DS LIFE - Altaprofits
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flash marchés PARIS, 27 AVRIL 2012 Sur les marchés Les données récentes demeurent médiocres en Europe. Le PIB de l’Espagne a baissé de 0,4% au premier trimestre mais les indicateurs sont loin d’être tous négatifs. Non seulement l’indice de confiance des consommateurs français en avril est en légère hausse (88 contre 87, un phénomène rare pendant une campagne électorale) mais il s’est redressé depuis le dernier trimestre 2011 où il était tombé à 80. L’enquête trimestrielle de l’INSEE auprès des entreprises montre également des résultats en amélioration, modeste mais réelle (4 contre -5). Aux Etats-Unis, le long processus d’ajustement des prix de l’immobilier résidentiel paraît toucher à son terme. Pour le mois de février, l’indice Case / Shiller, comme celui de l’organisme de tutelle des agences hypothécaires fédérales (FHFA), montrent une hausse des prix. La hausse des loyers rend l’achat d’un logement de plus en plus attrayant tandis que l’amélioration de l’emploi donne des moyens à des acquéreurs potentiels et contribue à un meilleur climat de confiance. En témoigne l’accélération récente des signatures de promesses de vente (+4% en mars). Les commandes américaines de biens durables de mars ont déçu : hors matériel de transport, elles sont en baisse de 1,1% sur le mois (après une progression de 1,9% le mois précédent). Hors défense et aéronautique elles reculent de 0,8% (après une hausse de 2,7% en février). Le changement (intervenu le 1er janvier) dans le traitement fiscal des amortissements a eu un impact sur le comportement des entreprises mais il est moins marqué qu’on ne le redoutait en 2011. EUROPE La semaine boursière a été secouée après les mauvais chiffres « PMI » en Europe, ajoutés aux incertitudes politiques en France et aux Pays-Bas. Au surplus, S&P a dégradé de deux crans (à BBB+) la notation souveraine espagnole. Les nombreuses publications du premier trimestre ont, en revanche, permis aux marchés européens de reprendre le terrain perdu en début de semaine. En effet, les résultats sont, pour la plupart, d’excellente facture et supérieurs aux attentes du consensus. Ainsi, Daimler dépasse les prévisions de chiffre d’affaires, et affiche 8,4% de marge sur Mercedes, Philips réalise une croissance deux fois supérieure aux estimations, avec une contribution positive de l’ensemble des divisions (et particulièrement de sa division « santé »), Bayer publie bien au-delà du consensus de ventes et de bénéfices, et réitère ses anticipations pour l’année, Unilever affiche une croissance organique élevée (+8,4%), soutenue à la fois par les volumes et les prix, et deux majors pétrolières, ENI et Royal Dutch Shell, annoncent des résultats supérieurs aux attentes. Les déceptions concernent SAP (chiffres du produit HANA plus faibles qu’au quatrième trimestre 2011), Ericsson (baisse des ventes CDMA), ou encore Siemens qui avertit sur les profits (ce qui était cependant largement attendu par les investisseurs). Les résultats des bancaires restent mitigés, avec une bonne surprise en provenance de Credit Suisse (bonne génération de capital, baisse des RWA), mais une mauvaise publication de Deutsche Bank. Du côté des valeurs françaises, les publications des chiffres d’affaires du premier trimestre sont révélatrices des tendances observées au cours des dernières semaines : Renault publie un chiffre d’affaires pénalisé par la forte baisse des ventes en Europe (-20%) mais confirme son objectif de free cash flow positif pour l’année. Les chiffres de Valeo sont tirés par l’international et en particulier par la forte croissance en Asie suite à la récente acquisition de Niles. Quant à Michelin, la baisse des volumes (-9,6%) est largement compensée par la hausse des prix (+13,8%) notamment dans la division « pneus de spécialité », ce qui témoigne du pricing power du pneumaticien. La bonne dynamique se poursuit au sein du secteur aéronautique, comme le montrent les chiffres d’affaires publiés par Safran (accélération de la croissance des pièces détachées pour le CFM à +24%) et par Zodiac, qui confirme son objectif de croissance à deux chiffres. Les valeurs défensives rassurent (Vinci, Sanofi Aventis et dans une moindre mesure Total EDMOND DE ROTHSCHILD ASSET MANAGEMENT 47, rue du Faubourg Saint-Honoré – 75401 Paris Cedex 08 Téléphone : + 33 (0) 1 40 17 25 25 – www.edram.fr Société par Actions Simplifiée – Numéro d'agrément AMF GP 04000015 332.652.536 R.C.S. Paris N° TVA FR86332652536 et GDF Suez), et les valeurs de croissance continuent d’afficher des résultats solides : c’est notamment le cas de BIC, Air Liquide, Essilor, Remy Cointreau, Gemalto, Dassault Systèmes, Pernod Ricard et de PPR (bonne progression au sein de la division luxe). En revanche, les problèmes d’exécution sont lourdement sanctionnés par le marché : profit warning de Nexans sur sa marge au premier semestre, Alcatel publie une perte 7 fois supérieure au consensus, et la restructuration de la filiale de téléphonie mobile de STMicroelectronics déçoit le marché. Enfin, les opérations financières se sont multipliées cette semaine : Nestlé a racheté l’activité de nutrition infantile de Pfizer pour 11,9 milliards de dollars, Vodafone a lancé une OPA sur Cable&Wireless, Astrazeneca a fait l’acquisition de la biotech Ardea Biosciences, et Watson a racheté le fabricant de médicaments génériques Actavis. ETATS-UNIS Les marchés se sont inscrits en hausse au cours de la semaine, soutenus par des publications de résultats des entreprises américaines pour le premier trimestre de l’année. Les dernières données économiques sont un peu plus mitigées avec un PIB pour le premier trimestre en première estimation en hausse de 2,2% contre 2,5% attendu. Si l’on peut saluer les déclarations du président de la Fed qui n’hésiterait pas à lancer de nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif en cas de nécessité ainsi que la hausse des ventes de logements en cours de près de 11%, les commandes de biens durables sont, quant à elles, ressorties en deçà des attentes à -4,2% contre -1,7% anticipé, principalement en raison de la chute des commandes d’équipements de transport. Du coté des entreprises, la saison des résultats est dans l’ensemble extrêmement robuste, avec des surprises positives sur les bénéfices hors financières de près de 77,1% jusqu’ici - 50% de la capitalisation boursière du S&P500 ayant publié - ce qui est un niveau très élevé historiquement. Le chiffre d’affaires des entreprises ressort également bien au-delà des attentes (dans 74% des cas jusqu’ici) en dépit des craintes sur la demande que ce soit en Europe ou en Chine. Seules quelques entreprises, notamment Kellogg’s dans la consommation de base, ont noté des signes de faiblesse de la demande en Europe de l’Ouest. Les carnets de commandes pour le deuxième trimestre et le reste de l’année sont, dans l’ensemble, bien fournis comme en attestent les grands conglomérats tels que General Electric, Boeing, ou encore United Technologies. Les niveaux de marges restent stables et les révisions baissières peu nombreuses contrairement à ce qui était largement anticipé. Avec la correction des marchés enregistrée depuis la fin du mois de mars, le S&P500 se traite désormais 13.2x les bénéfices attendus pour 2012. Au cours des cinqs derniers jours, le secteur des télécommunications, des services publics et de l’énergie enregistrent les meilleures performances. La consommation de base et les matériaux connaissent eux les hausses les plus limitées. JAPON Après avoir flirté avec son point bas le plus récent de la semaine dernière, l'indice Topix a finalement clôturé la semaine sur un recul de 1,2%, pénalisé par la détérioration des statistiques économiques en provenance des pays occidentaux et par les incertitudes politiques dans la zone euro. Outre la montée en puissance de la période des annonces de résultats, les raisons pour faire preuve d'attentisme n'ont guère manqué aux investisseurs en amont d'une semaine comportant de nombreux jours fériés : la décision finale du Tribunal de district de Tokyo de déclarer non coupable Ichiro Ozawa, l'un des hommes politiques les plus influents du Parti démocrate, pourrait conduire à une nouvelle crise politique ; la réunion de politique monétaire de la Banque du Japon plus tard dans la semaine pourrait réserver de bonnes nouvelles ; et les résultats des élections dans la zone euro pourraient marquer le début d'un certain relâchement de la discipline budgétaire. De plus, la Corée du Nord a indiqué préparer un nouvel essai très prochainement. Les volumes moyens échangés quotidiennement au sein de l'indice TSE1 sont passés sous la barre des 1 000 milliards de yens, soit une baisse de près de 30% par rapport au mois de mars. Le yen est resté inchangé face au dollar américain et a concédé 0,7% face à l’euro. Sur un marché sans orientation véritablement précise et claire, parmi les valeurs les moins performantes, figurent notamment Ricoh qui dépend plus des pays européens et Kansai Electric dont le redémarrage de deux centrales nucléaires avait déjà conduit à de nombreuses levées de boucliers ; les deux ont abandonné 6%. Le secteur sidérurgique a concédé 4% après s'être le plus fortement apprécié la semaine passée. De même, après avoir précédemment bondi de 10%, Fast Retailing a reculé de 4%. Signant un repli pour la neuvième séance consécutive, l'action de Sony a perdu 5% et ainsi porté son plongeon à près de 30% depuis son pic du mois de mars. Après la nouvelle annonce de perspectives moroses par son partenaire américain SanDisk, Toshiba a vu le cours de son action se replier de 4%. A l'inverse, les fournisseurs d'équipements d'automatisation industrielle Melco et Keyence sont parvenus à évoluer à contre-courant de la tendance en progressant de, respectivement, 4% et 2%. Komatsu (+1%) a également fait preuve de résistance à l'annonce de bénéfices annuels pour l'exercice 2012, en passe semble-t-il d'approcher leur niveau record, le regain de vigueur de la demande de biens d'équipement pour l'industrie minière compensant la baisse de la demande chinoise. Enfin, l'action de Yakult s'est envolée de 8% suite au vif intérêt marqué par le géant français de l'alimentation, Danone pour relever sa participation dans le capital du leader des boissons probiotiques. ASIE Après un lundi en baisse, les marchés asiatiques se sont bien repris tout au long de la semaine, les valeurs de consommation ont notamment connu une très belle hausse. En Chine, l’indice de production industrielle avancé, calculé par HSBC pour le mois d’avril, est ressorti à 49,1 pts contre 48,1 pts en mars. Nous restons en dessous des 50 pts (alors que l’indice officiel du bureau des statistiques chinois est lui déjà au-dessus des 50) mais l’amélioration nette mois sur mois confirme notre analyse que cet indice HSBC, qui reflète plutôt l’activité des PME en Chine, alors que l’indice officiel vise plutôt les grosses sociétés, va 2/7 continuer de progresser dans les prochains mois. Les grandes sociétés recommencent à passer des commandes à leurs sous-traitants que sont ces PME, et comme le crédit bancaire est à nouveau disponible (les 1000 milliards de yuan accordés en mars sont allés principalement vers ces PME) pour leurs opérations, la tendance devrait continuer de s’améliorer. Plusieurs valeurs cycliques étaient dans le vert ce matin, c’est le cas des valeurs d’acier et de ciment e en Chine, signe d’une anticipation d’un rebond de la croissance du PIB sur le 2 trimestre. L’Inde a été touchée par l’annonce d’une mise sous surveillance négative de la note du crédit souverain du pays par Standard & Poor’s hier. Actuellement la note est BBB-, ce qui veut dire que sa dégradation renverrait l’Inde dans la catégorie « spéculatif ». Cette annonce intervient dans un contexte difficile pour le pays avec une inflation élevée, une décélération de la croissance du PIB et un déficit qui se creuse (pour 2011 le pays tablait sur -4,6% et n’a pu tenir cet objectif, déficit final -5,9%). En raison du coût de l’énergie et de la dépréciation de la devise en baisse de 20% par rapport au dollar depuis juillet 2011, le déficit pourrait dépasser les 6,5% cette année. La dette en devise locale détenue par les étrangers est en baisse de 5% et s’établit à 30 milliards de dollars depuis début février. Le taux indien à 10 ans a grimpé de 29 pb depuis une semaine à 8,63% et la demande étrangère lors de la dernière émission de dette est en dessous du montant total offert. Une situation d’autant plus que le parti du Congrès, au pouvoir, n’a pas les mains libres et craint une défaite lors des prochaines élections générales de 2014. Dans ce contexte, il est difficile de prendre des décisions politiques impopulaires, mais néanmoins nécessaires, comme à la pompe. La saison des résultats bat son plein dans les pays du nord de l’Asie. Les caractéristiques majeures à travers la Chine, Hong Kong, Taïwan et la Corée en sont : 1) Des résultats faibles pour les valeurs cycliques, pétrochimie et financières non bancaires en particuliers, mais avec e des perspectives en amélioration pour le 2 trimestre. 2) De solides résultats pour les valeurs de consommation discrétionnaire et un fort rebond pour les valeurs de consommation de base grâce à la bonne tenue de la demande et d’une chute du coût des matières premières. 3) Bons résultats pour les leaders du segment technologique, Samsung et TSMC dans la lignée de la solide publication d’Apple. e Très bons résultats des constructeurs automobiles coréens Hyundai et Kia. La marge opérationnelle, comme au 4 trimestre 2011, dépasse les 10% et le groupe pense que cette tendance est tenable sur les prochains trimestres. e Ainsi, malgré les révisions à la hausse déjà effectuée au 4 trimestre 2011 pour les chiffres de 2012, la croissance du er profit net de 30,6% pour Hyundai et de 26% pour Kia par rapport au 1 trimestre 2011 sont au-dessus des attentes. Avec une valorisation de 7-8x PE2012, ces deux valeurs vont continuer de surperformer le marché. Résultats très impressionnants de Uni-President China, filiale de la société Taïwanaise et numéro 2 du marché des nouilles instantanées en Chine. Après une année 2011 très difficile, liée à la compression des marges due à la montée er de la concurrence et la hausse de coût des matières premières, la situation s’est normalisée au 1 trimestre. La er marge opérationnelle rebondit à 4,8% contre 1,5% au 1 trimestre 2011. Le marché des nouilles instantanées est en train tourner au duopole avec comme autre géant le groupe Ting Yi. Les perspectives de croissance restent très bonnes sur ce segment, non en terme de volume, mais en terme de hausse du prix moyen de vente et d’un mixproduit plus haut de gamme. La valeur chinoise cotée à Hong Kong reste chère mais sa maison mère cotée à Taipei traite à un PE de 17x, une décote intéressante. Du côté de la consommation discrétionnaire, l’Occitane voit ses ventes s’envoler sur le trimestre de +24% avec des pointes à +51% en Chine ou +41% en Russie. AUTRES PAYS EMERGENTS Sans surprise, Standard & Poor’s a placé sous surveillance négative la notation de la dette souveraine indienne qui a encore le statut d’investment grade (BBB-). La saison de publication des résultats trimestriels bat son plein et on peut commencer à dégager certaines tendances : - Les banques privées publient de bons résultats, respectivement en hausse annualisée de 31% et 34% pour ICICI Bank et Yes Bank. A noter cependant que les prêts restructurés sont en forte hausse pour ICICI Bank (+39% d’un trimestre à l’autre). - Les SSII publient des résultats mixtes : alors que Tata Consultancy publie des résultats en ligne avec les attentes, en hausse annualisée de 22%, et indique au marché que la croissance de son chiffre d’affaires devrait rester supérieure à celle de l’industrie (de 11 à 14% dans les 12 prochains mois), tel n’est pas le cas de Wipro qui publie des résultats en hausse annualisée de 7,7% et modère les attentes des investisseurs. - Dans la consommation, les résultats sont disparates. Nestlé India a déçu, en publiant des résultats en hausse annualisée de 8%, en raison de volumes plus bas qu’anticipés. Bata India a en revanche publié de très bons résultats, avec une croissance du résultat brut opérationnel de 45%. Dans les semaines à venir, il conviendra de surveiller l’évolution des conditions de liquidité dans le système bancaire, l’évolution de l’inflation et les réponses budgétaires du gouvernement à l’avertissement de Standard & Poor’s. Nous restons donc prudents à court terme. Le marché brésilien s'est replié de 0,4%, affecté par les statistiques économiques moins bien orientées que prévu en Europe. La semaine a été le témoin de nombreuses publications de résultats. Les banques ont annoncé des résultats conformes aux attentes, mais les directions ont indiqué prévoir une augmentation des provisions supérieure à celle anticipée par le consensus. Vale a publié des résultats décevants en raison de la baisse des volumes et du prix du minerai de fer. Selon la direction de l'entreprise, la tendance devrait toutefois être à la reprise au cours des prochains trimestres. A l'inverse, Tim a annoncé de bons résultats. Sur le front macroéconomique, le taux de chômage s'est hissé à 6,2% en mars et la croissance réelle des salaires de 5,6% en année glissante continue de soutenir la consommation privée. De plus, la Banque centrale a revu ses prévisions et laissé entendre que de nouvelles baisses modérées des taux d'intérêt étaient possibles. Le gouvernement continue d'évaluer plusieurs options afin d'assouplir 3/7 les règles de rémunération des comptes d'épargne. La confiance des ménages s'est améliorée de 4,9% m/m cvs en avril (elle avait déjà progressé en février et en mars de, respectivement, 2,9% et 2,8% m/m cvs). En Amérique latine, le marché est peu ou prou demeuré inchangé (le Chili s'est apprécié de 1,1% - avec des investisseurs sur la défensive - le Pérou a reculé de 1,1% et la Colombie a signé un gain de 1,3%). L'actualité a été dominée par le Mexique où Walmex (la filiale mexicaine de Walmart) a été accusée de corruption. Banorte a publié des résultats solides. Sur le front macroéconomique, les ventes au détail ont continué de surprendre agréablement au Mexique. A en croire le dernier sondage de l'institut Consulta Mitofsky (marge d'erreur de ±3,1%), le candidat du parti PRI à l'élection présidentielle Enrique Pena Nieto conserve une avance confortable de plus de 10 points sur la candidate officielle du parti PAN Josefina Vazquez Mota. MATIERES PREMIERES Le FMI a publié un document relatif à l’activité des banques centrales sur le marché de l’or au mois de mars. Il en ressort des achats massifs (38,3 tonnes au cours du mois, 43,6 tonnes depuis le début de l’année) qui se sont partiellement substitués aux achats déferrés de la part des bijoutiers indiens en grève (environ 60 tonnes d’achats en moins). Parmi les banques centrales les plus actives, nous notons le Mexique (16,8t), la Russie (15,6t) suivis de la Turquie, l’Argentine, le Tadjikistan, le Kazakhstan, etc. Les banques centrales continuent donc d’amasser de l’or après l’année record de 2011. L’annonce par la Fed que les taux vont rester bas (lire inexistants) pendant encore un certain temps (fin 2013/2014) et que davantage d’assouplissement monétaire (définition politiquement correcte de la planche à billets) était envisageable si l’économie américaine ralentit est de nature à soutenir l’or et les autres matières premières. Le pétrole (Brent) se maintient aux alentours de 120 USD/baril porté par les risques géopolitiques et la faiblesse des capacités additionnelles de production de l’OPEP. L’Europe et le Japon importent actuellement près de 650 000 barils par jour, moins de pétrole d’Iran que l’année dernière et l’Arabie Saoudite semble avoir augmenté la cadence de production pour compenser le manque iranien. Une mise sur le marché de stocks stratégiques de l’OCDE est toujours d’actualité, mais n’interviendra probablement pas avant cet été, période de forte consommation aux Etats-Unis (plus grand consommateur au monde) et période électorale très importante pour l’indice de popularité de Barack Obama. Les tensions au Moyen Orient se poursuivent ; en témoigne la décision de l’Egypte d’interrompre l’accord d’approvisionnement en gaz vers Israël. Pour rappel, le pipeline a déjà subi 14 attaques depuis janvier 2011 et la chute d’Hosni Moubarak. Nous dirigeons nous vers la fin de l’accord de paix entre Israël et l’Egypte ? CONVERTIBLES Cette semaine a été marquée par des regains de tension sur les marchés de crédit et d’actions et par une forte volatilité à la suite d’évènements politiques et macroéconomiques en Europe (élections françaises, démission du gouvernement hollandais, récession en Angleterre, dégradation de deux crans de la note de l’Espagne, etc.). Le marché des obligations convertibles affiche une bonne résistance dans ce contexte. Une nouvelle émission est à reporter en Australie. Paladin, producteur d’uranium opérant en Namibie et au Malawi, a émis cette semaine sa troisième convertible. Cette nouvelle émission (6% de coupon, maturité 2017) s’est bien déroulée. En parallèle, le groupe a annoncé sa volonté de lancer une tender offer sur sa dette convertible dont la date de maturité est en 2013. La dernière semaine du mois d’avril a été très riche en nouvelles financières et publications d’entreprises et d’émetteurs de convertibles. Notons tout d’abord les résultats surprenants d’Apple aux Etats-Unis qui ont tiré à la hausse l’ensemble du secteur technologique et devraient particulièrement bénéficier aux fournisseurs du groupe à la pomme (nous citons par exemple ces trois émetteurs de convertibles : Dialog Semiconductor, Hon Hai, TPK, etc.). Nuance, développeur de solutions de voix et d’image aux Etats-Unis a également publié des résultats, dépassant largement le consensus et a vu le cours de son action à la hausse. Par ailleurs, Moody’s a rehaussé d’un cran les ratings de Michelin à Baa1. Cette action reflète l’amélioration continue des ratios de crédit au cours de ces derniers trimestres (dont l’augmentation de capital en 2010), qui sont désormais à des niveaux solidement en ligne avec un rating Baa1. Moody’s considère également que le spécialiste du pneumatique sera capable de maintenir durablement ses ratios de crédit actuels au cours des prochaines années, en dépit des faiblesses économiques dans la majeure partie des pays européens et de la hausse des coûts de matières premières. Nexans a publié cette semaine et n’a pas rassuré le marché (croissance organique faible +0,6% ; la dette financière nette a significativement grimpé sur le premier trimestre de l’année à 566 millions d’euros au 31 mars 2012 contre 222 millions d’euros au 31 décembre 2011, compte tenu principalement de l’acquisition de la société AmerCable, pour une valeur d’entreprise de 211 millions d’euros et de l’accroissement saisonnier du BFR cumulé de la hausse des prix de matières premières ; la situation reste concurrentielle et pèse sur les marges, la marge opérationnelle ne devrait er atteindre que 3,5% au 1 semestre 2012, soit sensiblement en dessous du niveau atteint en 2011, à 5,6%). Alcatel a également publié cette semaine. Nous retiendrons que le groupe enregistre des revenus en baisse mais le cash burning a diminué. Les revenus ont baissé de 12,3% en glissement annuel, à 3,21 milliards d’euros, ce qui est un déclin supérieur aux attentes du marché et qui explique donc la punition boursière. La perte opérationnelle ajustée est donc de 221 millions d’euros sur le trimestre, représentant 6,9% du chiffre d’affaires. Alcatel parvient sur le trimestre à dégager un résultat net de 398 millions d’euros, mais simplement en raison de la plus-value retirée de la cession de er Genesys le 1 février dernier. Au niveau des cashflows, on note un progrès sur le trimestre et la situation du déficit des retraites s’est améliorée. 4/7 ALLOCATION D’ACTIFS Le comportement des marchés actions reste irrégulier. Les tensions sur les dettes périphériques en Europe persistent et ont réduit l’appétit pour le risque. Entre la clôture du 19 et celle du 26 avril, les grands indices mondiaux ont connu les évolutions suivantes, en devise locale : Standard&Poor’s 500 +1,7% Euro Stoxx 50 +1,7% TOPIX -0,5% MSCI Marchés émergents -0,7% (en euro) Les grands marchés obligataires ont bénéficié de la hausse récente des rendements sur la dette espagnole et sur la dette italienne. Les taux d’intérêt sur celles-ci sont remontés entre 5,7 et 6% (une progression de 60 points de base depuis fin mars sur l’Espagne). Le rendement de l’emprunt Bund termine la période à 1,66%, proche de ses plus bas, et l’emprunt Treasury à 10 ans à 1,9%. L’euro est resté très proche de ses niveaux récents contre le dollar (il termine la période à environ 1,32) et le yen est stable par rapport à sa moyenne du mois (environ 81 contre le dollar). La Chine a annoncé un élargissement des marges de fluctuation de sa monnaie et celle-ci a franchi son plus haut récent de 6,29 contre le dollar pour revenir audessus de 6,30 en fin de semaine. Sur la semaine, les indices européens s’affichent en ordre dispersé autour de l’équilibre. Néanmoins, la zone euro enregistre une nette surperformance après que le président de la BCE ait poussé les dirigeants européens « à revenir en arrière » pour mettre en place un « growth compact » tourné vers l’amélioration de la compétitivité et les réformes structurelles. Notre surpondération sur les marchés européens et américains a globalement bénéficié du rebond initié dès la séance de mardi. Cette hausse des marchés européens nous a toutefois conduits à écrêter nos expositions en vendant des calls dans de bonnes conditions sur l’Eurostoxx 50 et le Dax. Sur les devises, nos positions longues sur le dollar canadien continuent de s’apprécier sous l’effet des perspectives haussières des taux de la banque centrale. Sur le dollar américain, nous avons tendance à renforcer la position acheteuse contre l’euro au-dessus de 1,32. Au sein de Edmond de Rothschild Europe Flexible, l’exposition a varié cette semaine entre 62 et 69%. Le positionnement du fonds favorise actuellement un scénario de rebond des marchés européens. 5/7 Performances nettes en % arrêtées au 25/04/2012 Libellé du fonds (Date création) YTD 1 an Annualisée Depuis création 5 ans Indice actuel FONDS D'ALLOCATION D'ACTIFS Perf. Ecart Perf. Ecart Edmond de Rothschild Europe Flexible (A) (30/01/2009) -1,66 - -10,36 Edmond de Rothschild Patrimoine Global (A) (26/05/2003) 2,22 - -6,31 Edmond de Rothschild Monde Flexible (A) (01/09/1998) 3,20 - Edmond de Rothschild Croissance Globale (A) (30/09/2008) 8,44 0,20 MSCI AC World (Local) 8,24 VL EUR Date de VL - 116,01 25/04/2012 - 179,34 25/04/2012 2,55 - 215,15 25/04/2012 1,51 -2,28 105,49 25/04/2012 6,72 104,32 25/04/2012 9,56 174,73 25/04/2012 7,37 199,55 25/04/2012 5,12 77,98 25/04/2012 - 234,89 25/04/2012 4,45 248,40 25/04/2012 -0,49 233,97 25/04/2012 1,44 69,63 25/04/2012 3,67 111,28 25/04/2012 -2,18 155,85 25/04/2012 6,24 182,43 25/04/2012 -11,59 132,71 20/04/2012 -0,47 181,48 25/04/2012 -1,94 97,72 25/04/2012 -0,12 128,04 25/04/2012 1,87 189,84 25/04/2012 0,03 135,08 25/04/2012 -3,37 144,40 25/04/2012 Perf. Ecart Perf. Ecart - - - 4,70 - -0,43 - 2,02 -10,69 - -23,84 - -15,06 -10,79 - - -4,27 - 3,79 FONDS ACTIONS EUROPÉENNES Edmond de Rothschild Europe Synergy (A) (05/12/2006) 8,32 MSCI Europe (EUR) 4,50 Edmond de Rothschild Selective Europe (A) (19/11/2008) 9,14 MSCI Europe (EUR) 4,50 Edmond de Rothschild Tricolore Rendement (C) (04/12/1998 0,05 SBF 120 (EUR) 3,90 Edmond de Rothschild Europe Value & Yield (C) (02/09/1999 2,24 MSCI Europe (EUR) 4,50 Edmond de Rothschild Euro Leaders (C) (26/01/1981) 9,54 MSCI EMU (EUR) 3,30 Edmond de Rothschild Europe Midcaps (A) (22/12/1994) 15,67 Stoxx Europe Small 200 (EUR) 10,32 Edmond de Rothschild Euro SRI (A) (26/06/2009) 7,47 MSCI EMU (EUR) 3,30 Edmond de Rothschild France Opportunités (C) (30/11/2006) 5,82 SBF 120 (EUR) 3,90 3,82 -4,65 3,78 -8,43 4,64 -2,31 6,12 -8,43 -3,85 -19,57 -7,19 -2,17 -14,18 1,24 -9,34 4,16 -11,27 1,12 -25,37 12,93 -15,78 -29,86 -31,55 0,84 -38,40 18,48 -7,97 -37,11 3,57 -1,55 15,05 9,61 - -3,17 7,04 2,59 -5,33 -33,07 -17,40 7,45 0,08 -28,38 -12,11 1,92 -29,86 17,65 8,09 -44,91 -10,46 4,17 - -34,26 -18,34 5,35 - 0,79 -5,93 -42,79 -8,43 6,24 27,92 - -17,40 -2,26 -6,34 -34,26 6,33 6,82 5,68 -42,79 -6,48 -7,92 FONDS ACTIONS US Edmond de Rothschild US Value & Yield (C) (28/12/2000) 7,53 S&P 500 Composite (EUR) 8,88 Edmond de Rothschild US Opportunities (B) (05/12/2008) 7,79 Frank Russell 3000 (NR) (EUR) 9,61 -1,35 1,62 -13,30 14,92 -1,82 9,37 -6,50 -2,86 -3,64 -5,88 15,25 - 0,95 -2,72 - - 13,99 16,17 FONDS ACTIONS ÉMERGENTES Edmond de Rothschild China (A) (08/04/1998) -3,99 MSCI China (EUR) 8,76 Edmond de Rothschild Chinagora N (18/07/2006) Shanghai Shenzhen 300 (USD) Edmond de Rothschild India (A) (30/06/2005) MSCI India (EUR) 8,40 -12,75 -3,33 Saint-Honoré Brésil (A) (01/06/2007) 4,30 5,04 Edmond de Rothschild Global Emerging (A) (10/05/1993) 8,43 MSCI Emerging Market (EUR) 8,69 Edmond de Rothschild Asia (C) (27/05/2002) 7,12 MSCI AC Asia ex. Japan (EUR) 9,85 -24,08 -3,38 -11,80 -5,06 -8,76 7,05 -8,03 3,10 -9,58 - -3,30 - -0,73 0,81 2,47 -4,44 -1,51 7,78 8,25 - -0,47 1,47 -6,55 7,36 -5,14 5,03 16,62 - -7,30 -2,73 - 6,40 0,16 -5,77 -11,86 -0,26 -38,06 - -18,85 -0,74 -24,23 13,83 -19,02 11,54 MSCI Brazil 10-40 (EUR) -28,77 -8,54 11,73 8,16 -37,31 2,77 2,89 -12,12 10,61 6,67 4,80 FONDS ACTIONS THÉMATIQUES Edmond de Rothschild Goldsphere (B) (30/09/2008) -12,33 FTSE Gold Mines (EUR) -13,58 Edmond de Rothschild Commosphere (B) (31/12/2008) 1,33 60% MSCI World Energy (NR) (EUR) + 30% MSCI World Materials (NR) (EUR) + 10% 0,23 1,25 -25,05 -4,96 -20,09 1,10 -18,53 - - -12,54 -5,99 - 8,79 8,76 - - 11,71 15,08 FTSE Gold Mines (EUR) Edmond de Rothschild Infrasphere (A) (28/12/2007) 6,65 - 6,96 - - - 0,37 - 101,63 25/04/2012 Edmond de Rothschild Global Healthcare (A) (30/04/1985) 8,35 2,31 17,56 -1,15 3,35 -10,75 7,01 7,32 435,10 25/04/2012 MSCI AC Health Care (EUR) (NR) 6,04 -10,11 39,89 25/04/2012 7,06 121,55 25/04/2012 2,84 114,77 25/04/2012 2,07 91,61 25/04/2012 -2,11 117,10 25/04/2012 0,62 460,03 25/04/2012 -2,88 102,76 20/04/2012 Edmond de Rothschild Ecosphere (A) (28/09/2007) 3,50 Stoxx Europe 600 (EUR) 5,08 Edmond de Rothschild Premiumsphere (A) (13/11/2007) 12,96 MSCI AC World (EUR) 7,24 18,71 -1,58 -31,57 14,10 -23,19 -8,38 5,72 15,19 - -0,31 - 12,44 2,75 - -18,19 -8,08 - - 4,48 -2,58 FONDS ACTIONS GLOBAUX Edmond de Rothschild Selective World (A) (09/06/2008) 8,40 MSCI World (EUR) 7,03 1,37 -6,26 -10,65 4,39 - - - 3,61 0,77 FONDS ACTIONS JAPONAISES Edmond de Rothschild Selective Japan (C) (04/01/2011) 4,27 Topix Section 1 (EUR)-BGN06 3,74 0,53 7,83 0,58 7,25 - - - -5,19 -7,26 FONDS OBLIGATIONS CONVERTIBLES Edmond de Rothschild Global Convertibles (A) (17/07/2009) 6,43 UBS CB Global Focus Hedged (RI) (EUR) 5,60 Edmond de Rothschild Europe Convertibles (A) (13/12/1993) 8,09 Exane Euro Convertibles Index (EUR) 7,83 Edmond de Rothschild Emerging Convertibles (A) (31/12/20 7,28 UBS CB Growth Markets Hedged (RI) (USD) 7,79 0,83 -9,39 -6,99 -2,40 0,26 -9,25 -4,05 -5,20 -0,51 -9,14 -5,36 - - 1,29 7,81 -6,52 -3,78 - 5,85 7,96 6,19 5,57 - 1,19 4,07 6/7 Achevé de rédiger le vendredi 27 avril 2012 à 17h00. Edmond de Rothschild ChinAgora est un OPCVM à règles d’investissement allégées sans effet de levier. Il n’est pas soumis aux mêmes règles que les OPCVM "tous souscripteurs" et peut donc être plus risqué. Seules les personnes mentionnées à la rubrique « souscripteurs concernés » du prospectus simplifié peuvent souscrire des parts de cet OPCVM. La souscription ou l’acquisition des parts de cet OPCVM, directement ou par personne interposée, est réservée aux investisseurs mentionnés à l’article 413-2 du Règlement Général de l’Autorité des Marchés Financiers. Lors de la première souscription dans cet OPCVM, l’investisseur doit déclarer par écrit qu’il en a été dûment averti Les données chiffrées, commentaires et analyses figurant dans cette présentation reflètent le sentiment du Groupe Edmond de Rothschild et de ses filiales sur les marchés, leur évolution, leur réglementation et leur fiscalité, compte tenu de son expertise, des analyses économiques et des informations possédées à ce jour. Ils ne sauraient toutefois constituer un quelconque engagement ou garantie du Groupe Edmond de Rothschild ou de ses filiales. Tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou conseiller, afin de se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment du groupe Edmond de Rothschild et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle. Edmond de Rothschild Asset Management est immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés sous le n° 332 652 536 R.C.S. Paris Principaux risques des OPCVM : risque actions, risque taux, risque crédit, risque lié aux pays émergents, risque de gestion discrétionnaire, risque de change, risque de perte en capital, risque lié à l’inflation, risque lié à l’utilisation de produits dérivés, risque de concentration. 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