La Lettre - Établissement Public de Santé Maison Blanche

Transcription

La Lettre - Établissement Public de Santé Maison Blanche
M aison
aiso n B lanche
La Lettre
N° 42
Décembre
2012
S ommaire
Actualité
La certification.
Restitution UTC.
E
dito
Dossier
« La Roseraie » fête ses 20 ans
en 2012.
La vie de l’établissement
« Un chez soi d’abord ».
La journée de l’encadrement.
Consultation de Psychiatrie
Transculturelle du 23ème secteur.
2012 s’achève sous le signe du changement.
Dorénavant, la politique de santé mentale sera
pilotée par des instances communes pour
tout Paris. La Communauté Hospitalière de
Territoire et le projet médical commun sont
les rouages de ce projet ambitieux pour nos
usagers.
Les étudiants en ergothérapie.
La journée du CLAN :
« Le sport adapté ».
Concours d’affiches de prévention
SIDA
Le protocole de chambre
d’isolement thérapeutique.
Le deuxième Forum Infirmier.
Un peu d’histoire
L’école Théodore Simon.
Le changement est le plus souvent un facteur
d’incertitude pour les professionnels : Maison Blanche a connu déjà des changements
qui avaient nourri inquiétudes et prédictions
funestes avant leurs réalisations. Et pourtant,
10 ans après la relocalisation, on constate
qu’elle a apporté une réelle satisfaction pour
les usagers : confort des lieux de soins, proximité avec le bassin de vie du patient, maintien
des liens familiaux pendant la prise en charge.
Brèves
Les 14ème Rencontres
vidéo en santé mentale.
Site Internet de l’Etablissement.
Qui fait quoi ?
Sophie Marchandet, directrice
des Ressources Humaines.
Directrice de la publication : Nicole Pruniaux,
chef d’établissement.
Service communication : Jean-Claude Péna,
ingénieur en organisation, responsable
communication et qualité - Christine Weber,
chargée de communication - Cécilia Pommier,
assistante de communication.
Tirage à 2000 exemplaires.
Dès l’installation à Paris on a constaté une augmentation de la file active, témoin du caractère
destigmatisant de cette nouvelle organisation.
Les points négatifs pour les agents contraints
de se déplacer ou pour les impacts financiers
des investissements réalisés ont été peu à peu
résolus.
Alors devant cette nouvelle évolution et la création de la C.H.T., restons optimistes : nous devons participer à l’amélioration du service rendu à nos usagers et travailler dans ces objectifs :
- accès aux soins élargi grâce aux dispositifs
partagés,
- service public coordonné donc renforcé,
- articulation améliorée avec le secteur médicosocial et social.
Ils sont conformes aux axes de notre Projet
d’Etablissement 2011-2015. Nous y retrouvons
les valeurs que nous avons toujours défendues
et c’est autour de ces objectifs que nous nous
rassemblons.
C’est donc une année 2013 constructive et
active que je souhaite à chaque professionnel
de Maison Blanche et avant de nous retrouver
autour de la Galette des Rois le lundi 14 janvier 2013, je vous présente mes vœux sincères
de bonheur et de santé.
Nicole PRUNIAUX
Directrice de l’établissement
2
La certification
A ctualité
Des résultats très encourageants
E
n janvier 2011, notre établissement a été visité par des
experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé (HAS).
A la suite de cette visite l’établissement s’est vu notifier
2 réserves et 4 recommandations dans le rapport définitif
transmis par la HAS en juin 2011. L’établissement s’est alors
engagé dans une démarche permettant de lever les réserves et
recommandations dans un délai d’un an.
Ce travail important mené jusqu’en juin 2012 vient d’être évalué
par la HAS, dont voici les résultats définitifs :
- 14a. Gestion du dossier patient = C
- 15a. Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en
charge : psychiatrie = B ; USLD = B
- 20a. Démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du
patient : psychiatrie = A ; USLD = B
- 28c. Démarches EPP (évaluations des pratiques professionnelles)
liées aux indicateurs de pratique clinique = A.
Ainsi nos efforts ont été récompensés, puisqu’à l’issue de ce
travail, tous les critères ont été validés à l’exception d’un seul :
il s’agit de la tenue du dossier patient. Pour ce critère, bien que
des progrès notables ont été enregistrés en termes d’informatisation, de règles de tenue du dossier, … il n’en reste pas moins
qu’au regard des exigences de la HAS, la traçabilité tout au long
de la prise en charge dans le dossier du patient s’avère insuffisante.
Ceci se traduit par des résultats médiocres des indicateurs IPAQSS
(Indicateurs de Performances de l’Amélioration de la Qualité et de
la Sécurité des Soins). Nous aurons donc à poursuivre nos efforts
en matière de traçabilité dans le dossier patient.
Pour autant les résultats sont très concluants puisque notre
établissement se classe à la 7e place au niveau national sur
l’échantillon des établissements psychiatriques ayant été visités
(en version 2010).
Jean-Claude Péna et Docteur Maria-Cristina Galeazzi
Service Qualité
Restitution des formations-actions Qualité
Félicitations aux professionnels
P
our la troisième année consécutive un groupe multiprofessionnels et multi-services a suivi la formationaction proposée en partenariat avec l’Université
Technologique de Compiègne (UTC).
Rappelons le principe de cette formation :
- choisir un thème d’action d’amélioration validée par la hiérarchie
du service,
- suivre la formation pour appréhender les outils et méthodes sur
la conduite de projet,
- réaliser, avec l’accompagnement des professeurs et du service
qualité, une étude complète depuis le diagnostic de situation
jusqu’à la préconisation de solutions à mettre en œuvre,
- présenter le rapport final en séance publique.
Cette année ce sont 13 professionnels de toutes catégories qui ont
présenté leurs travaux le 29 juin.
Une mention spéciale pour M. Joisin (représentant UNAFAM) qui
a participé à cette formation-action.
Les 13 professionnels participants et leur thème :
- M. Dereigne, cadre de santé à la Pharmacie et M. Le Moal,
technicien supérieur hospitalier à la DPLAT : « Le circuit du matériel
médical et biomédical »,
- Mme Bari Rkia, cadre de santé, Mme Sauvage et Mme Randriotseheno,
infirmières au 7ème secteur : « Mise en place du dossier patient
informatisé »,
- Mme Gentis, cadre socio-éducatif et M. Joisin, représentant des
usagers : « Information personalisée des services sur les évènements
transmis à la CRUQPC concernant les droits des patients »,
- Mme Bourseiller et Mme Vincent, infirmières au 27ème secteur :
« Protocole chambre d’isolement »,
- Mme Baylet et Mme Raynal, infirmières au 29ème secteur :
« Amélioration de la transmission de l’information intra et extra
hospitalier »,
- M. Mahier, praticien hospitalier au 6ème secteur et Mme Ostermeyer,
infirmière au 11ème secteur : « La confidentalité ».
Les présentations ont été professionnelles et très appréciées. Vous
pouvez les consulter sur le site Intranet. Les posters sont
affichés dans le centre administratif Pierre Bayle.
La 4ème session de formation-action débutera
fin janvier 2013.
Les dépôts de candidature sont en cours pour
les nouvelles actions d’amélioration.
Inscrivez-vous auprès du service Qualité.
Jean-Claude Péna et Docteur Maria-Cristina Galeazzi
Service Qualité
de Gche à Dte arrière plan : Dr Mahier, PH 11e secteur - M. Baylet, inf. 29e secteur - N. Randriotseheno, inf.
7e secteur - V. Vincent, inf. 27e secteur - A. Joisin, représt usagers - G. Dereigne, cs Pharmacie L. Le Moal, TSH DPLAT - Premier plan : E. Sauvage, inf. 7e secteur - R. Bari, cs 7e secteur - Pr. G. Farges,
UTC - Pr. JP Caliste, UTC - D. Gentis, cse 3e secteur.
L a vie de l’établissement
3
«
Un chez soi d’abord, à Maison Blanche »
aison Blanche s’est engagé depuis août 2012 dans le
programme de recherche « Un Chez Soi d’Abord »,
projet innovant qui défend l’accès des personnes sans
domicile fixe et vivant avec un trouble de santé mentale, à un logement indépendant.
M
Le projet, qui a vu le jour en France en 2010-2011 à Marseille,
Toulouse, Lille et enfin Paris, à l’initiative d’acteurs de Médecins
du Monde, se réclame du modèle nord américain du « Housing
First ». Cette expérimentation propose à des personnes sans chez
soi vivant avec un trouble psychiatrique sévère, d’accéder directement à un logement ordinaire, avec un accompagnement médicosocial souple et intégré, sans passer par une logique d’étapes.
Maison Blanche,
promoteur principal du programme à Paris
Cette étude expérimentale et interventionnelle, dans laquelle l’établissement s’est engagée pleinement en tant que promoteur principal du
programme à Paris, a une triple ambition :
1 - assurer un accompagnement spécifique à des personnes ayant
des besoins singuliers en valorisant leurs compétences,
2 - faciliter l’articulation entre le sanitaire et le social,
3 - évaluer l’efficacité de ce nouveau dispositif en termes de qualité
de vie, de rétablissement et de coût social.
Il s’agit d’une approche majeure pour l’accès au logement des personnes concernées par ce type de situation : déjà 200 personnes
ont été logées sur les 4 sites de l’étude en France.
Des équipes sont concernées et impliquées
Sur le site parisien, l’évaluation de cette étude est menée par
l’équipe du Laboratoire de recherche Maison Blanche. Le projet a
été présenté à la CME le 11 octobre 2012. La première démarche
consiste à rencontrer les équipes d’amont - CMP, CATTP, équipes
de précarité - afin de les informer sur l’étude et de les inviter à y
participer. Ensuite les équipes voient, parmi leurs patients, ceux
qui correspondent aux critères d’inclusion. Depuis trois mois, sept
secteurs de psychiatrie adultes de Maison Blanche ont reçu une
information sur les objectifs de la recherche, les modalités d’intervention et les conditions dans lesquelles elles peuvent contribuer.
A ce jour, une trentaine d’inclusions ont été réalisées à Paris, dont
la moitié logée. Certaines des personnes incluses ont été orientées par des équipes de l’établissement. Avec la contribution des
équipes des secteurs, les intégrations vont pouvoir continuer tout
au long de l’année 2013. Côté recherche proprement-dite, l’équipe
du laboratoire réalisera des entretiens avec les 200 personnes incluses
à Paris tout au long des 24 mois de l’étude.
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter :
Emmanuelle Jouet : 06 15 71 28 32
Aurélien Troisoeufs : 06 16 05 16 44
Ce projet a reçu le soutien de l’Etat. Il est piloté par le Délégué
interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des
personnes sans-abri ou mal logées, en lien avec la Direction Générale de la Santé. L’association Aurore garantit la gestion sociale
du dispositif.
http://aurore.asso.fr/housing-first-un-chez-soi-dabord
SITE INTERNET EPS MAISON BLANCHE
Tim Greacen
Responsable du Laboratoire de recherche
B rève
L
e site Internet à destination des usagers, des partenaires et des professionnels
intéressés par notre établissement sera accessible au grand public courant janvier 2013.
Nous vous proposons, en avant première, l’accès au futur site :
http://ch-maison-blanche.prod4.inovawork.net
Identifiant : recette
Mot de passe : inovagora
Testez-le et adressez par mail vos remarques et suggestions
au webmaster : [email protected]
Christine Weber, chargée de communication, webmaster
L a vie de l’établissement
4
Les étudiants en Ergothérapie
Regard posé d’une ancienne stagiaire en ergothérapie à Maison Blanche
E
n 2005 en France, 20% des ergothérapeutes exercent
leur activité en psychiatrie. Les instituts de formation, bien
que formant au diplôme d’État, ont des sensibilités différentes. Dans les deux instituts d’Ile de France, la psychiatrie
y est en bonne place.
A Maison Blanche, de tous temps la formation des étudiants au DE
d’ergothérapie fait partie d’une mission que certains professionnels
et secteurs prennent à bras le corps. Dans les années 70, la formation continue permet à une professionnelle d’intégrer la première
promotion donnant accès au DE d’ergothérapie sur l’actuel 23ème
secteur. Secteur que je tiens à citer car, cadres, ergothérapeutes et
médecins sont à l’initiative de l’accueil et de la passation des mises
en situations professionnelles, une des épreuves validant le DE
jusqu’en 2011.
Depuis 1991, 13 stagiaires ont intégré
l’établissement une fois diplômés
Un stage qualifiant
L’arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d’État d’ergothérapeute,
reconnaît le stage « qualifiant » si :
•l’expérience professionnelle du tuteur est de trois années minimum,
•les ressources mises à disposition de l’étudiant et les activités
sont en lien avec l’acquisition des compétences,
• il existe une charte d’encadrement et un livret d’accueil de l’étudiant. La durée d’un stage est de 8 semaines à temps plein.
Le portfolio accompagne l’étudiant. Le critère « d’évaluation et
d’indicateur » est qualifié de :
• non pratiqué • acquis
• non acquis • maitrisé.
Le peu d’anticipation de planification des tuteurs est très largement
compensée dans les faits par leurs réactivités et disponibilités en cas
de besoin.
En 2008, une enquête montre que le nombre d’étudiants accueillis
se situe dans la même moyenne que les établissements d’Ile de
France équivalent au nôtre.
En janvier 2010, je participe à l’élaboration de la procédure d’organisation des stages pour les professions de rééducation, avec
en annexe la procédure d’accueil des stagiaires ergothérapeutes.
L’objectif : le maintien du lien direct des professionnels avec les
Instituts de Formation des Ergothérapeutes associés à une cohérence institutionnelle.
Merci aux ergothérapeutes et aux professionnels sollicités pour ce
que vous faites au quotidien dans l’accompagnement de ces futurs
ergo-Thérapeutes.
Caroline Drusiani, Cadre de santé
CATTP La Comète - 25ème secteur
Septembre 2010 voit la formation des étudiants en ergothérapie
mise en configuration LMD (Licence-Master-Doctorat) sur la base
d’acquisition de 10 compétences. Cela donne lieu à une évolution de
l’accompagnement des étudiants.
La journée sur l’encadrement :
un franc succès
de Gche à Dte J.P. Andrieu, css direction des soins
Estelle Le Bohec, cssff 23ème secteur - D. Gentis,
cse 3ème secteur
A
l’initiative de la
Direction, notre
établissement a
organisé le 2 octobre une journée intitulée « réflexions sur le
métier de cadre à l’EPS Maison Blanche ».
Introduite par Mme Pruniaux, cette journée, avec la participation
d’intervenants extérieurs et le témoignage de cadres internes, avait
l’ambition de permettre la réflexion sur la réalité du métier de
cadre aujourd’hui et de définir des évolutions et des perspectives
envisageables à l’avenir pour cette fonction d’encadrement.
La qualité des interventions de M. Jean-Marie Révillot (maître de
conférence à l’université Aix Marseille, responsable du domaine
clinique - GRIEPS) sur la visée éthique du métier de cadre et
celle de M. Francis Minet (directeur du Cabinet Didaction) sur la
compétence individuelle et collective ont apporté des éléments de
réflexion pertinents. ./...
L a vie de l’établissement
Consultation de
5
Psychiatrie Transculturelle
au 23 secteur - Montmartre
ème
L
a psychiatrie transculturelle est l’une des branches
nouvelles de la psychiatrie, qui est en voie d’expansion rapide. C’est en 1904 que Kraepelin a utilisé le
terme de psychiatrie comparée pour désigner l’étude
clinique des maladies mentales dans les pays exotiques
comparées avec les formes traditionnelles qu’elle revêt
dans le monde occidental. Le terme d’ethno-psychiatrie
découle des travaux de G. Devereux sur l’ethno-psychanalyse. C’est Tobie Nathan qui a introduit ce terme qui est
un néologisme de celui de psychiatrie transculturelle.
Un traduteur indispensable
Les consultations se déroulent dans la langue maternelle du patient,
car c’est la seule qui nous permet d’accéder à la subjectivité de nos
patients. C’est en cela que le rôle du traducteur est fondamental, en
tant que médiateur permettant d’accéder aux représentations culturelles. Le plus souvent il s’agit de patients vivant en France et ne
parlant pas ou peu le français.
Hormis les activités cliniques, l’équipe de la consultation transculturelle travaille sur la dimension recherche et séminaire clinique.
Kouakou Kouassi, Psychologue
Centre Médico-Psychologique - 23e secteur
La consultation de psychiatrie
transculturelle à Maison Blanche
La consultation de psychiatrie transculturelle a été créée en 1989 par
le Dr P. BOGORATZ pour prendre en charge des situations de crises
psychologiques et psychopathologiques des familles migrantes.
Elle est assurée par un praticien hospitalier, un médecin généraliste,
quatre psychologues, tous diplômés du D.U de psychiatrie transculturelle, et des stagiaires des Universités de Paris. La responsabilité
médicale est assurée par le Dr A. MSELLATI, Médecin Chef de Pôle.
Une deuxième consultation a été créée en 1994 sur le secteur infanto-juvénile dont le Dr C. ZITTOUN Médecin Chef de Pôle en est la
responsable médicale.
Une technique
psychothérapeutique
La consultation de psychiatrie transculturelle est définie comme
une technique psychothérapeutique qui prend en compte la dimension culturelle des étiologies traditionnelles comme levier pour
la compréhension et l’analyse des dysfonctionnements pschiques
internes.
de gche à dte. debout : P. Lamache, médecin généraliste, J.C. Moulin, médecin psychiatre,
deux stagiaires. Assis : L. Prémat, pychologue CMP, M. Delaugerre, psychologue,
K. Kouassi, psychologue CMP, V. Dumoulin, psychologue, Catherine Briand, co-thérapeute
Les témoignages des cadres soignants, administratifs, socio-éducatifs qui ont exposé leurs sujets tout au long de la journée ont
permis de mettre en lumière les points de convergence, les préoccupations communes dans l’exercice du métier de cadre. Ces
témoignages donneront prochainement lieu à une publication et à
des informations sur Intranet.
Près d’une centaine de personnes ont assisté à l’ensemble de la
journée, et de nombreux débats avec la salle, animés par A. Fabre et
J.C. Péna, ont amorcé une réflexion que tous souhaitent poursuivre.
Cette première journée a été clôturée par M. Cigan, DRH et
Mme Salem, DDS et a été une pleine réussite, grâce à l’implication
des différents intervenants et à la qualité des débats, une expérience à renouveler.
Jean-Claude Péna
Responsable des services Qualité et Communication
de gche à dte. M. Slimani, responsable Sce Admissions/Frais de
séjour, P.R. Bernard, c.nuit MB
XVIIIe, L. Thomas, c.nuit MB Avron
de gche à dte. M. Tramoni, css,
F. Rebuel, cs 22e secteur F. Hamoud, cs 11e secteur
D
6
ossier
La Roseraie
fête ses 20 ANS
en 2012
Intervention du Dr Amel Nasfi, chef de pôle de La Roseraie
L
’Unité de Soins Longue Durée « La Roseraie »
a été ouverte fin 1992 et inaugurée le 17 mai
1993 par M. Guy Fichot, directeur et ses collaborateurs, Mme Catherine Maze et M. Pierre Garry. Les
premières pierres ont été posées quelques années auparavant suite à l’élaboration d’un projet d’accueil des
personnes âgées de Paris.
L’USLD « La Roseraie » est construite sur des anciens
pavillons de psychiatrie (47-48-49), reliés entre eux par un
bâtiment central original sur le plan architectural. La première patiente âgée de 79 ans habitant Chelles et venant au
décours d’une hospitalisation aux Ormes à Montfermeil, a
été accueillie à l’unité MONET (1ère unité) le 2 décembre
1992. Puis rapidement l’unité a pris en charge des patients
de psychiatrie de Maison Blanche et de Ville Evrard.
Le Dr Locher chef de service et son adjoint le Dr Morin
officiaient seuls à bord, sans internes ni attachés, avec
l’assistance de Mme Thérèse Grandsire, cadre infirmier
supérieur. Les deux autres unités (Renoir et Degas) ont été
ouvertes le 29 janvier 1993. A terme, 114 lits soit 38 lits par
unité étaient ainsi fonctionnels.
Au départ du Dr Locher, le Dr Montariol a pris le relais
de 2001 à 2003, accompagné de Mme Annie Treuil, cadre
supérieur de santé. Il a ébauché le projet psychogériatrique.
Dès 2004, à mon arrivée comme chef de service puis chef
de pôle, ce projet a pris forme, notamment suite aux relocalisations des secteurs sur Paris (9,10,18, 19 et 20éme arr.).
« La Roseraie » a ainsi réservé 38 lits pour les patients de
psychiatrie vieillissant de Maison Blanche.
Le Dr Robert-Patrick Issembert, praticien hospitalier, psychiatre assurait le lien et le suivi de ces patients à raison de
4 demi-journées par semaine.
des soins . D’autre part il y avait dans la région Ile de France
un besoin important de lits d’aval pour cette catégorie de
patients. De ce fait, le projet d’étendre l’accueil de patients
vieillissants de psychiatrie aux autres hôpitaux parisiens a
été voté et 76 patients de psychiatrie doivent être pris en
charge d’ici fin 2013. Mme Pruniaux, directrice a alors signé
des conventions avec les hôpitaux de Sainte-Anne, PerrayVaucluse et l’ASM 13, successivement en 2010, 2011 et 2012.
L’USLD,
aujourd’hui
Ces collaborations fonctionnent bien. Les patients devenus résidants sont pour la grande majorité satisfaits d’être à
l’USLD. Ils ressentent ce lieu de vie et de soins comme un
endroit plus calme. Ils sont dans une démarche d’entraide
avec leurs aînés (résidants non issus de psychiatrie).
Les autres résidants apprécient aussi cette vitalité des plus
jeunes et sont un peu plus stimulés.
Les professionnels de l’USLD ne sont pas en reste.
En effet ils ont profité d’un enrichissement grâce à cette
nouvelle expérience, tant par la remise en question d’une
routine de travail que par une réflexion sur les soins.
Certains ont perdu les préjugés à l’égard des patients dits
« psy ». Il y a eu quelques échecs avec des retours dans
les secteurs d’origine (10% des patients). Ces échecs
sont dus essentiellement à des phénomènes de violence,
à des difficultés de cohabitation avec les personnes très
âgées ou enfin à la réactivation de la pathologie psychiatrique.
La coupe « PATHOS »
En 2006, une coupe dite « Pathos » dans les USLD
a permis de montrer le profil des patients pris en charge par
« La Roseraie ». Ces patients étaient très « médicalisés »
et nécessitaient des soins médico-techniques importants.
Néanmoins, le risque qu’une partie devienne maison de
retraite moins médicalisée existait avec une coupe, cette
fois-ci dans les effectifs pouvant être néfaste à la qualité
Remerciements à Mesdames les Agents des Services
Hospitaliers de La Roseraie
7
L’USLD poursuit ce projet et maintient une prise en charge
globale et pluriprofessionnelle des patients d’où qu’ils
viennent.
Les prises en charge nutritionnelle ou de la douleur
sont au cœur de nos réflexions
L’accompagnement des patients en fin de vie et les soins
palliatifs de qualité sont une de nos priorités.
Les patients de psychiatrie ayant eux aussi un taux de décès
non négligeable (30%), nous avons proposé lors de la constitution du projet quinquennal d’établissement 2011-2015, la
création, par transformation de 4 lits, en lits identifiés soins
palliatifs réservés aux patients de Maison Blanche. Nous
assurerons ainsi une prise en charge de meilleure qualité
aux patients à cette phase de la maladie.
20
ans...
des festivités pour marquer l’évènement
Sous un air de fête, 3 barbecues ont été organisés en juin,
avec les résidants et leurs familles. Pour l’occasion, des
gâteaux d’anniversaire géants ont été dégustés. La musique
et la bonne humeur des professionnels ont animés cette
belle journée.
16
2012
La journée Portes Ouvertes
octobre
Nous avons eu le plaisir d’accueillir près d’une centaine
de personnes : Mme Pruniaux, directrice et son équipe, des
directeurs d’établissements (Ville-Evrard, La Queue en
Brie) et des professionnels de toute fonction et de divers
établissements. Les familles des résidants étaient présents à
cette manifestation. Des « anciens » nous ont fait l’amitié de
revenir à la grande joie des résidants et des professionnels.
La journée a été très riche en émotion et souvenirs.
Outre le discours d’inauguration de Mme Pruniaux, les
visiteurs ont pu découvrir la structure et discuter avec
les professionnels (médecins, cadres, infirmiers, aidessoignants, kinésithérapeute, orthophoniste, diététicienne,
psychologues, animatrices...).
Les invités ont pu admirer les réalisations des résidants en
animation, les photos des résidants et des professionnels
montrant les liens qui les unissent.
Une conférence portant sur la maladie d’Alzheimer « l’annonce du diagnostic et l’entrée en institution » animée
par Mme Ollivet, présidente de France Alzheimer 93, a
captivité l’assistance, tant par la sincérité des propos que
par l’éloquence de l’oratrice.
Les familles ont été aussi très sensibles à la tenue globale de
la journée et à cet échange solidaire soignants – familles .
Une exposition d’objets anciens créée pour l’occasion a
rencontré un immense succès.
Cette journée a été dédiée à Mme Geneviève Laroque,
présidente de la Fondation nationale de gérontologie,
récemment disparue.
Un buffet a clôturé cette journée ensoleillée d’automne.
Docteur Amel Nasfi, Chef de Pôle
USLD « La Roseraie »
Vive « La Roseraie »
Et merci à tous les professionnels
qui se sont impliqués dans
la réalisation de cette rencontre.
Invités à la journée Portes Ouvertes
Le sport adapté
8
L a vie de l’établissement
LA JOURNEE DU CLAN
P
ar un beau samedi pluvieux, le 6 octobre 2012,
le CLAN* de Maison Blanche a organisé sa
journée annuelle sur le thème de la promotion de
l’activité physique et sportive.
Un groupe de 50 personnes s’est rendu en car au CREPS
de Châtenay-Malabry, certes un peu éloigné de l’est
parisien, mais très agréable avec ses beaux cèdres, ses
écureuils roux et ses couples de geais. Nous y avons
rejoint Véronique, Céline et Kankou, animatrices de
la Fédération Française de Sport Adapté (FFSA), qui
encadraient les activités proposées : zumba, Kinball,
Badminton, Bumball, pétanque molle, et bonnes
rigolades.
Mais pourquoi donc le CLAN s’est-il mis
en jogging et en baskets ?
Parce que la nutrition est aujourd’hui considérée sur deux axes
d’importance équivalente : « bien manger et bien bouger ». Tous
les plans nationaux qui s’inscrivent, conformément à l’adoption
de la charte européenne de 2006 dans la lutte contre l’obésité et
les maladies chroniques associées, définissent leur programme
d’action autour de ces deux thématiques.
De nombreux professionnels à Maison Blanche sont convaincus
des bienfaits de l’activité physique spécifiquement en santé
mentale prévention du syndrome métabolique, dynamisation,
canalisation du stress ou de l’agitation, travail sur la motricité et
la coordination, dérivatif psychique, etc…
Une journée sportive !!
Cette journée, qui s’adressait aux usagers et professionnels de
Maison Blanche, avait trois objectifs essentiels :
1. mettre en lumière les actions entreprises par les professionnels
et inciter le plus grand nombre à y adhérer ou à les promouvoir,
2. apporter le savoir-faire et l’expérience de la FFSA, afin
d’accompagner les projets des professionnels et de pérenniser ce
type d’action,
ous
v
z
3. partager ensemble : usagers, soignants, membres de la direction,
un moment de détente et de joie fédératrice.
Après que tous les participants ont bien transpiré, Emanuelle Jouet
du Laboratoire de recherche de Maison Blanche a distribué un
questionnaire d’évaluation qui confirme l’impression de réussite
totale ressentie tout au long de cette journée.
Un grand merci à tous les participants (usagers, professionnels
soignants et membres de la direction), ainsi qu’aux personnels
d’encadrement qui ont relayé l’information. Nous remercions
également très sincèrement la Fédération Française de Sport
Adapté pour sa collaboration précieuse, le Laboratoire de
recherche, la Direction des soins et la Direction du Patrimoine,
de la Logistique, des Achats et Travaux, membres actifs et très
aidants pour la réalisation du projet, Mme la Directrice pour son
soutien et la mise à disposition des moyens nécessaires ainsi que
M. Vuillermoz, président du conseil de surveillance pour sa visite
et ses encouragements.
Rendez-vous l’année prochaine !
Danièle Martin, Diététicienne cadre de santé
Docteur Amel Nasfi, Médecin chef de Pôle à l’USLD
Emanuelle Jouet, Chargée de recherche.
RESULTATS DU QUESTIONNAIRE : 100% de réponses
• 21 professionnels et 18 usagers
• 18 femmes et 23 hommes
• Age moyen : 38,5 ans
!
ien
b
♦ 29 sur 41 disent avoir pratiqué une activité physique dans les 6 derniers mois.
♦ note de la journée : moyenne 8.07 sur 10.
♦ activité préférée : bumball>kinball>badminton>zumba>pétanque molle.
♦ 37 personnes disent souhaiter poursuivre une activité sportive dans le futur.
♦ les obstacles pour faire du sport : troubles psychiques, médicaments,
coût financier, manque de motivation, stigmatisation extérieure, manque
d’adaptation des structures, problème d’organisation institutionnelle, difficulté
de communication, manque d’information, problèmes sociaux, organisation
de l’activité.
♦ les propositions :
• développer l’information auprès des usagers,
• proposer plusieurs niveaux d’activité,
• valoriser les activités physiques au sein des services,
• déployer des ressources,
• faciliter l’accès au sport, partenariat extérieur,
• retour d’expérience des autres structures,
• développer les activités à domicile,
• aide financière pour l’accès à une activité sportive.
rte
Spo
Kin-ball
*
(Comité de Liaison Alimentation Nutrition)
L a vie de l’établissement
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Journée de la prévention du SIDA
Résultat du concours d’affiches de prévention 2012
lancé par le réseau ESPAS
L
e réseau ESPAS
eut cette idée originale de lancer
un concours d’affiches de
prévention SIDA auprès
des patients de plusieurs
structures de psychiatrie
de l’EPS Maison Blanche,
GPS
Perray-Vaucluse,
ASM13, hôpital SainteAnne, Hôpitaux SaintMaurice. Les affiches
primées seront utilisées
comme support de communication.
La Mairie du Xème arrondissement de Paris a eu l’amabilité de nous prêter un très beau salon où s’est tenue la remise des
prix, le jeudi 6 décembre 2012. Une quarantaine d’affiches étaient
exposées.
Trois structures ont été récompensées :
► le 3ème prix pour le CATTP Le Bouteux – GPS Perray-Vaucluse :
une journée au cirque pour l’équipe et les patients,
►
le 2ème prix pour le CATTP Dolffus – EPS Maison Blanche :
un déjeuner suivi d’une comédie musicale pour l’équipe et les
patients,
► le 1er prix pour l’Hôpital de jour Les Lilas des Hôpitaux de SaintMaurice : un voyage de quelques jours dans une ville européenne
pour l’équipe et les patients.
Cependant toutes les structures participant au concours se sont
vues remettre un cadeau de consolation.
La remise des prix a été suivie d’une représentation de plusieurs
scénettes de la pièce « La Crise » de Coline Serreau, interprétée
par des patients et praticien de l’atelier théâtre de « La Terrasse »
(EPS Maison Blanche).
Le public a été conquis
Pour clore la journée, tous les participants ont pu échanger leurs
impressions autour d’une collation.
Une exposition de l’ensemble des affiches sera itinérante dans les
différents hôpitaux et services.
Jury de présentation
Mme Dodero, directrice des soins (représentant Mme Pruniaux) – MB,
M. Greacen, responsable du laboratoire de recherche – MB,
Dr Hefez – ESPAS, Dr Jungman – La Terrasse, Dr Aslan – Hôpital
Saint-Louis, Dr Oahyon – Centre de santé sexuelle ~ Le 190.
De la réflexion à la conception d’un projet :
le protocole de chambre d’isolement thérapeutique
a réflexion a débuté sur la chambre d’isolement
thérapeutique (CIT) et la contention (chambre de
soins intensifs, chambre d’accueil fermée ou temps
de fermeture) avec le groupe de travail V2 (de l’accréditation)
et la Direction des Soins (DDS), par la création d’un protocole.
Ce soin particulier de la psychiatrie s’appuie sur la législation
et le rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS).
L’ancien protocole était resté en phase de test et ne répondait plus
complètement aux pratiques soignantes en cours : traçabilité papier/dossier de soins informatisé ainsi que les échanges cliniques
apportés par le tutorat.
M
« Améliorer l’utilisation du protocole
d’isolement thérapeutique »
C’est ainsi que nous avons proposé avec Mme Valérie Vincent,
infirmière le 27ème secteur, le thème « Améliorer l’utilisation du
protocole d’isolement thérapeutique » et constitué un groupe de
travail pour la formation-action en qualité à l’UTC (Université
Technique de Compiègne). Ce projet a été accepté et accompagné
par l’équipe du 27ème secteur. L’objectif était de créer un support
papier (rattachement à Cortexte par scan) sous forme de « checklist » pour valoriser le travail des soignants auprès du patient en
isolement, leur facilité la traçabilité et assurer une meilleure surveillance de ce suivi clinique pour les patients. Ce support permet
d’avoir un visuel du comportement du patient, de répondre aux
exigences qualités et réglementaires de la HAS.
Un travail valorisé : création d’une Evaluation des
Pratiques Professionnelles (EPP)
Ce travail a été valorisé au sein de l’institution par la création
d’une EPP « chambre d’isolement thérapeutique » par la Qualité
et la Direction des soins qui a abouti à un nouveau protocole :
remaniement de la feuille de prescription médicale, création d’une
feuille de surveillance de l’isolement et de la contention pour les
soignants, accompagné de recommandations de bonnes pratiques.
Ce nouveau protocole a été testé sur le site d’Avron, puis après validation par les différentes instances, mis en place sur tous les sites
intra-hospitaliers. Après le micro audit d’octobre 2012 et une Revue
Morbidité/Mortalité (RMM), nous constatons que certains indicateurs doivent être précisés. Ce type de prise en charge doit être mieux
tracé, tout particulièrement au niveau somatique. L’enemble des
acteurs de soins sont concernés (médecins, infirmiers, aides-soignants...).
M. le Dr Guillard, chef de service de la Médecine Générale, en
partenariat avec la Direction des soins met en place des rencontres
dans les services afin d’améliorer cette traçabilité. La finalité du
projet : assurer que les soins délivrés aux patients en chambre
d’isolement thérapeutique soient consignés dans le dossier informatisé.
Cécile BOURSEILLER
Cadre de santé FF
24ème secteur – Unité PUSSIN
L a vie de l’établissement
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Deuxième forum infirmier - jeudi 15 novembre 2012
la prise en charge des patients au long cours
C
e forum a permis d’échanger et de partager des
réflexions sur la compléxité des prises en charge
des patients au long cours. Celles-ci nous
amènent à déployer beaucoup d’énergie, d’inventivité
dans les stratégies pour construire avec la personne
soignée un projet de vie adapté et de qualité.
Cette prise en charge des patients au long cours nous la côtoyons
tous les jours dans nos pratiques soignantes. Nos services ne
sont cependant pas dédiés spécifiquement à cette population qui
fréquente en même temps des patients en phase aiguë qui nous
mobilisent au quotidien. La chronicité nous demande de prendre
du temps, beaucoup de temps dans un contexte favorable à ces
situations pour amener ces personnes dans la construction de leur
projet de vie.
Ces pratiques soignantes spécifiques répondent aux besoins de ces
usagers et sont plus particulièrement développées dans certaines
structures de notre établissement : « la Roseraie » (USLD) et le
Service des Patients en Séjours Prolongés (PSP), mais également
une unité qui s’inscrit dans la même mission : le 3ème étage du 28ème
secteur.
Les soins ne peuvent se concevoir
qu’à travers la pluridisciplinarité
Les différentes présentations nous ont permis de mieux comprendre leurs similitudes, leurs différences et les complémentarités de ces structures qui ont évolué en fonction des profils des
patients accueillis.
La richesse de ce forum a consisté également à faire des liens entre
les projets et la présentation de cas cliniques pour illustrer la complémentarité nécessaire et indispensable à la conduite des prises
en charge. Il est démontré une fois de plus à travers ce forum infirmier que les soins ne peuvent se concevoir qu’à travers la pluridisciplinarité.
Les études de cas cliniques présentées, ont pour point commun la
prise en compte d’un « patient sujet ». Ce qui implique de la part des
professionnels de s’adapter en permanence à son évolution, pour
que le projet soit un projet partagé entre une équipe pluridisciplinaire et le patient lui-même. La bienveillance, le respect et la dignité
de la personne soignée sont apparus comme des préoccupations
permanentes et essentielles. Elles sont le fondement éthique des
soins dispensés.
La vie reprend ses droits
sur la maladie et la vieillesse
Les structures dédiées à cette population spécifique ont pu
conduire de nombreux projets à leur terme en mettant en œuvre
des pratiques avancées tout en offrant un cadre de soin où la vie
reprend ses droits sur la maladie et/ou la vieillesse. Les échanges
avec la salle ont mis en évidence que les valeurs et les pratiques de
soins enseignées sont possibles à développer, quand l’institution
permet de conduire des projets centrés sur la prise en charge au
long cours.
Une valorisation du travail quotidien
des équipes soignantes
Le forum infirmier est un lieu de partage d’expériences qui au
regard de la configuration de notre établissement est indispensable
pour fédérer les soignants autours de pratiques professionnelles
formalisées et partagées. Il permet la mise en lumière et la valorisation du travail quotidien des équipes soignantes.
Nous tenons à remercier la direction des soins pour sa participation, son soutien et la confiance qu’elle nous accorde, le service
de communication pour son implication dans l’organisation de cet
évènement ainsi que M. Simonnet pour sa disponibilité et la réalisation des futurs DVD pour l’ensemble des pôles.
Bénédicte Louvion, Cadre supérieur de santé, 29ème secteur
Valérie Pedro-Ruffroy, Cadre supérieur de santé, 28ème secteur
U n peu d’histoire
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L’ é c o l e T h é o d o r e S i m o n
L
’Institut de Formation Inter-hospitalier actuel est né
en 1997 de la fusion de l’École d’infirmières de Montfermeil et de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de
Maison Blanche, jadis appelée
École d’infirmières. Il porte le
nom du fondateur de cette école,
Théodore Simon, qui fut aussi
un aliéniste, médecin-chef des
Admissions à Sainte-Anne puis
de l’hôpital Henri-Rousselle,
mondialement connu comme
le créateur avec Alfred Binet
de la psychométrie : le test de
Binet-Simon fut la première
échelle de mesure de l’intelligence.
Ouverte en novembre 1946 à Maison-Blanche sous sa direction technique, l’Ecole Supérieure d’Infirmiers et d’Infirmières des hôpitaux
psychiatriques était la première en
France à proposer une formation
spécifique aux infirmiers en psychiatrie. Simon y enseigne jusqu’en 1955, et publie de 1953 à 1958
un bulletin mensuel pédagogique : « L’Infirmier Psychiatrique ».
Lorsqu’il quitte l’école en 1957, à 84 ans, le docteur Yves Porcher
lui succède comme directeur technique, suivi des docteurs Mignot,
puis Trillat.
L’Ecole des Bleues
En 1947, Mlle Beslier, infirmière DE est chargée avec le docteur
Simon de l’organisation de l’Ecole, inaugurée l’année suivante,
le 23 avril 1948, par Mme Poinso-Chapuis, ministre de la santé
publique, première femme ministre en France.
Psychiatrie / Aliénation
Dans le programme de 1957, l’un des cours s’intitule « soins aux
aliénés », ce qui renvoie au fait que Théodore Simon déplorait
que psychiatrie remplace aliénation, qu’hôpital psychiatrique remplace asile. « C’est qu’il savait bien que les choses ne changent pas
au gré des dénominations. Mais sur un point il était intraitable et
clairvoyant, il disait asile, aliéné, mais il disait infirmier et jamais
gardien. » (Daumezon).
*
L’IFITS
Institut de Formation Infirmier Théodore Simon
De nombreux médecins de Maison Blanche y ont enseigné.
Certains ont joué un rôle important : Jacques Postel, Yves Racine,
Pierre Noël. Et surtout trois directrices successives, qui ont chacune marqué l’histoire de l’institution : Louise Beslier, qui dirige
l’école de 1947 à 1966 et son emménagement dans ses locaux
actuels en 1963. Mme Jacqueline Boscagli, qui deviendra
Infirmière Générale de Maison Blanche. Puis Mme Anne-Marie
Garnier, à partir de 1979 : sous son égide, l’institut prend un formidable essor, par le nombre et la diversité des étudiants : infirmiers,
aides-soignants, ambulanciers, infirmiers anesthésistes, auxiliaires
de puériculture, de vie sociale, avec la création de DU avec l’Université Paris XIII et l’obtention de l’agrément Erasmus. L’IFITS
vit plusieurs mutations fortes, dont le passage au diplôme unique
en 1992, la constitution de l’institut inter-hospitalier avec la création d’un GIP (Groupement d’Intérêt Public) en 1997, la dévolution à la région du financement de l’IFITS…
L’éducation « ne rend pas seulement l’homme meilleur, elle a le
merveilleux pouvoir de le rendre supérieur à lui-même » (Broca).
C’est cette grande œuvre que l’IFITS, au-delà de l’enseignement
proprement-dit, poursuit depuis plus de soixante ans.
Docteur Michel Caire, chef de service
Département d’Information Médicale - DIM
L’école est installée dans l’un des pavillons de tôle d’acier de la
3ème section, le « 3/2 », où se tiennent les cours et se prennent
les repas. Un internat pour les jeunes filles y est installé, tandis
que les jeunes gens dorment à Ville-Evrard. L’admission à l’école
se fait sur concours. Le régime de l’internat gratuit est accordé
aux élèves s’engageant à servir six ans dans les établissements du
département.
Dans l’« Ecole des Petites Blanches » - selon le terme utilisé dans
le Rapport 1948, les visites et sorties ne sont autorisées que le
samedi après-midi et le dimanche, avec accord de la famille pour
les moins de 21 ans. Mais elle est plus connue comme l’« Ecole
des Bleues », nom qui vient de l’uniforme utilisé pour les déplacements lors des stages extérieurs, cape et voile bleus pour les filles,
capote bleue-marine pour les jeunes gens. Pendant les cours, les
élèves portent la blouse, les jeunes filles coiffées d’un voile blanc.
M. Roulot, directeur et Théodore Simon, en présence d’une équipe infirmière.
12
14èmes Rencontres vidéos en santé mentale
L
es Rencontres vidéo en santé mentale se sont tenues à la
Cité des sciences et de l’industrie les 22 et 23 novembre
dernier. Cette 14ème édition a connu une affluence
record qui a participé à la qualité des échanges et des débats.
Le programme dense et varié a été agrémenté par le « Théâtre
des Gens » qui proposait une expérience mettant à contribution les spectateurs et un concert de Maude Adloff, violoniste.
Au terme de ces deux jours suivi avec intérêt, Astrid Waliszel,
écrivain, réalisatrice, et invitée d’honneur a restitué sa perception
des films, en particulier des fictions, de la réalité et de l’imaginaire
des patients-réalisateurs.
Parmi les groupes présentant des films, il y avait des habitués bien
sûr, mais aussi une proportion non négligeable de nouveaux venus
qui découvraient cette opportunité unique de montrer leurs productions à un public.
Les Rencontres vidéo en santé mentale sont organisées chaque année
par l’Hôpital Maison Blanche, l’association L’Elan Retrouvé, les
CEMEA et la Cité de la santé. Leur vocation première est de pré-
B rève
senter des films de patients réalisés en atelier. Ce qui n’exclut pas
la programmation de films plus professionnels, tel que celui tourné
à Ville-Evrard ou celui tourné en prison par des détenus (libre
expression de leur souffrance mentale et de leur activité artistique). D’autres films provenant du Québec ou de Belgique parvenaient avec humour à évoquer des questions existentielles comme
la normalité ou le plaisir.
La salle de la 14ème édition des RVSM
Q ui fait quoi
Aujourd’hui ... Sophie Marchandet
Directrice des Ressources Humaines
Votre arrivée récente en qualité de
DRH et la sortie imminente de notre
lettre d’information fait que nous profitons de cette occasion pour vous poser
quelques questions afin de vous présenter au personnel de notre établissement.
Comité de rédaction : Pouvez-vous nous
parler de votre parcours professionnel ?
Sophie Marchandet : J’ai un double cursus
de formation : après une école de commerce, j’ai obtenu une maîtrise en
droit public ainsi qu’un master 2 en ressources humaines dans le secteur
public.
J’ai débuté ma carrière professionnelle en agence de communication en
qualité de chef de publicité et de média planner international. Puis j’ai
été juriste dans un cabinet d’avocat spécialisé dans le droit des étrangers.
J’ai ensuite passé le concours externe de directeur d’hôpital. J’ai effectué
mon stage de directeur d’hôpital au centre hospitalier de Montreuil où
j’ai été nommée directrice chargée des achats/équipements hospitaliers,
des travaux, de la logistique, de l’accueil et du standard, ainsi que de la
Qualité et de la gestion des risques pendant près de 4 ans.
J’ai été chargée des travaux, de l’équipement et du déménagement du
nouveau pôle Mère-Enfant qui accueille les services de réanimations
adulte et infantile, de la pédiatrie et de la maternité. J’ai également mené
en lien avec les autres acteurs de l’établissement, la procédure certification de l’hôpital et la préparation de la visite.
C.R : Pourquoi avez-vous choisi l’EPS Maison Blanche ?
S.M : Pour la psychiatrie. C’est un domaine à dimension humaine et au
contexte riche, que j’ai côtoyé mais jamais approfondi. J’ai rencontré
Mme Pruniaux à Bichat, lors de ma période de stage de directeur d’hôpital. Nous sommes alors restées en contact.
J’ai aussi été attirée par la complexité de la psychiatrie en Ile de France,
sa sectorisation, l’amélioration du service au patient ; l’aspect relationnel
étant un point fort à Maison Blanche.
La qualité des échanges entre les équipes, le professionnalisme du per-
sonnel de l’établissement, la dynamique, la volonté d’améliorer l’environnement du soignant et du patient sont des éléments forts que j’ai déjà
perçus à ce jour.
C.R Qu’est-ce qui vous plaît à la direction des ressources humaines ?
S.M : Toujours cet aspect humain ; je suis attachée à la ressource humaine
qui est la première valeur de l’hôpital. Je souhaite favoriser les opportunités d’évolution, d’amélioration de la carrière des agents.
Aux ressources humaines, je peux également établir une réflexion sur la
protection des salariés et sur les conditions de travail qui a fortiori impactera sur l’amélioration de la qualité de prise en charge du patient.
Pour moi, un professionnel « bien portant » se reflète dans l’exercice de
sa fonction.
CR Quels objectifs souhaitez-vous atteindre ou poursuivre à la direction
des ressources humaines?
S.M - Poursuivre la fidélisation des agents. Et surtout perfectionner l’attractivité de l’établissement et ce en lien avec l’université d’Aix-en-Provence et les hôpitaux de Saint-Maurice. Le travail en lien avec les hôpitaux de Saint-Maurice a pour principal objectif de déterminer des points
communs, de partager nos bonnes pratiques et de trouver ensemble des
solutions, accompagné par une doctorante.
- Maintenir le COPIL (Comité de Pilotage) sur les situations de violence
à l’hôpital, afin que l’ensemble des professionnels bénéficient de réflexes
communs et de formations adapatées.
- Continuer à développer le travail sur de nouvelles thématiques telles que
les risques psychosociaux, la reconnaissance du handicap et la prévention.
Mon expérience au Centre Hospitalier de Montreuil me permet d’avoir
une connaissance des difficultés du soignant et de la relation soignantpatient.
CR. Un petit mot sur vos hobbies ou vos passions ?
S.M La course à pieds, le yoga et la natation que j’essaye de pratiquer
régulièrement. J’ai fait du théâtre et le conservatoire pendant ma jeunesse.
J’en garde toujours une grande passion. Mais je consacre surtout du temps
à mes enfants.

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