l`apparition du probleme armenien

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l`apparition du probleme armenien
L'APPARITION DU PROBLEME
» Traites de San Stefano (Yesilkoy) et de Berlin
» Arméniens Comités
» Arméniennes Révoltes
» Le Role de L'eglise
» Les Activites des Missionnaires
» La Propagande
L’APPARITION DU PROBLEME ARMENIEN
Quand l’Etat Ottoman a commencé à faiblir et qu’il a été soumis à l’intervention de
l’Europe sur presque toute sorte de sujet, une période de détérioration des relations
Turco-Arméniennes a aussi commencé. Pour diviser l’Etat Ottoman et atteindre leurs
objectifs régionaux, les Etats Occidentaux ont envisagé d’éloigner les Arméniens du
peuple Turc. Notamment certains grands Etats Européens, d’une part s’ingéraient aux
affaires intérieures du pays sous le prétexte d’”amélioration” et d’autre part organisaient
les Arméniens contre l’administration ottomane. Ainsi, avec les activités des comités
Arméniens qui s’organisaient à l’intérieur et à l’extérieur du pays et des Eglises
Arméniennes, le peuple Arménien s’éloignait petit à petit des Turcs.
Malgré le bon comportement des Turcs, les Arméniens qui ont commencé, en
collaboration avec les Etats étrangers, à lutter contre les Turcs, ont revendiqué pour
obtenir l’appui des Européens, qu’ils “taient un “peuple opprimé” et que “les Turcs ont
usurpé leurs droits de souveraineté en Anatolie”. Les Arméniens qui ont perdu leur
privilège avec le Firman d’Islahat qui mettait en statut égal les musulmans et les nonmusulmans, ont réclamé, à la fin de la guerre des Ottomans et des Turcs entre 1877 et
1878, que la Russie ne se retire pas des terres d’Anatolie de l’Est qu’elle a occupées,
qu’une autonomie soit de ce fait accordée à cette région ou bien qu’une amélioration soit
faite au profit des Arméniens. Avec ces demandes, le problème Arménien a commencé à
apparaître pour la première fois et prendre une forme internationale.
L’Article 16 de l’Accord Ayastefanos signé après la guerre de 1877-1878, que l’Etat
Ottoman a été obligé d’accepter, est comme:
“ Parce que l’évacuation des terres de l’Arménie sous l’occupation des soldats Russes qui
doivent être rendus à l’Etat Ottoman va causer des troubles dans les relations des deux
pays, l’Etat Ottoman s’engage à réaliser rapidement les réformes et arrangements
nécessités par les intérêts locaux dans les provinces où vivent les Arméniens et à
garantir la sécurité des Arméniens vis-,a-vis des Kurdes et des Circassiens.”
Cette disposition de l’Accord, qui n’ayant pas vraiment satisfait les Arméniens désirant
l’indépendance, revêt une importance du fait que le “problème Arménien” apparaît pour
la première fois sur un document international et qu’on parle d’une région appelée
l’”Arménie”.
De même, l’Article 61 de l’Accord de Berlin signé à la fin du congrès de Berlin réuni en
1878 remplace l’Article 16 de l’Accord Ayastefanos par la disposition suivante:
“L’Etat Ottoman s’engage à réaliser les réformes necessitées par les besoins locaux dans
les provinces où vit le peuple Arménien et à garantir la sécurité des Arméniens vis-à-vis
des Circassiens et des Kurdes et elle informera les Etats des mesures prises dans ce
sens, ces Etats veilleront à l’application de ces mesures.”
Par cette disposition de l’Accord de Berlin, le droit d’intervention des puissances
étrangères aux relations Turco-Arméniennes est reconnu.
Ainsi, les Arméniens ont commencé à être utilisés par les Russes et les Anglais et ont
servi dans les mains de l’Angleterre comme un poste de garde contre l’extension Russe.
Le Problème Arménien mis sur la scène de l’Histoire par l’Angleterre et la Russie, est en
fait, l’extension de la politique de division et destruction de l’Etat Ottoman de
l’impérialisme. Les allégations du prétendu génocide sont le produit de propagande de
cette politique...
TRAITES DE SAN STEFANO (YESILKOY) ET DE BERLIN
A la suite du déclin Ottoman et sous l’exhortation et l’incitation des puissances telles que
Russie, Angleterre, France et Empire Austro-Hongrois, les minorités nationales
composant le tissu de l’Empire Ottoman ont entamé la lutte, les unes après les autres,
afin d’obtenir leur indépendance et ont réussi à l’obtenir. Cette évolution a fourni un
exemple à suivre, pour les Arméniens; et ces derniers ont entamé des émeutes partielles
dans certains endroits, avec le soutien moral et matériel de ceux qui désiraient diviser
l’Empire Ottoman. Ainsi, on a commencé à parler d’une «question Arménienne» à partir
de la deuxième moitié du 19e siècle.
La Russie du tsar qui a commencé à devenir un Etat important et puissant dans
l’équilibre mondial des rapports de force à cette époque-là, considérait le territoire de
l’Empire Ottoman comme espace naturel pour sa propre expansion et élargissement et
visait l’objectif de s’ouvrir aux mers chaudes, sur le dos de l’Empire Ottoman, pour ainsi
dire. Les moyens utilisés pour atteindre cet objectif était à la fois, la guerre et le fait
d’assumer le rôle de tuteur pour les communautés chrétiennes vivant sous le régime de
l’Empire Ottoman. D’autre part, La France et l’Angleterre qui étaient les deux puissances
principales à l’époque, avaient pour but de gagner les Arméniens à la cause du
protestantisme et du catholicisme; et dans ce contexte, ils ont fait fonder l’eglise
catholique Arménienne en 1830 et l’église protestante Arménienne en 1847 à Istanbul.
Derrière cet intérêt particulier présenté par la Russie, l’Angleterre et la France à l’égard
des Arméniens ottomans et des autres communantés chrétiennes vivant sur le territoire
ottoman, il y avait le but et le désir d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Etat
Ottoman et de divriser l’Empire Ottoman, sous prétexte de protection des minorités.
Ces mêmes puissances ont promis aux Arméniens de fonder un Etat Arménien à l’est de
l’Anatolie. Or, Le pourcentage de la population Arménienne vivant dans cette région, à
l’époque, se situait au niveau de 15%, dans l’ensemble démographique. Par exemple, les
Arméniens constituaient 1/3 de la population à Bitlis où ils étaient le plus nombreux. Si
l’on veut trouver un point initial pour la «question Arménienne», il serait nécessaire de se
référer au traité d’Ayastefanos et à la Conférence de Berlin à la fin de la guerre Russo Ottomane de 1877 - 78. La clause No= 16 du Traité d’Ayastafenos signé à la suite de la
guerre Russo - Ottoman de 1877 - 78, est la suivante:
«L’Etat Ottoman assume la garantie afin de procéder à faire des arrangements
et des réformes selon les intérêts locaux des Arméniens dans les régions
habitées par ces derniers, dans le meilleur délai et pour assurer la sécurité de la
population Arménienne, face aux Kurdes et aux Tcherquez (Çerkez), en raison
du fait que l’évacuation des zones de l’Arménie, occupées par l’armée russe, qui
devraient être abandonnées à l’Etat Ottoman, pourraient nuire aux relations
amicales entre les deux Etats, dans ces régions.»
Cette clause du traité est loin de satisfaire complètement, les Arméniens qui voulaient
obtenir leur indépendance; malgré cela, elle porte une grande importance, en raison du
fait que «la Question Arménienne se reflète dans un document d’ordre international, pour
la première fois, dans l’histoire et du fait que l’existence d’une région comme «Arménie»
est évoquée. De la même manière, la clause 61 du traité de Berlin, signé à la fin du
Congrès de Berlin, tenu en 1878, remplace la clause 16 du traité d’Ayastefanos de la
manière suivante:
«Le Gouvernement Ottoman prend l’engagement pour réaliser les réformes
rendues nécessaires par les besoins locaux dans les régions habitées par la
population Arménienne, et pour garantir la sécurité et la tranquillité de la
population Arménienne face aux Kurdes et aux Çerkez, et le gouvernement
ottoman communiquera les mesures à prendre à cet égard, aux Etats, ainsi, ces
Etats superviseront la mise en application des mesures en question.»
Cette clause du traité de Berlin, reconnait, pour les puissances étrangères, le droit
d’intervenir dans les relations Turco - Arméniennes.
Arméniens Comités
•
Hinçak
o Son Programme
o Activités
•
L'Organisation De Terroriste De Tashnak
o Structure Organisationnelle
o Objectifs et Cibles
o Stratégies, attitudes et actes
o Congrès de Vienne et de Munich
o Soutiens et Relations
o Développements Politiques
o Organes de Presse
HINÇAK
Le comité de Hınçak (le terme signifie «son de glas»), a été fondé, en 1886, en Suisse,
par Avedis Nazarbelg, Arménien originaire du Caucase, et ressortissant Russe, sa femme
Maro et les autres étudiants d’origine Caucasienne, et ils ont publié le journal «Hınçak»
pour propager les idées du comité. Les Arméniens de nationalité Russe, majoritaires
parmi les membres, étaient à la tête de ce Comité. Le Comité a choisie l’est de l’Anatolie
comme zone d’activité pour ses travaux. Et à une date ultérieur, le Comité a déménagé
en transférant son siège de Suisse à Londres. à
Le programme du Comité de Hınçak est socialiste, marxiste, et basé sur le centralisme.
Les principes posés par Karl Marx sont adoptés . Leur programme politique a toutes les
caractéristiques d’un manifeste communiste, bien que les membres de ce Comité se
disent «Social - démocrate» Le Comité a ouvert son siège à Istanbul en 1890, et des
sections dans d’autres villes sur le territoire Otoman, et ainsi, il a mis en route ses
travaux en s’organisant. Le but principal de ce Comité sur le plan politique, est de libérer
les Arméniens vivant en Turquie, en Iran et en Russie, en mettant fin à la domination de
ces pays sur les Arméniens, et de liquider les éléments capitalistes dans tous ces pays,
par la suite.
SON PROGRAMME
«La classe ouvrière et productrice forme la grande majorité de l’humanité. La
libération de cette classe exploitée par une minorité, capitaliste, riche et
dominante, passe par l’appropriation de toutes les forces et des moyens de
production, des terres, des usines, des mines, et des moyens de transport. La
libération de la classe produisant toutes les richesses, signifie la libération de
l’humanité entière, et la prospérite économique d’une manière générale.
Toutes les classes ouvrières dans les pays civilisés devraient s’organiser, selon
les modalités particulières, et réaliser la révolution communiste en coopération
avec tous les pays, en mobilisant toutes les possibilités d’ordre politique, en
leur disposition, afin d’atteindre ce but d’une manière réelle. Ainsi, toutes les
autres classes sociales seront supprimées et la classe des producteurs fondera
un ordre socialiste. Dans le nouvel ordre ainsi établi, le peuple fera ses propres
lois et manifestera sa puissance.
À l’état actuel, les Arméniens se trouvent sous la direction des classes
dépendant du gouvernement absolutiste. Ce gouvernement avec tout son
système fiscal et financier est destructeur pour eux.
Autour d’eux, les formes de production capitaliste sont appliquées d’une part, et
d’autre part, les vieilles formes économiques et politiques prennent fin.»
Sous ces conditions, l’établissement d’un ordre socialiste englobant l’ensemble, est
considéré comme but lointain pour les Sociaux - democrates Arméniens et même pour
tous les Arméniens, et les efforts sont orientés pour fixer des objectifs à court terme.
Cette recherche concernant un objectif plus proche, a débouché sur la constitution du
Parti révolutionnaire Arménien de Hınçak. Les objectifs en question sont les suivants:
a. Provoquer la révolution
b. Mettre fin à l’existence des classes dominantes dans les systèmes
absolutistes
c. Mettre fin à l’esclavage des Arméniens.
d. Soutenir les Arméniens dans les affaires politiques
e. Supprimer tous les obstacles d’ordre économique et culturel, susceptibles
d’empêcher leur évolution
f. Préparer une atmosphère permettant à la classe ouvrière de s’exprimer
librement
g. Améliorer les conditions de travail
h. Assurer la conscience de classe afin de leur permettre de s’organiser en tant
qu’entité politique à part entière.
i. Faciliter les travaux entrepris par le peuple et l’aider à avancer vers les
objectifs définitif et à long terme.à
Conformément à ces principes bien posés, l’objectif immédiat du comité de Hıncak est de
mettre en œuvre la suppression des régimes absolutistes, et des classes gouvernantes et
de les remplacer par les régimes constitutionnels. Les conditions prévues à cet effet, sont
les suivantes:
a) Une assemblée législative devrait être mise en place à la suite des élections
auxquelles toutes les couches sociales participeront, pour assurer la
représentation du peuple.
b) Une large autonomie devrait être accordée aux villes
c) La liberté entière devrait être assurée pour le peuple
d) Le peuple devrait pouvoir élire les fonctionnaires du gouvernement, ceux qui
sont employés dans les services publices, les fonctionnaires dans le domaine de
la sécurité, de l’éducation et de la justice.
e) Chaque citoyen en âge majeur pourrait être élu pour l’administration des
villes et les administrations autonomes, sans distinction de nationalité, ni
classe.
f) Tous les citoyens seront égaux devant la loi, sans distinction d’ordre national
et religieux.
g) La liberté entière devrait être accordée pour la presse, parole, conscience,
rassemblement, fondation d’association et compétition en vue de l’élection.
h) La personne et le domicile de chaque citoyen devraient être protégés contre
tous les dangers d’attaque.
i) Les Eglises devraient être séparées du Gouvernement; tous les
établissements d’ordre religieux devraient assurer leur existence avec l’aide et
les moyens fournis par les adhérents.
j) Tout le peuple devrait effectuer son service militaire sous forme de milice, en
temps de paix.
k) Une éducation laïque et obligatoire devrait être mise en application; et le
gouvernement devrait aider les pauvres à ce propos.
Et les conditions suivantes devraient être accomplies, en relation avec les réformes
concernant la situation économique du peuple, avec la réalisation des droits d’ordre
politique, indiqués ci-dessus:
a- Supprimer le système fiscal existant et le remplacer par un système fiscal
tenant compte de la capacité de paiement pour chacun.
b- Supprimer entièrement, les impôts indirects,
c- Les paysans doivent être libérés de toutes sortes d’endettements
d- Les machines agricoles doivent être procurées avec l’aide du peuple ou du
gouvernement, leur manière d’utilisation doit être présentée et ces machines
doivent être données au peuple.
e- Les associations agricoles du peuple doivent être fondées, les buts de telles
associations devraient être la vente des produits agricoles, l’achat et la gestion
des semences, des céréales, etc...
f- Les moyens de communication et de transport doivent être procurées
g- Le gouvernement doit mettre en œuvre toute aide pour empêcher
l’exploitation des travailleurs et faire des lois pour les protéger.
Les régions dans lesquelles, les Arméniens de Turquie vivent , sont les terres les plus
larges et répandues de notre patrie. La cause de la majorité des Arméniens est devenu
un droit en vertu de la clause 61 du traité de Berlin et avec la force et l’aide des autres
conditions internationales; et cette cause est reconnue par les grands Etats Européens.
Le désordre politique, économique et financier de l’Empire Otoman, son état de faillite,
ses troubles internes, son état de catastrophe ont rendu inévitable et certaine sa fin, et
les autres Etats Européens ont apporté leur contribution dans cette direction. La
réalisation des points indiqués ci-dessous, est devenue une nécessité historique, surtout
en raison du fait que certains Etats sont installés sur les terres Ottomanes dans la partie
Européenne:
a- Les membres des Comités Arméniens consacreront tous leurs efforts à la
défense de la cause Arménienne, afin de la mener à bien.
b- Dans ce cas-là, l’espace de la révolution sera les régions où les Arméniens
vivent en Turquie.
c- La condition première pour la réalisation de l’objectif immédiat des
Arméniens est l’indépendance Arménienne en raison du fait que les Arméniens
seront dans l’obligation de séparer leur avenir, du sort de l’Etat Otoman.
La seule solution pour atteindre l’objectif immédiat des Arméniens, passe par la
Révolution consistant à mettre en désordre les régions habitées par les Arméniens en
Turquie, et à déclarer la guerre au gouvernement Turc, en mettant en œvres, des
émeutes et soulèvements.
Les moyens en sont les suivants:
a- Faire les travaux de propagande parmi le peuple et particulièrement parmi
les ouvriers, par l’intermédiaire des publications, des livres et des discours,
répandre les idées révolutionnaires du parti de Hınçak, fonder des organisations
révolutionnaires parmi le peuple et provoquer les soulèvements.
b- Punir les éléments despotiques turcs, les espions, les traitres, se servir de la
terreur comme moyen mis au service des organisations révolutionnaires à
l’encontre de ceux qui exploitent et dominent le peuple.
c- Disposer d’une force armée à l’état prêt afin de défendre et de protéger le
peuple contre les attaques des soldats du gouvernement et des groupes tribaux,
fonder des bataillons d’incursion. Ces bataillons serviront d’avant - garde en cas
de soulèvement général.
d- Une organisation de révolution générale, formée de nombreux groupes
réguliers, dirigés et orientés à partir d’un seule et même centre, appliquant la
même tactique et avançant vers l’objectif commun dans un état d’harmonie et
d’unité. Toutes les compétences des organisations se trouvant en Turquie sont
déterminées par un Règlement indiquant le schéma d’organisation et les
activités du comité de Hınçak.
e- Provoquer des événements pour la mise en œuvre des soulèvement organisé.
f- L’entrée en guerre d’un Etat quelconque, face à la Turquie est le moment
propice pour la réussite d’un soulèvement général.
g- Attirer et obtenir le soutien des autres minorités vivant dans la même région
et partageant le même sort que les Arméniens, et faire la guerre en
collaboration avec ces minorités contre la Turquie qui est l’ennemi commun.
L’objectif principal du Comité de Hınçak est de fonder une fédération, à l’instar de la
Suisse, à l’est de l’Anatolie, en libérant cette région de la domination ottomane, avec
toutes les autres minorités.
Le comité de Hınçak formé selon un programme politique, a fait la propagande du
marxisme qui convenait parfaitement à la classe ouvrière. Les jeunes, les leaders
religieux, les chômeurs et les aventuriers ont été attirés par le désir d’adhérer à ces
comités et de travailler dans ces comités pour provoquer des troubles et faire la
révolution; et les dirigeants du comité ont voulu créer un prolétariat Arménien en
orientant leur travaux sur la base de classe. Les travaux du Comité n’ont pas pu
dépasser les limites d’une propagande socialiste, selon les conditions de vie existant en
Turquie . Plusieur personnes venant de l’extérieur, et surtout de provenance de la Russie,
ont participé à ces soulèvements organisés par le Comité de Hınçak.
L’action des Arméniens a donné lieu aux événements sanglants à effet grave et nuisible
pour le pays. Pour la mise en place des organisations et des unités appartenant au
Comité de Hınçak; Şimavon, originaire de Tiphlis est venu de Genève, S. Danielyan
d’Iran, Rupen Hanazat de nationalité Russe, de Trabzon, et H. Megavoryan de Batum.
Les autres organisations révolutionnaires fondées à Istanbul avant 1890, ont également
participé à ce comité.
On voit clairement que le sort des Arméniens vivant en Turquie a été mis entre les mains
des Arméniens de Russie. Et ceux qui n’ont pas adhéré au Comité au n’ont pas fait des
contributions matérielles ou financières, ont été tenus sous la pression ou bien
assassinés. Et les organisations se sont rapidement propagées dans les villes provinciales
en Anatolie.
ACTIVITÉS
Les statuts et le programme de l’Association de Hınçak ont été imprimés en 1909 à
Istanbul et le statut en question a été soumis au Ministère de l’Intérieur et le document
d’autorisation a été délivré par la Préfecture d’Istanbul le 8 février 1909, sous le no= 90.
Le statut est formé de 5 parties.
Les décisions suivantes sont inscrites dans les cahiers appartenant aux années 1910,
1911, 1912 et 1913, en ce qui concerne les activités du comité Arménien de Hınçak:
a- Procuration des armes, des munitions et des explosifs.
b- Réalisation de l’entraînement armé (de la part de MM. Marufyan, Yavruyan et
Candan)
c- Accélération des propagandes
d- Mise en relation avec le Comité de Taºnak
e- Etablissement des relation avec les membres du parti de l’"Union"
f- Mise en place des bandes armées à Van (Les bandes armées en question sont
les suivantes: Orfsan, Cang, Goçnak, Juraçak, Pencak, Badami, Tejohenk, Maro
et Paros)
Le comité de Hınçak a tenu son troisième Congrès le 24 Juillet 1914 en Turquie. Le
Congrès a été ouvert sous la présidence de Cangülyan, avec la participation de 28
délégués envoyés par 51 section, le secrétariat du Congrès a été assuré par Tancutyan,
et à la fin du Congrès, la décision suivante a été prise:
«Les moyens efficaces, équilibrés et bien réfléchis devraient toujours pris en
considération pour réussir à atteindre nos objectifs lors de nos actions mises en
œuvre, en évitant tout acte irréfléchi et les aventure, pour prouver notre
maturité caractérisant les hommes civilisés et en tenant compte de la grande
responsabilité nécessitée par nos objectifs et travaux et des risques qui en
résultent.»
A partir de là, les membres des comités de Hınçak ont commencé à s’éloigner de la
Turquie en 1896. A la suite du désaccord interne, les membres de ce Comité ont été
divisé en deux. Une partie a pris la dénomination «vrai Hınçak» (partisans de Nazarbeg)
et l’autre partie a été évoquée sous l’appelation de «Hınçak réformé)».
Cette deuxième partie a été dirigée par Arpiyar Arpiaryan.
Les deux comités ont agi selon le comportement et les avis des dirigéants, en défendant
et en mettant au premier plan leurs intérêts particuliers, sans liaison avec les principes et
les programmes. Ce désaccord a dégénéré en querelle de rue, souvent il y a eu des
blessés et des assassinés.
Quant au peuple Arménien qui a bien compris que le comité de Hınçak était de tendance
marxiste, il n’a jamais adhéré aux perspectives des membres de ce comité. Les luttes
intestines ont pris un tournant accéléré en 1902 et plusieurs membres du Comités
dépendant d’une partie et de l’autre, ont été assassinés au milieu de la rue en
Angleterne, en Russie, en Egypte, en Bulgarie, au Caucase et en Iran. Certaines petites
bandes portant le nom de Hınçak ont été affaiblies nettement après la rébeillon de Van.
Un des facteurs devenant efficace dans la dissolution du Comité de Hınçak vient du fait
que certains leaders de Hınçak ont abandonné cette ligne erronée en prenant conscience
à propos des vraies intentions de la Russie.
REFERENCE:
SAKARYA, Ihsan, ancien général de division, retraité, La Question Arménienne à l’appui des documents, Publication de
la présidence des Etudes historiques et stratégipues de l’Etat Major de l’Armée , Ankara, 1984, 2e édition, page 76 87.
TASNAK
Le Comité de Taşnak, évoqué, en même temps, en tant que «Fédération Révolutionnaire
Arménienne», a joué des rôles tirès importants dans l’apparition de la question
Arménienne. Après la prise de pouvoir par les communistes en «République d´Arménie»
les activités du Comité en question se sont poursuivies sous forme de «parti en exile»
aux Etats- Unis d’Amérique, an Liban, en Iran, en France et en Grèce. Le comité de
Taşnak qui a poursuivi ses différentes activités jusqu’à nos jours, a formé divers groupes
et équipes de terreur.
1. Structure Organisationnelle
a- Bureau - C’est l’organe suprême de l’organisation. La direction de l’organisation se
réalise dans le sens des décisions prises du Bureau. Le Bureau a l’apparence d’une
direction collective. Il est forme de 5 membres venant du Liban, de 3 autres membres
dont chacun vient de Californie, de France et d’Iran. Le Bureau était au Liban avant la
guerre civile libanaise. Il a déménagé, respectivement aux Etats - Unis d’Amérique, en
France et en Grèce, après la guerre civile, il se trouve actuellement aux Etats - Unis, croit
- on l’identité des membres du «Bureau», les principes de direction et les décisions prises
sont tenus secrets. On est informé que M. Hrair Marukian, natif d’Iran et résidant en
Grèce était le président du Bureau jusqu’en 1985.
b- Comité Central - C’est l’instance dirigeante de l’organisation. Il constitue le lien entre
le Bureau et les groupes et sections locaux. Il est installé dans les endroits où la
population Arménienne est démographiquement importante. Il y a un «Comité Central»
au Liban et en France, alors qu’il y en a 2, aux Etats - Unis d’Amérique, portant les
appelations telles que «Comité Central de Partie - Ouest» et «Comité Central de Partie est.» Il y a des organisations locales et les organes locaux, à la base de la structure
pyramidale. Ces organisations sont évoquées sous les appelations concernant les
principaux thèmes Arméniens. Elles sont fondées sous les appelations telles que
«Fédération de la jeunesse Arménienne», «Organisation de la Jeunesse», «Organisation
de scouts des étudiants», «Organisation de sport et de Culture»
c- De differentes sections portant le nom tel que «Comité d’inspection de la
migration Arménienne», et concernant la propagande, publication, droit,
Finance, Education et Affaires Militaires, dépendent du Comité Central ou des
comités Centraux. Il s’agit, plutot, des unités d’information et de service
technique: Afin d’éviter la réaction de l’opinion publique occidentale et pour
assurer l’efficacité des activités de la propagande, l’appelation de «Fédération
révolutionnaire Arméniennee» est remplacée par celle de «Comité National
Arménien» sous forme de branche politique de Taşnak. On essaie d’utiliser les
deux appelations comme s’il s’agissait de deux différentes organisations dans
différentes propagandes.
2. Objectifs et Cibles
Le Comité de Taşnak a pour but de fonder une Arménie non - Communiste et d’assurer le
versement et le paiement des dommages - intérêts, en raison des prétendus délits de
Turquie à l’encontre des Arméniens. Cet obsjectif est exprimé de la manière suivante
dans les organes de presse appartenant au Comité de Taşnak. «Nous continuerons à
persister sur le traité de Sèvres, ce traité est une des pierres angulaires de notre Cause»
L’objectif définitif du Comité de Taşnak pourrait être résumé sous forme de «4 T»: faire
connaitre les allégations de génocide par l’intermédiaire de la terreur, faire reconnaitre
ces allégations par la Turquie, le paiement des dommages - intérêts par la Turquie, la
remise aux Arméniens, des terres occupées par les Turcs selon les allégations.
3. Stratégies, attitudes et actes
Le comité de Taºnak qui présente sa stratégie sous forme de «la réalisation pacifique de
ses objectifs» en apparence, a bien montré qu’il avait agi comme une organisation de
terreur, dans ses activités surannées.
En effet, le groupe de terreur portant le nom «Commandos de justice pour le
génocide Arménien» a été fondé par le comité de Taşnak et à une date
ultérieure, Cette organisation a pris le nom d’Armée révolutionnaire
Arménienne» en remplocement de l’ancience appelation. Tous les crimes et les
attentats à bombes de ce groupe ont été plannifiés par le comité de Taşnak,
Mais l’organisation de terreur de Taşnak présente un aspect différent par
rapport à ASALA: ASALA ne vise aucune différence entre les citoyens Turcs et
les ressortissants des autres pays, lors de l’application de ses actes de terreur,
alors que le comité de Taşnak et ses groupes de terreur choisissent leurs cibles
seulement parmi les Turcs, les ressortissants Turcs et les représentants Turcs.
La preuve évidente en est la déclaration suivante, faite par "les Commandos de justice
Arménienne " après l’assassinat du Consul général Turc à Los Angeles, en 1982: «Notre
cible unique est les diplomates Turcs et les institutions Turques». Cette déclaration a été
reprise et répétée lors de l’assaut organisé par "l’Armée révolutionnaure Arménienne» en
1983, à l’encontre de l’Ambassade de Turquie à Lisbonne.
Les Comités de Taşnak ont eu une attıtude pro-occidentale à la fin du 19e siècle et au
début du XXe siècle en essayant d’exercer une certaine influence sur l’opinion publique
occidentale. Les comités de Hınçak se sont orientés vers la Russie.
La stratégie de l‘Organisation Arménienne de TAŞnak a été précisée de la manière
suivante, après les assauts d’Ambassade en 1982 et en 1983:
«Il y a 2 étapes pour qu’un mouvement de libération nationale puisse atteindre
son objectifs ultime: la première consiste à procurer des base de soutien, cela
s’appelle «propogande interne». La seconde étape consiste à se faire connaitre
à l’extérieur, et à obtenir l’approbation du monde externe. Tout au moins
l’intérêt de l’opinion publique à l’égard de la Cause devrait être assuré. En
d’autres termes, c’est la période des actions de manifestation».
Les caractéristiques du Comité de Taşnak sont expliquées de la manière suivante, par
Varanciyan, historien du parti de Taşnak:
«Aucun parti révolutionnaire, n’a formé les terroristes du genre fou comme le
parti de Taºnak, sans exclure les organisations russes Nazodovoletz et les
Çarbonoris italiens qui possédaient les riches expériences dans le domaine des
actions terroristes, et n’hésitaient devant aucun obstacle. Il a formé des
centains d’hommes armés mis en route avec le sentiment de la vengeance.»
4. Congrès de Vienne et de Munich
Les décisions suivantes sont prises, en résumé, lors du 22e Congrès tenu le 27 décembre
1981 à Vienne:
Le but du parti est de fonder une Arménie libre et unie.
Les autres organisations arméniennes doivent être attireés aux rangs du comité
de Taşnak avec l’utilisatıon de la pression par le Comité.
Les relation étroites doivent être établies avec les pays occidentaux
Les relations étroites doivent être prises avec l’Arménie soviétique et la
migration Arménienne doit être stoppée.
Et les décisions suivantes sont prises lors du Congrès de Munich, tenu à la fin de l’année
1984, avec la participation des représentants du parti venant 15 différents pays:
Les nouvelles Campagnes doivent être mise en œuvre pour faire Connaitre la
Cause Arménienne.
Les voies pacifiques et légales doivent être essayées pour trouver une solution
politique de la Cause Arménienne. Par exemple, la reconnaissance du génocide
Arménien doit être assurée (à la suite des initiatives aupès du congrés des Etats
Unis et à la commission des droits de l’homme des Nations Unies.)
La déclaration suivante est faite à la fin de cette réunion:
«Les droits légitimes du peuple Arménien devraient être assurés avec la
reconnaissance du génocide Arménien par la Turquie; et nous continuerons à
défendre les revendications corcernant les dommages-intérêts sur le plan des
pertes humaines, économiques et culturelles et. La refondation de la patrie
Arménienne millénaire...»
Les décisions prises lors des deux Congrès, sont importantes, car elles mettent en
évidence les thémes principaux utilisés par la propagande de Taºnak.
5. Soutiens et Relations
Le Comité de Taºnak est soutenu, plutôt, par les Etats Unis d’Amerique et les Etats
européens et il suit strictement le principe de base consistant à éviter, autant que
possible, toute relation avec les autres organisations de terreur. Il tient des relations
avec les differentes organisations des Etats évoqués ci-dessus; L Eglise, l’Union des
Eglises, les "lobbies arméniennes" et "les centres de Recherche constituent ses
principales sources de soutien.
6. Développements Politiques
La politique définie et mise en application au sein de l’organisation de terreur Arménienne
de Taşnak jusqu’en 1970, est basée sur le principe de "la libération et de l’indépendance
de l’Arménie Soviétique" Pour cette raison, l’animosité à l’égard de l’union soviétique est
devenue prioritaire et une lutte acharnée et impitoyable a été livrée à ceux que ont
soutenu l’Arménie soviétique. La cause principale de l’assassinat de l’archevêque de
l’Eglise Arménienne "Holy Cross" à Newyork, par un militant de Taşnak lors de la messe
de Noèl vient du fait que l’archevêque approuvant la situation existant en Arménie
Soviétique.
La disparition at la dispersion des cadres et des dérigeants de la République d’Arménie,
résultant de diverses raisons ont entrainé la modification importante dans les politiques
menées par le Comité de Taºnak. Désormais les actes d’animosité sont Louré vedrs la
Turquie et les Turcs.
D’ailleurs, le groupe de terreur "Commandos de justice du Génocide Arménien", fondé et
organisé par le Comité de Taºnak en 1972 est mobilisé en nécessité de cette politique. Le
journal "Aztag ªapatoryag" qui est l’organe de propagande de Taºnak a expliqué la
méthode de la nouvelle période en affirmant que «Le dernier espoir et la solution pour les
mouvements de libération de nos jours sont le terrorisme»
Mais l’attaque organisée à l’encontre de l’Ambassade de Turquie à Lisbonne n’a pas
apparté de considération pour le Comité de Taşnak C’est après ces fait que l’organisation
de "Commandos de justice de Génocide Arménien", mais cela n’a pas pu sauver le
Comité en 1984 fut un coup sévère pour la politique menée par le Comité de Taşnak.
Dans ce processus de déclin, le comité Taºnak a perdu le soutien des Arméniens natifs
d’Armérique. D’ailleurs, le journal "Armenian Reporter" n’a écrit wue Le parti de Taºnak
était tombé entre les mauns des Arméniens lıbanais, venant de l’extérieur, en restant
inefficace devant la grande majodrité qui ne soutenait pas le torrorisme:
L’affaiblissement de la branche terroriste a augmenté les conflit entre les comités de
Taşnak, et particulièrement entre le "Bureau" et "les Comités Centraux". La direction de
l’organisation est divisée en deux. Les hommes forts du Bureau", les représentants du
Comité Central du Liban et les dirigeants de premier rang ont été assassinés ou disporus
au Liban. Vers la fin de l’année 1985, l’unité de Taºnak n’existait plus.
7.Organes de Presse
Le parti de Taºnak qui possèdant une grande expérience et des soutiens parmi les
comités et les organisations de terreur Arméniens, a eu la possibilité de se faire endendre
et de faire connaître ses objectifs, actions, et politiques à l’opinion publique mondiale
d’une manière permanante, en se servant de divers moyens tels que publications
périodiques, permanentes, programmes de radio, station privée de radio, film de TV et
vidéo. Plusieurs Etats ont fourni des soutiens aux Comités de Taşnak à ce propos.
Les organes de publication les plus importants son "Hayrenik" et "Asbarez" publiés en
Arménien, et "Armenien Weekly" publié en anglais aux Etats-Unis d’Amérique.
L’organisation de 22 congrés mondiaux par ce comité, dans les villes comme Paris,
Bucarest, Erivan, et Munich est un fait important de propagande malgré le mombre
restreint des participants.
REFERENCE
URAS, Esat, Les Arméniens et la Question Arménienne dans l’histoire, Belge Yayınları, İstanbul, 1987, p. 432-442.
ARMENIENNES REVOLTES
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Incident De Musa Bey
L'Incident D'Erzurum
Le Kumkapi Démonstration (juillet 1890)
la première révolte de Sasun
le Zeytun Revolt
The Van Revolt
L'attaque La Banque Ottomane
la deuxième révolte de Sasun
L'attentat De Yildiz
l'incident d'Adana
l'incident de Bursa
L'incident De Findikçik
L'incident De Musadagi
l'incident de Sebinkarahisar
l'incident d'Urfa
L'incidents Izmit Et Adapazari
Le Tableau General Des Revoltes
L'INCIDENT DE MUSA BEY
L’Affaire Musa Bey est un des événements utilisés par les membres des comités
armeniens comme moyen de propagande sous différentes formes, devant l’Europe avant
la manifestation de Kumkapı, organisée par le Comité de Hınçak à İstanbul.
Les plaintes exprimées à l’égard de Musa Bey, originaire de Mutki pourraient être
resumées de la manière suivante:
Musa Bey a fait plusieurs pillage et des actes de cruauté . Mais les plaintes exprimées à
son égard n’ont pas été prises en considération . Il a enlevé une arménienne , appelée
Gulizar, nièce d’un prêtre arménien orginaire de Muş, l’a violée en l’a laissant à son
propre frère en mariage à condition de se convertir en Islam , mais lafille n’a pas voulu
devenir musulmane. Battue par Musa, elle a perdu un œil et elle est partie pour İstanbul
en compagnie des gens originaires de Muş pour porter plainte, fuyant le domicile de
Musa. 58 arméniens originaires de Muş, y compris cette jeune fille et le prêtre, ont
adressé une petition au premier Ministre et au Tribunal à la fois. ıls n’ont pas reçu de
réponse. Ils ont été logés dans les auberges par les membres des comités le patriarcat.
Encouragés par le Comité arménien, ils ont crié “Pitié”, devant le palais du sultan; à la
suite de cela, ils ont été conduits à l’office de l’entrée du Seraïl et interrogés.
Et Musa Bey a été amené à İstanbul pour être jugé. Et il a été jugé en présence d’une
assistance nombreuse incluant les représantants politiques étrangers et les journalistes.
60 porteurs de plainte et témoins ont éte entendus lors de l’audience. A la fin, Musa bey
été acquitté. Ainsi, une manifestation à laquelle les membres des comités accordaient
une grande importance n’a pas donné le resultat espéré.
Mais l’affaire Musa Bey est devenu un matériel important pour la propagande. Les photos
de Gulizar, Jeune fille arménienne, ont été prises en compagnie de sa mére et de son
oncle paternel qui était prêtre, et elles ont été envoyées à l’étranger. Ainsi, on a voulu
provoquer le fanatisme chrétien.
SOURCE:
URAS, Esat les Armeniens et la Question Arménienne dans l’histoire, İstanbul, 1987, p. 460-461
L'INCIDENT D’ERZURUM
L’insurrection d’Erzurum a eu lieu le 20 juin 1890. Samih Pacha, préfet à l’époque et
certains fonctionnaires concernés étaient informés à propos du fait que les Arméniens
cachaient à l’école de Sansaryan et dans les Eglises , les armes et les munitions qu’ils
faisaient venir de la Russie. On a voulu mener des perquisitions à l’église, avec la
participation des policiers et des gendarmes au mois de juillet; mais, les armeniens,
informés d’avance à propos de cette opération, ont pris les précautions nécessaires en se
préparant pour faire opposition. Les memberes des comités arméniens ont ouvert le feu
sur les soldats se rendant sur place, et ils ont aterré un officier et deux soldats.
A la suite de l’opération débouchant sur la mort d’un policier, la perquisition a été faite
dans L’Eglise.
Un arménien ayant vu les événements de ses propres yeux, a relaté les faits, dans un
article publié dans le journal "Hayrenik" édité en langue arménienne aux Etats-Unis
d’Amérique à l’occasion de l’anniversaire des événements en 1927:
«Le fondateuur de l’école de Sansaryan est mort en 1890. La messe a été
célébré et le deuil a été observé. Le gouvernement était informé qu’il y avait un
atelier des armes à l’ecole. On croyait que Les prêtres catholiques arméniens
ont fourni cette information. Köpek Bogos, membre de "l’Association des
citoyens en défense" a informé 2 heures avant la perquisition que l’école serait
soumise à la perquisition. D’une manière immédiate, les livres d’histoire
nationale et les cahiers ont été enlevés. Rien n’a été trouvé à la fin de la
perquisition. Les arménniens ont crié en disant que l’entrée des Turcs dans
l’Eglise est impure. Ensuite, les hommes de Gergesyan, un des fondateurs de
"l’Association des Citoyens en défense" et assasiné sur l’ordre du Comité de
Taşnaksutyun ont commencé à procéder à la provocation parmi la population.
Les magasins se sont fermés. Les messes à l’Eglise ont été interdites, les
cloches ont été tues. Les arméniens dominaients la situation. Les rebelles se
servant de cette situation, criaient en disant "Les arméniens sont libres depuis
3 jours et nous défendrons leurs libertés avec des armes, et ils revendiquaient
l’allégement des impôts, la suppression du service militaire à paiment, la
reconstruction de l’église devenue impure et l’application de l’article 61.
Is ont passé 3-4 jours dans l’église, au cimetière et dans la cour de l’école. Les
notables armeniens demandant aux arméniens de se disperser, ont été battus.
L’ordre du gouvernement prévoyant le retour au calme n’a pas été entendu. Les
membres des comités essayaient. Le frère de Gergesyan a ouvert le feu et tué
deux soldats. Le lendamain, les consuls ont fait le tours de la ville. Il y a vait
plus de 100 morts et 200-300 blessés des deux côtés. Le Dr. Aslanyan
remettant un rapport à propos des Arméiens, aux consuls, a quitté la ville en
s’enfuyant, en raison du fait qu’il faisait l’objet de la poursuite de la part des
forces gouvernementales.
Au milieu de ces événements, il y avait le vent étranger qui soufflait du nord.
Tevet, consul de Russie affirmait lors de la visite rendue au préfet; "Un tel
peuple insoumi serait détruit, s’il était en Russie" et à l’adresse des Arméniens: «
il ne vaut pas vivre sous la direction d’un gouvernement sauvage comme celui
de Turquie»
SOURCE:
URAS, Esat, Les Arméniens et la Question Arménienne dans l’histoire, İstanbul, 1987,. p. 458-459.
LA MANIFESTATION DE KUMKAPI
(Juillet 1890)
Un des événements les plus importants utilisés par les comités arméniens dans le but de
la propagande, est sans doute, la manifestation de Kumkapı.
H. Cangülyan qui a dirigé cette manifestation, expose de la manière suivante, cette
action que le comité de Hınçak a prétendu mettre en œuvre pour revendiquer la justice,
sans faire recours aux armes:
«Les Arméniens risquaient de croire être oubliés sans organisation d’une action
en. Reponse aux événements d’Erzurum et à l’affaire dite Musa Bey, à İstanbul.
Pour cette raison, une action de représaille était nécessaire, les crimes commis
en Anatolıe n’intéressaient pas l’Europe. Ainsi il est devenu inévitable
d’organiser une manifestation pour exprimer les plaintes et attirer l’attention de
l’Europe, en présence des ambassadeurs.
L’enthoussiasme arménien pourrait attirer l’attention de la Russie, s’il était
restait seulement et entièrement limité à l’Arménie. Saisi de soupçon, la Russie
pourrait envahir l’Arménie un jour ou l’autre. Une action organisée dans les
autres villes, et particulièrement dans la capitale, pourrait attirer l’attention des
autres Etats.
Ainsi, il serait possible de présenter la question arménienne sous une forme
plus utile, du point de vue des intérêts nationaux, car on trouvat que
l’Angletterre montrait plus de comprehension que la Russie à l’égard de notre
cause.
L’état dispersé de la nation melangée avec les autres races dans la patrie,
risquait de mettre en échec les actions organisées seulement sur le territoire de
la patrie. Compte tenu de cette situation arménienne, il était nécessaire
d’organiser les actions arméniennes en dehors des frontières de l’Arménie.
İstanbul Convenait parfaitement à cette perspective. A İstanbul, il y avait
200.000 sujets arméniens, y compris les célibataires et ceux qui sont venus des
autres villes.
La tête du mal était à İstanbul, C’est pourquoi il était convenable de faire la
manifestation devant le nez du Sérail, à İstanbul.
Les révolutionnaires devaient profiter de l’éveil de l’esprit revolutionnaire et
insurrectionnel d’un peuple vivant dans l’esclavage depuis 5 ou 6 siècles, en
améliorant cette âme sur une base plus solide. Répandre les idées
revolutionnaires parmi le peuple, tranformer ces idéaux revolutionnaires parmi
le peuple, transformer ces idéaux en moyen efficace et utıle, tels étaient les
objectifs principaux des activités révolutionnaires.
Si Le gouvernement turc et le peuple Turc n’oseraint pas organiser nouvaux
massacres dans l’ensemble du pays, en suivant une ligne politique plus
prudente, s’ils voyaient et croyaient que les coups portés à l’Arménie et à
l’esprit revolutionnare des Arméniens en éveil, auraient des effets négatifs
surtout à İstanbul où les intérêts d’ordre internaitonal étaient rassembles.»
Les dirigeants importants du Comité se sont réunis chez Megavoryan, ressortissant russe,
habitant dans une maison appartenant à un étranger, dans une rue laterale de Beyoğlu,
à İstanbul, avant les événements de Kumkapı. 2 personnes ont été élues et désignées à
vote secret, pour diriger la manifestation de Kumkapı, prévue pour le 15 juillet:
Cangülyan était chargé de conduire le patriache au Sérail, et Murad était chargé de lire la
déclahation.
Le jour de la manifestation, les lignes de télégrammer ont été coupée et les membres de
Hınçak se sont reunis à l’église. La déclaration manuscrite a été copiée et dıstribuée. Lors
de la messe, Cangülyan a lu la déclaration, du haut de la chaire. Le patriorche Aşıkyan
s’est réfugié au siége du patriarcat, en prenant fuite; il n’a pas accepté de se rendre au
Sérail, en compagnie des membres de Hınçak.
Les membres du comité de Hınçak ont ocapé le patriarcat. Les armes ont pris le feu et les
carreaux et les plafonds ont été cassés.
A la fin, Le patriache Aşıkyan est monté, de force, à une voiture, afin de se rendre au
sérail. Les membres du Comité et le peuple réunıs ont crié: "Vive le Comité de Hınçak,
vive la Nation arménienne, vive la liberté " Mais,la voiture dans laquelle se trouvait
le patriarche a éte ınterceptée par les forces armées, du fait que le gouvernement était
informé par Dacad et Mampra Vartabed.Les membres des comités ont ouvert le feu sur
les soldats. Et Cangülyan relate cette scène de la manière suivante:
«Les nôtres ouvraient le feu sauvagement sur les soldats, sans cesse et les
soldats essayaient d’arrêter ceux qui tiraient. 6-7 saldats blesés se sont aterrés.
Il y avait 10 soldats légèrements blessés. Nous avons donné 2 morts.»
L’événement de Kumkapı présenté, comme "manifestation sans arme" a pris fin de cette
façon.
SOURCE:
URAS, Esat, Les Arméniens et la question arménienne dans l’histoire, İstanbul, 1987, page 461-463.
LE PREMIERE REVOLTE DE SASUN
Sasun, connu pous ses insurrections est une commune, située à une distance de 14
heures de Muş, dépendant de la ville de Siirt sur le plan administratif et judiciaire, ayant
plus de 100 villages dans sa dépendance. Il y a les communes de Mutki et de Garzan à
proximité. Cette commune est restée en dehors du contôle du gouvernement en raison
de la Zone montagneuse. La population, y compris les arméniens, parle une langue de
mélange, formée du Kurde et du dialecte dit "Zaza".
Les arméniens constituaient le cinquième de la population de la sous-préfecture et le
reste était des Kurdes, croit-on. Car, il n’y a pas eu de recensement.
Un arménien de nom de Mihran Damadyan est resté dans les environs, pendant 3 mans,
dans les années 1890, pour préparer l’insurrection arménienne et travaillant au nom du
comité de Hınçak. Dénoncé par les arméniens de Sasun, Damadyan été arrêté et envoyé
à İstanbul en 1983, afin d’être jugé, et il a été mis en liberté par la suite.
L’insurrection de Sasun a été organisé par le Comité de Hınçak afin de provoquer
l’intervention des Etats étrangers et mise en application suivant le plan, par Murad
(Kamparsun Boyacıyan).
Murad est passé par le Caucase pour se rendra à Sasun, en profitant de l’aide et du
soutien du comité de Taşnaksutyun. En arrivant à Sasun, il s’est mis à préparer les plans
du soulévement, en rassemblant les arméniens autour de lui-même.
Ce mouvement insurrectionnel ayant pour but essentiel de provequer l’intervention des
Etats étrangers a fait l’objet dune large campagne de propagende, de la part des comités
arméniens et du patriarcat, d’une manière sanglante et enthousiaste. Les meetings ont
été organisés dans diverses capitales Européennes, et les communications ont été faites
aux Parlements, en faveur des armeniens. La respansabilité anglaise assumée en vertu
du traité de Chypre a été évoqué, un peu partout.
Holward, consul d’Angletterre à Van, a voulu se rendre à Sasun pour faire des études sur
place mais, le gouvernement ottoman ne l’a pas autorisé, en le considérant comme
incitateur de l’insurrection.
Au terme de longues communications, la participation des consuls de France,
d’Angleterre et de Russie en poste à Erzurum, à la commission d’études, formée par le
gouvernement Ottoman, a été acceptée dans le principe. La commission en question a
mené des travaux d’études pendant une période de six mois, du 4 janvier 1985 au 5 21
juillet 1895, en faisant plus de 108 réunions et en procédant à l’audition de plus de 190
témoins. Ömer Bey, membre de la Commission a dû quitter la Commission le 29 Janvier,
après sa nomination au poste de préfet-adjoint pour la préfecture de Bitlis Murad, a été
arrêté le 23 août.
Les Arméniens ont mis beaucoup d’espoir dans l’insurrection de Sasun. Selon les
arméniens. L’Europe interviendrait à la suite du déclenchement de l’insurrection à Sasun,
les revendications arméniennes seraient satisfaites et ainsi cette action assurerait de
grands acquis.
Afin de poursuivre l’ınsurrection, Les membres de Hınçak ont collecté assez d’argent, en
utilisant le cachet du comité à İstanbul comme dans les autres villes de la province.
Il serait suffisant de raproduire ici, l’article publié dans le journal américain «New York
Herald»peu susceptible d’être accusé de partialité, de la part des parties concernées, à
propos du déroulement des faits:
«Les études d’origine européenne , indique que Les arméniens se sont insurgés,
en compagnies des incitateurs étrangers venant de l’extérieur.Les insurgés se
sont servis des armes modernes envoyées d’Angleterre, en s’opposant aux
soldats après des actes de pillage, d’incendie et de massacre, avant de rejoindre
les montagnes. La Commission d’investigation a établi que le gouvernement
ottoman avait usé de ses droits et compétences légales en envoyant des forces
armées régulière pour faire face aux insurgés. Ces soldats ont vaincu les
insurgés après des affrontements sanglants. On ne peut pas venir à bout de
3000 insurgés armés, réfugués dans les mantagnes d’accès diffierle, au moyen
des mots et des articles de journaux,»
3 mille arméniens se sont rassemblés au Mont Anduk. 500-600 arméniens
d’entre eux ont voulu encercler la commune de Muº. Dans ce but, ils ont attaqué
le tribu Delican, ils ont tué certains membres du tribu en question et pillé leurs
biens. Ils ont blâmé les musulmans. Ces insurgés ont attaqué un groupe de
soldats réguliers près de Muş. Mais ils n’ont pas pu occuper la Commune de
Muş, devant le grand nombre de soldats présents sur place.
Les insurgés ont formé des bandes armées avec ceux qui étaient au mont
Anduk. Ces bandes armées ont assassinés des membres des trubus dans les
environs et pillè leurs biens. Ils ont mis au feu le neveu d’Ömer Ağa, à l’etat
vivant. Ils ont violé et massacré les femmes musulmanes près du village de
Gülli Güzat.
Ils ont coupé les oreilles et enlevé les yeux aux musulmans; ils les ont forcé à
adopter le christiannisme, en les torturant.
Vers la fin du mois d’août, les arméniens ont attaqué les Kurdes habitant près
de Muş et mis au feu 2-3 villages dont Gulli-Güzat. Quant à 3000 rebelles
arméniens, ils ont poursuivi leurs actes, de pillage et de massacre donnant lieu
au deuil et à la terreur parmi les arméniens et les musulmans. Et il est devenu
nécessaire d’envoyer des troupes dans cette règion.
L’insurgé Hamparsum s’est réfugié dans les montagnes avec 11 complices. İl a
été arrêté vivant, avant de tuer 2 soldats et d’en blesser 6. Les bandes des
insurgés étaient dispersées à la fin du mois d’août.
Le Turcs ont traité hummainement les femmes, les enfants, les personnes
âgées, les handicapés conformément aux enseignements de l’İslam, Les
insurgés morts étaient ceux que ne voulaient pas se rendre et qui avaient
déclaré la guerre à l’ordre légal du pays"
SOURCE
URAS, Esat, les armeniens et la question armenienne dans l’histoire, İstanbul, 1987, p. 471-477.
LA REVOLTE DE ZEYTUN
L’insurrection la plus importante provoquée par les membres de Hırçak à Zeytun, s’est
réalisée en juillet 1895. L’information a été reçue en ce qui concerne les agissements de
quelques sujets Arméniens d’origine étrangère, dans le village d’Arekin près de Zeytun.
Et ces gens-là étaient poursuivis; il s’agissait des propagandistes Agasi, Hraçya, Abah,
Nişan, Melek, Garbet, travaillant au nom du comité de Hınçak, envoyé par le comité de
Hınçak dirigé par Nazarbeg à Londres, en vue de la mise en place de l’insurrection. Ils
ont demande à la population de Zeytun de s’armer, et d’attaquer les Turcs, les forces
armées et les bourgs importants dans les environs, en indiquant que les armes et
l’argent nécessaires seraient envoyés par le Comité et que la Flotte Anglaise arriverait à
Mersin et à İskenderun avec le déclenchement du mouvement insurrectionnel.
Le 16 septembre 1895, les insurgés de Zeytun ont pris la décision de déclenchement lors
de la réunion tenue à Karanlık Dere, avec la participation de 100 personnes incluant
Partogomios vartabet et les représentants du village.
A la suite de cette décision, L’insurrection a commencé immédiament; les lignes
télégraphiques ont été coupées; 4000 habitants de Zeytun dont 2000 habitants sans
arme, ont commencé à attaquer. Les insurgés encerclant la caserne et le palais de la
préfecture ont pris en otage, le sous-préfet, 50 officiers, 600 soldats. Les otages ont été
assassinés par les femmes de Zeytun. Le Commandant Remzi Pacha a demandé des
détachement d’enforcement pour l’attaque, Ethem Paçha, nommé en remplacement a dû
faire la demande pour de nouvelles forces.
Les insurgés disposaient des armes modernes. Les soldats caracolés à Göksün, ont
entamé l’attaque en obligeant les insurgés à se réfugier à Zeytun.
Zeytun a éte encerclé par les soldate, mais, les ambassadeurs étrangers en posta à
İstanbul; ont proposé leur service de médiateur au gouvernement ottoman à propos des
Arméniens de Zeytun, alors que l’action entreprise par les forces de sécurité était sur le
points d’aboutir. Le Sérail a accepté cette proposition et le mouvement a été arrêté. Les
ambassadeurs ont chargé leurs Consuls en poste à Halep de mener des pourparlers. 6
consuls se sont rendus à Zeytun, en date du 1e janvier 1896 avec les insurgés.(1).
Les conditions de paix étant la remise des armes, l’amnestie générale, l’expulsion de 5
membres du Comité Arménien, l’effacement des impôts passés, et la diminution de
l’impôt foncier, les insurgés se sont rendus et l’insurrection a pris fin.
Les membres du comité Arménien ont quitté le 13 février , Zeytun et le 12 mars Mersin
pour Marseille, sous la protection du Consulat d’Angleterre.
Avec l’insurrection de Zeytun, les travaux actifs menés par le parti de Hınçak en Turquie
a effectivement pris fin. Le parti a cru assurer l’indépendance Arménienne en attirant
l’attention de l’Europe par l’intermédiare de ce mouvement mis en ouvre, mais cette
tentative n’a donné aucun résultat, sauf pertes de vie pour les armenniens.(2)
REFERENCE:
1. URAS, Esat, Les Arméniens la question Arménienne dans l’histaire, İstanbul, 1987, p. 491-496
2. GÜRÜN, Kamuran, Dossier Arménien, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 160-161.
LA REVOLTE DE VAN
L’insurrection de Van a débuté pendant la nuit du 14 au 15 juin 1895. Mais, les travaux
préparatifs remontent plus loin. D’aileurs, le général Mayewski, assumant les fonctions de
consul pendant 6 ans à Van et à Erzurum par la suite, écrit ceci:
«En 1895, les révolutionnaires de Van ont entamé des travaux intenses pour
attirer l’attention de l’Europe sur la Question Arménienne en demandant des
aides financières. Certains assassinats politiques ont été commis selon les
décisions prises par le comité révolutionnaire, pendant cette période. Le plus
important de ces assassinats est le suivant: L’evêque Bogos a été assasiné, le 6
janvier 1895, lors de la féte religieuse des arméniens, pendant qu’il se rendait à
l’Eglise pour célébrer la messe. Les préparatifs révolutionnaires se sont
accélérés avec le printemps, et on a commencé à parler des corps trouvés morts
près de la ville. Ayant constaté que ces crimes ne faisaient pas l’objet d’une
poursuite quelconque, les révolutıonnaires y ont trouvé des signes
d’encouragemnt. Plus les arméniens devenaient téméraires, plus les musulmans
étaient rendus impatiens.»
Williams, consul d’Angleterre écrit ceci:
«Le comité de Taşnak a 400 members à Van. Avec 50 membres de Hınçak, ils
terrorisent leurs propres coreligionnaires et provoquent la population
musulmane avec leur folie et débordement, et rendent impossible la réalisation
des réformes. Je suis sûr que le plus grand obstacle menaçant la sécurité de la
région sera supprimé, si l’on pouvait faire taire ces éléments.»
Saadettin Pacha, commandant militaire de Van; voit la même situation. Les faits séparés
ont commencé à se produire à partir d’octobre 1895 à Van Ainsi, il est devenu nécessaire
de rester vigilant. 23 faits ont été enregistrés dans les rapports de la préfecture jusqu’à
la date du commencement de L’insurrection. Sadettin Pacha a résumé le déroulement
des faits dans son grand rapport qu’il a envoyé après l’insurrection.
L’insurrection de Van a duré du 15 au 24 juin 1895. Lors de l’insurrection, 418
musulmans et 1715 arméniens ont perdu leurs vies, et il y a eu 363 blessés musulmans
et 71 blessés arméniens.
Aprés cette date, les bandes armées venant d’Iran ont provoqués certains faits dispersés
qui ne se sont pas transformés en resurrection.
SOURCE
GÜRÜN, Kamuran, Dossier Arménien, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 161-163.
L'ATTAQUE LA BANQUE OTTOMANE
Le dernier événement de l’année 1896 est l’assaut organisé à l’encontre de la Banque
Ottomane le 26 août. Ce fait est entièrement l’œuvre du comité de Taşnak. Varto, Mar et
Boris, ces trois Arméniens venant du Caucase ont dirigé le mouvennent. Akrekin
Pastırmacıyan, élu député d’Erzurum en 1908, participant à la Première Guerre Mondiale
contre la Turquie, à la tête de sa bande sur le front du Caucase et utilisant le nom
d’emprunt Armen Garo, est venu d’Athènes pour les rejoindre.
Esat Uras décrit le déroulement des faits ayant eu lieu le 26 août, en se référant à
"histoire de Taşnak sutyun" écrite par varantyan en Arménien:
«6 personnesme suffisaient pour commencer l’assaut, le 26 août, à 6 H 30 dans
la matinée. Nous sommes partis de bonne heure, avec les bombes dans les sacs
et les revolvers à la main. A l’approche de la banque, nous avons entendu les
tirs d’armes et de bombes lancées par nos camarades d’avant-garde. Nous
avons attaqué la banque en entrant dedans. On nous a pris pour des voleurs.
J’ai demandé de ne pas avoir peur. Les bombes étaient efficaces, mais elles ne
tuaient pas tout de suite, mais faisaient souffrir. Avec Garo, je suis entré dans le
bureau du directeur et Nous avons fait dicter nos canditions nous avons fait
savoir que nous ferions éclater toute la banque si nos conditions n’étaient pas
acceptées par les Etats et si ceux qui ont participé à cet acte n’étaient pas
laissés libres. Nous sommes restés 17 personnes en affrontement. Il y a en 3
morts et 6 camarades etaient blessés. Les pertes de nos ennemis étaient plus
grandes.»
Les revendications des membres du comité sont les suivantes:
- Nomination d’un haut commissaire Européen, designé par 6 Etats.
- Désignation des préfets, et des sous-préfets par le haut commissaire et la
Confirmation par le padichah, de ces nominations
- Les forces de milice, de Gendarmerie et de Police, formées de la population
locale et placées sous le commandement Européen.
- Réforme judiciaire selon le systéme Européen.
- Libertés de culte, éducation et de presse
- La dépense de ¾ du revenu national pour les besoins locaux
- Effacement des dettes fiscales accumulées.
- Exemption fiscale pendant une durée de 5 ans, et dépense des impôts
collectés pendant la période suivante de 5 ans, pour réparer les degâts causés
par les dernières troubles.
- Remise immédiate des biens saisis.
- Retour libres des émigrés
- Amnéstie pour les Arméniens condamnés pour délits politiques
- Fondation d’une commission provisoire formée par les représentants des Etats
Européens afin de contrôler la réalisation des points indiqués ci-dessus.
Enfin, Sir Edgar Vincent, directeur général de la Banque s’est rendu au Sérail, en
compagnie de Maximaff, traducteur-en-chef de l’Ambassade de Russie et ils ont obtenu
l’autorisation pour résoudre la question. Le départ en toute liberté en été garanti. 17
personnes sont sorties de la Banque, avec Maximoff pour se rendre auprès de Sir edgard
Vincent et ils sont partis pour Marseille, à bord du bâteau français Gironde.
L’assaut de banque a ainsi pris fin. Mais L’attaque armée des Arméniens avec des tirs
d’arme et de bombe sur la population civile a mobilisé la population musulmane
d’İstanbul, Les troubles ont duré quelques jours à İstanbul. Mais ce n’est pas une attaque
orientée vers les Musulmans contre les Arméniens. Les Arméniens ont poursuivi leurs
attaques.
Le nombre des Arméniens morts pendant ces événements est de 4.000 - 6.000 selon les
sources occidentales. Les documents d’origine Ottomane, passés en revue ne contiennent
aucune indication à cet égard. Mais, il est évident que le chiffre de 6.000 est exagéré
hors-mesure. Les troubles ont duré pendant quelques jours après la manifestation de
Bab-ı Ali, mais le nombre de mort fut de 172. Pour atteindre le nombre de 4.000 - 6.000
pour ce qui concerne les morts, les événements devraient durer pendant quelques
semaines. Et on sait que les musulmans ont utilisé plutôt des moyens comme bâtons et
couteaux, et avec l’utilisaiton de tels moyen, il devrait y avoir moins de morts. Il n’y a a
eu aucun régistre en ce qui concerne le nombre des musulmans qui sont morts. En
revanche, les documents d’origine Anglaise, indiquent que le grand-vizir a affirmé la mort
de 120 soldats et l’existence de 25 personnes blessées. Les mêmes documents notent
que 300 musulmans ont été arrêtés lors de ces événements et que les mesures prises
par le gouvernement étaient convenables.
Un Tribunal spécial a été mis en place en raison de ces événements et les musulmans et
les Arméniens arrêtés ont été jugés par ce tribunal spécial.
REFERENCE
GÜRÜN, Kamuran, Dossier Arménien, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 163-166
LA DEUXIEME REVOLTE DE SASUN
La première insurrection de Sasun datant du 8 a oût 1895 est restée sans résultat. Et le
comité de Taºnak a voulu porté le coup décisif en juillet 1897. Les bandes armées de
Taºnak viennent généralament, en Turquie, de I’Iran via Van. Mais, ils sont souvent gnés
par le tribu de Mazrik sur leur passage. Afin d’anéantir le tribu en question, les membres
du comité, ont attaqué les tentes du tribu à Honasor, avec une bande formée de 250
personnes, en juillet 1897 à l’aube du jour. Mais, ils n’ont pas obtenu le résultat voulu.
Saisie de peur d’encerclement, ils ont du se retirer.
Après cette date, les membres de Taşnak ont intensifié leurs actions dans les régions de
Sasun et de Muş. A cette époque, Antranik a entrepris las actions de bande armée.
Antranik, né en 1866 à Şarki Karahisar a adhéré au comité assez tôt, et il a été mis en
prison, du fait d’avoir tué un Turc et en prison il a pris la fuite avec l’aide du Comité qu’il
a envoyé à Batum. Le nom d’atrantik qui est connu comme commandant de bataillon lors
de la Première Guerre Mondiale, avec ses exploits dans le domaine de la lutte de bande
armée, a commencé à faire écho vers la fin des années 1890.
Le gouvernement Ottoman a décidé d’installer une caserne sur les collines Taluri et
ªenik, pour mettre en ordre Sasun, en 1901. Les Arméniens se sont opposés à ce projet.
La lutte a commencé avec la mise en mouvement des bandes armées, placées sous la
direction d’Antranik. La vrai insurrection a commencé à se propager dans l’ensemble de
la région à partir de la fin de l’année 1903 . Les soldats sont envoyés sur les insurgés le
13 avril 1904. Mais, la guérilla a duré jusqu’en août et Antranık a dû fuir pour le Caucase.
Selon les indications contenues dans le livre intitulé «Guerres d’Antranik», écrit par
K.Küdülyan, publié en 1929 à Beyrouth, 932-1132 Turcs ont éte tués lors des
affrontments du 14, 16, 22 avril, du 2 mai et du 127 juillet, alors que le nombre des
Arméniens morts est de 19. Ce sont des chiffres indiqués et écrits par les Arméniens. La
2e insurrection de Sasun a eu, comme résultat, la réactualisation de la littérature des
massacres auprés de l’opinion publique mondiale, sans pour autant éveiller l’ancien
intéret. Car, une autre époque est sur le point de s’ouvrir.
REFERENCE:
GÜRÜN, Kamuran, Dossier Arméniens, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 166-197
L'ATTENTAT DE YILDIZ
La dernière tentative du comité de Taşnak, en date en Turquie est l’attentat perpétré
contre Abdülhamid. D’ailleurs, Papazian le confirme en disant ceci:
«L’attentat visant la vie du Sultan Abdulhamidest devenu le dernier acte des
essais de révolution mis en œuvre par le comité de Taşnak au nom des
Arméniens de Turquie. C’était une des initiatives pompeuses, et futiles de
Taşnaksutyun. Sa réussite n’a apportait aucune utilité à la Cause Arménienne,
et son échec a sauvé, probablement, notre peuple, d’une grande
catastrophe.»(1)
Krisdapor Mikaelyan, Vram, ªabuh Kendiryan, originaire d’Arnavutköy, le Belge Joris et sa
femme, le semi-grec Silvio Riºçi, Lipa-Rips, natif d’Allemagne, Torkom (Ardaº Haçik
Kaptanyan), Safo (Konstantin Kabulyan), Mazi Zayn, Gars (Hamparsum Ağacanyan), Kris
Fenerciyan, Aşod (Karla Yovanoiç), et certains aventuriers venant du Caucase et d’Europe
se sont réunis à İstanbul pour faire les plans d’attentat. Munis de 12 bombes, ils sont
allés d’abord, à Polonezköy et ils ont fait des essais à bombe dans la petite fôret Ibrahim
Pacha.
Krisdapor, titulaire d’un passort Russe, et commerçant juif, a eu la possibilité de
participer aux cérémonies du sérail, à plusiers reprises en se servant des indications
fournies par l’Ambassade de Russie, et ainsi il a pu juger facile de jeter une bombe sur le
Sultan lors de son passage. Mais, il y a un seul inconvénient résultant du fait que Les
lignes de passage étaient couvertes de sables, et cela empéchait l’explosion de la bomba.
Ensuite, le plan prévoyant l’attaque par 2 hommes armés de pistolet, et chargés de tirer
sur le sultan lors de son passage au cours des cérémonies prévues pour le 15 du mois de
Ramadan, a été proposé . Deux hommes à revolver se sont mis à attendre dans l’endroit
indiqués. Mais cette initiative n’a pas abouti, car le Sultan s’est rendu au Palais Çırağan
en passant par le jardin de Yıldız.
Enfin, un plan consistant à jeter des bombes dans l’endroit où se trouvent les invités
étrangers et à faire exploser une grande bombe à l’aide d’une voiture , a èté avancé.
Toutes les probabilités ont été passées en revue avec tous les calculs possibles. Et la
décision a été prise pour la préparation des bombes à l’étranger, la réalisation des essais
dans les pays étrangers et l’attentat à bombe avec retardement dans une voiture privée.
Lors des études en cours, Krisdapor s’est rendu à Yıldız chaque sermaine pour déterminer
la durée et la distance concernant l’arrivée du Sultan à la Mosquée et sa sortie. Et la
decision a été prise avec précision pour le placement de la voiture contenant la bombe è
retardement parmi les voitures des hôtes étrangers, à proximité du Sultan, afin de
causer la mort du Sultan avec celle de sa compagnie.
Une caisse de fer contenant 120 kilos d’explosifs qui sera placées sur le siège du
conducteur dans la voiture, est construite, et un cadran de montre ayant un cycle de 1
minute et 42 secondes est préparé pour mettre feu à l’explosif. Et il est décidé que Zare
Haçikyan, âgé de 45 ans, membre du comité Arménien, un ancien assassin conduise la
voiture.
Le matériel explosif a été placé dans la caisse de fer, sous le siège du conduteur, le 18
juillet, dans la matinée, 500 capsuls, mis dans les boîtes de fer-blanc. Vendredi, 21 juillet
1905, on a fait exploser la bombe devant la mosquée, au moment où le Sultan
Abdulhamit rentrait au Sérail après les cérémonies. Toutes les précautions étaient prises,
mais l’attentat a échoué, en raison du retard dû à l’entrevue que le Sultan a eu avec le
chef suprême de I’İslam après sa sortie de la Mosquée.
Au terme des instructions menées à propos de l’événement, Edouward Joris, citoyen,
Autrichien a été condamné à la peine capitale. Conduit de la maison d’Arrêt au Sérail,
Joris a été envoyé en Europe, comme agent d’espionnage avec une prestation de 500
Lires afin de travailler contre les Arméniens.(2)
REFERENCE
1) GÜRÜN,Kamuran, Dossier Arménien, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 167
2) Uras, Esat, Les Arméniens et la Question Arménenne dans l’histoire, İstanbul, 1987, p. 524-531.
L'INCIDENT D’ADANA
Au termes des provocations Arméniennes durant plusieurs jours, les Arméniens ont
assassiné 2 jeunes musulmans et ont insisté à ne pas rendre les assassins. Ainsi, les
musulmans et les Arméniens se sont affrontés dans les rues, pendant 3 jours.
Le gouvernement a immédiatement envoyé un détachement de Soldats, à partir de
Dedeağaç à Adana. L’arrivée des soldats a provoqué la flambée des faits, qui ont été
rapidement calmés. Dans ses Memoires, Cemal Pacha écrit que 17.000 Arméniens et
1.850 musulmans sont mort lors des événements d’Adana tout en précisant que ces
chiffres seraient inversés si les Arméniens avaient la majorité de la population.
Le patriarcat a donné le chiffre de 21.300 en ce qui concerne le nombre des morts.
Babikyan Effendi, député d’Edirne a préparé un rapport afin de présenter à l’Assemblée .
Décédé, il n’a pas pu présenter son rapport selon lequel le nombre de morts était de
21.001 Le nombre donné par Cemal Pacha concerne toute la période incluant
l’aboutissement des jugements, ainsi, on admet que le nombre des Arméniens morts est
plus proche de 17.000 que de 21.000
L’état de Siège a été décrété après les incidents d’Adana. Les accusés arméniens et
musulmans ont été envoyés devant la Cour Maritale.
REFERENCE:
GÜRÜN, Kamuran, Dossier Armenren, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 175-176
L'INCIDENT DE BURSA
A la suite de la propagation des insurrections et des événements, les bandes armées
Arméniennes informées à propos de la saisie de nombreuses armes lors des perquisitions
menées à Adapazarı et è İzmit, et étant en train de se préparer dans les régions telles
que Çengiler, Soloz, Orhangazi, Gemlik et Bilecik ont commencé à attaquer la population
Turque. Les Arméniens qui voulaient affaiblir les forces sur le front, en obligeant le
gouvernement, la gendarmerie et les unités militaires à se mettre à la poursuite des
Arméniens, ont opté pour la solution consistant à démoraliser les soldats en guerre
contre l’ennemi.
Les bandes Arméniens disposant des armes modernes et même du matériel sanitaire se
sont unies avec les bandes armées fuyant İzmit et Adapazarı et ont formé des groupes
de 60-70 personnes et commencé à attaquer. Il est établi que Barkef, adjoint du grand
prêtre, son secrétaire sokpas, le directeur de l’école Arménienne à Bursa, le huissier de
l’église, et les autres responsables éclessiastes se trouvaient à la tête des bandes
armées.
REFERENCE:
SAKARYA, İhsan, général de division, en retraite, la question armémenine à l’appui des documents, Gnkur. Yayınevi,
Ankara, 1984, p. 239
L'INCIDENT DE FINDIKÇIK
Les bandes armées des Arméniens, dispersées dans la zone située au nord des Monts Nur
lors du déplacement des Armeniens à la suite de l’insurrection dans la région de Zeytun,
ont attaqué, les villages Turcs, les unités militaires et les détachements de la
gendarmerie , en se livrant aux actes de pillages, d’incendie et de massacre.
600 membres de bande armée, originaires de Teyzun, de Saimbeyli et de Maraş se sont
réunis, en vue du soulèvement, au printemps 1915, dans le village de Fındıkçık, situé à
30 km du bourg d’Ayvalık, entre Maraş et Bahçe. Et ils ont incendié les 4 villages qui se
trouvaient à proximité de fındıkçık. Les Arméniens habitants dans la région de Maraş se
sont rendu à Fındıkçık, devenu centre de l’insurrection , et le village a été bien préparé
pour la défense.
Un détachement de gendarmerie, envoyé dans la zone de l’insurrection, n’a pas permis
d’obtenir un résultat positif. L’insurrection a été matée, à la suite de l’intervention du
132e Régiment d’infanterie venant d’İslahiye, et d’un bataillon d’infanterie venant de
Belen. Plus de 10 villages habités par la population Turques ont été incendiés et détruits
lors de ces faits, et 2000 turcs ont été assasinés.
REFERENCE:
SAKARYA, İhsan général division en retraite, La Question Arménienne à l’appui des documents. Gnkur. Basımevi,
Ankara, 1984, p. 243-244
L'INCIDENT DE MUSADAĞI
Le mont Musa (Musa Dağı) est situé dans les flancs des Monts Nur, ayant une altitude de
1000 mètres, et une apparence de bloc unique. Un film a été fait par les Arméniens
d’Amérique, à partir du livre intitulé «40 jours dans le mont Musa», écrit par un juif,
dénommé Verfel, pour illustrer les prétendues cruautés subies par les Arméniens.
Le Général Fahrettin Türkkan, préfet de Halep à l’époque , relate ce fait datant de la
Première Guerre Mondiale , de la maniére suivante: Etant informé à propos du
débarquement imminent des Etats de l’Entente sur la côte de la région d’İskenderun,
pendant la Première Guerre Mondıale, la population Arménienne de 7 villages dépendant
du bourg de Samandağ a refusé payer ses impôts, ainsi que l’aide dont l’Armée Turque
avait besoin. Ils se sont insurgés en rejoignant le mont Musa Dağı.
Le gouvernement a averti des insurgés eny envoyant des fontionnaires, mais les
Arméniens ont répondu à ces avertissements par les armes. Le colonnel Galip a mis sous
le contrôle toutes les voies d’accès au mont Musa Dağı et il a voulu parler aux insurgés,
personnellement, pour la dernière fois, mais il n’a vu personne. Les investigations
menées , ont montré que les Arméniens étaient descendus à la Méditerranée par le flanc
prolongé vers la mer. Le colonnel Galip a poursuivi les traces et il a rencontré 20-30
cadavres d’animaux.
«Les recherches effectuées ont permis d’établir que La flotte de guerre
Française s’est chargée de transporter les insurgés Arméniens. On pourrait
s’assurer de la véracité de ces faits auprès du Gouvernement Français. Plus
tard, on a fait des investigations au Mont Musa, mais on n’a pas vu de cadavre
humain, ni des gens blessés ou malades. Ainsi, on a conclu que le livre écrit par
Verfel, devenu un scénario de film, traduit dans toutes les langues, basé sur les
faits tout à fait imagimaires et inventés, et il portait des éléments de
propagande contre les Turcs»
Tel est l’événement portant le nom du mont "Musa Dağı"; son but est de dénigrer et
d’accuser les Turcs. Les Français ont accordé une grande importance aux villes de Halep
et de Hatay comme porte d’accés à la Méditerrannée pendant la Première Guerre
Mondiale, ils ont même cherché les moyens pour le débarquement dans cette région.
Dans ce but, les Français ont bombardé la ville d’İskenderun à 6 reprises. Il ont voulu
mettre en difficulté l’Empire Ottoman en organisant le soulévement de la population
chrétienne. Mais ils n’ont pas osé le faire jusqu’à la fin de la guerre.
REFERENCE:
Sakarya, İlhan, général de division en ratraite, La Question Arménienne à l’appui des documents, Gn. Kur. Basımevi,
Ankara, 1984, p. 245-246.
L'INCIDENT DE ŞEBİNKARAHİSAR
L’Anatolie a connu plusieurs mouvements de rébeillon, en méme temps que des
insurrections Arméniennes. L’une de ces insurrections est l’événement de ªebinkarahisar
datant du 5 juin 1915.
Sıvaslı Murat (Hamparsum Boyacıyan),un chef de bande armée Arménien, a organisé un
assaut sur ªebinkarahisar en compagnie de 500 personnes. La ligne de ravitaillement du
front-est de L’Armée Turque passe par cette région stratégique. La prise de cette région
par les Arméniens risquait de troubler les service de ravitaillement des Forces Armées
Russe. Les membres des bandes armées ont détruit le quartier musulman de
ªebinkarahisar, assasiné et torturé les Turcs, attaqué les détachements de gendarmerie.
Devant cette situation, des détachements de renforcement ont été envoyés à
Şebinkarahisar, et les insurgés Arméniens ont été encerclés.
Le message envoyé le 15 Juin 1915 au Commandement du 10. Corps d’Armée à Sivas,
dit ceci:
«Ona appris que 500 bandits Arméniens réunis ici et là s’étaient insurgé, en se
réfugiant dans la vieille citadelle de ªebinkarahisar. La préfecture de Sivas a
informé qu’il y avait des affrontements entre les bandes armées et les forces de
la Sécurité,»
Le message envoyé le 18-19 juin 1915, par la préfecture de Sivas au Commandement du
3e corps d’Armée contient cette affirmation:
« Il est communiqué que l’insurrection de ªebinkarahisar a été réprimée. 800
sujet arméniens se sont réfugiés dans la citadelle et 200 insurgés étaient
armés.»
REFERENCE:
Sakarya, İlhan, général de division en retraite, La question Arménienne à l’appui des documents, Gn Kur. Basınmevi,
Ankara, 1984, p. 247- 228.
L'INCIDENT D’URFA
Aprés la proclamation du Gouvernenment Constitutionnel, Les Comités Arméniens ont
mis en place une organisation formée de Volontaires, à Urfa. En convainquant les
Arméniens originaires de l’est de l’Anatolie, instalés dans cette ville. Une personne se
présentant comme prêtre après être gracié à la suite de la proclamation du
Gouvernement Constitutionnel, exilé, à Trablousgarb pour avoir commis des délits lors du
soulèvement d’Urfa en 1895, a été envoyé à Urfa, par le patriarcat Arménien d’İstanbul.
C’est cette personne qui a préparé l’insurrection arménienne en expliquant l’importance
de la procuration des armes et munition, et en insuniant l’animosité à l’égard des Turcs.
Les russes ont accordé une grande importance aux préparatifs Arméniens à Urfa. Car,
urfa est situé sur la route conduisant de L’Anatolie de l’Est à İskenderun. Les nourritures
en quantité suffisante pour subvenir aux besoins des insurgés pendant une durée de 810 ans ont été emmagasinés. L’occupation de Van par les Russes a accéléré les travaux
de provocation et las propagandes des membres des comités arméniens. Ils ont appelé
les arméniens à s’insurger en prétendant que les russes viendraient à Urfa, via
Diyarmakır et Siverek, dans un délai d’un mois.
Une des caractéristiques des travaux préparatifs de l’insurrection concerne la réussite à
propos de la mise en place d’une force armée, formée de déserteurs, de membres de
comité, et de militants, venant de Maraş et de Diyarbakır, mis à l’ordre du commandant
en charge les régions telles que Zeytun, Sason, Bitlis et Antep, et la formation des
équipes pour divers services consistant à porter de l’eau, faire de la farine, soigner les
personnes âgées et les malades, nettoyer les fusils, porter des messages, préparer des
munitions, faire le discours.
Lors de la saisie des armes et l’appelations de ceux qui sont né en 1894, sous les
drapeaux, et avec l’arrivée des soldats arméniens fuyant les région de Zeytun, Seson,
Haçin et diyarbakır, et rejoignant les comités arméniens, les premières insurrections ont
été mises sur pied, le 19 août 1915 dans le village de Germiş, situé à 7,5 km. d’Urfa.
Le lendemain de cet événement d’Urfa, les soldats arméniens enrôlés dans le
détachement de service, en mission sur la route de Tellülebyaz - Urfa - Siverek ont pris
l’initiative d’assassiner les officiers et ouvriers turcs, mais ils n’ont pas réussi à le faire.
Plus tard, les soldats arméniens de la division employée dans la partie de Tellülebyaz Urfa ont martyrisé l’officier İbrahim Hilmi au moyen de hache, pelle et des armes qu’ils
se sont appropriées auprès des gendarmes, en blessant 4 gendarmes et le préposé du
village.
Après cet événement datant du 28 août 1915, le calme a été établi jusqu’au 29
septembre 1915. Mais, le 29 septembre 1915, il y a eu 40 tirs de fusil, et le lendemain,
le feu a été ouvert sur les policiers et les gendarmes qui se rendaient au quartier
arménien pour identifier et trouver les auteur ou les responsables des faits; un gendarme
a été martyrisé et 2 gendarmes blessés. Les insurgés ont attaqué les maisons
appartenant aux turcs en occupant celles qui étaient convenables pour la défense et
l’attaque. Et ils ont martyrisé 10 femmes Musulmanes.
L’insurrection d’Urfa a été bien plannifiée et dirigée par les Comités Arméniens. Il est
établi qu’il y a eu l’aide de la part des étrangers.
Les chefs des bandes armées ont trouvé le moyen nécessaire pour pouvair prendre fuite
en partant dans les autres régions, après l’insurrection. La fin des affrontements, datant
du 16 octobre 1915, a été communiquée par le commandement de la 4e Armée au
commandement générale, à la même date portant le no= de chiffrage 7664.
REFERENCE:
Sakarya, İhsan, général de division, retraité, La question Arménienne à l’aide des documents, Gnkur. Basımevi,
Ankara, 1984, p. 240 - 243
L'INCIDENTS İZMİT ET ADAPAZARI
Il est établi que les Arméniens habitant dans la région , ont mené des activités
d’espionage en faveur des Russe, lorsque la Flotte russe ouvraient le feu d’obus sur
Eregli au bord de la Mer Noire. Surtout, les Arméniens d’Adapazarı ont commencé a faire
la propagande ouvertement en communiquant des nouvelles, et en disant «Les Russes
vont débarquer au bord de la Mer Noire dans quelques jours; ils viendront ici, et
il ne restera plus de Turc dans notre région» A la suite des perquisitions menées par
les Forces Gouvernementales, on a trouvé, en grande quantité, des explosifs, fusils,
revolvers, habits de soldat et de gendarme, munitions et dynamites. Les mêmes
perquisitions ont été effectuées à Izmit, et les mêmes objets ont été trouvé là aussi.
Selon les dépositions et les déclarations faites par les militants révolutionnaires arrêtés à
Adapazarı et à İzmit, ces armes et explosifs auraient été utilisés contre les soldats et le
peuple Turcs. Ainsi, un plan général d’extermination aurait été appliqué.Et certains
Arméniens déguisés en soldats Turcs, auraient porté le coup de l’intérieur. Avec le
dévoilement des plans Arméniens, les chef des comités ont pris fuite en partant pour
Yalova et Bursa. Et ils ont pillé et assassiné les Turcs qu’ils y ont rencontrés.
D’autre part, les Arméniens ont répandu les propos consistant à affirmer que les
Arméniens étaient massacrés, et torturés partout. Et à la fin, Le gouvernement a dû faire
recours aux mesures radicales. Certains guérilleros Arméniens ont été arrêtés et d’autres
ont pris fuite.
REFERENCE:
Sakarya, Ilhan, général de division, en retraite, La question Arménienne à l’appui des documents, Gn.Kur. Basımevi,
Ankara, 1984, p. 238.
LE TABLEAU GENERAL DES REVOLTES
La période entamée par les événements d’Erzurum en 1890, et close avec le
Soulèvement de Van en 1896, est présenté comme période d’un grand génocide à
l’occident.
Nalbandian dit que «50.000 - 300.000 sujets arméniens ont été tué pendant cette
période»
Davih Marchall Lang écrit que 200.000 Arméniens ont été tué entre 1894 et 1896. Selon
Pastırmacıyan, il y a 100.000 - 110.000 morts.
Misasskian écrit qu’au moins 300.000 arméniens sont morts»
Le chiffre de Hepsius est de 88.243. Mais, l’origine de ce chiffre est inconnue. Par
exemple, il indique que 20.000 personnes sont mortes à Van en 1896. Tandis que la
plupart des guérilleros se trouvant à l’intérieur de la ville de Van sont venus d’Iran. Et il
n’ya aucune raison pour douter de la véracité des chiffres donnés par Saadettin Pacha.
De même, il écrit que 6000 personnes sont mortes à Zeytun. Aghasi écrit qu’ils avaient
donné une perte de 125 personnes. Les documents anglais indiquent que le nombre de
ceux qui étaient morts de maladie était approximativement, de 3000 et ces morts n’ont
aucune relation avec les insurrections.
Le chiffre de Bliss est de 35.032 pour 1895.
Il est difficile de porter le nombre des arméniens morts lors des insurrections et des
soulèvements dans les années 1890, à 20.000, même si on considère les arméniens tués
par les balles des membres des comités arméniens, comme étant tués par les Turcs.
Mais il est nécessaire de calculer le nombre des musulmans qui sont morts pendant la
même période. Si l’on prend au sérieux le propos d’Aghasi disant «Nous avons tué
20.000 turcs à Zeytun», les pertes musulmanes s’approchent de 25.000, en redoublant
les pertes arméniennes. Mais, il est certain que les pertes subies par les Musulmans
pendant ces deux années ne sont pas moins de 5.000. Ces musulmans ont été tués, pour
la plupart, sans raison, seulement pour provoquer les vivant contre les arméniens!
Tel est le vrai assassinat. Tel est le vrai crime.
SOURCE
Gürün, Kamuran, Dossier Arménien, TTK Basımevi, Ankara, 1983, p. 167-68
LE ROLE DE L’EGLISE
Un règlement, préparé sous le nom de«Nizâmnâme-i Millet-i Ermeniyan»(Règlement
concernant la population Arménienne), renforçant la situation de la communauté
Arménienne dans l’Empire Ottoman accordant un certain nombre de privilèges
supplémen taires, et une autonomie aux orméniens dans le domaine de l’auto-gestion a
été mis en application le 29 mars 1863. Ce règlement qui contient un certain nombre de
clauses nouvelles ajoutées aux anciens droits reconnus aux Arméniens, est une
récompense donnée aux Arméniens, considérés comme ressortissants fidèles de L’Etat
Ottoman,en conformité avec les clauses du firman d’"Islahat" (Réformes) Le règlement
préparé pas les Assemblées de patriarche Arménien, avec l’approbation du
gouvernement Ottoman, accorde aux Arméniens, des privilèges démessurées, au point
d’e constituer "Un Etat dans l’Etat" "un Gouvernement dans le Gouvernement du pays"
Les Arméniens ontvoulu mettre fin à la tyranie des nobles Arméniens, avec le règlement
dit "Millet Nizâmnâmesi". Pendant cette période, Les Arméniens grégoriens vivaient sous
la direction du patriarche d’İstanbul, sous forme de 26 épiscopats; et les Arméniens
catholiques formaient 13 épiscopats (1).
TRAVAUX DE L’EGLISE ARMENIENNE EN VUE DE L’INDÉPENDANCE
Les patriarches ont commencé à travailler davantage sur le front national et politique,
aprés la proclamation du règlement en question, en 1863. Ce règlement a été considéré
comme premier pas pour l’autonomie Arménienne, en faisant naitre l’espoir que
l’intervention Européenne ayant eu lieu à l’occasion des événements du Liban serait utile
pour les Arméniens. Les soulèvements mis en place à l’intérieur de l’Empire Ottoman,
pour l’Arménie indépendante (entre les années 1780 - 1862) n’ont donné aucun résultat.
(2)
L’idée relative à la fondation d’une Arménie autonome à l’intérieur de l’Empire Ottoman
appartient au patriarche Mığırdıç Hirimyan (1869 - 1873). Mığırdıç Hirimyan, né en 1820
à Van, est devenu membre de l’église à l’âge de 34 ans, en 1854, en rejoignant l’église
d’Akdamar (4). Il a commencé à publier le journal "Van Kartalı" (Aigle de Van),
défendant la cause de l’indépendance Arménienne, imprimé dans l’imprimerie au
Monastère de Varak à Van en 1858 et le journal "Muş Kartalı" (Aigle de Muş), au
monastère St. Garabed à Muş en 1863. Hirimyan a étéélu "patriarche Arménien" à
İstanbul en 1869 (4). Son election à ce poste a porté à paroxisme le sentiment
nationaliste Arménien en éveil. Et le patriarche Hirimyan a travaille sur les deux principes
suivants:
a. Examen du règlement "Ermeni Milleti Nizamnamesi" et modifications selon
les besoins et les souhaits des provinces,
b. Turner l’attention de la communaute Arménienne d’İstanbul, de l’Assemblée
et du gouvernement vers l’Arménie(5).
Les banquiers, les changeurs de monnate et les fonctionnaires d’Etat, en désaccord avec
la politique aventuriére du patriarche Hirimyan, et préconisant l’avenir des Arméniens
dans les liens de fidélité avec la Turquie ont pris position contre Hırimyan. Finalement,
Hırımyan qui n’a pas réussi à atteindre le but qu’il s’était fixé, a dû démissionner en août
1873.
Le nouveau patriacrhe Nerses Varjabedyan (1874-1884) a suivi la même ligne que
Hırimyan.
Abdulhamid II est monté sur le trône en 1876 et le gouvernement constitutionnel I a été
proclamé. Nerses Varjabedyan a remis un rapport, préparé par l’ex-patriarche Hırimyan
et contenant les in formations relatives aux prétentues pressions exercées par les
Ottomans sur les armeniens, à l’ambassadeur Anglais Heny Elliot, lors de la Conférence
d’İstanbul (12 décembre 1876 - 20 janvier 1877) tenue pour résoudre la question
Bulgare, mais cette initiative est restée sans resultat (6).
Le patriarcat communiquait au gouvernement les faits ordinaires en les exagérant, d’une
part et les partait à la connaissance des représentants des Etats Européens, en les
transformant en événements politiques importants, d’autre part. Il Y avait deux solutions
possible pour les Armeniens avant la guerre Russo-Ottomane de 1877-1878:
a.b Rester fidéle à l’Etat Ottoman et aux Tures,
b. Suivre l’action des antres communautés Chrétienne à l’intérieur de l’Empire Ottoman
et assurer l’intervention des Etats Européens.
Le patriarche Nerses, ecrit ceci dans sa lettre adressée à Lord Salisbury, Ministre Anglais,
des Affaires Etrangéres, le 13 avril 1878:
«Les Arméniens et les Turcs ne pourrons plus vivre ensemble. C’est impossible.
Un gouvernement chrétien peut assurer l’égalité, la justice et la liberté de
conscience. Le gouvernement chrétien doit remplacer le gouvernement
musulman. L’Arménie (l’est de l’Anatolie) et la Cilicie (7) figurent parmi les
endroits où le gouvernement chrétien doit être installé. C’est cela que les
Arméniens de Turquie veulent, C’est-à-dire, ils veulent un gouvernement
chrétien en Arménie, placé sous la garantie comme au Liban.»(8)
Lors de la visite rendue à Layard, ambassadeur de Grande - Bretagne en poste à
İstanbul, le 17 mars 1878, Le partiarche Nerses a affirmé ceci: «Nousn’avions aucune
plainte à l’égard du gouvernement Ottoman, il y a un an; mais la victoire Russe
a modifié la situation actuelle. Nous voulons une Arménie indépendante à l’est.
Nous nous adressons à la Russie pour réaliser ce but si vous ne pouvez pas nous
aider.» Et il aurait répondu "C’est Van, Sivas, Diyarbakır et Cilicie", à la
question posée à savoir "Où est l’Arménie?" L’embassadeur a répondu: « Mais,
vous n’êtes pas majoritaires dans ces endroits ». Le patriarche: « Nous le
savons, mais à l’heure présente, la Russie gagne des terres à l’est. L’équilibre
des forces entre La Russie et l’Empire Ottoman a changé. Nous devons penser à
notre avenir. »(9)
Et ainsi , il a exprimé les vraies intentions des Arméniens.
Al la suite de la demande faite par les Ottomans, en vue de la paix, la guerre RussoOttomane de 1877 - 1978 a pris fin avec l’armistice conclu le 31 janvier 1878 à Edirne
(11) et les conditions de paix ont été déterminées à Ayastefanos (Yeşilköy). Lors des
pourparlers de paix en cours à Ayastefanos, Nerses Varjabedyan et certains notables
Arméniens se sont adressés au grand-duc Nicolas, président de la délégation Russe et
frère du tsar, et ainsi ils ont réussi à mettre dans le traité de paix, une clause évoquant
les armenniens. La clause 16 du traité d’Ayastefanos, signé le 3 mars 1878 entre l’Etat
Ottoman et la Russie évoquant l’existance d’un pays sous l’appelation "arménie" l’a fait
admettre à l’Etat ottaman. Mais ce traité n’est pas entré en vigueur.
Le patriarche Varjabedyan, informé à propos du fait que le traité d’Ayastefanos sera
soumis aux modifications à Berlin, s’est mis en acte en faisant des démarches auprès des
Etats participant au Congrés à réunir. Dans la poursuite de ce but , Horen Nar Bey,
archevêque de Beşiktaş s’est rendu à St-Petersbourg (Russie) et a été reçu par le tsar
Alexandre II. Horen Nar Bey a demandé au Tsar de continuer à protéger les Arméniens
Ottomans et de défendre la Cause armenienne au congrès de Berlin. Une délégation
Arménienne, placée sous la presidence de l’ex-patriarche Hırımyan s’est rendue dans les
capitales Européennes (Rome, Vienne, Paris, Londres) pour gagner les hommes d’état à
la la Cause Arménienne (Hai Tahd). Cette délégation avait un texte de projet contenant 7
points au total, préparé pour la fondation de l’Etat Arménien sur le territoire Turc.(11)
Le patriarche Nerses Varjabedyan a adressé à Karakin Papazyan, président du Commité
Arménien de Manehester, une lettre (B) dans laquelle il a exprimé sa gratitude à l’egard
de la Russie, et l’espoir d’arriver à la prospérité morale et matérielle grace à l’Angleterre,
et il a rendu visite , le 30 juin à Layard, ambassadeur d’Angleterre, en poste à İstanbul
pour demander l’aide et le soutien de l’Angleterre en faveur du projet Arménien lors du
Congès (14) .
Le patriarche Nerses a envoyé aux Etats Puissants les statistiques tenues par l’Eglise, à
propos de la population Arménienne vivant sur le territoire Ottoman, tout en falsifiant les
chiffres.
Par conséquent, cette question artifielle a été évoquée dans la clause 61 du Traité de
paix, signé le 13 juillet 1878 à Berlin, sans modifacation importante de la clause 16 du
traité d’Ayostefanes.
Ainsi, la question Arménienne est définie comme "Question de Réforme" à résoudre à
l’intérieur de l’Empire Ottoman, sous la supervision des grands Etats.
Nuryaz Çeraz, participant au Congrès de Berlin avec l’ancien patriarche Hırimyan, à titre
de traducteur secrétaire, a publié une brochure en 1879, en mettant l’accent sur le fait
que les Arméniens ne devraient pas tomber dans l’état de désespoir avec ce qui est
acquis au Congrès de Berlin, et a écrit ceci (15) :
«Le Congrés de Berlin ..... a posé les fondements du bâtiment national (Etat
Arménien) que nous construirons à l’avenir.... L’Europe nous a fourni des
armes; nous devons les utiliser sans les laisser rouiller.... Avec le Congrès de
Berlin, nous avons eu la mine d’or; il nous appartient d’exploiter ce gisement et
d’obtenir l’or.»
L’action armée est conseillée aux Arméniens et le soutien des Etats Européens est
clairement indiqué dans cette brochure, comme on le voit.
Le patriarche Nerses Varjabedyan est convaincu que la solution de la question passe par
la révolution et le soulèvement et dans ce but, il a fondé la "Commission des
Réformes"dans le patriarcat, pour les préparations nécessaires. Tous les Arméniens sont
invités à participar aux soulèvements, par une circulaire envoyée par cette Commission
aux archevêques, au milieu de l’année 1879. Cette cırculaire précise les actes à être
assumés par les personnalités religieuses Arméniennes dans les villes (15).
L’archevêque Mateos İzmirliyan, adjoint du patriarche Arménien à İstanbul, n’a pas croisé
ses bras et il a envoyé les lettres aux évêques. Ces lettres metttent évidence la trahison
du patriarcat et ses intentions consistant à faire tomber le gauvernement, à assurer
l’intervention étrangère et à obtenir l’autonomie à la fin. (17)
Hakkı Pacha, préfet de Sıvas, attire l’attention sur les points suivants dans les lettres
datant de 1881 et 1882, dans les quelles les activités menées par le patriarcat contre
l’Etat sont rapportées au Ministère de l’Interieur (17).
1. Le Patriarcat a commencé à envoyer des circulaires aux évêques indiquant les
prépantifs de révolution et de soulèvement.
2. Le patriarcat a nommé les evêques et les prêtres jeunes et révolutionnaires
en remplacement des évêques et des prêtres, relativement âgés, ayant peu de
goût pour l’aventure, et conscients du fait que la révolution et le soulévement
ne constituent pas une solution valable pour les Arméniens et que ce serait
nuisible pour la communauté Arménienne (certains sont assassinés).
3. Le patriarcat a entamé des travaux afin de prouver auprès des Etats
Européens que la population Arménienne est majoritaire dans "six villes", en
mettant en œuvre le recensement qui devrait relever de l’autorité de l’Etat.
4. Le patriarcat procède, sous différentes appellations (Aide aux Arméniens en
pénurie, paiement des dettes de Kudüs-ü Şerif etc.) à la collection d’impôt versé
par les Arméniens et entame une campagne de propagande de grande
envergure en faveur des Arméniens et contre les Turcs dans la presse
Européenne. C’est dans ce but que les crimes ordinaires sont présentés comme
assassinats des Arméniens, et les meurtres sans fondement sont annoncés. Bref
, une campagne basée sur le mensonge et la falsification est mise en route.
5. Le patriarcat possède des milliers de lires (or) collectés sous forme d"aide"
auprès de la population Arménienne. Avec une partie de ces fonds, les bandes
armées, en provenance de la Russie, introduites dans chaque coin de l’est de
l’Anatolie ont entamé des actes de terreur avec l’aide des militants locaux.
6. Les prêtres ont mis fin au sens du respect et de l’obéissance à l’égard des
directives du gouvernement en empoisonnant l’esprit de tous les Arméniens, y
compris les enfants placés dans les écoles Arméniennes, depuis 2 ou 3 ans.
7. Le patriarcat a joué le rôle d’avant-garde dans la fondation et la formation
des comités, et il fournit des aides financières importantes.
Il est utile de preciser que les comités sont sous la direction du patriarcat.
Après le décès de Nerses Varjabedyan en 1884, Harutyun Vehabedyan (1885-1888) ,
archevêque d’Erzurum a été élu pour ce poste, comme patriarche. Vehabedyan n’a pas
approuvé la politique suivie par Mığırdıç Hırimyan et Nerses Varjabedyan et il croyait à la
futilité d’une politique mettant tout son espoir dans le soutien de l’Europe, pour
l’amélioration de la sıtuation des Arméniens en Turquie.
Les comités de rébeillon Arméniens ont élargi leur organisation pendant trois ans de
patriarcat assumé par Harutyun Vehabedyan, en ouvrant des sections en Europe et en
Amérique. Ainsi, le nationalisme Arménien, c’est-à-dire, le mouvement révolutionnaire
revendiquant l’autonomie est passé entre les mains des partis révolutionnaires
Arméniens, en même temps que l’Eglise. il a acquis une certaine eficacité, en étant
organisé selon le modèle d’avant-garde européen; et le premier parti politique Arménien
«Armenagan»disposant de son propre organe de presse, a été fondé en 1885 à Van (18).
Et les Arméniens ont fondé leur premier parti marxiste en 1887 à Genève; ils ont pris,
plus tard, en 1890, le nom de "parti révolutionnaire de Hınçak" (19).
Lors du patriarcat de Horen Aşıkyan (1888-1894), archevêque du monastère d’İzmit,
remplaçant Harutyun Vehabedyan, les faits divers ayant eu lieu dans les provinces ont
été exagérés par les prêtres et présentés sous forme de "cruauté et de torture turques"
avec la demande en vue de l’intervention étrangère.
Mais , les comités Arméniens ont organisé un attentat contre la patriacrhe Horen Aşıkyan
en reprochant à ce dernier de ne pas mettre en place les activités voulues par euxmêmes. Le patriarche a été seulement blessé lors de cet attentat, et il a démissionné
après cet événement (20) .
Mateos İzmirliyan (1894-1896), ancien patriarche armenien d’Egypte a été élu
"patriarche Arménien d’İstanbul" à la place laisée vacante par Horen Aşıkyan, et cette
situation a contenté les membres de Hınçak. Le nouveau patriarche a engagé et employé
les membres et les fonctionnaires dépendant des Comités.
İzmirliyan ne s’est pas contenté de propager les idées révolutionnaires et
insurrectionnelles, il a critiqué sévèrement tous les actes du gouvernement et envoyé des
rapports à l’Ambassade de Grande - Bretagne et aux journaux de Londres (21).
Les insurrections destinées au but de l’indépendance Arménienne, se sont propagées
avec la plus grande rapidité dans chaque province, à l’époque du patriarcat de Mateos
İzmirliyan. (22). Ces insurrections ont été réprimées rapidement, grâce à l’habileté du
Sultan Abdulhamid II. İzmirliyan qui a démissioné à la suite des événements en partant
pour Jérusalem, a été désigné "patriarche" pour une deuxième fois lors de son retour à
İstanbul (1908-1909). (24).
PROCLAMATION DU GOUVERNEMENT CONSTITUTONNEL, COOPERATION EGLISE
- TASNAK - HINÇAK
Le patriarcat est devenu le lit des membres des comités après la proclamotian du
gouvernement constitutionel II, les 23-24 juillet 1908. L’Eglise Arménienne a pris sa
place dans la terreur postérieure au Gouvernement Constitutionnel.
Le rapport envoyé le 3 décembre 1910, sous le No: 602, par le consul russe en poste à
Bitlis, à l’Ambassadeur de Russie à İstanbul (24) met en évidence les relations entre
I’Eglise et les membres de Taºnak.
Le gouvernement est resté vacant après les événements du 31 mars 1909 à İstanbul;
cela a fourni une occasion inespérée aux Arméniens.
L’insurrection Arménienne mis en œuvre le 14 avril 1909, à Adana, à la suite des
encouragements du prêtre Arménien Muºey, avait pour but de fonder un Etat Arménien
dans la zone englobant Adana, Maraş, Mersin et İskenderun avec l’aide des comités de
Hınçak, et en assurant l’intervention des Etats Européens (25). Approximativement,
20.000 ressortissants Turcs et Arméniens sont morts lors des événements d’Adana
durant 13 jours, et le prêtre Muşeg a pris fuite le 2e jour de l’insurrection en partant pour
Alexandrie.
Le 29 mai 1909, Mateos İzmirliyan, patriarche Arménien d’İstanbul, a quitté İstanbul
pour prendre le poste de cathoguigos, laissé vacant par le décés de Mığırdıç Hırinyan,
cathogigos d’Eçmiyazın en octobre 1907, en étant remplacé par Yegıçe, Turyan (1909 1911) (26). Et plus tard, Hovannes Arºaruni (1912-1913) a été élu patriarche (27).
REGLEMENT CONCERNANT CATHOGUIGOS ET PATRIARCAT ARMENIENS
Les activités menées par le patriarcat Arménien pour diviser le pays Ottoman ont
nécessité de modifier les droits reconnus par l’Etat au patriarcat Arménien en 1863, avec
la promulgation du Règlement concernant la Communanté Arménienne.
Une seule autorité englobant le cathoguigos et le patriarcat au sein d’une seule et même
instance a été créée, le 10 août 1916 avec l’entrée en vigueur du Règlement concernant
le catholigugos et le Patriarcat Arméniens (28), en remplacement du Cathoguigos ayant
un rang supérieur et étant une entité d’ordre ecclésiastique et du patriarcat ayant une
particularité semi-religieuse, semi-politique et semi-administrative. Ainsi les deux
cathoguigos (sis et Akdamar)et deux patriarcats (İstanbul et Jérusalem) qui existaient
dans l’Empire Ottoman, ont pris fin, et une seule instance de catguigos et de patriarcat
les ont remplacés, avec le siège à Jérusalem, loin de la capitale de l’Etat.
Les assemblées du patriarcat ont été modifiées., l’assemblée Générale formée de 140
personne a été remplacée par une assemblée religieuse formée de 12 membres et une
Assemblée Mixte. L’Etat Ottoman a voulu interrompre les relations et les liens entre le
Catholiguigos d‘Eçmiyazin, la Russie et les Arméniens Ottomans, avec ce nouveau
règlement. Ainsi on a voulu mettre les Arméniens Ottomans à l’abri de la tutelle morale
de la Russie.
L’Empire Ottoman est sorti vaincu de la première Guerre Mondiale, et ses terres ont été
occupées, en application des clauses de l’armistice de Montreaux conclu le 30 octobre
1918 avec les Etats de l’Entente. Ainsi , une nouvelle phase sera entamée pour la
libération de la Patrie et la fondation d’un nouvel Etat, qui sera la République de Turquie.
TRAVAUX DU PATRIARCHE ZAVEN EFFENDI
L’armistice de Montreaux est devenu un pas important pour l’atmosphère propice à la
crétion de l’Arménie. Le patriarche Arménien Zaven Effendi (29) qui est venu le 6
décembre 1918 à İstanbul, conformément aux clauses du Réglement de 1918 a mis en
place une organisation pour la fondation d’une Arménie indépendante (30), a collecté des
fonds, des armes et des munitions, en recevant le soutien du patriarcat grec dans une
large mesure (31)
Bogos Nubar Pacha s’est adressé, le 30 novembre 1918, aux Etats de l’Entente, en tant
que représentant des Arméniens de Turquie pour la fondation d’une Arménie
indépendante, placée sous la garantie des Etats de l’Entente (32). D’autre part, Le
patriarche Zaven Efendi est parti d’İstanbul, le 12 février 1919 pour Paris et de là pour
Londres pour mener des travaux en vue de la réalisation du même but. Zaver Effendi a
informé Bogos Nubar Pacha,et a eu des entretiens avec Lord Cevil, Lord Curzon et son
adjaint Lard Harding, avec le Français Chambon et le premier-ministre Grec Venizelos
(33). Il a rendu visite au roi George V. Pour exprimer la gratitude des Arménies (34) il a
eu des entretiens avec le président de la République et le premier-ministre Français lors
de son retour de Londres à Paris, et rentré avec beaucoup d’espoir.(35)
Après la fondation de la République de Turquie et l’inexistance d’une question dite
"Arménienne" après la signature du traité de Lausanne, l’Eglise Arménienne en Turquie
s’est opposée à toutes les initiatives de la Diaspora Arménienne, susceptibles de Créer
des ennuis pour la Turquie. Le patriarcat Arménien montre toujours, à l’heure actuelle,
ses réactions faces aux allégations du prétende génocide Arménien.
D’ailleurs, Dikran Kevorkan, président de l’Eglise Arménienne de Kandilli a affirmé les
propos suivants, au sujet du génocide et de la déportation et des propagandes mises en
œuvre au courant de 6 derniers mois, lors de sa participation à un programme télévisé
(Ceviz Kabuğu), le, 7 octobre 2000:
«Le génocide et la déportation ont des significations différentes. Les jeux des
impérialistes, les rêves apolitiques des dirigeants Arméniens (mass-média,
eglises, ecclésiastiques) ont provoqué ces faits. Le patriarche est une autorité
religieuse. C’est une erreur de demander l’avis du patriarche sur en sujet
politique et cette erreur est commise. L. ASALA et le PKK ne pouvaient rien faire
sans le soutien des puissances impérialistes.»
Kevorkan a le point de vue suivant à propos des allégations relatives à l’assimilation:
«La Turquie est le pays où les Arméniens conservent leur identité avec la plus
grande aisance et de la manière la plus forte, dans le monde entier. A l’heure
actuelle des arméniens de la Diaspora vivant dans les pays étrangers luttent
sous des noms changés. Car, dans ces pays , il y a une lutte pour faire fondre,
disparaitre la culture d’une communauté sous le poids d’une autre culture. Les
Arméniens de la Diaspora savent que les messes dominicales dans certaines
Eglises de l’Amérique se déroulent en langue Anglaise et les Arméniens perdent
leur langue maternelle. Vous êtes un mauvais homme quand vous dites cela.
C’est pour cela que nous exprimons notre désolation en tant que ressortissants
Arméniens de Turquie. Pourquoi? Car, on fait tort à l’esprit de la Libération
Nationale, hérité d’Atatürk C’est le jeu de ceux qui sont à l’extérieur.Le En tant
que ressortıssants vivant en Turquie, nous pensons qu’un tort est commis. Les
Arméniens ne devraient pas servir d’alibi s’ils étaient assez intelligents.»
REFERENCES:
1. İlber Ortaylı, Tradition de l’administration locale de “Tanzimat” à la Républipue, İstanbul, 1985, p. 73.
2. Voir. Erdal İlter, la Perspective de la Question Arménienne et les émentes de Zeytûn (1780 - 1880), Ankara, 1988,
p. 97-115.
3. Les rangs sprituels de l’Eglise Arménienne sont les suivants. Cathoguigas, patriarche, évêque (Vepiskopos), var
tabez, prêtre.
4. Esat Uras, Ibid p. 417. Louise Nalbandion, Ibid. P. 53, Kâmuran Gürün, Ibid. p. 62, 74b
5. Par Arménie, on en tend l’Anatolie de l’est, dans ce contexte. Mais, ile est admis par la communauté scientifique que
L’Arménie est un terme géographique sans être ethnique. Le terme d’Arménie qui signifie “région haute, élevée et
montagneuse” ne sera pas vu à partir du XIII e siècle et il sera appelé “pays des Turkmènes”. Pour plus d’information,
à voir; H. Kemal Kürközü, Pays des Turkmènes (Anatolie de l’est) et les effets de l’impérialisme, Ankara, 1985, p. 112; Kamuran Gürün, Ibid, p. 1-9; Mehlika Aktok Kaşgarlı, Ibid. P. 329, Tuncer Baykara, Introduction á la géographie
historique de l’Anatolie, Division administrative de l’Anatolie, 1, Ankara, 1988, p. 24-25.
6. Esat Uras, bid., p. 417, Salahi Ramidan Sonyalı The Ottoman Armenians, p. 41.
7. la Cilicie est la région qui reste entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerrannée. Sur le plan
administratif, la Cilicie est le non donné á la province d’Adana au temps de l’Empire Ottoman. Les frontières de la
Cilicie ont changé de temps à temps.
8. F.O. 424/70, No. 134/1 Zikr. Bilal Şimşir, British Documents on Ottoman Armenians (1850-1880), Vol. 1, ankara 19,
22, p. 173. Document No: 69.
9. Kamuran Gürün, Ibid. P. 99
10. Nihat Erim, Droit international et textes de l’histoire politique; Traités de l’Empire Ottoman, C. 1. Ankara, 1953, p.
381-385
11. Pour l’ensemble du projet, à voir; Esat uras, İbid p. 459-485; Enver Ziya Karal, Ibid, C. VIII. P. 132, L’Angleterre
et les Arméniens (1939-1904), p. 19-22
12. Pour le texte de la lettre, à voir: Esat uras, Ibid, s. 485-486.
13. Kamuran Gürün, Ibid, p. 104
14. Turkey. No: 4 (1880), No: 118/1 Zekr. Bilal Şimşir, Ibid. p. 602-606, document No: 309
15. Mehmet Hocacıoğlu, Les Cruautés Arméniennes et les Arméniens dans l’histoire, İstanbul, 1976, p. 181-182
16. Pour le Contenu de la lettre, à voir: Aspirations et Agissements Revolutionnaires des Comités Arméniens, p. 308310.
17. Mehmet Hocaoğlu, Ibid, p. 182-185
18. Louise Nalbandian, Ibid, p. 90
19. Louise Nalbandian, Ibid, p. 104, 117
20. Esat Uras, Ibid, p. 724-725, pour la lettre de menace envoyée par le comité de Hınçak à Horen Aşıkyan; à voir;
aspirations et Agissements des Comités Arméniens... p. 310-311
21. Hüseyin Nazım Pacha, Histoire des Evénements Arméniens, I, Ankara 1994, p. 66
22. Pour l’ordre chronologique des Emeutes, à voir: Kâmuran Gürün, Ibid. P. 139-159
23. Esat Uras, Ibid, p. 833, Salahi Ramsdon Sonyel, Ibid. p. 281.
24. Aspirations et Agissements Révolutionnaires des Comités Arméniens.., p. 95-103
25. Pour plus d’information à propos des événements Arméniens d’Adana en 1909, à voir: Cemal Pacha, Mémoires
(1913-1922), İstanbul, 1922. p. 249-256; Esat Uras, Ibid, p. 810-829, Mehmet Asaf, les événements Arméniens
d’Adana en 1909 et mes souvenirs, préparé par İsmet Parmaksızoğlu, Ankara, 1982, Salahi R. Sonyel, “The Turco Armenian Adana Incidents in the light of secret British Documents (Suly, 1908-December - 1909) Belleten, No: 20
(décembre 1987) p. 1291 - 1338
26. Jacques de Margan, Ibid. p. 369, Raymond H. Kevorkian - Paul B. Paboudjian, les Arméniens dans l’Empire
Ottorman, Paris 1992, p. 29
27. Jacques de Morgan, Ibid, p. 369.
28. Bo A,DUIT, No: 67/1-1, pour la traduction du Règlement en langue française, à voir: Hrant Vartabed, L’Empire
Ottoman et l’indépendance de l’Eglise Arménienne, Publications du Dagjar, No: 2, Constantinople 1917, s. 80-94.
29. Zafer effendi assumant les fonctions d’éveque de 1898 à 1906 à Erzurum, en 1910 à Van, et de 1910 à 1913 à
Diyarbakır a été désigné “patriarche Arménien d’İstanbul en 1913 et il a été envoyé en 1916 à Bagdad en raison de ses
agissements nuisıbles et il est rentré à İstanbul en 1918 á la suite de la conclusion du traité de Montreaux.
Pour plus d’informations, à voir: Christopher J. Walker, I bid p. 426-447, à voir aussi: Zeki Sarıhan, Journal de la
guerre de la Lıbération, I, Ankara, 1993, p. 136-137
30. M. Kemal Atatürk, Discours, I, 1919-1920, İstanbul, 1967, p. 2; Selahattin Tansel, de Montreaux, à Mudanya, I,
Ankara, 1973, p. 106.
31. Ergünöz Akçora, Associations utiles et nuisibles fondeés pendant les anneés de la lutte de l’Indépendance” TDTD;
No: 4 (Avril 1987), p. 20
32. Pour le texte de la demande de Bogos Nubar Pacha, à voir: Esat Uras, Ibid, p. 923-924
33. Esat Uras, Ibid, p. 943 - 944
34. Esat Uras, Ibid, p. 943 - 944
35. Esat Uras, Ibid, p. 943 – 94
LES ACTIVITES DES MISSIONNAIRES
On sait que les premiers missionnaires, venus en Turquie étaient protestants et membres
de “British and Foreign Bible Society” et que cette organisation fondée en 1804, a envoyé
des missionnaires en Anatolie à partir d’İzmir. Les missionnaires Américains ont
commencé à venir à partir de 1819.
Les missionnaires dépendant de 7 églises Américaines et de 4 différentes églises
Anglaises sont dispersés sur le territoire Ottoman en 1896. Il y a eu 176 missionnaires
Américains avec 869 assistants locaux. Les principales villes Anatoliennes où se trouvait
une mission, sont les suivantes: Bursa, İzmir, Merzifon, Kayseri, Sivas, Trabzon,
Erzurum, Harput, Bitlis, Van, Mardin, Antep, Maraş, Adana, Hacın, Ankara, Yozgat,
Amasya, Tokat, Arapkir, Malatya, Bolu, Diyarbekir, Urfa, Birecik, Elbistan, Tarsus.
Les activités des missionnaires ont joué un rôle important dans la préparation du terrain
propice pour les émeutes, bien qu’ils n’aient pas soutenu les émeutes Arméniennes. Les
activités des missionnaires ont occupé une large place dans les rapports venus des
provinces pendant et après les émeutes.
REFERENCE:
Gürün, Kamuran, Dossier Arménien, TTK imprimerie, Ankara, 1983, p. 40-44,
LA PROPAGANDE
Nous pouvons affirmer facilement que la propagande est un des domaines où la faiblesse
des Turcs se manifeste le plus. Il en était ainsi pour l’Etat Ottoman aussi. Rien n’a
changé à cet égard dans le République de Turquie. Les activités menées par les Turcs
dans le domaine de la propagande sont restées limitées aux réponses données aux
allégations mensongères et aux écrits ; en d’autres termes, il ne s’agit que des efforts
d’ordre passif, destinés à l’auto-défense. Une telle attitude a permis à la partie adversaire
d’agir en grande liberté.
L’année 1923, marque l’apogée des propagandes menées contre la Turquie et les Turcs
tout particulièrement aux Etats-Unis d’Amérique. Powell en explique les raisons de la
manière suivante:
«Nous pouvons affirmer que l’animosité à l’égard des Turcs, bien enracinée, est
liée á ces motifs: Le premier motif concerne la politique cruelle appliquée à
l’égard de la minorité chrétienne et de la communauté Arménienne en
l’occurance, dans le passé; le deuxième concerne les préjugés d’ordre religieux
et la propagande politique et il est assez difficile de déterminer les frontières
entre ses deux facteurs, et le troisième motif est la déception éprouvée devant
la réapparition d’un pays que nous avions considéré comme divisé et vaincu, et
enfin leur refus permenant et insistant de se défendre.»
Powell évoque ce dernier motif à la page 32 de son livre et rapporte les propos suivants
de Vahdettin qu’il a rencontré en été 1922 au Palais de Yıldız :
« Vos journaux et revues ne publient pas un article écrit par un Turc, et votre
peuple ne lit pas un tel article même s’il est publié, et il n’y croit pas, même s’il
le lit. Pourrait-il trouver des auditeurs, si l’on envoie une porsonne qualifiée aux
Etats - Unis, pour exposer le point de vue Turc dans votre langue ? »
Les propos du monarque sont justes. D’ailleurs, nous trouvons à la page 1o, les propos
suivants d’une personnalité religieuse de New England dont le nom n’est pas indiqué :
« Je ne veux pas entendre la vérité à propos des Turcs, j’ai changé mon opinion
à leur propos depuis longtemps. »
Mais, l’arrivée à un tel point, résulte du silence permenant des Turcs, des propagandes
hostiles, des facteurs religieux et des calculs d’ordre politique. Mais, la conception
formulée sous cette forme ”ce ne sera ni publié, ni lu, ni pris en considération” a donné
lieu au développement d’une cause négative en facilitant la propagande des adversaires ;
il faudrait noter qu’il y a une tendance à croire à la véracité d’une information et d’un
manière générale.
Il est évident que le facteur religieux et politique a favorisé le développement d’une
atmosphère anti-Turque. Avec l’İntervention d’une propagande orientée et efficace,
l’information juste et vraie a complètement disparu . Le livre en question contient des
propos qui confirment cet aspect :
«Les faits de cruauté sont exagérés d’une manière démesurée. Certains de cas
faits appartenant à la dernière période n’ont jamais eu lieu. Un des
represantants de presse de L’organisation d’Aide Américaine a clairement
affirmé devant ses amis qu’il pouvait seulement des informations anti-Turques
aux Etats-Unis, en raison du fait que cela rapportait d’argent. »
Cela pourrait paraître assez abstrait.
Il serait utile d’en donner quelques exemples:
« Après la publication de l’information concernant l’attaque visant la Banque
Ottomane et les attaques contre les Arméniens, en Europe, certains
dessinateurs des journaux illustrés ont été envoyés à İstanbul pour mettre en
dessin les faits de cruautés. Le défunt Melton Prior, célèbre correspondant de
guerre était parmi eux. Il était assez énergique et déterminé ; il ne restait pas
soumis aux faits, il a dit qu’il était dans une situation délicate en raison de sa
mission spéciale. Informé à propos des faits cruels, les gens attendaient les
photos. Les Arméniens morts étaient enterrés, personne ne touchait les femmes
et les enfants, et l’Eglise Arménienne était intacte, ainsi la question de savoir
comment trouver tout cela, se posait. Et il refusait d’inverter des faits qu’il
n’avait pas vus et il estimait les Turcs et il était honnête. Mais, les autres
n’étaient pas si honnêtes. Et j’ai vu les photos montrant les femmes et les
enfants assasinés dans une église, publiées dans un journal illustré İtalien.»
«Une des personne dont le nom est évoqué en premier chef en ce qui concerne
les mesures cruelles mises en application à l’égard des Arméniens est Müºir
ªakir Pacha, chargé des travaux d’amélioration et de réforme en Anatolie.
L’information concernant ce maréchal qui se trouvait en octobre 1895 à
Erzurum, lors du Soulèvement, en donnant une heure et demie, et même deux
heures, selon une autre version, avec une montre à la main, avait circulait dans
le monde entier. En tenant compte du but de notre voyage, nous avons rendu
visite à MM. Graves, consul d’Angleterre, Mehmet Şerif Rauf Pacha, préfêt,
Rowueferier, consul de France, et M.V.A. Maximov, consul général de Russie. Et
nous avons posé la question à toutes ces personnalités, en ce qui concerne la
véracité de l’information répandue à propos de Şakir Pacha. M. Rowueferier a
affirmé que ces histoires risibles étaient inventées, en proférant des propos
élogieux concernant Şakir Pacha.»
«M. Maximov, consul de Russie a dit ceci: Il ne n’apportient pas de démentir des
histoires de ce genre. Main, je peux vous dire que Şakir Pacha est une brave
personne et un homme de bon cœur. Je le connais depuis des années , il est
mon ami.
Mr. Graves, consul d’Angleterre a fait cette affirmation à ce propos: à l’époque,
je n’étais pas ici. Je n’ai pas parlé à Şakir Pacha à ce propos. Mais le préfet a
démenti ses faits. C’est suffisant pour moi. Car je crois, sans hésitation, à ce
que Rauf Pacha a dit.»
«j’ai demandé à Mr. Graves s’il pensait que les massacres auraient pu avoir lieu
si les révolutionnaires Arméniens n’avaient pas provoqué la population
Armérienne. Il a répondu: Sans doute, Non. Même, un seul Armenien n’aurait
pas été tué.»
Mais, ces informations n’ont jamais trouvé d’écho dans la presse occidentale, Comme
c’est exprimé dans les lignes ci-dessous:
«Mss. Annie T. Allen et Mss. Florence Billinfs, représentantes de l’Association
Américaine «Near East Relief’s» ont envoyé, en fin octobre (1922), au siège de
l’association se trouvant à İstanbul, un rapport qu’elles avaient préparé à
propos de la situation des villages incendiés par les Grecs lors du retrait.
L’Association n’a pas publié ce rapport, comme M. Llyod, George n’a pas publié
le rapport Bristol à propos des actes cruels commis par les Grecs à İzmir.»
En effet, Llyod George, n’a pas publié le rapport Bristol.
«Le fait qu’ils n’ont pas voulu publier le rapport, n’est pas incompréhensible. En
plus, M. Venizelos a usé de tout son poids. Le représentant Grec s’est opposé à
la publication des faits établis avec la tenue secrète des témoins. Cette façon
d’agir concernait les autorités locales des Grecs, sans relation avec la
Commission Occidentale. Ceux qui mettaient à jour les informations
susceptibles d’avoir des résultats négatifs pour la Grèce vivaient dans les
régions sous l’occupation Grecque et on ne pouvait pas les laisser à merci des
représailles grecques. Les mêmes soucis étaient valables pour la cruauté
Allemandes en Belgique et le rapport Bryce concernant le traitement auquel les
Arméniens sont soumis dans Empire Ottoman. Les gouvernements alliés
n’avaient vu aucun inconvénient à la publication des rapports en question
malgré les mêmes raisons valables.»
Le Rapport Byree évoqué par Toynbee est le Livre Bleu des Anglais dont il est l’éditeur.
Mais, bien que rarement, il y a eu des situations contraires. Les anglais ont dû évacuer
Baku, le 18 septembre 1918. Les journaux ont parlé de la trahison des Arméniens en
rapportant cette information. Le Service de propagande anglais a été sais d’inquiétude
d’une manière sérieuse, tout en rastant dans l’obligation d’effacer l’effet d’une telle
nouvelle. Le mémorandum, preparé dans ce but, contient les lignes suivantes,
particulièrement importantes:
«Faire tomber le crédo des Arméniens signifie l’affaiblissement de la Cause
anti-Turque. Il est devenu très difficile de mettre fin à la conviction que le Turc
est un être noble, soumis aux catastrophes. Cette situation ravivera cette
conviction en nuisant au préstige des Arméniens, des Sionistes et des Arabes
(...) Le traîtement auquel les Arméniens sont soumis par les Turcs, est un
capital important entre les mains du gouvermement de sa Majesté, pour faire
accepter à l’opinion publique dans le pays et à l’étranger, la solution radicale de
la question concernant les Turcs»
Il serait utile de voir l’organisation mise en place par les Anglais dans ce but, pour bien
comprendre l’importance de la propagande :
«Le premier propos que j’ai entendu au sujet de l’office de la propogande,
concerne la nécessité de répondre à la propagande entamée par les Allemands
avec la distributrion de brochures aux voyageurs, dans les rues de l’Amérique,
évoquée par M.T.P.O’ Connor devant L loyd George après un déjeuner dominical
en août 1914, au walton Health Golf Club. M. Llyod George de répondre:
Occupe-toi de ce travail. Pense à ce que Charlie pourrait faire. Et Mesterman l’a
admis.»
Mr. Mesterman est un ancien membre du Conseil et fait partie de la chambre des
Communes. On sait que M. Mesterman a fondé un bureau de propagande après cette
date en prenant la direction. L’existence du Bureau a été tenue secrète.
M. Masterman a démissionné de son poste dans la Commission de l’Assurance de Santé
Nationale en transformant ‘Wellington House” en siège et le bureau est évoqué sous
l’appelation de “Wellington House” dans les documents.
Le domaine de fonctionnement de “Wellington House” est défini de la manière suivante:
«Faire connaitre la cause des alliés, les efforts déployés par les Anglais, les
exploits et les travaux effectués de la Navale, de l’Armée, et de la flotte de
commerce, les possibilités économiques et militaires, les causes et les buts de
la guerre, les cruautés et les crimes de l’Allemagne et de ses alliés, la Cause de
la Belgique et les faits inhumains de la guerre des sous-marins. Et les moyens
utilisés sont des livres, brochures, revues, diagrammes, cartes, affiches, cartes
postales, photos, tableaux, dessins et expositions.»
Le Bureau a une publication quotidienne de 17 millions exemplaires, seulement en
Angleterre et la revue bimensuelle en est exclue.
Le 3. Rapport contenant 118 pages, publié à propos des activités du Bureau Masterman,
inclut une liste des livres et des brochures imprimés à la fin de le première moitié de
l’année 1916 est de 182. Max aitken, William Archer, Balfour, James Bryc, E.T. Cook,
conan Doyle, Alexander Gray, Archibald Hurd, Rudyard kipling, A. Lowenstein, C.F.G.
Masterman, A.S. Toynbee, H.G. Wells figurent parmi les auteurs. Un des 3 livres écrits
par Toynbee, porte le titre suivant: " Oppression exercée sur les Arméniens "
Les réferences figurant dans le Livre Bleu imprimé par le Bureau Masterman et réimprimé
par une maison de publication Arménienne en 1975 , aux Etats-Unis d’Amérique sont
essentiellement les journaux Arméniens "Haziran" publié à Tiphlis, "Armenia" à Marseille,
"Ararat" à Londres, "Gotchnag" à New York et le Comité Arménien aux Etats-Unis. Les
références utilisées dans la Préparation du livre sont assez éloquentes pour le définir. Il
serait utile de rappeler que les Arméniens d’İzmir et d’İstanbul qui n’ont jamas été
soumis à la déportation, sont presentés comme étant déportés , dans ce livre.
Egalement, il serait utile de reprendre certaines citations de 2 auteurs ayant fait des
études à propos de la manière dont le matériel de propagande a été rassamblé. L’un de
ces auteurs est Arthur Ponsoby et son livre porte le titre «Mensonges Pendant la période
de la Guerre» Ponsomy était membre du parti libéral à la Chambre des Communes de
1910 Jusqu’en 1918 et il a adhéré au parti travailliste plus tard. Il est contre la guerre. Il
a publié son livre en 1928. Il fait des observations ıntéressantes à propos du recours à la
propagande :
«Le ministre de la Guerre a fait une circulaire pour inviter les militaires à
préparer des rapports concernant l’ennemi à propos des faits de la guerre en
précisant que l’exactitude des faits, ne présente aucune nécessité, et que
l’existence d’une probabilité normale est suffisante » (page 20)
«Les memsonges relatifs aux cruautés sont les plus valables: On ne peut pas
faire la guerre sans cela, en particulier dans ce pays (Angleterre) et aux Etats Unis d’Amérique. Le fait de dénigrer l’ennemi est un acte patriotique.» ( page
22 )
«Le temoignage des gens ne peut pas engendrer la confiance dans les faits sans
résultat. La déclaration faite par un individu reste sans valeur, ni effet, au
moment où les préjugés, les enthousiasmes, les convoitises et le patriotisme se
trouvent pêle-mêle. Il est impossible de couvrir les histoires de cruauté. Ces
faits ont été répétés pendant des jours et des jours, au moyen des brochures,
des affiches, des lettres et des discours. Les personnalités célèbres qui hésitent
à condammer leur ennemi en raison de l’absence de preuve, n’ont pas hésité à
servir d’avant-garde pour accuser une nation d’avoir commis tous les crimes
possibles et pensables. » (page 129)
«Une photographie prise au moyen d’un appareil de photo est très efficace pour
convaincre. On ne peut pas imaginer un autre objet plus authentique qu’une
photo instantanée. Personne ne doutera de l’authenticité d’une photo. Leur
fausseté ne peut être établie qu’avec retard. Le montage des photos pendant la
période de la guerre est devenu une grande industrie. Tous les Etats l’ont fait.
Mais, les meilleurs experts étaient les Français. »(page 135)
«Plusieurs photos ont été prises lors des massacres de 1905 en Russie. Une des
photos appartenant à une ligne de cadavres entourés de gens, a été publié le 14
juin 1915, dans le Miroir sous le titre suivant: crimes commis par les troupeaux
allemands en Pologne. Plusieurs faits similaires ont été publiés dans les
journaux. » (page 136)
Le deuxième auteur est Allen Lane et son livre porte ce titre: «Gardez le feu allumé, dans
la maison » La première page du livre reproduit le discours prononcé par le président
Américain Coolidge devant l’Association des Journalistes . Le Président affirme ceci: « La
propagande essaie de refléter certaines parties des faits,de couper les liens et
de faire apparaître les conclusions improbables.»
Certains passages extraits du livre sont les suivants:
«Le but de la propagande est de simplifier. Les méthodes établies par les
organisations et les organes d’information, chargés de propagande créent un
mode de pensée de rendre inadmissibles et justes les affrontements au moyen
des répétitions. Le propagandiste crée des descriptions simples auxquelles la
population peut prêter foi facilement. Le but est de mettre les preuves à la
dispositiron des hommes simples conformément à ce qu’ils souhaitent sans
pouvoir trouver ni confirmer, comme Gobbels l’indique pendant la guerre
suivante.» (page 3)
«Cela crée un comportement attendu de la part de l’ennemi, selon les prejugés
établis, au temps de guerre. Et cela nécessite de dissimuler les informations
susceptibles de rendre l’ennemi symphatique et de présenter celui-ci pour
provoquer l’aversion à son égard» (page 3)
«Les histoires de cruautés apparaissent pendant toutes les guerres. Le but est de créer
une apparence attirant l’aversion et la peur inspireés par guerre» ( page 3)
«La guerre est présentée comme juste et raisonnable avec l’aide des idéaux
universels tels que liberté, justice, démocratie, christianisme; il s’agit des
valeurs admises par tous.» (page 4)
«Les histoires cruelles les plus caractéristiques sont venues des correspondants
les plus éloignés du théâtre de guerre. Ce sont des histoires relatées, et cela
d’une manière inchangeable. Pour la plupart du temps, ce sont des histoires
entendues pour la plupart du temps, ce sont des histoires entendues des autres
» (page 84)
On peut finir ce chapître avec une phrase de CF. Nixon Johnson:
«Nous n’hésitons pas à répéter que le but visé avec ces histoires de massacre
total est d’orienter la politique, en dernière instance. Par censéquent, nous
n’avons pas besoin de présenter une nation étant de la même religion que la
nôtre et ayant des liens d’alliance avec nous, comme étant honnête à partir des
preuves exagérées dans une grande mesure, sans être inventées entièrement.»
REFERENCE:
GÜRÜN, Kamuran, Dossier Arménien, TTT Basımevi, Ankara, 1983, p. 40-44