Etude de quelques phénomènes atmosphériques
Transcription
Etude de quelques phénomènes atmosphériques
Physique - 7 ème année - Ecole Européenne Approfondissement n° 4 : PHENOMENES ATMOSPHERIQUES I) Introduction aux phénomènes météorologiques : 1) Bilan énergétique global moyen de l'atmosphère : Le Soleil est la principale source d'énergie pour l'ensemble Terre-atmosphère. Au niveau de la Terre (hors de l'atmosphère terrestre), un mètre carré reçoit en moyenne 1 400 W, grandeur appelée "constante solaire", qui varie avec l'activité solaire. Toutefois, la Terre et l'atmosphère ont leur rayonnement propre. L'énergie solaire parvient à notre planète sous forme d'ondes électromagnétiques (visible essentiellement, ultraviolet et infrarouge). Sous l'effet de ces radiations, le sol et l'atmosphère s'échauffent et émettent à leur tour de l'énergie sous forme de rayonnement. Compte tenu de leurs températures, ce rayonnement a lieu dans l'infrarouge. La température est le résultat, à un instant donné, d'un bilan en énergie qui fait intervenir des échanges sous forme de : - rayonnement : ondes électromagnétiques allant de l'I.R. à l'U.V. en passant par le visible. - conduction, convection : la conduction de la chaleur est une propagation de proche en proche sans mouvement de matière, la convection est au contraire le transfert de chaleur par mouvement global de l'air. Ecole Européenne de Francfort Page 183 Etude de quelques phénomènes atmosphériques - changement d'état : les transformations de la vapeur d'eau vers l'état liquide ou solide (condensation) s'accompagnent d'une certaine production de chaleur, les transformations inverses (évaporation, sublimation) s'accompagnent d'une absorption de chaleur. Les échanges radiatifs (rayonnement) sont prépondérants dans le bilan énergétique. C'est ainsi que le jour, la température augmente grâce à l'apport d'énergie solaire, elle diminue la nuit en l'absence de celle-ci et malgré le rayonnement restitué par le sol. L'évaporation des océans ou des lacs provoque le refroidissement de la surface de l'eau, de même la transpiration des plantes induit leur rafraîchissement. Au contraire la condensation de l'eau, lors de la formation des nuages produit un échauffement local de l'atmosphère. En considérant des moyennes sur toute la planète et sur une longue durée, le système Terre-atmosphère est en équilibre et restitue l'intégralité de l'énergie reçue du Soleil. 2) Transferts d'énergie et mouvement des masses d'air : En fonction de la durée d'ensoleillement qui intéresse une certaine surface du sol et qui dépend de la latitude et de la saison, le bilan, au niveau de la surface du globe, est excédentaire le jour et déficitaire la nuit (la Terre rayonne la nuit). Si, globalement, le système Terre-atmosphère a un bilan énergétique équilibré (la température moyenne sur une longue période n'évolue pas), il n'en va pas de même lorsqu'on se place à une échelle plus petite dans le temps ou dans l'espace. Compte tenu de la forme de la terre, de son ensoleillement différencié, des différences de structures entre océans et continents, la distribution méridienne de ce bilan fait apparaître des régions polaires déficitaires et des régions équatoriales excédentaires. Il est donc nécessaire qu'il existe un échange méridien de chaleur entre les pôles et l'équateur. Ce rôle est tenu par les courants marins et la circulation méridienne des masses d'air qui transportent la chaleur. Ces mouvements sont à l'origine de tous les phénomènes météorologiques. L'air chaud équatorial s'élève, se refroidit et redescend vers 30 ° de latitude, formant la cellule dite de Hadley. Le même mouvement circulaire engendre deux autres cellules, à plus hautes latitudes. La force de Coriolis due à la rotation de la Terre dévie les vents vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud. Cette déviation engendre les Alizés et les vents d'Est polaires quand ces vents s'éloignent de l'axe de rotation de la Terre. Au contraire, aux latitudes moyennes les masses d'air se rapprochent de l'axe de rotation de la Terre et se mettent à tourner plus vite qu'elle : un régime d'Ouest s'installe. Page 184 Christian BOUVIER Physique - 7 ème année - Ecole Européenne 3) Stabilité d'une masse d'air : - Détente adiabatique : Considérons une particule d'air (un petit volume de l'ordre de quelques m3) en équilibre avec le milieu où elle se trouve. Son volume est V0, elle possède une pression p0, une température T0, une masse volumique ρ0 et se trouve à une altitude z0. Appliquons-lui une force extérieure qui la transporte verticalement vers le haut. La pression de la particule qui s'élève lentement s'équilibre avec la pression du milieu extérieur, par contre, on peut considérer que la particule est thermiquement isolée du milieu extérieur (mauvaise conduction thermique) et qu'elle subit une détente adiabatique. En s'élevant, les caractéristiques de la particule se modifient : à l'altitude z1, son volume est devenu V1, sa pression p1, sa température T'1 et sa masse volumique ρ'1. Le milieu où elle se trouve est à la même pression p1, par contre, ce milieu possède une température T1 et sa masse volumique est ρ1. → Désignons par k le vecteur unitaire vertical dirigé vers le haut. → → La particule est soumise à son poids P = − ρ'1. V1.g. k et à la → → poussée d'Archimède F = ρ1. V1.g. k → → → La résultante de ces forces est : P + F = (ρ1 − ρ'1). V1.g. k En supposant que l'air se comporte comme un gaz parfait, on peut p écrire : ρ = R.T La résultante des forces que subit la particule d'air peut s'écrire : → → → 1 1 p1.V1 − ). .g. k P + F =( T1 T'1 R - Evolution verticale de la température : La température de l'air diminue, en général, lorsque l'altitude augmente. La décroissance verticale de la température est de 0,65 °C par 100 m en atmosphère standard. Cette décroissance n'est qu'une moyenne de toutes les valeurs observées. Dans la réalité, on observe un profil vertical de température de l'air très différent de celui de l'atmosphère standard. Ce profil est en outre très changeant d'un jour à l'autre et d'un lieu à l'autre. Les météorologues procèdent à des sondages (en France, deux fois par jour et à partir de 23 stations météorologiques) de l'atmosphère pour déterminer, entre autres, la courbe d'évolution verticale de température. Lors du soulèvement d'une particule d'air atmosphérique qui se refroidit de façon adiabatique, la diminution de la température est de l'ordre de 1 °C par 100 m d'augmentation d'altitude, en atmosphère non saturée (u < 100 % - gradient adiabatique) et de 0,5 °C par 100 m en atmosphère saturée (gradient pseudoadiabatique). Lorsqu'on connaît, par sondage, la courbe d'évolution de la température avec l'altitude, il est possible de la comparer avec celle d'une détente adiabatique : - Si la température de l'air ambiant décroît moins vite que lors d'une détente adiabatique, la particule qui s'élève va se trouver dans une atmosphère plus chaude (T'1 < T1). La particule étant plus froide, donc plus dense, que le milieu extérieur, est soumise à une force dirigée vers le bas qui tend à la faire redescendre (en fait, la particule n'a pas tendance à s'élever) : l'atmosphère est stable. Ecole Européenne de Francfort Page 185 Etude de quelques phénomènes atmosphériques - Si la température de l'air ambiant décroît plus vite que lors d'une détente adiabatique, la particule qui s'élève va se trouver dans une atmosphère plus froide (T'1 > T1). La particule étant plus chaude, donc moins dense, que le milieu extérieur, est soumise à une force dirigée vers le haut qui tend à la faire monter encore, il apparaît donc des courants ascendants de convection : l'atmosphère est instable. 4) L'humidité : L'eau n'est présente, dans l'atmosphère, qu'à l'état de trace, pourtant, c'est cette eau contenue dans les basses couches de l'atmosphère (troposphère) qui engendre les diverses précipitations qui entretiennent le cycle de l'eau. La vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère peut, sous l'effet d'une variation des conditions de pression et de température, se condenser et former des nuages qui peuvent précipiter sous forme de pluie ou de neige. Ce sont les océans, qui occupent 70 % de la surface de la Terre, et l'évapotranspiration de la végétation qui assurent l'alimentation en vapeur d'eau de l'air atmosphérique. Le cycle de l'eau : - A la surface des océans, l'eau s'évapore, l'énergie calorifique est empruntée à l'eau ellemême et à l'air qui la surmonte. - La vapeur d'eau ainsi formée se mélange à l'air. Elle est porteuse d'une énergie latente empruntée à l'océan mais qu'elle va restituer dans l'atmosphère en se condensant sous forme de nuages. - Les nuages donnent naissance aux précipitations dont une partie s'évapore en cours de chute en empruntant l'énergie nécessaire à l'air qu'elle traverse (refroidissement de l'air). La plus grande partie des précipitations atteint le sol. Là, l'eau va soit s'évaporer en empruntant la chaleur du sol, soit ruisseler pour retourner à l'océan, soit pénétrer dans le sol et alimenter la végétation. La végétation rejette la plus grande partie de cette eau (99 %), puisée par les racines, sous forme de vapeur. Dans un nuage orageux de 2 km de diamètre sur une dizaine de km de hauteur, l'énergie libérée par la seule condensation de l'eau est de l'ordre de 1015 J (10 fois la bombe atomique d'Hiroshima). Sous une pression et à une température données, l'air atmosphérique ne peut contenir plus d'une certaine quantité de vapeur d'eau. Au-delà de cette quantité maximale, le surplus de vapeur se condense sous forme liquide ou solide en fonction de la température. A une température de 18 °C et sous une pression de 1 000 hPa, un volume de 1 m3 d'air atmosphérique pèse 1 200 g et peut contenir au maximum 13 g de vapeur d'eau. - Si la quantité réelle de vapeur est de 13 g, l'air est saturé en vapeur d'eau et l'humidité relative est u = 100 %. - Si la quantité réelle de vapeur est de 6,5 g, l'humidité relative est u = 50 %. Page 186 Christian BOUVIER Physique - 7 ème année - Ecole Européenne - Si la quantité réelle de vapeur est de 15 g, l'air est sursaturé en vapeur d'eau et l'humidité relative u est supérieure 100 %. Cet état est très instable (présence de noyaux de condensation), et le surplus de vapeur, 15 − 13 = 2 g, se transforme en eau liquide pour former un nuage. Par coalescence, les gouttelettes peuvent se rassembler et grossir, leur diamètre dépend du phénomène observé : - gouttelette de nuage : ≈ 20 µm - goutte de bruine : ≈ 300 µm - goutte de pluie : ≈ 1 mm - goutte d'averse : ≈ 4 mm 3 Vapeur saturante de 1 m d'air Sous une pression de 1 000 hPa Température (°C) Masse de vapeur (g) − 40 0,1 − 20 0,7 0 4 + 20 15 + 40 46 Plus la température est basse, moins l'air peut contenir de vapeur. Si une particule d'air atmosphérique s'élève, sa pression diminue : elle se détend. Or une diminution de pression est accompagnée d'une diminution de la température. Donc, lorsque l'altitude d'une particule atmosphérique augmente, sa température diminue et son humidité augmente. Il existe trois façons de saturer l'air atmosphérique en vapeur d'eau : - par apport d'une quantité supplémentaire de vapeur : lors du passage d'une masse d'air au-dessus d'une surface d'eau (océan, lac), une certaine quantité d'eau peut passer à l'état de vapeur et être incorporée à la masse d'air jusqu'à la saturer (formation de brouillards côtiers). - par abaissement de la température à pression constante : une masse d'air stable, en contact avec le sol, se refroidit au cours de la nuit (par transfert de chaleur de l'air vers le sol) et peut atteindre un minimum de température (juste avant le lever du Soleil), qui provoque la saturation en atteignant le point de rosée (formation de brouillards matinaux). - par abaissement de la pression (détente) et abaissement de la température : lorsqu'une masse d'air s'élève par convection, ou à la suite d'un mouvement le long d'une montagne ou le long d'un front, sa pression diminue. En se détendant l'air subit un abaissement de la température et peut provoquer la saturation, il y a alors formation d'un nuage. 5) Formation de certains nuages : Lorsqu'une particule d'air s'élève, par convection en atmosphère instable ou par mouvement ascendant le long de la pente d'une montagne ou le long d'un front, elle se détend de façon adiabatique et se refroidit, donc sont humidité augmente. A ce stade, la diminution de la température est de l'ordre de 1 °C par 100 m d'augmentation d'altitude. A une certaine altitude la particule peut se saturer (u = 100 %). A partir de ce moment, en air turbulent ou en présence de germes de condensation, des gouttelettes microscopiques vont apparaître et grossir par coalescence. Ecole Européenne de Francfort Page 187 Etude de quelques phénomènes atmosphériques Mais, la condensation produit un dégagement de chaleur latente, et la particule, qui continue à s'élever, se détend de façon pseudo-adiabatique. Sa température ne diminue plus que d'environ 0,5 °C par 100 m d'augmentation d'altitude. Le nuage, dont la base commence à une altitude précise (altitude de saturation), a un sommet qui s'élève de façon anarchique en fonction de la quantité de chaleur fournie par condensation : le nuage a une base horizontale assez nette et se développe avec des boursouflures ou en choux-fleurs, c'est un cumulus. Considérons un diagramme sur lequel on porte en abscisse la température θ (en °C) et en ordonnée la pression p (en mb) ou l'altitude z. On représente également les courbes de saturation (en g/kg : masse de vapeur saturante par kg d'air sec) en rouge, la courbe de détente adiabatique "sèche" en vert continu, et la courbe de détente adiabatique "humide" en vert pointillé. Une particule d'air atmosphérique s'élève lentement : - au départ, la particule est à une pression p0 = 1 000 hPa, a une température θ0 = 20 °C et contient r = 8 g/kg de vapeur d'eau, elle se situe à une altitude z0 où l'air peut contenir rS = 15 g/kg : son humidité relative est donc u0 = 8/15 = 53 %. - la particule s'élève et se détend de façon adiabatique, sa pression devient p1 = 900 hPa, sa température θ1 = 12 °C en arrivant à une altitude z1 où l'air peut contenir rS = 10 g/kg : son humidité relative est devenue u1 = 8/10 = 80 %. - à l'altitude zC, la particule se trouve à la pression pC = 870 hPa, sa température θC = 10 °C et à cette altitude l'air peut contenir rS = 8 g/kg : son humidité relative est devenue uC = 8/8 = 100 %, la particule est saturée et la condensation de l'eau va commencer. - à partir de l'altitude zC, la condensation provoque une détente pseudo-adiabatique et la particule atteint l'altitude z2, où elle se trouve à la pression p2 = 760 hPa, la température θ2 = 5 °C. A cette altitude l'air ne peut contenir que rS = 6 g/kg : son humidité relative est de u = 100 %, la particule contient 6 g/kg de vapeur et 8 − 6 = 2 g/kg d'eau liquide. Si le sommet du nuage rencontre une inversion de température, son ascension sera bloquée (formation de cumulus humilis ou cumulus fractus). Mais si la condensation est forte, et que la chaleur dégagée permet d'obtenir un faible gradient pseudo-adiabatique, le nuage peut évoluer en cumulus congestus, puis, se développer jusqu'à la tropopause, en cumulo-nimbus, nuage d'orage qui s'accompagne de violents phénomènes atmosphériques. Page 188 Christian BOUVIER Physique - 7 ème année - Ecole Européenne Un relief ou un front peut constituer un obstacle qu'une masse d'air franchit en s'élevant. La détente de la masse d'air par ascension le long de la pente peut engendrer la saturation et la formation de nuages. 6) Effet de fœhn : - Sur le versant au vent, une masse d'air humide s'élève, sa pression diminue, sa température décroît tandis que son humidité relative augmente. - A une certaine altitude, la masse d'air est saturée et apparaît alors la base des nuages l'eau liquide se trouve sous forme des très fines gouttelettes (20 µm pour un nuage, 300 µm pour de la bruine). - Par coalescence, les gouttelettes qui se forment peuvent grossir jusqu'à atteindre un diamètre de 1 mm et une masse qui ne leur permet plus de rester en suspension, c'est le début des précipitations sur le versant au vent. - Les précipitations font diminuer l'humidité relative de la masse d'air qui, lorsqu'elle redescend sur le versant sous le vent cesse d'être saturée à une altitude plus élevée que sur le versant au vent : c'est l'effet de fœhn. II) Théorie simplifiée de l'arc-en-ciel : 1) Lumière monochromatique : On considère une goutte de pluie parfaitement sphérique. On peut reconstituer le chemin suivi par un rayon lumineux monochromatique (d'une seule couleur) en appliquant les lois de l'optique géométrique. Chaque fois que le faisceau rencontre la surface de la goutte (dioptre air-eau), une partie de la lumière se réfléchit et une autre se réfracte. Les rayons réfléchis directement par la surface sont nommés rayons de "classe 1"; ceux qui suivent un trajet dans la goutte et ressortent sont nommés rayons de "classe 2" ... L'arc principal de l'arc-en-ciel est lié à l'existence des rayons de classe 3 (qui ont subi une réflexion à l'intérieur de la goutte) auxquels nous allons nous intéresser. Un rayon incident frappe la goutte en un point I sous un angle d'incidence i, une partie du rayon est réfractée sous un angle r tel que sin(i) = n.sin(r) où n est l'indice de réfraction de l'eau (n ≈ 1,33). Le rayon IJ est partiellement réfléchi en J, le triangle OIJ étant isocèle en O, on a : OĴI = O Î J = r Le rayon JK réfléchi en J fait lui-même un angle OĴK = r. Le rayon JK est, à son tour, en partie réfracté en K (rayon de classe 3). Le triangle OJK, isocèle en O est tel que l'angle d'incidence du rayon JK en K est : OK̂J = OĴK = r Le rayon Kz est réfracté sous un angle i' tel que sin(r) = 1 .sin(i') n D'où n.sin(r) = sin(i') et i' = i Ecole Européenne de Francfort Page 189 Etude de quelques phénomènes atmosphériques D'où la figure : On peut exprimer D en fonction de i et de r : + yKz L'angle de déviation D est tel que : D = M I x + xJy Soit D = (i − r) + (π − 2.r) + (i − r) On dispose donc de deux relations : sin(r) = 1 .sin(i) n et D = p + 2.i - 4.r sin(i) soit D = π + 2.i − 4.arcsin n Un rayon incident sous un angle i = 45 ° (0,785 rad) subit une déviation D = 142 ° (2,478 rad). Il est possible de tracer le graphe de D = f(i) point par point : i (rad) 0,00000 0,10472 0,20944 0,31416 0,41888 0,52360 0,62832 0,73304 0,83776 0,94248 1,04720 1,15192 1,25664 1,36136 1,46608 1,57080 D (rad) 3,14160 3,03634 2,93260 2,83197 2,73616 2,64715 2,56717 2,49891 2,44557 2,41096 2,39961 2,41670 2,46791 2,55899 2,69501 2,87955 Page 190 Christian BOUVIER Physique - 7 ème année - Ecole Européenne On remarque que l'angle de déviation D passe par un minimum que l'on peut déterminer graphiquement ou en cherchant la solution de dD/di = 0 pour 0 < i < π/2, on trouve : i0 = 1,0366 rad = 59,4 ° et Dm = 2,399 rad = 138 ° L'existence d'un minimum de déviation explique le fait que des rayons incidents, parallèles et uniformément répartis, vont ressortir de la goutte, concentrés dans la direction D = Dm, en donnant une caustique, qui est une concentration de l'énergie lumineuse dans une zone de l'espace. Pour D < Dm on n'observe aucune lumière et pour D > Dm la lumière est pratiquement toute concentrée dans la direction de Dm. On appelle rayon de l'arc-en-ciel le rayon correspondant au minimum de déviation. 2) Lumière blanche : En lumière blanche on retrouve les mêmes phénomènes mais pour chaque longueur d'onde, il y aura donc dispersion de la lumière et apparition d'une irisation. L'indice de réfraction n diminue très légèrement quand la longueur d'onde λ de la lumière augmente (vers le rouge) : n(λ) est une fonction décroissante de λ. sin(i) Or, sin(r) = , pour un rayon n( λ ) incident donné (i donné), sin(r) est une fonction croissante de λ et l'angle de réfraction r est donc une fonction décroissante de la longueur d'onde : r(λ) est une fonction décroissante de λ, le rouge est moins réfracté que le violet. Ecole Européenne de Francfort Page 191 Etude de quelques phénomènes atmosphériques L'existence d'une caustique autour du rayon de l'arc-en-ciel, correspondant à un angle de déviation Dm = 138 ° pour une longueur d'onde de la lumière visible moyenne (jaune) par rapport à la direction des rayons du Soleil, donne l'impression de luminosité intense. La dispersion du phénomène donne l'irisation. La symétrie cylindrique autour d'un axe soleil-observateur, explique la forme d'arc donné au phénomène, le rouge, moins dévié que le violet, paraissant à l'extérieur de l'arc-en-ciel. principe de formation de l'arc secondaire dans une goutte d'eau principe de formation de l'arc primaire dans une goutte d'eau arc secondaire arc primaire observateur Page 192 Christian BOUVIER