Rapport concernant l`Atelier des entraîneures nationales de 2009

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Rapport concernant l`Atelier des entraîneures nationales de 2009
Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures Rapport concernant l’Atelier des entraîneures nationales de 2009 Aperçu de l’atelier Sheilagh Croxon, l’organisatrice de l’atelier, a souhaité la bienvenue aux participantes et a expliqué pourquoi l’atelier contribuait à solidifier le réseau d’entraîneures occupant un poste au sein d’équipes nationales; elle a également indiqué que l’atelier représentait une occasion de perfectionnement professionnel qui fournit des mécanismes de soutien aux entraîneures afin qu’elles exercent leurs fonctions de manière durable. Le programme de l’atelier de 2009 comprenait une séance qui visait à étendre le réseau grâce au partage de pratiques exemplaires ainsi qu’à accroître l’influence de la collectivité des entraîneures. Les participantes ont été invitées à se pencher sur leur propre sphère d’influence. L’atelier était centré sur les présentations de trois entraîneures ayant pris part aux Jeux olympiques de 2008 : Carla Nicholls, Yihua Li et Joan McDonald. Elles ont parlé des principaux apprentissages et défis associés à leur expérience. Xiuli Wang, qui agira à titre d’entraîneure lors des Jeux olympiques d’hiver de 2010, a mis l’accent sur ses stratégies de préparation et sur les défis à relever. Présentations effectuées dans le cadre de l’atelier Étendre le réseau des entraîneures Wendy Dobbin (voir la liste des présentatrices de l’atelier) a dirigé la séance sur le réseautage et a lancé les discussions en énumérant les qualités d’une leader telles qu’elles sont définies par les Guides du Canada, un organisme scout : 1. Les bonnes leaders se connaissent elles‐mêmes. 2. Les bonnes leaders font preuve d’engagement. 3. Les bonnes leaders savent qu’elles ne savent pas tout. 4. Les bonnes leaders sont ouvertes au changement. 5. Les bonnes leaders font un petit effort supplémentaire. «Une leader est une personne qui aide les autres à accomplir des choses et à adopter des comportements dont elles ne se seraient pas cru capables. Le leadership consiste à mettre le potentiel en lumière, qu’il s’agisse de celui d’un individu, d’un groupe, d’une entreprise ou d’une organisation. Il ne vise pas à dire aux gens ce qu’ils doivent faire, mais plutôt à les inspirer afin qu’ils prennent conscience de leurs possibilités, puis à les aider à mettre celles‐ci à profit.» Wendy a expliqué que des représentantes de trois organismes de sport allaient aborder le thème des pratiques exemplaires. Pratiques exemplaires – Rugby Canada Eva Havaris (voir la liste des présentatrices de l’atelier) a parlé des efforts que Rugby Canada déploie dans le but de faire croître le volet féminin de ce sport Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures (http://www.coach.ca/fra/les_entraineures/initiatives/index.cfm). Elle a fait remarquer que le rugby féminin jouit d’une popularité grandissante, particulièrement au Canada. En 2007, à la suite de la très appréciée Coupe du monde féminine tenue à Edmonton en 2006, l’International Rugby Board a organisé une conférence internationale à Londres, en Angleterre, dans le but de se pencher sur les meilleurs moyens de faire progresser le rugby féminin. Eva a mentionné que le Canada agit en tant que chef de file en ce qui a trait à la participation des femmes à titre d’athlètes, d’entraîneures et d’arbitres, et aussi en offrant les systèmes de soutien essentiels. «Nous faisons maintenant preuve d’initiative et nous amenons le rugby féminin sur le devant de la scène.» Eva a indiqué que les initiatives de Rugby Canada étaient fondées sur une reconnaissance explicite de la valeur des joueuses et sur la volonté de permettre à tous les intervenants et intervenantes du sport d’y jouer un rôle significatif. Elle a souligné l’importance de la présence d’administratrices et d’administrateurs dans les réseaux. Les moyens permettant de renforcer l’influence des femmes dans le sport comprennent notamment ce qui suit :  créer une section ciblant les femmes dans le Modèle de développement à long terme pour le rugby et y inscrire des objectifs (http://www.rugbycanada.ca/content_files/RC_LTRD‐
FRE.pdf);  offrir une formation en entraînement dans le cadre d’un atelier réservé aux femmes;  appuyer la tenue d’un atelier ayant pour but d’élaborer une stratégie pour le rugby féminin;  établir un programme de mentorat;  investir des fonds afin de mettre des initiatives de rugby féminin sur pied. Parmi les défis à relever, on peut mentionner la nécessité de faire valoir les avantages que présente le rugby féminin et de vaincre la résistance manifestée par certains collègues ainsi que l’insistance dont il faut faire preuve pour obtenir des ressources d’une qualité équivalente à celle que l’on retrouve ailleurs dans l’organisation. Pratiques exemplaires – Athlétisme Canada Carla Nicholls (voir la liste des présentatrices de l’atelier) explique que les choses ont commencé à changer lorsque Joanne Mortimore, directrice générale d’Athlétisme Canada, a assisté à l’Atelier des entraîneures nationales de 2007 et qu’elle a ensuite proposé à Carla de diriger les initiatives de l’organisme s’adressant aux entraîneures. L’un des premiers gestes posés par Carla fut de demander de prendre la parole lors du congrès technique de ce sport, composé majoritairement d’hommes. Son objectif était de faire la preuve que les entraîneures d’athlétisme étaient tout aussi professionnelles que leurs collègues masculins. «J’ai souligné qu’il existait bien sûr des différences entre les hommes et les femmes mais que nous partagions tous une passion pour notre sport. J’ai demandé aux entraîneures de ne pas craindre le changement et de célébrer les réussites, de mettre l’accent sur les aspects positifs, de ne pas s’apitoyer sur leur sort et, au lieu d’essayer d’être comme les hommes, d’être ce qu’elles étaient : des femmes. Séparément, les entraîneurs et les entraîneures font du bon travail; ensemble, ils Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 2
atteignent la perfection. Les deux sexes font face à des obstacles, et il est donc primordial de changer la culture de l’entraînement car cette profession peut épuiser ceux et celles qui la pratiquent. J’ai fait part du besoin de modifier la culture afin que les femmes continuent d’être entraîneures. Lorsque j’ai terminé mon intervention, j’ai reçu beaucoup d’applaudissements, particulièrement de la part des hommes, qui m’ont dit avoir apprécié être inclus dans mes propos.» Carla a ensuite créé une liste d’envoi de courriels à l’intention des entraîneures d’athlétisme de partout au pays afin que celles‐ci aient le plus de contacts possible. Elle a envoyé son premier courriel à 12 femmes; une semaine plus tard, sa liste comptait 70 abonnées. «Il suffit de cliquer sur le bouton ‘Envoyer’ pour établir la communication.» Carla utilise régulièrement sa liste de courriels pour diffuser toutes les nouvelles qu’elle trouve à propos des femmes et de l’entraînement. Cette idée a entre autres eu comme résultat de lancer plusieurs discussions en ligne et d’encourager un échange d’informations. À l’occasion de chaque championnat national, Carla organise une réunion informelle d’entraîneures lors de laquelle les femmes peuvent discuter en mangeant de la pizza et buvant quelques bières. Cette initiative est très prisée et les discussions se prolongent bien souvent au‐
delà de la durée fixée, ce qui dénote un besoin bien réel. Carla aborde le sujet des femmes et de l’entraînement chaque fois qu’on le lui demande. «C’est une réalité qui ne disparaîtra pas.» Il s’avère parfois ardu de persuader les femmes de s’impliquer. «Nous devons toutes adhérer à cette vision afin qu’il y ait des changements. Il faut appuyer les actions qui sont porteuses de progrès, et nous devons agir ensemble. Une partie de mon travail consiste à convaincre les femmes de ne pas avoir peur de s’exprimer.» Elle doit aussi tenir compte des entraîneurs masculins qui se plaignent d’être mis de côté. «Je vais commencer à les inviter lors de certains événements. Et je vais essayer de trouver une meilleure solution que la ségrégation. Il est important de faire preuve d’ouverture et de faire comprendre aux autres intervenants que ce que nous tentons d’accomplir ne les désavantagera pas.» Carla met les organismes de sport en garde contre la pratique d’embaucher une «femme de service» et leur recommande de ne pas exiger une somme de travail exagérée lorsqu’ils demandent à une femme d’assumer la responsabilité des questions liées aux femmes au sein de leur organisation. En ce qui la concerne, Athlétisme Canada a répondu favorablement à toutes ses demandes. Elle projette maintenant de communiquer avec chaque organisme provincial et territorial afin de trouver une représentante ou un représentant qui l’aiderait à réaliser son objectif de voir davantage d’entraîneures exercer leurs fonctions auprès des équipes nationales. Pratiques exemplaires – Programme Les entraîneures de l’ACE Sheilagh Croxon travaille comme consultante du programme Les entraîneures depuis quatre ans et elle a établi des liens avec plusieurs sports afin d’accroître le taux d’embauche des entraîneures. En guise d’introduction, elle a indiqué qu’en tant que nageuse synchronisée et entraîneure, elle avait toujours eu des femmes pour modèles et n’avait jamais rencontré de difficultés parce qu’elle Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 3
évolue dans un sport entièrement féminin. Lorsqu’elle a commencé à diriger le programme Les entraîneures, elle a été étonnée de découvrir les obstacles qui existaient dans les autres sports. De plus, elle n’a pas tardé à constater que chaque sport a une culture unique, que les initiatives doivent être élaborées en fonction de chaque sport et que chaque femme doit œuvrer dans sa propre sphère d’influence. Elle a aussi appris que les motivations des femmes sont différentes de celles des hommes et qu’il est important de reconnaître ce fait et d’en tenir compte. Sheilagh a expliqué pourquoi la création d’un réseau, parfois appelé système de soutien collectif, joue un rôle essentiel dans la formation d’un nombre accru d’entraîneures et, plus important encore, dans leur rétention au sein de la profession. Elle a fait remarquer que l’isolement était la principale raison pour laquelle les femmes quittaient l’entraînement de haut niveau. Par conséquent, l’atelier revêt un caractère véritablement stimulant car les femmes qui y participent en retirent un sentiment de régénération et d’engagement renouvelé en plus de réaliser que d’autres femmes vivent la même expérience et sont là en cas de besoin. «J’estime que l’atelier représente un moyen de briser l’isolement mais les efforts dans ce domaine doivent être constants. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je parle des entraîneures et du fait qu’il est important qu’elles se sentent valorisées afin qu’elles continuent à exercer leurs fonctions.» Elle s’est interrogée : «Comment pouvons‐nous nous assurer de garder le contact afin que les bienfaits de cet atelier soient durables et qu’ils puissent être approfondis? Nous devons inspirer le désir de faire carrière dans l’entraînement. Nous devons accroître et renforcer l’influence des entraîneures et être des vecteurs de changements sociaux. Nous devons travailler dans notre sphère d’influence.» Sheilagh a indiqué qu’elle demeure optimiste et qu’elle croit que les entraîneures sont sur le point de faire une percée. Elle a cité des statistiques provenant de l’Ontario et de la Saskatchewan qui démontrent que plus de femmes que d’hommes suivent des cours en entraînement. «Ce que nous voulons éviter, c’est la situation que l’on observe dans le domaine de l’administration, où un grand nombre de femmes obtiennent leur diplôme mais n’occupent que 14 p. 100 des postes de cadres supérieurs.» «Nous devons être le changement que nous souhaitons voir dans le monde», a‐t‐elle dit. Sheilagh a présenté un vidéo touchant intitulé The Girl Effect (http://www.girleffect.org/video#) et a mentionné que les participantes à l’atelier pouvaient consulter la section «Meilleures initiatives» du site Web de l’ACE (http://www.coach.ca/fra/les_entraineures/initiatives/index.cfm) pour prendre connaissance de certains changements positifs. On y trouve le profil des organismes suivants : l’Association canadienne de crosse, Ringuette Canada, Ski de fond Canada, Rhythmic Gymnastics Alberta, Rowing Canada Aviron, l’Association canadienne de soccer et Rugby Canada. «Ne doutez jamais qu’un petit groupe de citoyens attentionnés et engagés peut changer le monde; en réalité, c’est la seule chose qui puisse le changer.» — Margaret Mead Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 4
Exercice effectué dans le cadre de l’atelier Wendy a expliqué les objectifs de l’exercice :  Trouver un moyen de partager et de s’aider les unes les autres à mettre des idées en œuvre, à relever les défis et à apprendre auprès des autres.  Identifier les thèmes communs et les partager. Y a‐t‐il un intérêt à faire en sorte que les gens qui doivent relever des défis similaires puissent nouer des liens?  Offrir une voie de communication permettant d’entrer en contact avec des entraîneures de haut niveau en développement et du personnel de soutien. Elle a demandé aux entraîneures de se poser les questions suivantes : «À quoi voulez‐vous que l’avenir ressemble? Qu’est‐ce qui est important pour vous? Que voulez‐vous changer? Que sera votre vie d’entraîneure dans dix ans? Dans cinq ans? Dans un an? Dans six mois? Avec qui travaillez‐vous?» Notre sphère d’influence peut être aussi étendue que nous le voulons; elle peut être illimitée. Travail effectué par les tables  Quelle est «notre» sphère d’influence?  Un réseau est‐il nécessaire?  Dans un monde idéal, quels éléments partageriez‐vous, quelles informations vous seraient utiles, et que proposeriez‐vous afin d’amener d’autres entraîneures et des administratrices et administrateurs à se joindre à une telle initiative?  Parmi les outils de communication dont vous vous êtes servies ou dont vous avez entendu parler, lesquels pourraient être utiles? P. ex., réseautage social, applications Web, etc. Les entraîneures ont identifié les défis ci‐après. Table un :  Trouver des alliés et des alliées au sein de l’administration des ONS.  Valoriser les entraîneures.  Changer la culture d’un sport en commençant par la base.  Être le changement que l’on souhaite voir se réaliser.  Acquérir des connaissances car les connaissances sont une source de pouvoir.  Faire en sorte que davantage de femmes occupent des postes d’autorité.  Demander à effectuer des présentations dans le but de démontrer ses connaissances et ses compétences. Table deux :  Profiter des occasions de mentorat.  Trouver des occasions de commandites.  Apprendre à trouver un équilibre entre la vie personnelle et le travail. Table trois :  Créer des occasions afin que les gens se parlent entre eux.  Utiliser la technologie plus efficacement, mais il s’agit d’une communication passive et il y a tant d’autres choses à faire (p. ex., répondre aux courriels). Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 5
 Comprendre qu’un réseau efficace comporte différents «champs de mines». Table quatre :  Comprendre l’absolue nécessité d’un réseau.  Utiliser les technologies existantes.  Associer l’information à un visage car cela aide à trouver l’entraîneure qui pourrait vous aider compte tenu de votre situation.  Obtenir du financement pour des activités de mentorat afin de répondre au besoin d’établir des liens avec d’autres entraîneures.  Utiliser les conférences téléphoniques et Skype. Table cinq :  Partager les histoires de réussite et la richesse des savoirs des participantes.  Découvrir à qui d’autre il serait possible de faire appel — des athlètes qui deviennent entraîneures ou, si cela n’est pas indiqué, qui agissent comme arbitres.  Partager les expériences liées aux voyages afin d’aider les autres entraîneures.  Créer une carte interactive. Apprendre des leaders Carla Nicholls — Entraîneure qui vient de participer à ses premiers Jeux olympiques L’expérience que Carla a vécue durant les Jeux olympiques de 2008 est relatée de manière éloquente dans Le journal d’une entraîneure (http://www.coach.ca/fra/les_entraineures/blog/index.cfm). Lors de sa présentation, elle a parlé de son rêve olympique de façon très vivante. Elle a débuté en décrivant ses antécédents en tant qu’entraîneure, puis elle a fait part de ses observations à titre de responsable des femmes et de l’entraînement au sein d’Athlétisme Canada. «Ma passion […]. Il faut posséder ces qualités pour gagner […] avoir des buts clairs, savoir ce que l’on veut et désirer ardemment l’obtenir.» Voici quelques‐uns des commentaires de Carla :  J’avais un mentor extraordinaire, l’entraîneur Les Gramantik, et je pouvais compter sur le programme Les entraîneures. J’ai prouvé que je pouvais jouer ce rôle (celui d’une entraîneure olympique efficace).  J’avais toujours rêvé de prendre part aux Jeux olympiques. Je ne m’y suis pas rendue en tant qu’athlète, mais j’ai réalisé mon rêve en devenant entraîneure. Durant tout mon cheminement, ma flamme ne s’est jamais éteinte.  Si l’on prend exemple sur le monde des affaires, il a été prouvé à maintes reprises que lorsqu’il y a des femmes au sommet de la hiérarchie, les entreprises en retirent des avantages.  De plus en plus d’entreprises comptent des hommes et des femmes qui travaillent côte à côte dans le but d’atteindre le SUCCÈS.  Dans la poursuite de l’excellence, les femmes et les hommes doivent mutuellement tirer parti de ce qu’ils ont de meilleur pour réussir. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 6
Carla a résumé les obstacles auxquels les entraîneures sont confrontées :  Absence de modèles.  Pas de couverture médiatique.  Absence de groupes de soutien.  Pas de séminaires.  Éloignement de la famille pendant des temps assez longs.  Manque d’informations relatives à l’entraînement à l’échelle nationale.  Manque de financement pour les entraîneures.  Manque de récompenses ou de reconnaissance.  Manque de services de garde d’enfants pendant les heures de travail.  Rareté des postes d’entraîneures rémunérés.  Horaires éprouvants.  Obligations de travailler toutes les fins de semaine, particulièrement l’été.  Problèmes liés aux installations.  Problèmes liés à l’éducation des enfants, notamment pour les entraîneures ayant des enfants en bas âge. «Les résultats sont les mêmes pour les femmes et pour les hommes. C’est peut‐être donc la culture de l’entraînement qui doit être remise en question? Bien souvent, l’athlétisme peut prendre toute la place dans notre vie, qui que nous soyons!» Qu’est‐ce qui fait que les femmes obtiennent du succès?  La clé est d’être soi‐même.  Il ne faut pas imiter les hommes. «Les qualités qui sont les nôtres en tant que femmes sont aussi les qualités qui font de nous de bonnes leaders.» Points saillants de l’expérience vécue à Beijing «Faire moins que son mieux, c’est gâcher un don.» — Steve Prefontaine (étoile internationale de l’athlétisme qui est décédé à 24 ans dans un accident de la route) Le stage d’entraînement de Singapour a produit les résultats escomptés. L’atmosphère était calme et détendue, ce qui a permis aux athlètes de former une équipe. Il représentait aussi une préparation parfaite pour Beijing en raison de la similarité du lieu, du climat et de la température. Nous avons réalisé à quel point il était important d’avoir des contacts sur place, et aussi que l’on ne peut prendre aucun raccourci en ce qui concerne la préparation. On ne peut pas se rendre seule dans un pays étranger et croire qu’on prendra les dispositions les plus efficaces sans aide. Le Village des athlètes de Beijing était très bien conçu, tout comme le site d’entraînement, duquel on avait une vue imprenable sur le stade «Nid d’oiseau». J’ai appris que lorsque les médias sont présents, il est difficile de s’assurer que les athlètes – et vous‐même – demeurent concentrés car l’émotion atteint des sommets. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 7
L’un des moments clés des Jeux a été mon travail auprès de Priscilla Lopes‐Schliep, qui a remporté la médaille de bronze au 100 m haies. Je l’ai aidée à se préparer en vue de la première épreuve, qu’elle a gagnée. Elle a ensuite gagné la deuxième épreuve et a accédé à la finale. Je m’attribue le mérite de lui avoir fourni une présence féminine à ce moment précis, et c’est ce dont elle avait besoin; c’était très important pour elle — l’influence d’une femme a un effet calmant. J’ai compris qu’il était primordial que le personnel travaille en équipe pendant que nous prenions les mesures nécessaires afin qu’elle remporte une médaille. Personne n’a marché sur les pieds de quelqu’un d’autre. Les entraîneurs, les entraîneures et le personnel médical doivent absolument interagir avec professionnalisme dans le sport de haut niveau. Il est impossible de travailler en vase clos. Je reste convaincue que les Jeux olympiques sont le seul événement au monde qui peut rassembler les gens en toute sécurité. Et je continue de croire que la flamme olympique est un symbole d’une puissance remarquable. Pour lire un compte rendu détaillé de l’expérience de Carla, consulter le site http://www.coach.ca/fra/les_entraineures/blog/index.cfm Yihua Li — Entraîneure qui a participé à cinq Jeux olympiques Voici des extraits révisés de la présentation que Yihua a effectuée dans le cadre de l’atelier. Comme je suis la seule entraîneure au sein de l’équipe nationale, on peut dire qu’il s’agit d’un univers masculin. Lorsque nous voyageons, les hommes ont toujours un compagnon pour partager leur chambre, faire des activités entre hommes et s’amuser. Je partage une chambre soit avec la personne chargée de la massothérapie soit avec celle qui gère l’équipe, et nous n’avons jamais le même horaire ou le même niveau de stress. La première fois que ma plongeuse, Émilie Heymans, et moi avons rencontré Penny Werthner (une spécialiste de la préparation psychologique), j’ai dit : «J’espère que vous comprenez que nous allons d’abord discuter, puis qu’Émilie et moi allons prendre une décision. Nous vous ferons savoir si vous êtes celle avec qui nous allons travailler.» Je voulais m’assurer qu’Émilie était à l’aise avec Penny, et elle l’était. Nous nous asseyions parfois toutes les trois pour parler mais habituellement, elles discutaient ensemble. J’estime qu’il était important de laisser une certaine liberté à Émilie lors de ses entretiens avec Penny. Une entraîneure et son athlète ne sont pas toujours heureuses ensemble; si elle ressentait le besoin de me lancer quelques injures, je ne m’en formalisais pas. Elle se sentait alors mieux et pouvait ainsi continuer à faire ce que je lui demandais — c’est tout ce qui comptait pour moi. Penny m’interrogeait toujours à propos de mes préoccupations, de ce qui fonctionnait bien et de ce que nous devions améliorer. Je sentais que nous étions sur la même longueur d’onde toutes les trois. S’entraîner chaque jour à la piscine olympique de Montréal est très difficile. Je dois quitter Pointe‐
Claire à 7 h et il y a toujours des bouchons de circulation. J’ai dû planifier l’horaire d’Émilie Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 8
minutieusement afin d’être en mesure de revenir à Pointe‐Claire pour entraîner mes jeunes plongeuses durant l’après‐midi. Lorsque les voitures n’avancent pas, je m’impatiente parce que cela me retarde dans mes activités d’entraîneure. J’ai fait en sorte qu’Émilie puisse avoir des séances d’entraînement individuelles. Le matin ne posait pas de problème parce que mes jeunes plongeuses étaient à l’école. Dans l’après‐midi, je m’assurais qu’elle commence à s’entraîner tôt afin que la fin de sa séance coïncide avec l’arrivée des jeunes plongeuses. Après une compétition, elle avait deux jours de congé et je profitais de son absence pour travailler avec les autres plongeuses parce que je me sentais coupable de les avoir laissées pendant une semaine. Tout le monde a des jours de congé, mais jamais au même moment, alors je devais être là en tout temps. Je suis constamment sur le bord de la piscine. Après le travail, je m’occupe de mes autres tâches, comme de répondre aux appels et aux courriels. Lorsque je rentre à la maison, je suis épuisée et je peux à peine tenir une conversation avec mon mari. Je suis chanceuse de ne pas avoir d’enfants. Je ne peux pas m’imaginer comment les entraîneures qui sont mères réussissent à tout faire. Le poids d’Émilie a compliqué les choses. C’était un sujet sensible et très difficile à aborder, mais perdre 250 grammes pouvait lui permettre d’améliorer ses plongeons, et perdre 250 grammes était très dur pour elle. Je lui parlé avec beaucoup de circonspection, puis je l’ai laissée tranquille et j’ai cessé de pousser. Toutefois, deux mois avant les Jeux, je lui ai dit : «Je ne veux pas t’entendre te plaindre que c’est difficile. Ce n’est pas que je ne me soucie pas de toi, mais toi et moi savons que tu dois être au mieux de ta forme pour affronter les Chinoises. Après les Jeux, tu pourras manger tout ce que tu voudras.» Il ne faut pas compter sur le soutien des autres. Nous savons toutes que cela prend du temps avant que des décisions soient prises. Pendant que vous attendez, le temps file. Il ne faut pas se fier aux autres pour faire les choses; si on vous apporte de l’aide, tant mieux. Vous faites ce qui est nécessaire pour aider votre athlète à se préparer du mieux qu’elle peut. Il faut faire tout ce que l’on peut et travailler très dur. Il s’agissait d’une année très importante. Pas de regrets, pas de lendemain. L’athlète et son entraîneure doivent pouvoir se dire : «J’ai fait tout ce que je pouvais.» Si nous donnons notre maximum, cela ne veut pas dire que nous allons gagner, mais au moins nous en aurons la chance. Bien sûr, il faut faire attention aux blessures et être capable de reconnaître les signes de surmenage. Trouvez des solutions lorsque quelque chose ne fonctionne pas. Continuez à appliquer les idées qui donnent de bons résultats. Une entraîneure doit utiliser des plans et des concepts cohérents. Vous devez maîtriser la situation lorsque vous êtes entraîneure. Si vous perdez la tête, comment espérez‐vous qu’il en ira autrement pour votre athlète? N’oubliez pas que personne n’est parfait. Si vous avez besoin d’aide, parlez à quelqu’un. Avant les essais olympiques, Émilie et Marie‐Ève Marleau, sa partenaire au plongeon synchronisé, avaient participé à de nombreuses compétitions internationales et elles avaient obtenu de très bons résultats. Elles s’étaient classées parmi les trois premiers rangs à chaque Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 9
compétition, alors nous nous attendions à ce qu’elles soient capables de remporter une médaille olympique. Pour une raison quelconque, elles n’ont pas réussi à se qualifier comme membres de l’équipe lors des essais. J’étais très contrariée. Je savais qu’il était beaucoup plus facile de gagner une médaille à l’épreuve synchronisée qu’au plongeon individuel. Une partie de notre rêve s’est écroulée. Émilie s’est posé tellement de questions à propos de cet échec. Je lui ai dit de prendre quelques jours de congé, et que nous réfléchirions ensuite à ce qu’il fallait faire. Lorsqu’elle est revenue, elle était encore abattue; nous avons parlé et je lui ai dit : «Ces choses arrivent et je ne peux pas changer la situation. Nous pouvons continuer à nous apitoyer sur notre sort et à perdre du temps, ou nous pouvons nous concentrer sur l’épreuve individuelle. Tu peux gagner une médaille au plongeon individuel. Ça sera très difficile, mais je crois que tu peux le faire. Si tu le veux vraiment, je vais être à tes côtés.» Lorsque je ne travaille pas, je regarde beaucoup de compétitions de plongeon et j’essaie de résoudre des problèmes techniques. Je compare les meilleures plongeuses au monde. Mon mari m’est d’une grande aide parce qu’il réunit tous les extraits vidéo dont j’ai besoin. Je les regarde au ralenti afin d’avoir le temps d’analyser le plongeon. Cela m’a été très utile. Je devais m’assurer qu’Émilie avait une bonne technique tout en travaillant sur sa préparation mentale. Je devais lui communiquer mes idées et souligner les problèmes avec subtilité. Ce n’est jamais facile. Heureusement, il ne lui faut habituellement que quelques jours pour faire le tour d’une question. Nous sommes toujours capables de progresser et de faire ce qui est bon pour nous. Notre équipe a participé à un stage d’entraînement à Xian avant de partir pour Beijing. Cette expérience visait à permettre à l’équipe de s’entraîner ensemble et d’essayer de bien s’entendre et de s’offrir du soutien. Il était prévu que nous allions d’abord au village et, même si c’était une bonne idée, cela ne convenait pas à tout le monde. Émilie prenait part à des épreuves qui se déroulaient vers la fin des Jeux et nous ne voulions pas arriver à Beijing avec trop d’avance. Nous avons décidé de partir quelques jours plus tard et de nous rendre directement à Xian. Cela n’était pas le plan qui avait été établi pour l’équipe, et lorsqu’on ne respecte pas le plan, cela fait toujours des mécontents. Cependant, à mon âge et avec mon expérience, c’est une chose qui ne m’inquiète plus. J’ai fait ce que j’avais à faire, elle a fait ce qu’elle avait à faire, et nous nous sommes assurées ensemble que la situation suivait le cours prévu. Il ne faut pas faire comme si les Jeux olympiques n’étaient qu’une autre compétition. Nous voulons tous que nos athlètes n’éprouvent pas trop de stress lors des Jeux olympiques. Nous leur disons souvent qu’elles affronteront les mêmes athlètes auxquelles elles se mesurent depuis deux ou trois ans, qu’elles les ont déjà battues ou qu’elles y sont presque parvenues, qu’il ne faut donc pas trop s’inquiéter — qu’il s’agit d’une compétition comme les autres. Selon mon expérience, je crois plutôt qu’il faut faire face à la réalité. Les Jeux olympiques ne ressemblent absolument pas aux autres compétitions. Il n’y a même pas de comparaison possible. Il faut savoir surmonter les problèmes et le stress qui sont propres aux Jeux. Émilie et moi devions être à la piscine à 7 h afin de pouvoir s’entraîner adéquatement avant que les épreuves de natation commencent à l’autre bout du bâtiment. Sur un banc, il y avait Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 10
quelqu’un qui nous regardait et qui nous encourageait : Penny, notre psychologue. J’ai senti qu’elle nous appuyait complètement. Elle voulait que nous obtenions de bons résultats et cela comptait beaucoup pour moi. Notre objectif était de remporter une médaille. Il est très difficile de terminer parmi les six meilleures concurrentes au plongeon; il est beaucoup plus facile de se classer du septième au douzième rang. En tant qu’entraîneure, j’ai vécu un stress différent. J’ai essayé d’éviter de grandes conversations avec le personnel, particulièrement mes camarades de chambre. Lorsque les gens voulaient être gentils et me demandaient comment j’allais et comment je me sentais, je voulais leur donner un coup de poing mais je répondais poliment : «Je vais bien.» Mais je suis stressée et je déteste qu’on me pose cette question. Je n’aime pas beaucoup parler, encore moins lorsque j’éprouve du stress. J’ai l’air d’avoir la situation bien en main. Nous faisons toutes face au stress à notre façon. Il est très important d’agir comme si c’était la routine quotidienne et de donner cette image. La piscine olympique était tellement belle. Nous étions toutes les deux à l’aise à cet endroit. Je n’ai pas eu de problème avec la langue à Beijing. J’étais généralement capable de m’occuper de ce dont nous avions besoin pour l’entraînement; je me sentais donc à l’aise dans cet environnement. J’étais tout de même consciente que j’étais une entraîneure canadienne qui participait à une compétition avec des plongeuses chinoises en Chine, ce qui fait que je me suis assurée de ne pas attirer l’attention et de préparer notre performance avec discrétion, en restant humble. Je ne crois pas qu’il y avait beaucoup de gens qui pensaient que nous allions réussir. Lors des compétitions précédentes, Émilie avait obtenu de bons et de moins bons résultats, passant souvent près de monter sur le podium. Je savais que les Jeux olympiques réservent bien des surprises, particulièrement au tremplin de 10 m chez les femmes. C’est ce qui m’a amenée à croire que nous pouvions réussir. Je me rappelle que Penny m’a demandé très gentiment si notre objectif était raisonnable. Je ne sais pas comment, mais j’ai fini par la convaincre et elle s’est mise à partager ma croyance. Ce que je veux dire, c’est que nous étions tellement concentrées et que nous avions le regard fixé sur notre objectif — remporter cette satanée médaille! Joan McDonald — Entraîneure qui a participé à quatre Jeux olympiques Joan a intitulé sa présentation L’histoire de Beijing commence à Atlanta, et elle n’aurait pas pu choisir un meilleur titre. Pour en savoir sur la carrière d’athlète et d’entraîneure de Joan, suivez les liens ci‐dessous. http://www.coach.ca/fra/bios.cfm?ID=460 http://www.coach.ca/fra/story_details.cfm?ID=535 La carrière d’entraîneure olympique de Joan a commencé en 1996, année lors de laquelle des changements considérables se sont produits dans son sport. La Fédération internationale de tir à l’arc (FITA) venait de lancer un tout nouveau système de qualification pour les Jeux olympiques, Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 11
ce qui a complètement modifié la structure du sport. Le Canada n’avait alors réussi qu’à qualifier un athlète masculin. En 2000, trois Canadiens se sont qualifiés; ils ont été classés dans le même groupe et ont tous perdu. «C’était désolant. Nous nous étions entraînés plus intensément qu’en 1996, mais pas plus intelligemment. J’étais un produit de mon sport, qui est conservateur et réfractaire au changement, et j’ai continué à observer le statu quo. De plus, le sport avait des ressources financières pour ainsi dire inexistantes.» En 2003, Andy Higgins, directeur de l’Institut national de formation des entraîneurs – Ontario (INFE‐O), a persuadé Joan de s’inscrire dans son établissement et son «esprit s’est mis à s’ouvrir – lentement. C’est de la folie de faire les choses de la même façon que vous les avez toujours faites mais de s’attendre à des résultats différents. C’est à l’INFE que j’ai peu à peu mis en branle le processus qui m’a permis de devenir entraîneure.» Joan a pris une retraite précoce en 2003 et a commencé à travailler à contrat dans le domaine de la TI (technologie de l’information) en plus d’accepter d’effectuer des tâches administratives contractuelles plusieurs jours par semaine pour le compte de l’INFE‐O. «Je me suis mise à écouter, ce qui m’a donné confiance en moi, en la personne que j’étais et en ce que j’étais capable de réaliser.» N’allez pas où le chemin peut vous mener; empruntez plutôt un sentier qui n’est pas encore dessiné et laissez‐y votre marque. — Ralph Waldo Emerson Afin de résoudre le problème alarmant du déclin de la pratique du tir à l’arc au Canada, le comité de haute performance du sport s’est tourné vers des spécialistes, notamment des biomécaniciens et des biomécaniciennes. Un homme et une femme se sont qualifiés pour les Jeux de 2004, et ces athlètes n’étaient pas les «bons». En outre, ne pas participer à l’épreuve préparatoire fut une erreur de taille car, lorsque Joan et son équipe sont sortis du tunnel menant dans le stade (qui date de 1896), ils ont eu la surprise de constater que celui‐ci était construit de marbre blanc et qu’en raison du soleil, il dégageait une lumière aveuglante. Les deux années suivantes ont été «laborieuses» car Joan s’est attachée à modifier en profondeur le processus de sélection de l’équipe canadienne en se fixant comme objectif de voir, de son vivant, l’un ou l’une de ses athlètes gagner une médaille olympique. Elle a décidé de faire «tout ce qui était nécessaire», ce qui l’a amenée à mettre ses athlètes au défi d’obtenir un pointage préétabli. Elle a promis que s’ils y parvenaient, elle se raserait la tête. Les athlètes ont gagné leur pari lors des championnats nationaux, et Joan a tenu sa promesse. En 2006, la FITA a inauguré un circuit de la Coupe du monde, une décision qui visait à faire entrer le sport dans le monde moderne. À la même époque, Joan a été nommée entraîneure olympique en chef et a repéré quatre athlètes masculins évoluant dans différentes régions du pays qui, à son avis, pouvaient devenir membres de l’équipe olympique de 2008. Comme le Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 12
financement de Sport Canada était insuffisant, elle a créé un centre d’entraînement virtuel, a formé une équipe de soutien intégré (ESI) et a mis la technologie GoToMeeting, les conférences téléphoniques et les vidéos en continu à profit afin de maintenir le contact avec ses athlètes. Ses efforts ont été récompensés lors des championnats du monde de 2007, lors desquels elle espérait que deux de ses athlètes masculins se qualifient pour les Jeux de Beijing. C’est plutôt une équipe masculine complète de trois archers qui s’est qualifiée et qui a terminé au huitième rang – une première chez les hommes. Une femme a aussi réussi la qualification. Même si la participation aux Jeux olympiques a comporté de nombreux défis, dont une crise d’appendicite, l’équipe a terminé en 11e place. Planifier, planifier, planifier «Rien ne se compare aux Jeux olympiques. On ne peut jamais trop planifier.»  Planifier, puis s’avoir s’adapter à tout.  Faire participer une personne ayant de grandes aspirations à votre programme.  Suivre, vous et vos athlètes, une formation liée aux relations avec les médias.  Intégrer les parents dans le plan d’entraînement afin qu’ils comprennent ce que vous faites.  Faire en sorte que les espoirs olympiques participent au plus grand nombre de compétitions internationales possible, y compris les Jeux du Commonwealth et des compétitions multisports similaires.  Tenir compte des expériences des autres sports.  Comprendre qu’à l’instar de vos athlètes, vous avez aussi besoin de l’ESI.  Acquérir des connaissances peu importe leur provenance – des éléments importants peuvent parfois être découverts dans des circonstances étonnantes. Passer le flambeau Xiuli Wang — Entraîneure lors de deux Jeux olympiques Xiuli est réputée pour ses compétences indiscutables en matière de planification, qui sont mises à l’avant‐plan alors qu’elle se prépare à prendre part aux Jeux olympiques d’hiver de 2010. Elle a recommandé aux participantes à l’atelier de faire appel à du personnel de soutien professionnel dans le but de répondre aux besoins des athlètes. «Soyez vous‐mêmes et défendez votre point de vue. Il est possible de trouver la bonne façon de ‘se battre’.» Préparation olympique pour les Jeux de Vancouver — 320 jours Saison post‐
Saison 2007‐2008 Saison 2008‐2009 2009‐2010 olympique 2006‐2007 Deuxième année Troisième année Année olympique Congé à la suite d’une longue saison Calendrier plus libre Bâtir la confiance grâce à l’entraînement Proposer une idée nouvelle quand l’athlète offre une bonne Communication Bâtir la confiance grâce aux compétitions Se concentrer sur l’entraînement mental Stages d’entraînement à Vancouver Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 13
Maintenir la confiance des athlètes olympiques et favoriser le développement des jeunes athlètes Travailler sur les éléments de base selon les besoins de l’athlète Essayer de nouvelles méthodes d’entraînement Se concentrer sur l’entraînement aérobie, la technique performance Toujours se préparer à Se concentrer sur répondre aux prochaines l’entraînement mental questions des athlètes Procéder à la spécialisation dans une épreuve Se concentrer sur l’entraînement mental Toujours être prête à faire face à une mauvaise journée Bâtir la confiance grâce à l’entraînement Se concentrer sur les besoins individuels Procéder à la spécialisation dans une épreuve Travailler en collaboration avec un(e) autre entraîneur(e) au sein d’un groupe d’entraînement Communication Bâtir la confiance grâce aux compétitions Se concentrer sur les Se concentrer sur les championnats du monde championnats du monde Se concentrer sur les Coupes du monde Se concentrer sur les Coupes du monde JEUX OLYMPIQUES Parmi les athlètes de Xiuli, mentionnons :  Kristina Groves – Double médaillée d’argent des Jeux olympiques d’hiver de 2006; triple médaillée d’or lors des championnats du monde simple distance; 29 médailles de la Coupe du monde depuis 2006. Elle devrait participer aux épreuves du 1 000 mètres, du 1 500 mètres, du 3 000 mètres, du 5 000 mètres et de la poursuite en équipe en 2010.  Clara Hughes – Médaillée d’or, d’argent et de bronze lors de deux Jeux olympiques d’hiver, et double médaillée d’argent des championnats du monde simple distance. Elle devrait prendre part aux épreuves du 3 000 mètres et du 5 000 mètres.  Shannon Rempel – Médaillée d’argent lors des Jeux olympiques d’hiver de 2006; championne du monde junior en 2003; gagnante de 12 médailles de la Coupe du monde. Elle devrait participer aux épreuves du 500 mètres, du 1 000 mètres, du 1 500 mètres et de la poursuite en équipe. Xiuli a présenté aux participantes à l’atelier le calendrier de compétitions de 2009‐2010, auquel figurent des compétitions nationales pour la sélection des patineurs et des patineuses qui prendront part aux épreuves de la Coupe du monde, aux championnats du monde et aux Jeux olympiques. Sa préparation comprend l’élaboration de plans d’entraînement annuels (PEA) individuels pour ses athlètes. Ces plans tiennent compte de la récupération, de la préparation générale, de la préparation spécifique aux épreuves spécialisées de simple distance, de la préparation précédant les compétitions, notamment les premières épreuves de la Coupe du monde qui débutent en novembre, le perfectionnement continu visant à répondre à des besoins précis et la préparation mentale et physique en vue des compétitions. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 14
Phase d’entraînement 1  Phase de récupération d’une durée de quatre semaines (16 mars au 13 avril 2009) assortie d’une critique de la saison 2008‐2009; ni horaire ni entraînement pendant quatre semaines.  Préparation générale : six semaines d’entraînement axé sur la récupération (13 avril au 24 mai); six semaines de préparation aérobie et spécifique au patinage (26 mai au 5 juillet); six semaines d’entraînement de la force propre au patinage (6 juillet au 16 août). Phase d’entraînement 2  Préparation spécifique (17 août au 25 octobre) : phase de récupération physique/mentale; transition entre l’entraînement hors‐glace et sur glace; préparation spécifique sur la glace et préparation spécialisée.  Préparation précédant les compétitions (26 octobre au 17 janvier) : épreuves de sélection automnales de la Coupe du monde (deux semaines); épreuves automnales de la Coupe du monde (six semaines).  Sélection de l’équipe olympique canadienne (deux semaines).  Préparation spécifique personnalisée (deux semaines). Phase d’entraînement 3  Phase de compétition (18 janvier au 21 mars) : qualifications pour les championnats du monde (dernière épreuve pour les athlètes spécialistes de la distance); Jeux olympiques (12 au 28 février); dernière épreuve de la Coupe du monde; championnats du monde toutes distances. Conception du programme — «Travail d’équipe = Performance des athlètes» L’équipe de soutien intégré de Xiuli se compose des personnes suivantes : Conceptrice du programme – Xiuli Physiologues – Dr David Smith et Scott Maw Entraîneur de la force – Matt Jordan Nutritionniste – Benoit Lamarche Psychologues – Terry Orlick et Johann Koss Analyste vidéo – Paul Dorotich Technicien en patinage – Alex Moritz Équipe médicale – Deux physiothérapeutes, trois massothérapeutes et trois médecins, y compris un chiropraticien. Xiuli élabore ses programmes en travaillant à rebours. Calendrier et épreuves olympiques  Qui (âge de l’athlète)?  Épreuve(s)?  Combien d’épreuves? Objectif des courses préolympiques  Coupes du monde  Calendrier automnal et olympique Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 15
Stage  Stage fondé sur le cyclisme  Patinage à l’installation olympique Choix des méthodes d’entraînement «Les Jeux olympiques sont un spectacle qui met les athlètes en vedette. En compagnie de chaque athlète, nous évaluons la performance de l’année précédente. Je les écoute attentivement et je prends leurs opinions en compte. Je m’assure que l’athlète comprend que mon rôle est de lui venir en aide. J’élabore donc des PAE qui sont fondés sur les besoins de chaque athlète.» Considérations pertinentes tout au long de l’année  L’athlète doit apprendre à demander de l’aide.  L’entraîneure doit prendre les suggestions de l’athlète au sérieux.  Il doit y avoir une compréhension mutuelle à propos de la source des rétroactions et de ce qui les motive.  L’entraîneure analyse les rétroactions de l’athlète et en établit la validité.  L’entraîneure trouve alors une réponse. L’entraîneure doit observer chaque athlète afin de déceler les signes de fatigue et de stress en surveillant les expressions faciales et corporelles, la qualité de l’entraînement, les questions posées et les résultats des tests, et elle doit aussi être à l’affût de facteurs psychologiques tels que le stress, la dépression et le sentiment d’être dépassé par les événements. L’entraîneure aura ainsi des bases solides pour prendre sa décision. Lorsque l’entraîneure évalue l’incidence d’un programme sur la performance (ce qui devrait être fait à intervalles réguliers), elle doit tenir compte de la situation actuelle, être encourageante, flexible, offrir des suggestions, apporter des modifications au besoin et établir un terrain d’entente avec l’athlète. En tant qu’entraîneure :  planifiez à l’avance;  restez calme lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu;  soyez prête à répondre à des questions difficiles;  utilisez judicieusement le personnel de soutien;  revenez toujours sur les nouvelles règles;  vérifiez toujours l’horaire des courses à deux reprises le jour de la compétition. «Si vous ne parlez pas, vous ne serez pas entendue. Sachez à qui vous pouvez et à qui vous devriez vous adresser.» Idées lancées par les participantes Cibler les personnes ayant de grandes aspirations. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 16
Centre virtuel d’entraînement – différentes utilisations de GoToMeeting. Restez calme. Les difficultés surgissent des menus détails. Résilience. L’autoréflexion est un processus continu et sans fin. Les femmes sont passionnées! Les installations olympiques ne ressemblent à aucune autre. Prenez le temps d’apprécier l’expérience. Planifiez, planifiez, planifiez. L’importance de rester calme. Réévaluez toujours votre plan. Trouvez au sein de l’ONS une personne en qui vous avez confiance et à qui vous pouvez demander de l’aide. Ne pas trop s’inquiéter de ce que les gens pensent de vous. Choisissez votre plan et suivez‐le. Collaborez avec les entraîneurs et entraîneures personnels. Passez davantage de temps à analyser les différences entre une «bonne» technique et une «excellente» technique. Autoanalyse – partagez les leçons apprises afin d’influencer les responsables des décisions. Écoutez et analysez constamment les rétroactions des athlètes lorsque vous prenez des décisions liées à l’entraînement. Autoréflexion et apprentissage continu – il n’est pas nécessaire d’être parfaite. Connaissez‐vous suffisamment bien pour savoir ce qui vous donne la confiance de poursuivre vos objectifs. Planifiez, revérifiez, occupez‐vous de ce que vous maîtrisez. Ayez de grands rêves dès le début… pour le long terme. Les entraîneures peuvent consulter des psychologues elles aussi. Nous devons nous sentir valorisées. Appréciez et célébrez ce que vous accomplissez avec vos athlètes, mais également vos réalisations personnelles. Vous ne pouvez jamais être trop préparées – médias, athlètes, flexibilité devant les changements. Importance de connaître votre rôle d’entraîneure à différentes périodes de l’année de compétition. Soyez calme lors des compétitions. Soyez prêtes à répondre aux questions difficiles. Exprimez‐vous – les gens n’écoutent que ce qu’ils peuvent entendre. Il est acceptable de vivre votre propre expérience lors des Jeux. Mentorat entre les athlètes et les entraîneur(e)s. Prêtez attention à votre intuition. Vivez vos rêves. L’exercice GROW*– S’enseigner les unes aux autres Les participantes ont été jumelées et ont eu deux heures pour faire l’exercice GROW*. Elles étaient généralement d’avis que l’exercice était utile, notamment parce qu’il : Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 17
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contribue à préciser les mesures qui permettent de progresser; confirme qu’il faut du temps afin de faire naître la confiance nécessaire à une discussion sincère; dissipe la confusion; crée des liens et établit un réseau de soutien. 
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*GROW = Goal, Reality, Options, Will (but, réalité, options, volonté) L’exercice GROW a pu être utilisé avec la permission de Performance Coaching Inc., et avec celle de John Whitmore, Performance Consultants England. Que souhaitez‐vous accomplir? Quel sera le niveau de difficulté? S’agit‐il d’un objectif final ou d’un objectif de Quels avantages vous apportera la réalisation performance? de cet objectif? S’il s’agit d’un objectif final, ce dernier est‐il Comment saurez‐vous que vous avez réussi? associé à un objectif de performance? Qu’est‐ce (Quand? Où? Combien? À quelle Quels sont les résultats? fréquence?) qui se produit actuellement? Qui est concerné (directement et Qu’est‐ce qui vous empêche de trouver un indirectement)? moyen de progresser? Lorsqu’il y a des difficultés avec ce processus, Qu’est‐ce qui se passe réellement (situation)? quelles sont les répercussions pour vous? Qu’avez‐vous fait jusqu’à maintenant à propos de cette situation? Présentatrices de l’atelier Wendy Dobbin Wendy est gestionnaire des services liés à la performance au Centre canadien multisport – Ontario. Avant de se joindre au CCM, elle a été coordonnatrice et entraîneure adjointe de l’équipe nationale féminine de softball de 2005 à 2008 et elle a aussi été membre du personnel de l’équipe olympique de 2008. Elle a pris part aux championnats du monde de 2006, aux Jeux panaméricains de 2007, où son équipe a remporté la médaille d’argent, ainsi qu’aux Jeux mondiaux universitaires de 2007, lors desquels le Canada a décroché l’or. Elle était entraîneure en chef d’Équipe Ontario quand cette dernière a gagné la médaille d’argent aux Jeux d’été du Canada de 2005. Wendy est titulaire d’un diplôme en éducation physique de l’Indiana State University, avec une spécialisation en administration et entraînement, et elle est diplômée de l’Institut national de formation des entraîneurs – Ontario. Elle est directrice technique au Centre de développement du softball, où elle exerce aussi les fonctions d’entraîneure en chef de la performance globale, et elle agit comme instructrice des lancers et des habiletés liées au softball au Competitive Edge Training Centre. Eva Havaris Titulaire d’une maîtrise en gestion du sport de l’Université Western Ontario (UWO), Eva est gestionnaire du développement du rugby et directrice adjointe du rugby féminin de Rugby Canada. Elle a représenté le Canada lors des Jeux mondiaux universitaires, a joué pour l’une des Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 18
équipes d’élite de London et faisait partie des étoiles canadiennes de l’UWO. Elle a été nommée «Joueuse de soccer de l’année» de Sport interuniversitaire canadien (SIC) en 2003, a décroché le titre de joueuse la plus utile de la conférence de Sports universitaires de l’Ontario à deux reprises et a fait partie deux fois de l’équipe d’étoiles canadiennes de SIC; en 2003, l’UWO l’a choisie comme «Étudiante‐athlète canadienne de l’année» et «Athlète féminine diplômée de l’année». En matière d’entraînement, elle a occupé les postes d’entraîneure adjointe de l’équipe féminine de soccer universitaire de l’UWO, d’entraîneure en chef de trois équipes au North London Soccer Club, d’entraîneure en chef au Fanshawe College, où elle a donné un nouveau souffle au programme et a mené l’équipe au championnat de l’Ontario Colleges Athletic Association (OCAA) ainsi qu’à une quatrième place lors du championnat de l’Association canadienne du sport collégial. Elle a été nommée «Entraîneure de l’année» par l’OCAA. À titre d’entraîneure adjointe des Mustangs de l’UWO, elle a aidé l’équipe à remporter le championnat de Sports universitaires de l’Ontario en 2004. Entraîneure adjointe des Blues de l’Université de Toronto en 2007, Eva a accédé au poste d’entraîneure en chef lors de la saison 2008, guidant son équipe tout au long d’une saison record de 10‐2‐2, ce qui représente la meilleure performance de l’équipe en 24 ans d’existence. Elle a aussi été entraîneure en chef de l’équipe provinciale senior féminine Erin Mills Soccer Club. Carla Nicholls Carla, qui a elle‐même pratiqué l’heptathlon, est entraîneure en chef d’athlétisme à l’Université de Regina depuis 2001. Lorsqu’elle est arrivée à la tête du club, ce dernier comptait 14 athlètes masculins et 3 athlètes féminines, on lui versait des honoraires et son bureau se trouvait dans sa voiture. Aujourd’hui, le club a l’un des programmes les plus compétitifs de Can West et compte plus de 85 athlètes, dont la moitié sont des femmes; Carla travaille à plein temps et touche un salaire. Nommée «Entraîneure de l’année» de la Saskatchewan en 2005, Carla fait partie du Programme d’apprentissage en entraînement d’une équipe nationale. Elle est aussi responsable des femmes et de l’entraînement au sein d’Athlétisme Canada et a rédigé les manuels de ce sport pour les cours du Programme national de certification des entraîneurs. En mars 2008, Athlétisme Canada l’a nommée membre du personnel des Jeux olympiques de 2008 en tant qu’entraîneure spécialisée dans les épreuves. Elle a relaté ses expériences sur le site Web de l’ACE, dans un journal en ligne qui a connu beaucoup de succès. Sheilagh Croxon Alliant ses compétences en matière de promotion du travail d’équipe et d’entraînement à son extraordinaire esprit novateur, cette entraîneure de nage synchronisée a mené les athlètes de son équipe jusqu’à une médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2000 et à deux médailles des championnats du monde en 2001. En tant qu’entraîneure olympique adjointe, elle a joué un rôle de premier plan dans la performance qui a permis à l’équipe canadienne de gagner la médaille d’argent aux Jeux d’Atlanta de 1996. Alors qu’elle exerçait les fonctions d’entraîneure de l’équipe nationale de Synchro Canada et d’entraîneure en chef de l’Olympium Synchro Club de 1989 à 1998, elle a supervisé des athlètes canadiennes qui ont remporté plus de 30 médailles sur la scène internationale. Ses réalisations ont été récompensées par de multiples prix d’excellence en entraînement. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 19
Après avoir quitté son poste d’entraîneure nationale à plein temps en 2002 pour jouir d’une année sabbatique, elle a choisi de se lancer dans les services de consultation indépendante. Son expertise est recherchée à l’échelle mondiale. Sheilagh gère les activités du programme Les entraîneures de l’ACE et est présidente bénévole de l’Association des entraîneurs de l’Ontario. Elle a siégé au comité exécutif de l’Association canadienne des entraîneurs professionnels de 2001 à 2004. Elle a guidé Synchro Canada lors de l’établissement du processus de développement à long terme de l’athlète (DLTA) de l’organisme. En 2007, elle est revenue à l’entraînement et œuvre à titre d’entraîneure en chef du programme de nage synchronisée du Granite Club de Toronto. Yihua Li Yihua Li a entraîné deux médaillées olympiques. Lors des Jeux de Beijing de 2008, elle était l’entraîneure d’Émilie Heymans, qui a remporté la médaille d’argent au tremplin de 10 m. Seul le score parfait de Chen Ruolin a empêché Émilie de monter sur la première marche du podium. Anne Montminy, protégée de Yihua et participante à trois Jeux olympiques, a gagné l’argent et le bronze lors des Jeux de 2000 à Sydney, en Australie. Dix ans après s’être installée au Canada en 1990 et après le début de sa carrière d’entraîneure, Yihua, qui fut elle‐même l’une des meilleures plongeuses au tremplin au monde, a été nommée «Entraîneure senior de l’année» de Diving Plongeon Canada en plus de recevoir son premier Prix d’excellence Petro‐Canada aux entraîneurs. En 1993, elle a été embauchée comme entraîneure adjointe au Club de plongeon Pointe‐Claire et a été nommé entraîneure en chef de ce même club en 1997, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste au sein de l’organisation. Grâce à son leadership, le club a formé des athlètes médaillés des Jeux olympiques, des championnats du monde, des Jeux panaméricains et des Jeux du Commonwealth. Elle a aussi imprimé sa marque au niveau développement, où elle a entraîné de nombreuses championnes par groupes d’âges. Elle a décroché son second Prix d’excellence Petro‐Canada aux entraîneurs en 2007. Témoignant de son immense savoir‐faire, Yihua peut se targuer d’avoir été choisie comme entraîneure de plongeurs et de plongeuses canadiens lors des Jeux olympiques de 1992, 1996, 2000, 2004 et 2008 ainsi que lors de deux championnats mondiaux aquatiques, neuf épreuves du Grand Prix, huit Coupes du monde, trois Jeux du Commonwealth, deux Jeux mondiaux universitaires et un championnat du monde par groupes d’âges. Joan McDonald Joan, qui a commencé à pratiquer le tir dans un camp d’été pendant sa jeunesse, a remporté 13 titres nationaux entre 1962 et 1992, année de sa retraite; elle a été membre de huit équipes des championnats du monde, se classant au huitième rang en 1978, et elle a gagné une médaille d’argent et une médaille de bronze lors des Jeux panaméricains de 1979. Entraîneure internationale depuis 1995, elle a été nommée entraîneure en chef lors de quatre Jeux olympiques consécutifs, une première pour une femme canadienne, et elle a agi comme entraîneure en chef lors de six championnats du monde de tir à la cible. Depuis 1999, les archers et les archères de Joan occupent régulièrement la première place au classement canadien. Lorsqu’elle n’est pas sur la route, elle consacre trois journées par semaine à des tâches administratives à l’Institut national de formation des entraîneurs – Ontario. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 20
Xiuli Wang Xiuli Wang s’est trouvée pour la première fois sous le feu des projecteurs internationaux lors des Jeux olympiques d’hiver de 2006 de Turin, en Italie, lorsque quatre des patineurs qu’elle entraînait sont montés sur le podium : Clara Hugues, championne au 5 000 mètres et médaillée d’argent à la poursuite en équipe; Kristina Groves, médaillée d’argent au 1 500 mètres et à la poursuite en équipe; Arne Dankers et Steven Elm, médaillés d’argent à l’épreuve masculine de poursuite en équipe. Kristina a récemment été couronnée championne au 1 500 mètres lors de la Coupe du monde et elle a remporté une médaille d’or et deux médailles de bronze lors des championnats du monde simple distance, compétition durant laquelle Clara a aussi gagné une médaille d’argent au 5 000 mètres. Diplômée de l’Institut national de formation des entraîneurs – Calgary et titulaire d’un diplôme en kinésiologie de l’Institut des études sportives de Jilin, Xiuli a remporté sept Prix d’excellence Petro‐Canada aux entraîneurs et a été nommée «Entraîneure de l’année» de 2007 par Entraîneurs du Canada. Elle s’est en outre vue décerner plusieurs titres d’entraîneure féminine de l’année par Patinage de vitesse Canada. Xiuli est une ancienne championne du monde au 1 500 mètres et elle a été membre de l’équipe nationale chinoise pendant neuf ans. Participantes à l’atelier Beth Barz, Programme d’apprentissage en entraînement d’une équipe nationale; entraîneure en chef, équipe féminine de rugby de l’Université Queen’s, de l’équipe féminine des moins de 17 ans de l’Ontario et de l’équipe féminine de la Sydenham High School. Marie‐Hélène Chisholm, entraîneure provinciale de judo; entraîneure adjointe nationale dans le cadre de projets spéciaux *. Sheilagh Croxon, consultante, programme Les entraîneures; entraîneure en chef, programme de nage synchronisée du Granite Club; entraîneure ayant pris part à deux Jeux olympiques. Michelle Darvill, Programme d’apprentissage en entraînement d’une équipe nationale; entraîneure adjointe de l’équipe nationale d’aviron poids lourds; entraîneure adjointe, Université Western Ontario. Janice Dawson, entraîneure en chef de l’équipe nationale senior féminine de goalball. Wendy Dobbin, gestionnaire des services liés à la performance, Centre canadien multisport – Ontario. Candice Drouin, entraîneure en chef, équipe canadienne de snowboard adapté. Jaimie Earley, agente principale de programme, Sport Canada. Eva Havaris, gestionnaire du développement du rugby et directrice adjointe du rugby féminin, Rugby Canada. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 21
Denise Kelly, Programme d’apprentissage en entraînement d’une équipe nationale; directrice provinciale de l’entraînement, Ontario Cycling Association. Christine Laverty, apprentie entraîneure aux Jeux du Commonwealth (athlétisme). Yihua Li, entraîneure olympique en 2008; entraîneure en chef, Club de plongeon Pointe‐Claire. Karin Lofstrom, directrice administrative, Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique. Julie Marcotte, entraîneure de l’équipe nationale senior de patinage artistique de 2008‐2009. Joan McDonald, entraîneure olympique en chef en 2008 (tir à l’arc). Kateri Mills, entraîneure de l’équipe provinciale de ski de fond de l’Ontario. Carolyn Murray, entraîneure stagiaire – équipe junior, Centre national de triathlon. Carla Nicholls, entraîneure en chef d’athlétisme, Université de Regina; entraîneure olympique en 2008. Annie Pouliot, entraîneure adjointe de l’équipe nationale senior de goalball des Jeux paralympiques de 2012; entraîneure en chef de l’équipe nationale junior. Kenna Robins, entraîneure de l’équipe nationale féminine de kayak des moins de 23 ans. Sheila Robertson, rédactrice en chef, Journal canadien des entraîneures; conseillère en communication du programme Les entraîneures. Andrea Ronnebeck, entraîneure nationale de curling. Denise Sauvé, entraîneure en chef des programmes de nage synchronisée de l’équipe nationale; entraîneure en chef de l’équipe nationale AAA. Julie Sauvé, entraîneure de l’équipe nationale AAA de nage synchronisée. Melanie Savard, apprentie entraîneure, Ski nautique et planche Canada. Cassandra Smith, Programme d’apprentissage en entraînement d’une équipe nationale; entraîneure en chef, Sunshine Snowboard Club. Anne‐Renée Thibault, entraîneure paralympique nationale d’aviron. Xiuli Wang, entraîneure nationale de patinage de vitesse sur longue piste. Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 22
Penny Werthner, professeure, École des sciences de l’activité physique, Université d’Ottawa. Natascha Wesch, entraîneure en chef, équipe nationale senior féminine de rugby à sept. Lyndsay Wheelans, entraîneure en chef, équipe nationale de ringuette de 2010. Stephanie White, entraîneure en chef, équipe nationale de hockey féminin des moins de 18 ans. * En date du 1er avril 2009, Marie‐Hélène occupe le poste d’entraîneure de l’équipe nationale féminine et de l’équipe des moins de 17 ans. Rapport rédigé par Sheila Robertson Atelier des entraîneures nationales de 2009 du programme Les entraîneures 23