Les tumeurs périanales chez le chien
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Les tumeurs périanales chez le chien
Dierenartsenwereld Emilia Terradas Crespo, DMV1, Loïc De Vreught, DMV², Annick Hamaide, DMV, PhD, Dipl ECVS1, Erik Teske, DMV, PhD, Dipl ECVIM-CA (Oncology)1,3* Les tumeurs périanales chez le chien Revue de la littérature Chez le chien, de nombreuses tumeurs peuvent affecter la région périanale: tumeurs glandulaires, lymphome, sarcome des tissus mous, carcinome à cellules squameuses, mélanome, fibrome, tumeur vénérienne transmissible, et mastocytome. Les tumeurs glandulaires peuvent se développer à partir de deux structures: les glandes périanales (circumanales ou hépatoïdes) et les glandes apocrines des sacs anaux. Cependant, les tumeurs les plus fréquentes chez le chien sont celles qui se développent à partir des glandes périanales, à savoir l’adénome et l’adénocarcinome périanal. Les glandes périanales sont des glandes sébacées, non-sécrétoires, présentes uniquement chez le chien et les marsupiaux. Elles sont situées de façon circulaire autour de l’anus, jusqu’à 2 cm de l’orifice anal, et sont également dispersées sur le prépuce, la queue, les extrémités postérieures et le tronc1,2. ETIOPATHOGÉNIE Les adénomes des glandes périanales (aussi appelés circumanalomes) sont très fréquents et représentent la majorité des tumeurs périanales canines (5896%)3,4. Leur développement semble être hormono-dépendant3,4,5. En effet, leur croissance est stimulée par les hormones androgènes et déprimée par les hormones oestrogéniques. Le risque d’apparition d’un adénome périanal est plus élevé chez les mâles entiers âgés et ils ont tendance à régresser totalement ou partiellement après la castration3,4,5. Les chiens mâles montrent un risque 5.6 fois plus élevé que les femelles et l’âge moyen d’apparition est 10 ans6. Chez les chiennes, l’adénome périanal semble se développer presque exclusivement chez les chiennes stérilisées, en raison d’un manque de protection induit par les faibles taux d’oestrogènes7. La sécrétion de testostérone par les glandes surrénales peut également jouer un rôle dans le développement des adénomes des glandes périanales, en particulier lorsqu’elle est associée à de l’hyperadrénocorticisme7,8. Une prédisposition raciale est observée chez les mâles entiers de race Bouledogue Anglais, Beagle, et Samoyède, tandis que le Cocker Spaniel présente un risque accru dans les deux sexes6. Figure 1 : Adénome périanal. Une masse ronde, d’environ 2 cm de diamètre, bien circonscrite, non adhérente, ulcérée est présente en face ventrale de l’anus. Une petite masse (environ 0,5 cm) est également présente en face dorsale de l’anus. dierenartsenwereld | # 148 | februari 2015 35u Les adénomes périanaux ont une vitesse de croissance lente, ils peuvent être uniques, multiples ou diffus, et ils peuvent être ulcérés ou pas. Ils sont généralement bien circonscrits, rarement adhérents aux tissus sous-jacents et ne génèrent pas de métastases3,4,5 (Figure 1). L’adénocarcinome des glandes périanales, son homologue malin, est moins fréquent (3% à 21% de toutes les tumeurs dans cette région)3,4,9. Ces tumeurs semblent être hormono-indépendantes et peuvent apparaître à la fois chez Dierenartsenwereld Figure 3 : Adénome périanal ulcéré de plus de 10 cm de diamètre. Figure 5 : Hyperplasie sévère des glandes périanales chez un chien mâle entier. La flèche indique la présence d’un adénocarcinome périanal. Figure 2 : Adénocarcinome périanal. La tumeur entreprend l’entièreté de la circonférence anale. Sa partie ventrale est sévèrement ulcérée. les chiens mâles castrés et entiers ainsi que chez les chiennes5,9. Une prévalence accrue chez les chiens pesant plus de 35 kgs a été observée. Les adénocarcinomes des glandes périanales évoluent plus vite que les adénomes, sont généralement de plus grande taille, de consistance plus ferme, avec des ulcérations. Ils peuvent être adhérents aux structures plus profondes et développer des métastases9 (Figure 2). Au moment du diagnostic, des métastases sont présentes dans 15% des cas, notamment au niveau des noeuds lymphatiques régionaux pelviens et souslombaires et elles peuvent dans de rares cas, obstruer le canal pelvien3,9. Figure 4 : Adénocarcinome périanal, bien circonscrit, d’apparence similaire à l’adénome périanal représenté en Figure 1. DIAGNOSTIC L’adénome des glandes périanales ne peut pas être différencié macroscopiquement Figure 6 : Cytologie d’une ponction-aspiration à l’aiguille fine d’une tumeur périanale. Sur la gauche, quelques structures capillaires sont présentes, et sur la droite, un groupe de cellules épithéliales sont visibles (May-Grünwald Gimsa 200x). dierenartsenwereld | # 148 | februari 2015 de l’adénocarcinome des glandes périanales. En effet, certains adénomes peuvent atteindre une taille impressionnante alors que certains adénocarcinomes peuvent quant à eux être bien circonscrits (Figures 3 et 4). Par ailleurs, une hyperplasie sévère des glandes périanales peut parfois masquer la présence d’un adénome ou d’un adénocarcinome périanal (Figure 5). La ponction-aspiration à l’aiguille fine suivie d’un examen cytologique permet de diagnostiquer la présence d’une tumeur des glandes périanales et permet de la différencier d’un autre type tumoral. Cependant, il est important Figure 7 : Cytologie d’une ponction-aspiration à l’aiguille fine d’une tumeur périanale. Un amas de cellules polygonales est présent. Les cellules possèdent une grande quantité de cytoplasme mousseux, un noyau arrondi, et un ou plusieurs nucléoles proéminents. Ces cellules ressemblent à des cellules hépatiques et sont donc appelées cellules hépatoïdes (May-Grünwald Giemsa 1000x). 36u Dierenartsenwereld de retenir que la cytologie ne permet pas de différencier un adénome et un adénocarcinome périanal. Les tumeurs des glandes périanales ont une apparence caractéristique à la cytologie, et peuvent, avec l’expérience, être différenciées des tumeurs des glandes apocrines des sacs anaux. En cas de tumeur des glandes périanales, les cellules apparaissent cohésives et ressemblent à des hépatocytes. Elles présentent un ratio nucléocytoplasmique faible et un cytoplasme granuleux abondant amphophilique. Le noyau est rond et central, avec un ou plusieurs nucléoles (Figures 6 et 7). Un examen histopathologique est indispensable pour faire la distinction entre la forme bénigne et la forme maligne, et le meilleur critère histopathologique pour diagnostiquer l’adénocarcinome des glandes périanales reste le caractère invasif des cellules tumorales dans les tissus adjacents10. Une biopsie incisionnelle est cependant rarement pratiquée, le diagnostic définitif étant le plus souvent posé après exérèse chirurgicale complète. En cas d’adénocarcinome périanal, un bilan d’extension comprenant notamment une évaluation des noeuds lymphatiques pelviens et souslombaires est nécessaire. Pour ce faire, l’échographie est plus sensible que la radiographie11 (Figures 8 et 9). Si les noeuds lymphatiques ont une taille, une architecture, et/ou une échogénicité modifiées, une ponctionaspiration à l’aiguille fine de ces nœuds lymphatiques devra être réalisée. Même si des métastases thoraciques ne sont pas habituelles, des radiographies de thorax sont recommandées pour évaluer la présence de métastases pulmonaires. TRAITEMENT ET PRONOSTIC Figure 8 : Radiographie abdominale (vue latérale) d’un chien souffrant d’un adénocarcinome périanal. Présence d’une masse d’opacité tissulaire, en position rétropéritonéale sous les vertèbres lombaires L6-L7, déplaçant le colon ventralement, compatible avec une adénopathie des nœuds lymphatiques iliaques. Figure 9 : Echographie abdominale (même chien que Figure 8). Présence d’un nœud lymphatique iliaque de taille augmentée. dierenartsenwereld | # 148 | februari 2015 37u Traitement chirurgical La castration et l’exérèse chirurgicale sont actuellement les traitements de choix des adénomes périanaux hormono-dépendants puisqu’elles permettent de guérir environ 90% des chiens mâles atteints de ces tumeurs3,5. En effet, la castration doit être le traitement de première ligne étant donné que la plupart des adénomes périanaux régressent après la procédure. L’exérèse chirurgicale est recommandée chez les chiens mâles lorsque la tumeur est ulcérée ou récidivante, et chez les chiennes lorsque les masses sont bien circonscrites5. Les adénocarcinomes des glandes périanales ne régressent habituellement pas après la castration et une exérèse chirurgicale agressive de la masse avec des marges adéquates est indiquée. Les noeuds lymphatiques régionaux peuvent être enlevés s’ils sont métastatiques. Une radiothérapie postopératoire adjuvante pourrait améliorer le contrôle local, mais des études complémentaires sont nécessaires à ce sujet. A ce jour, l’effet bénéfique d’une chimiothérapie Dierenartsenwereld postopératoire adjuvante n’a pas encore été décrit. Les récidives locales sont fréquentes et peuvent souvent conduire à de nombreuses résections palliatives sur plusieurs années1,5. En cas d’adénocarcinome périanal, le pronostic va essentiellement dépendre du stade (système TNM) de la tumeur et de la possibilité de contrôler la tumeur. La taille de la tumeur et l’absence de métastases sont des facteurs pronostiques importants puisque plus de 60% des chiens présentant un adénocarcinome périanal de moins de 5 cm de diamètre et une absence de métastases au moment du diagnostic ont un temps moyen de survie supérieur à 2 ans après exérèse chirurgicale complète. Un temps moyen de survie de 7 mois est rapporté chez des chiens présentant des métastases au moment du diagnostic, et n’ayant pas bénéficié d’un traitement aggressif (chirurgical suivi d’une chimiothérapie et/ou radiothérapie)9. L’utilisation de la chimiothérapie et/ou la radiothérapie a été rapportée mais des études supplémentaires sont nécessaires pour établir leur efficacité12,13. Outre l’exérèse chirurgicale classique, la cryochirurgie ou le laser CO2 peuvent être utilisés pour traiter des lésions focales de moins de 1-2 cm de diamètre14-17. Cependant, l’utilisation de ces techniques rend impossible l’évaluation histopathologique des marges chirurgicales, ce qui peut être acceptable en présence d’adénome. Par contre, l’évaluation des marges chirurgicales est indispensable en cas d’adénocarcinome périanal1, ce qui donc empêche l’utilisation de la cryochirurgie ou du laser en présence d’une forme maligne. Traitement médical Un traitement médical efficace peut s’avérer nécessaire lorsque la taille de la tumeur empêche son exérèse chirurgicale complète sans risque de séquelles postopératoires irréversibles telles qu’une incontinence fécale ou une sténose anale. Un traitement médical peut également être intéressant lorsque l’animal souffre de pathologies concomittantes qui rendent risquée une anesthésie générale. Un traitement médical antihormonal pourrait s’avérer être une option thérapeutique intéressante en cas d’adénome périanal hormono-dépendant. Par ailleurs, une étude récente a démontré que la forme maligne exprime toujours des récepteurs membranaires à androgènes18. L’utilisation de molécules présentant une activité anti-androgénique pourrait donc avoir un effet dépresseur non seulement sur les adénomes, mais également sur les adénocarcinomes des glandes périanales. Les anti-androgènes (AA) peuvent être définis comme des substances capables d’inhiber ou de modifier l’effet biologique des hormones androgènes (testostérone). Plusieurs groupes ont été décrits comme les progestagènes, les antagonistes des récepteurs à androgènes, les inhibiteurs compétitifs des androgènes, les inhibiteurs de l’aromatase, les agonistes de la GnRH, les anti-œstrogènes19, et les œstrogènes (les adénomes peuvent régresser après un traitement avec des oestrogènes, cependant, leur utilisation est contre-indiquée par le risque de myélosuppression1). dierenartsenwereld | # 148 | februari 2015 Les AA sont principalement utilisés chez le chien pour traiter l’hyperplasie bénigne de la prostate. D’autres indications sont des problèmes de comportement liés à la testostérone et la suppression réversible de la fertilité chez le mâle. Les progestagènes sont des hormones naturelles ou synthétiques induisant des effets similaires à ceux de la progestérone. Ces molécules ont tendance à réduire les concentrations de testostérone par leur feedback négatif sur l’hypothalamus et l’hypophyse. L’effet principal est une diminution de la fréquence de la sécrétion de GnRH, ce qui diminue la libération de LH et FSH et par conséquent diminue la production de testostérone par les cellules de Leydig. Leur utilisation prolongée (supérieure à 6 mois) peut entraîner des effets secondaires de gravité et fréquence variables. L’acétate de médroxyprogestérone a été l’un des premiers progestagènes développé à usage humain et testé chez le chien. Ses effets secondaires peuvent être graves. L’acétate de mégestrol a donc été développé comme un médicament à action plus courte que l›acétate de médroxyprogestérone19,20. L’acétate de chlormadinone inhibe l’absorption de la testostérone dans les cellules de la prostate par la liaison au récepteur cytosolique 5 alpha-dihydrotestostérone (DHT)21,22. Cependant, il n’est pas homologué pour l’utilisation vétérinaire. L’acétate de delmadinone (Tardak®) présente une activité anti-androgène 17 fois supérieure à celle de la progestérone. Dans une étude sur le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate, son utilisation a réduit les signes cliniques de 75% et a induit la guérison clinique complète chez 82,8% des chiens. Toutefois, 20% des chiens ont récidivé et un nouveau traitement a été nécessaire. Pendant le traitement, 31% des chiens ont présenté des effets indésirables: polyphagie (22%), changement de comportement (7,8%), problèmes digestifs transitoires, asthénie, ou PU/PD23. L’acétate d’osatérone (Ypozane®) est un autre progestagène puissant. Son effet anti-androgène est attribué à l’inhibition de la liaison des androgènes aux récepteurs à androgènes, une réduction de ces récepteurs et de l’enzyme 5-alpha-réductase, et l’inhibition de la testostérone dans les cellules de la prostate23. Enfin, l’acétate de cyprotérone est utilisé pour le traitement des troubles de la prostate chez l’homme, et a également été testé chez le chien. Les premiers résultats semblent prometteurs. Les antagonistes des récepteurs à androgènes comme le flutamide sont efficaces dans le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate chez l’homme et n’altèrent pas la qualité de sperme ou la libido19. Les inhibiteurs de l’aromatase comme le formestane inhibent la conversion des androgènes en œstrogènes dans les tissus périphériques. Cette molécule a été utilisée en médecine humaine et des études ont été réalisées chez le chien24. Les inhibiteurs compétitifs comme le finastéride sont des stéroïdes synthétiques qui inhibent l’enzyme 5-alpharéductase de type II et préviennent la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). Le finastéride est coûteux et nécessite une administration quotidienne. En outre, les inhibiteurs compétitifs 5_-RI peuvent réduire le concentration de DHT dans le sérum, tout en augmentant le taux de testostérone dans le sérum et dans la prostate25. 38u Dierenartsenwereld Les agonistes de la GnRH ont été testés chez le chien dans la recherche de solutions moins invasives qu’une gonadectomie. Dans un premier temps, les agonistes de la GnRH stimulent la libération de FSH et LH, ce qui peut être un inconvénient de cette méthode. A long terme, lorsqu’ils sont utilisés à des doses soutenues, les agonistes de la GnRH induisent une inhibition réversible de l’axe gonado-hypophysaire. Le principal inconvénient de ces composés était la nécessité d’effectuer de fréquentes administrations sur des intervalles prolongés. Depuis lors, des formulations à libération lente sous forme d’implants sous-cutanés ont été développées. L’acétate de desloréline (Suprelorin®) est un médicament prometteur disponible pour la médecine vétérinaire19. Les anti-oestrogènes sont des molécules qui inhibent ou modifient les œstrogènes. Le clomifène et le citrate de tamoxifène sont des composés anti-œstrogéniques synthétiques non stéroïdiens qui bloquent de façon compétitive les récepteurs œstrogéniques avec un effet antagoniste et agoniste combiné. Dans une étude sur 7 chiens beagle mâles traités avec du tamoxifène, la taille des testicules et la libido ont diminué. Pendant le traitement, le volume de la prostate et les concentrations en testostérone ont également diminué26. Cependant, la plupart des études effectuées chez le chien sur l’utilisation du tamoxifène26-28 ont montré qu’il semble agir plutôt comme un agoniste des récepteurs à oestrogènes, ce qui à long-terme, peut entraîner des effets secondaires graves tels que la myélosuppression. C’est la raison pour laquelle son utilisation à long-terme chez le chien est fortement déconseillée. Bien que certains de ces anti-androgènes soient utilisés dans le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate, des études sont indispensables pour déterminer leur efficacité réelle dans le traitement des tumeurs périanales. Parmi eux, les progestagènes et les agonistes de la GnRH peuvent présenter un intérêt thérapeutique. Les progestagènes sont utilisés depuis longtemps et leur utilisation est sûre malgré leurs effets secondaires. L’acétate de delmadinone et l’acétate d’osatérone sont enregistrés et disponibles pour leur utilisation en Belgique. L’acétate de desloreline est le seul agoniste de la GnRH disponible en Belgique. Il est facile à utiliser, de longue durée d’action et très peu d’effets secondaires sont répertoriés. Son seul inconvénient est le pic de testostérone induit dans les premiers jours de l’implantation. Des études objectives sont nécessaires pour évaluer leurs effets potentiels sur les tumeurs périanales. *1. Clinique Vétérinaire Universitaire, Boulevard de Colonster 20 B44, 4000 Liège, 04/366 42 00 - www.cvu.ulg.ac.be 2. Vetteam Groupe Liège, Boulevard de l’Automobile, 4030 Liège 3. Département des Sciences Cliniques (Animaux de compagnie), Université d’Utrecht, Utrecht, Pays-Bas. Contact: [email protected] TUMEURS PÉRIANALES: Y A T-IL UNE PLACE POUR LES ANTI-ANDROGÈNES ? Essai thérapeutique clinique L’adénome des glandes périanales (ou circumanalome) chez le chien est une tumeur bénigne hormono-dépendante alors que l’adénocarcinome des glandes périanales, sa forme maligne, est considéré hormono-indépendant. Cependant, une étude a démontré que la forme maligne exprime toujours des récepteurs membranaires aux androgènes. L’utilisation de divers groupes de molécules présentant une activité anti-androgénique pourrait donc avoir un effet dépresseur sur les adénomes, mais également sur les adénocarcinomes. La validation d’un traitement médical efficace des tumeurs périanales pourrait s’avérer être intéressante lorsque la castration chirurgicale et/ou l’exérèse chirurgicale de la tumeur n’est pas envisageable (refus des propriétaires ou présence de pathologies empêchant une anesthésie générale). Un protocole d’essai thérapeutique est actuellement en cours à la Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège (CVU). Il a pour but d’évaluer l’efficacité d’un nouveau traitement médical hormonal chez les chiens mâles atteints de tumeurs périanales bénignes ou malignes. Les chiens sont évalués avant le début du traitement (jour 0), puis 4 fois sur un intervalle de 3 mois (jour 10, jour 30, jour 60 et jour 90). Un dosage de la testostérone et des images digitales des tumeurs sont nécessaires à chaque réévaluation. Le traitement devrait durer au moins 6 mois. Le traitement peut se dérouler chez le vétérinaire traitant ou à la CVU. Critères d’inclusion: - Le chien doit être un mâle - Le diagnostic doit être basé sur la cytologie ou histologie - Le chien doit présenter au minimum une tumeur mesurable d’au moins 1 cm - Le chien doit être en bonne santé et ne montrer aucun signe de maladie aiguë. Critères d’exclusion: - Chien sous thérapie hormonale ou chimiothérapeutique - Chien avec maladie hormonale, maladie aiguë ou d’espérance de vie de moins de 3 mois - Chien présentant une anomalie biologique qui pourrait interférer de façon significative avec les données recueillies. Nous avons besoin de votre aide pour le recrutement des patients ! Si vous souhaitez nous aider dans cette étude, merci de contacter par e-mail Prof. Annick Hamaide : [email protected] Un tout grand merci ! Referentielijst op aanvraag verkrijgbaar bij de redactie dierenartsenwereld | # 148 | februari 2015 39p