Septembre 2012 NAO 2012 : changement de cap
Transcription
Septembre 2012 NAO 2012 : changement de cap
Bulletin d’information des représentants du personnel SEPTEMBRE 2012 p. 01 N.A.O. : changement de cap ! p. 02 Heures supplémentaires et complémentaires : nouveau régime social et fiscal p. 03 Forfait Social : hausse à 20 % p. 04 Ordre du jour et formation professionnelle NAO 2012 : changement de cap ! L’actualité sociale de la rentrée impactera probablement votre prochaine Négociation Annuelle Obligatoire Fin de la réduction des cotisations sociales salariales sur les heures supplémentaires : Augmentation du forfait social : un impact significatif sur les accords d’intéressement. : A compter de Septembre 2012, la réduction des cotisations sociales salariales et l’exonération fiscale des heures supplémentaires disparaissent. En pratique, cela se traduit par une rémunération nette des heures supplémentaires réduite de l’ordre de 21%. A titre d’exemple, pour un salarié rémunéré au SMIC sur une base hebdomadaire de 39 heures incluant 4 heures supplémentaires, la fin de la réduction des cotisations sociales sur les heures supplémentaires se traduit par une perte de salaire net de plus de 40€ par mois, sans compter l’impôt sur le revenu supplémentaire à payer du fait de la fin de l’exonération fiscale des heures supplémentaires. Le forfait social est une contribution patronale calculée notamment sur les sommes versées au titre de l’épargne salariale : accord d’intéressement, accord de participation, abondement sur les PEE ou PERCO…. Ces nouvelles dispositions sociales ne peuvent donc être écartées des prochaines NAO, notamment dans les entreprises où la durée du travail est supérieure à 35 heures ou dans celles ayant largement recours aux heures supplémentaires. Il s’agira en effet de négocier, dans un premier temps, les modalités de « rattrapage » de la perte de rémunération. Petites et grandes entreprises s’inquiètent en effet des conséquences induites par cette hausse du forfait social appliqué aux primes d’intéressement et de participation. A tel point que certaines envisagent de partager cette nouvelle charge avec les salariés. Lire la suite page 2 Lire la suite page 3 A compter de Septembre 2012, le forfait social, antérieurement au taux de 8%, s’élève désormais à 20%. Autrement dit, les cotisations patronales sur les versements au titre de l’épargne salariale augmentent de plus de 11%, un surcout non prévu au moment de la signature des accords d’entreprise que l’employeur n’aura peut être pas l’intention de supporter seul. METIS EXPERTISE – 50 rue Tudelle – 45100 ORLEANS Tel : 02 38 73 98 01 - www.metis-expertise.fr - [email protected] 1 Heures supplémentaires et complémentaires : nouveau régime social et fiscal La loi de finances rectificative pour 2012, publiée au Journal officiel du 17 aout 2012 abroge le régime social et fiscal des heures supplémentaires et complémentaires instauré par la loi TEPA en août 2007 (« travailler plus pour gagner plus »). Désormais, la rémunération perçue par les salariés en contrepartie de l’accomplissement d’heures supplémentaires et complémentaires (ainsi que, pour les salariés en forfait jours, sur les jours de repos auxquels ils avaient renoncé au delà de 218) est soumise aux charges sociales salariales ainsi qu’à l’impôt sur le revenu (IRPP). A quelle échéance ? Quel impact sur la rémunération nette ? 1er août 2012 : Fin de la défiscalisation : la rémunération afférente aux heures supplémentaires (et complémentaires) réalisées depuis cette date est dorénavant intégrée à l’assiette des revenus soumis à l’impôt. Sur la base d’un taux moyen de cotisations sociales de 21,5%, on estime, pour un salarié rémunéré sur une base de 39 heures hebdomadaire, une perte de salaire net de l’ordre de 3% et une augmentation de la rémunération imposable de l’ordre de 14%*. 3 septembre 2012 : fin de la réduction des cotisations sociales : la rémunération afférente aux heures supplémentaires (et complémentaires) réalisées depuis cette date est dorénavant soumise aux charges sociales salariales. A noter : pour les salariés dont la durée du travail est annualisée, les allégements de cotisations sociales restent acquis si la période annuelle de décompte prend fin au plus tard le 31 décembre 2012. (cf circulaire d’application pour plus de détails). Qu’en est-il de la réduction des cotisations patronales ? Pour un salarié ayant en moyenne 5 heures supplémentaires chaque mois, sa rémunération nette sera réduite de l’ordre de 1%*. Pour un salarié réalisant en moyenne 10 heures supplémentaires par mois, la rémunération nette sera réduite de l’ordre de 2%* Calcul estimé, pour un salarié rémunéré 10€ de l’heure et travaillant régulièrement 39 heures hebdomadaire * AVANT salaire de base Heures supplémentaires Total brut cotisations sociales Total net base 151,67 17,33 taux 10 12,5 1516,70 21,50% Jusqu’à présent, les employeurs bénéficiaient d’une déduction forfaitaire de cotisations sociales patronales de 0,50€ ou 1,50€ par heure supplémentaire, selon la taille de l’entreprise. APRES salaire de base Heures supplémentaires Total brut cotisations sociales Total net base 151,67 17,33 Cette déduction n’est désormais maintenue que pour les entreprise de moins de 20 salariés (1,50€ par heure supplémentaire). PERTE DE SALAIRE NET en € (*) PERTE DE SALAIRE NET en % (*) taux 10 12,5 1733,33 21,50% total 1516,70 216,63 1733,33 -326,09 1407,23 total 1516,70 216,63 1733,33 -372,66 1360,66 46,57 3% * : calcul estimé avant prise en compte de la fiscalité relative à la CSG/ CRDS 2 Le forfait social est passé, sauf exceptions, de 8% à 20% depuis le 1er août 2012 Le forfait social est une contribution patronale assise sur les gains et rémunérations non soumis aux cotisations de sécurité sociale mais assujettis à la CSG et à la CRDS. Sont principalement concernées les sommes versées au titre de la participation et de l’intéressement et les abondements de l’employeur aux plans d’épargne salariale (Plan d’épargne entreprise – PEE – ou plan d’épargne retraite collectif – PERCO. Le taux du forfait social est relevé : de 8% antérieurement, il peut atteindre 20% pour certains revenus Quels sont les revenus concernés ? Les sommes versées par l’employeur au titre des différents dispositifs d’épargne salariale sont concernées, à compter du 1er août 2012, par le nouveau taux de 20 %. Concrètement, sont notamment concernées par le forfait social à 20% les rémunérations suivantes : • L’intéressement, le supplément d’intéressement • La participation et le supplément de réserve spéciale de participation • L’abondement des employeurs aux PEE, PEI et PERCO • Les contributions patronales au financement des retraites supplémentaires • Les sommes versées au titre de la prime de partage des profits A noter que les contributions des employeurs au financement des prestations complémentaires de prévoyance (y compris les mutuelles santé) restent soumises au taux de 8%. Les entreprises de moins de 10 salariés en sont par ailleurs exonérées. A partir de quand ? Participation : le taux applicable est celui en vigueur au moment de la répartition des sommes entre les salariés, qu’elles soient ou non immédiatement disponibles. Par exemple, le déblocage, en septembre 2012, de la participation acquise au titre de l’année 2011, n’entraine pas une majoration du forfait social. Intéressement : le forfait social est dû lors du versement. Ainsi, tout versement d’intéressement à compter de Septembre 2012 sera soumis au forfait social au taux de 20%, même si la période de calcul est antérieure. Quel est le cout supplémentaire ? Le cout supplémentaire est de 12% de l’enveloppe allouée au titre de l’épargne salariale et revenant aux salariés (c’està-dire avant calcul du forfait social). Toutefois, compte tenu du forfait social antérieurement payé par l’employeur au taux de 8%, le cout total des versements au titre de l’épargne salariale augmente in fine de 11%. Ce cout supplémentaire est, certes, à la charge de l’employeur, mais quelques mesures de prudence s’imposent malgré tout : D’une part, il convient de vérifier la rédaction actuelle de votre accord d’intéressement. L’enveloppe financière déterminée par la formule de calcul mentionnée à l’accord est-elle celle revenant en totalité aux salariés ou est-il prévu que soient notamment déduites de cette enveloppe les cotisations patronales ? Dans l’affirmative, cela reviendrait à faire supporter au salarié l’augmentation du forfait social. D’autre part, dès lors que le forfait social est effectivement à la charge de l’employeur, celui-ci va-t-il rester sans réagir ? Il convient donc de vérifier la durée de vos accords actuels relatifs à l’épargne salariale et les dispositions éventuelles quant aux modalités de dénonciation ou de révision. 3 Septembre 2012 : la formation professionnelle à l’ordre du jour de la réunion du Comité d’Entreprise En matière de formation professionnelle, l’employeur a deux obligations spécifiques. Il doit consulter le CE chaque année : • Sur les orientations de la formation professionnelle dans l’entreprise en fonction des perspectives économiques et de l’évolution de l’emploi, des investissements et des technologies, ces orientations doivent prendre en compte l’égalité professionnelle ; • Sur l’exécution du plan de formation du personnel de l’entreprise de l’année précédente et sur le projet de plan de formation pour l’année à venir. 1ere réunion du C.E. sur la formation professionnelle : au plus tard le 30 septembre 2012 : En vue de cette première réunion, les membres du C.E. doivent disposer d’informations précises communiquées au moins trois semaines avant la réunion, soit au plus tard le 09 septembre. Formation professionnelle : Informations transmises au C.E. au plus tard le 09 septembre 2012 • Orientations de la formation professionnelle dans l’entreprise • Résultat éventuel des négociations de branche sur la formation professionnelle • Déclaration relative à la participation des employeurs au développement de la formation professionnelle continue et, le cas échéant, la déclaration spéciale concernant le crédit d’impôt formation ainsi que les informations figurant au bilan social • Conclusions éventuelles des services de contrôle sur le caractère éligible des dépenses exposées au titre du crédit d’impôt formation • Bilan des actions du plan de formation pour l’année antérieure et pour l’année en cours comportant la liste des actions de formation, des bilans de compétences et des validations des acquits de l’expérience (VAE) réalisés, avec les effectifs concernés répartis par catégorie socioprofessionnelle et par sexe • Informations, pour l’année antérieure et en cours, relatives aux congés individuels de formation, aux congés de bilan de compétences, aux congés de VAE et aux congés pour enseignement accordés, notamment leur objet, leur durée et leur coût ainsi que les résultats obtenus • Bilan pour l’année antérieure et en cours, des conditions de mise en œuvre des contrats et des périodes de professionnalisation ainsi que pour le DIF. Le bilan porte également sur l’accueil des enseignements et des conseillers d’orientation En ce qui concerne les contrats et périodes de professionnalisation, l’employeur doit préciser: • Les conditions de déroulement des actions et périodes de professionnalisation, notamment: - les conditions d’accueil, d’encadrement et de suivi des bénéficiaires - les emplois occupés pendant et à l’issue des actions - les conditions d’organisation des actions de formation et/ou de suivi • Les résultats obtenus ainsi que les conditions d’appréciation et de validation • Les effectifs concernés par âge, sexe et niveau initial de formation Metis Expertise : 50 rue Tudelle 45100 ORLEANS www.metis-expertise.fr – email : [email protected] Tel : 02 38 73 98 01 Bulletin d’information de Metis Expertise Responsable de la publication : Christine GERARD