Lugalbanda, renommé pour sa mémoire
fabuleuse. Par trois fois il demande au seigneur d’Aratta la reddition
pure et simple de ses mines de lapis lazuli et de métaux précieux pour
bâtir à la gloire d’Inanna un temple sans pareil. Par trois fois le seigneur
d’Aratta résiste à l’ordre donné en inventant une nouvelle énigme et
en signifiant qu’il ne cèdera que si l’énigme est résolue. Ainsi le messager
court interminablement entre les deux cités et le message de son roi,
fidèlement transmis par sa parole, demeure sans effet. Alors
la quatrième fois Lugalbanda ne délivre aucun message, il se contente
de tendre silencieusement au seigneur d’Aratta un petit pâton d’argile
sur lequel était imprimé un signe à plusieurs sens, qui pouvait ici se lire :
« Le clou est enfoncé. » Le seigneur d’Aratta ne se méfie pas, il prend
la tablette signant ainsi sa capitulation, car le clou dans l’univers
mésopotamien symbolise un transfert de propriété qui peut
se transformer en marque d’infamie pour celui qui le récuse. Quand
le clou entre dans la main du seigneur d’Aratta tout se passe donc
comme s’il déchirait du même coup la chair de son royaume pour
s’en saisir. Ainsi, nous dit le texte, en un seul signe l’écriture était inventée,
en un seul signe décisif abrégeant l’interminable dialogue entre
les deux cités, production toute humaine qui assure la victoire là où
la parole avait échoué.
Un mythe maya contemporain, recueilli dans un village du Yucatan par
le chercheur Michel Boccara, exprime cette rupture avec une force
particulière. Il met en présence deux amis dont le plaisir consiste
chaque jour à se retrouver pour une promenade dans la forêt. Mais
un jour, l’Ami A est traversé d’une idée étrange à laquelle il ne résiste
pas : il se déguise en jaguar et il se cache derrière la Roche
du Rendez-Vous. Quand l’Ami B arrive, il est accueilli par un rugissement
de jaguar. Commence alors une course éperdue entre les deux amis, et
l’Ami A crie à l’Ami B : « Dépêche-toi de fuir car je sens que je vais te
manger ! » Et déjà l’haleine brûlante du faux jaguar fait passer sur
la nuque de l’homme un souffle d’effroi. Mais en parvenant à la Croix
age 6
qui est au bout du chemin, une force mystérieuse s’empare d’eux, jetant
l’homme très loin en avant, et précipitant le faux jaguar vers son point
de départ, très loin en arrière. Celui-ci cherche en vain à ôter
sa redoutable peau d’emprunt et quand il veut crier son désespoir, plus
aucune parole ne franchit la barrière de ses lèvres, rien d’autre
qu’un terrible cri, un halètement d’impuissance. Et l’on dit dans ce village
du Yucatan que c’est alors qu’il griffa sauvagement la roche, gravant
les premiers glyphes de l’écriture maya…
Écrire, se taire avec violence, taciturire, « taciturner » dit Pascal Quignard,
se taire avec désir.
Écrire, comme on fait descendre les mots perdus dans la terre, comme
on enfouit les graines de paroles dans le silence de la nuit pour qu’elles
germent et portent du fruit.
Bibliographie
• Emmanuel Anati, World Rock art, the primordial language,
Archeopress, 2010
• Roland Barthes, Variations sur l’écriture, Œuvres complètes, tome IV,
Éditions du Seuil, 2002
• Annie Berthier, Anne Zali (dir.), L’Aventure des écritures, Naissances,
Bibliothèque nationale de France, 1997
• Michel Boccara, Les Labyrinthes sonores. Encyclopédie de
la mythologie maya yucatèque, Éditions Ductus, 1997
• Anne-Marie Christin (dir.), Histoire de l’écriture : de l’idéogramme
au multimédia, Flammarion, 2001
• David Dalby, L’Afrique et la lettre, Imprimeries réunies de Senlis, 1986
• Jacques Derrida, De la grammatologie, Éditions de Minuit, 1967
• Marija Gimbutas, Le Langage de la déesse, Éditions des Femmes, 2005
• Jean-Jacques Glassner, Écrire à Sumer, Éditions du Seuil, 2000
• Léon Vandermeersch, Études sinologiques, Presses universitaires
de France, 1994
• Pascal Vernus (dir.), Les Premières Cités et la naissance de l’écriture :
actes du colloque du 26 septembre 2009, Musée archéologique
de Nice-Cemenelum, Actes Sud/Alphabets, 2011
L
apparaissent dans les années soixante-dix et les publications n’ont cessé de se multiplier
depuis. Ce phénomène correspond-il à une logique de marketing ou à une nécessité ? Y aurait-il une langue, un style, des thèmes qui
caractériseraient une littérature pour adolescents ? Les témoignages de deux auteurs de la région, Pierre-Marie Beaude et Gisèle Bienne,
débordent ce questionnement et lui donnent de l’épaisseur.
es collections de romans pour adolescents
Docteur en théologie et en sciences
religieuses, professeur à l’Université de
Lorraine, Pierre-Marie Beaude a publié,
à côté de livres d'exégèse, d'histoire et
d'herméneutique, des romans dans
des collections dédiées à la jeunesse.
Les romans que vous écrivez « pour » les adolescents sont-ils
soumis à des contraintes spécifiques ?
Les contraintes du roman pour la jeunesse sont déjà celles des décrets
officiels qui régissent cette littérature. Pas question de valoriser
des personnages suicidaires. Les autres contraintes sont d’ordre narratif
et stylistique. Il serait délicat de commencer un roman par une longue
description de paysage. Il faut assez vite entrer dans l’action. Dans
mon roman Issa, enfant des sables, il se passe très peu de choses.
Un élève un jour me l’a fait remarquer et m’a dit que je ne m’étais
peut-être pas aperçu que le monde avait changé depuis mon enfance.
Je lui ai répondu que, dans ma jeunesse, il y avait des romans d’action
fort bien construits. Mais que je m’accordais le droit d’écrire un roman
avec très peu d’action et que je n’obligeais personne à le lire. Je dois
reconnaître qu’Issa est un livre pour tous les âges, et je comprends
parfaitement qu’un jeune de douze ans ne soit pas attiré par ce livre. Mais
il est important que la littérature de jeunesse puisse élargir ses horizons.
Avez vous des exigences qui vous tiennent à cœur, d’ordre éthique,
esthétique, éducatif au sens large ?
L’exigence que je mettrais au cœur de mon écriture est celle de
l’esthétique. Il y a bien sûr plusieurs types d’esthétique, et la littérature
meurt dès qu’on cherche à lui en imposer un. Le souci de l’esthétique
peut être dévié quand on cherche par exemple à faire de belles phrases
qui donnent de la belle écriture. Littérature et belle écriture ne sont pas
la même chose. Je me méfie des exigences éducatives. Quand on visite
des classes, on entend souvent la question : « Y a-t-il un message dans
vos livres ? » Je réponds que la littérature n’est pas la publicité, qu’elle
n’a pas de message à transmettre pour vendre plus d’huile d’olive ou de
smartphones ou de séjours de vacances dans un hôtel quatre étoiles.
Qu’est ce qu’un roman réussi ?
J’estime qu’un roman est réussi lorsqu’il produit un monde. Il y a des
œuvres qu’on aime découvrir mais qui ennuient très vite à la relecture.
Je cherche à faire des livres vers lesquels on peut revenir autant de fois
qu’on le désire. Comment y parvenir ? Par plusieurs moyens. Je m’aide
beaucoup de mon contact avec la mythologie et les textes anciens, de
mes connaissances en sémiologie, en ethnologie, en psychologie.
Par exemple, il y a quelque chose d’ethnologique dans la mise en scène
des personnages de Issa, enfant des sables. Un Touareg, homme
des sables et de la sécheresse, du minéral et du feu en quelque sorte,
se marie avec une femme venue d’un pays agricole, le Dallol Bosso,
près du fleuve Niger. Donc une femme de l’eau et des cultures.
Un monde se construit ainsi, grâce à une opposition structurante entre
le pays de l’eau et celui de la poussière, qui ne laisse pas indifférent.
Justement, ce roman – Issa, enfant des sables – destiné à
la jeunesse, à lire à partir de 11 ans, a un côté « universâge »…
Ce néologisme me va très bien. Je crois qu’on peut lire la plupart de
mes écrits à tout âge. Par exemple, l’album Fleur des neiges ne me paraît
pas pouvoir laisser les adultes indifférents. D’où cela vient-il ? De
ce substrat d’anthropologie et d’ethnologie que j’ai la chance d’accumuler
grâce à mes études sur les textes anciens. Fleur des neiges est
un joli conte d’amour. C’est aussi une présentation de tous les aspects
que revêt pour moi l’art d’écrire. La beauté du geste de l’écriture, le fait
qu’on s’y prépare, qu’on ne va pas vers la page blanche n’importe
comment. J’ai construit ce récit sur des correspondances qui échappent
à la lecture mais qui, je pense, contribuent à en faire l’épaisseur. Ce n’est
pas un hasard, par exemple, si j’ai mis des ibis. Car l’ibis, qui représente
le dieu de l’écriture en Égypte, a un bec qui ressemble à un calame et
peut laisser des traces dans la poussière du sol. Ce n’est pas un hasard
non plus si le vieux maître invite son élève à observer les traces sur
la neige. C’est déjà une initiation à l’écriture, puisque l’écriture,
en premier lieu, est une trace, une inscription, avant même de faire de
la signification. Un dernier exemple, si vous voulez. Dans Jeremy cheval,
je mets en scène une métamorphose : un jeune garçon se transforme
en cheval sauvage pour retrouver sa mère indienne. La métamorphose est
age 7
Du côté des professionnels... auteurs
un thème qui hante bien des récits anciens, grecs comme latins. Mais
on touche aussi, dans ce récit, à l’anamorphose. Ce terme est utilisé
dans les sciences géographiques et en histoire de la peinture.
D’habitude, dans notre monde, on est soit une chose, soit une autre,
animal ou humain, oiseau ou reptile, rocher ou eau. L’anamorphose, elle,
dit que deux aspects peuvent coexister. Une tête d’homme peut très bien
évoquer une tête de cheval et vice versa. Certains chercheurs
se sont intéressés à l’anamorphose. Je pense à Baltrusaitis ou encore
à Jacques Lacan qui a étudié le célèbre tableau Les Ambassadeurs
de Holbein, où l’on voit une superbe anamorphose.
Du côté des professionnels... auteurs
Gisèle Bienne vit et travaille à Reims.
Elle y a animé des ateliers d’écriture
pendant dix années. Elle est l’auteur de
plusieurs romans de littérature générale
et de deux essais. Trois de ses livres
traitent de la Grande Guerre. Elle publie
également pour la jeunesse.
Quels sont vos rapports avec le monde de l’édition ?
Le monde de l’édition est un monde de passion, un monde en mouvement.
J’ai toujours suivi mes éditeurs quand ils changeaient de maison.
Mon premier roman destiné aux jeunes, Les Jouets de la nuit, paraît
en 1990 chez Gallimard dans la collection « Page Blanche », créée
par Geneviève Brisac et reprise à cette époque par Claude Gutman.
Lorsque ce dernier est passé à Seuil Jeunesse, je lui ai emboîté le pas
et confié mon deuxième manuscrit L’Enfant trompée. Claude Gutman
avait à cœur que Seuil Jeunesse destiné aux grands adolescents soit
diffusé en littérature générale. N’ayant pas obtenu gain de cause, il s’est
probablement retiré à cause de cela. Trop de cloisonnement entre
les deux lectorats était artificiel. Quand j’ai appris que Geneviève Brisac
était éditrice à L’École des Loisirs, je lui ai envoyé La Petite Maîtresse
qui a paru en 2003 dans la collection « Médium ». Depuis, je lui adresse
tous mes manuscrits. C’est une éditrice exigeante sur le plan littéraire,
sensible à la richesse des imaginaires, excellente lectrice, moderne –
aucune démagogie. Elle publie de nombreux auteurs qui écrivent
pour les deux lectorats.
Même en littérature générale, on a pu trouver chez certains éditeurs
cette résistance au cloisonnement. Je pense à Claude Duneton qui
a publié en 1983 mon roman Bleu, je veux dans sa collection « Points
virgule » au Seuil. Le langage le passionnait. Il a écrit une trentaine
d’ouvrages dont une Anthologie des expressions populaires avec
leur origine. Sa collection visait tous les publics en espérant que
« les vieux » aient gardé l’esprit « jeune »... Il a été séduit par la liberté
d’écriture et de situation que mettait en jeu mon roman.
Donc il n’y aurait pas de différence entre romans pour adultes et
romans pour grands adolescents ?
Les jeunes peuvent lire beaucoup de choses. Simplement, il faut savoir
qu’à l’adolescence le corps et l’imaginaire ne sont pas prêts à tout
appréhender. Des livres à tendance pornographique ne sont pas de
mon goût. L’adolescence est un moment charnière de la vie. On peut
sensibiliser les jeunes, in extremis parfois, à des situations complexes,
age 8
importantes, que certains sont en train de perdre de vue ; ils ont
en face d’eux de redoutables partenaires, le commerce, les modes,
le conformisme, qui les éloignent du plaisir de lire et de leur être profond.
Les Champions, Tatiana sous les toits, Chicago, etc., font partie de
ces romans de formation où des jeunes vont se transformer à partir
de rencontres.
La plupart des auteurs vont diront qu’il n’y a pas ou peu de différence
entre les deux écritures. Difficile d’avoir une conscience nette de ce que
l’on écrit. Pendant le temps de la « création », on ne s’analyse pas. À
la relecture, par contre, on pense davantage au lecteur. Tout cela est
délicat. Les livres pour adolescents sont également lus par les adultes.
Peut-être fait-on davantage attention à ne pas trop égarer le lecteur
jeune, à mener un récit plus linéaire, à éviter des commentaires.
La différence d’écriture, s’il y en a une, ce sont les lecteurs qui, plus que
les auteurs, vont la percevoir.
La période de l’adolescence concentre les questionnements,
les angoisses, les élans qui fondent notre humanité. Ce moment
du passage, lieu indéterminé où les mots souvent manquent, éveille
sans doute le désir d’écrire. La littérature ne met-elle pas en scène
depuis toujours des adolescents ? On peut évoquer la quête de Perceval
ou les romans de formation de Stendhal. Par ailleurs, le fait de s’adresser
à ce public aux contours incertains offre à l’écrivain un espace de liberté
que chacun explore à sa façon.
Vous avez produit de nombreux ouvrages sur la guerre parus
en littérature générale. Le Cavalier démonté paraît en littérature
jeunesse. Pourquoi ?
L’histoire du Cavalier démonté se passe dans les années soixante.
Une jeune fille d’une quinzaine d’années rencontre son grand-père.
Rentré de la Première Guerre blessé à l’âme, il vit en marge de
la famille et de la société. La jeune Sylvie ne le connaît pas, il lui est
défendu. Elle le retrouve en cachette au café. Il y discute avec
trois autres compagnons, et de quoi ? De cette guerre. Pour elle,
une aventure époustouflante commence. Le livre pouvait être accueilli
dans des collections pour adultes, j’ai préféré le voir édité en « Médium »,
toucher ainsi de jeunes générations. Ce n’est pas par souci pédagogique,
c’est un désir personnel, un peu comme si je m’adressais à de jeunes
frères et sœurs. Chaque famille en France a été concernée par
la Première Guerre. De nombreux secrets ne s’éclairent qu’aujourd’hui.
Les conséquences de cette guerre se sont fait sentir de façon larvée
à travers le siècle. L’histoire officielle parlait peu de la vie des hommes
des tranchées. Les romanciers nourrissent une vision vaste et humaine
sur le sujet. Jeune, j’aurais aimé lire des œuvres contemporaines traitant
de cette époque. Il faut éviter ce que l’on rencontre un peu trop souvent
dans des romans concernant des événements comme la Grande Guerre :
une illustration narrative. On illustre alors un thème plus qu’on écrit
un texte, on s’informe historiquement, on construit un scénario et
on y adjoint un outil pédagogique. Ce sont des romans qui manquent
d’arrière-pays. Ma démarche est différente. Le lecteur peut avoir du plaisir
à être parfois décontenancé dans mes livres, il fera une part du chemin,
il avancera avec l’auteur au fil des pages...
age 9
Du côté des professionnels... ÉDITEURS
Du côté des professionnels... ÉDITEURS
Régionalisme : le choix
du cœur et de la raison
pour les éditeurs en région
par Catherine Rivière
Journaliste éclectique, Catherine Rivière exerce son métier principalement en Champagne-Ardenne. Elle aborde les sujets les plus divers,
tels que les grandes questions d’urbanisme, le développement durable, la création jeune public, les phénomènes de société…
L
e régionalisme est un filon exploité par les éditeurs de province.
Sûrement parce qu’ils sont les mieux placés pour restituer
le sel de la France « profonde ». Peut-être aussi parce que jouer
cette carte de proximité est la condition de leur différence
et de leur survie dans une économie mondialisée.
Les cathédrales du bon goût que sont les restaurants trois étoiles mettent
en scène la cérémonie du repas et célèbrent pour un public international
le génie français incarné par leurs maîtres queux. À leurs côtés, subsistent
de petites églises culinaires, ces tables de bon aloi où l’on voue un culte
à la cuisine de terroir, où l’on sait tourner de petits plats réjouissants,
où le chef se nourrit de passion et se paie de compliments. Ces églises,
tout autant que les cathédrales, appartiennent au patrimoine culturel
français et chacune dans son écosystème défend le plaisir de manger.
Il en est de la gastronomie comme de l’édition. À la force de frappe
des grandes maisons parisiennes et à la mondialisation galopante,
certains artisans installés en province répondent par une approche autre,
privilégiant des sujets et des auteurs qui donnent une couleur locale
à la production littéraire. Quoique soumis à un modèle économique
et à des enjeux très différents, ils défendent avec conviction le plaisir
de lire. Le régionalisme – cette tendance à décrire les mœurs,
les paysages, les particularités d'une région déterminée – est pour eux
une brèche dont la largeur varie selon les régions. Le Centre régional
du livre (CRL) de Bourgogne a observé en mars 2014 que 14 %
des éditeurs présents sur son territoire travaillent une ligne régionaliste.
Ils sont 18 % en Lorraine où une étude du CRL réalisée en 2013 montre
que l’édition régionaliste est, avec l’édition jeunesse, le domaine le plus
porteur en termes de chiffre d’affaires. En Champagne-Ardenne,
le nombre d’entreprises du secteur n’est pas assez représentatif pour
se prêter à la statistique, mais plusieurs acteurs orientés vers une forme
de régionalisme font un travail d’orfèvre qui mérite l’attention.
Une connotation péjorative
Encore faut-il s’entendre sur la notion de régionalisme, dans laquelle
ne se reconnaît pas forcément Jean-Marie Lecomte : « J’ai créé en 2002
les éditions Noires Terres dans les Ardennes, non pas avec l’idée de faire
du régionalisme, dont la connotation péjorative me gêne, mais de créer
de beaux livres sur des sujets régionaux. Être éditeur en région
ne signifie pas pour moi me limiter à la Champagne-Ardenne.
Je développe des projets aussi bien sur la Lorraine que la Franche-Comté,
sur la Belgique que les Pays de la Loire. » Francis Zahnd, aux commandes
des éditions et de la librairie Le Pythagore à Chaumont, défend
les mêmes positions : « Je n’aime pas trop le terme. Il n’est valorisant
ni pour l’éditeur ni pour l’auteur, alors que j’ai publié des personnalités
connues nationalement. Cela étant, je travaille avec des écrivains
en région, mon catalogue est délimité par la Champagne-Ardenne.
J’aime faire connaître les traits originaux de nos territoires. »
Quant à Henri-Pierre Jeudy, fondateur en 2011 de la petite maison
Châtelet-Voltaire à Cirey-sur-Blaise (village de Haute-Marne où Voltaire
trouva refuge chez son amie Madame du Châtelet), il est plus tranchant
encore : « Le régionalisme, c’est du beurre, c’est gentil, c’est pépère.
Il y a un repli sur le régionalisme, une sorte de protectionnisme
patrimonial. Pour notre part, nous essayons, dans le domaine de
l’anthropologie du territoire, de faire quelque chose lié au regard
contemporain. »
Le côté intemporel des livres
Entre les lignes, il faut comprendre que ce courant régionaliste n’est
surtout pas de la sous-littérature, ni un pourvoyeur de guides touristiques.
On peut établir une production régionale en ayant des ambitions
culturelles et littéraires. Ce qu’ont postulé deux observateurs de
la profession* : « Le régionalisme ne constitue qu’un domaine de
la production littéraire qui doit être soumis aux mêmes exigences
de qualité et de portée universelle que n’importe quelle autre production
littéraire. » Si les stratégies et les propositions de Noires Terres,
Le Pythagore et Châtelet-Voltaire sont dissemblables, il y a
manifestement concordance de vue sur les objectifs de qualité et
d’originalité que chacun s’impose à sa manière.
Terre natale, l’ouvrage du Haut-Marnais Marcel Arland publié
par Francis Zahnd est devenu le nom d’une collection que ce dernier
décline depuis le début des années 90 en accueillant aussi bien
les romans de l’écrivain paysan Jean Robinet que les textes
du « Champenois de Montmartre » Bernard Dimey. Parallèlement,
il entretient une collection de bandes dessinées, une petite série
de polars traversant la région sous la plume de Patricia Osgagnan et
Dominique Edler, et une collection d’albums sur le patrimoine.
« Cette orientation est venue naturellement, au fil des années, avec
un rythme assez lent, des exigences pour la ligne graphique,
la qualité finale. J’aime le côté intemporel de ces livres, qu’ils soient
détachés de l’actualité. »
Du local à l’universel
Photographe de métier, Jean-Marie Lecomte a dès le début de
son aventure éditoriale pris le parti de fabriquer de beaux livres qui
associent son travail (ou celui d’autres photographes) et des textes
d’écrivains, connaissant très bien la région présentée. La photo reste
son fil conducteur et joue dans chaque ouvrage le rôle principal ou le rôle
secondaire, en alternance avec des textes littéraires. Pour des ouvrages
comme Argonne ou Thiérache, la grande inconnue, respectivement
signés par Franz Bartelt et Christophe Mahy, « l’auteur a visité le territoire,
se l’est approprié. À partir de son texte, j’ai essayé d’exprimer ce pays.
Ce n’est pas une monographie mais notre vision d’une région du cœur ».
Même avec des titres plus transversaux (Cheval ardennais, Sur
les traces de Maurice Genevoix et ceux de 14…), Jean-Marie Lecomte
a « le sentiment évident de participer à la promotion et au rayonnement
des régions ». Henri-Pierre Jeudy suit une autre ligne : « Comment faire
aimer un territoire sans exprimer de chauvinisme, sans défendre
des identités territoriales ? Nous ne sommes pas dans l’apologie de
la région. » En lançant sa maison d’édition, cet écrivain et sociologue,
à la fois parisien et haut-marnais, a pris deux grandes décisions :
travailler dans un esprit communautaire avec sa famille de plume
(les Mandariens) et faire de petits livres libres de ton en fixant aux auteurs
une règle irréfragable (pas plus de 55 000 signes par commande). Ce qui
donne, au bout de près de quatre ans, un catalogue singulier, composé
d’opuscules sur Bayel ou Sommevoire construits avec les habitants,
de portraits ethnographiques débarrassés de la nostalgie du passé. Vient
de sortir chez Châtelet-Voltaire un livre sur le retour du loup, écrit à quatre.
« Le thème est plutôt local mais il concerne d’autres lieux en France et
en Europe. Nous avons choisi de traiter le sujet par la littérature pour
dépasser la vision localiste, la faire éclater vers un aspect plus universel. »
Élargir la zone de chalandise
Un choix de fond qui, comme les choix de forme, n’est pas innocent
financièrement. Pour Jean-Marie Lecomte, « le danger du régionalisme
est que les livres sont emprisonnés dans un territoire, de sorte qu’on ne
peut pas les vendre ailleurs. Faut-il faire des livres sur un pays très
identitaire, tel que les Ardennes, dont on sait qu’ils fonctionnent mais
qu’on n’écoulera que dans la zone de chalandise ? Ma démarche
aujourd’hui consiste à rester dans une problématique régionale en ouvrant
plus largement le propos pour le rendre vendable dans d’autres régions ».
« Si les livres sont très territoriaux, ils marchent bien, et sans le soutien
des médias, confirme Henri-Pierre Jeudy. Clairvaux, le génie d’un lieu
a été vendu à 700 exemplaires en un an et demi sur son seul point de
vente à l’abbaye. Quand Jean Lebrun a invité l’auteur, J.-F. Leroux-Dhuys,
dans « La Marche de l’histoire » sur France Inter, il n’a déclenché que
deux ventes en deux mois. Un vrai mystère ! » La passion du métier
ne rend pas moins pragmatique. Francis Zahnd : « On soupèse
économiquement tout projet présenté. Neuf sur dix sont refusés. Il faut
qu’on sente le sujet. Le travail doit être original, s’inscrire dans
une nouveauté. Mais il n’y a pas de règle. On a le droit de se tromper. »
Avec leurs expériences propres, tous les trois éprouvent la valeur de
la théorie selon laquelle « être éditeur, c’est réussir un équilibre financier
entre un projet facile et le texte plus difficile d’un très bon auteur
sur lequel on sait d’avance qu’on ne gagnera pas d’argent. »
* Sylvie Bénard (ancienne directrice du centre régional des lettres de Basse-Normandie) et Dominique
Bondu (ancien directeur du centre régional du livre de Franche-Comté), dans « Pour le développement
de politiques publiques régionales en faveur du livre à travers les centres régionaux du livre ».
age 10
age 11
Du côté des professionnels... LIBRAIRIES
Du côté des professionnels... LIBRAIRIES
L’animation des librairies
indépendantes : entre
nécessite commerciale
et plaisir intellectuel
par Jacques Rivière
Journaliste « tout-terrain », Jacques Rivière a écrit pour la presse sportive, la presse quotidienne régionale, la presse consulaire, mutualiste,
d’entreprise, institutionnelle… Il vit et travaille aujourd’hui à Reims.
S
e positionner comme partenaire culturel de son environnement
économique, attirer de nouveaux chalands, fidéliser
sa clientèle… L’animation d’une librairie, et à plus forte raison
d’une librairie indépendante, concourt à tout cela. Mais
ce « plus nécessaire » que constitue l’animation serait-il suffisant
s’il n’y avait en sus, et en dépit des difficultés liées à l’exercice,
cet indispensable élément immatériel : le plaisir du libraire ?
La librairie est un commerce dont le rôle principal est la vente de livres.
Si l’on s’en tient à cette définition abrupte – quoique exacte dans l’absolu
– une librairie ressemble donc à n’importe quel autre commerce. Ce qui
est faux, bien sûr, en ce sens où l’achat d’un livre n’est en rien comparable
à celui d’une paire de chaussettes ou d’une botte de navets. Dès lors,
« animer » sa librairie semble une démarche nécessaire pour attirer
des lecteurs comme autant de clients. Sans doute, mais pas seulement !
« On a, certes, besoin des lecteurs, constate à juste titre François Larcelet
(librairie Larcelet, à Saint-Dizier). Mais une librairie ne se résume pas
à la vente de livres : c’est avant tout un lieu d’échange et de convivialité. »
Maïté Hugueny (librairie Apostrophe, à Chaumont) estime qu’« une
librairie doit avoir des animations pour exister. Cela attire toujours
un nouveau public, et cela fait aussi parler d’elle dans la presse locale ».
À ses yeux cependant, l’animation n’est peut-être pas tant une nécessité
commerciale qu’intellectuelle !
Pour Sylvain Daniel (gérant de la librairie L’Apostrophe, à Épernay),
l’événement doit être l’objectif d’une librairie, dans un esprit de
collaboration avec son environnement. « L’animation doit s’entendre
au sens large. Elle commence dans la librairie même, avec ceux
qui « habitent les lieux », c’est-à-dire le personnel. Choisir les nouveaux
livres à présenter, les mettre en avant, affirmer son offre éditoriale, c’est
déjà animer le lieu, le faire vivre. S’il ne se passe rien, la librairie va vivoter,
au risque de mourir. Or, nos commerces ont besoin de se renouveler
en permanence. La culture a besoin de vie. Finalement, l’animation de
notre point de vente constitue notre premier métier, celui qui nous fait
vivre à 80 % et nous permet de réaliser le reste. Cette « mission
d’animation » est pour nous une nécessité à laquelle, d’ailleurs,
nos fournisseurs sont attentifs. »
Long terme
Animer, certes, mais à condition que cela ne soit pas envisagé en dépit
du bon sens, avec des manifestations toutes les cinq minutes, auxquelles
personne ne vient. À Saint-Dizier, François Larcelet reçoit des auteurs,
age 12
Rencontre avec Pierre Guy, auteur de l’Histoire du chemin de fer d’Épernay, et
Frédéric Marniquet, auteur de bandes dessinées, à la librairie L’Apostrophe à Épernay
Hors les murs
Animer le lieu pour allumer le feu (de la lecture et de la culture), c’est
bien. Mais les libraires vont tous plus loin, c’est-à-dire plus loin que
les murs de leur établissement. « Il ne faut pas sacrifier l’intérieur pour
favoriser l’extérieur » dit Sylvain Daniel. Cependant l’accueil au sein
d’autres espaces culturels (cinémas, théâtres, médiathèques…) est
toujours naturel lorsque leur programmation se rattache à des livres.
François Larcelet accompagne par exemple la saison culturelle de l’ACB,
la scène nationale de Bar-le-Duc, en déposant des ouvrages en rapport
avec leurs spectacles. Il participe à divers salons du livre, souvent dans
le cadre de « librairies éphémères » (« C’est aussi ce qui fait que
ma librairie est connue »). Également convaincue « qu’il faut quitter
les murs », Maïté Hugueny est présente lors du Festival de l’affiche
et du Salon du livre, manifestations chaumontaises annuelles. Elle va
encore à la rencontre des lecteurs dans les bibliothèques, les écoles,
pour présenter des livres et/ou ses coups de cœur… « Nos librairies
participent pleinement au développement du tissu socio-culturel local »
affirme-t-elle. « Cela crée du lien avec l’entourage et forge localement
une image de marque très utile » ajoute Sylvain Daniel.
Rencontre avec Véronique Ovaldé et Gérard Meudal à la librairie Apostrophe
à Chaumont
organise des projections et… des concerts. « S’il fait beau, on va jusque
dans la rue ! se réjouit-il, mais il faut trouver « l’accroche » avec le public,
ce qui suppose de prévoir, de préparer à l’avance. Plus on anticipe, mieux
c’est. » Maïté Hugueny organise également des séances de dédicaces
à la librairie jeunesse et invite alors une classe d’un établissement scolaire
ayant travaillé sur les textes de l’invité. De même, la librairie généraliste
reçoit tous les mois un auteur. L’animation s’effectue en partenariat avec
la bibliothèque municipale de Chaumont. « Nous avons aménagé à cet effet
un espace dédié dans la librairie. On offre un moment privilégié parce
qu’il est toujours important de rencontrer un auteur. C’est un moment
de partage. » « L’animation ne doit pas être un « coup commercial »,
par nature aléatoire, explique Sylvain Daniel, mais elle doit au contraire
s’inscrire dans le long terme et évoluer en permanence. »
Atout… et contrainte
Bien que l’animation soit un atout pour une librairie, elle s’avère
chronophage et nécessite un certain savoir-faire. Si elle anime elle-même
une ou deux rencontres par an, Maïté Hugueny fait souvent appel
à des journalistes parce que, « animer, c’est aussi un métier » –
ce que confirme François Larcelet. Quand il considère l’animation
comme « un plus », Sylvain Daniel entend aussi par là que « c’est du travail
en plus pour le personnel de la librairie, et que l’animation devient souvent
un problème de temps… » Ce qui ne l’a pas empêché de créer il y a un an
un blog, « continuation de notre travail physique et de tout ce qui se passe
dans la librairie. On ajoute et on démultiplie. C’est une nouvelle voie
de l’animation ».
Un investissement
Même si elle doit être considérée comme un investissement nécessaire
au développement de la librairie, l’animation a un coût qu’il faut être en
mesure d’assumer. « C’est compliqué pour nous, estime François Larcelet,
et difficile à supporter sur nos seules marges. Nous aurions besoin
de l’aide de la Région, ne serait-ce que pour appuyer nos demandes
auprès des éditeurs qui ne prennent pas nos petites librairies au sérieux.
Nous pourrions aussi « mutualiser » la venue d’un auteur en région –
ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et c’est dommage. » Il existe, certes,
quelques aides financières, notamment de la part du Centre national
du livre et pour les librairies labellisées LiR (voir encadré).
« Doit-on et peut-on nous aider pour nos animations ? se demande
Sylvain Daniel. Une librairie est une entreprise privée… qui intervient
pour la collectivité. Finalement, plus que financière, une aide
matérielle serait bienvenue : des lieux, des chaises, des objets… »
La Direction régionale des affaires culturelles contribue parfois à
certains frais logistiques – pour accueillir des auteurs, par exemple.
Et pour « Les rencontres d’Apostrophe », Maïté Hugueny en bénéficie
dans le cadre de son partenariat avec la ville. « Mais, d’une manière
générale, nous avons cessé de chercher des aides et des subventions.
Nous assurons nous-mêmes le financement de nos animations.
Nous sommes ainsi libres de faire ce que nous voulons. »
Rencontre avec Craig Johnson, écrivain américain, et son éditrice française
Marie-Anne Lacoma, à la Librairie L’Apostrophe à Épernay.
age 13
Du côté des professionnels... LIBRAIRIES
Du côté des professionnels... bibliothèques
Une nouvelle jeunesse
pour les bibliothèques
champardennaises
par Laëtitia Venancio
Diplômée en communication, Laëtitia Venancio est aujourd'hui journaliste en presse quotidienne régionale. Après un début de carrière
dans un journal haut-marnais, où elle était notamment responsable des pages culturelles, elle partage désormais son temps entre la Marne
et les Ardennes.
es bibliothèques de la région n’ont pas attendu la révolution
numérique pour mener des politiques audacieuses et ciblées,
notamment à destination du jeune public. Appropriation
du lieu mais aussi opérations séduction « hors les murs », activités
ludiques, ateliers autour du handicap, approches pluridisciplinaires
ou transgénérationnelles : autant d’initiatives qui prouvent combien
le secteur est dynamique et capable de se réinventer.
L
Indispensable plaisir
L’animation d’une librairie n’est pas chose simple. C’est pourquoi
elle ne saurait exister sans un ingrédient essentiel aux yeux des libraires :
le plaisir ! François Larcelet : « Il y a du plaisir, bien sûr, dans l’animation.
À commencer par celui que l’on peut apporter au public. » « Notre métier
n’est peut-être plus aussi plaisant qu’il y a vingt ans, dit Maïté Hugueny,
mais si nous continuons à faire des animations, c’est que nous aimons
cela. Et je n’ai jamais eu de mauvaise surprise avec un auteur !
Ces moments de partage sont assurément de « bons moments »,
avec parfois des rencontres exceptionnelles. » Dans ce métier-passion,
qui dépend beaucoup de l’engagement de ceux qui l’exercent,
Sylvain Daniel assure que, « oui, le plaisir c’est aussi de faire quelque
chose en plus ». Et d’ajouter tout de suite, un rien gourmand : « Recevoir
l’écrivain dont on aime les livres, c’est un grand plaisir. » Tout est dit, non ?
Subventions pour la mise en valeur
des fonds en librairie
Cette aide du Centre national du livre vise les librairies de référence offrant
l’accès à une création éditoriale diversifiée et de qualité au plus large
public et doit permettre d’alléger les charges régulièrement consenties par
le libraire pour illustrer la qualité de son assortiment et renforcer son rôle
culturel.
LiR
LiR est un label de référence pour reconnaître, valoriser et soutenir
les engagements et le travail qualitatifs des libraires indépendants.
Ce label offre la possibilité :
- de valoriser, auprès de la clientèle et des partenaires institutionnels ou
privés de la librairie, la qualité de l’accueil, des services et de l’assortiment ;
- de bénéficier (sous certaines conditions) d’une exonération de
la contribution économique territoriale (CET) ;
- de bénéficier de la part de certains fournisseurs de conditions
commerciales plus favorables (remise minimale, raccourcissement
des délais de crédit retour...) ;
- de solliciter une subvention dans le cadre du dispositif d’aide du Centre
national du Livre pour la mise en valeur des fonds en librairie.
age 14
Alors que les tablettes envahissent notre quotidien et que notre monde
est toujours plus interconnecté, c'est toute notre façon de consommer
la culture qui évolue, pas seulement sur le fond mais aussi sur la forme.
Le lecteur d'aujourd'hui est à l'image de la société de surconsommation
et d'immédiateté : il est sollicité de toutes parts et son attention est
difficile à capter. C'est pourquoi sensibiliser le jeune public, nourri
aux réseaux sociaux, au web et aux smartphones, représente un enjeu
important pour l'industrie du livre.
Rencontre avec Dominique Brisson à la librairie L’Apostrophe à Épernay
Rencontre avec l’écrivain Jorn Riel à la librairie L’Apostrophe à Épernay
Les bibliothèques de la région contribuent justement à former les lecteurs
de demain et leurs secteurs jeunesse multiplient les initiatives originales.
La culture numérique fait bien sûr partie de ces propositions.
C'est le cas, par exemple, à la médiathèque de Sainte-Savine où une salle
est dédiée au jeu video. « Avec ma collègue de l’espace multimédia
et notre responsable, nous accordons en effet une place toute particulière
à la culture numérique. Depuis un peu plus d’un an, nous avons un espace
de jeu vidéo avec une console de salon, un grand écran et un large choix
de jeux vidéo. Nous organisons régulièrement des tournois, notamment
avec le « secteur jeunes ». Nous avons une tablette numérique avec
un catalogue d’applications ludo-éducatives et de livres numériques
qui s’étoffe chaque semaine. Ce nouveau support permet également
d’animer des « racontines » numériques et une heure du conte
interactive », indique Ludivine Bonhomme.
Se réapproprier la bibliothèque
Si les nouveaux moyens de communication sont un pan évident de
l'action des bibliothèques, ces dernières mettent en œuvre toute
une palette d'initiatives parfaitement ciblées. Il y a celles qui visent à aider
le public à s'approprier ce lieu parfois effrayant qu'est la bibliothèque.
S'il représente la connaissance, il induit aussi un sentiment d'exclusion
qui peut être gommé par des actions visant à le rendre plus accueillant.
« Les bibliothécaires font en sorte que toutes les animations proposées
soient un temps privilégié de plaisir, de convivialité et de liberté afin que
chaque participant se sente à l'aise à la bibliothèque et n'hésite pas à y
Les élèves du collège Paul-Fort à Reims rencontrent l'auteur de Passer au rouge,
une manière de mettre un visage derrière un livre.
revenir », note Sophie Gimenez, directrice de la médiathèque Jean-Falala
à Reims qui organise notamment des « goûters philo » au cours desquels
des enfants de 9 à 12 ans évoquent, en compagnie d’un philosophe,
des thèmes comme la mort, la beauté… Une manière ludique d'aborder
les grands auteurs de la philosophie, récompensée par un goûter.
À Sainte-Savine, on dépoussière l’image de la maison du livre avec
la « Nuit à la bibliothèque », devenue un événement incontournable
du calendrier. « Chaque année, au moment des vacances de la Toussaint,
nous organisons ce moment festif. Nous restons ouverts jusqu’à 23 h
ou minuit selon la fréquentation et nous proposons des ateliers de loisirs
créatifs, des lectures contées, des jeux… et un moment convivial autour
d’un buffet froid », ajoute Ludivine Bonhomme.
Quand certains désacralisent le lieu, d’autres poussent carrément
les murs de la bibliothèque. À Chaumont, la directrice des Silos,
Sandrine Bresolin, mène un certain nombre d’actions pour développer
les publics à l’extérieur de la médiathèque. Un(e) bibliothécaire se déplace
tous les quinze jours dans l’une des quatre structures d’accueil de
la petite enfance pour des lectures à haute voix. « Les livres restent
ensuite à la crèche et le personnel peut prolonger ce temps
de découverte jusqu’à la prochaine séance », précise la directrice.
Avant chaque période de vacances scolaires, une « ouverture culturelle »
est proposée par la médiathèque – dans le cadre des actions
d’accompagnement à la scolarité portées par l’Udaf (Union nationale
age 15
Du côté des professionnels... bibliothèques
BON À SAVOIR
Slam de fond sur la région
avec Slam Tribu
par Anne de la Giraudière
Anne de la Giraudière est une journaliste spécialisée dans le domaine culturel.
des associations familiales) – dans les quartiers où sont observés
les plus faibles taux de fréquentation des Silos. Des concours littéraires
sont organisés pour les enfants de 6 à 11 ans qui fréquentent les centres
de loisirs. « L’objectif est de placer le livre et la lecture au cœur
des activités proposées aux enfants dans les centres de loisirs,
en créant notamment du lien avec les bibliothécaires et les animateurs
du réseau haut-marnais. Une formation conjointe est proposée en juin
aux animateurs et aux bibliothécaires participant au concours. Puis,
pendant l’été et jusqu’à la fin du mois d’octobre, les enfants découvrent
avec les animateurs et les bibliothécaires un aspect de la littérature
jeunesse et créent leur support : livre animé, film d’animation, sculpture,
histoire, selon les thématiques annuelles. Le jury est présidé par un auteur
invité au salon du livre qu’ils rencontreront le jour de la remise des prix. »
Sans parler des nombreuses lectures « hors les murs » à Chaumont-plage,
lors des festivités de Noël, ou dans les quartiers qui sont « autant
d’opportunités pour rencontrer de nouveaux publics ».
La lecture pour tous, au-delà du handicap
Une fois attiré sur place, il ne suffit pas de laisser ce futur lecteur
se débrouiller tout seul. Une autre façon de susciter son intérêt consiste
à organiser des activités autour du livre. Il y a par exemple des clubs
de lecture, des rendez-vous cinématographiques, des ateliers slam…
À Cormontreuil plus particulièrement, on mise sur la fonction sociale
de l’atelier. « L’équipe de la médiathèque propose depuis plusieurs années
des expositions d’illustrateurs destinées aux plus jeunes mais qui
suscitent beaucoup d’intérêt chez les adultes. L’an dernier, nous avons
accueilli une grande expo de Christian Voltz pendant deux mois.
Nous avions réservé une séance avec des enseignants et
des bibliothécaires, pour qu’ils transmettent ensuite aux classes et
au grand public », développe Corinne Mayens, responsable
de la médiathèque.
Les publics spécifiques font également l’objet d’une attention particulière.
Les bibliothèques imaginent ainsi toute une palette de propositions
à destination des bébés, afin de les sensibiliser progressivement
à la lecture. À Sainte-Savine par exemple, des assistantes maternelles
ont réalisé un travail autour de coussins à histoires, de tabliers et
d’une maison à comptines durant le « Mois des tout-petits ».
« Nous organisons également, deux fois par trimestre le samedi matin,
des « racontines » pour les enfants de 6 mois à 3 ans. À cette occasion,
ils vivent un moment d’éveil musical et de complicité avec leurs parents
autour de petits albums, de comptines, de chansons et de jeux de doigts »,
age 16
L
À Chaumont, la médiathèque « Les Silos » se réinvente « hors les murs »
comme ici, dans un centre aéré.
À la bibliothèque de Cormontreuil, on initie les enfants à l'art, comme ici au pop-up.
explique Ludivine Bonhomme. À Reims, un temps fort d’animations autour
du livre, du conte, de la musique et du court-métrage est aussi proposé
aux tout-petits avec « Grandes histoires pour petites oreilles ».
Toujours à destination des tout-petits, il existe des initiatives adaptées
aux porteurs de handicaps. C’est le cas de la mallette itinérante « Bébé
signe », conçue par la bibliothèque de Sainte-Savine, afin de permettre
aux enfants malentendants de profiter des contes, chansons et comptines
en langue des signes. « Pour créer ce fonds, nous avons pu bénéficier
des conseils d’instituts, d’associations et de bibliothèques spécialisées
dans la culture sourde. Cette mallette continue doucement à s’enrichir
et peut circuler au sein du réseau des médiathèques ». Même ambition
à la médiathèque Jean-Falala, où des ateliers d’initiation au braille et à
la langue des signes française sont proposés au grand public à partir
de 12 ans et aux scolaires dès 7 ans.
Elle est loin l’image poussiéreuse de la bibliothécaire austère et
silencieuse. Bienvenue dans la bibliothèque 2.0.
naît en 1986 au « Green Mill Lounge », un club
de jazz de Chicago, sous l’impulsion de Marc Smith, meneur de
la troupe de poètes « Chicago Poetry Ensemble ». L’idée de Smith
est d’organiser un tournoi de poésie ouvert à tous et arbitré par
le public lui-même, dans le but de rendre les lectures de poèmes
à la fois plus populaires et plus vivantes. Au départ, le principe est
simple : après s'être inscrit, le slameur est invité à dire son texte
en un temps limité à trois minutes, sans musique ni costumes,
et le public choisit le vainqueur. C’est le début d’une expérience
poétique collective et participative qui va devenir un véritable
mouvement artistique international. En France, le slam apparaît
à Paris à la fin des années 90 avant de s’étendre à la province
et d’exploser en 2006 avec le phénomène Grand Corps Malade.
« Espace de liberté d’expression ouvert à tous, le slam a apporté
un renouveau à la performance d’oralité, bien au-delà des cercles
littéraires classiques » estime Sébastien Gavignet, alias Saiban,
le fondateur de Slam Tribu.
e slam de poésie
Une véritable idée de la mixité
C’est en 2005 que commence l’aventure du slam à Reims avec la mise
en place d’ateliers d’écriture à la médiathèque Jean-Falala. « L’histoire
de Slam Tribu est assez emblématique du slam français, explique
Sébastien Gavignet. Nombre d’associations sont ainsi issues des réseaux
de lecture. » La formule prend et rassemble les adeptes d’une poésie
nouvelle qui associe l’écriture à l’art de la performance orale. Sous forme
de tournoi, de scène ouverte, de déambulation poétique ou de festival,
le collectif Slam Tribu explore sans relâche de nouveaux terrains
d’expression et acquiert une jolie renommée, propulsant la scène rémoise
sur la planète slam internationale. L’association regroupe aujourd’hui
une vingtaine de membres actifs aux profils très divers. « Slam Tribu
est à l’image de la scène slam. Le but c’est qu’il y ait des poètes de tous
les genres, pour faire cohabiter les générations, les publics, les formes
et les styles. C’est cette idée de la mixité qui donne au slam toute
sa dimension » insiste Sébastien Gavignet. Si les règles instituées
par Marc Smith sont toujours en vigueur, rien n’est figé dans le marbre.
« Le slam ne se caractérise pas par un genre unique mais par l’addition,
le collage, le mélange de toutes les richesses de la langue orale et de
tous les styles d’écriture : poésie, chanson, hip hop, forme narrative,
improvisation. » Avec cette définition en forme de manifeste, Slam
Tribu revendique un esprit d’ouverture et de recherche permanente.
Avec un credo : construire un projet global autour du mouvement slam.
Avec Reims Slam d'Europe, Slam Tribu réunit chaque année les meilleurs slameurs européens.
Prochain grand tournoi européen : le 14 février à l'Opéra de Reims dans le cadre de Reims
Scènes d'Europe.
« En huit ans, nous avons réussi à créer un réseau avec des structures
très diversifiées, en reliant toutes nos activités et en y mettant du sens »
poursuit Saiban. Un travail de fond qui porte ses fruits. Pôle ressources
de la région depuis deux ans, Slam Tribu entend bien faire vivre le slam
dans toute sa diversité.
Slam en scène
Très actif, le collectif Slam Tribu se glisse dans les coulisses des centres
d’art contemporain, les musées, les bibliothèques comme sur les planches
des théâtres ou les scènes des festivals pour déclamer ses vers au plus
grand nombre, en France comme à l’étranger. De l’Allemagne à la Chine,
de l’Espagne aux Émirats arabes unis, le collectif est parti dès 2007
partager sa poésie par-delà les frontières. Des performances qui ont
contribué à la notoriété des slameurs rémois et favorisé les échanges
avec des artistes internationaux confirmés. « Aujourd’hui, nous essayons
de faire des saisons en proposant une programmation complète toute
l’année sur le territoire régional, avec un positionnement européen
et même international » souligne Sébastien Gavignet. La rentrée a été
très riche en événements : après plusieurs rencontres en octobre
aux « Ailleurs » (Biennale internationale de poésie) à Charleville,
une création franco-espagnole autour des poètes de la « Beat Generation »,
sont prévus un grand tournoi international en décembre,
de nombreux rendez-vous « Slam d’Europe » avec les meilleurs slameurs
age 17
BON À SAVOIR
PAGE JURIDIQUE
L’avenir du droit
d’auteur
par Valérie Barthez
Depuis 2008, Valérie Barthez est la responsable juridique de la Société des gens de lettres.
européens, mais aussi des créations, des rencontres, des scènes
ouvertes… En parallèle, Slam Tribu propose une programmation autour
de la langue française, « Slam Voyageur », déclinée toute l’année
en région. Le public est aussi invité à participer chaque mois à
des performances poétiques, baptisées « Poetry Slam Reims », sous
forme de tournois par équipes ou à s’aventurer sur le terrain de l’écriture
avec « La Petite Fabrique de vers à soi », à la bibliothèque Carnegie.
Un outil pédagogique privilégié
Avec plus de trois cents ateliers par an, Slam Tribu, association agréée
par l’Éducation nationale, met aujourd’hui son expérience au service
de projets pédagogiques auprès de différents publics : des centres
de formation aux établissements scolaires, en passant par les maisons
de quartiers, les bibliothèques, les entreprises, etc. « Le slam
est positionné comme un outil, pas comme une fin en soi. Le principe
est de révéler et de respecter le potentiel créatif de chacun, en donnant
un sens différent aux apprentissages » souligne le slameur Mirko,
responsable du pôle pédagogique. Sans tomber dans l'exploitationprétexte ni dans une démagogie stérile, des contenus spécifiques
accompagnent les élèves, de l'école primaire à l'universitaire, dans
leur rapport aux mots et à l'autre. « Le slam permet de travailler sur
trois axes : lecture, écriture, oralité, et de gérer la prise de parole en public
de manière ludique et collective » poursuit Mirko. Par le truchement
du slam, les élèves sont donc invités à surmonter leurs inhibitions et
découvrir la poésie de manière nouvelle. Loin de se cantonner au travail
sur la langue française, Slam Tribu élargit son champ d'action vers
les langues étrangères et propose de faire participer les élèves
aux divers événements européens organisés tout au long de l'année par
l'association. Question de cohérence toujours… Art de la conviction,
de la confiance en soi et de la performance orale, le slam trouve
évidemment des applications au sein du monde de l’entreprise. « Il s’agit
toujours de remettre l'individu au centre de son espace de communication
pour développer son potentiel d’expression. Pour l’entreprise, c’est
un outil de gestion humaine, avec une dimension d’écoute, de partage et
de cohésion évidente », rappelle Mirko.
Une formule qui séduit par-delà la région. De plus en plus sollicité, Slam
Tribu pilote de multiples projets pédagogiques de la Champagne-Ardenne
à Abu Dhabi et intervient désormais à titre de consultant pour former
des équipes pédagogiques et d’encadrement.
age 18
Pas question pour autant de perdre l’esprit expérimental de la discipline.
« Le slam, c'est avant tout une histoire de rencontres, d'échanges, de
partage poétique entre les artistes et le public, insiste Sébastien Gavignet.
On se doit d’être créatif et d’innover en permanence pour explorer tous
les champs du possible. » Le slam n’a décidément pas fini de résonner
en Champagne-Ardenne…
Slam Tribu : une saison riche en couleur poétique
Les rendez-vous
Participation aux « Ailleurs » (Biennale internationale de poésie) à Charleville
en octobre ; plusieurs rendez-vous « Slam d’Europe » avec les meilleurs
slameurs européens (Opéra de Reims, Bibliothèques de Reims, Villa Douce,
Sciences Po Reims, etc.) ; des ateliers dans toutes les écoles de la région,
des conférences, des rencontres…
• « Poetry Slam Reims », le 1er tournoi mensuel par équipes de France :
12 poètes, 3 minutes, le public qui décide... au bar « Le Stalingrad » (rue
de Vesle à Reims) : les vendredis 17 octobre, 16 janvier, 20 février, 17 avril
et 15 mai à 20 h.
• À la médiathèque Jean-Falala à Reims : vendredi 14 novembre à 19 h 30,
samedi 13 décembre à 18 h-20 h (Slam d’Europe), vendredi 13 mars
à 19 h 30 (Printemps des poètes et semaine langue française) et vendredi
19 juin à 19 h 30.
• « La Petite Fabrique de vers à soi » : ateliers d’écriture le troisième jeudi
de chaque mois à la bibliothèque Carnegie à partir du 16 octobre de 18 h 30 à
20 h 30 (gratuit).
• « Slam Voyageur » : une programmation autour de la langue française toute
l’année et en région.
Pour en savoir plus
Site : www.slamtribu.com
Mail : [email protected]
Tél. 06 63 85 50 67
D
à la fin du xviiie siècle, le droit d'auteur constitue le principe essentiel de la protection
des œuvres et celui d'une rémunération légitime de leurs auteurs. Il est le garant d'une création libre,
indépendante et diversifiée. Il est donc indispensable qu'à l’heure où le numérique offre de nouveaux champs
d’investigation créatrice aux auteurs, ce droit ne soit pas remis en cause, dans aucune de ses composantes.
Or, les menaces sont réelles, notamment au niveau européen, d'une fragilisation du droit d'auteur et, ainsi,
d'un appauvrissement de la création.
epuis sa création
Une possible remise en cause du droit d’auteur
Si la position du gouvernement et du Parlement français reste celle d'un droit d'auteur réaffirmé dans ses principes,
les récentes propositions visant à étendre le nombre ou le périmètre des exceptions au droit d'auteur sont inquiétantes,
tant pour les droits patrimoniaux que pour le droit moral de l'auteur. Il ne faudrait pas que le droit d'auteur devienne
lui-même l'exception. Nous rappelons qu’une exception prive l’auteur de l’autorisation préalable à une exploitation
spécifique de son œuvre. Si certaines sont tout à fait légitimes (citation ; exception handicap, etc.), elles doivent rester
adaptées à certaines situations bien définies et encadrées. Elles peuvent également, pour certaines, faire l’objet
d’une compensation financière (copie privée, exception pédagogique) dont le principe ne doit pas être remis en cause.
Gageons que les pouvoirs publics sauront rester vigilants sur l’ensemble de ces problématiques, en gardant toujours
à l’esprit qu’il s’agit bien de garantir une création indépendante et diversifiée.
Car les risques les plus importants d'une déstabilisation de notre législation viennent de l’actuelle orientation
des institutions européennes. En effet, la Commission européenne estime que, face à l'évolution technologique et
à l'importance croissante des activités en ligne, les réglementations européenne et nationale ne sont plus adaptées
à la situation actuelle et doivent être modernisées. Elle a ainsi a adopté en 2011 une stratégie globale en matière
de droits de propriété intellectuelle et a lancé une large consultation publique visant à revoir et à moderniser les règles
européennes sur le droit d'auteur, avec un objectif affiché d'harmonisation juridique et d'extension des exceptions.
Cette consultation de 80 questions rédigées uniquement en anglais, sur des sujets très pointus, a reçu
environ 10 000 réponses, un chiffre jamais égalé pour une consultation de la commission européenne, avec
une forte mobilisation des adversaires du droit d’auteur.
Nous notons à ce titre une évolution au fil des décennies : jusqu’au milieu du xxe siècle, les seuls intervenants
dans le débat sur le droit d’auteur étaient les auteurs eux-mêmes et les exploitants (producteurs, éditeurs…).
Le grand public était éloigné de ces problématiques et n’était pas un intervenant direct. Depuis les années quatre-vingt,
lorsque sont apparus les supports de reproduction individuels (cassettes sonore et audio, photocopieuses, etc.), le public
a commencé à prendre part à la discussion. Et aujourd’hui, il est un acteur à part entière de ces sujets, comme le montre
le nombre de particuliers (« utilisateur final » ou « consommateur ») ayant répondu à la consultation européenne
de cette année : 58,7%, loin devant les auteurs et artistes interprètes à 24,8% (Source « Report on the responses
to the Public Consultation on the Review of the EU Copyright Rules / DG Internal Market and Services », July 2014).
De même, le discours des représentants de grandes firmes internationales et des partisans du tout gratuit, selon lequel
le droit d’auteur serait un obstacle à la circulation des œuvres, relève de l'idéologie et jamais de la démonstration.
En revanche, l'absence d’interopérabilité technique, le plus souvent organisée par les grands opérateurs techniques
internationaux, et le manque d'harmonisation fiscale entre les pays européens constituent de réels freins à la diffusion
des œuvres et à leur accès par le plus grand nombre.
age 19
PAGE JURIDIQUE
L'harmonisation juridique par l'extension des exceptions paraît tout à fait incompatible, sinon dangereuse,
avec les spécificités économiques et culturelles de chaque pays, les politiques publiques qui s'y sont développées
et les différences importantes qui existent entre les pays de copyright et ceux de droit d'auteur. La stratégie
communautaire devrait au contraire viser la préservation des grands équilibres qui se sont constitués,
de diverses manières, dans l'ensemble des pays et favoriser le développement dans l'univers numérique
de nouveaux modèles et de nouveaux usages qui respectent tant les principes du droit d'auteur que
les légitimes attentes des publics.
Le cadre juridique européen n’est pas non plus satisfaisant s'agissant de la responsabilité des fournisseurs d’accès
à Internet, des intermédiaires techniques et des hébergeurs, quant au développement de l'exploitation illicite,
commerciale ou non, d'œuvres protégées. La directive européenne sur le commerce électronique devrait pouvoir être
révisée dans ce sens.
PAGE JURIDIQUE
De même, le système du forfait, s’il est clairement encadré, pourrait être utilisé dans le cas d’exploitations numériques
multiples et de modèles de diffusion pour lesquels il est impossible d’appliquer un pourcentage sur le prix de vente.
Dans de nombreux cas, seule la gestion collective permettra une juste rémunération des auteurs, comme c'est le cas
aujourd'hui pour le droit de prêt, la copie privée numérique ou la reprographie, et le sera très prochainement avec
l’exploitation numérique des livres indisponibles du xxe siècle, pour lesquels il a été adopté le principe d'un minimum
garanti de 1€ quel que soit le prix de vente du livre.
Enfin, le développement du numérique ne doit pas entraîner un déséquilibre du partage de la valeur de l'amont vers
l'aval de la chaîne, autrement dit des titulaires des droits vers les fournisseurs d'accès ou les marchands de tablettes.
Sur l’ensemble de ces sujets déterminants pour le développement de la diversité éditoriale dans un environnement
équilibré pour tous les acteurs de la chaîne du livre, de l’auteur jusqu’au lecteur, il conviendra d'être particulièrement
vigilant.
S'agissant du piratage, le secteur du livre, qui n'a pas encore été pénalisé dans la même mesure que
les autres industries culturelles, doit encore trouver le juste équilibre entre mesures de protection et facilités
d'accès ; il doit développer enfin une offre commerciale légale importante et qualitative.
La rémunération des auteurs
Au-delà de la question des textes fondateurs du droit d’auteur et des principes juridiques qui en découlent, il reste
une question essentielle aujourd’hui, celle de la rémunération. Il est fondamental de réaffirmer le principe général
selon lequel une rémunération juste et équitable doit être systématiquement versée aux auteurs, sur tous les revenus
issus de la commercialisation ou de la diffusion de leurs œuvres (vente à l'unité, abonnements, publicité, portails...).
Or, nous constatons l’impuissance des auteurs à pouvoir communiquer à ce sujet, ne serait-ce qu’avec leurs éditeurs.
La reddition des comptes reste le point de crispation le plus flagrant de la relation auteurs/éditeurs, comme le démontre
chaque année le baromètre réalisé par la SCAM et la SGDL pour le Salon du livre de Paris. La future loi, qui entrera
en vigueur au second semestre 2014, permettra de sanctionner l’éditeur qui ne respectera pas l’obligation légale de
rendre des comptes. L’auteur pourra en effet obtenir la résiliation de plein droit de son contrat d’édition. Nous espérons
que cette disposition aura pour effet de rendre plus vertueux l’éditeur, l’objectif n’étant pas la reprise systématique
des droits mais bien une meilleure information et une meilleure transparence envers l’auteur.
Les auteurs restent attachés au principe fixé par le Code de la propriété intellectuelle d'une rémunération juste et
équitable, proportionnelle à l’exploitation de l’œuvre sur les revenus issus de la commercialisation ou de la diffusion,
directe ou indirecte, de leurs œuvres (vente à l'unité, abonnements, publicité, portails...). Mais la multiplication
des modèles économiques, des modes de diffusion et des usages, en partie liée au numérique, les oblige à réfléchir
dès aujourd'hui à des modes alternatifs de rémunération.
Ainsi, le principe d’un minimum garanti qui serait versé à l’auteur à chaque acquisition de l’œuvre ou à chaque accès
à l’œuvre par un lecteur, pourrait constituer la meilleure solution pour le rémunérer de manière juste et équitable dans
un univers numérique où l’assiette de rémunération, liée à des prix de vente tirés vers le bas, peut diminuer de manière
significative.
age 20
age 21
NOUVEAUTÉS
LES
ÉDITEURS DE
CHAMPAGNEARDENNE ONT
FAIT PARAÎTRE
ÉDITIONS
ÉDITIONS
CHÂTELET-VOLTAIRE
Responsable : Henri-Pierre Jeudy
20 rue Adélaïde-de-Simiane
52110 Cirey-sur-Blaise
Tél. 03 25 55 44 91
E-mail : [email protected]
Site : www.pollen-diffusion.com
Une Brésilienne
en Haute-Marne
Maria Claudia Galera
13 x 19 cm – 96 pages – 12 €
ISBN : 979-1-09019-829-6
Comme dans une aventure de la mémoire
au temps présent, Maria Claudia Galera
nous fait découvrir au fil des pages
les perceptions et les images que suscitent
ses balades sur le territoire du Nord
haut-marnais. Quelles visions et
quelles sensations offrent les villages et
les rivières, les mœurs des habitants
au regard d’une étrangère venue du Brésil ?
Le Retour du loup
Gisèle Bienne, Thierry Beinstingel,
Armand Gautron et Henri-Pierre Jeudy
13 x 19 cm – 96 pages – 12 €
ISBN : 979-1-09019-831-9
En Haute-Marne, on ne cesse de parler
du loup sans en avoir vu la queue…
Le désir de « face à face » avec le loup
ne vient pas seulement de la nécessité de
son identification, mais bien plutôt
du fantasme de cette rencontre
exceptionnelle avec le roi lupin. Chaque fois
NOUVEAUTÉS
que des moutons sont égorgés, la hantise de
sa présence est réveillée jusqu’au jour où
sa mort est déclarée. Son retour
demeure-t-il attendu ? Dans ce livre,
trois écrivains racontent à leur manière
le rôle symbolique de la vision du loup.
Un anthropologue, Henri-Pierre Jeudy,
tente d’analyser les représentations de
sa fonction « rétro » dans notre société
contemporaine.
Le Lac du Der,
un destin insolite
Les Mandariens
Dessins de Zitrac
3 x 19 cm – 96 pages – 12 €
ISBN : 979-1-09019-830-2
Le lac du Der offrira toujours la possibilité
de rencontrer deux mondes. Non loin
des sportifs de la voile, et bientôt des joueurs
du casino, se reproduit ce miracle de
la nature grâce auquel les grues cendrées
pourront continuer leur bal dans le ciel.
Entre le banc public vermoulu dans
une zone de quiétude où personne
ne semble passer et un poste d’observation
envahi par les photographes animaliers,
il y a aussi deux mondes. Et, dans l’intimité
du paysage, les villages engloutis lors de
la construction de ce gigantesque réservoir
hantent encore les esprits. Ce livre
n’est pas un guide mais une approche
anthropologique de ce territoire rendu
énigmatique par son histoire.
ÉDITIONS DEFG
Responsable : Didier Fauthoux
9 rue du Moulin-Florent – BP 17
51420 Witry-les-Reims
Tél. 03 26 79 10 17
Fax 03 26 47 45 64
E-mail : [email protected]
Site : www.editionsdefg.com/blog/
Entre ciel et terre
en Champagne
Sébastien Beaucourt
21 x 29,7 cm – 48 pages – 18 €
ISBN : 9782357870093
Ce livre plonge le lecteur dans le monde
« magique » de la photographie et de
l’astronomie de Sébastien Beaucourt,
médiateur scientifique et astronome.
Cet astrophotographe l’initiera de façon
pédagogique aux sciences des astres et
de l’univers tout en lui faisant partager
sa passion et ses émotions au travers
d’images rarissimes du ciel de Champagne
qu’il a réalisées.
Le Tour de France
des AOC fromagères – tome 1
Virginie Lanouguère-Bruneau
21 x 21 cm – 100 pages – 18,90 €
ISBN : 9782357870123
Que serait la France sans ses fromages ?
Parmi plus de trois cents spécialités
laitières, quarante-six sont distinguées par
une appellation d’origine contrôlée. Ce livre
invite le lecteur à en découvrir vingt-trois
d’entre elles à travers ce tour de France
des AOC fromagères où il pourra apprécier
le lien intime qui lie le producteur, le produit
et le terroir et connaître leurs secrets.
Le Tour de France
des AOC fromagères – tome 2
Virginie Lanouguère-Bruneau
21 x 21 cm – 100 pages – 18,90 €
ISBN : 9782357870130
Ce second volume présente les vingt-trois
autres fromages labellisés AOC.
Les savoir-faire locaux liés à la fabrication
de spécialités fromagères sont mis en avant
ainsi que des anecdotes et conseils
de dégustation.
ÉDITIONS
NOIRES TERRES
Responsable : Jean-Marie Lecomte
3 chemin de Jinzy
08430 Bouvellemont
Tél. 03 24 27 56 69
Fax 03 24 27 12 49
E-mail : [email protected]
Site : www.noires-terres.com
Chooz, mémoire vive
Textes : Céline Lecomte
Photographies : Céline Lecomte,
Marc Paygnard, Jean-Marie Lecomte
16,8 x 24 cm – 416 pages
1460 photographies – 35 €
ISBN : 978-25-915148-67-1
Chooz est un village du nord des Ardennes,
situé à proximité de la frontière belge.
« Mémoire Vive » est un projet initié par
la commune il y a près d’une quinzaine
d’années dans le but de fixer, au fil
du temps, la vie du village, de ses habitants
et de leur quotidien. Ce livre offre les images
emmagasinéees durant cette période,
donnant tout son sens au projet initial.
Chemins d’Ardennes
Textes : Christophe Mahy
Photographies : Jean-Marie Lecomte
16,8 x 24 cm – 128 pages
115 photographies – 22 €
ISBN : 978-2-915148-63-3
« Je mesure combien le paysage est ici
subordonné au poids de l’ordinaire. Modeste,
le décor n’a rien de grandiose si ce n’est
son indigence même. La végétation noueuse,
l’herbe jaunie, la flore étrange des confins
disent l’essentiel des landes perdues entre
terre et ciel, à la limite de ce qu’on peut en
voir. Où le silence prend le pas sur toute
chose, comme si les mots eux-mêmes en
dépendaient. La contemplation va de soi.
Il suffit de se laisser traverser par ce qui
meurt en nous à chaque pas. Oui, c’est sans
doute aussi cela, les Ardennes. Un peu de
temps perdu, de terre oubliée, de mémoire
dispersée dans le vide des plaines et la
solitude des sous-bois. » Christophe Mahy
Sorties du bois !
50 plantes de nos régions
à cueillir et déguster
Textes : Christine Delevoye Demolin
Photographies : Céline Lecomte
24 x 16,8 cm – 304 pages – 300
photographies – 30 €
ISBN : 978-2-915148-69-5
La cuisine aux plantes sauvages est
ancienne. Il n’y a pas si longtemps,
nos grands-parents se nourrissaient encore
de végétaux variés et la cueillette tenait
alors une large place dans les habitudes
alimentaires. Pourquoi ne pas reprendre
le chemin des herbes ? Cet ouvrage propose
de reconnaître cinquante plantes communes
de nos régions, à cueillir et à déguster,
grâce aux cent recettes présentées
en images. Une invitation à redécouvrir
des saveurs oubliées…
La Ferme isolée
Fabrice Paulus
20 x 14,5 cm – 192 pages – 16 €
ISBN : 978-2-915148-30-5
Réédition. Depuis un mois, la commune
ardennaise de Chantecourt est le théâtre
d’actes de malveillance. Lorsqu’un garçon
de cinq ans décède dans l’incendie criminel
d’une grange, le commissaire Paulus,
surnommé « Le Sanglier », prend l’affaire
en main. En compagnie de l’un de
ses adjoints, l’inspecteur Bouchon, il se rend
sur les lieux du drame où les deux policiers
vont peu à peu découvrir des habitants
à la vie écorchée. Pas de bonheur, dans
le village, ou très peu. Règne donc
la méchanceté. Rancœurs, haines et
jalousies rôdent partout comme
des fantômes. Une descente aux Enfers
dans ce que l’homme a de plus sombre.
L’Énigme du Père-Lachaise
Fabrice Paulus
20 x 14,5 cm – 184 pages – 16 €
ISBN : 978-2-915148-70-1
Paris, cimetière du Père-Lachaise.
Des romanciers sont retrouvés assassinés
sur des tombes d’écrivains célèbres,
une lettre dessinée sur leur torse dénudé.
Le meurtrier semble suivre l’ordre
des voyelles dans le poème éponyme
de Rimbaud. Au quatrième cadavre – celui
de d’Acremont découvert sur la sépulture
de Proust, le U peint en vert sur la poitrine
– le commissaire Desjardins chargé de
l’enquête, dépassé par les événements,
décide de faire appel au commissaire
Paulus, surnommé « Le Sanglier »,
son ami de toujours. Paulus, de nouveau,
sera alors obligé de regarder au plus
profond de lui-même et de chacun.
Plume
Guy Féquant
19,2 x 12,5 cm – 224 pages – 15 €
ISBN : 978-2-915148-71-8
Plume ne pèse presque rien. C’est
une petite chatte abandonnée. Elle se réfugie
chez un professeur de japonais qui habite
la campagne. Plume va illuminer sa vie et
celle de son épouse. Elle a le don de
magnifier les instants, les jours, les saisons.
Et puis un jour le destin frappe. Alors
commence le douloureux deuil de Plume…
Le narrateur ira jusqu’en Italie pour trouver
un semblant d’apaisement. Ce récit bref,
sur fond de chronique villageoise, tente
de dépasser la simple émotion. Il porte à
son niveau de plus haute conscience
la lancinante énigme du rapport de l’homme
à l’animal, dans la vie comme dans la mort.
Invitation aux musées
en Champagne-Ardenne
Textes : Patrick Le Chanu,
Christophe Mahy et les conservateurs
des musées de Champagne-Ardenne
Photographies : Céline Lecomte et
Jean-Marie Lecomte
23 x 29 cm – 448 pages – 49 €
ISBN : 978-2-915148-65-7
Ce livre est une invitation à la découverte
des musées de la région. Ont été choisis,
dans chaque département, les musées
possédant le statut de « Musées
de France ». Chaque conservateur en
présente les collections et leur mise
en espace. Patrick Le Chanu parle de
l’histoire des musées, de leur origine,
de leurs mutations, de leur avenir.
Christophe Mahy les a visités et livre ici
ses propres émotions et impressions. Céline
et Jean-Marie Lecomte ont posé leur regard
sur la richesse et la diversité des collections,
des scénographies, pour rendre compte
des ambiances propres à chaque musée.
ÉDITIONS
LE PYTHAGORE
Responsable : Francis Zahnd
8 rue de Verdun
52000 Chaumont
Tél. 03 25 32 32 76
Fax 03 25 32 55 00
E-mail : [email protected]
Site : www.lepythagore.com
Le Roman d’un privé
Dominique Edler
16 x 24 cm – 176 pages – 19 €
ISBN : 978-2-908456-87-5
Le privé Didier Rouque est sollicité par
un écrivain célèbre, Régis Kerguelen, victime
d’un maître chanteur. Mais les apparences
sont trompeuses : derrière l’auteur se cache
un nègre, personnage aussi mystérieux
qu’influent. L’enquête de Rouque le mènera
tambour battant du salon du livre aubois
de Saint-Parres-aux-Tertres à la station
jurassienne des Rousses.
Henri Baudin, médecin
de la Grande Guerre
Gilles Goiset
16 x 24 cm – 110 pages – 15 €
ISBN : 978-2-908456-86-8
Gilles Goiset s’appuie sur des sources
et des personnages authentiques pour
raconter l’histoire d’Henri Baudin, médecin
de la Grande Guerre, major de l’armée
du Levant. En Juillet 1919, peu avant de
s’éteindre au Liban, il revit en rêve et
à travers ses confessions à ses infirmiers
ses quarante-cinq années d’existence :
son arrivée à Aprey (Haute-Marne),
ses études de médecine à Paris,
son engagement politique, l’installation de
son cabinet au village des Sources de
la Vingeanne, les soins prodigués aux poilus
au plus proche du front…
À Montmartre sur les traces
de Bernard Dimey
Textes : Philippe Savouret
Dessins : Hervé Le Graët
26 x 24 cm – 176 pages – 39 €
ISBN : 978-2-908456-88-2
En 220 dessins, 400 photos et autant
de textes et documents historiques,
Philippe Savouret et Hervé Le Graët
nous invitent à explorer le quartier mythique
de Montmartre. De sites incontournables
en chemins de traverse, leur fil conducteur
est Bernard Dimey, le plus Montmartrois
des poètes champenois. Nous croisons
également toutes les grandes figures qui
ont fait vivre la butte, merveilleusement
dessinées par Hervé Le Graët. T’es toi
Sandrine Mulas
25 x 25 cm – 144 pages – 39 €
ISBN : 978-2-908456-89-9
À travers une série de portraits d’anonymes
aux visages peints – en noir pour les peaux
blanches, en blanc pour les peaux noires
– Sandrine Mulas questionne l’image de
chacun et essaie de faire ressurgir sa vérité.
La photographe tend le miroir à ses modèles
pour qu’ils s’affirment, dans toute leur force
et leur beauté. STRUCTURES
ÉDITRICES
ATELIER
MICHEL JOLYOT
Responsable : Michel Jolyot
28 rue François-Dor
51100 Reims
Tél. : 03 26 47 44 12
Fax : 03 26 47 39 88
E-mail : [email protected]
Site : www.jolyot.com
Traces de la Guerre 14-18
dans la Marne
Michel Jolyot
Texte : La Craie de Gisèle Bienne
23,5 x 29,5 cm – 176 pages – 32 €
ISBN : 978-2-9537745-5-9
Le livre commence par des vues aériennes
de cimetières militaires et se poursuit par
des vues au sol des nécropoles française,
allemande, britannique, russe, italienne,
polonaise. Ruines des villages disparus,
la mise au jour des tranchées de la Main
de Massiges, certains forts, les différents
bunkers et postes d’observation ou batteries
d’artillerie, hôpitaux militaires et camps
qui subsistent... les monuments aux morts
les plus singuliers, les mémoriaux de
Mondement et de Dormans, les grands
monuments que sont Navarin, Blanc-Mont,
et finalement les vitraux commémoratifs,
des graffitis et inscriptions dans les caves.
Cathédrale Notre-Dame
de Reims
Michel Jolyot
Préface : Patrick Demouy
23,5 x 29,5 cm – 176 pages – 32 €
ISBN : 978-2-9537745-4-2
Fruit de longues observations et
déambulations au fil des ans, des saisons
et des heures, ce livre donne à voir
la cathédrale sous tous les angles et
aux moments où la lumière la met
le mieux en valeur. Perspectives lointaines et
plans rapprochés de la statuaire,
du xixe siècle ou récemment restaurée,
la façade et ses détails, les gargouilles,
atlantes et marmousets, les arcs-boutants,
le chevet, les tours, la charpente, le faîte…
Des prises de vues intérieures nocturnes,
des vitraux et finalement le spectacle
« Rêve de couleurs », où l’on retrouve
les couleurs disparues de la cathédrale.
Avenue de Champagne –
Épernay
Michel Jolyot
Préface : Pierre Arditi
23,5 x 29,5 cm – 192 pages – 32 €
ISBN : 978-2-9537745-6-6
Michel Jolyot photographie depuis
de nombreuses années l'avenue de
Champagne, l’un des trois sites témoins de
la candidature « Coteaux, Maisons et Caves
de Champagne » au Patrimoine mondial
de l'Unesco. Première partie consacrée
à l’histoire, documents anciens issus
des archives municipales et de collections
privées, puis photographies actuelles de
l’architecture, des jardins, des caves et enfin
les moments de festivité et d’effervescence,
« Habits de Lumière » etc. Les textes,
anecdotes et commentaires sont traduits
en anglais.
NOUVEAUTÉS
Caves de Champagne
Michel Jolyot
Préface : Jean-Luc Barbier
23,5 x 29,5 cm – 176 pages – 32 €
ISBN : 978-2-9537745-7-3
Grandes ou petites, humbles ou
majestueuses, toutes ces caves que
les vignerons, les coopératives et
les maisons utilisent pour élaborer les vins
de Champagne constituent un patrimoine
architectural unique au monde. Leur réseau
enchevêtré et dense, où les non-initiés
se perdent comme dans un labyrinthe,
forme de véritables cités souterraines avec
quelque 400 à 500 kilomètres de rues
étroites et de larges boulevards le long
desquels travaillent, dans un silence quasi
monacal, les cavistes aux gestes si précis
et sûrs. Plus de 300 photographies couleurs
réalisées dans 92 caves champenoises.
CANOPÉ
CRDP CHAMPAGNEARDENNE
Responsable : Martine André
17 boulevard de la Paix
51100 Reims
Tél. 03 26 49 58 58
Fax 03 26 49 58 33
E-mail : [email protected]
Site : www.cndp.fr/crdp-reims
La Résistance dans la Marne
Jocelyne et Jean-Pierre Husson
DVDrom (Mac et PC) – 20 €
ISBN : 978-28-66-33-51-51
Un document exceptionnel et de référence
pour découvrir l’histoire de la résistance
dans la Marne durant la Seconde Guerre
mondiale : près de 2000 fiches
biographiques et thématiques, plus de
3000 photographies, des vidéos, des cartes,
une chronologie détaillée, plus
de 200 événements et
de nombreux documents d’archives.
NOUVEAUTÉS
ÉDITIONS
DU MONT-DE-JEUX
Responsable : Claude Carton
10 rue André-Dhôtel
08130 Saint-Lambert-et-Mont-de-Jeux
Tél. 06 09 10 91 27
E-mail : [email protected]
L’Autre monde de la « Semoys »
Texte : Claude Carton
Photographies : Bruno Joris
24 x 17 cm – 128 pages – 25 €
ISBN : 978-2-953919- 65-3
Semoy en France, Semois en Belgique,
la Semoys abrite tout un monde animalier.
Bruno Joris y a réalisé des milliers
de photographies. Il nous fait découvrir
dans ce livre une quarantaine d’espèces
animales. Un texte succinct, avec une pointe
d’humour, vient accompagner
les quelque 150 photos de cet ouvrage.
Simon Cocu, maître-peintre
Texte : Claude Carton
Préface : Franz Bartelt
23 x 27 cm – 160 pages
300 photos et illustrations – 30 €
Exemplaire numéroté de 1 à 30,
accompagné d’une aquarelle originale
du peintre : 85 €
Exemplaire numéroté de 31 à 80,
accompagné d’une linogravure du peintre :
50 €
ISBN : 978-2-953919-6-0
Célèbre pour ses peintures des vallées et
forêts ardennaises, Simon Cocu, qui
s’est entièrement consacré à son art après
l’âge de la retraite, n’a jamais cessé de
jouer du pinceau ou du couteau depuis
l’âge de dix ans. Ce livre raconte l’histoire
de cet homme qui a fait carrière dans
l’enseignement et décrit son cheminement
artistique, tâtonnant entre le fauvisme,
le constructivisme et l’expressionnisme
allemand, avant de faire du Simon C.
Âgé aujourd’hui de 89 ans, il continue de
reproduire des « images » des Ardennes.
LES ÉDITIONS
ET PRESSES
UNIVERSITAIRES
DE REIMS / ÉPURE
Responsable : Carine El-Bekri-Dinoird
Bibliothèque Robert-de-Sorbon
Avenue François-Mauriac
51095 Reims Cedex
Tél. 03 26 91 87 93
E-mail : [email protected]
Site : www.univ-reims.fr/EPURE/
Le polar dans la transition
démocratique espagnole
Le cas de Tatuaje de
Montálban et de Prótesis de
Andreu Martín
Collection « Studia remensia », n°3
Mélanie Fresne
14,8 x 21 cm – 258 pages – 20 €
ISBN : 978-2-915271-72-0
Alors que le régime de Franco vit
ses derniers instants et que, en 1978,
l’Espagne devient officiellement
une démocratie, des écrivains espagnols
tentent de donner un nouveau souffle à
une littérature romanesque qui
s’était repliée sur elle-même pendant
la dictature. Genre populaire par excellence,
le polar séduit immédiatement romanciers,
éditeurs et lecteurs. Mais est-il possible
d’allier divertissement et critique ?
C’est la question que se sont posée
Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003)
et Andreu Martín (1949) en infiltrant
le genre policier. Sous leurs allures de
romans de grande consommation, Tatuaje
(1974) et Prótesis (1980) vont bien au-delà
de la seule dénonciation d’une littérature
en crise et d’une transition démocratique
bancale. Et si les deux auteurs catalans
invitent leur lecteur à suivre la piste de
l’assassin, comme dans tout bon roman
policier, le coupable ne sera finalement pas
celui que l’on croit…
Le Corps à l’œuvre
Collection « Approches interdisciplinaires
de la lecture », n° 8
Sous la dir. de Marie-Madeleine Gladieu,
Jean-Michel Pottier et Alain Trouvé
14,8 x 21 cm – 200 pages – 20 €
ISBN : 978-2-915271-73-7
L’implication du corps dans la création
artistique ne fait guère de doute :
il constitue la quatrième dimension
de l’arrière-texte, la plus secrète. Il en va de
cette entité fuyante, proche et insaisissable,
comme du temps selon saint Augustin :
on croit savoir ce dont il s’agit, mais
si on y réfléchit un peu, tout se brouille.
Cet en-deçà du langage, culturellement
(re)construit, fonctionne dans la langue
comme un signe articulé à un référent barré,
inaccessible. Encodant symboliquement
la trace refoulée de pulsions ou hantée par
la présence de cet innommable, la langue
littéraire joue néanmoins le double jeu
d’inscrire et d’ex-crire le corps,
selon le mot d’Antonin Artaud.
Diderot. Langue et savoir
Sous la dir. de Véronique Le Ru
14,8 x 21 cm – 118 pages – 20 €
ISBN : 978-2-915271-75-1
Penser par soi-même et éduquer le lecteur
à penser par lui-même, telle est la ligne
de force du chemin de vie de Diderot.
Mais pour bien penser, il faut à la fois
apprendre à connaître les forces de
la nature et apprendre à bien dire. Et
Diderot, en se donnant pour tâche de fixer
la langue, joue pleinement son rôle d’éditeur
de l’Encyclopédie, puisqu’il présente ainsi
les moyens de rendre la philosophie et
le savoir populaires : langue et
savoir sont irréductiblement liés, lien que
l’on peut décliner en savoir de la langue
et en langue du savoir. Cet ouvrage vise
à montrer quelques facettes de cet auteur
multiple et ondoyant et se divise en deux
grands thèmes : l’art de bien dire ou encore
l’esthétique, et l’art de bien penser ou
l’épistémologie que l’on pourrait appeler
aussi langue ou métaphysique du savoir.
Les hétérodoxies
de Nietzsche : lecture
du Crépuscule des idoles
Collection « Langage et pensée » n°3
Sous la dir. de Céline Denat et
Patrick Wotling
14,8 x 21 cm – 400 pages – 24 €
ISBN : 978-2-915271-82-8
Le Crépuscule des idoles occupe
une position particulière dans l’œuvre
de Nietzsche. Conçu par ce dernier comme
« une parfaite introduction d’ensemble à
ma philosophie », il se veut l’antichambre
du renversement des valeurs que
présentera L’Antéchrist, entreprise qui
constitue désormais la tâche essentielle
du philosophe. Mais loin de se réduire à
un bilan, le Crépuscule des idoles s’avère
aussi être un texte novateur, prolongeant
fréquemment les conclusions antérieures,
introduisant des problèmes originaux, et
soulignant l’unité du parcours nietzschéen.
Issu d’une collaboration internationale
rassemblant de nombreux spécialistes de
Nietzsche, le présent ouvrage se propose
de faire le point sur la spécificité et
les objectifs de ce livre complexe.
Sophie von La Roche
et le savoir de son temps
Sous la dir. de Helga Meise
14,8 x 21 cm – 366 pages – 23 €
ISBN : 978-2-915271-76-8
L’œuvre de Sophie von La Roche
(1730-1807), première femme-auteur
de langue allemande à s’établir sur
le nouveau marché littéraire de la fin
du xviiie siècle, attire aujourd’hui l’attention
non seulement par son ancrage dans
la littérature des Lumières européennes,
mais aussi par les contradictions flagrantes,
son plaidoyer pour la femme comme
« épouse, mère et maîtresse de maison »
d’un côté, et les activités qu’elle réserve
tout naturellement à ces mêmes femmes,
de l’autre. Les contributions réunies dans
ce volume se proposent de retracer et
d’analyser ces contradictions à partir de
la carrière professionnelle de
la femme-auteur et de sa façon de
se situer dans les « cultures du savoir »
de son temps, telles que la correspondance,
la bibliothèque privée et la production
périodique de textes et de publications.
Sens, formes, langage.
Contributions en l’honneur
de Pierre Frath
Sous la dir. de René Daval, Emilia Hilgert,
Thomas Nicklas et Daniel Thomières
14,8 x 21 x 2,9 cm ­­­- 468 pages - 25 €
ISBN : 978-2-915271-83-6
Les enseignants-chercheurs en sciences
humaines et sociales à l’université de Reims
Champagne-Ardenne se caractérisent
par leur volonté constante de travailler
ensemble. L’unité de recherche CIRLEP
(Centre Interdisciplinaire de Recherches sur
les Langues et la Pensée) met en pratique
cette interdisciplinarité qui permet de voir
autrement et de regarder plus loin.
Des linguistes, des philosophes,
des spécialistes en littératures et civilisations
de langues anglaise, espagnole et allemande
font partie de cette équipe.
Elle a été dirigée de 2008 à 2011 par
Pierre Frath, à qui ce volume est dédié.
Les contributeurs de l’ouvrage souhaitent
que ce livre soit un témoignage d’intérêts
partagés, de coopérations durables et
d’amitiés profondes. Le volume réunit
des textes issus des domaines de
la philosophie, de la linguistique, de
la didactique des langues, de la littérature
et de l’histoire. Par sa diversité même,
il entend rendre hommage à Pierre Frath,
ce chercheur interdisciplinaire aux intérêts
multiples.
Georg Büchner ou le drame
de la modernité
Sous la dir. de Camille Jenn et Gilles Darras
14,8 x 21 cm - 302 pages - 23 €
ISBN : 978-2-915271-84-4
Aussi brève que dense, l’œuvre de
Georg Büchner (1813-1837) marque
indéniablement une césure dans l’histoire du
théâtre allemand, ouvrant la voie à
une évolution de la dramaturgie qui
connaîtra une brusque accélération
au tournant du siècle (naturalisme/
expressionnisme) et trouvera un (premier)
aboutissement dans la révolution
brechtienne. L’objet de cet ouvrage collectif
est de dégager la profonde unité
d’une œuvre saisie dans toutes
ses composantes (sociale, philosophique,
esthétique). Deux-cents ans après
sa naissance, l’œuvre de Georg Büchner
(1813-1837) continue d’exercer un attrait
dont les nombreuses mises en scène de
ses pièces apportent un témoignage sans
cesse renouvelé. L’inscription de La Mort
de Danton et du fragment Woyzeck au
programme de l’agrégation d’allemand
des sessions 2014 et 2015 fut pour
les auteurs l’occasion de réunir
des germanistes autour de ces deux œuvres
dans le cadre d’une journée d’études à
la Maison Heinrich Heine (Paris) dont
le présent ouvrage rassemble
les contributions.
Le Collège d’athlètes
de Reims : institution
pionnière et foyer de diffusion
de la Méthode naturelle
en France et à l’étranger
Sous la dir. de Tony Froissart
et Jean Saint-Martin
14,8 x 21 cm - 338 pages - 24 €
ISBN : 978-2-915271-77-5
Le 19 octobre 1913, Raymond Poincaré,
président de la République, inaugure
le Collège d'athlètes de Reims, qui
sera détruit quelques mois plus tard et
jamais reconstruit. Cette institution reste,
aujourd’hui encore, inscrite dans la mémoire
des enseignants d’éducation physique et
sportive. Pourquoi le Collège d’athlètes
a-t-il marqué à ce point les représentations
professionnelles ? Sa conception,
organisée autour de l’idée d’un homme
d’action, mais aussi sa mise en œuvre,
mêlant entraînement sportif, formation
professionnelle, accueil périscolaire, posent
des questions d’actualité, au moment où il
est question de refonder l’école
en nouant des partenariats et de repenser
la formation des enseignants. Le caractère
pionnier du Collège d’athlètes et son rôle
dans la diffusion de la Méthode naturelle
sont particulièrement abordés ici au travers
de treize communications inédites
de chercheurs, dont la très grande majorité
sont membres de la SFHS.
Le culte du corps et de l’esprit :
le Collège d’athlètes de Reims
Sous la dir. de Tony Froissart et
Christophe Henrion
14,8 x 21 cm - 120 pages - 15 €
ISBN : 978-2-915271-78-2
Le Collège d’athlètes de Reims est
une institution surprenante à plus d’un titre.
C’est d’abord l’idée de lettrés, écrivains et
journalistes sportifs qui, dans le sillon tracé
par Georges Rozet, s’émeuvent des faibles
performances de nos athlètes nationaux et
du dépérissement de la race. Puis,
le Collège devient un projet, il est alors
stimulé par la volonté et l’initiative de deux
hommes, le marquis Melchior de Polignac
et Georges Hébert qui se rejoignent pour
donner vie à ce qui n’était jusque-là
qu’une utopie. Polignac en tant que mécène
paternaliste et Georges Hébert en
sa qualité de pédagogue. L’entreprise est
donc stupéfiante de modernité et d’audace,
c’est ce que ce livre vous invite à découvrir.
Les théories du sens
et de la référence.
Hommage à Georges Kleiber
Sous la dir. de René Daval, Pierre Frath,
Emilia Hilgert et Silvia Palma
Collection « Res per nomen », n° 4
14,8 x 21 cm - 662 pages - 25 €
ISBN : 978-2-915271-80-5
Le CIRLEP regroupe des linguistes et
des philosophes qui explorent ensemble
la problématique de la référence en langue,
c’est-à-dire le lien nécessaire entre ce que
nous disons et notre expérience. En 2013,
le colloque a porté sur les théories du sens
et de la référence, et il a été l’occasion de
rendre hommage à Georges Kleiber, qui
a introduit la question de la référence dans
la pensée linguistique francophone à partir
de 1980 environ, en mettant l’accent sur
la forme linguistique de la référence,
c’est-à-dire la dénomination. On trouvera ici
une riche sélection des articles présentés
lors de ce colloque, regroupés en
six chapitres, mettant chacun
la dénomination en rapport avec
la référence, le sens, l’évolution lexicale,
les noms propres, les proverbes et
l’anaphore.
Les mots : entre pouvoir
et puissance
Sous la dir. de Daniel Thomières
Revue Imaginaires, n°18
14,8 x 21 cm - 250 pages - 22 €
ISBN : 978-2-915271-79-9
La dernière livraison de la revue Imaginaires
propose de nouvelles interrogations sur
les textes littéraires et sur la capacité du
lecteur à comprendre toutes
les possibilités qu’ils recèlent. Les travaux
réunis dans ce volume explorent la question
de l’interprétation et s’interrogent plus
généralement sur la place et la pertinence
de l’art ancien de l’herméneutique dans
les pratiques actuelles de réception
des textes. Les problématiques abordées
rejoignent en réalité des préoccupations bien
contemporaines, ne serait-ce que
parce que notre attitude à l’égard de
la littérature a considérablement évolué
au cours du dernier siècle.
OBJECTIF MARS
ÉDITIONS
Responsable : Étienne Martin
2 rue des Recollets
51120 Sézanne
Tél. 03 26 42 32 66
E-mail : [email protected]
Site : http://objectif-mars-editions.com
Flocons de béton
Patrick Lacan
Collection « Zone rouge » (bande dessinée)
22 x 28 cm – 80 pages – 16 €
ISBN : 979-10-92505-01-6
Un homme, une femme… une glaciale
histoire d’amour fou et destructeur sur fond
de réseaux sociaux, de tempêtes radioactives
et de chiens fous… C’est une fable futuriste
qui prend racine dans notre société, de plus
en plus déshumanisée, où la technologie
phagocyte jusqu’à notre intimité.
Indépendance béquille
Scénario : Sylvie Doumet
Dessins : Stephan Plottès
22 x 28 cm – 120 pages – 20 €
ISBN : 979-10-92505-02-3
Dans un autre temps, un autre pays,
une autre dimension…
« J’ai été une autre fille que la caissière
que vous croisez aujourd’hui dans
vos hypermarchés prisons. Comment
je me sens ? Comme une fille tombée du ciel
et qui ne s’est pas très bien réceptionnée.
ça se voit d’ailleurs. Je m’appelle Tristam. »
Luce
Scénario : O. Romenville
Dessins : Etienne M
22 x 18 cm – 56 pages – 14 €
ISBN : 979-10-92505-03-0
Une grande métropole, une jeune étudiante
prénommée Luce… Pour le bien de tous,
le gouvernement a un projet de loi :
le remplacement de la carte d’identité globale
par une nano-puce insérée sous la peau
du cou de chaque nouveau-né. « Plus de
perte ou vol de papiers d’identité, de soucis
médicaux, toute votre vie est gravée sur vous,
toujours en vous. » Cette annonce déclenche
chez les étudiants un soulèvement de révolte.
Luce entraîne son ami Esteban dans
la manifestation. Une escouade donne alors
la charge et fond sur les manifestants…
NOUVEAUTÉS
LES
AUTEURS DE
CHAMPAGNEARDENNE ONT
FAIT PARAÎTRE
LITTÉRATURE
Sur mes gardes
Franz Bartelt & Honoré
Petits Polars du Monde n°9
64 p. – 2,50 €
Pour son premier voyage en train, il aurait
préféré autre chose que ce tortillard qui
s’arrête à toutes les gares. Les voyageurs
qui l’entourent ont un air sournois, et
ça l’inquiète. Il reste sur ses gardes depuis
cette convocation chez les flics. Toutes
ces calomnies sur son compte…
Les gens sont vraiment injustes. Il n’a fait
que son devoir en dénonçant son patron.
De nos jours, l’honnête homme est
une espèce en voie de disparition ! Honnête,
le mot est sans doute un peu fort…
La Lisière de Bohême
Jacques Baudou
Éditions Les Moutons électriques
17 x 21 cm – 176 p. – 20 €
Le souvenir, tout à la fois vivace et diffus,
d’une lecture d’enfance qui
l’a profondément marquée conduit
une jeune femme jusqu’à la maison
forestière où un écrivain reconnu fait
retraite. Mais leur rencontre, loin de mettre
un terme à sa quête, va l’entraîner vers bien
d’autres mystères.
NOUVEAUTÉS
Atome et alchimie
Jean-Claude Czmara
Éditions Alan Sutton
13 x 20 cm – 216 p. – 14 €
Quel lien y a-t-il entre le centre militaire
nucléaire de Valduc, en Bourgogne, et
la commanderie templière d'Avalleur,
en Champagne ? Entre l'ancestrale tradition
alchimique et le secret-défense lié à l'atome ?
Croyances légendaires, élixir de l'éternelle
jeunesse, manipulations génétiques…
Et si les dessous de la capitale champenoise
dissimulaient également de terrifiants
secrets ? Bertrand Breton, reporter, mène
l'enquête entre deux mondes subtils et
corrompus, entre fiction et réalité.
Dieu en soit garde
Aïssa Lacheb
Éditions Au diable Vauvert
13 x 20 cm – 250 p. – 15 €
Une biographie romancée de l'enfance de
l'auteur, puis de son adolescence dans
les années 1970 dans un quartier HLM de
Reims. Une certaine misère sociale, un père
violent, l'ennui, et bientôt c'est le dérapage
vers les drogues, l'alcool, un braquage, puis
la prison.
Faux nègres
Thierry Beinstingel
Éditions Fayard
14 x 22 cm – 424 p. – 20 €
Un petit village de l’est de la France qui
a vu l’extrême droite réaliser son meilleur
score lors de l’élection présidentielle voit
débarquer des journalistes pour se pencher
sur le phénomène. Parmi eux, Pierre, de
retour en France après avoir passé vingt ans
au Moyen-Orient, accompagné d’un preneur
de son aveugle. Il écoute les habitants
éluder ses questions, parler d’invasions
qu’ils n’ont pas subies ou évoquer
une pierre préhistorique enfouie sous
les fondations de l’église. Chacun réinvente
une histoire différente mais les protagonistes
ignorent encore qu’un drame va les réunir.
Faux nègres confronte notre histoire avec
l’actualité la plus récente.
Ils désertent
Thierry Beinstingel
Éditions Le Livre de poche
11 x 18 cm – 250 p. – 6,60 €
VRP en papier peint, celui que ses collègues
appellent l'ancêtre fait relier ses échantillons
dans des volumes qui racontent 40 ans
d'intérieurs français. Sa passion, c'est
la correspondance de Rimbaud, celle
des pistes africaines quand le poète était
aussi voyageur de commerce.
Il ne s'en sépare jamais. Mais
une nouvelle responsable a envie de
se débarrasser de lui.
06 h 41
Jean-Philippe Blondel
Éditions Pocket
11 x 18 cm – 157 p. – 5,80 €
Cécile Duffaut attend le train de 6 h 41,
à Troyes, un lundi matin. Après un week-end
chez ses parents, elle rentre à Paris.
De son côté, Philippe Leduc attend le même
train, pour rendre visite à un ami d'enfance.
Assis côte à côte dans le même wagon,
ils se reconnaissent mais font comme si
de rien n'était.
On récolte ce que l’on s’aime
Marianne Deliht
Éditions Les plumes d’Ocris
14 x 21 cm – 191 p. – 16 €
Entre réalité et imaginaire, un récit
philosophique qui s’interroge sur la vie et
la mort, le bien et le mal, la conscience et
l’inconscience, un récit plein de tendresse
pour l’être humain qui rassure et apaise
le lecteur.
La Fée couleur
Marianne Deliht
Éditions Les plumes d’Ocris
14 x 21 cm – 118 p. – 14 €
Recueil de poésie au style épuré, né de
l’écoute des autres, où l’auteur insuffle
sa force et ses espoirs.
Le Templier et le grand secret
Thierry Leroy
Éditions Pygmalion
16 x 24 cm – 280 p. – 19,90 €
Deux corps calcinés sont découverts
à Troyes. Tout semble indiquer que
ces individus ont été tués par la Chair Salée,
un dragon manipulé par le diable.
La comtesse Blanche, régente de Champagne,
charge le Templier Gondemar de l'enquête.
Celui-ci doit faire face aux multiples pièges
tendus par de mystérieux ennemis.
Une femme en mauve
Lyliane Mosca
Éditions De Borée
16 x 25 cm – 301 p. – 20 €
Veuve depuis six ans, Elsa trouve son alter
ego en Paul, un médecin breton. Ensemble,
ils peuvent parler de la mort et de
la reconstruction après un amour perdu.
Mais lorsque la jeune femme aux yeux
mauves reçoit des poèmes d'amour
anonymes, les fantômes du passé
resurgissent.
Les Amants du moulin
Lyliane Mosca
Éditions De Borée
11 x 18 cm – 480 p. – 8 €
Martha et Gabriel forment un couple
d'épiciers très apprécié au village.
Avec leurs trois enfants, ils donneraient
l'image d'une famille heureuse si
Gabriel ne se montrait pas si jaloux.
Il soupçonne son épouse de l'avoir trompé
lors de sa longue captivité en Allemagne. Et
il faut bien reconnaître que les grands yeux
noirs de Rodolphe, leur fils né en 1946, ne
ressemblent guère à ceux de ses parents,
qui les ont si bleus...
La Malédiction
de Bois d’Orville
Lyliane Mosca
Éditions De Borée
16 x 24 cm – 280 p. – 20,50 €
Leurs regards se croisent au cours de
terribles inondations, où Raphaël vient porter
secours à la famille de Romane, une famille
frappée par un anathème et raillée par
les villageois. C'est le début d'un amour
passionné et déchirant. Mais Raphaël
disparaît subitement ! Est-ce encore
la terrible malédiction qui frappe la famille
de Romane ou une sombre machination
perpétrée par un habitant du village ?
Croyant Raphaël mort, Romane se réfugie
dans ses études d'infirmière puis dans
les bras d'Alban de Beauvallet,
un riche héritier. C'est alors que
Raphaël réapparaît…
Le Chalutier
Fabrice Paulus
Éditions Encre bleue
15 x 22 cm – 206 p. – 24 €
L’équipage d’un bateau en route vers
l’Irlande découvre un passager clandestin.
L’adolescent fugueur, rêvant de partir sur
les traces d’Arthur Rimbaud, pensait
rejoindre l’Afrique. Il se lie d’amitié avec
un marin venu d’Éthiopie, qui lui assure
posséder des manuscrits du poète.
Chroniques de Karn,
volume 3 : Rancœur
Simon Sanahujas
Éditions Rivière Blanche
16 x 24 cm – 312 p. – 20 €
Alors que Karn – héros trahi, brisé et
mué en truand – se fraye une route
sanglante dans cette cité devenue prison,
une métamorphose insoupçonnée se profile.
Et si ce tunnel sans espoir pouvait
finalement révéler qui il est réellement ? Et
si son âme torturée pouvait encore receler
autre chose que de la rancœur ?
Les Falaises de San Lazzaro
Rodolfo Calamendrei, dessins de Noël Tuot
Préfacé et traduit par Christophe Carraud
Éditions Conférence
13 x 18 cm – 152 p. – 24 €
Voici la description amusée de l'activité
déployée par l'auteur, il y a près de
cent ans, pour transformer les falaises
sur lesquelles s'achève sa propriété de
campagne à Montepulciano, au cœur de
la Toscane, en une sorte de jardin anglais.
Le lecteur y trouvera le portrait précieux
d'un moment et d'un lieu de l'Italie, mais
aussi celui d'une secrète mélancolie
habitant l'âme toscane sous l'étrange
pudeur de l'humour.
ESSAIS ET
DOCUMENTS
Le Stade de Reims :
les années tango (1971-1979)
Marc Barreaud, Alain Colzy
Éditions L’Harmattan
14 x 22 cm – 147 p. – 15,50 €
Les Argentins Delio Onnis, Roberto Zywica,
César Larraignée, Carlos Bianchi,
Ignacio Pena et Santiago Santamaria
donneront le la et le langoureux tempo
des années tango. C'est leur aventure et
celle du Stade de Reims au fil de
ce « crépuscule superbe » et d'« été indien
de la gloire sportive » qui est contée dans
cet ouvrage, ne cherchant pas à dissimuler
la nostalgie qu'inspire cette époque.
Cahiers Victor Segalen, n°1 :
Le mythe de la Chine impériale
Textes réunis et édités par Colette Camelin
et Philippe Postel
Éditions Honoré Champion
15 x 22 cm – 345 p. – 49 €
Contributions d’un colloque examinant
les enjeux littéraires, esthétiques, politiques
et économiques du mythe impérial en Chine
autour de quatre parties : le mythe
au xviiie siècle chez les physiocrates ou
Voltaire, le pouvoir impérial à travers
le témoignage d’un officier en Indochine,
la conception de l’empire chez Segalen et
les devenirs du mythe au xxe et xxie siècles.
Le Cinéma et la guerre
de 14-18
François Cochet, Patrick Brion
Éditions Riveneuve
22 x 29 cm – 224 p. – 34 €
L’histoire de la représentation
cinématographique de la Première Guerre
mondiale, de Jean Renoir à
Bertrand Tavernier, en passant par
Ernst Lubitsch, John Ford, Joseph Losey
ou Steven Spielberg.
La Grande Guerre :
fin d’un monde,
début d’une époque
François Cochet
Éditions Perrin
16 x 24 cm – 528 p. – 24 €
Synthèse sur la Première Guerre mondiale
abordée autant sous les aspects politiques,
économiques, militaires, sociaux que
culturels. L'auteur se concentre sur
tous les fronts du conflit : Palestine, Afrique
de l'Ouest et de l'Est, Roumanie, Bulgarie et
Riga. Les belligérants de chaque bord sont
décrits. Il redessine les dates des combats
qui durent jusqu'en 1922 en Europe et
1925 au Proche-Orient.
Idées reçues sur
la Première Guerre mondiale
François Cochet
Éditions Le Cavalier bleu
14 x 21 cm – 192 p. – 19 €
L'historien s'attache à rétablir la vérité sur
des faits et des événements de la Grande
Guerre, souvent déformés par le cinéma,
l'édition ou l'imaginaire collectif.
De la vigne en Champagne
au vin de Champagne :
de l’Âge du bronze à l’âge
industriel
Sous la direction de Patrick Demouy et
Marie-Hélène Morell
Éditions universitaires de Dijon
15 x 23 cm – 236 p. – 22 €
Des spécialistes présentent des synthèses
et des perspectives de recherche sur
vingt siècles de culture, abordant
notamment la vigne et le vin dans l'Antiquité
puis au Moyen Age, les vignobles de
la Champagne orientale et méridionale,
la sociabilité associée au vin, les premières
maisons de négoce, l'histoire du paysage et
de l'environnement.
Reims, une métropole
dans l’histoire
Sous la direction de Patrick Demouy
Éditions Dominique Guéniot
24 x 29 cm – 220 pages – 42 €
L’histoire de Reims a été profondément
renouvelée depuis trente ans par
les découvertes archéologiques et
les recherches des historiens. Rédigé par
des universitaires spécialistes et passionnés,
cet ouvrage fait le point des connaissances
les plus récentes. Ce premier volume
est consacrée à la métropole antique
et médiévale.
Lexique multilingue de la vigne
et du vin français, anglais,
allemand, espagnol, italien,
portugais
Éric Glatre
Éditions Dunod
16 x 25 cm – 400 p. – 35 €
Dans ce lexique, 8 000 termes propres
au monde viti-vinicole sont proposés en
six langues. Tous les domaines sont passés
en revue : on retrouve le vocabulaire
spécifique à la viticulture, l'œnologie,
la dégustation, la vinification, la botanique,
la climatologie... Dans la première partie
du lexique les termes français apparaissent
par ordre alphabétique avec leurs
cinq traductions respectives. Ensuite,
chaque langue fait l'objet d'un index
renvoyant, par un système ingénieux
de lettres et de nombres, au premier
classement (celui des occurrences
françaises).
Lexique de la vigne et du vin :
français-anglais,
anglais-français
Éric Glatre
Éditions Dunod
14 x 19 cm – 224 p. – 16 €
Entièrement dédié au domaine de la vigne
et du vin, ce lexique français/anglais anglais/français donne la traduction de plus
de 8 000 mots concernant la climatologie,
la géographie, la géologie, la botanique,
la viticulture, l'oenologie, la vinification ou
encore la dégustation.
Les 10 secrets du champagne
Nadine Champenois
Éditions Dominique Guéniot
21 x 15 cm – 64 pages – 10 €
Boisson festive s’il en est,
le champagne se déguste sans que
le gourmet la connaisse pour autant.
Écrit dans un esprit pédagogique et sur
un ton journalistique, ce livre permettra
au dégustateur de se faire une culture de
base sur différents thèmes du champagne,
de la vendange à la dégustation choisie.
Comprendre la monnaie
et les politiques monétaires
Michel Voisin
Éditions Bréal
12 x 18 cm – 128 p. – 8,50 €
Le point sur la monnaie : les origines de
sa valeur, les banques centrales et
leurs stratégies, les canaux de transmission
de la politique monétaire, les crises
monétaires, l'inflation, la zone euro, etc.
NOUVEAUTÉS
La Bible de Lucile :
notre voyage de la Genèse
à l’Apocalypse
Pierre-Marie Beaude
Éditions Bayard
16 x 23 cm – 1300 p. – 39,90 €
Pierre-Marie Beaude a imaginé une longue
correspondance de trois ans entre
un oncle, érudit bibliste, et sa nièce,
curieuse, passionnée et non conformiste.
Leur pacte : lire toute la Bible tous
les deux pendant trois ans et tout se dire,
poser toutes les questions, chercher toutes
les réponses, tout se raconter.
Ils nous entraînent dans un dialogue ouvert,
plein de rebondissements, sur l'histoire
des textes, les aventures des héros,
les mystères et les énigmes des Écritures...
Épernay 14-18
Pierre Guy
Éditions Dominique Guéniot
22 x 22 cm – 100 pages – 170 photos
18 €
Épernay 14-18 retrace la vie journalière de
la cité et du monde cheminot local (atelier
et gare de la Compagnie du Chemin de fer
de l'Est) pendant les quatre années
du conflit. Épernay, après avoir été envahie
par les troupes allemandes en septembre
1914, devient une ville d'arrière-front mais
subira cependant, en 1917 et 1918, de
graves dégâts sous les bombardements.
Quant aux cheminots, ils seront au cœur
de l'action, la gare tenant un rôle majeur
dans le déploiement des armées et l'atelier
participant efficacement à l'effort de guerre
demandé par le Gouvernement. Après
avoir évoqué les origines de la Guerre et
brossé un tableau des divers acteurs
(Ville, Compagnie de Chemin de fer,
Autorité militaire) au début du conflit,
l'auteur retrace la chronologie
des événements locaux et la vie commune
de la population et du peuple cheminot.
NOUVEAUTÉS
JEUNESSE
Le Pays où quelqu’un
nous attend
Gisèle Bienne
Éditions L’École des loisirs
13 x 19 cm – 196 p. – 9,50 €
Quentin et Fanny passent leur été dans
une pension à la campagne. La ferme
« La Sibérie » est tenue par Gilles et
Jeanne, qui les accueillent pour
une durée indéterminée, le temps que
leur mère se fasse opérer du cœur à Paris.
Alors qu'ils se retrouvent seuls
un week-end, les deux enfants se lancent
sur la route des Ardennes, à bord
d'un tracteur.
Un endroit pour vivre
Jean-Philippe Blondel
Éditions Actes Sud Junior
12 x 22 cm – 80 p. – 9 €
Même pour un lycéen timide, il y a
des injustices qui ne passent pas, comme
ce nouveau règlement intérieur qui voudrait
proscrire tout contact physique entre élèves.
Tenue impeccable, interdiction de traîner
dans les bâtiments et plus question de
se toucher, tels sont les mots d'ordre
du nouveau proviseur...
Le Serpent à fenêtres
Françoise Bobe, Hervé Le Goff
Éditions Père Castor-Flammarion
17 x 21 cm – 1 cd audio – 32 p.
10,50 €
La girafe a un rendez-vous mystérieux.
Tous les soirs, elle court voir un serpent
à fenêtres. Les autres animaux, intrigués,
décident de la suivre pour découvrir
ce mystérieux personnage.
Gafi à Paris
Françoise Bobe, illustrations Mérel
Éditions Nathan Jeunesse
12 x 18 cm – 32 p. – 4 €
Gafi et ses amis sont en sortie de classe
à Paris.
Sous la terre
Danièle Bour
Éditions Gallimard-Jeunesse
16 x 18 cm – 24 p. – 9 €
Sous les feuilles, au fond des terriers,
dans le sable, regardons les insectes
s'activer, la taupe creuser ses galeries,
la marmotte dormir, le crabe s'enfouir...
Des transparents à soulever à chaque page
pour découvrir la vie qui fourmille sous
la terre, au fond des terriers, dans le sable
de la plage ou du désert.
La Mer
Marie Aubinais, Danièle Bour, Martin Bour
Éditions Bayard Jeunesse
15 x 15 cm – 10 p. – 7,10 €
Des objets et des éléments en rapport
avec la mer, à découvrir par le toucher en
compagnie de Petit Ours Brun : le rocher,
les sandalettes, l'épuisette, le coquillage,
l'algue et le crabe.
Collection Album
Petit Ours Brun.
Lis avec moi :
• L’Anniversaire
• Au dodo !
• Au jardin !
• La Baby-sitter
Marie Aubinais, Danièle Bour
Éditions Bayard Jeunesse
17 x 17 cm – 26 p. – 5,90 €
Une jolie façon de découvrir la lecture :
l'adulte lit le texte et l'enfant repère
les mots grâce à l'image.
7 histoires de la journée de
Petit Ours Brun
Marie Aubinais, Danièle Bour
Éditions Bayard Jeunesse
15 x 16 cm – 9,90 €
Sept histoires de Petit Ours Brun qui mettent
en scène un moment de la journée,
les rituels quotidiens et la découverte
de l'autonomie.
Le Kit d’anniversaire
Petit Ours Brun
Nathalie Savey, Danièle Bour, Martin Bour
Éditions Bayard Jeunesse
16 x 16 cm – 14 p. – 9,90 €
Des idées d'animation et tout le matériel
nécessaire pour organiser la fête
d'anniversaire d'un enfant : un livre mode
d'emploi pour la décoration, la réalisation
du gâteau et la préparation de jeux,
accompagné d'invitations, de coloriages,
de sacs pour les invités, etc.
Petit Ours Brun poche :
• Petit Ours Brun aime
son papa
• Petit Ours Brun et
le chevreau
• Petit Ours Brun sur le pot
Marie Aubinais, Danièle Bour
Éditions Bayard Jeunesse
15 x 15 cm – 14 p. – 2,20 €
Collection Petit Ours Brun en poche.
Roger Belbéoch,
flic et résistant
Marie-Florence Ehret
Éditions Oskar
13 x 19 cm – 96 p. – 9,95 €
Roger Belbéoch a vingt ans en 1940. Fils de
résistant, il distribue des tracts pour alerter
l’opinion française contre le gouvernement
de Vichy et la collaboration avec les nazis.
Convoqué dans le cadre du Service de
Travail Obligatoire, il songe à la clandestinité,
mais il accepte finalement de s’engager
dans la police. Frappé, torturé, il ne parlera
pas et contribuera par son action à sauver
des centaines de Juifs et de clandestins.
Il a été nommé « Juste parmi les Nations »
par Israël en 1985.
Le prince Olivier
ne veut pas se laver
Odile Hellmann-Hurpoil,
illustrations Régis Faller
Éditions Bayard Jeunesse
23 x 26 cm – 32 p. – 5,20 €
Olivier est un charmant petit prince, mais
il a un grand défaut, il ne veut jamais
se laver. Un jour, la famille royale écœurée
décide de mettre en place un plan de
bataille pour le conduire à la salle de bains.
En t’attendant
Émilie Vast
Éditions MeMo
18 x 23 cm – 36 p. – 15 €
Une femme qui attend un enfant observe
la nature, comme elle en pleine
transformation, et voit les choses
s'épanouir jusqu'à maturité.
Chaque modification est l'occasion
d'une première initiation à la nature.
Cet album s'adresse directement à l'enfant
par la voix de sa mère, qui lui transmet
des savoirs sur les plantes et les animaux
tout en lui rappelant le lien qui les unit.
Le Petit hérisson partageur :
histoire et jeu de Memory
Zemanel, illustrations Vanessa Gautier
Éditions Père Castor-Flammarion
21 x 26 cm – 18 cartes, 1 enveloppe
28 p. – 10 €
Hérisson trouve une pomme bien ronde,
bien mûre et bien grosse. Il se cache pour
la manger tranquillement. Mais Lapin,
Écureuil et Souris viennent le solliciter.
Ils s'installent tous dans la clairière, mais
une pomme pour quatre, ça n'est pas
suffisant. Avec un jeu de memory.
La Sieste de Moussa
Zemanel, illustrations Madeleine Brunelet
Éditions Père Castor-Flammarion
18 x 21 cm – 32 p. + 1 cd audio
10,50 €
Pour chasser la souris qui l'empêche de
dormir, le petit Moussa appelle son chat,
mais ce dernier est trop occupé à ronronner
et à griffer. Il appelle son chien pour faire
fuir le chat, mais le chien est trop bruyant
et Moussa décide de faire appel à un lion.
Quand Moussa se retrouve avec un éléphant
à ses côtés, il n'a plus qu'à faire appel à
la souris pour le faire fuir.
BANDES
DESSINÉES
La Tortue d’Eschyle et autres
morts stupides de l’histoire
Collectif, dessins de Daniel Casanave
Éditions Pocket
11 x 18 cm – 6,70 €
Ces récits mettent en scène les derniers
instants de personnages historiques en
retraçant brièvement leur parcours et en
insistant sur le côté stupide ou absurde
de leur mort. Ils sont regroupés dans
des chapitres thématiques comme
les trop gourmands, les trop galants,
les trop curieux, les trop stupides ou encore
les trop snobs.
Shelley – La vie amoureuse
de l’auteur de Frankenstein
Daniel Casanave, David Vandermeulen
Éditions Le Lombard
18 x 22 cm – 274 p. – 22,50 €
Une plongée au coeur de la littérature
romantique anglaise du début du xixe siècle,
à travers le parcours de trois grands poètes :
Mary Shelley, Percy Bysshes Shelley et
leur ami Lord Byron. Avec un dossier sur
la vie de ces poètes et sur le romantisme.
Réédition en un volume des albums « Percy »
et « Mary » parus précédemment.
Chamisso, l’homme
qui a perdu son ombre
Daniel Casanave, David Vandermeulen
Éditions Le Lombard
18 x 22 cm – 243 p. – 22,50 €
Adelbert von Chamisso est l'un
des écrivains les plus malchanceux
du xixe siècle. Il ne connut en amour
que des déveines et, malgré un talent
incontestable, il fut invariablement déprécié
par les Français comme par les Allemands.
Son destin s'appuie sur un questionnement
identitaire profond. Homme sans patrie,
autoproclamé citoyen de la Terre, il entreprit
un tour du monde.
Les Chroniques d’un maladroit
sentimental, volume 2 :
L’Enfant à l’écharpe
Scénario Vincent Zabus,
dessin Daniel Casanave
Éditions Vents d’Ouest
22 x 30 cm – 48 p. – 11,50 €
Gérard Latuile a enfin trouvé une fiancée
et compte bien emménager avec elle. Mais
cette dernière, Florence, a trois filles, et
la cohabitation ne s'annonce pas
de tout repos.
Virginia, volume 2 :
Delirium Tremens
Séverine Gauthier
Éditions Casterman
24 x 32 cm – 56 p. – 15,50 €
Louisiane, 1863. Doyle est rattrapé par
son passé et par des souvenirs que l'alcool
et la morphine ne suffisent plus à faire
disparaître. Sa rencontre avec
une communauté d'esclaves en fuite qui vit
cachée dans le bayou de Steele est
de celles qui changent une vie. Mais
la communauté est menacée par
les manœuvres de Grant et de l'armée
du Tennessee...
Les Geeks. Best of 3D
Thomas Labourot, Gang, Christian Lerolle
Éditions Soleil
22 x 30 cm – lunettes 3D – 40 p. – 11 €
Un best of à lire en 3D avec les lunettes.
Les Geeks, volume 10 :
Jamais 10 sans 11
Thomas Labourot, Gang, Christian Lerolle
Éditions Soleil
22 x 30 cm – 40 p. – 10,50 €
La suite des aventures de cette bande de
fondus d'informatique, fans de gadgets
technologiques et accros aux jeux vidéo.
Bohemian Galion, volume 1 :
Cœur de pirate
Thomas Labourot, Maxe L’Hermenier
Éditions Jungle
23 x 31 cm – 48 p. – 9,95 €
L'ennemi juré d'Issak Red, le plus grand
pirate des mers, est décédé et son navire
est à prendre. C'est l'occasion rêvée pour
Red de s'en emparer et de devenir à
son tour la terreur des océans...
Accompagnée d’un équipage hors
du commun et surtout de la belle et
intrépide Eloïse, la fille du capitaine,
la petite troupe part en quête d’aventure et
de trésors aux confins des océans !
Bohemian Galion, volume 2 :
Ocean’s Pirates
Thomas Labourot, Maxe L’Hermenier
Éditions Jungle
23 x 31 cm – 48 p. – 9,95 €
Eloïse et Tom décident de recruter
un nouvel équipage pour aller au secours
d'Isaak capturé et sur le point d'être jugé
sur l'Ile aux corsaires. Ils font la rencontre
d'un étonnant marionnettiste mais
se demandent s'ils peuvent lui faire
entière confiance.
La Brigade du rail, volume 1 :
Le Tueur du Lyon-Genève
Frédéric Marniquet, Olivier Jolivet
Éditions Zéphyr BD
24 x 32 cm – 48 p. – 14 €
1959. Un truand fraîchement libéré
est découvert assassiné sur une voie
ferrée dans le pays de Gex, dans l'Ain.
L'inspecteur Hubert Granville, qui vient
tout juste d'intégrer la police secrète
des chemins de fer, mène l'enquête.
Bientôt, de nouveaux meurtres sont commis
le long de la même ligne, faisant remonter
le spectre d'un tragique fait divers survenu
vingt ans plus tôt.
Crime School, volume 3 :
Big Apeul
Jean-David Morvan, Akira Ooshima
Éditions Dargaud
21 x 28 cm – 11,90 €
Envoyés dans la ville de Big Apeul pour
y subir un dernier examen, Tomoki et
ses amis vont vivre d'ultimes aventures
émaillées de rebondissements.
Sherlock Fox, volume 1 :
Le chasseur
Jean-David Morvan, dessin Du Yu
Éditions Glénat
24 x 32 cm – 64 p. – 14,95 €
Dans une société exclusivement composée
d’animaux où chacun a dû renoncer à
ses instincts primaires pour cohabiter,
Sherlock Fox doit enquêter sur l’apparition
d’un squelette d’une espèce inconnue.
Premier tome d’un polar animalier.
Omaha Beach, 6 juin 1944
Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël,
Dominique Bertail, Robert Capa,
Bernard Lebrun
Éditions Dupuis / Magnum photos
16 x 24 cm – 97 p. – 15,50 €
Omaha Beach, 6 juin 1944. La monographie
en bande dessinée d'une photo de presse.
Le cliché de ce G.I., à moitié couché dans
l'eau sur la plage d'Omaha Beach, a fait
le tour du monde. Il est l'œuvre de
Robert Capa, le seul photoreporter à
débarquer en Normandie le jour du D-Day. À
la croisée de la photographie et de la bande
dessinée, ce livre raconte la fascinante
histoire de cette image devenue mythique.
Jaurès
Jean-David Morvan, Vincent Duclert,
Rey Macutay, Frédérique Voulyzé
Éditions Glénat
24 x 32 cm – 56 p. – 14,50 €
Récit de l'engagement pour la paix en 1914 de
l'homme politique, figure du socialisme français
et fondateur de « L'Humanité ».
Spy games, volume 1 :
Dissidents
Jean-David Morvan, Jung Gi Kim
Éditions Glénat
24 x 32 cm – 48 p. – 13,90 €
Après un meurtre et l'incendie
d'un appartement, un commissaire chinois
de Hong Kong découvre que la ville est
l'arène du Kontest, une sorte de compétition
internationale d'espions qui risque de
lui donner beaucoup de travail...
Sillage, premières armes,
volume 1 : Esprit d’équipe
Jean-David Morvan, Philippe Buchet,
Pierre-Mony Chan
Éditions Delcourt
24 x 32 cm – 56 p. – 14,50 €
Cette série retrace les débuts des héros
de « Sillage ». Dans ce premier volume,
Nävis fait son apprentissage. Après
un entraînement drastique, elle est chargée
de contrôler le bon déroulement
des élections, sur une planète au climat
politique houleux.
Ronces, volume 3 :
Fondations fanées
Jean-David Morvan, Nesmo
Éditions Humanoïdes associés
24 x 32 cm – 48 p. – 13,95 €
De retour en ville, Mornières tente d'arrêter
le processus qui libérera l'Entité et assurera
la victoire de la ville sur la nature.
Ronces : pack tomes 1 à 3
Jean-David Morvan, Nesmo
Éditions Humanoïdes associés
24 c 32 cm – 3 volumes – 27,90 €
Trilogie mettant en scène dans un univers
rétro futuriste l'arrivée en ville d'un géant
sanguinaire.
Sillage, volume 17 :
Grands froids
Jean-David Morvan, Philippe Buchet
Éditions Delcourt
24 x 32 cm – 48 p. – 13,95 €
Nävis doit se rendre sur une planète
non affiliée en évitant tout contact avec
l’autochtone, s'introduire dans un musée
hautement sécurisé et y dérober
un mystérieux artefact dont la possession
semble capitale pour la Constituante.
Pure routine pour elle... Sauf que
cette planète en pleine guerre civile n'est
autre que celle où vit Clément Vildieu,
le grand amour de Nävis.
Kraa, volume 3 : La Colère
blanche de l’orage
Benoît Sokal
Éditions Casterman
22 x 31 cm – 72 p. – 16 €
Émily apprend à vivre en autarcie avec
Yuma et son aigle, Kraa. Ensemble,
ils tentent de défendre leur vallée perdue
contre l'espèce humaine, qui est prête,
au nom du progrès, à tout sacrifier sans rien
respecter. Dernier volume de la série.
Coffret Kraa
Benoît Sokal
Éditions Casterman
22 x 31 cm – 3 volumes – 34 €
Ce coffret réunit les trois tomes de l’histoire
d’Émily, de Yuma et de l’aigle Kraa.
Tome 1 : La Vallée perdue ; tome 2 :
L’Ombre de l’aigle et tome 3 : La Colère
blanche de l’orage.
PATRIMOINE
LITTÉRAIRE DE
CHAMPAGNEARDENNE
Le matérialisme rationnel
Gaston Bachelard
Éditions Puf
13 x 19 cm – 224 p. – 12,50 €
L'empirisme est la philosophie qui convient
à la connaissance commune, au contraire
de la connaissance scientifique qui est
solidaire du rationalisme. L'auteur gomme
ici l'opposition entre la pratique et la raison
pour mettre en place un matérialisme
rationnel à la base de son épistémologie.
Chrétien de Troyes
et la tradition du roman
arthurien en vers
Sous la direction d’Annie Combes,
Patricia Serra, Richard Trachsler
et Maurizio Virdis
Éditions Classiques Garnier
15 x 22 cm – 353 p. – 39 €
Ces contributions interrogent l'œuvre
de Chrétien de Troyes sous l'angle de
l'intertextualité, pour illustrer la façon
dont le texte littéraire peut faire converger
des instances diverses.
Les auteurs analysent les rapports entre
le poète et la tradition de son temps par
une comparaison de vers et de motifs.
Les éléments folkloriques, mythiques et
historiques sont également étudiés.
Perceval
Chrétien de Troyes, illustrations de
Francesco Barbieri
Éditions Courtes et Longues
31 x 37 cm – 48 p. – 59 €
Ce volume présente, sous la forme
d’un lutrin ou d’un retable, 19 longs extraits
bilingues de Perceval illustrés par
Francesco Barbieri. Le dessin fin, précis et
mystique de l’artiste donne des clés pour
comprendre le texte de Chrétien de Troyes.
Ce mariage entre le texte et l’image est
une fusion entre l’esprit et la lettre qui
plonge le lecteur dans un Moyen Âge à
la fois vivant et fantasmé.
Lancelot : le chevalier
à la charrette
Chrétien de Troyes
Adapté par Françoise Rachmühl
Éditions Flammarion
13 x 18 cm – 224 p. – 5,60 €
Roman de chevalerie et roman courtois,
« Lancelot » entraîne le lecteur sur
les traces du chevalier le plus courageux,
qui franchit avec succès les obstacles
les plus insurmontables pour rejoindre et
délivrer sa bien-aimée, la reine Guenièvre.
Une peinture du monde enchanté du roi
Arthur et de ses chevaliers de la Table
ronde.
Perceval ou Le conte du Graal
Chrétien de Troyes
Éditions Librio
13 x 21 cm – 128 p. – 2 €
Dans une Grande-Bretagne imaginaire,
les aventures de Perceval qui veut devenir
chevalier et de Gauvain qui est déjà
un héros. Avec un supplément pédagogique.
Les Temps perdus
André Dhôtel, dessins de Daniel Nadaud
Éditions Fata Morgana
14 x 22 cm – 152 p. – 22 €
Recueil de quatorze nouvelles sur
les thèmes de l’énigme et du merveilleux.
Jacques le fataliste
et son maître
Denis Diderot
Éditions De Borée
11 x 18 cm – 432 p. – 6,50 €
Jacques est profondément fataliste,
persuadé que « tout ce qui nous arrive de
bien et de mal ici-bas était écrit là-haut ».
Et ses mésaventures tendraient à lui donner
raison. Engagé dans un voyage avec
son maître, le jeune valet passe le temps
en contant différentes anecdotes, sur
sa vie amoureuse notamment. Cependant,
son récit est toujours interrompu par
des rencontres fortuites avec des brigands,
des haltes dans des auberges, des séjours
en prison.
Diderot devant Kandinsky :
pour une lecture anachronique
de la critique d’art
Nathalie Kremer
Éditions Passage d’encres
25 x 21 cm – 37 p. – 15 €
Pionnier de la critique d'art, Diderot fut
également très moderne dans son approche
de la peinture classique, privilégiant
la matérialité de la toile et ses effets sur
le spectateur à l'illusion mimétique.
Dans cet essai, l'auteur propose
un rapprochement entre les époques et
les styles en confrontant les réflexions
du philosophe sur l'art de Chardin à celui de
Kandinsky ou de Matisse.
Supplément au voyage de
Bougainville et autres contes
Denis Diderot
Éditions Librio
13 x 21 cm – 93 p. – 2 €
Discours qui présente les méfaits de
la civilisation et fait l'éloge de la vie
naturelle. Diderot dénonce une société
colonisatrice, injuste, immorale, violente face
à un monde libre simple et tolérant.
Ce texte illustre l'esprit des Lumières,
c'est-à-dire un combat pour la liberté,
la tolérance et l'égalité.
Délits d’encre, 4 : Lettre sur
le commerce de la librairie
Diderot en quête d’éthique
1773-1784
Denis Diderot
Éditions du Petit pavé
15 x 21 cm – 110 p. – 10 €
Le texte de Diderot dresse un inventaire
assez complet des pratiques d'édition
du xviiie siècle, avec ses règlements,
ses privilèges, ses permissions tacites,
ses censeurs... Il y développe aussi l'idée
que l'auteur est propriétaire de son œuvre
au même titre que d'un bien matériel.
Charles Vincent
Éditions Classiques Garnier
15 x 22 cm – 679 p. – 49 €
Les dernières œuvres de Diderot révèlent
une écriture et une pensée morales
plurielles, mettant en scène des points
de vue complémentaires. Diderot réfléchit
en outre, dans L'Essai sur les règnes de
Claude et de Néron, à une véritable éthique
de l'interprétation.
L’Oiseau blanc
Soif de Montmartre
Denis Diderot
Éditions Herne
12 x 17 cm – 152 p. – 7,50 €
Texte oublié du philosophe Denis Diderot,
L’Oiseau blanc peut se lire comme
une suite aux Bijoux Indiscret. Conte
érotique et satirique inspiré des Mille et
une Nuits, son manuscrit fut recherché en
vain par le lieutenant Berryer venu arrêter
Diderot en 1749. Son épouse Nanette lui
aurait répondu qu’elle ne connaissait à
son mari « ni pigeon noir, ni pigeon blanc ».
Le langage politique de Diderot
Textes réunis par Franck Salaün
Éditions Hermann
14 x 21 cm – 314 p. – 23 €
Les auteurs explorent à la fois la poétique
de Diderot et ses thèses sur l'histoire
des sociétés, sur la vie de la cité et sur
le pouvoir légitime, afin de mettre en
lumière la richesse de sa pensée politique.
Diderot
Pierre Lepape
Éditions Flammarion
11 x 18 cm – 442 p. – 10 €
Le biographe prend le parti d'explorer
la modernité de l'auteur de
Jacques le fataliste et la pluralité
de son œuvre.
Germinie Lacerteux
Edmond et Jules de Goncourt
Sous la direction de Jean-Louis Cabanès
Éditions Classiques Garnier
15 x 22 cm – 443 p. – 39 €
Au-delà de l'esthétique naturaliste,
Germinie Lacerteux inaugure
un nouveau régime de roman
psychologique, où le personnage est à
la fois l'incarnation d'un discours
médical et le support de la compassion
du lecteur. L'édition du texte est
accompagnée de nombreux inédits.
Illustrations et commentaires
de Claire Dupoizat
Éditions de la Belle Gabrielle
14 x 22 cm – 143 p. – 23 €
Un recueil de poèmes illustrés, pour plonger
sans modération au cœur de la butte
Montmartre.
Rimbaud, celui-là qui créera
Dieu
Journal, mémoire de la vie
littéraire, 1851-1896
• volume 1 : 1851-1865
• volume 2 : 1866-1886
• volume 3 : 1887-1896
Le Bateau ivre
et autres poèmes
Edmond et Jules de Goncourt
Texte intégral établi et annoté par
Robert Ricatte
Éditions Robert Laffont
14 x 20 cm – 1218 p. – 35 €
Fresque détaillée du temps
des frères Goncourt. Dès le début de
leur carrière littéraire, ils ont consigné
quotidiennement les rencontres
qu’ils ont faites, ce qu’ils ont entendu.
Stéphane Barsacq
Éditions Points
11 x 18 cm – 134 p. – 6,50 €
Essai sur la dimension mystique de l'œuvre
et la pensée d'Arthur Rimbaud.
Arthur Rimbaud
Éditions Librio
13 x 21 cm – 96 p. – 2 €
Derniers poèmes avant l'exil de Rimbaud et
son entrée dans le silence, Les Illuminations
révèlent l'apogée de sa voyance, sa joie
d'être poète, et son errance dans le théâtre
de lieux féeriques. Ces poèmes en prose,
composés entre 1873 et 1875, lors de
ses nombreux voyages à travers l'Europe,
ne seront publiés qu'en 1886 dans
la revue La Vogue. Rédigée dans
la tourmente, peu après sa dispute avec
Verlaine, Une saison en enfer dévoile
les déceptions, les souffrances, mais aussi
les espoirs de Rimbaud.
Sur Arthur Rimbaud.
Correspondance posthume :
1912-1920
Présentation et notes de
Jean-Jacques Lefrère
Éditions Fayard
18 x 25 cm – 1328 p. – 54,90 €
La genèse du mythe entourant
Arthur Rimbaud décrypté par une sélection
de lettres, documents et articles de journaux
mentionnant le poète durant cette période :
Paterne Berrichon, Georges Izambard,
Marcel Coulon, Ernest Raynaud...
Troisième tome des écrits évoquant
le poète après sa mort.
Rimbaud malgré l’autre,
(re)lire Rimbaud
Michel Arouimi
J. André éditeur
12 x 20 cm – 194 p. – 15 €
L'ouvrage s'attache surtout à l'influence de
L'homme qui rit de Hugo dans les œuvres
de Rimbaud.
Madame Rimbaud
Françoise Lalande
Éditions Espace Nord
12 x 19 cm – 329 p. – 10 €
Vitalie Rimbaud, mère d’Arthur Rimbaud,
née Cuif en 1825 dans une ferme
des Ardennes, perd sa mère à l’âge de
5 ans et se retrouve seule pour diriger
l’exploitation familiale. Mariée
au capitaine Rimbaud en 1853,
Vitalie est abandonnée avec
ses quatre enfants et affronte seule
la tourmente de 1870, le bombardement de
Charleville-Mézières et l’humeur de ses fils.
HISTOIRE,
PATRIMOINE
ET TOURISME
Les Espaces du sacré :
de la Renaissance à
la Révolution
Actes du colloque de Troyes
(7-9 octobre 2010)
Cahiers de Rencontre avec
le patrimoine religieux
21 x 30 cm – 261 p. – 30 €
Les études rassemblées dans
cette publication examinent
les parentés et les différences
des espaces sacrés, selon les régions
et la période. Elles analysent l'influence
des instances religieuses,
les bouleversements architecturaux,
la rénovation des mobiliers, etc.
Activités, métiers et noms
de familles en Haute-Marne
Louis Richard
Éditions L’Harmattan
16 x 25 cm – 275 p. – 29 €
L’ouvrage présente une catégorie particulière
de noms de familles : ceux qui rappellent
ou traduisent, soit d'une façon évidente,
soit d'une façon plus ou moins obscure,
une activité professionnelle, voire un nom
de profession.
La construction des territoires
du champagne (1811-19112011)
Sous la direction de Serge Wolikow
Éditions universitaires de Dijon
15 x 23 cm – 300 p. – 23 €
Cet ouvrage retrace deux siècles de l’épopée
du vin de Champagne et de la Champagne.
Il évoque ainsi la construction des territoires
du Champagne au prisme de ses mutations
techniques, économiques, collectives
mais aussi politiques et juridiques.
Ce recueil explore, enfin, l'histoire « moins
visible » des savoir-faire, des conflits,
des représentations, des discours qui
rendent ce vin si spécifique aux yeux
des consommateurs.
Mes jeunes années courent
dans la campagne
Une enfance et
une adolescence champenoise
Norbert Adam
Éditions L’Harmattan
14 x 22 cm – 271 p. – 22,50 €
Le souvenir recomposé, poétisé par
le temps, peut marier l'imaginaire au réel.
L’auteur évoque tout un univers rural un peu
étrange sur fond des peurs de l'enfance
que la guerre intensifie et d'anecdotes
mémorables. La Libération met fin à
cette période et suite à un déménagement
dans un bourg viticole, notre héros fait
l'apprentissage grisant de la liberté en
même temps que le versant sombre de
la vie. L'école, les lectures vont l'imprégner
des valeurs humanistes et forger ses idéaux.
Exclusif champagne :
guide 2014
Jean-Michel Garnier
Éditions ACV champagne
16 x 21 cm – 544 p. – 34,90 €
Le guide du champagne francophone
indispensable pour tous les amateurs
et professionnels désireux de connaître,
découvrir et apprécier l'univers des vins
de Champagne. Des terroirs aux cuvées,
des grandes maisons aux vignerons
indépendants, 233 Maisons et 838 cuvées
retenues après dégustation, présentées et
commentées en détail.
La Forêt des Ardennes :
légendes, coutumes, souvenirs
Albert Meyrac
Éditions des Régionalismes
18 x 25 cm – 224 p. – 22,95 €
Publié en 1896, cet ouvrage évoque
le passé mythique de la forêt des Ardennes,
avec ses traditions et ses légendes
ressuscitant Gaulois, Romains, druides,
évêques ou chevaliers.
Reims dans la Grande Guerre
Michel Thibault
Éditions Alan Sutton
17 x 24 cm – 176 p. – 22 €
Reims est l’une des trois villes martyres de
la Première Guerre mondiale avec Arras
et Verdun. Déclarée « Ville ouverte » dès
le 3 septembre 1914, elle est occupée par
les forces allemandes jusqu’au 12 du
même mois. Le 19 septembre,
la cathédrale, bombardée par les Allemands,
est incendiée et devient le symbole de
la barbarie. S’ensuivent quatre années
de bombardements qui conduisent à
la destruction d’une grande partie de
la ville. Michel Thibault retrace ces épisodes
et montre, grâce à une sélection d’images,
les désastres liés aux bombardements.
1914-1918 dans la Marne,
les Ardennes et la Belgique
occupées
Paul Guerlet, Alphonse Barot
Textes présentés et annotés
par Nadine Najman
Éditions L’Harmattan
14 x 22 cm – 157 p. – 16,50 €
Les deux récits présentés ici ont été écrits
par des habitants de la campagne située
juste au nord de Reims : le premier témoin
était adolescent, le second instituteur à
la retraite. Des expériences qui
se complètent et nous en apprennent long
sur la cohabitation forcée entre
les Allemands et la population des zones
occupées.
Charleroi et la Marne
Joseph Joffre
Éditions Lacour-Ollé
15 x 22 cm – 159 p. – 15 €
Les dernières journées qui précédèrent
la guerre - 24 juillet-2 août 1914.
La mobilisation. La concentration.
La Belgique et l'Angleterre entrent dans
la guerre à nos côtés. Les premières
rencontres en Alsace. Le 2 août-16 août
1914. Les batailles de la frontière - 17-24
août 1914. La préparation de la bataille de
la Marne - 25 août-5 septembre 1914.
La bataille de la Marne.
Jaurès dans les Ardennes
Didier Bigorgne
Éditions Privat SAS
15 x 22 cm – 108 p. – 12 €
Une étude du parcours de Jaurès dans
les Ardennes et de sa relation privilégiée
avec cette place forte du militantisme
socialiste. L'ouvrage relate notamment
les quatre visites effectuées par l'homme
politique et leurs circonstances :
l'inauguration d'un dépôt de bouteilles,
un meeting antinationaliste, un témoignage
dans une affaire antimilitariste et une prise
de parole contre la guerre.
Remonter la Marne
Jean-Paul Kauffmann
Éditions Le Livre de poche
13 x 18 cm – 317 p. – 7,10 €
Remonter à pied la Marne depuis
sa confluence avec la Seine jusqu'à
la source est une odyssée à travers
les odeurs, des paysages encore intacts,
traversés par une étrange lumière,
la rambleur. Villages aux devantures vides,
églises fermées, communes démeublées
mais nullement moribondes, cette France
inconnue se découvre pas à pas.
La Champagne :
les histoires extraordinaires de
mon grand-père
Gérard Nédellec
Éditions CPE
17 x 24 cm – 159 p. – 22 €
Rares sont les ouvrages qui vont chercher
ce qui se cache derrière cette terre
de cartes postales. Or cette vieille province
possède bien d'autres trésors, bien
d'autres richesses, comme son patrimoine
oral particulièrement original et varié,
transmis de génération en génération
depuis ces temps que l'on dit
« immémoriaux ». Ce sont ces histoires,
à faire sourire, à faire peur, à faire rêver,
que nous racontaient nos pères et
leurs grands-pères avant eux.
Troyes : escapades dans l’Aube
2014
Collection Petit futé. City guide
Nouvelles éditions de l’Université
12 x 21 cm – 6,95 €
Des adresses et des renseignements
pratiques pour manger, se distraire,
s'habiller, etc., et visiter la ville de Troyes
et ses environs. Comprend un agenda
des festivals, des fêtes, des expositions
et des brocantes de la région.
Champagne-Ardenne :
230 idées de loisirs
100 % testées
Collection Guide Balado
Éditions Mondéos
23 x 23 cm – 334 p. – 12,90 €
Des idées de balades et d'activités
pour toute la famille à organiser
en Champagne-Ardenne : découverte de
la nature, randonnées, équitation, sports
nautiques, promenades culturelles, baptêmes
sportifs, détente, etc.
Champagne-Ardenne 2014-2015
Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette
Nouvelles éditions de l’Université
Petit futé – Guides de région
3 x 21 cm – 432 p. – 9,95 €
Faire du tourisme en Champagne-Ardenne,
c'est un périple riche de diversité. La région
possède un remarquable patrimoine
religieux dont la cathédrale gothique
Notre-Dame de Reims, mais la nature
est également omniprésente, dans le massif
ardennais, les 2 parcs naturels, ou
les grands lacs de Champagne. La visite
des plus beaux sites s'accompagne
des plaisirs de la table et de la découverte
des différents crus. Le guide traite
des départements des Ardennes, de l'Aube,
de la Marne et de la Haute-Marne.
La Cuisine champenoise
Aline Faurie
Éditions Marivole
12 x 21 cm – 32 p. – 3,90 €
Aline Faury a rassemblé dans ces pages
32 recettes de cuisine parmi les plus
typiques de notre terroir. Ces recettes sont
très simples, comme nos ancêtres
les pratiquaient. Elles ont été puisées dans
des carnets de ménagères de la région,
rédigés entre 1900 et 1970.
Les Vins de Champagne
Étienne Gendron
Éditions EPA
16 x 16 cm – 58 p. – 4,95 €
Après avoir abordé l’appellation champagne
et ses modes d’élaboration, cet ouvrage
présente par zone viticole la typicité
des vins de Champagne et les différents
producteurs. Des encadrés informatifs et
pratiques renseignent sur leurs principales
caractéristiques : couleurs, cépages, nature
des sols, production et potentiel de garde.
Mimi en bonneterie : une vie
d’ouvrière du textile dans
l’Aube entre 1950 et 2000
Alain Gagneux
Éditions L’Harmattan
14 x 22 cm – 81 p. – 11,50 €
Voici le témoignage de Mimi, ouvrière de
la bonneterie auboise. Une vie de travail qui
couvre presque toute la seconde moitié
du 20e siècle. à l'occasion d'un périple
autour de différents lieux de travail
aujourd'hui désertés, la vaillante sexagénaire
a convoqué ses souvenirs. La parole
de Mimi est minutieusement restituée
par une écriture qui n'entame en rien
sa verve et sa truculence.
REVUES ET
CATALOGUES
REVUES
LES AMIS
DE L’ARDENNE
10 rue André-Dhôtel
08130 Saint-Lambert-et-Mont-de-Jeux
N°40
17 x 24 cm – 88 p. – 12 €
Dossier spécial bouquinistes et bibliophiles
en Ardenne et ailleurs.
N°41
17 x 24 cm – 80 p. – 12 €
Dossier spécial « Souvenirs, souvenirs…
de Jean Casanave ».
N°42
17 x 24 cm – 96 p. – 12 €
Dossier « 1914-1918 : guerre et littérature ».
N°43
17 x 24 cm – 96 p. – 12 €
Dossier « Légendes d’Ardenne ».
N°44
17 x 24 cm – 80 p. – 12 €
Dossier « Les 70 ans du Rimbaldien ».
Ardenne
Wallonne
Mairie
08600 Givet
N°135
21 x 29,7 cm – 70 p. – 10 €
Au sommaire : L’histoire de
la Grande guerre, telle qu’en sa revue,
Ardenne Wallonne, la raconte – La situation
militaire à Haybes et dans les environs :
31 juillet – 23 août 1914 – Le journal
d’Élise Maucourt : Fumay en 1914 –
Alexandre Couvert : itinéraire
d’un soldat ardennais anonyme (18831915) – Sépultures Franques à Chooz –
Une demeure de la Renaissance mosane
à Revin – Présentation du parc naturel
de Furfooz – Les thermes gallo-romains du
parc naturel de Furfooz – Dom Albert Noël
– Épidémie de choléra en 1849 –
Le choléra à Givet – Le hameau et
la collégiale de Molhain (chapitre xx).
N°136
21 x 29,7 cm – 70 p. – 10 €
Au sommaire : Didier de Witte de Haelen –
Religieux en Ardenne wallonne à l’époque
révolutionnaire – Le parcours chaotique
de l’industriel Alexandre Quinard – 2014,
bicentenaire de la naissance d’Adolphe Sax
– La bataille de Haelen, le 12 août 1914 –
À Hierges : le pilori aux armes d’Arenberg
– Le monument du 148e RI à Givet –
Une garde civile à Haybes en 1914 –
À Revin : reconnaissance du patrimoine du
xxe siècle – Ascendance de Victorin Jasset.
N°137
21 x 29,7 cm – 70 p. – 10 €
Au sommaire : Les quarante ans d’Ardenne
Wallonne – Le jardin secret de Didier Coupaye
– Edmond d’Hoffschmidt de Resteigne
et ses amis de Givet – Nos frontières
du Nord – Le zouave inconnu de Givet –
Vieux-Wallerand en août 1914 –
Le grand voyage de mon père durant
la Grande Guerre – Adolphe Sax, Dinantais
génial – Revin : une cité, une chapelle,
une famille – L’abbé Antoine – Le hameau
et la collégialle de Molhain (chapitre xxi) –
Note sur les archives de la collégiale
de Molhain.
N°138
21 x 29,7 cm – 70 p. – 10 €
Au sommaire : Émile Neveux, chroniqueur
d’une commune occupée en 14-18
– Vireux-Wallerand « sous la botte
allemande »– L’entité d’Hastière en août
1914 – Jules Limbourg, en 1914, prisonnier
en Allemagne – Août 1914 à Haybes :
un témoignage – Les Dominicains de Revin,
le cloître du couvent Saint-Pierre de Vérone
– Les ardoisières de Haybes et Fumay entre
1914 et 1918 – Un cadre de vie patronale :
les maisons « Faure » – De la chapelle
St-Roch du Grand Givet au presbytère
de Chooz.
ASPM
Mairie
52130 Wassy
Fontes n°91
15 x 21 cm – 47 p. – 7 €
Ce numéro est entièrement consacré
à l’histoire de la fonderie d’art Durcel.
Fontes n°92
15 x 21 cm – 47 p. – 7 €
Ce numéro propose deux articles
complémentaires offrant un regard croisé
sur une usine à la campagne et la force
de frappe collective de la métallurgie
champenoise. Tous deux enrichissent
les connaissances sur l’industrie
haut-marnaise dans la seconde moitié
du xixe siècle.
Fontes n°93
15 x 21 cm – 47 p. – 7 €
C’est une approche singulière que propose
ce numéro accompagnant l’exposition
de l’été 2014-2015 à Dommartin-leFranc créée par l’Association du parc
métallurgique 52. Ce dossier n’est pas
une histoire de plus de la métallurgie mais
une lecture où s’entremêlent histoire et
géographie.
Fontes n°94
15 x 21 cm – 47 p. – 7 €
Ce numéro est consacré à la fonte d’art
de Tusey.
Les Cahiers
haut-marnais
BP 2039
52902 Chaumont Cedex 9
N°268
15,5 x 24 cm – 96 p. – 8 €
Au sommaire : Les communes
haut-marnaises au xixe siècle –
Un pionnier du développement agricole dans
l’arrondissement de Langres, à la charnière
des xviiie-xixe siècles : Nicolas DouetteRichardot — Retour sur une exposition à ne
pas oublier… « La Haute-Marne intime de
François-Alexandre Pernot ».
N°269-270
15,5 x 24 cm – 100 p. – 15 €
Un numéro entièrement consacré à la forêt
en Haute-Marne. Au sommaire : Usage et
droits de la forêt sous l’Ancien Régime –
Traces d’activité humaine en forêt –
Le plan cartographique du duché-pairie
d’Arc-Châteauvillain (vers 1700-1703) –
Aperçu de la biodiversité végétale de la forêt
haut-marnaise – Dans la forêt, la chasse :
avenir de la Haute-Marne – Le Domaine
d’Arc-en-Barrois (1814-1900).
N°271
15,5 x 24 cm – 80 p. – 8 €
Les métiers du livre dans le diocèse de
Langres (xvie-xviie siècle) – Compte rendu
de lecture : Louis Richard, Activités, métiers
et noms de famille en Haute-Marne, étude
étymologique – Colloque biennal
des Cahiers haut-marnais, 18-19 octobre
2014, Chaumont, Art et artistes dans
l’espace haut-marnais (xive-début xxe siècle).
Le Curieux
Vouzinois
Lou Champaignat
Hôtel de Ville
08400 Vouziers
Chez Madame Claude Tonnelier
27 route de Lantages
10260 Rumilly-les-Vaudes
N°94
N°41
15 x 22 cm – 50 p. – 5 €
Au sommaire : Le palais d’Attigny et
ses environs, première partie : des origines
à la mort de Louis le Pieux – Les riches
heures de Baillas – La guerre de matériel
– Sapogne-et-Feuchères, village d’histoire –
Inspection au 3e régiment de cuirassiers
en 1899 – Attirer l’attention pour mieux
se défendre : la punaise arlequin –
Une montgolfière à Servon en 1785.
Institut
international de
la marionnette
7 place Winston-Churchill
08000 Charleville-Mézières
Puck n°20 : Humain /
Non humain
Sous la direction de Didier Plassard et
Cristina Grazioli
Coédition : Institut international de
la marionnette / Éditions de l’Entretemps
18,5 x 24 cm – 188 p – 24 €
Conçu comme un hommage à Brunella Eruli,
qui a dirigé la revue de 1988 à 2012,
ce numéro de Puck réunit autour de
la thématique « Humain / Non humain »
des contributions inédites d’artistes et
d’écrivains, des études originales, ainsi
qu’une anthologie d’articles de Brunella Eruli
pour la plupart inédits en français.
21 x 29,7 cm – 20 p. – 7 €
Au sommaire : Nos 20 ans de parcours
– Vitrail de la procession du bœuf gras –
Archéologie à Andilly-en-Bassigny –
Nos deux présidents à Cappadoce –
Les enfants des rues – Les prisées de
l’hôpital – Deux nouveaux ouvrages
régionaux – Étude compartive des parlers
sud ardennais et aubois – Pont-SainteMarie : ville d’accueil.
N°42
21 x 29,7 cm – 20 p. – 7 €
Un numéro qui a pour thème principal
le président d’honneur de la revue :
Henri Bourcelot.
N°43
21 x 29,7 cm – 20 p. – 7 €
Au sommaire : Avant et maintenant à
Pont-Sainte-Marie – Jeanne d’Arc est
champenoise – Les parlers de Champagne
(1re partie) – Prix parfum de la rose –
Religion populaire – Notre mère, Dame
nature – Sur les traces des Templiers en
Haute-Marne – Un trait de culture régionale.
Société
académique de
l’Aube
1 rue Chrétien-de-Troyes
10000 Troyes
Mémoires, tome cxxxvii
16 x 24 cm – 196 p. – 25 €
Présentation des communications 2013.
Société
archéologique
champenoise
122 bis rue du Barbâtre – Bureau 305
51100 Reims
Bulletin de la Société
archéologique champenoise
Tome 105, n°4
21 x 29,7 cm – 83 p. – 20 €
Au sommaire : Rosières-près-Troyes « Zone
industrielle » (Aube) : une nécropole
du premier âge du fer en haute vallée de
la Seine et son contexte sud-champenois
– Une installation de la fin de la Tène finale
et du ier siècle après J.-C. à Saint-Memmie
(Marne).
Archéologie urbaine Reims
Tome 104, n°4
21 x 29,7 cm – 235 p. – 35 €
Rue Maucroix, un quartier excentré
d’une capitale de province romaine (fin du
ier siècle avant J.-C. / début du ive siècle).
Société
historique et
archéologique
de Langres
BP 104
52204 Langres Cedex
Bulletin trimestriel, tome xxviii
15,5 x 24 cm – 40 p. – 9 €
N°394 Liste des membres de la shal au 1er janvier
2014 – Liste chronologique des membres
de la shal – Liste alphabétique
des membres de la shal – Instituts,
sociétés et établissements publics
correspondants – Langres, université
militaire américaine. Création et
fonctionnement d’une école.
N°395 François-Alexandre Pernot et la Société
historique et archéologique de Langres –
Une Tetrakis découverte à Morimond.
N°396 Les Serrigny au château de
Percey-le-Pautel, 1889-1954 – « L’Ange
gardien » de Nicolas Lescornel.
Compte rendu d’une fête
chez les « Sangliers des Ardennes »
– Petite et Grande Commune du xviie
à nos jours (3e partie). La Petite Commune
au xixe siècle, de 1826 à 1882 – L’atelier
Forge et Espampage Raguet –
François Feuillet de Fontenelle. Le Noble
touche-à-tout – La Société d’histoire
naturelle des Ardennes à 120 ans.
N°126
21 x 29,7 cm – 60 p. – 7 €
Au sommaire : Folklore et traditions « d’hier »
de Francheval – Un témoignage inédit sur
Charleville pendant la Grande Guerre –
Les brasseries coopératives des Ardennes
– Petite et Grande Commune du xviie à nos
jours (4e partie). La Petite Commune entre
les deux guerres – Turenne et l’Allemagne
– Étude et manuscrits scolaires à l’abbaye
cistercienne de Signy au Moyen Âge –
Une découverte préhistorique intéressante :
une hache néolithique sur le territoire de
Fleigneux – Un toponyme ambigu :
les Bettin(s), Bettans, Betta –
Docteur André Pol Bouin, promoteur de
l’endocrinologie sexuelle – Abbaye de
La Valroy (Saint-Quentin-le-Petit) –
Les billets de confiance de la période
révolutionnaire.
N°127
Terres
Ardennaises
19 avenue de Montcy-Notre-Dame
08000 Charleville-Mézières
N°125
21 x 29,7 cm – 56 p. – 6,50 €
Au sommaire : Il y a 120 ans, au
Palais-Bourbon, un Ardennais lance
une bombe – Nouzon et ses environs sous
l’occupation allemande (1914-1918) vue
à travers Les Mamert de Jean Rogissart –
Émile Higuet, fils d’agriculteur et agriculteur
dans la « Pointe » entre les deux guerres
– Fantaisie sur les villages ardennais.
21 x 29,7 cm – 64 p. – 7,50 €
Au sommaire : Abbaye de La Valroy –
Bières du sud – Ghislaine Marie Françoise
Dommanget – Un parc national à
la Croix-Scaille – Le parc naturel régional
des Ardennes – La forêt ardennaise vue par
Jules César – Les La Marck et La Tour à
la conquête de la souveraineté – Chemins
rugueux d’une expression prolétarienne :
Marie-Louise Gillet – Le petit peuple
pittoresque des artisans de Toges.
N°128
21 x 29,7 cm – 72 p. – 8 €
Ce numéro est entièrement consacré à
la pêche dans les Ardennes.
La Vie en
Champagne
131 rue Étienne-Pédron
10000 Troyes
N°77
21 x 29,7 cm – 64 p. – 8 €
Au sommaire : Apprendre et aider à donner
la vie dans la seconde moitié du xviiie siècle
dans la généralité de Troyes –
La photographie pittoresque à Troyes
pendant le Second Empire (1852-1870) –
Les débuts du sport à Reims – Le directeur
diocésain de l’enseignement catholique.
Création et évolution d’une fonction à
travers l’exemple du diocèse de Troyes
(1908-1985).
N°78
21 x 29,7 cm – 64 p. – 8 €
Au sommaire : De la cité antique à la ville
médiévale : Troyes du ier siècle au xiie siècle
– Geoffroy de Charny, le vaillant chevalier
de Lirey – L’audacieux traité de Troyes –
L’inondation de 1910 dans le Nogentais
racontée par la presse locale.
N°79
21 x 29,7 cm – 64 p. – 8 €
Au sommaire : Bilan historiographique
des peintures murales dans l’Aube –
Une champenoise a consacré sa vie à
la peinture murale : hommage à
Aimée Neury (1909-2006) – Les acteurs
autour de la peinture murale – Les murs
ont la parole – L’église de Nogent-en-Othe,
un exemple de sauvegarde du patrimoine
– Les peintures murales de l’église
de Fontaine-Denis-Nuisy : tradition et
nouveauté iconographique – La rencontre
des trois morts et des trois vifs dans
la peinture murale en France :
deux exemples en Champagne –
Avirey-Lingey : redécouverte et renaissance
des peintures murales de l’église Saint-Phal.
CATALOGUES
Une odyssée : expérience
Pommery #11 : 30 ans du Frac
Champagne-Ardenne
Exposition, Reims, domaine
Pommery, 2013-2014
Beaux-Arts éditions
22 x 29 cm – 60 p. – 9,50 €
À l'occasion des 30 ans du Frac
Champagne-Ardenne, le Domaine Pommery
accueille ses œuvres les plus emblématiques
ainsi que de nouvelles, créées in situ,
par des artistes confirmés et émergents :
peinture, sculpture, photographie, dessin,
vidéo, son, installation...
Sacres royaux de Louis xiii
à Charles x : exposition,
Reims, Palais du Tau, 28 mai
au 2 novembre 2014
Éditions du Patrimoine
26 x 25 cm – 64 p. – 12 €
Ce catalogue propose de suivre l'évolution
du rite qu'est le sacre, à travers tableaux,
gravures, dessins, tapisseries, objets, pour
la plupart conservés à Versailles ou
au Palais du Tau, lieu de résidence
des rois de France lors de leur sacre dans
la cathédrale de Reims.
Tisser Matisse
Marie-Hélène Dali-Bersani, Patrice Deparpe,
Paule Laudon et al.
Coédition Musée d’art moderne de la ville de
Troyes, Musée Matisse Le Cateau-Cambrésis
(Nord), Snoeck Publisher (Belgique)
24 x 28 cm – 157 p. – 25 €
Catalogue de l’exposition présentée
au musée d'Art moderne de Troyes, du 28
juin au 19 octobre 2014. Il présente
un ensemble de peintures, dessins,
papiers découpés, tapisseries et cartons de
tapisseries d’Henri Matisse. Il met en lumière
la part de la création textile dans l’œuvre de
Matisse en illustrant notamment la genèse
et la mise en œuvre des impressions sur lin
et des sérigraphies éditées par Zika Ascher,
ainsi que celle des tapisseries réalisées avec
le concours des manufactures d’Aubusson,
de Beauvais et des Gobelins.
Faut pas pousser
Collectif
École supérieure d’art et de design (Esad)
15 x 24 cm – 246 p. – 15 €
Ce livre est le fruit des diverses rencontres,
conférences et journées d’étude organisées
par l’Esad de Reims, avec pour ambition de
poser les bases d’une réflexion se déployant
dans un nouveau champ pour le design, en
relation avec le végétal.
ages 4 à 6
QUESTION D’ÉPOQUE
Écrire est l’aventure d’un corps
par Anne Zali
ages 7 à 16
DU CÔTÉ DES PROFESSIONNELS
Le roman « pour » adolescents,
une littérature particulière ?
par Nathalie Rougnon
Régionalisme : le choix du cœur et de la raison
pour les éditeurs en région
par Catherine Rivière
L’animation des librairies indépendantes :
entre nécessite commerciale
et plaisir intellectuel
par Jacques Rivière
Une nouvelle jeunesse
pour les bibliothèques champardennaises
par Laëtitia Venancio
ages 17 à 18
BON À SAVOIR
Slam de fond sur la région avec Slam Tribu
par Anne de la Giraudière
ages 19 à 21
page juridique
L’avenir du droit d’auteur
par Valérie Barthez
ages 22 à 35
NOUVEAUTÉS