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Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
AVRIL 2015
N° 186
2,60€
SPÉCIAL IMMOBILIER
LOTISSEMENTS DANS LE HAUT-DOUBS :
JUSQU’OÙ IRA-T-ON ?
LE DOSSIER en p. 20 à 25
RECHERCHE L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7
Le sous-sol
pontissalien livre
ses secrets
LA CLUSE-ET-MIJOUX
p. 19
Les mystères souterrains
du Château de Joux
EXPLORATION
PROGRAMMÉE FIN AVRIL
Les Shoes
...
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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Éditorial
Union
La large victoire de la droite aux élections départementales n’est pas une
surprise pour tous les cantons du HautDoubs. Le seul coup de théâtre est survenu le 22 mars quand le P.S. en lambeaux ne s’est même pas qualifié pour
le second tour dans le canton de Pontarlier. La gauche pontissalienne devra
en urgence faire son examen de conscience et se trouver de vrais leaders si elle
ne veut pas disparaître complètement
des radars. La vraie surprise vient des
cantons bisontins. La droite aurait même
sans doute fait le grand chelem sur les
six cantons bisontins si le F.N. n’était
pas arrivé devant au premier tour dans
les deux secteurs sauvés par la gauche.
Cette victoire qui permet à la droite de
retrouver une large majorité au Conseil
départemental - 24 élus contre 14 pour
la gauche - est la combinaison de deux
facteurs déterminants. Le premier, tout
le monde s’accorde pour le reconnaître,
est le rejet de la politique gouvernementale. Plus que cela d’ailleurs. Sur ce
scrutin local ancré dans les territoires,
c’est certainement les messages contradictoires envoyés par le gouvernement
Valls au gré de sa popularité qui a mis
les électeurs en colère : un jour on supprimait les Départements, le lendemain
on faisait une volte-face en louant leur
utilité. On ne se moque pas ainsi des
élus de terrains et des concitoyens. La
seconde raison déterminante, dans le
Doubs plus qu’ailleurs encore, c’est la
belle union qu’a su construire la droite
et en particulier la droite bisontine. La
victoire dans quatre cantons bisontins
sur six a fait définitivement pencher la
balance en faveur de l’union de la droite. Cette victoire-là trouve ses origines
dans le comportement rassembleur du
sénateur Jacques Grosperrin à l’occasion
des municipales bisontines en mars 2014.
Et pour une fois, là où a réussi la droite avec toutes ses composantes et une
bonne part de candidats issus de la
société civile, la gauche a sombré dans
ses divisions, dépassée par son aile radicale, illisible vis-à-vis de ses rapports
avec les écologistes et tiraillée entre
ceux qui défendent encore peu ou prou
la politique gouvernementale et ceux
qui ont passé la campagne à la flinguer.
La gauche récolte les fruits de sa désunion, la droite ceux de son entente.
L’union est donc le seul salut pour les
principales forces politiques. D’ici les
régionales, cette union paraît encore
lointaine pour une gauche perdue. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Directeur de la publication :
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Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet,
Thomas Comte, Jean-François Hauser.
A collaboré à ce numéro : David Aubry.
Contact commercial :
Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Avril 2015
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Dolf-Meier éditions patriotiques,
Romande Énergie.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Raphaël Robbe :
la victoire modeste
Le F.N. s’enracine
dans le Haut-Doubs
e Front National a dicté sa loi au premier tour
de ces élections départementales nouvelle
formule. D’abord sur le canton de Pontarlier où il devance une gauche même pas qualifiée pour le second tour. Du jamais vu. Dans certaines communes du canton, le F.N. a largement
distancé la gauche comme aux Verrières-deJoux où le F.N. distance largement la gauche (41
voix contre 17), à La Cluse-et-Mijoux (158 contre
52), à Dommartin (90 contre 43) ou encore à
Doubs (231 contre 192). Le constat est le même
sur le canton de Frasne où là encore, le parti
lepéniste avait réussi à se maintenir au second
tour. Le F.N. était même arrivé en tête dans trois
communes : Bannans, Dompierre-les-Tilleuls et
Sarrageois (à égalité avec le binôme Alpy-Letoublon). Sur le nouveau canton d’Ornans, le F.N. a
totalisé 28,23 % des voix au premier tour. Il fait
très souvent mieux que la gauche dans de nom-
L
breuses communes, voire mieux que la droite
républicaine comme à Amancey par exemple ou
à Labergement-du-Navois, à Vuillafans et même
à Montbenoît, ex-chef-lieu de canton où le F.N.
avait dépassé gauche et droite. Sur le canton de
Valdahon enfin, le F.N. avait atteint les 28,49 %
au premier tour et provoqué une triangulaire,
avec là encore, des scores très élevés dans plusieurs communes comme Adam-lès-Vercel où
il fait mieux que la droite et la gauche, tout comme à Battenans-Varin, Épenouse, La Grange,
Passonfontaine, Provenchère, Vaucluse. Dans
quelques grosses communes comme Vercel et
Étalans, le F.N. s’était payé le luxe de battre la
liste du conseiller sortant Léon Bessot. Avec ces
élections départementales 2015, le Front National a confirmé son enracinement profond dans
le Haut-Doubs. I
Le F.N. s’était maintenu sur tous les cantons du Haut-Doubs pontissalien :
Pontarlier, Frasne, Ornans et Valdahon.
Raphaël Robbe est devenu le prof
le plus connu de son lycée.
vec 38 % des voix,
l’enseignant en mathématiques originaire du
Haut-Doubs, a facilement
devancé les sept autres candidats de l’émission “Les
extraordinaires” diffusée le
6 mars dernier en prime-time
sur TF1. “Je suis heureux
d’avoir gagné mais un peu
gêné pour les autres”, nous
confie-t-il. Faute d’avoir la
télévision chez lui, Raphaël
avait invité ses amis pour
regarder avec lui l’émission
dans un bar à Rennes où il
vit depuis plusieurs années.
Sa victoire lui assure une petite notoriété. “Je suis devenu
le prof le plus connu du lycée”,
en sourit-il. En le découvrant
sous un jour moins professoral, ses élèves ont parfois
changé d’attitude à son égard.
“La distance s’est réduite avec
A
certains. Il faut dire que j’avais
une classe de seconde qui
me soutenait à fond.” Sa
médiatisation lui vaut aussi
quelques sollicitations imprévues. Une œuvre caritative lui
a proposé de faire le même
numéro dans une ambiance
cabaret. On l’a aussi invité au
concours Kangourou des
mathématiques pour une
conférence présentée lors de
la nuit des maths. “Je n’ai pas
encore répondu à ces propositions car j’ai toujours
l’objectif d’aller enseigner à
l’étranger à la rentrée prochaine. Dans ce cas, je ne
pourrai pas honorer ces propositions.” Les priorités de
Raphaël Robbe n’ont pas
changé. Pas besoin d’être un
grand mathématicien pour
comprendre qu’il veut voir du
pays. I
Guerre des gaules, bis
L
a fédération de pêche du Doubs
réagit à l’article intitulé “La guerre
des gaules” paru dans notre édition de mars dans laquelle Christophe
Rousset, président de l’Entente halieutique Doubs Amont (E.H.D.A.), et Robert
Droz-Bartholet
(président
de
l’association la Truite pontissalienne)
remettent en cause la réciprocité et la
vente de cartes de pêche par Internet
voulue par la fédération de pêche du
Doubs. “Nous en avons assez de cette
sorte de confrontation entre le HautDoubs et le reste du département. Informons les pêcheurs et rappelons ce que
la fédération de pêche fait pour les
pêcheurs du Haut-Doubs. Notre objectif, c’est une seule carte pour pêcher
partout” dit le président des pêcheurs
du Doubs Georges Lauraine.
Premier argument qu’il veut démonter :
la soi-disant mainmise que la fédération
voudrait opérer avec la réciprocité (une
même de carte de pêche pour tous) : “Si
la fédération voulait la mainmise, elle
demanderait - tout bêtement - l’application
du Code de l’environnement. Les
A.P.P.M.A. devraient alors justifier de
10 km de berges et de 150 membres, dit
le président Georges Lauraine. Même si
cet article n’est pas rétroactif, le principe supprimerait la moitié des structures.
Le monde associatif est en crise : la fédération n’y peut pas grand-chose.”
Les instances de pêche du Haut-Doubs
ne veulent pas des ventes de cartes par
Internet alors que la fédération pousse :
“Il nous semble que la prise de permis
par Internet est plutôt l’avenir. Le conseil
d’administration de la fédération a voté
que toutes les A.P.P.M.A. devaient mettre
leurs permis à disposition à la vente en
ligne au 1er janvier 2016. Pourquoi les
autres le font, et pas nous ?” s’interroge
Georges Lauraine. Et d’ajouter : “Concernant Robert Droz-Bartholet, vice-président de la fédération de pêche - qu’il critique ouvertement ! -, sa présence au
siège social est “parcimonieuse” : depuis
le 4 septembre 2013, la fédération n’a
Le président de la fédération de pêche du Doubs Georges Lauraine
et la trésorière Christiane Carles.
eu la chance de le compter aux conseils
d’administrations qu’à une seule reprise (sur 10 convocations). Je laisse le soin
d’apprécier la hauteur de l’investissement
du vice-président et la pertinence de ses
critiques” ajoute le président.
Entre les deux parties, la tension vient
des études menées sur le lac Saint-Point.
La fédération de pêche rappelle que “le
président de la Truite pontissalienne ne
peut pas revendiquer la primeur des
études alors qu’il ne s’est jamais déplacé sur le terrain malgré les convocations… Nos études sont destinées aux
commanditaires et aux financeurs.” Les
résultats seront bientôt connus. Le monde halieutique aspire à retrouver des eaux
calmes. I
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1er
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
4
POLITIQUE
Le Conseil général à droite
LES TROIS NOUVELLES ÉLUES DU HAUT-
RÉACTION
Canton de Frasne
“C’est avant tout
la reconnaissance
des gens du pays”
Avec 45,1 % des suffrages et 424 voix de plus
qu’au premier tour, le duo Philippe Alpy-Michèle
Letoublon enlève haut la main le canton de Frasne.
La nouvelle élue commente cette élection.
a Presse Pontissalienne : Au vu
des résultats du premier tour, votre
victoire n’est pas une surprise.
Qu’est-ce qu’elle vous inspire néanmoins ?
Michèle Letoublon : Une grande satisfaction car c’est avant tout la reconnaissance des gens du pays. Je ne
suis pas une femme politique du
tout à la base. Les électeurs ont
vu que nous voulions travailler
au service de ce territoire.
L
L.P.P. : Comment expliquez-vous cette
large victoire ?
M.L. : Nous étions complémentaires
tous les quatre qui formaient cette équipe. Les gens nous ont choisis parce que nous nous complétions. Par ailleurs, nous n’avions
aucun discours de politique partisane et les électeurs l’ont bien
senti. Je pense que c’est complètement un vote d’adhésion, les
gens ont soutenu notre démarche.
L.P.P. : Comment abordez-vous ce premier mandat politique ?
M.L. : Avec beaucoup de plaisir et
d’enthousiasme. Je vais pouvoir
apprendre plein de choses et faire quelque chose de concret pour
ce territoire. Nous sommes avant
tout des élus de terrain dont le
but est de faire avancer la région.
Mon but n’est pas de faire de la
politique au sens strict.
L.P.P. : Quelle sera la répartition des rôles
entre vous et Philippe Alpy sur le territoire ?
M.L. : Nous en discutons cette semaine où les choses se mettent en place au sein du nouvel exécutif départemental. J’ai des affinités
notamment dans le secteur du tourisme de par ma profession
(N.D.L.R. : Michèle Letoublon est
la gérante de l’auberge du Coude
à Labergement-Sainte-Marie) et
également dans le secteur du social.
L.P.P. : Comment allez-vous pouvoir concilier votre profession de chef d’entreprise
et celle d’élue ?
M.L. : J’ai la chance d’avoir une
dizaine d’employés sur qui je peux
compter et qui ont totalement soutenu ma démarche. Je vais répartir mon temps de travail avec eux
en fonction de mes obligations
d’élue. Je ne connais pas du tout
ce monde-là encore, j’apprends à
le découvrir et pour moi, c’est une
superbe découverte. I
Propos recueillis par J.-F.H.
Les trois nouvelles
élues du
Haut-Doubs :
Béatrix Loizon
(canton d’Ornans),
Michèle
Letoublon
(canton de Frasne)
et Florence
Rogeboz (canton
de Pontarlier).
Résultats élections départementales Haut-Doubs
G Canton de Frasne :
- Philippe Alpy,
Michèle Letoublon :
42,12 % (U.M.P., U.D.I., S.C.)
- Gérard Dèque. Géraldine
Tissot-Trullard (indépendants) :
31,45 %
- David Navion,
Anne Troncin : 23,03 % (F.N.)
CANTON DE PONTARLIER
G Canton de Pontarlier :
- Florence Rogeboz,
Pierre Simon (U.M.P., U.D.I.,
divers droite) : 72,29 %
- Éliane Léchine, Cyril gagneur
(F.N.) : 27,71 %
G Canton d’Ornans :
- Alain Marguet, Béatrice
Loizon (U.M.P., U.D.I., MoDem,
divers droite ) : 50,67 %
- Christophe Mahé, Marianne
Bernard (F.N.) : 25,16 %
- Christophe Garnier, Colette
Groleau (majorité
départementale) : 24,17 %
72,29% des voix
La droite l’emporte haut la main
Le duel entre l’union de la droite et le F.N., les deux formations rescapées du premier tour,
a tourné largement à l’avantage du quatuor emmené Florence Rogeboz et Pierre Simon.
u lendemain du dépouillement,
Florence Rogeboz reconnaît avoir
passé une bonne soirée. “C’est
important de gagner, surtout de gagner
aussi largement”, apprécie tout en retenue la nouvelle conseillère départementale du canton de Pontarlier. Avec
le canton repris à la gauche et le Département qui bascule aussi à droite, les
objectifs sont largement remplis.
De suspense, il n’y en eut guère après
la claque du P.S. sorti dès le premier
tour de ce canton qu’il détenait depuis
2004. Un désaveu cinglant pour Christian Bouday et son binôme Liliane Lucchesi. Cette défaite marque aussi celle
de la division de la gauche sur ce territoire. Cette stratégie fait la part belle à
la droite qui conforte aussi sa mainmise sur le Haut-Doubs. Mais la bande
frontalière n’échappe pas à la montée
du frontisme. Les candidats F.N. résistent plutôt bien et le réflexe du vote
républicain n’a pas franchement fonctionné. Le parti bleu marine dépasse
même la barre des 30 % aux Verrières-
A
de-Joux (37 %) et à La Cluse-et-Mijoux
(32 %). “Ce parti avait déjà causé la surprise au premier tour. C’est une tendance qui nous interpelle”, analyse Florence Rogeboz en ajoutant qu’elle a bien
entendu le message.
Les électeurs du canton de Pontarlier
ne se sont pas précipités au bureau de
vote. Avec 51,6 % d’abstention au premier tour et 54 % le 29 mars, le désintérêt est manifeste. “Avec le renouvellement des équipes, on espère redonner le
goût aux électeurs de
s’intéresser à la vie poliLa réussite tique locale et nationale.” Petite satisfaction
de l’union
personnelle, Florence
de la droite. Rogeboz récolte 76,36 %
des scrutins exprimés
dans son fief de Doubs.
Quand on lui demande
comment elle compte
œuvrer avec Pierre
Simon, elle replace
d’abord le quadrinôme
qu’elle a constitué avec
Claude Louvrier et Danièle ThiébaudFonck au cœur du dispositif. “On compte travailler de façon collective sur ce
mandat. C’est important que chacun soit
le relais des besoins de la population du
canton.” Sur la répartition des rôles entre
les deux conseillers départementaux, il
ne sera pas question d’un partage géographique sur un territoire plutôt compact, ni d’un découpage ville-campagne.
“La répartition se fera en fonction des
compétences et des disponibilités de chacun”, avance sans prendre beaucoup de
risque Florence Rogeboz.
Déjà aux responsabilités financières à
Doubs et à la C.C.L., elle ne cache son
goût des affaires budgétaires. Tous deux
entendent bien défendre la place de Pontarlier et du Haut-Doubs sur l’échiquier
départemental. “On sera tous les deux
encore plus disponibles sur le plan professionnel pour mener à bien cette mission”, conclut une conseillère qui voit
dans ce résultat pontissalien la réussite de l’union de la droite. I
F.C.
L’INTERVIEW DU MOIS
-DOUBS
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
ORNANS
5
Béatrix Loizon
“Je dois beaucoup à
Jean-François Longeot”
À 48 ans, Béatrix Loizon (S.C.) de Mérey-sous-Montrond
est élue conseillère départementale du canton d’Ornans
avec Alain Marguet. C’est son unique mandat. Elle n’est
pas nouvelle au Département puisqu’elle avait hérité en
octobre dernier du siège de Jean-François Longeot.
Lorsqu’il a été élu sénateur, ce dernier a abandonné
sa fonction de conseiller général.
a Presse Pontissalienne : Comment réagissez-vous suite à votre victoire ?
Béatrix Loizon :
Cela fait plaisir. Je suis élue pour la
première fois sur mon nom. C’est une
satisfaction car si j’ai siégé au Conseil
départemental depuis le mois d’octobre,
c’est parce que j’ai succédé à JeanFrançois Longeot dont j’étais la suppléante, lorsqu’il a été élu sénateur.
L
L.P.P. : Avec Alain Marguet, vous avez obtenu
50,67 % des suffrages au second tour devançant largement le F.N. et le P.S. sur votre canton. Redoutiez-vous le score du Front National dans le cadre de cette triangulaire ?
B.L. : Non, je n’ai pas eu peur. Je savais
que cela passerait car nous avons fait
une belle campagne. Néanmoins, j’ai
été déçue et surprise devant le score
du F.N. Je n’ai pas compris pourquoi
tant de personnes ont voté pour les
candidats de ce parti qui étaient inconnus. L’élection départementale est une
élection locale. On vote pour les gens
que l’on connaît. Je constate que dans
ce scrutin des électeurs ont confondu
politique nationale et politique locale.
L.P.P. : Comment allez-vous vous répartir les
rôles avec Alain Marguet qui est sur le secteur de Gilley et vous sur le pays
d’Ornans ?
B.L. :
“Je n’ai
Nous avons déjà évoqué
pas eu
la manière dont nous
allions nous répartir les
peur
rôles dans le cadre de cetdu F.N.”
te réforme dont nous
n’avons pas le mode
d’emploi. La logique veut
en effet qu’on se répartisse le territoire. Ensuite, nous travaillerons par
affinité. On ajustera nos
rôles respectifs en fonction de ce que nous observerons sur le terrain.
L.P.P. : Jean-François Longeot vous a-t-il appelé pour vous féliciter ?
B.L. : Il a fait mieux que cela ! Il était
à mes côtés dimanche à partir de
17 heures. Nous avons fêté la victoire
qui est d’autant plus forte que le Conseil
départemental passe à droite. Je dois
beaucoup à Jean-François Longeot.
C’est un élu de proximité, de terrain.
Aujourd’hui, je suis dans son sillage.
L.P.P. : Quels dossiers allez-vous porter en priorité ?
B.L. : J’ai pu observer qu’il y avait une
grande attente de la part des maires.
Nous allons travailler à leurs côtés. Je
suis très attachée au développement
économique. Je vais donc agir pour
valoriser le tourisme, l’agriculture,
l’industrie sur mon canton. I
Propos recueillis par T.C.
L’ÉVÉNEMENT
LE SOUS-SOL PONTISSALIEN LIVRE SES SECRETS
Les fouilles organisées en mars dernier autour de l’église Saint-Bénigne apporteront-elles la preuve de l’existence d’une station gallo-romaine à Pontarlier ? C’est tout l’enjeu de ces sondages qui permettent d’en savoir plus sur l’histoire de la ville. Et de compléter les connaissances déjà mises au jour.
G Archéologie
Sondages place Saint-Bénigne
À la recherche
du chaînon manquant
Faute de preuves irréfutables, les origines de Pontarlier restent
encore incertaines notamment sur l’époque gallo-romaine. Les
fouilles effectuées récemment autour de l’église Saint-Bénigne
permettront-elles d’en savoir plus ? Éléments de réponse.
u’on trouve des ossements
près d’une église n’a rien de
choquant, ni d’étonnant comme le révèle la tranchée creusée en mars dernier le long de la façade de l’église, côté rue du chanoine
Prenel. Un autre sondage à l’angle de
la place Saint-Bénigne et de la rue
Gambetta met à jour les fondations
des maisons telles qu’elles se présentaient avant les incendies du XVIIIème
siècle qui ont dévasté une bonne partie du centre-ville. Suite à quoi un projet de reconstruction avait été confié
Q
Avant
l’aménagement de la
place, la
D.R.A.C. a
prescrit la
réalisation
d’un
diagnostic
d’archéologie
préventive qui
a été réalisé
par l’I.N.R.A.P.
à l’architecte et ingénieur du roi Jean
Querret. C’est lui qui donnera à la ville sa physionomie actuelle en créant
notamment la place Saint-Bénigne.
Deux archéologues de l’I.N.R.A.P. (Institut national de recherches archéologiques préventives) supervisent les
opérations. Ce chantier s’inscrit dans
le cadre du réaménagement de la place et du pourtour de l’église. C’est la
conclusion du projet de réhabilitation
du centre-ville. “On va entreprendre
une rénovation très minérale dans la
logique de ce qui a déjà été fait”, sou-
Le sondage
près de l’église
a mis à jour
des ossements
témoins de la
présence
logique d’un
cimetière à
cet endroit.
ligne Christian Pourny, l’adjoint à
l’urbanisme.
Vu l’intérêt historique du site
d’intervention, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.)
a prescrit la réalisation d’un diagnostic d’archéologie préventive. En concertation avec les services municipaux,
quatre zones ont été délimitées et la
réalisation du diagnostic a été confiée
à l’I.N.R.A.P. “On creuse le sous-sol
pour identifier les vestiges qu’ils renferment. Cela nous donne aussi une
idée de l’épaisseur de l’occupation
humaine”, explique Valérie Viscusi,
l’archéologue de l’I.N.R.A.P., responsable de l’opération.
La profondeur des tranchées est très
variable d’une ville à l’autre. À Besançon, il faut parfois plonger jusqu’à 6
mètres pour aller à la rencontre des
vestiges humains les plus anciens. Sur
la place Saint-Bénigne, la pelleteuse
a gratté jusqu’à 1,8 m. Un niveau assez
logique selon Joël Guiraud, l’ancien
conservateur du musée. “Pour entrer
dans l’église Saint-Bénigne, on descend
environ d’1,5 m pour atteindre le Pontarlier des origines alors qu’à l’extérieur,
les couches de reconstruction de la ville se superposent au fil des incendies,
des guerres.”
L’un des objectifs des sondages consiste d’ailleurs à trouver des éléments
permettant de savoir à quand remonte exactement cette église
déjà mentionnée au VIème
Une ville siècle dans la chronique de
Dijon. “À chaque sondage,
galloon ne peut pas savoir à quoi
romaine à s’attendre”, annonce ValéPontarlier. rie Viscusi.
Il est encore trop tôt pour
en savoir plus sur les résultats. Les pièces collectées
autour de l’église feront
l’objet d’un rapport de la
D.R.A.C. qui déterminera
s’il est nécessaire de procéder à des
fouilles voire s’il faut modifier le projet d’aménagement pour préserver le
patrimoine archéologique enfoui à cet
endroit. Ce rapport devrait être rendu d’ici l’été. Peut-on nourrir l’espoir
qu’il vienne enrichir nos connaissances
sur les origines de la capitale du HautDoubs ? “On ne sait pas grand-chose.
Par le passé, des tuiles, des tessons de
poterie avaient été découverts par le
docteur Marguet près des Augustins.
La table de Peutinger signale l’existence
d’une cité gallo-romaine Abiolica entre
Yverdon et Besançon. Tout laisse à penser qu’il y a eu sans doute une ville gallo-romaine à Pontarlier. Reste à savoir
où ?”, s’interroge Joël Guiraud.
L’archéologue de l’I.N.R.A.P. ne révélera pour l’instant rien mais elle consent
quand même à reconnaître qu’elle n’a
pas encore été surprise par ses découvertes. I
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
G Haut moyen-âge
7
Unique en Franche-Comté
Le village oublié
sous Pontarlier
La future zone d’activité des Gravilliers abrite un habitat
et une nécropole mérovingienne. Cette découverte
conforte l’antériorité de la sédentarisation
de l’homme dans le Haut-Doubs.
e sous-sol du Haut-Doubs n’en
finit pas de nous surprendre.
Il nous a d’abord livré dans la
Chaux d’Arlier tout une série
de tumuli de l’âge de bronze et du fer.
Ces sépultures en forme de tertre témoignent de la présence ou du passage de
populations sans doute d’origine celte, bien avant les premiers défrichements médiévaux. En 1987, la découverte à Doubs de la nécropole
mérovingienne de la Grande Oye a
permis de mettre au jour près de 600
sépultures.
En programmant la réalisation d’une
zone d’activité à la sortie de Pontarlier, sur la zone dite des Gravilliers, la
C.C.L. était loin de se douter qu’elle
allait tomber sur un os, voire des milliers d’os humains. La réalisation du
diagnostic archéologique sur cette zone
remonte à juin 2011. Là où les prospections pédestres laissaient entrevoir
des indices d’occupation protohistorique de type tumuli, les sondages ont
révélé un habitat et une nécropole
L
La nécropole
mérovingienne contenait
700 sépultures.
Unique en Franche-Comté.
(Photo D.R.).
G Culture
mérovingienne. Un habitat de cette
taille est pour l’instant unique en
Franche-Comté.
En marge de cet ensemble assez exceptionnel, les archéologues ont aussi trouvé des pièces lithiques : lamelles, microburins, nucleus datés du mésolithique
moyen, soit entre 8 000 et 7 000 ans
avant notre ère. Ce qui constitue les
indices d’occupation humaine les plus
anciennement connus pour le secteur
de Pontarlier. La matière première de
ces pièces provenait de gisements
locaux.
C’est l’ensemble mérovingien qui retient
néanmoins l’attention. La zone analysée couvre 21 hectares. Un tiers des
sondages se sont révélés positifs. La
zone habitat couvre près de 7 hectares.
On y a identifié 368 structures, 272
poteaux et 34 fonds de cabanes. D’après
l’alignement des poteaux, le site comprendrait plusieurs dizaines de bâtiments. La plus petite des cabanes mesurerait 2,5 m x 1,8 m. La plus grande :
Grande Oye. Elle renferme 71 sépul9 m x 7 m.
Le mobilier collecté reste d’une gran- tures : 49 simples et 22 multiples. En
de simplicité. Pas de bijoux, parures tout, 700 tombes ont été identifiées
mais plutôt des tessons céramiques et sur une surface d’un hectare environ.
des récipients en pierre ollaire, sou- Pour trouver des sites identiques, il
vent utilisés pour les préparations culi- faut se rendre en Alsace, en Chamnaires. D’après les restes pagne ou plus près de nous en Suisse
d’animaux, il semblerait à Develier-Courtételle dans le canton
que nos ancêtres du Jura près de Delémont.
Nos a
consommaient beaucoup Le village mérovingien des Gravilliers
ncêtres
de bœuf. Une vingtaine ouvre des perspectives d’étude tant
consomde sépultures ont éga- dans le domaine du funéraire que dans
lement été identifiées celui de l’habitat du haut moyen-âge
maient
sans que l’on sache enco- où des lacunes très importantes subbeaucoup
re si elles étaient anté- sistent. Mais la fouille d’un site d’une
rieures ou contempo- telle importance n’est pas gratuite. Il
de bœuf.
raines du seul et unique en coûterait près de 2 millions d’euros
village mérovingien trou- à la C.C.L. pour qu’il révèle tous ses
vé dans le Haut-Doubs. secrets. Une option non retenue par
Située sur la partie nord les décideurs qui limiteront
de la zone des Gra- l’intervention au strict nécessaire de
villiers, au bord de la façon à pouvoir viabiliser une partie
rocade, la nécropole de la zone sans doute en évitant la
mérovingienne n’est pas nécropole. Nos ancêtres peuvent dorsans rappeler celle de la mir tranquille. I
Les tumuli de la
plaine de l’Arlier
ont livré de très
belles pièces
comme ce disque
ajouré en bronze,
typique des
parures féminines
celtes de l’Arc
Jurassien. Auteur
musée municipal
Pontarlier.
L’espace muséographique
À la rencontre de nos ancêtres
La fouille des tumuli de la Chaux d’Arlier a
connu son heure de gloire dans les années
60-70. Ce patrimoine occupe une place de
choix dans l’espace archéologique du musée de
Pontarlier où l’on découvre aussi la nécropole
mérovingienne de la Grande Oye à Doubs.
e musée municipal de Pontarlier ne rayonne pas
uniquement pour ses collections liées à l’absinthe.
On vient de loin pour découvrir
l’histoire et les pièces trouvées
L
Une partie des
collections
archéologiques
est liée à la
découverte de
la nécropole
mérovingienne
de la Grande
Oye à Doubs
(photo musée
municipal
Pontarlier).
dans le sous-sol de la Chaux
d’Arlier. L’écriture de ce chapitre
préhistorique remonte au début
du XXème siècle. L’un des fameux
tertres jusque-là si bien conservé semble avoir été éventré lors
d’une manœuvre des artilleurs
du camp des Pareuses. D’autres
seront aussi mis à jour sur le chantier de la ligne ferroviaire entre
Frasne et Vallorbe.
Mais il faudra attendre jusqu’en
1960 pour que soient entrepris
de véritables inventaires par une
équipe de bénévoles dirigée par
Pierre Bichet et Jean-Pierre Millotte, directeur des antiquités préhistoriques de Franche-Comté.
“La fouille de ces tertres a fait
l’objet d’une publication en 1991
et la première salle du musée
consacrée à ce patrimoine proto-
historique a ouvert en
2001”, indique Laurène Mansuy, la
conservatrice des
lieux.
Ces tumuli abritent
des sépultures de
populations de l’âge
“Une
du bronze et du fer.
fraction L’origine de ce peuplement remonte donc
du monde vers 1 100 avant notre
celtique.” ère et ses pratiques
perdureront jusqu’au
Vème siècle avant J.-C.
La Chaux d’Arlier correspond
alors à une “fraction du monde
celtique.” Ces tumuli de taille
variable sont réservés à des personnes de haut rang comme le
démontre la valeur des pièces :
armes, parures, bijoux retrouvés
auprès des sépultures. La cartographie des tumuli montre également une opposition entre une
implantation concentrée sur la
plaine d’Arlier et le désert des
terres plus élevées. Bien sûr, la
proximité de l’axe de communication qui traverse la montagne
jurassienne en direction de la
Suisse n’est pas étrangère à la
présence de ces tertres. “Faute
d’avoir trouvé des traces d’habitat,
certains émettent l’hypothèse de
grands passages pour justifier ces
Cette fibule à
décor de filigranes en or
montre que nos
ancêtres mérovingiens du Jura
montraient déjà
de réelles aptitudes au travail de
précision (photo
musée municipal
Pontarlier).
enterrements. Mais la construction de ces tumuli prend du temps
et suppose aussi la pratique d’un
culte, la possibilité de pouvoir s’y
recueillir assez régulièrement”,
souligne Laurène Mansuy.
Une partie de l’espace muséographique s’attache à présenter
dans le détail la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à
Doubs. “Il s’agissait d’une fouille
d’archéologie préventive. On reste aussi dans le domaine funé-
raire avec près de 600 tombes
mises à jour, de la seconde moitié
du VIème siècle jusque vers 700.”
Ces collections servent de support à différentes animations à
destination des scolaires ou dans
le cadre d’ateliers pour enfants
prêts à s’initier à l’archéologie.
Les collections mérovingiennes
de la Grande Oye seront mises à
l’honneur pendant les Journées
nationales de l’Archéologie qui se
tiendront du 19 au 21 juin. I
8
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
FINANCES
Bilan de la ville
Plus de marchés
publics, mais
moins de dépenses
En 2014, la municipalité de Pontarlier a passé plus
de marchés publics. En revanche comparé à l’année
2013, les montants sont moins élevés. Le constat
vaut pour les marchés de travaux et les marchés
de fournitures et services.
a ville de Pontarlier a rendu le
bilan des marchés publics qu’elle
a conclu en 2014 relatifs aux travaux et aux services. Il apparaît
que d’un point de vue quantitatif elle
en a passé beaucoup plus qu’en 2013.
En revanche, le coût global est moins
élevé.
En ce qui concerne le poste “marché
de travaux”, la mairie a conclu 40 marchés pour un montant total estimé à
2,62 millions d’euros “contre 10 marchés en 2013 pour un montant total
estimé à 4,61 millions d’euros” indiquent les services de la mairie. Dans
le détail, 12 marchés ont été passés
pour la tranche de 20 000 euros H.T.
à 89 999 euros H.T. et 28 marchés pour
la tranche de 90 000 euros H.T. à
4,999 millions d’euros H.T.
La tendance est la même pour les marchés de fournitures et de services. 38
marchés ont été passés en 2014 pour
un montant total estimé de
918 623 euros H.T. “contre 20 marchés
passés en 2013 pour un montant global estimé de 1,573 million d’euros.”
L
27 marchés ont été conclus pour la
tranche de 20 000 euros H.T. à
89 999 euros H.T., et 11 marchés pour
la tranche de 90 000 euros H.T. à
199 999 euros H.T.
Pour expliquer cette évolution, le premier réflexe est de dire qu’elle est la
conséquence d’une obligation d’économie
qui s’impose aux communes dans une
période où l’argent public se fait plus
rare. Les marges de manœuvre de
l’investissement sont d’autant plus
réduites pour les collectivités locales
que l’État baisse sérieusement le montant des dotations
qu’il leur verse
(11 milliards d’euros
L’effet des
de 2015 à 2017).
élections
Or, ce ne sont pas les
municipales. dotations qui sont en
cause dans cette affaire. La baisse du montant
de
l’investissement en
2014 est liée à
d’autres facteurs.Tout
d’abord, il s’agissait
d’une année d’élection avec un renouvellement des conseils municipaux.
“Un certain nombre de marchés ont été
retardés de ce fait-là” indiquent les services de la Ville. L’autre élément qui
entre en ligne de compte dans ce bilan
est la planification des travaux. Des
chantiers peuvent être reportés d’une
année sur l’autre.
Mais en moyenne, la municipalité de
Pontarlier investit entre 4,5 et 5 millions d’euros par an. En terme de réalisation, elle est en dessous de ce montant en 2014. En revanche, il est
probable que ce retard soit largement
comblé en 2015. Il est même possible
que le niveau des investissements soit
supérieur à la moyenne au regard des
opérations en cours.
Le recul du montant des marchés
publics n’est pas lié à une baisse
des dotations de l’État.
État civil de février 2015
NAISSANCES
27/02/15 – Martin de Maxime CUINET,
ouvrier et de Marion TERRIER, secrétaire médicale.
28/02/15 – Armand de Joffrey LONCHAMPT, employé et de Pauline MARTENA, gestionnaire de stock.
01/03/15 – Mathéo de Jean-Marc POIROT, cuisinier et de Julie LEFORT, aide à
domicile.
02/03/15 – Lilas de Cyril HENRY, dessinateur industriel et de Aurélie ORUSCATALAN, pharmacienne.
02/03/15 – Bastien de Jérôme TERRIER,
responsable charpente et de Emilie
DUBOZ, responsable boulangerie.
0303/15 – Éléa de Romain CALLIER, responsable technique bâtiments et de Claire DEMEYERE, ouvrière.
02/03/15 – Nathan de Anthony MOUREAU, charpentier et de Jessica NOGUEIRA, assistante maternelle.
02/03/15 – Christopher de Mickael
TAVARES, mécanicien et de Delphine
TOURNIER, sans profession.
03/03/15 – Sacha de Alexandre VERDURE, opérateur en commande numérique
et de Cyrielle TOUPANCE, préparatrice
de commandes.
03/03/15 – Victor de Sébastien JACQUES,
imprimeur et de Anne BRULPORT, vendeuse.
03/03/15 – Timéo de Etienne MAUGAIN,
technicien et de Anne-Sophie HARAND,
enseignante.
04/03/15 – Lorèna de Alexandre BASSEZ,
militaire et de Mélanie GREGOIRE, sans
profession.
04/03/15 – Elie de Gilles MONNOT, polisseur et de Karidja CHERIF, sans profession.
04/03/15 – Abed Al Karim de Kamel
NAKOURI, maçon et de Imen TERZAK,
sans profession.
05/03/15 – Laurent de Pierre BORDALECOU, ingénieur et de Emilie CHAVANNE,
infirmière.
05/03/15 – Maëva de Alain POUPIN, mécanicien automobile et de Laëtitia LICOINE,
responsable qualité.
05/03/15 – Evan de Jean-François CHABOD, menuisier charpentier et de Emilie
FAIVRE, gestionnaire de stock.
06/03/15 – Kerim de Recai AKCAGLAR,
polisseur et de Asiye YALCIN
06/03/15 – Ethan de Philippe TRIBUT, ouvrier
et de Amandine BOURGEOIS, coiffeuse.
06/03/15 – Eloane de Mickaël POILVILAIN, cariste et de Anne-Sophie VOYNNET, responsable comptable.
07/03/15 – Rose de Philippe DRUT, ingénieur et de Marie PIERREL, infirmière.
07/03/15 – Erva de Metin ÖZDEMIR, ouvrier
intérimaire et de Leyla ELIBAL, sans profession.
07/03/15 – Paul de Philippe PRÉBIN, sans
profession et de Anita MERCIER, sans
profession.
07/03/15 – Kylian de Yann RINALDI, vendeur et de Valérie CHASSARD, infirmière psycho-gériatrie.
07/03/15 – Brayan de Mathieu CUENOT,
ouvrier et de Francoise ZANG, ouvrière.
08/03/15 – Alexy de Yannick DARCILLON,
laborantin et de Emilie BA, gestionnaire
de données cliniques.
08/03/15 – Corentin de Rodolphe COMTOIS, cuisinier et de Sylvie MAURICE,
serveuse.
08/03/15 – Enora de Thibaud BADOUX,
électricien et de Marjorie MICHEL, assistante commerciale.
09/03/15 – Agathe de Yann VAUTHEROT,
chauffeur et de Malika FAIVRE, infirmière.
09/03/15 – Robin de Laurent COSTE, ingénieur et de Céline MONNIER, ingénieur
agroalimentaire.
09/03/15 – Louis de Cyril LEPAROUX,
ouvrier en bâtiment et de Amélie PASSAS, cuisinière.
10/03/15 – Maxence de Damien DREISTADT, technicien de maintenance et de
Béatrice COLLOMB-REY, responsable
sécurité environnement.
10/03/15 – Chloé de Adrien VUITTENEZ,
artisan et de Delphine MARTIN, adjointe
de magasin.
13/03/15 – Céleste de Jérôme DUPREY,
électricien et de Sabrina CARBONNEAUX,
assistante maternelle.
13/03/15 – Léon de Jérémie BERNARDIN, employé de l’industrie du tabac et
de Amal KORSAN, sans profession.
14/03/15 – Louve de Mickaël FRANÇOIS,
machiniste qualifié et de Laure DUPAS,
ostéopathe.
14/03/15 – Elia de Fabien VIEY, ébéniste
et de Cécile PRITZY, assistante sociale.
14/03/15 – Mia de Mickaël CUCHE, ouvrier
et de Amandine MAGNIN, aide médico
psychologique.
14/03/15 – Archam de Norsaïd RACHIDI,
ouvrier et de Fatemeh MEHRAN NEZHAD, ouvrière.
15/03/15 – Anouck de Etienne FLIPO,
sans profession et de Claire DECHOZ,
commerciale.
15/03/15 – Louis de Antoine INIKO, professeur des écoles et de Marie-Christine
COLARD, secrétaire.
15/03/15 – Ilan de Willy BLAY, manager
d’activités et de Tatiana DEFONDAUMIÈRE, sans profession.
15/03/15 – Shayana de Julien GAGNEUR,
opérateur sur commande numérique par
calculateur et de Melyssa BARET, sans
profession.
16/03/15 – Maverick de David HUMBERT,
carrossier peintre et de Gaëlle MESNIER,
galvanoplaste.
16/03/15 – Zahir de Marwen HASSEN,
mécanicien automobile et de Caroline
TINGUELY, cavalière.
17/03/15 – Camille de Jean-Michel
GIRARD, agriculteur et de Alexina BULLIARD, esthéticienne.
17/03/15 – Louison de Florent SALVI, commerçant et de Amandine DEFIENNE, vendeuse.
17/03/15 – Ana de Johan NAYAGOM,
technicien radiologie et de Virginie ZORA,
aide-soignante.
18/03/15 – Eloïse de Cédric VAUFREY,
mécanicien et de Céline DAVROUX, podologue.
18/03/15 – Tom de Jean-Charles NOBLET,
ouvrier et de Duska SAVIC, ouvrière.
17/03/15 – Audrik de Alexandre DURET,
mécanicien et de Anaïs BENOIT, sans profession.
18/03/15 – Eden de David JONCOUR,
sans profession et de Sophie DE OLIVEIRA, éducateur sportif.
19/03/15 – Nahel de Dimitri BASSET, technicien qualité et de Nadia KRASNICI,
secrétaire.
19/03/15 – Tom de Raphaël BAUDURET,
électricien et de Mary FLORIN, aide médico-psychologique.
18/03/15 – Quentin de Julien DEVILARD,
conseiller commercial et de Christelle
FRAYSSE, responsable de laboratoire.
20/03/15 – Emile de Daniel SAIPREY, paysagiste et de Hélène REGNIER, secrétaire.
20/03/15 – Mila de Christophe MARGUET,
technicien et de Sarah ROLAND, infirmière.
21/03/15 – Lina de Farid DENDEN, aidesoignant et de Raphaëlla LOSTYS, vendeuse.
21/03/15 – Jules de Franck MICHEL, artisan maçon et de Sylvia MORIN, conjoint
collaborateur.
22/03/15 – Léa de Guillaume BALOCCA,
carrossier peintre et de Sophie JEANNEY,
sans profession.
22/03/15 – Emy de Anthony BARTHODMICHEL, décolleteur et de Sandy BECKER, agent des services hospitaliers.
23/03/15 – Léo de Maxime SANCEY, agriculteur et de Glynis EMONIN, ouvrière
qualifiée.
23/03/15 – Martin de Vincent ARENA,
acheteur et de Carole GUILLAUME, chimiste.
23/03/15 – Muhammet de Hasan ERDAL,
maçon et de Gülhan ÖZ, sans profession.
24/03/15 – Léna de Frédéric SERGENT,
ouvrier et de Séverine CATTET, fonctionnaire de police.
24/03/15 – Jeanne de Jonathan ERTZ,
laborantin et de Hélène DEYBER, technicienne recherche développement.
25/03/15 – Sena de Ercan BARAN, régleur
commande numérique par calculateur et
de Elif OZDEMIR, sans profession.
25/03/15 – Joshua de Jonathan JANOWSKYJ, serrurier soudeur et de Laëtitia KALBE, auxiliaire de vie sociale.
23/03/15 – Cataleya de Ivan GARCIAHERREROS LANDAZABAL, ingénieur et
de Valérie LEFIN, opticienne.
25/03/15 – Maélys de Alexis BOURGEAT,
opérateur de production et de Delphine
RICHARD, opératrice de production.
25/03/15 – Ellie de Valère PONCELET,
animateur et de Céline CHARPENTIER,
éducatrice spécialisée.
25/03/15 – Jade de Grégoire AIMAR, horloger et de Maéva TORCHE, employée
de commerce.
25/03/15 – Hamza de Halim HOULI, électricien et de Emilie MEYER, gardienne
d’immeuble.
DÉCÈS
01/03/15 – Gilberte FERRARI, 64 ans,
retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs), célibataire.
02/03/15 – Robert BORNE, 93 ans, retraité, domicilié à La Rivière-Drugeon (Doubs),
célibataire.
04/03/15 – Suzanne CHABOD, 85 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
épouse de Pierre COMTE.
04/03/15 – Jeannine COLIN, 75 ans, retraitée institutrice, domiciliée à Pontarlier
(Doubs), épouse de Jean BRISCHOUX.
06/03/15 – Giacomo MATTIAZZI, 83 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
époux de Micheline CHAUVIN.
06/0315 – Thérèse GRIFFOND, 82 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Jean PETETIN.
09/03/15 – Simone PIZARD, 77 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Raymond NICOD.
09/03/15 – Michel ROUX, 77 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura), époux de
Thérèse BARBAUD.
09/03/15 – Pierre MONNIER, 85 ans, retraité, domicilié à Longcochon (Jura), époux
de Gilberte HENRIET.
10/03/15 – Gaston PAILLARD, 88 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
veuf de Renée LEDENTU.
10/03/15 – Marie NICOLIER, 91 ans, retraitée, domiciliée à Chaffois (Doubs), veuve de Aimé PERRIN.
10/03/15 – Alphonse JEANPETIT, 84 ans,
retraité, domicilié à Septfontaines (Doubs),
époux de Marie-Thérèse POINTURIER;
11/03/15 – Guy CHARDON, 82 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs), époux
de Martine ROGNON.
13/03/15 – Marie SORNAY, 86 ans, retraitée, domiciliée à Valempoulières (Jura)
veuve de Raymond COQUET.
17/03/15 – Claude BOISTON, 87 ans,
retraité, domicilié à Noël-Cerneux (Doubs),
veuf de Thérèse DUBOIS.
15/03/15 – Sylvain LAFFELY, 45 ans, comptable, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.
21/03/15 – Andrée PETETIN, 92 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de André PETETIN.
21/03/15 – Alain GERMAIN, 63 ans, retraité, domicilié à Crotenay (Jura) époux de
Flavia VACCA.
23/03/15 – Roger BULLE, 77 ans, retraité, domicilié à Vaux et Chantegrue (Doubs)
époux de Angèle LOCATELLI.
23/03/15 – Simone RINGENBACH, 84
ans, retraitée, domiciliée à Equevillon (Jura)
veuve de Maurice BARILLOT.
25/03/15 – Noël SALVI, 71 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de
Jacqueline GOGUILLY.
25/03/15 – Salah HAMZAOUI, 75 ans,
sans profession, domicilié à Morteau
(Doubs).
27/03/15 – Raymonde LÉPINE, 83 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)
veuve de Maurice GAUDET.
28/03/15 – Christian LÉPEULE, 65 ans,
retraité, domicilié à Montbenoît (Doubs)
époux de Yvette FERRUX.
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
EN BREF
Championnats du monde vétéran de ski de fond
Trois médailles sinon rien pour Daniel Chopard
Parti disputé les championnats du monde vétéran en Russie,
le fondeur pontissalien est revenu avec trois breloques :
deux en argent et une en bronze. À 75 ans, il resplendit de santé.
l n’y a pas d’âge pour devenir une vedette des émissions sportives. Daniel Chopard ne pensait pas que ses
exploits allaient lui attirer
autant de sollicitations des
médias de la République de
Komi. C’est qu’il a brillé le
bougre aux championnats vétérans de ski de fond organisés
à la mi-mars à Syktyvkar, une
bourgade de 250 000 habitants
située à 1 500 km au nord-est
de Moscou. “Je pense que c’est
surtout lié au fait d’avoir devancé pas mal de skieurs russes”,
explique l'intéressé qui a même
été interviewé par la télévision
locale.
Côté résultat, il termine deux
fois second sur 5 et 10 km et
troisième aux 15 km. Il a pour
lui l’avantage de sa jeunesse
dans la catégorie de 75-80 ans.
On peut en sourire, c’est un
fait. Sauf qu’il boucle son 10 km
en moins de 28 minutes, exploit
qui en dit long sur son niveau
sportif.
À quatre ans, il montait déjà
sur des skis. “Mon père qui
tenait une bijouterie rue Gambetta m’a initié assez tôt”,
explique Daniel Chopard. Il
restera dans une pratique assez
I
ludique jusqu’au service mili- de spectateurs.” Daniel Chotaire effectué chez les chas- pard a remporté une centaine
seurs alpins où il se prendra de podiums. Sur onze particialors au jeu des compétitions. pations aux championnats de
Après sa mobilisation en Algé- France master, il est revenu
rie, place au ressourcement. avec 11 titres et une seconde
Daniel qui a besoin d’évacuer place. Ces beaux résultats lui
quelques stigmates de la guer- assuraient toujours une quare effectue quelques raids en lification aux mondiaux qu’il
vélo qui le conduiront en Alle- a disputés une dizaine de fois
magne de l’Est, en Tchéquie et depuis 1990. Grâce à quoi il a
même au cercle polaire. “Ce pu découvrir l’Alaska, la Suèraid dans le grand nord repré- de, la Russie, l’Italie,
sentait un voyage de 6 400 km”, l’Allemagne et bien sûr la Franse souvient cet homme qui aime ce. En 2002, il défend les coualler au bout de lui-même et leurs nationales aux Jeux
sortir des chantiers battus.
d’hiver organisés en Slovénie.
Le goût de la compétition À son retour, l’étagère à troreviendra à l’aube phées s’embellit de deux
de la quarantaine. médailles d’or.
Loin des Il s’illustre plu- Daniel Chopard n’a rien laissieurs fois aux sé au hasard pour briller chez
clichés
24 heures de Mont- les Russes. Il garde d’ailleurs
e Sotchi. benoît. “J’ai ter- un très beau souvenir de
miné une fois l’accueil et de la sympathie des
second et nous gens qu’il a pu côtoyer sur ce
avions battu le séjour de neuf jours. Muscurecord du monde lation, home traîner, vélo de
de l’époque en par- route, ski de fond, il ne compcourant plus de te plus les efforts et les kilo220 km. Cette cour- mètres avalés dans le cadre de
se, c’était un peu la sa préparation. Cette année, il
folie. On finissait était le seul Français dans sa
toujours en sprint catégorie d’âge. “En général,
devant des milliers on a souvent l’habitude de se
Daniel Chopard n’a pas fait le voyage
pour rien en Russie.
partager les titres ou les places
d’honneur avec les skieurs vosgiens.”
Histoire de se changer les idées,
il a troqué les skis pour
s’adonner à une autre passion
tardive : la pêche. “C’est une
façon de se ressourcer. Je prends
beaucoup de plaisir à taquiner
la truite, le brochet ou les perches
du Drugeon.” Le skieur pêcheur
n’oublie pas sa compagne avec
qui il pratique la danse de
couple : valse, tango, madison,
fox-trot…
De son séjour russe, il gardera quelques mésaventures avec
la perte de ses skis à l’aéroport.
“Je les ai retrouvés 10 heures
avant la première course.” Mais
l’ambiance
extrêmement
agréable lui fera sans doute
vite oublier ces situations de
stress. On est loin des clichés
de Sotchi. I
F.C.
Théâtre
Samedi 11 avril à 20 h 30 à la
salle des fêtes de lʼEspérance
aux Verrières-de-Joux, pièce
de théâtre par Yacapa Théâtre :
“Un réveillon à la montagne”.
Une agence immobilière a loué
par erreur un même studio en
montagne à deux familles différentes. Nous sommes le
31 décembre au soir et la cohabitation va devoir être supportée jusquʼau 2 janvier…
Entrée libre. Renseignements
au 06 30 50 93 49.
Bourse
Bourse aux vêtements de printemps-été (0 - 16 ans), matériel de puériculture et jouets à
Levier dimanche 12 avril de
10 heures à 17 heures à la salle des Fêtes. Vendez vousmême ou déposez votre matériel. Organisée par les parents
dʼélèves de lʼécole Pergaud.
Renseignements
au
06 72 92 77 43 (pour avoir un
stand) ou au 07 81 39 11 21
(pour déposer).
Exposition
La galerie Art et Lithographies
de Pontarlier présente les
œuvres récentes de Karle Marquet du 11 au 30 avril au 5, rue
de la République à Pontarlier.
Renseignements
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La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
ÉCONOMIE
14 parcelles sur 7 hectares
Les pelleteuses entrent
en action au Crêt de Dasle
Le grand ballet des
engins de chantier
a commencé sur la
prochaine zone d’activité
à vocation industrielle
et artisanale de la
C.C.L. Un chantier à
700 000 euros
pour une livraison
prévue cet été.
es quelques amateurs de
motocross qui fréquentaient encore le Crêt de
Dasle ont dû plier bagage face aux pelleteuses, bulldozers et autres camions chargés de transformer cette
ancienne carrière en future
zone d’activité. D’abord merci
à nos ancêtres sans qui
l’aménagement de la zone des
Gravilliers n’aurait sans doute jamais connu une telle évolution.
Ce projet avait été initié sous
le précédent mandat par Daniel
Defrasne alors responsable de
la commission économie au
niveau de la C.C.L. En 2012,
la découverte d’une nécropole
et d’un habitat mérovingien a
remis tout en question. Plutôt
L
que d’investir 2 millions d’euros
dans des fouilles devenues obligatoires si travaux, la collectivité a préféré étendre la zone
aménagée en incluant les 7 hectares de terrain qu’elle possédait de l’autre côté de la rocade, à savoir le Crêt de Dasle.
Une chance qu’elle en soit propriétaire. “Cette solution nous
permet d’engager les travaux
sans la contrainte archéologique”, note Patrick Genre en
précisant qu’il s’agit pour la
C.C.L. d’offrir de nouvelles
conditions d’installation aux
entreprises locales ou extérieures.
Le coût de l’opération de viabilisation
s’élève
à
700 000 euros. Le nombre de
parcelles a été ramené de 18 à
14 sachant qu’une immense a
été constituée à partir de quatre
pour une surface globale de
25 000 m2. Les treize autres
parcelles font de 2 000 à
3 500 m2. “Les prix sont fonction de l’emplacement, de la
surface. Ils varient de 50 à
160 euros le m2”, indique Bertrand Guinchard. L’élu responsable de l’économie à la
C.C.L. souligne bien qu’il n’est
Patrick Genre et Bertrand Guinchard relativisent la vitesse à laquelle ont été faites les
réservations sur le Crêt de Dasle qui bat à plate couture la zone de Bulle.
PORTES OUVERTES
Samedi 11 avril
pas question de réaliser la quatrième zone commerciale du
secteur. “Il n’y aura pas
d’alimentaire, de prêt-à-porter
ou de commercial pur. On pourrait y trouver de l’industrie, de
l’artisanat, du service, de la
logistique ou du négoce…”
Signe de l’utilité du projet, les
14 parcelles sont déjà réservées. On parle déjà de l’arrivée
d’un concessionnaire automobile. On découvrira avec curiosité qui viendra s’installer sur
l’immense parcelle de 25 000 m2.
Aucune vente n’a encore été
signée tant que les raccordements ne sont pas finalisés.
“On a proposé aux porteurs de
projet de faire des dépôts de
9h-12h/14h-18h
Dimanche 12 avril 14h-18h
Les engins
vont viabiliser une zone
de 7 hectares
découpée en
14 parcelles.
permis de construire pour gagner du
temps quand les procédures seront engagées”,
poursuit
Patrick Genre.
Les 14
Comparé à la zone
parcelles de Bulle toujours
aussi désespérément
sont déjà vide, la C.C.L. a su
preuve
réservées. faire
d’efficacité pour remplir sa zone. “Il faut
rester humble. Le remplissage
n’est pas encore garanti à 100 %.
Ces deux zones ne sont pas en
concurrence mais complémentaires”, estime le président de
la C.C.L.
Au Crêt de Dasle, les travaux
de viabilisation devraient se
terminer avant l’été pour permettre aux entreprises de
prendre possession des lieux
le plus rapidement possible.
En 2015, la C.C.L. va engager
une partie des fouilles des Gravilliers à hauteur de
400 000 euros. L’objectif étant
de
pouvoir
commencer
l’aménagement de cette zone
en 2016. “S’il y a urgence
d’aménager le Crêt de Dasle,
c’est un peu moins pressant de
l’autre côté ce qui laissera du
temps à la réflexion. Il faudra
peut-être aller démarcher en
sachant qu’on restera dans la
même logique d’occupation.” I
F.C.
PONTARLIER
PONTARLIER
Des intérêts réciproques
La solidarité attitude entre
l’insertion et le social
L’Association
d’Hygiène Sociale de
Franche-Comté a fait
appel à l’entreprise
d’insertion E.P.P.I.
pour rénover la
Maison d’Enfants à
Caractère Social
(M.E.C.S.) André
Marguet à Pontarlier.
e n’est pas tant le contenu mais la symbolique
de l’opération qui justifie cette envie de le
faire savoir au plus grand
nombre. Pierre-Étienne De
Moustier, le président de
l’association d’Hygiène sociale
de Franche-Comté s’était déplacé à Pontarlier pour inaugurer
la fin des travaux et saluer
l’intérêt de ce partenariat. Il
explique cette volonté de communiquer par un changement
de direction à la tête de la structure pontissalienne. “Depuis
l’arrivée de François Angiulli,
on relève un nouveau souffle,
une nouvelle énergie et peut-être
un nouveau regard. Ce chantier,
c’est l’occasion de marquer un
premier échange qui se renouvellera peut-être. Cela a permis
‘ ‘
Le chiffre
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
“On travaille
dans le même
état d’esprit”,
indique
Pierre-Étienne
de Moustier,
le président de
l’association
d’Hygiène
sociale de
FrancheComté.
C
de donner un grand
coup de jeune à toute la maison.”
Le
Dans ce projet qui
chantier a fait l’objet d’un
appel d’offres clasa duré
sique, l’association
trois
a préféré se tourner
mois.
vers une entreprise
d’insertion. “On travaille dans le même
état d’esprit”, justifie le président. E.P.P.I. se retrouve pleinement dans ce partenariat. Pas
question de refuser un chantier
dans un contexte économique Chacun tire bénéfice de ce type
assez tendu. “Il s’agit d’une opé- de chantier relevant de
ration de rénovation intérieure l’économie sociale et solidaire.
complète en peinture, sols, menui- L’association d’hygiène sociale
series et faïence. Le chantier a de Franche-Comté y voit
duré trois mois. Il a mobilisé l’opportunité de proposer des
neuf personnes dont sept sala- stages aux jeunes accompagnés
riés en parcours d’insertion à par la M.E.C.S. Pour E.P.P.I.,
E.P.P.I. ou Haut Services”, décrit un support de travail à offrir à
Raphaël Duquet, le responsable des jeunes en insertion. “Ce chand’E.P.P.I. Coût global du projet : tier a d’ailleurs abouti sur une
60 000 euros financés dans le sortie positive d’un salarié qui
cadre du Contrat pluriannuel a trouvé un emploi de veilleur
d’objectifs et de moyens signé de nuit à la M.E.C.S.”, souligne
avec le Conseil général du Doubs. Raphaël Duquet. I
11
72,29 %
C’
est le score le plus haut obtenu par un binôme à l’occasion du second tour des élections départementales. Il a été réalisé par
le duo pontissalien Florence Rogeboz-Pierre Simon,
arrivé loin devant le F.N. qui s’était maintenu à
l’issue du premier tour. Ce score a également
été rendu possible par l’élimination dès le
22 mars du binôme socialiste composé de
Christian Bouday, l’élu sortant et de Liliane Lucchesi. Pour eux et plus largement
pour la gauche dans le Haut-Doubs, c’est
le plus gros camouflet subi lors d’une
élection locale. G
“On est ravi
d’avoir des
chambres
neuves”, confie
Naomi, l’une
des jeunes de
la Maison
d’Enfants à
Caractère
Social. Lesquels ont été
sollicités dans
le choix des
couleurs.
12
PONTARLIER
SCIENCE
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Partage
Jour d’éclipse au lycée
Le lycée Xavier-Marmier a la chance
d’avoir parmi ses activités extra-scolaires
un club astro particulièrement
dynamique qui a mis ses compétences
à disposition de tous les lycéens.
trange paradoxe. Vendredi 20 mars entre
10 heures et 12 heures,
à l’heure où tous les écoliers pontissaliens étaient reclus
en classe sans ticket de sortie,
les lycéens de Xavier-Marmier
se précipitaient presque à
l’extérieur pour contempler le
spectacle. Les plus jeunes, pour
peu qu’ils poursuivent leurs
études secondaires au lycée
É
auront probablement la chance d’assister à la prochaine éclipse programmée le 10 juin 2021.
Sous réserve aussi que le temps
s’y prête comme ce fut le cas le
20 mars dernier.
Une première pour la plupart
de ces lycéens qui étaient beaucoup trop jeunes ou pas encore
de ce monde pour se rappeler
la précédente éclipse solaire du
11 août 1999. “Si vous voulez
Un long tube en carton
percé d’un trou et l’éclipse
apparaît à l’arrière.
des informations, adressez-vous
plutôt aux cinq élèves du club
astro”, plaisante Nicolas Esseiva, l’enseignant qui anime les
clubs astro du lycée et de la
M.J.C. des Capucins.
Les astrologues en herbe ont
conçu plusieurs dispositifs permettant d’observer ou de restituer de façon originale et sans
danger l’événement. Des solutions toutes simples, plus astucieuses qu’onéreuses. Long tube
en carton percé d’un minuscule trou et qui laisse voir le passage de la lune devant l’astre
solaire. Le concept fonctionne
aussi avec une écumoire ou un
De multiples
bricolages
permettaient
de visualiser
l’éclipse sans
danger.
ÉVASION
motif similaire qu’on présente
devant l’éclipse et qui laisse voir
de multiples petits croissants.
“On avait envie de faire partager ce phénomène à tout le monde”, confie Vincent.
Scolarisé en classe
de 1ère S, il a intéDe
gré le club astro du
multiples
lycée à la rentrée.
petits
Ces mordus de
l’observation céles- croissants.
te se retrouvent
une fois par semaine dans cet atelier
en liaison avec un
télescope du sud de
la France. Pour
l’éclipse, toute
l’équipe est mobi-
lisée dans la cour du lycée. L’un
d’eux
a
pour
mission
d’enregistrer toute la séquence
en vidéo à l’aide d’un appareil
fixé à une lunette astronomique.
Hugo, un autre membre du club,
gère la lunette montrant une
autre projection de l’éclipse. Faute de pouvoir se caler sur une
étoile invisible en plein jour, il
doit rattraper manuellement la
rotation de la terre.
Chacune à leur tour, les classes
viennent profiter de tous les instruments mis à leur disposition
pour visualiser l’éclipse. Petite
pose pour un souvenir qui restera sans doute gravé à tout
jamais dans leur mémoire. I
Le voyage anniversaire
La Vasaloppet : retour de pèlerinage nordique pour
deux familles du Haut-Doubs
Parce que l’on a le ski de fond chevillé aux spatules chez
les Besson et les Tiranzoni, une participation à la plus mythique
des courses nordiques s’imposait. Mission accomplie.
50 ans, quand certains tif et de le partager avec ses vilégier une pratique de loisir.
estiment qu’il est temps proches. “À 14 ans, j’ai fait la Dans le Haut-Doubs, les morde s’offrir une belle course Mouthe-Pontarlier, je dus du vélo ont souvent pour
tocante, d’autres com- devais être l’une des plus jeunes habitude de remiser les pédales
me Frédéric Besson, Pontissa- participants”, se souvient celui automatiques avec l’arrivée de
lien bien connu dans le milieu qui s’est illustré dans les courses la neige pour chausser les skis.
cycliste notamment, avait envie cyclosportives avant de lever le Frédéric Besson n’échappe pas
de relever un grand défi spor- pied à la quarantaine pour pri- à cette tradition sportive. De dix
ans son cadet, Vincent Tiranzoni est fait du même bois. C’est
d’ailleurs ce qui les réunit et les
a finalement conduits à participer à l’édition 2015 de la Vasaloppet. L’occasion aussi de s’offrir
un petit séjour scandinave en
famille avec femme et enfants.
D’autant plus que Marine Besson a bien l’attention
d’accompagner son père en
embringuant dans l’aventure
son copain Clément Bournez.
Ce dernier, 40ème à la Transju
2014, sera d’ailleurs le premier
Français à franchir la ligne
d’arrivée, en bouclant l’épreuve
Frédéric Besson et sa fille Marine ont skié ensemble
en 5 h 48 et 27 secondes, soit à
1 112 ème place. La délégation
pendant toute la course.
À
Frédéric
Besson 50 ans
et Vincent
Tiranzoni 40
ans ont choisi
de participer à
la Vasa pour
célébrer leur
anniversaire
en famille.
française comptait 47 représentants.
Les deux familles s’envolent le
mercredi 4 mars de Genève.
Direction Stockholm. Farniente et découverte de la ville avec
l’incontournable crochet par la
fameux bateau-musée du roi
Vasa. Jeudi, un passage obligé
s’imposait à Falun où viennent
juste de se terminer les championnats du Monde de ski nordique. Ce qui a nécessité de décaler d’une semaine le départ de
la Vasaloppet. Gentiment mais
sûrement, ceux qui ne sont encore que des touristes se mettent
dans l’ambiance en arrivant à
Mora, point d’arrivée de la
mythique course
de 90 km. Cette
épreuve disputée
Le
depuis 1922 est
censée commémopremier
rer un épisode de
Français la vie du roi Gusà franchir tave Vasa qui en
1521 interrompit
la ligne
sa fuite vers la
d’arrivée. Norvège à Sälen
pour revenir à
Mora. Le grand
moment arrive le dimanche à
8 heures Notre délégation du
Haut-Doubs se retrouve embarquée dans une course avec
15 000 autres skieurs. Si Clément Bournez vise un chrono
référence. Frédéric Besson et sa
fille la jouent plutôt cool, dans
l’esprit randonnée. Ils termineront
ensemble, après
10 heures et 5 minutes d’efforts.
Vincent Tiranzoni mettra quant
à lui 6 h 46 et 23 secondes. “C’est
une super-ambiance. Les Suédois ont un peu la mentalité des
Suisses. Ils sont rigoureux et très
respectueux. Le jour de la course, on a presque eu trop chaud.
La neige était molle et c’est très
pénible à skier en classique. Mais
tout est oublié en passant la ligne
d’arrivée”, apprécie ce cinquantenaire qui n’oubliera pas
de sitôt ce séjour aux sources
du nordique. I
14
PONTARLIER
PROJET
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Un partenariat avec le C.D.N.
Les lycéens de Xavier-Marmier
se font scénographes
Le Centre dramatique national de Besançon et les élèves de 1ère option “arts plastiques” du
lycée Xavier-Marmier de Pontarlier ont travaillé sur un projet commun autour de la scénographie.
Une exposition rassemble le travail des élèves jusqu’au 8 avril au C.D.N.
Les lycéens de Xavier-Marmier ont élaboré leur projet en lien avec Marie La Rocca (à genoux), la scénographe du C.D.N.
réer des ponts entre tis au spectacle vivant”, le C.D.N.
l’école et les arts, c’est le et l’équipe pédagogique du lycée
sujet qui préoccupe le ont voulu aller plus loin cette
Centre dramatique natio- année. En lien avec Nadi Trinal (C.D.N.) de Besançon avec tarelli, professeur d’arts plaslequel collabore le lycée pontis- tiques au lycée, le C.D.N. mène
salien Xavier-Marmier. Après un projet autour de la scénoavoir accompagné l’an dernier graphie. “Avec leur professeur,
une classe dans le cadre de les lycéens ont travaillé sur le
l’opération “Lycéens et appren- texte du spectacle “Aglavaine et
C
SOLIDARITÉ
Sélysette” qui vient d’être représenté au C.D.N. 25 élèves ont
travaillé chacun sur un extrait
de cette pièce de Maurice Maeterlinck et ont créé des
maquettes, des costumes ou des
planches de croquis” explique
Amandine Polet, chargée des
relations publiques au C.D.N.
Ces travaux des élèves de Xavier-
Marmier (toutes des filles !) ont
été construits autour de plusieurs temps forts depuis le mois
de juin dernier : rencontres avec
la scénographe du C.D.N., visite du théâtre à Besançon, venue
à une des représentations de la
pièce, etc. Tous les domaines de
l’enseignement sont concernés
par l’univers du théâtre : la lit-
‘ ‘
L’humeUr
Ringard
L
a rigidité de nos institutions donne parfois lieu à des situations ridicules. Parmi les ringardises de notre système figure le devoir de réserve qui touche tous les fonctionnaires,
du plus simple gradé au préfet, plusieurs semaines avant des élections. Et comme en France, on a des élections à tout bout de champ
(après les Départementales, on aura droit aux Régionales en
décembre), ça devient compliqué de recueillir l’avis des administrations. Pendant ces périodes de réserve, les fonctionnaires ne sont
notamment pas autorisés à s’exprimer dans les médias. Normal,
vous direz, pour un préfet ou un directeur des services d’une collectivité par exemple. Mais là où cet archaïsme tourne au ridicule, c’est quand ce devoir de réserve empêche le simple droit à
l’information. Nos journalistes se sont confrontés à ce mur administratif ridicule à l’occasion des deux pages que nous consacrons
aux fouilles archéologiques à Pontarlier. La Direction régionale des
affaires culturelles (D.R.A.C.) a refusé de se prononcer
sur la question tant que cette sacro-sainte période de
réserve n’était pas terminée. Comme si l’avis de la
D.R.A.C. sur les nécropoles mérovingiennes allait bouleverser les résultats du scrutin départemenatal… G
térature dans le rapport au texte, le sport dans le rapport au
corps, les arts plastiques dans
le rapport à la création… “Ce
partenariat permet aux élèves
à la fois de mettre en lumière
leur travail et également de
découvrir un métier vers lequel
ils pourraient ensuite s’orienter.
Ce sont des élèves qui pourraient
très bien poursuivre leur cursus
à l’institut des “La qualité
beaux-arts
à
de leur
Besançon
par
exemple” poursuit travail m’a
Amandine Polet.
impresUne exposition qui
présente le travail sionnée.”
des 25 lycéennes a
été montée dans
les locaux du
Centre dramatique
de Besançon, situé
vers le parc
Micaud. Inaugurée ce 1er avril, elle
est visible jusqu’au 8 avril. “La
qualité de leur travail m’a
impressionnée” s’enthousiasme
Célie Pauthe, la directrice du
C.D.N. Il est vrai que le résultat a de l’allure. Certaines
maquettes réalisées par les
élèves, rappelant une des scènes
de la pièce, sont assez bluffantes.
À travers leur travail, “les
lycéennes ont pris conscience
combien la collaboration du scénographe et du metteur en scène contribue à donner du sens
à ce qui est écrit” se réjouit Nadi
Tritarelli, le professeur d’arts
plastiques pontissalien.
Le partenariat entre le C.D.N.
et le lycée pontissalien se poursuivra l’an prochain. Le projet
consiste à nouer une sorte de
“jumelage” sur trois ans entre
les deux établissements, visant
à élargir ce type de projet à
l’ensemble des élèves de
l’établissement. I
J.-F.H.
Salon des vins
Un jardin
pour l’E.H.P.A.D.
Le Rotary club organise le salon des vins et des
saveurs à l’espace Pourny les 18 et 19 avril. Les
bénéfices de cette action participent à l’aménagement
du parc extérieur de l’E.H.P.A.D. de Doubs.
Le projet des jardins de l’E.H.P.A.D. prévoit la création de bacs végétaux,
d’allées, la plantation d’arbres (image Verly architecte).
out reste encore à faire pour
rendre agréables et surtout accessibles les jardins de l’E.H.P.A.D.
Un bien grand mot pour désigner ce qui s’apparente plutôt à un
terrain en friche. Au lancement du projet, priorité a semble-t-il été donné au
confort intérieur des résidents. “C’est
un bel établissement sur le plan de
l’hébergement”, en convient Jean Gaconnet. L’ancien médecin de LabergementSainte-Marie, membre actif du Rotary pointe aussi quelques manques pour
faciliter l’accès au parc extérieur. La
présence de seuils à chaque ouverture utile contre les entrées d’eau freine aussi toute tentative de franchissement pour une personne âgée en
fauteuil. Faute d’ombre et d’allées gou-
exemple une aide financière et bénévole aux goûters mensuels. “Quand la
maison de retraite était encore sur le
site de l’hôpital, on accompagnait une
résidente, Madame Cornebois qui
s’occupait de la distribution de denrées alimentaires. Cette personne n’est
plus là mais le Rotary avait envie de
poursuivre son action”, note Jean Gaconnet. Cet engagement a finalement abouti à la création du P’tit magasin dans
le hall de l’E.H.P.A.D. où chaque résident peut s’approvisionner.
Les bénévoles du Rotary viennent aussi distribuer aux résidents du muguet
le jour du 1er mai. “Le projet de jardin
est soutenu par du sponsoring. C’est
l’un des moyens les plus efficaces pour
récolter les fonds nécessaires qui s’élèvent
T
dronnées, les résidents se réfugient à
l’avant du bâtiment aux plus fortes
chaleurs estivales.
Des aménagements s’imposent et le
Rotary est prêt à piloter le projet en partenariat, bien entenLe projet
du, avec l’hôpital de
comprend
Pontarlier. Le club
aussi un
service ne débarque
pas en terre inconjardin
nue. Il participe
thérapeutique. depuis longtemps et
de plusieurs façons à
la
vie
de
l’établissement, souvent en lien avec
l’équipe d’animation.
Il
apporte
par
entre 80 000 et 100 000 euros”, précise le docteur Gaconnet en précisant
que la moitié de la somme a déjà été
réunie et qu’il s’agit pour l’essentiel
de donateurs du Haut-Doubs.
L’aménagement des jardins s’effectuera
en plusieurs phases, trois précisément.
Le chantier portera en premier lieu
sur la pose d’enrobé dans les allées et
l’installation de bacs végétaux à hauteur de fauteuil roulant. Tout aussi
important, la plantation d’arbres pour
offrir un coin d’ombre aux résidents.
Enfin, troisième chapitre avec la création d’un rideau végétal entre le parc
et la rocade voisine. “Le projet comprend également la réalisation d’un
jardin thérapeutique avec des plantes
odorantes.” I
Les plaisirs du
ventre et du palais
C
e quatrième salon des vins et des
saveurs accueillera 64 exposants
dont 43 propriétaires-récoltants de
vins. Le reste étant composé de professionnels des métiers de bouche.
Un soin tout particulier est porté sur
la qualité des stands et de la décoration. On retrouvera bien sûr tous les
vignobles de France et de Navarre.
Les produits régionaux comtois et
dʼautres provinces seront de la partie. Ce salon des vins et des saveurs
ouvrira du samedi 18 avril 10 heures
jusquʼau lendemain dimanche à
22 heures. I
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
15
Le point avant les play-offs
La Fédérale 2,
terre promise
au C.A.P. rugby
La sérénité est de mise chez les jaune et
bleu à l’approche du premier match des
qualifications. Les indicateurs sont a
u vert pour conclure en beauté une saison
rayonnante à tous les niveaux.
ce à la technique, au collectif, à
la stratégie planifiée sur toute
la saison. “Je me reconnais plus
dans un travail d’équipe et non
pas dans une mission d’homme
providentiel.” Avant de chercher
à recruter à l’extérieur, l’accent
a plutôt été mis sur la valorisation de l’existant. Raphaël Boyé
a préféré apporter et imposer
plus de rigueur dans les entraînements en responsabilisant
aussi entraîneurs et joueurs. La
méthode Boyé a progressive-
ment porté ses fruits. D’autant
plus que l’entraîneur a travaillé
pour que l’équipe atteigne son
pic de forme au moment de disputer les play-offs.
Histoire de ménager ses troupes,
il n’a pas hésité à utiliser beaucoup de joueurs. “39 ont eu une
feuille de match cette saison”,
confirme l’entraîneur. L’équipe
première est donc sur une dynamique offensive, elle progresse
et se rapproche de son niveau
naturel, celui de la Fédérale 2.
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Les Quatre au Cernembert
“J’espère que le meilleur reste à
venir”, espère Raphaël Boyé,
surpris comme ses prédécesseurs par la ferveur du public
pontissalien. Le 16ème homme de
l’équipe.
La première rencontre des playoffs aura lieu le 26 avril à
l’extérieur, “contre Six-Fours ou
Cavaillon”, avance Jean-Louis
Gagelin, avec le match retour
le 3 mai au stade Paul-Robbe.
Allez les jaune et bleu ! I
F.C.
ILLUSTRATIONS NON CONTRACTUELLES
À l’heure des félicitations, il
n’oublie pas “un gros coup de
chapeau” à destination de tous
ces bénévoles sans qui le C.A.P.
ne serait pas devenu cette institution du sport pontissalien.
Il en faut des bras quand il s’agit
de préparer des repas qui rassemblent parfois jusqu’à 80 personnes. Merci Mesdames.
L’efficacité de l’équipe première s’explique par les changements instaurés par le nouvel
entraîneur Raphaël Boyé. Pla-
es
P
manquent pas pour le président
ravi, par exemple, que l’équipe
première ait conservé son invincibilité à domicile lors des phases
de poule. Pour la première fois
depuis longtemps, le C.A.P. alignait quatre équipes seniors
dont l’équipe féminine et les
Belascains, cette
nouvelle catégorie
“J’espère qui rassemble les
jeunes de 19 à 21
que le
ans. “On avait seumeilleur
lement
deux
équipes seniors
reste à
quand j’ai pris la
venir.”
présidence du club
il y a 8 ans”, rappelle Jean-Louis
Gagelin qui voit
dans cette évolution la preuve d’un
club dynamique.
Q
lus que l’objectif, c’est
davantage la manière d’y
parvenir qui fait plaisir
à voir et qui rassure. Que
le club pontissalien joue les playoffs en Fédérale 3 relève presque
de l’évidence. Même si “cela n’a
pas été aussi facile qu’on le
croyait au départ”, explique
l’entraîneur Raphaël Boyé en
référence au début de saison
assez laborieux de l’équipe première. Un mal pour un bien.
Après cette phase de rodage, le
C.A.P. a peu à peu trouvé ses
repères pour finir la première
partie de championnat en roue
libre. “On est déjà sûr de terminer à la seconde place”, annonce Jean-Louis Gagelin qui visait
a minima une qualification pour
les phases éliminatoires.
Les sujets de satisfaction ne
Le président
Jean-Louis
Gagelin et
l’entraîneur
Raphaël Boyé
ont œuvré de
concert à la
bonne santé
affichée par le
C.A.P. rugby
cette saison.
à4
ll
parce
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16
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
ÉCOLE
La cantine
De plus en plus de produits locaux
au menu du restaurant municipal
La Ville de Pontarlier a profité du renouvellement du contrat d’affermage pour imposer
au délégataire du restaurant l’utilisation croissante de produits bio et locaux.
ujourd’hui à la cantine, les
enfants ont droit à un repas
gastronomique. Marc Faivre
le chef du restaurant “Le bon
accueil” à Malbuisson, une étoile au
Michelin, a volontiers accepté d’adapter
quelques-unes de ses recettes.Au menu :
des gaudes façon gnocchi au comté,
une tarte fine à la Morteau et pour
finir, un moelleux au chocolat avec glace caramel Klaus. “C’est l’occasion
d’éduquer le palais des enfants en privilégiant les produits locaux”, explique
le chef.
Pour beaucoup, c’est une première.
Certains ont un peu de mal avec la
farine de gaude mais la tarte et le dessert font l’unanimité. Le deuxième épisode de “la cantine étoilée” fait mouche.
Cette animation fait aussi partie des
obligations imposées à la société Élior
qui a été retenue lors du renouvellement de la Délégation de Service Public
(D.S.P.) liée à l’exploitation du restaurant municipal et scolaire.
Sur le site pontissalien, Élior prépare
environ 1 600 couverts dont un tiers
Marc Faivre le chef étoilé de Malbuisson et Cédric Alvès le responsable
servi dans le cadre de la D.S.P. qui comdu restaurant étaient présents pour l’opération “cantine étoilée”.
prend les scolaires, la restauration
d’entreprise et le portage à domicile. nir, “a minima 20 % de composantes La société Élior travaille donc avec
“Le nouveau cahier des charges fixe du repas Bio et/ou circuits courts et plusieurs fournisseurs locaux : la coopédes engagements qualitatifs au délé- d’arriver, à l’issue de la D.S.P. en 2017, rative fromagère de Doubs, la piscigataire qui doit privilégier autant que à 50 %.” Cédric Alvès, le
culture de Bonnevaux-le-Prieuré, les
possible des aliments bio ou locaux”, chef gérant d’Élior préglaces Vuez, les établissements Belot
explique Marie-Claude Masson, pre- cise : “La part de proPour pour la viande fraîche… “Pour les fruits
mière adjointe à la ville de Pontarlier. duits bio restera à 20 %
et légumes, on essaie de privilégier des
beaucoup, producteurs francs-comtois et bourLe contrat stipule l’obligation de four- et celle des produits
c’est une guignons. On travaille aussi de façon
locaux passera de 20 à
30 % au cours des trois
première. ponctuelle avec l’E.N.I.L. de Mamirolannées de la D.S.P. On
le pour les yaourts et les laitages.” Le
ne compte pas dans cetgérant ne cache que l’achat des prote ventilation le pain bio
duits locaux nécessite un savant calservi obligatoirement aux
cul de rentabilité mais la qualité est
scolaires et aux personnes
bien au rendez-vous. I
F.C.
âgées.”
A
Le bio et les produits locaux représentent au moins 40 %
des repas servis aux écoliers pontissaliens.
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Les professionnels, c’est plus naturel !
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9h - 12h / 14h - 19h
9h - 19h
9h - 12h30
Au restaurant municipal, Élior le délégataire a pour obligation d’utiliser
autant que possible des aliments bio et des produits locaux.
PONTARLIER ET ENVIRONS
COMTÉ
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
17
Une exception vers Gilley
Les prairies fleuries
En étudiant certains
dans un état alarmant
secteurs du Doubs, le
Conservatoire botanique de
Franche-Comté révèle que
92 % des prairies
présentent une typicité
floristique moyenne à
mauvaise. Le comté, et sa
dérive productiviste, est
pointé du doigt. Des secteurs seraient préservés
comme la Montagne-deGilley par exemple.
i le comté se défend de proposer le cahier des charges le plus
engagé en matière de protection environnementale, le résultat de l’enquête menée par le Conservatoire sur l’état de nos prairies coupe
l’herbe sous le pied à de nombreuses
idées affichées. Et notamment celle
que le comté est un fromage réalisé
avec plus de 500 fleurs différentes.
Les scientifiques ont eu l’opportunité
de centraliser une base de données sur
les plantes présentent dans les zones
Natura 2000, celles que l’on pourrait
penser les plus préservées. Une erreur :
“L’état de conservation des habitats est
alarmant. Les prairies eutrophisées et
banalisées dominent largement et les
pelouses maigres sont rares, explique
Julien Guyonneau, botaniste au Conser-
S
vatoire botanique national de FrancheComté. Dans les sites Natura 2 000 du
bassin du Drugeon, 92 % des surfaces
de prairies cartographiées sont dans
un mauvais état de conservation et seulement 8 % sont en moyen ou bon état.”
Le vert de l’herbe grasse précédé de
la floraison jaune de pissenlits a donc
supplanté les campanules, géraniums
des bois, gentianes jaunes, narcisses,
marguerites, trolles d’Europe (boutons
d’or). Ces cortèges typiques de nos prairies du second plateau et du HautDoubs sont en danger. Dans un système de belle prairie, on devrait observer
entre 40 et 60 espèces par relevé de
50 m2. Lorsque la pression agricole
augmente, on diminue entre 20 et 30.
Autre résultat : 92 % des surfaces de
prairies des premiers plateaux présentent une typicité floristique moyenne à mauvaise (selon un inventaire
mené par échantillonnage). Il reste des
cas préservés permettant de rester
“positif” : “Nous savons que les prairies de la Montagne-de-Gilley sont encore en bon état car la mécanisation n’a
pas touché ces prairies mais aussi Chapelle-d’Huin ou à Bulle” déclare le botaniste.
Seules 13 % des prairies fauchées de
montagne et 5 % des prairies fauchées
de plaine étudiées sont en bon état en
Franche-Comté. Ces résultats ont été
obtenus sur des zones Natura 2000
censées atteindre un haut niveau de
qualité environnementale. “Cela veut
peut vouloir dire que le reste est pire,
se désole Julien Guyonneau. Ce n’est
pas parce que c’est une culture herbagère que c’est extensif.”
En revanche, les plateaux de Maîche,
Pierrefontaine-les-Varans, la biodiversité est en danger, estiment les botanistes. “Quand la filière comté vend
son fromage avec des images de prairies colorées, on estime que c’est de la
publicité mensongère. C’est devenu un
désert vert” pointe Marc Goux, président du collectif S.O.S. Doubs et Rivières
et Comtoises. Les atteintes à la diversité végétale des prairies sont bien évidemment liées à des pratiques agricoles : “Fertilisation excessive, fauche
précoce et répétée, pâturage des prairies de fauche au printemps et en automne, sur“Les seuls semis, retournement du
avec un
sol, casse-cailloux, convercahier des sion des prairies perma- Le botaniste Julien Guyonneau : “Seules 13 % des prairies
nentes semi-naturelles en
charges si prairies temporaires arti- fauchées de montagne sont en bon état.”
ficielles” concède le
strict.”
conservatoire botanique. limite la fertilisation azotée des sols et des charges adapté à des zones et non
Accusé de ces maux, la l’alimentation des vaches laitières. Nous à tous les 2 700 producteurs des 3 déparfilière comté par la voix sommes les seuls à nous préoccuper de tements”, lâche Marc Goux. Claude
de son président Claude l’appauvrissement des sols : nous Vermot-Desroches est attentif notamVermot-Desroches
menons des études avec l’Université de ment au retour à une autonomie alirépond : “J’en ai marre Franche-Comté” se défend Claude Ver- mentaire et à un paysager bocager.
que l’on ne parle pas des mot-Desroches. Les estimations pour “Nous travaillons en collaboration.”
aspects positifs. Nous parvenir à un comté presque neutre Le fromage est face à son destin. I
E.Ch.
sommes la seule filière à sur le plan environnemental ne sont
avoir un cahier des pas si simples. “On émet des proposicharges aussi strict qui tions comme celui d’établir un cahier
18
PONTARLIER ET ENVIRONS
ENVIRONNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Étude piscicole
Quand les populations
de truites et vandoises
disparaissent
et réapparaissent
La fédération départementale de pêche du Doubs en
partenariat étroit avec l’université a mené depuis deux ans
des analyses sur la faune piscicole entre Oye-et-Pallet et
l’aval de la station d’épuration située à Doubs. La
traversée de Pontarlier a un impact sur certains poissons.
Les truites
sont
davantage
présentes
en aval de
Pontarlier
qu’en
amont. Un
phénomène
expliqué par
les spécialistes.
près avoir réalisé plusieurs
pêches électriques dans le
lit du Doubs entre Oye-etPallet et Doubs, les ingénieurs de la fédération de pêche du
Doubs délivrent les premiers résultats de leur enquête sur la faune piscicole menée en partenariat avec
l’Université de Franche-Comté. Via
une méthode scientifique, la synthèse est la suivante : des poissons comme la vandoise sont présents en amont
de la station d’épuration et ne le sont
plus en aval. Plusieurs lieux ont été
étudiés : Oye-et-Pallet, le Pont des
A
PARCOURS
Rosiers, l’amont et l’aval de la station
d’épuration à Doubs. “La station
d’épuration fonctionne mais ce sont
plutôt les déversoirs d’orage de Pontarlier qui ont un effet négatif sur les
poissons” analyse Thomas Groubatch, ingéLa faute aux nieur à la fédération de
déversoirs pêche qui a participé à
cette recherche.
d’orage.
Pour les truites, la photographie est sans appel.
Et c’est un paradoxe : il
apparaît un déficit de
salmonidés à Oye-et-
Pallet alors qu’on les retrouve en aval :
“Sur ce secteur, c’est le milieu qui ne
permet pas (ou plus) de permettre aux
truites de se développer. L’eau est trop
chaude avec des pics à 25 degrés que
ne supporte pas la truite. On retrouve
des tanches, des vairons, des perches.
Il manque quelques loches” pointe
l’ingénieur. Heureusement, un peu plus
bas en aval, les truites réapparaissent
grâce en partie aux ruisseaux qui drainent une eau plus fraîche. On en retrouve au Pont des Rosiers (situé à la sortie de Pontarlier, direction le château
de Joux et au croisement de Malbuisson) mais encore très faible quantité.
“On constate que l’alevinage de quelques
milliers de truitelles mené par
l’association de pêche locale n’a pas
l’efficacité escomptée” rapporte la fédération.
Quant à la vandoise, sa population
décroît inexorablement dans la traversée de la ville alors qu’elle est bien
en place en amont du pont des Rosiers
mais beaucoup moins en aval voire
plus du tout. La faute probablement
aux déversoirs d’orage. En aval de la
station d’épuration, les loches et tanches
se sentent plutôt bien. La truite présente des densités à la hausse mais
reste néanmoins déficitaire. Ces ana-
lyses menées par la fédération pêche
dans le Haut-Doubs se poursuivent en
2015 entre Arçon et le défilé
d’Entreroches.
Des travaux sont menés pour diagnostiquer et proposer des aménagements d’affluents comme ce sera le cas
en 2016 pour le ruisseau de Fuesse à
Indevillers. Des restaurations morphologiques de cours d’eau permettent
au lit historique du ruisseau et ainsi
aux poissons de se reproduire et se
développer. Un travail de longue haleine. I
La traversée de Pontarlier avec le rejet des déversoirs
d’orage a des conséquences sur la faune piscicole dit une étude
de la fédération de pêche du Doubs.
Un enfant de La Rivière-Drugeon
Gabriel Mairot, son combat pour une vie debout
Sportif, Gabriel Mairot a été amputé d’une jambe à la suite d’une infection
nosocomiale. Depuis, son combat pour la vie a pris une forme judiciaire.
est en novembre 2008
que la vie de Gabriel
Mairot a basculé. De
retour d’un trek dans l’Himalaya,
le sportif accompli est hospitalisé en urgence au C.H.U. de
Besançon alors qu’il présente
une grave détresse cardio-respiratoire. Mais lors de sa prise
en charge, il va contracter une
infection nosocomiale qui nécessitera de l’amputer de la jambe
droite. Un nouveau combat va
commencer pour cet homme de
tempérament âgé aujourd’hui
de 58 ans. Un “combat pour une
vie debout” comme il l’écrit en
titre de son livre paru à la fin
de l’année dernière. Dans cet
ouvrage, Gabriel Mairot se raconte. On le suit d’abord dans son
enfance à La Rivière-Drugeon,
le village dont il est originaire
et où il a ses souvenirs. “Je me
souviens de ces instants savoureux que nous passions à l’heure
des récréations. ou à la sortie de
l’école. Pour le goûter nous avions
droit à une tranche de pain et
C’
deux carrés de chocolat, le temps
passe si vite” écrit dans un style
nostalgique
ce
fils
d’agriculteur, Il a eu une enfance modeste mais il est fier du
métier de son père.
Au fil des pages, Gabriel Mairot nous fait découvrir sa passion pour le marathon, ses expéditions à travers le monde,
jusqu’à
ce
mois
de
novembre 2008 où sa vie va définitivement changer après avoir
frôlé la mort.
À la lecture de ce
livre,
on découvre
“Ce qui est
que son combat
usant, ce
pour la vie a pris
une forme judisont les
ciaire. Cela fait six
procédures ans qu’il bataille
judiciaires.” contre l’hôpital de
Besançon dans
l’espoir d’être
dédommagé suite
à cette infection
nosocomiale. “Je
n’ai pas demandé
à être dans cette
situation. J’aimerais que le
C.H.U. reconnaisse qu’il y a eu
un aléa thérapeutique (l’infection
n’est pas liée à une erreur humaine manifeste N.D.L.R.) et qu’il
existe des fonds pour cela. Je ne
cherche pas à être indemnisé,
mais je voudrais que le centre
hospitalier prenne en charge ma
prothèse” explique Gabriel Mairot qui habite aujourd’hui à
Montfaucon. Le patient veut
changer sa prothèse actuelle
contre une prothèse techniquement plus élaborée, qui lui permettrait de continuer à arpenter les sentiers en montagne en charge par la Sécurité sociadans de meilleures conditions le, ce que dénonce l’intéressé.
comme il n’a jamais cessé de le Pour l’instant, il se heurte à un
faire malgré son handicap. “Cet- mur avec d’un côté la Sécu qui
te nouvelle prothèse s’approche n’entend pas ses arguments et
d’un mouvement naturel de la de l’autre la procédure judiciaire
marche. J’ai l’intention de fai- dans laquelle il est engagé et
re l’ascension du Mont-Blanc qui pour l’instant n’a pas abouavec elle” annonce Gabriel Mai- ti. “Il faut se battre en permarot, prêt à relever le défi. Mais nence. J’ai accepté ma situation.
voilà, cette jambe artificielle De toute façon, j’ai très vite comcoûte 56 000 euros ! La prothè- pris que je ne pourrais pas revese en question n’est pas prise nir en arrière. J’ai même le sen-
Gabriel Mairot
a écrit son livre
“Mon combat
pour une
debout” dont
les
bénéfices
doivent lui permettre de
financer
l’achat d’une
nouvelle
prothèse.
timent d’avoir toujours été comme cela. Je suis resté dynamique,
je ne me suis pas apitoyé sur
mon sort. La vie reste belle malgré tout. Ce qui est usant, ce sont
les procédures judiciaires. Depuis
2008, je n’ai fait que remplir des
dossiers. Heureusement que j’ai
la chance d’être soutenu par ma
famille, car sans cesse vous vous
heurtez à des murs” raconte
Gabriel Mairot.
Ces murs, il tente de les contour-
ner par ses propres moyens en
cherchant des fonds. Le cas
échéant, ils pourront lui permettre de financer sa nouvelle
prothèse qui n’est pas un luxe !
Il a déjà réuni une partie de la
somme grâce à la vente de son
livre. Il envisage maintenant de
lancer également un appel aux
dons sur Internet. Peut-être que
d’ici là, la justice lui aura donné raison. I
T.C.
PONTARLIER ET ENVIRONS
LA CLUSE-ET-MIJOUX
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
19
Exploration du puits
Les mystères souterrains
du Château de Joux
Le château de Joux n’a peut-être pas livré tous ses secrets. Le mystère
se trouve au fond de son puits et sera peut-être bientôt percé par une
équipe de spéléologues et hydrogéologue qui l’exploreront fin avril.
e puits du fort de Joux est
l’un des plus profonds puits
à eau de France avec celui
de la Halle à Cordes-sur-Ciel
dans le Tarn, profond de 113 m,
le seul à avoir fait l’objet d’une
étude détaillée. Paul Courbon,
ingénieur topographe avec son
ami Reilé, hydrogéologue franccomtois originaire d’Ornans,
connaissent bien le Haut-Doubs.
Ils ont estimé qu’il serait intéressant de mener une étude
similaire au fort de Joux,
d’autant plus que le fort est classé monument historique. Avec,
outre l’intérêt scientifique, de
nouvelles connaissances historiques avec la recherche des
méthodes employées et aussi
une plus-value touristique.
“Plusieurs descentes du puits
ont déjà été effectuées par des
spéléologues et le guide du château. Mais il semble que l’on se
soit borné à donner la profondeur atteinte à savoir 87 m ou
100 m suivant les sources” précise-t-il. Explorations suivies
d’aucune description précise ou
coupe du puits. Cette fois, lprofondeur exacte du puits du fort
L
La coloration de l’eau permettra de lever le mystère
sur les circulations souterraines
sous le château et tout le secteur de Pontarlier.
Les spéléologues vont descendre une centaine de mètres pour accéder au fond du puits…
sera donc prise à partir de sa Pascal Reilé, qui a déjà exécu- moins régulièrement” dévelopmargelle avec un distancemètre té de nombreuses explorations pe-t-il. L’idée du traçage est donc
laser. Mais le dernier week-end et colorations sur le bassin des de savoir si ce karst appartient
d’avril livrera d’autres secrets sources souterraines locales y au bassin de la Loue, de l’Areuse
sur l’édifice. “Il a aussi été rapvoit un intérêt par- ou de l’Orbe en Suisse ou est en
porté qu’après les fortes périodes
ticulier. “Le château lien avec la nappe du Doubs.
de pluie ou de fonte des neiges, D’où vient de Joux a un puits En 2009 déjà, Pascal Reilé avait
l’eau montait dans le puits une
qui paradoxalement découvert une relation entre les
dizaine de mètres au-dessus de et où va
est défini comme sec pertes de la Morthe aux Verson obstruction par les pierres” l’eau ?
et parfois comme rières-de-Joux et la source de
explique le scientifique qui,
plein d’eau. L’idée la Loue. “Le mystère des circuaccord avec la Communauté de
est de penser que ce lations souterraines sous la vilcommunes du Larmont et la
puits est creusé le de Pontarlier et de nos grandes
D.R.E.A.L. (Direction Régionadans un aquifère résurgences va s’éclaircir” conclut
le de l’Environnement, de
karstique, autre- celui qui avec ses collègues spél’Aménagement et du Logement),
ment dit une grot- léos remontera bientôt de ce
effectuera un traçage a la fluote, qui se met en puits des réponses géologiques,
rescéine.
charge plus ou hydrologiques et historiques. I
20
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
LE DOSSIER
LOTISSEMENTS : JUSQU’OÙ IRA-T-ON ?
L’urbanisation galopante a gagné depuis longtemps le Haut-Doubs, notamment la région de Pontarlier. Il y a un décalage entre les attentes des promoteurs
d’un côté et la volonté des collectivités de maîtriser tant bien que mal l’étalement urbain. Dans ce contexte, des projets continuent de sortir de terre.
G Urbanisme
Le 8 avril
Pontarlier va dévoiler
sa stratégie globale
d’aménagement urbain
La municipalité de Pontarlier s’apprête à présenter sa stratégie en terme
d’aménagement urbain. Elle s’appuie sur deux axes : un état des lieux et
une évaluation de ce qu’il est possible de faire en terme d’urbanisation.
ercredi 8 avril, la le en terme d’urbanisation.
et que les terrains coûtent cher.
ville de Pontarlier Si la municipalité ne souhaite Les prix sont très élevés parce
dévoile sa stratégie pas communiquer sur cette nou- que le foncier est trop rare. Résulglobale
velle stratégie, qui semble tat, les acquéreurs quittent la
d’aménagement urbain. Ce docu- répondre à des carences du ville pour construire dans les
ment qui vient préciser le Plan P.L.U., on sait que sur le ter- villages voisins” déplore un proLocal d’urbanisme sera présenté rain, les professionnels de moteur de la place qui rappelaux élus du conseil municipal. l’immobilier attendent beau- le que depuis plusieurs années
Pas question donc pour la mai- coup de la politique de la ville le développement urbain se fait
rie de détailler le contenu de sa
en
matière principalement sur les comréflexion avant cette date. Mais
d’urbanisme.
munes périphériques à Ponselon nos informations, il n’y “Les prix
Lorsqu’on
les tarlier. C’est le cas par exemple
aura rien de très révolutioninterroge sur le de Doubs, aux Granges-Narboz
sont très
naire dans ce rapport. “L’objectif
sujet, la plupart ou à Chaffois. “Il y a toujours
est d’évaluer le potentiel urbain élevés.”
des professionnels des demandes de clients qui cherde Pontarlier et des problémadéplore
un chent du terrain à Pontarlier. Le
tiques qui en découlent, de détermanque de ter- problème est qu’il n’y a pas d’offre”
miner les opportunités, de trarains construc- complète Cyrille Mattera, res- À Pontarlier, des promoteurs souhaiteraient
vailler sur ce que l’on appelle
tibles sur la capi- ponsable
de
l’enseigne
qu’il y ait plus de terrains constructibles.
“les dents creuses” indique une
tale
du l’Immobilier Pontissalien.
source proche du dossier. La
Haut-Doubs pour Nous ne savons pas, pour
stratégie globale répond donc à
de la maison indi- l’instant, si la municipalité fera ritoire. Si tel est le cas, cela lui économique actuel. “Les trois tain nombre de choses comme la
un objectif double: faire un bilan
viduelle. “Il ne une annonce sur la réservation permettra de jouer un rôle de premiers mois de l’année se sont loi A.L.U.R. ou les variations
de situation urbaine du terrifaut
pas
se d’espaces pour de la maison indi- régulateur sur le marché de plutôt bien passés” indique Cyril- autour du taux de change. Maltoire communal et déterminer
plaindre ensuite viduelle. En revanche, il semble l’immobilier local. Un marché le Mattera. Il ajoute : “En gré tout, nous avons la chance
ce qu’il est possible de faire dans
que Pontarlier qu’elle veuille reprendre la main qui se maintient sur la bande revanche, c’est un marché plus d’avoir des taux d’intérêt bas.” I
T.C.
les différents quartiers de la vilperd des habitants sur le développement de son ter- frontalière malgré le contexte compliqué contraint par un cer-
M
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
G Construction
21
Démarrage des travaux le 15 avril
“Le Champ du clos”, un projet
de 80 maisons à Doubs
L’entreprise De Giorgi associée à la S.M.C.I. engage un programme
immobilier de 80 maisons à Doubs. La plupart des biens sont proposés
à un prix compétitif afin de toucher la clientèle la plus large possible.
es travaux d’aménagement du
lotissement “Le Champ du clos”
à Doubs vont démarrer le
15 avril. Le projet immobilier
s’étend sur 4 hectares sur lesquels 80
maisons seront construites dans les
quatre prochaines années. Il comprend
de l’habitat individuel, des maisons
en bande et un petit collectif d’une
dizaine d’appartements.
L
C’est l’entreprise du bâtiment De Gior- et pas seulement aux frontaliers. “C’était
gi de Pontarlier qui pilote le projet en un souhait de la mairie de Doubs qui
association avec la société de promo- a exigé que nous soyons le plus comtion immobilière S.M.C.I. “La com- pétitifs possible sur cette opération.
mercialisation est en cours” annonce Résultat, pour 210000 euros, un acquéPatrick De Giorgi. La particularité de reur peut devenir propriétaire d’une
ce programme est le prix de vente des maison jumelée de 80 mètres carrés
biens qui a été dimensionné de maniè- avec un terrain” poursuit le responre à permettre l’accession à la pro- sable de l’entreprise De Giorgi. C’est
priété du plus grand nombre de clients cette société de construction qui bâti-
210 000 euros pour une maison jumelée de 80 m2.
ra les maisons à
l’exception
de
quelques parcelles
laissées
libre
constructeur.
Dans le Haut-Doubs
où le marché de
l’immobilier était jusqu’à présent dynamique compte tenu
de la clientèle fron- “Nous sommes
talière, un certain
dans une
nombre de profesdémarche
sionnels du secteur
parlent désormais d’entrepreneur.”
d’un sérieux ralentissement y compris
dans le neuf. Malgré cette tendance
que ne partage pas totalement Patrick
De Giorgi, les associés engagent avec
confiance cet ambitieux programme
de construction. “Pour moi, le marché
est normal sur Pontarlier et sa région.
Il n’est pas meilleur ni moins bon. C’est
beaucoup plus difficile à Besançon où
nous sommes présents depuis 1992.
Dans le Haut-Doubs, il y a toujours
une demande notamment sur la commune de Doubs. Néanmoins, nous
sommes ici sur un petit secteur géographique où il ne se fait pas plus de
40 maisons par an et quarante logements” poursuit Patrick De Giorgi.
Cela signifie qu’il faut respecter
l’équilibre entre l’offre et la demande.
Aussi, dans le cadre du Champ du clos,
les 80 maisons ne seront pas toutes
vendues dans les trois mois et
construites dans les deux ans.
L’aménagement des quatre hectares
va se faire progressivement sur quatre
voire cinq ans. “Nous ne sommes pas
pris par l’urgence. On est dans une
démarche d’entrepreneur et pas de promoteur. En tant qu’entreprise du bâtiment, l’important pour nous est de disposer de suffisamment de réserve
foncière afin d’être en mesure de proposer un terrain à nos clients qui veulent bâtir. Cela fait partie de notre activité” détaille Patrick De Giorgi.
L’entrepreneur pontissalien est engagé par ailleurs dans d’autres programmes. L’un de 30 maisons individuelles aux Verrières-de-Joux et l’autre
de 20 maisons individuelles aux
Granges-Narboz. I
T.C.
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
G Investissements
Goursoll’immobilier
Un marché en manque
d’investisseurs
L’absence de dispositif fiscal dans l’immobilier
se fait durement ressentir sur le Haut-Doubs.
C’est du moins le point de vue de Patrick Goursolle
assez confiant dans l’avenir.
un promoteur à l’autre, les
discours ne sont pas tous
similaires.Question de positionnement et de stratégie. Tous sont d’accord sur la dégringolade des prix dans l’ancien et sur un
marché globalement plus tendu qu’auparavant. “On a plutôt bien travaillé en
2014 avant un petit coup de frein en fin
d’année. Les prix ont chuté de 15 à 20 %
dans l’ancien. Ce n’est pas le cas dans
le neuf où la situation s’est stabilisée.
On est et on restera sur des prix élevés”,
explique Patrick Goursolle. Il évalue à
60 % la part des primo-accédants sur le
marché. Un niveau qui reste toujours
aussi élevé même aujourd’hui. Le solde, à savoir les 40 % restants, concerne
les investisseurs.
C’est là où le bât blesse. “Les investisseurs, on ne les a pas”, déplore le promoteur installé à Doubs. L’absence de
D’
dispositif fiscal n’incite plus à placer son
argent dans la pierre. Dommage car il
y a de la demande notamment en location. “On met plus de temps pour commercialiser les programmes. On subit
une forme d’attentisme.” Patrick Goursolle pointe aussi du doigt la surabondance de biens qui se profile dans les
années à venir sur Pontarlier. Selon lui,
la capitale du Haut-Doubs est en capacité d’absorber une
soixantaine de nouveaux
logements
“On subit
chaque année. L’offre
une forme
va s’étoffer avec la pourd’attentisme.” suite du quartier des
Épinettes, la mise en
chantier du programme Léloge et d’autres
petits programmes
intra-muros.
Patrick Goursolle fon-
“Il manque
une loi de
défiscalisation
pour attirer les
investisseurs”,
estime Patrick
Goursolle.
G Oye-et-Pallet
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de peu d’espoir sur l’augmentation du
pouvoir d’achat des frontaliers lié à
l’abandon du taux plancher par la banque
nationale suisse. “Ce léger avantage est
contrebalancé par l’insécurité de l’emploi qu’il génère.”
Le promoteur de Doubs a abandonné le
projet d’éco-quartier qu’il comptait réaliser à Aubonne. “On n’a pas trouvé une
solution énergétique globale” justifiet-il. Les autres lotissements Goursoll’immo se remplissent bien. Simple
question d’emplacement selon le promoteur en se référant à l’exemple du
lotissement au centre de Doubs qui sera
bientôt achevé. Le programme immobilier aux Rosiers poursuit aussi son
petit bonhomme de chemin. Sur 1 500 m2
de surface au sol, ce bâtiment devrait
abriter une micro-crèche, un cabinet
dentaire, une parapharmacie, un magasin de meubles, un restaurant et du prêtà-porter. “On lance les travaux en mai”,
souligne Patrick Goursolle.
Le programme immobilier lancé à Gilley près de la fromagerie tient ses promesses. Sur les 18 logements prévus, la
moitié ont déjà trouvé acquéreur. Le
projet comprend aussi la création d’un
bureau de poste, d’un local périscolaire, d’une banque, d’une supérette et d’un
institut de beauté. Inutile d’espérer trouver du terrain à bâtir bon marché sur
le Haut-Doubs où la rareté joue à plein.
“On est contraint d’acheter du terrain
cher pour le vendre aussi cher.” I
F.C.
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Avec le coût du foncier et de la construction, le prix
des logements neufs ne devrait pas évoluer à la baisse.
Promotion Pellegrini
Le marché de la maison individuelle est toujours atone
La reprise constatée depuis plusieurs mois dans le logement neuf n’est toujours pas
d’actualité au niveau de la maison individuelle. Plus d’offres que de candidats ?
n a ressenti un gros
ralentissement de fin
août à décembre 2014
et aujourd’hui on a le
sentiment que cela reprend en appartements. On a réalisé beaucoup de devis.
On a des choses dans la boîte comme
on dit”, explique Rémi Pellegrini qui
gère l’entreprise du même nom. La
bulle immobilière du Haut-Doubs
semble donc avoir connu un petit coup
de mou qui reflète sans doute le tassement de l’économie frontalière. À
cela s’ajoute le passage à la C.M.U. qui
a conduit les accédants à la propriété
à plus de prudence.
Pas de quoi pour autant affoler le
constructeur-promoteur d’Oye-etPallet qui vient d’ouvrir une agence
au centre de Pontarlier. “On n’a pas
trop de souci sur les programmes immobiliers. Au niveau des lotissements, on
attend d’avoir commercialisé avant de
lancer les travaux de viabilisation. Cela
prend plus de temps qu’avant”, complète Adrien Pellegrini qui s’occupe de
la boutique pontissalienne avec son
“O
oncle Olivier.
Promotion Pellegrini a plusieurs projets en cours avec un lotissement de
26 parcelles à l’entrée de Vaux-etChantegrue, un autre de 10 parcelles
à La Cluse-et-Mijoux en montant aux
Fourgs. Les prix des parcelles s’échelonnent de 130 à 180 euros le m2 à La
Cluse et de 120 à 130 euros le m2 à
Vaux. “Contrairement à ce que l’on supposait, cela se remplit plus vite à Vaux”,
observe Rémi Pellegrini.
La clientèle frontalière forme toujours
le gros des troupes des candidats à
l’achat de maisons individuelles. Simple ques“Cela
tion de pouvoir d’achat
prend plus quand on sait que le
budget moyen pour une
de temps
maison neuve de 100 m2
qu’avant.” avoisine au bas mot les
300 000 euros dans le
Haut-Doubs.
La maison Pellegrini
s’apprête à construire
plusieurs collectifs à
Montperreux, Dom-
martin, La Rivière-Drugeon ou encore à la rue Jules-Ferry à Pontarlier.
Sans oublier d’autres programmes sur
le Val de Morteau. Elle délaisse un peu
son jardin immobilier autour du lac
non pas à cause d’une baisse de la
demande mais faute de trouver du terrain. Le manque de disponibilité foncière pourrait aussi s’expliquer par le
nombre important de communes engagées dans la réalisation de P.L.U. (plans
locaux d’urbanisme). Ce qui impose
par conséquent un certain statu quo
dans l’offre de terrains constructibles.
“On a beaucoup de stocks”, rassure
Rémi Pellegrini. À bon entendeur. I
Promotion Pellegrini attend
d’avoir bien engagé la
commercialisation de ses
parcelles avant de lancer les
travaux de viabilisation sur
ses lotissements. Simple
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
G Century 21
23
Un acheteur pour un vendeur
Le marché de l’ancien se redresse progressivement
Sans parler d’euphorie, les transactions
dans l’ancien sont en progression depuis
l’automne dernier avec une baisse des
biens pouvant atteindre 20 %.
e temps du “vendre n’importe quoi à n’importe
quel prix” n’est plus d’actualité. Sur le HautDoubs, le marché de l’immobilier a suivi et suit toujours la
dynamique frontalière. Dopée
par une forte demande, la valeur
L
des biens anciens s’est envolée
bien au-delà du raisonnable. “De
2000 à 2007, on était sur des
progressions supérieures à 10 %
chaque année”, se souvient Pierre Gelin, le directeur du groupe Century 21 Avenir immobilier. Pour un bien vendu,
plusieurs acheteurs se présentaient et l’affaire était réglée en
un temps record.
La courbe a commencé à s’infléchir après la crise de 2008.
Le marché de l’ancien a également subi la
concurrence des
nombreux pro- Les prix ont
grammes immo- fortement
biliers lancés un
baissé.
peu partout sur
le Haut-Doubs.
“Le début de l’année 2014 était
“On est sur un marché d’équilibre”, estime Pierre Gelin.
assez frileux mais depuis l’automne, la situation évolue positivement. Aujourd’hui, le marché est bon en sachant qu’on est
sur un marché d’équilibre avec
un vendeur pour un acheteur”,
estime Pierre Gelin. Signe encourageant, l’agence Century de
Pontarlier a réalisé 35 transactions en mars, soit un niveau
qu’elle n’avait jamais atteint
depuis 2006.
Pas question, pour autant, de
tirer des plans sur la comète.
Le contexte est bien différent.
Avec le franc suisse déplafonné, les incertitudes pèsent toujours sur l’emploi frontalier. Il
n’y a plus en tout cas d’affolement pour acquérir un bien dans
l’ancien. “Les prix ont fortement
baissé. Les vendeurs ont dû ajuster leurs offres et quand ils vendent, ce n’est plus pour faire une
affaire mais plutôt par obligation, suite à une séparation, un
décès ou parce que la famille
s’agrandit.”
Parce qu’il a plus de choix, l’acheteur est plus exigeant et n’accepte plus d’enchérir pour avoir
le bien coûte que coûte. Le qualitatif prévaut. Un bien surestimé ne trouvera plus acquéreur. C’est la même chose pour
la location. “Comme il y a peu
de stock sur le secteur frontalier,
un bien s’écoulera toujours assez
vite, en moins d’un mois, si le
prix est justifié.” I
F.C.
Promotion
Deux programmes à
venir sur Pontarlier
i certains préfèrent travailler dans l’ombre,
d’autres ont choisi la stratégie inverse. Pierre Gelin n’hésite pas à s’afficher en poster
géant rue de Doubs à l’emplacement du futur immeuble
de Léloge qu’il va construire
avec sa société de promotion
immobilière Im’too. “On a déjà
tout vendu avant d’attaquer
les travaux”, annonce Pierre
Gelin qui voit dans ce projet
l’aboutissement du concept
d’intégration Intoo qu’il a créé
rue Arthur-Bourdin. “Avec
Léloge, on a ciblé un emplacement privilégié en proche
centre-ville. On propose 41
appartements, du studio au
F5. C’est du haut de gamme
à un prix très compétitif. On
S
est sur un ordre de grandeur
de 3 240 euros le m2 en moyenne. On est parvenu à ce niveau
en optimisant au mieux le terrain. le concept de Léloge permettra également de faire travailler des entreprises locales.”
Pierre Gelin a également
acquis par le biais de la société Intoo le dernier lot de la
Z.A.C. des Épinettes. Une parcelle de 1 577 m2 vendue par
la Ville de Pontarlier un peu
plus de 600 000 euros et sur
laquelle il prévoit de construire 60 logements en un ou plusieurs bâtiments. “On n’a pas
encore finalisé la forme avec
l’architecte et la Ville qui a
défini le cahier des charges à
respecter en matière d’urbanisme aux Épinettes.” I
24
DOSSIER
Valdahon
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Lotissement communal
Des maisons comme
des champignons
La création du lotissement du Vallon Saint-Michel
porté par la mairie de Valdahon est lancée. 100 nouvelles
maisons avec de l’habitat collectif sont attendues a
vec un prix au m2 “maîtrisé.” Et ce n’est pas fini.
la sortie de Valdahon, sur
la route menant à Étray,
les pelleteuses sont passées
à l’action depuis la fin de
l’hiver. Les engins de
construction réalisent les réseaux de
ce futur lotissement qui accueillera
une centaine d’habitations réparties
entre des maisons individuelles et du
locatif. Ce projet d’envergure est porté par la municipalité qui a établi des
À
critères pour les éventuels investisseurs : elle réserve ses parcelles aux
primo-accédants et espère maintenir
le coût du mètre carré entre 70 et
90 euros.
Après le lotissement jouxtant la zone
commerciale (route de Vernierfontaine), la mairie lance donc la première
tranche du lotissement du Vallon SaintMichel dont la surface équivaut à 7,5
hectares de terrain jadis exploités par
des agriculteurs. La Ville a préempté et le
mitage
urbain
acheté le terrain au prix établi par Fran- (N.D.L.R. : l’étalement)
ce Domaines. L’objectif de la commune et de boucher les dents
et de son adjoint à l’urbanisme est d’éviter creuses. Cette réalisation
d’envergure sera le septième lotissement de la
Ville.
La municipalité n’a
aucune crainte de remLe terrain
plir “son” lotissement
plus cher
qui se veut “durable et
que l’on maîtrisera” pour payer
déclarait dans nos
les frais.
colonnes le maire Gérard
Limat. 49 maisons
devraient dans un premier temps sortir de terre mais aussi
un collectif de 8 unités et deux bâtiments intermédiaires avec 8 logements.
La seconde tranche sera lancée plus
tard, lorsque toutes les parcelles - d’une
moyenne de 7 ares - seront occupées.
La Ville, qui a choisi de ne pas passer
par un lotisseur privé, prend en charge la maîtrise… pour éviter que le prix
du mètre carré ne flambe. Le pourrat-elle ? Avec sa politique de préempLa réalisation des réseaux pour le nouveau lotissement de Valdahon a débuté.
tion, elle est jusqu’à présent parvenue
à proposer des terrains au prix défiant
49 maisons dans un premier temps puis 50 ensuite.
Fiscalité
toute concurrence (de l’ordre de 57 euros
du m2). Là, ils devraient osciller entre
75 et 90 euros du m2.
Valdahon fera une opération blanche
entre l’achat et la vente de terrains.
Accueillir d’un coup autant de nouveaux habitants ne se fait pas sans
conséquences. Ainsi, la ville ne vendra pas à prix coûtant mais un peu
plus cher afin de rajouter un delta qui
servira à payer par exemple des infrastructures (city stade, zone verte…).
Elle profitera également de nouvelles
taxes. Revers de la médaille, Valdahon
réfléchit à la création d’un nouveau
groupe scolaire. Elle négocie une grande bande de terrain avec un propriétaire foncier, parcelle située derrière
S.I.S. et Leclerc et se poursuivant jusqu’au centre (non loin du magasin de
sports). L’espace avoisine les 10 hectares.
Pour ses futurs quartiers, la Ville a
procédé à des choix: priorité aux jeunes
ménages, primo-accédants, à ceux qui
travaillent à Valdahon mais habitent
à l’extérieur ou dont les parents habitent ici ou ont un lien ici. Les derniers
servis seront les investisseurs. Plusieurs milliers d’euros
La taxe d’aménagement
fait mal au portefeuille
Lorsqu’ils déposent leur permis de construire, la plupart des particuliers apprennent avec amertume qu’ils
devront payer la taxe d’aménagement. Un impôt qui
s’élève à plusieurs milliers d’euros et dont le montant
varie d’une commune à l’autre.
ans la panoplie des
mesures fiscales contre lesquelles pestent les contribuables, il y a la taxe
d’aménagement (ex-taxe
locale d’équipement). Ce n’est pas le
plus connu des impôts, mais elle fait
mal au portefeuille. En vigueur depuis
2012, la T.A. s’applique à toutes les
opérations d’aménagement, de
construction, de reconstruction, ou
d’agrandissement d’un bâtiment qui
nécessitent
une
autorisation
d’urbanisme. Ainsi un particulier qui
construit une maison d’habitation va
devoir s’acquitter de cette taxe dès
l’instant où il aura déposé le permis
de construire. Évidemment, la plupart
des heureux propriétaires n’en avaient
jamais entendu parler avant de recevoir la facture.
Pour ceux qui se sont serré la ceinture pour faire tenir leur projet de
construction dans un budget serré,
c’est la douche froide. “J’ai reçu le courrier de la mairie m’informant que
D
j’allais devoir verser 6 000 euros au
titre de cette taxe. Les deux tiers de la
somme iront à la commune et le reste
sera perçu par le Conseil général du
Doubs. Je me demande si nous ne
sommes pas en train de compenser la
suppression de la taxe professionnelle” s’indigne un particulier qui vient
d’engager la construction d’un pavillon
dans le Haut-Doubs. Compte tenu du
montant supérieur à 1 500 euros,
l’administration l’autorise à régler en
deux fois.
Comme souvent en fiscalité, le calcul de cette
Le taux se taxe bardé de cas partisitue entre culiers est une usine à
3 et 5 %. gaz.
En essayant de simplifier, il faut considérer que
pour un particulier qui
construit son habitation
principale, la taxe est calculée sur une base forfaitaire de 709 euros par
mètre carré (avec un
Les particuliers qui construisent leur maison d’habitation doivent payer la taxe
d’aménagement. Elles s’appliquent aux constructions dès 5 mètres carrés.
dégrèvement de 50 % pour les 100 pre- Conseil régional. C’est la Direction
miers mètres carrés). L’intéressé va Départementale des Territoires (D.D.T.)
alors verser 1 % de la somme obtenue qui établit le montant de la taxe.
au Conseil général et entre 0 et 5 % à L’échelon qui alourdit l’addition est le
la commune (cela peut aller jusqu’à taux communal qui varie d’une mai20 %). En plus, dans certaines régions, rie à l’autre. “En règle générale, il se
il devra régler un pourcentage au situe entre 3 et 5 %” observent les ser-
vices de l’État. Le taux est rarement
nul, et les sommes perçues par la commune doivent servir entre autres à des
aménagements de voirie. Dans le Doubs,
des particuliers paient plus de
15 000 euros de T.A., soit le prix d’une
très belle cuisine aménagée. DOSSIER
G Réaction
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
25
Le président de la S.A.F.E.R.
“On consomme encore trop
de foncier aujourd’hui”
Éric Liégeon a la double casquette d’élu local soucieux de répondre
aux demandes de terrain de ses administrés et de président régional
de la S.A.F.E.R., la gardienne des terres agricoles. Un dilemme compliqué.
a Presse Pontissalienne :Vous êtes
maire de Courvières et en même
temps président de la S.A.F.E.R.
Selon vous, le grignotage des terres
agricoles par l’urbanisation est-il
un sujet d’inquiétude ?
Éric Liégeon :
Dans ma commune, d’un côté des gens
me disent que ce serait bien de développer le village, et de l’autre les paysans me disent qu’il ne faut pas leur
prendre du foncier ! C’est pour cela
qu’on est toujours à la recherche de
zones qui ne perturberaient pas trop
les espaces agricoles. Le dossier du foncier est toujours sensible notamment
ici dans le Haut-Doubs. Il faut comprendre les communes et les communautés de communes qui ont besoin de
surfaces pour pouvoir se développer.
La population du Haut-Doubs est en
augmentation, et c’est particulièrement
le cas dans notre secteur frontalier. Il
faut bien que les personnes puissent
se loger. Après, il y a le revers de la
médaille côté agricole, des hectares de
terres disparaissent tous les ans pour
être urbanisés. Il faut donc être très
vigilant. On doit loger les gens, certes,
mais on doit aussi les nourrir.
L
L.P.P. : Les choses empirent-elles ?
E.L. : Depuis quelques mois les élus
locaux et nationaux ont pris conscience qu’on allait contre un mur et il y a
eu des réactions positives. Différentes
lois récentes ont été votées, comme la
loi A.L.U.R. qui a notamment eu pour
conséquence de renforcer les pouvoirs
des commissions départementales de
consommation des
espaces agricoles. Cette commission est
“Cela me
chargée d’examiner
choque les
tous les documents
immenses
d’urbanisme des communes et des interparkings
communalités puis de
autour des
donner son avis. Si cette
commission
grandes
s’aperçoit qu’un certisurfaces.”
ficat d’urbanisme est
trop gourmand, on
donne un avis défavorable. Depuis la mise
en place de cette commission il y a trois ans,
les élus locaux évoluent dans leurs
demandes. C’est une
bonne chose.
L.P.P. : Quelles sont les améliorations à apporter ?
E.L. : L’étalement urbain n’est jamais
une bonne chose. Il faut commencer
dans nos villes et nos villages à remplir les dents creuses qui sont encore
nombreuses, avant d’aller chercher du
terrain ailleurs. En disant cela, je pense aussi à nos zones commerciales. Cela
me choque souvent de voir les immenses
surfaces prises pour aménager les parkings autour des grandes surfaces.
L.P.P. : La nouvelle zone d’activités de Bulle,
sur le territoire de la communauté de communes Frasne-Drugeon, n’est-elle pas un
exemple de gaspillage de terres ?
E.L. : Selon les élus qui ont lancé ce projet, l’idée était justement de concentrer une zone à un seul endroit de la
communauté de communes plutôt que
de vouloir faire des choses dans chaque
village. Et si cette zone est si vaste,
c’est parce que c’était plus simple de
creuser à un endroit pour remblayer
sur place plutôt que d’amener des déblais
de l’extérieur. Ces arguments me semblent recevables. I
Propos recueillis
par J.-F.H.
L
Agriculteur à Courvières, Éric Liégeon est le président de la
S.A.F.E.R. Bourgogne Franche-Comté (photo archive L.P.P.).
Les chiffres de la S.A.F.E.R.
es Sociétés dʼaménagement foncier et dʼétablissement rural
(S.A.F.E.R.) permettent à tout porteur de projet - soit agricole, artisanal,
de service, résidentiel ou environnemental - de sʼinstaller en milieu rural.
Les projets doivent être en cohérence
avec les politiques locales et répondre
à lʼintérêt général.
En 2014, sur le département du Doubs,
3 222 hectares de terres ont été échan-
gés. Cʼest 9 % de plus que lʼannée précédente. 1 389 transactions de vente
ont été réalisées (2 % de plus quʼen
2013), pour un montant de 60,9 millions
dʼeuros (en hausse de 14 %). Pour le
Doubs, la S.A.F.E.R. de Franche-Comté souligne que “les concurrences observées sur les opérations S.A.F.E.R. peuvent illustrer la pression foncière sʼexerçant
sur le foncier agricole : en moyenne près
de 4 candidats par lot attribué.” I
S
E
T
POR RTESl
E 11 avrài18h
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4
de 1
26
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LES VILLEDIEU
Jean-Marie Saillard
“Pourquoi je ne suis
pas reparti
aux élections”
Pas convaincu par le nouveau découpage, soucieux
de prendre du recul et plus motivé par ses mandats
locaux, Jean-Marie Saillard a préféré ne pas se
représenter aux départementales.
a Presse Pontissalienne : Pourquoi ce
retrait ?
Jean-Marie Saillard : C’est la conjonction
de plusieurs éléments. La réforme de
la carte cantonale a contribué au fait
de ne pas être candidat. J’avais aussi
besoin de prendre un peu de recul. En
plus, j’ai toujours deux autres mandats à assumer à la mairie des Villedieu et à la présidence de la communauté de communes des Hauts du
Doubs. Quand l’envie s’émousse un
peu pour un objectif, il faut savoir laisser la place à d’autres.
L
S’il n’est plus
en phase avec
la géographie
cantonale,
Jean-Marie
Saillard reste
convaincu de
l’importance du
Département
dans la défense
des territoires
ruraux.
HAUT-DOUBS
L.P.P. : Qu’est-ce qui vous dérangeait le plus
dans cette réforme ?
J.-M.S. : Je la trouve stupide dans le
sens où l’on se cale seulement sur la
démographie sans prendre en compte
la cohérence territoriale. J’ai encore
du mal à imaginer que Chapelle-desBois se retrouve avec Arc-sous-Montenot dans le même canton. Sans parler du manque complet de visibilité
sur les compétences avant le scrutin.
mais c’est vrai que la politique politicienne n’est pas ma tasse de thé. Cette position peut sembler délicate mais
les électeurs m’ont quand même accordé leur confiance deux fois de suite.
Prenez l’exemple de la parité. On paie
les erreurs des appareils politiques.
Dans le Doubs, il n’y a que des sénaL.P.P.: On vous reproche parfois de ne pas savoir teurs hommes. La parité forcée n’est
choisir votre camp…
pas très respectueuse de la femme.
J.-M.S. : Je suis plutôt de centre-droit Depuis mon élection en 2004 sur le canton de Mouthe, j’ai toujours privilégié
le pragmatisme au clivage traditionnel droite-gauche. On sent quand même
que bon nombre d’électeurs en ont rasle-bol.
L.P.P. : On peut avoir des convictions et les
défendre ?
J.-M.S. : Bien sûr. Nos sensibilités existent mais elles ne doivent pas faire systématiquement distraction des intérêts fondamentaux. J’ai eu la chance
de travailler sur le dossier de l’hôpital
local de Mouthe. Nous avions pu obtenir des financements grâce au soutien
du député de l’époque Jean-Marie Binétruy et du Conseil général dans le cadre
de l’aide à la pierre. Sans oublier l’hôpital
de Pontarlier et le rôle joué par le docteur Jean-Michel Guyon pour que la
maison de santé soit adossée à
l’établissement. Il faut toujours éviter
de conjuguer à la première personne
du singulier et raisonner au service du
collectif.
L.P.P.:Quelles sont les qualités d’un bon conseiller
général ?
J.-M.S. : Ce qui est fondamental pour
n’importe quel élu, c’est d’aimer son
territoire et d’y croire. On a parfois le
sentiment que tout ne va pas si mal vité, il faut aussi accepter de s’engager
chez nous grâce au travail frontalier financièrement. Je reprends l’exemple
sans qu’il soit vital de chercher à déve- de l’hôpital local de Mouthe qui a été
lopper l’économie de nos territoires. Je soutenu par la communauté de comm’inscris en faux contre cette forme munes. On ne peut pas toujours aller
d’attentisme. On doit plutôt privilégier pleurer michotte.
la multi-activité car on a aussi des
jeunes qui veulent travailler sur Fran- L.P.P. : Vous ne vous êtes pas beaucoup proce. Quand j’étais au Conseil général, noncé sur la Voie verte ?
j’ai pu mener plusieurs actions avec J.-M.S. : Je me suis abstenu sans voter
contre. Je pense que ce projet n’était
l’agence Développement 25.
pas assez affiné. Il aurait fallu comL.P.P. : Vous restez fondamentalement favo- poser davantage entre l’environnement
rable au développement touristique du Haut- et le tourisme.
Doubs ?
J.-M.S. : Tout à fait. C’est d’ailleurs l’un L.P.P. : Que retiendrez-vous de vos mandats
des volets d’actions du Conseil géné- départementaux ?
ral qui m’a incité à m’engager en 2004. J.-M.S. : Il y a une fonction de repréJ’approuve ce qui s’est fait à la station sentativité épanouissante.Après la préde Métabief. Il n’y a pas de contre-indi- sidence de Haut-Doubs nordique, on
cation environnementale dans les amé- m’a confié les rênes de l’Espace nornagements. Le projet d’enneigement dique jurassien. On voit à quel point
artificiel me semble nécessaire et rai- les missions du Conseil général ne
sonnable. Ce qui n’empêche pas de jouer s’arrêtent pas seulement à la Gare
aussi la carte du tourisme estival. On d’Eau. Cette collectivité joue un rôle
est sur le terrain de l’économie trans- essentiel en milieu rural. En exerçant
versale qui profite un peu à tous et au Conseil général, on bénéficie d’une
valorise l’image du secteur. En encou- vision plus approfondie des réalités du
rageant cette dynamique, on contribue département du Doubs. C’est aussi une
aussi au maintien des services. J’en manière de ne pas opposer nos terriprofite aussi pour souligner le plaisir toires. Beaucoup ont tendance à critid’avoir pu travailler avec l’ancien com- quer la concentration des investissemissaire de massif Michel Cothenet. ments sur la station de Métabief mais
C’est quelqu’un qui nous a vraiment c’était la seule manière de sortir de la
soutenus sur le tourisme et la défense spirale de l’endettement systématique.
du pastoralisme sur les alpages juras- Il reste encore du travail à ceux qui
vont nous succéder en espérant qu’ils
siens.
continueront à défendre la ruralité du
L.P.P. : Le Haut-Doubs a encore du potentiel ? Haut-Doubs qui n’est pas seulement
J.-M.S. : Bien sûr, mais les élus locaux une destination touristique mais ausne croient peut-être pas assez aux atouts si et avant tout un bassin de vie. I
Propos recueillis par F.C.
de leurs cantons. Pour créer une acti-
Un chiffre d’affaires record à Métabief
Bilan d’un bel hiver lent à la détente
L’activité fut à l’image de l’enneigement avec un début de saison maussade qui s'achèvera
en apothéose après les grosses chutes et le soleil de retour pour les vacances de Carnaval.
l’heure des comptes, Olivier Érard et son président Christian Bouday,
aux commandes du syndicat mixte de Métabief jusqu’en
juin, ont le sourire. La saison
qui s’achève restera dans les
annales. “On a réalisé un chiffre
d’affaires de 4,05 millions
d’euros. C’est le record absolu
en sachant qu’il faut prendre en
compte l’augmentation des tarifs.
Au niveau de la fréquentation,
on est à 230000 journées skieurs.
C’est très correct mais ce n’est
pas le plafond historique. Au
final, on a atteint les objectifs
fixés en début de saison”, apprécie Olivier Érard.
Pour le directeur de la station,
À
les débuts furent assez labo- été agréablement surpris penrieux. Jusqu’à Noël, pas de nei- dant la première semaine des
ge, ni le froid permettant de lan- vacances avec une fréquentation
cer l’installation de neige de supérieure de 50 % aux préviculture. La situation a fini par sions. Ce niveau s’est maintenu
changer à partir du 27 décembre. ensuite avec les Parisiens et les
“On a pu ouvrir pendant la
locaux.” Christian
semaine de Nouvel An et contiBouday est très satisnuer à travailler en janvier grâ- “C’est le fait. Il voit dans ces
ce au produit neige de culture. record
bons
résultats
Ce qui nous a permis par exemple
l’aboutissement
absolu.” d’une
de recevoir les clubs jurassiens
politique
et la clientèle des centres de
d’investissement effivacances.”
cace. “Ce projet
Inutile de dire avec quel soulad’enneigement a dongement Olivier Érard et son
né confiance à la staéquipe ont accueilli l’arrivée des
tion, aux commergrosses chutes de neige en
çants.” En reprenant
février. La saison était lancée
la main sur la gouet par là même sauvée. “On a
vernance, le Conseil
général a remis Métabief sur
les rails. Il ne faut pas s’arrêter
au chiffre d’affaires. Le conseil
syndical du syndicat mixte a
validé la suite du programme
de restructuration de la station
jusqu’en 2020. On peut aussi
souligner le soutien de la communauté de communes Mont Mouthe a retrouvé le sourire des grandes affluences en février.
d’Or-Deux Lacs dans cette
démarche. “Je rends mon tablier
très content et je suis fier de lais- mètre annonçait ensuite une penser le manque à gagner des
ser le syndicat dans cet état-là” tendance chaotique en janvier vacances de Noël. Par contre,
avec l’énorme mois de février on a revu des scènes qu’on avait
dit Christian Bouday.
L’enthousiasme est moins mar- enneigé et ensoleillé à souhait. presque oubliées en février avec
qué à Mouthe où Yves Maréchal Comme on en rêvait. “En février, des parkings archi-pleins. Autre
reste sur un bilan plus mitigé. c’était royal.” Mais cela suffira- point positif, les vacanciers ont
“On n’a pas fait la période de t-il à compenser cette saison bénéficié de conditions idéales.
Noël et pour Nouvel An, c’était hivernale très irrégulière ? On De quoi espérer les voir revecorrect mais sans plus.” Le baro- sait qu’il est très difficile de com- nir. I
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La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
EN BREF
Diversifier l’offre
Danse
Pulsions culturelles
en terre frontalière
Stage de danse
traditionnelle du Sud de
l’Italie sur la Pizzica
Pizzica avec Katia
Romano, samedi 18 avril
de 14 heures à 17 heures
à la M.J.C. des Capucins
à Pontarlier. Tarif
20 euros. Réservations
au 03 81 39 02 09 ou
06 45 00 14 16.
La communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs joue
de la complémentarité avec le tissu associatif dans la mise
en place d’une saison culturelle à la nouvelle salle de
spectacles de Labergement-Sainte-Marie.
près la phase d’installation et
la gestion des compétences les
plus nécessaires comme
l’assainissement, les déchets ou
l’économie, la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs choisit de
s’impliquer davantage dans le domaine culturel. Plusieurs raisons à cela.
Probablement une question de maturité politique, d’adaptation aux attentes
de la population et surtout le souci de
valoriser le complexe intercommunal
des Vallières.
Cette belle salle de spectacles construite à Labergement-Sainte-Marie peut
accueillir jusqu’à 400 spectateurs assis.
“Cet outil a généré la création d’un groupe “culture” au sein de la commission
communication et culture présidée par
Dominique Chardon”, précise Daniel
Pinard, adjoint aux Hôpitaux-Neufs
qui s’occupe plus spécifiquement de
cette cellule culture composée d’une
vingtaine d’élus.
L’année 2015 marque le lancement de
la première saison culturelle au complexe des Vallières avec la publication
d’un catalogue de spectacles. Ce programme associe les compagnies, cho-
A
rales, sociétés de musique du secteur
et la commission culturelle qui propose deux spectacles. “On essaie d’aller
sur des terrains où les associations ne
vont pas forcément. On fonctionne en
complémentarité, en évitant les redondances.” N’ayant pas encore la licence
adéquate, la communauté de communes
travaille avec un intermédiaire à savoir
Troll’s Production. “On a encore besoin
d’apprendre le métier, de se professionnaliser”, reconnaît
Daniel Pinard.
Une
De la parole aux actes,
la collectivité et les assocompléciations ont d’ores et déjà
mentarité, été sollicitées pour donner leurs dates dans le
en évitant
cadre de la prochaine
les
saison culturelle 2015redondances. 2016 qui fera l’objet
d’une présentation officielle à la rentrée prochaine. Pas question de
brûler les étapes. Daniel
Pinard conscient que le
développement de l’offre
culturelle coûte souvent
plus cher qu’elle ne rap-
29
Guerre
“Il ne faut jamais oublier ce qu’1 euro investi dans la culture
peut rapporter en terme d’attractivité”, rappelle Daniel Pinard.
porte affiche des ambitions mesurées
au niveau de l’intercommunalité. “On
va commencer doucement et on montera peut-être à 5 ou 6 spectacles au
calendrier. On vient juste de franchir
la première marche d’un long escalier
et on n’est pas pressé d’arriver au-dessus. Il reste beaucoup à faire en terme
de communication, de système
d’abonnements…”
Sur le territoire Mont d’Or-Deux Lacs,
il existe déjà une tradition culturelle
bien établie autour des musiques et
des petites troupes théâtrales. Il res-
te plein d’autres horizons à faire découvrir. “Jusqu’où peut-on aller ? On réfléchit à l’idée de proposer des spectacles
autour de la danse, de la chorégraphie
en sachant bien qu’on ne fera pas toujours salle comble. Mais c’est peut-être
le rôle de la collectivité que d’impulser
cette démarche qualitative.”
La culture peut aussi servir de critère d’attractivité en terme de développement local. Daniel Pinard en est
convaincu. Il n’exclut pas non plus
d’établir des partenariats avec d’autres
collectivités. La culture de l’union. I
Jusqu’au 12 avril, à voir
l’exposition “Devoir de
mémoire” à la Chapelle
des Annonciades à
Pontarlier. Organisée par
le Centre de Recherche
Iconographique sur le
Cinéma (C.R.I.C.) des
Amis du Musée de
Pontarlier. Exposition
d’affiches anciennes de
films ayant pour
thème l’histoire de la
Deuxième Guerre
Mondiale. Entrée libre.
Renseignements au
03 81 38 82 12.
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européenne organise en
collaboration avec le
syndicat suisse U.N.I.A.
une conférence “Lire une
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7 avril de 15 heures à
17 heures à Morteau (29,
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30
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
DÉSERVILLERS
La fin d’une histoire
Le berceau du comté
perd sa fruitière
La fromagerie de Déservillers cessera son activité
le 1er juin. Le bâtiment est en vente. L’activité sera
transférée à Septfontaine dans la nouvelle
fromagerie de la Haute Combe.
ne page se tourne à Déservillers sur 740 ans d’histoire.
Le village va perdre sa fromagerie qui cessera son activité le 1er juin. Un comble pour
cette commune connue pour être le
berceau du comté puisque c’est ici
qu’ont été retrouvées les traces de la
plus ancienne fruitière coopérative fondée en 1273.
Le sort de la fromagerie est scellé. Le
bâtiment situé au centre au village est
déjà en vente, une annonce a même
été publiée un temps sur Le bon coin.
Sa valeur a été estimée à 250 000 euros.
Ce n’est pas la conjoncture dégradée
qui force la fermeture de cet atelier de
U
production où sont encore fabriqués
24 comtés par jour. On connaît au
contraire la bonne santé de la filière
comté. Cet arrêt fait partie d’un projet de développement économique plus
global dont une des traductions consiste à transférer l’activité de la fruitière de Déservillers à l’imposante fromagerie de la Haute Combe qui est
cours de construction à Septfontaine,
au bord de la R.D. 72, à deux pas du
circuit de l’Enclos. Ce projet de 12 millions d’euros est porté par la fromagerie Claude Philippe et l’affineur JeanClaude Arnaud. Ils sont associés à la
coopérative “La fruitière du Berceau
du Comté” qui est propriétaire de la
fromagerie de Déservillers. Elle possédait également celle de Septfontaine qu’elle a déjà vendu à la mairie.
Les sociétaires réunis au sein de la
coopérative ont pris le temps de la
réflexion avant de décider de se sépa-
Le chalet n’était plus adapté pour permettre à la fromagerie Philippe qui l’exploitait de développer l’activité.
AMÉNAGEMENT
rer du chalet de Déservillers exploité
par l’entreprise Philippe depuis 2004.
“Nous avons franchi le pas. Ce n’est
pas une fatalité. Cela va dans le sens
de l’histoire qui s’écrit comme cela” souligne Florent Gauthey, le président de
la coopérative Fruitière Berceau du
comté. Il rappelle que seulement trois
producteurs de Déservillers alimentent cette fromagerie. Le lait des autres
exploitations présentent sur le village est acheminé vers d’autres sites de
transformation.
Plusieurs facteurs ont
été pris en compte qui
ont conduit à prendre la
“Il y avait u
décision d’abandonner
ce chalet. Tout d’abord, n problème
le site est trop contraint
de cahier
pour envisager de le
des
développer. “Il n’y a aucune possibilité d’extension
charges.”
à Déservillers. C’est bien
le problème” indique
Claude Philippe. Ensuite, il n’est pas possible
de diversifier la production dans l’actuel atelier. “On ne peut fabriquer que du comté dans
cette fromagerie qui était
moderne il y a 30 ans.
On ne peut produire ni morbier et ni
mont d’or puisque la fruitière n’est pas
dans la zone de ce fromage. Hélas, donc
nous abandonnons l’activité ici, mais
la fromagerie reste opérationnelle, elle
peut être reprise en l’état. Le choix de
la fermeture a été douloureux pour les
producteurs” ajoute-t-il.
La construction d’une nouvelle fruitière a Déservillers a été envisagée.
Mais l’idée a été abandonnée. “Il y avait
un problème de cahier des charges qui
impose que le lait à comté soit collecté
à moins de 25 kilomètres. Cela signifiait que par rapport à notre activité
nous devions nous séparer d’une partie des producteurs situés au-delà de
ce périmètre. C’est pour cela que nous
avons choisi de construire à Septfontaines qui est en position centrale entre
Bannans et Déservillers” justifie Claude Philippe.
L’ouverture de la nouvelle fromagerie
de Septfontaine se traduit donc par la
fermeture des ateliers de Septfontaine et de Déservillers, mais également
par celui de Bannans. “On regroupe
tout sur un même site.” L’implantation
et la dimension de la nouvelle fromagerie vont permettre de fabriquer du
comté, du morbier et du mont d’or. I
T.C.
Un parcours de 4 km
Randonnée fantastique
à La Rivière-Drugeon
Dès cet été, les promeneurs seront invités à cheminer sur un
nouveau sentier à La Rivière-Drugeon sur le thème “Drugeon et
dragon”. Ce parcours mettra en valeur les richesses de ce village,
qu’il s’agisse de patrimoine bâti ou naturel.
a communauté de com- tination d’un public familial, où
munes Frasne-Drugeon le but sera de retrouver la fibuest à l’initiative d’un pro- le perdue à La Rivière-Drugeon,
jet touristique original en référence aux objets trouvés
qu’elle mène en partedans le secteur
nariat avec le C.P.I.E. du Hautlors des fouilles
Doubs. À partir de cet été, les “À la
de tombes datant
randonneurs pourront chemide l’âge de fer.
ner sur un nouveau sentier rencontre de Ainsi, les adultes
découverte autour du thème personnages (re)découvriront
“Drugeon et Dragon”. Il s’agit
un village fortid’une boucle de 4 kilomètres à étonnants.” fié
chargé
La Rivière-Drugeon, ponctuée
d’histoire et doté
d’étapes
qui
titilleront
d’un patrimoine
l’imagination des petits et des
écologique
grands. “Ce sentier sera le reflet
remarquable,
de la richesse du patrimoine
tandis que les
naturel et bâti du village. Il proenfants vivront
posera une quête ludique, à desune aventure
L
palpitante à la rencontre de personnages étonnants” indiquent
les services de la communauté
de communes.
Des bornes d’information et des
panneaux explicatifs jalonneront le parcours. Le thème de
l’eau sera très présent entre
l’étang et les traces des anciens
moulins qui utilisaient l’eau
comme force motrice. Une des
étapes est l’observatoire ornithologique. “Ce parcours sera
opérationnel début juillet. Il est
prévu de l’inaugurer avant les
vacances d’été en présence des
enfants des écoles” précisent les
services de la communauté de
communes.
Le thème de l’eau sera très présent dans ce parcours.
Dans le même esprit, un autre
sentier est en cours de valorisation. Il s’agit du sentier du
Berger à Vaux-et-Chantegrue,
qui sera renouvelé. De nouvelles
bornes viendront le compléter
et un livret-découverte permettra
aux promeneurs de découvrir
différentes facettes et secrets
des paysages du secteur. “Le
parcours est de 6 km autour de
ce village remarquable sur le
plan de l’agriculture agropastorale. Un espace d’orientation
sera aménagé sur le site nordique, avec un parcours
d’initiation à la pratique de
l’orientation pour les familles
sur le thème de la chasse au trésor” explique la C.F.D.
La communauté de communes
espère par le biais de ces circuits accentuer la dynamique
touristique sur son territoire.I
AGRICULTURE
RECHERCHE
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
31
En lien avec l’Université
Mobilisation internationale
contre le campagnol
La petite bestiole ne fait que quelques centimètres mais côté
chiffres, elle a autrement de quoi inquiéter : 3 000 agriculteurs
touchés dans la région, et à chaque fois des milliers d’euros de
pertes par exploitation. Les scientifiques de l’Université de
Franche-Comté ont donc mobilisé leurs collègues du monde entier
pour lutter contre leur ennemi commun : le campagnol.
endant trois jours, tout
ce que la planète compte de chercheurs intéressés par les animaux
qui nuisent aux cultures était réuni dans la région
pour des réunions et des visites
sur le terrain comme à Charquemont où la lutte est depuis
P
des années engagée contre ces
campagnols qui pullulent. “Dans
le monde entier, ces petits mammifères sont perçus comme nuisibles, parce qu’elles peuvent
atteindre de très fortes densités
et causer des dégâts économiquement considérables sur les
récoltes” précise le professeur
Visite internationale dans les prairies de Charquemont
pour observer le travail mené depuis plus de dix ans.
Patrick Giraudoux, responsable
du laboratoire Chrono-environnement à l’Université de
Franche-Comté.
Ce rongeur est connu depuis
très longtemps en Franche-Comté, mais les dégâts qu’il occasionne en agriculture lors des
pullulations cycliques se sont
Le professeur Giraudoux était accompagné sur le terrain par les membres de la F.R.E.D.O.N.
(Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles)
qui participe au financement des études engagées.
accrus depuis les années 19701980. “Ils provoquent la destruction du système racinaire
des végétaux et la présence de
nombreuses taupinières réduit
considérablement à court terme
la quantité d’herbe produite”
poursuit le scientifique précisant également que cette présence attise les convoitises
d’autres animaux sauvages comme les buses, milans et autres
renards.
Pour lutter, les anticoagulants,
notamment de bromadiolone
tuent certes les rongeurs mais
sont aussi responsables
d’intoxications de ces préda-
teurs. “Or, lutter ne doit pas
signifier éradiquer car ce serait
alors déséquilibrer l’ensemble
de l’écosystème de nos prairies”
soulignent les spécialistes. La
solution alternative lancée il y
a plus de dix ans à Charquemont est donc d'anticiper les
cycles de pullulation et de respecter un certain équilibre. “Il
s’agit d’associer diverses
méthodes qui défavorisent
l'habitat du campagnol terrestre
et favorisent ceux de ses prédateurs” poursuit le professeur
Giraudoux.
Cette boîte à outils inclut par
exemple la prédation naturelle
des campagnols, la gestion du
piétinement des parcelles par
le bétail qui déstabilise ainsi les
galeries, l’implantation de haies,
le piégeage, “mais aussi la lutte chimique.” Diversité et complémentarité des moyens par
une gestion reconnaissant finalement le rôle du campagnol
dans le fonctionnement de
l’écosystème. C’est une piste de
recherche suivie notamment par
l’Université de Franche-Comté
qui peut compter sur les scientifiques du monde entier dans
sa lutte raisonnée contre ce rongeur. I
D.A.
32
VALDAHON - VERCEL
EN BREF
Mode
Grand défilé de mode samedi
25 avril place d’Arçon à
Pontarlier. Un défilé à 14 h 30
et un second à 16 heures avec
des boutiques différentes. Avec
la participation des concessions
automobiles de Pontarlier.
Exposition des nouveaux
véhicules 2015 de chaque
concession, rue de la
République, et présentation de
celle-ci en défilé…
Une organisation Commerce
Pontarlier centre.
Renseignements au
03 81 39 39 03 ou sur
www.commerce-pontarlier.com.
Brocante agricole
La Fédération Départementale
des Groupes de Développement
Agricole (F.D.G.E.D.A.) organise
les 11 et 12 avril au gymnase
Pierre-Nicot de Valdahon une
manifestation agricole à
destination des agriculteurs et
du grand public. Au cours de
ces deux journées se tiendront
une foire au matériel d’occasion
ainsi qu’une brocante agricole,
un marché aux fleurs, volailles
et produits du terroir.
Musique
Valdahon est à a recherche de
nouveaux talents pour la 12ème
édition du Kiosque en musique.
Tous les vendredis de l’été, un
concert musical gratuit sous le
kiosque de la place du Général
de Gaulle se déroule. Les
groupes de musique rythmée et
dynamique avec un répertoire
étoffé (2 heures de prestation)
peuvent retirer un bulletin
d’inscription à cette adresse :
www.valdahon.com (rubrique
documentation).
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
VALDAHON
Finances publiques
“C’est un budget de confiance, d’optimisme”
38 nouvelles opérations seront lancées pour
un investissement d’1,984 million d’euros à
Valdahon. La Ville est “saine” financièrement.
Elle a néanmoins voté une augmentation
d’1 % du taux de l’impôt.
eudi 26 mars, à l’hôtel
de Ville de Valdahon,
l’ordre du jour du conseil
municipal était chargé.
Réunis, les 29 conseillers
devaient approuver le budget
principal de la Ville pour 2015,
la feuille de route guidant les
dépenses et les investissements
à venir. C’était aussi le premier budget confectionné par
la nouvelle équipe municipale. Cela ressemblait fort à un
premier oral.
Lors du vote, l’équipe a recueilli
la majorité des suffrages. Seuls
quatre élus - de l’opposition se sont opposés à ce budget au
motif
qu’ils
“rejettent
l’augmentation d’1 % des taux
d’imposition et s’opposent aux
82 000 euros qui seront investis pour financer une étude de
la chapelle Brachotte. Ce montant est trop important pour
une étude” rapporte un représentant de l’opposition.
Pour le reste, le budget présenté par Martine Colette,
adjointe au maire en charge
des finances, se veut “ambitieux.” C’est le maire Gérard
Limat qui le dit. L’ancien
J
adjoint aux finances qu’il était
sous l’ère Léon Bessot a présenté un budget municipal
s’élevant à 6,8 millions d’euros
répartis entre le fonctionnement (autrement dit les
dépenses de gestion courante), à hauteur de 4,244 millions, et d’investissement (création
de
nouveaux
équipements), à hauteur d’un
peu plus d’2,587 millions
d’euros, dont 597 825 euros de
capital d’emprunt
à rembourser.
+ 4 % de “C’est un budget
recettes de confiance et
d’optimisme” anafiscales. lyse le maire.
“Nous avons choisi de maintenir un
niveau
d’investissement
soutenu. Ainsi, 38
nouvelles opérations dans différents domaines
seront initiées
pour un montant
d’1,984 millions
d’euros” précise
Gérard Limat.
Par rapport à l’an
L’équipe
conduite par
Gérard Limat
a passé son
premier oral :
le vote du
budget 2015
pour Valdahon (photo
archives).
dernier, le montant de
l’investissement est quasiment
équivalent. Les principales
opérations concernent des projets de réfections de voirie (rue
de la Lièze, rue Brachotte, le
trottoir route de Vernierfontaine, le carrefour rues Mermoz - Haut du Val - Prié du
Mont, les rues Pergaud, Hôtel
de ville, Violettes). Sont projetés la création d’un city-stade, la réfection des façades et
la rénovation de la sonorisation de l’espace Ménétrier,
l’étude pour la réhabilitation
de la chapelle Brachotte ou
encore l’extension du système
de vidéoprotection et enfin
l’acquisition de nouveaux matériels roulants pour les ateliers.
La Ville dit “réaffirmer son
ambition pour le maintien d’un
cadre de vie agréable et des
services publics de qualité pour
tous. Tout ceci dans un contexte financier sain puisque nous
conservons notre capacité
d’autofinancement.” Ce sont
bien évidemment les recettes
fiscales qui représentent les
principales ressources du budget de la commune (56 % des
recettes de fonctionnement).
Grâce au dynamisme économique valdahonnais, les bases
fiscales continuent à progresser.
Néanmoins, le conseil a tout
de même recours à l’impôt. Il
a validé le principe d’une augmentation d’1 % des taux “afin
de conserver sa capacité à
investir” argumente le maire
qui précise que les taux
d’imposition sont bas par rap-
port à la moyenne départementale.
Le produit attendu des quatre
taxes (taxe d’habitation, taxe
sur le foncier bâti et non bâti
et C.F.E.) est 2 128 923 euros,
soit une augmentation de recette attendue de 4 % par rapport à 2014.
Le montant total des subventions attribué aux associations
sera de 27 861 euros, réparti
entre 36 structures. Valdahon,
qui n’a pas d’emprunts toxiques
mais qui dépense toujours plus
en fonctionnement, ne semble
pas touché par l’austérité
ambiante. Elle négocie un terrain de 10 hectares (derrière
l’usine S.I.S.) pour en faire
unnouveau
secteur
d’habitation. I
E.Ch.
SPORT
SAUGEAIS
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Samedi 2 et dimanche 3 mai
SOLIDARITÉ
33
Dimanche 19 avril
Le Saugeathlon :
Courir contre l’autisme
un effort dans la bonne humeur
Des étudiants du lycée Saint-Jean
organisent le premier Panora’Trail,
un trail qui aura lieu sur la commune
de Montfaucon le 19 avril.
Épreuve incontournable, le Saugeathlon se déroule à
Maisons-du-Bois Lièvremont samedi 2 et dimanche
3 mai. Elle propose 24 heures de sports avec kayak,
course à pied, V.T.T., et prix cycliste le dimanche.
Elmer Food beat animera le samedi soir.
e Saugeais est une terre de
tradition. Et une terre de
sports. Organisé par
l’Entente sportive saugette depuis
1982, le Saugeathlon - qui a remplacé les 24 heures des neiges est une manifestation sportive
d’envergure destinée à récolter
des fonds pour financer le club
et son encadrement et fédérer
les initiatives locales.
Le président de l’E.S.S. Montbenoît Joël Pourchet et Gaby Jacquot, président des 24 heures,
sont sur le pont pour proposer
une manifestation qui débute
L
Des
centaines de
participants
attendus au
Saugeathlon,
épreuve
alliant kayak,
course à pied
et V.T.T.
samedi avec le Saugeathlon qui
allie kayak, course à pied sur
route et V.T.T. L’épreuve se déroule en équipe ou en individuel.
Départ depuis le terrain de foot
d’Arçon.
300 bénévoles seront sur le pont.
Dimanche, une randonnée
pédestre (9 h 30) permettra aux
participants de découvrir le biathlon via une initiation au stand
de tir. Une première.
Les jeunes s’affronteront lors
d’un duathlon (15 heures) avant
le grand rendez-vous : les courses
cyclistes. En 2014, 337 partici-
Saugeathlon samedi 2 et
dimanche 3 mai à Maisons-duBois-Lièvremont.
Samedi : départ 14 h 45 stade
de foot dʼArçon pour le Saugeathlon. Dimanche : randonnée pédestre (9 h 15) - duathlon jeunes (15), courses cyclistes.
Programme animation : vendredi
1 er mai : “Cʼest la Faute à
lʼAccordéon”. Émission de France Bleu. Samedi : concerts (de
22 heures à 4 heures) avec “Les
Lokataires” en première partie,
Elmer Food Beat en vedette, et
en deuxième partie de soirée un
bal avec LetʼDzur
pants ont sillonné les routes de
Bugny, Maisons-du-Bois…
Des animations festives sont prévues. Elles débutent le vendredi
avec “Un samedi chez vous”, émission de France Bleu en direct
(10 heures à 12 heures). Le samedi à Maisons-du-Bois, la soirée
s’animera avec les concerts (de
22 heures à 4 heures) avec “Les
Lokataires” en première partie,
Elmer Food Beat en vedette, et
en deuxième partie de soirée un
bal avec Let’Dzur. Les Saugeais
savent recevoir ! I
1er Panora’Trail
Dimanche 19 avril
à Montfaucon
Renseignements et
inscriptions sur
la page Facebook dédiée
e dépenser pour le
plaisir… et pour la
bonne cause. Le
dimanche 19 avril à
Montfaucon se tiendra la première édition du
Panora’Trail, un trail de soutien en faveur de la lutte contre
l’autisme, réunissant des panoramas d’exception. Plusieurs
parcours sont proposés. Les
plus sportifs pourront se lancer sur le parcours de 20 km
qui sera également une bonne préparation au Trail des
forts du Grand Besançon. Pour
les autres, un second parcours
de 10 km est prévu (course ou
marche au choix) et saura ravir
les familles tout comme les
amoureux de nature. Pour les
enfants, des animations sont
prévues, ainsi qu’un petit par- Le trail se courra sur les pentes bucoliques
cours de 2 km qui permettra de Montfaucon, à une demi-heure du Haut-Doubs.
au plus jeunes de s’initier aux
joies du trail. Cette manifes- d’ailleurs”, une association contribué à l’ouverture d’une
tation est placée sous le signe locale qui œuvre en faveur de unité expérimentale basée sur
de la solidarité car tous les la lutte contre l’autisme en cette méthode à Besançon.
fonds récoltés durant la jour- prônant le développement de Départ des parcours à
née seront reversés à la méthode comportementale 10 heures, présence conseillée
l’association “Nos enfants A.B.A. et qui a récemment 1 heure avant le départ. I
S
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VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
ÉTALANS
Tourisme
Gouffre de Poudrey :
quand la terre s’ouvre à nous
Le site participe à la journée nationale des grottes touristiques samedi 11 et 12 avril
avec des animations à la clé. L’occasion de faire le point sur cet espace
géré avec le Dino-Zoo qui propose des nouveautés.
n voyage au centre de
la terre. Voilà ce que
propose l’A.N.E.C.A.T.,
l’association nationale des exploitants de cavernes
aménagées pour le tourisme
samedi 11 et dimanche 12 avril.
Le Gouffre de Poudrey à Étalans participe à cette manifestation dont le but est de faire
connaître “les évasions souterraines” mais aussi de récolter
des fonds pour l’association “Les
enfants de la Lune”. Celle-ci lutte aux côtés des enfants atteints
de Xérodermie Pigmentosum,
une maladie génétique rare qui
s’exprime par une hypersensibilité au soleil et à tout type
d’U.V. Aucun traitement curatif
n’a pu être mis en place à ce jour.
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www.christian.jouillerot.swisslife.fr
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“L’ensemble des recettes que
nous réaliserons sera reversé à
cette association”, explique Geoffroy Vauthier, gérant du site avec
sa sœur (et du Dino-Zoo), après
le décès de leur papa fin 2014.
Quatre visites par jour d’une
durée d’1 heure conduiront les
personnes à 80 mètres sous terre : “Pour les enfants, comme
pour les parents, il y a toujours
quelque chose de grandiose à se retrouver
Un self- sous la terre. Pour cet
service événement, une visite guidée de la grotte
pour
dans l’obscurité avec
l’été..” des bâtons lumineux
sera proposée. C’est
une première” dit le
responsable du site.
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Le gouffre de Poudrey est
la deuxième plus vaste
cavité de France.
Geoffroy Vauthier, responsable du site du Dino-Zoo et du gouffre
de Poudrey devant un nouveau venu.
VALDAHON
Christian JOUILLEROT
Ouvert et aménagé par Guy Vauthier en 1982, le Gouffre de Poudrey était il y a 30 ans le produit “phare” avec son son et
lumière et ses 250 marches aménagées permettant de descendre
à “l’intérieur de la terre”. Il a
depuis été supplanté par le DinoZoo qui accueille environ 110 000
visiteurs par an contre 40 000
pour le Gouffre. Grand comme
un palais des sports, le deuxième plus grand de France, il se
visite avec ou sans guide mais
sans audioguide (sauf pour les
visiteurs étrangers). Rien ne
remplace selon Geoffroy Vauthier les anecdotes des guides.
Des projets, le responsable en
a : notamment celui de réaliser
un clip vidéo permettant aux
personnes à mobilité réduite de
découvrir le gouffre en attendant leur famille. Un projet
25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES
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Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e
d’ascenseur, a été étudié mais
s’est avéré trop coûteux.
À l’extérieur, le Dino-Zoo à Charbonnières-les-Sapins poursuit
sa mue. D’ici l’été, le parc sera
doté d’un nouveau bâtiment
accueillant une restauration
rapide digne de ce nom avec un
menu alléchant. L’investissement
est de 350 000 euros. Les visiteurs pourront déguster du steak
de bison, des insectes grillés comme le faisaient nos ancêtres à
la Préhistoire, mais aussi des
plats régionaux avec des pro-
duits locaux (fromage d’Étalons,
charcuterie du secteur). Une personne sera recrutée, portant à
la haute saison à 25 le nombre
de salariés. “L’amélioration du
service était devenue obligatoire, répète Geoffroy Vauthier. On
réinvestit à 100 % nos bénéfices… Nous n’avons pas
d’actionnaires à payer. Et nous
allons présenter un nouveau film
3D.” Un dernier dinosaure,
volant, s’est posé au parc récemment. À découvrir… I
E.Ch.
Chasse aux œufs géante les 4, 5 et 6 avril et pendant
les vacances de pâques zone B au Dino-Zoo à
Charbonnières-les-Sapins
Samedi et dimanche 12 avril à Étalans,
journées des grottes au gouffre de Poudrey
Polémique
Le salon Haut-Doubs miniatures sur la sellette
La manifestation qui se déroule en automne a appris que le prix de la
location du gymnase de Valdahon passait de 422 à 1 322 euros pour
trois jours. Incompréhension de l’organisateur. Réponse de la Ville.
025 visiteurs en
octobre 2014 dont
environ
2
500
payants. Le salon
Haut-Doubs miniatures - qui
se déroule à Valdahon depuis
2012 - est un carton.
L’organisateur qui a créé cet
événement réunissant des passionnés de petits trains a eu
une surprise. Plutôt mauvaise. Celle d’apprendre que le
tarif de la location du gymnase ne serait plus de 422 euros,
mais de 1 332 euros pour trois
jours. “Je rappelle que notre
salon est organisé pour payer
la rénovation d’un autorail
(Micheline) qui doit à terme
être un produit touristique.
6
Voilà pourquoi l’entrée est
payante” fait remarquer Mickaël Billerey.
L’histoire aurait pu en rester
là. Sauf que le président de
l’association est aussi conseiller
municipal d’opposition ici. Ce
tarif à trois jours voté le
11 décembre le viserait-il directement ? Mickaël Billerey le
suppute. Il rappelle que cette
animation porte le nom de Valdahon au niveau national. Que
les visiteurs qui viennent de
33 départements différents
consomment durant trois jours
ici. Bref, l’événement fait vivre
la commune.
Le maire Gérard Limat ne veut
pas polémiquer. Il répond : “Je
pense que l’on a fait un effort
en augmentant cette année la
subvention de cette association de 1 000 euros (N.D.L.R. :
2 500 euros actuellement) qui
couvre l’augmentation de la
salle. On paye l’apéritif. Nous
avons augmenté car le gymLe salon est nase est demandé et nous
maintenu
perdons
samedi 24 l’occupation du
et dimanche vendredi” précise-t-il. Un argu25 octobre. mentaire qui ne
convainc pas le que l’on nous laisse l’ancienne on me dise : “on réduit votre
président de subvention et que l’on subvention” et que le prix de
l’association : n’augmente pas la salle. Je la location reste identique.”
“Je préférerais crains que l’année prochaine Si le salon est maintenu same-
Mickaël
Billerey (à
gauche) est
président de
l’Autorail
X-2800 qui
organise le
salon
Haut-Doubs
miniatures à
Valdahon. Ici
avec Danielle
Calais, élue
valdahonnaise.
di 24 et dimanche 25 octobre
prochain, rien ne dit qu’il sera
encore sur les rails valdahonnais en 2016. I
Une entrée enfant gratUite
Week end et vacances de pâques zone b - oUvert de 11h à 18h
lézartgraph • Crédit photo : Fotolia-Dino-Zoo
dans les boites d’ŒUfs CoQUY*
*Une entrée enfant gratuite pour une entrée adulte payante dans les boites d’œufs COQUY signalant cette opération
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36
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
BOUVERANS
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
Un urbanisme maîtrisé
Heureux comme un “véron” dans l’eau
Comme sa commune
maintenant à l’abri des
grosses inondations du
Drugeon, Rémi Debois le
maire de Bouverans
s’inscrit dans une gestion
harmonieuse et paisible
de sa collectivité.
vant de s’investir dans la vie
communale, Rémi Debois a fait
ses preuves à la fruitière de
Bouverans où il a travaillé pendant près de 25 ans avec son épouse.
Rigoureux et exigeant, il a largement
contribué à la réputation et la vitalité de ce petit atelier à comté. “Cette
coopérative comprend cinq exploitations, soit dix agriculteurs, qui viennent toujours livrer leur lait matin et
soir. Elle génère trois emplois : le fromager, son aide et la vendeuse qui tient
le magasin de détail.”
Très pris par son métier, Rémi Debois
a attendu la retraite avant de s’engager
dans la vie municipale. Conseiller municipal depuis 2008, il a accepté de rempiler pour un second mandat en prenant plus de responsabilité. Constituée
à partir d’une liste ouverte, l’équipe
comprend six nouveaux élus. Le maire est épaulé par trois adjoints : Cyril
Valion, Jean-Michel Baud et Luc Defrasne. “Une équipe homogène dans sa composition et ses compétences”, apprécie
Rémi Debois qui, avec une année de
A
Le maire de Bouverans Rémi Debois.
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recul, ne semble pas mécontent d’être
aux commandes de cette commune de
350 habitants.
Au niveau de la communauté de communes du Drugeon, il s’occupe notamment de la commission animations et
randonnée des fruitières. “La prochaine
édition aura lieu le 10 mai au départ
de Bouverans. On attend 1 900 à 2 000
participants. La formule n’a pas changé avec des circuits pédestres, V.T.T. et
un parcours équestre. Le principe étant
de s’arrêter dans les cinq fruitières de
la C.F.D. pour y déguster du comté et
d’autres spécialités locales.”
Du temps où il travaillait encore, la
fruitière de Bouverans avait été récompensée pour son embellissement. Un
honneur qui revenait essentiellement
à son épouse. Le maire a toujours le
souci de la décoration et son village a
reçu l’an dernier une seconde fleur au
concours des villages fleuris. Bouverans a su garder, il est vrai, une certaine authenticité. Ce qui n’empêche
les élus de se tourner vers l’avenir. “On
va réaliser en plusieurs tranches un
lotissement communal d’une vingtaine de parcelles de 6 à 10 ares. Les travaux de viabilisation débuteront cette
année”, explique le maire.
Le tracé du Drugeon dans la traversée du village a été rectifié l’an dernier à la grande joie de quelques riverains qui n’auront plus les pieds dans
l’eau en période de crue. Le village va
aussi bénéficier de l’enfouissement de
la ligne haute tension entre Frasne et
Labergement-Sainte-Marie. L’opérateur
R.T.E. financera la construction d’une
passerelle au-dessus du Drugeon et
sous laquelle passera la ligne électrique. “On profite de ce projet pour
aménager un sentier piéton qui permettra eux enfants du quartier du Montdaussin de rejoindre le centre du village en toute sécurité.”
À la prochaine rentrée scolaire, les cris
des enfants ne retentiront plus dans
la cour de récréation avec l’ouverture
de la nouvelle école intercommunale
à La Rivière-Drugeon. L’aboutissement
d’un projet en discussion depuis une
bonne vingtaine d’années. “Les bâtiments existants n’étaient plus adaptés. On ne sait pas encore ce que l’on
va en faire. On a encore besoin de réfléchir à la situation.”
Bouverans à la chance d’avoir un joli
plan d’eau. Le lac de l’entonnoir qui
figure parmi les espaces naturels sensibles du département sera bientôt
équipé d’un cheminement piétonnier côté
Une
voie ferrée. Plusieurs
bancs seront disposés
passerelle
sur ce sentier qui sera
au-dessus
doté d’un ponton
du Drugeon. d’observation d’où il
sera possible d’admirer
les oiseaux qui fréquentent les lieux. Le
point de départ de cette petite balade se fera
depuis la chapelle
Notre-Dame du Lac où
sera réalisé un parking
d’accueil. I
F.C.
La 11ème randonnée des fruitières
La prochaine édition aura lieu le dimanche
11 mai au départ de Bouverans. Le
concept reste inchangé permet de partir à la découverte des paysages et du
patrimoine de la vallée du Drugeon en
associant la dégustation des produits
de terroir. Au programme : trois parcours
V.T.T., trois parcours pédestres et un
parcours équestre. Inscriptions sur
www.frasnedrugeon-cfd.fr ou sur place
le jour même dès 8 heures Départs
échelonnés de 9 heures à 11 heures.
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ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
COMMERCE
Retour sur un phénomène de mode
Prêt-à-porter : 52 magasins en ville !
L’essentiel de l’actualité commerciale au centre-ville se réfère depuis plusieurs
années aux ouvertures ou aux fermetures de magasins de vêtements.
raison d’un magasin d’habit
par semaine, on pourrait
remplir un calendrier uniquement avec le centre-ville,
c’est-à-dire la Grande rue et les
rues adjacentes. Rien que sur
les Champs-Élysées pontissaliens, de la porte Saint-Pierre
au pont de l’hôpital, on dénombre
36 commerces de vêtements et
de lingerie. Le calcul est plus
rapide pour la boulangerie,
l’épicerie ou la boucherie. Aucun
doute, Pontarlier a accompli sa
À
“Il manquait
une boutique
dédiée aux
ados”, argumente Anouck,
la vendeuse
d’Eurêka qui a
ouvert en
février dans la
rue Vannolles.
mutation et mieux vaut aimer
les habits quand on fait les boutiques.
Au cours des six derniers mois,
le prêt-à-porter tient le haut de
l’affiche avec trois créations,
deux rénovations, une diversification et une liquidation. Le
groupe propriétaire de l’enseigne
Devred installée en lieu et place de Sport Aventures vient de
doubler la mise avec l’ouverture
de la boutique “Mado et les
autres” située pas très loin de
là, vers les cycles Pernet. “Com- “Mado et les autres” en sachant
me on souhaitait s’implanter qu’on privilégie des cahiers des
uniquement dans la Grande rue, charges 100 % français avec un
on a dû patienter sept ans avant bon rapport qualité-prix. En
de saisir l’opportunité d’un bel apportant cette offre de vêteemplacement”, rappelle l’un des ments sur Pontarlier, je pense
responsables de ce groupe mul- qu’on a répondu à la demande.
ti-enseignes qui compte une On profite aussi d’une grosse et
trentaine d’implantations en belle clientèle suisse qui peut
France. L’homme de 25 à 50 ans représenter jusqu’à 30 % des
à la recherche de costumes et acheteurs. On tient aussi à prévêtements chics trouvera son server l’esprit boutique en metbonheur chez Devred. “C’est la tant l’accent sur l’accueil et le
même chose au féminin pour conseil et le sourire. On envisage d’autres implantations à Pontarlier et dans les villes avoisinantes.”
L’offre globale de prêt-à-porter
sur la ville comprend des franchises, des franchisés indépendants et des indépendants tout
court. On trouve de quoi renouveler la garde-robe de toute la
famille : du nouveau-né aux
seniors et ce, dans toutes les
tailles. Dans cette foire aux
enseignes, les indépendantes
peuvent toujours tenter leurs
chances avec plus ou moins de
réussite.
Depuis l’automne dernier, MarieLaure, professionnelle de la vente, a ouvert la boutique “Coup
de cœur” dans la rue SainteAnne. “J’ai eu la chance de trouver un local assez facilement. Je
suis spécialisée uniquement dans
“J’ai eu la chance de trouver un local assez
facilement”, apprécie Marie-Laure qui tient la boutique
“Coup de cœur” rue Sainte-Anne.
le prêt-à-porter féminin italien.
Mais on tourne un peu au ralenti depuis le début de l’année”,
explique la commerçante qui
participera au prochain défilé
de mode organisé
dans la rue Sainte“On a dû Anne le 30 mai propatienter chain.
En dehors de la
sept ans.” Grande rue, les
implantations dans
le prêt-à-porter se
concentrent place
Saint-Pierre, rue de
la Gare et rue Vannolles. C’est dans
cette rue qu’on trouve depuis le
14 février le magasin Eurêka.
Une boutique de vêtements typée
enfants et ados de 8 à 16 ans.
“On s’inscrit dans le style skate and fashion pour les garçons
et filles”, explique Anouck, la
vendeuse qui travaille depuis
25 ans dans le prêt-à-porter au
centre-ville. De là à conclure
que tout est possible dans les
vêtements, le raccourci serait
risqué sachant que certaines
enseignes ne résistent pas longtemps. Et pas forcément pour
des raisons purement mercantiles. I
PORTES OUVERTES
ENTRÉE LIBRE
SAMEDI 4
AVRIL
2015
DE 10H À 19H
AU CONSERVATOIRE DU GRAND BESANÇON
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Crédits : Frac Franche-Comté, Cité des arts de Besançon © Kengo Kuma & Associates / Archidev – Paul Panhuysen, Boléro Solaire,
2012, Collection Frac Franche-Comté © P. Panhuysen - Photo : Blaise ADILON
Entrée libre et gratuite. Accès aux concerts, démonstrations
et expositions dans la limite des places disponibles.
ÉCONOMIE
SOCIAL
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
39
Le 27 avril
Les travailleurs indépendants manifestent contre le R.S.I.
Les entrepreneurs affiliés au régime social des indépendants (R.S.I.)
manifestent contre cet organisme qui leur réclame des sommes
exorbitantes qui ne correspondent à rien selon eux.
e 27 avril, les travailleurs
indépendants (commerçants, artisans, professions
libérales), vont manifester une
nouvelle fois contre le régime
social des indépendants (R.S.I.).
Depuis sa création en 2006, cet
organisme né de la fusion de la
C.A.N.A.M. (assurance-maladie
des professions indépendantes),
d’O.R.G.A.N.I.C. (organisation
autonome de l’industrie et du
commerce)
et
de
la
C.A.N.C.A.VA. (caisse nationale d’assurance-vieillesse des artisans) est sous le feu des critiques
de ses adhérents.
Un certain nombre d’entre eux
se plaignent que le R.S.I. les
étrangle financièrement en leur
réclamant des cotisations sans
savoir à quoi elles correspondent. Plus grave, ils n’obtiennent
pas d’explications de la part du
régime en question lorsqu’ils en
demandent. En revanche,
d’accord ou pas, beaucoup de ces
assurés finissent par payer,
quand ils le peuvent, sous la
pression des huissiers, des
sommes exorbitantes qui mettent péril de la santé financière de leur société.
Exaspérés par une situation qui
semble inextricable et qui perdure depuis plusieurs années,
L
Offre
tous les travailleurs indépendants vont manifester partout
en France devant les agences
du R.S.I., comme ils l’avaient
déjà fait le 9 mars. Ils sont mobilisés par l’association “Sauvons
nos entreprises”.
Le 27 avril, les professionnels
concernés de Franche-Comté se
retrouveront donc à École-Valentin au siège du régime social des
indépendants pour plaider pour
la remise en cause de cette organisation qui accumule les dysfonctionnements. “Le R.S.I. nie
les problèmes. La dernière fois,
la direction de Besançon a refusé de nous recevoir. Lorsqu’il y
a une erreur, jamais le R.S.I. ne
reconnaît ses torts. La seule chose qu’on nous
répond est que
“Un
nous sommes vicorganisme times d’une erreur
informatique” note
qui va le
une Pontissalienbroyer.”
ne qui travaille à
son compte et qui
a eu un contentieux de plusieurs
années avec ce
régime social. “Les
huissiers, je les ai
vus frapper à ma
porte. Ils me réclamaient trois fois la
somme que je devais en réalité.”
Le R.S.I. a déjà reconnu que les
problèmes étaient liés à un bug
informatique, consécutif à la
fusion des trois caisses
(C.A.N.A.M., O.R.G.A.N.I.C. et
C.A.N.C.A.V.A.). Mais aujourd’hui, le problème n’est visiblement toujours pas réglé, et les
litiges entre les assurées et le
R.S.I. s’accumulent. “Dans une
même semaine, vous pouvez recevoir trois courriers d’appels à
cotisation, avec à chaque fois un
montant différent. Il n’y a aucune cohérence et c’est en plus très
opaque” ajoute l’entrepreneuse
pontissalienne. “Le R.S.I. réclamait 103 000 euros à entrepreneur indépendant qui s’est battu en contestant ce chiffre.
Finalement, le R.S.I. a révisé sa
situation et lui a demandé de
régler 1 000 euros. Pour ma part,
on me réclamait 30 000 euros.
J’ai contesté car cette somme ne
correspondait à rien, et finalement j’ai payé 6 000 euros. C’est
n’importe quoi” observe JeanClaude Menweg, représentant
local de l’association “Sauvons
nos entreprises”.
Beaucoup sont convaincus que
la pression exercée par le R.S.I.
sur ses adhérents conduirait à
la disparation d’entreprises voi-
Les indépendants ont déjà manifesté à plusieurs reprises
devant les locaux du R.S.I. (photo archive L.P.P.).
re au suicide de leur dirigeant.
“On souhaiterait justement recenser les gens qui ont perdu leur
entreprise en Franche-Comté à
cause du R.S.I. On aimerait également recenser les cas de suicides car nous sommes persuadés qu’il y en a” note un membre
de l’association.
Suite à la manifestation du
27 avril et à l’occupation des
bureaux du R.S.I., “Sauvons nos
entreprises” espère “un moratoire, et qu’on arrête toutes les
poursuites engagées contre des
travailleurs indépendants tant
qu’une solution n’a pas été trouvée. Il y a des gens qui n’ont pas
de revenu à qui le R.S.I. demande des sommes impensables. Les
choses commencent à bouger.
Heureusement, car comment voulez conseiller à un jeune de se
mettre à son compte, s’il sait que
potentiellement il sera exposé à
un organisme qui va le broyer ?
Il faut tout remettre à plat”
conclut Jean-Claude Menweg. I
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40
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
VALLORBE
LA PAGE DU FRONTALIER
Histoire
26 avril 1945, Pétain
est arrêté à Vallorbe
Une partie de l’histoire de France s’est nouée à la frontière. 70 ans après, certains
se souviennent de l’arrestation. Pour la première fois, le Jougnard Bernard PoixDaude évoque la résistance active de son père, celle de son oncle… et la sienne.
est son oncle Roger PoixDaude, avec le docteur
Paul Charlin, résistant et
élu à Jougne ainsi que
Monsieur Circoulon (alias Franck
de son pseudonyme de résistant),
qui étaient présents le 26 avril 1945
à la douane de Vallorbe pour
l’arrestation le maréchal Pétain
(lire par ailleurs). C’était il y a 70
ans. “Personne n’a parlé de cet épi-
sode dans la famille. C’était secret. tation, il ne reste plus personne à
Moi-même je ne le savais pas” se ma connaissance. Les personnes sont
remémore Bernard Poix-Daude, 85 décédées” relate le Jougnard. Lui
ans.
et sa famille ont tenu un rôle majeur
Très alerte, posé, nous l’avons ren- dans la résistance. Mais il n’en a
contré par l’intermédiaire de jamais parlé. Par pudeur. Par resl’historien suisse Carlo Triolo spé- pect.
cialiste de la seconde guerre mon- Les faits qu’il raconte sont authendiale. Bernard Poix-Daude - qui tifiés par l’historien Carlo Triolo
réside toujours à Jougne - a 17 ans qui les a recoupés en lisant les rapà l’époque des faits. “De cette arres- ports de la Wehrmacht ou des douaniers suisses. C’est ainsi que l’on
apprend que Bernard Poix-Daude
transitait des centaines de courriers et informations depuis Jougne
jusqu’en Suisse. Jusqu’à l’arrestation
(fin août 1944) d’André, son papa :
“Nous allions abattre du bois au
Suchet. On mettait le courrier dans
un seau sous de la mousse. On l’a
fait plusieurs fois. En revenant sur
la route d’Entre-les-Fourgs avec mon
père et mon frère, nous avons été
arrêtés et pointés par les mitraillettes
allemandes. Mon père a été conduit
à la Kommandantur située au château de la Ferrière-sous-Jougne” se
souvient-il. Ils avaient été dénoncés. “La sentence, c’est la peine de
mort” explique l’historien Carlo
Triolo. Or, les Allemands en
Bernard Poix-Daude (à gauche) et Carlo Triolo tiennent dans les
août 1944 sont davantage occupés
mains La Tribune de Lausanne du vendredi 27 avril 1945 relatant
à placer la mitraillette M.G. 42 sur
l’arrestation de Pétain à la douane.
le toit du château de la Ferrière-
C’
sous-Jougne pour contenir les
Américains qui arrivent par
le Sud et organiser leur départ
plutôt que gérer ce cas.
André Poix-Daude sera emprisonné 7 jours puis relâché fin
août 1944. La résistance, il
Les Poix- l’avait commencée dès le
17 juin 1940 : “Mon père savait
Daude
que les soldats français avaient
ont joué
abandonné des armes. Il les
a mises dans une charrette de
un rôle
foin, avec une chèvre par-desmajeur.
sus, et s’est rendu à Mouthe.
Je m’en souviens très bien.”
Les armes serviront au
maquis. Un acte courageux.
Bernard le résistant veut rendre hommage à Jules Authier, déporté au camp de
Mauthausen. Ce dernier a permis à beaucoup de familles et d’aviateurs alliés de se
rendre en Suisse, avant d’être pris sur le
fait pas la Feldgendarmerie et la Gestapo.
“Il a été dénoncé. La Gestapo lui avait bien
tendu un piège avec un faux pilote allié qui
voulait passer en Suisse pour y être interné. C’était en 1943” confirme l’historien
suisse. Il survivra à la déportation.
Les Poix-Daude ont joué un rôle majeur
dans la résistance. Avec un maître-mot :
“Dire que les murs avaient des oreilles” ajoute Bernard. En Suisse, “l’arrestation de
Pétain a largement été plus commentée.
C’était un événement. Les Suisses le voyaient
comme celui qui s’était sacrifié pour discuter avec les Allemands” note l’historien
suisse Carlo Triolo qui prépare un ouvrage évoquant ce pan de l’histoire. Côté français, côté suisse, les souvenirs n’ont pas
disparu. I
E.Ch.
L’arrivée du cortège à la
douane. Passage de la
Cadillac Fleetwood 1939
du Maréchal Pétain (qui
lui avait été offerte par le
président Roosevelt via
son ambassadeur en poste à Paris).
L
Les faits
e maréchal Pétain se constitue prisonnier
auprès des autorités françaises au poste
frontière de Vallorbe le 26 avril 1945. Le
23 avril 1945, après avoir obtenu desAllemands
quʼils le conduisent en Suisse, et des Suisses
quʼils lʼacceptent de transiter sur leur territoire,
Pétain qui sʼétait depuis 1940 déclaré chef de
lʼÉtat français avec tous les pouvoirs demande à regagner la France “pour répondre de ses
actes”.
Par lʼintermédiaire du ministre Karl Burckhardt, le gouvernement suisse transmet cette requête au général De Gaulle. Pas
dʼopposition de la part du gouvernement provisoire de la République. Le 24 avril, jour de
son 89ème anniversaire, les autorités suisses
le font rejoindre la frontière avec sa femme.
Le 26 avril 1945, il arrive à Vallorbe vers 16 h 45
avec un convoi de quatre berlines pour rejoindre
la France.
“La ligne de chemin de fer Vallorbe-Pontarlier nʼétant plus exploitable après que les Allemands aient muré le tunnel du Mont dʼOr, le
Maréchal fait une courte halte de 2 heures
dans la Gare de Vallorbe, dans un appartement mis à sa disposition. Il demande ce quʼil
se passe de lʼautre côté de la frontière : on
lui rapporte que 150 soldats sont postés. Des
Pétain et sa femme
photographiés par Dölf
Meier (éditions Patriotiques S.A. Morat & Zürich) avant leur arrestation.
F.F.I. (forces françaises de lʼintérieur) lʼattendent”
relate lʼhistorien Carlo Triolo.
Arrivés là, des soldats, gendarmes et gardes
mobiles, lʼarme à la bretelle, restent figés en
attendant le Maréchal qui avait pu choisir ce
lieu pour éviter les journalistes. Le général
français Koenig attend le premier véhicule
dʼoù descendra le Maréchal, canne à la main.
Pétain lui tend la main pour le saluer… Ce
dernier se contente de sʼincliner rapidement
en invitant son “prisonnier” à le suivre jusquʼau bureau de la douane où le commissaire François Chavalor et le sous-directeur de
la police judiciaire établissent le procès-verbal de “prise de corps”.
Après ces formalités, le Maréchal est dirigé
dans un camion fermé vers la gare des Hôpitaux où le train quitte la gare à 21 h 30. Malgré la protection dont il bénéficie, il est bloqué un temps en gare de Pontarlier où une
manifestation hostile à Pétain est organisée.
Des insultes fusent “ À mort Pétain” ou “Pétain
au poteau.” Des cailloux sont lancés. Certains
manifestants réussissent à frapper les vitres
du wagon où se trouvent le maréchal et son
épouse. Le train rejoindra ensuite de nuit et
sans encombre la région parisienne. Le couple
Pétain est alors convoyé par la route au fort
de Montrouge, dans le sud de Paris. Il y restera jusquʼà son procès, le 23 juillet 1945. I
42
LA PAGE DU FRONTALIER
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
YVERDON-LES-BAINS
Tourisme
Les thermes d’Yverdon
vendus par la Ville
Les autorités d’Yverdon-les-Bains ont décidé de se séparer d’un lieu emblématique :
les thermes et l’Hôtel des Bains. Un investisseur s’est fait connaître. Le montant
de la transaction avoisinera les 30 millions d’euros. Un renouveau est attendu.
mune ne pouvait pas éponger à fonds
perdus. Ici, cela ne défraie pas la chronique, au contraire…” précise un représentant d’Yverdon-les-Bains.
Aujourd’hui, l’heure est aux ajustements financiers d’une transaction
financière d’envergure. Elle se chiffre
à 32 millions de francs, soit environ
30 millions d’euros. Le groupe suisse
Boas va donc acquérir le Grand Hôtel
des Bains pour 24,7 millions de francs
Le groupe Boas qui rachète les thermes à la commune investira 25 millions de francs
suisses (23,59 millions d’euros) et
pour rénover la structure, soit 23,8 millions d’euros (photo D.R.).
débourser 7,3 millions de C.H.F. pour
disposer durant 80 ans de la location
est une page qui se tourne ou le temps d’une soirée, l’annonce du La vente était attendue depuis 2012, de cet espace. Yverdon reste propriéà Yverdon-les-Bains même rachat du centre thermal et du Grand année où lassés de colmater les brèches, taire des terrains.
si les représentants de la Hôtel des Bains par le groupe vaudois les autorités yverdonnoises avaient Les Suisses voient ce rachat comme
commune l’analysent com- Boas est vécu comme un renouveau. décidé de chercher un repreneur. “Cet- une chance : “Le groupe Boas a une
me une seconde vie. Dans cette cité L’annonce a eu lieu fin décembre avec te vente pourrait intervenir en juin ou solide expérience. Nous sommes ravis
thermale suisse qui accueille de nom- une promesse de vente actée et signée septembre après que le législatif ait de travailler avec des gens qui sont spébreux touristes français venus profi- entre Yverdon-les-Bains et cet inves- donné son accord. La vente est pour cialistes et qui ont déjà prouvé leur
nous une chose positive car la com- qualité de travail dans le Valais ou aux
ter des bains chauds durant les vacances tisseur privé suisse.
C’
ENVIRONNEMENT
Diablerets. Ils se sont
engagés de reprendre la
totalité des 150 salariés
déjà sur une durée d’un
an” témoigne le représentant d’Yverdon.
Mieux, les thermes
auront droit à une véritable cure de jouvence :
“Les 150
le groupe Boas a promis
emplois
d’investir 25 millions de
maintenus.” C.H.F. dans ces locaux
devenus vétustes. Deux
millions de francs (soit
1,90 million d’euros) devraient être
investis dès l’an prochain puis 8 millions ensuite (7,63 millions d’euros).
L’effort sera porté sur les thermes assurant son avenir. Une nouvelle destination à prévoir pour les touristes du
Haut-Doubs… I
E.Ch.
Sainte-Croix
Un projet de six éoliennes pour l’équivalent de 6 000 ménages
Au stade de projet, la création d’un parc éolien à SainteCroix fait face à des recours. Le tribunal cantonal demande
des études de bruit et d’impact sur la faune. Seront-elles
visibles depuis les Fourgs ? Éléments de réponse.
es éoliennes fleurissent sur les électrique annuelle d’environ 6 000
crêtes suisses. Aussi au niveau ménages. Le site du projet de parc
du Jura bernois, dans les mon- éolien de Sainte-Croix qui se situe sur
tagnes neuchâteloises ou dans les sites de la Gittaz-Dessus et du
le canton Vaud à proximité de la fron- Mont-des-Cerfs (canton de Vaud), a été
tière pontissalienne. Pour autant, leurs reconnu par la Confédération en 2004
implantations ne se résument pas à et par le canton de Vaud en 2007. “Il
un long fleuve tranquille. La société bénéficie en effet d’une forte exposition
romande qui porte le projet de créa- au vent, d’une possibilité de raccordetion de six éoliennes à Sainte-Croix ment au réseau électrique proche et
peut en témoigner : elle a lancé depuis d’une bonne accessibilité. Romande
2008 les études pour ériger ces mouÉnergie, premier fournislins à vent. Des recours menés par des
seur d’électricité de Suisse
opposants ont été déposés devant les “6 km à
romande, compte ainsi
tribunaux concernant des atteintes au
investir environ 40 millions
paysage, à la forêt et aux eaux. Ils ont vol
de francs (38,1 millions
été déboutés. Le Tribunal cantonal n’a d’oiseau.” d’euros) dans ce parc de six
donc pas condamné pas ce projet mais
éoliennes” explique la
vient de demander que des études en
Romande Énergie. Cela
matière de bruit et d’impact sur
représente les besoins industries comprises.
Aucune discussion avec les autorités
l’avifaune soient complétées. L’arrêt
annuels en électricité de Le village français le plus proche est françaises n’a donc été nécessaire” préest daté du 2 mars.
plus de 6 000 ménages, soit Les Fourgs. “Il se situe à plus de 6 kilo- cise la société.
La réalisation de ce parc éolien perl’équivalent de la consom- mètres à vol d’oiseau, par conséquent Si les futures éoliennes de Sainte-Croix
mettrait de produire 22 GWh par an,
mation de l’ensemble de la les impacts sont considérablement sont à ce stade le projet le plus avansoit l’équivalent de la consommation
commune de Sainte-Croix, réduits, voire absents selon les reliefs. cé de Romande Énergie, ces recours
L
Voici un
photomontage
des 6
éoliennes qui
pourraient être
construites à
6 km des
Fourgs (photo
Romande
Énergie).
vont toutefois retarder le dossier. Preuve que les éoliennes en Suisse suscitent le débat. Comme en France où de
nombreux projets sont encore dans les
cartons. I
E.Ch.
INFORMATIONS AVRIL 2015
Droits rechargeables au chômage
Les droits rechargeables au chômage,
comment ça marche ?
Depuis le 1er octobre 2014, les demandeurs
d’emploi peuvent «recharger» leurs droits au
chômage. Ce nouveau système va permettre aux
allocataires de l’assurance-chômage d’accumuler des droits chaque fois qu’ils retravaillent,
sans perdre ceux déjà acquis. Le demandeur
d’emploi n’a plus à s’inquiéter d’une possible
perte de son allocation s’il retrouve un travail
temporaire. « Désormais, plus il travaille, plus
il a de droits ».
1- Comment ça marche si j’ai perdu mon
emploi ?
Comme auparavant, Pôle emploi calcule le
montant de votre allocation chômage et la durée pendant laquelle vous pourrez être indemnisé. Pour avoir droit aux indemnités chômage,
il faut avoir travaillé au moins 4 mois (soit 610
heures) durant les 28 derniers mois pour une
inscription initiale. Un jour travaillé équivaut à
un jour indemnisé. Si vous avez travaillé 6 mois,
vous avez donc droit à 6 mois d’indemnisation.
Le montant de vos allocations chômage, lui, est
calculé sur la base de 57% de votre salaire brut
(contre 57,4 % auparavant).
b- Si l’activité reprise procure un revenu inférieur à l’ancien salaire (salaire de référence),
il est possible de cumuler ce revenu avec une
partie de l’allocation chômage. Le montant
de l’allocation ainsi non versé est converti en
jours d’allocation qui repoussent d’autant la
date de fin des droits initiaux.
2- J’ai retrouvé un emploi. Que deviennent
mes droits au chômage ?
Deux possibilités :
Rechargement des droits : une fois tous les
droits initiaux du demandeur d’emploi utilisés,
et seulement à ce moment-là, il va être effectué
un « rechargement » des droits qu’il a acquis
en travaillant au moins 150 heures pendant la
période d’indemnisation. Ce rechargement lui
ouvre de nouveaux droits, c’est-à-dire une allocation d’un nouveau montant pour une nouvelle
durée qui sera calculée sur la base des activités
reprises. Au final, le demandeur d’emploi voit sa
durée d’indemnisation allongée. �
a- Si une activité reprise procure un revenu équivalent ou supérieur à l’ancien salaire (salaire
de référence), l’indemnisation est suspendue
le temps de la période d’activité. Cela repousse
d’autant la date de fin des droits initiaux. A
la fin de la période d’activité, on reprend l’indemnisation initialement ouverte là où elle en
était ; à condition que la perte d’emploi ne soit
pas volontaire ;
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44
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
ENVIRONNEMENT - INQUIET DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
“La science et la sagesse sont
les deux choses qui manquent
le plus aux décideurs”
Compagnon d’aventure du commandant Cousteau, philosophe, biologiste,
Yves Paccalet reste à 70 ans un actif défenseur des causes environnementales.
Il clôturera la journée grand public organisée autour des zones humides le mercredi
15 avril à la Maison de la Réserve de Labergement-Sainte-Marie. Rencontre.
a Presse Pontissalienne : La gestion des
zones humides constitue-t-elle un enjeu
planétaire ?
Yves Paccalet : C’est l’un des grands enjeux.
L’avenir des zones humides représente un problème transversal qui soulève de nombreuses questions : gestion
de l’eau, de l’agriculture, de la biodiversité… En même temps, c’est un lieu
de combat entre différents acteurs
humains qui veulent les utiliser à des
fins contradictoires… Lacs, deltas, glaciers, tourbières, tout le monde se bat
pour s’approprier ces zones humides à
son profit.
L
faux car ces zones humides sont alimentées par la pluie. L’eau qu’elles
absorbent est ensuite restituée dans
les vallées par le biais des nappes phréatiques. On l’utilise notamment pour alimenter les populations. Si on dérègle
ces réservoirs naturels, on dérègle tout
le cycle de l’eau qui est vital.
L’artificialisation des zones
“Si l’on humides s’observe à tous
continue les niveaux et les conséquences sont souvent irréainsi,
versibles
on sera à
L.P.P. : Un ouvrage comme celui
+ 8 °C en de Sivens même réduit en taille
n’apporterait rien de bon donc ?
L.P.P. : Quel est votre point de vue sur le bar- 2100 !”
rage de Sivens ?
Y.P. : Que ce soit un barrage ou
l’aménagement d’un parc d’attraction,
les gens ont l’impression qu’on peut
tout faire avec les zones humides, que
cela ne changera rien. C’est totalement
Y.P. : Ce serait totalement
faux de croire que l’eau de
pluie s’additionne à l’eau
du barrage. C’est pure illusion. Il n’y a pas d’un côté
l’eau sauvage et de l’autre
Journée grand public gratuite est
organisée le mercredi 15 avril à Labergement-Sainte-Marie Ateliers grand public :
G Découverte des petites bêtes pour les nuls !
G Histoire de pollens
G “Sauvons la truite”, jeu de plateau au fil de la rivière
G Coloriages pour les plus petits
Sorties :
G à 14 h et 16 h : Découverte de la faune des zones humides (visite guidée)
G 14 h 30 : Visite sur le terrain de la Réserve Naturelle Nationale du lac de Remoray
G 17 heures : Présentation du Pôle relais tourbières
Projection du film “The Moor” de Jan Haft ayant pour thème les tourbières (film ayant
reçu le Grand Prix au festival de Ménigoute 2013)
G 20 h 30 : Complexe socio-culturel des Vallières, rue du Lac : conférence dʼYves
Paccalet, philosophe, écrivain et naturaliste : “Lʼhumanité disparaîtra, bon débarras !”
l’eau maîtrisée. L’eau n’existe qu’en un
seul exemplaire. C’est impossible d’en
bénéficier deux fois.
L.P.P. :Vous pointez du doigt les lacunes scientifiques des aménageurs ?
Y.P. : La science et la sagesse sont à mon
avis les deux choses qui manquent le
plus aux décideurs.
L.P.P. : Vous êtes aussi très inquiet face au
réchauffement climatique !
Y.P. : Effectivement. c’est un problème
majeur. Je participerai à la prochaine
conférence sur le climat qui aura lieu
en décembre prochain à Paris. J’espère
que de vraies mesures seront prises. Il
ne faudrait pas que le réchauffement
moyen de la terre augmente de plus de
2 °C d’ici 2050. Cela sous-entend des
engagements forts des pays non pas à
partir de 2030 mais datés de 2015.
Aujourd’hui, on est sur une très mauvaise pente. Pour tenir ce cap de 2 °C
en 2050, on devrait réduire de moitié
les émissions de gaz à effet de serre
sauf qu’on va quatre fois plus vite. Résultat, si l’on continue ainsi, on sera à
+ 8 °C en 2100 !
L.P.P. : Pourquoi tant d’attentisme ?
Y.P. : Nous, les écolos, on tire la sonnette d’alarme depuis des années. La prise de conscience a eu lieu mais le contexte reste inchangé et on continue à
s’inscrire dans une bagarre d’intérêts
multiples. Les décisions qu’il faudrait
prendre provoquent des réactions de
refus et finalement les gouvernements
ne bougent pas. Dans mon ouvrage “La
Terre et la Vie” écrit il y a 25 ans, je
soulignais qu’il n’y avait pas de temps
à perdre. On en est toujours au même
point.
Renseignements au 03 81 69 35 99
L.P.P. : Face au réchauffement, les pays émer-
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
gents prétendent qu’ils ont d’autres priorités.
Qu’en pensez-vous ?
Y.P. : Ils ont fait valoir en 2009 à la conférence de Copenhague que les donneurs
de leçons que nous sommes avaient déjà
tout massacré, ce qui n’est pas inexact.
Sauf qu’ils s’aperçoivent aussi qu’ils
sont les premières victimes du système avec les sécheresses à répétition ou
les soucis respiratoires liés à la pollution dans les grandes métropoles. C’est
la même chose dans les pays pauvres.
Il y a une nécessité de solidarité mondiale mais les riches sont-ils prêts à
partager ?
L.P.P. : Comment le montagnard que vous êtes
a pu se retrouver embarqué sur la Calypso ?
Y.P. : Fils de paysan, j’ai grandi dans
les Alpes où je vis toujours dans un
hameau perché à 1 300 m d’altitude.
Après des études de philosophie et de
biologie, j’ai rencontré le commandant
Cousteau. Comme j’avais envie de découvrir le vaste monde, je l’ai suivi et je
suis devenu son écrivain pendant une
vingtaine d’années. Après cette tranche
d’aventure, j’ai continué
à écrire notamment pour
“L’homme le magazine Terre Sauvage. Je m’occupais de
détruit
la rubrique Sentiers sauL.P.P. : De quoi allez vous parler lors de votre
conférence du 15 avril à la maison de la réser- beaucoup.” vage, ce qui m’a permis
de crapahuter dans la
ve à Labergement-Sainte-Marie ?
plupart des massifs franY.P. : Je vais m’appuyer sur l’un de mes
çais.
ouvrages “L’humanité disparaîtra, bon
débarras !” qui a fait l’objet d’une réédiL.P.P. :Vous connaissez donc
tion remise au goût du jour. J’aborde
bien le Jura ?
les thématiques dont nous venons de
Y.P. : Oui, je l’ai parcouparler. On peut ajouter l’évolution des
zones protégées, l’avenir du loup, du
ru et décrit du grand
lynx et d’autres espèces emblématiques,
Crêt d’Eau au Mont d’Or
y compris l’homme. C’est un livre
en passant par le Saut
d’humour noir, d’écologie argumentée,
du Doubs. C’est une
le tout traité dans une approche très
région absolument subliphilosophique.
me où j’ai pu suivre les
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La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
45
Environnement
Fête de la chouette
Pour son traditionnel rassemblement de printemps, la Maison de la Réserve a choisi d’honorer les
rapaces nocturnes discrets mais si utiles. À la fois pédagogique, ludique et conviviale, cette fête de
printemps permettra à chacun, petits et grands, de se familiariser avec ces oiseaux. Le public aura
notamment la chance d’assister à des démonstrations de vol de hibou grand-duc et de chouette
effraie. D’autres rapaces de nos contrées seront également présentées. Fidèle à ses habitudes, cette
dixième fête de printemps reste avant tout basée sur l’échange et la convivialité. Au menu des
réjouissances : mini-conférences, jeu-rallye, exposition photos, atelier découverte, projection de
films, ateliers et jeux pour enfants… Sans oublier l’espace petite restauration. De quoi passer une
chouette journée.
Fête de la chouette - Maison de la Réserve - Dimanche 3 mai de 10 heures à 18 h
adulte 5,50 euros et enfants moins de 16 ans : 1 euro - Renseignements : 03 81 69 35 99
Concert
Violons virtuoses
Yves Paccalet n’a pas hésité à s’engager sur le terrain politique pour
défendre ses convictions liées à la protection des espèces et des milieux.
traces du lynx, du grand tétras. La montagne reste ma culture d’enfance. À
chaque fois qu’on faisait escale avec la
Calypso, je m’empressais de partir découvrir les montagnes qui s’offraient à nous.
L.P.P. : Vous avez aussi fait le choix de défendre
vos convictions sur le terrain politique.
Y.P. : Je suis élu au Conseil régional de
Rhône-Alpes. J’essaie de mener le combat sur plusieurs fronts en ayant bien
conscience qu’il s’agit parfois d’un combat de Sisyphe. L’intérêt d’exercer un
mandat politique, c’est que cela permet
d’être au conseil d’administration de
divers organismes comme les parcs nationaux. On peut ainsi prendre position
par voix délibérative. Malheureusement,
on remporte rarement des victoires
retentissantes.
teurs disparaissent. On dénombre seulement 300 loups en France et cela pose
beaucoup de problèmes alors que tout
se passe bien en Italie ou en Espagne
qui en abrite des milliers. Le vrai ennemi du loup, c’est le prix de la viande sur
le marché mondial mais cela les politiciens se gardent bien d’en parler. Je
n’occulte pas pour autant les soucis des
éleveurs qui sont parfois accentués par
les élus. Il existe cependant des solutions pour limiter l’impact des attaques.
L.P.P. : Pensez-vous que c’était mieux avant ?
Y.P. : L’homme détruit beaucoup. C’est
un vrai saccage quand je pense à tous
les endroits que j’ai vu au cours de mon
existence et qu’on ne pourra plus jamais
admirer dans leur version originelle.
En même temps, on constate une volonté plus forte qu’autrefois de préserver
L.P.P. : Le montagnard que vous êtes est-il favo- les plus beaux sites.
rable au loup ?
Y.P. : Bien sûr tout comme je milite pour L.P.P. : De quoi vous redonner espoir ?
la protection des requins, de l’ours, du Y.P. : Je suis assez pessimiste mais cela
tigre. Toutes ces espèces ont leur impor- n’empêche pas de se bagarrer. I
tance. On constate que les déséquilibres
s’accentuent quand les grands prédaPropos recueillis par F.C.
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
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Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.
T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Ce concert romantique, avec Diego Tosi et Anna Simerey (violons virtuoses), accompagnés par
l’Orchestre Symphonique de Pontarlier, sous la direction de Pierre Tréfeil devrait ravir les
mélomanes. Diego Tosi assure une carrière de violon solo dans l’ensemble inter-contemporain de
Paris, orchestre de réputation internationale, fondé par Pierre Boulez et parallèlement une carrière
de soliste international. À noter que Diego est de famille pontissalienne par sa maman. Anna
Simerey dont les spectateurs pontissaliens ont pu apprécier en mai dernier les qualités de soliste,
jouera avec lui un duo du même auteur espagnol, Pablo de Sarasate. Peu de violonistes s’attaquent
à cette œuvre incroyable de virtuosité. Au programme de cette soirée à l’Espace Pourny : le célèbre
concerto pour violon de Mendelssohn et des pièces du compositeur espagnol Pablo de Sarasate.
20 euros (places numérotées), 15 euros (places non numérotées), 7 euros (lycéens, étudiants), entrée
libre (- de 16 ans). Billetterie en pré-vente à l’Office de Tourisme de Pontarlier.
Violons virtuoses - Samedi 11 avril à 20 h 30
Espace Pourny - Renseignements au 03 81 46 48 33
Sombacour
Les livres, quel cirque !
Les bénévoles de la bibliothèque du Val d’Usiers organisent pour la quatrième année leur
Fête du livre. La manifestation aura lieu les 2 et 3 mai prochains sur le thème du cirque.
De nombreux auteurs seront présents à ce rendez-vous littéraire organisé en milieu rural : Roger
Faindt, Marie-Thérèse Boiteux, Dominique Carrier, Dominique Mausservey, Hubert Mougel, Anne
Ferrier (auteur jeunesse). Les organisateurs ont concocté tout une série d’activités pour le jeune
public et les adultes : atelier jonglage, peinture, maquillage, photogramme, jeux en bois, expo,
buvette et petite restauration. Cette Fête du livre sera ouverte le samedi 2 mai de 14 heures à
18 heures et le dimanche 3 mai de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. L’entrée est
libre et gratuite. Tout se passera à la salle des fêtes du village.
Fête du livre de Sombacour - 2 et 3 mai
Doubs
Les Marchands de bonheur en concert
Les Marchands de bonheur, c’est un groupe vocal créé en 2008 à l’initiative de Michel Besançon et
Jean-Louis Ropert. Il est composé de 10 exécutants qui rendent à la chanson française ses lettres de
noblesse à travers les chansons des Compagnons, de Mouloudji, Bourvil, Montand, Ferrat, etc. Mais
aussi de chanteurs contemporains en invitant les spectateurs à un beau voyage des deux heures
avec humour, tendresse et romantisme. Un vrai moment de pur bonheur. À Doubs, ils présenteront
leur nouveau spectacle “La longue marche”. Bien sûr, pour les apprécier, il faut aimer la chanson
française, la belle chanson avec des textes qui ont un sens et une musique qui sait “nous prendre” et
nous faire vibrer d’un plaisir indicible. Ces 10 jeunes hommes dont la moyenne d’âge est, à en
croire Michel Besançon, de 61,7 ans, font tout de suite penser, lorsqu'on les regarde (et encore plus
quand on les écoute) aux Compagnons de la chanson. Les Marchands de bonheur ont un répertoire
très large de titres repris parmi les chansons d’illustres interprètes tels que : Charles Trénet,
Jacques Brel, Serge Lama, Renaud. Habitants tous Ornans ou ses environs, ils parcourent la
région, invitant chaque fois le public à un beau voyage avec humour, tendresse et romantisme.
Les Marchands de bonheur - Samedi 25 avril à 20 h 30
Salle des fêtes de Doubs - Renseignements au 03 81 46 48 33 ou au 03 81 39 18 18
Concert
Entrez dans la maison qui tient chaud
Dans le cadre de sa saison culturelle départementale, le Conseil général du Doubs organise ce
concert dans la salle des fêtes de Jougne. “La maison qui tient chaud” est un spectacle tout public,
dès 10 ans. Artisans de la chanson tels qu’ils se définissent, on découvre ainsi la poésie de Stéphane
(auteur), quels que soient les thèmes abordés. Des textes sincères et humanistes avec le souci constant
d’écrire les choses de la façon la plus belle et exacte possible à partir d’angles de vue originaux.
Accordéon et saxo, guitare et chant, basse et contrebasse et depuis peu un batteur tout neuf qui fait
monter la sauce, qui sucre les javas et épice le swing. Chacun vient avec ses notes pour les donner
aux autres et composer des salades qui font bouger les pieds des garçons et sourire les filles. Et que
c’est ça qui tient chaud. 5 euros par personne, entrée libre pour les moins de 18 ans.
La maison qui tient chaud - Vendredi 24 avril à 20 h 30
Salle des fêtes de Jougne - Renseignements au 03 81 49 10 30
46
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015
PONTARLIER
Du 13 au 19 avril
Festival de cinéma d’animation, 7
ème
!
Le festival de cinéma d’animation qui est désormais organisé tous les ans propose
pour la première fois une compétition avec une trentaine de courts-métrages
sélectionnés et plusieurs jurys dont un jury lycéen.
Sur une semaine,
plus de 3 000
scolaires assistent
aux projections.
Le festival est
l’occasion de
rencontres avec
les auteurs. Ici,
Jean-François
Laguionie lors
du festival 2014.
omme les hirondelles, le festival de cinéma d’animation
de Pontarlier annonce le printemps. Et toutes les formes
de création fleurissent. Car le cinéma d’animation revêt des formes multiples. “Dans la représentation du
grand public, le cinéma d’animation,
c’est les dessins animés de Walt Disney, mais c’est beaucoup plus varié
que cela. C’est un modèle de création
du 7ème art aux formes les plus diverses
indique Patrick Colle, le président du
ciné-club Jacques-Becker, instigateur
de l’événement : cela va de la pâte à
modeler aux ombres chinoises, en passant par le papier déchiré ou la 3D.”
Afin de confronter les réalisateurs au
public, le ciné-club a eu l’idée
d’organiser cette année une vraie compétition entre les films. “Avec cette
compétition de courts métrages, nous
prenons le risque d’aiguiser les appétits visuels en permettant au public
d’échanger, de confronter, d’argumenter
pour que les coups de cœur, les coups
de gueule puissent être partagés” ajoute le ciné-club.
Trois jurys distincts seront chargés
de classer les œuvres : un jury “Pont
d’or” composé de professionnels du
cinéma, un second jury lycéen avec
trois lycées participants : Salins-lesBains et sa section cinéma, XavierMarmier et les Augustins. “Les jeunes,
C
Le cinéma d’animation revêt un nombre infini de formes.
c’est notre vocation première poursuit
Patrick Colle. Avec eux, on se construit
les spectateurs de demain. Et c’est
quand mieux de leur montrer un film
sur un écran de 7 mètres
plutôt que sur leur
“timbre-poste” de smartLe
phone !” Le troisième prix
troisième sera celui du public qui
prix sera sera invité à voter à l’issue
des projections.
celui du
Deux figures du cinéma
d’animation seront prépublic.
sentes au cours de la
semaine.
Arnaud
Demuynck, réalisateur
et producteur, et Franck
Dion, réalisateur et illustrateur. “Leur
présence à Pontarlier nous honore et
permettra au public de mieux les
connaître au travers des œuvres et programmes “carte blanche” de ces deux
personnalités. Ils partageront ces trois
jours de fin de festival avec le public,
en le guidant à la découverte des innombrables facettes du cinéma d’animation.
Explorer l’imaginaire et le réel tout en
restant connecté aux pulsations du
monde extérieur et aux mouvements
de la vie intérieure, c’est ce que nous
vous souhaitons pour cette semaine
du 13 au 19 avril” conclut l’équipe du
festival. I
J.-F.H.
LE PORTRAIT
DOMMARTIN
La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015 47
Une passion pour l’élevage laitier
Élodie Clerc, présidente du comice
Après avoir passé sa
jeunesse à la ferme
familiale du côté de
Boujeons, Élodie Clerc
s’est installée en G.A.E.C.
avec ses beaux-parents
sur une exploitation
en race simmental.
Mise au vert.
L’
air de rien, derrière ce brin de
jeune maman tout en fraîcheur
et en naturel se cache du caractère et une belle détermination. Élodie
Clerc sait ce qu’elle veut et ne perd pas
de temps pour mener à bien ses projets.
Deux de ses trois fils étant maintenant
en âge d’aller à l’école, elle n’a pas trop
hésité à accepter la présidence de
l’association créée spécifiquement pour
l’organisation du prochain comice du canton de Pontarlier programmé en septembre à Dommartin.
L’affaire est déjà bien engagée. “Comme
d’habitude, on a mis en place plusieurs
commissions pour s’occuper de la décoration, des animations, de la restauration, du site d’accueil, de la sécurité…
Entre dix et quinze personnes se retrouvent chaque semaine à l’atelier déco”,
apprécie une présidente ravie de l’effet
fédérateur du comice. Elle n’avait jusqu’à présent pas eu trop l’occasion ni
l’envie de s’engager dans ce type
d’événement. “C’était plutôt mes parents
qui allaient au comice.” Ce qui ne
l’empêchait pas de cultiver sa passion
pour l’élevage. Elle en vivra, c’est décidé.
Cap sur des études agricoles au lycée
Granvelle à Dannemarie-sur-Crète. Après
un Bac S.T.A.E., elle poursuit son cursus en B.T.S. analyse et conduite de systèmes d’exploitation (A.C.S.E.). Toutes
les conditions sont réunies pour pouvoir
s’installer. Mais pas sur l’exploitation
familiale où son jeune frère travaille déjà
avec ses parents.
Une opportunité s’ouvre en 2008 du côté
de son compagnon lui aussi fils
d’agriculteurs mais qui préfère travailler
à l’extérieur. Ses beaux-parents soucieux
de transmission acceptent un, ou plutôt
une troisième associée au G.A.E.C. de
Moncevin. D’autant plus qu’il y a de quoi
sortir un revenu supplémentaire. Élodie
apporte une quinzaine d’hectares et 65 000
Devant le troupeau simmental, Élodie Clerc avec son petit dernier, Thibaud.
Bio express
29 ans
Trois enfants
Agricultrice
au G.A.E.C.
du Moncevin
à Dommartin
litres de quotas laitiers sur l’exploitation.
De quoi traire quelques vaches supplémentaires. De quoi aussi se sentir à l’étroit.
“On a décidé d’investir dans un nouveau
bâtiment d’élevage”, explique celle qui s’est
retrouvée maîtresse de son destin à tout
juste 22 ans.
Cette jeune fille pressée n’aura de cesse de
concilier vie professionnelle et vie de famille avec trois garçons âgés aujourd’hui sept,
quatre et deux ans. “La relève est assurée”,
sourit la jeune maman. Sur l’exploitation
de Dommartin, elle se familiarise avec une
exception sur le Haut-Doubs, à savoir un
troupeau de vaches simmental. Seule race
acceptée au cahier des charges du comté
avec la montbéliarde. Les deux cousines
ont des airs de ressemblance. La simmen- guère d’autre choix que de jouer l’ouverture.
tal présente parfois une robe tirant sur le Sachant qu’il n’est pas question de mélancaramel. “C’est une race mixte par excel- ger les deux races sur le même concours,
lence, avec des performances laitières en les vaches du G.A.E.C. de Moncevin auront
retrait par rapport à la montbéliarde mais donc, tout au plus, le droit de se montrer.
qui, inversement, présente plus de qualités Avec six ans de recul sur le métier
bouchères.” Sans parler d’un caractère plus d’agricultrice, Élodie ne regrette pas son
placide.
choix. “Les journées sont parfois très charÀ l’heure des schémas de reproduction gées, notamment quand il faut faire les
basés sur la génomique, on pratique enco- foins. Dans ces moments-là, on est content
re la sélection avec des taureaux repro- d’avoir de la famille pour accueillir les
ducteurs au G.A.E.C. de Moncevin. Le fait enfants.” Cerise sur le gâteau, la famille
de travailler avec des simmental signifiait Clerc va s’offrir une petite semaine de
indirectement l’exclusion du comice même vacances en mai prochain. Nul doute qu’ils
si sur le plan réglementaire cette race n’est sauront apprécier cet intermède récréatif.
pas interdite. En élisant Élodie Clerc à la Foi de simmental. F.C.
présidence du comice, le bureau n’avait
Envie d’être amoureux ?
La femme ou l’homme de votre vie est peut-être là ...
POUR VOUS MESDAMES
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31 ANS, Du charme, GRAND. Employé, cél. Il aime la photo, la musique, les sorties sympas. Il apprécie surtout les joies de la nature, balades. Sentimental, il veut une vraie complicité … un couple uni fonder un foyer. Vs : âge en rapport, + nature que ville. P7
40 ANS, Sympa, ouvert+, très sociable, une personnalité attachante ! 1m80, SOURIRE CRAQUANT, sportif, brun, bon look. Employé, cél., Envie d’être 2, faire des projets…Musique, cinéma, sorties. Vs : âge en rap., CVD, prof. indif., expressive, affective. P8
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Cercle amical, travailleur… il ne lui manque que Vous ! Et pourquoi pas fonder famille si l’amour est au rdv ? Vs : 37/42 ans de
préf. Dynamique, positive. T9
53 ANS, séparé, employé, aimant faire plaisir, GENEROSITE DU CŒUR, envie d’une vraie relation qui dure toute la vie, dialogue+, bricoleur +. C’est un homme motivé. Vs : âge en rap. CVD, ouverture d’esprit. Vos enfants sont les bienvenus. P10
61 ANS, Retraité trav Indép, div. Tjs dynamique, lecture+, voyages…chaleur de l’amitié. Un homme dans le dialogue+ , très
sociable. Du charme et de la prestance. De l’Amour à donner. Vous aimez la vie ? Alors n’hésitez pas ! P11
63 ANS, Quel HUMOUR ! look jeune et moderne. Div, retraité bien actif. Aime vélo, voiture, ballades…J’aime les gens, j’aime
plaisanter, je m’adapte ! Un homme convivial et généreux. Envie de faire plaisir. Vs : âge en rap. CVD, féminine, envie de rire ! p12
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joyeuse. Romantique, elle croit au coup de foudre et souhaite le vivre en vous rencontrant ! Vs: 46/55 ans, CVD, équilibré, posé. P1
54 ans, div, ass de direction, JOLIE BRUNE, mince et féminine. Un cœur généreux, romantique. Aime la convivialité, musique,
balades/nature, sport en salle, soirées en tête à tête. Vs : âge en rap. val morales et de cœur, plutôt citadin, présentation soignée. P2
56 ANS, veuve, sec de dir. Bien dans sa tête. Féminine. Aime les ballades, sorties simples. Saura se dévoiler en confiance.
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