Etat de santé
Transcription
Etat de santé
Les indicateurs de l’Observatoire Wallon de la Santé Etat de santé 1 Sommaire SANTÉ PERÇUE……………………………………………………………………………………………………………………………………………...3 SURPOIDS ET OBÉSITÉ…………………………………………………………………………………………………………………………………...7 DIABÈTE……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….12 DÉPRESSION……………………………………………………………………………………………………………………………………………..…16 VIH ET SIDA…………………………………………………………………………………………………………………………………………..…….19 ACCIDENT DE TRAVAIL……………………………………………………………………………………………………………………….………..23 HYPERTENSION ARTÉRIELLE……………………………………………………………………………………………………………….……....25 ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX……………………………………………………………………………………………….……….29 MALADIES CORONAIRES………………………………………………………………………………………………………………….………….33 ANNEXE 1: DESCRIPTION DES SOURCES DE DONNÉES………………………………………………………………………………….38 2 Santé perçue Définition L’état de santé perçue est l’évaluation faite par l’individu de sa propre santé. Cette évaluation subjective est très fortement corrélée à l’état de santé réel tel qu’il peut être mesuré par un bilan diagnostique fait par des professionnels de santé.1,2 Lors de l'enquête nationale de santé de 2008, les personnes interrogées devaient évaluer leur santé selon une échelle de 5 niveaux: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise et très mauvaise. 1. De bruin A, Picavet S, Nosikov A. Health Interview Surveys : towards international harmonization of methods and instruments. WHO regional publications European series 1996; 58: 1-161. 2. Idler E, Benyamini Y. Self-rated health and mortality. A review of twenty-seven community studies. Journal of Health and social Behavior 1997; 45: 78-83. Les chiffres En 2008, 75,7% des wallons de 15 ans et plus et 71,9% des wallonnes du même âge estiment que leur état de santé est bon ou très bon. Un quart des wallons estiment donc que leur santé est moyenne, mauvaise, voire très mauvaise. Ces proportions sont semblables à Bruxelles. Par contre, en Flandre, d’avantage de personnes s’estiment en bonne ou très bonne santé (78,6% au total). Au sein des provinces wallonnes, on constate une différence significative entre le Hainaut et la province du Brabant Wallon et du Luxembourg. La province du Hainaut a la proportion la plus basse de personnes s’estimant en bonne santé (69,7%) tandis que les provinces du Brabant wallon et du Luxembourg ont les proportions les plus élevées de personnes qui se disent en bonne santé (respectivement 82,2% et 80,6%). Figure 1 : Proportion (%) de personnes de 15 ans et plus qui estiment que leur santé est bonne ou très bonne (n=7656) Belgique. 74.3% Belgique 79.5% Flandre 81.7% 75.7% Bruxelles 76.1% 72.6% Wallonie 75.7% 71.9% 100% 80% 60% 40% 20% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : 3 Evolution temporelle En proportions brutes, en Belgique et dans les trois régions du pays, l’état de santé subjectif reste stable entre 1997 et 2008. En Wallonie, quand on ajuste sur le sexe et l’âge, on constate une nette amélioration. On passe de 73% de bonne santé en 1997 à 78% en 2008 (taux ajustés pour le sexe et l’âge). Ceci ne suffit toutefois pas à combler l’écart avec les autres régions. Les personnes résidant en Flandre se déclarent en moyenne en meilleure santé que celles résidant à Bruxelles ou en Wallonie. Figure 2 : Evolution de la proportion (%) de personnes de 15 ans et plus qui estiment que leur santé est bonne ou très bonne, par année et par région. 90 82 79 79 79 80 75 74 de diabète au cours des 74 souffert Proportion de personnes déclarant souffrir75 ou avoir mois précédant 73 71 73 1274 l'enquête (%) 70 60 1997 50 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 2001 % l'enquête (%) 40 2004 30 2008 20 10 0 Flandre Bruxelles Wallonie Source : Enquête de Santé 1997, 2001, 2004, 2008, INSTITUT SCIENTIFIQUE DE SANTE PUBLIQUE, Bruxelles Croisement avec les classes d’âge Quel que soit l’échelon géographique, la proportion de la population qui se considère en bonne santé diminue avec l’âge. En 2008 (comme en 2004), plus de 9 belges sur 10 parmi les 15-24 ans considèrent être en bonne santé alors qu’ils ne sont plus que 7 sur 10 parmi les 45-54 ans et moins de 5 sur 10 parmi les plus de 75 ans. 4 Figure 3 : Proportion (%) de personnes de 15 ans et plus qui estiment que leur santé est bonne ou très sh01_1 bonne selon l’âge (n=7 656) % 100 94 94 91 87 90 85de personnes85 Proportion déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 85 84 79 l'enquête (%) 80 75 75 67 70 70 67 64 65 60 55 51 53 56 49 50 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) 40 30 20 10 0 15 - 24 25 - 34 Belgique 35 - 44 Flandre 45 - 54 55 - 64 Bruxelles 65 - 74 75+ Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique Croisement avec les niveaux d’instruction Tant en Belgique que dans les trois régions et dans les provinces wallonnes, plus le niveau d’instruction est élevé (diplôme le plus élevé du ménage), plus la proportion de personnes qui perçoivent leur état de santé comme bon à très bon est importante. Pour rappel, le niveau de diplôme est un indicateur de la réalité socio-économique vécue par les personnes. S’il faut bien-sûr garantir l’accès à tous aux études, ce n’est pas pour autant le fait d’avoir étudié qui est en soi un facteur de bonne santé. C’est un ensemble de facteurs comme le cadre de vie, les ressources économiques ou les capacités de résilience qui influencent la santé12. Dans les ménages wallons dont au moins une personne a un diplôme de l’enseignement supérieur, plus de 85 % des membres s’estiment en bonne santé. Cette proportion tombe à moins de 50 % lorsqu’il s’agit d’un ménage où le diplôme le plus élevé est celui de l’enseignement primaire ou lorsque le niveau d’instruction n’est pas connu. C'est lorsque le diplôme est le moins élevé que les différences interrégionales sont les plus grandes, illustrant ainsi le principe souvent observé que plus un facteur de risque augmente (ici un faible niveau d'instruction), plus les inégalités de santé se marquent entre les régions économiquement favorisées et les régions les plus pauvres. 1 2 Billiet A, Demarest S. Comment les conditions socio-économiques influencent-elles la santé ? In: Vranken J, Wilkinson R. Pickett K., The Spirit Level : Why equality is better for everyone, Kindle Ed., London 2010. 5 Figure 4 : Proportion (%) de personnes de 15 ans et plus qui estiment que leur santé est bonne ou très sh01_1 bonne selon le niveau d’instruction (n=7 479) % 100 90 80 70 86 86 81 79 74 76 69 63 62 57 60 53 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 49 50 l'enquête (%) 40 30 20 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) 10 0 Pas d'études ou Primaires Belgique Secondaires Flandre Supérieures Bruxelles Universitaires Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 6 Surpoids et obésité Définition L’obésité est en augmentation partout dans le monde occidental, et ce, tant chez les adultes que chez les enfants. Le surpoids et l’obésité sont associés à une prévalence accrue et à une gravité plus importante de nombreuses maladies chroniques (diabète de type 2, cardiopathies ischémiques, maladies cérébrovasculaires, maladies ostéoarticulaires, santé mentale, …).1 L’Indice de Masse Corporelle (IMC), Body Mass Index (BMI) ou Indice de Quételet est calculé selon la formule suivante : IMC = Poids (en kg)/taille² (en m). L'indice de masse corporelle reflète la corpulence: Il y a maigreur lorsque l'IMC <18,5. La corpulence est normale lorsque l'IMC est >18,5 et <25. Il y a surpoids lorsque l'IMC est >=25 et <30. Il y a obésité lorsque l'IMC est >=30 et <40. A partir de 40, on parle d’obésité morbide. Ces bornes sont valables pour les personnes de 18 ans et plus. Chez les plus jeunes, les valeurs de l'indice varient en fonction de l'âge. C’est vers 6 ans que l’indice est le plus faible. Il remonte ensuite jusqu’à 18 ans environ, âge à partir duquel il semble rester constant globalement. Chez les moins de 18 ans, on interprète la valeur de l’IMC grâce à des tables de références internationales.² Dans l'Enquête Nationale de Santé par Interview, l'IMC est calculé sur base de la taille et du poids corporel déclarés par les personnes interrogées. 1. Joint WHO/FAO Expert Consultation on Diet, Nutrition and the Prevention of Chronic diseases. Genève : WHO, WHO Technical Report Series 916, 2003; 146p. 2. Cole T, Belizzi M, Flegal K, Dietz W. Establishing a standard definition for child overweight and obesity worldwide: international survey. BMJ 2000; 320 (7244) : 1240. 7 7 Les chiffres Sur base de l'Enquête Nationale de Santé par Interview en 2008, en Wallonie, 41,2 % des hommes et 53,5% des femmes de 18 ans et plus déclarent un poids et une taille qui les classent dans la catégorie des personnes de corpulence normale (IMC entre 18,5 et 25). En revanche, 57 % des hommes sont en excès de poids (dont près d’un tiers sont obèses) ainsi que 41,4 % des femmes (dont plus de la moitié sont obèses). De l’autre côté de l’échelle, on note 1,7 % d’hommes et 5 % de femmes maigres. Figure 1 : Proportion de personnes, de 18 ans et plus, en excès de poids ou obèses (IMC>=25) (n=8 831) Belgique. 40.4% Belgique 53.7% Flandre 53.2% Bruxelles 47.0% Wallonie 100% 41.2% 33.0% 57.0% 80% 60% 40% 41.4% 20% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique On rencontre en Wallonie proportionnellement plus de personnes en surpoids ou obèses que dans les autres régions belges mais après standardisation sur le sexe et l’âge, ces différences ne sont plus significatives (sauf pour le surpoids (25<IMC<30) qui est moins fréquent à Bruxelles (40%) qu’en Wallonie (49%)). En Wallonie, comme dans les autres régions du pays, il y a proportionnellement plus d’hommes en surpoids que de femmes. Pour l’obésité, le tableau est un peu différent : en Wallonie, les proportions d’hommes et de femmes souffrant d’obésité se valent tandis qu’à Bruxelles et en Flandre, la problématique est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. 8 Evolution temporelle En Belgique, la proportion de personnes déclarant un poids considéré comme normal par rapport à leur taille est en diminution entre 1997 et 2008, passant de 55% à 50%. La proportion de personnes maigres n’ayant pas changé, cette variation est à attribuer à l’augmentation de personnes en surpoids (de 30 à 33%) et de personnes obèses (de 10,8 à 13,8%). En Wallonie cependant, les proportions de personnes maigres, ‘normales’, en surpoids et obèses sont restées constantes d’une année à l’autre. Figure 2: Proportion de personnes, de 18 ans et plus, en excès de poids ou obèses (IMC>=25), par année et par région. 60 50 40 43 43 40 48 47 48 49 45 41 39 40 36 1997 2001 % 30 2004 20 2008 10 0 Flandre Bruxelles Wallonie Source : Enquête de Santé 1997, 2001, 2004, 2008, Institut Scientifique de Santé Publique Croisement avec les classes d'âge La proportion de personnes en excès de poids augmente avec l’âge jusqu’au groupe d’âge de 65-74 ans. Entre 25 et 34 ans, 42% des wallons sont en excès de poids (31,2% de surpoids et 10,5% d’obèses). A partir de la tranche d’âge 35-44 ans l’excès de poids ou l’obésité concerne un wallon sur deux. 9 Figure 3 : Proportion (%) de personnes de 18 ans ns_2 et plus en excès de poids ou obèses (IMC > 25) selon l’âge (n=8 831) % 100 90 80 70 63 62 60 50 50 42 40 45 60 60 56 56 52 51 43 54 52 43 39 34 33 30 20 18 19 18 10 0 18 - 24 25 - 34 Belgique 35 - 44 Flandre 45 - 54 55 - 64 Bruxelles 65 - 74 75+ Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique Croisement avec les niveaux d'instruction Adopter des comportements sains ne résulte que partiellement de choix personnels. La possibilité de faire ces choix dépend fortement des conditions socio-économiques : le pouvoir d’achat mais aussi l’accès à l’information, l’image de soi, l’environnement social, etc. La prévention de l’excès de poids passe donc par les changements d’ordre structurel comme le préconise la Charte d’Ottawa3 (OMS, 1986). Parmi les personnes issues d’un ménage où le diplôme le plus élevé est celui de l’enseignement primaire, 22% sont obèses. C’est le double de la proportion qu’on trouve parmi les personnes issues d’un ménage où le diplôme le plus élevé est celui de l’enseignement supérieur (10,4% d’obèses). 3 Charte d’Ottawa : Conclusions de la première conférence internationale pour la Promotion de la santé. OMS Europe ; 21 novembre 1986 ; Ottawa, Canada. 10 Figure 4 : Proportion (%) de personnes de 18 ans et plus en excès de poids ou obèses (IMC > 25) selon le diplôme (n=8 585) ns_2 % 100 90 80 70 60 58 59 54 56 56 48 50 42 44 48 44 40 40 32 30 20 10 0 Pas d'études ou Primaires Belgique Secondaires Flandre Supérieures Bruxelles Universitaires Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 11 Diabète Définition Les estimations suggèrent que plus de 6% de la population âgée de 20 à 79 ans en Europe était atteinte de diabète en 2010, soit 33 millions de personnes1. Comme pour l’hypertension, les chiffres sont probablement inférieurs à la réalité car certains malades s’ignorent. L’affection est le plus souvent asymptomatique. Elle est souvent détectée lors d’un dépistage de routine ou lors de la survenue de problèmes associés au diabète. Il existe différents types de diabète : - le diabète de type I, dit insulinodépendant ou insulinoprive, lorsque le pancréas ne produit plus assez ou plus du tout d’insuline. Cela concerne une minorité de diabétiques (10 à 15 %1) - le diabète de type II, dit insulino-résistant, il est davantage lié à une résistance à l’insuline qu’à un manque de production. La prévalence du diabète de type II augmente parallèlement au vieillissement de la population. L’excès pondéral est un facteur de risque majeur pour ce type de diabète. Les conséquences en termes de morbidité et mortalité sont importantes. Elles sont liées aux nombreuses complications engendrées par le déséquilibre glycémique (complications cardio-vasculaires de tous types, neuropathies, néphropathies, rétinopathies, etc.). Un traitement précoce et optimal du diabète (médical et hygiéno-diététique) permet de diminuer et de retarder la survenue de complications, voire de rétablir une glycémie normale. -D’autres diabètes existent comme le ‘diabète de la femme enceinte’ mais ils représentent une toute petite partie seulement des personnes diabétiques. Les statistiques d’état civil permettent de connaitre le nombre de décès attribués au diabète à l’échelle nationale. La morbidité par diabète ne fait pas l’objet de déclaration systématique : on peut l’estimer via l’enquête nationale de santé qui pose la question OECD (2010),«"Diabetes Prevalence and Incidence", in OECD/European Union, at a mois Glance: suivante: Souffrez-vous ou avez-vous souffert au cours des 12 Health derniers de diabète ?». Cette question ne permet pas de faire la différence entre les différents types de diabète. 1. OECD. Health at a Glance: Europe 2012, OECD Publishing. http://dx.doi.org/10.1787/9789264183896-en 12 Les chiffres Mortalité En 2009, en Wallonie, on a dénombré 303 décès masculins et 379 décès féminins attribués au diabète, soit près de 2% de l’ensemble des décès de cette année4. Il faut interpréter ce chiffre avec précaution car on ne meurt pas du diabète en tant que tel mais de ses complications. Morbidité En Wallonie en 2008, globalement, 3,2% des hommes et 3,9% des femmes déclarent avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'Enquête de santé. Ces proportions sont semblables à celles que l’on trouve en Flandre. A Bruxelles, il y a un peu plus d’hommes et de femmes déclarant avoir souffert de diabète. Figure 5: Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) (n=11 142) Belgique. Belgique 3.6% 3.4% Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Flandre 3.3% 3.2% l'enquête (%) Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Bruxelles 4.4% 4.6% l'enquête (%) Wallonie 3.2% 20% 15% 10% 5% 0% 3.9% 5% 10% 15% 20% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 4 Scientific Institute of Public Health. (page consultée le 3 mai 2013). SPMA Public Health and Surveillance. https://www.wiv-isp.be/epidemio/spma/ 13 13 Evolution temporelle Entre 1997 et 2008, on observe une légère augmentation de la proportion de personnes déclarant souffrir de diabète en Belgique, passant de 2,3% en 1997 à 3,4% en 2008. En Wallonie, l’augmentation n’est pas si prononcée : on passe de 2,9% en 1997 à 3,7% en 2008. Cette augmentation généralisée peut être liée au vieillissement de la population, à l’augmentation de l’obésité ou aux problèmes nutritionnels mais ils sont aussi probablement influencés par la qualité du dépistage. Figure 2 : Proportion (%) de personnes souffrant ou ayant souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête, par année et par région. 5 4.5 4.2 4.5 3.9 4 3.6 3.6 3.3 souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Proportion 3.5 de personnes déclarant 3.0 2.9 l'enquête (%) 2.8 2.8 1997 3 % 2.5 2001 2.2 2004 1.8 2 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 2008 l'enquête 1.5 (%) 1 0.5 0 Flandre Bruxelles Wallonie Source : Enquête de Santé 1997, 2001, 2004, 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 14 Croisement avec les classes d’âge On constate nettement plus de déclarations de diabète à partir de la tranche d’âge 55-64 ans. Au-delà de 75 ans, près de 12% des personnes souffrent ou ont souffert de diabète au cours des 12 mois qui ont précédé l'enquête. Figure 3: Proportion (%) de personnes souffrant ou ayant souffert de diabète au cours des 12 mois ma11_3 précédant l'enquête, selon l’âge (n=11 142) % 25 20 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 16 l'enquête (%) 15 13 13 10 10 9 10 9 8 7 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète6au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) 5 3 0 0 0 0 1 0 0 - 14 15 - 24 0 Belgique 0 2 2 2 1 1 25 - 34 35 - 44 Flandre 2 45 - 54 55 - 64 Bruxelles 65 - 74 75+ Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique Croisement avec les niveaux d’instruction Plus le niveau de diplôme est bas plus la proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète dans les 12 mois précédant l’enquête est importante. En Wallonie, on passe de 1,7 % dans les ménages les moins scolarisés à 8,2% dans les ménages les plus diplômés. Figure 4: Proportion (%) de personnes souffrant ou ayant souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête selon le niveau d’instruction (n=10 800) ma11_3 % 25.0 20.0 15.1 15.0 Proportion10.0 de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 10.0 l'enquête (%) 8.2 5.8 6.1 4.4 5.0 2.5 3.3 3.7 2.4 1.3 1.7 0.0 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Pas d'études Secondaires Supérieures Universitaires l'enquête (%) ou Primaires Belgique Flandre Bruxelles Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 15 Dépression Définition Un des problèmes de santé mentale le plus fréquent est sans doute la dépression. L’OMS définit la dépression comme « un trouble mental courant se caractérisant par une tristesse, une perte d’intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de dévalorisation de soi, un sommeil ou un appétit perturbé, une certaine fatigue et des problèmes de concentration »1. L’OMS voit dans la dépression la première cause d’incapacité dans le monde. Dans l’Enquête nationale de Santé, la dépression est une des 34 maladies chroniques qui font l’objet d’une question spécifique. Il existe d’autres questions se rapportant également à la santé mentale (score de bien-être, de support social, etc…) mais elles ne sont pas présentées ici. 1. OMS. Centre des médias, Aide-mémoire n°369. (Page consultée le 22 mai 2013). http://www.who.int/mental_health/management/depression/fr/index.html Les chiffres En Wallonie, 9,5% de la population déclare avoir déjà souffert de dépression dans sa vie et 6,0% de la population déclare avoir souffert de dépression au cours des 12 mois qui précèdent l’interview. Parmi des derniers, 84,1% ont été suivis par un médecin ou un autre professionnel de la santé. Les femmes sont plus nombreuses à déclarer avoir déjà souffert de dépression que les hommes. En Wallonie, en 2008, elles sont 11,5% contre 7,3% des hommes. Ces chiffres sont significativement plus élevés qu’en Flandre (8,8% et 4,7 %). Les différences entre régions persistent quand on standardise sur l’âge et le sexe. Figure 6 : Proportion (%) de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de dépression sérieuse ou dépression pour une période d’au moins 2 semaines au cours de leur vie Belgique 5.8% Belgique. 10.0% Flandre 4.7% Bruxelles 7.6% Wallonie 8.8% 11.8% 7.3% 20% 15% 10% 5% 11.5% 0% 5% 10% 15% 20% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : 16 Evolution temporelle Le pourcentage de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de dépression dans les 12 mois précédant l’enquête reste constant dans toutes les régions entre les enquêtes de 1997 et de 2008. En Région wallonne et Région bruxelloise, ce taux reste plus important qu'en Flandre. Croisement avec les classes d’âge La proportion de personnes déclarant avoir déjà eu une dépression augmente progressivement avec l’âge jusqu’à la tranche d’âge 45-54 ans, ensuite cette proportion reste relativement stable. Quelque soit l’âge, c’est en Flandre que les proportions de personnes ayant déjà eu une dépression sont les moins importantes. En Wallonie, on trouve plus de personnes ayant déjà eu une dépression dans la tranche d’âge de 45 à 54 ans que dans les autres tranches d’âges. Figure 7 : Proportion (%) de personnes déclarant souffrir ou avoir déjà souffert de dépression sérieuse ou dépression pour une période d’au moins 2 semaines au cours de leur vie selon l’âge, ma0119 % 25 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) 20 18 16 16 15 14 15 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir13 souffert de diabète au cours des 12 mois 12 précédant 12 12 l'enquête (%) 11 11 11 10 10 10 10 9 7 5 5 3 5 3 0 0 0 0 0 - 14 15 - 24 Belgique 25 - 34 Flandre 35 - 44 45 - 54 Bruxelles 55 - 64 65 - 74 75+ Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 17 Croisement avec les niveaux d’instruction En Belgique, comme dans chaque région du pays, les personnes ayant un diplôme de l'enseignement supérieur déclarent deux fois moins souvent souffrir ou avoir souffert de dépression que celles qui sont peu ou pas diplômées. Figure 8 : Proportion (%) de personnes déclarant souffrir ou avoir déjà souffert de dépression sérieuse ou dépression pour une période d’au moins 2 semainesma0119 au cours de leur vie selon le niveau d’instruction % 25.0 20.0 16.4 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 15.0 13.9 l'enquête (%) 11.6 10.0 10.7 11.6 9.2 7.1 7.9 9.1 8.6 6.0 4.6 5.0 0.0 Pas d'études ou Primaires Belgique Secondaires Flandre Supérieures Bruxelles Universitaires Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 18 VIH et SIDA Définition Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est un rétrovirus ; il a besoin d'intégrer l'organisme pour pouvoir se reproduire. Il a la particularité de s'attaquer aux lymphocytes T4 (catégorie de globules blancs) qui coordonnent les défenses immunitaires. De cette façon, le VIH paralyse et détruit progressivement le système immunitaire et l'empêche d'assurer sa mission de protection de l'organisme contre les bactéries, virus et microbes environnants. Lorsqu'une personne a été contaminée par le virus, on dit qu'elle est séropositive. Actuellement, une fois qu'on est séropositif, on le reste à vie. Pendant un laps de temps variable (de quelques mois à plus de 10 ans), l'organisme parvient à contrôler relativement bien la multiplication du virus et à compenser la destruction des lymphocytes T4 en en fabriquant de nouveaux. Lorsque le système immunitaire s'affaiblit, surviennent des infections et maladies que l'on nomme "opportunistes", c'est à dire qu'elles profitent de l'affaiblissement des défenses de l'organisme pour se déclarer. La personne entre alors en stade SIDA (Syndrome d'Immuno Déficience Acquise)1. Le taux d’incidence des infections par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est le nombre de nouveaux cas de VIH diagnostiqués pendant une année, indépendamment du fait d’avoir développé ou non le SIDA, rapportée à la population à mi-année. Ce chiffre est complété par le taux d’incidence du SIDA, qui est le nombre de nouveaux cas de SIDA diagnostiqués pendant une année rapportés à la population à mi-année. Les données concernant la situation du SIDA et de l’infection à VIH en Belgique proviennent de deux sources : d’une part, l’enregistrement et la notification des malades SIDA par les cliniciens, d’autre part l’enregistrement des séropositifs par les laboratoires de référence qui réalisent les tests de confirmation. Il s’agit en fait des mêmes patients, mais pris en compte à des phases différentes de la maladie.² 1. Aide Info SIDA a.s.b.l. (page consultée le 29 mai 2013), le SIDA. http://www.aideinfosida.be/new_lesida.html 2. Sasse A, Epidémiologie du SIDA et de l’infection au VIH en Belgique. Institut Scientifique de Santé Publique Santé publique & Surveillance. Bruxelles. 2012. 19 Les chiffres En 2010, la Belgique a connu le chiffre le plus élevé de nouveaux cas d'infections par le VIH depuis l'apparition de l'épidémie. On a diagnostiqué cette année là 1 196 nouvelles infections par le VIH, soit plus de 3 nouveaux cas par jour. Bien que le lieu de résidence soit inconnu pour plus d’un quart des personnes (26,7%), on constate que l’augmentation de nouveaux cas concerne les trois régions du pays alors qu’entre 2002 et 2009 ce nombre avait tendance à diminuer en Wallonie. En 2010, en Wallonie, ce sont 183 nouveaux cas d’infection par le VIH et 12 nouveaux cas de SIDA qui ont été diagnostiqués. Cela correspond respectivement à un taux d’incidence de 5,2 et 0,3 cas pour 100 000 habitants. Proportionnellement à la population résidente, le nombre de personnes touchées par le VIH est moins important en Wallonie que dans les autres régions. Pour le nombre de nouveaux cas de SIDA, la Wallonie en compte nettement moins qu’à Bruxelles, mais autant qu’en Flandre. Figure 1 : Taux d’incidence du VIH pour 100 000 habitants, par région de 2001 à 2010 30 24.1 /100 000 habitants 25 20 25.3 23.8 22.8 22.5 22.2 20.9 20.4 19.1 22.3 Bruxelles 15 Flandre 10 5 3.8 4.7 0 3.8 5.8 4.8 4.7 5.4 5.1 6.0 5.7 6.1 6.3 6.7 4.8 4.3 4.6 3.9 4.0 7.1 Wallonie 5.2 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 : Source: Programme de surveillance VIH/SIDA/IST, INSTITUT SCIENTIFIQUE DE SANTE PUBLIQUE, Bruxelles 20 Figure2 : Taux d’incidence du SIDA pour 100 000 habitants, par région de 2001 à 2010 9 7.9 8 /100 000 habitants 7 7.5 6.7 6.1 5.9 5.8 6 5.5 4.7 5 Bruxelles 3.4 4 1 0 Wallonie Flandre 3 2 : 6.4 0.7 0.7 0.5 0.7 0.3 0.6 0.5 0.9 0.6 0.3 0.6 0.4 0.7 0.3 0.9 0.3 0.3 0.8 0.7 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Source: Programme de surveillance VIH/SIDA/IST, INSTITUT SCIENTIFIQUE DE SANTE PUBLIQUE, Bruxelles En Wallonie, plus de la moitié des nouveaux cas d’infection au VIH concerne des personnes qui n’ont pas la nationalité belge (58% en 2010 et 2009). En Flandre, on observe la même proportion de personnes d’origine non-belge parmi l’ensemble des nouveaux cas infectés (49% en 2009 et 51% en 2010). A Bruxelles, cette proportion est de 72% des nouveaux cas en 209 et en 2010. En Wallonie, comme dans les autres régions, la proportion des infections par contacts homo ou bisexuels est en augmentation, passant de 42,7% des modes probables de contamination pour la période de 2004 à 2006 à 75% des modes probables de contamination en 2010. La transmission liée aux injections de drogues est proportionnellement moins fréquente en Wallonie que dans les autres régions (0,8% en Wallonie, 2,1% en Flandre et 1% à Bruxelles). On constate depuis quelques années, en Wallonie comme ailleurs, une détection plus précoce du virus. Entre 1998 et 2010, on est passé en Wallonie de 65% de diagnostics tardifs à 35%. « Le diagnostic VIH peut être considéré comme tardif lorsque le patient présente un taux de lymphocytes T4 inférieur à 350/mm³ au moment du diagnostic, ou lorsque le SIDA est diagnostiqué moins de trois mois après le diagnostic VIH. »5 5 Sasse A., Epidémiologie du SIDA et de l’infection au VIH en Belgique. Situation au 31 décembre 2010, ISP, novembre 2011. 21 Remarques pour l’interprétation Il faut savoir que les cas d’infection au VIH sont les détections de séropositivité à la présence d’anticorps anti-VIH (plus ou moins longtemps après leur séroconversion), tandis que les cas de SIDA sont les maladies cliniquement identifiables. Ces données arrivent par deux voies différentes à l’Institut Scientifique de Santé Publique. Celles qui concernent les infections par le VIH sont renseignées par les sept laboratoires belges qui réalisent les tests de confirmation. Les données des malades du SIDA viennent quant à elles des déclarations des médecins cliniciens. Grâce à un même code d’enregistrement, on peut regrouper les informations sans compter deux fois les mêmes personnes. Comme aucun dépistage systématique n’est organisé, les personnes porteuses du VIH qui n’ont pas fait le test de diagnostic sont bien entendu manquantes dans ces chiffres. Ces différences régionales doivent être interprétées avec précaution, vu le nombre de données manquantes en ce qui concerne le lieu de résidence (26, 7%). 22 Accident de travail Définition Un accident du travail est un événement soudain survenant au cours d'une activité professionnelle et occasionnant un préjudice physique ou psychologique. Sont exclus les accidents sur le chemin du travail, les cas d'origine uniquement médicale et les maladies professionnelles. Le taux d’accidents de travail est le nombre d'accidents de travail survenus durant une année rapporté au nombre de personnes au travail dans la population active cette année-là. Le fond des accidents de travail distingue 4 types d’accidents : - - - les accidents classés sans suites : tout accident sans incapacité de travail les accidents ayant entraîné une incapacité temporaire : tout accident ayant entraîné une incapacité temporaire de travail mais pour lequel une guérison sans séquelle est envisagée les accidents ayant entraîné une incapacité permanente : tout accident pour lequel des séquelles permanentes sont envisagées, qu'il ait ou non engendré des frais médicaux et / ou une incapacité temporaire de travail. les accidents mortels : tout accident ayant provoqué le décès immédiat ou retardé de la victime Les chiffres Les accidents de travail (qui n’ont pas été classés sans suite) ont touché 2% de la population wallonne active occupée en 2010. Cela représente 26 721 cas d’accidents avec conséquences. On a regretté cette année-là 22 accidents de travail à l’issue fatale. Les accidents mortels représentent 0,1% des accidents de travail de résidants wallons. La grande majorité concerne des accidents avec incapacité temporaire (83,5%), quand ils ne sont pas classés sans suite, tandis que 16,6 % des accidents entraînent une incapacité permanente. Ces chiffres sont similaires d’une région à l’autre. En Flandre, les accidents de travail ont touché 1,9% de la population et à Bruxelles 1,2%. Le secteur le plus touché en Wallonie est le secteur de la construction. 23 Tableau 9 : Nombre d’accidents du travail avec incapacité selon la province du domicile de la victime et les suites encourues, Fond des accidents de travail, 2010 Incapacité temporaire Incapacité permanente prévue Accidents mortels TOTAL % de la population au travail Brabant Wallon 1 628 319 3 1 950 1,3% Hainaut 8 844 1 647 9 10 500 2,3% Liège 7 475 1 678 5 9 158 2,3% 118 200 1 319 0,3% 3 147 581 4 3 732 2,0% 22 274 4 425 22 26 721 2,0% 3 945 982 3 4 930 1,2% 44 293 7 314 53 51 660 1,9% Luxembourg Namur Région wallonne Région Bruxelloise Région flamande Source : Fonds des accidents de travail, 2010 Remarques pour l’interprétation Les personnes âgées de 15 à 64 ans constituent la population active, parmi laquelle on différencie les personnes qui travaillent de celles qui ne travaillent pas. Le dénominateur des taux présentés ici est le nombre de personnes de la population active qui travaillent, soit la population active occupée. La banque de données du FAT6 est alimentée par les entreprises d'assurance. Depuis 2005, la communication des données se fait par flux électroniques. La Banque de données dispose de l'ensemble des données d'accidents survenus à des travailleurs salariés et déclarés par les employeurs à leur assureur. Des analyses plus complètes et d’autres informations sont à consulter sur le site du fond des accidents professionnels, notamment des analyses qui se penchent sur l’évolution au fil des années en tenant compte de la conjoncture du marché du travail. 6 Fonds des accidents du travail, statistiques et études, sources d’information : http://www.faofat.be/site_fr/stats_etudes/infos_gen/sources/sources.html 24 Hypertension artérielle Définition L’hypertension artérielle (augmentation de la pression sanguine dans les artères) est un facteur de risque majeur de complications cardiovasculaires. Elle a des répercussions sur le cœur et les maladies coronariennes, peut mener à des accidents vasculaires cérébraux, peut entraîner de l’insuffisance rénale, des problèmes oculaires et de l’athérosclérose en général. L’association à d’autres facteurs de risque tels que l’hypercholestérolémie, le diabète, l’excès de poids et la consommation de tabac ou d’alcool majore les risques. L’hypertension artérielle peut rester asymptomatique très longtemps et les personnes peuvent ne la voir diagnostiquée que lors de la survenue de l’une de ces complications. Par ailleurs, lorsque le problème ne répond pas aux mesures hygiéno-diététiques, la médication permet de normaliser les chiffres de tension artérielle. Lorsqu’on demande aux patients s’ils ont souffert d’hypertension artérielle au cours de l’année qui précède, on obtient donc des résultats largement sous-estimés. Nous avons choisi de présenter ici les résultats d’une question de l’Enquête nationale de santé, qui porte sur le fait d’avoir déjà souffert de pression artérielle trop élevée au cours de sa vie. Les chiffres En Wallonie en 2008, 15,0% des hommes et 17,8% des femmes déclarent avoir déjà souffert d’hyperpression artérielle. C’est plus que dans les autres régions. Après ajustement pour l’âge et le sexe, seules persistent les différences entre la Flandre et la Wallonie. Quand on analyse l’hypertension pour l’ensemble de la Belgique, les femmes sont plus nombreuses à avoir déjà souffert d’hypertension artérielle et ce quel que soit leur âge. En Wallonie cependant, si l’hypertension varie bien avec l’âge, elle n’est pas plus souvent déclarée chez les femmes que chez les hommes. 25 Figure 10 : Proportion (%) de personnes ayant déjà souffert d’hypertension artérielle au cours de leur vie (n=11 196) Belgique. 17.4% Belgique 13.6% Flandre 12.9% Bruxelles 13.0% Wallonie 15.0% 20% 15% 10% 17.5% 16.0% 17.8% 5% 0% 5% 10% 15% 20% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : Evolution temporelle Le nombre d'hommes et de femmes déclarant avoir souffert d’hypertension au cours des 12 mois précédant l'enquête a augmenté entre 1997 et 2008 en Wallonie et en Flandre. A Bruxelles, il est resté constant. En Wallonie, on est passé de 10,6 % à 13,8% de personnes déclarant avoir eu de l’hypertension artérielle au cours des 12 mois précédant l’enquête. Figure 11 : Proportion (%) de personnes déclarant avoir souffert d’hypertension artérielle au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, par année et par région. 16 14 12 12 12 13 13 11 10 10 10 11 14 12 11 1997 8 % 8 2001 6 2004 2008 4 2 0 Flandre Bruxelles Wallonie Source : Enquête de Santé 1997, 2001, 2004, 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : 26 Croisement avec les classes d’âge En Belgique en 2008, 4,5 % de la population âgée de 25 à 34 ans déclare avoir déjà souffert d’hypertension artérielle. Cette proportion augmente avec l’âge pour atteindre 41,8 % chez les personnes âgées de plus de 75 ans. Après 65 ans, 4 belges sur 10 déclarent avoir déjà souffert d’hypertension. Dans cette tranche d’âge, en Wallonie, on est à près d’une personne sur deux qui déclare avoir déjà souffert d’hypertension (46,0%). Figure 12 : Proportion de personnes (%) ayant déjà souffert d’hypertension artérielle au cours de leur vie ma05_1 selon l’âge (n=11 196) % 100 90 80 70 60 50 43 45 40 39 43 46 3232 30 30 20 14 10 0 46 0 0 0 0 - 14 1 4 2 15 - 24 Belgique 6 3 5 25 - 34 Flandre 6 17 20 18 9 35 - 44 45 - 54 Bruxelles 55 - 64 65 - 74 75+ Wallonie : Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 27 Croisement avec les niveaux d’instruction On observe un gradient important de la proportion de personnes qui ont déjà souffert d’hypertension artérielle en fonction du diplôme le plus élevé du ménage. On passe de 28,8% de personnes déclarant avoir déjà souffert d’hypertension artérielle parmi les ménages où le plus haut diplôme est celui de l’enseignement primaire, à 9,7% dans les ménages où le plus haut niveau de diplôme est celui de l’enseignement supérieur. Figure 13 : Proportion (%) de personnes ayant déjà souffert d’hypertension artérielle au cours de leur vie, ma05_1 selon le niveau d'instruction (n=10 849) % 100 90 80 70 60 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 50 l'enquête (%) 40 30 28 28 30 20 25 22 16 15 15 15 11 11 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 129mois précédant 10 l'enquête (%) 0 Pas d'études ou Primaires Belgique Secondaires Flandre Supérieures Bruxelles Universitaires Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 28 Accidents vasculaires cérébraux Définition Les accidents vasculaires cérébraux sont la conséquence d’une rupture, d’une thrombose (obstruction) de vaisseaux sanguins ou d’un spasme (contraction) plus ou moins prolongé mettant en péril l’irrigation du cerveau. Lorsqu’une partie du cerveau cesse d’être irriguée, elle cesse d’être fonctionnelle (de manière transitoire – accident ischémique transitoire - ou définitive). Les conséquences peuvent être graves. Les séquelles sont fonction du territoire cérébral lésé et peuvent être très diverses ; parmi les plus fréquentes, on note l’hémiplégie (paralysie gauche ou droite du corps), les problèmes visuels, les dysphasies (difficultés de parler), les troubles de l’équilibre ou le décès. La plupart des accidents vasculaires cérébraux surviennent dans un contexte de problèmes cardio-vasculaires, en présence de longue date de facteurs de risque (obésité, hypertension artérielle, tabagisme, etc.) et augmentent avec l’âge. Les chiffres Mortalité Au cours de la période 2004-2009, en Wallonie, 2 341 décès par maladies vasculaires cérébrales ont été répertoriés en moyenne chaque année soit 948 hommes et 1 393 femmes. Figure 14 : Taux moyens annuels standardisés de mortalité par accident vasculaire cérébral, des hommes et des femmes, 2004-2009 (taux pour 100 000 habitants), Statistiques d’état civil Belgique. Belgique 97.6 69.5 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) Flandre 72.8 109.1 Bruxelles 92.6 Proportion de personnes déclarant souffrir69.4 ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant l'enquête (%) Wallonie 63.9 200 150 100 50 82.2 0 50 100 150 200 Source : DGSIE – Statistiques d’état civil, données de mortalité, Calculs : OWS La mortalité par accident vasculaire cérébral (AVC) diminue progressivement depuis quelques années et ce dans les trois régions belges. 29 Figure 15 : Evolution de la mortalité par accident vasculaire cérébral de 1987 à 1999 et de 2004 à 2006 et 2008 160 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 140 l'enquête (%) 120 100 Flandre 80 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Wallonie l'enquête (%) 60 Bruxelles 40 20 0 Source: DGSIE – Statistiques d’état civil, données de mortalité,, Calculs : OWS, ICD10 I60 à I69 Morbidité En Wallonie, 1,1% de la population totale déclare avoir eu un accident vasculaire cérébral au cours des 12 mois précédant l’interview de l’enquête de santé de 2008. Parmi eux, 93,6% ont été suivis pour cela par un médecin ou un autre professionnel de la santé. Au-delà de 65 ans, cette proportion monte à 9,8% pour les hommes wallons et à 8% pour les femmes wallonnes. C’est plus qu’en Flandre (6,8% et 6,6%) mais autant qu’à Bruxelles (10,1% et 8,8%). Figure 16 : Proportion (%) de personnes de 65 ans et plus déclarant avoir déjà eu un accident vasculaire cérébral au cours de leur vie (n=2 840) Belgique. 7.3% Belgique 8.0% Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Flandre (%) 6.8% 6.6% l'enquête Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant Bruxelles 10.1% 8.8% l'enquête (%) Wallonie 9.8% 20% 15% 10% 8.0% 5% 0% 5% 10% 15% 20% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique 30 Evolution temporelle L’enquête nationale de santé nous apprend que l’évolution du pourcentage de personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral diminue entre 1997 et 2004, mais augmente en 2008 même après ajustement pour l’âge et le sexe. Cette augmentation est surtout marquée à Bruxelles. Figure 17 : Proportion (%) de personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral dans les 12 mois précédant l’enquête, par année et par région. 1.8 1997 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert1.6 de diabète au cours des 12 mois précédant 1.6 (%) 2001 l'enquête 2004 1.4 2008 1.1 1.1 1.2 Proportion de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de diabète au cours des 12 mois précédant 1 0.9 l'enquête (%) 0.8 0.8 % 0.8 0.7 0.6 0.6 0.5 0.6 0.5 0.4 0.4 0.2 0 Flandre Bruxelles Wallonie Source : Enquête de Santé 1997, 2001, 2004, 2008, Institut Scientifique de Santé Publique Croisement avec les classes d’âge En 2008, en Wallonie, 9,8% des hommes de 65 ans et plus et 8,0% des femmes du même âge ont déjà eu un accident vasculaire cérébral au cours de leur vie. C’est plus qu’en Flandre (6,8% et 6,6%), mais autant qu’à Bruxelles (10,1% et 8,8%). 31 Figure 18 : Proportion (%) de personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral au cours de leur vie, ma0106 selon l’âge (n=11 208) % 20 15 11 10 9 8 8 4 5 4 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 - 14 15 - 24 Belgique 0 0 25 - 34 2 1 1 35 - 44 Flandre 8 5 4 2 1 45 - 54 Bruxelles 55 - 64 65 - 74 75+ Wallonie : Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique Croisement avec les niveaux d’instruction D’après l’enquête nationale de santé, le pourcentage de personnes avec un accident vasculaire cérébral ne varie pas en fonction du niveau d’instruction le plus élevé du ménage. Remarques pour l’interprétation Les résultats sont probablement sous-évalués : les personnes ayant de graves séquelles pourraient être moins susceptibles de répondre à l’enquête et celles dont l’AVC a été fatal ne sont de facto par comptées. 32 Maladies coronaires Définition La maladie coronaire, ou cardiopathie ischémique, définit une maladie touchant les artères du cœur. Les vaisseaux coronaires approvisionnent le muscle cardiaque en oxygène et constituent ainsi le moteur du système circulatoire. Des dépôts de graisses, de calcification et de tissu fibreux au niveau des parois des artères coronaires entraînent un rétrécissement des vaisseaux, responsable d’un obstacle à l’écoulement du sang. Par conséquent, l’approvisionnement du myocarde en oxygène et en nutriments devient insuffisant, ce qui est à l’origine de symptômes, tels que des douleurs et un sentiment d’oppression (angine de poitrine) pouvant aller jusqu’à l’infarctus du myocarde ou à la mort subite. 1 Les facteurs de risque des maladies coronaires sont divers et peuvent se cumuler. Comme pour l’ensemble des maladies cardio-vasculaires, l’influence des comportements alimentaires, du tabagisme, du manque d’exercice physique et les conséquences de l’hypertension, du diabète, des troubles des lipides sanguins et l’excès de poids sont bien établies. La mortalité par cardiopathies ischémiques est connue grâce aux déclarations des causes de décès à l’état civil. La morbidité liée aux cardiopathies ischémiques est mesurée par l’enquête de santé belge via les questions « souffrez-vous ou avez-vous déjà souffert de cardiopathie ischémique au cours de votre vie « et « souffrez-vous ou avez-vous déjà souffert d’un infarctus du myocarde au cours de votre vie ? ». D’autres informations à ce sujet viennent de registres existants dans les entités de Charleroi et de Gand ainsi que dans la province de Luxembourg. Ces registres consignent tous les infarctus survenus chez des personnes de 25 à 74 ans dans un certain périmètre géographique notamment grâce à un examen minutieux des certificats de décès et des registres d’hospitalisation. 1. Maladie, Information de base, Maladie coronarienne, coronaropathie, www.santeweb.ch Les chiffres Mortalité Au cours des années 2004-2009, le nombre annuel moyen de décès par cardiopathies ischémiques en Wallonie est de : 134 hommes et 93 femmes. 33 On meurt moins de cardiopathies ischémiques en Wallonie qu'en Flandre et à Bruxelles et ce, tant pour les hommes que pour les femmes. Figure 19 : Taux moyens standardisés de mortalité par cardiopathie ischémique pour 100 000 habitants, 2004-2009 Belgique 147 Flandre 163 Bruxelles 148 Wallonie Belgique. 112 122 129 126 300 200 100 95 0 100 200 300 Source: DGSIE Données de mortalité, données de mortalité, 2004-2006 : En 2008, d’après le registre, dans la zone de Charleroi, le taux brut d’infarctus du myocarde (fatals et non-fatals) est de 2,3 pour 100 000 habitants, ce qui correspond à 289 infarctus (fatals et non-fatals). Le registre nous apprend par ailleurs que 75,7 % des cas concernent les hommes. Depuis le début de l’enregistrement (1983), on constate une forte diminution des cas d’infarctus (avant 74 ans), surtout chez les hommes. La diminution importante de cas constatée dans les années 90 s’explique notamment par la prévention primaire et la diminution des facteurs de risque : diminution du tabac7, promotion d’une alimentation équilibrée, de l’exercice physique, etc. Le fait que la mortalité par infarctus diminue aussi fortement s’explique par l’amélioration de la prise en charge thérapeutique8: mise en place d’unité de soins intensifs cardiaques, généralisation des revascularisations d’urgence, développement de centres et de programmes de prise en charge après un épisode de thrombose, etc. 7 Gruer L, Hart CL, Gordon DS, Watt GC. Effect of tobacco smoking on survival of men and women by social position: a 28 year cohort study. BMJ 2009; 17:338. 8 Coppieters Y, Collart P, Levêque A. Gender differences in acute myocardial infarction, twenty-five years registration. Int J Cardiol. 2011 34 Figure 20 : Evolution des taux d'infarctus fatals et non-fatals par sexe à Charleroi entre 1983 et 2007 (taux standardisés pour l'âge) pour 100 000 habitants Taux pour 100 000 habitants 450 400 350 300 Hommes non-fatal 250 Hommes-fatal 200 150 Femmes - non-fatal 100 Femmes - fatal 50 2007 2005 2003 2001 1999 1997 1995 1993 1991 1989 1987 1985 1983 0 Source: Registre de l’infarctus du myocarde Charleroi, résultats de l’année 2008 Morbidité En: Wallonie, 3% de la population déclare souffrir ou avoir souffert d’une maladie coronaire. Parmi ces personnes, 26,3% déclarent avoir eu un infarctus du myocarde. Au total 2% de la population wallonne déclare avoir eu au cours de sa vie un infarctus du myocarde. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à avoir souffert d’un infarctus du myocarde (3,1% contre 1,1%). Parmi les personnes de 65 ans et plus, 15,7% des hommes et 4,6% des femmes déclarent avoir eu un infarctus du myocarde. Les proportions de personnes ayant eu une maladie coronaire ou un infarctus sont comparables dans les autres régions belges. Figure 21 : Proportion (%) de personnes déclarant avoir eu une maladie coronaire au cours de leur vie (n=11 198) Belgique. 2.2% Belgique 3.3% Flandre 2.9% Bruxelles 3.8% Wallonie 3.7% 10% 8% 6% 4% 2% 2.1% 2.6% 2.3% 0% 2% 4% 6% 8% 10% Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : 35 Croisement avec les classes d’âge Rare avant 45 ans, la proportion de personnes ayant souffert d’une maladie coronaire augmente sensiblement avec l’âge. Au-delà de 75 ans, 14% des wallons déclarent avoir déjà souffert de maladie coronaire. Figure 22 : Proportion (%) de personnes déclarant souffrir ou avoir déjà souffert au cours de leur vie d'une maladie coronaire, selon l’âge (n=9 600) ma04_1 % 40 35 30 25 20 16 1313 14 15 10 10 6 6 5 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 - 14 15 - 24 25 - 34 35 - 44 Belgique Flandre 2 3 6 4 2 45 - 54 Bruxelles 55 - 64 65 - 74 75+ Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : Croisement avec les niveaux d’instruction En Wallonie, parmi les personnes issues de ménages où le plus haut diplôme est celui de l’enseignement primaire, 5,8% souffrent ou ont souffert de maladies coronaires contre 1,8% des personnes issues d’un ménage où le plus haut diplôme est celui de l’enseignement supérieur. Les différences selon le niveau d’instruction s’observent aussi dans les autres régions du pays. 36 Figure 23 : Proportion (%) de personnes déclarant souffrir ou avoir souffert de maladie coronaire au cours de leur vie selon le niveau d’instruction (n=10 856) ma0104 % 15.0 10.0 7.3 5.8 5.8 5.7 4.5 5.0 4.8 2.7 1.8 2.1 1.5 1.9 1.8 0.0 Pas d'études ou Primaires Belgique Secondaires Flandre Supérieures Bruxelles Universitaires Wallonie Source : Enquête de Santé 2008, Institut Scientifique de Santé Publique : 37 Annexe 1 : Description des sources de données Données de mortalité Les bases de données de mortalité ont été fournies par la Direction générale Statistique et Information économique (Institut National de Statistique). Il s'agit de bases complètes portant sur les années 2004 à 2009. Lors de chaque décès, un médecin rédige obligatoirement un certificat de décès reprenant non seulement l’âge du patient et son lieu de résidence mais également la cause principale et les causes secondaires de décès. Ces causes sont ensuite recodées selon la "Classification internationale des maladies, traumatismes et causes de décès" dans sa dixième révision (CIM10). C’est la cause principale (initiale) de décès qui est prise en compte dans les indicateurs présentés. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la cause initiale comme étant la maladie ou les traumatismes qui ont déclenché l’évolution morbide conduisant directement au décès ; ou les circonstances de l‘accident ou de la violence qui ont entraîné le traumatisme mortel. Les données utilisées dans cette étude couvrent une période de cinq années (2004-2009) afin d’assurer un nombre suffisant de décès et d’éviter les fluctuations aléatoires d’échantillonnage liées aux trop faibles nombres. Les bases utilisées sont les bases complètes. Les taux de mortalité présentés sont des taux standardisés par âge selon la méthode de standardisation directe. Ils sont obtenus en appliquant les taux de mortalité de chaque groupe d’âge et de sexe à une population de référence, ici la population belge moyenne de la première année de la période considérée (1995). Ce calcul élimine les éventuelles différences liées à la structure par âge et par sexe à l’intérieur de la Wallonie et permet donc de comparer des taux de mortalité de populations différentes ainsi que les taux des hommes et des femmes. http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/population/ Enquête Nationale de santé par Interview Les bases de données de l’Enquête Nationale de santé par Interview sont fournies par l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP). Il s'agit de bases complètes (individuelles) des enquêtes 1997, 2001, 2004 et 2008. 38 L’Enquête Nationale de Santé par Interview (HIS) est une enquête sur la santé de la population, ses déterminants et l’utilisation des services de santé (préventifs et curatifs), menée par l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP Méthodologie et analyse des résultats) et l’Institut National de Statistique (INS dénommé actuellement Direction Générale Statistique et Information Economique – échantillonnage, engagement des enquêteurs, saisie des données). Cette enquête est menée périodiquement tous les quatre ans environ, et reçoit l’appui financier des différents Ministres de la Santé (fédéral, régionaux, communautaires). Les résultats de cette enquête constituent une mine d’informations qui ne seraient pas disponibles autrement. En effet, la plupart des autres données de santé sont issues des enregistrements réalisés lors de la consommation de soins (par exemple le Résumé Clinique Minimum des hospitalisations, la base Pharmanet sur la consommation des médicaments prescrits, la banque de données médico-sociales de l’ONE, les données de l’INAMI) ou de registres. Ces données sont également très utiles mais ne donnent des informations que sur des paramètres limités et sur la population qui consomme certains soins ou services. Pour chaque enquête, l’échantillon est composé d’une base de 10 000 répondants, représentatifs de la population belge, avec une répartition de 3 500 résidents de Flandre, 3 500 résidents de Wallonie et 3 000 résidents bruxellois. Il en découle que chaque fois qu'on cite les Belges, les Wallons, les Hainuyers,... dans le cadre des résultats de l'Enquête Nationale de Santé par Interview, il s'agit des personnes résidant en Belgique, en Wallonie, en Hainaut,... Chaque enregistrement est ensuite pondéré pour que finalement l’ensemble des données soit représentatif de la population du pays, des régions et des provinces. L’unité d’échantillonnage est le ménage. Les ménages sont sélectionnés aléatoirement sur base de la personne de référence mentionnée dans le Registre national, de leur domicile, de l’âge de la personne de référence et de la taille du ménage. Un groupe de ménages issus de la même entité géographique, comprenant environ 50 personnes à interroger constitue l’unité secondaire d’échantillonnage et est confié à un enquêteur en particulier. Les indicateurs présentés reprennent la même structure de présentation que le Tableau de bord de la santé en Région wallonne. Pour chaque indicateur, ont été réalisés différents graphiques et analyses: d'une part, présentation de proportions par territoires pour les hommes et les femmes (la Belgique et les trois régions), d'autre part, croisements des variables présentées, pour la Belgique et les trois régions, en graphiques (évolution 19972008, croisements par groupes d'âge et croisements en fonction du niveau d'instruction utilisé comme proxy du statut socio-économique). Sauf indications contraires, les proportions présentées sont des résultats bruts pondérés, c’est-à-dire des proportions mesurées au niveau de l’échantillon qui a été enquêté 39 multipliées par un coefficient individuel de pondération calculé pour que l’ensemble des répondants représente l’ensemble de la population belge, régionale et provinciale. Les Enquêtes Nationales de Santé par Interview belges font l’objet de rapports détaillés disponibles sur le site de l’ISP/ www.enquetesante.be Registre du SIDA/HIV Les informations qui ont servi pour faire l’indicateur sur le SIDA et le VIH ont été fournies directement par le service Maladies infectieuses au sein de la Population générale de la Direction opérationnelle Santé publique & Surveillance de l’Institut Scientifique de Santé Publique. Ce service reçoit lui-même les données de deux sources : « d’une part, l’enregistrement et la notification des malades sida par les cliniciens, d’autre part l’enregistrement des diagnostics d’infection par les laboratoires de référence qui réalisent les tests de confirmation. Il s’agit en fait des mêmes patients, mais pris en compte à des phases différentes de la maladie ; les malades sida sont tous séropositifs, mais les séropositifs ne sont pas tous malades du sida9. https://www.wiv-isp.be/Documents/121219_Rapport_VIH-SIDA_2011_5.pdf Fonds des accidents du travail Les données qui concernent les accidents de travail viennent de la banque de données du fonds des accidents du travail. Elles sont consultables sur leur site internet. www.faofat.be Les chiffres présentés dans les indicateurs sont les accidents selon le domicile de la personne, pas selon le lieu de survenance de l’accident ni selon la région de l’employeur. Créée au début des années nonante, la banque de données du Fonds des accidents du travail s'inscrit dans la mission de prévention qui est assignée au Fonds en produisant les statistiques nécessaires à l'élaboration des politiques de prévention des accidents du travail. La banque de données du Fonds des accidents de travail est alimentée par les entreprises d'assurance. Elle dispose de l'ensemble des données d'accidents survenus à des travailleurs salariés et déclarés par les employeurs à leur assureur. Ces données portent sur les éléments de la déclaration d’accident et son règlement. Les données des accidents du travail sont complétées par des données relatives à l'emploi, au secteur d'activité économique et à la taille des entreprises, fournies par l'O.N.S.S.10 9 Sasse A, Epidémiologie du SIDA et de l’infection au VIH en Belgique. Institut Scientifique de Santé Publique Santé publique & Surveillance. Bruxelles. 2012. 10 Fond des accidents du travail http://www.faofat.be/site_fr/stats_etudes/infos_gen/sources/sources.html 40 Auteurs A. Billiet, Observatoire wallon de la Santé A. Vandenhooft, Observatoire wallon de la Santé V. Tellier, Observatoire wallon de la Santé Remerciement particulier à G. Masuy Stroobant (UCL) (Présidente du Conseil scientifique de l’OWS) C. Massot (OSH) P. Meeus (INAMI) J. Tafforeau (ISP) A. Sasse (ISP) M. Neuforge (OWS) Mise en page M. Boland, Service public de Wallonie-DGO5 Action sociale, santé Ce texte est partiellement inspiré du Tableau de bord de la santé en Wallonie. V. Tellier, Observatoire de la santé du Hainaut, 2009. http://socialsante.wallonie.be/tableaubordsante/ 41