Service des droits des femmes et de l`égalité

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Service des droits des femmes et de l`égalité
Service des droits des femmes et de l’égalité
http://www.femmes-egalite.gouv.fr/
Synthèse de l’actualité – vendredi 16 janvier
Action gouvernementale
L’image des femmes dans les médias fait débat au SIG
Valérie Létard, Secrétaire d’Etat à la Solidarité, a participé
à une rencontre-débat sur « La perception de l’image de la
femme dans les médias, la publicité, le monde du travail et
la vie politique » organisée le 14 janvier par Thierry
Saussez, Délégué interministériel à la Communication, et
Directeur du Service d’information du Gouvernement (SIG).
L’échange s’est déroulé en présence de Michèle Reiser,
auteur d’un rapport sur ce même thème, de nombreuses
personnalités de la presse féminine, de Louis Schweitzer, président de la Haute autorité de
lutte contre les discriminations (Halde), de Jean-Pierre Teyssier, président de l'Autorité de
régulation professionnelle de la publicité (ARPP), de Mercedes Erra, présidente exécutive
d'Euro RSCG Worldwide ainsi que des personnalités du monde associatif (Ni putes ni
Soumises). Comment les Français perçoivent-ils l’image de la femme dans un certain nombre
de domaines (vie politique, monde du travail, médias, publicité) ? Ont-ils le sentiment que cette
image est plutôt valorisante ou plutôt dévalorisante ? Existe-t-il des différences de perception
selon les différentes catégories de population ? Comment modifier l’image de la femme dans
les médias ? Tels sont les axes de réflexion autour desquels les participants au débat ont apporté
leurs points de vue. Valérie Létard a réitéré la pertinence des conclusions du rapport Reiser et
la nécessité de travailler avec les experts de la communication, de la presse et de la publicité,
sur l’élaboration de l’image « d’une femme 2009 moderne, libre, plurielle et équilibrée ». A ce
titre elle a également annoncé son intention de prolonger le travail accompli par la Commission
Reiser en confiant à cet effet une nouvelle lettre de mission à Michèle Reiser. Par ailleurs,
l’ensemble des participants est revenu sur les conclusions d’un sondage IPSOS effectué le
weekend dernier sur la perception de l’image des femmes dans la publicité, les médias et la vie
politique et le monde du travail. Il en ressort notamment que 55 % des personnes sondées
jugent que l’image des femmes dans la publicité est dévalorisante.
Consulter l’ensemble du dossier sur notre site
Valérie Létard présente ses vœux à la presse
La Secrétaire d’Etat à la Solidarité a présenté ses vœux à la presse le mardi 13 janvier. Après
un bref rappel des évènements marquants de l’année 2008, Valérie Létard, en charge de trois
thématiques sociales de grande importance, a eu à cœur de rappeler son implication sur
l’ensemble des champs de son portefeuille. «…cela devrait désormais rassurer toutes celles et
tous ceux qui s’inquiétaient de voir un secrétariat d’Etat concentrer trois thèmes différents
handicap, personnes âgées, droit des femmes ». « Et bien, notre année a été riche en actualité
dans ces trois champs. La plupart des autres pays de l’Union européenne ont depuis longtemps
des ministères associant plusieurs problématiques sociales dont le droit des femmes. Notre
pratique les a rejoint et je ne pense pas que cela ait été au détriment de qui que ce soit. Et je
voudrais saisir l’occasion de témoigner d’une conviction profonde : c’est sur le travail de fond,
plus que sur l’affichage de champs ministériels, que nos actions doivent être jugées. Je
m’emploie pour ma part à faire avancer des dossiers qui correspondent, vous le savez, à
l’engagement de toute une vie professionnelle et politique… » Dans le domaine des droits des
femmes et de l’égalité, Valérie Létard a rappelé les priorités qui seront celles de l’année 2009
« une année très riche puisque sont attendus un projet de loi en matière d’égalité
professionnelle et un projet de loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Dans le
cadre de la mise en œuvre du plan de lutte contre les violences faites aux femmes, je souhaite
que nous respections la feuille de route tracée par le Premier Ministre lors de sa venue au
ministère le 25 novembre dernier : accélérer le recrutement des référents locaux afin de
couvrir à fin 2009 l’ensemble du territoire, nous mobiliser sur la lutte contre les violences
faites aux femmes comme campagne d’intérêt général en 2009, afin de préparer la grande
cause nationale sur ce sujet en 2010, progresser en lien avec le ministère de la Justice sur la
définition des violences psychologique et une meilleure articulation entre civil et pénal.
Retrouver l’intégralité du discours de Valérie Létard
Congé maternité des élues: un intérim de seize semaines pour les femmes politiques ?
Valérie Pécresse a proposé le 11 janvier l’instauration « d’un intérim de seize semaines » pour
les femmes politiques après un accouchement, qu’elles soient députée, maire, conseiller
général, autre élue et « pourquoi pas pour les ministres ». Selon une dépêche de l’Agence
France Presse (AFP) du 12 janvier, avec cette proposition, Valérie Pécresse met UMP et PS
d’accord. Dominique Paillé, l’un des porte-paroles de l’UMP a qualifié la proposition de «
« bonne idée qui mérite réflexion ». « Les femmes politiques ont les mêmes droits que les autres
parce qu’elles sont les représentantes de la population» et "à ce titre là, chaque femme
française peut se retrouver dans une femme ministre, dans une femme député ou dans une
femme responsable de parti". "Pour autant et comme pour chaque femme française, un droit
doit leur être ouvert, mais la liberté d'utiliser ce droit doit leur être garanti", a-t-il ajouté.
Toujours selon le quotidien, le Parti socialiste s’est aussi montré intéressé par la proposition de
Valérie Pécresse. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a qualifié le 12 janvier sur RMC
d’«assez intelligent» et « de bon sens dès lors qu'on veut permettre aux femmes politiques de
pouvoir s'inscrire dans la durée dans un engagement » le propos de la ministre. « Qu'elles
puissent bénéficier d'aménagements permis par la Constitution lorsqu'elles sont enceintes pour
pouvoir continuer leur mandat ou leur charge, ça me paraît une bonne chose », a-t-il ajouté
Autre suggestion donnée par la ministre de l’Enseignement supérieur : que les suppléants
remplacent automatiquement la titulaire de la fonction et rendent le siège une fois l’intérim
passé. « Soyons même fou, on pourrait prévoir que cet intérim puisse aussi exister» pour les
hommes politiques », a ajouté Valérie Pécresse.
Signature d’une convention pour faciliter la mobilité entre public et privé
La première Convention-cadre visant à faciliter la mobilité entre le public et le privé a été
signée, le 13 janvier, à l’occasion du Comité DRH Public-Privé présidé par André Santini,
Secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique. Cette convention-cadre vise à faciliter les
mobilités temporaires des cadres et des non cadres du privé vers le public et réciproquement. Il
s’agit d’un objectif qualitatif de développement des collaborateurs fondé sur le volontariat.
Selon le texte de la Convention, cette mobilité est destinée à permettre "aux collaborateurs
d’enrichir leurs parcours professionnels au sein de l’autre entité, en vue d’acquérir des
compétences nouvelles", doit être "un passage limité dans le temps", et "basée sur le
volontariat". La convention, signée pour une durée de trois ans, prévoit notamment la mise en
place de "correspondants" dans les entreprises et les administrations, chargés de suivre et de
faciliter ces mobilités. Elle prévoit aussi le "suivi du collaborateur tout au long de sa mobilité
par l’entité d’origine et l’entité d’accueil, en terme d’évaluation, de rémunération, de
développement", ainsi que "la préparation de son retour dans la structure d’origine".
Lire le communiqué de presse et la convention sur le portail du ministère.
Législation, réglementation, nominations
Remaniement ministériel
Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a modifié, le 15 janvier, la
composition du Gouvernement. Il est mis fin aux attributions de Xavier Bertrand et plusieurs
membres du Gouvernement voient leurs attributions modifiées. Éric Besson est nommé
ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement
solidaire , Brice Hortefeux, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la
Solidarité et de la Ville, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de la
Prospective et du Développement de l’économie numérique auprès du Premier Ministre.
Christine Boutin, ministre du Logement. La secrétaire d'Etat chargée de la Solidarité, Valérie
Létard, la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville Fadela Amara et la secrétaire
d'Etat chargée de la Famille, Nadine Morano sont déléguées auprès du ministre du Travail, des
Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. Trois jours auparavant, par
décret du 12 janvier 2009, Roselyne Bachelot-Narquin avait été nommée ministre de la Santé
et des Sports. Bernard Laporte, secrétaire d'état chargé des Sports et délégué auprès de la
ministre de la Santé et des Sports. Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives
contre la pauvreté, étant en outre nommée haut-commissaire à la Jeunesse.
Nominations en Conseil des ministres
Sur proposition du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la
Solidarité, M. Fabrice Heyriès, conseiller référendaire à la Cour des comptes, est nommé
directeur général de l’action sociale, Sur proposition du ministre du Travail, des Relations
sociales, de la Famille et de la Solidarité et de la ministre de la Santé et des
Sports , Mme Michèle Kirry administratrice civile hors classe, est nommée directrice de
l’administration générale, du personnel et du budget.
SGAR de Lorraine
Par arrêté du Premier ministre en date du 13 janvier 2009, Mme Chantal Castelnot, souspréfète, est nommée Secrétaire générale pour les affaires régionales auprès du préfet de la
région Lorraine pour une durée de trois ans.
Assemblée nationale
Reprise des auditions parlementaires sur la révision des lois Bioéthiques
Dans la perspective des états généraux de la bioéthique (une
consultation citoyenne sur la révision de la loi) dont la
préparation devrait s'échelonner sur l'année 2009, la Mission
d’information parlementaire sur la révision des lois bioéthiques a
repris ses auditions mardi. Ont été auditionnés depuis, Marc
Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm , Carlos de Sola,
chef du département de bioéthique du Conseil de l’Europe,
André Syrota, directeur général de l’Institut national de la santé
et de la recherche médicale (INSERM) , Jean-Claude Ameisein,
président du comité d’éthique de l’Inserm et Christian Saout,
président du Collectif inter associatif sur la santé.
Visionner l’ensemble des auditions sur le site de l’Assemblée nationale
Les projets de loi au crible de l’égalité entre les hommes et les femmes
La commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté un amendement au projet de loi
organique relatif au travail parlementaire (n° 1314), qui complète les documents devant être
joints aux projets de loi au moment de leur dépôt, par l'évaluation de l'impact de la réforme
proposée sur l'égalité entre les hommes et les femmes. Selon un communiqué de presse du 13
janvier de la Délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des
chances entre les hommes et les femmes, Marie-Jo Zimmermann, Présidente de cette
délégation se félicite de cet amendement qui répond à l’approche européenne d’intégration de
l’analyse de genre dans les politiques publiques développée par la commission des
communautés européennes. « Cette mesure est innovante car elle repose sur une approche
transversale. En amont de tout projet de réforme, il faudra désormais se poser la question de
ses conséquences en termes d'égalité effective entre les femmes et les hommes. La législation,
en effet, n’est pas nécessairement neutre dans ses répercussions sur leur situation respective et
une analyse précise de ces données est indispensable à la réalisation d’une égalité effective.
Cette analyse servira d’appui au travail des Délégations aux droits des femmes »
Voir l'amendement n° 14 de la commission.
Parité/accès aux responsabilités
Des cabinets ministériels à majorité masculine
Le Figaro du 12 janvier a publié un article titré « Féminisation en baisse des cabinets
ministériels ». S’appuyant sur les chiffres parus dans le baromètre annuel de la féminisation de
la vie politique française et publiés dans l’édition 2009 du Guide du pouvoir, le quotidien
précise qu’il y a « Plus de femmes au gouvernement et au Parlement, mais moins dans les
cabinets ministériels » et que si « le remaniement ministériel qui a suivi les municipales a
permis au gouvernement Fillon d’être le plus féminisé de la Ve République (34,2 %) presque à
égalité avec celui de Lionel Jospin, en revanche, les cabinets ministériels ne comptent plus que
30,8 % de femmes contre 33 % en 2007 ». Le quotidien précise que « Deux ministres (Nathalie
Kosciusko-Morizet et Martin Hirsch) ont une femme pour directeur de cabinet, et seule
l’équipe de Valérie Pécresse compte une majorité de femmes ». Au vu des donnés du
baromètre, le renouvellement de septembre permet au Sénat d’être désormais plus féminisé que
l’Assemblée nationale (22 % contre 19 %). Cependant, si la parité est imposée sur les listes
municipales, peu de femmes deviennent maires : 13,9 %, une proportion plus faible dans les
villes de plus de 20 000 habitants (9,20 %) que dans les petites communes de moins de 25
habitants (26 %). Le cumul est une pratique plus masculine (51,2 % des députés sont maires,
contre 22,2 % des femmes députés).
Une femme pressentie à la tête de Yahoo
Selon une information publiée par Les Echos du 12 janvier, « deux femmes sont favorites
pour remplacer Jerry Yang, le cofondateur du groupe qui a payé son obstination à refuser
l'offre de 47,5 milliards de dollars à Microsoft ». Il s'agit de Carol Bartz, soixante ans, une
ancienne patronne de la société de logiciel de design industriel Autodesk, et de Susan Decker,
quarante-six ans, la présidente de Yahoo ! « Dotées chacune d'une solide réputation dans la
Silicon Valley, les deux femmes auraient déjà été invitées à deux tours d'entretiens… Le
troisième nom sur la liste reste pour l'heure mystérieux : il pourrait s'agir de Maggie
Wilderotter, ancienne senior vice-présidente chez Microsoft, ou de John Chapple, l'ancien
PDG de Nextel, tous deux administrateurs de Yahoo ! »
Egalité professionnelle
Entreprise. L'égalité homme-femme récompensée chez Ratier
Ratier-Figeac, entreprise d’aéronautique a été récompensée début décembre, par l'attribution
du 2ème prix de l'égalité professionnelle 2008 dans la catégorie « Egalité Salariale ». Ce prix
décerné par la région Midi-Pyrénées vient encourager les démarches d'entreprises innovantes
dans le domaine de l'égalité professionnelle. Depuis la création de ce concours en 2003, seules
36 entreprises ont reçu un prix. Ratier avait présenté sa candidature il y a deux ans mais sans
succès. Les démarches menées depuis par l’entreprise pour affecter une part des augmentations
salariales à l'égalité professionnelle mais aussi à son engagement à veiller à ce qu'il n'y ait pas
de déséquilibre entre le nombre de femmes et d'hommes promus ont enfin porté leurs fruits.
Cette récompense reçue de la Région est un encouragement à persévérer dans la voie de la
reconnaissance de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
Droits personnels et sociaux
Congé maternité de Rachida Dati, la polémique bat son plein
De nombreux sites et journaux se sont fait l’écho de la polémique autour du congé maternité
éclair de Rachida Dati. Après la position de certaines associations féministes (voir synthèse du
9 janvier), de nombreuses voix s’élèvent pour défendre ou condamner le choix de la ministre.
Première ministre à accoucher pendant ses fonctions, en 1992, Ségolène Royal a demandé
qu’on laisse la garde des Sceaux « tranquille » et estimé qu’« à fonction exceptionnelle,
comportement exceptionnel ». Valérie Pecresse, ministre de l'Enseignement supérieur a, quant
à elle, proposé dimanche "une réforme institutionnelle" pour instaurer un intérim de 16
semaines permettant aux femmes politiques, élues ou ministres, de prendre un congé de
maternité équivalent à celui prévu pour les salariées. Selon une dépêche de l’AFP du 12
janvier, la ministre a fait cette proposition à la lumière du cas de la Garde des Sceaux Rachida
Dati qui, selon elle, n'a pas "eu le choix" lorsqu'elle a repris son activité, seulement cinq jours
après avoir accouché par césarienne. Fadela Amara s'est pour sa part déclarée "choquée par la
reprise rapide de la garde des sceaux" et a fait part de son inquiétude : "Il ne faudrait pas
qu'une décision personnelle mette en danger un acquis social". Enfin, dans un article paru le
13, le Figaro précise qu’ « en marge des joutes politiques, des associations qui défendent le
droit des femmes ont un discours plus nuancé ». Et de citer Chantal Jannet, présidente de
l'Union féminine civique et sociale. « On ne doit pas remettre en cause le congé maternité,
mais on ne doit pas non plus le formater pour imposer les mêmes temps d'arrêt à toutes les
femmes qui vivent des situations professionnelles très différentes ». Chantal Jannet qui déplore
la stigmatisation de la garde des Sceaux. « Interrogez-les : toutes les femmes chefs d'entreprise
n'ont pris que huit jours », dit-elle, en référence à une étude réalisée par Sciences Po, il y a
quelques années. Pour Annie Guilberteau, directrice générale du Centre national d'information
sur les droits des femmes et des familles, «si la proposition mérite d'être étudiée, le congé
maternité demeure l'attribut des salariées et, à ce titre, on ne doit pas lisser les deux statuts».
Libération, dans un article intitulé « Entre modèle et contre exemple » donne la parole à six
autres personnalités commentant le choix de Rachida Dati.
Retrouver l’article de Libération.
Mutilations
Une fillette de 7 ans victime d’une tentative d’excision
Selon une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) du 13 janvier, « un couple d'origine
guinéenne et domicilié à Nevers, a été mis en examen lundi pour une tentative d'excision sur
leur fillette de 7 ans, victime d'une hémorragie », a-t-on appris mardi de source judiciaire.
L'homme et la femme, dont l'âge et l'identité n'ont pas été communiqués, ont été mis en examen
pour "mutilation ayant entraîné une infirmité permanente" et placés sous contrôle judiciaire, a
indiqué la même source, confirmant une information du Journal du Centre. Les parents, qui
risquent un procès aux assises, avaient tous deux été placés en garde à vue le week-end dernier,
après que leur fillette de 7 ans ait été prise en charge, le jeudi précédent, par les pompiers. Elle
souffrait d'une hémorragie vaginale provoquée par une tentative d'excision au domicile de la
famille. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nevers et confiée au pôle
d'instruction de Bourges (Cher). (Résumé d’après l’AFP)
Rencontre – débat sur les mutilations sexuelles au Musée Dapper
Approcher l'intimité des femmes africaines, c'est aussi s'inquiéter des
pratiques «traditionnelles», des mutilations génitales, interventions
dramatiques infligées aux filles dès leur plus jeune âge. Aujourd'hui,
partout dans le monde des voix sont de plus en plus nombreuses à
s'élever pour que cessent l'excision, l'infibulation et autres pratiques
mutilantes. Dans le cadre de l'exposition « femmes dans les arts
d'Afrique » et de son cycle de projections « Dans l'intimité des
femmes ». Le musée Dapper organise à Paris, le 24 janvier à 15 h,
une rencontre débat sur le thème des mutilations sexuelles. Les débats
auront lieu en présence d'Isabelle Gillette-Faye, sociologue, directrice du Groupe pour
l'abolition des mutilations sexuelles, de Fatou Sow, co-auteure de l'ouvrage Femmes dans les
arts d'Afrique, Fatoumata Diawara, comédienne, interprète, et du docteur Pierre Foldès,
chirurgien urologue, le premier à avoir réalisé une reconstruction du clitoris excisé.
En savoir plus
Séminaires et Formations
Une formation sur les politiques de l’égalité et de la diversité
Sciences-Po Lille a ouvert en septembre 2008, la 1ère formation diplômante initiale et continue
de niveau Master II en France sur la question des « politiques de l’égalité et de la diversité ».
Destiné tant aux futurs cadres du secteur privé que du secteur public, ce cursus est ouvert aux
juristes, gestionnaires de ressources humaines, politologues, sociologues, voire aux
psychologues, afin de leur apporter des connaissances et des compétences professionnelles en
matière de respect de l’égalité et de management de la diversité. Le Service des droits des
femmes et de l'égalité (SDFE) du ministère du Travail, et Sciences-Po Lille ont souhaité, dans
le cadre de leurs missions respectives, unir leurs efforts en faveur de la formation des étudiants
sur les politiques de l’égalité entre les hommes et les femmes à travers la signature, le 19
décembre 2008, d'une convention de partenariat qui permettra notamment des interventions de
représentants du SDFE au sein du cursus. L’un des effets attendus de ce partenariat
expérimental est de favoriser le développement de compétences en matière de promotion de
l’égalité entre les hommes et les femmes, au profit d’étudiants destinés à des postes
d’encadrement.
Publications
Les françaises championnes d’Europe des naissances
Selon le dernier recensement de l'INSEE publié mardi, le taux de fécondité en France a dépassé
le seuil de deux enfants par femme en 2008. Un record en Europe. 834.000 petits Français ont
ainsi vu le jour en 2008. Avec une fécondité de 2,02 enfants par femme contre 1.98 en 2007 et
2 en 2006, les Françaises sont ainsi les championnes d'Europe des naissances. L’INSEE
constate également que l’âge moyen de la maternité en France augmente, il atteint quasiment
trente ans, soit près de deux années de plus qu’à la fin des années quatre-vingt. Enfin, si
l'espérance de vie des hommes français est comparable à celle de l’Union européenne et reste
stable en 2008, celle des femmes est l’une des plus élevée. Un petit garçon né en 2008, devrait
vivre 77.5 ans, contre 84.3 ans pour une petite fille, soit environ 7 ans de plus.
Retrouver le bilan démographique 2008 sur le site de l’INSEE
Une naissance sur vingt médicalement assistée
Si la France figure parmi les champions de la fécondité en Europe, elle compte aussi parmi les
pays où le recours à des techniques ou traitements médicaux d'aide à la procréation n'a cessé
d'augmenter depuis trente ans. Ainsi d’après les chiffres d'une étude de l'Institut national
d'études démographiques (INED), rendue publique mardi, « en 2003, une naissance sur vingt
a été obtenue à l'issue d'un traitement ou d'une technique médicale qui peuvent aller de la
simple stimulation ovarienne à l'insémination artificielle ou à la fécondation in vitro
(FIV).Dans la moitié des cas (2,4 %), il s'agit de simples stimulations ovariennes, et dans
l'autre, d'insémination artificielle (0,8 %) ou de fécondation in vitro (FIV) (1,7 %). La
proportion de naissances obtenues par la seule technique de FIV n'a cessé de progresser au
cours des vingt dernières années, passant de 0,52 % des enfants conçus par FIV en 1988 à 1,74
% en 2006. Cette progression continue résulte à la fois d'un recours plus fréquent à la FIV et
d'un meilleur taux de succès (actuellement 20 à 25 % des tentatives mènent à la naissance d'au
moins un enfant vivant). Pour 97 % des enfants conçus par FIV en
France, il n'y a ni don de sperme ni don d'ovules et les deux parents
sociaux sont également les « parents » génétiques. Les FIV avec don
ont conduit à la naissance de seulement 304 enfants par don de
spermatozoïdes en 2006, 106 enfants par don d'ovules et 10 enfants par
accueil d'embryons. La parution de cette étude s’inscrit dans l’actualité
et offre une synthèse chiffrée utile dans la perspective des états
généraux de la bioéthique (une consultation citoyenne sur la révision de
la loi) dont la préparation devrait s'échelonner sur l'année 2009 et pour
laquelle les auditions de personnalités scientifiques et morales ont déjà
commencé, la mission d’information parlementaire sur la révision des
lois bioéthiques ayant repris ses auditions mardi.
Retrouver le numéro 451 de Population et Sociétés
Travail et genre regards croisés France –Europe –Amérique Latine
Publié aux éditions « La Découverte » dans la collection « Recherche », sous la direction
d’Helena Hirata, Maria Rosa Lombardi et Margaret Maruani, l’ouvrage aborde la place
des hommes et des femmes dans le monde du travail, en Europe et en Amérique latine. La
question des possibilités de comparaison du point de vue du travail, de l’emploi, du chômage
ou de la formation, des régions du monde qui ont des histoires, des cultures et des niveaux de
développement économique aussi contrastés est au cœur de l’ouvrage qui
essaie de mettre en perspective ce qui, à première vue, est incomparable. En dépit des
contrastes, ce sont les similitudes qui frappent. Les écarts de salaire, le sur chômage féminin, la
ségrégation des emplois, la division sexuelle du travail prennent des formes différentes selon
les pays, mais on les rencontre partout. Venus d’Europe et d’Amérique latine, vingt-cinq
auteurs apportent ici leurs éclairages autour de trois thèmes : comparaisons internationales des
relations entre marché du travail et genre ; pratiques et politiques en matière de vie
professionnelle et vie familiale ; genre, professions et carrières.
Féminisme
Colloque international « L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes »
L’Institut Emilie du Chatelet lance un appel à contributions pour un colloque
international qui se tiendra à Paris du 11 au 13 février 2010. Selon l’Institut, la difficulté à
faire admettre l’égale valeur des deux sexes, comme leur droit égal à accéder aux mêmes
richesses et aux mêmes pouvoirs – y compris dans les sociétés qui adhèrent officiellement à ces
principes –, a longtemps conduit les féministes à s’intéresser, d’un côté, aux actions des
femmes pour améliorer le rapport des forces en leur faveur, et, de l’autre, aux racines et aux
manifestations de la misogynie masculine. Le présent colloque voudrait traiter le problème sous
un autre angle, afin de mettre en évidence une réalité aussi incontestable que mal connue :
l’action des hommes qui, aux côtés des femmes féministes ou de leur propre chef, ont agi
publiquement en faveur de l’égalité des sexes. Les contributions qui devront parvenir à
l’Institut avant le 31 mars 2009, se focaliseront sur l’action publique de ces hommes : prises
de position, engagements concrets, combats intellectuels, institutionnels, politiques, ou
associatifs, soutiens manifestes aux femmes identifiées comme féministes, oppositions claires
aux projets de société ou aux actes et législations organisant la domination masculine.
International
Le « Prix Simone de Beauvoir » décerné aux Iraniennes
Le journal Elle publie sur son site une actualité relative à la campagne des femmes iraniennes
« Un million de signatures pour la parité entre hommes et femmes » qui vient de recevoir le
« Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes », une récompense française créée
l'année dernière, et dont Taslima Nasreen fut la première lauréate. Relayée à l'étranger par de
nombreux sites Internet, cette campagne trouve avant tout un écho en Iran, de Téhéran aux
provinces les plus reculées. Son principe est simple. Munies de petits fascicules de
sensibilisation sur les problèmes que rencontrent des femmes, les militantes font du porte-àporte pour expliquer à leurs consœurs comment mieux faire valoir leurs droits. Dans un blog
du Figaro daté du 10 janvier Delphine Minoui, lauréate du Prix Albert Londres 2006 pour une
série de reportages en Iran et en Irak et auteur des « Pintades à Téhéran : chroniques de la vie
des Iraniennes » (éditions Jacob-Duvernet, 2007) précise que « Tout a commencé après une
manifestation de défense des droits des femmes, le 12 juin 2006, en plein cœur de Téhéran, sur
la place Hafté Tir. Réprimé à coups de matraques et d'arrestations, ce rassemblement pousse
alors un petit groupe de militantes à concentrer leur énergie pour lancer une vaste opération
de mobilisation à travers le pays. Leur mission est inédite : il s'agit de rassembler, autour d'une
même cause - l'amélioration du statut du « second sexe » - des femmes issues d'horizons divers
: laïques, islamistes, avocates, étudiantes, femmes au foyer... et d’ajouter « Dans le collimateur
des autorités iraniennes, cette vaste campagne, qui mobilise à la fois des activistes des droits
de l'homme, des féministes et des militantes anonymes, bataille depuis plus de deux ans en
faveur d'une amélioration des droits des femmes en Iran ». La liste des inégalités dont elles
sont victimes est bien longue. Selon la justice iranienne, le témoignage masculin vaut celui de
deux hommes. Pire : le témoignage de la sœur d'une épouse victime de violence conjugale est
nul. Pour qu'il soit valide, il faut qu'un homme ait également assisté à la scène. Toujours selon
les lois en vigueur, l'épouse désireuse de voyager à l'étranger doit demander l'autorisation de
son mari. Autre aberration : un Iranien peut avoir officiellement quatre conjointes. A l'inverse,
une femme ayant commis l'adultère peut être condamné par lapidation... ».
Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites
institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents
reçus par le bureau de la communication et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. Cette
synthèse ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de son auteur. Photos © DR
Bureau de la communication - Service des droits des femmes et de l'égalité. [email protected]