Le Monument aux Morts de Montchat
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Le Monument aux Morts de Montchat
Quelques données sur le Monument aux Morts de Montchat Brigitte et Maud Roy Le Monument aux Morts de Montchat Il s’agit du monument aux morts situé dans le square de l’Eglise, à proximité de celui de la guerre de 1914-1918. Il ne subsiste plus d’informations sur ce monument que ce soit au Comité du Souvenir de Montchat, à la Mairie Centrale ou encore à la Mairie du 3e arrondissement. Des recherches aux Archives municipales et à la Bibliothèque municipale n’ont apporté aucun renseignement. Il n’y a donc aucun document officiel sur les personnes dont le nom est gravé sur ce monument. Il est ainsi très difficile de connaître la raison pour laquelle le nom de ces personnes se trouve sur le monument, voire impossible de manière officielle. D’autant plus qu’il n’y a, pour la plupart, que l’initiale du prénom, ce qui signifie qu’au préalable, on ne sait pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Pour réaliser la mission, trouver quelques noms de personnes dont le parcours fut intéressant, il a donc fallu procéder à une enquête pour tous les noms. Il existe quatre sites internet, très précieux, qui permettent d’avoir des informations sur la guerre 39-45: -Mémoire des Hommes, SGA : est un site internet du ministère de la défense, il a été utilisé pour retrouver les soldats de 39-40 et les combattants de la France Libre. Les recherches se font nominativement. -Archives départementales du Rhône, Fonds Montluc : concerne toutes les personnes qui ont été internées par la milice ou les Allemands au Fort Montluc, entre 1942 et 1944. Les recherches se font nominativement. -FMD (fondation pour la mémoire de la déportation) : concerne les convois à destination de tous les camps de concentration, les recherches se font nominativement. -Mémorial de la SHOAH: concernent les personnes de confession juive ayant été emprisonnées dans les camps de concentration et au camp de transit de Drancy. Les recherches se font nominativement. Aussi excellents que sont ces différents sites de recherche, il subsiste des lacunes. Ainsi, certains sites mentionneront quelqu'un mais un autre site n’aura pas de réponse sur celui-ci. Quelques sites sur les camps de concentration ont leur propre formulaire de recherche mais ils n’ont pas été retenus la plupart du temps, car ils sont très complexes et donc peu pratiques. D’autres sites internet ont été utilisés pour certaines recherches comme ceux des Archives municipales de Lyon, de Saint-Etienne ceux des Archives départementales de la Dordogne, des Bouches du Rhône, du Bas Rhin… Comme il ne subsiste plus de données officielles sur ce Monument aux Morts, il a fallu retracer toute son histoire et savoir qui étaient les personnes dont les noms sont gravés. 2 Ce monument émane d'une volonté de la Section de Montchat du Comité de Libération pour honorer les Morts de la seconde guerre mondiale par la construction d'un Monument aux Morts dans le "square public de l'Eglise de Montchat". Ce comité fit une demande en ce sens à la mairie de Lyon qui fut acceptée par délibération du Conseil municipal le 23 octobre 1950. Un peu plus tard, le 29 janvier 1951, une subvention de 10 000 francs fut allouée par la mairie pour l'érection d'un Monument aux Morts de la guerre. Elle fut confiée au président de la section de Montchat du Comité de Libération, Monsieur Estragnat. Les noms du sculpteur et du graveur de ce monument n'ont pu être retrouvés. Gravure des nom s sur le Monum ent Résistants Militaires FFI Juifs Inconnus Bombardement Ce monument comporte cent-trente-six noms, il a pu être repéré quatre raisons pour lesquelles ces noms ont été gravés. La première est celle de l'appartenance à la résistance (33%), la seconde à l'armée (27%), la troisième au mouvement de libération militaire FFI (8%) et enfin la quatrième celle de la confession juive ou notée comme telle (4%). Une personne est décédée dans un bombardement dans la Drôme. Malgré des recherches poussées, la cause de la mort reste inconnue pour 38 noms gravés sur le Monument, soit 28%, peut-être s'agit-il de personnes qui sont mortes d'une balle perdue. 3 Les résistants. Noms prénoms Alliod Claude Aubert Marcelle Barallon Charles Becker Georges Bernard Clovis Bernigaud Maurice Boccon Gilbert Bourdieu Pierre Carbone Jean Cavieux Pierre-Louis Collodin Jean Dumas Jean Eskenazi Samuel Eyraud Jean Favier Jules Flandin Maurice Fructus Henri Fulchiron Georges Fulchiron Louise Giguet Gimenez José Girard Laurent Givre Lucienne Gumpel Alfred Imbert Maurice Jeannolin-Curial Charles Julien Marcel Kubler Georges Lauraine Léopold Laurent Georges Lavrut Georges Lebaud Henri Legodec Docteur Long Merle Henri Michon Louis Pelletier Jean Planche Gilbert Poncet Denis Rabatel René Roussillon Claudius Scarella André Tilleman Constant Tuberca René Nés le 21/09/1889 22/12/1888 25/05/1910 21/06/1897 25/03/1921 28/10/1914 22/06/1910 Inconnu 18/01/1900 27/05/1906 23/11/1919 Lieu du décès Camp de Dora Camp de Romainville Camp de Weimar Fusillé par la Gestapo Fusillé condamné à mort Camp de Sandbostel Camp de concentration Fusillé à St-Genis-Laval Camp Camp de Mauthausen Camp de Dora Camp de Buchenwald 08/07/1896 01/02/1900 02/08/1924 Camp de Mauthausen Fusillé à Thonon Fusillé par les Allemands 17/01/1888 26/01/1889 07/11/1923 15/03/1905 10/06/1925 30/07/1911 03/03/1908 15/10/1912 18/02/1910 Camp de Dautmargen Camp de Ravensbruck Fusillé à Limonest Camp de concentration Camp de concentration Camp de Ravensbruck Camp de concentration Camp de concentration Camp de Dachau 08/09/1918 01/05/1913 03/05/1909 06/06/1909 23/01/1886 05/01/1926 02/07/1915 24/07/1906 12/06/1914 17/05/1906 Camp de Mauthausen Camp d'Ellrich Camp de Neuengamme Fusillé à Communay Dans le train pour Dachau Fusillé à Porte-les-Valence Camp de Bergen Belsen Fusillé à Feyzin Camp de concentration Fusillé à Montluc 26/06/1918 29/07/1921 28/06/1923 04/12/1909 02/07/1923 12/01/1920 Camp de concentration Camp de Mauthausen Camp de Dachau Plateau des Glières Tué au combat Camp de Dachau Camp de Dachau Emploi Fourreur Sans Menuisier Employé Mouleur Inspecteur de Police Décès 26/04/1944 14/04/1944 12/12/1943 19/03/1944 01/02/1944 01/01/1945 Inconnu Journaliste Gardien de la Paix Inconnu Inconnu 20/08/1944 30/03/1944 24/02/1944 Après 11/1943 25/02/1945 1944 Août 1944 27/01/1944 21/02/1944 26/08/1944 Employé à l'OTL Mécanicien Gardien de la Paix GMR Cafetier Cafetier Chauffeur Dactylo Employé de banque Inconnu Service Social Commissaire Inconnu Restaurant Mercier Tourneur Medecin Vérificateur 18/12/1944 17/02/1945 10/06/1944 1944 10/05/1945 01/03/1945 Après 08/1944 Après 01/1944 29/04/1945 13/05/1945 28/01/1945 31/12/1944 09/06/1944 02/07/1944 08/07/1944 15/04/1945 23/10/1943 Après 02/1944 30/07/1943 Après 06/1944 Après 05/1943 16/04/1945 03/02/1945 12/06/1944 27/03/1944 11/12/1944 Après 06/1944 4 Morts des résistants 2 2 13 Fusillés Camps de concentration Morts au combat En partance pour un camp 27 Il a été trouvé pertinent de s'intéresser à la manière dont sont morts les quarante-quatre résistants repérés sur le Monument aux Morts (certains morts inconnus sont peut-être aussi des résistants). Quatre types de mort ont été décelés, il s'agit de la mort en camp de concentration pour 60%, de fusillés pour 30%, de morts au combat pour 5% et pour la même proportion de mourir dans un convoi pour un camp de concentration. Ce dernier cas pourrait être rattaché à celle dans les camps de concentration, mais on ignore le destin de ces personnes si elles étaient arrivées en camp. La mort en camp de concentration concerne la plus grande proportion de résistants, hommes ou femmes. Mais un tiers sont morts fusillés, cinq ont été tués à Montluc, dans la cour contre "le mur des fusillés". Huit autres sont morts à Lyon, fusillés par la milice ou par la police Allemande. D'autres ont été abattus à l'extérieur de la ville, comme à Saint-Genis-Laval, à Limonest, à Communay, à Portes-lès-Valence ou encore à Feyzin comme le Docteur Long. Deux résistants sont morts au combat dont un décédé durant la bataille du plateau des Glières en Isère. Deux "Morts pour la France" ont succombé durant le trajet pour un camp de concentration, l'un pour Sachsenchausen et l'autre pour Dachau. Les cam ps de concentration 5 5 Mauthausen Dachau Dora Ravensbruck 5 6 BergenBelsen Autres camps Inconnus 2 2 2 5 Vingt-neuf résistants sont morts en camp de concentration dont cinq demeurent inconnus car cette information n'a pu être retrouvé. Les vingt-deux résistants restants ont été envoyés dans dix camps, cinq sont morts à Dachau, cinq autres à Mauthausen, deux à Dora, deux à Bergen Belsen et deux à Ravensbrück. Le terme autres camps concernent ceux du Fort de Romainville, Buchenwald, Sandhostel, Neuengamme, Weimar, Ellrich et une prison en Italie. Les deux "Morts pour la France" à Ravensbrück sont deux femmes, car il s'agissait plutôt d'un camp pour femmes comme celui du Fort de Romainville. Le camp d'Auschwitz n'apparaît pas comme lieu de décès de ces vingt-sept résistants ce qui ne sera pas le cas pour le groupe des "Juifs" où cinq sur six sont morts dans ce camp de Pologne. Camps de concentration Bergen Belsen Buchenwald Dachau Dora Ellrich Mauthausen Neuengamme Ravensbrück Romainville (Fort de) Sandbostel Weimar Pays Allemagne (vers ville du même nom) Allemagne (vers Weimar) Allemagne (vers Munich) Allemagne (vers Nordhausen) Allemagne (vers Nordhausen) Autriche (vers Gratz) Allemagne (vers Hambourg) Allemagne (vers Furstenberg) France (vers Paris) Allemagne (vers Bergen Belsen) Allemagne (camp satellite dépendant de Buchenwald) 6 Le Monument aux Morts comporte également trente-sept soldats, un tableau a été réalisé à leur sujet. Noms prénoms Amiet René Baldin Marcel Bourdet Louis Briday Charles Jean Canell Jean Cloppas Charles Cornier Jean-Louis Devillon Luc Duchamp Louis Ducroux Jean Fontanière Jean-Claude Fournet Ludovic Fromaget Georges Gatto César Pierre Gemple Marcel Le Bellec Bernard Lebayle Joseph Leblanc Gabriel Magnin Julien Magnon Jean Martin Valéry Montchaud Adrien Morel Albert Etienne Pallet André Payet Marius Pradet Louis Regnat Jean Joseph Saulnier Marcel Schaeffer Gabriel Schiavazzi Georges Serrayet Alexandre Simon Charles Soleilhac Fernand Soudan Robert Tholle Louis-Léon Tramaux René Nés le 22/12/1908 22/03/1923 11/08/1901 14/01/1907 01/07/1913 01/05/1906 23/10/1904 22/11/1924 04/11/1912 20/02/1911 30/05/1917 24/11/1910 26/06/1912 26/01/1920 11/06/1902 21/06/1911 21/04/1906 29/11/1911 02/07/1901 18/08/1906 28/01/1914 25/04/1910 20/03/1917 04/08/1918 29/03/1913 01/05/1925 13/03/1912 22/01/1907 11/12/1923 26/04/1912 03/10/1915 28/03/1909 13/11/1912 03/04/1921 14/05/1912 15/11/1903 Lieu du décès Boulogne-sur-Mer (62) Grasmagny (90) Ponthion (51) Ciry Salsogne (02) Alma Algérie Stalag Weimar (All.) Orly (75) Vescemont (90) Chavignon (02) Beauquesne (80) Chavignon (02) Rambouillet (78) Anor (59) Lyon 3e Yoncq (08) Bohm (All.) Perlan (All.) Saint-Fuxien (80) Inconnu Grisolles (02) Meuss (Allemagne) Haubourdin (59) St-Jean-de-Maurienne (73) Franconville Vaubecourt Obenheim (67) Eppeville (80) Lyon Jebsheim (68) Chacrisse (02) Villers sur Semois (Bel.) Lyon Vierzy (02) Calvi (Corse) Vierzy (02) (02) Unité 189e RALT Bon de marche 14e Rgt. Tir. Algériens 97e RIA 1e Cie Militaire AIR 47e bat. Chasseurs Alpins 405e Rgt. d'Artillerie 11e RCU 97e RIA 56e Rgt. Infanterie 97e RIA Inconnu 91e Gr. de Reconnaissance Aviateur Inconnu 329e Infanterie 58e RAD 56e Rgt. Infanterie 28e Rgt. Génie 20e Gr. Reconnaissance 9e RCU 11e Rgt. de Zouaves 99e RIA 26e Rgt. Infanterie 21e Rgt. Infanterie Col. BM 140e Rgt. Infanterie 6e Rgt. du Génie 1er Rgt. Chasseurs Alpins 11e RCA 5e RCU 145e RR 99e RIA Gr. Artillerie AJR 159e RIA Inconnu Décès 22/05/1940 24/11/1944 14/06/1940 08/06/1940 01/02/1945 23/08/1944 06/01/1940 22/11/1944 05/06/1940 07/06/1940 05/06/1940 20/05/1940 17/05/1940 21/03/1945 22/05/1940 24/10/1944 03/03/1945 06/06/1940 31/05/1940 08/06/1940 31/12/1944 28/05/1940 28/09/1939 09/06/1940 15/06/1940 10/01/1945 06/06/1940 15/01/1945 30/01/1945 08/06/1940 20/05/1940 16/03/1943 17/05/1940 25/04/1944 07/06/1940 08/06/1940 Il y a plusieurs types d'unités, avec notamment l'Infanterie, le Génie, l'Artillerie, l'Aviation. L'Infanterie est de loin la plus représentée avec quatorze soldats, le Génie, l'Artillerie et l'Aviation sont mentionnés deux fois. Pour l'Infanterie, on trouve des régiments typiquement de Rhône Alpes, il s'agit des Régiments d'Infanterie Alpine qui sont originaires de Savoie. Ils sont initialement affectés à la défense des fortifications savoyardes. A partir de 1940, ils sont envoyés sur le front au nord est. Les soldats mentionnés dans ce tableau et appartenant à ce type de régiment correspondent bien à ce fait de guerre, puisqu'on trouve Albert Morel qui est mort à Saint-Jean-de-Maurienne le 28/09/1939 puis tous les autres qui sont décédés à partir du 17/05/1940 dans l'Aisne. Huit soldats de l'Infanterie, qu'elle soit Alpine ou non, sont décédés dans l'Aisne au début du mois de juin, ils ont pris part au combat qui a eu comme issue la prise de Soisson et de toute cette région par les Allemands. Plusieurs soldats sont morts dans la Somme car il y eut d'intenses combats dans ce département du 5 au 7 juin 1940. On trouve également dans ce tableau René Amiet qui est mort à Boulogne-sur-Mer dans le Pas de Calais 7 le 22/05/1940. Il est tombé à la prise de la citadelle de Boulogne assiégée par l'infanterie allemande soutenue par les chars de la Panzer Division. Cette bataille s'est déroulée du 22 au 25 mai 1940, peu de temps avant la prise de Dunkerque. Ces nombreux morts, quel que soit le lieu, prouvent, s'il le fallait de la violence des combats de cette guerre. Il a été dénombré onze soldats des Forces Françaises de l'Intérieur. Noms et prénoms Barthélémy Lucien-Paul Bonnoront Jacques Chambon Pierre Demarchi Clément Dorigo Alfred Faure Jean Moulin Louis Pilat Marcel Rosset Georges Segal Moise Steele Raymond (Samuel) Nés le 01/08/1924 14/06/1924 01/12/1918 06/06/1923 30/05/1919 09/07/1900 23/05/1922 20/09/1919 16/12/1925 15/02/1904 15/12/1917 Lieu du décès 5e ard. Lyon abattu au cours d'une mission Tué au combat St-Nizier-du-Moucherotte (38) Mort à Pusignan Fusillé par les Allemands à Légna (39) Mort à Pusignan (38) Mort au combat à Gresse (38) Mort au combat à Vénissieux Mort au combat à la Balme de Thuy (74) Mort au combat Mort au cours de la Libération d'Oullins Déporté à Mauthausen où il est mort Décès 16/08/1944 15/06/1944 31/08/1944 15/04/1944 31/08/1944 04/07/1944 24/08/1944 26/01/1944 19/05/1944 29/08/1944 13/05/1945 Deux FFI, Pierre Chambon et Alfred Dorigo, sont morts à Pusignan le 31 août 1944. Il s'agit d'une bataille qui a opposé d'abord quelques FTP rejoints par des FFI contre une colonne de mille Allemands. Grâce au courage des FTP et FFI, la colonne est ralentie ce qui permet aux Américains, venant du sud, d'arriver. Les alliés sont vainqueurs de la colonne allemande. Le FFI Jacques Bonneront est mort à Saint-Nizier-Du-Moucherotte. A proximité de ce petit village se trouvait un maquis qui fut attaqué par les Allemands du 13 au 15 juin 1944. Louis Moulin est mort en combattant à Vénissieux, le 24 août 1944. Il s'agissait d'une attaque organisée contre les armées allemandes qui gardaient l'usine Berliet, ce combat eut lieu devant cette usine. Marcel Pilat est mort, le 26 janvier 1944, avec 12 autres camarades FFI à la Balme de Thuy lorsque les Allemands ont pris le village afin de planifier la bataille du plateau des Glières. Ils avaient incendié toutes les granges pour qu'aucun résistant ne puisse s'y cacher. Moïse Ségal est mort durant la libération de la ville d'Oullins du 27 au 29 août 1944. Six personnes ont leurs noms gravés sur le Monument aux Morts parce qu'ils étaient juifs. Noms prénoms Levy Joseph Van Minden Victor Van Minden Maximilienne Wolff Augusta Wolff Laimy (Emmi) Wolff Richard Nés le 28/05/1900 23/02/1881 15/08/1943 06/06/1901 23/06/1899 1910 Lieu du décès Camp de Kaunas Camp d'Auschwitz Camp d'Auschwitz Camp d'Auschwitz Camp d'Auschwitz Fusillé ? Emploi Ferblantier Représentant Sans Sans Sans Décès Après 05/1944 02/11/1943 10/10/1943 Après 07/1944 Après 07/1944 22/06/1944 Ces personnes habitaient toutes Montchat. Joseph Levy habitait 45 rue Julien, il a été déporté dans le camp de Kaunas en Lituanie. Il est parti de Drancy par le convoi n°73 le 15/05/1944. Il était né à Constantinople. La famille Wolff (famille de l'actuel photographe de Montchat) habitait 26 rue du Capitaine. Augusta Wolff a été arrêtée le 22/06/1944 et est arrivée à Drancy. Elle est partie de Drancy avec Emmi Wolff pour Auschwitz par le convoi n°77 le 31/07/1944. Richard Wolff a peutêtre été fusillé le 18/08/1944 à Montluc au mur des fusillés. Augusta, Emmi et Richard Wolff étaient nés à Dudweiler, Allemagne. Les Van Minden auront leur paragraphe particulier. 8 Quelques exemples de "Morts pour la France" résistants et juifs Claude Alliod (28/09/1889-26/04/1944): Né à Lyon 2e, fils de Félix Alliot, pelletier rue Sainte Hélène. Marié à Lyon 7e à Marthe Buisson le 7 juin 1923. Il était sous-officier de réserve classe 1909. Il habitait au 15 de la Charles Richard (plaque) et était fourreur, son magasin était situé au 100 cours Henri. Il était militant communiste et est arrêté vers 17h45 le 7 juin 1943, par dénonciation anonyme, avec son épouse et leur fille dans son magasin par la police allemande. La fille répondit à une voisine qui s'inquiétait "Ce sont les Allemands qui nous arrêtent". Son épouse et sa fille furent rapidement libérées. Claude Alliod, quant à lui, resta jusqu'en août 1943 à la prison de Montluc. Puis il fut emmené le 7 août 1943, d'abord au camp de Buchenwald, puis à celui de Dora et enfin à celui de Bergen-Belsen où il serait mort le 26 avril 1944. Pourtant, sur son acte de naissance où il est tamponné Mort pour la France, le camp de son décès est Dora. Mais sur le "Livre de Morts" en ligne, du camp de Dora, il n'y a pas de Claude Alliod. Il n'y a pas ce genre de document pour le camp de Bergen-Belsen. Les recherches n'ont pu déterminer le véritable lieu du décès de Claude Alliod. Charles Costechareire (20/04/1932-24/07/1944): Né à Lyon dans le 3e arrondissement, fils de Charles Costechareire employé de la compagnie OTL. Il est le plus jeune dont le nom est inscrit sur le Monument aux Morts. Il habitait avec sa famille au n°28 du cours Eugénie. Ses parents sont originaires de l'Ardèche, sa mère Ema Soubeyrand, de Saint-Jean-Roure et son père venait de Desaignes. Il avait deux frères Louis et René. Durant la guerre les enfants furent envoyés à la campagne dans la famille, les aînés en Ardèche et le dernier dans la Drôme. Le petit Charles décède, à 12 ans, comme 26 autres personnes, dans le bombardement de Chabeuil le 24 juillet 1944. Il s'agissait d'un bombardement par les alliés de l'aéroport mais les avions étaient trop haut dans le ciel (3000 m) et les bombes n'atteignirent pas leur but. Un membre de cette famille, le cousin germain d'Ema Soubeyrand, Henri Berger a son nom gravé sur le Monument aux Morts de la Première Guerre Mondiale de Montchat, il est décédé. Le frère aîné du petit Charles, Louis né en 1928, apprenti ébéniste formé à la SEPR entre en résistance à la fin de 1943. Il diffuse des tracts de Forces unies de la jeunesse patriotique et quelques exemplaires de Franc-Tireur, Libération, Combat... Arrêté quelques jours au mois de mars 1944, il part en Ardèche et prend contact avec le maquis. Il revient à Lyon et intègre le Groupe Aurore, puis est envoyé sur la frontière espagnole jusqu'à la fin de la guerre. A noter, le nom Costechareire est mal orthographié sur le Monument aux Morts, il est écrit Costecharreyre. Jules Favier (08/07/1896-20/04/1944): Né à la Chapelle-du-Chatelard dans l'Ain fils de Louis Favier né en 1865. Il était marié à Simone Desmaris née le 7 avril 1906 à Malafretaz dans l'Ain. Jules Favier était employé à la compagnie de l'OTL et militant communiste. Il habitait avec son épouse au 23 de la rue RouxSoignat déjà au début des années 1930. En 1936, ses parents Louis et Marie habitent avec Jules et Simone. Il est arrêté, avec son épouse, par la police allemande le 8 décembre 1943 à 14h, ils sont conduits à Montluc. Le lendemain à 14h une perquisition est faite beaucoup d'objets sont volés ainsi que les cartes d'alimentation. Les époux Favier sont tous les deux accusés de complicité d'attentat. Ils quittent Montluc pour Compiègne au cours du mois de janvier 1944, ils sont d'abord conduits à Compiègne puis Jules Favier est envoyé à 9 Mauthausen où il décède dans un camp satellite, celui de Gusen le 20 avril 1944. Simone Favier est envoyée à Ravensbrück où elle est libérée le 21 avril 1944, elle revient chez elle le 18 mai 1945. Il y a une plaque au n°23 de la rue Roux-Soignat en l'honneur de Jules Favier. Georges Fulchiron (17/01/1888-18/12/1944): Né à Lyon Ier, fils de Gabriel Fulchiron, comptable, habitant rue Royale. Marié à Louise Julien le 12/11/1910. Il tenait un café avec son épouse (voir paragraphe suivant). Il a été arrêté avec son épouse le 08/07/1944, il est conduit à Montluc. Il est séparé de sa femme pour être conduit dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof où il décède le 18 décembre 1944. Il y a une plaque pour honorer les Fulchiron à l'angle des rues Charles Richard et Docteur Long. Louise Fulchiron (27/01/1889-17/02/1945): Née à Caluire, fille de Charles Julien, employé, habitant rue Saint-Clair. Mariée le 12/11/1910 à Georges Fulchiron (voir paragraphe précédent). A cette époque, elle était confectionneuse. Durant la guerre, elle tenait un café avec son mari au 95 cours du Docteur Long. Elle a été arrêtée avec son mari le 08/07/1944, ils sont conduits à Montluc tous les deux où elle se trouve dans la cellule n°21. Elle part dans le même train que son mari, le 11/08/1944. Le 18, le train arrive à Rothau puis repart pour parvenir à Ravensbruck le 22 août. Louise Fulchiron décède dans ce camp le 17 février 1945. Lucienne Givre (20/07/1911-29/03/1945): Née à Lyon 3e, fille d'Anthelme Givre employé à l'OTL, habitant rue Bonnand. La mère de cette homme habitait cours Richard-Vitton au moment où Anthelme est né. Il y a son nom sur le monument aux morts de 1914-1918 car il est décédé à Berthonval (Pas-de-Calais) le 22/04/1915. Il était soldat au 159e Régiment d'Infanterie. L'épouse d'Anthelme Givre, Clémence Lapierre, était aussi de Montchat. Lucienne a un an lorsqu'elle perd sa mère en décembre 1912 et 4 ans lorsque son père décède à la guerre. Elle est élevée par sa grand-mère Marie Lafond-Pousson et sa tante Lucie Pousson qui travaille dans les établissements Lumière. Lucienne devient dactylo dans une petite entreprise, Cursy, elle est communiste. Le 26 juillet 1943, Lucienne Givre et Lucie Pousson sont arrêtées, chez elles au 7 rue RouxSoignat, pour activités anti-allemandes et Lucie est même soupçonnée d'espionnage. Elles sont conduites à Montluc. Lucie Pousson est transférée à l'hôpital de l'Antiquaille le 21 décembre 1943 très blessée et sera libérée le 28/03/1944. Lucienne Givre, quant à elle, part pour Compiègne le 27/01/1944, puis pour Ravensbruck. Dans le camp, elle se lie d'amitié avec d'autres militantes communistes notamment Catherine Roux (qui réchappera du camp et écrira Triangle Rouge) et Jeannette L'Herminier (auteurs de dessins). Lucienne Givre décède le 29 mars 1945 gazée avec deux cents autres femmes dont la mère supérieur du Couvent du Pont du Jour. Une plaque a été fixée dans la rue Roux -Soignat à sa mémoire. Georges Lavrut (23/01/1886-02/07/1944): Né à Dijon en Côte d'Or, fils de François Eugène Lavrut, cafetier rue Mariotte, au cœur de Dijon. Sur son acte de naissance, il est nommé Paul Georges et sur les actes d'archives ou sur les sites internet on le trouve soit sous le prénom de Paul, soit sous celui de Georges. Il s'est marié à Edith Flamand, née le 17 avril 1893 et fille d'Aristide Flamand boulanger, le 5 février 1917 à Dijon, Edith est morte à Lyon 3e le 13 novembre 1969. Georges Lavrut était mercier et habitait 104 avenue Lacassagne (plaque commémorative). Il était membre du Parti Socialiste (SFIO) puis durant la guerre du réseau Brutus. Ce réseau a été fondé en juillet 1941 à Marseille par Pierre Fourcaud et Félix Gouin ainsi que par d'autres militants socialistes 10 (Gaston Deferre fut à la tête du réseau à Marseille après 1942). Ce réseau existe à Lyon à partir de 1942. Georges Lavrut est arrêté chez lui le 10 mai 1944 et emmené à Montluc pour activité anti-allemande. Le même jour un autre membre du réseau Brutus est arrêté, il s'agit d'Eugène Dargaud. Il est arrêté chez lui, rue Saint-Eusèbe pour "menée anti-allemande". Eugène est né dans le 3e arrondissement, rue Boileau, et vice-président du PLVPB. Il est militant de la S.F.I.O et continue dans la clandestinité à militer pendant la guerre. Il remplace André Philip à la tête du parti socialiste clandestin. A partir du 10 mai 1944, le sort de Georges Lavrut est lié à celui d'Eugène Dargaud. Il sont tous les deux emprisonnés à Montluc, ils sont conduits dans le même train pour Compiègne le 19 juin 1944. Ils partent tous les deux dans le train pour Dachau le 2 juillet 1944 et n'arriveront jamais à destination, ils décèdent durant le trajet. Ce convoi du 2 juillet a été surnommé par les survivants le "convoi de la mort" car moins de la moitié des 2300 prisonniers sont arrivés à Dachau. Victor Van Minden (23/02/1881-02/11/1943) Maxime Blanche Eugénie (15/08/1918 à Velaux, département des Bouches du Rhône-10/10/1943): Né à Lyon 3e, au 142 avenue de Saxe, fils de Charles Philippe Van Minden, négociant. Le grand-père Salomon Van Minden était né en Hollande (Dartrecht). Marié à Jeanne Léonie Joseph Doré le 27/03/1912 à Vincennes, puis à Suzanne Yourde le 07/06/1919 à Paris 9e. Il est représentant de commerce. Il a une fille surnommée Maxime qui est très malade, elle est atteinte de la tuberculose et souffre de grandes douleurs ventrales. Il décide de partir à la campagne selon les conseils d'un médecin, mais sa fille est trop malade et il la conduit à l'Hôpital d'Ambérieu-en-Bugey, c'est là qu'ils seront arrêtés par la police allemande, le 27/08/1943. L'unique motif de leur arrestation est qu'ils sont de confession juive. Ils sont conduits à Montluc où ils seront dans "l'Atelier". Sur place, le docteur Bacherach ausculte la jeune fille qui a des crises très douloureuses au ventre et il en parle aux gardiens SS de Montluc. Quelques jours après, le 29/09/1943, le médecin voit partir les Van Minden pour "une destination inconnue" en convoi. La destination est le camp de Drancy. Victor et sa fille font partie du convoi n°60 en date du 27/10/1943 pour Auschwitz. Ce convoi comprenait 564 hommes et 436 femmes, près de la moitié sont gazés à l'arrivée du train, le 10/10/1943, dont Maxime Van Minden. Victor Van Minden est décédé le 02/11/1943. Notes à propos des Van Minden. Victor et sa fille ne sont pas les seuls de leur famille a avoir été déportés. Ainsi, Marcel Philippe Van Minden, le frère aîné de Victor, (on peut trouver aussi De Minden), né le 30/10/1879, qui habitait au 93 rue de Rome dans le 6e arrondissement de Marseille, a été déporté d'abord à Drancy, puis à Auschwitz. Il a fait partie du convoi n°76 parti de Drancy le 30/06/1944 et arrivé le 02/07/1944. Il est mort le 05/07/1944. Il y a aussi Aimée Marthe Van Minden née le 22/08/1887 à Lyon 3e, sœur cadette de Victor. Elle s'est mariée avec Lucien Gonnetan le 27/09/1913. Elle était infirmière à la prison SaintJoseph. Il était mécanicien au journal le Progrès. Il a été arrêté le 15/06/1943 car il faisait de faux papiers. Il est envoyé à la prison de Fresnes le 26/08/1943, il est partie de Compiègne pour Güsen le 06/04/1944 où il est mort en mars 1945. Aimée Marthe Van Minden a été arrêtée le 1er juillet 1943, pour acte de résistance, elle est transférée de Montluc à Fresnes le 21/10/1943 (elle était à Montluc au même moment que son frère et sa nièce). Aimée Marthe Van Minden part à Ravensbrück mais elle est libérée le 09/04/1945 à la frontière GermanoSuisse par la Croix-Rouge. 11 Les policiers du Monument aux Morts. Quatre noms gravés sont ceux de policiers, il s'agit de Maurice Bernigaud qui était inspecteur de police, de Pierre-Louis Cavieux qui était gardien de la paix, d'Henri Constant Fructus qui était gardien de la paix Groupe Mobile de Réserve et de Georges Kubler, commissaire de police. Trois d'entre eux ont fait partie du groupe de résistance Gallia, qui s'occupait de renseignements militaires et policiers, c'est Maurice Bernigaud, Pierre-Louis Cavieux et Georges Kubler. Ils furent tous les trois déportés dans des camps de concentration où ils décédèrent, il s'agit de Sandbostel pour Maurice Bernigaud, du château d'Hartheim, camp satellite de Mauthausen, pour Pierre-Louis Cavieux et d'Ellrich, camp satellite de Dora, pour Georges Kubler. Henri Constant Fructus n'appartenait pas au réseau Gallia et n'a pas été déporté mais arrêté, gardé en détention à Montluc et fusillé à la caserne de la Part-Dieu. Pierre-Louis Cavieux a également été détenu à Montluc. Maurice Bernigaud (28/10/1914-01/05/1945): né à Lyon dans le 6e arrondissement, fils de Marie Victor Alphonse Bernigaud et de Claudine Julia Charpenay. Il a d'abord épousé Yvonne Madeleine Berger de laquelle il a divorcé, puis il a épousé, en secondes noces, Andrée Marie Louise Vibert avec qui il eut un fils, Robert. Maurice Bernigaud fut d'abord pâtissier dans la ville de Bourgoin (Isère) et il devint inspecteur de police régionale d'Etat de Lyon en 1941. Il habitait au numéro 71 de l'avenue Lacassagne. C'est en mars 1943 qu'il rejoint le réseau Gallia, comme agent de renseignement au PC Central à Lyon. Il est sous-lieutenant au Bureau Central de Renseignements et d'Action (B.C.R.A., service de renseignements de la France Libre fondé en 1940 par le Général De Gaulle) sous les ordres du commissaire Georges Kubler. Maurice Bernigaud est arrêté, avec d'autres compagnons, le 25 février 1944 à Angoulème par la police de sécurité allemande (Gestapo), lors d'une mission. Il est déporté le 4 juin 1944 au camp d'Oranienbourg Sachsenhausen. Il est déplacé d'abord au camp de Bergen Belsen le 8 février 1945, puis dans celui de Neuengamme le 25 février 1945 et de Sandbostel le 8 avril 1945. Il décède, après la libération du camps par les forces britanniques, le 1er mai 1945. Pierre-Louis Cavieux (18/01/1900-27/12/1944): Né à Nurieux-Mornay (Ain), fils de Marie Alphonse Félix, meunier. Marié à Claudine Groby (née à Montluel le 30/12/1900 elle fut arrêtée le 12/08/1944, détenue à Montluc, et libérée le 18/08/1944). Pierre-Louis Cavieux était père de 7 enfants. Il était gardien de la paix depuis 1928. Il habitait au numéro 26 de la rue Julie avec tous ses enfants dont l'aînée était née en 1926. Durant la guerre, il appartenait au réseau Gallia, il avait le surnom de Wimy. Il fut arrêté par la police allemande au poste de police de l'Antiquaille le 24/02/1944 à 11h45. Il est accusé d'appartenir à un mouvement de résistance et terrorisme mais également de détenir des explosifs. Ses supérieurs s'étaient inquiétés pour lui et avaient souhaité le faire libérer en invoquant des articles de lois. Il part pour le camp de Mauthausen le 06/04/1944. Il est gazé au château d'Hartheim le 27/12/1944. Ce château dépendait du camp de Mauthausen et était spécialisé dans la solution finale. Henri Constant Fructus (02/08/1924-26/08/1944): Né à Lyon 3e, fils d’Eugène Fructus (né le 15/08/1884 Chalamont, Ain, 22/03/1975, Trévoux, Ain) et de Marie Augustine Tournery. Henry Constant est le benjamin de la famille, il a deux sœurs plus âgées que lui, Jeanne, née en 1915 et Antoinette, née en 1920. Déjà en 1936, il habitait avec ses parents au 36bis de la rue Constant. Il était Gardien de la paix Groupe Mobile de Réserve (GMR). Les Gardiens de la paix GMR (créé en 1941 par l’Etat Vichyste) avaient la tâche du maintien de l’ordre. Il s’agissait d’une force civile paramilitaire qui fut engagée de plus en plus dans la répression de la Résistance. 12 Henri Constant Fructus n'était pas membre du réseau Gallia. Il fut arrêté, conduit à Montluc au cours du mois d’août 1944. Il a probablement été transporté de Montluc à la caserne de la Part-Dieu avant la libération de la prison le 24 août 1944 car il fut fusillé par les Allemands le 26 août 1944 dans la caserne de la Part-Dieu, alors occupée par les Allemands. Georges Kubler (01/05/1913-15/02/1945): né à Chambéry, où il passe toute son enfance et son adolescence (son nom est gravé sur un monument dédié aux Morts pour la France situé dans le lycée Vaugelas à Chambéry). Entre 1942 et 1944, il est chef de la section locale de police judiciaire et commissaire de police. Parallèlement, il est très actif dans la Résistance et notamment au sein du réseau Gallia où il porte le surnom de Bernard Flont. Il est arrêté par la Gestapo en août 1944. Il fait partie du transport parti de Paris le 15 août 1944 en direction des camps de Buchenwald, le train contenait 1654 hommes et 543 femmes. Il est conduit par la suite au camp de Dora, puis dans celui d'Ellrich. Il est mort dans ce camp des suites des tortures et des privations qu'il a subies le 15 février 1945. Une rue du 4e arrondissement de Lyon porte son nom, ainsi que le précise une délibération du Conseil municipal de Lyon datant du 28 janvier 1952. Edouard Herriot explique que cette dénomination permet d'honorer également toute la police lyonnaise qui s'est engagée et souvent sacrifiée dans la Résistance. 13