La Lettre - Établissement Public de Santé Maison Blanche
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La Lettre - Établissement Public de Santé Maison Blanche
M aison aiso n B lanche La Lettre N° 42 Décembre 2012 S ommaire Actualité La certification. Restitution UTC. E dito Dossier « La Roseraie » fête ses 20 ans en 2012. La vie de l’établissement « Un chez soi d’abord ». La journée de l’encadrement. Consultation de Psychiatrie Transculturelle du 23ème secteur. 2012 s’achève sous le signe du changement. Dorénavant, la politique de santé mentale sera pilotée par des instances communes pour tout Paris. La Communauté Hospitalière de Territoire et le projet médical commun sont les rouages de ce projet ambitieux pour nos usagers. Les étudiants en ergothérapie. La journée du CLAN : « Le sport adapté ». Concours d’affiches de prévention SIDA Le protocole de chambre d’isolement thérapeutique. Le deuxième Forum Infirmier. Un peu d’histoire L’école Théodore Simon. Le changement est le plus souvent un facteur d’incertitude pour les professionnels : Maison Blanche a connu déjà des changements qui avaient nourri inquiétudes et prédictions funestes avant leurs réalisations. Et pourtant, 10 ans après la relocalisation, on constate qu’elle a apporté une réelle satisfaction pour les usagers : confort des lieux de soins, proximité avec le bassin de vie du patient, maintien des liens familiaux pendant la prise en charge. Brèves Les 14ème Rencontres vidéo en santé mentale. Site Internet de l’Etablissement. Qui fait quoi ? Sophie Marchandet, directrice des Ressources Humaines. Directrice de la publication : Nicole Pruniaux, chef d’établissement. Service communication : Jean-Claude Péna, ingénieur en organisation, responsable communication et qualité - Christine Weber, chargée de communication - Cécilia Pommier, assistante de communication. Tirage à 2000 exemplaires. Dès l’installation à Paris on a constaté une augmentation de la file active, témoin du caractère destigmatisant de cette nouvelle organisation. Les points négatifs pour les agents contraints de se déplacer ou pour les impacts financiers des investissements réalisés ont été peu à peu résolus. Alors devant cette nouvelle évolution et la création de la C.H.T., restons optimistes : nous devons participer à l’amélioration du service rendu à nos usagers et travailler dans ces objectifs : - accès aux soins élargi grâce aux dispositifs partagés, - service public coordonné donc renforcé, - articulation améliorée avec le secteur médicosocial et social. Ils sont conformes aux axes de notre Projet d’Etablissement 2011-2015. Nous y retrouvons les valeurs que nous avons toujours défendues et c’est autour de ces objectifs que nous nous rassemblons. C’est donc une année 2013 constructive et active que je souhaite à chaque professionnel de Maison Blanche et avant de nous retrouver autour de la Galette des Rois le lundi 14 janvier 2013, je vous présente mes vœux sincères de bonheur et de santé. Nicole PRUNIAUX Directrice de l’établissement 2 La certification A ctualité Des résultats très encourageants E n janvier 2011, notre établissement a été visité par des experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé (HAS). A la suite de cette visite l’établissement s’est vu notifier 2 réserves et 4 recommandations dans le rapport définitif transmis par la HAS en juin 2011. L’établissement s’est alors engagé dans une démarche permettant de lever les réserves et recommandations dans un délai d’un an. Ce travail important mené jusqu’en juin 2012 vient d’être évalué par la HAS, dont voici les résultats définitifs : - 14a. Gestion du dossier patient = C - 15a. Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge : psychiatrie = B ; USLD = B - 20a. Démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient : psychiatrie = A ; USLD = B - 28c. Démarches EPP (évaluations des pratiques professionnelles) liées aux indicateurs de pratique clinique = A. Ainsi nos efforts ont été récompensés, puisqu’à l’issue de ce travail, tous les critères ont été validés à l’exception d’un seul : il s’agit de la tenue du dossier patient. Pour ce critère, bien que des progrès notables ont été enregistrés en termes d’informatisation, de règles de tenue du dossier, … il n’en reste pas moins qu’au regard des exigences de la HAS, la traçabilité tout au long de la prise en charge dans le dossier du patient s’avère insuffisante. Ceci se traduit par des résultats médiocres des indicateurs IPAQSS (Indicateurs de Performances de l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins). Nous aurons donc à poursuivre nos efforts en matière de traçabilité dans le dossier patient. Pour autant les résultats sont très concluants puisque notre établissement se classe à la 7e place au niveau national sur l’échantillon des établissements psychiatriques ayant été visités (en version 2010). Jean-Claude Péna et Docteur Maria-Cristina Galeazzi Service Qualité Restitution des formations-actions Qualité Félicitations aux professionnels P our la troisième année consécutive un groupe multiprofessionnels et multi-services a suivi la formationaction proposée en partenariat avec l’Université Technologique de Compiègne (UTC). Rappelons le principe de cette formation : - choisir un thème d’action d’amélioration validée par la hiérarchie du service, - suivre la formation pour appréhender les outils et méthodes sur la conduite de projet, - réaliser, avec l’accompagnement des professeurs et du service qualité, une étude complète depuis le diagnostic de situation jusqu’à la préconisation de solutions à mettre en œuvre, - présenter le rapport final en séance publique. Cette année ce sont 13 professionnels de toutes catégories qui ont présenté leurs travaux le 29 juin. Une mention spéciale pour M. Joisin (représentant UNAFAM) qui a participé à cette formation-action. Les 13 professionnels participants et leur thème : - M. Dereigne, cadre de santé à la Pharmacie et M. Le Moal, technicien supérieur hospitalier à la DPLAT : « Le circuit du matériel médical et biomédical », - Mme Bari Rkia, cadre de santé, Mme Sauvage et Mme Randriotseheno, infirmières au 7ème secteur : « Mise en place du dossier patient informatisé », - Mme Gentis, cadre socio-éducatif et M. Joisin, représentant des usagers : « Information personalisée des services sur les évènements transmis à la CRUQPC concernant les droits des patients », - Mme Bourseiller et Mme Vincent, infirmières au 27ème secteur : « Protocole chambre d’isolement », - Mme Baylet et Mme Raynal, infirmières au 29ème secteur : « Amélioration de la transmission de l’information intra et extra hospitalier », - M. Mahier, praticien hospitalier au 6ème secteur et Mme Ostermeyer, infirmière au 11ème secteur : « La confidentalité ». Les présentations ont été professionnelles et très appréciées. Vous pouvez les consulter sur le site Intranet. Les posters sont affichés dans le centre administratif Pierre Bayle. La 4ème session de formation-action débutera fin janvier 2013. Les dépôts de candidature sont en cours pour les nouvelles actions d’amélioration. Inscrivez-vous auprès du service Qualité. Jean-Claude Péna et Docteur Maria-Cristina Galeazzi Service Qualité de Gche à Dte arrière plan : Dr Mahier, PH 11e secteur - M. Baylet, inf. 29e secteur - N. Randriotseheno, inf. 7e secteur - V. Vincent, inf. 27e secteur - A. Joisin, représt usagers - G. Dereigne, cs Pharmacie L. Le Moal, TSH DPLAT - Premier plan : E. Sauvage, inf. 7e secteur - R. Bari, cs 7e secteur - Pr. G. Farges, UTC - Pr. JP Caliste, UTC - D. Gentis, cse 3e secteur. L a vie de l’établissement 3 « Un chez soi d’abord, à Maison Blanche » aison Blanche s’est engagé depuis août 2012 dans le programme de recherche « Un Chez Soi d’Abord », projet innovant qui défend l’accès des personnes sans domicile fixe et vivant avec un trouble de santé mentale, à un logement indépendant. M Le projet, qui a vu le jour en France en 2010-2011 à Marseille, Toulouse, Lille et enfin Paris, à l’initiative d’acteurs de Médecins du Monde, se réclame du modèle nord américain du « Housing First ». Cette expérimentation propose à des personnes sans chez soi vivant avec un trouble psychiatrique sévère, d’accéder directement à un logement ordinaire, avec un accompagnement médicosocial souple et intégré, sans passer par une logique d’étapes. Maison Blanche, promoteur principal du programme à Paris Cette étude expérimentale et interventionnelle, dans laquelle l’établissement s’est engagée pleinement en tant que promoteur principal du programme à Paris, a une triple ambition : 1 - assurer un accompagnement spécifique à des personnes ayant des besoins singuliers en valorisant leurs compétences, 2 - faciliter l’articulation entre le sanitaire et le social, 3 - évaluer l’efficacité de ce nouveau dispositif en termes de qualité de vie, de rétablissement et de coût social. Il s’agit d’une approche majeure pour l’accès au logement des personnes concernées par ce type de situation : déjà 200 personnes ont été logées sur les 4 sites de l’étude en France. Des équipes sont concernées et impliquées Sur le site parisien, l’évaluation de cette étude est menée par l’équipe du Laboratoire de recherche Maison Blanche. Le projet a été présenté à la CME le 11 octobre 2012. La première démarche consiste à rencontrer les équipes d’amont - CMP, CATTP, équipes de précarité - afin de les informer sur l’étude et de les inviter à y participer. Ensuite les équipes voient, parmi leurs patients, ceux qui correspondent aux critères d’inclusion. Depuis trois mois, sept secteurs de psychiatrie adultes de Maison Blanche ont reçu une information sur les objectifs de la recherche, les modalités d’intervention et les conditions dans lesquelles elles peuvent contribuer. A ce jour, une trentaine d’inclusions ont été réalisées à Paris, dont la moitié logée. Certaines des personnes incluses ont été orientées par des équipes de l’établissement. Avec la contribution des équipes des secteurs, les intégrations vont pouvoir continuer tout au long de l’année 2013. Côté recherche proprement-dite, l’équipe du laboratoire réalisera des entretiens avec les 200 personnes incluses à Paris tout au long des 24 mois de l’étude. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter : Emmanuelle Jouet : 06 15 71 28 32 Aurélien Troisoeufs : 06 16 05 16 44 Ce projet a reçu le soutien de l’Etat. Il est piloté par le Délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans-abri ou mal logées, en lien avec la Direction Générale de la Santé. L’association Aurore garantit la gestion sociale du dispositif. http://aurore.asso.fr/housing-first-un-chez-soi-dabord SITE INTERNET EPS MAISON BLANCHE Tim Greacen Responsable du Laboratoire de recherche B rève L e site Internet à destination des usagers, des partenaires et des professionnels intéressés par notre établissement sera accessible au grand public courant janvier 2013. Nous vous proposons, en avant première, l’accès au futur site : http://ch-maison-blanche.prod4.inovawork.net Identifiant : recette Mot de passe : inovagora Testez-le et adressez par mail vos remarques et suggestions au webmaster : [email protected] Christine Weber, chargée de communication, webmaster L a vie de l’établissement 4 Les étudiants en Ergothérapie Regard posé d’une ancienne stagiaire en ergothérapie à Maison Blanche E n 2005 en France, 20% des ergothérapeutes exercent leur activité en psychiatrie. Les instituts de formation, bien que formant au diplôme d’État, ont des sensibilités différentes. Dans les deux instituts d’Ile de France, la psychiatrie y est en bonne place. A Maison Blanche, de tous temps la formation des étudiants au DE d’ergothérapie fait partie d’une mission que certains professionnels et secteurs prennent à bras le corps. Dans les années 70, la formation continue permet à une professionnelle d’intégrer la première promotion donnant accès au DE d’ergothérapie sur l’actuel 23ème secteur. Secteur que je tiens à citer car, cadres, ergothérapeutes et médecins sont à l’initiative de l’accueil et de la passation des mises en situations professionnelles, une des épreuves validant le DE jusqu’en 2011. Depuis 1991, 13 stagiaires ont intégré l’établissement une fois diplômés Un stage qualifiant L’arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d’État d’ergothérapeute, reconnaît le stage « qualifiant » si : •l’expérience professionnelle du tuteur est de trois années minimum, •les ressources mises à disposition de l’étudiant et les activités sont en lien avec l’acquisition des compétences, • il existe une charte d’encadrement et un livret d’accueil de l’étudiant. La durée d’un stage est de 8 semaines à temps plein. Le portfolio accompagne l’étudiant. Le critère « d’évaluation et d’indicateur » est qualifié de : • non pratiqué • acquis • non acquis • maitrisé. Le peu d’anticipation de planification des tuteurs est très largement compensée dans les faits par leurs réactivités et disponibilités en cas de besoin. En 2008, une enquête montre que le nombre d’étudiants accueillis se situe dans la même moyenne que les établissements d’Ile de France équivalent au nôtre. En janvier 2010, je participe à l’élaboration de la procédure d’organisation des stages pour les professions de rééducation, avec en annexe la procédure d’accueil des stagiaires ergothérapeutes. L’objectif : le maintien du lien direct des professionnels avec les Instituts de Formation des Ergothérapeutes associés à une cohérence institutionnelle. Merci aux ergothérapeutes et aux professionnels sollicités pour ce que vous faites au quotidien dans l’accompagnement de ces futurs ergo-Thérapeutes. Caroline Drusiani, Cadre de santé CATTP La Comète - 25ème secteur Septembre 2010 voit la formation des étudiants en ergothérapie mise en configuration LMD (Licence-Master-Doctorat) sur la base d’acquisition de 10 compétences. Cela donne lieu à une évolution de l’accompagnement des étudiants. La journée sur l’encadrement : un franc succès de Gche à Dte J.P. Andrieu, css direction des soins Estelle Le Bohec, cssff 23ème secteur - D. Gentis, cse 3ème secteur A l’initiative de la Direction, notre établissement a organisé le 2 octobre une journée intitulée « réflexions sur le métier de cadre à l’EPS Maison Blanche ». Introduite par Mme Pruniaux, cette journée, avec la participation d’intervenants extérieurs et le témoignage de cadres internes, avait l’ambition de permettre la réflexion sur la réalité du métier de cadre aujourd’hui et de définir des évolutions et des perspectives envisageables à l’avenir pour cette fonction d’encadrement. La qualité des interventions de M. Jean-Marie Révillot (maître de conférence à l’université Aix Marseille, responsable du domaine clinique - GRIEPS) sur la visée éthique du métier de cadre et celle de M. Francis Minet (directeur du Cabinet Didaction) sur la compétence individuelle et collective ont apporté des éléments de réflexion pertinents. ./... L a vie de l’établissement Consultation de 5 Psychiatrie Transculturelle au 23 secteur - Montmartre ème L a psychiatrie transculturelle est l’une des branches nouvelles de la psychiatrie, qui est en voie d’expansion rapide. C’est en 1904 que Kraepelin a utilisé le terme de psychiatrie comparée pour désigner l’étude clinique des maladies mentales dans les pays exotiques comparées avec les formes traditionnelles qu’elle revêt dans le monde occidental. Le terme d’ethno-psychiatrie découle des travaux de G. Devereux sur l’ethno-psychanalyse. C’est Tobie Nathan qui a introduit ce terme qui est un néologisme de celui de psychiatrie transculturelle. Un traduteur indispensable Les consultations se déroulent dans la langue maternelle du patient, car c’est la seule qui nous permet d’accéder à la subjectivité de nos patients. C’est en cela que le rôle du traducteur est fondamental, en tant que médiateur permettant d’accéder aux représentations culturelles. Le plus souvent il s’agit de patients vivant en France et ne parlant pas ou peu le français. Hormis les activités cliniques, l’équipe de la consultation transculturelle travaille sur la dimension recherche et séminaire clinique. Kouakou Kouassi, Psychologue Centre Médico-Psychologique - 23e secteur La consultation de psychiatrie transculturelle à Maison Blanche La consultation de psychiatrie transculturelle a été créée en 1989 par le Dr P. BOGORATZ pour prendre en charge des situations de crises psychologiques et psychopathologiques des familles migrantes. Elle est assurée par un praticien hospitalier, un médecin généraliste, quatre psychologues, tous diplômés du D.U de psychiatrie transculturelle, et des stagiaires des Universités de Paris. La responsabilité médicale est assurée par le Dr A. MSELLATI, Médecin Chef de Pôle. Une deuxième consultation a été créée en 1994 sur le secteur infanto-juvénile dont le Dr C. ZITTOUN Médecin Chef de Pôle en est la responsable médicale. Une technique psychothérapeutique La consultation de psychiatrie transculturelle est définie comme une technique psychothérapeutique qui prend en compte la dimension culturelle des étiologies traditionnelles comme levier pour la compréhension et l’analyse des dysfonctionnements pschiques internes. de gche à dte. debout : P. Lamache, médecin généraliste, J.C. Moulin, médecin psychiatre, deux stagiaires. Assis : L. Prémat, pychologue CMP, M. Delaugerre, psychologue, K. Kouassi, psychologue CMP, V. Dumoulin, psychologue, Catherine Briand, co-thérapeute Les témoignages des cadres soignants, administratifs, socio-éducatifs qui ont exposé leurs sujets tout au long de la journée ont permis de mettre en lumière les points de convergence, les préoccupations communes dans l’exercice du métier de cadre. Ces témoignages donneront prochainement lieu à une publication et à des informations sur Intranet. Près d’une centaine de personnes ont assisté à l’ensemble de la journée, et de nombreux débats avec la salle, animés par A. Fabre et J.C. Péna, ont amorcé une réflexion que tous souhaitent poursuivre. Cette première journée a été clôturée par M. Cigan, DRH et Mme Salem, DDS et a été une pleine réussite, grâce à l’implication des différents intervenants et à la qualité des débats, une expérience à renouveler. Jean-Claude Péna Responsable des services Qualité et Communication de gche à dte. M. Slimani, responsable Sce Admissions/Frais de séjour, P.R. Bernard, c.nuit MB XVIIIe, L. Thomas, c.nuit MB Avron de gche à dte. M. Tramoni, css, F. Rebuel, cs 22e secteur F. Hamoud, cs 11e secteur D 6 ossier La Roseraie fête ses 20 ANS en 2012 Intervention du Dr Amel Nasfi, chef de pôle de La Roseraie L ’Unité de Soins Longue Durée « La Roseraie » a été ouverte fin 1992 et inaugurée le 17 mai 1993 par M. Guy Fichot, directeur et ses collaborateurs, Mme Catherine Maze et M. Pierre Garry. Les premières pierres ont été posées quelques années auparavant suite à l’élaboration d’un projet d’accueil des personnes âgées de Paris. L’USLD « La Roseraie » est construite sur des anciens pavillons de psychiatrie (47-48-49), reliés entre eux par un bâtiment central original sur le plan architectural. La première patiente âgée de 79 ans habitant Chelles et venant au décours d’une hospitalisation aux Ormes à Montfermeil, a été accueillie à l’unité MONET (1ère unité) le 2 décembre 1992. Puis rapidement l’unité a pris en charge des patients de psychiatrie de Maison Blanche et de Ville Evrard. Le Dr Locher chef de service et son adjoint le Dr Morin officiaient seuls à bord, sans internes ni attachés, avec l’assistance de Mme Thérèse Grandsire, cadre infirmier supérieur. Les deux autres unités (Renoir et Degas) ont été ouvertes le 29 janvier 1993. A terme, 114 lits soit 38 lits par unité étaient ainsi fonctionnels. Au départ du Dr Locher, le Dr Montariol a pris le relais de 2001 à 2003, accompagné de Mme Annie Treuil, cadre supérieur de santé. Il a ébauché le projet psychogériatrique. Dès 2004, à mon arrivée comme chef de service puis chef de pôle, ce projet a pris forme, notamment suite aux relocalisations des secteurs sur Paris (9,10,18, 19 et 20éme arr.). « La Roseraie » a ainsi réservé 38 lits pour les patients de psychiatrie vieillissant de Maison Blanche. Le Dr Robert-Patrick Issembert, praticien hospitalier, psychiatre assurait le lien et le suivi de ces patients à raison de 4 demi-journées par semaine. des soins . D’autre part il y avait dans la région Ile de France un besoin important de lits d’aval pour cette catégorie de patients. De ce fait, le projet d’étendre l’accueil de patients vieillissants de psychiatrie aux autres hôpitaux parisiens a été voté et 76 patients de psychiatrie doivent être pris en charge d’ici fin 2013. Mme Pruniaux, directrice a alors signé des conventions avec les hôpitaux de Sainte-Anne, PerrayVaucluse et l’ASM 13, successivement en 2010, 2011 et 2012. L’USLD, aujourd’hui Ces collaborations fonctionnent bien. Les patients devenus résidants sont pour la grande majorité satisfaits d’être à l’USLD. Ils ressentent ce lieu de vie et de soins comme un endroit plus calme. Ils sont dans une démarche d’entraide avec leurs aînés (résidants non issus de psychiatrie). Les autres résidants apprécient aussi cette vitalité des plus jeunes et sont un peu plus stimulés. Les professionnels de l’USLD ne sont pas en reste. En effet ils ont profité d’un enrichissement grâce à cette nouvelle expérience, tant par la remise en question d’une routine de travail que par une réflexion sur les soins. Certains ont perdu les préjugés à l’égard des patients dits « psy ». Il y a eu quelques échecs avec des retours dans les secteurs d’origine (10% des patients). Ces échecs sont dus essentiellement à des phénomènes de violence, à des difficultés de cohabitation avec les personnes très âgées ou enfin à la réactivation de la pathologie psychiatrique. La coupe « PATHOS » En 2006, une coupe dite « Pathos » dans les USLD a permis de montrer le profil des patients pris en charge par « La Roseraie ». Ces patients étaient très « médicalisés » et nécessitaient des soins médico-techniques importants. Néanmoins, le risque qu’une partie devienne maison de retraite moins médicalisée existait avec une coupe, cette fois-ci dans les effectifs pouvant être néfaste à la qualité Remerciements à Mesdames les Agents des Services Hospitaliers de La Roseraie 7 L’USLD poursuit ce projet et maintient une prise en charge globale et pluriprofessionnelle des patients d’où qu’ils viennent. Les prises en charge nutritionnelle ou de la douleur sont au cœur de nos réflexions L’accompagnement des patients en fin de vie et les soins palliatifs de qualité sont une de nos priorités. Les patients de psychiatrie ayant eux aussi un taux de décès non négligeable (30%), nous avons proposé lors de la constitution du projet quinquennal d’établissement 2011-2015, la création, par transformation de 4 lits, en lits identifiés soins palliatifs réservés aux patients de Maison Blanche. Nous assurerons ainsi une prise en charge de meilleure qualité aux patients à cette phase de la maladie. 20 ans... des festivités pour marquer l’évènement Sous un air de fête, 3 barbecues ont été organisés en juin, avec les résidants et leurs familles. Pour l’occasion, des gâteaux d’anniversaire géants ont été dégustés. La musique et la bonne humeur des professionnels ont animés cette belle journée. 16 2012 La journée Portes Ouvertes octobre Nous avons eu le plaisir d’accueillir près d’une centaine de personnes : Mme Pruniaux, directrice et son équipe, des directeurs d’établissements (Ville-Evrard, La Queue en Brie) et des professionnels de toute fonction et de divers établissements. Les familles des résidants étaient présents à cette manifestation. Des « anciens » nous ont fait l’amitié de revenir à la grande joie des résidants et des professionnels. La journée a été très riche en émotion et souvenirs. Outre le discours d’inauguration de Mme Pruniaux, les visiteurs ont pu découvrir la structure et discuter avec les professionnels (médecins, cadres, infirmiers, aidessoignants, kinésithérapeute, orthophoniste, diététicienne, psychologues, animatrices...). Les invités ont pu admirer les réalisations des résidants en animation, les photos des résidants et des professionnels montrant les liens qui les unissent. Une conférence portant sur la maladie d’Alzheimer « l’annonce du diagnostic et l’entrée en institution » animée par Mme Ollivet, présidente de France Alzheimer 93, a captivité l’assistance, tant par la sincérité des propos que par l’éloquence de l’oratrice. Les familles ont été aussi très sensibles à la tenue globale de la journée et à cet échange solidaire soignants – familles . Une exposition d’objets anciens créée pour l’occasion a rencontré un immense succès. Cette journée a été dédiée à Mme Geneviève Laroque, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, récemment disparue. Un buffet a clôturé cette journée ensoleillée d’automne. Docteur Amel Nasfi, Chef de Pôle USLD « La Roseraie » Vive « La Roseraie » Et merci à tous les professionnels qui se sont impliqués dans la réalisation de cette rencontre. Invités à la journée Portes Ouvertes Le sport adapté 8 L a vie de l’établissement LA JOURNEE DU CLAN P ar un beau samedi pluvieux, le 6 octobre 2012, le CLAN* de Maison Blanche a organisé sa journée annuelle sur le thème de la promotion de l’activité physique et sportive. Un groupe de 50 personnes s’est rendu en car au CREPS de Châtenay-Malabry, certes un peu éloigné de l’est parisien, mais très agréable avec ses beaux cèdres, ses écureuils roux et ses couples de geais. Nous y avons rejoint Véronique, Céline et Kankou, animatrices de la Fédération Française de Sport Adapté (FFSA), qui encadraient les activités proposées : zumba, Kinball, Badminton, Bumball, pétanque molle, et bonnes rigolades. Mais pourquoi donc le CLAN s’est-il mis en jogging et en baskets ? Parce que la nutrition est aujourd’hui considérée sur deux axes d’importance équivalente : « bien manger et bien bouger ». Tous les plans nationaux qui s’inscrivent, conformément à l’adoption de la charte européenne de 2006 dans la lutte contre l’obésité et les maladies chroniques associées, définissent leur programme d’action autour de ces deux thématiques. De nombreux professionnels à Maison Blanche sont convaincus des bienfaits de l’activité physique spécifiquement en santé mentale prévention du syndrome métabolique, dynamisation, canalisation du stress ou de l’agitation, travail sur la motricité et la coordination, dérivatif psychique, etc… Une journée sportive !! Cette journée, qui s’adressait aux usagers et professionnels de Maison Blanche, avait trois objectifs essentiels : 1. mettre en lumière les actions entreprises par les professionnels et inciter le plus grand nombre à y adhérer ou à les promouvoir, 2. apporter le savoir-faire et l’expérience de la FFSA, afin d’accompagner les projets des professionnels et de pérenniser ce type d’action, ous v z 3. partager ensemble : usagers, soignants, membres de la direction, un moment de détente et de joie fédératrice. Après que tous les participants ont bien transpiré, Emanuelle Jouet du Laboratoire de recherche de Maison Blanche a distribué un questionnaire d’évaluation qui confirme l’impression de réussite totale ressentie tout au long de cette journée. Un grand merci à tous les participants (usagers, professionnels soignants et membres de la direction), ainsi qu’aux personnels d’encadrement qui ont relayé l’information. Nous remercions également très sincèrement la Fédération Française de Sport Adapté pour sa collaboration précieuse, le Laboratoire de recherche, la Direction des soins et la Direction du Patrimoine, de la Logistique, des Achats et Travaux, membres actifs et très aidants pour la réalisation du projet, Mme la Directrice pour son soutien et la mise à disposition des moyens nécessaires ainsi que M. Vuillermoz, président du conseil de surveillance pour sa visite et ses encouragements. Rendez-vous l’année prochaine ! Danièle Martin, Diététicienne cadre de santé Docteur Amel Nasfi, Médecin chef de Pôle à l’USLD Emanuelle Jouet, Chargée de recherche. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE : 100% de réponses • 21 professionnels et 18 usagers • 18 femmes et 23 hommes • Age moyen : 38,5 ans ! ien b ♦ 29 sur 41 disent avoir pratiqué une activité physique dans les 6 derniers mois. ♦ note de la journée : moyenne 8.07 sur 10. ♦ activité préférée : bumball>kinball>badminton>zumba>pétanque molle. ♦ 37 personnes disent souhaiter poursuivre une activité sportive dans le futur. ♦ les obstacles pour faire du sport : troubles psychiques, médicaments, coût financier, manque de motivation, stigmatisation extérieure, manque d’adaptation des structures, problème d’organisation institutionnelle, difficulté de communication, manque d’information, problèmes sociaux, organisation de l’activité. ♦ les propositions : • développer l’information auprès des usagers, • proposer plusieurs niveaux d’activité, • valoriser les activités physiques au sein des services, • déployer des ressources, • faciliter l’accès au sport, partenariat extérieur, • retour d’expérience des autres structures, • développer les activités à domicile, • aide financière pour l’accès à une activité sportive. rte Spo Kin-ball * (Comité de Liaison Alimentation Nutrition) L a vie de l’établissement 9 Journée de la prévention du SIDA Résultat du concours d’affiches de prévention 2012 lancé par le réseau ESPAS L e réseau ESPAS eut cette idée originale de lancer un concours d’affiches de prévention SIDA auprès des patients de plusieurs structures de psychiatrie de l’EPS Maison Blanche, GPS Perray-Vaucluse, ASM13, hôpital SainteAnne, Hôpitaux SaintMaurice. Les affiches primées seront utilisées comme support de communication. La Mairie du Xème arrondissement de Paris a eu l’amabilité de nous prêter un très beau salon où s’est tenue la remise des prix, le jeudi 6 décembre 2012. Une quarantaine d’affiches étaient exposées. Trois structures ont été récompensées : ► le 3ème prix pour le CATTP Le Bouteux – GPS Perray-Vaucluse : une journée au cirque pour l’équipe et les patients, ► le 2ème prix pour le CATTP Dolffus – EPS Maison Blanche : un déjeuner suivi d’une comédie musicale pour l’équipe et les patients, ► le 1er prix pour l’Hôpital de jour Les Lilas des Hôpitaux de SaintMaurice : un voyage de quelques jours dans une ville européenne pour l’équipe et les patients. Cependant toutes les structures participant au concours se sont vues remettre un cadeau de consolation. La remise des prix a été suivie d’une représentation de plusieurs scénettes de la pièce « La Crise » de Coline Serreau, interprétée par des patients et praticien de l’atelier théâtre de « La Terrasse » (EPS Maison Blanche). Le public a été conquis Pour clore la journée, tous les participants ont pu échanger leurs impressions autour d’une collation. Une exposition de l’ensemble des affiches sera itinérante dans les différents hôpitaux et services. Jury de présentation Mme Dodero, directrice des soins (représentant Mme Pruniaux) – MB, M. Greacen, responsable du laboratoire de recherche – MB, Dr Hefez – ESPAS, Dr Jungman – La Terrasse, Dr Aslan – Hôpital Saint-Louis, Dr Oahyon – Centre de santé sexuelle ~ Le 190. De la réflexion à la conception d’un projet : le protocole de chambre d’isolement thérapeutique a réflexion a débuté sur la chambre d’isolement thérapeutique (CIT) et la contention (chambre de soins intensifs, chambre d’accueil fermée ou temps de fermeture) avec le groupe de travail V2 (de l’accréditation) et la Direction des Soins (DDS), par la création d’un protocole. Ce soin particulier de la psychiatrie s’appuie sur la législation et le rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS). L’ancien protocole était resté en phase de test et ne répondait plus complètement aux pratiques soignantes en cours : traçabilité papier/dossier de soins informatisé ainsi que les échanges cliniques apportés par le tutorat. M « Améliorer l’utilisation du protocole d’isolement thérapeutique » C’est ainsi que nous avons proposé avec Mme Valérie Vincent, infirmière le 27ème secteur, le thème « Améliorer l’utilisation du protocole d’isolement thérapeutique » et constitué un groupe de travail pour la formation-action en qualité à l’UTC (Université Technique de Compiègne). Ce projet a été accepté et accompagné par l’équipe du 27ème secteur. L’objectif était de créer un support papier (rattachement à Cortexte par scan) sous forme de « checklist » pour valoriser le travail des soignants auprès du patient en isolement, leur facilité la traçabilité et assurer une meilleure surveillance de ce suivi clinique pour les patients. Ce support permet d’avoir un visuel du comportement du patient, de répondre aux exigences qualités et réglementaires de la HAS. Un travail valorisé : création d’une Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) Ce travail a été valorisé au sein de l’institution par la création d’une EPP « chambre d’isolement thérapeutique » par la Qualité et la Direction des soins qui a abouti à un nouveau protocole : remaniement de la feuille de prescription médicale, création d’une feuille de surveillance de l’isolement et de la contention pour les soignants, accompagné de recommandations de bonnes pratiques. Ce nouveau protocole a été testé sur le site d’Avron, puis après validation par les différentes instances, mis en place sur tous les sites intra-hospitaliers. Après le micro audit d’octobre 2012 et une Revue Morbidité/Mortalité (RMM), nous constatons que certains indicateurs doivent être précisés. Ce type de prise en charge doit être mieux tracé, tout particulièrement au niveau somatique. L’enemble des acteurs de soins sont concernés (médecins, infirmiers, aides-soignants...). M. le Dr Guillard, chef de service de la Médecine Générale, en partenariat avec la Direction des soins met en place des rencontres dans les services afin d’améliorer cette traçabilité. La finalité du projet : assurer que les soins délivrés aux patients en chambre d’isolement thérapeutique soient consignés dans le dossier informatisé. Cécile BOURSEILLER Cadre de santé FF 24ème secteur – Unité PUSSIN L a vie de l’établissement 10 Deuxième forum infirmier - jeudi 15 novembre 2012 la prise en charge des patients au long cours C e forum a permis d’échanger et de partager des réflexions sur la compléxité des prises en charge des patients au long cours. Celles-ci nous amènent à déployer beaucoup d’énergie, d’inventivité dans les stratégies pour construire avec la personne soignée un projet de vie adapté et de qualité. Cette prise en charge des patients au long cours nous la côtoyons tous les jours dans nos pratiques soignantes. Nos services ne sont cependant pas dédiés spécifiquement à cette population qui fréquente en même temps des patients en phase aiguë qui nous mobilisent au quotidien. La chronicité nous demande de prendre du temps, beaucoup de temps dans un contexte favorable à ces situations pour amener ces personnes dans la construction de leur projet de vie. Ces pratiques soignantes spécifiques répondent aux besoins de ces usagers et sont plus particulièrement développées dans certaines structures de notre établissement : « la Roseraie » (USLD) et le Service des Patients en Séjours Prolongés (PSP), mais également une unité qui s’inscrit dans la même mission : le 3ème étage du 28ème secteur. Les soins ne peuvent se concevoir qu’à travers la pluridisciplinarité Les différentes présentations nous ont permis de mieux comprendre leurs similitudes, leurs différences et les complémentarités de ces structures qui ont évolué en fonction des profils des patients accueillis. La richesse de ce forum a consisté également à faire des liens entre les projets et la présentation de cas cliniques pour illustrer la complémentarité nécessaire et indispensable à la conduite des prises en charge. Il est démontré une fois de plus à travers ce forum infirmier que les soins ne peuvent se concevoir qu’à travers la pluridisciplinarité. Les études de cas cliniques présentées, ont pour point commun la prise en compte d’un « patient sujet ». Ce qui implique de la part des professionnels de s’adapter en permanence à son évolution, pour que le projet soit un projet partagé entre une équipe pluridisciplinaire et le patient lui-même. La bienveillance, le respect et la dignité de la personne soignée sont apparus comme des préoccupations permanentes et essentielles. Elles sont le fondement éthique des soins dispensés. La vie reprend ses droits sur la maladie et la vieillesse Les structures dédiées à cette population spécifique ont pu conduire de nombreux projets à leur terme en mettant en œuvre des pratiques avancées tout en offrant un cadre de soin où la vie reprend ses droits sur la maladie et/ou la vieillesse. Les échanges avec la salle ont mis en évidence que les valeurs et les pratiques de soins enseignées sont possibles à développer, quand l’institution permet de conduire des projets centrés sur la prise en charge au long cours. Une valorisation du travail quotidien des équipes soignantes Le forum infirmier est un lieu de partage d’expériences qui au regard de la configuration de notre établissement est indispensable pour fédérer les soignants autours de pratiques professionnelles formalisées et partagées. Il permet la mise en lumière et la valorisation du travail quotidien des équipes soignantes. Nous tenons à remercier la direction des soins pour sa participation, son soutien et la confiance qu’elle nous accorde, le service de communication pour son implication dans l’organisation de cet évènement ainsi que M. Simonnet pour sa disponibilité et la réalisation des futurs DVD pour l’ensemble des pôles. Bénédicte Louvion, Cadre supérieur de santé, 29ème secteur Valérie Pedro-Ruffroy, Cadre supérieur de santé, 28ème secteur U n peu d’histoire 11 L’ é c o l e T h é o d o r e S i m o n L ’Institut de Formation Inter-hospitalier actuel est né en 1997 de la fusion de l’École d’infirmières de Montfermeil et de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de Maison Blanche, jadis appelée École d’infirmières. Il porte le nom du fondateur de cette école, Théodore Simon, qui fut aussi un aliéniste, médecin-chef des Admissions à Sainte-Anne puis de l’hôpital Henri-Rousselle, mondialement connu comme le créateur avec Alfred Binet de la psychométrie : le test de Binet-Simon fut la première échelle de mesure de l’intelligence. Ouverte en novembre 1946 à Maison-Blanche sous sa direction technique, l’Ecole Supérieure d’Infirmiers et d’Infirmières des hôpitaux psychiatriques était la première en France à proposer une formation spécifique aux infirmiers en psychiatrie. Simon y enseigne jusqu’en 1955, et publie de 1953 à 1958 un bulletin mensuel pédagogique : « L’Infirmier Psychiatrique ». Lorsqu’il quitte l’école en 1957, à 84 ans, le docteur Yves Porcher lui succède comme directeur technique, suivi des docteurs Mignot, puis Trillat. L’Ecole des Bleues En 1947, Mlle Beslier, infirmière DE est chargée avec le docteur Simon de l’organisation de l’Ecole, inaugurée l’année suivante, le 23 avril 1948, par Mme Poinso-Chapuis, ministre de la santé publique, première femme ministre en France. Psychiatrie / Aliénation Dans le programme de 1957, l’un des cours s’intitule « soins aux aliénés », ce qui renvoie au fait que Théodore Simon déplorait que psychiatrie remplace aliénation, qu’hôpital psychiatrique remplace asile. « C’est qu’il savait bien que les choses ne changent pas au gré des dénominations. Mais sur un point il était intraitable et clairvoyant, il disait asile, aliéné, mais il disait infirmier et jamais gardien. » (Daumezon). * L’IFITS Institut de Formation Infirmier Théodore Simon De nombreux médecins de Maison Blanche y ont enseigné. Certains ont joué un rôle important : Jacques Postel, Yves Racine, Pierre Noël. Et surtout trois directrices successives, qui ont chacune marqué l’histoire de l’institution : Louise Beslier, qui dirige l’école de 1947 à 1966 et son emménagement dans ses locaux actuels en 1963. Mme Jacqueline Boscagli, qui deviendra Infirmière Générale de Maison Blanche. Puis Mme Anne-Marie Garnier, à partir de 1979 : sous son égide, l’institut prend un formidable essor, par le nombre et la diversité des étudiants : infirmiers, aides-soignants, ambulanciers, infirmiers anesthésistes, auxiliaires de puériculture, de vie sociale, avec la création de DU avec l’Université Paris XIII et l’obtention de l’agrément Erasmus. L’IFITS vit plusieurs mutations fortes, dont le passage au diplôme unique en 1992, la constitution de l’institut inter-hospitalier avec la création d’un GIP (Groupement d’Intérêt Public) en 1997, la dévolution à la région du financement de l’IFITS… L’éducation « ne rend pas seulement l’homme meilleur, elle a le merveilleux pouvoir de le rendre supérieur à lui-même » (Broca). C’est cette grande œuvre que l’IFITS, au-delà de l’enseignement proprement-dit, poursuit depuis plus de soixante ans. Docteur Michel Caire, chef de service Département d’Information Médicale - DIM L’école est installée dans l’un des pavillons de tôle d’acier de la 3ème section, le « 3/2 », où se tiennent les cours et se prennent les repas. Un internat pour les jeunes filles y est installé, tandis que les jeunes gens dorment à Ville-Evrard. L’admission à l’école se fait sur concours. Le régime de l’internat gratuit est accordé aux élèves s’engageant à servir six ans dans les établissements du département. Dans l’« Ecole des Petites Blanches » - selon le terme utilisé dans le Rapport 1948, les visites et sorties ne sont autorisées que le samedi après-midi et le dimanche, avec accord de la famille pour les moins de 21 ans. Mais elle est plus connue comme l’« Ecole des Bleues », nom qui vient de l’uniforme utilisé pour les déplacements lors des stages extérieurs, cape et voile bleus pour les filles, capote bleue-marine pour les jeunes gens. Pendant les cours, les élèves portent la blouse, les jeunes filles coiffées d’un voile blanc. M. Roulot, directeur et Théodore Simon, en présence d’une équipe infirmière. 12 14èmes Rencontres vidéos en santé mentale L es Rencontres vidéo en santé mentale se sont tenues à la Cité des sciences et de l’industrie les 22 et 23 novembre dernier. Cette 14ème édition a connu une affluence record qui a participé à la qualité des échanges et des débats. Le programme dense et varié a été agrémenté par le « Théâtre des Gens » qui proposait une expérience mettant à contribution les spectateurs et un concert de Maude Adloff, violoniste. Au terme de ces deux jours suivi avec intérêt, Astrid Waliszel, écrivain, réalisatrice, et invitée d’honneur a restitué sa perception des films, en particulier des fictions, de la réalité et de l’imaginaire des patients-réalisateurs. Parmi les groupes présentant des films, il y avait des habitués bien sûr, mais aussi une proportion non négligeable de nouveaux venus qui découvraient cette opportunité unique de montrer leurs productions à un public. Les Rencontres vidéo en santé mentale sont organisées chaque année par l’Hôpital Maison Blanche, l’association L’Elan Retrouvé, les CEMEA et la Cité de la santé. Leur vocation première est de pré- B rève senter des films de patients réalisés en atelier. Ce qui n’exclut pas la programmation de films plus professionnels, tel que celui tourné à Ville-Evrard ou celui tourné en prison par des détenus (libre expression de leur souffrance mentale et de leur activité artistique). D’autres films provenant du Québec ou de Belgique parvenaient avec humour à évoquer des questions existentielles comme la normalité ou le plaisir. La salle de la 14ème édition des RVSM Q ui fait quoi Aujourd’hui ... Sophie Marchandet Directrice des Ressources Humaines Votre arrivée récente en qualité de DRH et la sortie imminente de notre lettre d’information fait que nous profitons de cette occasion pour vous poser quelques questions afin de vous présenter au personnel de notre établissement. Comité de rédaction : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? Sophie Marchandet : J’ai un double cursus de formation : après une école de commerce, j’ai obtenu une maîtrise en droit public ainsi qu’un master 2 en ressources humaines dans le secteur public. J’ai débuté ma carrière professionnelle en agence de communication en qualité de chef de publicité et de média planner international. Puis j’ai été juriste dans un cabinet d’avocat spécialisé dans le droit des étrangers. J’ai ensuite passé le concours externe de directeur d’hôpital. J’ai effectué mon stage de directeur d’hôpital au centre hospitalier de Montreuil où j’ai été nommée directrice chargée des achats/équipements hospitaliers, des travaux, de la logistique, de l’accueil et du standard, ainsi que de la Qualité et de la gestion des risques pendant près de 4 ans. J’ai été chargée des travaux, de l’équipement et du déménagement du nouveau pôle Mère-Enfant qui accueille les services de réanimations adulte et infantile, de la pédiatrie et de la maternité. J’ai également mené en lien avec les autres acteurs de l’établissement, la procédure certification de l’hôpital et la préparation de la visite. C.R : Pourquoi avez-vous choisi l’EPS Maison Blanche ? S.M : Pour la psychiatrie. C’est un domaine à dimension humaine et au contexte riche, que j’ai côtoyé mais jamais approfondi. J’ai rencontré Mme Pruniaux à Bichat, lors de ma période de stage de directeur d’hôpital. Nous sommes alors restées en contact. J’ai aussi été attirée par la complexité de la psychiatrie en Ile de France, sa sectorisation, l’amélioration du service au patient ; l’aspect relationnel étant un point fort à Maison Blanche. La qualité des échanges entre les équipes, le professionnalisme du per- sonnel de l’établissement, la dynamique, la volonté d’améliorer l’environnement du soignant et du patient sont des éléments forts que j’ai déjà perçus à ce jour. C.R Qu’est-ce qui vous plaît à la direction des ressources humaines ? S.M : Toujours cet aspect humain ; je suis attachée à la ressource humaine qui est la première valeur de l’hôpital. Je souhaite favoriser les opportunités d’évolution, d’amélioration de la carrière des agents. Aux ressources humaines, je peux également établir une réflexion sur la protection des salariés et sur les conditions de travail qui a fortiori impactera sur l’amélioration de la qualité de prise en charge du patient. Pour moi, un professionnel « bien portant » se reflète dans l’exercice de sa fonction. CR Quels objectifs souhaitez-vous atteindre ou poursuivre à la direction des ressources humaines? S.M - Poursuivre la fidélisation des agents. Et surtout perfectionner l’attractivité de l’établissement et ce en lien avec l’université d’Aix-en-Provence et les hôpitaux de Saint-Maurice. Le travail en lien avec les hôpitaux de Saint-Maurice a pour principal objectif de déterminer des points communs, de partager nos bonnes pratiques et de trouver ensemble des solutions, accompagné par une doctorante. - Maintenir le COPIL (Comité de Pilotage) sur les situations de violence à l’hôpital, afin que l’ensemble des professionnels bénéficient de réflexes communs et de formations adapatées. - Continuer à développer le travail sur de nouvelles thématiques telles que les risques psychosociaux, la reconnaissance du handicap et la prévention. Mon expérience au Centre Hospitalier de Montreuil me permet d’avoir une connaissance des difficultés du soignant et de la relation soignantpatient. CR. Un petit mot sur vos hobbies ou vos passions ? S.M La course à pieds, le yoga et la natation que j’essaye de pratiquer régulièrement. J’ai fait du théâtre et le conservatoire pendant ma jeunesse. J’en garde toujours une grande passion. Mais je consacre surtout du temps à mes enfants.