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T R O P RAP QUE MI O N O 014 ÉC 2 L A I C & SO 01 INTRODUCTION L’année 2014 a été une nouvelle année de stagnation économique. Avec une croissance du PIB limitée, comme en 2013, à 0,4 %, l’emploi intérimaire a reculé pour la troisième année consécutive. Ainsi, en complément des 270 millions d’euros consacrés à la formation en 2014, une dotation supplémentaire d’environ 60 millions d’euros a été investie pour permettre l’allongement des durées d’emploi des intérimaires. Avec -1,2 %, la baisse a toutefois été de bien moindre ampleur qu’en 2012 et 2013. L’intérim représente en 2014 environ 520 000 emplois en équivalent temps plein, soit 120 000 de moins qu’en 2007. L’intérim se situe désormais 20 % en dessous de la situation antérieure à la crise de 2008. Contribuer à l’amélioration du fonctionnement du marché du travail suppose également de prendre des engagements dans la durée. C’est pourquoi les agences d’emploi depuis maintenant 10 ans, développent une politique active pour la non-discrimination et la promotion de l’égalité des chances dans l’accès à l’emploi. Dans cet environnement économique peu porteur, les entreprises de travail temporaire continuent d’investir pour l’avenir. Convaincues que pour être efficace économiquement, la flexibilité doit être socialement responsable, les entreprises de travail temporaire ont mis en oeuvre de nouveaux dispositifs de sécurisation : le “CDI intérimaire” a été initié en 2014. Celui-ci garantit une rémunération aux salariés qu’ils soient en mission ou en période d’intermission. La formation constitue plus que jamais une priorité. Dans un contexte de hausse du chômage, l’existence de besoins non satisfaits sur le marché du travail, faute de compétences, apparaît préjudiciable. C’est la raison pour laquelle les entreprises de travail temporaire misent sur de nouveaux relais de formation. Un fonds de sécurisation des parcours des intérimaires (le FSPI) a été mis en place. Depuis également 10 ans, elles apportent de nouveaux services en ressources humaines aux candidats et aux entreprises. Avec plus de 50 000 recrutements proposés en CDI et en CDD en 2014 les agences d’emploi sont les premiers recruteurs de France. Leur force est de répondre à la fois aux attentes de grandes entreprises et des PME locales, aux aspirations professionnelles de cadres et d’employés ou d’ouvriers. Le redémarrage de l’activité, comme le montrent depuis 30 ans les cycles économiques, devrait s’appuyer sur l’emploi intérimaire avant de se diffuser à l’ensemble du tissu économique. Les 7 000 agences d’emploi sont d’ores et déjà en ordre de bataille pour l’emploi afin de faciliter la reprise, d’en anticiper et amplifier les effets. DONNÉES DE CADRAGE SUR L’ACTIVITÉ DES AGENCES D’EMPLOI EN 2014 L’INTÉRIM LES ENTREPRISES Nombre d’intérimaires en équivalent emplois temps plein Répartition de l’activité par secteur : Industrie 43,7 % BTP 19,3 % Tertiaire 36,4 % 518 994 Chiffre d’affaires 16,9 Taux d’évolution (2014/2013) % milliards d’euros -0,3 Évolution du nombre d’intérimaires en mission Taux de recours (emploi salarié) -1,2% 3% Répartition des intérimaires par qualification : Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers qualifiés Ouvriers non qualifiés LE RECRUTEMENT Nombre de recrutements 50 500 Chiffre d’affaires du recrutement 131,9 millions d’euros Taux d’évolution (2014/2013) 28% 02 Répartition par taille d’entreprises clientes : moins de 50 salariés 51 % plus de 50 salariés 49 % Répartition de l’activité par secteur : Industrie 30 % BTP 10 % Tertiaire 60 % Répartition des personnes recrutées par qualification : Cadres 30 % Professions intermédiaires 27 % Employés 26 % Ouvriers qualifiés 12 % Ouvriers non qualifiés 5% Nombre d’entreprises 1 500 environ Nombre d’agences d’emploi 1,9 % 7,9 % 12,8 % 40,7 % 36,6 % 6 982 Nombre de salariés permanents 20 000 CONTRIBUTIONS DES ENTREPRISES (en millions d’euros) Cotisations sociales employeurs 4 500 Contribution Économique Territoriale 250 Impôt sur les sociétés 160 SOMMAIRE 1- L’intérim est un indicateur avancé de la situation de l’emploi I. En 2014, pour la 3e année consécutive, l’emploi intérimaire est orienté à la baisse...................05 En 2014, la croissance limitée à 0,4 %, s’accompagne d’un recul de 1,2 % de l’emploi intérimaire .........................05 L’évolution de l’intérim est révélatrice avec deux à quatre trimestres d’avance de la situation générale de l’emploi ...........................................06 Le chiffre d’affaires du travail temporaire représente 16,9 milliards d’euros en 2014 ...................................07 L’année 2014 se caractérise par une baisse des heures travaillées en intérim de 1,4 %, dans le même temps le chiffre d’affaires se contracte de 0,3 % ........................08 L’année 2014 est caractérisée par un nouveau décrochage au 4e trimestre......................................09 Avec 520 000 intérimaires en équivalents emploi temps plein, on compte en 2014 près de 20 % d’intérimaires de moins qu’avant la crise ..................................................10 II. Le travail temporaire accompagne les trajectoires économiques des secteurs et des territoires............................11 L’emploi intérimaire renoue avec la croissance dans l’industrie et le tertiaire mais décline dans le BTP .........................................11 Après un recul de l’ordre de 20 % en 2012-2013, l’intérim en 2014 renoue avec la croissance dans l’industrie .....................................12 L’intérim enregistre en 2014 une dégradation continue dans le BTP.....13 Le travail temporaire se situe là où sont localisés les gisements d’emploi ...............................................14 Au cours des 15 dernières années, le travail temporaire s’est davantage concentré dans les régions du Grand Sud et de l’Ouest.......... 15-16 2- Le modèle économique des agences d’emploi est tourné vers la création d’emploi III. Les agences d’emploi sont au cœur de l’action pour l’emploi ..18 Le travail temporaire est une relation d’emploi tripartite ............18 Près de 7 000 agences interviennent auprès des entreprises utilisatrices ....19 En 2014, les intérimaires ont été quatre fois moins concernés que les salariés en CDD par le chômage........20 11 % des demandeurs d’emploi qui retrouvent un travail l’obtiennent par l’intermédiaire des agences d’emploi ...............................................21 En 2014, 16,7 millions de missions ont été confiées aux agences d’emploi ...22 IV. Les agences d’emploi proposent aux intérimaires des services de plus en plus spécialisés et personnalisés ...........................23 L’intérim dit de “spécialité” est désormais majoritaire dans la structure du travail temporaire ........23 Le développement de l’intérim cadres malgré la conjoncture confirme l’avènement de nouvelles pratiques de travail ..............................24 Depuis 10 ans, les agences d’emploi proposent des prestations de recrutement et apparaissent comme le premier recruteur de France ...........25 Parmi les 50 500 recrutements confiés aux agences d’emploi, 60 % l’ont été dans les secteurs tertiaires ...26 Les services de recrutement proposés par les agences d’emploi sont également adaptés aux attentes des PME .........................27 De nouveaux services de recrutement à destination des employés, des techniciens et des ouvriers .... 28-29 3- Les agences d’emploi œuvrent pour une flexibilité responsable V. L’intérim facilite l’insertion professionnelle, en particulier celle des jeunes .............................31 Le profil type de l’intérimaire : un homme de moins de 35 ans..........31 L’intérim facilite l’accès à l’emploi des jeunes............................................32 La pratique de l’intérim se développe chez les seniors ...........33 L’intérim constitue de l’avis des intérimaires un tremplin vers l’emploi.........................................34 L’observation des parcours montre qu’en dépit du caractère temporaire des missions, l’intérim contribue à une insertion durable........................35 VI. Les engagements d’une profession en faveur de la flexibilité responsable ...........36 L’année 2014 marque un tournant social majeur dans le travail temporaire avec la mise en œuvre du CDI intérimaire ............................................36 Ce dispositif apporte des solutions novatrices pour sécuriser les parcours .........................................37 La formation constitue une priorité pour les agences d’emploi .................37 En 2014 les agences d’emploi ont investi 270 millions d’euros pour le financement de 200 000 formations opérationnelles ....................................38 Un nouveau fonds dédié à la formation : le FSPI ayant une dotation supplémentaire de 60 millions d’euros en 2014, vient compléter les dispositifs existants .......................39 Les services visant à faciliter le quotidien des intérimaires sont coordonnés par le fonds d’action sociale du travail temporaire (Fastt) ................40 Les partenaires sociaux définissent de nouvelles garanties pour les salariés intérimaires ..............41 La profession du travail temporaire engagée activement depuis 10 ans dans la lutte contre toutes les discriminations...............................42 Chaque année plus de 18 000 personnes en situation de handicap trouvent un emploi grâce à l’intérim ...................................43 4- Les entreprises qui recourent à l’intérim s’appuient sur les agences d’emploi pour leur réactivité et leur savoir-faire en matière d’emploi VII. La place des agences d’emploi auprès des entreprises .............45 L’intérim renforce la réactivité des entreprises ....................................45 L’intérim joue un rôle déterminant pour affronter les cycles économiques. Une part significative des entreprises qui y recourent le considère comme un moyen de renforcer leur compétitivité .................................46 L’intérim est plébiscité par les entreprises utilisatrices pour des besoins ponctuels et pour les périodes de haute activité. Il favorise également les créations de postes en CDI et l’accès à des savoir-faire spécifiques ..............47 L’intérim représente en 2014, 3 % de l’emploi salarié........................48 VIII. Zoom sur les 6 principaux sous-secteurs .............................49 Zooms ............................................ 49-54 IX. L’intérim en Europe et dans le monde .........................55 L’emploi intérimaire en Europe en 2014 ................................................55 Regards des européens sur l’intérim ..........................................56 Un marché mondial d’environ 310 milliards d’euros en 2014.............57 Annexes Précisions méthodologiques...............58 Références bibliographiques ..............59 03 1- L’intérim est un indicateur avancé de la situation de l’emploi Le travail temporaire est un indicateur avancé de la situation de l’emploi… Le travail temporaire permet aux acteurs économiques de faire face à une conjoncture instable. Lorsque les entreprises sont confrontées à une baisse des commandes, elles réduisent en premier lieu leur recours à l’intérim. Quand la demande redémarre, l’intérim leur permet de transformer instantanément tout surplus d’activité en emploi. La situation conjoncturelle a donc un impact direct et immédiat sur l’évolution de l’intérim. Lorsque ensuite la reprise se consolide, l’emploi temporaire facilite alors les transitions vers le CDI. L’évolution de l’intérim anticipe, 6 à 12 mois plus tôt, la situation générale de l’emploi. … participant à enrichir le contenu en emploi de la croissance. L’intérim permet de raccourcir le délai entre croissance et création d’emploi. L’observation du PIB et de l’intérim au cours des dernières années montre qu’un niveau de croissance annuel compris entre 0,6 % et 0,8 % permet de créer des emplois intérimaires. Le seuil permettant aux entreprises de développer de l’emploi durable, se situe quant à lui, aux alentours de 1,5 %. En moyenne, le seuil à partir duquel les créations d’emploi se réenclenchent est plus faible que par le passé. Ce phénomène d’enrichissement du contenu en emplois de la croissance résulte notamment d’une tertiarisation de l’économie, du développement de l’externalisation et d’une plus grande réactivité des acteurs économiques dans l’organisation du travail. 04 Le contexte de quasi-stagnation en 2014 n’a pas permis à l’intérim de se développer. Après une croissance de 0 % en 2012 et 0,4 % en 2013 et 2014, les moteurs de la croissance française restent en panne. Le recul des investissements et l’atonie persistante du niveau de la production se sont traduits par de nouvelles destructions d’emplois intérimaires. La situation de l’intérim en 2014 est caractérisée par un recul marqué dans le secteur du BTP et un dynamisme insuffisant dans les autres secteurs pour en compenser l’effet. I- En 2014, pour la 3e année consécutive, l’emploi intérimaire est orienté à la baisse En 2014, la croissance limitée à 0,4 % s’accompagne d’un recul de 1,2 % de l’emploi intérimaire. Le niveau de la croissance économique détermine celui de la création d’emploi. L’observation des évolutions comparées du PIB et de l’intérim montre qu’en-dessous d’une croissance comprise entre 0,6 % et 0,8 %, l’intérim n’est pas en mesure de se développer. Le travail temporaire est étroitement synchronisé avec l’activité économique. Depuis 2000, 5 “cycles” ont été observés. Entre 2000 et 2003 : le niveau de production s’essouffle et en parallèle, sur la période, la situation de l’emploi intérimaire se dégrade. Entre 2004 et 2007 : la croissance du PIB, située sur un trend légèrement supérieur à 2 %, s’accompagne d’une progression annuelle de l’intérim comprise entre 1,5 et 5 %. En 2008, après un premier semestre dynamique, un retournement intervient au second ; sur l’année la croissance se limite à 0,1%. Dans le même temps, la baisse des effectifs intérimaires, représente -8,3 %. Avec un recul du PIB de 2,5 %, l’année 2009 est marquée par une récession d’une intensité historique. Dans ce contexte exceptionnel, l’emploi intérimaire chute de 28,7 %. Depuis 2012, la stagnation du PIB entraîne un recul du nombre d’intérimaires en mission, de respectivement 11,6 % en 2012, de 8,8 % en 2013 et de 1,2 % en 2014. En 2010 et en 2011, les croissances modérées de 1,5 % puis de 1,7 %, s’accompagnent d’un redressement de l’intérim de respectivement 14,8 % puis de 7,9 %. ÉVOLUTION COMPARÉE DU PIB* ET DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE Évolution du nombre d'intérimaires 50 % Emploi intérimaire Évolution du PIB 5% PIB 40 % 4% 30 % 3% 20 % 2% 10 % 0% 1% -10 % 0% -20 % -1 % -30 % -2 % -40 % -3 % -50 % 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 * PIB en volume (prix chaînés, base 2000) Sources : INSEE / Baromètre Prism’emploi 05 L’évolution de l’intérim est révélatrice, avec deux à quatre trimestres d’avance, de la situation générale de l’emploi. La situation conjoncturelle a un impact direct et immédiat sur l’évolution de l’intérim. Celle-ci est quasiment synchrone avec l’évolution du PIB. L’observation du PIB et de l’intérim au cours des 20 dernières années montre qu’à partir d’un niveau de croissance annuel compris entre 0,6 % et 0,8 %, le travail temporaire commence à se développer. Ce seuil à partir duquel les créations d’emploi se réenclenchent se situe dans les autres secteurs aux alentours de 1,5 %. 125 1,2 1995 T2 203 1995 T1 177 1994 T4 1994 T3 Taux de croissance du PIB (en %) 1994 T2 Lors de la reprise de 1994, l’intérim, synchrone avec l’évolution du PIB est reparti à la hausse deux trimestres avant le reste de l’économie. 1994 T1 1993 T4 Variation annuelle de l'emploi salarié marchand (en milliers) 58 0,9 Emploi marchand (hors intérim) 0,6 0,5 0,5 0,5 5 2011 T1 2010 T4 2010 T3 2010 T2 Taux de croissance du PIB (en %) 2010 T1 2009 T4 2009 T3 Variation annuelle de l'emploi salarié marchand (en milliers) Lors du redressement intervenu en 2010, l’intérim, a recréé des emplois un an avant les autres secteurs. 40 85 33 -139 -38 -7 -212 0,2 69 72 Intérim 1,1 0,7 0,7 0,6 -265 06 98 -41 -196 -18 -244 -121 0,1 Variation de l’emploi salarié du secteur marchand, glissement annuel ; DARES / Évolution du PIB trimestriel, volume aux prix de l’année précédente chaînés ; données CVS-CJO ; INSEE. Sources : INSEE / DARES 36 103 -60 72 102 86 0,4 Intérim -129 0,5 Emploi marchand (hors intérim) Le chiffre d’affaires du travail temporaire représente 16,9 milliards d’euros en 2014. Le réseau des 6 900 agences d’emploi a généré en 2014 un chiffre d’affaires de 16,9 milliards d’euros, en baisse de 0,3 % par rapport à 2013. Les salaires et les charges sociales versés comptent pour 86 % du chiffre d’affaires. La valeur ajoutée de la branche atteint 92 % du chiffre d’affaires. Depuis 1990, corrigé du taux d’inflation, le taux de croissance annuel moyen du chiffre d’affaires se limite à 1,7 %. Celui-ci est légèrement inférieur au taux de croissance annuel moyen de l’emploi intérimaire qui représente, de 1990 à 2014, 1,8 %. 16,9 -0,3 % 2014 17 -6 % 2013 18,1 2012 -8,5 % 11 % 17,8 22 % 28 % -26 % 16 % 15,3 2011 19,8 20,7 -4 % 21,7 6% 20,4 7% 19,0 3% 18,4 4% 17,7 -1 % 2003 17,8 -5 % 2002 18,8 1% 2001 15 % 19 % -3 % 1996 8,7 21 % 1995 7,4 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 1999 1998 1997 5,9 -16 % 23,6 % 1994 1992 1991 1990 1993 7,0 -6 % 7,5 -3 % 7,7 16 % 31 % 1989 1988 32 % 5 6,6 9,0 10,6 13,5 15,5 Taux d’évolution par rapport à l’année précédente 2000 18,6 ÉVOLUTION ANNUELLE DU CHIFFRE D’AFFAIRES DU TRAVAIL TEMPORAIRE (EN MILLIARDS D’EUROS) - DE 1988 À 2014 ÉVOLUTION COMPARÉE DU CHIFFRE D’AFFAIRES ET DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE Chiffre d'affaires Emploi intérimaire 200 180 180 160 160 140 140 120 120 100 100 80 80 60 60 40 40 20 20 0 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 200 Sources : Prism’emploi/ Institut Plus Consultants Chiffre d’affaires : base 100 = 1990, corrigée du taux d’inflation Emploi intérimaire : base 100 = 1990, en ETP 07 L’année 2014 se caractérise par une baisse des heures travaillées en intérim de 1,4 %, dans le même temps, le chiffre d’affaires de l’activité se contracte de 0,3 %. En 2014, le nombre d’heures travaillées diminue de 1,4 % et le chiffre d’affaires de 0,3 %. Le différentiel de tendances entre les heures travaillées et le chiffre d’affaires s’explique par la hausse des rémunérations (le SMIC ayant été revalorisé de 1,1 % en janvier 2014) et par l’évolution du niveau des qualifications des intérimaires. 2014 2013 2012 2011 2010 -6 % -6,7 % -8,5 % -11 % -0,3 % -1,4 % 11 % 7,5 % -8 % -4 % -1 % -3 % -5 % -8 % -4,5 % 1% 16 % 15,5 % 2009 2007 6,5 % 3,5 % 2008 2006 2005 3,3 % 0,3 % 7% 4,7 % 2004 4% 1,5 % 2003 2002 2001 TAUX D’ÉVOLUTION ANNUEL PAR RAPPORT À L’ANNÉE PRÉCÉDENTE X Chiffres d’affaires (en données brutes) -26,2 % -27,7 % X Heures prestées (en données brutes) T4 2014 T3 2014 0,7 % T2 2014 0,8 % 0,2 % 1,0 % X Heures prestées (corrigées des jours ouvrés) -3,0 % -3,5 % -4,0 % -4,0 % X Chiffres d’affaires (en données brutes) -5,0 % X Chiffres d’affaires (corrigé des jours ouvrés) -5,5 % -4,5 % -3,5 % -3,5 % -3,0 % -1,5 % -1,5 % -0,7 % 0,0 % 0,5 % T1 2014 Déc. Nov. Oct. Sept. Août TAUX D’ÉVOLUTION TRIMESTRIEL PAR RAPPORT AU MÊME TRIMESTRE DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE 1,5 % Juil. 1,0 % 1,5 % Juin Mai 1,5 % 1,0 % Avril 2,0 % 2,0 % Mars 2,0 % 1% 0,5 % 0,5 % -0,5 % 1,5 % Fév. Janv. TAUX D’ÉVOLUTION MENSUEL PAR RAPPORT AU MÊME MOIS DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE X Heures prestées (en données brutes) X Chiffre d’affaires en 2014 : 16,95 milliards d’euros, soit une diminution de 0,3 % par rapport à 2013 (estimation Prism’emploi/I+C). X Volume des heures prestées en 2014 : 784,7 millions d’heures soit une baisse de 1,4 % par rapport à 2013 (estimation Prism’emploi/I+C). Sources : Prism’emploi / Institut Plus Consultants 08 L’année 2014 est caractérisée par un nouveau décrochage au 4e trimestre. En 2014, l’emploi intérimaire diminue en moyenne de 1,2 %, avec des tendances trimestrielles comprises entre -3,2 % et 0,5 %. Dans le détail, l’intérim recule de 2,4 % au 1er trimestre. Au 2e et au 3e, il s’apprécie de respectivement 0,5 % et 0,2 %. Au 4e trimestre, il enregistre une baisse de 3,2 %. Ainsi, l’année 2014 se décompose ainsi en trois temps : • avec une dégradation moyenne de 2 % au cours des 4 premiers mois de l’année, l’intérim tend progressivement à se stabiliser • Puis, entre mai et juillet, et de façon discontinue, l’intérim renoue avec la croissance et s’apprécie de 1,6 % au cours de cette période • Un nouveau décrochage intervient en août (-0,3 %), lequel s’amplifie jusqu’en fin d’année. ÉVOLUTION MENSUELLE ET TRIMESTRIELLE EN % (PAR RAPPORT AUX MÊMES PÉRIODES DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE) DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE 4e trimestre 2014 -3,2 % -2,0 % -2,9 % -2,7 % -4,1 % sep. 2014 oct. 2014 nov. 2014 déc. 2014 jui. 2014 août 2014 -0,3 % 0% juin 2014 mai 2014 -2,0 % mar. 2014 -1 % -2,4 % fév. 2014 avr. 2014 -2,7 % jan. 2014 3e trimestre 2014 0,2 % 2,4 % 2e trimestre 2014 0,5 % 2,3 % 1er trimestre 2014 -2,4 % Source : Baromètre Prism’emploi 09 Avec 520 000 intérimaires en équivalents emploi temps plein, on compte en 2014 près de 20 % d’intérimaires de moins qu’avant la crise. En 2014, le nombre d’intérimaires en équivalent temps plein s’établit à 518 994 *, soit 3 % de l’emploi salarié**. Comparé à la situation antérieure à la crise de 2008, l’emploi intérimaire en ETP a diminué de 120 000 depuis 2007, correspondant à une baisse de près de 20 %. 518 994 1,8 % 2014 525 058 576 080 509 885 -2,9 % 2013 -8,9 % 527 147 9,3 % 17,8 % 2009 604 318 447 348 2008 637 901 26 % -5,3 % 602 828 5,8 % 2,9 % 585 687 569 314 2004 2,9 % 2,6 % 554 878 -2,7 % 2003 570 067 -5,4 % 2002 604 335 2001 602 464 -0,3 % 2000 514 925 17,4 % 13,4 % 457 897 26,6 % 358 765 2012 2011 2010 2007 2006 2005 1999 1998 290 722 23,4 % 1996 1997 292 007 -2,7 % -0,4 % 1995 300 000 27,7 % 1994 290 000 352 806 235 000 -19 % 1993 1992 -17,8 % 4,4 % 1991 337 857 9,3 % 1990 309 245 239 455 29,1 % 1989 1988 183 365 30,6 % 28,3 % 1987 1986 15,6 % 142 905 ÉVOLUTION ANNUELLE DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE EN VOLUME NB : Il y a eu trois ruptures de séries depuis 1990 : - à partir de janvier 1992 : modification dans la définition d’une mission d’intérim (les renouvellements de contrats ne sont plus comptabilisés). - à partir de janvier 1995 : les Relevés Mensuels de Contrats sont transmis directement à l’UNEDIC et non au ministère du Travail. - à partir de novembre 2005 : les modalités de suivi des Relevés Mensuels de Contrats transmis par certaines entreprises de travail temporaire sont modifiées. (*) Les équivalents emplois temps plein sont calculés par la DARES en fonction du nombre de jours travaillés (et non en fonction des heures travaillées). (**) L’emploi salarié correspond au secteur “concurrentiel” regroupant en plus des secteurs principalement marchands la partie privée des secteurs non marchands. L’emploi salarié compte pour environ 65 % de la population active. Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire. 10 II- Le travail temporaire accompagne les trajectoires économiques des secteurs et des territoires L’emploi intérimaire renoue avec la croissance dans l’industrie et le tertiaire mais décline dans le BTP. En 2014, il existe une forte hétérogénéité des tendances sectorielles : l’industrie et le tertiaire renouent avec la croissance, au contraire du BTP caractérisé par un décrochage important. 2014 2013 2012 2011 2010 5,2 % 4,4 % -8,9 % -12,1 % -5,0 % -7,0 % -5,3 % -1,4 % -0,9 % 12,9 % -17,5 % -18,1 % -11,9 % -8,1 % -3,5 % 3,4 % 3,2 % 1,9 % 3,8 % -1,6 % 3,9 % 6,6 % 4,6 % 9,7 % 5,5 % 9,4 % 1,4 % 0,8 % 3,7 % -1,3 % -7,8 % -9,1 % -4,0 % -0,6 % Industrie 13,9 % 9,1 % 3,9 % 31,4 % 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 5,3 % -3,2 % -1,8 % 9,6 % 16,6 % 23,2 % 2000 TAUX D’ÉVOLUTION ANNUEL DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE PAR SECTEUR (%) -36 % BTP Tertiaire Depuis 2000, même si l’industrie demeure le premier secteur recourant à l’intérim, sa part relative dans l’emploi intérimaire a perdu 8 points. Dans le même temps, les poids relatifs du tertiaire et du BTP s’apprécient respectivement de 5,5 et de 2,3 points. RÉPARTITION EN % DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE EN VOLUME DE 2000 À 2014 36,4 % 43,7 % 2013 2014 19,3 % 35,3 % 42,6 % 2012 21,6 % 34,5 % 43,7 % 2011 21,3 % 33,9 % 45,3 % 2010 20,4 % 35,6 % 43,5 % 20,4 % 37,2 % 39 % 2009 23,3 % 34,8 % 43,7 % 2008 20,8 % 33,1 % 45,5 % 2007 20,7 % 32,9 % 45,5 % 2006 21 % 32,9 % 45,8 % 2005 20,6 % 32,1 % 47,9 % 2004 19,3 % 32,5 % 48,8 % 2003 18,1 % 34,3 % 48,1 % 2002 17 % 32,7 % 16,8 % 50 % 2001 17 % 51,6 % Tertiaire 2000 BTP 30,9 % Industrie Sources : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 11 Après un recul de l’ordre de 20 % en 2012-2013, l’intérim en 2014, renoue avec la croissance dans l’industrie. L’intérim dans le secteur industriel s’est accru de près de 10 000 emplois équivalent temps plein en 2014. Le travail temporaire dans l’automobile et dans l’agroalimentaire, particulièrement touchés par les baisses d’effectifs en 2012 et en 2013, rattrape en 2014 une partie de l’emploi perdu. EMPLOIS INTÉRIMAIRES EN ETP EN 2014 : 518 994 Agriculture Industrie BTP Tertiaire 2 795 226 775 100 335 189 089 0,5 % 43,7 % 19,3 % 36,4 % • < -15 % : -- • de -15 à 0 % : - • de 0 à 15 % : + • >15 % : ++ INDUSTRIE Naf 17 Naf 38 Évol. entre T1 2013 et T1 2014 Évol. entre T2 2013 et T2 2014 Évol. entre T3 2013 et T3 2014 Évol. entre T4 2013 et T4 2014 2 794 + + + + 44 067 - + + + Nbre d’ETP, en moyenne en 2014 Agriculture, sylviculture et pêche Agriculture, sylviculture et pêche Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac Cokéfaction et raffinage Cokéfaction et raffinage 331 -- - - - Fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques, fabrication de machines Fab. prod. informatique, électronique & opt. 6 993 + + + - Fabrication d'équipements électriques 9 784 + - - - Fabrication de machines & équipements 14 902 + + - - Fabrication de matériels de transport Fabrication de matériels de transport 28 718 + + ++ + Fabrication d’autres produits industriels Fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du cuir et de la chaussure 4 811 + + + ++ 10 146 + + + - 5 830 - - + + Travail bois, ind. papier & imprimerie 11 652 + + + - Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 24 434 + + + + Métallurgie 30 212 + + + - Réparation et installation de machines et d'équipements 16 878 + + + + Industries extractives 1 530 + + - -- Production & distribution d’électricité 4 169 - - - + 12 317 - + + - Industrie chimique Industrie pharmaceutique Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution Gestion eau, déchets & dépollution Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 12 L’intérim enregistre en 2014 une dégradation continue dans le BTP. Dans le BTP, l’emploi intérimaire s’est dégradé tout au long de l’année 2014, avec une baisse culminant à -17 % au 4e trimestre. Au contraire, les secteurs commerce et transports ont été orientés positivement tout au long de l’année. Les services ont connu, quant à eux, des évolutions plus nuancées : selon les secteurs avec des activités en croissance (recherche et développement, finances), d’autres en recul (santé, administration…) ; et selon les périodes : l’informatique et la comptabilité ont par exemple progressé au premier semestre puis reculé au second. • < -15 % : -- • de -15 à 0 % : - • de 0 à 15 % : + • >15 % : ++ Évol. entre T1 2013 et T1 2014 Évol. entre T2 2013 et T2 2014 Évol. entre T3 2013 et T3 2014 Évol. entre T4 2013 et T4 2014 100 335 - - - -- 3 451 + + ++ + Commerce gros hors auto. & motocycle 28 547 + + + + Com. détail, sf automobiles & moto. 18 276 + + + + Transports et entreposage 59 156 + + + + 9 223 + + + + 791 - + - - Naf 17 Construction Construction Commerce Commerce & répar. automobile & moto. Transports et entreposage SERVICES Naf 38 Nbre d’ETP, en moyenne en 2014 Hébergement et restauration Hébergement et restauration Information et communication Édition, audiovisuel et diffusion Télécommunications 1 130 + - - - Activité informatique 3 400 + + - - Activités financières et d’assurance Activités financières et d'assurance 8 654 + + + + Activités immobilières Activités immobilières 2 174 + - - + Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien Activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques 13 035 + + - - Recherche-développement 1 424 + + + + Autres activités scientifiques et techniques 2 444 + + + + 21 719 + + + - 1 048 - -- -- - Act. de services administratifs & soutien Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale Autres activités de services Administration publique Enseignement 2 068 - + + + Activités pour la santé humaine 3 647 - - - + Hébergement médico-social et social, action sociale 3 422 + + + + Arts, spectacles & activités récréatives 1 530 - + ++ + Autres activités de services 3 951 + - + + Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 13 Le travail temporaire se situe là où sont localisés les gisements d’emploi. PARTS RÉGIONALES DE L’EMPLOI INTÉRIMAIRE La localisation régionale de l’intérim est étroitement corrélée à la répartition de l’emploi en général. Ainsi, les deux principales régions, Ile-de-France et Rhône-Alpes, comptent environ 30 % de l’emploi intérimaire. NordPas-de-Calais 6,6 % Haute- Picardie Normandie 3,3 % Lorraine 4% Basse3,4% Normandie ChampagneIle-de-France 2,4 % Ardenne Alsace 16,1 % 2,2 % 3,5 % Bretagne 5,6 % L’Ouest, le Nord et le Sud-Est regroupent ensuite les principaux gisements d’emploi. Pays de la Loire 7,5 % Viennent ensuite, le Sud-Ouest, l’Est et les régions centrales. Centre 5,1 % PoitouCharentes Limousin 1% 2,8 % de 10 % à 20 % Auvergne 1,7 % 5 % à 10 % 3%à5% Aquitaine 4,9 % 0%à3% Midi-Pyrénées 4,3 % DONNÉES DE CADRAGE RÉGIONAL SUR L’EMPLOI Régions Ile-de-France Emploi intérimaire en 2014 Part régionale 82 712 15,9 % Rhône-Alpes 62 782 12,1 % Pays de la Loire 38 696 7,5 % Nord-pas-de-Calais 33 893 6,5 % Paca 31 298 6% Bretagne 28 608 5,5 % Centre 26 087 5% Aquitaine 25 010 4,8 % Midi-Pyrénées 22 009 4,2 % Haute-Normandie 20 507 4% Alsace 18 165 3,5 % Lorraine 17 486 3,4 % Picardie 16 831 3,2 % Bourgogne 14 551 2,8 % Poitou-Charentes 14 184 2,7 % Languedoc-Roussillon 12 915 2,5 % Basse-Normandie 12 477 2,4 % Franche-Comté 11 202 2,2 % Champagne Ardennes 11 140 2,1 % Auvergne 8 694 1,7 % Limousin 4 938 1% Sources : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 14 Bourgogne 2,8 % FrancheComté 2,2 % Rhône-Alpes 12,2 % LanguedocRoussillon 2,5 % PACA 6,1 % Au cours des 15 dernières années, le travail temporaire s’est davantage concentré dans les régions du Grand Sud et de l’Ouest. Depuis 2000, c’est dans les régions du Grand Sud et de l’Ouest que l’intérim s’est le plus renforcé. Les régions enregistrent des rythmes de développement variables selon leur capacité à se transformer, à attirer des entreprises, des investissements et des savoir-faire. Ces trajectoires économiques influencent la situation du travail temporaire sur les bassins d’emploi. Parallèlement, le travail temporaire est partie prenante des mutations économiques et organisationnelles dans les régions. Au contraire, les régions industrielles de l’Est et du Nord tendent à décliner. Avec une diminution de 2,3 points de sa part relative depuis 2000 l’Ile-de-France est la région qui enregistre la baisse la plus importante. La place des différents territoires dans la structure de l’emploi intérimaire a évolué au cours des 15 dernières années. Ile-de-France : 82 712 15,9 % Aquitaine : 25 010 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP 15 928 19,3 % Transports et entreposage 15 751 4,8 % Poitou-Charentes : 14 184 5 premiers secteurs utilisateurs : 2,7 % 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP 7 773 31,1 % BTP 3 352 23,6 % 19 % Transports et entreposage 2 207 8,8 % Fab. alim., boiss. 1 533 10,8 % 8,5 % Commerce de gros 5 935 7,2 % Fab. alim., boiss. 2 177 8,7 % Fab. matériel de transport 1 199 Act. de services admin. 4 766 5,8 % Commerce de gros 1 630 6,5 % Travail bois, indus. papier 848 6% Act. juridiques et comptables 3 816 4,6 % Act. de services admin. 1 053 4,2 % Transports et entreposage 802 5,7 % Rhône-Alpes : 62 782 12,1 % Midi-Pyrénées : 22 009 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP Bourgogne : 14 551 5 premiers secteurs utilisateurs : 10 638 16,9 % BTP Transports et entreposage 7 733 12,3 % Métallurgie 4 473 7,1 % Fab. produits caout. plast. 4 026 Fab. aliments et boissons 3 982 Pays de la Loire : 38 696 4,2 % 5 512 25 % Fab. matériel de transport 2 600 11,8 % Fab. alim., boiss. 1 754 8% 6,4 % Transports et entreposage 1 617 6,3 % Métallurgie 1 554 7,5 % 5 premiers secteurs utilisateurs : Haute-Normandie : 20 507 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP 1 658 11,4 % 1 497 10,3 % 7,3 % Fab. alim., boiss. 1 245 8,6 % 7,1 % Fab. produits caout. plast. 1 111 7,6 % 4,0 % 5 premiers secteurs utilisateurs : Basse-Normandie : 12 477 BTP 3 566 17,4 % Fab. alim., boiss. 5 615 14,5 % Fab. matériel de transport 1 848 9% Métallurgie 3 019 7,8 % Fab. produits caout. plast. 1 732 8,4 % Fab. matériel de transport 2 771 7,2 % Transports et entreposage 1 706 8,3 % Transports et entreposage 2 347 6,1 % Act. de services admin. 1 223 6% Métallurgie 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP 3,5 % BTP 2 710 21,7 % Fab. alim., boiss. 2 089 16,7 % Transports et entreposage 893 7,2 % Fab. matériel de transport 826 6,6 % 561 4,5 % Franche-Comté : 11 202 5 premiers secteurs utilisateurs : 2 736 15,1 % 2,4 % 5 premiers secteurs utilisateurs : 18,8 % Alsace : 18 165 14,7 % Transports et entreposage 7 260 6,5 % 2 140 Métallurgie BTP Nord-Pas-de-Calais : 33 893 2,8 % 2,2 % 5 premiers secteurs utilisateurs : 5 449 16,1 % BTP Fab. matériel de transport 2 168 19,4 % Transports et entreposage 4 779 14,1 % Fab. alim., boiss. et tabac 1 624 8,9 % Métallurgie 1 497 13,4 % Fab. alim., boiss. 3 328 9,8 % Fab. matériel de transport 1 398 7,7 % BTP 1 374 12,3 % Fab. matériel de transport 2 759 8,1 % Transports et entreposage 1 266 7% Fab. produits caout. plast. 880 7,9 % Métallurgie 2 351 6,9 % Commerce de gros 1 128 6,2 % Fab. alim., boiss. 797 7,1 % Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 15 EXEMPLE DE LECTURE Part en % de la région dans l’ensemble des salariés intérimaires Nombre d’intérimaires en ETP Ile-de-France : 82 712 > 15,9 % 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP 15 928 Transports et entreposage 19,3 % 15 751 19 % Commerce de gros 5 935 7,2 % Act. de services admin. 4 766 5,8 % Act. juridiques et comptables 3 816 4,6 % 5 principaux secteurs utilisateurs des intérimaires dans la région de -2,3 à -0,6 point de -0,5 à 0 point de 0 à 0,6 point de 0,7 à 1,3 point PACA : 31 298 6,0 % Lorraine : 17 486 5 premiers secteurs utilisateurs : Champagne-Ardenne : 11 140 5 premiers secteurs utilisateurs : 2,1 % 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP 8 303 26,5 % BTP 2 875 16,4 % BTP 1 816 Transports et entreposage 4 462 14,3 % Métallurgie 1 963 112 % Métallurgie 1 678 15,1 % Commerce de gros 1 869 6% Fab. matériel de transport 1 760 10,1 % Transports et entreposage 1 177 10,6 % 16,3 % Commerce de détail 1 499 4,8 % Transports et entreposage 1 689 9,7 % Fab. alim., boiss. 944 8,5 % Gestion eau, déchets 1 486 4,7 % Fab. alim., boiss. 1 204 6,9 % Commerce de gros 848 7,6 % Bretagne : 28 608 5,5 % Picardie : 16 831 5 premiers secteurs utilisateurs : 3,2 % Auvergne : 8 694 5 premiers secteurs utilisateurs : 5 premiers secteurs utilisateurs : 8 493 29,7 % BTP 2 139 BTP 5 379 18,8 % Transports et entreposage 2 028 12 % Métallurgie tran. métaux 1 097 12,6 % Transports et entreposage 2 033 7,1 % Métallurgie 1 447 8,6 % Fab. produits caout. plast. 1 039 11,9 % Commerce de gros 1 379 4,8 % Fab. produits caout. plast. 1 355 8,1 % Fab. alim., boiss. 1 007 11,6 % Fab. produits caout. plast. 1 159 4,1 % Fab. alim., boiss. 1 150 6,8 % Transports et entreposage 815 9,4 % 5,0 % Languedoc-Roussillon : 12 915 5 premiers secteurs utilisateurs : 12,7 % 1,7 % Fab. alim., boiss. Centre : 26 087 16 3,4 % 2,5 % 5 premiers secteurs utilisateurs : BTP Limousin : 4 938 1 612 18,5 % 1,0 % 5 premiers secteurs utilisateurs : Transports et entreposage 4 222 16,2 % BTP 4 107 31,8 % 1 099 22,3 % BTP 3 574 13,7 % Transports et entreposage 1 196 9,3 % BTP Fab. alim., boiss. 607 12,3 % Fab. alim., boiss. et tabac 1 951 7,5 % Commerce de gros 1 073 8,3 % Travail bois, indus. papier 577 11,7 % Fab. produits caout. plast. 1 736 6,7 % Fab. alim., boiss. 975 7,6 % Transports et entreposage 466 9,4 % Commerce de gros 1 455 5,6 % Gestion eau, déchets 565 4,4 % Fab. produits caout. plast. 282 5,7 % 2- Le modèle économique des agences d’emploi est tourné vers la création d’emploi L’intérim constitue le cœur de métier des agences d’emploi. La prestation d’intérim consiste, en amont, à chercher puis à sélectionner des candidats répondant au besoin d’un client. L’agence évalue leurs compétences, vérifie l’adéquation entre le profil du candidat et la mission proposée et les accompagne vers l’emploi. Ensuite, lorsque le contrat de travail est conclu, l’entreprise de travail temporaire prend en charge l’ensemble des tâches administratives. Malgré un recul d’activité, les agences d’emploi maintiennent leur capacité d’action sur les territoires. En l’espace de 15 ans, le réseau des agences d’emploi a quasiment doublé car c’est en partie la proximité avec les entreprises qui garantit son efficacité. Ce maillage étroit au cœur des bassins d’emploi leur permet d’intervenir rapidement en transformant en emploi toute opportunité professionnelle, y compris celles de courte durée. De par leur modèle économique, tourné vers la création d’emploi, les agences mettent tout en œuvre pour l’accès à l’emploi. Leur connaissance des métiers et des compétences, permet aux intérimaires de bâtir un parcours professionnel, jalonné de missions et de formations. En dépit d’un recul de leur activité depuis 2012, les agences d’emploi ont adopté une attitude résolument volontariste, tournée vers l’avenir et positionnée en faveur d’un scénario de reprise. Avec 7 000 agences, le réseau de proximité s’est maintenu en 2014. De l’agence d’intérim à l’agence d’emploi. Au cours des dernières années, le monde de l’intérim s’est transformé : les agences se sont spécialisées afin de mieux répondre aux attentes de leurs salariés et de leurs clients. Les services proposés sont de plus en plus personnalisés et diversifiés (recrutement, formation, services en ressources humaines…). C’est pour ces raisons que Prism’emploi a choisi en 2008 de transformer l’appellation “agence d’intérim” en “agence d’emploi”. Plus de 50 000 recrutements en CDI et en CDD ont été proposés. Depuis 10 ans, les agences d’emploi proposent des prestations de recrutement et apparaissent comme le premier recruteur de France. Leur force étant de répondre à la fois aux attentes de grandes entreprises et des PME locales, aux aspirations professionnelles de cadres et d’employés ou d’ouvriers. Près de 17 millions d’opportunités professionnelles en intérim. En 2014, près de 17 millions de missions d’intérim ont été confiées aux intérimaires leur permettant, pour une part importante d’entre eux, d’entrer sur le marché du travail et d’y développer leur employabilité. Les expériences en intérim permettent aux candidats de faire leurs preuves et sont un tremplin vers l’emploi durable. 17 III- Les agences d’emploi sont au cœur de l’action pour l’emploi Le travail temporaire est une relation d’emploi tripartite. La relation de travail temporaire est une relation tripartite réunissant l’entreprise utilisatrice (entreprise cliente) qui exprime un besoin de personnel, l’agence d’emploi qui met à disposition un intérimaire et l’intérimaire qui va effectuer une mission dans l’entreprise utilisatrice. L’agence d’emploi pour développer son activité est incitée à créer des emplois et se situe donc dans une démarche proactive auprès des entreprises. mis eà Co ntr at d e L’intérimaire effectue une mission au sein d’une entreprise utilisatrice Le contrat de mise à disposition et le contrat de mission précisent les mentions suivantes : Le motif de recours - remplacement - accroissement temporaire d’activité - emplois temporaires par nature - complément de formation - difficultés sociales et professionnelles particulières La durée (variable selon le motif du recours) - maximum 18 mois dans le cas général - un renouvellement autorisé 18 n sio mis Entreprise Utilisatrice e at d ntr Co dis pos itio n Agence d’emploi Intérimaire À l’issue du renouvellement du contrat, pour conclure un nouveau contrat d’intérim sur le même poste de travail, un délai de carence entre les deux contrats doit être respecté. La qualification de l’intérimaire - la rémunération ne peut être inférieure à celle que percevrait, après période d’essai, un salarié permanent de même qualification effectuant les mêmes tâches (salaire de référence), - les caractéristiques particulières du poste et les équipements de protection individuelle que l’intérimaire doit utiliser. Près de 7 000 agences interviennent auprès des entreprises utilisatrices. En 2014, 6 982 agences d’emploi sont comptabilisées. Les entreprises de travail temporaire, organisées en réseau, favorisent la mobilité des candidats vers les emplois. Leur proximité locale avec les entreprises et leur réactivité participent à améliorer le fonctionnement du marché du travail. Déc-14 Déc-13 Évolution entre 2013 et 2014 Ile-de-France 1 007 1 014 -0,7 % Rhône-Alpes 817 826 -1,1 % PACA 598 603 -0,8 % Pays-de-Loire 513 495 3,6 % Bretagne 421 406 3,7 % Aquitaine 408 383 6,5 % Nord-Pas-de-Calais 347 356 -2,5 % Centre 313 307 2,0 % Midi-Pyrénées 302 293 3,1 % Alsace 244 239 2,1 % Haute-Normandie 241 235 2,6 % Lorraine 241 237 1,7 % Languedoc-Roussillon 241 239 0,8 % Bourgogne 209 208 0,5 % Poitou-Charentes 197 187 5,3 % Picardie 178 180 -1,1 % Basse-Normandie 178 176 1,1 % Champagne-Ardenne 155 148 4,7 % Franche-Comté 146 143 2,1 % Auvergne 98 96 2,1 % Limousin 74 74 0,0 % Régions QUI SONT LES SALARIÉS PERMANENTS ? 80% femmes 20% hommes Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 19 En 2014, les intérimaires ont été quatre fois moins concernés par le chômage que les salariés en CDD. De par l’essence même du contrat d’intérim, temporaire par définition, les missions ne débouchent pas toutes sur un emploi durable. Néanmoins, l’action des agences d’emploi permet de limiter le risque de chômage. Alors que le nombre de CDD et de missions d’intérim est comparable, près de quatre fois plus de salariés en fin de CDD s’inscrivent au chômage : en 2014, en moyenne, 5,6 % des inscriptions à Pôle emploi se font suite à une mission d’intérim contre 25 % à l’issue d’un CDD. De par leur modèle économique, tourné vers la création d’emploi, les agences mettent tout en œuvre pour que la durée entre deux missions soit la plus courte possible. Leur proximité avec les entreprises et leur connaissance des métiers et des compétences permet aux intérimaires de multiplier les opportunités et les expériences, de bâtir un parcours professionnel, jalonné de missions et de formations. Cette observation confirme que l’action des 20 000 professionnels des agences d’emploi auprès des salariés intérimaires est efficace. MOTIFS D’INSCRIPTION AU CHÔMAGE SELON LES CIRCONSTANCES DE LA RECHERCHE D’EMPLOI EN % EN 2014 2,6 % 2,7 % 5,6 % Licenciements pour cause économique Fins de mission d'intérim Démissions 57,6 % Autres motifs (dont première inscription etc.) 7,9 % Licenciements pour cause autre qu'économique 23,6 % Fins ce CDD Sources : Pôle emploi 20 11 % des demandeurs d’emploi qui retrouvent un travail l’obtiennent par l’intermédiaire des agences d’emploi. 63 % des personnes sorties du chômage trouvent leur emploi par activation d’un réseau, une candidature spontanée ou en réponse à une annonce. Le passage par un intermédiaire de l’emploi (Pôle emploi, agence d’emploi, cabinet de recrutement, outplacement…) est à l’origine de 30 % des retours vers l’emploi. Alors que l’intérim compte pour 3 % de l’emploi salarié, près de 11 % des sorties du chômage se font grâce à l’intervention des agences d’emploi. Parmi les intermédiaires, les agences d’emploi sont à l’origine de 36 % des sorties du chômage. CANAUX DE RECRUTEMENT DES SORTANTS DES LISTES DE PÔLE EMPLOI (EN %) 7,6 % 7,4 % 6 % Petites annonces Autres 8,3 % Relation professionnelle Autres intermédiaires 25,9 % Candidature spontanée 10,7 % Agence d'emploi 13,2 % 21 % Pôle emploi Relation personnelle Sources : Pôle emploi, “Sortants des listes de Pôle emploi de Septembre 2014”, Avril 2015 21 En 2014, 16,7 millions de missions ont été confiées aux agences d’emploi. Les parcours des salariés sur le marché de l’emploi sont diversifiés. Au cours d’une même année un salarié peut acquérir plusieurs expériences professionnelles lui permettant de développer son employabilité. La fluidité du marché de l’emploi est révélatrice de la capacité du marché du travail à proposer des emplois. L’analyse des flux sur le marché du travail montre qu’en 2014, les agences d’emploi jouent un rôle décisif : elles ont proposé près de 17 millions d’opportunités professionnelles aux candidats. NOMBRE DE CONTRATS DE TRAVAIL EN 2014 4 400 375 4 329 409 4 104 447 734 331 728 698 722 121 982 945 953 365 970 527 3 961 331 3 910 192 4 015 252 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre 3 879 810 740 931 955 849 3 825 105 1er trimestre Contrats d’intérim CDI CDD (plus d’un mois) CDD (moins d’un mois) Source : ACOSS pour les statistiques relatives aux CDD et aux CDI et DARES pour les contrats d’intérim 22 IV- Les agences d’emploi proposent aux intérimaires des services de plus en plus spécialisés et personnalisés L’intérim dit de “spécialité” est majoritaire dans la structure du travail temporaire. Au cours des 15 dernières années, l’élévation des qualifications des intérimaires apparaît comme un processus soutenu. La part des ouvriers non qualifiés a baissé de 11,1 points, à la faveur des ouvriers qualifiés (dont la part relative augmente de 7,5 points ) et des cadres et professions intermédiaires (dont la proportion s’est accrue de 4,2 points). Désormais, “l’intérim de spécialité”, qui concerne les postes les plus qualifiés, représente la moitié des effectifs ( 50,5 % contre 38,8 %, 15 ans plus tôt). RÉPARTITION DES INTÉRIMAIRES PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE EN 1999 0,9 % Cadres Nombre d’intérimaires en ETP : 514 925 4,7 % Professions intermédiaires 13,6 % Employés 47,7 % Ouvriers non qualifiés 33,2 % Ouvriers qualifiés RÉPARTITION DES INTÉRIMAIRES PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE EN 2014 1,9 % Cadres Nombre d’intérimaires en ETP : 518 994 7,9 % Professions intermédiaires 12,8 % Employés 36,6 % Ouvriers non qualifiés 40,7 % Ouvriers qualifiés Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 23 Le développement de l’intérim cadres malgré la conjoncture, confirme l’avènement de nouvelles pratiques de travail. À cette montée en puissance, plusieurs explications : les agences d’emploi, de plus en plus spécialisées, accompagnent et anticipent de mieux en mieux les besoins en compétences de leurs clients et la gestion des parcours des cadres (en intérim et en CDI) ; les entreprises fonctionnent de plus en plus sur le mode “projet” (un salarié prend en charge une tâche identifiée et la mène à son terme) et les solutions proposées par les agences sont particulièrement appropriées à cette forme de management ; certains cadres gèrent leur carrière comme une suite de missions : l’agence d’emploi apparaît alors comme un facilitateur, les accompagnant dans la gestion de leur carrière. Depuis 2010, ce sont environ 40 000 cadres qui travaillent chaque année en intérim comptant pour près de 10 000 équivalents temps plein. En 2014, en dépit d’une situation conjoncturelle peu porteuse, l’intérim cadres croît (+2,6 %). Au cours des 15 dernières années, alors que le niveau général de l’intérim est resté stable, celui de l’intérim cadres s’est accru de 120 %. Le développement de l’intérim cadres représente pour les agences d’emploi l’une des évolutions les plus marquantes de ces dernières années. 9 870 9 696 9 953 2012 2013 2014 10 219 9 024 8 054 9 663 10 761 11 356 9 847 8 993 8 010 7 686 6 314 5 461 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 2 809 1998 1997 1 640 4 508 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CADRES INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOIS TEMPS PLEIN RÉPARTITION DES CADRES INTÉRIMAIRES PAR CSP Cadres et professions intellectuelles supérieures 7 %* Cadres administratifs et commerciaux d’entreprises 48 % 46 % Ingénieurs et cadres techniques d’entreprises * Cette catégorie regroupe les professions scientifiques, les professions de l’information des arts et du spectacle et les professeurs. Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 24 Depuis 10 ans, les agences d’emploi proposent des prestations de recrutement et apparaissent comme le premier recruteur de France. La loi de cohésion sociale de janvier 2005 a élargi le champ d’action des agences en leur donnant la possibilité d’exercer, conjointement à l’intérim, une activité de “placement”. En 2014, 50 500 recrutements en CDI ou en CDD ont été effectués pour le compte d’entreprises par l’intermédiaire des agences d’emploi. Depuis cette date, les agences ont la possibilité de réaliser des recrutements pour le compte d’entreprises en vue d’une embauche (en CDI ou en CDD) et du placement en partenariat avec le service public de l’emploi (Pôle emploi, AFPA, collectivités territoriales). Celles-ci ont changé de dimension et sont devenues des agences d’emploi. Le nombre de recrutements est être cette année, le deuxième plus élevé depuis la mise en œuvre de cette activité. Au total, en l’espace de 10 ans, les agences d’emploi ont été à l’origine de 375 000 recrutements en CDI et en CDD. Nombre de recrutements 60 000 50 500 +26 % 50 000 51 000 +28 % 44 700 45 700 40 000 40 500 -2 % +53 % 37 500 +22 % -12 % 39 400 -42 % 30 000 +28 % 29 300 26 500 20 000 +212 % 10 000 8 500 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 0 Source : Enquête Prism’emploi/I+C, mai 2015 25 Parmi les 50 500 recrutements confiés aux agences d’emploi, 60 % l’ont été dans les secteurs tertiaires. Les recrutements se concentrent à 60 % dans le tertiaire, avec les services comptant pour les deux tiers des prestations du secteur. L’activité recrutement des entreprises de travail temporaire apparaît donc comme complémentaire avec celle de l’intérim, plus polarisé sur l’industrie. Avec 30 % des recrutements, l’industrie retrouve sa part relative de 2007-2008. Ce redressement montre qu’en dépit d’une tendance à la désindustrialisation, certaines qualifications industrielles techniques demeurent fortement recherchées. RÉPARTITION DU NOMBRE DE RECRUTEMENTS SELON LE SECTEUR D’ACTIVITÉ DE 2007 À 2014 11 % 13 % 23 % 23 % 19 % 24 % 30 % 29 % 28 % 26 % 21 % 25 % 6% 22 % 20 % 5% 4% 3% 18 % 18 % 2007 8% 6% 7% 26 % 28 % 24 % 2009 2010 2011 2012 Industrie Transport BTP Services aux entreprises Commerce Autres services 10 % 8% 24 % Source : Enquête Prism’emploi/I+C, mai 2015 26 15 % 30 % 2008 15 % 14 % 15 % 8% 8% 30 % 3% 3% 16 % 9% 19 % 5% 3% 15 % 23 % 30 % 30 % 2013 2014 Les services de recrutement proposés par les agences d’emploi sont également adaptés aux attentes des PME. Le développement de l’emploi dans les TPE et PME constitue un enjeu central des politiques économiques : le dynamisme économique et l’emploi reposent en grande partie sur la capacité qu’ont ces entreprises à grandir. Les enquêtes de terrain montrent qu’il existe un potentiel de création d’emploi important dans les TPE et PME. Ces mêmes enquêtes montrent qu’une partie de ce potentiel d’emploi n’est pas satisfait. La raison de ce déséquilibre : souvent les PME ne disposent pas de la taille critique pour organiser un département ressources humaines. Les cabinets de recrutement ne sont généralement localisés que dans quelques grandes agglomérations et ne sont pas en mesure de répondre aux besoins des entreprises locales. Au contraire, de par leur intégration et leur connaissance des bassins d’emploi, les 7 000 agences d’emploi sont en mesure de proposer une offre de recrutement à des PME régionales. En 2014, les PME (moins de 50 salariés) représentent, avec 51 %, la majorité des recrutements réalisés. RÉPARTITION DES CANDIDATS RECRUTÉS SELON LA TAILLE DES ÉTABLISSEMENTS (DE 2007 À 2014) 24 % 22 % 21 % 30 % 26 % 26 % 20 % 24 % 29 % 26 % 30 % 27 % 23 % 20 % 19 % 20 % 22 % 18 % 20 % 25 % 29 % 29 % 2010 2011 2012 21 % 19 % 32 % 34 % 24 % 2007 22 % 25 % 29 % 2008 2009 Moins de 20 salariés 50 à 200 salariés 20 à 49 salariés Plus de 200 salariés 34 % 30 % 2013 2014 Source : Enquête Prism’emploi/I+C, mai 2015 27 De nouveaux services de recrutement à destination des employés, des techniciens et des ouvriers. Les recrutements réalisés par les agences d’emploi profitent majoritairement à des catégories de population qui, jusqu’à présent, ne bénéficiaient pas de services de recrutement auprès d’opérateurs privés. En 2014, les recrutements ont bénéficié à 27 % de techniciens et agents de maîtrise, 26 % d’employés et 17 % d’ouvriers, illustrant la consolidation d’un nouveau type de service d’intermédiation sur le marché de l’emploi. Quand aux cadres, ils représentent 30 % des recrutements. Deux catégories professionnelles enregistrent en 2014, une progression notable : la part relative des cadres augmente de 4 points, celle des techniciens et agents de maîtrise de 12 points. RÉPARTITION DES CANDIDATS RECRUTÉS SELON LEUR QUALIFICATION (2007 À 2014) 14 % 17 % 21 % 16 % 17 % 20 % 26 % 30 % 22 % 21 % 18 % 14 % 18 % 23 % 15 % 27 % 32 % 32 % 54 % 34 % 53 % 44 % 48 % 26 % 20 % 17 % 14 % 9% 12 % 2007 8% 2008 5% 3% 2009 2010 Ouvriers non qualifiés Ouvriers qualifiés Employés Techniciens et agents de maîtrise Cadres Source : Enquête Prism’emploi/I+C, mai 2015 28 10 % 14 % 6% 4% 2011 2012 9% 12 % 10 % 5% 2013 2014 PRINCIPALES FONCTIONS DES CANDIDATS RECRUTÉS PAR L’INTERMÉDIAIRE DES AGENCES D’EMPLOI EN 2014 (%) Commerciaux 12,2 % Métiers de la comptabilité et de la finance 12,1 % Ingénieurs et cadres techniques 10,8 % Employés administratifs 8,6 % Autres ouvriers 8,6 % Secrétaires et assistantes 8,5 % 6 principales fonctions 60,8 % 29 3- Les agences d’emploi œuvrent pour une flexibilité responsable La branche du travail temporaire développe la flexibilité responsable. La flexibilité sur le marché du travail est un impératif pour la compétitivité des entreprises et pour l’emploi. Pour autant toutes les formes de flexibilité ne se valent pas. La branche du travail temporaire a fait le choix de se démarquer des autres formes de flexibilité en créant de vrais mécanismes de sécurisation professionnelle pour les salariés intérimaires. Elle se distingue du CDD en apportant des droits supplémentaires en matière de formation et d’action sociale ainsi que des garanties pour l’accompagnement professionnel. L’intérimaire dispose d’une indemnité financière compensant le caractère temporaire des missions au contraire du CDD d’usage, du contrat saisonnier ou du contrat vacataire de la fonction publique. À l’opposé d’autres formes tripartites d’emploi qui ne concernent que les salariés qualifiés, l’intérim donne accès à des expériences qualifiantes et permet à de jeunes demandeurs d’emploi de s’insérer durablement sur le marché du travail. Le cadre réglementaire et conventionnel élaboré est le plus protecteur d’Europe. La pratique de l’intérim est en France strictement encadrée. Elle assure tout d’abord l’égalité et la sécurité en matière de garanties de ressources : la rémunération de l’intérimaire ne peut être inférieure à celle que percevrait un salarié en CDI de même qualification effectuant les mêmes tâches (salaire de référence). De plus, au terme de son contrat, l’intérimaire bénéficie d’une indemnité compensatrice de congés payés de 10 % et d’une indemnité de fin de mission, représentant 10 % de la rémunération totale. Dès lors l’intérimaire, pour compenser le caractère temporaire de son emploi, dispose d’une majoration de 21 % du salaire de référence. Le travail temporaire : pionnier de la portabilité des droits… Depuis plus de 20 ans, les partenaires sociaux de la branche ont élaboré des dispositifs de “portabilité des droits”. Ainsi, les salariés intérimaires cumulent des droits à la formation et à l’accompagnement social au sein de la branche quelle que soit l’agence et l’entreprise de travail temporaire dans laquelle ils travaillent. Concrétisant le principe de “flexisécurité”. Le statut social de l’intérimaire en mission propose des dispositifs au moins équivalents à ceux dont bénéficient les salariés en CDI dans les domaines de la formation, de la prévoyance, de l’aide au logement… À cet égard l’Institut Montaigne, dans son rapport intitulé “Pauvreté, exclusion : ce que peut faire l’entreprise”, observe que les intérimaires trouvent dans l’agence d’emploi “un employeur responsable avec lequel ils peuvent négocier sur le long terme”. Au contraire des intérimaires, les salariés en CDD (contrat à durée déterminée) ne bénéficient pas d’un encadrement spécifique et d’un statut conventionnel ; ils profitent peu d’opportunités de formation et disposent d’une plus faible visibilité dans l’avenir. Une des recommandations préconisée par l’institut Montaigne pour favoriser l’insertion consiste, pour l’entreprise faisant face à un surcroît d’activité, à substituer l’intérim au CDD. 30 Les agences d’emploi jouent un rôle de gestionnaires des parcours professionnels. Les évolutions techniques et technologiques rendent les compétences rapidement obsolètes et aucun statut ne préserve du chômage. Les parcours professionnels des salariés seront de plus en plus jalonnés d’une succession de périodes d’emploi de chômage et de formation. Dans ces conditions, plus que la durée de son contrat, c’est l’employabilité qui est déterminante pour le salarié. Les dispositifs mis en place dans l’intérim, ont pour ambition de construire des parcours qualifiants au fil des missions, apportant un suivi personnalisé, des formations et une validation périodique des acquis professionnels. L’observation des parcours démontre que l’intérim favorise l’insertion durable sur le marché du travail. La formation constitue une priorité. Afin de répondre à des besoins en compétences non satisfaits et pour adapter les qualifications aux évolutions récentes du marché du travail, les agences d’emploi ont investi en 2014, au-delà des obligations légales, 270 millions d’euros dans la formation professionnelle. Ce sont ainsi 200 000 formations opérationnelles qui ont été mises en œuvre. Celles-ci sont proposées en priorité à des jeunes peu qualifiés (14 % des moins de 25 ans passés par l’intérim ont bénéficié d’une formation opérationnelle). En 2014, mise en œuvre d’une innovation sociale majeure : le CDI intérimaire… Les salariés qui font le choix du travail temporaire comme mode de vie doivent pouvoir bénéficier d’un statut adapté. C’est la raison pour laquelle un nouveau contrat de travail, le CDI intérimaire, a été créé par les partenaires sociaux en 2013. Ce CDI facultatif résulte d’un accord entre l’intérimaire et l’agence d’emploi. Il comporte des périodes de missions soumises aux règles du travail temporaire et des périodes “d’intermission”. Quelle que soit la durée de leurs missions et intermissions, leur rémunération ne pourra être inférieure à un niveau fixé au smic pour les ouvriers et employés, au smic +15 % pour les techniciens et agents de maîtrise et au smic +25 % pour les cadres. … et d’un nouvel outil pour la formation et la sécurisation des parcours : le “FSPI”. Le même accord prévoit la création d’un nouveau fonds de sécurisation des parcours des intérimaires (FSPI). Celui-ci vise notamment à permettre l’allongement des durées d’emploi des intérimaires et fera l’objet d’un suivi avec les partenaires sociaux. V- L’intérim facilite l’insertion professionnelle, en particulier celle des jeunes Le profil type de l’intérimaire : un homme de moins de 35 ans. de 60 à 64 ans 0,3 % de 55 à 60 ans 1,7 % de 50 à 54 ans 6,0 % 2,5 % de 45 à 49 ans de 40 à 44 ans 7,6 % 2,9 % de 35 à 39 ans 8,6 % 11,2 % 2,9 % 3,7 % de 30 à 34 ans 14,3 % 5,4 % de 25 à 29 ans 15,6 % 5,8 % de 20 à 24 ans moins de 20 ans 20 000 0,9 % 0 0 20 000 40 000 60 000 80 000 2,1 % 100 000 4,1 % 1,0 % 80 000 2,4 % 100 000 0,1 % 60 000 0,8 % 65 ans et plus 40 000 0,2 % 27 % Part des femmes 73 % Part des hommes Nombre d’équivalents emploi temps plein : 518 994 Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 31 L’intérim facilite l’accès à l’emploi des jeunes. Une opportunité d’insertion dans la vie active pour les jeunes. En 2014, les jeunes (moins de 25 ans) totalisent : 24,3 %** de l’ensemble de l’emploi intérimaire 125 966** jeunes intérimaires 125 966 2014 24,3 % 2014 126 336 2013 24,8 % 2013 134 682 2012 25,7 % 2012 155 084 2011 26,9 % 2011 147 304 2010 27,9 % 2010 127 494 2009 28,5 % 2009 184 317 2008 199 025 2007 191 699 2006 189 151 2005 192 997 2004 195 317 2003 205 794 2002 219 297 2001 219 978 2000 179 194 1999 158 890 1998 1997 125 568 ÉVOLUTION ANNUELLE DES MOINS DE 25 ANS (EN ETP) 31,2 % 30,5 % 2007 2008 35,2 % 2003 31,8 % 36,1 % 2002 2006 36,4 % 2001 32,3 % 36,4 % 2000 2005 34,8 % 1999 33,9 % 34,7 % 1998 2004 35,0 % 1997 ÉVOLUTION ANNUELLE DE LA PART DES MOINS DE 25 ANS Une voie d’accès à la vie active pour les jeunes. L’intérim constitue un moyen d’accès privilégié à un premier emploi pour les jeunes. En effet, avant leur entrée en intérim 89 % n’avaient jamais travaillé en CDI et 65 % n’avaient pas travaillé en CDD. Pour 33 % d’entre eux l’intérim a été le moyen de trouver rapidement un emploi. 82 % d’entre eux ont une bonne opinion de l’intérim (*). Un tremplin vers l’emploi. Si 93 % des intérimaires de moins de 25 ans étaient en dehors du marché de l’emploi lors de leur inscription en agence d’emploi (dont 34 % d’étudiants et 59 % sans emploi), ils sont, en mars 2015, 59 % en emploi (dont 40 % en intérim, 8 % en CDI et 9 % en CDD) (*). Les jeunes et leur qualification. 34 % des intérimaires de moins de 25 ans n’ont pas le bac, 66 % d’entre eux sont bacheliers dont 26 % ont fait des études supérieures (*). Dans l’intérim, les jeunes représentent 18 % des cadres intérimaires, 23 % des professions intermédiaires, 28 % des employés, 19 % des ouvriers qualifiés et 30 % des ouvriers non qualifiés. Les jeunes et la formation professionnelle. 14 % des jeunes passés par l’intérim en 2014 ont suivi une formation. 65 % de ces formations ont été qualifiantes ou diplômantes (*). Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire (**) en équivalents emploi temps plein. (*) Source : OME, Opinion Way “Regards croisés sur l’intérim”, avril 2015 32 La pratique de l’intérim se développe chez les seniors. En 2014, les seniors (50 ans et plus) totalisent : 10,3 %** de l’ensemble de l’emploi intérimaire 55 307** seniors. Leur part relative a plus que doublé par rapport à 1997 52 640 2013 55 307 51 670 2012 2014 53 552 2011 46 020 2010 38 472 48 345 2008 2009 47 843 2007 41 595 2006 39 236 2005 33 848 2003 36 436 33 064 2002 2004 34 340 2001 32 030 2000 25 231 1999 20 147 1998 1997 15 427 ÉVOLUTION ANNUELLE DES PLUS DE 50 ANS (EN ETP) La part des seniors dans l’intérim a doublé depuis 2000. Entre 1995 et 2014, le nombre des “seniors” intérimaires a progressé 2 fois plus vite que celui de l’ensemble des effectifs. Ils comptent désormais pour 10,7 % des intérimaires, soit deux fois plus qu’en 2000. Un moyen de trouver rapidement un emploi. 71 % des seniors intérimaires interrogés (*) considèrent que l’intérim leur a été utile pour trouver un emploi. 65 % d’entre eux sont dans une logique pragmatique : il se tournent à 23 % vers l’intérim pour trouver rapidement un emploi et jugent à 24 % que l’intérim constitue, au contraire du CDI ou du CDD, un moyen opérant de revenir sur le marché du travail. 10,7 % 2014 10,3 % 2013 9,8 % 2012 9,3 % 8,7 % 2010 2011 8,6 % 2009 8,0 % 2008 7,5 % 2007 6,9 % 6,4 % 2004 2006 6,1 % 2003 6,7 % 5,8 % 2002 2005 5,7 % 5,3 % 2000 2001 4,9 % 4,4 % 1998 1999 4,3 % 1997 ÉVOLUTION ANNUELLE DE LA PART DES PLUS DE 50 ANS L’intérim, un moyen de mettre en valeur les compétences des seniors. Le travail temporaire permet de valoriser les compétences techniques des salariés de plus de 50 ans permettant ainsi de faire évoluer les mentalités et les pratiques dans les entreprises utilisatrices. Les intérimaires seniors ont une forte intensité d’emploi. Sur la période de mars 2014 à mars 2015, les plus de 50 ans ont, en moyenne, travaillé en intérim 8 mois*, 36 % ont été en mission 10 mois et plus. (*) Source : OME, Opinion Way “Regards croisés sur l’intérim”, avril 2015. (**) en équivalents emploi temps plein. Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 33 L’intérim constitue de l’avis des intérimaires un tremplin vers l’emploi. Les enquêtes menées auprès des intérimaires montrent que l’intérim est perçu comme une véritable opportunité dans une carrière professionnelle. 91 % d’entre eux jugent que leur passage par l’intérim a été utile pour acquérir une expérience professionnelle. Il permet également d’apprendre différents métiers (80 %) et de se former (79 %). L’intérim apparaît comme un moyen utile pour trouver un emploi durable pour 67 % des intérimaires. SELON VOUS, UN PASSAGE DANS L’INTÉRIM EST-IL UTILE POUR… ? Acquérir une expérience professionnelle 63 % Apprendre différents métiers 43 % Se former 42 % 28 % 37 % 3% 4% 2% 11 % 4% 91 % 80 % 5% Trouver un emploi en CDI ou CDD de longue durée (6 mois ou plus) 35 % Financer ses études 31 % 79 % 6% 1% Très utile Pas du tout utile Plutôt utile NSP Peu utile Source : Enquête OME/Opinonway, avril 2015 34 11 % 32 % 34 % 21 % 13 % 14 % 67 % 11 % 8% 65 % % UTILE 4% 37 % L’observation des parcours montre qu’en dépit du caractère temporaire des missions, l’intérim contribue à une insertion durable. L’intérim facilite l’insertion professionnelle des personnes en dehors du marché du travail. L’enquête de l’Observatoire des Métiers et de l’Emploi (OME)/OpinionWay révèle qu’en dépit du caractère temporaire des emplois, l’intérim joue un rôle significatif pour l’insertion sur le marché du travail. Avant de devenir intérimaires, 84 % des personnes étaient en dehors du marché du travail : 51 % étaient au chômage, 17 % étaient étudiants et 16 % inactifs. En mars 2015, un an après leur passage par l’intérim, 69 % d’entre eux sont en emploi. CDI : 5 % CDI : 7 % CDI : 10 % CDD : 8 % CDD : 6 % Contrat en alternance : 2 % CDD : 9 % Étud./Élèves : 17 % Chômeurs indemnisés : 24 % Intérimaires : 100 % Intérimaires : 63 % Intérimaires : 50 % Chômeurs NI* : 27 % Stagiaire : 1 % Étud./Élèves : 4 % Stagiaire : 1 % Étud./Élèves : 4 % Chômeurs indemnisés : 11 % Inactifs : 16 % Autres : 1 % Situation à l'entrée dans l'intérim Chômeurs indemnisés : 16 % Mars 2014 Chômeurs NI* : 5 % Chômeurs NI* : 7 % Inactifs : 1 % Autres : 2 % Inactifs : 1 % Autres : 2 % Septembre 2014 Mars 2015 * NI : non indemnisés Source : Enquête OME / Opinionway Avril 2015 35 VI- Les engagements d’une profession en faveur de la flexibilité responsable L’année 2014 marque un tournant social majeur dans le travail temporaire avec la mise en œuvre du CDI intérimaire. Nouveau contrat de travail, le CDI intérimaire doit permettre l’embauche de 20 000 intérimaires en CDI sur trois ans. Ceux-ci bénéficient d’une rémunération garantie, quelle que soit leur durée d’emploi. Ce CDI s’adresse : aux intérimaires qui ont fait le choix de l’intérim pour l’exercice de leur métier, à des demandeurs d’emploi employables immédiatement, à des personnes qui auront besoin d’une formation, notamment dans les métiers en tension, avant de pouvoir accepter une mission. QU’EST-CE QUE C’EST ? Deux types de publics sont plus particulièrement concernés : les jeunes qui vont multiplier les expériences professionnelles dans un cadre sécurisé, augmentant leur employabilité et s’ouvrant à différents horizons pour mieux s’orienter après, les seniors qui souhaitent travailler sur des projets différents au sein de plusieurs entreprises et qui ont besoin d’accompagnement dans un cadre sécurisé. UN NOUVEAU CONTRAT DE TRAVAIL UNE AVANCÉE SOCIALE QUI PEUT EN BÉNÉFICIER ? Les JEUNES pour multiplier les expériences professionnelles dans un cadre sécurisé. INTÉRIMAIRES ET LA PRIORITÉ SUR 2 CIBLES DEMANDEURS D’EMPLOI Les SENIORS qui souhaitent travailler sur des projets différents au sein de plusieurs entreprises dans un cadre sécurisé. COMMENT ÇA MARCHE ? Une garantie minimale mensuelle de rémunération qui couvre missions et intermissions. Pendant l’intermission : des formations proposées, des congés rémunérés. Un CDI signé avec l’agence d’emploi Une lettre de mission pour chaque mission Sources : Prism’emploi/ FAF-TT / FPE-TT 36 Ce dispositif apporte des solutions novatrices pour sécuriser les parcours. Le CDI intérimaire permet aux intérimaires par choix de bénéficier d’un statut adapté. Les études démontrent que 10 % des salariés intérimaires (soit environ 200 000 personnes) cumulent plus de 7 mois de mission dans une année. Par ailleurs, dans 20 % des cas, l’intérim représente un choix personnel. Un nombre significatif de salariés est attaché à l’autonomie professionnelle ou au changement d’environnement professionnel. Toutefois “l’indépendance” et le goût pour la mobilité présentent de nombreux inconvénients tels que l’absence de salaire entre les emplois, un risque “d’employabilité” lié aux allers-retours avec le chômage, des difficultés pour obtenir un logement ou un crédit bancaire. Cette manière de travailler implique en outre des démarches administratives qui complexifient la vie de ces salariés. La crise économique mettant à mal toute forme non stabilisée d’emplois, il était urgent d’apporter des solutions adaptées. C’est une solution pour sécuriser les emplois. Les personnes en CDI intérimaire sont salariées de leur agence d’emploi. Celles-ci, sont amenées à travailler dans différentes entreprises, toutefois leur employeur reste identique. Celui-ci leur garantit une rémunération minimum pendant la durée du contrat, y compris les périodes d’intermission, qui ne peut être inférieure à un seuil, fixé au smic pour les ouvriers et employés, au smic +15 % pour les techniciens et agents de maîtrise et au smic +25 % pour les cadres. Des services apportés au salarié. Les agences, en tant qu’employeurs jouent un rôle qui s’apparente à celui d’un “imprésario”. Les jeunes ont ainsi l’opportunité de multiplier les expériences leur ouvrant différents horizons professionnels, tout en évitant le risque du chômage pendant cette période d’apprentissage. Les seniors, qu’ils cherchent à combler leur quota d’annuités retraite ou non, bénéficient dans cette formule d’un accompagnement adapté et ont la possibilité de valoriser leur expertise auprès de plusieurs entreprises. Des perspectives professionnelles à long terme. Les “intérimaires en CDI” bénéficient entre les missions de formations qui leur permettent d’améliorer leur employabilité et de s’orienter vers les métiers porteurs. Par ailleurs, pour certains interlocuteurs, la garantie d’un CDI peut être pour un salarié un facteur facilitant l’accès au logement et au crédit bancaire. Une plus grande visibilité permet aussi d’organiser et de prendre plus facilement ses congés. En effet, dans le cas de l’intérim les congés payés sont versés sous forme de prime. Le CDI intérimaire participe à réduire le chômage et son coût. En évitant aux intérimaires les allers-retours mission-chômage, les agences d’emploi contribuent à contenir le chômage et se substituent à Pôle emploi pour financer l’intermission. La formation constitue une priorité pour les agences d’emploi. Chaque année, 200 000 jeunes quittent le système éducatif sans qualification et au total près de 2 millions de jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation. Ces “décrocheurs” comptent ainsi pour environ 17 % de leur classe d’âge. D’après l’OCDE, la proportion de “décrocheurs” en France est la quatrième plus élevée des pays développés après l’Italie, l’Espagne et la Grèce. Vecteur important d’insertion professionnelle, le travail temporaire remplit une fonction cruciale auprès de ces jeunes. 30 % des intérimaires ont moins de 25 ans parmi lesquels 34 %* n’ont pas le bac ; véritable école de la deuxième chance, l’intérim est souvent le seul secteur à leur permettre de développer leur employabilité. Par ailleurs les entreprises de travail temporaire ont depuis 2012 la possibilité de conclure des contrats d’apprentissage. Ce dispositif est prometteur puisqu’il permet aux entreprises qui passent par une agence de trouver des apprentis et de bénéficier l’intervention d’un professionnel des ressources humaines pour l’accompagnement et le tutorat d’un apprenti. Les entreprises de travail temporaire qui interviennent déjà massivement dans le domaine de la professionnalisation à travers les contrats d’Insertion Professionnelle Intérimaire et les Contrats de Développement Professionnels Intérimaire se sont d’ailleurs organisées pour développer l’apprentissage en se dotant en 2014 d’un organisme dédié : un OCTA (organisme collecteur de la taxe d’apprentissage). Les agences d’emploi, proches du terrain et au contact des besoins des entreprises, mettent en œuvre des formations opérationnelles garantissant une mission d’intérim. Elles ont ainsi en 2014 contribué à l’intégration professionnelle de 70 000 jeunes peu ou pas qualifiés. (*) Source : OME 37 En 2014, les agences d’emploi ont investi 270 millions d’euros pour le financement de 200 000 formations opérationnelles. FORMATION DANS LE TRAVAIL TEMPORAIRE 270 millions d’euros Environ 200 000 intérimaires ont bénéficié d’une action de formation en 2014 Plan de formation En 2014, les agences d’emploi ont investi à hauteur de 155 millions d’euros au titre du plan de formation. Alternance et CIF - Fonds d’Assurance Formation du Travail Temporaire (FAF.TT) RÉALISATIONS Plan de formation de l’entreprise Près de 1 500 entreprises ont confié au FAF.TT la gestion de leur plan de formation, qui a coordonné 50 000 formations. En 2014, le FAF.TT a financé 11 700 formations en alternance pour les intérimaires : Contrats de professionnalisation : 2 581 intérimaires et 1 212 permanents ont bénéficié d’un contrat de professionnalisation en 2014. Contrats d’Insertion Professionnelle Intérimaire (CIPI) pour des publics éloignés de l’emploi (durée du contrat : 210 heures à 420 heures) : 1 582 CIPI réalisés. Contrats de Développement Professionnel Intérimaire (CDPI) : 2 642 CDPI réalisés. 2 749 périodes de professionnalisation réalisées. 2 146 Congés individuel de formation (CIF), 454 Congés Bilan de compétences et 137 Validations des acquis de l’expérience (VAE) ont été financés. Sources : Prism’emploi/ FAF-TT / FPE-TT 38 Fonds Professionnel pour l’Emploi dans le Travail Temporaire (FPE.TT) En 2014, les agences d’emploi ont cotisé à hauteur de 20 millions d’euros au Fonds Professionnel pour l’Emploi pour assurer les missions suivantes : Promouvoir l’insertion professionnelle (aide à l’agence d’emploi pour la délégation de personnes éloignées de l’emploi avec des missions suffisamment nombreuses et longues favorisant l’insertion professionnelle). Former les demandeurs d’emploi (cofinancement d’actions de formation dans le cadre de partenariats entre les agences d’emploi et les pouvoirs publics). Développer le plan de formation (financer des actions de formation lorsque la totalité du plan de formation de l’agence d’emploi est épuisée). Financer les surcoûts de la professionnalisation. Agir pour l’emploi et la sécurité : financement des actions ne répondant pas aux critères d’imputabilité de la formation professionnelle continue. Par ailleurs, le FPE est chargé de collecter les fonds du FSPI (50 millions pour l’année 2014). Un nouveau fonds dédié à la formation (le FSPI) ayant une dotation supplémentaire de 60 millions d’euros en 2014, vient compléter les dispositifs existants. Les agences d’emploi se dotent, en 2014, de moyens supplémentaires pour la sécurisation des parcours avec la création d’un nouveau fonds : le “FSPI”. Celui-ci est financé par les agences d’emploi de deux manières : par le versement d’un montant correspondant à 10 % des salaires des intérimaires en CDI afin notamment à financer leurs rémunérations pendant l’intermission et leurs formations, par une nouvelle cotisation égale à 0,5 % de la masse salariale totale des intérimaires qui servira prioritairement à financer les formations destinées à augmenter l’intensité d’emploi des intérimaires. Sa création s’accompagne d’objectifs chiffrés et d’un suivi avec les partenaires sociaux. En 2014, l’investissement des entreprises s’élève à 60 millions d’euros. UN FONDS ARTICULÉ EN DEUX VOLETS Pour les intérimaires en contrat de travail temporaire ayant : Pour les intérimaires en CDI - Une durée d’emploi de 800 heures dans l’année. - Une faible intensité d’emploi de 400 heures/an sur une période d’activité de 2 ans. OBJECTIF GARANTIR un salaire minimal mensuel et FINANCER des formations. AUGMENTER les durées d’emploi DE 5 % PAR AN dans les 3 ans, via l’accompagnement RH et des actions de formations. SOURCES DE FINANCEMENT L’affectation de 10 % des salaires versés aux intérimaires en CDI pendant les périodes de mission. Une nouvelle cotisation patronale de 0,5 % de la masse salariale de l’ensemble des intérimaires. ENJEUX À 3 ANS 20 000 Intérimaires en CDI 80 000 Intérimaires bénéficiant de durées d’emploi allongées 100 000 INTÉRIMAIRES SÉCURISÉS DANS LEUR PARCOURS UNE MONTÉE EN COMPÉTENCES POUR UNE MEILLEURE EMPLOYABILITÉ Sources : Prism’emploi/ FAF-TT / FPE-TT 39 Les services visant à faciliter le quotidien des intérimaires sont coordonnés par le Fonds d’action sociale du travail temporaire (Fastt). Au cours de l’année, le Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire (Fastt) a délivré 60 000 prestations aux intérimaires en mobilisant près de 20 millions d’euros. Parmi les services et les avantages sociaux proposés, le Fastt est notamment intervenu pour : Favoriser l’accès au logement Solutions d’hébergement le temps d’une mission éloignée du domicile. Subvention de la moitié des honoraires des agences immobilières. Accompagnement des intérimaires dans leur recherche de logement et conseils pratiques. Afin de rassurer les propriétaires, le Fastt propose des garanties gratuites pendant 3 ans contre les éventuels défauts de paiement de loyer et dégradations du logement. En 2014 : 8 550 intérimaires ont bénéficié des services logement du Fastt pour constituer un dossier solide ; Faciliter la mobilité un service de location de voiture à prix réduit pour se rendre sur le lieu de la mission est proposé ; pour ceux qui n’ont pas le permis de conduire, des locations de deux-roues motorisés ou de vélos ainsi que l’accès aux transports à la demande sont proposés ; en 2014, 4 200 locations de voitures ont été mises en œuvre ; 3 000 prestations de garde d’enfant pour dépanner les parents intérimaires, ont été délivrées ; 1 483 intérimaires ont bénéficié d’un crédit auto. 2 945 intérimaires accompagnés dans leur recherche de logement ; 6 900 intérimaires ont été couverts par les garanties du Fastt ; 1 615 subventions pour financer les honoraires d’agence immobilière versées ; 3 100 avances Loca-Pass délivrées pour financer le dépôt de garantie ; Source : Fastt (Fonds d’action sociale du travail temporaire) 40 Sécuriser l’accès au crédit les salariés intérimaires ont la possibilité d’obtenir un diagnostic, auprès d’un conseiller financier. Ceux-ci peuvent permettre d’accéder à des solutions de prêt à des taux négociés. Ce dispositif permet aux intérimaires d’éviter de s’orienter, par défaut, vers des offres de crédits prohibitifs ; pour les salariés intérimaires exclus de l’offre bancaire classique, des solutions de microcrédit sont proposées. Ces prêts amortissables sur de petits montants permettent de financer une réparation de véhicule, de passer le permis ou d’acheter un véhicule d’occasion. en 2014, 816 micro-crédits ont été octroyés ; 2 952 projets ont été financés grâce aux solutions de prêts accordés aux salariés intérimaires. Les partenaires sociaux définissent de nouvelles garanties pour les salariés intérimaires. Formation : nouvel accord formation du 26 septembre 2014. La branche du travail temporaire s’est emparée des enjeux de la réforme issue de la loi du 5 mars 2014, à travers la signature d’un nouvel accord formation. Accord Cet accord maintient l’effort formation des agences d’emploi dans un contexte général de baisse des taux de contribution avec la création d’une contribution conventionnelle et d’un investissement formation. Descriptif Cet accord fixe les nouveaux taux de contributions formation des agences d’emploi de manière suivante : une contribution formation professionnelle (1,3 %) , supérieure à celle prévue dans le droit commun (1 %), destinée à augmenter l’employabilité des salariés intérimaires et à sécuriser leur trajectoire professionnelle ; Formation une contribution conventionnelle (0,25 %) concourant au développement de la formation professionnelle ; un investissement formation minimum (0,6 %). L’accord de branche intègre également le nouveau compte personnel de formation en favorisant son articulation avec les autres dispositifs de formation. Afin de développer l’apprentissage en tant que voie d’excellence pour l’insertion des jeunes, la branche se dote d’un OCTA (organisme collecteur de la taxe d’apprentissage). Modification des régimes de prévoyance des salariés intérimaires : mesures temporaires pour 2015. Deux avenants aux accords prévoyance des salariés intérimaires non-cadres et cadres, signés le 31 janvier 2015 : - prévoient certaines améliorations de garanties et notamment : la réduction du délai d’indemnisation (de 7 à 4 jours), l’extension de couverture pendant une période équivalent à l’indemnité compensatrice de congés payés et la suspension des conditions d’ancienneté pour l’accès aux garanties pour les salariés intérimaires cadres. Ces mesures s’appliquent jusqu’au 31 décembre 2015 ; - diminuent les taux de cotisation prévoyance (part patronale et salariale ) pour les périodes d’emploi à compter du 1er février 2015 et jusqu’au 31 décembre 2015. Source : Prism’emploi 41 La profession du travail temporaire engagée activement depuis 10 ans dans la lutte contre toutes les discriminations. Dans le cadre de leur activité quotidienne, les professionnels des agences d’emploi peuvent être confrontés à des situations ou des demandes discriminatoires de la part de certains clients. Convention de partenariat entre Prism’emploi et la HALDE - Ensemble pour des recrutements sans discrimination - 29 novembre 2007. C’est la raison pour laquelle, depuis maintenant 10 ans, la branche du travail temporaire a pris des engagements pour lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité. Points de contrôle dans la lutte contre les discriminations dans le recrutement : les recommandations de Prism’emploi-2010. Plusieurs accords avec les partenaires sociaux et les acteurs institutionnels ont permis de définir des mesures concrètes et des process permettant de prévenir toute forme de discrimination : Accord cadre visant à prévenir les discriminations et à promouvoir la diversité dans les entreprises du secteur de l’intérim et auprès de leurs entreprises clientes - 3 février 2005. Charte des entreprises de travail temporaire pour la non-discrimination et pour l’égalité de traitement et la diversité - 18 novembre 2005. Accord du 16 mars 2007 pour la non-discrimination, l’égalité de traitement et la diversité des salariés permanents des ETT - en cours d’extension. Accord du 6 juillet 2007 pour la non-discrimination, l’égalité de traitement et la diversité dans le cadre des activités de mise à l’emploi des ETT. 42 Charte des intermédiaires de l’emploi - Ensemble pour l’égalité dans les recrutements - 7 octobre 2013. Cet engagement dans la durée permet de développer une politique active pour la non-discrimination, la promotion de l’égalité dans l’accès à l’emploi, contribuant ainsi à améliorer le fonctionnement du marché du travail. Chaque année plus de 18 000 personnes en situation de handicap trouvent un emploi grâce à l’intérim. Dans les entreprises, la pratique de recrutement n’est pas toujours parfaitement transparente et il est reconnu que la sélection des candidats ne se base pas uniquement sur la compétence des salariés. Ces pratiques constituent une barrière pour l’accès à l’emploi des travailleurs handicapés. L’intervention d’une agence d’emploi permet au contraire de professionnaliser le recrutement et de favoriser l’ouverture à de nouveaux profils de candidats. handicapées dans les entreprises, indique que chaque année plus de 18 000 personnes handicapées trouvent un emploi grâce à l’intérim. Par ailleurs l’association confirme que l’intérim facilite l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap : “Certains employeurs hésitent à recruter un salarié handicapé. En ayant recours aux services de personnes en situation de handicap sur de courtes périodes, ils entrent en contact avec le handicap de façon progressive et concrète. Une manière pour eux de dépasser les idées reçues.” Ainsi, les agences participent à lutter contre les préjugés auprès de certains clients et apportent des solutions personnalisées aux personnes en situation de handicap. L’Agefiph, qui a pour missions de favoriser l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes 33 % 32 % 39 % 36 % 500 salariés ou plus Total 21 % 30 % PART DES CONTRATS D’INTÉRIM DANS LES RECRUTEMENTS DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS SELON LA TAILLE DE L’ÉTABLISSEMENT De 20 à 49 salariés De 50 à 99 salariés De 100 à 199 salariés De 200 à 499 salariés D’après la DARES, un tiers des contrats des salariés en situation de handicap se fait en intérim. Dans les entreprises de 200 à 499 salariés, l’intérim offre près de 40 % des opportunités d’emploi. Source : Agefiph : L’intérim, une solution vers l’emploi durable ? ; DARES 43 4- Les entreprises qui recourent à l’intérim s’appuient sur les agences d’emploi pour leur réactivité et leur savoir-faire en matière d’emploi Les agences répondent aux besoins de réactivité imposés par les contraintes économiques. Les entreprises ont de manière croissante besoin de réagir vite, presque en temps réel, aux fluctuations de la demande. Ce besoin est évident et ancien dans certains cas - tourisme, agriculture, hôtellerierestauration, services à la personne, etc. Toutefois, il touche désormais un nombre croissant d’activités, dans tous les domaines. Le cycle de vie des produits se raccourcit et le rythme des innovations s’accélère afin de satisfaire des consommateurs de plus en plus impatients et exigeants. En d’autres termes, ce sont les attentes du consommateur final qui structurent l’organisation du travail. Le travail temporaire aide les entreprises à préparer la reprise. Les agences disposent d’une implantation locale qui leur confère une connaissance approfondie des entreprises et des bassins d’emploi. Grâce à un mode de fonctionnement en réseau, elles sont en mesure d’apporter des solutions opérationnelles au besoin de flexibilité. Les entreprises utilisatrices peuvent ainsi synchroniser le niveau de production avec celui de leurs carnets de commandes. En phase de reprise, l’incertitude économique incite les entreprises à la prudence et l’intérim apparaît comme un moyen essentiel pour accompagner leur développement. L’intérim contre la délocalisation. L’intérim est devenu un facteur-clé de compétitivité et de maintien de l’emploi en France pour les industries exposées à la concurrence internationale. Le recours au travail temporaire a permis à certains secteurs industriels de résister et de se renforcer en accentuant leur réactivité face à la conjoncture et à leurs clients. Ces gains de flexibilité se sont accompagnés de gains de productivité qui ont permis de limiter les destructions d’emplois ou de développer l’emploi. Une étude du ministère de l’Emploi le confirme : “Plus les secteurs ont recours aux nouveaux modes de flexibilité de l’emploi apparus au cours de la 44 précédente décennie (contrats courts et intérim), plus ils parviennent à préserver des gains de productivité soutenus tout en transformant le surplus d’activité en emplois”. Une valeur ajoutée majeure en matière d’emploi. Les agences d’emploi sont en mesure de mobiliser rapidement les candidats disposant des savoir-faire répondant aux attentes de leurs clients. Que ce soit dans le domaine de l’intérim ou du recrutement, les agences, de plus en plus spécialisées, interviennent sur toute la gamme des compétences, auprès de tous types d’entreprises. Le recours aux agences d’emploi permet de bénéficier de solutions en matière d’intérim, de recrutement mais aussi de conseils en matière de formation et d’évolution des métiers et qualifications. VII- La place des agences d’emploi auprès des entreprises L’intérim renforce la réactivité des entreprises. Le recours à l’intérim permet aux entreprises d’ajuster rapidement leur activité au niveau de leurs carnets de commandes et d’atténuer les effets des variations d’activité. Ces gains de flexibilité s’accompagnent de gains de productivité. Lors des cycles baissiers, le recours à l’intérim permet aux entreprises de faire face au choc conjoncturel et de pérenniser leur activité tout en préservant la plupart des emplois. En phase de reprise, l’intérim constitue une solution pour transformer instantanément tout surplus d’activité en emploi, éviter les situations de “goulots d’étranglement” et contribuer au développement de l’emploi. Les entreprises font face au choc conjoncturel, pérennisent l’emploi et préparent leur développement Adapter rapidement l’outil de production au niveau de l’activité Cercle vertueux : intérim, réactivité et développement de l’emploi Ces gains renforcent la compétitivité Permet aux entreprises de réaliser des gains de productivité 45 L’intérim joue un rôle déterminant pour affronter les cycles économiques. Une part significative des entreprises qui y recourt le considère comme un moyen de renforcer leur compétitivité. PART DES ENTREPRISES UTILISATRICES, PAR SECTEUR, CONSIDÉRANT QUE L’INTÉRIM LES AIDE À FAIRE FACE AUX CYCLES ÉCONOMIQUES Dans les secteurs sensibles à la conjoncture, l’intérim joue un rôle prépondérant pour gérer les fluctuations d’activité. Dans le BTP, l’industrie, et les transports, plus de 85 % des entreprises utilisatrices s’appuient sur l’intérim pour faire face aux cycles économiques. 59,2 % Services 64,4 % Commerce 85,1 % Transports 88,7 % BTP 86,6 % Industrie PART DES ENTREPRISES UTILISATRICES, PAR SECTEUR, CONSIDÉRANT QUE L’INTÉRIM LEUR PERMET D’AMÉLIORER LEUR COMPÉTITIVITÉ L’intérim, qui permet aux entreprises de répondre aux contraintes de réactivité, est perçu par près de 30 % des entreprises utilisatrices comme un moyen direct d’améliorer leur compétitivité sur leur marché. Services Commerce Transports BTP Industrie 19,5 % 22,3 % 33,1 % 29,2 % 36,1 % Source : Étude BVA-Prism’emploi Enquête auprès des entreprises sur Les contrats de travail dont la durée est limitée ; mai 2012 46 L’intérim est plébiscité par les entreprises utilisatrices pour des besoins ponctuels et pour les périodes de haute activité. Il favorise également les créations de postes en CDI et l’accès à des savoir-faire spécifiques. En moyenne 85 % des entreprises qui ont eu recours à l’intérim considèrent cette forme d’emploi comme une solution répondant à des besoins ponctuels et complémentaires du CDI. Elle constitue également une réponse indispensable pour gérer les pics d’activité pour 76 % des entreprises utilisatrices, cette proportion étant beaucoup plus élevée dans l’industrie et le BTP (avec respectivement 89,8 % et 92,3 %). L’intérim est également utilisé pour accéder à des compétences spécifiques pour lesquelles les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement (42,3 %) et, plus généralement, pour faciliter les créations de postes en CDI car permettant de tester les candidats le temps d’avoir plus de visibilité (42,1 %). 42,1 % 42,3 % 40,2 % 41,3 % 43,4 % 26,9 % 46,2 % 63,3 % 75,8 % 85,3 % 86,5 % 87,2 % 79,8 % 64 % 41,9 % 50 % 36,3 % 48,8 % 59 % 88,5 % 92,3 % 88,9 % 89,8 % 86,9 % OPINION DES ENTREPRISES UTILISATRICES, PAR SECTEUR, SUR L’INTÉRÊT DU RECOURS À L’INTÉRIM Industrie BTP Commerce Transport Services L’intérim est une solution pour des besoins ponctuels L’intérim permet de gérer les périodes de forte activité L’intérim permet de recruter des profils de spécialistes L’intérim facilite les créations de postes en CDI En moyenne Source : Etude BVA-Prism’emploi Enquête auprès des entreprises sur Les contrats de travail dont la durée est limitée; mai 2012 47 L’intérim représente en 2014, 3 % de l’emploi salarié*. Avec 3,0 % de l’emploi salarié*, la part de l’intérim est restée à peu près stable en 2014. Le recours à l’intérim compte désormais pour environ 7 % de l’emploi dans l’industrie et le BTP et 1,5 % dans le tertiaire. En 2014 le recours à l’intérim a progressé dans l’industrie, s’est maintenu dans le tertiaire et a chuté dans le BTP. 7,2 % 7,6 % 7,9 % 7,6 % 7,5 % 8,1 % 7,1 % 8,8 % 6,9 % 6,5 % 6,8 % 7,6 % 6,7 % BTP 1,5 % 1,5 % 1,4 % 1,5 % 1,3 % 1,7 % Industrie 1,7 % 5% 3 % : part de l’intérim dans l’emploi salarié* 1,4 % 6,9 % 7,5 % TAUX DE RECOURS À L’INTÉRIM PAR GRAND SECTEUR DE 2007 À 2014 Tertiaire Taux de recours annuel 2007 Taux de recours annuel 2009 Taux de recours annuel 2011 Taux de recours annuel 2013 Taux de recours annuel 2008 Taux de recours annuel 2010 Taux de recours annuel 2012 Taux de recours annuel 2014 Industrie 1er trimestre 2e trimestre BTP 3e trimestre 1,5 % 1,4 % 1,5 % 1,4 % 7,2 % 6,8 % 7,2 % 7,3 % 7,1 % 6,8 % 7,0 % 6,8 % TAUX DE RECOURS À L’INTÉRIM PAR TRIMESTRE ET PAR GRAND SECTEUR EN 2014 Tertiaire 4e trimestre * L’emploi salarié observé par la DARES correspond au secteur “concurrentiel” regroupant en plus des secteurs principalement marchands la partie privée des secteurs non marchands. L’emploi salarié compte pour environ 65 % de la population active. Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 48 VIII- Zoom sur les 6 principaux sous-secteurs L’intérim dans le secteur du BTP. 2011 2012 2013 100 335 2010 117 609 2009 2014 BTP -17 % -2,9 % -1,4 % -26 % -8,9 % -5 % 1,8 % 9,3 % 9,1 % 17,8 % Ensemble de secteurs -5,3 % -5,1 % 3,4 % 5,8 % 4,7 % 4,7 % 2,9 % 9,7 % 2,9 % 9,4 % -2,7 % 3,7 % -5,4 % -4 % -0,3 % -1,8 % 2,6 % ÉVOLUTION ANNUELLE COMPARÉE DU NOMBRE D’INTÉRIMAIRES DANS LE BTP À L’ENSEMBLE DES INTÉRIMAIRES -8,9 % 2008 110 190 2007 111 753 2006 107 784 2005 104 255 2004 125 622 2003 132 351 100 582 2002 126 344 97 019 2001 120 660 101 065 2000 109 988 102 962 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOI TEMPS PLEIN DANS LE SECTEUR DU BTP 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PART DES 6 PRINCIPAUX SOUS-SECTEURS DU BTP (DÉTAIL NAF 700) Travaux d'installation électrique dans tous locaux 14,2 % 12,4 % Construction d'autres bâtiments Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment 10,9 % Construction de routes et autoroutes 5,9 % Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation 5,5 % Travaux de peinture et vitrerie 5,3 % TENDANCES Depuis 2000, le taux de croissance annuel moyen dans le BTP est de -0,2 % contre -1,1 % pour l’ensemble des secteurs. Dans le second œuvre, l’intérim est représenté dans les travaux d’installation électrique (14,2 %) et d’équipements thermiques (5,5 %). Dans le gros œuvre, l’intérim se concentre dans la construction de bâtiments (12,4 %) et la maçonnerie (10,9 %). Dans les Travaux Publics, la construction de routes et d’autoroutes cumule 5,9 % des effectifs. Part de ces 6 secteurs dans le total BTP : 54,2 % Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 49 L’intérim dans les principaux secteurs industriels*. 2008 2009 2010 2011 103 969 2007 98 802 2006 105 169 136 581 2005 122 503 132 328 2002 106 275 134 326 2004 76 053 133 936 2003 129 348 2001 143 782 155 929 2000 140 354 157 813 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOI TEMPS PLEIN DANS LES PRINCIPAUX SECTEURS INDUSTRIELS* 2012 2013 2014 ÉVOLUTION ANNUELLE COMPARÉE DU NOMBRE D’INTÉRIMAIRES DANS LES PRINCIPAUX SECTEURS INDUSTRIELS* À L’ENSEMBLE DES INTÉRIMAIRES 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2009 2011 1,8 % -2,9 % 5,3 % 2012 -6,1 % -14,2 % 2010 -8,9 % 15,3 % 9,3 % 17,8 % 2008 -26 % -10 % -41,2 % 2001 Ensemble de secteurs -5,3 % 5,8 % 5,3 % 3,2 % 2,9 % 2,9 % -1,5 % 2,6 % -2,7 % -4,6 % -5,4 % -10 % -0,3 % -1,2 % 0,3 % 39,7 % Principaux secteurs industriels 2013 2014 PART DES 6 PRINCIPAUX SOUS-SECTEURS DE LA FABRICATION DES PRINCIPAUX PRODUITS INDUSTRIELS (DÉTAIL NAF 700) Fabrication de pièces techniques à base de matières plastiques Fabrication de préparations pharmaceutiques 5,8 % 5,2 % Fabrication de parfums et de produits pour la toilette 4,0 % Mécanique industrielle 3,6 % Installation de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie 3,5 % Fabrication d'emballages en matières plastiques 3,4 % TENDANCES Ce secteur est particulièrement volatile, puisque, que ce soit à la hausse ou à la baisse, il amplifie les tendances moyennes. Depuis 2000, le taux de croissance annuel moyen des principaux secteurs industriels baisse de 2,9 % contre une diminution limitée à 1,1 % pour l’ensemble des secteurs. Les principaux secteurs industriels sont relativement atomisés puisque les 5 premiers sous-secteurs représentent moins d’un quart des effectifs. Part de ces 6 secteurs dans le total autres produits industriels : 25,6 % * Les principaux secteurs industriels correspondent dans la nomenclature agrégée de l’Insee au secteur: fabrication d’autres produits industriels Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 50 L’intérim dans le secteur des transports. 2006 2009 2010 2011 2012 59 156 54 451 51 642 2008 2013 2014 2001 2002 2003 2005 2006 2007 8,6 % -2,9 % -5,7 % 5,4 % 9,3 % -8,9 % -11,3 % 5,3 % 2008 -26 % -5,3 % -4,8 % 2004 Transports Ensemble de secteurs 17,8 % 17,1 % 5,8 % 9,4 % 8,4 % 2,9 % 6,7 % 2,9 % 2,6 % -2,7 % -5,4 % -0,9 % -0,2 % -0,3 % 1,3 % 2,1 % ÉVOLUTION ANNUELLE COMPARÉE DU NOMBRE D’INTÉRIMAIRES DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS 1,8 % 2005 54 738 2004 52 001 41 549 2003 44 420 40 684 2002 50 084 40 170 2001 2007 48 054 40 533 44 322 40 611 2000 52 594 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOI TEMPS PLEIN DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PART DES 6 PRINCIPAUX SOUS-SECTEURS DES TRANSPORTS (DÉTAIL NAF 700) TENDANCES Entreposage et stockage non frigorifique 32 % Affrètement et organisation des transports 11,2 % Transports routiers de fret interurbains 10,7 % Transports routiers de fret de proximité 9,8 % Messagerie, fret express 9,8 % Activités de poste dans le cadre d'une obligation de service universel 5,2 % Le taux de croissance annuel moyen du secteur des transports croît de 2,5 % contre une baisse de 1,1 % pour l’ensemble des secteurs. Avec le tiers des effectifs, l’activité d’entreposage et de stockage représente le 1er sous secteur. Les transports routiers regroupent un quart des effectifs. Les transports forment un ensemble plutôt concentré puisque les 6 premiers soussecteurs totalisent près de 80 % des effectifs. Part de ces 6 secteurs dans le total transports : 78,7 % Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 51 L’intérim dans le secteur du commerce. 2011 50 275 2010 2012 2013 2014 2001 2003 2005 2006 2007 Ensemble de secteurs -2,9 % -1,9 % -8,9 % -20,6 % -6 % 6,7 % 9,3 % 3,5 % 17,8 % 13 % 2008 Commerce -26 % -5,7 % 2004 -5,3 % 6,6 % 5,8 % 2,9 % 1,7 % 2,9 % 3,1 % -2,7 % 2,6 % 0,3 % 2002 -13,9 % -5,4 % -0,3 % 0,1 % 6,6 % ÉVOLUTION ANNUELLE COMPARÉE DU NOMBRE D’INTÉRIMAIRES DANS LE SECTEUR DU COMMERCE 1,8 % 2009 47 394 2008 48 336 2007 51 432 2006 49 670 2005 43 936 2004 55 309 54 931 2003 58 624 53 990 2002 52 381 2000 52 201 60 651 2001 56 841 60 564 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOI TEMPS PLEIN DANS LE SECTEUR DU COMMERCE 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PART DES 6 PRINCIPAUX SOUS-SECTEURS DU COMMERCE (DÉTAIL NAF 700) Hypermarchés 4,9 % Supermarchés 4,9 % Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé 4,4 % Centrales d'achat alimentaires 4,1 % Commerce de gros d'autres biens domestiques 3,9 % Commerce de gros de fournitures et équipements industriels divers 3,7 % TENDANCES Durant la période 2000-2014, le taux de croissance annuel moyen du secteur commerce décroît de 0,6 % contre une diminution moyenne de 1,1 %. Celui-ci, fortement dépendant de la consommation des ménages, apparaît plus stable que la moyenne des secteurs. Les intérimaires du commerce interviennent dans le commerce de détail dont hypermarchés (4,9 %), habillement (4,9 %) et supermarchés (4,1 %) et dans le commerce de gros dont les centrales d’achat alimentaires (4,4 %) et autres biens domestiques (3,9 %). Part de ces 6 secteurs dans le total commerce : 26 % Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 52 L’intérim dans l’agroalimentaire*. 2011 2012 2013 2014 Ensemble de secteurs 0,9 % -8,9 % -5,3 % -1,9 % 9,3 % 17,8 % 10 % -7,6 % Agroalimentaires -26 % -4,8 % -5,3 % 5,8 % 10,5 % 3,4 % 2,9 % 2,9 % 2% 2,6 % -4,1 % -2,7 % -0,5 % -5,4 % -0,3 % 2,4 % 7% ÉVOLUTION ANNUELLE COMPARÉE DU NOMBRE D’INTÉRIMAIRES DANS LE SECTEUR DE LA FABRICATION DE DENRÉES ALIMENTAIRES 4% 2010 1,8 % 2009 44 067 2008 -2,9 % 2007 42 356 2006 41 953 2005 44 313 2004 45 171 2003 41 055 41 886 2002 44 439 40 521 46 288 39 739 2001 41 429 38 935 2000 41 647 38 027 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOI TEMPS PLEIN DANS LA FABRICATION DE DENRÉES ALIMENTAIRES 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PART DES 6 PRINCIPAUX SOUS-SECTEURS DE LA FABRICATION DE DENRÉES ALIMENTAIRES(DÉTAIL NAF 700) Transformation et conservation de la viande de boucherie 12 % Préparation industrielle de produits à base de viande 10,3 % Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche 10,0 % Transformation et conservation de la viande de volaille Fabrication de fromage Fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation 8,4 % 7,6 % TENDANCES Depuis 2000, le taux d’évolution annuel moyen dans l’agroalimentaire est de 1,1 % contre une baisse de 1,1 % pour l’ensemble des secteurs. Celui-ci, dépendant de la consommation des ménages, apparaît moins sensible aux cycles économiques. Les 3 premiers sous-secteurs, transformation, préparation de viande et fabrication industrielle de pain totalisent près du tiers de l’activité du secteur. 5,0 % Part de ces 6 secteurs dans le total fabrication de denrées alimentaires : 53,3 % * L’agroalimentaire correspond dans la nomenclature agrégée de l’Insee au secteur : fabrication de denrées alimentaires Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 53 L’intérim dans les principaux secteurs des services aux entreprises*. 38 620 2011 38 118 2010 2012 2013 2014 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1,8 % -2,9 % -8,9 % -6,4 % 1,3 % 9,3 % 4,3 % 17,8 % 10,4 % Ensemble de secteurs -26 % -23,6 % 2001 Principaux services aux entreprises -5,3 % -0,4 % 5,8 % 7,2 % 2,9 % 1,7 % 2,9 % 8,5 % 3,9 % -2,7 % -5,7 % -5,4 % -2 % 3,3 % -0,3 % 2,6 % ÉVOLUTION ANNUELLE COMPARÉE DU NOMBRE D’INTÉRIMAIRES DANS LE SECTEUR DES SERVICES AUX ENTREPRISES* -2,5 % 2009 39 092 2008 41 771 2007 40 042 2006 36 256 2005 47 477 2004 47 680 2003 44 493 2002 43 754 41 176 2001 40 340 42 025 2000 38 823 40 694 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ÉQUIVALENT EMPLOI TEMPS PLEIN DANS LE SECTEUR DES PRINCIPAUX SERVICES AUX ENTREPRISES* 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PART DES 6 PRINCIPAUX SOUS-SECTEURS DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES, DES SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN (DÉTAIL NAF 700) 12,5 % Ingénierie, études techniques 11,3 % Activités des sièges sociaux Autres activités de soutien aux entreprises Activités de conditionnement Nettoyage courant des bâtiments Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 8,3 % 7,6 % 6,2 % 5,5 % TENDANCES Depuis 2000, le taux de croissance annuel moyen dans les services aux entreprises diminue de 0,4 % contre une baisse de 1,1 % pour l’ensemble des secteurs. Les effectifs se répartissent tant entre des activités à forte valeur ajoutée, comme l’ingénierie (12,5 %), l’activité des sièges sociaux (11,3 %) qu’entre des activités de services opérationnels tels que le soutien aux entreprises (8,3 %), le conditionnement (7,3 %) ou le nettoyage des bâtiments (6,2 %). Part de ces 6 secteurs dans le total activités scientifiques et services administratifs : 51,4 % * Les principaux secteurs des services aux entreprises correspondent dans la nomenclature agrégée de l’Insee au secteur : activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien Source : DARES à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire 54 IX- L’intérim en Europe et dans le monde L’emploi intérimaire en Europe en 2014. Les spécificités économiques des pays et la réglementation du travail ont façonné des formes et des pratiques hétérogènes de l’intérim d’un pays à l’autre. En conséquence, des disparités sont à noter en ce qui concerne la part du travail temporaire dans la population active. Population active : 5 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 73 Population active : 31,5 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 1 172 Suède Population active : 8,7 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 224 Grande-Bretagne Pays-Bas Allemagne Belgique Population active : 41 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 860 Population active : 4,9 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 90 France Population active : 28,3 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 519 Italie Population active : 25 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 300 Espagne Législation libérale Population active : 22,8 millions Nombre d’intérimaires (en milliers) : 90 Législation restrictive : motifs de recours et durée 0,5 % Espagne 1,2 % Italie 1,5 % 1,8 % Belgique Suède 1,8 % France 2,1 % Allemagne Pays-Bas GrandeBretagne 2,6 % 3,7 % PART DU TRAVAIL TEMPORAIRE DANS LA POPULATION ACTIVE EN 2014 Sources : fédérations nationales du travail temporaire, analyse Prism’emploi 55 Regards européens sur l’intérim. Parmi les quatre pays étudiés, les salariés hollandais et français jugent très majoritairement que les agences d’emploi sont efficaces pour aider les chômeurs à trouver un poste durable. La situation est plus nuancée en Italie où la moitié des salariés interrogés considère que l’intérim est efficace. Enfin, une minorité d’Allemands considère l’intérim comme une voie d’accès active pour décrocher un CDI ou un CDD auprès d’une entreprise utilisatrice. Cela peut s’expliquer en partie par la spécificité allemande où la plupart des intérimaires sont déjà en CDI auprès de leur agence. SELON VOUS, LES AGENCES D’INTÉRIM / AGENCES D’EMPLOI SONT-ELLES EFFICACES POUR TROUVER UN EMPLOI EN CDD OU CDI AUX DEMANDEURS D’EMPLOI ? % OUI France 10 % Italie 9% Allemagne 7% Pays-Bas 15 % 53 % 33 % 41 % 43 % 36 % 43 % 54 % 2015 Rappel 2012 4% 63 % 61 % 7% 50 % 59 % 43 % 52 % 69 % 74 % 14 % 27 % 3% 1% Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, pas vraiment Source : Enquête OME / Opinionway, avril 2015 56 Non, pas du tout NSP Un marché mondial d’environ 310 milliards d’euros en 2014. Le marché mondial du travail temporaire compte en 2014 pour environ 310 milliards d’euros. Avec le tiers de l’activité mondiale, l’Europe demeure la première zone géographique. Le chiffre d’affaires réalisé s’est accru de près de 5 % tiré par le dynamisme de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Italie. Le marché américain progresse d’un peu plus de 5 % en devise locale, toutefois, en raison de l’appréciation du dollar par rapport à l’euro, l’impact sur le chiffre d’affaires mesuré en euros s’est traduit par une élévation de près de 2 points du poids relatif des États-Unis. L’accélération de la croissance de l’intérim au Japon contribue au dynamisme de la zone Asie/Océanie enregistré en 2014. Europe : 100 milliards d’euros (32 %) États-Unis : 93 milliards d’euros (30 %) Asie et Océanie : 70 milliards d’euros (23 %) Est indiqué, entre parenthèses, la part en % par rapport à l’ensemble monde. Reste du monde : Total monde : 47 milliards d’euros 310 milliards d’euros À noter que l’évolution du taux de change de l’euro par rapport aux autres devises a eu un impact significatif sur l’évolution observée. Source : Estimations Prism’emploi 57 Annexes Précisions méthodologiques. Il existe différentes méthodes servant à mesurer l’intérim et son évolution. Cette coexistence de plusieurs indicateurs complémentaires permet d’analyser l’intérim sous différents aspects. Les tendances décrites peuvent néanmoins diverger suivant la méthode retenue. L’évolution mesurée par la DARES de l’emploi intérimaire en “équivalent temps plein”. La DARES détermine le nombre d’intérimaires en équivalent emplois temps plein à partir des relevés mensuels de contrats des entreprises de travail temporaire transmis à Pôle emploi. L’indicateur repose sur un échantillon constant d’entreprises de travail temporaire adhérentes au Prism’emploi et représentatives de la profession (80 % du chiffre d’affaires du secteur). L’emploi intérimaire en équivalent temps plein (au cours d’une période) est déterminé par le rapport du volume de travail réalisé par les intérimaires à celui effectué par une personne à temps plein. Sur l’année, 52 semaines de travail sont retenues pour le calcul de cet indicateur. Il s’agit d’une donnée brute dont le périmètre varie dans le temps (suivant le nombre d’agences d’emploi). Les entreprises du panel communiquent leur chiffre d’affaires hors taxes et le volume des heures facturées correspondantes pour chaque mois écoulé. Un taux d’évolution brut (par rapport au même mois de l’année précédente) est calculé à partir de la compilation des données et un taux d’évolution corrigé des jours ouvrables (cjo) est précisé afin de tenir compte d’éventuels “effets calendaires”. L’indicateur du Baromètre Prism’emploi. Cet indicateur repose sur un échantillon constant d’entreprises de travail temporaire adhérentes à Prism’emploi et représentatives de la profession (80 % du chiffre d’affaires du secteur). Il compile et compare le nombre d’intérimaires en équivalent temps plein. Les données traitées reprennent certaines informations contenues dans les “relevés mensuels de contrats”. 58 L’indicateur chiffre d’affaires et volume des heures prestées Prism’emploi I+C. En effet, deux mêmes mois d’années successives peuvent comporter un nombre de jours ouvrables ou “facturables” (du lundi au vendredi) différent. Plusieurs facteurs peuvent induire des écarts entre l’évolution du chiffre d’affaires et celle du volume des heures prestées et tout particulièrement : - l’augmentation du niveau de salaire et du SMIC ; - l’élévation du niveau des qualifications des intérimaires. Références bibliographiques. Mai 2015, Enquête recrutement , Prism’emploi/I+C Avril 2015, Observatoire des Métiers et de l’Emploi/ OpinionWay “Regards des intérimaires sur l’intérim” Avril 2015, Pôle emploi, “Sortants des listes de Pôle emploi de Septembre 2014” Septembre 2013, Seuil, “Travailler pour soi”, Denis Pennel Mai 2012, Étude BVA-PRISME, “Enquête auprès des entreprises sur les contrats de travail dont la durée est limitée” 2012, Étude Boston Consulting Group/Eurociett, “Adapting to change” Octobre 2006, Document de travail du groupe de travail “Sécurisation des parcours professionnels”, Conseil d’Orientation pour l’Emploi, “Organisation du marché du travail et ‘flexicurité’ à la française”. Laurent Duclos et Jean-Yves Kerbourc’h Février 2006, Institut Montaigne, “Pauvreté, exclusion : ce que peut faire l’entreprise” Avril 2005, DARES, Premières informations, premières synthèses, Emploi industriel : le dernier creux conjoncturel sans influence sur la tendance des gains de productivité 2011, l’Harmattan, “Visages de l’intérim en France et dans le monde”, Rachid Belkacem, Cathel Kornig et François Michon Janvier 2009, Document de travail du CEE n°113, Spécialisation et efficacité des intermédiaires du placement, Christian Bessy et Guillemette de Larquier 2008, Étude EUROCIETT/Bain : “Davantage d’opportunités d’emploi pour plus de personnes” 59 R.C. PARIS 493 291 108 56, rue Laffitte - 75009 Paris Tél. : 01 55 07 85 85 - Fax : 01 55 07 85 86 - www.prismemploi.eu 60