Secteur 4 - Toulouse.fr

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Secteur 4
COMPTE RENDU DES DEBATS ET DECISIONS DE LA COMMISSION DE QUARTIER 4.1
01 FEVRIER 2012
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Lieu : Maison de quartier Amouroux, 70 chemin Michoun
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Participation: 80 personnes
Elus présents : Jean-Paul Makengo, Adjoint du secteur, Daniel Benyahia, Adjoint au
Maire en charge de l’urbanisme, et Jean-Charles Valadier, élu du quartier
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Services présents : Françoise Pelenc, Mariette Pouget, Service de la Réglementation
Urbaine, Joël Miellet, chef de projet Développement Social, Mme Thellier, de la mission
commerce, Jean-Paul Boudou, chargé du secteur, Asma Touzani et Caroline Lieron,
Direction de la Démocratie Locale
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Monsieur MAKENGO, adjoint du secteur, accueille l’assistance de cette commission de
quartier qui s'inscrit dans la démarche de concertation autour de la révision du Plan
Local d'Urbanisme, initiée par la mairie.
Il présente ensuite la tribune (voir ci-dessus) et l'ordre du jour qui suit :
1. La révision générale du Plan Local d’Urbanisme
2. La vie dans le quartier Amouroux
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1. La révision générale du Plan Local d’Urbanisme
M. Valadier, élu du quartier, présente la révision du PLU. Deux ans de réflexion et de
concertation ont débouché sur le choix de trois axes majeurs à intégrer au PLU: la
valorisation de la Garonne et de ses canaux, celle du patrimoine historique et urbanistique
de la Ville, et la prise en compte du domaine de la recherche (universités, centre d’études
spatiales…). Dans le souci du développement durable, la politique d’étalement urbain doit
être stoppée: le nouveau PLU prévoira donc de développer les transports en commun
avec une extension du réseau et de nouveaux investissements. Ce souci se traduira aussi
dans le cadre de vie, via la valorisation des espaces de nature. Enfin, le patrimoine bâti
sera préservé autant que possible.
M. Benyahia, Adjoint au Maire en charge de l'urbanisme, rappelle l’ambition de la révision
du PLU: proposer une vision de la ville cohérente au niveau urbanisme, transports,
équipements et circulation. Il explique ensuite que certains secteurs verront de nouvelles
constructions autorisées, notamment le long des transports en commun. Sur d’autres par
contre, la constructibilité sera réduite du fait du manque de transports. Au sujet de
l’habitat, M. Benyahia annonce la création d’un « bonus de constructibilité » pour les
projets conformes au développement durable et performants au niveau énergétique. En
ce qui concerne les projets urbains partagés, le nouveau PLU privilégiera une architecture
différenciée. Un nouvel outil sera introduit dans certaines zones : l’Orientation
d’Aménagement et de Programmation (OAP). Une mesure complémentaire sera
également adoptée afin de protéger les espaces verts : ainsi, des Espaces Verts Protégés
(EVP) seront utilisés dans certains cas pour protéger la végétation (cf. diaporama). M.
Benyahia évoque à ce sujet l'expérience pilote d'inventaire réalisé à St-Michel. Une
expérience du même type a été menée à Croix-Daurade pour un recensement du bâti à
préserver.
Mme Thellier, de la mission commerce, reprend les innovations du PLU au niveau du
secteur d’accueil du commerce: afin de préserver le commerce de proximité, certains
linéaires artisanaux et commerciaux seront protégés et une interdiction de transformation
de commerces en logements s'appliquera. Des linéaires artisanaux et commerciaux à
protection renforcée seront également créés (cf. diaporama).
Un représentant du service urbanisme rappelle la volonté de cohérence urbanismetransport et urbanisme-réseaux. Des changements de zonage seront proposés (cf.
diaporama). Dans cette zone, on baissera d’un étage ce qui est actuellement prescrit. La
municipalité est en attente d’un retour des habitants concernant ces propositions.
Monsieur Makengo cite l’exemple de l’îlot Lapujade, objet d’une proposition d’OAP, fruit
d’un travail entre les services municipaux et les associations de quartier.
A propos du classement du faubourg Bonnefoy en linéaire à protection renforcée, un
riverain relève la difficulté des petits commerçants à trouver un repreneur lors du départ
en retraite. M. Benyahia rappelle l’intérêt général: protéger les commerces de proximité.
M. Valadier insiste sur la nécessité d’un retour vers ce type de commerce, comme c’est le
cas dans toutes les villes d’Europe Mme Thellier précise que le départ à la retraite prime
sur la réglementation du PLU: le commerçant vendra à qui il veut.
Une habitante s'interroge sur les incidences du discours de M. Sarkozy sur l’OAP. M.
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Benyahia affirme que la mesure concernant les 30% de logements en plus ne sera pas
applicable car le PLU est le domaine réservé des communes. Il y a bien nécessité de
construire des logements, mais de façon la plus raisonnable et la plus apaisée possible.
Un riverain, ayant entendu dire que la rue Ponchon pouvait être construite en R+3,
s'enquiert d'une baisse possible. Sur le même sujet, le représentant de l’association 7
notre quartier fait remarquer que le quartier 4.1 est impacté par les Argoulets et les 13
hectares du CEAT. Il souligne la nécessité d’intégrer ces éléments à la réflexion. Par
ailleurs, il signale les difficultés de déplacements chemin Nicol, routes d’Agde et de
Lavaur et s'enquiert d'une possibilité de retour de la zone entre la rue des Bleuets et celle
des Coquelicots, actuellement en R+3, en zone pavillonnaire. Dans la même logique, il
propose le classement du chemin Nicol en R+1. M. Benyahia rappelle que le PLU sera
arrêté en juin 2012 et que, d'ici là, toutes les contributions sont les bienvenues.
Un habitant évoque le débouché du Faubourg Bonnefoy côté canal, et le projet de
construction du tramway, et se demande comment trafic routier et tramway vont être
conciliés. M. Makengo signale que rien n’est acté concernant le futur tramway le long du
canal: l’aménagement du quartier Matabiau et de la future ligne grande vitesse en seront
d'importants déterminants. Une habitante s'enquiert d'une possibilité de circulation plus
fluide pour les transports en commun, sur cet axe très fréquenté. M. Makengo répond par
la nécessité de faire avant tout évoluer les mentalités afin que les transports en commun
soient de plus en plus utilisés. M. Valadier informe de son intervention pour un
rallongement de la piste et du couloir de bus: la circulation sur cet axe s'en est trouvé
améliorée mais restera difficile tant qu’il n’y aura pas de ligne de tramway le long du
canal.
Une riveraine du boulevard d’Atlanta s'enquiert du devenir du Bike Park. M. Benyahia
l’informe que la communauté urbaine est propriétaire de tous les terrains et que, pour le
moment, rien n’est prévu. La municipalité a promis aux VTTistes de ne pas les
délocaliser. Si un projet était mis en place sur ce terrain, leur déménagement serait
négocié.
Par ailleurs, il s'enquiert de la possibilité de créer un parking avenue de Lyon afin d’éviter
les stationnements inappropriés. M. Makengo confirme la création d'un parking en lieu et
place de l’ancienne station-service: les travaux devraient commencer avant l’été.
Un habitant pose le problème des immeubles R+4 transformés en R+5 car les promoteurs
prévoient des combles aménageables. Il demande la prise en compte de cette donnée.
De plus, il s’inquiète de la multiplication des antennes relais et demande à la municipalité
de prendre des précautions sanitaires. M. Benyahia informe qu’en cas de litige, il faut faire
des recours auxquels la mairie répondra. Concernant les antennes relais, la Loi a retiré
aux communes la décision d'implantation. De plus, les opérateurs peuvent faire des
recours au tribunal administratif si on interdit leur implantation.
Une habitante du quartier Lapujade s'enquiert de moyens de préserver l’intimité des
maisons dans les zones pavillonnaires et demande une baisse du nombre d’étages des
immeubles côté nord, comme cela a été fait côté sud. M. Makengo rappelle, sur la
question des hauteurs, les concessions faites par la mairie: un projet équilibré a été
adopté pour la satisfaction de tous. Un habitant de la rue Mazas remet aux élus un
document signé par 12 riverains et contenant des propositions sur l’aménagement de
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Lapujade. Un membre du groupe de travail de l’îlot Lapujade et représentant des riverains
estime avoir été mis devant le fait accompli concernant l’aménagement de la rue Mazas:
si les propositions avancées sont remises en question alors qu’elles ont été validées par
les élus, le groupe de travail demande la restriction de l’OAP. M. Benyahia rappelle que
l’OAP est une proposition, fruit d’une réflexion entre la municipalité et les associations de
quartier.
Un habitant du chemin de Nicol s'enquiert de son élargissement entre le n°13 et la rue
Cambard. Par ailleurs, il demande un enfouissement des réseaux électriques. M.
Makengo informe de la saisie du pôle territorial qui fera des études de faisabilité.
2. La vie dans le quartier Amouroux
M. Boudou, chargé du secteur, commente le diaporama présentant des données chiffrées
relatives au quartier.
M. Miellet, chef de projet, présente le Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS), qui
s’exerce sur Amouroux, ainsi que certains dispositifs mis en place à ce titre, comme le
Fond d’Initiative et de Participation des Habitants, ou encore le dispositif de réussite
éducative (cf diaporama). Il présente également le Conseil Intercommunal de Prévention
de la Délinquance.
M. Boudou fait ensuite le point sur les équipements du quartier (cf. diaporama).
Un représentant du conseil syndical d’Amouroux remet aux élus des documents sur les
problèmes de sécurité et de tranquillité publique du quartier. Depuis plus d’un an, des
dealers se sont installés aux abords de la rue Roubichou. Malgré des passages fréquents
de la police, les problèmes perdurent et les habitants sont excédés. Une représentante de
l’association des parents d’élèves du groupe scolaire s’inquiète du climat d’insécurité qui
règne aux abords de l’école et qui découle de l’activité illicite citée plus haut. Un
participant y ajoute un problème de rodéo à moto aux abords de l’école: il craint pour la
sécurité des élèves. M. Makengo rappelle que la police municipale n’a pas le droit
d’arrestation et ne peut suppléer au travail de la police nationale. Le pouvoir du Maire en
matière de sécurité est un pouvoir de relais au préfet, pas d'action directe sur le trafic. M.
Valadier assure que tout sera mis en œuvre pour résoudre les problèmes de délinquance
du quartier mais avertit que cela prendra du temps. A ce sujet, il souligne l’intérêt du
travail en réseau. Un participant rapporte une grande opération menée à St-Sernin pour
endiguer le trafic et demande une action du même type à Amouroux. M. Makengo
explique que c’est au Préfet que revient la décision d’une telle action. Si la police
nationale le décidait, il assure que les policiers municipaux l'accompagneraient.
Une participante pointe le manque d’efficacité du 3101. Concernant le problème de deal,
elle situe son apparition suite à l’ouverture d’un commerce avec lequel les dealers sont en
lien. Elle se plaint des horaires d’ouverture intempestifs de cet établissement et s'interroge
sur son droit à installer une terrasse sur le trottoir. M. Makengo rappelle que le 3101 a
pour but d’aider les appelants à trouver l’interlocuteur privilégié et invite les habitants à
appeler directement le 17 lorsqu’ils constatent un délit. Par rapport au commerce litigieux,
il transmettra la question à Mme Hardy afin qu’elle vérifie si l’établissement en question a
un droit de terrasse. Il ajoute que, depuis le 16 août, un arrêté municipal oblige les
établissements à fermer à 2h du matin en semaine et à 3h le week-end.
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Une habitante s'enquiert du remplacement du parking aux abords de l’école Michoun B et
de la crèche. M. Makengo répond que sa faisabilité sera étudiée.
Un habitant estime que la municipalité ne se donne pas les moyens d’une animation
socioculturelle à la hauteur de celle de la maison de quartier Bonnefoy. Par ailleurs, il
rapporte les plaintes riveraines lors de l’arrachage de la haie devant l’école et le constat
d'un manque de verdure. Concernant la maison de quartier, M. Makengo s’engage, avec
l’aide de Mme Crayssac, en charge des activités socioculturelles, à tenter de développer
les activités proposées. Il demande également aux associations de quartier de ne pas se
focaliser uniquement sur les activités sportives. Concernant la haie devant l’école, M.
Miellet explique qu’elle n’a pas été arrachée mais taillée très bas car elle gênait la
visibilité.
M. Makengo conclut en faisant le compte rendu de la dernière réunion au sujet des
abords de la copropriété Amouroux II. La municipalité s’était engagée à faire des travaux
pour obstruer le passage qui permettait aux cyclomoteurs de passer. Un arrangement a
été trouvé et les travaux seront pris en charge par le service espaces verts. Concernant le
préau sous cette copropriété, occupé par des jeunes, l'espace étant privé, la municipalité
ne pouvait agir. Néanmoins, et à titre exceptionnel, la mairie travaille à une solution
concertée.
Conclusion
1.La révision générale du PLU est présentée ainsi que ses évolutions pour le quartier.
Les échanges portent principalement sur les inquiétudes riveraines de densification,
notamment par les hauteurs, source d'aggravation d'une circulation déjà difficile. Des
demandes d'amélioration de celle-ci sont formulées: les élus explicitent la dépendance
du tramway aux projets Matabiau et de LGV et insistent sur la nécessité de baisse de
la voiture.
2.Les dispositifs relevant du CUCS d'Amouroux sont présentés ainsi que les équipements
du quartier, en cours et à venir. Le climat d’insécurité qui règne aux abords de l’école et
de certains commerces inquiète les habitants: les élus cernent les responsabilités
municipales et préfectorales en matière de police et annoncent un aménagement à
réaliser par le service des espaces verts et la démarche de la municipalité à l’égard du
lieu problématique. Enfin, une attente d'animation socioculturelle plus riche s'exprime: les
élus s'engagent à y travailler.
Fin de la réunion à 21h
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