Paracontact 1/2014

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Paracontact 1/2014
No 1
mars 2014
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Nous
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Édition
Association suisse des paraplégiques
Kantonsstrasse 40, CH-6207 Nottwil
Tél. 041 939 54 00, fax 041 939 54 09
[email protected]
CP60-12400-3
Rédaction: Thomas Troger, Dr en droit
Équipe rédactionnelle:
Ruedi Spitzli, Urs Styger, Felix Schärer,
Erwin Zemp, Evelyn Schmid, Gabi Bucher
Traduction: Sonia Bretteville,
Marie-Anne Seiler-Hess
Mise en page et administration:
des annonces: Tina Achermann
Photos: ASP, Daniela Jutzeler Stiftung,
OK Zentralfest, fotolia.com, Jérôme
Bagnoud, René Kägi, Martin Tschanz,
Werner Morelli, Joelle Philibert, Ursula
Zürcher, Joujou/pixelio.de, Wings for life
World Run, Andres Benjamin, IPC, Rolf Ritz,
Orthotec AG, Nottwil, Elisabeth MettlerKiener, Rolland Bregy, FSP
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prochain numéro: 4 avril 2014
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Simplicité. Discrétion. Expérience.
32e année, paraît tous les trois mois
Sommaire
Éditorial
Impact et perception
Nouvelles de l’Association
Interview avec Doris et Paul Jutzeler
Fête centrale 2014 dans le canton d’Argovie
S’accrocher et être libre...
Président
Christian Betl
Oui à la CDPH
13
Médecine et sciences
Conseils Vie
Sport suisse en fauteuil roulant
Ruedi Spitzli, chef du département
Téléphone 041 939 54 11
Culture et loisirs
Découvrir le monde en fauteuil roulant e-bike
20
Culture et loisirs
Urs Styger, chef du département
Téléphone 041 939 54 15
Namibie – Un voyage photo en fauteuil roulant
24
Conseils sociaux et juridiques
Michael Weissberg, Dr en droit,
chef du département
Téléphone 032 322 12 33
Sport suisse en fauteuil roulant
Suisse romande:
Téléphone 027 203 49 87
Suisse italienne:
Téléphone 091 682 10 20
Fit à 50 ans et plus: Êtes-vous partant?
27
ParAthletics 2014 – Sport de haut niveau
34
Construire sans obstacles
Mobilité rime avec qualité … de vie
La rédaction n’est pas responsable des manuscrits et livres qui
lui sont envoyés sans qu’elle les ait demandés. En application
du régime juridique de la presse, la rédaction est seulement
responsable des rapports munis du nom ou signés de l’auteur.
Tous droits d’auteur réservés pour les articles parus dans la
revue. Toute reproduction nécessite l’approbation de la rédaction. Les articles étrangers ne représentent pas toujours l’avis
de la rédaction.
3 · Paracontact 1/2014
36
Éclairages et informations
Saviez-vous, que …
Dans cette publication, le genre masculin
est utilisé sans discrimination, dans le seul but
d’alléger le texte.
2 · Paracontact 1/2014
14
L’homme qui a réussi à faire de son accident une force 18
Conseils Vie
Suisse alémanique:
Erwin Zemp, chef du département
Téléphone 041 939 54 04
www.swisstrac.ch
10
Directeur
Thomas Troger, Dr en droit
Téléphone 041 939 54 00
Centre Construire sans obstacles
Felix Schärer, chef du département
Téléphone 062 737 40 00
ATEC Ing. Büro AG, CH-6403 Küssnacht a.R.
Tel. +41 41 854 80 20
Fax +41 41 854 80 21
6
Conseils sociaux et juridiques
Paralysie médullaire dans le monde entier
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Téléphone 056 484 10 00 | Téléfax 056 484 10 05
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Jeux, sports et rires.
En 2014, nous vous
proposons à nouveau
une gamme variée
et colorée d’activités.
46
Éditorial
Impact
et perception
Nous avons franchi la barrière de rösti.
Comme chaque année depuis 20 ans, l’été marque l’anniversaire de la mort de
Daniela Jutzeler. C’est pour nous l’occasion de jeter un regard sur le passé en
compagnie de ses parents. Son nom est lié à de grands succès et pour beaucoup
de gens, elle représente un véritable modèle en sport. Elle a su rassembler tous
les paralysés médullaires sous le mot d’ordre qui les unit encore aujourd’hui:
«Oubliez mon fauteuil, regardez mon sourire.» Son nom continue de vivre à travers le Daniela Jutzeler Memorial qui aura lieu cette année, le 21 mai à Nottwil.
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Vous êtes actif et vous
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accompagner et de
répondre à vos attentes
tout au long de la journée,
quel que soit l’endroit ou
la situation. Ajoutez à cela
l’opportunité de pouvoir
vous verticaliser et de vous
positionner dans n’importe
quel angle de siège entre les
positions assise et debout.
Cette rencontre fera suite aux ParAthletics 2014 des 16 –18
mai. Pour la première fois, le Comité international paralympique a choisi Nottwil pour accueillir l’un des neuf mee­
tings de l’IPC Athletics Grand Prix aux côtés des célèbres
noms que sont Dubaï, Pékin, São Paulo, Arizona, Grosseto,
Berlin, Tunis et Birmingham. Durant les ParAthletics 2014,
Nottwil recevra l’élite mondiale du sport en fauteuil roulant, des athlètes amputés, malvoyants, souffrant d’un
han­dicap mental ou de nanisme. Quelque 300 athlètes
sont attendus. Le 15e marathon international en fauteuil
roulant autour du lac de Sempach – dernier événement
majeur dans cette série du mois de mai – se tiendra le
25 mai avec environ 250 athlètes en fauteuil roulant ou
en handbike. Mais l’année sportive ne sera pas encore
complète, loin s’en faut puisque au cœur de l’été, Nottwil
­accueillera aussi les Championnats d’Europe de tir à l’arc.
Grâce aux excellents résultats de nos meilleurs athlètes,
le sport en fauteuil roulant est devenu un formidable vecteur d’image au service de l’intégration. Et même si l’ASP
est tous les jours active et présente au niveau national avec
une variété d’autres prestations, celles-ci sont nettement
moins perçues par le grand public, mais restent néanmoins
capitales dans la vie quotidienne de nos membres. Elles
sont effectivement très appréciées, tant par les personnes
concernées que par leur entourage. En outre, la forte demande et les commentaires qui nous parviennent, con­
firment que nos services répondent à un réel besoin. Les
chiffres illustrent bien les multiples facettes de l’ASP: 348
événements, cours ou manifestations au total en 2013, ainsi
que 29 000 consultations, 1070 conseils-voyages, près de
300 projets de construction, 1650 dossiers et plus de 8500
brèves discussions dans le domaine juridique et le Con­seils
Vie. Pour autant, les gens ne perçoivent pas ces services
avec la même émotion que le sport.
Orchestrée par le Rollstuhlclub Aargau, la version 2014 de
la Fête centrale aura lieu le 20 septembre 2014 à Brunegg
AG. C’est un exemple parmi tant d’autres qui prouve de
ma­­nière impressionnante que le bénévolat reste partie in­
4 · Paracontact 1/2014
5 · Paracontact 1/2014
tégrante de la solidarité, contrairement à ce qu’affirment
certaines personnes. Le volontariat et le bénévolat nourrissent les esprits et animent la vie des clubs en fauteuil
roulant, de l’ASP et de nos événements – et c’est peu dire!
D’ailleurs, ce travail volontaire et la qualité du bénévolat
sont en Suisse, le socle de la solidarité qui elle-même cimente la société en dépit de l’individualisation croissante
et fait de la Suisse, l’un des pays les plus agréables à vivre,
voire le plus agréable. Et cette solidarité avec nos membres
en Suisse est phénoménale.
Par ailleurs, vous pouvez être fiers, chers membres, car votre
impact sur la société est perçu chaque jour. Et à l’échelle
nationale, l’impact de l’ensemble de nos membres est tout
simplement énorme, d’autant plus qu’il est sans cesse décuplé par l’étendue du réseau de prestations de Nottwil
que soutient la Fondation suisse pour paraplégiques et au
sein duquel – en collaboration à vous tous – l’ASP joue un
rôle central dans l’ensemble de la Suisse. Je tiens par con­
séquent à vous exprimer, ainsi qu’à toute la population
suisse, ma profonde reconnaissance et mes remerciements,
pour le grand attachement dont bénéficient la Fondation
suisse pour paraplégiques et l’Association des bienfaiteurs.
Grâce à la Fondation suisse pour paraplégiques, l’ASP reçoit
l’appui qui lui permet d’offrir à ses membres une si importante gamme de services.
J’aimerais conclure en citant Daniela Jutzeler: «Celui qui
a des amis, n’est jamais seul et trouvera toujours un moyen
de poursuivre son chemin – même si le destin frappe très
fort. J’ai appris que l’amitié s’entretient. Un effort qui vaut
la peine.»
Cordialement
Thomas Troger, Dr en droit
Directeur
de Daniela Jutzeler
Pour mémoire: Daniela Jutzeler naît à Glaris, elle est
l’aînée des trois enfants de Doris et Paul Jutzeler. À
cette époque, la famille possédait une boucherie à
Näfels. Elle déménagera plus tard à Littau. Le 5 avril
1985, lorsque Daniela voulut sortir sa combinaison
de ski de l’armoire, l’arme à feu appuyée contre la
paroi tombe sur le sol déclenchant un coup de feu
qui transperce ses poumons et atteint la moelle épinière. Elle se retrouve paraplégique.
Montréal, Francfort, Lausanne et Munich. Elle ne parvient
cependant jamais à se frayer une place sur le podium du
légendaire marathon de Boston. Aux Jeux paralympiques
de Séoul de 1988, elle termine deuxième au 400 m et troisième au 1500 m, et décroche la troisième place aux Jeux
paralympiques de Barcelone en 1992. Au championnat du
monde, elle triomphe au 200 m et au 400 m, battant ainsi
le record du monde dans ces catégories.
Après les premiers traitements à l’hôpital cantonal de
­Lucerne et Aarau des blessures qui risquaient de lui être fa­
tales, on la transporte au centre pour paraplégiques à Bâle.
Elle y est traitée par Guido A. Zäch qui deviendra son mentor et son promoteur pendant de nombreuses années. De
son côté, elle poursuit sa lutte médicale, sociale et poli­ti­
que en faveur de l’égalité des personnes en fauteuil roulant.
Daniela gagnait sa vie grâce aux courses, au sponsoring
de l’entreprise lucernoise Numis, comme coureuse d’usine
du constructeur de fauteuils roulants Top End et comme
chroniqueuse à la Neue Luzerner Zeitung.
Daniela Jutzeler perd la vie le 5 août 1994, écrasée par
une camionnette sur le trajet de son entraînement entre
Littau et Malters. Après sa mort, Franz Nietlispach, Heinz
Frei et Erwin Zemp fondent avec les parents de Daniela, la
«Fondation Daniela Jutzeler» pour soutenir les jeunes spor­
tifs en fauteuil roulant. Depuis lors, un «Daniela Jutzeler
Memorial» a lieu chaque année sous forme d’un meeting
d’athlétisme sur piste.
Doris et Paul Jutzeler
Les parents de Daniela Jutzeler
n 20 ans après à Littau
Dans la maison des parents, un monte-escalier rappelle
qu’une personne en fauteuil roulant vivait ici. De même
dans l’appartement des Jutzeler, il reste encore des souvenirs de leur fille Daniela: une petite table avec son portrait, un collage de photos, plusieurs tableaux qu’elle a
peint elle-même. C’est une présence discrète. Pour les parents, la vie continue, mais ils aiment parler de leur «Dani»,
avec espièglerie et humour, non sans une pointe de nostalgie et de tristesse.
alors. Après son décès, Heinz Frei, Franz Nietlispach, Erwin
Zemp et nous-mêmes décidons de créer une fondation aux
mêmes fins: soutien aux jeunes sportifs en fauteuil roulant. Heinz et Franz «s’entraidaient» au meeting de Zurich
afin d’établir un nouveau record du monde, car ils avaient
décidé d’engager au capital de démarrage le kilo d’or que
l’on pouvait gagner. L’équipe 93 fut intégrée dans la fondation créée le 2 décembre 1994.
Pourquoi Daniela avait-elle choisi le sport?
Markus Anderhub, en fauteuil roulant, l’avait incitée. Il lui
demandait continuellement pendant sa rééducation d’essayer le basketball. Elle refusait au début. Puis au cours
d’une des rares fois où elle avait versé quelques larmes,
elle dit aimer jouer au basket mais comme piétonne et pas
en fauteuil roulant. Puis elle s’y essaye quand même. Après
deux ou trois semaines, elle réussit à lancer la balle dans
le panier et se passionne de plus en plus pour cette discipline. Puis, elle se rend en Amérique après sa rééducation,
pour un séjour qui devait être linguistique. Elle y rencontre
alors des sportifs en fauteuil roulant et commence à s’entraîner. Tout se passe bien et elle apprend rapidement la
langue du pays – quelques sportifs en fauteuil roulant
étaient assez séduisants … (tous deux rient).
C’était en 1988 – la scène du sport en fauteuil roulant était-elle déjà importante à cette époque?
Oui, surtout en Amérique. Il y avait alors une forte concurrence, les sportives et les sportifs d’élite étaient plus nombreux qu’aujourd’hui. Mais avec la nouvelle discipline
handbike, beaucoup de bons joueurs sont partis. À l’épo­
que de Dani, il y eut de très bons chronos. J’ai fait une
comparaison et me suis rendu compte qu’au Marathon de
(J’utilise indifféremment la forme «je» dans l’interview qui
suit pour Paul et/ou Doris Jutzeler.)
n L’activité sportive
Daniela Jutzeler établit de nouveaux records d’abord dans
les courses nationales puis internationales en fauteuil roulant. Elle s’illustre aux marathons de Berlin, Paris, Soleure,
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Le 5 août de cette année, cela fera 20 ans que Daniela
est décédée. La Fondation Daniela Jutzeler fut créée
peu de temps après sa disparition. Quelle en est la
raison?
Erwin et Dani avaient fondé l’équipe 93 pour aider les jeu­
nes sportifs en fauteuil roulant à acquérir du matériel et
des fauteuils roulants. C’était une aide supplémentaire
aux côtés de celle de l’ASP et des clubs en fauteuil roulant. L’argent provenait des exposés que Daniela tenait
Heureux malgré la deuxième place au marathon
de Schenkon en 1994: Daniela et Heinz Frei
7 · Paracontact 1/2014
Boston, elle était quatrième, mais ce score fut égalé plus
tard alors que les fauteuils roulants sont devenus beaucoup plus performants entretemps. Dommage que Dani
n’ait jamais pu se mesurer à Edith Hunker. Cela aurait pu
être très passionnant!
Était-elle au sommet de sa carrière sportive lors de
son deuxième accident?
Oh non, elle pouvait aller encore plus loin. Je me souviens
de ce qu’elle m’avait dit presque deux ans avant son décès:
«Aujourd’hui, mes poumons ont de nouveau un volume
normal.» Elle eut d’incroyables complications après l’accident. Le lobe pulmonaire supérieur dégénérait en raison
de la blessure par balle, les poumons retombaient régulièrement ce qui nécessitait l’intubation. Elle avait toujours beaucoup trop d’eau dans les poumons et personne
n’en connaissait précisément la cause. Le docteur Zäch
parlait d’une solution qui consistait à ouvrir jusque sous
l’omoplate, ce qui revenait à couper la musculature des
épaules, mais elle en aurait besoin plus tard, raison pour
laquelle ils renoncèrent. Toutefois, la situation devint dramatique, elle plongea dans le coma, dut être admise à
l’hôpital, puis au Centre pour paraplégiques avant de retourner à l’hôpital. Il n’y avait plus d’autre solution.
L’intervention a-t-elle permis d’obtenir une amélioration?
Oui, mais elle se trouvait dans un état de faiblesse et de
maigreur tel qu’elle ne pouvait même pas tenir un verre
d’eau à la main. Mais elle remonta la pente très vite et elle
n’eut plus jamais de problème par la suite. Elle termina la
rééducation après 4 mois et demi et commença un apprentissage de commerce. Ce ne fut pas facile au début.
Elle ne maîtrisait pas encore ses problèmes de vessie et
d’intestins, et c’est ce qui la dérangeait le plus. Je supporte
tout, dit-elle un jour, mais pas l’idée d’être comme un bébé.
Elle apprit rapidement à utiliser le cathéter en Amérique,
ce qui l’aida énormément, notamment pendant les longs
voyages en avion. Deux ou trois ans avant son deuxième
accident, elle maîtrisait vraiment tout, ce qui lui fit dire:
«Alors maintenant, je vais à Milan pour acheter de beaux
sous-vêtements.»
Était-elle coquette aussi?
Oh oui, elle attachait une très grande importance à l’apparence. Si on est déjà dans un fauteuil roulant, autant être
bien habillée, disait-elle. Elle corrigeait souvent d’autres
personnes en fauteuil roulant en leur disant de se tenir
droites dans le fauteuil, de mettre de beaux vêtements. Et
elle était très directe parfois.
Nouvelles de l’Association
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Elle était en quelque sorte ambassadrice en fauteuil
roulant?
Elle s’engageait beaucoup pour les autres personnes en fau­
teuil roulant, elle les motivait. Lorsqu’il y avait de jeunes
patients récemment blessés au Centre pour paraplégiques,
elle allait leur rendre visite et leur parlait de ce qu’elle faisait et de ce qu’ils pourraient de nouveau faire plus tard:
voyager, conduire, pratiquer un sport. Il faut dire qu’il y
avait à l’époque une ambiance très familiale à Bâle. Elle
voulait écrire un livre sur ce qu’elle avait vécu et entendu
là-bas, et s’y attelait vraiment parfois. Elle était souvent
avec Alfredo Battistini. Ils s’entendaient bien. Il lui racontait beaucoup d’histoires et elle avait pris des notes que
nous n’avons malheureusement jamais trouvées.
Revenons au sport. Il est étonnant qu’elle ait obtenu
de tels succès sportifs après avoir subi tant de complications.
Sa constitution y était pour beaucoup. Petite, elle était déjà
vaillante et devait beaucoup travailler à la maison. Et c’était
aussi une coquine, bien pire que ses deux frères. Elle nous
a même dit qu’elle recevrait bien
plus de fessées si nous savions tout
ce qu’elle avait fait. Les jeunes gens
la sifflaient déjà lorsqu’elle avait 12
ans. Ce n’était pas simple pour nous.
Mais les garçons de sa classe n’a­
vaient aucune chance face à elle. Je
lui avais en effet montré une prise
de lutte, et mieux valait alors la respecter. Par ailleurs, elle avait une
très forte volonté, ce qui lui permit
de se maîtriser après l’accident et de
reprendre sa vie en main. Oui, elle avait une volonté incroyable et c’est pourquoi elle eut le deuxième accident.
Il faisait très chaud ce jour-là et ses frères lui avaient déconseillé d’aller s’entraîner. Pourtant, elle partit. N’ayant
pas bien réussi au CM à Berlin, elle voulait évacuer la frustration. On ne sait pas toujours ce que la vie nous réserve.
D’autre part, si les trois responsables de l’accident étaient
sortis de la route plus tôt, ils seraient morts tous les trois,
il y avait le mur de béton.
Comment avez-vous surmonté cela?
Le fait de savoir que les trois n’étaient pas des chauffards,
qu’ils n’étaient pas sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants nous a finalement aidés. Ils étaient simplement fatigués en rentrant du camp de scouts et se sont endormis
au volant. Nous n’en savons pas davantage. Nous avons
reçu une lettre de l’un d’entre eux, mais je pense qu’il est
9 · Paracontact 1/2014
préférable de ne plus avoir de contact pour les deux parties. Chacun doit en effet s’accommoder de la situation
et être capable d’y faire face. Il n’y a jamais eu de haine.
Nous regrettons simplement de n’avoir pas pu faire le don
d’un organe. Il serait bon de savoir que quelqu’un continue
à vivre grâce à Daniela. C’est aussi ce qu’elle aurait désiré.
Et puis, il y avait aussi la discussion que j’avais eue avec
elle sur Dieu et le monde au cours d’un voyage où je lui dis
que je me serais certainement donné la mort si elle avait
succombé aux blessures par balle. Elle fut profondément
indignée et me dit: «Papi, si tu avais fait cela, je t’aurais mé­
prisé. Il y a encore Mami et les deux frères!» Cela m’a aidé
lors du second accident et j’y ai souvent repensé.
Et comment allez-vous aujourd’hui?
La douleur est encore présente, mais elle s’est apaisée. On
ne peut pas oublier totalement cette épreuve. Particulièrement en ce temps de Noël, c’est toujours un peu difficile. Nous avons laissé sa chambre telle quelle et avons
encore quelques-uns de ses vêtements. Je n’ai plus écouté
de musique pendant cinq années et je pleurais toujours
aux enterrements. Mes amis me demandèrent d’arrêter,
cela me faisait mal et je n’y suis donc plus allé. Le fait d’en
parler aidait beaucoup. Il fallait que cela sorte. Au début,
nous ne pouvions pas suivre les courses, il nous était très
pénible de retrouver l’atmosphère de ces lieux. C’était son
monde. Et lorsque les coureuses passaient la ligne d’ar­
rivée, nous attendions toujours l’arrivée de Dani. C’était
dur. Mais la vie continue. Nous profitons maintenant de
nos petits-enfants qui viennent souvent. Nous aimons nous
asseoir au jardin au bord de notre «petite piscine» et faire
des grillades. Les grands voyages ne nous attirent pas et
nous préférons apprécier les beaux moments à la maison.
Avez-vous encore des contacts avec les sportifs
d’alors?
Pas beaucoup. Dani revenait régulièrement avec des sportifs à la maison ou bien nous devions la conduire quelque
part. Après son décès, nous avions parfois la visite des
Américains lorsqu’ils avaient des compétitions en Suisse.
Mais la plupart ne font plus de sport maintenant. Si nous
avions Internet, peut-être nous intéresserions-nous à l’un
ou l’autre. Peut-être rencontrerons-nous des connaissan­
ces au Mémorial du 21 mai à Nottwil.
Je remercie Doris et Paul Jutzeler pour l’entretien très personnel qu’ils m’ont accordé.
Gabi Bucher
(Photos: Biographie Daniela Jutzeler, Thomi Studhalter, Kurt Grüter, ASP)
Nouvelles de l’Association
Nous n’aurons jamais la
prétention de comprendre
tous vos besoins, mais
nous continuerons à
essayer de les satisfaire.
Nouvelles
dans le canton d’Argovie
Placée sous la devise «Rencontres», la 32e Fête centrale aura lieu le 20 septembre 2014 à Brunegg dans
le canton d’Argovie. La Vianco Arena est l’endroit
idé­al pour cette manifestation. Elle se trouve à la sortie d’autoroute Mägenwil entre Lenzburg, Baden et
Brugg. Ici se rencontrent non seulement la ville et la
campagne, mais aussi l’homme et la nature.
Fidèles à notre devise «Rencontres», nous aimerions offrir
aux hôtes de la Fête centrale un moment de convivialité,
mais aussi la possibilité de découvrir le canton d’Argovie.
De fait, bon nombre de gens pensent que ce canton est une
«région de transit» ou «le site de centrales nucléaires». C’est
dommage, car ils oublient que le quatrième canton en ter­
mes de superficie se considère comme un «canton de la
diversité». Notre fête sera elle aussi la fête de la diversité
avec un programme-cadre qui vous laissera tout loisir de
nouer de nouveaux contacts et de retrouver des amis.
n Art et culture
Il vaut la peine de parcourir le canton: On y découvre douze
beautés historiques dans les vieilles villes. Chacune avec
son histoire et sa particularité propre. Il y a aussi des châteaux et des monastères qui vous attendent pour vous dévoiler leurs contes, leurs légendes et leurs faits historiques.
En outre, la noblesse habsbourgeoise et les acteurs de l’industrialisation ont laissé des traces visibles.
n Nature et bien-être
Plus de 80 % du paysage argovien est recouvert de forêts
et de surfaces agricoles. L’endroit idéal pour ceux qui aiment les espaces verts. Mais l’Argovie est aussi le canton
suisse le plus riche en eau et de nombreux cours d’eau
sont un enrichissement pour le paysage. Au château d’eau
confluent l‘Aar, la Reuss et la Limmat qui drainent plus de
40 % des eaux suisses. N’oublions pas la flore et la faune,
aussi très riches et diversifiées. Et chacun sait que les or-
collaboratrices
nithologues trouvent leur bonheur au Flachsee, biotope
artificiel, ou au lac artificiel de Klingnau, une réserve d’oiseaux d’eau d’importance nationale. Les deux lacs sont accessibles par des voies sans obstacles de SuisseMobile.
Ceux qui préfèrent rester dans l’eau, choisiront les termes
traditionnels, à savoir les sources chaudes à Baden, Bad
Zurzach ou Schinznach-Bad. L’eau de Schinznach-Bad est
la plus sulfureuse de Suisse et celle de Baden, la plus forte­
ment minéralisée. Par ailleurs, l’univers du bien-être «sole
uno» propose des bassins d’eau saline naturelle de Rheinfelden.
10 · Paracontact 1/2014
Antonia Tanner
Lucerne
20 janvier 1981
Anne Debever Hilfiker
Meggen LU
8 juillet 1955
n Culture et loisirs
n Administration centrale
Assistante du chef de département (80%)
Traductrice (50%)
J’ai grandi à Altbüron dans l’arrière-pays
lucernois. Comme je me suis toujours intéressée aux cultures étrangères, je n’ai pas
hésité à interrompre ma scolarité au gymnase pour faire une année d’échange. Mon
désir d’apprendre l’espagnol m’a conduit au
Mexique où j’ai vécu un an avec une famille
d’accueil en allant dans une école publique:
une expérience très formatrice!
Ancien ou nouveau? Cette question n’est pas
infondée dans mon cas: l’ASP est-elle mon
ancien ou mon nouvel employeur? Suis-je
une nouvelle ou une vieille employée, même
sans parler de mon âge? Ni l’un ni l’autre,
et les deux à la fois.
n Vianco Arena Brunegg
Cette année aussi, nous souhaitons accueillir à la Fête centrale de nombreux invités venus de toutes les régions de
la Suisse. Vianco Arena Brunegg est un lieu de rencontre
accessible en fauteuil roulant. Sis au
milieu d’un magnifi­que paysage, il est
aisément accessible et dispose de suffisamment de places de parc. Auparavant halle du marché de Brugg, l’in­fra­structure est ouverte depuis 2003
au secteur de l’événementiel. L’activi­
­té principale de Vianco ne se limite pas
aux événements et aux expositions,
elle englobe également le commerce
de bétail, les marchés aux bestiaux et tout ce qui y a trait.
Autrement dit, à côté de la salle des manifestations, on
trouve aussi des étables et des pistes de présentation des
animaux.
Rolf Urech, du club en fauteuil roulant Argovie, se réjouit
d’ores et déjà de cette belle rencontre, de ces nombreuses
discussions passionnantes, de l’ambiance chaleureuse, et
bien sûr aussi de quelques délices culinaires de la région.
CO Fête centrale 2014
Réservez dès aujourd’hui le
20 septembre 2014, de 10 h 00 à 17 h 00
pour la Fête centrale à Brunegg.
Plus d’infos dans le Paracontact 2/2014.
Nouvelles de l’Association
Nouvelles de l’Association
Fête centrale 2014
J’ai ensuite étudié l’anthropologie à l’Université de Berne, puis me suis spécialisée
dans la coopération au développement et
l’in­tégration/migration. Après une année
sup­­plémentaire à l’étranger, j’ai pu acquérir une expérience précieuse dans ces deux
domaines en travaillant entre autres, à la
Direction du développement et de la coopération (DDC) et au Centre de compétence
pour l’intégration du canton de Schwyz.
Tout de suite après l’obtention de la maturité et plus tard pendant mes études, j’ai eu
l’occasion de travailler pendant de courtes
périodes dans différents services du Groupe
suisse des paraplégiques, y compris à l’ASP.
Je suis donc d’autant plus heureuse de pouvoir à nouveau – après quelques «détours» et
plusieurs formations continues – travailler
pour l’ASP.
Mes loisirs sont consacrés aux voyages et au
sport. J’aime aussi l’art et je peins ou dessine beaucoup.
11 · Paracontact 1/2014
En effet, j’ai déjà travaillé comme traductrice à l’ASP: pendant sept ans environ. Et
j’en suis partie voici sept ans pour retourner dans les assurances, où ma carrière s’est
principalement déroulée. Car outre mes étu­
des universitaires d’allemand et ma formation de terminologue, je suis titulaire d’un
diplôme fédéral d’experte en assurance-ma­
ladie. Double nationale (F/CH), j’ai mes secondes racines dans le canton de Lucerne.
J’y habite depuis bientôt 30 ans avec mon
époux et mes deux fils, adultes à présent.
J’exerce mon métier avec un plaisir inaltéré,
me mettant toujours au service des clients,
en l’espèce les membres de l’ASP, et bien sûr
de la langue française.
Je me réjouis de rejoindre une équipe d’anciens et de nouveaux collègues que je sais
fortement impliqués dans leur travail quotidien, d’aborder d’anciens thèmes et d’en
explorer de nouveaux, ce qui est toujours en­
richissant. Mon retour à Nottwil le 1er fé­
v­rier 2014 constitue à mes yeux un nouveau
défi, car tant l’ASP que le GSP n’ont ces­sé
d’évoluer, ce qui est hautement motivant.
que fait Hans Knecht ?
Le professeur Hans Knecht fut le premier directeur du
Centre de recherche GZI du 1er août 2000 au 30 avril
2005 avant d’être appelé au Canada. La chance voulut qu’il soit dans sa famille à Allschwil au moment
de notre interview et que nous puissions nous entretenir avec lui.
Nous nous rencontrons au CSP. Il avait écrit qu’il porterait une veste de cuir du hockey club «Canadiens de Montréal». Mais ce n’est pas le cas. Il a en effet quitté le Canada
sous une tempête de neige, par une température de moins
30 °C, et il aurait été risqué de porter la veste de cuir, explique-t-il dans le dialecte mélodieux des Grisons. Les premiers moments me sont volés par des collaborateurs qui
se réjouissent de le revoir. Bien qu’il ait quitté le centre
depuis neuf ans déjà, il entretient encore des contacts et
se tient au courant de ce qui se passe au CSP.
forme des médecins spécialistes en hématologie et nous
enregistrons d’importants succès thérapeutiques grâce à
de nouveaux médicaments.» Il mène de nouveau de nombreuses recherches cliniques. «Mon objectif est de faire en
sorte que les patients se sentent mieux. Nous avions la
même vision Guido Zäch et moi. Je suis également prêt à
faire les sacrifices nécessaires. Je travaille 60 à 70 heures
par semaine, mais quand on aime, on ne compte pas. Étant
croyant protestant, je puise ma force dans la prière du matin.» L’espérance et la foi sont d’une importance vitale. La
pire des situations pour un patient, c’est de se sentir seul.
Dans sa fonction de médecin, il peut apporter d’avantage
aux gens au Canada qu’à Nottwil. «Mes patients sont gravement malades, ils souffrent par exemple de leucémie
aiguë. Ils ont besoin de moi. Ce n’était pas du tout le cas
ici, les personnes en fauteuil roulant ne sont pas des malades.» Par ailleurs, son travail à Nottwil lui a profité. «J’ai
de nombreux patients âgés en fauteuil roulant, je les reçois volontiers et je réagis tout à fait normalement avec
eux.»
Il vient en Suisse quatre fois par année et sa famille passait autrefois les vacances d’été au Canada. «C’étaient nos
plus belles vacances! Les plages, la nature, la Gaspésie, et
les enfants ont vu des ours en liberté, c’étaient des moments uniques et enchanteurs.»
À l’époque, il pensait rester ici, précise-t-il. C’était une belle
période. «Nous avons poursuivi de nombreux travaux de
recherche clinique avec des paraplégiques, en particulier
sur la phase très importante de la préservation de la structure osseuse, et sur la prophylaxie de la thrombose. Nous
avons aussi publié de nombreux articles.» Il consacrait
égale­ment plus de temps à sa famille. Mais l’Université de
Sherbrooke à Québec lui a alors demandé de venir renforcer sa formation. «Non, la famille ne m’a pas suivi. Nous en
avons longuement discuté, ce n’était pas une décision facile à prendre.» Mais lorsque sa fille alors âgée de 15 ans lui
a dit: «Papa, tu dois faire ce que ton cœur te dicte», il a su
qu’il devait y aller. «Cela se passe très bien au Canada. Je
12 · Paracontact 1/2014
Il doit relever aujourd’hui un nouveau défi: Le 1er avril, il
rejoint l’hématologie à la McGill University à Montréal,
l’une des meilleures universités du Canada. «Comme protestant, je suis nommé chef de l’hématologie à l’Hôpital
Général Juif de Montréal, c’est un grand honneur. Je pense
que c’est le destin qui m’y a conduit. J’ai toujours été à
l’écoute de ma voix intérieure. Je n’ai jamais été ambitieux, seul l’homme est de première importance et ma carrière professionnelle, je la dois à mon travail, à mes qualités, et pas à mes relations.» C’est son dernier et grand
défi, il terminera sa carrière au Canada.
Avant de partir, il prend encore des nouvelles de quelques
collaborateurs, salue et fait un compliment pour l’excel­
lent café. Il accepte de se faire photographier, mais pas
sans sa fille qui l’a accompagné. Les jeunes sont finalement notre capital. Il aurait même aimé voir une personne
en fauteuil roulant sur la photo. Puis nous prenons congé
avant qu’il ne parte pour Allschwil rejoindre sa famille, sa
maison et le beau jardin où fleurissent des centaines de
tulipes au printemps et où mûrissent des figues en automne.
Gabi Bucher
Oui
à la CDPH
La Suisse va adhérer à la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH).
Par cette décision, les Chambres fédérales réaffirment
leur volonté déjà exprimée dans d’autres projets, de
favoriser l’autonomie et la participation pleine et entière des personnes handicapées à tous les aspects
de la vie sociale.
Le 13 décembre 2006, l’Assemblée générale des Nations
unies a adopté la Convention de l’ONU relative aux droits
des personnes handicapées (CDPH). C’est une étape impor­
tante dans le renforcement des droits des personnes handicapées, lesquelles sont encore largement exclues de toute
participation autonome à la vie sociale malgré les instruments relatifs aux droits humains en vigueur.
Les personnes handicapées et leurs organisations se sont
énormément engagées dès le début pour une ratification
par la Suisse, dans la conviction que la CDPH contribuera
à compléter et à appliquer de manière plus cohérente la
législation suisse en faveur des personnes handicapées,
même si – en comparaison avec les réalités internationa­
les – les aspects qu’elle présente semblent nettement plus
progressistes.
Dès lors, en date du 13 décembre 2013, le Conseil national
et le Conseil des États ont tous deux approuvé clairement
l’adhésion de la Suisse à cette convention par 139 voix con­
tre 55 et une abstention (Conseil national), 35 voix contre
3 et 3 abstentions (Conseil des États), précisément 11 années après avoir adopté, le 13 décembre 2002, le texte de
la loi fédérale sur l’égalité pour les personnes handicapées
(LHand)!
n Importance de la CDPH en Suisse
La CDHP est l’expression d’un mouvement mondial en faveur de l’intégration des personnes handicapées dans notre
société. Elle n’apporte cependant aucune nouvelle obliga­
tion pour la Suisse qui remplit déjà les conditions du droit
existant des personnes handicapées. Telle était l’idée maîtresse des arguments du Conseil national et du Conseil des
États.
En fait, la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées n’apporte rien de nouveau pour la
Suis­se, en raison notamment du fait que l’actuel article 8,
al. 2 de la Constitution fédérale (Cst) interdit les discriminations fon­dées sur le handicap dans tous les domaines
de la vie. En outre, l’art. 8, al. 4 Cst charge le législateur de
la Confédé­ration, des cantons et des communes de prendre
13 · Paracontact 1/2014
des mesures dans leur cadre de compétence visant à éliminer les inégalités dont sont victimes les personnes handicapées. Il ressort donc que le législateur a le devoir d’empêcher ou le cas échéant d’éliminer, dans tous les domaines
faisant l’objet de la CDPH, les inégalités qui frappent les
personnes handicapées. Depuis l’entrée en vigueur de la
LHand et de la LAI, cette tâche n’est pas terminée; elle est
permanente. C’est la raison pour laquelle elle doit en principe, être prise en compte au moment de l’adoption de
chaque nouvelle loi ou de chaque révision de la loi.
La CDPH encouragera la perception du mandat constitutionnel de l’art. 8, al. 4 Cst par le biais du législateur et la
simplifiera, dans la mesure où elle met en évidence les mesures à prendre par des directives très détaillées. Leur mise
en œuvre en Suisse doit permettre de renforcer les structures institutionnelles jusqu’alors limitées dans le domaine
de l’égalité des personnes handicapées au niveau fédéral
et cantonal.
n Les prochaines étapes
Le délai de 100 jours pour un référendum facultatif commence à courir à partir de la publication de la décision du
Parlement au Recueil officiel. Ainsi, dès le mois d’avril 2014,
plus rien ne s’opposera à une ratification formelle par la
Suisse.
La Suisse pourrait déjà participer à la conférence des États
parties en juin 2014. Elle devra soumettre son premier rapport sur la mise en œuvre de la Convention en Suisse au
Comité des Nations unies des droits des personnes handicapées (CRPD) deux ans après son entrée en vigueur, c’està-dire au plus tôt, à la mi-2016. La LHand en cours d’élaboration au sein du Bureau fédéral de l’égalité pour les
personnes handicapées (BFEH) constituera une base importante pour la rédaction de ce rapport.
n Contrôle par Égalité Handicap
Le Centre Égalité Handicap se charge de contrôler et de
pro­mouvoir pour l’organisation faîtière du domaine du
handicap, la mise en œuvre de la CDPH en Suisse. Par son
travail de fond, il étudiera et présentera sous forme d’information, la portée des différentes dispositions pour la
Suisse. Il appliquera concrètement la CDPH dans ses activités de conseil juridique, et mettra en œuvre les nouveaux
instruments relatifs aux droits humains lors de démêlés
des autorités compétentes et des tribunaux.
Caroline Hess Klein, Dr en droit
Égalité Handicap
Conseils sociaux et juridiques
Nouvelles de l’Association
Au fait,
Médecine et sciences
Médecine et sciences
Paralysie médullaire
dans le monde entier
Le 3 décembre 2013, à l’occasion de la Journée inter­
nationale des personnes handicapées, l’organisation
mondiale de la santé (OMS) a présenté à Genève son
premier rapport sur la paralysie médullaire. Les résul­
tats obtenus après plusieurs années d’intense collaboration avec de nombreuses organisations partenai­
res de personnes concernées, de professionnels de
la santé et de scientifiques ont permis de porter de
manière remarquable les intérêts des paralysés médullaires sur la scène internationale de la politique
de santé.
Des représentants gouvernementaux, des représentants
de l’OMS, des organisations de personnes touchées telles
que l’European Spinal Cord Injury Federation (ESCIF), de l’As­
sociation suisse des paraplégiques (ASP) et des orga­ni­­sa­
tions sœurs du Groupe suisse pour
paraplégiques (GSP) se sont re­trou­
­vés au siège de l’OMS à Genè­ve
pour la présentation du rapport in­
titulé «International Pers­pec­tives
on Spinal Cord Injury» (Pers­­pecti­
ves in­ternationales sur la lésion de
la mo­elle épinière). La Journée internatio­nale des personnes handicapées a été délibérément choisie
pour don­ner un signal.
Avec cette première publication,
l’OMS entend aujourd’hui sensi­bi­
li­ser le public sur le thème de la
Représentants CDHP lors de la
para­lysie médullaire avec l’évenprésentation du rapport à Genève
tail com­­plet de ses missions sanitaires et sociales et la mise en place de nor­mes en matière
de santé (y compris prévention des risques et promotion
de la santé). Il s’agit là d’une publication uni­que qui fera
date.
tant sur des mesures fondées, répondant aux objectifs de
la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDHP) pour la participation sociale et l’inclusion.
«De nombreuses conséquences d’une paralysie médullaire
ne procèdent pas d’un problème médical en lui-même, mais
de la réadaptation, d’un manque de soins et des obstacles
rencontrés dans l’environnement physique, social et politique.»
Le rapport met en évidence des mesures clés pour améliorer les chances de survie, l’état de santé général, la qualité de vie, ainsi que la participation des paralysés médullaires. Ce sont notamment les premiers soins et les soins
aigus, suivis de la rééducation menée par des équipes multidisciplinaires. S’ajoutent les mesures visant à garantir
l’accès aux soins de santé de base, à l’éducation, à la santé,
aux moyens auxiliaires et aux produits médicaux pour réduire le risque de troubles secondaires et améliorer la qualité de vie générale. La disponibilité et la formation continue d’un personnel de santé qualifié et de prestataires de
soins dans le système de santé revêt également une grande
importance. Le droit à la formation et la participation à
la vie économique sont tout aussi importants que les lois,
les politiques et les programmes visant à améliorer l’acces­
sibilité générale à l’environnement, au logement, aux éta­
b­lissements scolaires, lieux de travail, hôpitaux et transports publics. Il convient de souligner l’importance que
revêt une formation spécifique, une réadaptation professionnelle et des moyens pour lutter contre la discrimination dans les milieux de la formation et les secteurs professionnels.
«Ce rapport est susceptible de changer des vies et
d’ouvrir des portes. Je prie instamment les dirigeants
de la planète d’accorder une attention particulière à
ces considérations.»
Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS
«Une paralysie médullaire ne doit pas empêcher
d’être en bonne santé et intégré socialement.»
Le rapport rassemble, sur plus de 200 pages, des informations sur la paraplégie, notamment sur l’épidémiologie, sur
les prestations, les interventions, les approches politiques
pertinentes, ainsi que sur les expériences vécues par des
paralysés médullaires tout au long de leur vie et dans toutes
les régions du monde. Chaque chapitre débute par exem­
ple avec des témoignages de personnes concernées, introduisant ainsi les thèmes de manière concrète et naturelle.
Les chapitres se terminent par des recommandations por14 · Paracontact 1/2014
Le rapport de l’OMS s’inscrit comme une suite logique et
une mise au point dans le cadre des évolutions et des documents sociopolitiques mondiaux, lesquels reposent sur
la CDHP de 2006 et sur la ratification par plus de 135 États
de cette convention juridiquement contraignante. La CDHP
concrétise les obligations déjà existantes des États parties
en matière de droits humains à l’égard des personnes handicapées qui rencontrent des obstacles dans leur participation comme membres égaux de la société, ainsi que des
violations de leurs droits humains. Le 13 décembre 2013,
le Conseil national et le Conseil des États ont clairement
approuvé l’adhésion de la Suisse à la CDHP. Dès la publication officielle de la décision du Parlement et l’expiration
du délai de 100 jours du référendum facultatif, la ratifica­
tion formelle par la Suisse devrait avoir lieu en avril 2014.
C’est grâce à l’initiative et à la largeur de vue de l’OMS, de
l’International Spinal Cord Society (ISCoS), de la Recher­
che suisse pour paraplégiques et de sa coordination du
projet, que les paralysés médullaires ont dorénavant un
instrument à disposition qui reflète leurs préoccupations,
scientifiquement fondées, dans le contexte relatif aux droits
de l’homme de la CDHP, et qui formule des recommandations concrètes visant à surmonter les obstacles et à participer pleinement à l’égalité des chances.
«Les gouvernements et autres parties prenantes devraient agir de toute urgence car sans mesure efficace,
les conséquences d’une paralysie médullaire continuent à être trop souvent catastrophiques.»
En comparaison internationale, les personnes concernées
sont privilégiées en Suisse. La manière dont la Suisse traite
les paralysés médullaires, leur traitement et leur réadaptation, ainsi que leur intégration sociale est unique et
exemplaire à bien des égards. La Suisse joue ici un rôle
­important dans la mise en œuvre des objectifs du rapport
de l’OMS. Mais le rapport indique que notre pays doit encore – et devra à l’avenir aussi – faire face à des défis.
Il s’agit en premier lieu de maintenir le niveau élevé des
traitements médicaux et des soins, une tâche qui n’est pas
à sous-estimer. Cela suppose par exemple que l’on investisse suffisamment pour la formation et la formation con­
tinue du personnel spécialisé, et que l’on fasse en sorte
que ces métiers soient attrayants pour les jeunes gens. Dès
lors, des compétences supplémentaires s’imposent dans le
domaine des soins pour répondre aux besoins toujours
plus complexes en matière de mobilité et d’assistance d’un
groupe de personnes vieillissantes concernées. De plus, la
probabilité et la fréquence des paralysies médullaires non
traumatiques liées à la maladie augmentent de plus en
plus chez les personnes âgées – tendance que l’on observe
aujourd’hui déjà. D’ici à 2050 le nombre de personnes âgées
de 60 ans dépassera celui des jeunes de moins de 16 ans,
ce qui représente un défi énorme pour le système de santé
en général et pour la paralysie médullaire en particulier.
Enfin, on ne peut pas prévoir aujourd’hui quels seront en
Suisse les effets de la CDHP sur la situation des personnes
concernées. Les expériences des pays proches de chez nous
laissent entrevoir que la portée des dispositions supplémentaires de la CDHP appliquées individuellement et la
mise en œuvre étatique et institutionnelle de la convention en faveur des personnes handicapées ont souvent été
sous-estimées par les autorités.
Les représentants du Groupe suisse pour paraplégiques
Le rapport s’adresse à toutes celles et ceux qui se con­sa­
crent à l’amélioration des prestations pour les personnes
atteintes de paralysie médullaire, à commencer par les décideurs politiques, les prestataires de soins, les professionnels de la santé, les organisations de développement et les
organisations non gouvernementales, ainsi que les organisations des personnes concernées.
Dans de trop nombreuses régions du monde, les paralysés
médullaires doivent faire face à d’énormes défis – il s’agit
simplement de survivre. Des mesures urgentes s’imposent.
15 · Paracontact 1/2014
Per von Groote, M. A., MA
Recherche suisse pour paraplégiques
n De plus amples informations sur
www.who.int/disabilities/policies/
spinal_cord_injury/en/index.html
Le rapport et le résumé du même nom seront
­disponibles prochainement en anglais. Les versions en
allemand, français et en d’autres langues sont prévues
ultérieurement.
de la paraplégiologie renforcée
L’Association nationale des hôpitaux H+ publie pour
la première fois dans un document d’orientation, une
vision uniforme des différentes formes de réadap­
tation et des critères pour la durée de réadaptation
stationnaire.
santé dans l’International Classification of Functioning,
Disability and Health – CIF (Classification internationale du
fonctionnement, du handicap et de la santé).
n Un jalon important
Le système de facturation des coûts par forfaits (DRG =
Diagnosis Related Groups) est appliqué depuis deux ans
en médecine aiguë. En vertu du nouveau système de finan­
cement en vigueur depuis le 1er janvier 2012 à la suite de
la révision de la LAMal, la réadaptation stationnaire doit,
elle aussi, disposer d’une structure tarifaire unifiée au niveau national. Une telle structure doit permettre de comparer les prestations de manière transparente.
n Future structure tarifaire
Aujourd’hui, le domaine de la réadaptation fait l’objet
d’une facturation forfaitaire journalière. Des forfaits (jour­
­naliers) dépendant du degré de gravité devraient être ap­
­pliqués en Suisse dès 2017. En travaillant sur le projet de
cette nouvelle structure tarifaire nationale, il a été consta­
­té qu’il manquait dans la structure ST Reha des définitions
reconnues des prestations et des types de fournitures
de prestation pour la réadaptation
stationnaire en Suisse. La clarification de la délimita­tion entre la
réadaptation et les soins aigus fait
également défaut. Ce point est cependant d’une importance capitale
pour l’élaboration d’une structure
ta­rifaire, particulièrement aussi dans
la paraplégiologie. Avec la publi­
ca­tion du document d’orientation
«DefReha», H+ ouvre la voie à un
système tarifaire national pour la
réadaptation stationnaire.
n Titularité efficace
Le bureau H+ et les membres de la
Conférence «Rehabilitation» ont ré­
digé le document sous la direction
de Markus Tschanz, chef de projet
Tarifs H+. Des sociétés de médecins spécialistes, des associations, des groupements et des
groupes d’intéressés ont été inclus dans la consultation.
Fin 2013, le Comité H+ a adopté le document d’orientation. Il présente, outre les observations sur le cadre juridi­
que et sur l’organisation de la chaîne des soins, é­ galement
le processus de réadaptation médicale reconnu au niveau
international, lequel est décrit dans le modèle ca­­­pital
16 · Paracontact 1/2014
17 · Paracontact 1/2014
pour la paraplégiologie
Neuf types différents de prestations dans la réha­
bilitation sont décrits dans le document d’orienta­
tion selon la définition, les méthodes et les critères
d’entrée et de sortie:
− Réadaptation en médecine interne et oncologique
− Réadaptation gériatrique
− Réadaptation psychosomatique
− Réadaptation pédiatrique
− Réadaptation cardio-vasculaire
− Réadaptation muscolosquelettique
− Réadaptation neurologique
− Réadaptation en cas de paraplégie
− Réadaptation pulmonaire
n Importance pour les paralysés
médullaires
Un chapitre distinct consacré à la paraplégio­logie peut être
considéré comme très important. Jusqu’à ce jour, ce domaine était traité comme faisant partie inté­grante de la
réabilitation neurologique. Le contenu du cha­­pitre «Paraplégiologie» a été élaboré par des responsables des quatre
centres pour paraplégiques REHAB Bâle, clini­que universitaire Balgrist, CSP Nottwil et CRR Sion avant d’être déposé auprès de H+ comme document consensuel autorisé
des directions et médecins chefs des quatre cliniques.
Les soins médicaux spécifiques doivent être apportés aux
paralysés médullaires dans des cliniques spécialisées possédant l’expérience et les compétences nécessaires. La
description des exigences dans le document d’orientation
est un pas supplémentaire dans la bonne direction.
Le document d’orientation «DefReha» figure sur le site
de H+ et de l’ASP.
Stephan Bachmann, directeur REHAB Bâle
Centre pour les paralysés médullaires et les traumatisés
cranio-cérébraux; Membre de la Conférence nationale
«Réadaptation» auprès de l’association des hôpitaux
H+ et membre du comité central de l’ASP
Médecine et sciences
L’autonomie
Conseils Vie
Conseils Vie
L’homme qui a réussi
à faire de son accident une force
En 1993, Jérôme Bagnoud a vu sa vie bouleversée.
Un accident de moto le rend paraplégique. Il perd
égale­ment l’usage de son bras droit. Vingt ans après,
ce Valaisan, établi à Chamoson, est parvenu à se ren­
dre la vie belle. Également très engagé dans la cause
du handicap, il préside le club en fauteuil roulant du
Valais Romand et Forum Handicap Valais. Portrait.
«Aux soins intensifs, je me souviens m’être dit: si c’est un
rêve, j’arrête la moto.» En voyant un infirmier s’approcher
de lui, Jérôme Bagnoud a pourtant dû faire face à la réalité. Un accident de moto l’avait rendu paraplégique et le
privait à jamais de l’usage de son bras droit resté coincé
dans la glissière de sécurité au moment du choc. C’était il
y a vingt ans. «Mon accident a complètement bouleversé
ma vie familiale, sociale et professionnelle», raconte ce
Valaisan, qui a fêté ses cinquante ans il y a quelques semaines à peine.
Aujourd’hui, ce papa de deux enfants, est plutôt bien dans
sa peau. Président du CFR Valais Romand et président de
Forum Handicap Valais – qui regroupe une trentaine d’associations liées au monde du handicap – Jérôme Bagnoud
n’a de cesse de se mobiliser pour permettre à toutes les
personnes en situation de handicap d’avoir une vie aussi
agréable que possible dans un monde souvent peu adapté.
épousé.» Après quelques temps, le couple s’est donc séparé. Jérôme Bagnoud vit alors seul dans un appartement,
et accueille deux fois par semaine ses enfants. «Nous nous
sommes ensuite remis ensemble avec ma femme, avant de
nous séparer définitivement», raconte-t-il.
n Conduire sa voiture, une victoire
L’homme refuse cependant de se laisser aller et continue
à se battre pour garder son indépendance. Grâce au spécialiste Xavier Tornay de Charrat, Jérôme Bagnoud peut à
nouveau conduire une voiture. «J’ai eu de la chance car ce
garagiste a énormément planché pour inventer un systè­me
me permettant de conduire avec mon seul bras gauche.»
Jérôme Bagnoud accélère ainsi en haussant son épaule
droite et il freine grâce à une pièce spéciale installée sur
le volant.
Aujourd’hui, Jérôme Bagnoud vit seul dans sa maison à
Chamoson, mais cultive sa vie sentimentale avec sa compagne Christine depuis trois ans, sans l’ombre d’un nuage.
«Si je ne m’étais pas retrouvé en fauteuil roulant, je ne
l’aurais pas connue. Et comme mes enfants sont grands,
qu’ils ont créé leur propre vie, je profite de passer du temps
avec ma chérie, d’aller au ciné, au théâtre, de faire des soirées avec des amis …» Il prépare aussi quotidiennement
des petits plats pour son amoureuse. «Heureusement pour
lui d’ailleurs, car je suis vraiment nulle en cuisine …», note
Christine en riant.
n Un homme engagé
Jérôme Bagnoud savoure ses loisirs, mais ne ménage pas
son temps pour les deux associations qu’il préside. «Je
m’implique de plus en plus dans la vie associative, car j’en
ai assez que des personnes valides prennent des décisions
à notre place. Nous sommes suffisamment grands pour
savoir ce qui est pertinent pour nous», lance-t-il sur un
ton très engagé. Depuis plusieurs années, Jérôme Bagnoud
n’hésite pas à sensibiliser les politiques à la cause du handicap. «Parfois, ils ont juste besoin d’être informés.» Au
sein du CFR Valais Romand, Jérôme Bagnoud tient aussi à
créer une ambiance conviviale dans des activités de groupe
que les personnes paraplégiques ou tétraplégiques ne pour­
raient effectuer individuellement.
Le quinquagénaire ne cesse de répéter qu’il n’est «ni un
héros, ni une victime. Je me considère comme un homme
qui essaie de vivre simplement ma vie.» Il ajoute même,
paradoxalement, que son statut de paraplégique lui procure quelques avantages. «Cela m’a donné une grande con­
fiance en moi, et surtout, c’est un bon filtre. On voit tout
de suite si les personnes qu’on rencontre sont intéressantes. Les égoïstes ou les gens trop compatissants sortent
vite de ma vie.»
Car Jérôme Bagnoud sait mieux que quiconque l’importance d’avoir accès à l’indépendance. «Ce n’était pas acquis au départ, surtout dans ma situation. J’ai eu de la
chan­ce d’avoir un physiothérapeute et une ergothérapeu­te
qui ont cru en moi dès le début. Ils ont cherché et trouvé
de multiples solutions pour que je puisse, par exemple,
faire ma toilette seul», raconte-t-il. L’homme s’est battu,
jour après jour, pour gagner en indépendance millimètre
par millimètre. «Je me fixais des étapes: aller dans le fauteuil roulant, entrer et sortir seul de mon lit …» En tout,
ses treize mois de rééducation à l’ancien centre pour paraplégiques Beau-Séjour à Genève lui ont permis de vivre
sans aide extérieure.
18 · Paracontact 1/2014
n Sentimentalement heureux
Au fil des ans, Jérôme Bagnoud s’est reconstruit. «J’ai pratiqué de nouvelles activités et rencontré des amis qui ne
m’avaient pas connu avant l’accident; j’ai cessé d’être dans
la comparaison avec celui que j’étais avant. J’essaie d’ailleurs toujours de me dire: ‹Qu’est-ce que je fais avec ce
que j’ai?› et non pas de regretter sans cesse ce que je n’ai
plus et ce que je ne peux plus faire.» Des valeurs qu’il
transmet aussi à ses enfants. Avec succès. Il suffit de voir
la belle complicité qui le lie à sa fille et à son fils. «Pour
eux, le fait que je me déplace en fauteuil roulant est vu
comme un exemple de détermination plutôt que comme
une déficience», précise Jérôme Bagnoud.
Une fois sa mobilité retrouvée, le Valaisan a décidé de
chercher un nouveau travail. Éducateur spécialisé dans un
foyer pour enfants en difficultés à Salvan avant son accident, il a choisi d’apprendre les bases du métier d’employé de commerce grâce à un ami qui l’a engagé comme
stagiaire. «L’AI ne m’offrait aucune possibilité professionnelle. Pourtant, je voulais continuer d’être actif. C’était
donc à moi d’essayer de trouver quelque chose», ajoutet-il. Une fois la confiance en ses possibilités et un équilibre mental retrouvés, il entreprend plusieurs démarches
n La lutte pour l’indépendance
Marié et papa de deux enfants – sa fille Déborah était alors
âgée 2 ½ ans et son fils Sébastien de 9 mois, Jérôme
­Bagnoud tente de garder une vie privée et familiale équilibrée. «Le plus difficile, quand on sort de l’hôpital, c’est
qu’on compare tout le temps notre situation d’avant et
celle d’après l’accident. Nous, on n’a pas l’impression d’avoir
changé, mais les gens nous voient différemment. Pour ma
femme par exemple, je n’étais plus l’homme qu’elle avait
n Cesser d’être dans la comparaison
auprès d’établissements s’occupant de personnes han­
dicapées physiques. Sans succès. «J’ai été très déçu par
l’accueil qu’on m’a fait.» Il décroche finalement un poste
d’enseignant à l’Orif, une organisation qui s’occupe de
jeunes apprentis en difficultés. Il y travaille à mi-temps
depuis 14 ans à la plus grande satisfaction de son employeur.
S’il n’est pas un héros, Jérôme Bagnoud reconnaît tout de
même qu’il lui faut beaucoup de volonté et de motivation
chaque matin pour se préparer. «Il me faut 3 à 4 heures
pour tout gérer, comme aller aux toilettes, me doucher,
m’habiller … C’est pour cela que j’ai envie que ma journée
soit riche ensuite et surtout de ne pas me prendre la tête
pour des choses qui n’en valent pas la peine.» Et l’homme
d’ajouter en souriant que son plus grand handicap est
«d’être râleur» et d’avoir besoin de 9 à 10 heures de sommeil. «Cela me met souvent en décalage. Je vais tard me
coucher et me réveille en fin de matinée (quand j’ai
congé); le plus grand luxe est de pouvoir décider de son
rythme de vie.»
19 · Paracontact 1/2014
À le voir radieux dans sa maison à Chamoson, impossible de douter du bienêtre de Jérôme Bagnoud. «Je me sens
en harmonie avec moi-même et mon
entourage, c’est vrai», approuve-t-il. À
l’heure du bilan de sa vie, l’homme ne
peut qu’être heureux. «J’étais dans une
situation privilégiée avant l’accident
qui m’a plongé dans un désarroi immense, mais vingt ans après, je me sens bien. Pour moi,
c’est ça, la plus grande réussite dans la vie. Ce n’est pas
d’être médaillé olympique ou d’être multimillionnaire, mais
d’être en harmonie avec les gens avec qui nous sommes,
avec soi et avec nos actes.»
Même si l’homme reconnaît que cet équilibre reste fragile.
«Une simple coupure à un doigt par exemple peut prendre
des proportions énormes et avoir de lourdes conséquen­
ces sur ma vie, car je ne peux plus rien faire seul!» C’est
sans doute cette conscience de la fragilité du bonheur qui
le rend encore plus intense.
Barbara Ziova, Journaliste
Culture et loisirs
Culture et loisirs
Découvrir le monde
en fauteuil roulant e-bike
Ces dernières années, j’ai parcouru quelque 15 000 km
avec mon handbike standard. Du reste, je sillonne
depuis longtemps les routes qui me sont accessibles
dans nos régions vallonnées préalpines.
Mon éternelle fièvre du voyage me poussait à exploiter en­
core les innombrables possibilités pour découvrir les particularités paysagères ou culturelles. Mais pour réaliser ce
rêve à la force de mes muscles, il me fallait l’équipement
technique adéquat. Un essai avec un tout terrain électri­
que «Quadri», qui est d’ailleurs seulement passif et ne nécessite donc pas d’effort corporel m’a donné l’idée d’adapter l’électronique à un handbike. Les problèmes de traction
devaient être résolus grâce à la propulsion arrière, sans
oublier que des milliers de virages avaient déjà été négociés en vélo électrique sous nos latitudes. La technique
était au point et elle était disponible à moindre frais.
et à mon aide avec la roue avant, il n’y a bel et bien aucun
problème de traction. Je maîtrise facilement même les
chemins escarpés, non goudronnés, ou les pistes boueuses
et sablonneu­ses. Finalement, la formidable efficacité des
deux batteries qui peuvent durer jusqu’à 100 km me poussait à croire que je pourrais rouler jusqu’au Tessin. Je n’eus
aucune peine à persuader ma partenaire Sonja. Elle m’ac­
com­pagnera avec le camping-car, ce qui réglera du coup
la question de l’hébergement.
n Le Grand Canyon of Switzerland
En partant de Will SG, notre lieu de domicile, nous nous
rendons à Wildhaus en passant par la belle région du Tog­
genburg. Nous connaissons très bien l‘Obertoggenburg,
mais y faire des excursions en bike plutôt qu’en train de
montagne est une nouvelle expérience. Puisque nous avions
maîtrisé toutes ces dénivellations, les cols alpins menant
au Tessin ne devaient plus constituer un obstacle.
De Wildhaus, la route descend en pente rapide dans la vallée du Rhin. Les quatre freins individuels qui peuvent être
commandés indépendamment l’un de l’autre permettent
de descendre dans la vallée en toute sécurité. De Buchs,
j’emprunte ensuite les rives sud du Rhin jusqu’à Coire,
notre étape de la journée.
Je fis une esquisse de mes idées et allai voir Markus von
Rotz du «mobilcenter von rotz gmbh» à Dussnang. Avec
lui, je trouvai le partenaire idéal, déterminé à me suivre
dans la réalisation de ce projet. Je me mis donc à la recher­
che du matériel nécessaire, soit deux propulsions électriques, deux VTT bon marché en provenance de Chine (les
triangles arrière pour le support de roue avec suspension
et freins à disque suffisaient). Le cadre fixe de fauteuil
roulant et le vélo avant étaient déjà disponibles.
Il s’agissait ensuite de rassembler ces éléments. Markus fut
comme toujours d’une efficacité absolue si bien que je pus
installer le circuit électrique et les freins. Les essais furent
très prometteurs car la puissance des deux moteurs 250 W
et la tenue de route de l’engin étaient remarquables. J’aurais aimé faire de plus grands tours, mais la météo du printemps 2013 ne s’y prêtait pas du tout. Je saisissais chaque
occasion pour aller à la découverte de la région par des
itinéraires que je ne pouvais pas emprunter jusqu’alors:
on passe sa vie au même endroit pendant plus de quarante années sans vraiment connaître les environs immédiats! Grâce à la propulsion arrière des moteurs électriques
20 · Paracontact 1/2014
Le lendemain matin, j’atteins rapidement l’un des points
forts de ce tour: le «Grand Canyon Suisse». L’étroite route
traverse un paysage grandiose et offre des vues impressionnantes dans les gorges. Les randonneurs et les amateurs de VTT ont naturellement d’autres possibilités d’admirer le paysage que les randonneurs motorisés. J’atteins
le lieu d’étape Disentis en fin d’après-midi après 74 km.
Les températures estivales nous invitent à retourner chez
nous par la route du Grand Saint-Bernard. De Bellinzone
à Mesocco, le trajet se poursuit surtout sur des pistes cyclables généralement agréables. Un panneau indique qu’il
faudra venir à bout de 1500 m de dénivelé sur les prochains
26 km, mais pour aujourd’hui, je me satisfais des 400 m de
dénivelé jusqu’à Pian San Gacomo.
Le lendemain matin, je reprends le chemin du retour dans
des conditions idéales pour l’étape royale, le col du GrandSaint-Bernard. Une fois de plus, je me hisse toujours plus
haut en négociant de nombreux virages en épingles à cheveux. En roulant lentement à 10 km/h, cela permet d’admirer le paysage. Mais je m’amuse moins en observant les
voitures et les motos qui me regardent avec drôlerie
comme si j’étais descendu de la planète Mars. Il y a bien
sûr aussi ceux qui montrent le sommet du doigt ou qui
m’adressent des encouragements. Le sommet avec l’hospice au bord d’un petit lac invite à faire une pause.
de l’A13, on ne voit que des parois abruptes richement
boisées. L’adrénaline coule à flots dans les veines lors du
départ sur la pente raide et escarpée menant à Ems. Mais
tout se passe bien là aussi, et je pars détendu sur la piste
cyclable de la vallée du Rhin que je connais très bien à
présent. Je la quitte à Sargans pour poursuivre mon périple
le long de la rivière Seez, direction Walensee, avec l’imposante chaîne de montagnes des Churfirsten toujours en
vue.
La descente à travers de charmants villages grisons et les
impressionnantes gorges de Viamala et de Rofla est de
nouveau un vrai plaisir. On a peine à croire qu’une importante route commerciale traverse depuis des siècles cette
région difficile d’accès.
Le lendemain matin, je suis impatient de découvrir l’étape
au bord du lac de Walenstadt, car lorsqu’on longe l’autoroute ici, on ne peut guère imaginer qu’il puisse exister
une piste cyclable au bord du lac. On n’a pas ménagé les
efforts pour faire en sorte que les cyclistes puissent rouler dans le calme. La piste comprend certaines parties en
surplomb ou des tunnels éclairés, elle longe souvent les
rives du lac, d’où l’on peut admirer le magnifique panorama des Churfirsten et le village de Quinten protégé des
vents par les montagnes. J’atteins trop rapidement l’extrémité du lac. Le trajet se poursuit dans la plaine de la
Linth pour arriver à Uznach d’où commence, par 35 degrés, la difficile ascension jusqu’à Fischenthal, puis c’est
le retour à la maison par le Tösstal. Cette étape de 92 km
est la plus longue du tour.
Je pars très tôt de Thusis le lendemain matin car on annon­
­ce une journée chaude. Je me dirige vers Rothenbrunnen
et j’ai hâte de découvrir la piste cyclable qu’on appelle
«Polenweg». La route fermée à la circulation motorisée fut
taillée dans la roche pendant la deuxième guerre mondiale par des Polonais internés, d‘où son nom. Même si elle
n’est pas goudronnée, elle est praticable pour l’instant. Je
n’aurais jamais pensé qu’une route se trouve là-haut car
C’est étonnant de voyager ainsi, découvrir de nouveaux
horizons et vivre de nouvelles expériences. Et ce qu’il y a
de plus beau, c’est qu’il est encore possible de faire un tel
voyage après 40 ans dans un fauteuil roulant et à l’âge de
60 et plus. Je suis impatient de vivre une nouvelle aventure avec mon engin!
René Kägi
www.rsverlag.ch
Ensuite, c’est l’étape royale par le col du Lukmanier, que
j’attaque avec des batteries complètement chargées. Les
moteurs-roues ronronnent silencieusement et me permet­
tent d’aller plus haut, toujours plus haut, dans un imposant décor alpin et par un temps idéal. Arrivé sans problème au sommet du col qui culmine à 2000 m d’altitude,
je peux commencer la descente dans la vallée. Après quel­
ques kilomètres, je quitte la route du col pour suivre les
panneaux indicateurs rouges de la piste cyclable qui me
conduisent sur des chemins peu fréquentés au-dessus de
la vallée et à travers des forêts et de charmants villages.
Ce paysage m’accompagne jusqu’à Biasca où nous passons la nuit. Le lendemain, départ pour Gordola, le long
du Ticino, notre véritable objectif, où nous restons quelques
jours pour faire des excursions dans les magnifiques vallées tessinoises malgré la chaleur.
21 · Paracontact 1/2014
Pour tétras et accompagnateurs
Nous sommes au début du mois de novembre et une
quinzième personne s’inscrit au cours d’introduction
pour l’accompagnement tétra. Cela semble normal en
soi, mais c’est surprenant étant donné que le cours a
lieu seulement fin octobre 2014. Beaucoup s’intéres­
sent à cet accompagnement qui les séduit, mais tous
ne réalisent pas ce que cela suppose, raison pour laquelle nous proposons des cours d’introduction dont
le but est d’expliquer ce que nous attendons de nos
bénévoles et de les connaître personnellement. Entre
2012 et 2013, une centaine de personnes ont suivi
un tel cours.
La question des personnes accompagnantes est complexe.
Sans elles, les semaines de soulagement pour tétraplégi­
ques ne fonctionneraient pas, nous en sommes conscients
et ressentons douloureusement les annulations de derniè­re
minute qui nous parviennent de soignants. Sans un remplacement, un tétraplégique ne peut pas partir en voyage.
Nous avons certes quelques 200 adresses de personnes
ayant voyagé avec nous ces
dernières années ou ayant
suivi le cours requis pour
prendre la relève, mais il est
toujours difficile de trou­
ver quelqu’un au pied levé.
De nombreux bénévoles tra­
­vail­lent et offrent une semaine de leur va­can­ces pour
cet engagement. D’autres
ne peuvent pas se libérer pour des raisons familiales, parce
qu’ils sont déjà en route ou qu’ils nous ont déjà accompagnés 2 à 3 fois pendant l’année. Nous met­tons alors tout
en œuvre pour que le tétraplégique ne doive pas renoncer
au voy­age. Jusqu’à présent, nous avons pu éviter de telles
situations, mais parfois très difficilement.
n Les inscriptions fixes
La situation a commencé à se détériorer ces dernières années en raison des inscriptions dites «fixes». Autrefois, l’ASP
recherchait une personne accompagnante pour chaque
participant aux vacances. Dans la plupart des cas, cela se
passait bien, mais il pouvait arriver que le courant ne passe
pas entre l’accompagnant et le tétraplégique. C’est frustrant: comment faire en sorte que le tétraplégique puisse
profiter pleinement de ses vacances aux côtés de la personne accompagnante qui, elle, désire se consacrer totale­
ment à son engagement. Nous avons donc introduit voici
quelques années une nouvelle disposition qui permet au
tétraplégique de s’inscrire définitivement avec l’accompa­
22 · Paracontact 1/2014
g­nateur, à la condition que nous connaissions cette personne accompagnante et qu’elle ait suivi un cours d’intro­
duction chez nous. La solution a fait ses preuves surtout
que les tétras peuvent désormais passer leurs vacances avec
une personne qu’ils connaissent. De fait, les tétras et les
accom­pagnants font généralement connaissance lors de
nos voy­ages. Cela signifie que ces inscriptions fixes commencent à être regroupées et qu’il n’y a presque plus de
places pour les nouveaux intéressés. Et nous ne trouvons
pas de personne de remplacement possédant éventuellement déjà une certaine expérience du degré de handicap
du participant.
Biére à gogo
Un certain Michael Jackson, pas la défunte pop-star
évidemment, mais l’expert en bière et écrivain anglais aurait dit: «Celui qui n’accorde aucune importance à la bière qu’il boit, n’en accorde probablement
pas davantage au pain qu’il mange.»
Nous avons donc décidé de nous laisser entraîner par
­Martin Tschanz de «Lerchu Bier» sur la piste du mystère
du brassage de bière. Martin Tschanz a créé la marque
«Lerchu Bier», du nom de son quartier «Lerchenfeld», au
début de 2013. À une époque, presque chaque localité
avait sa propre brasserie avec sa propre bière.
Martin Tschanz y prend goût en mai 2012 lors d’un cours
de brassage. Après quelques essais qui furent très fructueux, il suit un deuxième cours. La fabrication de bière
augmente rapidement comme les stocks qui passent des
40 bouteilles à bouchon du début, à des fûts de 20 l (keg).
Les nombreuses matières premières sont utilisées de manière bien ciblée pour ses propres créations. «Lerchu Bier»
est aujourd’hui une petite, mais très bonne brasserie arti­
sanale.
Nous avons d’une part l’immense chance de compter sur
des bénévoles qui sont très appréciés et se tiennent à disposition jusqu’à 4 fois par an et plus. Cela ne va pas de
soi. D’autre part, ces «groupements» empêchent l’échange
d’expériences. Nous serions confrontés à un problème si
un ou plusieurs de ses aides de longue date man­quaient
tout à coup à l’appel pour un certain temps ou définitive­
ment. Tous admettent qu’il faut rafraîchir les équipes, mais
comment satisfaire tout le monde?
n Chance pour les «nouveaux»
Les tétraplégiques souhaitent connaître la personne qui les
assiste. Aussi devons-nous offrir une plateforme qui leur
permettra de connaître cette aide avant le voyage. Nous
organisons donc pour la première fois une «Bourse de con­
tacts», le matin du 9 novembre lors de la Rencontre photos,
offrant aux tétraplégiques et aux personnes accompagnan­
tes la possibilité de faire plus ample connaissance. Les nou­
veaux soignants se présentent et les tétraplégiques peuvent
parler avec eux dans une atmosphère détendue. Cela pour­
rait bien être l’occasion de former de nouveaux groupements. Pourquoi ne pas essayer?
Soucieux que cette rencontre soit l’occasion d’échanges
riches et fructueux, nous invitons donc nos «nouveaux»
bénévoles et nos participants aux voyages à prendre note
de cette date. Les détails suivront.
Gabi Bucher
Pendant le cours, Martin Tschanz nous montre comment
naît la bière et quelles sont les matières premières qui la
composent. Les participants créent eux-mêmes la magie.
20 l de bière seront brassés et à la fin du cours, chacun se
rendra compte de la fascination qu’exerce le brassage de
sa propre bière.
On pourra d’ailleurs se faire sa propre idée lors de la Rollivision qui aura lieu le 5 avril au CSP Nottwil où Martin
Tschanz tiendra un stand. Pour en savoir plus sur ses bières,
allez sur www.lerchubier.ch.
n Dates des cours
Samedi 17 mai à Thoune, Lerchenfeldstrasse 23
Samedi 30 août au CSP Nottwil (Terrasse GZI)
Durée
9 h 00 à 15 h 00 env.
avec pause de midi
CoûtsCHF 100.– café et croissants/
repas de midi/bière pendant le cours et
bière brassée soi-même, selon le nombre
de participants, inclus
Participants minimum 4
maximum 6
Inscription jusqu’au 17 avril pour Thoune
jusqu’au 30 juillet pour Nottwil
23 · Paracontact 1/2014
Culture et loisirs
Culture et loisirs
«Bourse de contacts»
Cours
de photo
Pour la quatrième fois déjà, nous pouvons compter sur les compétences du photographe Werner
Morelli. Dans ce cours pour appareils reflex numé­
riques, il vous conduira à la photographie paysagiste.
Les paysages font partie des thèmes préférés de photographie. Pour bien photographier un paysage, le défi
consiste à saisir l’atmosphère particulière et la composition de l’image. Dans ce cours, vous apprenez à
répar­tir la surface de façon délibérée, en suivant par
exemple la règle d’or, ou le jeu des surfaces et l’emplacement de l’horizon, lequel horizon joue un rôle
très particulier. Les photos sont ensuite retravaillées
au photoshop.
Nous pouvons vous proposer ce cours à un prix abordable grâce à la société Hollister qui renouvelle son par­
rainage.
Date
Samedi 10 mai 2014
Durée
9 h 00 à 17 h 00
Lieu
CSP Nottwil
Coûts
Prix spécial grâce au sponsoring
CHF 230.– (au lieu de CHF 350.–)
Repas de midi et documentation
du cours inclus
Participants minimum 6
maximum 8
Photographe Werner Morelli, Airolo
www.wmorelli.ch
n Infos et inscriptions
Association suisse des paraplégiques
Culture et loisirs
Téléphone 041 939 54 24
E-Mail [email protected]
Culture et loisirs
Culture et loisirs
Namibie –
Un voyage photo en fauteuil roulant
Je suis une passionnée de la photographie, et les voya­
­ges photo sont un rêve pour moi. Étant donné que les
voyages photo professionnels proposés ne peuvent
pas se faire en fauteuil roulant, j’ai donc décidé d’en
organiser un moi-même. Mon but: la Namibie! Et c’est
avec mon compagnon (tétraplégique) et une collègue
que nous nous envolons pour Windhoek, où devait
commencer le voyage.
parce qu’un troupeau de zèbres se trouvait sur la piste,
sans comp­ter les nombreux oryxs (sorte de gazelles) qui
croisaient notre route.
Je ne pourrais jamais oublier les cheetahs que nous rencontrâmes à Okonjima aux premiers rayons du soleil. Nous
observâmes une maman léopard allaitant ses petits et regardâmes sa progéniture jouer sous la lumière dorée.
On imagine beaucoup de choses en planifiant un tel voya­
­ge, il y a les espoirs et les rêves. Mais ce que nous avons vécu
pendant ces 16 jours, a dépassé toutes nos attentes. Il était
clair que nous voulions surtout photographier, le reste du
voyage était secondaire.
La dernière étape du voyage s’arrêtait à Sossousvlei, la
plus belle région du désert de Namibie avec ses dunes
rouges. Le jeu d’ombre et de lumière était fascinant. Pour
voir ce spectacle d’en haut en hélicoptère et au lever du
soleil, nous partîmes à 6 heures du matin. L’un des plus
n Au royaume des animaux
Photographier signifie s’immerger dans la lumière et jouer
avec elle, détecter les couleurs et les formes, jouer avec
elles et combiner le tout. Cela n’est possible que si l’on se
fie totalement à la situation. Nous nous levions chaque
jour entre 4 et 5 heures du matin et étions déjà en pleine
nature sauvage avant 6 heures pour découvrir les animaux
et le paysage dès les premiers rayons du soleil. Et ce que
nous voyions était extraordinaire. Un monde où la nature
joue le premier rôle, où les animaux se déplacent librement, un monde de paysages sauvages sur des centaines
de kilomètres. L’homme n’y est qu’un visiteur – il se barricade dans son environnement – car les territoires libres
appartiennent aux animaux. On voit rarement des routes
goudronnées ou des panneaux indicateurs. Nous parcourûmes 3600 km, la plupart du temps sur des pistes au
­milieu de la pampa. Nous dûmes souvent nous arrêter
Harbor. L’aventure fut merveilleuse. Ces dunes jaunes atteignant plusieurs centaines de mètres de haut sont les
plus hautes du monde et se jettent directement dans
l’océan. Il y avait là des motifs photographiques à n’en
plus finir, avec l’océan comme toile de fond.
Nous étions fatigués après ces 16 jours, car nous n’avions
pas trouvé suffisamment de temps pour dormir. De nombreux itinéraires étaient accessibles en fauteuil roulant,
mais cela ne représentait qu’une infime partie des trajets
et nous en faisions peu de cas. On finit toujours pas réussir en faisant preuve de souplesse.
Nous voyagions à bord d’un minibus accompagné de
­Marius, un Namibien. On a du mal à croire qu’on peut rouler quelques centaines de kilomètres sans rencontrer un
Etosha était impressionnant, avec ses girafes, ses éléphants,
ses rhinocéros et le paysage d’un blanc éclatant – le sol
poussiéreux argilo-calcaire colore les buissons de blanc. À
la lumière éclatante du soleil, c’est d’une beauté incomparable. Puis le voyage se poursuivit vers le Sud. Swakop­
mund et son littoral fut l’étape suivante. Nous réservâmes
une excursion en jeep à travers les dunes de Sandwich
beaux moments dans cette région. Le soleil levant caressait les dunes laissant les longues ombres dessiner des
contours précis. Le moment idéal pour faire des photos
uniques, comme on n’a que rarement l’occasion d’en faire.
Ce furent des vacances de rêve. Je pus faire tout ce qui
avait de l’importance pour moi: jouir d’une nature intacte
et la fixer sur la pellicule sous toutes ses facettes. Faire de
la photo prend du temps – beaucoup de temps. Nous visitâmes maints endroits jusqu’à ce que les conditions de
luminosité et la perspective soient optimales. Et c’est exac­
­te­ment ce que ce pays nous permit de vivre très inten­
sément. Faire de la photo consiste à voir, avec toutes les
conséquences que cela comporte.
24 · Paracontact 1/2014
n De la nature pure
25 · Paracontact 1/2014
seul feu ou panneau de signalisation et sans croiser d’au­
tres véhicules. C’est aussi ça la Namibie – grande, vaste,
en grande partie déserte. J’aime la nature intacte, loin de
la terrible civilisation et de la foule – c’est aussi la raison
pour laquelle ce voyage me toucha profondément et me
poursuit aujourd’hui encore.
Je rentrai avec 12 000 photos et il en restera quelque 400
lorsque j’aurai terminé les développements. Quelquesunes sont déjà disponibles sur mon site http://home.fotocommunity.de/ursula. La prochaine destination est déjà
dans mon viseur – en 2015, j’irai visiter l’Islande avec mon
appareil photo.
Ursula Zürcher
Êtes-vous partant?
Qui ose gagne
Cette année, Joëlle Philibert, jeune artiste aventurière, épanouie et pleine de vie réalisera l’un de ces
plus grand rêve: faire le tour de l’Europe au volant de
son véhicule qu’elle conduit d’une seule main. En effet, Joëlle, paraplégique suite à un accident de naissance, n’a que sa main droite de valide. À la force de
ce bras et de son envie d’explorer, elle traversera vingt
cinq pays tout en réalisant différents défis.
Son bus, «Goldorak» comme elle aime l’appeler est un van
Mercedes Viano équipé du système Joysteer pour la con­
duite à une main. Avec lui, Joëlle partira sur les routes
euro­péennes dès le 15 mars 2014. Son voyage sera divisé
en cinq étapes qui dureront chacune entre quatre et huit
semaines. Après chaque étape, Joëlle fera une pause pour
se reposer, elle, ainsi que Goldorak.
Le premier défi de ce tour d’Europe a été la réussite du per­
mis de conduire et les transformations du véhicule. L’AI la
décourageant par une lettre lui stipulant qu’elle n’avait
pas à conduire seule, Joëlle a trouvé du soutien auprès de
sa famille, de ses proches, du Centre suisse des paraplégi­
ques, du service Orthotec et surtout de Monsieur Bolliger.
Au niveau financier, l’AI n’accepta de participer que pour
la rampe, mais heureusement la Fondation suisse pour paraplégiques lui apporta une aide bien plus estimable.
n Symbole de liberté
«Goldorak» est un bijou de technologies par son système
de conduite mais c’est aussi un symbole de liberté. La banquette arrière se transforme en couchette confortable, et
26 · Paracontact 1/2014
l’option du toit Westfalia le combine en mini-camper, extrêmement utile pour reposer sa conductrice ou effectuer
un sondage lorsqu’elle en a besoin.
Installée dans la campagne proche de Lausanne où elle a
grandi, Joëlle – graphiste de formation – vit tout sauf au
ra­lenti. La preuve, en juin 2013, elle s’est lancée sur une
piste de BMX solidement arrimée sur le dos du vice-champion du monde Eric Breuils grâce à un sac à dos spécialement conçu pour la porter. Puis en août, c’est sur le dos
de Derek Wedge, champion du monde 2013 de Red Bull
Crashed Ice qu’elle dévalait une piste de Down hill (vélo
de descente tout terrain) du coté de Cran Montana en
­Valais. Les vidéos de ces deux aventures sont à regarder
sur le site www.jo-z.ch.
Après le coup d’envoi donné le 26 janvier 2013, Sport
suisse en fauteuil roulant propose cette année aux
sportifs en fauteuil roulant d’un certain âge deux
manifestations dédiées aux «seniors». Ces rencontres
au­ront lieu à Nottwil, au début de l’été et à l’automne.
Les discussions lors du lancement de cette activité début
2013 et les échos obtenus par la suite ont montré que les
personnes concernées souhaitaient fortement qu’une manifestation de ce type se tienne régulièrement à Nottwil,
car cela correspondait à un besoin de leur part.
n Les sensations fortes
n Deux manifestations par an
La découverte de ces sensations de vitesse, l’enivrement et
l’adrénaline lui ont confirmé qu’elle aimait dépasser ses
craintes, mais pas à n’importe quel prix: «Ma vie est bien
trop précieuse pour que je fasse équipe avec des têtes brûlées. Je cherche des sensations, pas à revenir en morceaux.»
Joëlle, qui rêve de glisse, de parapente, de nager avec des
dauphins ou encore de spéléologie, tient donc à rencon­trer
personnellement les experts qui l’accompagneront. «C’est
important que la confiance s’établisse.»
SSFR s’est fait l’écho de ce besoin et l’a intégré dans la
pla­nification de son offre de sport pour tous. C’est pourquoi deux sessions de «sport en fauteuil roulant des seniors» ont été inscrites au calendrier de cette année para­
lympique, le 1er juin et le 8 novembre 2014. Même si les
activités cardinales de ces journées resteront sportives, la
convivialité entre participants ne sera pas pour autant négligée. Parallèlement à la publication habituelle du programme, tous les membres ayant été conviés l’an passé au
coup d’envoi seront à nouveau avisés par courrier. Cela
devrait permettre de contacter le maximum de personnes
intéressées et de membres de l’ASP restés jeunes grâce au
sport. Cette activité s’adresse à toutes les personnes en
fauteuil roulant de 50 ans et plus ainsi qu’à leurs partenaires. Pour que tous soient logés à la même enseigne, des
fauteuils roulants seront mis à disposition des partenaires.
Les grandes orientations du programme ont été définies
pour les deux rencontres et les détails seront arrêtés en
février, si bien que le programme définitif pourra être publié au mois de mars sous www.rollstuhlsport.ch.
Afin de donner envie d’aventures à tout un chacun, handicapés ou valides, Joëlle aimerait pouvoir prolonger son
défi en tournant un documentaire sur son voyage. Pour
présenter son projet de reportage, Joëlle a publié sur Inter­
net une vidéo de promotion, réalisée par des professionnels de l’image et sponsorisée par le Groupe G. Dentan.
«C’est pour moi un atout en terme de crédibilité. Par la
suite, j’imagine présenter le documentaire dans des conférences et qui sait, peut-être donner envie à tous de dépasser leurs limites et de réaliser leurs rêves.» Vous pouvez
aussi la suivre tout au long de son aventure sur son blog
www.jo-z.ch/blog.
Oser, c’est l’important pour vivre. Joëlle Philibert
et l’adresse que la chance entreront en ligne de compte.
Et c’est bien le caractère récréatif des épreuves qui sera
mis à l’honneur, plus que l’âpreté de la compétition livrée.
L’après-midi sera placé sous le signe du jeu, puisque différentes disciplines sportives pratiquées en équipe seront
proposées. Là encore, c’est le plaisir de jouer ensemble qui
doit primer sur l’obsession de la «victoire» à tout prix.
En novembre se déroulera la seconde session qui s’inscrit
dans le programme SSFR «sport pour tous». En cette saison, le temps ne se prêtera guère aux activités de plein air
et c’est pourquoi nous utiliserons les infrastructures sportives du Centre suisse des paraplégiques. Vous pourrez découvrir, sous la houlette de moniteurs compétents, différents sports, qu’il s’agisse de disciplines bien établies ou
moins connues, voire de nouveaux sports. Les activités
spor­tives qui seront proposées ne sont pas encore définitivement arrêtées. Celles-ci seront communiquées au plus
tard en mars, dans l’invitation adressée par écrit. Les participants pourront s’essayer à au moins trois sports différents.
n Convivialité
La nouvelle possibilité de «sport en fauteuil roulant des
seniors» proposée par SSFR fait également la part belle à
l’échange entre participants. C’est pourquoi le prix du
cours, qui s’élève à CHF 60.–, comprend, outre le repas de
midi, également un repas en commun le soir, qui viendra
clôturer cette journée. Nous espérons que de nombreux
membres de l’ASP mettront à profit cette opportunité pour
renouer avec d’anciennes connaissances et pour approfondir ces relations par une pratique commune du sport.
n En plein air et en salle
Au début de l’été, par un temps que nous espérons beau
et chaud, une compétition comprenant différentes étapes
vous sera proposée. Pour le résultat final, tant la tactique
27 · Paracontact 1/2014
Sport suisse en fauteuil roulant se réjouit d’ores et déjà
de vos nombreuses inscriptions.
Thomas Hurni
Sport suisse en fauteuil roulant
Culture et loisirs
Fit à 50 ans et plus
Une saison réussie
... parfait, car tout petit
L’hiver a bien commencé à Sörenberg. Jamais encore
il n’y avait eu autant de skieurs en mono et dualski
lors d’une ouverture de saison qu’en ce début d’hiver
2013/2014. Durant le week-end du 21/22 décembre,
les nombreux skieurs étaient très agréablement surpris de trouver d’aussi bonnes conditions sur les pistes
en dépit du manque de neige. Il y avait même un peu
de soleil.
En début de saison, le soleil étant relativement bas, il ne
pointe son nez que vers midi à Sörenberg. Vers 3 heures,
il disparaît de nouveau derrière les montagnes, mais les
ski­eurs en monoski et dualski s’en souciaient guère. Ils
s’étaient inscrits très tôt pour le premier cours et le suivant,
profitant ainsi du rabais de CHF 10.– pour inscription anticipée, maintenant ils savouraient la glisse.
Actreen® Mini est le mini cathéter pour femme,
immédiatement prêt à l‘emploi. Disponible en
option en tant que set avec poche intégrée.
gulièrement aux journées d’initiation, nous avons tenu
compte pour la planification des cours ou des stages de
trois jours, de la date des vacances scolaires des cantons
alémaniques. En effet, l’objectif de l’ASP est de faire profi­
ter un maximum de membres du panel de cours proposés
et subventionnés par l’ASP avec des forfaits d’une journée comprenant les leçons privées, le repas, la carte de ski
et le matériel. Le nombre élevé de participants aux cours
prouve que cette planification a atteint cet objectif. Les
cours privés qui sont pris en dehors du cours d’une journée,
sont beaucoup plus chers du fait des coûts fixes et ne com­
prennent ni le repas ni les remonte-pentes.
n Guide pour les parents
et les proches
Beaucoup de parents ont profité de la possibilité de suivre
la formation de «guide pour les parents et les proches», qui
a été lancée au début de cette saison et continuera d’être
proposée à l’avenir. Une fois que les enfants ont participé
à diverses journées d’initiation, les parents peuvent s’inscrire avec leurs enfants pour trois jours de formation. Un
expert de l’équipe des professeurs de sport de neige de
Sörenberg sont sur les pistes pour enseigner aux parents
comment guider en toute sécurité leur enfant en mono ou
dualskibob sur la piste.
Actreen® MiniCath
■ discret
■ immédiatement prêt à l’emploi
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Tous les équipements de monoskibob Praschberger, que
l’Association suisse des paraplégiques a acquis au fil des
ans afin de pouvoir disposer d’un matériel de qualité pour
les cours de ski, avaient été transportés à Nottwil durant
l’été. La société Orthotec les a soigneusement remis à neuf
et a effectué les ajustements nécessaires. Ils sont maintenant aux normes. Chaque équipement a été testé, entretenu et de nouveaux sièges ont remplacé les anciens. Les
moniteurs de ski qui participent chaque année à un cours
de perfectionnement une semaine avant l’ouverture de la
saison étaient enthousiasmés par ces adaptations. La saison pouvait donc commencer dans de bonnes conditions.
À la demande de nombreux participants qui assistent ré29 · Paracontact 1/2014
Vous souhaitez déjà organiser votre saison 2014/15 et skier
avec nous? Alors réservez d’ores et déjà les 20/21 décembre
2014. Nous serons alors heureux de vous dire: «Bienvenue
à l’ouverture de la saison!»
Fabienne Thali
Sport suisse en fauteuil roulant
Actreen® Mini
Wings For Life
World Run
pour les débutants et tous les autres
Bouger, s’amuser, sentir battre son cœur, apprendre
de nouveaux mouvements, ressentir la vitesse, maî­
tri­ser la balle? Tu aimerais depuis longtemps pouvoir
découvrir de nouveaux sports et faire de nouvelles
ren­contres? Que tu sois débutant ou non, le camp
d’en­­traînement polysportif t’en offre l’opportunité.
Tu seras des nôtres?
n Recruter de nouveaux espoirs
Après divers ajustements visant à renforcer la promotion
de la relève, Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR) optimise en 2014 un autre aspect important, la prospection des
jeunes talents.
impensables. Les pôles de prêt de matériel sont dispersés
un peu partout, et même lorsqu’on a la chance de trouver
le matériel recherché, il est peu probable qu’il soit adapté
aux besoins physiques de l’utilisateur. Dans un contexte
aussi déplorable, il devient illusoire d’espérer pra­tiquer la
moindre minute de sport.
Le départ de «Wings for Life World Run», l’une des
plus grandes courses au niveau mondial, sera donné
le 4 mai 2014 dans une quarantaine de pays des cinq
continents. Le plus célèbre marathonien suisse, Viktor
Röthlin, sera parmi les coureurs. L’acteur Gregory B.
Waldis sera également sur la ligne de départ en tant
qu’ambassadeur, tout comme l’athlète en fauteuil
roulant Marcel Hug qui soutient activement le projet en faveur de la recherche sur la moelle épinière.
L’effort relativement important que doivent fournir les per­
sonnes désireuses de pratiquer un sport pour trouver des
possibilités de s’initier ou de participer à des activités spor­
tives, constitue un obstacle supplémentaire. Les personnes
en fauteuil roulant étant une minorité, les offres qui leur
sont destinées sont loin d’être abondantes. Cette disproportion entre l’effort et les résultats ne contribue guère à
faire naître de la première expérience sportive – si tant est
qu’il y en ait une – une passion durable.
Champion d’Europe de marathon et détenteur du record
de Suisse, Röthlin sait comment courir vite sur de longues
distances. 2014 marquera la dernière année de sa carrière
en tant qu’athlète professionnel et le marathon des championnats d’Europe d’athlétisme à Zurich représente son
dernier grand objectif sportif. Le 4 mai, il prendra part à
la «Wings for Life World Run». «Au lieu de m’entraîner à
la maison, ce jour-là, je ferai mon entraînement habi­
tuel, mais à Olten et pour­­
rai ain­­si me rendre utile»,
déclare Röthlin.
n Nouvelle offre attrayante
n Une approche laborieuse
C’est un sujet récurrent et chaque discipline sportive se
demande régulièrement comment assurer la relève. À l’inverse, il est parfois difficile pour des personnes intéressées
par une discipline de savoir où et comment elles peuvent
s’initier. S’il n’existe pas de recette globale, on constate ce­
pendant que cette question revient souvent dans les con­
versations car il est rare qu’une personne en fauteuil roulant entre «comme ça» dans le monde du sport. Ce qui est
déjà relativement compliqué pour les piétons, l’est encore
plus pour les paralysés médullaires, du fait notamment du
manque d’équipements sportifs. Sans matériel approprié,
certaines activités sportives restent dans la plupart des cas
Tous les renseignements
et les modalités d’inscription
seront publiés dans le prochain GoAhead, sur notre
site www.spv.ch et au sein
des clubs en fauteuil roulant.
Nous nous réjouissons de ta
participation!
30 · Paracontact 1/2014
Soucieux d’améliorer cette situation, SSFR s’est efforcé de
compléter son programme en offrant un camp d’entraînement polysportif pour les débutants et les autres. Le but
de cette rencontre, qui se tiendra pour la première fois du
5 au 11 octobre 2014 à Nottwil, est de faire découvrir un
large éventail de sports et d’en apprendre la pratique sous
la direction d’experts. L’expérience et les contacts ainsi
établis, devraient permettre de décider si l’un de ces sports
pourrait être pratiqué régulièrement à l’avenir. Deux blocs,
de trois jours chacun, sont proposés aux participants qui
sont libres d’aller à l’un ou aux deux blocs. Chaque bloc
permet d’essayer plusieurs disciplines, mais l’une d’en­tre elle
est pratiquée plus intensément. Parallèlement aux activités
sportives, l’accent est aussi mis sur l’échange mutuel entre
les participants. L’inscription est ouverte à tous, indépendamment de la forme physique. L’événement est destiné
aux novices sans connaissances préalables des sports choisis. Il est prévu à l’avenir d’organiser ce camp d’entraî­ne­
ment multisports une fois par an.
Martin Wenger
Viktor Röthlin
Un événement de ce genre
est nouveau dans l’histoire
du sport. Ouvert à tous, il ré­
unit aussi bien des joggeurs
Gregory B. Waldis
amateurs que des ath­lètes
professionnels. Ni ligne d’ar­
­­rivée fixe ni distance prédéfinie, chacun peut courir aux
côtés de Röthlin et récolter ainsi des fonds pour la recher­
che sur le traitement des lésions de la moelle épinière.
après le départ, les voitures officielles se lancent – à une
vitesse donnée – à la poursuite des participants. Dès qu’une
voiture dépasse un coureur, il doit s’arrêter et il est ramené sur les lieux du départ. À la fin, un classement est
établi pour la Suisse et l’ensemble des pays.
Le 4 mai 2014 à 12 h 00, des milliers de coureurs prendront simultanément le départ de cette course, disputée
en même temps dans 40 pays du globe, dans des conditions météo et une luminosité différentes. Ainsi, en Californie les participants s’élanceront à 3 h du matin, heure
locale, alors que ceux de Taiwan ne commenceront qu’à
18 h 00. Les recettes seront intégralement reversées à la
Fondation «Wings for Life» qui finance la recherche pour
le traitement des lésions de la moelle épinière.
n Courir pour ceux qui ne peuvent
plus le faire
Selon les estimations, environ 3 millions de personnes seraient atteintes de lésions de la moelle épinière dans le
monde. Chaque année, 130 000 nouveaux cas de paralysies médullaires sont recensés – à cause, principalement,
d’accidents de la circulation. Les progrès de la recherche
reposent essentiellement sur des initiatives privées. En tant
qu’organisation à but non lucratif Wings for Life dépend
du soutien et des dons pour pouvoir financer cette recher­
che. Elle garantit que 100 % des montants reçus sont octroyés à des projets de recherche.
n Inscription
Jusqu’au dimanche 20 avril 2014, 14 h 00 sur
www.wingsforlifeworldrun.com (Itinéraire non accessible en fauteuil roulant). Frais d’inscription: CHF 45.–.
n Des ambassadeurs qui courent
pour une bonne cause
«Nous sommes très heureux que Viktor soutienne la Wings
for Life World Run», déclare le directeur de course Corsin
Caluori, «car ce coureur d’exception est célèbre bien audelà de l’univers sportif.» Il y aura d’autres ambassadeurs
comme notamment l’athlète en fauteuil roulant Marcel
Hug et l’acteur Gregory B. Waldis. Hug, qui a remporté le
marathon de New York le 7 novembre 2013, s’enthousias­
­me déjà: «Les concurrents ne sont pas de simples participants à une épreuve sportive mondiale, ils courent pour
ceux qui justement ne peuvent plus le faire.»
n Une course pour le moins
inhabituelle
C’est une première: il n’y a pas de ligne d’arrivée classique,
mais une «Catcher Car» derrière les coureurs. Trente minutes
31 · Paracontact 1/2014
n La fondation Wings for Life
Wings for Life est une fondation à but non lucratif,
reconnue par l’État et dont la mission est de trou­ver
un remède aux lésions de la moelle épinière.
Depuis sa création en 2004, Wings for Life a déjà fi­
nan­­cé 82 projets internationaux de recherche dans les
universités et instituts de renom.
Ses cofondateurs sont Dietrich Mateschitz, fondateur
de Red Bull, et Heinz Kinigadner, deux fois champion
du monde de motocross, dont le fils a eu en 2003, un
tragique accident le laissant tétraplégique.
Sport suisse en fauteuil roulant
Sport suisse en fauteuil roulant
Camp polysportif
dans le trafic routier
Nos membres se font constamment l’écho de situations vécues dans le trafic routier avec le handbike.
Nous aimerions faire la lumière sur ce thème avec
quelques informations et règles afin d’éviter tout incident à l’avenir.
Le handbike est soumis à la loi sur la circulation routière
(LCR) et ses ordonnances. L’art. 43, al. 2 stipule: Le trottoir
est réservé aux piétons, la piste cyclable aux cyclistes. Le
Conseil fédéral peut prévoir des exceptions.
Concernant les chaises d’invalides, l’ordonnance sur
les règles de la circulation routière précise dans l’article 43a1:
1. Les chaises d’invalides peuvent être utilisées sur les aires
de circulation affectées aux piétons. Les dispositions rela­
tives aux piétons s’appliquent par analogie. Les conducteurs
de chaises d’invalides doivent adapter en permanence leur
vitesse et leur conduite aux circonstances.
DENTSPLY IH SA
Rue Galilée 6, CEI3, Y-Parc, 1400 Yverdon-les-Bains.
Tél. 021 620 02 40. Fax 021 620 02 41. www.lofric.ch
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2. Les chaises d’invalides peuvent être utilisées sur les aires
de circulation affectées aux véhicules en mouvement. Les
dispositions relatives aux cyclistes s’appliquent par analo­
gie. Quand elles circulent sur la chaussée ou sur une piste
cyclable, les chaises d’invalides doivent, de nuit et lorsque
les conditions de visibilités sont mauvaises, être munies
de deux feux bien visibles,
blanc à l’avant et rouge à
l’arrière.
Il est donc clair que toute
personne circulant en hand­
bike sur le trottoir doit respecter les règles applicables
aux piétons, et le handbi­
keur utilisant la chaussée se
conforme aux règles applicables aux cyclistes. Des accidents se produisent encore régulièrement qui pourraient
être évités en prenant certaines mesures de précaution.
Les règles générales de la circulation routière doivent
être respectées. Quelques autres règles de base permettent d’améliorer la sécurité sur les routes:
1.Un grand fanion ou une marque doivent dans tous
les cas être fixés sur le bike.
2.Un miroir fixé sur le casque ou directement sur le bike
permet au conducteur de voir ce qui se passe derrière
lui.
3.Munir le handbike de deux feux bien visibles, blanc à
l’avant et rouge à l’arrière, et les enclencher. De nuit,
33 · Paracontact 1/2014
et lorsque les conditions de
visibilité sont mauvaises, cet
éclairage doit impérativement être allumé.
4.Des objets réfléchissants tels
que bandes, réflecteurs, catadioptres sont utiles.
5.Porter des habits clairs, lu­
mi­neux, si possible des vê­
te­ments de sport réfléchissants.
6.Toujours anticiper et prévoir
pour les autres usagers de
la route. On évitera ainsi des incidents. La campagne
«Cherchez le regard» menée par l’Automobile Club de
Suisse (ACS), RoadCross Suisse et le Conseil suisse de
la sécurité routière donne des conseils très utiles sur
www.cherchez-le-regard.ch.
7.Choisir le trajet de manière à utiliser de préférence
les routes secondaires et les pistes cyclables. Ne pas
s’entraîner pendant les heures de grand trafic.
8.Connaître les parcours d’entraînement et repérer les
endroits critiques. On tiendra compte du fait que ces
derniers peuvent changer au cours de la saison – chan­
tiers, maïs, cultures, haies, murs, etc.
9.Tenir compte des panneaux indicateurs pour cyclistes.
10.Assurer les jambes et les pieds sur le repose-pieds pour
éviter tout risque de chute. Il est également important
de pouvoir se libérer soi-même en cas de chute et de
placer son téléphone portable de manière à pouvoir
l’utiliser en cas d’urgence.
11.Porter un casque pour se protéger contre de graves
blessures à la tête.
12.Rouler en file indienne et se tenir le plus à droite possible.
13.Circuler correctement dans un rond-point: en quittant le rond-point à la première sortie, rouler toujours
à droite avec le handbike. En quittant le rond-point
seulement à la deuxième, troisième ou quatrième sortie, rouler au milieu du rond-point pour des raisons
de sécurité afin de ne pas être dépassé par les autres
véhicules.
14.Renoncer à la musique pendant l’entraînement – les
oreilles perçoivent aussi les dangers!
Des mesures de précaution appropriées et le respect d’autrui permettent d’éviter des accidents. Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir et une bonne route sur votre bike.
Heinz Frei et Marina Fuchs
Sport suisse en fauteuil roulant
Handbikeurs
sous le signe du sport
ParAthletics 2014
Sport de haut niveau
L’élite présente aux ParAthletics des 16, 18 et 21 mai
2014 à Nottwil, vous fera vivre du grand spectacle
où les athlètes excellent dans les nombreuses disciplines d’athlétisme, réalisent des performances impressionnantes et font naître de grandes émotions.
Sur la ligne de départ, il y aura des athlètes en fauteuil
roulant ainsi que pour la première fois, des athlètes
amputés ou atteints d’un handicap visuel, mental ou
de nanisme.
n Les ParAthletics 2014 s’inscrivent
dans l’IPC Athletics Grand Prix
Les ParAthletics 2014, dans lesquels les Championnats
suisses d’athlétisme en fauteuil roulant sont intégrés, font
partie cette année d’une série de neuf courses internationales du Comité international paralympique IPC. Lancé en
2013, l’«IPC Athletics Grand Prix» a immédiatement remporté un grand succès. C’est donc un honneur pour Nottwil
d’avoir été choisi pour accueillir ces rencontres qui réunissent des athlètes amputés ou atteints d’un handicap
visuel, mental ou de nanisme. Les ParAthletics 2014 ga­g­nent ainsi en popularité, ce qui motivera encore plus, les
meilleurs athlètes de la planète à venir à Nottwil. Des com­
pétitions IPC Athletics Grand Prix auront également lieu
à Dubaï UAE, Beijing CHN, São Paulo BRA, Arizona USA,
Grosseto ITA, Berlin GER, Tunis TUN et Birmingham GBR.
Le 21 mai, la rencontre Daniela Jutzeler Mémorial viendra
compléter les ParAthletics 2014. Ce sera également la
vingt­ième célébration de l’anniversaire de la mort de l’athlète de haut niveau, décédée lors d’un accident de la route.
Les ParAthletics 2014 comprennent donc les Championnats suisses d’athlétisme en fauteuil roulant, le Grand Prix
d’athlétisme IPC, et le Daniela Jutzeler Mémorial. Le comité
d’organisation présidé par Samuel Lanz compte sur quel­
que 300 participants au total.
n Cooly fait une escale à Nottwil
Une invitée spéciale et ambassadrice de renom sera présente: «Cooly», la mascotte du CM de hockey 2009 à Berne
et à Zurich, viendra divertir le public de Nottwil. Un peu
34 · Paracontact 1/2014
farfelue, la vachette culte séduit toujours et captive petits et grands. Elle fait rire, donne l’accolade, pose pour les
photos, se balance sur les barrières, saute dans les escaliers, bref, elle ne fait jamais de vacheries, mais des âneries
à longueur de temps.
En 2014, «Cooly» a un programme extrêmement chargé.
Le moment phare de l’année sera pour elle le Championnat
d’Europe d’athlétisme à Zurich. Mais jusqu’à cet événement du mois d’août, elle participera à environ 150 opéra­
tions en Suisse et dans les pays voisins. Le CO est fier d’avoir
pu faire venir cette ambassadrice du CE aux ParAthletics
2014.
n Programme
Les compétitions débutent le vendredi 16 mai 2014
à 16 h 00 avec le 200 m messieurs, puis le javelot
et le saut en hauteur. La journée s’achève avec la
course de 10 000 m. Le samedi 17 mai, les joutes
se dérouleront de 9 h 00 à 19 h 30 environ. En plus
du lancer de disque et de poids, il y aura d’autres
épreuves comme le 100 m ou le 800 m. Le diman­
che 18 mai, les athlètes s’affronteront à nouveau
dans plusieurs disciplines et le relais 4 × 100 m
dames et messieurs marquera la fin des compétitions. Le programme détaillé ainsi que les horaires
exacts des ParAthletics 2014 et du Daniela Jutzeler
Mémorial du 21 mai, figurent sur le site www.roll­
stuhlsportevents.ch.
Le 15e marathon international en fauteuil roulant
aura lieu le dimanche 25 mai 2014 autour du lac
de Sempach. Cette année, la compétition régionale
dédiée aux enfants et adolescents, «De schnöuscht
Schänker», comprenez «le plus rapide de Schenkon»,
tout comme la course «Swiss Inline Tour» qui se tient
après le marathon en fauteuil roulant, sertissent la
fête du sport de Schenkon.
n «Le plus rapide de Schenkon»,
petit frère de l’événement
Dans la matinée, les enfants et les jeunes de Schenkon
tenteront de remporter ce titre à l’issue du sprint «De
schnöuscht Schänker». Cette joyeuse rencontre appartient
désormais à la tradition puisque pour la deuxième fois,
elle sera partenaire du marathon en fauteuil roulant.
n «Swiss Skate Tour», une première
Le 25 mai 2014 sera assurément «Un dimanche placé sous
le signe du sport» à Schenkon. Le marathon en fauteuil
roulant, moment fort de cette 15e édition, permettra cette
année encore aux handbikeurs de prendre le départ aux
côtés des athlètes en fauteuil roulant. «Le concept de départ en masse pour les coureurs de handbike a déjà fait ses
preuves l’an dernier et il est également très intéressant pour
les spectateurs», explique Roger Getzmann, chef Sport de
compétition à Sport suisse en fauteuil roulant. Rendue
possible par la fermeture totale de la route cantonale autour du lac de Sempach, cette formule sera reprise en
2014. Des courses absolument palpitantes sont donc garanties, dès que les 250 athlètes attendus s’élanceront sur
ce parcours extrêmement rapide sur les rives du lac de
Sempach. Il y a fort à parier qu’en attendant les résultats
des athlètes suisses de haut niveau Edith Wolf-Hunkeler
et Marcel Hug, le public retiendra son souffle. Ces derniè­
res années, ces deux grands sportifs ont toujours brillé lors
de leur «course à domicile». Le départ du marathon en fauteuil roulant sera donné par son organisateur, le Club de
ski de Schenkon, à 13 heures au centre du village.
Pour la première fois, la course «Swiss Skate Tour» profitera des avantages de l’infrastructure et de la route bloquée
pour patiner sur les traces des marathoniens en fauteuil
roulant, le 25 mai dès 16 heures. Quelque 500 patineurs
offriront un spectacle d’un nouveau genre autour du lac
de Sempach.
n Un programme complet en plein
centre de Schenkon
Un tel événement mérite d’être agrémenté d’un program­me
festif en parallèle des compétitions. Ainsi, le village de
Schenkon sera placé non seulement sous le signe du sport,
mais également sous celui de la musique et du divertissement. Plusieurs formations musicales joueront tout au long
de la journée sur la place des fêtes, petits et grands pourront choisir parmi de nombreuses attractions pour s’amuser, jouer ou tester son adresse. À 16 heures, le musicien
Ueli Schmezer donnera un concert pour les enfants, et il
va sans dire qu’il y aura aussi des stands-restaurants avec
toute une variété de spécialités.
Patrick Tepper
CO Marathon en fauteuil roulant Schenkon
n Para+Cycling Knutwil,
déjà le samedi 24 mai 2014
Le Veloclub Sursee organise la veille du marathon
en fauteuil roulant, le contre-la-montre de paracyclisme UCI pour la catégorie P1 à Bad Knutwil.
Pour les athlètes de handbike, c’est l’occasion idéale de
participer à deux compétitions, durant le même weekend et dans la même région, avec des concurrents appartenant à l’élite internationale. Les épreuves commen­
ceront à partir de 12 heures à Bad Knutwil et là aussi,
tout sera prévu pour divertir le public.
Le comité d’organisation attend les ParAthletics 2014 avec
impatience et ­espère que vous viendrez nombreux pour
encourager les ath­lètes de toutes vos cordes vocales, pour
que nous vivions tous, de grands moments d’émotions dans
les «arènes sportives de Nottwil».
Norbert Kopp
CO ParAthletics 2014
35 · Paracontact 1/2014
Sport suisse en fauteuil roulant
Sport suisse en fauteuil roulant
Schenkon
avec qualité … de vie
Le 24.04.2013, le Conseil de fondation de la FSP a
définitivement approuvé le crédit de construction en
vue de l’agrandissement et de la rénovation de l’atelier de transformation de véhicules d’Orthotec et il a
validé le «master plan» (plan directeur) correspondant à l’avant-projet de construction pour l’expansion du site. Le projet de construction, planifié et réa­
lisé par le centre CSO, répond à la volonté d’offrir
aux clients des solutions optimales et de faire face
tant à la demande croissante qu’aux futurs besoins
de mobilité individuelle.
la salle commune. Les travaux de modernisation s’achevèrent avec l’aménagement de la zone de réception de la
clientèle et des bureaux.
Tout au long de la phase de construction, le travail continua malgré le bruit et la poussière. Un véritable défi pour
les collaborateurs. Aujourd’hui, l’atelier est moderne, spacieux et parfaitement équipé pour assurer la transformation des véhicules de nos clients de manière précise et en
fonction de leurs besoins – de la planification à la réalisation.
des véhicules s’étendaient sur une surface de 390 m². Afin
de mieux répondre aux besoins des conducteurs en fauteuil
roulant, un pas important a été franchi pour étendre la
gamme de prestations et optimiser l’activité. Les anciens
bâtiments qui n’offraient qu’une superficie de 150 m², per­
mettaient d’avoir seulement six postes de travail, relative­
ment exigus. Les zones normalement dédiées à la circulation
étaient souvent encombrées d’outils et de matériel. Grâce
à la nouvelle halle, le secteur de la transformation des véhi­
cules dispose aujourd’hui d’une surface de travail de 512 m²
ainsi que d’installations modernes. Les espaces de passage
En été 1989, l’atelier de transformation de véhicules avait
emménagé dans l’Eybachstrasse 6 à Nottwil. Un quart des
locaux étaient alors utilisés par une autre société, mais
cinq ans plus tard, Orthotec occupait toute la halle, car
au fil des ans, l’activité avait pris de l’essor. Le besoin d’espace augmentait en même temps que la demande en véhicules adaptés. En 2010, un petit atelier supplémentaire
était loué sur la route principale à Nottwil. Cela permit de
créer deux emplois et de gagner du temps pour la planification de l’agrandissement. Après une intense phase de
planification, les travaux commencèrent au printemps
2013. Dès l’automne, la nouvelle halle comptait 12 postes
Stefan Baumann
Directeur Orthotec SA Véhicules adaptés
36 · Paracontact 1/2014
De même, la zone entourant l’édifice a été entièrement mo­
difiée. Devant la nouvelle halle, il est prévu d’y aménager
des espaces de stationnement accessibles en fauteuil roulant et protégés des intempéries. Un grand auvent abritera
les parkings réservés aux personnes en fauteuil roulant et
l’accès à la nouvelle halle. Naturellement, l’endroit est entièrement accessible en fauteuil roulant.
Le parking qui se trouvait en face du bâtiment a dû céder
la place à la nouvelle halle. D’autres possibilités de sta­
tion­nement ont été créées sur un terrain adjacent dans la
Eybachstrasse. Auparavant, l’accès à la propriété de ­Huber,
voisin d’Orthotec Véhicules adaptés se faisait par la cour
d’Orthotec. Avec la nouvelle halle ce passage n’est plus pos­
sible. Avant le début des travaux, un accès a été ouvert par
le jardin de la propriété Huber. Par ailleurs, la crèche «Paradiesli» se trou­­ve dans le même bâtiment. L’accès longe la
nouvelle halle et les travaux d’agrandissement ont été l’oc­
casion de rendre le chemin accessible en fauteuil roulant.
En parallèle, une filiale a été créée à Cugy VD. En six mois,
des locaux appropriés ont été trouvés, les bases juridiques
ont été définies et l’atelier a été aménagé. Nos clients de
Romandie peuvent maintenant bénéficier d’un conseil pro­
fessionnel dans leur région. Notre collaborateur, ClaudeAlain Montandon a travaillé durant 18 mois à Nottwil pour
acquérir les connaissances nécessaires à la transformation
des véhicules avant d’assumer la direction de la filiale de
Cugy VD.
de travail et sept élévateurs. Débuta ensuite la rénovation
du garage existant. Aujourd’hui la chambre de soudage et
de ponçage est équipée d’un système moderne d’aspiration-ventilation, le nouvel entrepôt dispose de rayonnages
en hauteur et d’un chariot élévateur et deux salles de réunion supplémentaires permettent d’accueillir nos clients
en assurant la confidentialité des entretiens. L’agrandissement de l’atelier se traduisant également par un plus
grand nombre d’employés, il fallut adapter la taille des
pièces annexes telles que les vestiaires, les pièces d’eau et
desservis par une entrée principale spacieuse, nouvellement
conçue et dotée de portes automatiques. De nouveaux ves­
tiaires et sanitaires ont été aménagés pour les collaborateurs. Là encore, cette zone dédiée au personnel est spacieu­
­se et adaptée à d’éventuelles augmentations d’effectifs.
n Achèvement des travaux
Depuis novembre 2013, le département Véhicules adaptés d’Orthotec SA dispose, à l’emplacement de l’ancien garage, d’une nouvelle halle, vaste et sans piliers, idéale pour
la transformation des véhicules. D’une superficie de 630 m²,
la nouvelle halle est une extension moderne et spacieuse
du bâtiment existant. Elle abrite douze postes de travail
pour l’adaptation des véhicules et un grand entrepôt permettant de stocker le matériel. Auparavant, les bureaux
et les locaux annexes de l’ancien atelier de transformation
sont généreusement proportionnés et permettent aux per­
sonnes en fauteuil roulant de circuler, même lorsque toute
l’équipe travaille. L’activité peut battre son plein dans des
conditions optimales, tant du point de vue technique, que
de la productivité ou du confort des clients. Il y a suffisam­
ment de place pour les outils et matériaux dans le nouveau
magasin et un espace a également été prévu pour conseiller les automobilistes en fauteuil roulant.
Le gain d’espace dans l’ancien bâtiment a permis d’aménager d’autres salles de réunion pour les entretiens. Trois
salles permettent aux personnes en fauteuil roulant de dis­
cuter avec les spécialistes d’Orthotec, d’examiner les mesures d’adaptation, et de bénéficier d’un conseil personna­
lisé, dans le calme et la discrétion. Une fois encore, l’espace
et le confort, n’ont pas été oubliés.
Jusqu’à présent, le service administratif travaillait dans
l’exiguïté. Grâce à l’espace qui a pu être libéré dans la partie existante du bâtiment, la superficie et l’aménagement
des bureaux ont été modifiés. Il a également été prévu de
conserver des possibilités d’agrandir à nouveau l’espace des
bureaux en cas de besoin. La réception et les bureaux sont
37 · Paracontact 1/2014
n Étapes des travaux
d’agrandissement de la halle
– Dépôt du dossier le 15 mars 2013
– Obtention du permis de construire mi-mai 2013
– Lancement des travaux, début juillet 2013
– Emménagement dans la nouvelle halle,
début novembre 2013
– Rénovation des pièces du bâtiment existant,
de novembre 2013 jusqu’à fin janvier 2014
n Quelques chiffres
Extension de la halle
– Surface au sol de la halle sans pilier: 630 m²
– Dimensions du bâtiment, 28,30 m × 22,90 m
– Hauteur intérieure 4,0 m, extérieure 5,0 m
– Fondation avec 42 poteaux en acier de 20,0 m
de longueur
– 12 parkings pour les véhicules adaptés
– Nouvelle halle conforme aux standards Minergie
Simon Cazin
Construire sans obstacles
Construire sans obstacles
Mobilité rime
Éclairages et informations
Un homme
de parole
Nous avons franchi la barrière de rösti.
Rolf Rytz est un homme de parole, 100 % loyal et sur
lequel on peut toujours compter. Arbitre expert en
athlétisme, il forme avec Silvia Paris, Chikha Benallal
et Roger Getzmann, une équipe de juges-arbitres en
athlétisme en fauteuil roulant. Depuis janvier 2014,
il est également membre de la CT d’athlétisme.
Depuis plusieurs années, j’accompagne toujours Rolf aux
séries de courses. Mais comme il est concentré sur sa tâche
d’arbitre, nous n’avons malheureusement jamais la possibilité d’entretenir de longues conversations.
Nos échanges se limitent à des remarques
im­portantes et à des commentaires «intelligents» qu’il annonce toujours par un: «Là, je
dois encore ajouter quelque chose.» Hélas, le
manque de temps ne nous autorise jamais à
poursuivre. J’étais donc très heureuse que la
rédaction de cet article me donne l’occasion
de discuter plus longuement avec lui.
n Un juge-arbitre passionné
Journée portes ouvertes – 3 mai 2014 à Cugy VD
Le samedi, 3 mai 2014, de 10.00 à 17.00 heures, Orthotec a
le plaisir d’inviter tous les intéressés à visiter la nouvelle filiale
Véhicules adaptés à Cugy.
Profitez de tout ce que la journée vous offrira : musique, délices
culinaires et plus d’une surprise.
Orthotec SA | Véhicules adaptés | Chemin des Dailles 12 | CH-1053 Cugy VD
T +41 21 711 52 52 | [email protected] | www.orthotec.ch
Une entreprise de la Fondation suisse pour paraplégiques
38 · Paracontact 1/2014
Comme la plupart des juges-arbitres, Rolf est
passé de l’athlétisme à l’athlétisme en fauteuil roulant. Il a lui-même fait du sport
avant de suivre une formation de juge-arbitre et arbitre expert auprès de Swiss Athle­
tics. Son voisin de rue depuis 16 ans, Ruedi
Anderegg, lui ayant donné le «goût» du sport
en fauteuil roulant, il a décidé en 2002, de
faire une autre formation afin d’o­b­­­­tenir le
diplôme de «juge-arbitre en ath­lé­tisme en
fauteuil roulant». Il ne l’a jamais regretté. En l’écoutant
parler de son «boulot d’appoint», on comprend immédiatement qu’il a le «feu sacré». D’ailleurs cette passion est
partagée, et la collaboration entre les juges-arbitres est
excellente. Ils forment une solide équipe, et chacun est irremplaçable. En outre, dans le sport en fauteuil roulant,
les juges-arbitres sont reconnus et très bien acceptés par
les athlètes. Lorsqu’une décision est prise, c’est une parole
donnée, elle fait foi et sera respectée, la plupart du temps
sans commentaire.
L’atmosphère des compétitions est très conviviale. Souvent
les athlètes en fauteuil roulant lui adresse un «salut» ou
un sourire et il s’est même lié d’amitié avec certains d’entre
eux. De plus, il apprécie beaucoup la coopération avec
Chikha Benallal, la cheffe des juges-arbitres pour l’athlétisme en fauteuil roulant. Ils sont sur la même longueur
d’onde, se comprennent à demi-mot – et même souvent
sans mots – bref, ils forment une équipe soudée.
39 · Paracontact 1/2014
n Unihockeyphile
Quand il s’agit d’œuvrer pour le sport, Rolf a plus d’une
corde à son arc. Sa deuxième passion sportive est l’uni­
hockey. Au sein du SV Wiler Ersigen, il assume de nombreu­
ses tâches pour l’équipe en ligue nationale A, U21, U18,
U16. Comme il lui consacre quelque 300 heures par saison, la salle de sport est sa deuxième maison. Il faut dire
qu’auparavant, il jouait lui-même au unihockey et fut
pendant des années en charge des juniors. Son fils a aussi
joué parmi les juniors du SV Wiler-Ersigen, et ses résultats
étaient très bons avant que ses problèmes de genou, d’une
part et ses études, d’autre part, ne l’obligent à abandonner son «rêve». Cela n’a pas empêché Rolf de continuer à
assumer ses fonctions. Il en est maintenant à sa 8e saison
et l’un des moments forts de son parcours fut certainement le Championnat du monde d’unihockey 2012 à Berne,
pendant lequel il travailla toute une semaine.
n Le sens de la famille
Malgré ses nombreuses occupations, la famille reste pour
Rolf une priorité. Marié à Erika depuis 35 ans, il a deux fils,
Philippe et Marco. Sa femme se montre très compréhensive face à ses absences fréquentes, ce qu’il estime profon­
dément. En contrepartie, le couple s’aménage des plages
de loisirs à deux pour faire des randonnées, de la marche
nordique ou se détendre dans un centre de bien-être. L’an
dernier, ils ont ainsi passé deux semaines en Autriche, le
pays natal d’Erika. À Salzbourg, ils ont logé chez Thomas
Geierspichler, un athlète autrichien en fauteuil roulant.
C’est justement l’une de ces amitiés nouées dans le cadre
de ses fonctions d’arbitre. Et ce sont exactement ces moments précieux ainsi qu’une vie quotidienne équilibrée
qui motivent Rolf à consacrer autant d’heures au sport.
Rolf, nous tenons à te remercier de tes efforts inlassables.
Nous savons que nous pouvons compter sur toi. Nous te
souhaitons joie et satisfaction dans l’exercice de tes fonctions en faveur du sport en fauteuil roulant et de l’uni­
hockey, ainsi que beaucoup de bonheur en famille.
Marina Fuchs
Éclairages et informations
Mobile,
actif, indépendant
16 Rollivision
e
Samedi, 5 avril 2014, 10 à 17 heures
Centre suisse des paraplégiques de Nottwil
Exposition
spéciale
Technique
Orthopéd iq
ue
Foire pour personnes en
fauteuil roulant | mobile
actif | indépendant
La foire Rollivision de Nottwil fait partie intégrante
de l’univers du fauteuil roulant depuis de nombreu­
ses années. L’espace dégagé et lumineux qu’offre le
Centre suisse des paraplégiques permet d’y créer une
ambiance familiale, invite à déambuler parmi les nou­
veautés du marché des moyens auxiliaires et sera sans
nul doute l’occasion de retrouver une connaissance.
n Le Copain
Nous aurons le plaisir d’accueillir l’Association de chiens
d’assistance Le Copain et la Fondation école suisse pour
chiens d’aveugles qui vous montreront tout ce que nos
amis à quatre pattes savent faire.
Démonstrations dans le gymnase
11 h 00, 14 h 00, 15 h 30
Cette année encore, nous avons concocté un programme
qui ne manquera pas de vous intéresser:
n Vieillir en fauteuil roulant
C’est un sujet important qui touche de plus en plus de
gens, puisque grâce aux progrès de la médecine, le vieillis­
sement concerne l’ensemble de la population, même les
personnes ayant un handicap physique. Quels sont les défis pour le futur? Après la présentation suivie d’une discus­
sion, vous connaitrez l’état d’avancement du projet, les
mesures prises et envisagées ainsi que les moyens qui permettront aux personnes âgées concernées de vivre en bénéficiant d’un maximum d’autonomie.
n Vive la France – Restaurant avec
service à table et animation musicale
Intervenants
Daniel Joggi, directeur de projet
Regula Kraft, collaboratrice de projet «Ageing»
Qui ne connaît pas la musette aux accords nostalgiques
qui nous rappelle immédiatement Paris? Savourez les spécialités françaises au son de l’accordéon de Konrad Bläsi,
un joueur talentueux qui a découvert cet instrument à l’âge
de 6 ans.
Salle de tir à l’arc
10 h 30, 14 h 30, 15 h 00
Salle de tir à l’arc
11 h 30 – 14 h 00
n L’habit fait l’homme –
n Dégustation de vins –
Que diriez-vous d’un nouveau style de vêtements? Fabienne
Thali, consultante en style et mode, vous donne des con­
seils vestimentaires et vous confie des astuces sur les couleurs, les motifs, les coupes, les compositions et les accessoires qui vous mettent en valeur.
Arrêtez-vous sur notre stand pour
«boire les mots» de l’œnologue lucernois Mathias Brunner qui, en collaboration avec Fischer Weine Sursee, vous
présentera sa production régionale. Le
vignoble de Hitzkirch est connu pour
ses vins minéraux, croquants, structurés et vifs, qu’ils soient rouges ou blancs. Chez Brunner,
les vins sont de très grande qualité. Des classiques issus
d’assemblages sont amoureusement élevés en fût. Dégustez un verre de vin pour vous détendre après la visite de
l’exposition.
Les couleurs font les gens
Les vins lucernois
10 h 30 – 16 h 00
n Mouler des lapins en chocolat
www.rollivision.ch
À l’approche de Pâques, tous les visiteurs, petits et grands,
pourront faire leur propre lapin de Pâques et le décorer à
la Rollivision.
41 · Paracontact 1/2014
Nous nous réjouissons de vous accueillir samedi 5 avril
2014 à Nottwil
Orthotec SA, Nottwil
de l’année 2013
n Elisabeth Mettler-Kiener
Née le 28 décembre 1951
Paralysée depuis 1971
Profession téléphoniste, employée de bureau
et conseillère VEROFIT
Loisirs danse, ski de fond, handbike, jardinage, jass
Les natures combatives maîtrisent souvent plus facilement
les situations difficiles. Ceci est certainement vrai pour
Elisabeth Mettler-Kiener qui fut confrontée au diagnostic
de paralysie médullaire alors qu’elle avait à peine 20 ans.
L’inconcevable se produisit alors qu’elle était en pleine for­
mation professionnelle d’hôtellerie. Parce que la danse l’ap­
pelait, la native de Bâle-Campagne s’échappa par la fenêtre
du 1er étage de l’école en dépit de l’interdiction de sorties
pour les élèves. En grimpant vers l’extérieur, elle accrocha,
fut précipitée dans le vide et se fractura plusieurs vertè­
bres dorsales.
Pendant qu’elle était alitée au Centre pour paraplégiques
de Bâle, elle entendit des visiteurs parler d’elle: «… elle dépendra toujours d’aide – que se passera-t-il lorsque ses pa­
rents ne seront plus là…?» Ces mots réveillèrent son esprit
de battante. Elle s’entraîna avec pugnacité pendant les heu­
res de thérapie, dans le fauteuil roulant, avec l’appareil
locomoteur, aux barres et aux escaliers, dans la piscine et
en plein air. Elle ne s’avoua jamais vaincue.
Bregy trouva un travail dans une banque où il reprit con­
fiance en lui. Mais le poste ne pouvant le satisfaire à long
terme, il décida en 1989 de mettre sur pied dans le Haut-­
Valais, avec le service social pour handicapés (Emera) et la
Croix-Rouge, le service de taxi Kleeblatt. Il s’occupait de la
centrale téléphonique et organisait le travail des 52 chauf­
feurs bénévoles. S’il manquait un chauffeur, il prenait luimême le volant.
Ils jettent des ponts entre les personnes atteintes,
donnent l’exemple et du courage aux patients récemment blessés. Mais ils ont aussi bien maîtrisé
leur propre vie et rayonnent de satisfaction et d’é­
­nergie. La tétraplégique Elisabeth Mettler-Kiener
et le tétraplégique Rolland Bregy ont reçu la distinction de paralysé médullaire 2013 de la Fondation suisse pour paraplégiques (FSP).
La FSP a rendu hommage à l’occasion du traditionnel
concert de l’Avent à deux personnes en fauteuil roulant qui se sont distinguées par des accomplissements
extraordinaires – que ce soit dans le domaine professionnel, sportif, artistique, économique ou pour le bien
public. Ils ont été élus par un jury renommé, composé
de cinq personnes.
partement 1 pièce accessible en fauteuil roulant. Après
presque une année d’hospitalisation, elle vivait pour la pre­
mière fois dans ses propres murs.
Très sociable, Elisabeth refusait l’isolement so­cial et se mit
donc au sport. Après ses succès en athlétisme avec l’or aux
200 et 400 m aux Jeux paralym­piques de Toronto en 1976,
elle découvrit sa passion pour le tennis de table. Elle remporta au total six médailles d’or: aux Paralympics de Arnhem en 1980, d’Aylesbury en 1984 et de Séoul en 1988.
L’entraide et l’encouragement s’inscrivaient dans le programme sport en fauteuil roulant-activité physique. Elle
s’engagea donc tout naturellement à communiquer expé­
rience et connaissances, découvertes et savoir-faire. Aujourd’hui encore elle présente des exposés et conférences.
n Rolland Bregy
Né le
Paralysé Profession
Loisirs
24 décembre 1957
depuis 1982
dessinateur en bâtiment/formateur
peindre, jouer de l’harmonica, lire
Rolland Bregy sait s’exprimer. Pas seulement par des paroles et des actes, mais aussi par des couleurs et des sons.
Comme musicien, il s’adresse aux visiteurs du CSP dans le
film «Tag für Tag» présenté au cours des visites. Il est émou­
vant de l’entendre parler en toute sincérité du réveil après
La jeune Elisabeth Mettler comprit rapidement que l’acti­
vité professionnelle était la première étape vers l’autonomie. Elle dut abandonner son rêve de devenir manager
d’hôtel et se reconvertit dans le métier de téléphoniste. Elle
ne perdit pas sa motivation lorsque ses nombreuses candidatures étaient refusées ou restaient sans réponse. Après
le refus de l’hôpital Merian Iselin, elle se présenta personnel­
lement à l’hôpital: «Me voici, j’ai besoin d’un emploi, j’aime
travailler et j’aimerais être ici.» Résultat: un contrat pour
un poste à 50 %. Peu après, elle trouva également un ap42 · Paracontact 1/2014
Après l’échec de son premier mariage, elle retrouva le bonheur en 1992 avec Remo Mettler, paraplégique. On les ren­
contre souvent en hiver faisant du ski de fond ou du ski
avec leur fils Marco. Et ils sont aussi en forme sur la piste
de danse – notamment lorsqu’il y a du Rock’n’roll.
Elisabeth Mettler prit aussi sa vie professionnelle en main.
Dans le pénitencier de Zoug, elle assuma des tâches de res­
ponsabilité dans l’administration et la comptabilité. Sa devise «tout va mieux avec le sourire» lui permet de respecter ses nombreux engagements. Elle a toujours été très vite
intégrée et n’a jamais eu le sentiment d’être exclue, déclare-t-elle après l’impressionnant éloge de Guido A. Zäch.
n Loisirs et inspiration
Issu d’une famille nombreuse, Rolland Bregy est un homme
qui recherche la convivialité. Il connut son épouse Rafaela
lors d’un mariage. Peu de temps après, ils firent un long pé­
riple à travers la Nouvelle-Zélande et se marièrent en 1992.
Et c’était aussi son épouse qui le soutenait toujours dans
ses multiples activités créatives. Le logo du fauteuil roulant dynamique le fit connaître tant au niveau national
qu’international. En revanche, ces magnifiques peintures
qui firent l’admiration de tous lors du concert de l’Avent
sont moins connues.
Rolland Bregy est passionné de musique! Il joue de l’harmo­
nica depuis de nombreuses années dans le groupe Aabusizz-­
Müüsig. Mais sa dernière passion est la littérature. En 2013,
il publia avec son ami Charly Imberdorf le livre «Lerne Liebe
Leben». Thomas Troger en retint un passage dans son éloge.
n Le bonheur retrouvé
n Une extrême volonté d’autonomie
Six ans plus tard, il retourna à son premier métier de dessi­
nateur en bâtiment et suivit une formation complémentaire comme dessinateur CAD. Son ancien maître profession­
nel lui proposa un poste de formateur d’apprentis dans le
dessin en bâtiment à l’Ecole professionnelle du Haut-Valais. Pendant plus de 15 ans, il prépara les jeunes à la vie
active. Rolland Bregy ne s’engageait pas seulement profes­
sionnellement pour les compagnons d’infortune. En 1985,
il fonda avec des collègues en fauteuil roulant le club en
fauteuil roulant du Haut-Valais où il resta pendant longtemps au sein du comité en se chargeant du département
Culture et société.
un accident de moto et de la perte de sensation somatique à partir de la poitrine, de l’obligation d’apprendre à
gérer la vessie et les intestins et des modes de vie totalement différents.
n S’engager pour les autres
Le dessinateur en bâtiment du Haut-Valais avait 25 ans
au moment de l’accident. Après la rééducation, Rolland
43 · Paracontact 1/2014
Il attache beaucoup d’importance à sa devise: «Porter le
regard vers le haut de temps à autre et être reconnaissant
pour tout ce que je peux encore faire, remercier d’être celui que je suis et d’être en forme. Ces réflexions me don­
nent le courage de m’accepter en tant que paralysé.»
L’Association suisse des paraplégiques félicite sincèrement
les deux paralysés médullaires de l’année 2013.
Evelyn Schmid
Éclairages et informations
Éclairages et informations
Paralysés médullaires
Regroupement
Sonde hydrophile à usage unique
En tant que client, vous pourrez profiter de la fusion
des deux hôtels de la Fondation suisse pour paraplégiques et des avantages qu’elle crée en termes d’infrastructure sur le campus de Nottwil: Désormais,
vous pouvez faire toutes vos réservations de salle de
réunion ou de séminaire, d’installations sportives, de
chambres d’hôtel, de services de restauration, et ce,
pour toutes sortes d’occasions via un portail d’accès
unique. Depuis le 1er janvier 2014, l’Hôtel pour séminaires du lac de Sempach s’oc­cupe du portail pour
l’ensemble du Groupe suisse pour paraplégiques.
Sécurité
V
Qualité de vie
Simplicité
La recommandation
du champion
Christoph Kunz
des hôtels du GSP
+
n Des interlocuteurs de qualité
La coopération étroite entre Remo Fehlmann (au centre),
directeur de l’Hôtel pour séminaires du lac de Sempach,
Jean-Luc Rohner (à gauche), chef de l’hôtellerie du Centre
suisse des paraplégiques, et Ursina Müller (à droite), cheffe
de la coordination des réunions, vous garantit des conseils
personnalisés et des prestations de qualité.
La solution parfaite
People First.
n Réductions pour les paralysés
médullaires
Les personnes en fauteuil roulant, les membres des CFR,
les membres des CT de l’ASP et d’autres personnes du grou­pe bénéficient de rabais parfois conséquents. Ces offres
attractives visent à favoriser les contacts entre les personnes en fauteuil roulant et les piétons.
n Un, deux, trois, réservé!
Pour les salles de réunion ou de séminaire, pour les installations sportives, pour les manifestations en tout genre ainsi
que les chambres d’hôtel ou les services de restauration
sur le campus de Nottwil:
VaPro Plus
Sonde hydrophile à usage
unique avec manipulation
« no touch » et sac
collecteur intégré
VaPro
Sonde hydrophile à usage
unique avec manipulation
« no touch »
Hollister Bernstrasse . 388 . CH-8953 Dietikon . www.hollister.ch . [email protected] . Numéro gratuit 0 800 / 55 38 39
Hôtel pour séminaires du lac de Sempach
Une entreprise de la Fondation suisse pour paraplégiques
Kantonsstrasse 46, 6207 Nottwil
Tél. +41 41 939 23 23, Mail [email protected]
45 · Paracontact 1/2014
Au pays
des randonnées
Au printemps, la nature s’éveille après une longue
trêve hivernale et avec elle, le désir de sortir au
grand air à travers champs et forêts.
Le site en allemand www.wanderland.ch (sentiers sans
obstacle), vous propose toute une variété de sentiers
de randonnée intéressants, avec des parcours à visionner sur une carte d’accès et une galerie photo. Chaque
itinéraire indique la longueur, la durée, le dénivelé et
les conditions physiques requises pour les per­sonnes
en fauteuil roulant. D’autres informations générales
permettant par exemple d’arriver sur les lieux et d’en
repartir sans obstacles, de trouver un parking accessible en fauteuil roulant, etc. simplifient l’organisation
des randonnées et en augmentent le plaisir.
Tous les sentiers accessibles qui sont publiés sur ce
web­site ont été testés. Les critères d’estimation ont
été dé­veloppés par des organisations de personnes
handicapées et par la Fédération Suisse de Tourisme
pédestre. Les sentiers sont classifiés d’après le même
système que les pistes de ski (en bleu, rouge et noir).
Pour les sentiers noirs, il faut prévoir un engin de traction avec lequel les promeneurs en fauteuil roulant
pourront monter des pentes allant jusqu’à 20 %.
n Suggestions de randonnées
www.swisstractours.ch, www.myswitzerland.com
(ex­cursions pour les handicapés),
www.wandersite.ch, www.wheelchair.ch
Les guides «Excursions sans entraves», «Handicapguide
(Vol. 2 et 3)» vous aideront aussi. Ces ouvrages fournis­
sent aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’à leurs
familles, de précieuses idées d’excursion sans obstacle
en Suisse, complétées par des renseignements très utiles
sur les moyens de transport, les restaurants accessi­
bles, etc. La nouveauté du volume 3 réside dans l’évaluation des visites sur une échelle de quatre niveaux
de difficulté, qui indique les exigences techniques ainsi
que le mode de locomotion à prévoir.
Pia Bohren
Éclairages et informations
VaPro/VaPro Plus
Éclairages et informations
Saviez-vous,
Care at home
que …
n l’ASP bénéficiera en 2014 d’un partenaire-sponsor sup-
n les CS de ski alpin se dérouleront du 22 au 23 mars
plémentaire, la Banque Valiant? Les accords ont pu
être prolongés avec les autres so­cié­tés qui nous sponsorisent. Nous remercions sincèrement tous nos partenaires et sponsors de leur confiance et de leur aimable
coopération.
2014 à Obersaxen? Vous pourrez y voir les stars des Jeux
paralympiques et les applaudir.
n notre département Culture et loisirs a besoin, pour ses
cours de sensibilisation dans les écoles, de fauteuils
roulants qui ne sont plus utilisés? Si vous avez un fauteuil roulant en état de fonctionnement que vous pour­
riez nous donner gratuitement, merci de nous contacter par e-mail à [email protected] ou par tél. 041 939 54 24.
n en tant que paralysé médullaire membre de l’ASP, vous
pouvez bénéficier d’un rabais de flotte lors de l’achat
d’une voiture? En 2013, nous avons examiné 73 deman­
des de rabais de flotte (89 en 2012). De plus, nous avons
remis 154 Eurokey (124 en 2012) permettant d’accéder
aux équipements publics destinés aux personnes à mobilité réduite, tels que les toilettes et les monte-escaliers.
n pour alléger la charge de travail des clubs en fauteuil
roulant, l’ASP s’occupe des envois de leur correspondan­ce avec les membres? En 2013, elle a géré les expéditions de 16 clubs en fauteuil roulant suisses sur les 27
existants. Les coûts des 68 envois sont pris en charge
par l’ASP.
« Poursuivre un objectif et l’atteindre –
ça me rend fort. »
n lors des Credit Suisse Sports Awards du 15 décembre,
Marcel Hug a été élu Sportif handicapé de l’année
2013? Le Thurgovien ayant gagné six médailles aux
derniers championnats du monde d’athlétisme (5 × or
et 1 × argent), il a entre autres été récompensé pour ces
victoires.
DAVID SCHERER
17 ans, sportif en fauteuil roulant
n l’ASP propose un cours de préparation à la retraite
à tous ceux qui cesseront bientôt leur activité professionnelle? Ce séminaire se tiendra le vendredi 23 mai
2014 à Nottwil et en allemand. Il permettra de mieux
préparer sa retraite, d’être informé des questions d’assurance et des conséquences financières à prévoir. I­ nfos
et inscriptions par e-mail à [email protected] ou par téléphone
041 939 54 24.
n pendant vos vacances à Lanzarote, vous pouvez profiter des services de Cura Vital? Cette société allemande propose des soins et des moyens auxiliaires de
location tels que scooters, sièges de douche ou déambulateurs. Le personnel soignant vient dans votre hôtel ou appartement et s’occupe du travail à faire. Il est
égale­ment possible d’avoir un accompagnement con­
tinu. Plus d’infos sur www.curavital.es.
n nous avons récemment réédité nos feuillets pratiques?
Ils vous renseignent sur les réductions et vous donnent
des idées ou des conseils pratiques pour les problèmes
les plus courants. Vous trouverez ces feuillets sur notre
site www.spv.ch dans la rubrique publications.
n la galerie de vidéos du site www.spv.ch contient des
films (en allemand) sur le maniement du fauteuil rou­
lant? Nous avons rassemblé des clips pouvant intéresser les personnes en fauteuil roulant et celles qui les
accompagnent. Il est utile de voir comment les autres
font face aux obstacles.
n Christoph Kunz a remporté pour la 3e fois la petite
boule de cristal? Il a de nouveau remporté la Coupe
du monde en slalom géant.
n les inscriptions pour le Kids Camp seront closes le
30 mai 2014? Les enfants et les ados pourront faire du
sport en s’amusant durant le week-end du 21 au 22 juin
2014 à Nottwil.
46 · Paracontact 1/2014
n Jeux paralympiques d’hiver 2014
à Sotchi: Résumés quotidiens
Du 10 au 14 mars 2014, la radio-télévision
suisse de langue allemande présente chaque
jour un magazine spécial sur les Jeux paralym­
piques de Sotchi. Une émission de 25 minutes
sera diffusée sur la SFR tous les soirs à 19 h 00.
L’équipe envoyée sur le terrain relate les événements de l’équipe de Suisse, présente des stars internationales, explique les différentes disciplines
ainsi que leurs règles, et répond à des questions
spécifiques sur le sport des athlètes handicapés.
Les émissions alémaniques des deux week-ends
«Sport aktuell» et «Sport Panorama» offrent aussi
des reportages en image.
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de sondage innovant garantissant
aux personnes actives une liberté,
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Fax +41 (0) 31 958 3848
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