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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr AVRIL 2015 N° 186 2,60€ SPÉCIAL IMMOBILIER LOTISSEMENTS DANS LE HAUT-DOUBS : JUSQU’OÙ IRA-T-ON ? LE DOSSIER en p. 20 à 25 RECHERCHE L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Le sous-sol pontissalien livre ses secrets LA CLUSE-ET-MIJOUX p. 19 Les mystères souterrains du Château de Joux EXPLORATION PROGRAMMÉE FIN AVRIL Les Shoes ... stocks25.com Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Éditorial Union La large victoire de la droite aux élections départementales n’est pas une surprise pour tous les cantons du HautDoubs. Le seul coup de théâtre est survenu le 22 mars quand le P.S. en lambeaux ne s’est même pas qualifié pour le second tour dans le canton de Pontarlier. La gauche pontissalienne devra en urgence faire son examen de conscience et se trouver de vrais leaders si elle ne veut pas disparaître complètement des radars. La vraie surprise vient des cantons bisontins. La droite aurait même sans doute fait le grand chelem sur les six cantons bisontins si le F.N. n’était pas arrivé devant au premier tour dans les deux secteurs sauvés par la gauche. Cette victoire qui permet à la droite de retrouver une large majorité au Conseil départemental - 24 élus contre 14 pour la gauche - est la combinaison de deux facteurs déterminants. Le premier, tout le monde s’accorde pour le reconnaître, est le rejet de la politique gouvernementale. Plus que cela d’ailleurs. Sur ce scrutin local ancré dans les territoires, c’est certainement les messages contradictoires envoyés par le gouvernement Valls au gré de sa popularité qui a mis les électeurs en colère : un jour on supprimait les Départements, le lendemain on faisait une volte-face en louant leur utilité. On ne se moque pas ainsi des élus de terrains et des concitoyens. La seconde raison déterminante, dans le Doubs plus qu’ailleurs encore, c’est la belle union qu’a su construire la droite et en particulier la droite bisontine. La victoire dans quatre cantons bisontins sur six a fait définitivement pencher la balance en faveur de l’union de la droite. Cette victoire-là trouve ses origines dans le comportement rassembleur du sénateur Jacques Grosperrin à l’occasion des municipales bisontines en mars 2014. Et pour une fois, là où a réussi la droite avec toutes ses composantes et une bonne part de candidats issus de la société civile, la gauche a sombré dans ses divisions, dépassée par son aile radicale, illisible vis-à-vis de ses rapports avec les écologistes et tiraillée entre ceux qui défendent encore peu ou prou la politique gouvernementale et ceux qui ont passé la campagne à la flinguer. La gauche récolte les fruits de sa désunion, la droite ceux de son entente. L’union est donc le seul salut pour les principales forces politiques. D’ici les régionales, cette union paraît encore lointaine pour une gauche perdue. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Contact commercial : Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Dolf-Meier éditions patriotiques, Romande Énergie. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Raphaël Robbe : la victoire modeste Le F.N. s’enracine dans le Haut-Doubs e Front National a dicté sa loi au premier tour de ces élections départementales nouvelle formule. D’abord sur le canton de Pontarlier où il devance une gauche même pas qualifiée pour le second tour. Du jamais vu. Dans certaines communes du canton, le F.N. a largement distancé la gauche comme aux Verrières-deJoux où le F.N. distance largement la gauche (41 voix contre 17), à La Cluse-et-Mijoux (158 contre 52), à Dommartin (90 contre 43) ou encore à Doubs (231 contre 192). Le constat est le même sur le canton de Frasne où là encore, le parti lepéniste avait réussi à se maintenir au second tour. Le F.N. était même arrivé en tête dans trois communes : Bannans, Dompierre-les-Tilleuls et Sarrageois (à égalité avec le binôme Alpy-Letoublon). Sur le nouveau canton d’Ornans, le F.N. a totalisé 28,23 % des voix au premier tour. Il fait très souvent mieux que la gauche dans de nom- L breuses communes, voire mieux que la droite républicaine comme à Amancey par exemple ou à Labergement-du-Navois, à Vuillafans et même à Montbenoît, ex-chef-lieu de canton où le F.N. avait dépassé gauche et droite. Sur le canton de Valdahon enfin, le F.N. avait atteint les 28,49 % au premier tour et provoqué une triangulaire, avec là encore, des scores très élevés dans plusieurs communes comme Adam-lès-Vercel où il fait mieux que la droite et la gauche, tout comme à Battenans-Varin, Épenouse, La Grange, Passonfontaine, Provenchère, Vaucluse. Dans quelques grosses communes comme Vercel et Étalans, le F.N. s’était payé le luxe de battre la liste du conseiller sortant Léon Bessot. Avec ces élections départementales 2015, le Front National a confirmé son enracinement profond dans le Haut-Doubs. I Le F.N. s’était maintenu sur tous les cantons du Haut-Doubs pontissalien : Pontarlier, Frasne, Ornans et Valdahon. Raphaël Robbe est devenu le prof le plus connu de son lycée. vec 38 % des voix, l’enseignant en mathématiques originaire du Haut-Doubs, a facilement devancé les sept autres candidats de l’émission “Les extraordinaires” diffusée le 6 mars dernier en prime-time sur TF1. “Je suis heureux d’avoir gagné mais un peu gêné pour les autres”, nous confie-t-il. Faute d’avoir la télévision chez lui, Raphaël avait invité ses amis pour regarder avec lui l’émission dans un bar à Rennes où il vit depuis plusieurs années. Sa victoire lui assure une petite notoriété. “Je suis devenu le prof le plus connu du lycée”, en sourit-il. En le découvrant sous un jour moins professoral, ses élèves ont parfois changé d’attitude à son égard. “La distance s’est réduite avec A certains. Il faut dire que j’avais une classe de seconde qui me soutenait à fond.” Sa médiatisation lui vaut aussi quelques sollicitations imprévues. Une œuvre caritative lui a proposé de faire le même numéro dans une ambiance cabaret. On l’a aussi invité au concours Kangourou des mathématiques pour une conférence présentée lors de la nuit des maths. “Je n’ai pas encore répondu à ces propositions car j’ai toujours l’objectif d’aller enseigner à l’étranger à la rentrée prochaine. Dans ce cas, je ne pourrai pas honorer ces propositions.” Les priorités de Raphaël Robbe n’ont pas changé. Pas besoin d’être un grand mathématicien pour comprendre qu’il veut voir du pays. I Guerre des gaules, bis L a fédération de pêche du Doubs réagit à l’article intitulé “La guerre des gaules” paru dans notre édition de mars dans laquelle Christophe Rousset, président de l’Entente halieutique Doubs Amont (E.H.D.A.), et Robert Droz-Bartholet (président de l’association la Truite pontissalienne) remettent en cause la réciprocité et la vente de cartes de pêche par Internet voulue par la fédération de pêche du Doubs. “Nous en avons assez de cette sorte de confrontation entre le HautDoubs et le reste du département. Informons les pêcheurs et rappelons ce que la fédération de pêche fait pour les pêcheurs du Haut-Doubs. Notre objectif, c’est une seule carte pour pêcher partout” dit le président des pêcheurs du Doubs Georges Lauraine. Premier argument qu’il veut démonter : la soi-disant mainmise que la fédération voudrait opérer avec la réciprocité (une même de carte de pêche pour tous) : “Si la fédération voulait la mainmise, elle demanderait - tout bêtement - l’application du Code de l’environnement. Les A.P.P.M.A. devraient alors justifier de 10 km de berges et de 150 membres, dit le président Georges Lauraine. Même si cet article n’est pas rétroactif, le principe supprimerait la moitié des structures. Le monde associatif est en crise : la fédération n’y peut pas grand-chose.” Les instances de pêche du Haut-Doubs ne veulent pas des ventes de cartes par Internet alors que la fédération pousse : “Il nous semble que la prise de permis par Internet est plutôt l’avenir. Le conseil d’administration de la fédération a voté que toutes les A.P.P.M.A. devaient mettre leurs permis à disposition à la vente en ligne au 1er janvier 2016. Pourquoi les autres le font, et pas nous ?” s’interroge Georges Lauraine. Et d’ajouter : “Concernant Robert Droz-Bartholet, vice-président de la fédération de pêche - qu’il critique ouvertement ! -, sa présence au siège social est “parcimonieuse” : depuis le 4 septembre 2013, la fédération n’a Le président de la fédération de pêche du Doubs Georges Lauraine et la trésorière Christiane Carles. eu la chance de le compter aux conseils d’administrations qu’à une seule reprise (sur 10 convocations). Je laisse le soin d’apprécier la hauteur de l’investissement du vice-président et la pertinence de ses critiques” ajoute le président. Entre les deux parties, la tension vient des études menées sur le lac Saint-Point. La fédération de pêche rappelle que “le président de la Truite pontissalienne ne peut pas revendiquer la primeur des études alors qu’il ne s’est jamais déplacé sur le terrain malgré les convocations… Nos études sont destinées aux commanditaires et aux financeurs.” Les résultats seront bientôt connus. Le monde halieutique aspire à retrouver des eaux calmes. I * Détails de l’offre en concession. VENEZ DÉCOUVRIR VOTRE NOUVELLE CONCESSION OPEL À PONTARLIER ! 8 RUE DONNET ZEDEL - TÉL. 03 81 46 26 00 - www.opel-pontarlier.fr KIA MOTORS FRANCE - 383915295 RCS Nanter re www.dsamotors.fr Nouveau Kia 1,7 L Diesel CRDi 115 ch TTC/ mois (1) er Financement en LLD sur 49 mois et 60 000 km KIA PONTARLIER 8 RUE DONNET ZEDEL T L. 03 81 46 66 61 2 * Garantie 7 ans ou 150000km(1 er er 7 1,7 L Diesel CRDi 115ch ISG BVM6 4x2 : 30 06 1er L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 4 POLITIQUE Le Conseil général à droite LES TROIS NOUVELLES ÉLUES DU HAUT- RÉACTION Canton de Frasne “C’est avant tout la reconnaissance des gens du pays” Avec 45,1 % des suffrages et 424 voix de plus qu’au premier tour, le duo Philippe Alpy-Michèle Letoublon enlève haut la main le canton de Frasne. La nouvelle élue commente cette élection. a Presse Pontissalienne : Au vu des résultats du premier tour, votre victoire n’est pas une surprise. Qu’est-ce qu’elle vous inspire néanmoins ? Michèle Letoublon : Une grande satisfaction car c’est avant tout la reconnaissance des gens du pays. Je ne suis pas une femme politique du tout à la base. Les électeurs ont vu que nous voulions travailler au service de ce territoire. L L.P.P. : Comment expliquez-vous cette large victoire ? M.L. : Nous étions complémentaires tous les quatre qui formaient cette équipe. Les gens nous ont choisis parce que nous nous complétions. Par ailleurs, nous n’avions aucun discours de politique partisane et les électeurs l’ont bien senti. Je pense que c’est complètement un vote d’adhésion, les gens ont soutenu notre démarche. L.P.P. : Comment abordez-vous ce premier mandat politique ? M.L. : Avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme. Je vais pouvoir apprendre plein de choses et faire quelque chose de concret pour ce territoire. Nous sommes avant tout des élus de terrain dont le but est de faire avancer la région. Mon but n’est pas de faire de la politique au sens strict. L.P.P. : Quelle sera la répartition des rôles entre vous et Philippe Alpy sur le territoire ? M.L. : Nous en discutons cette semaine où les choses se mettent en place au sein du nouvel exécutif départemental. J’ai des affinités notamment dans le secteur du tourisme de par ma profession (N.D.L.R. : Michèle Letoublon est la gérante de l’auberge du Coude à Labergement-Sainte-Marie) et également dans le secteur du social. L.P.P. : Comment allez-vous pouvoir concilier votre profession de chef d’entreprise et celle d’élue ? M.L. : J’ai la chance d’avoir une dizaine d’employés sur qui je peux compter et qui ont totalement soutenu ma démarche. Je vais répartir mon temps de travail avec eux en fonction de mes obligations d’élue. Je ne connais pas du tout ce monde-là encore, j’apprends à le découvrir et pour moi, c’est une superbe découverte. I Propos recueillis par J.-F.H. Les trois nouvelles élues du Haut-Doubs : Béatrix Loizon (canton d’Ornans), Michèle Letoublon (canton de Frasne) et Florence Rogeboz (canton de Pontarlier). Résultats élections départementales Haut-Doubs G Canton de Frasne : - Philippe Alpy, Michèle Letoublon : 42,12 % (U.M.P., U.D.I., S.C.) - Gérard Dèque. Géraldine Tissot-Trullard (indépendants) : 31,45 % - David Navion, Anne Troncin : 23,03 % (F.N.) CANTON DE PONTARLIER G Canton de Pontarlier : - Florence Rogeboz, Pierre Simon (U.M.P., U.D.I., divers droite) : 72,29 % - Éliane Léchine, Cyril gagneur (F.N.) : 27,71 % G Canton d’Ornans : - Alain Marguet, Béatrice Loizon (U.M.P., U.D.I., MoDem, divers droite ) : 50,67 % - Christophe Mahé, Marianne Bernard (F.N.) : 25,16 % - Christophe Garnier, Colette Groleau (majorité départementale) : 24,17 % 72,29% des voix La droite l’emporte haut la main Le duel entre l’union de la droite et le F.N., les deux formations rescapées du premier tour, a tourné largement à l’avantage du quatuor emmené Florence Rogeboz et Pierre Simon. u lendemain du dépouillement, Florence Rogeboz reconnaît avoir passé une bonne soirée. “C’est important de gagner, surtout de gagner aussi largement”, apprécie tout en retenue la nouvelle conseillère départementale du canton de Pontarlier. Avec le canton repris à la gauche et le Département qui bascule aussi à droite, les objectifs sont largement remplis. De suspense, il n’y en eut guère après la claque du P.S. sorti dès le premier tour de ce canton qu’il détenait depuis 2004. Un désaveu cinglant pour Christian Bouday et son binôme Liliane Lucchesi. Cette défaite marque aussi celle de la division de la gauche sur ce territoire. Cette stratégie fait la part belle à la droite qui conforte aussi sa mainmise sur le Haut-Doubs. Mais la bande frontalière n’échappe pas à la montée du frontisme. Les candidats F.N. résistent plutôt bien et le réflexe du vote républicain n’a pas franchement fonctionné. Le parti bleu marine dépasse même la barre des 30 % aux Verrières- A de-Joux (37 %) et à La Cluse-et-Mijoux (32 %). “Ce parti avait déjà causé la surprise au premier tour. C’est une tendance qui nous interpelle”, analyse Florence Rogeboz en ajoutant qu’elle a bien entendu le message. Les électeurs du canton de Pontarlier ne se sont pas précipités au bureau de vote. Avec 51,6 % d’abstention au premier tour et 54 % le 29 mars, le désintérêt est manifeste. “Avec le renouvellement des équipes, on espère redonner le goût aux électeurs de s’intéresser à la vie poliLa réussite tique locale et nationale.” Petite satisfaction de l’union personnelle, Florence de la droite. Rogeboz récolte 76,36 % des scrutins exprimés dans son fief de Doubs. Quand on lui demande comment elle compte œuvrer avec Pierre Simon, elle replace d’abord le quadrinôme qu’elle a constitué avec Claude Louvrier et Danièle ThiébaudFonck au cœur du dispositif. “On compte travailler de façon collective sur ce mandat. C’est important que chacun soit le relais des besoins de la population du canton.” Sur la répartition des rôles entre les deux conseillers départementaux, il ne sera pas question d’un partage géographique sur un territoire plutôt compact, ni d’un découpage ville-campagne. “La répartition se fera en fonction des compétences et des disponibilités de chacun”, avance sans prendre beaucoup de risque Florence Rogeboz. Déjà aux responsabilités financières à Doubs et à la C.C.L., elle ne cache son goût des affaires budgétaires. Tous deux entendent bien défendre la place de Pontarlier et du Haut-Doubs sur l’échiquier départemental. “On sera tous les deux encore plus disponibles sur le plan professionnel pour mener à bien cette mission”, conclut une conseillère qui voit dans ce résultat pontissalien la réussite de l’union de la droite. I F.C. L’INTERVIEW DU MOIS -DOUBS La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 ORNANS 5 Béatrix Loizon “Je dois beaucoup à Jean-François Longeot” À 48 ans, Béatrix Loizon (S.C.) de Mérey-sous-Montrond est élue conseillère départementale du canton d’Ornans avec Alain Marguet. C’est son unique mandat. Elle n’est pas nouvelle au Département puisqu’elle avait hérité en octobre dernier du siège de Jean-François Longeot. Lorsqu’il a été élu sénateur, ce dernier a abandonné sa fonction de conseiller général. a Presse Pontissalienne : Comment réagissez-vous suite à votre victoire ? Béatrix Loizon : Cela fait plaisir. Je suis élue pour la première fois sur mon nom. C’est une satisfaction car si j’ai siégé au Conseil départemental depuis le mois d’octobre, c’est parce que j’ai succédé à JeanFrançois Longeot dont j’étais la suppléante, lorsqu’il a été élu sénateur. L L.P.P. : Avec Alain Marguet, vous avez obtenu 50,67 % des suffrages au second tour devançant largement le F.N. et le P.S. sur votre canton. Redoutiez-vous le score du Front National dans le cadre de cette triangulaire ? B.L. : Non, je n’ai pas eu peur. Je savais que cela passerait car nous avons fait une belle campagne. Néanmoins, j’ai été déçue et surprise devant le score du F.N. Je n’ai pas compris pourquoi tant de personnes ont voté pour les candidats de ce parti qui étaient inconnus. L’élection départementale est une élection locale. On vote pour les gens que l’on connaît. Je constate que dans ce scrutin des électeurs ont confondu politique nationale et politique locale. L.P.P. : Comment allez-vous vous répartir les rôles avec Alain Marguet qui est sur le secteur de Gilley et vous sur le pays d’Ornans ? B.L. : “Je n’ai Nous avons déjà évoqué pas eu la manière dont nous allions nous répartir les peur rôles dans le cadre de cetdu F.N.” te réforme dont nous n’avons pas le mode d’emploi. La logique veut en effet qu’on se répartisse le territoire. Ensuite, nous travaillerons par affinité. On ajustera nos rôles respectifs en fonction de ce que nous observerons sur le terrain. L.P.P. : Jean-François Longeot vous a-t-il appelé pour vous féliciter ? B.L. : Il a fait mieux que cela ! Il était à mes côtés dimanche à partir de 17 heures. Nous avons fêté la victoire qui est d’autant plus forte que le Conseil départemental passe à droite. Je dois beaucoup à Jean-François Longeot. C’est un élu de proximité, de terrain. Aujourd’hui, je suis dans son sillage. L.P.P. : Quels dossiers allez-vous porter en priorité ? B.L. : J’ai pu observer qu’il y avait une grande attente de la part des maires. Nous allons travailler à leurs côtés. Je suis très attachée au développement économique. Je vais donc agir pour valoriser le tourisme, l’agriculture, l’industrie sur mon canton. I Propos recueillis par T.C. L’ÉVÉNEMENT LE SOUS-SOL PONTISSALIEN LIVRE SES SECRETS Les fouilles organisées en mars dernier autour de l’église Saint-Bénigne apporteront-elles la preuve de l’existence d’une station gallo-romaine à Pontarlier ? C’est tout l’enjeu de ces sondages qui permettent d’en savoir plus sur l’histoire de la ville. Et de compléter les connaissances déjà mises au jour. G Archéologie Sondages place Saint-Bénigne À la recherche du chaînon manquant Faute de preuves irréfutables, les origines de Pontarlier restent encore incertaines notamment sur l’époque gallo-romaine. Les fouilles effectuées récemment autour de l’église Saint-Bénigne permettront-elles d’en savoir plus ? Éléments de réponse. u’on trouve des ossements près d’une église n’a rien de choquant, ni d’étonnant comme le révèle la tranchée creusée en mars dernier le long de la façade de l’église, côté rue du chanoine Prenel. Un autre sondage à l’angle de la place Saint-Bénigne et de la rue Gambetta met à jour les fondations des maisons telles qu’elles se présentaient avant les incendies du XVIIIème siècle qui ont dévasté une bonne partie du centre-ville. Suite à quoi un projet de reconstruction avait été confié Q Avant l’aménagement de la place, la D.R.A.C. a prescrit la réalisation d’un diagnostic d’archéologie préventive qui a été réalisé par l’I.N.R.A.P. à l’architecte et ingénieur du roi Jean Querret. C’est lui qui donnera à la ville sa physionomie actuelle en créant notamment la place Saint-Bénigne. Deux archéologues de l’I.N.R.A.P. (Institut national de recherches archéologiques préventives) supervisent les opérations. Ce chantier s’inscrit dans le cadre du réaménagement de la place et du pourtour de l’église. C’est la conclusion du projet de réhabilitation du centre-ville. “On va entreprendre une rénovation très minérale dans la logique de ce qui a déjà été fait”, sou- Le sondage près de l’église a mis à jour des ossements témoins de la présence logique d’un cimetière à cet endroit. ligne Christian Pourny, l’adjoint à l’urbanisme. Vu l’intérêt historique du site d’intervention, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.) a prescrit la réalisation d’un diagnostic d’archéologie préventive. En concertation avec les services municipaux, quatre zones ont été délimitées et la réalisation du diagnostic a été confiée à l’I.N.R.A.P. “On creuse le sous-sol pour identifier les vestiges qu’ils renferment. Cela nous donne aussi une idée de l’épaisseur de l’occupation humaine”, explique Valérie Viscusi, l’archéologue de l’I.N.R.A.P., responsable de l’opération. La profondeur des tranchées est très variable d’une ville à l’autre. À Besançon, il faut parfois plonger jusqu’à 6 mètres pour aller à la rencontre des vestiges humains les plus anciens. Sur la place Saint-Bénigne, la pelleteuse a gratté jusqu’à 1,8 m. Un niveau assez logique selon Joël Guiraud, l’ancien conservateur du musée. “Pour entrer dans l’église Saint-Bénigne, on descend environ d’1,5 m pour atteindre le Pontarlier des origines alors qu’à l’extérieur, les couches de reconstruction de la ville se superposent au fil des incendies, des guerres.” L’un des objectifs des sondages consiste d’ailleurs à trouver des éléments permettant de savoir à quand remonte exactement cette église déjà mentionnée au VIème Une ville siècle dans la chronique de Dijon. “À chaque sondage, galloon ne peut pas savoir à quoi romaine à s’attendre”, annonce ValéPontarlier. rie Viscusi. Il est encore trop tôt pour en savoir plus sur les résultats. Les pièces collectées autour de l’église feront l’objet d’un rapport de la D.R.A.C. qui déterminera s’il est nécessaire de procéder à des fouilles voire s’il faut modifier le projet d’aménagement pour préserver le patrimoine archéologique enfoui à cet endroit. Ce rapport devrait être rendu d’ici l’été. Peut-on nourrir l’espoir qu’il vienne enrichir nos connaissances sur les origines de la capitale du HautDoubs ? “On ne sait pas grand-chose. Par le passé, des tuiles, des tessons de poterie avaient été découverts par le docteur Marguet près des Augustins. La table de Peutinger signale l’existence d’une cité gallo-romaine Abiolica entre Yverdon et Besançon. Tout laisse à penser qu’il y a eu sans doute une ville gallo-romaine à Pontarlier. Reste à savoir où ?”, s’interroge Joël Guiraud. L’archéologue de l’I.N.R.A.P. ne révélera pour l’instant rien mais elle consent quand même à reconnaître qu’elle n’a pas encore été surprise par ses découvertes. I F.C. La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 G Haut moyen-âge 7 Unique en Franche-Comté Le village oublié sous Pontarlier La future zone d’activité des Gravilliers abrite un habitat et une nécropole mérovingienne. Cette découverte conforte l’antériorité de la sédentarisation de l’homme dans le Haut-Doubs. e sous-sol du Haut-Doubs n’en finit pas de nous surprendre. Il nous a d’abord livré dans la Chaux d’Arlier tout une série de tumuli de l’âge de bronze et du fer. Ces sépultures en forme de tertre témoignent de la présence ou du passage de populations sans doute d’origine celte, bien avant les premiers défrichements médiévaux. En 1987, la découverte à Doubs de la nécropole mérovingienne de la Grande Oye a permis de mettre au jour près de 600 sépultures. En programmant la réalisation d’une zone d’activité à la sortie de Pontarlier, sur la zone dite des Gravilliers, la C.C.L. était loin de se douter qu’elle allait tomber sur un os, voire des milliers d’os humains. La réalisation du diagnostic archéologique sur cette zone remonte à juin 2011. Là où les prospections pédestres laissaient entrevoir des indices d’occupation protohistorique de type tumuli, les sondages ont révélé un habitat et une nécropole L La nécropole mérovingienne contenait 700 sépultures. Unique en Franche-Comté. (Photo D.R.). G Culture mérovingienne. Un habitat de cette taille est pour l’instant unique en Franche-Comté. En marge de cet ensemble assez exceptionnel, les archéologues ont aussi trouvé des pièces lithiques : lamelles, microburins, nucleus datés du mésolithique moyen, soit entre 8 000 et 7 000 ans avant notre ère. Ce qui constitue les indices d’occupation humaine les plus anciennement connus pour le secteur de Pontarlier. La matière première de ces pièces provenait de gisements locaux. C’est l’ensemble mérovingien qui retient néanmoins l’attention. La zone analysée couvre 21 hectares. Un tiers des sondages se sont révélés positifs. La zone habitat couvre près de 7 hectares. On y a identifié 368 structures, 272 poteaux et 34 fonds de cabanes. D’après l’alignement des poteaux, le site comprendrait plusieurs dizaines de bâtiments. La plus petite des cabanes mesurerait 2,5 m x 1,8 m. La plus grande : Grande Oye. Elle renferme 71 sépul9 m x 7 m. Le mobilier collecté reste d’une gran- tures : 49 simples et 22 multiples. En de simplicité. Pas de bijoux, parures tout, 700 tombes ont été identifiées mais plutôt des tessons céramiques et sur une surface d’un hectare environ. des récipients en pierre ollaire, sou- Pour trouver des sites identiques, il vent utilisés pour les préparations culi- faut se rendre en Alsace, en Chamnaires. D’après les restes pagne ou plus près de nous en Suisse d’animaux, il semblerait à Develier-Courtételle dans le canton que nos ancêtres du Jura près de Delémont. Nos a consommaient beaucoup Le village mérovingien des Gravilliers ncêtres de bœuf. Une vingtaine ouvre des perspectives d’étude tant consomde sépultures ont éga- dans le domaine du funéraire que dans lement été identifiées celui de l’habitat du haut moyen-âge maient sans que l’on sache enco- où des lacunes très importantes subbeaucoup re si elles étaient anté- sistent. Mais la fouille d’un site d’une rieures ou contempo- telle importance n’est pas gratuite. Il de bœuf. raines du seul et unique en coûterait près de 2 millions d’euros village mérovingien trou- à la C.C.L. pour qu’il révèle tous ses vé dans le Haut-Doubs. secrets. Une option non retenue par Située sur la partie nord les décideurs qui limiteront de la zone des Gra- l’intervention au strict nécessaire de villiers, au bord de la façon à pouvoir viabiliser une partie rocade, la nécropole de la zone sans doute en évitant la mérovingienne n’est pas nécropole. Nos ancêtres peuvent dorsans rappeler celle de la mir tranquille. I Les tumuli de la plaine de l’Arlier ont livré de très belles pièces comme ce disque ajouré en bronze, typique des parures féminines celtes de l’Arc Jurassien. Auteur musée municipal Pontarlier. L’espace muséographique À la rencontre de nos ancêtres La fouille des tumuli de la Chaux d’Arlier a connu son heure de gloire dans les années 60-70. Ce patrimoine occupe une place de choix dans l’espace archéologique du musée de Pontarlier où l’on découvre aussi la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs. e musée municipal de Pontarlier ne rayonne pas uniquement pour ses collections liées à l’absinthe. On vient de loin pour découvrir l’histoire et les pièces trouvées L Une partie des collections archéologiques est liée à la découverte de la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs (photo musée municipal Pontarlier). dans le sous-sol de la Chaux d’Arlier. L’écriture de ce chapitre préhistorique remonte au début du XXème siècle. L’un des fameux tertres jusque-là si bien conservé semble avoir été éventré lors d’une manœuvre des artilleurs du camp des Pareuses. D’autres seront aussi mis à jour sur le chantier de la ligne ferroviaire entre Frasne et Vallorbe. Mais il faudra attendre jusqu’en 1960 pour que soient entrepris de véritables inventaires par une équipe de bénévoles dirigée par Pierre Bichet et Jean-Pierre Millotte, directeur des antiquités préhistoriques de Franche-Comté. “La fouille de ces tertres a fait l’objet d’une publication en 1991 et la première salle du musée consacrée à ce patrimoine proto- historique a ouvert en 2001”, indique Laurène Mansuy, la conservatrice des lieux. Ces tumuli abritent des sépultures de populations de l’âge “Une du bronze et du fer. fraction L’origine de ce peuplement remonte donc du monde vers 1 100 avant notre celtique.” ère et ses pratiques perdureront jusqu’au Vème siècle avant J.-C. La Chaux d’Arlier correspond alors à une “fraction du monde celtique.” Ces tumuli de taille variable sont réservés à des personnes de haut rang comme le démontre la valeur des pièces : armes, parures, bijoux retrouvés auprès des sépultures. La cartographie des tumuli montre également une opposition entre une implantation concentrée sur la plaine d’Arlier et le désert des terres plus élevées. Bien sûr, la proximité de l’axe de communication qui traverse la montagne jurassienne en direction de la Suisse n’est pas étrangère à la présence de ces tertres. “Faute d’avoir trouvé des traces d’habitat, certains émettent l’hypothèse de grands passages pour justifier ces Cette fibule à décor de filigranes en or montre que nos ancêtres mérovingiens du Jura montraient déjà de réelles aptitudes au travail de précision (photo musée municipal Pontarlier). enterrements. Mais la construction de ces tumuli prend du temps et suppose aussi la pratique d’un culte, la possibilité de pouvoir s’y recueillir assez régulièrement”, souligne Laurène Mansuy. Une partie de l’espace muséographique s’attache à présenter dans le détail la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs. “Il s’agissait d’une fouille d’archéologie préventive. On reste aussi dans le domaine funé- raire avec près de 600 tombes mises à jour, de la seconde moitié du VIème siècle jusque vers 700.” Ces collections servent de support à différentes animations à destination des scolaires ou dans le cadre d’ateliers pour enfants prêts à s’initier à l’archéologie. Les collections mérovingiennes de la Grande Oye seront mises à l’honneur pendant les Journées nationales de l’Archéologie qui se tiendront du 19 au 21 juin. I 8 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 FINANCES Bilan de la ville Plus de marchés publics, mais moins de dépenses En 2014, la municipalité de Pontarlier a passé plus de marchés publics. En revanche comparé à l’année 2013, les montants sont moins élevés. Le constat vaut pour les marchés de travaux et les marchés de fournitures et services. a ville de Pontarlier a rendu le bilan des marchés publics qu’elle a conclu en 2014 relatifs aux travaux et aux services. Il apparaît que d’un point de vue quantitatif elle en a passé beaucoup plus qu’en 2013. En revanche, le coût global est moins élevé. En ce qui concerne le poste “marché de travaux”, la mairie a conclu 40 marchés pour un montant total estimé à 2,62 millions d’euros “contre 10 marchés en 2013 pour un montant total estimé à 4,61 millions d’euros” indiquent les services de la mairie. Dans le détail, 12 marchés ont été passés pour la tranche de 20 000 euros H.T. à 89 999 euros H.T. et 28 marchés pour la tranche de 90 000 euros H.T. à 4,999 millions d’euros H.T. La tendance est la même pour les marchés de fournitures et de services. 38 marchés ont été passés en 2014 pour un montant total estimé de 918 623 euros H.T. “contre 20 marchés passés en 2013 pour un montant global estimé de 1,573 million d’euros.” L 27 marchés ont été conclus pour la tranche de 20 000 euros H.T. à 89 999 euros H.T., et 11 marchés pour la tranche de 90 000 euros H.T. à 199 999 euros H.T. Pour expliquer cette évolution, le premier réflexe est de dire qu’elle est la conséquence d’une obligation d’économie qui s’impose aux communes dans une période où l’argent public se fait plus rare. Les marges de manœuvre de l’investissement sont d’autant plus réduites pour les collectivités locales que l’État baisse sérieusement le montant des dotations qu’il leur verse (11 milliards d’euros L’effet des de 2015 à 2017). élections Or, ce ne sont pas les municipales. dotations qui sont en cause dans cette affaire. La baisse du montant de l’investissement en 2014 est liée à d’autres facteurs.Tout d’abord, il s’agissait d’une année d’élection avec un renouvellement des conseils municipaux. “Un certain nombre de marchés ont été retardés de ce fait-là” indiquent les services de la Ville. L’autre élément qui entre en ligne de compte dans ce bilan est la planification des travaux. Des chantiers peuvent être reportés d’une année sur l’autre. Mais en moyenne, la municipalité de Pontarlier investit entre 4,5 et 5 millions d’euros par an. En terme de réalisation, elle est en dessous de ce montant en 2014. En revanche, il est probable que ce retard soit largement comblé en 2015. Il est même possible que le niveau des investissements soit supérieur à la moyenne au regard des opérations en cours. Le recul du montant des marchés publics n’est pas lié à une baisse des dotations de l’État. État civil de février 2015 NAISSANCES 27/02/15 – Martin de Maxime CUINET, ouvrier et de Marion TERRIER, secrétaire médicale. 28/02/15 – Armand de Joffrey LONCHAMPT, employé et de Pauline MARTENA, gestionnaire de stock. 01/03/15 – Mathéo de Jean-Marc POIROT, cuisinier et de Julie LEFORT, aide à domicile. 02/03/15 – Lilas de Cyril HENRY, dessinateur industriel et de Aurélie ORUSCATALAN, pharmacienne. 02/03/15 – Bastien de Jérôme TERRIER, responsable charpente et de Emilie DUBOZ, responsable boulangerie. 0303/15 – Éléa de Romain CALLIER, responsable technique bâtiments et de Claire DEMEYERE, ouvrière. 02/03/15 – Nathan de Anthony MOUREAU, charpentier et de Jessica NOGUEIRA, assistante maternelle. 02/03/15 – Christopher de Mickael TAVARES, mécanicien et de Delphine TOURNIER, sans profession. 03/03/15 – Sacha de Alexandre VERDURE, opérateur en commande numérique et de Cyrielle TOUPANCE, préparatrice de commandes. 03/03/15 – Victor de Sébastien JACQUES, imprimeur et de Anne BRULPORT, vendeuse. 03/03/15 – Timéo de Etienne MAUGAIN, technicien et de Anne-Sophie HARAND, enseignante. 04/03/15 – Lorèna de Alexandre BASSEZ, militaire et de Mélanie GREGOIRE, sans profession. 04/03/15 – Elie de Gilles MONNOT, polisseur et de Karidja CHERIF, sans profession. 04/03/15 – Abed Al Karim de Kamel NAKOURI, maçon et de Imen TERZAK, sans profession. 05/03/15 – Laurent de Pierre BORDALECOU, ingénieur et de Emilie CHAVANNE, infirmière. 05/03/15 – Maëva de Alain POUPIN, mécanicien automobile et de Laëtitia LICOINE, responsable qualité. 05/03/15 – Evan de Jean-François CHABOD, menuisier charpentier et de Emilie FAIVRE, gestionnaire de stock. 06/03/15 – Kerim de Recai AKCAGLAR, polisseur et de Asiye YALCIN 06/03/15 – Ethan de Philippe TRIBUT, ouvrier et de Amandine BOURGEOIS, coiffeuse. 06/03/15 – Eloane de Mickaël POILVILAIN, cariste et de Anne-Sophie VOYNNET, responsable comptable. 07/03/15 – Rose de Philippe DRUT, ingénieur et de Marie PIERREL, infirmière. 07/03/15 – Erva de Metin ÖZDEMIR, ouvrier intérimaire et de Leyla ELIBAL, sans profession. 07/03/15 – Paul de Philippe PRÉBIN, sans profession et de Anita MERCIER, sans profession. 07/03/15 – Kylian de Yann RINALDI, vendeur et de Valérie CHASSARD, infirmière psycho-gériatrie. 07/03/15 – Brayan de Mathieu CUENOT, ouvrier et de Francoise ZANG, ouvrière. 08/03/15 – Alexy de Yannick DARCILLON, laborantin et de Emilie BA, gestionnaire de données cliniques. 08/03/15 – Corentin de Rodolphe COMTOIS, cuisinier et de Sylvie MAURICE, serveuse. 08/03/15 – Enora de Thibaud BADOUX, électricien et de Marjorie MICHEL, assistante commerciale. 09/03/15 – Agathe de Yann VAUTHEROT, chauffeur et de Malika FAIVRE, infirmière. 09/03/15 – Robin de Laurent COSTE, ingénieur et de Céline MONNIER, ingénieur agroalimentaire. 09/03/15 – Louis de Cyril LEPAROUX, ouvrier en bâtiment et de Amélie PASSAS, cuisinière. 10/03/15 – Maxence de Damien DREISTADT, technicien de maintenance et de Béatrice COLLOMB-REY, responsable sécurité environnement. 10/03/15 – Chloé de Adrien VUITTENEZ, artisan et de Delphine MARTIN, adjointe de magasin. 13/03/15 – Céleste de Jérôme DUPREY, électricien et de Sabrina CARBONNEAUX, assistante maternelle. 13/03/15 – Léon de Jérémie BERNARDIN, employé de l’industrie du tabac et de Amal KORSAN, sans profession. 14/03/15 – Louve de Mickaël FRANÇOIS, machiniste qualifié et de Laure DUPAS, ostéopathe. 14/03/15 – Elia de Fabien VIEY, ébéniste et de Cécile PRITZY, assistante sociale. 14/03/15 – Mia de Mickaël CUCHE, ouvrier et de Amandine MAGNIN, aide médico psychologique. 14/03/15 – Archam de Norsaïd RACHIDI, ouvrier et de Fatemeh MEHRAN NEZHAD, ouvrière. 15/03/15 – Anouck de Etienne FLIPO, sans profession et de Claire DECHOZ, commerciale. 15/03/15 – Louis de Antoine INIKO, professeur des écoles et de Marie-Christine COLARD, secrétaire. 15/03/15 – Ilan de Willy BLAY, manager d’activités et de Tatiana DEFONDAUMIÈRE, sans profession. 15/03/15 – Shayana de Julien GAGNEUR, opérateur sur commande numérique par calculateur et de Melyssa BARET, sans profession. 16/03/15 – Maverick de David HUMBERT, carrossier peintre et de Gaëlle MESNIER, galvanoplaste. 16/03/15 – Zahir de Marwen HASSEN, mécanicien automobile et de Caroline TINGUELY, cavalière. 17/03/15 – Camille de Jean-Michel GIRARD, agriculteur et de Alexina BULLIARD, esthéticienne. 17/03/15 – Louison de Florent SALVI, commerçant et de Amandine DEFIENNE, vendeuse. 17/03/15 – Ana de Johan NAYAGOM, technicien radiologie et de Virginie ZORA, aide-soignante. 18/03/15 – Eloïse de Cédric VAUFREY, mécanicien et de Céline DAVROUX, podologue. 18/03/15 – Tom de Jean-Charles NOBLET, ouvrier et de Duska SAVIC, ouvrière. 17/03/15 – Audrik de Alexandre DURET, mécanicien et de Anaïs BENOIT, sans profession. 18/03/15 – Eden de David JONCOUR, sans profession et de Sophie DE OLIVEIRA, éducateur sportif. 19/03/15 – Nahel de Dimitri BASSET, technicien qualité et de Nadia KRASNICI, secrétaire. 19/03/15 – Tom de Raphaël BAUDURET, électricien et de Mary FLORIN, aide médico-psychologique. 18/03/15 – Quentin de Julien DEVILARD, conseiller commercial et de Christelle FRAYSSE, responsable de laboratoire. 20/03/15 – Emile de Daniel SAIPREY, paysagiste et de Hélène REGNIER, secrétaire. 20/03/15 – Mila de Christophe MARGUET, technicien et de Sarah ROLAND, infirmière. 21/03/15 – Lina de Farid DENDEN, aidesoignant et de Raphaëlla LOSTYS, vendeuse. 21/03/15 – Jules de Franck MICHEL, artisan maçon et de Sylvia MORIN, conjoint collaborateur. 22/03/15 – Léa de Guillaume BALOCCA, carrossier peintre et de Sophie JEANNEY, sans profession. 22/03/15 – Emy de Anthony BARTHODMICHEL, décolleteur et de Sandy BECKER, agent des services hospitaliers. 23/03/15 – Léo de Maxime SANCEY, agriculteur et de Glynis EMONIN, ouvrière qualifiée. 23/03/15 – Martin de Vincent ARENA, acheteur et de Carole GUILLAUME, chimiste. 23/03/15 – Muhammet de Hasan ERDAL, maçon et de Gülhan ÖZ, sans profession. 24/03/15 – Léna de Frédéric SERGENT, ouvrier et de Séverine CATTET, fonctionnaire de police. 24/03/15 – Jeanne de Jonathan ERTZ, laborantin et de Hélène DEYBER, technicienne recherche développement. 25/03/15 – Sena de Ercan BARAN, régleur commande numérique par calculateur et de Elif OZDEMIR, sans profession. 25/03/15 – Joshua de Jonathan JANOWSKYJ, serrurier soudeur et de Laëtitia KALBE, auxiliaire de vie sociale. 23/03/15 – Cataleya de Ivan GARCIAHERREROS LANDAZABAL, ingénieur et de Valérie LEFIN, opticienne. 25/03/15 – Maélys de Alexis BOURGEAT, opérateur de production et de Delphine RICHARD, opératrice de production. 25/03/15 – Ellie de Valère PONCELET, animateur et de Céline CHARPENTIER, éducatrice spécialisée. 25/03/15 – Jade de Grégoire AIMAR, horloger et de Maéva TORCHE, employée de commerce. 25/03/15 – Hamza de Halim HOULI, électricien et de Emilie MEYER, gardienne d’immeuble. DÉCÈS 01/03/15 – Gilberte FERRARI, 64 ans, retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs), célibataire. 02/03/15 – Robert BORNE, 93 ans, retraité, domicilié à La Rivière-Drugeon (Doubs), célibataire. 04/03/15 – Suzanne CHABOD, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Pierre COMTE. 04/03/15 – Jeannine COLIN, 75 ans, retraitée institutrice, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Jean BRISCHOUX. 06/03/15 – Giacomo MATTIAZZI, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Micheline CHAUVIN. 06/0315 – Thérèse GRIFFOND, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Jean PETETIN. 09/03/15 – Simone PIZARD, 77 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Raymond NICOD. 09/03/15 – Michel ROUX, 77 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura), époux de Thérèse BARBAUD. 09/03/15 – Pierre MONNIER, 85 ans, retraité, domicilié à Longcochon (Jura), époux de Gilberte HENRIET. 10/03/15 – Gaston PAILLARD, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Renée LEDENTU. 10/03/15 – Marie NICOLIER, 91 ans, retraitée, domiciliée à Chaffois (Doubs), veuve de Aimé PERRIN. 10/03/15 – Alphonse JEANPETIT, 84 ans, retraité, domicilié à Septfontaines (Doubs), époux de Marie-Thérèse POINTURIER; 11/03/15 – Guy CHARDON, 82 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Martine ROGNON. 13/03/15 – Marie SORNAY, 86 ans, retraitée, domiciliée à Valempoulières (Jura) veuve de Raymond COQUET. 17/03/15 – Claude BOISTON, 87 ans, retraité, domicilié à Noël-Cerneux (Doubs), veuf de Thérèse DUBOIS. 15/03/15 – Sylvain LAFFELY, 45 ans, comptable, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 21/03/15 – Andrée PETETIN, 92 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de André PETETIN. 21/03/15 – Alain GERMAIN, 63 ans, retraité, domicilié à Crotenay (Jura) époux de Flavia VACCA. 23/03/15 – Roger BULLE, 77 ans, retraité, domicilié à Vaux et Chantegrue (Doubs) époux de Angèle LOCATELLI. 23/03/15 – Simone RINGENBACH, 84 ans, retraitée, domiciliée à Equevillon (Jura) veuve de Maurice BARILLOT. 25/03/15 – Noël SALVI, 71 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Jacqueline GOGUILLY. 25/03/15 – Salah HAMZAOUI, 75 ans, sans profession, domicilié à Morteau (Doubs). 27/03/15 – Raymonde LÉPINE, 83 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Maurice GAUDET. 28/03/15 – Christian LÉPEULE, 65 ans, retraité, domicilié à Montbenoît (Doubs) époux de Yvette FERRUX. PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 EN BREF Championnats du monde vétéran de ski de fond Trois médailles sinon rien pour Daniel Chopard Parti disputé les championnats du monde vétéran en Russie, le fondeur pontissalien est revenu avec trois breloques : deux en argent et une en bronze. À 75 ans, il resplendit de santé. l n’y a pas d’âge pour devenir une vedette des émissions sportives. Daniel Chopard ne pensait pas que ses exploits allaient lui attirer autant de sollicitations des médias de la République de Komi. C’est qu’il a brillé le bougre aux championnats vétérans de ski de fond organisés à la mi-mars à Syktyvkar, une bourgade de 250 000 habitants située à 1 500 km au nord-est de Moscou. “Je pense que c’est surtout lié au fait d’avoir devancé pas mal de skieurs russes”, explique l'intéressé qui a même été interviewé par la télévision locale. Côté résultat, il termine deux fois second sur 5 et 10 km et troisième aux 15 km. Il a pour lui l’avantage de sa jeunesse dans la catégorie de 75-80 ans. On peut en sourire, c’est un fait. Sauf qu’il boucle son 10 km en moins de 28 minutes, exploit qui en dit long sur son niveau sportif. À quatre ans, il montait déjà sur des skis. “Mon père qui tenait une bijouterie rue Gambetta m’a initié assez tôt”, explique Daniel Chopard. Il restera dans une pratique assez I ludique jusqu’au service mili- de spectateurs.” Daniel Chotaire effectué chez les chas- pard a remporté une centaine seurs alpins où il se prendra de podiums. Sur onze particialors au jeu des compétitions. pations aux championnats de Après sa mobilisation en Algé- France master, il est revenu rie, place au ressourcement. avec 11 titres et une seconde Daniel qui a besoin d’évacuer place. Ces beaux résultats lui quelques stigmates de la guer- assuraient toujours une quare effectue quelques raids en lification aux mondiaux qu’il vélo qui le conduiront en Alle- a disputés une dizaine de fois magne de l’Est, en Tchéquie et depuis 1990. Grâce à quoi il a même au cercle polaire. “Ce pu découvrir l’Alaska, la Suèraid dans le grand nord repré- de, la Russie, l’Italie, sentait un voyage de 6 400 km”, l’Allemagne et bien sûr la Franse souvient cet homme qui aime ce. En 2002, il défend les coualler au bout de lui-même et leurs nationales aux Jeux sortir des chantiers battus. d’hiver organisés en Slovénie. Le goût de la compétition À son retour, l’étagère à troreviendra à l’aube phées s’embellit de deux de la quarantaine. médailles d’or. Loin des Il s’illustre plu- Daniel Chopard n’a rien laissieurs fois aux sé au hasard pour briller chez clichés 24 heures de Mont- les Russes. Il garde d’ailleurs e Sotchi. benoît. “J’ai ter- un très beau souvenir de miné une fois l’accueil et de la sympathie des second et nous gens qu’il a pu côtoyer sur ce avions battu le séjour de neuf jours. Muscurecord du monde lation, home traîner, vélo de de l’époque en par- route, ski de fond, il ne compcourant plus de te plus les efforts et les kilo220 km. Cette cour- mètres avalés dans le cadre de se, c’était un peu la sa préparation. Cette année, il folie. On finissait était le seul Français dans sa toujours en sprint catégorie d’âge. “En général, devant des milliers on a souvent l’habitude de se Daniel Chopard n’a pas fait le voyage pour rien en Russie. partager les titres ou les places d’honneur avec les skieurs vosgiens.” Histoire de se changer les idées, il a troqué les skis pour s’adonner à une autre passion tardive : la pêche. “C’est une façon de se ressourcer. Je prends beaucoup de plaisir à taquiner la truite, le brochet ou les perches du Drugeon.” Le skieur pêcheur n’oublie pas sa compagne avec qui il pratique la danse de couple : valse, tango, madison, fox-trot… De son séjour russe, il gardera quelques mésaventures avec la perte de ses skis à l’aéroport. “Je les ai retrouvés 10 heures avant la première course.” Mais l’ambiance extrêmement agréable lui fera sans doute vite oublier ces situations de stress. On est loin des clichés de Sotchi. I F.C. Théâtre Samedi 11 avril à 20 h 30 à la salle des fêtes de lʼEspérance aux Verrières-de-Joux, pièce de théâtre par Yacapa Théâtre : “Un réveillon à la montagne”. Une agence immobilière a loué par erreur un même studio en montagne à deux familles différentes. Nous sommes le 31 décembre au soir et la cohabitation va devoir être supportée jusquʼau 2 janvier… Entrée libre. Renseignements au 06 30 50 93 49. Bourse Bourse aux vêtements de printemps-été (0 - 16 ans), matériel de puériculture et jouets à Levier dimanche 12 avril de 10 heures à 17 heures à la salle des Fêtes. Vendez vousmême ou déposez votre matériel. Organisée par les parents dʼélèves de lʼécole Pergaud. Renseignements au 06 72 92 77 43 (pour avoir un stand) ou au 07 81 39 11 21 (pour déposer). Exposition La galerie Art et Lithographies de Pontarlier présente les œuvres récentes de Karle Marquet du 11 au 30 avril au 5, rue de la République à Pontarlier. Renseignements au 03 81 46 89 10. Garantie constructeur 24 mois* - Véhicules de -60 mois et - 100 000 km - 110 points de contrôle Q5 AMBI LUXE TDI 170 QUATTRO S TRO A3 SPORTBACK AMBITION TFSI 105 A6 AMBITION LUXE TDI 177 31 900 € 23 990 € 25 900 € SQ5 V6 3.0 BITDI 313 QUATTRO TIPTRONIC A1 URBAN SPORT TFSI 86 AUDI A3 1.6 TDI 110 AMBIENTE 3P 64 900 € 19 990 € 25 900 € 91 289 km, 12/11,Sellerie cuir, GPS, Clim automatique, Radar de recul, Xenons 15 900 km, 05/14, Sellerie cuir, GPS, Clim automatique, Radar de recul, Xenons 8 408 km, 05/14, Clim automatique, Radar de recul, Xenons, Prépa Tél 4 300 km, 01/15, Clim automatique, Régulateur, Xenons, Prépa Tél 89 768 km, 04/12, Sellerie cuir, GPS, Clim automatique, Radar de recul, Xenons )+ /-- ce$ (0'),$ ;dae YmlgeYlaim]$ j]_md& Volant multifonctions, Radar de recul, jantes alu " =p[dmk 2 hf]meYlaim]k$ bYfl]k$ ]fbgdan]mjk$ d e]fl \] [Yjjgkk]ja] q [gehjak dY [Yhgl] ]f lgad]!$ ka_]k$ egim]ll]k$ lakkmk \] k]dd]ja]$ _Yjfalmj]k afl ja]mj]k$ dmZjaÕYflk ]l Öma\]k \an]jk j]ehdY[ k dÌg[[Ykagf \] lgml] afl]jn]flagf& Plus de 100 véhicules d’occasion immédiatement disponibles chez votre partenaire Audi.fr, rubrique Occasions ESPACE 3000 PONTARLIER 25 Rue de la Liberation - Tél. 03 81 39 17 13 9 www.espace3000.fr 10 PONTARLIER EN BREF Œuf Chasse à lʼœuf en pleine nature au Gounefay le lundi 6 avril dès 13 h 30. Organisée par le Ski-Club Les Verrières-La Cluse. Deux parcours : petit et grand. Avec de nombreux lots à gagner et une fondue au chocolat. 6 euros. Vêtements Bourse aux vêtements de printemps et dʼété les 15 et 16 avril à la salle polyvalente des Capucins organisée par lʼassociation des Familles de Pontarlier. Seront en vente des vêtements adultes, des vêtements enfants de 6 à 14 ans, des accessoires (sacs à mains, ceintures, foulards, cravates…) et des chaussures printemps-été. Vente publique : mercredi de 18 h 30 à 19 h 30 ainsi que jeudi de 9 heures à 11 h 30 et de 13 h 45 à 16 heures Accès libre. Rens. 03 81 39 35 12. Randonnée Formation dʼanimateurs de randonnée pédestre dans le massif vosgien par la Fédération Française du Milieu Montagnard du 12 au 18 juillet. Cette formation entre dans le cadre de lʼanimation bénévole et débouche sur le titre dʼaccompagnateur fédéral de randonnée pédestre. Rens. 04 78 39 49 08. La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 ÉCONOMIE 14 parcelles sur 7 hectares Les pelleteuses entrent en action au Crêt de Dasle Le grand ballet des engins de chantier a commencé sur la prochaine zone d’activité à vocation industrielle et artisanale de la C.C.L. Un chantier à 700 000 euros pour une livraison prévue cet été. es quelques amateurs de motocross qui fréquentaient encore le Crêt de Dasle ont dû plier bagage face aux pelleteuses, bulldozers et autres camions chargés de transformer cette ancienne carrière en future zone d’activité. D’abord merci à nos ancêtres sans qui l’aménagement de la zone des Gravilliers n’aurait sans doute jamais connu une telle évolution. Ce projet avait été initié sous le précédent mandat par Daniel Defrasne alors responsable de la commission économie au niveau de la C.C.L. En 2012, la découverte d’une nécropole et d’un habitat mérovingien a remis tout en question. Plutôt L que d’investir 2 millions d’euros dans des fouilles devenues obligatoires si travaux, la collectivité a préféré étendre la zone aménagée en incluant les 7 hectares de terrain qu’elle possédait de l’autre côté de la rocade, à savoir le Crêt de Dasle. Une chance qu’elle en soit propriétaire. “Cette solution nous permet d’engager les travaux sans la contrainte archéologique”, note Patrick Genre en précisant qu’il s’agit pour la C.C.L. d’offrir de nouvelles conditions d’installation aux entreprises locales ou extérieures. Le coût de l’opération de viabilisation s’élève à 700 000 euros. Le nombre de parcelles a été ramené de 18 à 14 sachant qu’une immense a été constituée à partir de quatre pour une surface globale de 25 000 m2. Les treize autres parcelles font de 2 000 à 3 500 m2. “Les prix sont fonction de l’emplacement, de la surface. Ils varient de 50 à 160 euros le m2”, indique Bertrand Guinchard. L’élu responsable de l’économie à la C.C.L. souligne bien qu’il n’est Patrick Genre et Bertrand Guinchard relativisent la vitesse à laquelle ont été faites les réservations sur le Crêt de Dasle qui bat à plate couture la zone de Bulle. PORTES OUVERTES Samedi 11 avril pas question de réaliser la quatrième zone commerciale du secteur. “Il n’y aura pas d’alimentaire, de prêt-à-porter ou de commercial pur. On pourrait y trouver de l’industrie, de l’artisanat, du service, de la logistique ou du négoce…” Signe de l’utilité du projet, les 14 parcelles sont déjà réservées. On parle déjà de l’arrivée d’un concessionnaire automobile. On découvrira avec curiosité qui viendra s’installer sur l’immense parcelle de 25 000 m2. Aucune vente n’a encore été signée tant que les raccordements ne sont pas finalisés. “On a proposé aux porteurs de projet de faire des dépôts de 9h-12h/14h-18h Dimanche 12 avril 14h-18h Les engins vont viabiliser une zone de 7 hectares découpée en 14 parcelles. permis de construire pour gagner du temps quand les procédures seront engagées”, poursuit Patrick Genre. Les 14 Comparé à la zone parcelles de Bulle toujours aussi désespérément sont déjà vide, la C.C.L. a su preuve réservées. faire d’efficacité pour remplir sa zone. “Il faut rester humble. Le remplissage n’est pas encore garanti à 100 %. Ces deux zones ne sont pas en concurrence mais complémentaires”, estime le président de la C.C.L. Au Crêt de Dasle, les travaux de viabilisation devraient se terminer avant l’été pour permettre aux entreprises de prendre possession des lieux le plus rapidement possible. En 2015, la C.C.L. va engager une partie des fouilles des Gravilliers à hauteur de 400 000 euros. L’objectif étant de pouvoir commencer l’aménagement de cette zone en 2016. “S’il y a urgence d’aménager le Crêt de Dasle, c’est un peu moins pressant de l’autre côté ce qui laissera du temps à la réflexion. Il faudra peut-être aller démarcher en sachant qu’on restera dans la même logique d’occupation.” I F.C. PONTARLIER PONTARLIER Des intérêts réciproques La solidarité attitude entre l’insertion et le social L’Association d’Hygiène Sociale de Franche-Comté a fait appel à l’entreprise d’insertion E.P.P.I. pour rénover la Maison d’Enfants à Caractère Social (M.E.C.S.) André Marguet à Pontarlier. e n’est pas tant le contenu mais la symbolique de l’opération qui justifie cette envie de le faire savoir au plus grand nombre. Pierre-Étienne De Moustier, le président de l’association d’Hygiène sociale de Franche-Comté s’était déplacé à Pontarlier pour inaugurer la fin des travaux et saluer l’intérêt de ce partenariat. Il explique cette volonté de communiquer par un changement de direction à la tête de la structure pontissalienne. “Depuis l’arrivée de François Angiulli, on relève un nouveau souffle, une nouvelle énergie et peut-être un nouveau regard. Ce chantier, c’est l’occasion de marquer un premier échange qui se renouvellera peut-être. Cela a permis ‘ ‘ Le chiffre La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 “On travaille dans le même état d’esprit”, indique Pierre-Étienne de Moustier, le président de l’association d’Hygiène sociale de FrancheComté. C de donner un grand coup de jeune à toute la maison.” Le Dans ce projet qui chantier a fait l’objet d’un appel d’offres clasa duré sique, l’association trois a préféré se tourner mois. vers une entreprise d’insertion. “On travaille dans le même état d’esprit”, justifie le président. E.P.P.I. se retrouve pleinement dans ce partenariat. Pas question de refuser un chantier dans un contexte économique Chacun tire bénéfice de ce type assez tendu. “Il s’agit d’une opé- de chantier relevant de ration de rénovation intérieure l’économie sociale et solidaire. complète en peinture, sols, menui- L’association d’hygiène sociale series et faïence. Le chantier a de Franche-Comté y voit duré trois mois. Il a mobilisé l’opportunité de proposer des neuf personnes dont sept sala- stages aux jeunes accompagnés riés en parcours d’insertion à par la M.E.C.S. Pour E.P.P.I., E.P.P.I. ou Haut Services”, décrit un support de travail à offrir à Raphaël Duquet, le responsable des jeunes en insertion. “Ce chand’E.P.P.I. Coût global du projet : tier a d’ailleurs abouti sur une 60 000 euros financés dans le sortie positive d’un salarié qui cadre du Contrat pluriannuel a trouvé un emploi de veilleur d’objectifs et de moyens signé de nuit à la M.E.C.S.”, souligne avec le Conseil général du Doubs. Raphaël Duquet. I 11 72,29 % C’ est le score le plus haut obtenu par un binôme à l’occasion du second tour des élections départementales. Il a été réalisé par le duo pontissalien Florence Rogeboz-Pierre Simon, arrivé loin devant le F.N. qui s’était maintenu à l’issue du premier tour. Ce score a également été rendu possible par l’élimination dès le 22 mars du binôme socialiste composé de Christian Bouday, l’élu sortant et de Liliane Lucchesi. Pour eux et plus largement pour la gauche dans le Haut-Doubs, c’est le plus gros camouflet subi lors d’une élection locale. G “On est ravi d’avoir des chambres neuves”, confie Naomi, l’une des jeunes de la Maison d’Enfants à Caractère Social. Lesquels ont été sollicités dans le choix des couleurs. 12 PONTARLIER SCIENCE La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Partage Jour d’éclipse au lycée Le lycée Xavier-Marmier a la chance d’avoir parmi ses activités extra-scolaires un club astro particulièrement dynamique qui a mis ses compétences à disposition de tous les lycéens. trange paradoxe. Vendredi 20 mars entre 10 heures et 12 heures, à l’heure où tous les écoliers pontissaliens étaient reclus en classe sans ticket de sortie, les lycéens de Xavier-Marmier se précipitaient presque à l’extérieur pour contempler le spectacle. Les plus jeunes, pour peu qu’ils poursuivent leurs études secondaires au lycée É auront probablement la chance d’assister à la prochaine éclipse programmée le 10 juin 2021. Sous réserve aussi que le temps s’y prête comme ce fut le cas le 20 mars dernier. Une première pour la plupart de ces lycéens qui étaient beaucoup trop jeunes ou pas encore de ce monde pour se rappeler la précédente éclipse solaire du 11 août 1999. “Si vous voulez Un long tube en carton percé d’un trou et l’éclipse apparaît à l’arrière. des informations, adressez-vous plutôt aux cinq élèves du club astro”, plaisante Nicolas Esseiva, l’enseignant qui anime les clubs astro du lycée et de la M.J.C. des Capucins. Les astrologues en herbe ont conçu plusieurs dispositifs permettant d’observer ou de restituer de façon originale et sans danger l’événement. Des solutions toutes simples, plus astucieuses qu’onéreuses. Long tube en carton percé d’un minuscule trou et qui laisse voir le passage de la lune devant l’astre solaire. Le concept fonctionne aussi avec une écumoire ou un De multiples bricolages permettaient de visualiser l’éclipse sans danger. ÉVASION motif similaire qu’on présente devant l’éclipse et qui laisse voir de multiples petits croissants. “On avait envie de faire partager ce phénomène à tout le monde”, confie Vincent. Scolarisé en classe de 1ère S, il a intéDe gré le club astro du multiples lycée à la rentrée. petits Ces mordus de l’observation céles- croissants. te se retrouvent une fois par semaine dans cet atelier en liaison avec un télescope du sud de la France. Pour l’éclipse, toute l’équipe est mobi- lisée dans la cour du lycée. L’un d’eux a pour mission d’enregistrer toute la séquence en vidéo à l’aide d’un appareil fixé à une lunette astronomique. Hugo, un autre membre du club, gère la lunette montrant une autre projection de l’éclipse. Faute de pouvoir se caler sur une étoile invisible en plein jour, il doit rattraper manuellement la rotation de la terre. Chacune à leur tour, les classes viennent profiter de tous les instruments mis à leur disposition pour visualiser l’éclipse. Petite pose pour un souvenir qui restera sans doute gravé à tout jamais dans leur mémoire. I Le voyage anniversaire La Vasaloppet : retour de pèlerinage nordique pour deux familles du Haut-Doubs Parce que l’on a le ski de fond chevillé aux spatules chez les Besson et les Tiranzoni, une participation à la plus mythique des courses nordiques s’imposait. Mission accomplie. 50 ans, quand certains tif et de le partager avec ses vilégier une pratique de loisir. estiment qu’il est temps proches. “À 14 ans, j’ai fait la Dans le Haut-Doubs, les morde s’offrir une belle course Mouthe-Pontarlier, je dus du vélo ont souvent pour tocante, d’autres com- devais être l’une des plus jeunes habitude de remiser les pédales me Frédéric Besson, Pontissa- participants”, se souvient celui automatiques avec l’arrivée de lien bien connu dans le milieu qui s’est illustré dans les courses la neige pour chausser les skis. cycliste notamment, avait envie cyclosportives avant de lever le Frédéric Besson n’échappe pas de relever un grand défi spor- pied à la quarantaine pour pri- à cette tradition sportive. De dix ans son cadet, Vincent Tiranzoni est fait du même bois. C’est d’ailleurs ce qui les réunit et les a finalement conduits à participer à l’édition 2015 de la Vasaloppet. L’occasion aussi de s’offrir un petit séjour scandinave en famille avec femme et enfants. D’autant plus que Marine Besson a bien l’attention d’accompagner son père en embringuant dans l’aventure son copain Clément Bournez. Ce dernier, 40ème à la Transju 2014, sera d’ailleurs le premier Français à franchir la ligne d’arrivée, en bouclant l’épreuve Frédéric Besson et sa fille Marine ont skié ensemble en 5 h 48 et 27 secondes, soit à 1 112 ème place. La délégation pendant toute la course. À Frédéric Besson 50 ans et Vincent Tiranzoni 40 ans ont choisi de participer à la Vasa pour célébrer leur anniversaire en famille. française comptait 47 représentants. Les deux familles s’envolent le mercredi 4 mars de Genève. Direction Stockholm. Farniente et découverte de la ville avec l’incontournable crochet par la fameux bateau-musée du roi Vasa. Jeudi, un passage obligé s’imposait à Falun où viennent juste de se terminer les championnats du Monde de ski nordique. Ce qui a nécessité de décaler d’une semaine le départ de la Vasaloppet. Gentiment mais sûrement, ceux qui ne sont encore que des touristes se mettent dans l’ambiance en arrivant à Mora, point d’arrivée de la mythique course de 90 km. Cette épreuve disputée Le depuis 1922 est censée commémopremier rer un épisode de Français la vie du roi Gusà franchir tave Vasa qui en 1521 interrompit la ligne sa fuite vers la d’arrivée. Norvège à Sälen pour revenir à Mora. Le grand moment arrive le dimanche à 8 heures Notre délégation du Haut-Doubs se retrouve embarquée dans une course avec 15 000 autres skieurs. Si Clément Bournez vise un chrono référence. Frédéric Besson et sa fille la jouent plutôt cool, dans l’esprit randonnée. Ils termineront ensemble, après 10 heures et 5 minutes d’efforts. Vincent Tiranzoni mettra quant à lui 6 h 46 et 23 secondes. “C’est une super-ambiance. Les Suédois ont un peu la mentalité des Suisses. Ils sont rigoureux et très respectueux. Le jour de la course, on a presque eu trop chaud. La neige était molle et c’est très pénible à skier en classique. Mais tout est oublié en passant la ligne d’arrivée”, apprécie ce cinquantenaire qui n’oubliera pas de sitôt ce séjour aux sources du nordique. I 14 PONTARLIER PROJET La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Un partenariat avec le C.D.N. Les lycéens de Xavier-Marmier se font scénographes Le Centre dramatique national de Besançon et les élèves de 1ère option “arts plastiques” du lycée Xavier-Marmier de Pontarlier ont travaillé sur un projet commun autour de la scénographie. Une exposition rassemble le travail des élèves jusqu’au 8 avril au C.D.N. Les lycéens de Xavier-Marmier ont élaboré leur projet en lien avec Marie La Rocca (à genoux), la scénographe du C.D.N. réer des ponts entre tis au spectacle vivant”, le C.D.N. l’école et les arts, c’est le et l’équipe pédagogique du lycée sujet qui préoccupe le ont voulu aller plus loin cette Centre dramatique natio- année. En lien avec Nadi Trinal (C.D.N.) de Besançon avec tarelli, professeur d’arts plaslequel collabore le lycée pontis- tiques au lycée, le C.D.N. mène salien Xavier-Marmier. Après un projet autour de la scénoavoir accompagné l’an dernier graphie. “Avec leur professeur, une classe dans le cadre de les lycéens ont travaillé sur le l’opération “Lycéens et appren- texte du spectacle “Aglavaine et C SOLIDARITÉ Sélysette” qui vient d’être représenté au C.D.N. 25 élèves ont travaillé chacun sur un extrait de cette pièce de Maurice Maeterlinck et ont créé des maquettes, des costumes ou des planches de croquis” explique Amandine Polet, chargée des relations publiques au C.D.N. Ces travaux des élèves de Xavier- Marmier (toutes des filles !) ont été construits autour de plusieurs temps forts depuis le mois de juin dernier : rencontres avec la scénographe du C.D.N., visite du théâtre à Besançon, venue à une des représentations de la pièce, etc. Tous les domaines de l’enseignement sont concernés par l’univers du théâtre : la lit- ‘ ‘ L’humeUr Ringard L a rigidité de nos institutions donne parfois lieu à des situations ridicules. Parmi les ringardises de notre système figure le devoir de réserve qui touche tous les fonctionnaires, du plus simple gradé au préfet, plusieurs semaines avant des élections. Et comme en France, on a des élections à tout bout de champ (après les Départementales, on aura droit aux Régionales en décembre), ça devient compliqué de recueillir l’avis des administrations. Pendant ces périodes de réserve, les fonctionnaires ne sont notamment pas autorisés à s’exprimer dans les médias. Normal, vous direz, pour un préfet ou un directeur des services d’une collectivité par exemple. Mais là où cet archaïsme tourne au ridicule, c’est quand ce devoir de réserve empêche le simple droit à l’information. Nos journalistes se sont confrontés à ce mur administratif ridicule à l’occasion des deux pages que nous consacrons aux fouilles archéologiques à Pontarlier. La Direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.) a refusé de se prononcer sur la question tant que cette sacro-sainte période de réserve n’était pas terminée. Comme si l’avis de la D.R.A.C. sur les nécropoles mérovingiennes allait bouleverser les résultats du scrutin départemenatal… G térature dans le rapport au texte, le sport dans le rapport au corps, les arts plastiques dans le rapport à la création… “Ce partenariat permet aux élèves à la fois de mettre en lumière leur travail et également de découvrir un métier vers lequel ils pourraient ensuite s’orienter. Ce sont des élèves qui pourraient très bien poursuivre leur cursus à l’institut des “La qualité beaux-arts à de leur Besançon par exemple” poursuit travail m’a Amandine Polet. impresUne exposition qui présente le travail sionnée.” des 25 lycéennes a été montée dans les locaux du Centre dramatique de Besançon, situé vers le parc Micaud. Inaugurée ce 1er avril, elle est visible jusqu’au 8 avril. “La qualité de leur travail m’a impressionnée” s’enthousiasme Célie Pauthe, la directrice du C.D.N. Il est vrai que le résultat a de l’allure. Certaines maquettes réalisées par les élèves, rappelant une des scènes de la pièce, sont assez bluffantes. À travers leur travail, “les lycéennes ont pris conscience combien la collaboration du scénographe et du metteur en scène contribue à donner du sens à ce qui est écrit” se réjouit Nadi Tritarelli, le professeur d’arts plastiques pontissalien. Le partenariat entre le C.D.N. et le lycée pontissalien se poursuivra l’an prochain. Le projet consiste à nouer une sorte de “jumelage” sur trois ans entre les deux établissements, visant à élargir ce type de projet à l’ensemble des élèves de l’établissement. I J.-F.H. Salon des vins Un jardin pour l’E.H.P.A.D. Le Rotary club organise le salon des vins et des saveurs à l’espace Pourny les 18 et 19 avril. Les bénéfices de cette action participent à l’aménagement du parc extérieur de l’E.H.P.A.D. de Doubs. Le projet des jardins de l’E.H.P.A.D. prévoit la création de bacs végétaux, d’allées, la plantation d’arbres (image Verly architecte). out reste encore à faire pour rendre agréables et surtout accessibles les jardins de l’E.H.P.A.D. Un bien grand mot pour désigner ce qui s’apparente plutôt à un terrain en friche. Au lancement du projet, priorité a semble-t-il été donné au confort intérieur des résidents. “C’est un bel établissement sur le plan de l’hébergement”, en convient Jean Gaconnet. L’ancien médecin de LabergementSainte-Marie, membre actif du Rotary pointe aussi quelques manques pour faciliter l’accès au parc extérieur. La présence de seuils à chaque ouverture utile contre les entrées d’eau freine aussi toute tentative de franchissement pour une personne âgée en fauteuil. Faute d’ombre et d’allées gou- exemple une aide financière et bénévole aux goûters mensuels. “Quand la maison de retraite était encore sur le site de l’hôpital, on accompagnait une résidente, Madame Cornebois qui s’occupait de la distribution de denrées alimentaires. Cette personne n’est plus là mais le Rotary avait envie de poursuivre son action”, note Jean Gaconnet. Cet engagement a finalement abouti à la création du P’tit magasin dans le hall de l’E.H.P.A.D. où chaque résident peut s’approvisionner. Les bénévoles du Rotary viennent aussi distribuer aux résidents du muguet le jour du 1er mai. “Le projet de jardin est soutenu par du sponsoring. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour récolter les fonds nécessaires qui s’élèvent T dronnées, les résidents se réfugient à l’avant du bâtiment aux plus fortes chaleurs estivales. Des aménagements s’imposent et le Rotary est prêt à piloter le projet en partenariat, bien entenLe projet du, avec l’hôpital de comprend Pontarlier. Le club aussi un service ne débarque pas en terre inconjardin nue. Il participe thérapeutique. depuis longtemps et de plusieurs façons à la vie de l’établissement, souvent en lien avec l’équipe d’animation. Il apporte par entre 80 000 et 100 000 euros”, précise le docteur Gaconnet en précisant que la moitié de la somme a déjà été réunie et qu’il s’agit pour l’essentiel de donateurs du Haut-Doubs. L’aménagement des jardins s’effectuera en plusieurs phases, trois précisément. Le chantier portera en premier lieu sur la pose d’enrobé dans les allées et l’installation de bacs végétaux à hauteur de fauteuil roulant. Tout aussi important, la plantation d’arbres pour offrir un coin d’ombre aux résidents. Enfin, troisième chapitre avec la création d’un rideau végétal entre le parc et la rocade voisine. “Le projet comprend également la réalisation d’un jardin thérapeutique avec des plantes odorantes.” I Les plaisirs du ventre et du palais C e quatrième salon des vins et des saveurs accueillera 64 exposants dont 43 propriétaires-récoltants de vins. Le reste étant composé de professionnels des métiers de bouche. Un soin tout particulier est porté sur la qualité des stands et de la décoration. On retrouvera bien sûr tous les vignobles de France et de Navarre. Les produits régionaux comtois et dʼautres provinces seront de la partie. Ce salon des vins et des saveurs ouvrira du samedi 18 avril 10 heures jusquʼau lendemain dimanche à 22 heures. I PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 15 Le point avant les play-offs La Fédérale 2, terre promise au C.A.P. rugby La sérénité est de mise chez les jaune et bleu à l’approche du premier match des qualifications. Les indicateurs sont a u vert pour conclure en beauté une saison rayonnante à tous les niveaux. ce à la technique, au collectif, à la stratégie planifiée sur toute la saison. “Je me reconnais plus dans un travail d’équipe et non pas dans une mission d’homme providentiel.” Avant de chercher à recruter à l’extérieur, l’accent a plutôt été mis sur la valorisation de l’existant. Raphaël Boyé a préféré apporter et imposer plus de rigueur dans les entraînements en responsabilisant aussi entraîneurs et joueurs. La méthode Boyé a progressive- ment porté ses fruits. D’autant plus que l’entraîneur a travaillé pour que l’équipe atteigne son pic de forme au moment de disputer les play-offs. Histoire de ménager ses troupes, il n’a pas hésité à utiliser beaucoup de joueurs. “39 ont eu une feuille de match cette saison”, confirme l’entraîneur. L’équipe première est donc sur une dynamique offensive, elle progresse et se rapproche de son niveau naturel, celui de la Fédérale 2. té À 10 mn de la Suisse, vivez en lisière de forêt et proche de la ville. Adoptez la qualité de vie, les aménagements soignés et le savoir-faire Myotte-Duquet Habitat… li m i PROGRAMME DE 4 MAISONS INDIVIDUELLES À VILLERS-LE-LAC rtier Na ua re tu Les Quatre au Cernembert “J’espère que le meilleur reste à venir”, espère Raphaël Boyé, surpris comme ses prédécesseurs par la ferveur du public pontissalien. Le 16ème homme de l’équipe. La première rencontre des playoffs aura lieu le 26 avril à l’extérieur, “contre Six-Fours ou Cavaillon”, avance Jean-Louis Gagelin, avec le match retour le 3 mai au stade Paul-Robbe. Allez les jaune et bleu ! I F.C. ILLUSTRATIONS NON CONTRACTUELLES À l’heure des félicitations, il n’oublie pas “un gros coup de chapeau” à destination de tous ces bénévoles sans qui le C.A.P. ne serait pas devenu cette institution du sport pontissalien. Il en faut des bras quand il s’agit de préparer des repas qui rassemblent parfois jusqu’à 80 personnes. Merci Mesdames. L’efficacité de l’équipe première s’explique par les changements instaurés par le nouvel entraîneur Raphaël Boyé. Pla- es P manquent pas pour le président ravi, par exemple, que l’équipe première ait conservé son invincibilité à domicile lors des phases de poule. Pour la première fois depuis longtemps, le C.A.P. alignait quatre équipes seniors dont l’équipe féminine et les Belascains, cette nouvelle catégorie “J’espère qui rassemble les jeunes de 19 à 21 que le ans. “On avait seumeilleur lement deux équipes seniors reste à quand j’ai pris la venir.” présidence du club il y a 8 ans”, rappelle Jean-Louis Gagelin qui voit dans cette évolution la preuve d’un club dynamique. Q lus que l’objectif, c’est davantage la manière d’y parvenir qui fait plaisir à voir et qui rassure. Que le club pontissalien joue les playoffs en Fédérale 3 relève presque de l’évidence. Même si “cela n’a pas été aussi facile qu’on le croyait au départ”, explique l’entraîneur Raphaël Boyé en référence au début de saison assez laborieux de l’équipe première. Un mal pour un bien. Après cette phase de rodage, le C.A.P. a peu à peu trouvé ses repères pour finir la première partie de championnat en roue libre. “On est déjà sûr de terminer à la seconde place”, annonce Jean-Louis Gagelin qui visait a minima une qualification pour les phases éliminatoires. Les sujets de satisfaction ne Le président Jean-Louis Gagelin et l’entraîneur Raphaël Boyé ont œuvré de concert à la bonne santé affichée par le C.A.P. rugby cette saison. à4 ll parce Votre rêve est entre de bonnes mains. 838 m2 805 m2 701 m2 802 m2 infos & renseignements : [email protected] tél. 03 81 43 56 51 16 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 ÉCOLE La cantine De plus en plus de produits locaux au menu du restaurant municipal La Ville de Pontarlier a profité du renouvellement du contrat d’affermage pour imposer au délégataire du restaurant l’utilisation croissante de produits bio et locaux. ujourd’hui à la cantine, les enfants ont droit à un repas gastronomique. Marc Faivre le chef du restaurant “Le bon accueil” à Malbuisson, une étoile au Michelin, a volontiers accepté d’adapter quelques-unes de ses recettes.Au menu : des gaudes façon gnocchi au comté, une tarte fine à la Morteau et pour finir, un moelleux au chocolat avec glace caramel Klaus. “C’est l’occasion d’éduquer le palais des enfants en privilégiant les produits locaux”, explique le chef. Pour beaucoup, c’est une première. Certains ont un peu de mal avec la farine de gaude mais la tarte et le dessert font l’unanimité. Le deuxième épisode de “la cantine étoilée” fait mouche. Cette animation fait aussi partie des obligations imposées à la société Élior qui a été retenue lors du renouvellement de la Délégation de Service Public (D.S.P.) liée à l’exploitation du restaurant municipal et scolaire. Sur le site pontissalien, Élior prépare environ 1 600 couverts dont un tiers Marc Faivre le chef étoilé de Malbuisson et Cédric Alvès le responsable servi dans le cadre de la D.S.P. qui comdu restaurant étaient présents pour l’opération “cantine étoilée”. prend les scolaires, la restauration d’entreprise et le portage à domicile. nir, “a minima 20 % de composantes La société Élior travaille donc avec “Le nouveau cahier des charges fixe du repas Bio et/ou circuits courts et plusieurs fournisseurs locaux : la coopédes engagements qualitatifs au délé- d’arriver, à l’issue de la D.S.P. en 2017, rative fromagère de Doubs, la piscigataire qui doit privilégier autant que à 50 %.” Cédric Alvès, le culture de Bonnevaux-le-Prieuré, les possible des aliments bio ou locaux”, chef gérant d’Élior préglaces Vuez, les établissements Belot explique Marie-Claude Masson, pre- cise : “La part de proPour pour la viande fraîche… “Pour les fruits mière adjointe à la ville de Pontarlier. duits bio restera à 20 % et légumes, on essaie de privilégier des beaucoup, producteurs francs-comtois et bourLe contrat stipule l’obligation de four- et celle des produits c’est une guignons. On travaille aussi de façon locaux passera de 20 à 30 % au cours des trois première. ponctuelle avec l’E.N.I.L. de Mamirolannées de la D.S.P. On le pour les yaourts et les laitages.” Le ne compte pas dans cetgérant ne cache que l’achat des prote ventilation le pain bio duits locaux nécessite un savant calservi obligatoirement aux cul de rentabilité mais la qualité est scolaires et aux personnes bien au rendez-vous. I F.C. âgées.” A Le bio et les produits locaux représentent au moins 40 % des repas servis aux écoliers pontissaliens. EN avril Les professionnels, c’est plus naturel ! Salon Transat de jardin Zone Commerciale d’Hyper U 25300 DOUBS Tél. 03 81 46 46 20 Fax 03 81 46 46 21 www.villaverde-doubs.fr de remise Barbecue OUVERT 7J/7 Lundi au vendredi Samedi non stop Dimanche et jours fériés 9h - 12h / 14h - 19h 9h - 19h 9h - 12h30 Au restaurant municipal, Élior le délégataire a pour obligation d’utiliser autant que possible des aliments bio et des produits locaux. PONTARLIER ET ENVIRONS COMTÉ La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 17 Une exception vers Gilley Les prairies fleuries En étudiant certains dans un état alarmant secteurs du Doubs, le Conservatoire botanique de Franche-Comté révèle que 92 % des prairies présentent une typicité floristique moyenne à mauvaise. Le comté, et sa dérive productiviste, est pointé du doigt. Des secteurs seraient préservés comme la Montagne-deGilley par exemple. i le comté se défend de proposer le cahier des charges le plus engagé en matière de protection environnementale, le résultat de l’enquête menée par le Conservatoire sur l’état de nos prairies coupe l’herbe sous le pied à de nombreuses idées affichées. Et notamment celle que le comté est un fromage réalisé avec plus de 500 fleurs différentes. Les scientifiques ont eu l’opportunité de centraliser une base de données sur les plantes présentent dans les zones Natura 2000, celles que l’on pourrait penser les plus préservées. Une erreur : “L’état de conservation des habitats est alarmant. Les prairies eutrophisées et banalisées dominent largement et les pelouses maigres sont rares, explique Julien Guyonneau, botaniste au Conser- S vatoire botanique national de FrancheComté. Dans les sites Natura 2 000 du bassin du Drugeon, 92 % des surfaces de prairies cartographiées sont dans un mauvais état de conservation et seulement 8 % sont en moyen ou bon état.” Le vert de l’herbe grasse précédé de la floraison jaune de pissenlits a donc supplanté les campanules, géraniums des bois, gentianes jaunes, narcisses, marguerites, trolles d’Europe (boutons d’or). Ces cortèges typiques de nos prairies du second plateau et du HautDoubs sont en danger. Dans un système de belle prairie, on devrait observer entre 40 et 60 espèces par relevé de 50 m2. Lorsque la pression agricole augmente, on diminue entre 20 et 30. Autre résultat : 92 % des surfaces de prairies des premiers plateaux présentent une typicité floristique moyenne à mauvaise (selon un inventaire mené par échantillonnage). Il reste des cas préservés permettant de rester “positif” : “Nous savons que les prairies de la Montagne-de-Gilley sont encore en bon état car la mécanisation n’a pas touché ces prairies mais aussi Chapelle-d’Huin ou à Bulle” déclare le botaniste. Seules 13 % des prairies fauchées de montagne et 5 % des prairies fauchées de plaine étudiées sont en bon état en Franche-Comté. Ces résultats ont été obtenus sur des zones Natura 2000 censées atteindre un haut niveau de qualité environnementale. “Cela veut peut vouloir dire que le reste est pire, se désole Julien Guyonneau. Ce n’est pas parce que c’est une culture herbagère que c’est extensif.” En revanche, les plateaux de Maîche, Pierrefontaine-les-Varans, la biodiversité est en danger, estiment les botanistes. “Quand la filière comté vend son fromage avec des images de prairies colorées, on estime que c’est de la publicité mensongère. C’est devenu un désert vert” pointe Marc Goux, président du collectif S.O.S. Doubs et Rivières et Comtoises. Les atteintes à la diversité végétale des prairies sont bien évidemment liées à des pratiques agricoles : “Fertilisation excessive, fauche précoce et répétée, pâturage des prairies de fauche au printemps et en automne, sur“Les seuls semis, retournement du avec un sol, casse-cailloux, convercahier des sion des prairies perma- Le botaniste Julien Guyonneau : “Seules 13 % des prairies nentes semi-naturelles en charges si prairies temporaires arti- fauchées de montagne sont en bon état.” ficielles” concède le strict.” conservatoire botanique. limite la fertilisation azotée des sols et des charges adapté à des zones et non Accusé de ces maux, la l’alimentation des vaches laitières. Nous à tous les 2 700 producteurs des 3 déparfilière comté par la voix sommes les seuls à nous préoccuper de tements”, lâche Marc Goux. Claude de son président Claude l’appauvrissement des sols : nous Vermot-Desroches est attentif notamVermot-Desroches menons des études avec l’Université de ment au retour à une autonomie alirépond : “J’en ai marre Franche-Comté” se défend Claude Ver- mentaire et à un paysager bocager. que l’on ne parle pas des mot-Desroches. Les estimations pour “Nous travaillons en collaboration.” aspects positifs. Nous parvenir à un comté presque neutre Le fromage est face à son destin. I E.Ch. sommes la seule filière à sur le plan environnemental ne sont avoir un cahier des pas si simples. “On émet des proposicharges aussi strict qui tions comme celui d’établir un cahier 18 PONTARLIER ET ENVIRONS ENVIRONNEMENT La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Étude piscicole Quand les populations de truites et vandoises disparaissent et réapparaissent La fédération départementale de pêche du Doubs en partenariat étroit avec l’université a mené depuis deux ans des analyses sur la faune piscicole entre Oye-et-Pallet et l’aval de la station d’épuration située à Doubs. La traversée de Pontarlier a un impact sur certains poissons. Les truites sont davantage présentes en aval de Pontarlier qu’en amont. Un phénomène expliqué par les spécialistes. près avoir réalisé plusieurs pêches électriques dans le lit du Doubs entre Oye-etPallet et Doubs, les ingénieurs de la fédération de pêche du Doubs délivrent les premiers résultats de leur enquête sur la faune piscicole menée en partenariat avec l’Université de Franche-Comté. Via une méthode scientifique, la synthèse est la suivante : des poissons comme la vandoise sont présents en amont de la station d’épuration et ne le sont plus en aval. Plusieurs lieux ont été étudiés : Oye-et-Pallet, le Pont des A PARCOURS Rosiers, l’amont et l’aval de la station d’épuration à Doubs. “La station d’épuration fonctionne mais ce sont plutôt les déversoirs d’orage de Pontarlier qui ont un effet négatif sur les poissons” analyse Thomas Groubatch, ingéLa faute aux nieur à la fédération de déversoirs pêche qui a participé à cette recherche. d’orage. Pour les truites, la photographie est sans appel. Et c’est un paradoxe : il apparaît un déficit de salmonidés à Oye-et- Pallet alors qu’on les retrouve en aval : “Sur ce secteur, c’est le milieu qui ne permet pas (ou plus) de permettre aux truites de se développer. L’eau est trop chaude avec des pics à 25 degrés que ne supporte pas la truite. On retrouve des tanches, des vairons, des perches. Il manque quelques loches” pointe l’ingénieur. Heureusement, un peu plus bas en aval, les truites réapparaissent grâce en partie aux ruisseaux qui drainent une eau plus fraîche. On en retrouve au Pont des Rosiers (situé à la sortie de Pontarlier, direction le château de Joux et au croisement de Malbuisson) mais encore très faible quantité. “On constate que l’alevinage de quelques milliers de truitelles mené par l’association de pêche locale n’a pas l’efficacité escomptée” rapporte la fédération. Quant à la vandoise, sa population décroît inexorablement dans la traversée de la ville alors qu’elle est bien en place en amont du pont des Rosiers mais beaucoup moins en aval voire plus du tout. La faute probablement aux déversoirs d’orage. En aval de la station d’épuration, les loches et tanches se sentent plutôt bien. La truite présente des densités à la hausse mais reste néanmoins déficitaire. Ces ana- lyses menées par la fédération pêche dans le Haut-Doubs se poursuivent en 2015 entre Arçon et le défilé d’Entreroches. Des travaux sont menés pour diagnostiquer et proposer des aménagements d’affluents comme ce sera le cas en 2016 pour le ruisseau de Fuesse à Indevillers. Des restaurations morphologiques de cours d’eau permettent au lit historique du ruisseau et ainsi aux poissons de se reproduire et se développer. Un travail de longue haleine. I La traversée de Pontarlier avec le rejet des déversoirs d’orage a des conséquences sur la faune piscicole dit une étude de la fédération de pêche du Doubs. Un enfant de La Rivière-Drugeon Gabriel Mairot, son combat pour une vie debout Sportif, Gabriel Mairot a été amputé d’une jambe à la suite d’une infection nosocomiale. Depuis, son combat pour la vie a pris une forme judiciaire. est en novembre 2008 que la vie de Gabriel Mairot a basculé. De retour d’un trek dans l’Himalaya, le sportif accompli est hospitalisé en urgence au C.H.U. de Besançon alors qu’il présente une grave détresse cardio-respiratoire. Mais lors de sa prise en charge, il va contracter une infection nosocomiale qui nécessitera de l’amputer de la jambe droite. Un nouveau combat va commencer pour cet homme de tempérament âgé aujourd’hui de 58 ans. Un “combat pour une vie debout” comme il l’écrit en titre de son livre paru à la fin de l’année dernière. Dans cet ouvrage, Gabriel Mairot se raconte. On le suit d’abord dans son enfance à La Rivière-Drugeon, le village dont il est originaire et où il a ses souvenirs. “Je me souviens de ces instants savoureux que nous passions à l’heure des récréations. ou à la sortie de l’école. Pour le goûter nous avions droit à une tranche de pain et C’ deux carrés de chocolat, le temps passe si vite” écrit dans un style nostalgique ce fils d’agriculteur, Il a eu une enfance modeste mais il est fier du métier de son père. Au fil des pages, Gabriel Mairot nous fait découvrir sa passion pour le marathon, ses expéditions à travers le monde, jusqu’à ce mois de novembre 2008 où sa vie va définitivement changer après avoir frôlé la mort. À la lecture de ce livre, on découvre “Ce qui est que son combat usant, ce pour la vie a pris une forme judisont les ciaire. Cela fait six procédures ans qu’il bataille judiciaires.” contre l’hôpital de Besançon dans l’espoir d’être dédommagé suite à cette infection nosocomiale. “Je n’ai pas demandé à être dans cette situation. J’aimerais que le C.H.U. reconnaisse qu’il y a eu un aléa thérapeutique (l’infection n’est pas liée à une erreur humaine manifeste N.D.L.R.) et qu’il existe des fonds pour cela. Je ne cherche pas à être indemnisé, mais je voudrais que le centre hospitalier prenne en charge ma prothèse” explique Gabriel Mairot qui habite aujourd’hui à Montfaucon. Le patient veut changer sa prothèse actuelle contre une prothèse techniquement plus élaborée, qui lui permettrait de continuer à arpenter les sentiers en montagne en charge par la Sécurité sociadans de meilleures conditions le, ce que dénonce l’intéressé. comme il n’a jamais cessé de le Pour l’instant, il se heurte à un faire malgré son handicap. “Cet- mur avec d’un côté la Sécu qui te nouvelle prothèse s’approche n’entend pas ses arguments et d’un mouvement naturel de la de l’autre la procédure judiciaire marche. J’ai l’intention de fai- dans laquelle il est engagé et re l’ascension du Mont-Blanc qui pour l’instant n’a pas abouavec elle” annonce Gabriel Mai- ti. “Il faut se battre en permarot, prêt à relever le défi. Mais nence. J’ai accepté ma situation. voilà, cette jambe artificielle De toute façon, j’ai très vite comcoûte 56 000 euros ! La prothè- pris que je ne pourrais pas revese en question n’est pas prise nir en arrière. J’ai même le sen- Gabriel Mairot a écrit son livre “Mon combat pour une debout” dont les bénéfices doivent lui permettre de financer l’achat d’une nouvelle prothèse. timent d’avoir toujours été comme cela. Je suis resté dynamique, je ne me suis pas apitoyé sur mon sort. La vie reste belle malgré tout. Ce qui est usant, ce sont les procédures judiciaires. Depuis 2008, je n’ai fait que remplir des dossiers. Heureusement que j’ai la chance d’être soutenu par ma famille, car sans cesse vous vous heurtez à des murs” raconte Gabriel Mairot. Ces murs, il tente de les contour- ner par ses propres moyens en cherchant des fonds. Le cas échéant, ils pourront lui permettre de financer sa nouvelle prothèse qui n’est pas un luxe ! Il a déjà réuni une partie de la somme grâce à la vente de son livre. Il envisage maintenant de lancer également un appel aux dons sur Internet. Peut-être que d’ici là, la justice lui aura donné raison. I T.C. PONTARLIER ET ENVIRONS LA CLUSE-ET-MIJOUX La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 19 Exploration du puits Les mystères souterrains du Château de Joux Le château de Joux n’a peut-être pas livré tous ses secrets. Le mystère se trouve au fond de son puits et sera peut-être bientôt percé par une équipe de spéléologues et hydrogéologue qui l’exploreront fin avril. e puits du fort de Joux est l’un des plus profonds puits à eau de France avec celui de la Halle à Cordes-sur-Ciel dans le Tarn, profond de 113 m, le seul à avoir fait l’objet d’une étude détaillée. Paul Courbon, ingénieur topographe avec son ami Reilé, hydrogéologue franccomtois originaire d’Ornans, connaissent bien le Haut-Doubs. Ils ont estimé qu’il serait intéressant de mener une étude similaire au fort de Joux, d’autant plus que le fort est classé monument historique. Avec, outre l’intérêt scientifique, de nouvelles connaissances historiques avec la recherche des méthodes employées et aussi une plus-value touristique. “Plusieurs descentes du puits ont déjà été effectuées par des spéléologues et le guide du château. Mais il semble que l’on se soit borné à donner la profondeur atteinte à savoir 87 m ou 100 m suivant les sources” précise-t-il. Explorations suivies d’aucune description précise ou coupe du puits. Cette fois, lprofondeur exacte du puits du fort L La coloration de l’eau permettra de lever le mystère sur les circulations souterraines sous le château et tout le secteur de Pontarlier. Les spéléologues vont descendre une centaine de mètres pour accéder au fond du puits… sera donc prise à partir de sa Pascal Reilé, qui a déjà exécu- moins régulièrement” dévelopmargelle avec un distancemètre té de nombreuses explorations pe-t-il. L’idée du traçage est donc laser. Mais le dernier week-end et colorations sur le bassin des de savoir si ce karst appartient d’avril livrera d’autres secrets sources souterraines locales y au bassin de la Loue, de l’Areuse sur l’édifice. “Il a aussi été rapvoit un intérêt par- ou de l’Orbe en Suisse ou est en porté qu’après les fortes périodes ticulier. “Le château lien avec la nappe du Doubs. de pluie ou de fonte des neiges, D’où vient de Joux a un puits En 2009 déjà, Pascal Reilé avait l’eau montait dans le puits une qui paradoxalement découvert une relation entre les dizaine de mètres au-dessus de et où va est défini comme sec pertes de la Morthe aux Verson obstruction par les pierres” l’eau ? et parfois comme rières-de-Joux et la source de explique le scientifique qui, plein d’eau. L’idée la Loue. “Le mystère des circuaccord avec la Communauté de est de penser que ce lations souterraines sous la vilcommunes du Larmont et la puits est creusé le de Pontarlier et de nos grandes D.R.E.A.L. (Direction Régionadans un aquifère résurgences va s’éclaircir” conclut le de l’Environnement, de karstique, autre- celui qui avec ses collègues spél’Aménagement et du Logement), ment dit une grot- léos remontera bientôt de ce effectuera un traçage a la fluote, qui se met en puits des réponses géologiques, rescéine. charge plus ou hydrologiques et historiques. I 20 La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 LE DOSSIER LOTISSEMENTS : JUSQU’OÙ IRA-T-ON ? L’urbanisation galopante a gagné depuis longtemps le Haut-Doubs, notamment la région de Pontarlier. Il y a un décalage entre les attentes des promoteurs d’un côté et la volonté des collectivités de maîtriser tant bien que mal l’étalement urbain. Dans ce contexte, des projets continuent de sortir de terre. G Urbanisme Le 8 avril Pontarlier va dévoiler sa stratégie globale d’aménagement urbain La municipalité de Pontarlier s’apprête à présenter sa stratégie en terme d’aménagement urbain. Elle s’appuie sur deux axes : un état des lieux et une évaluation de ce qu’il est possible de faire en terme d’urbanisation. ercredi 8 avril, la le en terme d’urbanisation. et que les terrains coûtent cher. ville de Pontarlier Si la municipalité ne souhaite Les prix sont très élevés parce dévoile sa stratégie pas communiquer sur cette nou- que le foncier est trop rare. Résulglobale velle stratégie, qui semble tat, les acquéreurs quittent la d’aménagement urbain. Ce docu- répondre à des carences du ville pour construire dans les ment qui vient préciser le Plan P.L.U., on sait que sur le ter- villages voisins” déplore un proLocal d’urbanisme sera présenté rain, les professionnels de moteur de la place qui rappelaux élus du conseil municipal. l’immobilier attendent beau- le que depuis plusieurs années Pas question donc pour la mai- coup de la politique de la ville le développement urbain se fait rie de détailler le contenu de sa en matière principalement sur les comréflexion avant cette date. Mais d’urbanisme. munes périphériques à Ponselon nos informations, il n’y “Les prix Lorsqu’on les tarlier. C’est le cas par exemple aura rien de très révolutioninterroge sur le de Doubs, aux Granges-Narboz sont très naire dans ce rapport. “L’objectif sujet, la plupart ou à Chaffois. “Il y a toujours est d’évaluer le potentiel urbain élevés.” des professionnels des demandes de clients qui cherde Pontarlier et des problémadéplore un chent du terrain à Pontarlier. Le tiques qui en découlent, de détermanque de ter- problème est qu’il n’y a pas d’offre” miner les opportunités, de trarains construc- complète Cyrille Mattera, res- À Pontarlier, des promoteurs souhaiteraient vailler sur ce que l’on appelle tibles sur la capi- ponsable de l’enseigne qu’il y ait plus de terrains constructibles. “les dents creuses” indique une tale du l’Immobilier Pontissalien. source proche du dossier. La Haut-Doubs pour Nous ne savons pas, pour stratégie globale répond donc à de la maison indi- l’instant, si la municipalité fera ritoire. Si tel est le cas, cela lui économique actuel. “Les trois tain nombre de choses comme la un objectif double: faire un bilan viduelle. “Il ne une annonce sur la réservation permettra de jouer un rôle de premiers mois de l’année se sont loi A.L.U.R. ou les variations de situation urbaine du terrifaut pas se d’espaces pour de la maison indi- régulateur sur le marché de plutôt bien passés” indique Cyril- autour du taux de change. Maltoire communal et déterminer plaindre ensuite viduelle. En revanche, il semble l’immobilier local. Un marché le Mattera. Il ajoute : “En gré tout, nous avons la chance ce qu’il est possible de faire dans que Pontarlier qu’elle veuille reprendre la main qui se maintient sur la bande revanche, c’est un marché plus d’avoir des taux d’intérêt bas.” I T.C. les différents quartiers de la vilperd des habitants sur le développement de son ter- frontalière malgré le contexte compliqué contraint par un cer- M La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 G Construction 21 Démarrage des travaux le 15 avril “Le Champ du clos”, un projet de 80 maisons à Doubs L’entreprise De Giorgi associée à la S.M.C.I. engage un programme immobilier de 80 maisons à Doubs. La plupart des biens sont proposés à un prix compétitif afin de toucher la clientèle la plus large possible. es travaux d’aménagement du lotissement “Le Champ du clos” à Doubs vont démarrer le 15 avril. Le projet immobilier s’étend sur 4 hectares sur lesquels 80 maisons seront construites dans les quatre prochaines années. Il comprend de l’habitat individuel, des maisons en bande et un petit collectif d’une dizaine d’appartements. L C’est l’entreprise du bâtiment De Gior- et pas seulement aux frontaliers. “C’était gi de Pontarlier qui pilote le projet en un souhait de la mairie de Doubs qui association avec la société de promo- a exigé que nous soyons le plus comtion immobilière S.M.C.I. “La com- pétitifs possible sur cette opération. mercialisation est en cours” annonce Résultat, pour 210000 euros, un acquéPatrick De Giorgi. La particularité de reur peut devenir propriétaire d’une ce programme est le prix de vente des maison jumelée de 80 mètres carrés biens qui a été dimensionné de maniè- avec un terrain” poursuit le responre à permettre l’accession à la pro- sable de l’entreprise De Giorgi. C’est priété du plus grand nombre de clients cette société de construction qui bâti- 210 000 euros pour une maison jumelée de 80 m2. ra les maisons à l’exception de quelques parcelles laissées libre constructeur. Dans le Haut-Doubs où le marché de l’immobilier était jusqu’à présent dynamique compte tenu de la clientèle fron- “Nous sommes talière, un certain dans une nombre de profesdémarche sionnels du secteur parlent désormais d’entrepreneur.” d’un sérieux ralentissement y compris dans le neuf. Malgré cette tendance que ne partage pas totalement Patrick De Giorgi, les associés engagent avec confiance cet ambitieux programme de construction. “Pour moi, le marché est normal sur Pontarlier et sa région. Il n’est pas meilleur ni moins bon. C’est beaucoup plus difficile à Besançon où nous sommes présents depuis 1992. Dans le Haut-Doubs, il y a toujours une demande notamment sur la commune de Doubs. Néanmoins, nous sommes ici sur un petit secteur géographique où il ne se fait pas plus de 40 maisons par an et quarante logements” poursuit Patrick De Giorgi. Cela signifie qu’il faut respecter l’équilibre entre l’offre et la demande. Aussi, dans le cadre du Champ du clos, les 80 maisons ne seront pas toutes vendues dans les trois mois et construites dans les deux ans. L’aménagement des quatre hectares va se faire progressivement sur quatre voire cinq ans. “Nous ne sommes pas pris par l’urgence. On est dans une démarche d’entrepreneur et pas de promoteur. En tant qu’entreprise du bâtiment, l’important pour nous est de disposer de suffisamment de réserve foncière afin d’être en mesure de proposer un terrain à nos clients qui veulent bâtir. Cela fait partie de notre activité” détaille Patrick De Giorgi. L’entrepreneur pontissalien est engagé par ailleurs dans d’autres programmes. L’un de 30 maisons individuelles aux Verrières-de-Joux et l’autre de 20 maisons individuelles aux Granges-Narboz. I T.C. 22 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 G Investissements Goursoll’immobilier Un marché en manque d’investisseurs L’absence de dispositif fiscal dans l’immobilier se fait durement ressentir sur le Haut-Doubs. C’est du moins le point de vue de Patrick Goursolle assez confiant dans l’avenir. un promoteur à l’autre, les discours ne sont pas tous similaires.Question de positionnement et de stratégie. Tous sont d’accord sur la dégringolade des prix dans l’ancien et sur un marché globalement plus tendu qu’auparavant. “On a plutôt bien travaillé en 2014 avant un petit coup de frein en fin d’année. Les prix ont chuté de 15 à 20 % dans l’ancien. Ce n’est pas le cas dans le neuf où la situation s’est stabilisée. On est et on restera sur des prix élevés”, explique Patrick Goursolle. Il évalue à 60 % la part des primo-accédants sur le marché. Un niveau qui reste toujours aussi élevé même aujourd’hui. Le solde, à savoir les 40 % restants, concerne les investisseurs. C’est là où le bât blesse. “Les investisseurs, on ne les a pas”, déplore le promoteur installé à Doubs. L’absence de D’ dispositif fiscal n’incite plus à placer son argent dans la pierre. Dommage car il y a de la demande notamment en location. “On met plus de temps pour commercialiser les programmes. On subit une forme d’attentisme.” Patrick Goursolle pointe aussi du doigt la surabondance de biens qui se profile dans les années à venir sur Pontarlier. Selon lui, la capitale du Haut-Doubs est en capacité d’absorber une soixantaine de nouveaux logements “On subit chaque année. L’offre une forme va s’étoffer avec la pourd’attentisme.” suite du quartier des Épinettes, la mise en chantier du programme Léloge et d’autres petits programmes intra-muros. Patrick Goursolle fon- “Il manque une loi de défiscalisation pour attirer les investisseurs”, estime Patrick Goursolle. G Oye-et-Pallet PÉPINIÈRES D’ARC-SOUS-CICON PORTES OUVERTES Promo sur tous les arbres TOUT À PRIX PRODUCTEUR QUELQUES EXEMPLES Tuyas émeuraude 5€ Hauteur 80 cm : 10 € Hauteur : 150 cm 35 ans d’expérience CONIFÈRES PLANTS DE BRUYÈRES PLANTS DE HAIE ARBRES D’ORNEMENT ARBRES FRUITIERS PETITS FRUITS ... GRAND CHOIX DE REPLANTS DE LÉGUMES, PENSÉES, PRIMEVAIRES… PÉPINIÈRES HANRIOT OUVERT 7 JOURS SUR 7 de peu d’espoir sur l’augmentation du pouvoir d’achat des frontaliers lié à l’abandon du taux plancher par la banque nationale suisse. “Ce léger avantage est contrebalancé par l’insécurité de l’emploi qu’il génère.” Le promoteur de Doubs a abandonné le projet d’éco-quartier qu’il comptait réaliser à Aubonne. “On n’a pas trouvé une solution énergétique globale” justifiet-il. Les autres lotissements Goursoll’immo se remplissent bien. Simple question d’emplacement selon le promoteur en se référant à l’exemple du lotissement au centre de Doubs qui sera bientôt achevé. Le programme immobilier aux Rosiers poursuit aussi son petit bonhomme de chemin. Sur 1 500 m2 de surface au sol, ce bâtiment devrait abriter une micro-crèche, un cabinet dentaire, une parapharmacie, un magasin de meubles, un restaurant et du prêtà-porter. “On lance les travaux en mai”, souligne Patrick Goursolle. Le programme immobilier lancé à Gilley près de la fromagerie tient ses promesses. Sur les 18 logements prévus, la moitié ont déjà trouvé acquéreur. Le projet comprend aussi la création d’un bureau de poste, d’un local périscolaire, d’une banque, d’une supérette et d’un institut de beauté. Inutile d’espérer trouver du terrain à bâtir bon marché sur le Haut-Doubs où la rareté joue à plein. “On est contraint d’acheter du terrain cher pour le vendre aussi cher.” I F.C. 25 520 ARC-SOUS-CICON Tél. 03 81 69 90 43 Avec le coût du foncier et de la construction, le prix des logements neufs ne devrait pas évoluer à la baisse. Promotion Pellegrini Le marché de la maison individuelle est toujours atone La reprise constatée depuis plusieurs mois dans le logement neuf n’est toujours pas d’actualité au niveau de la maison individuelle. Plus d’offres que de candidats ? n a ressenti un gros ralentissement de fin août à décembre 2014 et aujourd’hui on a le sentiment que cela reprend en appartements. On a réalisé beaucoup de devis. On a des choses dans la boîte comme on dit”, explique Rémi Pellegrini qui gère l’entreprise du même nom. La bulle immobilière du Haut-Doubs semble donc avoir connu un petit coup de mou qui reflète sans doute le tassement de l’économie frontalière. À cela s’ajoute le passage à la C.M.U. qui a conduit les accédants à la propriété à plus de prudence. Pas de quoi pour autant affoler le constructeur-promoteur d’Oye-etPallet qui vient d’ouvrir une agence au centre de Pontarlier. “On n’a pas trop de souci sur les programmes immobiliers. Au niveau des lotissements, on attend d’avoir commercialisé avant de lancer les travaux de viabilisation. Cela prend plus de temps qu’avant”, complète Adrien Pellegrini qui s’occupe de la boutique pontissalienne avec son “O oncle Olivier. Promotion Pellegrini a plusieurs projets en cours avec un lotissement de 26 parcelles à l’entrée de Vaux-etChantegrue, un autre de 10 parcelles à La Cluse-et-Mijoux en montant aux Fourgs. Les prix des parcelles s’échelonnent de 130 à 180 euros le m2 à La Cluse et de 120 à 130 euros le m2 à Vaux. “Contrairement à ce que l’on supposait, cela se remplit plus vite à Vaux”, observe Rémi Pellegrini. La clientèle frontalière forme toujours le gros des troupes des candidats à l’achat de maisons individuelles. Simple ques“Cela tion de pouvoir d’achat prend plus quand on sait que le budget moyen pour une de temps maison neuve de 100 m2 qu’avant.” avoisine au bas mot les 300 000 euros dans le Haut-Doubs. La maison Pellegrini s’apprête à construire plusieurs collectifs à Montperreux, Dom- martin, La Rivière-Drugeon ou encore à la rue Jules-Ferry à Pontarlier. Sans oublier d’autres programmes sur le Val de Morteau. Elle délaisse un peu son jardin immobilier autour du lac non pas à cause d’une baisse de la demande mais faute de trouver du terrain. Le manque de disponibilité foncière pourrait aussi s’expliquer par le nombre important de communes engagées dans la réalisation de P.L.U. (plans locaux d’urbanisme). Ce qui impose par conséquent un certain statu quo dans l’offre de terrains constructibles. “On a beaucoup de stocks”, rassure Rémi Pellegrini. À bon entendeur. I Promotion Pellegrini attend d’avoir bien engagé la commercialisation de ses parcelles avant de lancer les travaux de viabilisation sur ses lotissements. Simple DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 G Century 21 23 Un acheteur pour un vendeur Le marché de l’ancien se redresse progressivement Sans parler d’euphorie, les transactions dans l’ancien sont en progression depuis l’automne dernier avec une baisse des biens pouvant atteindre 20 %. e temps du “vendre n’importe quoi à n’importe quel prix” n’est plus d’actualité. Sur le HautDoubs, le marché de l’immobilier a suivi et suit toujours la dynamique frontalière. Dopée par une forte demande, la valeur L des biens anciens s’est envolée bien au-delà du raisonnable. “De 2000 à 2007, on était sur des progressions supérieures à 10 % chaque année”, se souvient Pierre Gelin, le directeur du groupe Century 21 Avenir immobilier. Pour un bien vendu, plusieurs acheteurs se présentaient et l’affaire était réglée en un temps record. La courbe a commencé à s’infléchir après la crise de 2008. Le marché de l’ancien a également subi la concurrence des nombreux pro- Les prix ont grammes immo- fortement biliers lancés un baissé. peu partout sur le Haut-Doubs. “Le début de l’année 2014 était “On est sur un marché d’équilibre”, estime Pierre Gelin. assez frileux mais depuis l’automne, la situation évolue positivement. Aujourd’hui, le marché est bon en sachant qu’on est sur un marché d’équilibre avec un vendeur pour un acheteur”, estime Pierre Gelin. Signe encourageant, l’agence Century de Pontarlier a réalisé 35 transactions en mars, soit un niveau qu’elle n’avait jamais atteint depuis 2006. Pas question, pour autant, de tirer des plans sur la comète. Le contexte est bien différent. Avec le franc suisse déplafonné, les incertitudes pèsent toujours sur l’emploi frontalier. Il n’y a plus en tout cas d’affolement pour acquérir un bien dans l’ancien. “Les prix ont fortement baissé. Les vendeurs ont dû ajuster leurs offres et quand ils vendent, ce n’est plus pour faire une affaire mais plutôt par obligation, suite à une séparation, un décès ou parce que la famille s’agrandit.” Parce qu’il a plus de choix, l’acheteur est plus exigeant et n’accepte plus d’enchérir pour avoir le bien coûte que coûte. Le qualitatif prévaut. Un bien surestimé ne trouvera plus acquéreur. C’est la même chose pour la location. “Comme il y a peu de stock sur le secteur frontalier, un bien s’écoulera toujours assez vite, en moins d’un mois, si le prix est justifié.” I F.C. Promotion Deux programmes à venir sur Pontarlier i certains préfèrent travailler dans l’ombre, d’autres ont choisi la stratégie inverse. Pierre Gelin n’hésite pas à s’afficher en poster géant rue de Doubs à l’emplacement du futur immeuble de Léloge qu’il va construire avec sa société de promotion immobilière Im’too. “On a déjà tout vendu avant d’attaquer les travaux”, annonce Pierre Gelin qui voit dans ce projet l’aboutissement du concept d’intégration Intoo qu’il a créé rue Arthur-Bourdin. “Avec Léloge, on a ciblé un emplacement privilégié en proche centre-ville. On propose 41 appartements, du studio au F5. C’est du haut de gamme à un prix très compétitif. On S est sur un ordre de grandeur de 3 240 euros le m2 en moyenne. On est parvenu à ce niveau en optimisant au mieux le terrain. le concept de Léloge permettra également de faire travailler des entreprises locales.” Pierre Gelin a également acquis par le biais de la société Intoo le dernier lot de la Z.A.C. des Épinettes. Une parcelle de 1 577 m2 vendue par la Ville de Pontarlier un peu plus de 600 000 euros et sur laquelle il prévoit de construire 60 logements en un ou plusieurs bâtiments. “On n’a pas encore finalisé la forme avec l’architecte et la Ville qui a défini le cahier des charges à respecter en matière d’urbanisme aux Épinettes.” I 24 DOSSIER Valdahon La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Lotissement communal Des maisons comme des champignons La création du lotissement du Vallon Saint-Michel porté par la mairie de Valdahon est lancée. 100 nouvelles maisons avec de l’habitat collectif sont attendues a vec un prix au m2 “maîtrisé.” Et ce n’est pas fini. la sortie de Valdahon, sur la route menant à Étray, les pelleteuses sont passées à l’action depuis la fin de l’hiver. Les engins de construction réalisent les réseaux de ce futur lotissement qui accueillera une centaine d’habitations réparties entre des maisons individuelles et du locatif. Ce projet d’envergure est porté par la municipalité qui a établi des À critères pour les éventuels investisseurs : elle réserve ses parcelles aux primo-accédants et espère maintenir le coût du mètre carré entre 70 et 90 euros. Après le lotissement jouxtant la zone commerciale (route de Vernierfontaine), la mairie lance donc la première tranche du lotissement du Vallon SaintMichel dont la surface équivaut à 7,5 hectares de terrain jadis exploités par des agriculteurs. La Ville a préempté et le mitage urbain acheté le terrain au prix établi par Fran- (N.D.L.R. : l’étalement) ce Domaines. L’objectif de la commune et de boucher les dents et de son adjoint à l’urbanisme est d’éviter creuses. Cette réalisation d’envergure sera le septième lotissement de la Ville. La municipalité n’a aucune crainte de remLe terrain plir “son” lotissement plus cher qui se veut “durable et que l’on maîtrisera” pour payer déclarait dans nos les frais. colonnes le maire Gérard Limat. 49 maisons devraient dans un premier temps sortir de terre mais aussi un collectif de 8 unités et deux bâtiments intermédiaires avec 8 logements. La seconde tranche sera lancée plus tard, lorsque toutes les parcelles - d’une moyenne de 7 ares - seront occupées. La Ville, qui a choisi de ne pas passer par un lotisseur privé, prend en charge la maîtrise… pour éviter que le prix du mètre carré ne flambe. Le pourrat-elle ? Avec sa politique de préempLa réalisation des réseaux pour le nouveau lotissement de Valdahon a débuté. tion, elle est jusqu’à présent parvenue à proposer des terrains au prix défiant 49 maisons dans un premier temps puis 50 ensuite. Fiscalité toute concurrence (de l’ordre de 57 euros du m2). Là, ils devraient osciller entre 75 et 90 euros du m2. Valdahon fera une opération blanche entre l’achat et la vente de terrains. Accueillir d’un coup autant de nouveaux habitants ne se fait pas sans conséquences. Ainsi, la ville ne vendra pas à prix coûtant mais un peu plus cher afin de rajouter un delta qui servira à payer par exemple des infrastructures (city stade, zone verte…). Elle profitera également de nouvelles taxes. Revers de la médaille, Valdahon réfléchit à la création d’un nouveau groupe scolaire. Elle négocie une grande bande de terrain avec un propriétaire foncier, parcelle située derrière S.I.S. et Leclerc et se poursuivant jusqu’au centre (non loin du magasin de sports). L’espace avoisine les 10 hectares. Pour ses futurs quartiers, la Ville a procédé à des choix: priorité aux jeunes ménages, primo-accédants, à ceux qui travaillent à Valdahon mais habitent à l’extérieur ou dont les parents habitent ici ou ont un lien ici. Les derniers servis seront les investisseurs. Plusieurs milliers d’euros La taxe d’aménagement fait mal au portefeuille Lorsqu’ils déposent leur permis de construire, la plupart des particuliers apprennent avec amertume qu’ils devront payer la taxe d’aménagement. Un impôt qui s’élève à plusieurs milliers d’euros et dont le montant varie d’une commune à l’autre. ans la panoplie des mesures fiscales contre lesquelles pestent les contribuables, il y a la taxe d’aménagement (ex-taxe locale d’équipement). Ce n’est pas le plus connu des impôts, mais elle fait mal au portefeuille. En vigueur depuis 2012, la T.A. s’applique à toutes les opérations d’aménagement, de construction, de reconstruction, ou d’agrandissement d’un bâtiment qui nécessitent une autorisation d’urbanisme. Ainsi un particulier qui construit une maison d’habitation va devoir s’acquitter de cette taxe dès l’instant où il aura déposé le permis de construire. Évidemment, la plupart des heureux propriétaires n’en avaient jamais entendu parler avant de recevoir la facture. Pour ceux qui se sont serré la ceinture pour faire tenir leur projet de construction dans un budget serré, c’est la douche froide. “J’ai reçu le courrier de la mairie m’informant que D j’allais devoir verser 6 000 euros au titre de cette taxe. Les deux tiers de la somme iront à la commune et le reste sera perçu par le Conseil général du Doubs. Je me demande si nous ne sommes pas en train de compenser la suppression de la taxe professionnelle” s’indigne un particulier qui vient d’engager la construction d’un pavillon dans le Haut-Doubs. Compte tenu du montant supérieur à 1 500 euros, l’administration l’autorise à régler en deux fois. Comme souvent en fiscalité, le calcul de cette Le taux se taxe bardé de cas partisitue entre culiers est une usine à 3 et 5 %. gaz. En essayant de simplifier, il faut considérer que pour un particulier qui construit son habitation principale, la taxe est calculée sur une base forfaitaire de 709 euros par mètre carré (avec un Les particuliers qui construisent leur maison d’habitation doivent payer la taxe d’aménagement. Elles s’appliquent aux constructions dès 5 mètres carrés. dégrèvement de 50 % pour les 100 pre- Conseil régional. C’est la Direction miers mètres carrés). L’intéressé va Départementale des Territoires (D.D.T.) alors verser 1 % de la somme obtenue qui établit le montant de la taxe. au Conseil général et entre 0 et 5 % à L’échelon qui alourdit l’addition est le la commune (cela peut aller jusqu’à taux communal qui varie d’une mai20 %). En plus, dans certaines régions, rie à l’autre. “En règle générale, il se il devra régler un pourcentage au situe entre 3 et 5 %” observent les ser- vices de l’État. Le taux est rarement nul, et les sommes perçues par la commune doivent servir entre autres à des aménagements de voirie. Dans le Doubs, des particuliers paient plus de 15 000 euros de T.A., soit le prix d’une très belle cuisine aménagée. DOSSIER G Réaction La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 25 Le président de la S.A.F.E.R. “On consomme encore trop de foncier aujourd’hui” Éric Liégeon a la double casquette d’élu local soucieux de répondre aux demandes de terrain de ses administrés et de président régional de la S.A.F.E.R., la gardienne des terres agricoles. Un dilemme compliqué. a Presse Pontissalienne :Vous êtes maire de Courvières et en même temps président de la S.A.F.E.R. Selon vous, le grignotage des terres agricoles par l’urbanisation est-il un sujet d’inquiétude ? Éric Liégeon : Dans ma commune, d’un côté des gens me disent que ce serait bien de développer le village, et de l’autre les paysans me disent qu’il ne faut pas leur prendre du foncier ! C’est pour cela qu’on est toujours à la recherche de zones qui ne perturberaient pas trop les espaces agricoles. Le dossier du foncier est toujours sensible notamment ici dans le Haut-Doubs. Il faut comprendre les communes et les communautés de communes qui ont besoin de surfaces pour pouvoir se développer. La population du Haut-Doubs est en augmentation, et c’est particulièrement le cas dans notre secteur frontalier. Il faut bien que les personnes puissent se loger. Après, il y a le revers de la médaille côté agricole, des hectares de terres disparaissent tous les ans pour être urbanisés. Il faut donc être très vigilant. On doit loger les gens, certes, mais on doit aussi les nourrir. L L.P.P. : Les choses empirent-elles ? E.L. : Depuis quelques mois les élus locaux et nationaux ont pris conscience qu’on allait contre un mur et il y a eu des réactions positives. Différentes lois récentes ont été votées, comme la loi A.L.U.R. qui a notamment eu pour conséquence de renforcer les pouvoirs des commissions départementales de consommation des espaces agricoles. Cette commission est “Cela me chargée d’examiner choque les tous les documents immenses d’urbanisme des communes et des interparkings communalités puis de autour des donner son avis. Si cette commission grandes s’aperçoit qu’un certisurfaces.” ficat d’urbanisme est trop gourmand, on donne un avis défavorable. Depuis la mise en place de cette commission il y a trois ans, les élus locaux évoluent dans leurs demandes. C’est une bonne chose. L.P.P. : Quelles sont les améliorations à apporter ? E.L. : L’étalement urbain n’est jamais une bonne chose. Il faut commencer dans nos villes et nos villages à remplir les dents creuses qui sont encore nombreuses, avant d’aller chercher du terrain ailleurs. En disant cela, je pense aussi à nos zones commerciales. Cela me choque souvent de voir les immenses surfaces prises pour aménager les parkings autour des grandes surfaces. L.P.P. : La nouvelle zone d’activités de Bulle, sur le territoire de la communauté de communes Frasne-Drugeon, n’est-elle pas un exemple de gaspillage de terres ? E.L. : Selon les élus qui ont lancé ce projet, l’idée était justement de concentrer une zone à un seul endroit de la communauté de communes plutôt que de vouloir faire des choses dans chaque village. Et si cette zone est si vaste, c’est parce que c’était plus simple de creuser à un endroit pour remblayer sur place plutôt que d’amener des déblais de l’extérieur. Ces arguments me semblent recevables. I Propos recueillis par J.-F.H. L Agriculteur à Courvières, Éric Liégeon est le président de la S.A.F.E.R. Bourgogne Franche-Comté (photo archive L.P.P.). Les chiffres de la S.A.F.E.R. es Sociétés dʼaménagement foncier et dʼétablissement rural (S.A.F.E.R.) permettent à tout porteur de projet - soit agricole, artisanal, de service, résidentiel ou environnemental - de sʼinstaller en milieu rural. Les projets doivent être en cohérence avec les politiques locales et répondre à lʼintérêt général. En 2014, sur le département du Doubs, 3 222 hectares de terres ont été échan- gés. Cʼest 9 % de plus que lʼannée précédente. 1 389 transactions de vente ont été réalisées (2 % de plus quʼen 2013), pour un montant de 60,9 millions dʼeuros (en hausse de 14 %). Pour le Doubs, la S.A.F.E.R. de Franche-Comté souligne que “les concurrences observées sur les opérations S.A.F.E.R. peuvent illustrer la pression foncière sʼexerçant sur le foncier agricole : en moyenne près de 4 candidats par lot attribué.” I S E T POR RTESl E 11 avrài18h V U i O 14h edh et de Sahm à 12 che de 9 n a Dim avri8lh 12 h à 1 4 de 1 26 La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 MOUTHE - RÉGION DES LACS LES VILLEDIEU Jean-Marie Saillard “Pourquoi je ne suis pas reparti aux élections” Pas convaincu par le nouveau découpage, soucieux de prendre du recul et plus motivé par ses mandats locaux, Jean-Marie Saillard a préféré ne pas se représenter aux départementales. a Presse Pontissalienne : Pourquoi ce retrait ? Jean-Marie Saillard : C’est la conjonction de plusieurs éléments. La réforme de la carte cantonale a contribué au fait de ne pas être candidat. J’avais aussi besoin de prendre un peu de recul. En plus, j’ai toujours deux autres mandats à assumer à la mairie des Villedieu et à la présidence de la communauté de communes des Hauts du Doubs. Quand l’envie s’émousse un peu pour un objectif, il faut savoir laisser la place à d’autres. L S’il n’est plus en phase avec la géographie cantonale, Jean-Marie Saillard reste convaincu de l’importance du Département dans la défense des territoires ruraux. HAUT-DOUBS L.P.P. : Qu’est-ce qui vous dérangeait le plus dans cette réforme ? J.-M.S. : Je la trouve stupide dans le sens où l’on se cale seulement sur la démographie sans prendre en compte la cohérence territoriale. J’ai encore du mal à imaginer que Chapelle-desBois se retrouve avec Arc-sous-Montenot dans le même canton. Sans parler du manque complet de visibilité sur les compétences avant le scrutin. mais c’est vrai que la politique politicienne n’est pas ma tasse de thé. Cette position peut sembler délicate mais les électeurs m’ont quand même accordé leur confiance deux fois de suite. Prenez l’exemple de la parité. On paie les erreurs des appareils politiques. Dans le Doubs, il n’y a que des sénaL.P.P.: On vous reproche parfois de ne pas savoir teurs hommes. La parité forcée n’est choisir votre camp… pas très respectueuse de la femme. J.-M.S. : Je suis plutôt de centre-droit Depuis mon élection en 2004 sur le canton de Mouthe, j’ai toujours privilégié le pragmatisme au clivage traditionnel droite-gauche. On sent quand même que bon nombre d’électeurs en ont rasle-bol. L.P.P. : On peut avoir des convictions et les défendre ? J.-M.S. : Bien sûr. Nos sensibilités existent mais elles ne doivent pas faire systématiquement distraction des intérêts fondamentaux. J’ai eu la chance de travailler sur le dossier de l’hôpital local de Mouthe. Nous avions pu obtenir des financements grâce au soutien du député de l’époque Jean-Marie Binétruy et du Conseil général dans le cadre de l’aide à la pierre. Sans oublier l’hôpital de Pontarlier et le rôle joué par le docteur Jean-Michel Guyon pour que la maison de santé soit adossée à l’établissement. Il faut toujours éviter de conjuguer à la première personne du singulier et raisonner au service du collectif. L.P.P.:Quelles sont les qualités d’un bon conseiller général ? J.-M.S. : Ce qui est fondamental pour n’importe quel élu, c’est d’aimer son territoire et d’y croire. On a parfois le sentiment que tout ne va pas si mal vité, il faut aussi accepter de s’engager chez nous grâce au travail frontalier financièrement. Je reprends l’exemple sans qu’il soit vital de chercher à déve- de l’hôpital local de Mouthe qui a été lopper l’économie de nos territoires. Je soutenu par la communauté de comm’inscris en faux contre cette forme munes. On ne peut pas toujours aller d’attentisme. On doit plutôt privilégier pleurer michotte. la multi-activité car on a aussi des jeunes qui veulent travailler sur Fran- L.P.P. : Vous ne vous êtes pas beaucoup proce. Quand j’étais au Conseil général, noncé sur la Voie verte ? j’ai pu mener plusieurs actions avec J.-M.S. : Je me suis abstenu sans voter contre. Je pense que ce projet n’était l’agence Développement 25. pas assez affiné. Il aurait fallu comL.P.P. : Vous restez fondamentalement favo- poser davantage entre l’environnement rable au développement touristique du Haut- et le tourisme. Doubs ? J.-M.S. : Tout à fait. C’est d’ailleurs l’un L.P.P. : Que retiendrez-vous de vos mandats des volets d’actions du Conseil géné- départementaux ? ral qui m’a incité à m’engager en 2004. J.-M.S. : Il y a une fonction de repréJ’approuve ce qui s’est fait à la station sentativité épanouissante.Après la préde Métabief. Il n’y a pas de contre-indi- sidence de Haut-Doubs nordique, on cation environnementale dans les amé- m’a confié les rênes de l’Espace nornagements. Le projet d’enneigement dique jurassien. On voit à quel point artificiel me semble nécessaire et rai- les missions du Conseil général ne sonnable. Ce qui n’empêche pas de jouer s’arrêtent pas seulement à la Gare aussi la carte du tourisme estival. On d’Eau. Cette collectivité joue un rôle est sur le terrain de l’économie trans- essentiel en milieu rural. En exerçant versale qui profite un peu à tous et au Conseil général, on bénéficie d’une valorise l’image du secteur. En encou- vision plus approfondie des réalités du rageant cette dynamique, on contribue département du Doubs. C’est aussi une aussi au maintien des services. J’en manière de ne pas opposer nos terriprofite aussi pour souligner le plaisir toires. Beaucoup ont tendance à critid’avoir pu travailler avec l’ancien com- quer la concentration des investissemissaire de massif Michel Cothenet. ments sur la station de Métabief mais C’est quelqu’un qui nous a vraiment c’était la seule manière de sortir de la soutenus sur le tourisme et la défense spirale de l’endettement systématique. du pastoralisme sur les alpages juras- Il reste encore du travail à ceux qui vont nous succéder en espérant qu’ils siens. continueront à défendre la ruralité du L.P.P. : Le Haut-Doubs a encore du potentiel ? Haut-Doubs qui n’est pas seulement J.-M.S. : Bien sûr, mais les élus locaux une destination touristique mais ausne croient peut-être pas assez aux atouts si et avant tout un bassin de vie. I Propos recueillis par F.C. de leurs cantons. Pour créer une acti- Un chiffre d’affaires record à Métabief Bilan d’un bel hiver lent à la détente L’activité fut à l’image de l’enneigement avec un début de saison maussade qui s'achèvera en apothéose après les grosses chutes et le soleil de retour pour les vacances de Carnaval. l’heure des comptes, Olivier Érard et son président Christian Bouday, aux commandes du syndicat mixte de Métabief jusqu’en juin, ont le sourire. La saison qui s’achève restera dans les annales. “On a réalisé un chiffre d’affaires de 4,05 millions d’euros. C’est le record absolu en sachant qu’il faut prendre en compte l’augmentation des tarifs. Au niveau de la fréquentation, on est à 230000 journées skieurs. C’est très correct mais ce n’est pas le plafond historique. Au final, on a atteint les objectifs fixés en début de saison”, apprécie Olivier Érard. Pour le directeur de la station, À les débuts furent assez labo- été agréablement surpris penrieux. Jusqu’à Noël, pas de nei- dant la première semaine des ge, ni le froid permettant de lan- vacances avec une fréquentation cer l’installation de neige de supérieure de 50 % aux préviculture. La situation a fini par sions. Ce niveau s’est maintenu changer à partir du 27 décembre. ensuite avec les Parisiens et les “On a pu ouvrir pendant la locaux.” Christian semaine de Nouvel An et contiBouday est très satisnuer à travailler en janvier grâ- “C’est le fait. Il voit dans ces ce au produit neige de culture. record bons résultats Ce qui nous a permis par exemple l’aboutissement absolu.” d’une de recevoir les clubs jurassiens politique et la clientèle des centres de d’investissement effivacances.” cace. “Ce projet Inutile de dire avec quel soulad’enneigement a dongement Olivier Érard et son né confiance à la staéquipe ont accueilli l’arrivée des tion, aux commergrosses chutes de neige en çants.” En reprenant février. La saison était lancée la main sur la gouet par là même sauvée. “On a vernance, le Conseil général a remis Métabief sur les rails. Il ne faut pas s’arrêter au chiffre d’affaires. Le conseil syndical du syndicat mixte a validé la suite du programme de restructuration de la station jusqu’en 2020. On peut aussi souligner le soutien de la communauté de communes Mont Mouthe a retrouvé le sourire des grandes affluences en février. d’Or-Deux Lacs dans cette démarche. “Je rends mon tablier très content et je suis fier de lais- mètre annonçait ensuite une penser le manque à gagner des ser le syndicat dans cet état-là” tendance chaotique en janvier vacances de Noël. Par contre, avec l’énorme mois de février on a revu des scènes qu’on avait dit Christian Bouday. L’enthousiasme est moins mar- enneigé et ensoleillé à souhait. presque oubliées en février avec qué à Mouthe où Yves Maréchal Comme on en rêvait. “En février, des parkings archi-pleins. Autre reste sur un bilan plus mitigé. c’était royal.” Mais cela suffira- point positif, les vacanciers ont “On n’a pas fait la période de t-il à compenser cette saison bénéficié de conditions idéales. Noël et pour Nouvel An, c’était hivernale très irrégulière ? On De quoi espérer les voir revecorrect mais sans plus.” Le baro- sait qu’il est très difficile de com- nir. I GILLEY -LE CLOS COURTOT Programmes Neufs PONTARLIER - CENTRE VILLE DOUBS - LE TOSHKA Idéalement situées, surfaces brutes dans un bâtiment entièrement rénové. Possibilité de garage. Copropriété de 10 logements du studio au T5. Rez-de jardin, terrasses, ascenseur, garages en sous-sol et caves. Studio au T4. Bâtiments aux normes BBC avec ascenseurs. DOUBS - LA MONTAGNE IV Plus que 2 appartements. Nombreuses dépendances : terrasse, double garage fermé, cave et parking. Appartements personnalisables. Transaction PONTARLIER DOUBS T5 de 116 m² très lumineux. Grande pièce à vivre, 4 chambres, terrasse. 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Probablement une question de maturité politique, d’adaptation aux attentes de la population et surtout le souci de valoriser le complexe intercommunal des Vallières. Cette belle salle de spectacles construite à Labergement-Sainte-Marie peut accueillir jusqu’à 400 spectateurs assis. “Cet outil a généré la création d’un groupe “culture” au sein de la commission communication et culture présidée par Dominique Chardon”, précise Daniel Pinard, adjoint aux Hôpitaux-Neufs qui s’occupe plus spécifiquement de cette cellule culture composée d’une vingtaine d’élus. L’année 2015 marque le lancement de la première saison culturelle au complexe des Vallières avec la publication d’un catalogue de spectacles. Ce programme associe les compagnies, cho- A rales, sociétés de musique du secteur et la commission culturelle qui propose deux spectacles. “On essaie d’aller sur des terrains où les associations ne vont pas forcément. On fonctionne en complémentarité, en évitant les redondances.” N’ayant pas encore la licence adéquate, la communauté de communes travaille avec un intermédiaire à savoir Troll’s Production. “On a encore besoin d’apprendre le métier, de se professionnaliser”, reconnaît Daniel Pinard. Une De la parole aux actes, la collectivité et les assocompléciations ont d’ores et déjà mentarité, été sollicitées pour donner leurs dates dans le en évitant cadre de la prochaine les saison culturelle 2015redondances. 2016 qui fera l’objet d’une présentation officielle à la rentrée prochaine. Pas question de brûler les étapes. Daniel Pinard conscient que le développement de l’offre culturelle coûte souvent plus cher qu’elle ne rap- 29 Guerre “Il ne faut jamais oublier ce qu’1 euro investi dans la culture peut rapporter en terme d’attractivité”, rappelle Daniel Pinard. porte affiche des ambitions mesurées au niveau de l’intercommunalité. “On va commencer doucement et on montera peut-être à 5 ou 6 spectacles au calendrier. On vient juste de franchir la première marche d’un long escalier et on n’est pas pressé d’arriver au-dessus. Il reste beaucoup à faire en terme de communication, de système d’abonnements…” Sur le territoire Mont d’Or-Deux Lacs, il existe déjà une tradition culturelle bien établie autour des musiques et des petites troupes théâtrales. Il res- te plein d’autres horizons à faire découvrir. “Jusqu’où peut-on aller ? On réfléchit à l’idée de proposer des spectacles autour de la danse, de la chorégraphie en sachant bien qu’on ne fera pas toujours salle comble. Mais c’est peut-être le rôle de la collectivité que d’impulser cette démarche qualitative.” La culture peut aussi servir de critère d’attractivité en terme de développement local. Daniel Pinard en est convaincu. Il n’exclut pas non plus d’établir des partenariats avec d’autres collectivités. La culture de l’union. I Jusqu’au 12 avril, à voir l’exposition “Devoir de mémoire” à la Chapelle des Annonciades à Pontarlier. Organisée par le Centre de Recherche Iconographique sur le Cinéma (C.R.I.C.) des Amis du Musée de Pontarlier. Exposition d’affiches anciennes de films ayant pour thème l’histoire de la Deuxième Guerre Mondiale. Entrée libre. Renseignements au 03 81 38 82 12. Frontaliers La maison transfrontalière européenne organise en collaboration avec le syndicat suisse U.N.I.A. une conférence “Lire une fiche de salaire” mardi 7 avril de 15 heures à 17 heures à Morteau (29, Grande rue). L’entrée est libre et gratuite. Renseignements et inscriptions au 03 81 68 55 19 ou au 03 81 39 93 02. ction Toute notre produ laison de charcuterie et sa porcs IGP es d ec v a ée u q ri b est fa ique Protégée) (Indication Géograph n sûr élaborées ie b t n so s n o is la Les sa l'art : dans les règles de de résineux fumées à la sciure tuyé, dans un véritable ancestral e g a m fu e d é d cé selon le pro aut-Doubs des salaisons du H TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 30 FRASNE - LEVIER La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 DÉSERVILLERS La fin d’une histoire Le berceau du comté perd sa fruitière La fromagerie de Déservillers cessera son activité le 1er juin. Le bâtiment est en vente. L’activité sera transférée à Septfontaine dans la nouvelle fromagerie de la Haute Combe. ne page se tourne à Déservillers sur 740 ans d’histoire. Le village va perdre sa fromagerie qui cessera son activité le 1er juin. Un comble pour cette commune connue pour être le berceau du comté puisque c’est ici qu’ont été retrouvées les traces de la plus ancienne fruitière coopérative fondée en 1273. Le sort de la fromagerie est scellé. Le bâtiment situé au centre au village est déjà en vente, une annonce a même été publiée un temps sur Le bon coin. Sa valeur a été estimée à 250 000 euros. Ce n’est pas la conjoncture dégradée qui force la fermeture de cet atelier de U production où sont encore fabriqués 24 comtés par jour. On connaît au contraire la bonne santé de la filière comté. Cet arrêt fait partie d’un projet de développement économique plus global dont une des traductions consiste à transférer l’activité de la fruitière de Déservillers à l’imposante fromagerie de la Haute Combe qui est cours de construction à Septfontaine, au bord de la R.D. 72, à deux pas du circuit de l’Enclos. Ce projet de 12 millions d’euros est porté par la fromagerie Claude Philippe et l’affineur JeanClaude Arnaud. Ils sont associés à la coopérative “La fruitière du Berceau du Comté” qui est propriétaire de la fromagerie de Déservillers. Elle possédait également celle de Septfontaine qu’elle a déjà vendu à la mairie. Les sociétaires réunis au sein de la coopérative ont pris le temps de la réflexion avant de décider de se sépa- Le chalet n’était plus adapté pour permettre à la fromagerie Philippe qui l’exploitait de développer l’activité. AMÉNAGEMENT rer du chalet de Déservillers exploité par l’entreprise Philippe depuis 2004. “Nous avons franchi le pas. Ce n’est pas une fatalité. Cela va dans le sens de l’histoire qui s’écrit comme cela” souligne Florent Gauthey, le président de la coopérative Fruitière Berceau du comté. Il rappelle que seulement trois producteurs de Déservillers alimentent cette fromagerie. Le lait des autres exploitations présentent sur le village est acheminé vers d’autres sites de transformation. Plusieurs facteurs ont été pris en compte qui ont conduit à prendre la “Il y avait u décision d’abandonner ce chalet. Tout d’abord, n problème le site est trop contraint de cahier pour envisager de le des développer. “Il n’y a aucune possibilité d’extension charges.” à Déservillers. C’est bien le problème” indique Claude Philippe. Ensuite, il n’est pas possible de diversifier la production dans l’actuel atelier. “On ne peut fabriquer que du comté dans cette fromagerie qui était moderne il y a 30 ans. On ne peut produire ni morbier et ni mont d’or puisque la fruitière n’est pas dans la zone de ce fromage. Hélas, donc nous abandonnons l’activité ici, mais la fromagerie reste opérationnelle, elle peut être reprise en l’état. Le choix de la fermeture a été douloureux pour les producteurs” ajoute-t-il. La construction d’une nouvelle fruitière a Déservillers a été envisagée. Mais l’idée a été abandonnée. “Il y avait un problème de cahier des charges qui impose que le lait à comté soit collecté à moins de 25 kilomètres. Cela signifiait que par rapport à notre activité nous devions nous séparer d’une partie des producteurs situés au-delà de ce périmètre. C’est pour cela que nous avons choisi de construire à Septfontaines qui est en position centrale entre Bannans et Déservillers” justifie Claude Philippe. L’ouverture de la nouvelle fromagerie de Septfontaine se traduit donc par la fermeture des ateliers de Septfontaine et de Déservillers, mais également par celui de Bannans. “On regroupe tout sur un même site.” L’implantation et la dimension de la nouvelle fromagerie vont permettre de fabriquer du comté, du morbier et du mont d’or. I T.C. Un parcours de 4 km Randonnée fantastique à La Rivière-Drugeon Dès cet été, les promeneurs seront invités à cheminer sur un nouveau sentier à La Rivière-Drugeon sur le thème “Drugeon et dragon”. Ce parcours mettra en valeur les richesses de ce village, qu’il s’agisse de patrimoine bâti ou naturel. a communauté de com- tination d’un public familial, où munes Frasne-Drugeon le but sera de retrouver la fibuest à l’initiative d’un pro- le perdue à La Rivière-Drugeon, jet touristique original en référence aux objets trouvés qu’elle mène en partedans le secteur nariat avec le C.P.I.E. du Hautlors des fouilles Doubs. À partir de cet été, les “À la de tombes datant randonneurs pourront chemide l’âge de fer. ner sur un nouveau sentier rencontre de Ainsi, les adultes découverte autour du thème personnages (re)découvriront “Drugeon et Dragon”. Il s’agit un village fortid’une boucle de 4 kilomètres à étonnants.” fié chargé La Rivière-Drugeon, ponctuée d’histoire et doté d’étapes qui titilleront d’un patrimoine l’imagination des petits et des écologique grands. “Ce sentier sera le reflet remarquable, de la richesse du patrimoine tandis que les naturel et bâti du village. Il proenfants vivront posera une quête ludique, à desune aventure L palpitante à la rencontre de personnages étonnants” indiquent les services de la communauté de communes. Des bornes d’information et des panneaux explicatifs jalonneront le parcours. Le thème de l’eau sera très présent entre l’étang et les traces des anciens moulins qui utilisaient l’eau comme force motrice. Une des étapes est l’observatoire ornithologique. “Ce parcours sera opérationnel début juillet. Il est prévu de l’inaugurer avant les vacances d’été en présence des enfants des écoles” précisent les services de la communauté de communes. Le thème de l’eau sera très présent dans ce parcours. Dans le même esprit, un autre sentier est en cours de valorisation. Il s’agit du sentier du Berger à Vaux-et-Chantegrue, qui sera renouvelé. De nouvelles bornes viendront le compléter et un livret-découverte permettra aux promeneurs de découvrir différentes facettes et secrets des paysages du secteur. “Le parcours est de 6 km autour de ce village remarquable sur le plan de l’agriculture agropastorale. Un espace d’orientation sera aménagé sur le site nordique, avec un parcours d’initiation à la pratique de l’orientation pour les familles sur le thème de la chasse au trésor” explique la C.F.D. La communauté de communes espère par le biais de ces circuits accentuer la dynamique touristique sur son territoire.I AGRICULTURE RECHERCHE La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 31 En lien avec l’Université Mobilisation internationale contre le campagnol La petite bestiole ne fait que quelques centimètres mais côté chiffres, elle a autrement de quoi inquiéter : 3 000 agriculteurs touchés dans la région, et à chaque fois des milliers d’euros de pertes par exploitation. Les scientifiques de l’Université de Franche-Comté ont donc mobilisé leurs collègues du monde entier pour lutter contre leur ennemi commun : le campagnol. endant trois jours, tout ce que la planète compte de chercheurs intéressés par les animaux qui nuisent aux cultures était réuni dans la région pour des réunions et des visites sur le terrain comme à Charquemont où la lutte est depuis P des années engagée contre ces campagnols qui pullulent. “Dans le monde entier, ces petits mammifères sont perçus comme nuisibles, parce qu’elles peuvent atteindre de très fortes densités et causer des dégâts économiquement considérables sur les récoltes” précise le professeur Visite internationale dans les prairies de Charquemont pour observer le travail mené depuis plus de dix ans. Patrick Giraudoux, responsable du laboratoire Chrono-environnement à l’Université de Franche-Comté. Ce rongeur est connu depuis très longtemps en Franche-Comté, mais les dégâts qu’il occasionne en agriculture lors des pullulations cycliques se sont Le professeur Giraudoux était accompagné sur le terrain par les membres de la F.R.E.D.O.N. (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) qui participe au financement des études engagées. accrus depuis les années 19701980. “Ils provoquent la destruction du système racinaire des végétaux et la présence de nombreuses taupinières réduit considérablement à court terme la quantité d’herbe produite” poursuit le scientifique précisant également que cette présence attise les convoitises d’autres animaux sauvages comme les buses, milans et autres renards. Pour lutter, les anticoagulants, notamment de bromadiolone tuent certes les rongeurs mais sont aussi responsables d’intoxications de ces préda- teurs. “Or, lutter ne doit pas signifier éradiquer car ce serait alors déséquilibrer l’ensemble de l’écosystème de nos prairies” soulignent les spécialistes. La solution alternative lancée il y a plus de dix ans à Charquemont est donc d'anticiper les cycles de pullulation et de respecter un certain équilibre. “Il s’agit d’associer diverses méthodes qui défavorisent l'habitat du campagnol terrestre et favorisent ceux de ses prédateurs” poursuit le professeur Giraudoux. Cette boîte à outils inclut par exemple la prédation naturelle des campagnols, la gestion du piétinement des parcelles par le bétail qui déstabilise ainsi les galeries, l’implantation de haies, le piégeage, “mais aussi la lutte chimique.” Diversité et complémentarité des moyens par une gestion reconnaissant finalement le rôle du campagnol dans le fonctionnement de l’écosystème. C’est une piste de recherche suivie notamment par l’Université de Franche-Comté qui peut compter sur les scientifiques du monde entier dans sa lutte raisonnée contre ce rongeur. I D.A. 32 VALDAHON - VERCEL EN BREF Mode Grand défilé de mode samedi 25 avril place d’Arçon à Pontarlier. Un défilé à 14 h 30 et un second à 16 heures avec des boutiques différentes. Avec la participation des concessions automobiles de Pontarlier. Exposition des nouveaux véhicules 2015 de chaque concession, rue de la République, et présentation de celle-ci en défilé… Une organisation Commerce Pontarlier centre. Renseignements au 03 81 39 39 03 ou sur www.commerce-pontarlier.com. Brocante agricole La Fédération Départementale des Groupes de Développement Agricole (F.D.G.E.D.A.) organise les 11 et 12 avril au gymnase Pierre-Nicot de Valdahon une manifestation agricole à destination des agriculteurs et du grand public. Au cours de ces deux journées se tiendront une foire au matériel d’occasion ainsi qu’une brocante agricole, un marché aux fleurs, volailles et produits du terroir. Musique Valdahon est à a recherche de nouveaux talents pour la 12ème édition du Kiosque en musique. Tous les vendredis de l’été, un concert musical gratuit sous le kiosque de la place du Général de Gaulle se déroule. Les groupes de musique rythmée et dynamique avec un répertoire étoffé (2 heures de prestation) peuvent retirer un bulletin d’inscription à cette adresse : www.valdahon.com (rubrique documentation). La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 VALDAHON Finances publiques “C’est un budget de confiance, d’optimisme” 38 nouvelles opérations seront lancées pour un investissement d’1,984 million d’euros à Valdahon. La Ville est “saine” financièrement. Elle a néanmoins voté une augmentation d’1 % du taux de l’impôt. eudi 26 mars, à l’hôtel de Ville de Valdahon, l’ordre du jour du conseil municipal était chargé. Réunis, les 29 conseillers devaient approuver le budget principal de la Ville pour 2015, la feuille de route guidant les dépenses et les investissements à venir. C’était aussi le premier budget confectionné par la nouvelle équipe municipale. Cela ressemblait fort à un premier oral. Lors du vote, l’équipe a recueilli la majorité des suffrages. Seuls quatre élus - de l’opposition se sont opposés à ce budget au motif qu’ils “rejettent l’augmentation d’1 % des taux d’imposition et s’opposent aux 82 000 euros qui seront investis pour financer une étude de la chapelle Brachotte. Ce montant est trop important pour une étude” rapporte un représentant de l’opposition. Pour le reste, le budget présenté par Martine Colette, adjointe au maire en charge des finances, se veut “ambitieux.” C’est le maire Gérard Limat qui le dit. L’ancien J adjoint aux finances qu’il était sous l’ère Léon Bessot a présenté un budget municipal s’élevant à 6,8 millions d’euros répartis entre le fonctionnement (autrement dit les dépenses de gestion courante), à hauteur de 4,244 millions, et d’investissement (création de nouveaux équipements), à hauteur d’un peu plus d’2,587 millions d’euros, dont 597 825 euros de capital d’emprunt à rembourser. + 4 % de “C’est un budget recettes de confiance et d’optimisme” anafiscales. lyse le maire. “Nous avons choisi de maintenir un niveau d’investissement soutenu. Ainsi, 38 nouvelles opérations dans différents domaines seront initiées pour un montant d’1,984 millions d’euros” précise Gérard Limat. Par rapport à l’an L’équipe conduite par Gérard Limat a passé son premier oral : le vote du budget 2015 pour Valdahon (photo archives). dernier, le montant de l’investissement est quasiment équivalent. Les principales opérations concernent des projets de réfections de voirie (rue de la Lièze, rue Brachotte, le trottoir route de Vernierfontaine, le carrefour rues Mermoz - Haut du Val - Prié du Mont, les rues Pergaud, Hôtel de ville, Violettes). Sont projetés la création d’un city-stade, la réfection des façades et la rénovation de la sonorisation de l’espace Ménétrier, l’étude pour la réhabilitation de la chapelle Brachotte ou encore l’extension du système de vidéoprotection et enfin l’acquisition de nouveaux matériels roulants pour les ateliers. La Ville dit “réaffirmer son ambition pour le maintien d’un cadre de vie agréable et des services publics de qualité pour tous. Tout ceci dans un contexte financier sain puisque nous conservons notre capacité d’autofinancement.” Ce sont bien évidemment les recettes fiscales qui représentent les principales ressources du budget de la commune (56 % des recettes de fonctionnement). Grâce au dynamisme économique valdahonnais, les bases fiscales continuent à progresser. Néanmoins, le conseil a tout de même recours à l’impôt. Il a validé le principe d’une augmentation d’1 % des taux “afin de conserver sa capacité à investir” argumente le maire qui précise que les taux d’imposition sont bas par rap- port à la moyenne départementale. Le produit attendu des quatre taxes (taxe d’habitation, taxe sur le foncier bâti et non bâti et C.F.E.) est 2 128 923 euros, soit une augmentation de recette attendue de 4 % par rapport à 2014. Le montant total des subventions attribué aux associations sera de 27 861 euros, réparti entre 36 structures. Valdahon, qui n’a pas d’emprunts toxiques mais qui dépense toujours plus en fonctionnement, ne semble pas touché par l’austérité ambiante. Elle négocie un terrain de 10 hectares (derrière l’usine S.I.S.) pour en faire unnouveau secteur d’habitation. I E.Ch. SPORT SAUGEAIS La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Samedi 2 et dimanche 3 mai SOLIDARITÉ 33 Dimanche 19 avril Le Saugeathlon : Courir contre l’autisme un effort dans la bonne humeur Des étudiants du lycée Saint-Jean organisent le premier Panora’Trail, un trail qui aura lieu sur la commune de Montfaucon le 19 avril. Épreuve incontournable, le Saugeathlon se déroule à Maisons-du-Bois Lièvremont samedi 2 et dimanche 3 mai. Elle propose 24 heures de sports avec kayak, course à pied, V.T.T., et prix cycliste le dimanche. Elmer Food beat animera le samedi soir. e Saugeais est une terre de tradition. Et une terre de sports. Organisé par l’Entente sportive saugette depuis 1982, le Saugeathlon - qui a remplacé les 24 heures des neiges est une manifestation sportive d’envergure destinée à récolter des fonds pour financer le club et son encadrement et fédérer les initiatives locales. Le président de l’E.S.S. Montbenoît Joël Pourchet et Gaby Jacquot, président des 24 heures, sont sur le pont pour proposer une manifestation qui débute L Des centaines de participants attendus au Saugeathlon, épreuve alliant kayak, course à pied et V.T.T. samedi avec le Saugeathlon qui allie kayak, course à pied sur route et V.T.T. L’épreuve se déroule en équipe ou en individuel. Départ depuis le terrain de foot d’Arçon. 300 bénévoles seront sur le pont. Dimanche, une randonnée pédestre (9 h 30) permettra aux participants de découvrir le biathlon via une initiation au stand de tir. Une première. Les jeunes s’affronteront lors d’un duathlon (15 heures) avant le grand rendez-vous : les courses cyclistes. En 2014, 337 partici- Saugeathlon samedi 2 et dimanche 3 mai à Maisons-duBois-Lièvremont. Samedi : départ 14 h 45 stade de foot dʼArçon pour le Saugeathlon. Dimanche : randonnée pédestre (9 h 15) - duathlon jeunes (15), courses cyclistes. Programme animation : vendredi 1 er mai : “Cʼest la Faute à lʼAccordéon”. Émission de France Bleu. Samedi : concerts (de 22 heures à 4 heures) avec “Les Lokataires” en première partie, Elmer Food Beat en vedette, et en deuxième partie de soirée un bal avec LetʼDzur pants ont sillonné les routes de Bugny, Maisons-du-Bois… Des animations festives sont prévues. Elles débutent le vendredi avec “Un samedi chez vous”, émission de France Bleu en direct (10 heures à 12 heures). Le samedi à Maisons-du-Bois, la soirée s’animera avec les concerts (de 22 heures à 4 heures) avec “Les Lokataires” en première partie, Elmer Food Beat en vedette, et en deuxième partie de soirée un bal avec Let’Dzur. Les Saugeais savent recevoir ! I 1er Panora’Trail Dimanche 19 avril à Montfaucon Renseignements et inscriptions sur la page Facebook dédiée e dépenser pour le plaisir… et pour la bonne cause. Le dimanche 19 avril à Montfaucon se tiendra la première édition du Panora’Trail, un trail de soutien en faveur de la lutte contre l’autisme, réunissant des panoramas d’exception. Plusieurs parcours sont proposés. Les plus sportifs pourront se lancer sur le parcours de 20 km qui sera également une bonne préparation au Trail des forts du Grand Besançon. Pour les autres, un second parcours de 10 km est prévu (course ou marche au choix) et saura ravir les familles tout comme les amoureux de nature. Pour les enfants, des animations sont prévues, ainsi qu’un petit par- Le trail se courra sur les pentes bucoliques cours de 2 km qui permettra de Montfaucon, à une demi-heure du Haut-Doubs. au plus jeunes de s’initier aux joies du trail. Cette manifes- d’ailleurs”, une association contribué à l’ouverture d’une tation est placée sous le signe locale qui œuvre en faveur de unité expérimentale basée sur de la solidarité car tous les la lutte contre l’autisme en cette méthode à Besançon. fonds récoltés durant la jour- prônant le développement de Départ des parcours à née seront reversés à la méthode comportementale 10 heures, présence conseillée l’association “Nos enfants A.B.A. et qui a récemment 1 heure avant le départ. I S 34 VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 ÉTALANS Tourisme Gouffre de Poudrey : quand la terre s’ouvre à nous Le site participe à la journée nationale des grottes touristiques samedi 11 et 12 avril avec des animations à la clé. L’occasion de faire le point sur cet espace géré avec le Dino-Zoo qui propose des nouveautés. n voyage au centre de la terre. Voilà ce que propose l’A.N.E.C.A.T., l’association nationale des exploitants de cavernes aménagées pour le tourisme samedi 11 et dimanche 12 avril. Le Gouffre de Poudrey à Étalans participe à cette manifestation dont le but est de faire connaître “les évasions souterraines” mais aussi de récolter des fonds pour l’association “Les enfants de la Lune”. Celle-ci lutte aux côtés des enfants atteints de Xérodermie Pigmentosum, une maladie génétique rare qui s’exprime par une hypersensibilité au soleil et à tout type d’U.V. Aucun traitement curatif n’a pu être mis en place à ce jour. U www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ Nouvelle formule Séniors “L’ensemble des recettes que nous réaliserons sera reversé à cette association”, explique Geoffroy Vauthier, gérant du site avec sa sœur (et du Dino-Zoo), après le décès de leur papa fin 2014. Quatre visites par jour d’une durée d’1 heure conduiront les personnes à 80 mètres sous terre : “Pour les enfants, comme pour les parents, il y a toujours quelque chose de grandiose à se retrouver Un self- sous la terre. Pour cet service événement, une visite guidée de la grotte pour dans l’obscurité avec l’été..” des bâtons lumineux sera proposée. C’est une première” dit le responsable du site. đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ NOUVEAU CONTRAT SANTÉ SPÉCIAL FRONTALIERS đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//! đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/ đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ Le gouffre de Poudrey est la deuxième plus vaste cavité de France. Geoffroy Vauthier, responsable du site du Dino-Zoo et du gouffre de Poudrey devant un nouveau venu. VALDAHON Christian JOUILLEROT Ouvert et aménagé par Guy Vauthier en 1982, le Gouffre de Poudrey était il y a 30 ans le produit “phare” avec son son et lumière et ses 250 marches aménagées permettant de descendre à “l’intérieur de la terre”. Il a depuis été supplanté par le DinoZoo qui accueille environ 110 000 visiteurs par an contre 40 000 pour le Gouffre. Grand comme un palais des sports, le deuxième plus grand de France, il se visite avec ou sans guide mais sans audioguide (sauf pour les visiteurs étrangers). Rien ne remplace selon Geoffroy Vauthier les anecdotes des guides. Des projets, le responsable en a : notamment celui de réaliser un clip vidéo permettant aux personnes à mobilité réduite de découvrir le gouffre en attendant leur famille. Un projet 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e d’ascenseur, a été étudié mais s’est avéré trop coûteux. À l’extérieur, le Dino-Zoo à Charbonnières-les-Sapins poursuit sa mue. D’ici l’été, le parc sera doté d’un nouveau bâtiment accueillant une restauration rapide digne de ce nom avec un menu alléchant. L’investissement est de 350 000 euros. Les visiteurs pourront déguster du steak de bison, des insectes grillés comme le faisaient nos ancêtres à la Préhistoire, mais aussi des plats régionaux avec des pro- duits locaux (fromage d’Étalons, charcuterie du secteur). Une personne sera recrutée, portant à la haute saison à 25 le nombre de salariés. “L’amélioration du service était devenue obligatoire, répète Geoffroy Vauthier. On réinvestit à 100 % nos bénéfices… Nous n’avons pas d’actionnaires à payer. Et nous allons présenter un nouveau film 3D.” Un dernier dinosaure, volant, s’est posé au parc récemment. À découvrir… I E.Ch. Chasse aux œufs géante les 4, 5 et 6 avril et pendant les vacances de pâques zone B au Dino-Zoo à Charbonnières-les-Sapins Samedi et dimanche 12 avril à Étalans, journées des grottes au gouffre de Poudrey Polémique Le salon Haut-Doubs miniatures sur la sellette La manifestation qui se déroule en automne a appris que le prix de la location du gymnase de Valdahon passait de 422 à 1 322 euros pour trois jours. Incompréhension de l’organisateur. Réponse de la Ville. 025 visiteurs en octobre 2014 dont environ 2 500 payants. Le salon Haut-Doubs miniatures - qui se déroule à Valdahon depuis 2012 - est un carton. L’organisateur qui a créé cet événement réunissant des passionnés de petits trains a eu une surprise. Plutôt mauvaise. Celle d’apprendre que le tarif de la location du gymnase ne serait plus de 422 euros, mais de 1 332 euros pour trois jours. “Je rappelle que notre salon est organisé pour payer la rénovation d’un autorail (Micheline) qui doit à terme être un produit touristique. 6 Voilà pourquoi l’entrée est payante” fait remarquer Mickaël Billerey. L’histoire aurait pu en rester là. Sauf que le président de l’association est aussi conseiller municipal d’opposition ici. Ce tarif à trois jours voté le 11 décembre le viserait-il directement ? Mickaël Billerey le suppute. Il rappelle que cette animation porte le nom de Valdahon au niveau national. Que les visiteurs qui viennent de 33 départements différents consomment durant trois jours ici. Bref, l’événement fait vivre la commune. Le maire Gérard Limat ne veut pas polémiquer. Il répond : “Je pense que l’on a fait un effort en augmentant cette année la subvention de cette association de 1 000 euros (N.D.L.R. : 2 500 euros actuellement) qui couvre l’augmentation de la salle. On paye l’apéritif. Nous avons augmenté car le gymLe salon est nase est demandé et nous maintenu perdons samedi 24 l’occupation du et dimanche vendredi” précise-t-il. Un argu25 octobre. mentaire qui ne convainc pas le que l’on nous laisse l’ancienne on me dise : “on réduit votre président de subvention et que l’on subvention” et que le prix de l’association : n’augmente pas la salle. Je la location reste identique.” “Je préférerais crains que l’année prochaine Si le salon est maintenu same- Mickaël Billerey (à gauche) est président de l’Autorail X-2800 qui organise le salon Haut-Doubs miniatures à Valdahon. Ici avec Danielle Calais, élue valdahonnaise. di 24 et dimanche 25 octobre prochain, rien ne dit qu’il sera encore sur les rails valdahonnais en 2016. I Une entrée enfant gratUite Week end et vacances de pâques zone b - oUvert de 11h à 18h lézartgraph • Crédit photo : Fotolia-Dino-Zoo dans les boites d’ŒUfs CoQUY* *Une entrée enfant gratuite pour une entrée adulte payante dans les boites d’œufs COQUY signalant cette opération AFFICHE PAQUES A3 2015.indd 1 03/03/2015 14:51 36 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE BOUVERANS La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 Un urbanisme maîtrisé Heureux comme un “véron” dans l’eau Comme sa commune maintenant à l’abri des grosses inondations du Drugeon, Rémi Debois le maire de Bouverans s’inscrit dans une gestion harmonieuse et paisible de sa collectivité. vant de s’investir dans la vie communale, Rémi Debois a fait ses preuves à la fruitière de Bouverans où il a travaillé pendant près de 25 ans avec son épouse. Rigoureux et exigeant, il a largement contribué à la réputation et la vitalité de ce petit atelier à comté. “Cette coopérative comprend cinq exploitations, soit dix agriculteurs, qui viennent toujours livrer leur lait matin et soir. Elle génère trois emplois : le fromager, son aide et la vendeuse qui tient le magasin de détail.” Très pris par son métier, Rémi Debois a attendu la retraite avant de s’engager dans la vie municipale. Conseiller municipal depuis 2008, il a accepté de rempiler pour un second mandat en prenant plus de responsabilité. Constituée à partir d’une liste ouverte, l’équipe comprend six nouveaux élus. Le maire est épaulé par trois adjoints : Cyril Valion, Jean-Michel Baud et Luc Defrasne. “Une équipe homogène dans sa composition et ses compétences”, apprécie Rémi Debois qui, avec une année de A Le maire de Bouverans Rémi Debois. / < & ( 7 ( &+12/ 2*, 48( 35, 9 ( $11( 'Ɖ $5& ¡ 3217 $5/ , ( 5 3257 ( 6 289( 57 ( 6 ' 02 / ( 6 $57 6 '8 &, 548( 0( ( 7 0( 352( 7 352) ( 66, 211( / H I I H F W L I V U H V W U H L Q W V V W D J H V F R X U V S U D W L T X H V Y H Q W H F X L V L Q H V H U Y L F H V ¡ O D S H U V R Q Q H D W H O L H U V G H S U R J U © V H Q PD W L © U H V J ª Q ª U D O H V %$& 352 &216( , / 9( 17 ( R S W L R Q V S U R G X L W V D O L PH Q W D L U H V H W H F R PPH U F H %$& 352 6$3 $ 7 6 H U Y L F H V $ X [ 3 H U V R Q Q H V H W $ X [ 7 H U U L W R L U H V D F F X H L O O R L V L U V D Q L PD W L R Q S H W L W H H Q I D Q F H % $ ) $ +25$, 5( 6 9( 1'5( ', + + 6$0( ', + + ( 7 + + / , ( 8 / < & ( ( $11( 'Ɗ $5& 58( ( $11( ' $5& 3217 $5/ , ( 5 7 « O ZZZ O \ F H H M H D Q Q H GD U F SR Q W D U O L H U R U J F U ª D W L R Q D J H Q F H &\ E H U L D Q F H F U ª G L W V S K R W R V ) R W R O L D L PS U H V V L R Q L PS U L PH ] PR L Q V F K H U F R P / $95, ', 6$0( 7 ( ', 1'5( 9( 5 &2895, ' 216 , 250$7 ) 6 '( recul, ne semble pas mécontent d’être aux commandes de cette commune de 350 habitants. Au niveau de la communauté de communes du Drugeon, il s’occupe notamment de la commission animations et randonnée des fruitières. “La prochaine édition aura lieu le 10 mai au départ de Bouverans. On attend 1 900 à 2 000 participants. La formule n’a pas changé avec des circuits pédestres, V.T.T. et un parcours équestre. Le principe étant de s’arrêter dans les cinq fruitières de la C.F.D. pour y déguster du comté et d’autres spécialités locales.” Du temps où il travaillait encore, la fruitière de Bouverans avait été récompensée pour son embellissement. Un honneur qui revenait essentiellement à son épouse. Le maire a toujours le souci de la décoration et son village a reçu l’an dernier une seconde fleur au concours des villages fleuris. Bouverans a su garder, il est vrai, une certaine authenticité. Ce qui n’empêche les élus de se tourner vers l’avenir. “On va réaliser en plusieurs tranches un lotissement communal d’une vingtaine de parcelles de 6 à 10 ares. Les travaux de viabilisation débuteront cette année”, explique le maire. Le tracé du Drugeon dans la traversée du village a été rectifié l’an dernier à la grande joie de quelques riverains qui n’auront plus les pieds dans l’eau en période de crue. Le village va aussi bénéficier de l’enfouissement de la ligne haute tension entre Frasne et Labergement-Sainte-Marie. L’opérateur R.T.E. financera la construction d’une passerelle au-dessus du Drugeon et sous laquelle passera la ligne électrique. “On profite de ce projet pour aménager un sentier piéton qui permettra eux enfants du quartier du Montdaussin de rejoindre le centre du village en toute sécurité.” À la prochaine rentrée scolaire, les cris des enfants ne retentiront plus dans la cour de récréation avec l’ouverture de la nouvelle école intercommunale à La Rivière-Drugeon. L’aboutissement d’un projet en discussion depuis une bonne vingtaine d’années. “Les bâtiments existants n’étaient plus adaptés. On ne sait pas encore ce que l’on va en faire. On a encore besoin de réfléchir à la situation.” Bouverans à la chance d’avoir un joli plan d’eau. Le lac de l’entonnoir qui figure parmi les espaces naturels sensibles du département sera bientôt équipé d’un cheminement piétonnier côté Une voie ferrée. Plusieurs bancs seront disposés passerelle sur ce sentier qui sera au-dessus doté d’un ponton du Drugeon. d’observation d’où il sera possible d’admirer les oiseaux qui fréquentent les lieux. Le point de départ de cette petite balade se fera depuis la chapelle Notre-Dame du Lac où sera réalisé un parking d’accueil. I F.C. La 11ème randonnée des fruitières La prochaine édition aura lieu le dimanche 11 mai au départ de Bouverans. Le concept reste inchangé permet de partir à la découverte des paysages et du patrimoine de la vallée du Drugeon en associant la dégustation des produits de terroir. Au programme : trois parcours V.T.T., trois parcours pédestres et un parcours équestre. Inscriptions sur www.frasnedrugeon-cfd.fr ou sur place le jour même dès 8 heures Départs échelonnés de 9 heures à 11 heures. 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(mobiliers de jardin € ECONOMIE 299 € 349€ 1 89 € .90 2 7€ le m2 .90 3 11 % ECONOMIE 89 € .90 4 399 € 349 12 € le m2 € 6 7 14,50€ .90 Dim. L 265 x l 13,2 cm, ÏQ NN TPJU N¤ VUJMF $MJO FO TBQJO DMBTTF *** PSJHJOF 4DBOEJOBWJF FU 3VTTJF 4PJU é MB CPUUF EF N¤ 3ÏG 38 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 COMMERCE Retour sur un phénomène de mode Prêt-à-porter : 52 magasins en ville ! L’essentiel de l’actualité commerciale au centre-ville se réfère depuis plusieurs années aux ouvertures ou aux fermetures de magasins de vêtements. raison d’un magasin d’habit par semaine, on pourrait remplir un calendrier uniquement avec le centre-ville, c’est-à-dire la Grande rue et les rues adjacentes. Rien que sur les Champs-Élysées pontissaliens, de la porte Saint-Pierre au pont de l’hôpital, on dénombre 36 commerces de vêtements et de lingerie. Le calcul est plus rapide pour la boulangerie, l’épicerie ou la boucherie. Aucun doute, Pontarlier a accompli sa À “Il manquait une boutique dédiée aux ados”, argumente Anouck, la vendeuse d’Eurêka qui a ouvert en février dans la rue Vannolles. mutation et mieux vaut aimer les habits quand on fait les boutiques. Au cours des six derniers mois, le prêt-à-porter tient le haut de l’affiche avec trois créations, deux rénovations, une diversification et une liquidation. Le groupe propriétaire de l’enseigne Devred installée en lieu et place de Sport Aventures vient de doubler la mise avec l’ouverture de la boutique “Mado et les autres” située pas très loin de là, vers les cycles Pernet. “Com- “Mado et les autres” en sachant me on souhaitait s’implanter qu’on privilégie des cahiers des uniquement dans la Grande rue, charges 100 % français avec un on a dû patienter sept ans avant bon rapport qualité-prix. En de saisir l’opportunité d’un bel apportant cette offre de vêteemplacement”, rappelle l’un des ments sur Pontarlier, je pense responsables de ce groupe mul- qu’on a répondu à la demande. ti-enseignes qui compte une On profite aussi d’une grosse et trentaine d’implantations en belle clientèle suisse qui peut France. L’homme de 25 à 50 ans représenter jusqu’à 30 % des à la recherche de costumes et acheteurs. On tient aussi à prévêtements chics trouvera son server l’esprit boutique en metbonheur chez Devred. “C’est la tant l’accent sur l’accueil et le même chose au féminin pour conseil et le sourire. On envisage d’autres implantations à Pontarlier et dans les villes avoisinantes.” L’offre globale de prêt-à-porter sur la ville comprend des franchises, des franchisés indépendants et des indépendants tout court. On trouve de quoi renouveler la garde-robe de toute la famille : du nouveau-né aux seniors et ce, dans toutes les tailles. Dans cette foire aux enseignes, les indépendantes peuvent toujours tenter leurs chances avec plus ou moins de réussite. Depuis l’automne dernier, MarieLaure, professionnelle de la vente, a ouvert la boutique “Coup de cœur” dans la rue SainteAnne. “J’ai eu la chance de trouver un local assez facilement. Je suis spécialisée uniquement dans “J’ai eu la chance de trouver un local assez facilement”, apprécie Marie-Laure qui tient la boutique “Coup de cœur” rue Sainte-Anne. le prêt-à-porter féminin italien. Mais on tourne un peu au ralenti depuis le début de l’année”, explique la commerçante qui participera au prochain défilé de mode organisé dans la rue Sainte“On a dû Anne le 30 mai propatienter chain. En dehors de la sept ans.” Grande rue, les implantations dans le prêt-à-porter se concentrent place Saint-Pierre, rue de la Gare et rue Vannolles. C’est dans cette rue qu’on trouve depuis le 14 février le magasin Eurêka. Une boutique de vêtements typée enfants et ados de 8 à 16 ans. “On s’inscrit dans le style skate and fashion pour les garçons et filles”, explique Anouck, la vendeuse qui travaille depuis 25 ans dans le prêt-à-porter au centre-ville. De là à conclure que tout est possible dans les vêtements, le raccourci serait risqué sachant que certaines enseignes ne résistent pas longtemps. Et pas forcément pour des raisons purement mercantiles. I PORTES OUVERTES ENTRÉE LIBRE SAMEDI 4 AVRIL 2015 DE 10H À 19H AU CONSERVATOIRE DU GRAND BESANÇON Concerts / Danse / Théâtre Découverte des disciplines enseignées AU FRAC Art contemporain / Expositions / Danse / Concert Poésie / Archives sonores RESTAURATION POSSIBLE au Restaurant - salon de thé LE PIXEL STATIONNEMENT À PROXIMITÉ : Parkings payants Rivotte et Saint Paul ou parking de la Rodia (gratuit à 300 m) PROGRAMME COMPLET ET PLUS D’INFO SUR : www.citedesarts.grandbesancon.fr Crédits : Frac Franche-Comté, Cité des arts de Besançon © Kengo Kuma & Associates / Archidev – Paul Panhuysen, Boléro Solaire, 2012, Collection Frac Franche-Comté © P. Panhuysen - Photo : Blaise ADILON Entrée libre et gratuite. Accès aux concerts, démonstrations et expositions dans la limite des places disponibles. ÉCONOMIE SOCIAL La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 39 Le 27 avril Les travailleurs indépendants manifestent contre le R.S.I. Les entrepreneurs affiliés au régime social des indépendants (R.S.I.) manifestent contre cet organisme qui leur réclame des sommes exorbitantes qui ne correspondent à rien selon eux. e 27 avril, les travailleurs indépendants (commerçants, artisans, professions libérales), vont manifester une nouvelle fois contre le régime social des indépendants (R.S.I.). Depuis sa création en 2006, cet organisme né de la fusion de la C.A.N.A.M. (assurance-maladie des professions indépendantes), d’O.R.G.A.N.I.C. (organisation autonome de l’industrie et du commerce) et de la C.A.N.C.A.VA. (caisse nationale d’assurance-vieillesse des artisans) est sous le feu des critiques de ses adhérents. Un certain nombre d’entre eux se plaignent que le R.S.I. les étrangle financièrement en leur réclamant des cotisations sans savoir à quoi elles correspondent. Plus grave, ils n’obtiennent pas d’explications de la part du régime en question lorsqu’ils en demandent. En revanche, d’accord ou pas, beaucoup de ces assurés finissent par payer, quand ils le peuvent, sous la pression des huissiers, des sommes exorbitantes qui mettent péril de la santé financière de leur société. Exaspérés par une situation qui semble inextricable et qui perdure depuis plusieurs années, L Offre tous les travailleurs indépendants vont manifester partout en France devant les agences du R.S.I., comme ils l’avaient déjà fait le 9 mars. Ils sont mobilisés par l’association “Sauvons nos entreprises”. Le 27 avril, les professionnels concernés de Franche-Comté se retrouveront donc à École-Valentin au siège du régime social des indépendants pour plaider pour la remise en cause de cette organisation qui accumule les dysfonctionnements. “Le R.S.I. nie les problèmes. La dernière fois, la direction de Besançon a refusé de nous recevoir. Lorsqu’il y a une erreur, jamais le R.S.I. ne reconnaît ses torts. La seule chose qu’on nous répond est que “Un nous sommes vicorganisme times d’une erreur informatique” note qui va le une Pontissalienbroyer.” ne qui travaille à son compte et qui a eu un contentieux de plusieurs années avec ce régime social. “Les huissiers, je les ai vus frapper à ma porte. Ils me réclamaient trois fois la somme que je devais en réalité.” Le R.S.I. a déjà reconnu que les problèmes étaient liés à un bug informatique, consécutif à la fusion des trois caisses (C.A.N.A.M., O.R.G.A.N.I.C. et C.A.N.C.A.V.A.). Mais aujourd’hui, le problème n’est visiblement toujours pas réglé, et les litiges entre les assurées et le R.S.I. s’accumulent. “Dans une même semaine, vous pouvez recevoir trois courriers d’appels à cotisation, avec à chaque fois un montant différent. Il n’y a aucune cohérence et c’est en plus très opaque” ajoute l’entrepreneuse pontissalienne. “Le R.S.I. réclamait 103 000 euros à entrepreneur indépendant qui s’est battu en contestant ce chiffre. Finalement, le R.S.I. a révisé sa situation et lui a demandé de régler 1 000 euros. Pour ma part, on me réclamait 30 000 euros. J’ai contesté car cette somme ne correspondait à rien, et finalement j’ai payé 6 000 euros. C’est n’importe quoi” observe JeanClaude Menweg, représentant local de l’association “Sauvons nos entreprises”. Beaucoup sont convaincus que la pression exercée par le R.S.I. sur ses adhérents conduirait à la disparation d’entreprises voi- Les indépendants ont déjà manifesté à plusieurs reprises devant les locaux du R.S.I. (photo archive L.P.P.). re au suicide de leur dirigeant. “On souhaiterait justement recenser les gens qui ont perdu leur entreprise en Franche-Comté à cause du R.S.I. On aimerait également recenser les cas de suicides car nous sommes persuadés qu’il y en a” note un membre de l’association. Suite à la manifestation du 27 avril et à l’occupation des bureaux du R.S.I., “Sauvons nos entreprises” espère “un moratoire, et qu’on arrête toutes les poursuites engagées contre des travailleurs indépendants tant qu’une solution n’a pas été trouvée. Il y a des gens qui n’ont pas de revenu à qui le R.S.I. demande des sommes impensables. Les choses commencent à bouger. Heureusement, car comment voulez conseiller à un jeune de se mettre à son compte, s’il sait que potentiellement il sera exposé à un organisme qui va le broyer ? Il faut tout remettre à plat” conclut Jean-Claude Menweg. I T.C. mps e t n i r de p Kit Salon Tout en un 9m2 comprenant 1 stand parapluie (tissus droit de 3x3m), 1 comptoir d’accueil, 1 roll-up 80 x 198 cm, 1 porte document, 1 valise de transport à partir de 1695 € 1395 € Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80 H.T. Un projet de communication ? Anthony Gloriod - T. 07 86 500 523 [email protected] Parlons-en ! www.groupe-publipresse.com 40 La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 VALLORBE LA PAGE DU FRONTALIER Histoire 26 avril 1945, Pétain est arrêté à Vallorbe Une partie de l’histoire de France s’est nouée à la frontière. 70 ans après, certains se souviennent de l’arrestation. Pour la première fois, le Jougnard Bernard PoixDaude évoque la résistance active de son père, celle de son oncle… et la sienne. est son oncle Roger PoixDaude, avec le docteur Paul Charlin, résistant et élu à Jougne ainsi que Monsieur Circoulon (alias Franck de son pseudonyme de résistant), qui étaient présents le 26 avril 1945 à la douane de Vallorbe pour l’arrestation le maréchal Pétain (lire par ailleurs). C’était il y a 70 ans. “Personne n’a parlé de cet épi- sode dans la famille. C’était secret. tation, il ne reste plus personne à Moi-même je ne le savais pas” se ma connaissance. Les personnes sont remémore Bernard Poix-Daude, 85 décédées” relate le Jougnard. Lui ans. et sa famille ont tenu un rôle majeur Très alerte, posé, nous l’avons ren- dans la résistance. Mais il n’en a contré par l’intermédiaire de jamais parlé. Par pudeur. Par resl’historien suisse Carlo Triolo spé- pect. cialiste de la seconde guerre mon- Les faits qu’il raconte sont authendiale. Bernard Poix-Daude - qui tifiés par l’historien Carlo Triolo réside toujours à Jougne - a 17 ans qui les a recoupés en lisant les rapà l’époque des faits. “De cette arres- ports de la Wehrmacht ou des douaniers suisses. C’est ainsi que l’on apprend que Bernard Poix-Daude transitait des centaines de courriers et informations depuis Jougne jusqu’en Suisse. Jusqu’à l’arrestation (fin août 1944) d’André, son papa : “Nous allions abattre du bois au Suchet. On mettait le courrier dans un seau sous de la mousse. On l’a fait plusieurs fois. En revenant sur la route d’Entre-les-Fourgs avec mon père et mon frère, nous avons été arrêtés et pointés par les mitraillettes allemandes. Mon père a été conduit à la Kommandantur située au château de la Ferrière-sous-Jougne” se souvient-il. Ils avaient été dénoncés. “La sentence, c’est la peine de mort” explique l’historien Carlo Triolo. Or, les Allemands en Bernard Poix-Daude (à gauche) et Carlo Triolo tiennent dans les août 1944 sont davantage occupés mains La Tribune de Lausanne du vendredi 27 avril 1945 relatant à placer la mitraillette M.G. 42 sur l’arrestation de Pétain à la douane. le toit du château de la Ferrière- C’ sous-Jougne pour contenir les Américains qui arrivent par le Sud et organiser leur départ plutôt que gérer ce cas. André Poix-Daude sera emprisonné 7 jours puis relâché fin août 1944. La résistance, il Les Poix- l’avait commencée dès le 17 juin 1940 : “Mon père savait Daude que les soldats français avaient ont joué abandonné des armes. Il les a mises dans une charrette de un rôle foin, avec une chèvre par-desmajeur. sus, et s’est rendu à Mouthe. Je m’en souviens très bien.” Les armes serviront au maquis. Un acte courageux. Bernard le résistant veut rendre hommage à Jules Authier, déporté au camp de Mauthausen. Ce dernier a permis à beaucoup de familles et d’aviateurs alliés de se rendre en Suisse, avant d’être pris sur le fait pas la Feldgendarmerie et la Gestapo. “Il a été dénoncé. La Gestapo lui avait bien tendu un piège avec un faux pilote allié qui voulait passer en Suisse pour y être interné. C’était en 1943” confirme l’historien suisse. Il survivra à la déportation. Les Poix-Daude ont joué un rôle majeur dans la résistance. Avec un maître-mot : “Dire que les murs avaient des oreilles” ajoute Bernard. En Suisse, “l’arrestation de Pétain a largement été plus commentée. C’était un événement. Les Suisses le voyaient comme celui qui s’était sacrifié pour discuter avec les Allemands” note l’historien suisse Carlo Triolo qui prépare un ouvrage évoquant ce pan de l’histoire. Côté français, côté suisse, les souvenirs n’ont pas disparu. I E.Ch. L’arrivée du cortège à la douane. Passage de la Cadillac Fleetwood 1939 du Maréchal Pétain (qui lui avait été offerte par le président Roosevelt via son ambassadeur en poste à Paris). L Les faits e maréchal Pétain se constitue prisonnier auprès des autorités françaises au poste frontière de Vallorbe le 26 avril 1945. Le 23 avril 1945, après avoir obtenu desAllemands quʼils le conduisent en Suisse, et des Suisses quʼils lʼacceptent de transiter sur leur territoire, Pétain qui sʼétait depuis 1940 déclaré chef de lʼÉtat français avec tous les pouvoirs demande à regagner la France “pour répondre de ses actes”. Par lʼintermédiaire du ministre Karl Burckhardt, le gouvernement suisse transmet cette requête au général De Gaulle. Pas dʼopposition de la part du gouvernement provisoire de la République. Le 24 avril, jour de son 89ème anniversaire, les autorités suisses le font rejoindre la frontière avec sa femme. Le 26 avril 1945, il arrive à Vallorbe vers 16 h 45 avec un convoi de quatre berlines pour rejoindre la France. “La ligne de chemin de fer Vallorbe-Pontarlier nʼétant plus exploitable après que les Allemands aient muré le tunnel du Mont dʼOr, le Maréchal fait une courte halte de 2 heures dans la Gare de Vallorbe, dans un appartement mis à sa disposition. Il demande ce quʼil se passe de lʼautre côté de la frontière : on lui rapporte que 150 soldats sont postés. Des Pétain et sa femme photographiés par Dölf Meier (éditions Patriotiques S.A. Morat & Zürich) avant leur arrestation. F.F.I. (forces françaises de lʼintérieur) lʼattendent” relate lʼhistorien Carlo Triolo. Arrivés là, des soldats, gendarmes et gardes mobiles, lʼarme à la bretelle, restent figés en attendant le Maréchal qui avait pu choisir ce lieu pour éviter les journalistes. Le général français Koenig attend le premier véhicule dʼoù descendra le Maréchal, canne à la main. Pétain lui tend la main pour le saluer… Ce dernier se contente de sʼincliner rapidement en invitant son “prisonnier” à le suivre jusquʼau bureau de la douane où le commissaire François Chavalor et le sous-directeur de la police judiciaire établissent le procès-verbal de “prise de corps”. Après ces formalités, le Maréchal est dirigé dans un camion fermé vers la gare des Hôpitaux où le train quitte la gare à 21 h 30. Malgré la protection dont il bénéficie, il est bloqué un temps en gare de Pontarlier où une manifestation hostile à Pétain est organisée. Des insultes fusent “ À mort Pétain” ou “Pétain au poteau.” Des cailloux sont lancés. Certains manifestants réussissent à frapper les vitres du wagon où se trouvent le maréchal et son épouse. Le train rejoindra ensuite de nuit et sans encombre la région parisienne. Le couple Pétain est alors convoyé par la route au fort de Montrouge, dans le sud de Paris. Il y restera jusquʼà son procès, le 23 juillet 1945. I 42 LA PAGE DU FRONTALIER La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 YVERDON-LES-BAINS Tourisme Les thermes d’Yverdon vendus par la Ville Les autorités d’Yverdon-les-Bains ont décidé de se séparer d’un lieu emblématique : les thermes et l’Hôtel des Bains. Un investisseur s’est fait connaître. Le montant de la transaction avoisinera les 30 millions d’euros. Un renouveau est attendu. mune ne pouvait pas éponger à fonds perdus. Ici, cela ne défraie pas la chronique, au contraire…” précise un représentant d’Yverdon-les-Bains. Aujourd’hui, l’heure est aux ajustements financiers d’une transaction financière d’envergure. Elle se chiffre à 32 millions de francs, soit environ 30 millions d’euros. Le groupe suisse Boas va donc acquérir le Grand Hôtel des Bains pour 24,7 millions de francs Le groupe Boas qui rachète les thermes à la commune investira 25 millions de francs suisses (23,59 millions d’euros) et pour rénover la structure, soit 23,8 millions d’euros (photo D.R.). débourser 7,3 millions de C.H.F. pour disposer durant 80 ans de la location est une page qui se tourne ou le temps d’une soirée, l’annonce du La vente était attendue depuis 2012, de cet espace. Yverdon reste propriéà Yverdon-les-Bains même rachat du centre thermal et du Grand année où lassés de colmater les brèches, taire des terrains. si les représentants de la Hôtel des Bains par le groupe vaudois les autorités yverdonnoises avaient Les Suisses voient ce rachat comme commune l’analysent com- Boas est vécu comme un renouveau. décidé de chercher un repreneur. “Cet- une chance : “Le groupe Boas a une me une seconde vie. Dans cette cité L’annonce a eu lieu fin décembre avec te vente pourrait intervenir en juin ou solide expérience. Nous sommes ravis thermale suisse qui accueille de nom- une promesse de vente actée et signée septembre après que le législatif ait de travailler avec des gens qui sont spébreux touristes français venus profi- entre Yverdon-les-Bains et cet inves- donné son accord. La vente est pour cialistes et qui ont déjà prouvé leur nous une chose positive car la com- qualité de travail dans le Valais ou aux ter des bains chauds durant les vacances tisseur privé suisse. C’ ENVIRONNEMENT Diablerets. Ils se sont engagés de reprendre la totalité des 150 salariés déjà sur une durée d’un an” témoigne le représentant d’Yverdon. Mieux, les thermes auront droit à une véritable cure de jouvence : “Les 150 le groupe Boas a promis emplois d’investir 25 millions de maintenus.” C.H.F. dans ces locaux devenus vétustes. Deux millions de francs (soit 1,90 million d’euros) devraient être investis dès l’an prochain puis 8 millions ensuite (7,63 millions d’euros). L’effort sera porté sur les thermes assurant son avenir. Une nouvelle destination à prévoir pour les touristes du Haut-Doubs… I E.Ch. Sainte-Croix Un projet de six éoliennes pour l’équivalent de 6 000 ménages Au stade de projet, la création d’un parc éolien à SainteCroix fait face à des recours. Le tribunal cantonal demande des études de bruit et d’impact sur la faune. Seront-elles visibles depuis les Fourgs ? Éléments de réponse. es éoliennes fleurissent sur les électrique annuelle d’environ 6 000 crêtes suisses. Aussi au niveau ménages. Le site du projet de parc du Jura bernois, dans les mon- éolien de Sainte-Croix qui se situe sur tagnes neuchâteloises ou dans les sites de la Gittaz-Dessus et du le canton Vaud à proximité de la fron- Mont-des-Cerfs (canton de Vaud), a été tière pontissalienne. Pour autant, leurs reconnu par la Confédération en 2004 implantations ne se résument pas à et par le canton de Vaud en 2007. “Il un long fleuve tranquille. La société bénéficie en effet d’une forte exposition romande qui porte le projet de créa- au vent, d’une possibilité de raccordetion de six éoliennes à Sainte-Croix ment au réseau électrique proche et peut en témoigner : elle a lancé depuis d’une bonne accessibilité. Romande 2008 les études pour ériger ces mouÉnergie, premier fournislins à vent. Des recours menés par des seur d’électricité de Suisse opposants ont été déposés devant les “6 km à romande, compte ainsi tribunaux concernant des atteintes au investir environ 40 millions paysage, à la forêt et aux eaux. Ils ont vol de francs (38,1 millions été déboutés. Le Tribunal cantonal n’a d’oiseau.” d’euros) dans ce parc de six donc pas condamné pas ce projet mais éoliennes” explique la vient de demander que des études en Romande Énergie. Cela matière de bruit et d’impact sur représente les besoins industries comprises. Aucune discussion avec les autorités l’avifaune soient complétées. L’arrêt annuels en électricité de Le village français le plus proche est françaises n’a donc été nécessaire” préest daté du 2 mars. plus de 6 000 ménages, soit Les Fourgs. “Il se situe à plus de 6 kilo- cise la société. La réalisation de ce parc éolien perl’équivalent de la consom- mètres à vol d’oiseau, par conséquent Si les futures éoliennes de Sainte-Croix mettrait de produire 22 GWh par an, mation de l’ensemble de la les impacts sont considérablement sont à ce stade le projet le plus avansoit l’équivalent de la consommation commune de Sainte-Croix, réduits, voire absents selon les reliefs. cé de Romande Énergie, ces recours L Voici un photomontage des 6 éoliennes qui pourraient être construites à 6 km des Fourgs (photo Romande Énergie). vont toutefois retarder le dossier. Preuve que les éoliennes en Suisse suscitent le débat. Comme en France où de nombreux projets sont encore dans les cartons. I E.Ch. INFORMATIONS AVRIL 2015 Droits rechargeables au chômage Les droits rechargeables au chômage, comment ça marche ? Depuis le 1er octobre 2014, les demandeurs d’emploi peuvent «recharger» leurs droits au chômage. Ce nouveau système va permettre aux allocataires de l’assurance-chômage d’accumuler des droits chaque fois qu’ils retravaillent, sans perdre ceux déjà acquis. Le demandeur d’emploi n’a plus à s’inquiéter d’une possible perte de son allocation s’il retrouve un travail temporaire. « Désormais, plus il travaille, plus il a de droits ». 1- Comment ça marche si j’ai perdu mon emploi ? Comme auparavant, Pôle emploi calcule le montant de votre allocation chômage et la durée pendant laquelle vous pourrez être indemnisé. Pour avoir droit aux indemnités chômage, il faut avoir travaillé au moins 4 mois (soit 610 heures) durant les 28 derniers mois pour une inscription initiale. Un jour travaillé équivaut à un jour indemnisé. Si vous avez travaillé 6 mois, vous avez donc droit à 6 mois d’indemnisation. Le montant de vos allocations chômage, lui, est calculé sur la base de 57% de votre salaire brut (contre 57,4 % auparavant). b- Si l’activité reprise procure un revenu inférieur à l’ancien salaire (salaire de référence), il est possible de cumuler ce revenu avec une partie de l’allocation chômage. Le montant de l’allocation ainsi non versé est converti en jours d’allocation qui repoussent d’autant la date de fin des droits initiaux. 2- J’ai retrouvé un emploi. Que deviennent mes droits au chômage ? Deux possibilités : Rechargement des droits : une fois tous les droits initiaux du demandeur d’emploi utilisés, et seulement à ce moment-là, il va être effectué un « rechargement » des droits qu’il a acquis en travaillant au moins 150 heures pendant la période d’indemnisation. Ce rechargement lui ouvre de nouveaux droits, c’est-à-dire une allocation d’un nouveau montant pour une nouvelle durée qui sera calculée sur la base des activités reprises. Au final, le demandeur d’emploi voit sa durée d’indemnisation allongée. � a- Si une activité reprise procure un revenu équivalent ou supérieur à l’ancien salaire (salaire de référence), l’indemnisation est suspendue le temps de la période d’activité. Cela repousse d’autant la date de fin des droits initiaux. A la fin de la période d’activité, on reprend l’indemnisation initialement ouverte là où elle en était ; à condition que la perte d’emploi ne soit pas volontaire ; Ibrahima DIAO, juriste www.amicale-frontaliers.org Garantie Complémentaire à partir de 24 20€ *Cotisation mensuelle 2014 Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr MORTEAU 03 81 67 00 88 MAICHE 03 81 64 12 24 PONTARLIER 03 81 46 45 47 MOUTHE 03 81 69 20 45 44 Agenda La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 ENVIRONNEMENT - INQUIET DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE “La science et la sagesse sont les deux choses qui manquent le plus aux décideurs” Compagnon d’aventure du commandant Cousteau, philosophe, biologiste, Yves Paccalet reste à 70 ans un actif défenseur des causes environnementales. Il clôturera la journée grand public organisée autour des zones humides le mercredi 15 avril à la Maison de la Réserve de Labergement-Sainte-Marie. Rencontre. a Presse Pontissalienne : La gestion des zones humides constitue-t-elle un enjeu planétaire ? Yves Paccalet : C’est l’un des grands enjeux. L’avenir des zones humides représente un problème transversal qui soulève de nombreuses questions : gestion de l’eau, de l’agriculture, de la biodiversité… En même temps, c’est un lieu de combat entre différents acteurs humains qui veulent les utiliser à des fins contradictoires… Lacs, deltas, glaciers, tourbières, tout le monde se bat pour s’approprier ces zones humides à son profit. L faux car ces zones humides sont alimentées par la pluie. L’eau qu’elles absorbent est ensuite restituée dans les vallées par le biais des nappes phréatiques. On l’utilise notamment pour alimenter les populations. Si on dérègle ces réservoirs naturels, on dérègle tout le cycle de l’eau qui est vital. L’artificialisation des zones “Si l’on humides s’observe à tous continue les niveaux et les conséquences sont souvent irréainsi, versibles on sera à L.P.P. : Un ouvrage comme celui + 8 °C en de Sivens même réduit en taille n’apporterait rien de bon donc ? L.P.P. : Quel est votre point de vue sur le bar- 2100 !” rage de Sivens ? Y.P. : Que ce soit un barrage ou l’aménagement d’un parc d’attraction, les gens ont l’impression qu’on peut tout faire avec les zones humides, que cela ne changera rien. C’est totalement Y.P. : Ce serait totalement faux de croire que l’eau de pluie s’additionne à l’eau du barrage. C’est pure illusion. Il n’y a pas d’un côté l’eau sauvage et de l’autre Journée grand public gratuite est organisée le mercredi 15 avril à Labergement-Sainte-Marie Ateliers grand public : G Découverte des petites bêtes pour les nuls ! G Histoire de pollens G “Sauvons la truite”, jeu de plateau au fil de la rivière G Coloriages pour les plus petits Sorties : G à 14 h et 16 h : Découverte de la faune des zones humides (visite guidée) G 14 h 30 : Visite sur le terrain de la Réserve Naturelle Nationale du lac de Remoray G 17 heures : Présentation du Pôle relais tourbières Projection du film “The Moor” de Jan Haft ayant pour thème les tourbières (film ayant reçu le Grand Prix au festival de Ménigoute 2013) G 20 h 30 : Complexe socio-culturel des Vallières, rue du Lac : conférence dʼYves Paccalet, philosophe, écrivain et naturaliste : “Lʼhumanité disparaîtra, bon débarras !” l’eau maîtrisée. L’eau n’existe qu’en un seul exemplaire. C’est impossible d’en bénéficier deux fois. L.P.P. :Vous pointez du doigt les lacunes scientifiques des aménageurs ? Y.P. : La science et la sagesse sont à mon avis les deux choses qui manquent le plus aux décideurs. L.P.P. : Vous êtes aussi très inquiet face au réchauffement climatique ! Y.P. : Effectivement. c’est un problème majeur. Je participerai à la prochaine conférence sur le climat qui aura lieu en décembre prochain à Paris. J’espère que de vraies mesures seront prises. Il ne faudrait pas que le réchauffement moyen de la terre augmente de plus de 2 °C d’ici 2050. Cela sous-entend des engagements forts des pays non pas à partir de 2030 mais datés de 2015. Aujourd’hui, on est sur une très mauvaise pente. Pour tenir ce cap de 2 °C en 2050, on devrait réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre sauf qu’on va quatre fois plus vite. Résultat, si l’on continue ainsi, on sera à + 8 °C en 2100 ! L.P.P. : Pourquoi tant d’attentisme ? Y.P. : Nous, les écolos, on tire la sonnette d’alarme depuis des années. La prise de conscience a eu lieu mais le contexte reste inchangé et on continue à s’inscrire dans une bagarre d’intérêts multiples. Les décisions qu’il faudrait prendre provoquent des réactions de refus et finalement les gouvernements ne bougent pas. Dans mon ouvrage “La Terre et la Vie” écrit il y a 25 ans, je soulignais qu’il n’y avait pas de temps à perdre. On en est toujours au même point. Renseignements au 03 81 69 35 99 L.P.P. : Face au réchauffement, les pays émer- Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … gents prétendent qu’ils ont d’autres priorités. Qu’en pensez-vous ? Y.P. : Ils ont fait valoir en 2009 à la conférence de Copenhague que les donneurs de leçons que nous sommes avaient déjà tout massacré, ce qui n’est pas inexact. Sauf qu’ils s’aperçoivent aussi qu’ils sont les premières victimes du système avec les sécheresses à répétition ou les soucis respiratoires liés à la pollution dans les grandes métropoles. C’est la même chose dans les pays pauvres. Il y a une nécessité de solidarité mondiale mais les riches sont-ils prêts à partager ? L.P.P. : Comment le montagnard que vous êtes a pu se retrouver embarqué sur la Calypso ? Y.P. : Fils de paysan, j’ai grandi dans les Alpes où je vis toujours dans un hameau perché à 1 300 m d’altitude. Après des études de philosophie et de biologie, j’ai rencontré le commandant Cousteau. Comme j’avais envie de découvrir le vaste monde, je l’ai suivi et je suis devenu son écrivain pendant une vingtaine d’années. Après cette tranche d’aventure, j’ai continué à écrire notamment pour “L’homme le magazine Terre Sauvage. Je m’occupais de détruit la rubrique Sentiers sauL.P.P. : De quoi allez vous parler lors de votre conférence du 15 avril à la maison de la réser- beaucoup.” vage, ce qui m’a permis de crapahuter dans la ve à Labergement-Sainte-Marie ? plupart des massifs franY.P. : Je vais m’appuyer sur l’un de mes çais. ouvrages “L’humanité disparaîtra, bon débarras !” qui a fait l’objet d’une réédiL.P.P. :Vous connaissez donc tion remise au goût du jour. J’aborde bien le Jura ? les thématiques dont nous venons de Y.P. : Oui, je l’ai parcouparler. On peut ajouter l’évolution des zones protégées, l’avenir du loup, du ru et décrit du grand lynx et d’autres espèces emblématiques, Crêt d’Eau au Mont d’Or y compris l’homme. C’est un livre en passant par le Saut d’humour noir, d’écologie argumentée, du Doubs. C’est une le tout traité dans une approche très région absolument subliphilosophique. me où j’ai pu suivre les Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 31,20 € 28 €60 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 62,40 € 54 €60 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 45 Environnement Fête de la chouette Pour son traditionnel rassemblement de printemps, la Maison de la Réserve a choisi d’honorer les rapaces nocturnes discrets mais si utiles. À la fois pédagogique, ludique et conviviale, cette fête de printemps permettra à chacun, petits et grands, de se familiariser avec ces oiseaux. Le public aura notamment la chance d’assister à des démonstrations de vol de hibou grand-duc et de chouette effraie. D’autres rapaces de nos contrées seront également présentées. Fidèle à ses habitudes, cette dixième fête de printemps reste avant tout basée sur l’échange et la convivialité. Au menu des réjouissances : mini-conférences, jeu-rallye, exposition photos, atelier découverte, projection de films, ateliers et jeux pour enfants… Sans oublier l’espace petite restauration. De quoi passer une chouette journée. Fête de la chouette - Maison de la Réserve - Dimanche 3 mai de 10 heures à 18 h adulte 5,50 euros et enfants moins de 16 ans : 1 euro - Renseignements : 03 81 69 35 99 Concert Violons virtuoses Yves Paccalet n’a pas hésité à s’engager sur le terrain politique pour défendre ses convictions liées à la protection des espèces et des milieux. traces du lynx, du grand tétras. La montagne reste ma culture d’enfance. À chaque fois qu’on faisait escale avec la Calypso, je m’empressais de partir découvrir les montagnes qui s’offraient à nous. L.P.P. : Vous avez aussi fait le choix de défendre vos convictions sur le terrain politique. Y.P. : Je suis élu au Conseil régional de Rhône-Alpes. J’essaie de mener le combat sur plusieurs fronts en ayant bien conscience qu’il s’agit parfois d’un combat de Sisyphe. L’intérêt d’exercer un mandat politique, c’est que cela permet d’être au conseil d’administration de divers organismes comme les parcs nationaux. On peut ainsi prendre position par voix délibérative. Malheureusement, on remporte rarement des victoires retentissantes. teurs disparaissent. On dénombre seulement 300 loups en France et cela pose beaucoup de problèmes alors que tout se passe bien en Italie ou en Espagne qui en abrite des milliers. Le vrai ennemi du loup, c’est le prix de la viande sur le marché mondial mais cela les politiciens se gardent bien d’en parler. Je n’occulte pas pour autant les soucis des éleveurs qui sont parfois accentués par les élus. Il existe cependant des solutions pour limiter l’impact des attaques. L.P.P. : Pensez-vous que c’était mieux avant ? Y.P. : L’homme détruit beaucoup. C’est un vrai saccage quand je pense à tous les endroits que j’ai vu au cours de mon existence et qu’on ne pourra plus jamais admirer dans leur version originelle. En même temps, on constate une volonté plus forte qu’autrefois de préserver L.P.P. : Le montagnard que vous êtes est-il favo- les plus beaux sites. rable au loup ? Y.P. : Bien sûr tout comme je milite pour L.P.P. : De quoi vous redonner espoir ? la protection des requins, de l’ours, du Y.P. : Je suis assez pessimiste mais cela tigre. Toutes ces espèces ont leur impor- n’empêche pas de se bagarrer. I tance. On constate que les déséquilibres s’accentuent quand les grands prédaPropos recueillis par F.C. BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 28,60€ au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Ce concert romantique, avec Diego Tosi et Anna Simerey (violons virtuoses), accompagnés par l’Orchestre Symphonique de Pontarlier, sous la direction de Pierre Tréfeil devrait ravir les mélomanes. Diego Tosi assure une carrière de violon solo dans l’ensemble inter-contemporain de Paris, orchestre de réputation internationale, fondé par Pierre Boulez et parallèlement une carrière de soliste international. À noter que Diego est de famille pontissalienne par sa maman. Anna Simerey dont les spectateurs pontissaliens ont pu apprécier en mai dernier les qualités de soliste, jouera avec lui un duo du même auteur espagnol, Pablo de Sarasate. Peu de violonistes s’attaquent à cette œuvre incroyable de virtuosité. Au programme de cette soirée à l’Espace Pourny : le célèbre concerto pour violon de Mendelssohn et des pièces du compositeur espagnol Pablo de Sarasate. 20 euros (places numérotées), 15 euros (places non numérotées), 7 euros (lycéens, étudiants), entrée libre (- de 16 ans). Billetterie en pré-vente à l’Office de Tourisme de Pontarlier. Violons virtuoses - Samedi 11 avril à 20 h 30 Espace Pourny - Renseignements au 03 81 46 48 33 Sombacour Les livres, quel cirque ! Les bénévoles de la bibliothèque du Val d’Usiers organisent pour la quatrième année leur Fête du livre. La manifestation aura lieu les 2 et 3 mai prochains sur le thème du cirque. De nombreux auteurs seront présents à ce rendez-vous littéraire organisé en milieu rural : Roger Faindt, Marie-Thérèse Boiteux, Dominique Carrier, Dominique Mausservey, Hubert Mougel, Anne Ferrier (auteur jeunesse). Les organisateurs ont concocté tout une série d’activités pour le jeune public et les adultes : atelier jonglage, peinture, maquillage, photogramme, jeux en bois, expo, buvette et petite restauration. Cette Fête du livre sera ouverte le samedi 2 mai de 14 heures à 18 heures et le dimanche 3 mai de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. L’entrée est libre et gratuite. Tout se passera à la salle des fêtes du village. Fête du livre de Sombacour - 2 et 3 mai Doubs Les Marchands de bonheur en concert Les Marchands de bonheur, c’est un groupe vocal créé en 2008 à l’initiative de Michel Besançon et Jean-Louis Ropert. Il est composé de 10 exécutants qui rendent à la chanson française ses lettres de noblesse à travers les chansons des Compagnons, de Mouloudji, Bourvil, Montand, Ferrat, etc. Mais aussi de chanteurs contemporains en invitant les spectateurs à un beau voyage des deux heures avec humour, tendresse et romantisme. Un vrai moment de pur bonheur. À Doubs, ils présenteront leur nouveau spectacle “La longue marche”. Bien sûr, pour les apprécier, il faut aimer la chanson française, la belle chanson avec des textes qui ont un sens et une musique qui sait “nous prendre” et nous faire vibrer d’un plaisir indicible. Ces 10 jeunes hommes dont la moyenne d’âge est, à en croire Michel Besançon, de 61,7 ans, font tout de suite penser, lorsqu'on les regarde (et encore plus quand on les écoute) aux Compagnons de la chanson. Les Marchands de bonheur ont un répertoire très large de titres repris parmi les chansons d’illustres interprètes tels que : Charles Trénet, Jacques Brel, Serge Lama, Renaud. Habitants tous Ornans ou ses environs, ils parcourent la région, invitant chaque fois le public à un beau voyage avec humour, tendresse et romantisme. Les Marchands de bonheur - Samedi 25 avril à 20 h 30 Salle des fêtes de Doubs - Renseignements au 03 81 46 48 33 ou au 03 81 39 18 18 Concert Entrez dans la maison qui tient chaud Dans le cadre de sa saison culturelle départementale, le Conseil général du Doubs organise ce concert dans la salle des fêtes de Jougne. “La maison qui tient chaud” est un spectacle tout public, dès 10 ans. Artisans de la chanson tels qu’ils se définissent, on découvre ainsi la poésie de Stéphane (auteur), quels que soient les thèmes abordés. Des textes sincères et humanistes avec le souci constant d’écrire les choses de la façon la plus belle et exacte possible à partir d’angles de vue originaux. Accordéon et saxo, guitare et chant, basse et contrebasse et depuis peu un batteur tout neuf qui fait monter la sauce, qui sucre les javas et épice le swing. Chacun vient avec ses notes pour les donner aux autres et composer des salades qui font bouger les pieds des garçons et sourire les filles. Et que c’est ça qui tient chaud. 5 euros par personne, entrée libre pour les moins de 18 ans. La maison qui tient chaud - Vendredi 24 avril à 20 h 30 Salle des fêtes de Jougne - Renseignements au 03 81 49 10 30 46 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 PONTARLIER Du 13 au 19 avril Festival de cinéma d’animation, 7 ème ! Le festival de cinéma d’animation qui est désormais organisé tous les ans propose pour la première fois une compétition avec une trentaine de courts-métrages sélectionnés et plusieurs jurys dont un jury lycéen. Sur une semaine, plus de 3 000 scolaires assistent aux projections. Le festival est l’occasion de rencontres avec les auteurs. Ici, Jean-François Laguionie lors du festival 2014. omme les hirondelles, le festival de cinéma d’animation de Pontarlier annonce le printemps. Et toutes les formes de création fleurissent. Car le cinéma d’animation revêt des formes multiples. “Dans la représentation du grand public, le cinéma d’animation, c’est les dessins animés de Walt Disney, mais c’est beaucoup plus varié que cela. C’est un modèle de création du 7ème art aux formes les plus diverses indique Patrick Colle, le président du ciné-club Jacques-Becker, instigateur de l’événement : cela va de la pâte à modeler aux ombres chinoises, en passant par le papier déchiré ou la 3D.” Afin de confronter les réalisateurs au public, le ciné-club a eu l’idée d’organiser cette année une vraie compétition entre les films. “Avec cette compétition de courts métrages, nous prenons le risque d’aiguiser les appétits visuels en permettant au public d’échanger, de confronter, d’argumenter pour que les coups de cœur, les coups de gueule puissent être partagés” ajoute le ciné-club. Trois jurys distincts seront chargés de classer les œuvres : un jury “Pont d’or” composé de professionnels du cinéma, un second jury lycéen avec trois lycées participants : Salins-lesBains et sa section cinéma, XavierMarmier et les Augustins. “Les jeunes, C Le cinéma d’animation revêt un nombre infini de formes. c’est notre vocation première poursuit Patrick Colle. Avec eux, on se construit les spectateurs de demain. Et c’est quand mieux de leur montrer un film sur un écran de 7 mètres plutôt que sur leur “timbre-poste” de smartLe phone !” Le troisième prix troisième sera celui du public qui prix sera sera invité à voter à l’issue des projections. celui du Deux figures du cinéma d’animation seront prépublic. sentes au cours de la semaine. Arnaud Demuynck, réalisateur et producteur, et Franck Dion, réalisateur et illustrateur. “Leur présence à Pontarlier nous honore et permettra au public de mieux les connaître au travers des œuvres et programmes “carte blanche” de ces deux personnalités. Ils partageront ces trois jours de fin de festival avec le public, en le guidant à la découverte des innombrables facettes du cinéma d’animation. Explorer l’imaginaire et le réel tout en restant connecté aux pulsations du monde extérieur et aux mouvements de la vie intérieure, c’est ce que nous vous souhaitons pour cette semaine du 13 au 19 avril” conclut l’équipe du festival. I J.-F.H. LE PORTRAIT DOMMARTIN La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 47 Une passion pour l’élevage laitier Élodie Clerc, présidente du comice Après avoir passé sa jeunesse à la ferme familiale du côté de Boujeons, Élodie Clerc s’est installée en G.A.E.C. avec ses beaux-parents sur une exploitation en race simmental. Mise au vert. L’ air de rien, derrière ce brin de jeune maman tout en fraîcheur et en naturel se cache du caractère et une belle détermination. Élodie Clerc sait ce qu’elle veut et ne perd pas de temps pour mener à bien ses projets. Deux de ses trois fils étant maintenant en âge d’aller à l’école, elle n’a pas trop hésité à accepter la présidence de l’association créée spécifiquement pour l’organisation du prochain comice du canton de Pontarlier programmé en septembre à Dommartin. L’affaire est déjà bien engagée. “Comme d’habitude, on a mis en place plusieurs commissions pour s’occuper de la décoration, des animations, de la restauration, du site d’accueil, de la sécurité… Entre dix et quinze personnes se retrouvent chaque semaine à l’atelier déco”, apprécie une présidente ravie de l’effet fédérateur du comice. Elle n’avait jusqu’à présent pas eu trop l’occasion ni l’envie de s’engager dans ce type d’événement. “C’était plutôt mes parents qui allaient au comice.” Ce qui ne l’empêchait pas de cultiver sa passion pour l’élevage. Elle en vivra, c’est décidé. Cap sur des études agricoles au lycée Granvelle à Dannemarie-sur-Crète. Après un Bac S.T.A.E., elle poursuit son cursus en B.T.S. analyse et conduite de systèmes d’exploitation (A.C.S.E.). Toutes les conditions sont réunies pour pouvoir s’installer. Mais pas sur l’exploitation familiale où son jeune frère travaille déjà avec ses parents. Une opportunité s’ouvre en 2008 du côté de son compagnon lui aussi fils d’agriculteurs mais qui préfère travailler à l’extérieur. Ses beaux-parents soucieux de transmission acceptent un, ou plutôt une troisième associée au G.A.E.C. de Moncevin. D’autant plus qu’il y a de quoi sortir un revenu supplémentaire. Élodie apporte une quinzaine d’hectares et 65 000 Devant le troupeau simmental, Élodie Clerc avec son petit dernier, Thibaud. Bio express 29 ans Trois enfants Agricultrice au G.A.E.C. du Moncevin à Dommartin litres de quotas laitiers sur l’exploitation. De quoi traire quelques vaches supplémentaires. De quoi aussi se sentir à l’étroit. “On a décidé d’investir dans un nouveau bâtiment d’élevage”, explique celle qui s’est retrouvée maîtresse de son destin à tout juste 22 ans. Cette jeune fille pressée n’aura de cesse de concilier vie professionnelle et vie de famille avec trois garçons âgés aujourd’hui sept, quatre et deux ans. “La relève est assurée”, sourit la jeune maman. Sur l’exploitation de Dommartin, elle se familiarise avec une exception sur le Haut-Doubs, à savoir un troupeau de vaches simmental. Seule race acceptée au cahier des charges du comté avec la montbéliarde. Les deux cousines ont des airs de ressemblance. La simmen- guère d’autre choix que de jouer l’ouverture. tal présente parfois une robe tirant sur le Sachant qu’il n’est pas question de mélancaramel. “C’est une race mixte par excel- ger les deux races sur le même concours, lence, avec des performances laitières en les vaches du G.A.E.C. de Moncevin auront retrait par rapport à la montbéliarde mais donc, tout au plus, le droit de se montrer. qui, inversement, présente plus de qualités Avec six ans de recul sur le métier bouchères.” Sans parler d’un caractère plus d’agricultrice, Élodie ne regrette pas son placide. choix. “Les journées sont parfois très charÀ l’heure des schémas de reproduction gées, notamment quand il faut faire les basés sur la génomique, on pratique enco- foins. Dans ces moments-là, on est content re la sélection avec des taureaux repro- d’avoir de la famille pour accueillir les ducteurs au G.A.E.C. de Moncevin. Le fait enfants.” Cerise sur le gâteau, la famille de travailler avec des simmental signifiait Clerc va s’offrir une petite semaine de indirectement l’exclusion du comice même vacances en mai prochain. Nul doute qu’ils si sur le plan réglementaire cette race n’est sauront apprécier cet intermède récréatif. pas interdite. En élisant Élodie Clerc à la Foi de simmental. F.C. présidence du comice, le bureau n’avait Envie d’être amoureux ? La femme ou l’homme de votre vie est peut-être là ... POUR VOUS MESDAMES POUR VOUS MESSIEURS 31 ANS, Du charme, GRAND. Employé, cél. Il aime la photo, la musique, les sorties sympas. Il apprécie surtout les joies de la nature, balades. Sentimental, il veut une vraie complicité … un couple uni fonder un foyer. Vs : âge en rapport, + nature que ville. P7 40 ANS, Sympa, ouvert+, très sociable, une personnalité attachante ! 1m80, SOURIRE CRAQUANT, sportif, brun, bon look. Employé, cél., Envie d’être 2, faire des projets…Musique, cinéma, sorties. 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