GAB EnQuete

CMJN
ISSN • 2230-133X
LUNDI 10 DÉCEMBRE 2012
NUMÉRO 450
www.enqueteplus.com
100 F
SERIGNE MANSOUR SY S’ÉTEINT À 87 ANS EN FRANCE
Deuil et mystère
à Tivaouane
LIBÉRATION D’OTAGES
PAR LE MFDC
Les premiers gages
de Salif Sadio
P. 7
Y a-t-il eu erreur médicale à l’hôpital Principal ?
Serigne Cheikh, l’énigme de la succession
Serigne Mansour et Serigne Cheikh (de gauche à droite)
BAROMÈTRE DE NOTORIÉTÉ
NOVEMBRE 2012 (BARNOS)
Karim Wade,
un roi à l’envers
P. 2-5
P.11-12
Mimi Touré,
premier des ministres
Balla Gaye 2
de plus en plus chef
Senelec, Bceao et Dgid,
grands acteurs économiques
EN COULISSES
Évacuation à Paris,
les mystères d’un transfert
EnQuête a été le journal qui a parlé
de l'évacuation du défunt khalife
général des Tidianes en France, suite
à une opération à Dakar. Son état
s'était amélioré à son arrivée en fin de
semaine dernière, à l'hôpital américain de Neuilly. Qu'est-ce qui s'est
passé pour que cela dégénère aussi
rapidement ? Nos sources révèlent
que le vénéré homme a subi une
seconde opération chirurgicale en
France, pour corriger la première, qui
ne se serait pas passée dans les
règles de l'art. Mais enfin, comme on
est en deuil...
page 2
DÉCÈS DE SERIGNE MANSOUR
Arrivée de la dépouille mortelle vers 3 heures
peu avant 21 heures, heure de France. La discrétion
totale entourant l'arrivée de la dépouille mortelle a fait
que la famille, de concert avec l'Etat, a décidé que
l'avion ne devait atterrir qu'au niveau de la base militaire
où l'accès est limité. Mais aussitôt après, le corps du
défunt khalife va être acheminé à Tivaouane suivi de son
inhumation prévue vers l'aube. Et même à Tivaouane,
tout a été verrouillé pour que seuls quelques ''moukhadam'' dont le khalife de la famille Tall, Thierno Madani,
assiste à l'inhumation, dans la plus grande discrétion.
C'est ensuite seulement que les condoléances seront
reçues à la maison mortuaire. Le Président Macky Sall
dont la présence à la base militaire est annoncée, à l'arrivée du vol spécial, est aussi attendu à Tivaouane ce
lundi.
Libération des otages sénégalais,
les gages de Salif Sadio
Le hasard du calendrier veut qu'un
événement aussi important que la
libération des otages intervienne le
jour même du rappel à Dieu du khalife général des Tidianes, Serigne
Mansour Sy. Il s'agit en fait de la libération des huit soldats tenus en otage
en Casamance, suite à une attaque
armée du MFDC, qui ont été libérés
hier et accueillis à l'aéroport Léopold
Sédar Senghor. Un travail de médiation mené de main de main de maître
par plusieurs émissaires, dont la
Communauté
Sant’Egidio,
le
Président Yaya Jammeh et plusieurs
autres bonnes volontés. Selon un
communiqué du CICR, le groupe
d'otages était composé de six militaires, d'un gendarme et d'un civil,
capturés en décembre 2011 et janvier 2012. Ils avaient été capturés en
décembre 2011 lors d'une attaque
contre un cantonnement militaire de
l'armée dans la localité de Kabeum
(60 km au nord-ouest de Ziguinchor.
La délégation du MFDC était
conduite par un de ses chefs militaires, Salif Sadio, membre de la
frange la plus radicale du mouvement. "Par l'acte d'aujourd'hui, le
MFDC prend à témoin la communauté internationale de la bonne
volonté qui l'anime depuis toujours
de résoudre ce conflit par la voie pacifique, contrairement à la calomnie
dont il a toujours été victime", a-t-il
déclaré, tout de blanc vêtu. Il faut
dire que depuis quelques mois, des
passerelles ont été établies entre
l'Etat du Sénégal et les vrais animateurs du Mouvement des forces
démocratiques de la Casamance
(MDFC). Des manœuvres entre
Banjul et Bissau qui viennent de porter leurs fruits. Par cet acte, Salif
Sadio, présenté comme le plus radical du maquis, donne des gages à
l'État du Sénégal.
Les gendarmes se positionnent au domicile de
Serigne Cheikh
usqu'au moment où nous mettions sous presse, le
vol spécial attendu à l'aéroport Léopold Sédar
Senghor de Dakar ne s'était pas encore posé.
L'avion affrété par l'Etat a en tout cas décollé de Paris un
J
‘’adou kalpé’’ aux autres compagnies
en leur réclamant des droits de trafic.
La maison de Serigne Cheikh à Tivaouane était sous
surveillance des gendarmes, hier, tard dans la soirée. Des
hommes en bleu ont subitement pris le contrôle lieux,
sans doute pour en assurer la sécurité. Cela signifie-t-il
que le propriétaire des lieux va y aménager ? Le mystère
demeure. Mais comme signe, cela ne trompe guère.
Replié sur lui-même depuis quelques années, Serigne
Cheikh pourrait donc bien sortir de l'ombre...
libéraux présents à la séance montent
sur leurs grands chevaux pour prendre la défense de la fille de Wade.
parole.
Assemblée nationale, L'ombre de
Borom Daara ji
Des sous annoncés pour
Le Soleil et l'Aps
Le projet de budget 2013 du
ministère de la Communication a
connu une baisse considérable. Il est
arrêté à plus de 5,109 milliards de
francs Cfa contre 11,80 milliards en
2012. Une baisse liée, selon le
ministre Cheikh Bamba Dièye, «à des
projets arrivés en maturation et des
activités renouvelées» comme la
Maison de la presse pour laquelle il a
été demandé une rallonge de 800
millions de francs Cfa contre 2 milliards pour achever la construction.
Pour la formation des jeunes et la
création de cybercafés, une enveloppe d’un milliard a été dégagée. La
Poste, dont l’audit est annoncé prochainement, bénéficie d’un montant
de 1,3 milliard de francs Cfa, ce
«jusqu’à apurement de sa créance
sur l’Etat du Sénégal». Le quotidien
Soleil va, pour sa part, recevoir une
dotation de 850 millions contre une
dotation de 100 millions de francs à
l’Agence de presse sénégalaise
(APS), pour faire face à leurs difficultés.
Crise à Sénégal Airlines, «Les
actionnaires ont été contraints
de cotiser»
Redressement fiscal contre Walf, le
ministre du Budget précise
Face à la crise que traverse la compagnie Sénégal Airlines, Thierno A.
Sall n'a pas pris de gants. ‘’La réalité,
c’est que le montage a été fait dans
des conditions particulièrement
nébuleuses’’, a-t-il dit. ‘’On a pratiquement forcé des partenaires qui ne
comprenaient pas grand-chose au
projet, à cotiser. (C'étaient) des gens
qui ne croyaient pas au projet et ignoraient la géographie effective et réelle
du capital. Ils avaient la baïonnette
sur le dos’’, avance le ministre. Sur sa
lancée, il a ajouté que ‘’beaucoup
d’inimitiés ont été créées vis-à-vis des
partenaires de Sénégal Airlines’’. Or,
‘’une compagnie aérienne ne peut
pas voler si elle n’a pas d’ouverture
nécessaire dans les cieux du monde
entier’’. A ses yeux, on a fait du
Le différend entre Sidy Lamine
Niasse et l’Etat s’est invité à l'hémicycle. Et c'est le ministre du Budget qui
est monté au créneau pour recadrer le
patron du groupe Walf. Selon
Abdoulaye Daouda Diallo, l'activisme
de S.L.N. s’explique par le redressement fiscal dont fait l’objet son entreprise ; ce qui est «très normal».
«Objectivement, une personne qui
n’a rien à se reprocher ne peut faire
l’objet de redressement fiscal, dit-il.
Il n’y a pas d’acharnement à ce
niveau». Pour M. Diallo, les inspecteurs des Impôts n’ont fait que leur
boulot et refusent «d’entrer dans des
combines.» Sur le même sujet, les
«diatribes
à
l’encontre
des
Institutions» ont été critiquées par la
plupart des députés ayant pris la
L’ombre de Serigne Mansour Sy a
plané hier sur la plénière des députés
à l’hémicycle. Attristés par la disparition du Khalife général des Tidianes,
les députés lui ont rendu hommage,
et présenté leurs condoléances, par la
voix du président Moustapha Niasse,
à la famille Tidiane et à toute la
Oummah islamique. L'événement a
impacté sur la plénière prévue à 9h
mais reportée à 12h. En plus de ce
report, l’agenda du jour a été remanié
puisque les députés se sont accordés
pour ne donner la parole qu’aux présidents des groupes parlementaires
en premier lieu, puis à un représentant de chaque groupe parlementaire.
‘’Touche pas à Syndiély’’
Les libéraux sont déterminés à protéger Wade et toute sa famille. La protection ne se limite pas à l’ex-président et son fils Karim Wade convoqué
dans le cadre des biens mal acquis.
Le député Ibrahima Lô l’a appris à ses
dépens en commettant le péché de
citer Syndiély Wade. ‘’L’Apix nous
doit de l’argent. Il nous a replongés
dans la pauvreté car des enseignants
qui avaient des maisons sont devenus
locataires. L’argent a été investi dans
le Fesman. 11 milliards ont été remis
à Syndiély’’, a déclaré le parlementaire. Suffisant pour que les députés
Amadou Kane Diallo à la peine
Le maire de Ndioum, Amadou
Kane Diallo est l’un des invités de la
septième édition du festival «Les
blues du fleuve». Élégamment habillé
d’un ensemble basin trois-pièces
blanc, il devait prendre part au
concert donné par Baaba Maal et ses
invités samedi soir. Arrivé au beau
milieu du concert, l’ancien DG du
COSEC s’est vu refuser l’accès à la
place réservée aux officiels par la
sécurité. Motif : il n’y a plus de place.
Des explications servies çà et là n’y
feront rien. «C’est quand même le
maire de Ndioum», proteste
quelqu’un. Il faudra l’intervention du
maire de Boghé pour que Kane Diallo
trouve place, frustré. Et pourtant la
veille, il a choqué le public en offrant
de nombreux billets de banque à
Djiby Dramé. Qui, au lieu de faire son
play-back, s’est contenté de chanter
les louanges de son bienfaiteur. Qui
l'a bien rémunéré pour cela !
Performance bancaire, UBA souligne une croissance de 172%
(suite)
Elle ajoute que ‘’ces prix sont une
reconnaissance supplémentaire pour
UBA, en tant que leader des institutions financières panafricaines et
comme la Banque africaine de choix
à l’échelle internationale (Africa’s
global Bank)’’. Selon le communiqué, ‘’+ The Banker+ a souligné le
spectaculaire redressement financier
du Groupe UBA, avec le retour de la
rentabilité et la restructuration de son
bilan en 2011’’.
Il ajoute : ‘’La consolidation notable des activités du Groupe à travers
le continent (19 pays d’implantation), les produits innovants et la
plate-forme de paiements et de transferts transfrontaliers qui ont rendu les
transactions commerciales et financières plus pratiques sur le continent,
sont également des éléments positifs
qui ont joué dans le choix d’UBA’’.
Le Groupe United Bank for Africa
Plc, au Sénégal depuis 2009 et dans
18 autres pays d’Afrique, est ‘’l’une
des institutions financières africaines
de premier plan qui offre des services
de banque universelle à plus de 7
millions de clients’’, souligne le communiqué qui signale également la
présence du Groupe à New-York, à
Londres et à Paris.
Performance bancaire, UBA souligne une croissance de 172%
La revue britannique ‘’The
Banker’’, une publication du
Financial Times, a décerné le titre de
‘’Banque de l’année au Sénégal’’ à la
banque UBA (United bank for
Africa).
AVIS DE REMERCIEMENT
Alassane Samba Diop, Directeur de la Radio Futurs
Médias, remercie tous ceux qui, de près ou de loin, ont
partagé sa douleur, suite au rappel à Dieu de son frère
Cheikh DIOP
survenu le 3 décembre 2012 à Dakar. L'enterrement a
eu lieu le 5 décembre à Kanel, région de Matam. Vous
qui l'avez connu, priez pour le repos de son âme !
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La ‘’banque de l’année’’ est sélectionnée ‘’sur la base de ses performances globales en tant qu’institution financière, et des avis des
principaux analystes des marchés
financiers mondiaux’’, indique UBA
dans un communiqué rendu public
par
l'Agence
de
presse
sénégalaise. UBA Sénégal souligne
avoir obtenu ‘’un résultat net, en
2011, s’élevant à 1.416 milliards de
F Cfa, soit une croissance de 172 %
par rapport à 2010, tout comme l’ensemble des indicateurs de performance, qui ont tous connu une
remarquable progression’’.
Le
Groupe UBA a également remporté le
prix de la Banque africaine de l’année
et celui de la ‘’Banque de l’année’’ au
Cameroun (pour la 2e année consécutive), ‘’ce qui porte à trois le nombre de récompenses reçues par le
Groupe’’, mentionne le communiqué.
Selon la même source, ‘’les récompenses ont été reçues à Londres, en
présence de près de 450 banques
venues pour l’occasion de tous les
continents’’.
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numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
DÉCÈS DE SERIGNE MANSOUR
page 3
DÉCÈS DU KHALIFE GÉNÉRAL DES TIDIANES HIER
QUI SERA LE NOUVEAU KHALIFE DES TIDJIANES ?
A Tivaouane, le temps “Ce sera Serigne Cheikh, s'il accepte bien sûr”
s'est arrêté !
S
Le tempe semble s'être arrêté à Tivaouane après l'annonce du décès de Serigne
Mansour Sy à 87 ans. Reportage dans la cité religieuse.
AMADOU NDIAYE
(ENVOYÉ SPÉCIAL)
ans cette commune de la région de
Thiès, le ciel, la terre et les fidèles
sont en deuil. Serigne Mansour Sy
n’est plus et Tivaouane pleure son 4e khalife.
Des milliers de pèlerins convergent vers cette
commune de 43 000 âmes créée en 1904.
Tristesse en bandoulière, ils ont pris d’assaut
la maison du défunt khalife, là où il sera
enterré. Le regard vide, la mine serrée, les
fidèles attristés avancent à petits pas. La
zone des mosquées vomit du monde,
hommes, femmes et enfants affluant sur ce
lieu devenu subitement petit. Tivaouane soupire et respire au rythme de la tristesse.
‘’Serigne Mansour est parti, notre généreux
guide s’en est allé’’, répète comme un réflexe
pavlovien cette dame tout de blanc vêtue et
envahie par la tristesse.
Les artères deviennent de plus en plus
étroites ; à ce rythme, elles risquent d’exploser. De partout on les voit venir, vêtus de
leurs plus beaux habits et munis, dans leur
écrasante majorité, d’un chapelet à la main.
Bonnets rouges, bonnets blancs blancs bonnets, l’éventail est large et couvre presque
toutes les têtes. Assises à même le sable,
femmes et jeunes filles, têtes enturbannées,
reposent désespérément leurs mains dans le
creux de leurs pagnes. Elles regardent devant
D
elles, mais semblent ne rien voir. Le temps
est lourd et dur à la fois. Comme pour participer à cet élan de ferveur, le soleil brille d’en
haut et réchauffe cette terre martelée par un
déferlement progressif. Personne ne sait
l’heure à laquelle le khalife général sera mis
sous terre, mais personne ne veut également
rater l’ultime chance de faire les adieux à
Borom Daara yi. Rien n’y fait, les appels à
l’apaisement de Serigne Abdoul Aziz Al
Amine ne viendront pas à bout de ce chagrin
manifesté tout au long de ce jour de deuil.
De partout au Sénégal, les cars viennent
déverser du monde à Tivaouane. ‘’Nous venons
de Touba pour assister à l’enterrement de cet
homme qui était très proche des populations
et généreux envers les démunis’’, confie cette
bande de jeunes gens. De leurs côtés, les
membres du Comité d’organisation au service
de Khalifa Ababacar Sy (COSKAS) s’activent
pour permettre aux fidèles de pouvoir se reposer un peu dans cette grande salle parsemée
de matelas. Plus la nuit tombe, plus les fidèles
arrivent et circulent grâce à des moyens de
transport aussi nombreux que variés. Du train
aux véhicules en passant par les charrettes ou
alors les motos ‘’Jakarta’’. La nuit sera longue
mais n’altérera en rien leur ardeur d’assister à
l’enterrement de leur guide. Pour l’instant, les
haut-parleurs distillent les chants coraniques
de partout et pour tous.
auf surprise de dernière minute, le Khalifat
des tidianes reviendra à Serigne cheikh
Tidiane Sy. A 87 ans, il est désormais le plus
âgé des petits-fils, comme il en a toujours été ainsi à
Tivaouane. Seulement dans cette contrée, les gens
interpellés relativisent cette information. Et à la
question de savoir qui sera le prochain Khalife
général des Tidianes, ils rétorquent dans leur écrasante majorité : ‘’C’est Serigne Cheikh Tidiane Sy,
s’il accepte de l’être bien sûr’’.
Ici, les gens pensent que le guide de la Dahiratoul
Moustarchidine Wal Moustarchidati pourrait
léguer sa place à son jeune frère Serigne Abdoul
Aziz Sy Al Amine, porte-parole du défunt Khalife.
‘’Serigne Cheikh ne dispose pas de maison à
Tivaouane et il est basé à Dakar’’, informe ce vieux
trouvé assis dans un coin de la grande mosquée.
Sous le sceau de l’anonymat, cet homme qui a
presque passé toute sa vie ici pense qu’en principe,
Serigne Cheikh Tidiane Sy devrait accepter le khilafat de son grand-père ‘’même s’il s’est toujours
confiné au Champ des courses pour organiser son
Gamou’’. Mais pour cet autre habitant de
Tivaouane, H. Cissé, c’est de la folie que d’épiloguer
sur le Khalifat : ‘’Ce sera Serigne Cheikh le nouveau
Khalife, il ne peut pas ne pas accepter même s’il
doit régner à partir de Dakar.’’
A Tivaouane, la question de la succession du
défunt Khalife est un tabou et une incertitude dans
la tête de plusieurs personnes. C’est la résultante
d’un tiraillement qui existe dans cette famille
depuis plusieurs années. Mais avec la rencontre
organisée le lendemain de la Tabaski entre Serigne
Moustapha Sy et les autres petits fils pour arrondir
les angles (EnQuête en avait alors fait état), les gens
restent confiants quand au retour définitif de la
cohésion dans la famille.
A. NDIAYE
TIVAOUANE
De Maodo à Mansour
près son décès en 1922, El Hadji Malick Sy dit Maodo verra sa succession assurée par
son deuxième fils Ababacar Sy. Il sera le khalife général des tidjanes de 1922 au 25
mars 1957. Après lui, le khalifat est assuré pour une courte durée de 4 jours par son
frère Mansour Sy, décédé le 29 mars 1957. Son successeur Abdou Aziz Sy marquera à jamais
les esprits par son sens de l’intégrité. Affectueusement appelé ‘’Dabakh’’ et adoré par tous,
l’homme de consensus décède le 14 septembre 1997. Alors débute le règne des petits-fils inauguré par Serigne Mansour Sy. Également appelé ‘’Borom Daara ji’’, Serigne Mansour Sy a été
jusqu’à sa mort hier, un pédagogue doublé d’un travailleur infatigable. Il dispose à ce jour d’une
cinquantaine de champs et de plusieurs terrains, témoignent ses proches. Sa mémoire d’éléphant faisait de lui un enseignant hors pair. Dabakh dira un jour parlant de lui : ‘’Si tous les écrits
de Tivaouane consumaient, Serigne Mansour pourra les réécrire’’.
A
A. NDIAYE
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numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
DÉCÈS DE SERIGNE MANSOUR
page 4
SERIGNE CHEIKH
L'absent le plus présent
En principe, il est le khalife désigné de la Tidjania sénégalaise à l'échelle des fils.
Mais Serigne Cheikh Tidiane Sy assumera-t-il cette succession ? Là est le suspense
après le décès de Serigne Mansour Sy.
FATOU SY
occuper la place laissée vacante
par le khalife Serigne Mansour Sy,
rappelé à Dieu, samedi aux environs de 23 heures ? Les informations qui nous reviennent laissent
entendre que jusque tard dans la
soirée, il n'avait pas fait signe de
vie, alors que tout le monde est
d'accord que c'est lui qui doit succéder à Serigne Mansour Sy, le système de transmission du pouvoir
étant fondé sur l'âge, sur l'échelle
des fils.
Natif de Saint-Louis, Serigne
Cheikh Tidiane Sy est le troisième
fils de Serigne Ababacar Sy, khalife
des tidjanes de 1922 à 1957. Guide
religieux atypique, érudit et d'une
éloquence hors normes, il fait partie
des fondateurs du Parti de la solidarité sénégalaise (PSS, opposition à
Senghor),
avec
notamment
Ibrahima Seydou Ndao. C'est fort de
cette casquette qu'il est emprisonné
en 1959, à la suite de la contestation de résultats électoraux jugés
“tronqués” par le PSS et le Parti de
l'indépendance et du travail (PAI).
Sa nomination comme ambassadeur au Caire dans les années 60,
marque un début de réconciliation
avec Senghor. Mais très vite, on le
soupçonne de complot avec certains
milieux islamistes. Serigne Cheikh,
comme le nomment affectueusement
ses fidèles, lance dans les 80 la
Dahiratoul Moustarchidina Wal
Moustarchidaty qui se signalera par
son opposition frontale au régime
socialiste, alors dirigé par Abdou
Diouf. Le mouvement est surtout
animé par son fils, Serigne
Moustapha Sy, qui tire son charisme
DISPARITION DU KHALIFE GÉNÉRAL DES TIDIANES
Un pédagogue éprouvé s’est éteint...
Serigne Mansour Sy ‘’Borom Daarayi’’, l’éminent pédagogue, n’est plus. Selon certains
témoignages, le défunt khalife était un entrepreneur agricole d’une ‘’générosité hors
pair’’, même si son rapport au foncier a pu intriguer certains.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
erigne Mansour Sy, le khalife général des
tidianes n’est plus. Après 15 ans à la
tête du Khalifat de Tivaouane où il a succédé, le 14 septembre 1997, à Abdou Aziz Sy
‘’Dabakh’’, le sémillant homme de culture est
décédé dans la nuit du samedi au dimanche, à
l’âge de 87 ans, à l'hôpital américain de Percy
Clamart, à Paris.
Fils de Seydi Ababacar Sy et de Sokhna Astou
Seck, il naquit à Tivaouane le 15 août 1925. Le
défunt Khalife des tidianes était respectueusement appelé ’’Borom Daarayi’’. ‘’Il était appelé
ainsi car il a consacré toute sa vie à l’éducation
religieuse», explique notre confrère et proche de
la famille, Momar Wade, par ailleurs un des responsables de la communication de la famille tidjiane. «Il s’est évertué à faire de la formation reli-
S
gieuse, islamique s'entend, sa passion principale’’, ajoute-t-il.
C’est à Tivaouane que le défunt a fait ses
humanités, sous la direction de plusieurs érudits
de la Tarikha Tidiane dont Serigne Chouhaibatou
Fall, Serigne Alioune Guèye et Serigne Hady
Touré.
‘’Un homme généreux’’
Le défunt khalife général des tidianes n’a pas
seulement consacré sa vie à l’école coranique.
Militaire, il a partagé la même chambre avec
Abdoulaye Wade, l’ancien président de la
République, alors que tous deux étaient dans
l'armée. ‘’Il a été très proche de Me Wade. Il était
son ami’’, informe Momar Wade.
L’homme a ainsi marqué le Khalifat de
Tivaouane pendant 15 ans. En effet, il était
«plébiscité» par les fidèles qui, selon des témoi-
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de son père. Le pic de la confrontation
sera physique. Sous l’initiative de la
Coordination des forces démocratiques (Cfd), le 16 février 1994, les
Mouschtarchidines prennent la rue.
La marche à travers les grandes
avenues de la capitale sénégalaise
va dégénérer : sept personnes, dont
six policiers, seront tuées à l'arme
blanche, en plus des blessés du
côté des manifestants. Plus de 150
membres du mouvement des
Moustarchidines sont arrêtés ; de
même que des membres des partis
de l’opposition qui vont rejoindre
leur leader en prison dont Serigne
Moustapha Sy, arrêté le 30 octobre
93. Ces Moustarchidines et
Moustarchidates seront incarcérés
dans les prisons de Dakar et
Rufisque où ils vont rester des mois
avant de bénéficier d’un non-lieu.
L'arrivée de Me Wade au pouvoir
ne marque pas la fin des hostilités.
Si les Moustarchidines ne prennent
plus la rue, ils alimentent, à travers
des débats et conférences, l'adhésion à un courant réformiste de l'islam qui met en avant le travail et
l'engagement. L'Université du ramadan organisée chaque année constitue le socle de cette idéologie.
Serigne Cheikh est depuis
quelques années ''invisible''. Ses
apparitions sont si rares que ses
sorties sont très attendues. ''La
méditation et la réflexion sont ses
aliments'', confie un de ses
proches. Cette discrétion légendaire est compensée par son fils
qui ne rate pas les occasions de
donner la position de son père sur
les questions, même politiques.
De santé fragile, celui qui est
adulé par ses proches, pourra-t-il
assumer la charge qui lui est due ?
Acceptera-il de l'assumer ? Saura-til unifier la famille divisée des Sy
de Tivaouane ? Si personne ne
conteste son leadership, lui seul
décidera s'il prend le trône ou pas.
Tout le suspense est là ..
gnages, n’hésitaient pas à venir tous les jours à
Tivaouane pour bénéficier de ses prières. Fort de
cela M. Wade soutient: ‘’Il avait atteint un
niveau de spiritualité qui lui permettait de faire
des prières à des gens qui en voient tout le
temps les résultats. Il est connu pour être un
marabout des hommes d’affaires et des entrepreneurs’’.
Borom Daradji était aussi ‘’un homme véridique et d’une générosité extraordinaire’’, selon
d'autres témoignages. C'est le cas du président
de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse
pour qui Serigne Mansour Sy était ‘’un pédagogue hors pair, avisé et un porteur volontaire de
dévotion et de générosité’’. Hors de la sphère
islamique, ‘’l’homme était connu, l’humaniste
l’était aussi. Le guide religieux était respecté,
apprécié par les croyants de notre pays, musulmans et chrétiens’’, rajoute Niasse.
Hors des daaras, Serigne Mansour Sy était
également considéré comme un homme d'affaires dynamique, même si une partie de l'opinion se posait des questions sur son rapport au
foncier. ‘’C’est un agriculteur hors pair. Il a des
champs un peu partout au Sénégal. C’est un
exploitant agricole, que ce soit dans le maraîchage, dans la culture de l’arachide et du mil’’,
signale un de ses proches.
FILS DE HAL PULAAR ET DE LÉBOU
Un sapeur à la
double tradition
Le grand écart entre la culture
lébou et la religion musulmane
faisait de Serigne Mansour Sy,
Borom Daara yi, un guide au
paraître tape-à-l’œil. Mais qui
reflétait, selon les sociologues
Djiby Diakhaté et Hadiya Tandian, l'appartenance à une double tradition, islamique héritée
de son père Hal Pulaar, et coutumière tirée de sa mère lébou.
R
appelé à Dieu hier des suites
d’une courte maladie,
Serigne Mansour Sy aura été
le Khalife de Tivaouane qui s’est le
plus distingué de par son accoutrement. Toujours en grand boubou
haut en couleurs, brodé de haut en bas
et souvent assorti d’un manteau royal,
le défunt guide de la Tarikha Tidiane
savait orienter l’attention sur lui.
Selon le sociologue Djiby Diakhaté,
cet ‘’accoutrement du petit-fils de
Maodo combinait deux axes de valeurs
qui ne sont pas divergents’’. D’une part, il
reflétait ‘’la tradition islamique qui voudrait que l’homme s’habille de la manière
la plus décente qui soit’’. En cela, ‘’son
habillement est justement un modèle de
respect des principes canoniques de l’islam tels qu’ils ont été établis dans le
Coran et par la tradition prophétique’’, analyse-t-il. D’autre part,
Diakhaté souligne que cet accoutrement ‘’reflète également les traditions
locales, l’accoutrement des guides traditionnels, des rois qui étaient investis
d’une certaine responsabilité communautaire et qui exerçaient de la façon
la plus éthique qui soit’’.
C'est une telle symbiose qui fait de
Borom Daara yi «un homme double»,
selon l'expression d'un autre sociologue,
Hadiya Tandian. ‘’Issu d’un père Hal
Pulaar et d’une mère lébou, dit-il, il a hérité
ce penchant du chef coutumier du côté de
sa mère et celui religieux du côté de sa
famille paternelle.’’ Ce qui fait dire à Djiby
Diakhaté que Serigne Mansour Sy est
quelqu’un qui émarge dans le registre de la
tradition lébou tout en restant très attaché
à sa tradition et à la religion musulmane.
Une posture particulière que Tandian
explique ainsi : ‘’Nous sommes dans une
société pas essentiellement islamique mais
qui a gardé une certaine tradition que nous
tenons de nos coutumes’’. De fait, il estime
qu’’’au Sénégal, il sera très difficile de séparer la religion de la coutume’’, paraphrasant
ainsi Serigne Babacar Sy.
Replongé dans ses analyses, Djiby
Diakhaté souligne que ‘’le manteau
qu’il portait souvent constituait l’expression du pouvoir’’. Orfèvre du
verbe, Serigne Mansour Sy a toujours
donné une place privilégiée au paraître. Une manière pour lui d’exprimer
une posture qui attire l’attention de
tout le monde sur son discours essentiellement articulé autour de considérations religieuses, croient unanimement
savoir nos deux interlocuteurs. .
ASSANE MBAYE
numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
DÉCÈS DE SERIGNE MANSOUR
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CONTRE LE GÉANT DANGOTE
EN VUE
L'ultime combat de souveraineté
Aux rythmes des sonorités
d'un propriétaire terrien
hassanite et hal pulaar
7ÈME ÉDITION DES BLUES DU FLEUVE
Après plusieurs mois de bras de fer contre l’Etat sous Wade, Serigne Mansour Sy était parvenu à récupérer ses terres de Pout que Me Wade et Madické Niang avaient cédées à l'industriel nigérian Aliko
Dangoté.
FATOU SY
es 12 ans de règne du Parti
démocratique Sénégal ont
été marqués par de nombreux
litiges fonciers. A ce propos, plusieurs entités ont eu des différends
avec l’Etat. Même la classe maraboutique n’a pas échappé à ce qui a été
qualifié de boulimie foncière sous
l’ancien régime. Sous cet angle, le
khalife général des Tidianes, rappelé
à Dieu ce samedi, a été une des victimes du pouvoir libéral en se faisant
déposséder de ses terres au profit de
l’homme d’affaire nigérian, Alaji
Aliko Dangote.
C’est en 1997, année de son
accession au khilifat Tidjaniyya, que
Serigne Mansour Sy «Borom Daara
yi» a voulu étendre ses terres de Pout.
Installé dans la localité au début des
années 80, il y achète 300 ha et, sur
délibération du Conseil rural, obtient
un bail pour exploiter 200 autres ha.
Le marabout a souhaité le déclassement de la forêt de Pout vers le milieu
des années 90 où 5000 ha sont disponibles pour être exploités et qui
s’étend en partie dans le département de Tivaouane.
En 2003, il adresse une requête à
la Commission de conservation des
sols de la région de Thiès pour solliciter l’octroi d’un bail. Sa requête est
approuvée et une parcelle de
1194,54 ha lui est affectée, de
même qu'au défunt khalife général
des mourides, Serigne Saliou
Mbacké. Mais à la surprise générale
du khalife de Tivaouane, le 12 mars
2007, conformément aux dispositions de l’article 86 du Code minier,
une convention minière avec l’Etat du
L
Sénégal représenté par le ministre
des Mines de l’époque, Me Madické
Niang, est signé avec la société
Dangote Industries. Mieux ou pis, le
président Wade signe le décret 20081431 du 12 décembre 2008 accordant à la société Dangote ’’une
concession minière de calcaire dans
la forêt classée de Pout-Est sur la
quasi-totalité du site antérieurement
retenu pour Serigne Mansour Sy, et
une concession minière d’argile et de
latérite à Tchicky, région de Thiès
pour cimenterie». En 2008, Serigne
Mansour Sy est informé que ses
1100 ha ont été morcelés, une partie
ayant été attribuée au milliardaire
Dangote pour l’implantation d'une
usine qui empiète sur le domaine du
marabout situé à Pout. Du coup, le
marabout voit ses projets tomber à
l’eau. Selon un de ses fils, Moustapha
Djamil Sy, par ailleurs responsable de
la Fondation El Hadj Malick Sy en
charge de l’exploitation agricole, «son
père projetait d’édifier sur le site des
écoles coraniques et des exploitations
agricoles avec la possibilité de former
sur place des ingénieurs agronomes
et des techniciens pour avoir une
autonomie dans le fonctionnement
du complexe qui devait être édifié sur
le site».
Madické Niang signe une
convention avec Dangoté
Pour récupérer ses terres, le défunt
khalife interpelle les autorités d’alors,
en vain. A cette période, les héritiers
de Serigne Saliou Mbacké saisissent
la justice qui leur donnent raison par
ordonnance en référé du 26 août
2010 condamnant Dangote à arrêter
immédiatement ses travaux sur les
ÉCO / SOCIAL
CONTRÔLE DE LA CHARGE A L’ESSIEU
Les sanctions commencent
à partir du 15 décembre
Le système de contrôle sur la charge à l’essieu a commencé
samedi dernier. A partir du 15 décembre, une amende sera
infligée aux véhicules en surcharge.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
es opérations de contrôle de la
charge à l’essieu sont effectives depuis le samedi 08
décembre. Cette opération consiste à
contrôler le poids et la charge à l’essieu des véhicules lourds dans l’es-
L
pace UEMOA. Depuis plus de trois
mois, le Sénégal a effectué un
contrôle à blanc sur la charge à l’essieu. Par ailleurs, ce contrôle, effectif
depuis samedi, est sans aucune
amende jusqu’au 15 décembre prochain. “A partir du 15 décembre, les
tolérances vont demeurer mais une
124 ha appartenant à leur père et
illégalement occupés. Quant à
Serigne Mansour Sy, il adresse des
correspondances aux autorités pour la
régularisation et la finalisation de son
dossier au niveau de la Présidence de
la République. Il va même jusqu’à
privilégier un règlement à l’amiable
pour éviter que la situation dégénère.
A l'extrême, il se dit même prêt à rembourser à l’industriel nigérian toutes
les dépenses engagées sur le site.
Sans succès.
De guerre lasse, Serigne Mansour
et sa famille optent pour la voix
judiciaire en estant contre l’État du
Sénégal par une procédure administrative. A cet effet, il est prévu
d’envoyer une mise en demeure à
l’agent judiciaire de l’État (AJE).
Celui-ci a alors deux mois pour réagir et éviter que l’affaire soit portée
devant le tribunal régional de
Dakar. Mais, avant la date échue,
Serigne Mansour Sy est réhabilité
par le Président Macky Sall au travers d'un décret dans ce sens. Ce
qui reste à prouver...
En attendant, le marabout décide
de recourir à son droit de jouissance
à partir de l’acte d’attribution
accomplie par la Commission nationale et signalée par le ministre de
l’Environnement de l’époque,
Thierno Lô, dans sa lettre de présentation des trois projets de décrets à
l’attention de l’ex-président de la
République, Me Abdoulaye Wade.
D’ailleurs, le 7 octobre dernier, des
disciples tidianes avaient prévu de
désherber les 1100 hectares jouxtant la cimenterie Dangote à Pout.
Ils y avaient renoncé pour ne pas
envenimer la situation...
amende réduite sera appliquée en
cas de surcharge. Le transport national commencera ainsi à subir une
amende de 4 000 F Cfa par tonne de
surcharge et le transport international
12 000 F Cfa par tonne“, tient à préciser le secrétaire général du ministère des transports, Abdoulaye
Mbodj, samedi dernier, en conférence de presse. Mais, de l’avis de
Cheikh Ndiaye Téranga du syndicat
des transports, le délai fixé au 15
décembre est très court pour que la
sensibilisation soit faite auprès des
transporteurs. ‘’Nous voulons que
l’’application de la pénalité qui doit
entrer en vigueur dès le 15 décembre
soit repoussée jusqu’au 31 décembre
2012, pour nous permettre, durant
tout le mois de décembre, de mener
une campagne de sensibilisation
auprès des chauffeurs‘’, soutient-il.
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Le festival “Les Blues du fleuve” ouvert vendredi à Boghé en
Mauritanie a rythmé pendant trois jours la vie de cette commune d'habitude. Au menu : de la musique du Sahel et du
nord du Sénégal.
BIGUÉ BOB (Envoyée spéciale)
tinérant, le festival “Les blues du
fleuve” a une fois encore voyagé. Il
a déposé ses baluchons cette
année entre les deux rives du fleuve
Sénégal. Les communes de Boghé sur
la rive droite du fleuve, et Démète sur la
rive gauche vibrent depuis vendredi aux
rythmes des cultures hal pulaar et hassanite. Musiciens sénégalais et mauritaniens se sont produits sur les différentes scènes de la septième édition de
ce rendez-vous culturel annuel.
Le lead vocal du Dande Leñol, Baaba
Maal, reste la grande attraction de cette
manifestation. Roi chez lui, l’enfant de
Podor reste, force est de le constater, un
mythe et un exemple. Tous les artistes,
mauritaniens comme sénégalais, qui
sont montés sur scène, l’ont chanté.
Tous ont un titre composé en l’honneur
de l’ambassadeur de OXFAM ou déjà
fait un duo avec lui. C’est ainsi que
Amadou Amady Diop, le jeune et promoteur Demba Guissé, Véruz, l’héritière
de la diva mauritanienne Dimi Mint,
Amadou Thioughlèle, Pape Moussa et
son groupe, ont presté samedi soir à
Boghé. Les rappeurs étaient aussi de la
partie avec Dug E Tee et Pacotille. Ce
I
Pourtant, c’est à partir du 30 juin
2013 que les “vraies“ sanctions
seront appliquées “sans tolérance sur
le poids et sans réduction des
amendes qui seront dès lors de 20
000 F Cfa par tonne de surcharge sur
le transport national et 60 000 F sur
le transport inter-Etat.
“La surcharge à l’essieu coûte à
l’Etat 35 milliards par an“
“Les impacts de la surcharge à l’essieu coûte à l’Etat du Sénégal plus de
35 milliards de F Cfa par an en terme
d’entretien des routes“, soutient le
secrétaire général du ministère des
Transports et des Infrastructures. Pour
préserver les infrastructures routières,
seize postes de contrôle seront
construits sur l’ensemble du pays,
grâce à un accord avec la société
Afrique pesage. Une station de
dernier qui est véritablement en perte
de vitesse à Dakar reste une star en
Mauritanie. Il a été particulièrement
bien accueilli par le public qui est venu
répondre nombreux à l’invitation de la
commune de Boghé.
Baaba Maal est monté sur scène aux
alentours de 5h du matin. Il fera danser
et chanter le public jusqu’aux
premières lueurs du jour. Lequel public
est très particulier. Ici, des mouettes
sont posées à même le sol et le public
s’y assoit pour savourer le concert. Pour
danser, les gens s’agenouillent. Peutêtre une particularité du milieu.
Avec cette palette d’artistes aux
genres musicaux variés, le public a été
bien servi dans son hétérogénéité.
Contrairement au Sénégal, ici les personnes âgées avec leurs barbes toutes
blanches prennent part aux concerts
populaires. Elles occupent même les
premières loges. Elles ne dansent pas
toujours, mais elles ne se privent jamais
d’offrir des billets de banque aux chanteurs. On dirait même que c’est ce
qu’ils savent le mieux faire. Aucun des
chanteurs n’a dérogé à cette règle.
Même Dug E Tee a reçu des billets. Surpris ou choqué, le rappeur de Capsi les
a rendus à son donateur...
pesage est aussi construite à
Diamniadio, cofinancée par l’UEMOA
et le Sénégal. Deux postes de contrôle
sont également mis en place: un à la
frontière avec le Mali et un autre à la
frontière avec la Guinée. “La mauvaise route renchérit les coûts, use de
façon prématurée les automobiles,
tue les citoyens et ralentit la croissance. C’est pourquoi, le gouvernement va mettre en place un système
de renouvellement progressif du parc
des poids lourds des transporteurs,
afin de rendre plus compétitif le secteur“, renchérit Abdoulaye Mbodj.
Samedi dernier, les autorités du
ministère des Transports ont effectué
une visite sur le site de la plate-forme
de Diamniadio. Sur place, les opérations de pesage ont déjà démarré
sous la supervision du responsable du
site, Kobeinan Ouattara.
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ANNONCES
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POLITIQUE
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APAISEMENT DANS LA CRISE CASAMANÇAISE
Le Mfdc libère 6 militaires,
1 gendarme et 1 sapeur-pompier
Sept (07) militaires détenus entre décembre 2011 et janvier 2012 et un sapeur-pompier à la retraite
ont été libérés hier dimanche dans la matinée par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, sous l'égide du Comité International de la Croix-rouge. Un geste d'apaisement qui tendrait
à prouver que les négociations entamées entre le Mfdc et le gouvernement se passent bien.
conformément à son mandat d’intermédiaire neutre et indépendant”. Par
suite, le document indique que “les
modalités de transfert de ces huit personnes n’ont pas été décidées par la
Croix-rouge internationale, mais par
les parties en présence”.
C'est la Gambie, en froid avec le
Sénégal depuis l'exécution de ressortissants sénégalais ordonnée par la
justice gambienne, qui a servi de
terre d'escale aux huit otages libérés
par le Mfdc, avant leur arrivée à
Dakar hier nuit. Yaya Jammeh seraitil intervenu dans cette libération de
prisonniers sénégalais par les
rebelles du Mfdc dont on dit qu'ils
entretiennent de “bonnes relations”
HUBERT SAGNA
(Correspondant, Ziguinchor)
C’ est enfin le bout du tunnel et
la fin du calvaire pour les huit personnes prises en otage par “Atika”,
la branche armée du Mouvement
des forces démocratiques de la
Casamance (MFDC). Les sept (07)
militaires dont un gendarme, enlevés suite à des attaques perpétrées
par des bandes armées appartenant
au mouvement rebelle du Sud du
Sénégal, en mi-décembre à Kabeumb (région de Sédhiou), le 20
décembre 2011 à Affiniam, puis le
2 janvier dernier, ont été libérés ce
“Économisez vos forces et
cherchez de bons avocats”
La chasse aux biens mal acquis ira jusqu’au bout, qu’il pleuve
où qu’il neige, de l’avis du Président Macky Sall qui a demandé
samedi aux caciques du régime sortant d’économiser leurs forces
et de chercher de bons avocats.
eux parmi les dignitaires
libéraux qui acceptent de
restituer l'argent “volé” au
pays pourraient bénéficier de l'indulgence de la Justice dans le cadre des
procédures judiciaires enclenchées
par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). C'est l'appel à transiger lancé samedi par le
président de la République à l'occasion d'un discours prononcé au
Grand Théâtre où était célébré le 4e
anniversaire de l'Alliance pour la
République (APR), son parti.
C
“C'est le fruit de la diplomatie
tranquille du Président Macky
Sall” (Mankeur Ndiaye, ministre
des Affaires étrangères)
Le Président Macky Sall s'est félicité hier, à l'aéroport Léopold Sédar
Senghor de Dakar, de ce geste de
bonne volonté, saluant tous les
acteurs qui se sont engagés dans
cette voie pour la libération des
otages sénégalais. Il a ainsi
“exprimé ses sentiments de gratitude au Président de la République
de Gambie, Yaya Jammeh, pour son
rôle de facilitateur dans la libération
des otages. Il a joint à ces remerciements la communauté San't Egidio
pour le travail de médiation entrepris ainsi que les autres bonnes
volontés qui ont contribué à ce
dénouement.
Se prononçant sur le sujet, le
ministre des Affaires étrangères
Mankeur Ndiaye salue le “triomphe
de la diplomatie tranquille du
Président Macky Sall qui a pris des
initiatives et des contacts de la
façon la plus discrète possible”.
Mankeur Ndiaye apprécie aussi à
sa juste valeur, l'intervention de la
Communauté San't Egidio, les
bonnes volontés et salue l'engagement du Président Gambien Yaya
Jammeh, “un signe d'apaisement
et de bonne volonté dans la résolution de la crise casamançaise”.
Pour lui, cela constitue “un pas
important dans le cadre des initiatives entreprises pour aller vers une
paix définitive, dans le respect des
dispositions pertinentes de la
Constitution”. Il déclare aussi que
des instructions ont été données
pour que les militaires libérés
soient traités à la hauteur des sacrifices consentis et salue le rôle que
les soldats jouent dans la défense
de l'intégrité territoriale.
dimanche en compagnie d’un civil,
d'un sapeur-pompier à la retraite
pris en otage à Baïla (département
de Bignona) hier matin (dimanche).
L’information a été confirmée
quelques heures plus tard par le
Comité international de la Croixrouge (CICR) dans un communiqué
rendu public hier et portant la mention “No 12/243” en date du 8
décembre 2012.
Ces huit personnes “ont été
remises à la Communauté de Sant
‘Egidio avec la participation et le soutien du CICR”, ajoute la note qui précise néanmoins que le CICR “a agi
MACKY SALL AUX CACIQUES DU PDS
AMADOU NDIAYE
avec le pouvoir de Banjul ? Le communiqué ne le dit pas qui annonce
simplement que cette “libération a
été rendue possible grâce aux efforts
conjugués de la Communauté de
San't Egidio, du Gouvernement du
Sénégal et du Mouvement des forces
démocratiques de Casamance”.
Pour l'Ong catholique proche du
Vatican et spécialisée dans les négociations secrètes à travers le monde,
cette libération est “un signal important” qui est “la confirmation du
début positif des négociations initiées à la demande du gouvernement
du Sénégal le 14 octobre 2012 à
Rome”.
Mais pour le reste, le régime du
25 mars ira au bout de la traque
contre les biens mal acquis, a
encore promis le président Macky
Sall qui, railleur, a ainsi conseillé
aux caciques libéraux “d’économiser leurs forces et de chercher de
bons avocats”. Trouvant leurs
“complaintes insipides”, il a rappelé, devant une salle archi-comble, que son concept de “rupture”
implique inéluctablement “le
retour de l’argent qui doit servir au
peuple”. A cet effet, il a demandé
aux responsables du Pds d'arrêter
le bavardage autour de la CREI, une
juridiction née sous la présidence
d'Abdou Diouf. “Arrêtez de jouer
aux faux-lions, vous n’avez pas su
me faire peur lorsque vous étiez au
summum de votre pouvoir, ce n’est
pas aujourd’hui que je suis au pouvoir que vous y parviendrez.”
Le chef de l’Etat s’est par ailleurs
souvenu en 2009, alors qu’il était
dans l’opposition, de sa convocation à la police. “En bon républicain, j’ai déféré sans broncher à
cette convocation même s’ils m’ont
parlé de choses insensées sur place
et ont même confisqué mon passeport, m’empêchant ainsi de quitter
le pays”, s’est rappelé Macky Sall.
En retour, il a appelé les dignitaires
libéraux concernés par les affaires
judiciaires à faire comme lui, s’ils
n’ont rien à se reprocher. A ce propos, Macky Sall a indiqué qu'il ne
touchera pas au rapport de l’Ofnac
(Office national anti-corruption) qui
sera directement remis à justice.
CHERTÉ DE LA VIE, CHÔMAGE DES JEUNES…
Macky Sall demande aux Sénégalais
d’attendre encore un peu
COULISSE
Louga abrite
le Conseil des
ministres en janvier
ace aux urgences qui tenaillent le quotidien des Sénégalais, le chef
de l’Etat leur a demandé de s’armer encore de patience. Macky Sall
a confié avoir installé dès son accession au pouvoir des politiques
qui porteront bientôt leurs fruits. “Attendons davantage, les fruits seront
bientôt cueillis”, a dit le président qui a annoncé la disponibilité d’un financement de 12 milliards obtenus avec la Banque islamique et destiné aux
femmes du Sénégal. “Nous sommes en train de démarcher un financement de la Banque africaine de développement pour financer davantage les
femmes avec des taux de remboursement très abordables”, a déclaré le
Chef de l’Etat. Il a été également annoncé que la Bourse de sécurité familiale sera rassemblée à partir de 2013 et étendue à 250 mille familles en
2015. L’autre promesse électorale concernant la couverture maladie universelle sera bientôt mise en branle, selon le président.
t c’est reparti pour le
Conseil des ministres
décentralisé. Le mois prochain, c’est la région de Louga qui
va abriter l’événement, a annoncé
samedi le président Macky Sall.
Ensuite, ce sera autour de la région
de Kolda. Au mois de février, le gouvernement se rendra au Fouta pour
y tenir la réunion hebdomadaire.
A. NDIAYE
A. NDIAYE
F
www.enqueteplus.com
E
numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
SESSION BUDGÉTAIRE 2013
page 8
INFRASTRUCTURES ET TRANSPORTS
Le “Sénégal fracturé” en débats
Lors du vote du projet de budget du ministère des Infrastructures et Transports, les députés de la
majorité ont vilipendé les œuvres de l'ancien régime et réclamé une démocratisation dans la
construction des routes. “Ok”, a répondu Thierno A. Sall, mais “là où la priorité sera reconnue”.
FATOU SY
râce à Abdoulaye Wade, le
Sénégal a des infrastructures de dernière génération. Dakar et sa banlieue ont changé de
visage. Beaucoup de chantiers sont
ouverts pour la postérité et au nom de la
continuité de l’Etat, on vous les confie”,
a déclaré, moqueur, Modou Diagne Fada
lors du vote du projet de budget du
ministère des Transports, samedi. Un
avis évidemment peu partagé par les
députés de la majorité dont la plupart ont
réclamé des routes tout en fustigeant la
dégradation prématurée de celles
construites durant l’alternance. “Cessez
“G
de dire que Kédougou est la région la
plus pauvre. Dites plutôt la région la plus
oubliée (…) Regardez Salémata avec un
tronçon de 81 km qui tue chaque jour”,
a expliqué El Hadj Mamadou Sall. Vu
l’enclavement de leurs localités, des
députés comme celui de Nganda dans
le Kaffrine s'interrogent : sommes-nous
au Sénégal ou en Gambie ? “Depuis l’indépendance, nous n’avons même pas vu
un centimètre de route”, se désolent certains parlementaires.
C'est Moustapha Diakhaté, président
du groupe Benno Bokk Yaakaar, qui
résume les complaintes. “Le Sénégal est
fracturé.” Ce qui pousse le ministre
Thierno Alassane Sall à des doutes sur la
pertinence des infrastructures réalisées
par l’ancien régime. “Quel sens donner
à des investissements de plusieurs milliards si on voit une femme mourir dans
une ambulance embourbée dans une
route du Sénégal ?”, fait-il remarquer.
Pour M. Sall, l'exemple patent est le tunnel de Soumbédioune qui a “isolé” les
travailleurs du village artisanal. “Il a
coûté 20 milliards mais nous revient
150 millions par an pour l’entretien.”
Par choix, “les pistes rurales de production seront au cœur de notre politique
en 2013. Déjà, sept programmes de
pistes vont être mis en œuvre sur l’étendue du territoire cette année.” Mais avec
une précision de taille : elles le seront là
LA FONCTION PUBLIQUE EN 2013
Les ex-travailleurs du Sénat
à l'épreuve des diplômes
VIVIANE DIATTA
e qui est le plus important dans un pays,
c'est le pouvoir d'achat. Le gouvernement
a pris une décision de baisser les fiscalités
et cela va permettre la hausse du prix d'achat des travailleurs”, a déclaré hier Mansour Sy répondant aux
préoccupations des députés sur la hausse des salaires
“C
des travailleurs. Il défendait le projet de budget du
ministère de la Fonction publique, du Travail et des
Relations avec les institutions pour l'année 2013. Celuici est passé de 2,641 milliards de francs Cfa à 3,355
milliards, soit une hausse de 27,05%.
Pour les retraités de la Fonction publique, Mansour
Sy a souligné que le Conseil d'administration de
l'Institut de Prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) a
déjà haussé depuis le mois de juin dernier de 10% les
salaires de ces derniers. S'agissant des travailleurs de
l'ex-Sénat, il a expliqué qu’une commission pluripartite
a été mise en place pour prendre cette question en
charge. Toutefois, il a affirmé que ceux d'entre ces travailleurs du Sénat qui étaient auparavant à l'Assemblée
nationale y retourneront, les autres devant être intégrés
dans la Fonction publique mais rémunérés en fonction
de leurs diplômes. Au député Seynabou Sarr souhaitant
des débats en langues nationales, Mansour Sy a
informé que la mise en œuvre de la traduction
simultanée est en cours.
En raison du décès du khalife général des Tidianes
Serigne Mansour Sy, les députés se sont entendus pour
ne recueillir que trois intervenants : Woré Sarr (PDS), Seynabou Wade (Non inscrits) et Haoua Dia Thiam (BBY).
PROFIL - LOUIS NETOU, INTERPRÈTE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Au service des sourds-muets
Il est l'interface entre les députés et ceux qui ne savent ni parler ni entendre. A 55 ans,
Louis Netou est devenu indispensable à l'Assemblée nationale.
DAOUDA GBAYA
ans le hall de l’Assemblée nationale, Louis Netou est souvent à
tu et à toi avec les députés. Vêtu
d’un costume beige, cravate jaune bien
nouée, cet interprète en communication
totale (la langue des signes) jouit d’une
grande estime au sein de l’hémicycle.
Dans ses gestuelles ininterrompues, il
s’emploie à traduire (fidèlement) les discours des parlementaires et ministres au
profit des sourds-muets lors des sessions
plénières. Une mission délicate et sacerdotale pour cet homme de 55 ans que
rien ne prédestinait pourtant à ce métier.
Après avoir décroché son baccalauréat en 1974, Louis Netou, natif de
Ziguinchor, teint noir, taille moyenne d'où
émerge un front dégagé, s’apprêtait à
débarquer à l’Université Cheikh Anta Diop
de Dakar (UCAD) pour y poursuivre ses
études lorsqu'il s’est vu proposer une formation à l’école EPHATA (NDLR : 'Ouvre
toi !' en hébreux) basée au Nigeria. Une
institution dont le fondateur est d’origine
américaine et lui-même... sourd-muet.
D
Catholique pratiquant, il accepte l’offre
au nom de sa foi. “C’est un sacrifice qu’il
fallait faire parce qu’il y avait une urgence,
et des personnes comme moi, nous
avions besoin d’acquérir des connaissances pour aider les autres.” Sa
référence, c'est la Bible, qu'il cite : “Vous
avez un fardeau pour votre frère ; et ce fardeau, c’est d’aider votre frère.” Il oublie
alors ses “intérêts personnels” et s’engagera à “traduire en actes” les préceptes
de l’Église en assistant les sourds-muets.
Après une session intensive de trois
mois au Nigeria, il rentre au Sénégal et
poursuit sa formation pendant encore
trois ans. Le diplôme en poche en 1977,
Louis Netou débute une longue carrière
d’enseignant pour sourds-muets dont il
salue les résultats. “Parmi ceux que nous
avons formés, 9 ont obtenu leur certificat
primaire. Ce qui nous a vraiment encouragés à aller de l’avant”, dit-il.
Mamadou Seck le recrute
C’est en 2010, à l’occasion du vote de
la loi d’orientation sociale en faveur des
personnes handicapées, que cet homme
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où les priorités seront reconnues, en
partie pour satisfaire le critère de rentabilité économique des bailleurs de fonds.
C’est pourquoi, a ajouté Sall, “il nous
faut faire un effort d’autofinancement
sur ressources propres de l’Etat”.
Pour la dégradation précoce des
routes, le ministre a fait savoir que cela
coûte un temps incommensurable
et impacte sur le coût des mar-chandises”. Imputant cette situation à la
non transparence et à la surcharge, le
ministre a promis un contrôle accrue.
“Il faut arriver au respect des charges
minimales car les 35 milliards de
dégradation des routes sont dus à la
surcharge et l’Union européenne a
menacé de ne plus financer les routes
au bout de 2 à 3 ans”, ajoute M. Sall.
Et de conclure que pour “tout milliard
de trop dépensé, on paie 1,5 milliard à
cause des intérêts qui s’y ajoutent”.
En ce qui concerne le ferroviaire, des
études sont en cours pour retracer les
grands axes, indique-t-il, en attendant le
Conseil interministériel du 15 décembre
sur le sujet.
se révèle à l’Assemblée nationale. Désigné interprète ce jour-là pour les sourdsmuets, il retient l’attention du président
de l'institution, Mamadou Seck, qui lui
dit : “Voilà une erreur à réparer ! L’Assemblée nationale n’a pas le droit de ne
pas avoir une personne comme vous.”
Recruté, le Ziguinchorois intègre l'institution. Mais également les foyers de
sourds-muets à travers ses apparitions à
la télévision. “Des parents m'ont dit que
lorsque je traduis, leurs enfants handicapés sont pressés de regarder la télé
avec eux. J'en suis fortement heureux”,
lâche-t-il avec émotion.
Marié et père de deux filles et d'un garçon, Netou dirige par ailleurs une association pour l’insertion des enfants défavorisés. S’il se réjouit de la nouvelle
“conscience” des autorités par rapport à
cette question, il se désole néanmoins
du sort des enfants de la rue, de plus en
plus nombreux. Mais son plus grand souhait est que les enfants sourds-muets
aient la possibilité de poursuivre leurs
études jusqu’à l’université. “Ils sont
intelligents”, indique-t-il.
Bien dans son travail pour lequel il se
donne à fond, Louis Netou n'en souhaite
pas moins, après 2 ans passés à l’Assemblée, que l’on recrute “deux autres”
interprètes pour lui venir en appoint.
“C’est un peu dur de traduire durant
toute une plénière.” Ce qu'il vient de faire
encore un fois...
DÉPÉNALISATION
DES DÉLITS DE PRESSE
Les députés plus
hostiles que jamais
Les députés de l’Assemblée nationale sont toujours opposés à la
dépénalisation des délits de presse.
Ils l’ont fait savoir au Ministre
Cheikh Bamba Dièye, avant-hier,
lors du vote du budget du ministère
de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie
numérique.
L
a question de la dépénalisation
des délits de presse se heurte
toujours à la réticence des députés de l’Assemblée nationale. La preuve
en a encore été donnée lors du vote du
budget du ministère de la Communication, des Télécommunica-tions et de
l’Économie numérique. “Les journalistes ne sont pas au-dessus de la loi”, ont
répété les parlementaires. “Je ne peux
pas accepter qu’un journaliste vous
insulte, et qu’il ne puisse pas aller en prison”, déclare Me El Hadj Diouf. “Sous
l’ancienne législature, Abdoulaye Wade
nous avait demandé de voter le projet de
loi sans en enlever une virgule, mais
nous l’avons tous rejeté. Il en sera de
même pour cette fois”, jure l’avocat politicien. Son collègue, Seydina Fall, renchérit en jugeant “trop commode” le fait
qu’un journaliste n’encourt qu’”une
sanction pécuniaire après qu’il vous a
traîné dans la boue”. Le député Abdou
Mbow, lui, y voit “une incompréhension” et invite les acteurs (ministère de la
Justice, députés, journalistes) à de
“larges concertations” autour de la question.
Ce point de vue est partagé par le
ministre de tutelle, Cheikh Bamba
Dièye, qui estime que “la dépénalisation
est une tendance mondiale” que le
Sénégal ne saurait ignorer. “Lorsqu’on
parle de l’applicabilité de la dépénalisation, on pense à une discrimination
entre citoyens, dit-il. Cela va nous éviter
des va-et-vient incessants au tribunal,
pour des accusations qui n’en valent pas
la peine”. Considérant la presse comme
un “vecteur de développement”, le
Ministre pense que “les sanctions financières consistantes et affectives pourraient être plus dissuasives que les peines
privatives de liberté”.
Par ailleurs, les députés ont plaidé en
faveur de l’amélioration des conditions
de travail des journalistes. A cet effet, ils
ont demandé la hausse de l’aide allouée à
la presse et sa “distribution équitable” au
bénéfice des reporters. Une requête à
laquelle le Ministre a accédé, tout en
insistant sur la formation des journalistes “pour éviter les dérapages”.
Par ailleurs, le député Cheikh Seck a
relevé le problème des “interférences”
notées sur le réseau de la Sonatel qui n’est
pas, selon lui, “sans conséquence”.
“Parfois vous appelez votre épouse, et
vous tombez sur un homme”, dit-il.
“Beaucoup de familles se sont disloquées
à cause de cela”, fait-il remarquer. Quant
à Cheikh Oumar Sy, il a interpellé le
ministre sur le Fonds de développement
du service universel des télécommunications (FDSUT). Il dit ne pas comprendre que les 95% de ce fonds soient
consacrés au financement du secteur de
l’énergie, au détriment du secteur de la
télécommunication. Des questions auxquelles le ministre à promis d’apporter
des solutions.
D. GBAYA
numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
SERVICES & LOISIRS
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MOTS FLÉCHÉS • N°393 (FORCE 2)
Humour
Numéros Utiles
Un mendiant raconte à un
compagnon de misère :
- Figure-toi que, l'autre jour,
sur un parking, je trouve un
portefeuille contenant plus
de six mille francs, en
billets de banque.
- Et alors, qu'as-tu fait ?
- La carte du type qui avait
perdu ce portefeuille était à
l'intérieur. Sans hésiter,
je lui ai envoyé un billet
de vingt francs pour le
remercier.
Le père Eugène va bientôt
passer l'arme à gauche, et
Monsieur le curé est à son
chevet pour lui donner l'extrême onction.
Le curé lui dit à l'oreille :
- Avant de mourir, dis ta foi
en Notre Seigneur Jésus
Christ et renie le Démon !
Mais le père Eugène se
tait.
Le curé lui demande :
- Allons père Eugène,
quand on quitte ce monde,
il faut se préparer et renier
le mal pour rejoindre le seigneur aussi pur que possible...
Pourquoi ne veux-tu pas
renier le Démon ?
Alors le vieux, d'une voix
chevrotante :
- Tant que je ne sais pas
chez qui je vais aller, je ne
veux vexer personne.
Envoyez vos blagues à
[email protected]
SECURITE
Gendarmerie Nationale :
800 00 20 20
Police secours : 17
Sapeurs Pompiers : 18
TELEPHONE
Renseignements Annuaire :
1212
Service Dérangements :
1213
Service Clients : 1441
EAU - SDE
Service dépannage
& Renseignements
800 00 11 11
(appel gratuit)
ONAS
Egoûts, collecteurs
NUMERO ORANGE
81 800 10 12
(appel gratuit)
SENELEC
Service Dépannage :
33 867 66 66
TRANSPORTS
Société nationale de
Chemins de Fer du Sénégal
(SNCS): 33 823 31 40
Aéroport Léopold S. Senghor
de Yoff : 33 869 22 01 / 02
Port Autonome de Dakar
(24H/24) : 33 849 45.45
Heure non ouvrable
Capitainerie : 33 849 79 09
Pilotage : 33 849 79 07
URGENCES
S.U.M.A : 33 824 24 18
SUMA-MEDECIN :
33 864 05 61
33 824 60 30
S.O.S MEDECINS :
33 889 15 15
HOPITAUX
Principal : 33 839 50 50
Le Dantec : 33 889 38 00
Abass Ndao : 33 849 78 00
Fann : 33 869 18 18
HOGGY (ex-CTO) :
33 827 74 68 / 33 825 08 19
MOTS MELÉS • N°320
User de moyens détournés
SUDOKU N°329
La raison est la fille du temps,
et elle attend tout de son père.
Citations
VOLTAIRE
Mourons pour des idées, d’accord,
mais de mort lente.
GEORGES BRASSENS
La mort est le regret de la vie.
Prières
JOË BOUSQUET
HEURES DE MESSE
• Cathédrale : 7H
• Martyrs de l'Ouganda :
6H30-18H30
• Saint Joseph :
6h30 - 18h30
HEURES DE PRIERES
MUSULMANES
• Fadiar :
06:21
• Tisbar :
14:15
• Takussan :
16:45
• Timis :
18:46
• Guéwé :
19:46
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numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
SPORTS
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FOOT - UN WEEK-END, TROIS LIONS
REVUE TOUT TERRAIN
Diamé fauché dans son envol
En pleine forme en ce moment, Momo Diamé a été freiné dans son élan par une blessure, face
à Liverpool. En Allemagne, Mame Biram Diouf a contribué à la victoire, à Hanovre, sur Leverkusen
au moment où Souleymane Diawara (OM) sombrait contre Lorient.
ter Hanovre. En effet, hier, l'attaquant des Lions a encore apporté
sa contribution lors de la victoire
(3-2) de Hanovre sur le Bayern
Leverkusen, qui avait pourtant
ouvert le score (2e). Après l'égalisation de son coéquipier, Huszti, sur
penalty (20e), Mame Biram Diouf a
donné l'avantage aux siens (57e),
avant que Leverkusen ne revienne
au tableau d'affichage. Mais
Hanovre a eu le dernier mot en
s'imposant de nouveau (3-2), grâce
à Huszti, sur un second coup de
pied de réparation (69e).
Diawara traumatisé
ADAMA COLY
Diamé trahit West Ham
Lorsque l'international sénégalais s'est écroulé hier à la 72e mn,
à la suite d'une course, en tenant
sa cuisse gauche, les commentateurs de la chaîne française
Canal+ ne se sont pas empêchés
de s'écrier. “Coup dur pour Diamé,
Sam Allardyce et West Ham!”,
avaient-ils prévenu. Énorme lors
de cette rencontre, Diamé a quitté
ses partenaires, au moment où ils
avaient vraiment besoin de lui
pour conserver le score, à cause
d'un claquage. Ainsi la sortie de
l'ancien joueur de Wigan a constitué un tournant décisif pour ce
match. Juste après son évacuation
sur civière, West Ham, qui menait
(2-1), s'est écroulé devant
Liverpool (2-3) au finish . En réalité, depuis quelques temps,
Diamé est considéré comme le
dépositaire du jeu de West Ham,
compte tenu de sa technique et de
son abattage physique. Son entrée
en jeu, au retour des vestiaires,
face à Chelsea le week-end dernier, avait dynamité les Blues (31). Aux dernières nouvelles, Diamé
sera indisponible pendant plus de
12 semaines.
Mame Biram Hanovre
Le retour de Mame Biram Diouf à
la compétition continue de confor-
PANEL DE L'ASSOCIATION DES MANAGERS DU SPORT
Vers un nouveau code
du sport au Sénégal
L'Association des managers du sport (Asmas) a organisé samedi dernier un panel sur la problématique des textes qui régissent le sport
au Sénégal. D'éminents spécialistes ont participé au débat et ont
donné une ébauche de l'élaboration du nouveau code du sport
KHADY FAYE
e Sénégal veut suivre la
marche du sport. Un comité
scientifique a été créé au sein
du Comité national olympique sportif
sénégalais (CNOSS), où se retrouvent
toutes les fédérations, pour réfléchir
sur un nouveau code du sport, qui
sera présenté au ministre du Sport,
puis au chef de l'État, pour son adaptation. Puisque le dernier texte sur la
charte du sport date de mai 1984.
“C'est le moment d'avoir un cadre
juridique et réglementaire dans le
sport adapté à ce que nous voulons
faire, c'est-à-dire élaborer un code du
sport approprié et performant”, a soutenu Me Seydou Diagne, président de
la Commission juridique du CNOSS
et membre de ce comité scientifique.
L
Le dernier code du sport, qui n'était
pas suivi de décret d'application, est
rédigé en quatre pages, alors que
celui proposé par le comité scientifique fait plus de 300 pages et est
divisé en quatre parties que sont : l'organisation des activités physiques et
sportives, les acteurs du sport, la pratique sportive et le financement du
sport.
“Taxer la cigarettes
pour financer le sport”
Le financement du sport a été
aussi évoqué, qui selon Seydou
Diagne, ne doit pas provenir que du
budget. “Il faut créer d'autres
organes comme un fonds national
de développement du sport”, a-t-il
préconisé. Ainsi donc, le mouvement sportif a proposé la création
Hier, Souleymane Diawara a
connu une journée noire, pire que
celle qu'il a vécue au Vélodrome
contre Lyon, il y a une dizaine de
jours. Même si le défenseur de
l'Olympique de Marseille a subi le
même naufrage à domicile (0-3)
face à Lorient, il s'en est sorti avec
un problème musculaire. Et d'après
son coach, l'international sénégalais sera forfait pour quelque
temps. “Diawara a un petit problème musculaire. Il sera indisponible pour quelques jours”, a
déclaré Baup après la rencontre.
“Soulé” est donc très incertain
pour le match de mercredi contre
Bastia, comptant pour la 17e journée de Ligue 1.
d'une fondation pour le financement du sport. Le président de la
Fédération sénégalaise de handball
(FSHB), Seydou Diouf, propose que
l'on augmente la taxe sur les cigarettes, l'alcool et la cola pour que
cela aille dans le financement du
sport. “Depuis 2006, la Lonase
(Loterie nationale sénégalaise) ne
verse plus la redevance de 600 millions qu'elle reversait à l'État
chaque année. Puisque l'État peut
s'en passer, que cet argent soit
reversé dans le financement du
sport”, a ajouté Seydou Diouf.
Au cours de ce séminaire tenu
samedi, il a aussi été beaucoup
question de la réglementation des
sociétés sportives dans le document. “Au Sénégal, il n'y a pas de
société sportive mais des sociétés
commerciales ; alors que des pays
voisins, comme le Mali, ont des
sociétés sportives depuis longtemps”, a expliqué Seydou Diagne.
Il y a aussi la réglementation des
agents sportifs, la création d'un
musée national du sport, qui
regrouperait tout ce que le Sénégal
a gagné comme trophées, comme
médailles, “ce serait la mémoire du
sport sénégalais de l'AOF à
aujourd'hui”,
raconte
maître
Diagne.
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AMICAL
Casa Sports
bat Birkama
Le Casa sports a battu vendredi, à
Birkama, l’équipe championne de football
de première division de la Gambie, sur le
score de (2-0), en match de préparation en
vue de la saison 2012-2013, a appris
l'APS, à Ziguinchor. Les deux buts du
club ziguinchorois ont été inscrits par
Pape Sané et Pierre Benoît Manga, à la
deuxième période de la rencontre. Le
Casa sports doit également jouer un
deuxième match de préparation en
Gambie. L’objectif visé par les dirigeants
de l’équipe fanion de Ziguinchor est de
préparer la saison 2012-2013, mais aussi la
Ligue africaine des champions.
NDIAMBOUR DE LOUGA
Gaston Mbengue
nouveau président
Le promoteur de lutte avec frappe,
Gaston Mbengue, a été élu président de
l’Association sportive et culturelle du
Ndiambour de Louga à l’issue d’une
assemblée générale organisée dimanche
dans la ville, a constaté l’APS. Gaston
Mbengue a été désigné par acclamation
par la soixantaine de membres du comité
directeur de l’ASAC Ndiambour réunis
au complexe Omar Bongo. Il succède
ainsi au président sortant Mafall Fall à la
tête de cette équipe du championnat professionnel de Ligue 2. Le nouveau président de l’ASAC Ndiambour a aussitôt
lancé un appel à une “forte mobilisation”
de toutes les compétences et toutes les
bonnes volontés autour de l’équipe afin de
la permettre de retrouver La ligue 1 dès la
prochaine saison.
COUPE DU MONDE CLUBS
Al Ahly en demies
Le club égyptien d'Al-Ahly, récent vainqueur de la Ligue des champions
d'Afrique, a bien débuté son Mondial des
clubs puisqu'il s'est imposé dimanche aux
dépens du Sanfrecce Hiroshima (2-1), en
quarts de finale, à Toyota. Face au champion japonais, Al Ahly a parfaitement
négocié la rencontre, même si après avoir
ouvert le score par Hamdy (15e), il s'est fait
rejoindre avant la pause. Mais en seconde
période, le milieu international
Mohamed Aboutreika a redonné un
avantage décisif aux siens (57e). En demifinales, Al-Ahly affrontera le club brésilien
du Corinthians de Sao Paulo, vainqueur
de la Copa Libertadores cette année.
L'autre demie opposera Chelsea à
Monterrey, jeudi. Le club mexicain de
Monterrey a obtenu le droit d'affronter
Chelsea en demi-finales en dominant
dimanche son adversaire sud-coréen
d'Ulsan en quarts (3-1), à Toyota, grâce à
notamment à un doublé de l'Argentin et
ancien Lyonnais César Delgado (77e et
84e).
BARÇA
Messi dépasse Müller
Auteur des deux premiers buts du Barça
sur la pelouse du Betis Séville (suivez la
rencontre en direct commenté), Lionel
Messi a inscrit ses 85e et 86e réalisations
en 2012. Il bat ainsi le “record” de 85 buts
inscrits par Gerd Müller sur une année
civile (1972). Record qu'il peut encore
améliorer à Séville...A noter que ce record
est tout de même officieux puisque
l'Allemand avait inscrit 12 buts en Coupe
de la Ligue, une épreuve qui ne revêtait
pas, alors, de caractère officiel outreRhin...
France - 16e J.
Toulouse-Bastia 0-0
Paris-SG-Evian 4-0
Nancy-Valenciennes 1-1
Rennes-Brest 2-2
Troyes-Nice 1-1
Sochaux-Lille 1-1
Montpellier-AC Ajaccio 3-0
Reims-Bordeaux 0-0
Marseille-Lorient 0-3
Saint-Etienne-Lyon 0-1
Angleterre - 16e J.
Sunderland-Chelsea 1-3
Arsenal-West Brom 2-0
Swansea-Norwich 3-4
Aston Villa-Stoke City 0-0
Wigan-QPR 2-2
Southampton-Reading 1-0
Man City-Man. United 2-3
Everton-Tottenham 2-1
West Ham-Liverpool 2-3
Aujourd'hui
20h Fulham-Newcastle
Espagne - 15e J.
Espagnol-FC Séville 2-2
Sociedad-Getafe 1-1
Malaga-Granada 4-0
Valladolid-Real Madrid 2-3
Osasuna-Valence 0-1
Levante-Majorque 4-0
Ath. Bilbao-Celta Vigo 1-0
Atl. Madrid-La Corogne 6-0
Betis Séville-Barcelone 1-2
Aujourd'hui
20h Vallecano-Saragosse
Italie - 16e J.
Atalanta-Parme 2-1
AS Roma-Fiorentina 4-2
Palerme-Juventus 0-1
Torino-AC Milan 2-4
Sienne-Catane 1-3
Cagliari-Chievo Verone 0-2
Pescara-Genoa 2-0
Inter Milan-Naples 2-1
Aujourd'hui
18h Sampdoria-Udinese
20h Bologne-Lazio Rome
Allemagne - 16e J.
Hambourg-Hoffenheim 2-0
Augsbourg-Bayern 0-2
Dortmund-Wolfsburg 2-3
Stuttgart-Schalke 3-1
Fribourg-Greuther Fürth 1-0
Nuremberg-Fortuna 2-0
Francfort-Werder Brême 4-1
M'Gladbach-Mayence 2-0
Hanovre-Leverkusen 3-2
numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
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BARNOS NOVEMBRE 2012
BARNOS NOVEMBRE 2012
Karim Wade détrône Macky Sall
Le Barnos du mois de novembre révèle que le PDS et ses dignitaires (Karim Wade, Abdoulaye Wade, Oumar Sarr,
Abdoulaye Baldé) ont fait l’actualité. Tandis que les alliés de Macky Sall sont aux abonnés absents, en l’occurrence
Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse.
GASTON COLY
omme pour les mois de septembre et
octobre, EnQuête et le cabinet
Afrique communication proposent en
exclusivité à ses lecteurs le Baromètre de
notoriété au Sénégal (BARNOS) pour novembre 2012. Celui-ci s'appuie sur la “Une” des
journaux comme base de sondage, à l'exclusion des contenus des autres pages. Cette
démarche s'inscrit dans un procédé réaliste
adapté au contexte sénégalais, selon le cabinet Afrique Communication. “La “Une”,
affirme-t-il, crée de la notoriété, bonne ou
mauvaise, non seulement parce que c'est le
premier rapport du journal avec ses lecteurs,
mais aussi parce que la “Une” est reprise, y
compris en wolof, dans les revues de presse
des radios et des télévisions”.
C
TOP 10 DU BARNOS
Karim Wade,
roi de l’actu
draient, les auditions de ses anciens collaborateurs et partenaires dont Abbas Jaber, Bibo
Bourgi, Madior Sylla, Cheikh Diallo et Victor
Kantoussan, sont autant d'informations qui
ont fait le bonheur des journaux sénégalais.
Macky Sall, deuxième du Barnos, perd des
points (7,86% en octobre, à 6,6% en novembre), malgré ses nombreuses activités et une
présence tout aussi remarquée pendant le
mois de novembre. Le président s'est distingué par ses décisions importantes. Il s'est
engagé à indemniser les militaires invalides
et à donner à la justice les moyens de sa politique. En outre, Macky Sall a su trouver des
accords avec la BCEAO. Dans le domaine de
la justice, le président a décidé la réorganisation de la haute cour de justice et s'est clairement positionné pour la tenue du procès de
Hissène Habré. Le Barnos souligne également que Macky Sall a fait également parlé
de lui de manière négative. Le baromètre
évoque “les tâtonnements au niveau des
nominations dans l’armée, le départ de Me
Alioune Badara Cissé du gouvernement, des
Barnos, en septembre 2012.
La prédilection des journaux pour les dossiers de justice a, une nouvelle fois, propulsé
au devant de la scène Cheikh Béthio
Thioune, huitième. Présent ce mois encore
dans le baromètre de notoriété, le guide des
thiantacounes “a cependant vu son score
s’effriter, passant de 5,08% en octobre à
2,10% en novembre”. Il doit sa présence
dans le Barnos au procès de ses disciples
condamnés à des peines ferme de 1 an et de
6 mois et le refus de la quatrième demande
de liberté provisoire introduite par ses avocats. Abdoulaye Wade reste dans le baromètre et voit son score évoluer, avec 2,4%. En
effet, ses mises en garde contre le régime en
place et la défense acharnée de son fils
Karim Wade, lui valent sa présence à la cinquième place du Barnos. Après l'ancien président arrive sa formation politique le PDS.
Le déclenchement des auditions de Karim
Wade a suscité beaucoup de réactions d’actuels et d’anciens dignitaires du défunt
régime et du Parti démocratique sénégalais.
L'ancien ministre Abdoulaye
Baldé occupe la dixième place
de ce baromètre. Il est cité
parmi les personnalités à auditer
et interdit de sortie du territoire
national.
À l'instar des deux premiers
Barnos, les sportifs sont présents dans le Top 10 du mois
d’octobre 2012. Les journaux
ont beaucoup parlé du combat
au sommet devant opposer Balla
Gaye 2 (2,30%, 6e place) et
Tapha Tine (8e avec 1,60%).
Tous les deux lutteurs ont amélioré leurs scores du mois précédent.
M23 figure à la sixième place. La structure
s’est beaucoup prononcée sur les audits et
son plaidoyer pour que tout soit fait dans la
transparence a largement été relayé. Il
engrange ainsi une notoriété de 0,5%.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
(0,4%), la Cour de cassation française
(0,4%), la Direction générale des impôts et
domaines (0,3%) avec le code des impôts, et
la Banque centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (0,3%) complètent ce classement
des institutions et structures les plus en vue
durant ce mois de novembre 2012.
RÉPARTITION PAR DOMAINE
DES UNES DES QUOTIDIENS
La politique reprend
ses droits
TOP 10 DES INSTITUTIONS
ET STRUCTURES
Le PDS renaît
de ses cendres
Traque des biens mal acquis oblige ! Karim
Wade est passé devant le président de la
République Macky Sall qui a dominé les deux
premiers Barnos des mois d'octobre et de
novembre. Entre ses différentes auditions à
la section de recherches de la gendarmerie,
la volonté d'une frange importante des libéraux de faire de lui le porte-étendard de la
résistance face à la “traque” du nouveau
pouvoir et pourquoi pas le nouveau boss du
Parti démocratique sénégalais, l'ancien
ministre d'État, ministre de l'Énergie, des
Infrastructures, du Transport aérien et de la
Coopération internationale caracole en tête
du Top 10 du Baromètre de notoriété au
Sénégal (Barnos) du mois de novembre. Un
total de 398 personnes et institutions ont fait
la Une des quotidiens sénégalais, au mois de
novembre, révèle le Barnos. Karim y fait une
entrée fracassante, avec un taux de 7,20%.
Son nom associé à de nombreux dossiers de
justice, tout autant que les supposées sociétés-écrans découvertes qui lui appartien-
fissures dans la coalition Benno Bokk
Yaakaar”. Mais aussi, “la supposée similitude entre les actes qu’il pose et ceux
d'Abdoulaye Wade ou encore du “manque de
vision” que lui reprochent les responsables
du Parti démocratique sénégalais (PDS)”.
Luc Nicolaï est une fois de plus présent
dans le top 10 du Barnos. Ses déboires judiciaires ont largement été relayés par la
presse. Accusé dans des histoires de trafic de
drogue, d’escroquerie ou d’extorsion de
fonds, transféré à Rebeuss, Luc Nicolai,
arrêté à la mi-octobre 2012, conserve la troisième place de ce baromètre de novembre
2012, avec un taux de 3,20% contre 3,63%
au mois précédent. Son dossier a été transféré à Dakar, après deux renvois.
Abdoul Mbaye est la troisième personnalité
politique du Top 10 du Barnos. Il reprend du
poil de la bête en passant de 2,06% en octobre à 2,80% en novembre. Avec cette quatrième place, le Premier ministre du Sénégal
s’offre son meilleur taux depuis le début du
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Le PDS domine largement ce
classement des institutions et structures en
novembre 2012. “La volonté de l’ancien
parti au pouvoir de faire bloc contre les accusations d’enrichissement illicite de plusieurs
de ses dignitaires” explique ce score de
2,1%. Contre le 1% récolté par l’Alliance
pour la République. A noter que l’Apr revient
en force après avoir quitté ce Top 10 au mois
précédent. Les membres de l’APR, explique
le Barnos, ont défendu leur mentor. Nombre
d’entre eux ont tenté d’expliquer le travail de
la Cour de répression sur l’enrichissement
illicite (CREI).
Les conséquences du match éliminatoire
de la Can interrompu entre le Sénégal et la
Côte d’Ivoire ont propulsé à la troisième et
quatrième place le Stade Léopold Sédar
Senghor (0,7%) et à l’instance dirigeante du
football africain, la CAF (0,6%). La Can a fini
par infliger au Sénégal une sanction pécuniaire et a suspendu le stade LSS pour un an.
Benno Bokk Yaakaar, avec 0,6%, a amélioré son score du mois d’octobre (0,3%). Le
Selon le Barnos, il n’y en a pratiquement
eu que pour la politique à la une des journaux
du mois de novembre. Ceux-ci ont barré des
sujets politiques à la Une dans 69,2% des
cas. Cette domination s’explique par le calme
revenu dans la famille du football. Même s’il
demeure “une tension sous-jacente”. Ainsi,
la politique est passée de 35,74% en octobre
à près de 70% en novembre.
Le sport est passé de 39,59% à 13,9%.
Contrairement à l’actualité économique qui a
connu un regain de forme, en passant de
3,01% en octobre à 6,8% en novembre.
Alors que l’actualité judiciaire a connu une
accalmie. D’où son score de 5,8%, contre
15,04% en octobre.
numéro 449 • lundi 10 décembre 2012
CMJN
BARNOS NOVEMBRE 2012
NOTORIÉTÉ DES ACTEURS POLITIQUES
page 12
NOTORIÉTÉ DES ACTEURS CULTURELS
Karim,
la grâce des auditions
Viviane Chidid larguée,
Astelle arrive
Avec 14,1%, Karim Wade détrône Macky
Sall. Le Barnos révèle que le président a
perdu plus de 8 points entre octobre et
novembre, en passant de 21,89% à 13,3%.
“Une analyse plus détaillée montre que le
nombre de citations moyen mensuel de Karim
Wade, tous supports confondus, est de 8,3
pour ce mois de novembre alors que celui de
Macky Sall est de 7,5”. D’ailleurs, en isolant
le quotidien Le Soleil où Macky Sall a été cité
17 fois contre 3 citations en faveur de Karim
Wade, durant le mois de novembre, le Barnos
en est arrivé à une citation moyenne de 8,8
pour Karim Wade contre 6,4 pour Macky Sall.
Un score auquel le quotidien L’Observateur a
largement contribué, ayant cité Karim Wade à
sa une 18 fois pour ce mois de novembre
contre 8 pour Macky Sall.
Abdoul Mbaye garde sa troisième place
mais améliore son score qui passe de 5,72%
à 6,4%. Même son de cloche pour Abdoulaye
Wade, quatrième, qui passe de 3,03% à
5,6% entre octobre et novembre.
Conséquence, le Pds a rétrogradé à la cinquième place, en perdant des points (3,70%
contre 2,9%).
Après avoir fait le beau temps du Barnos en
septembre et octobre, Viviane Ndour a cédé la
place aux cinéastes Ousmane William Mbaye
et Moussa Touré qui obtiennent respectivement 25% et 20,8%. D’ailleurs, la cantatrice
du Djolof Band ne figure même pas dans le
Top de novembre. Abdou Guité Seck complète le podium avec 4,2%. Les artistes Yoro
Ndiaye, Adiouza, Didier Awadi et Aïda Samb
font leur apparition pour la première fois dans
ce baromètre alors que Coumba Gawlo Seck y
figure pour la deuxième fois. L’un des personnages de la série télévisée “Un café avec”
entre dans ce classement à la dixième place.
Il s’agit d’Astelle, la copine de Katy.
ment chuté le mois dernier, ont atteint leur
plus haut niveau depuis le début du
Baromètre de notoriété au Sénégal”, note le
document qui indique un score de 70,7%.
Idem pour son Premier ministre Abdoul
Mbaye qui est crédité de 78,1% de mentions
positives.
de Modou Lô, 4% et quatrième et Eumeu
Sène, 2,4% et septième. Les acteurs du football, avec Augustin Senghor (2,8%), Papiss
Demba Cissé (2,4%), le capitaine des Lions,
Issiar Dia (2%), sont présents. Le match
Sénégal-Niger et le débat sur les refus de
déférer aux convocations sont passés par là.
BAROMÈTRE DES ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ
Faites entrer l’accusé !
Pds, les mentions négatives
Si les dignitaires de l’ancien régime ont
squatté les Unes des journaux, les appréciations ont souvent été négatives les concernant. Empêtrés qu’ils sont dans les méandres
de la traque des biens mal acquis. Les mentions sont négatives de 77,8% pour
Abdoulaye Wade, 80% pour Abdoulaye Baldé
et 85,7% pour Oumar Sarr. Les deux derniers
cités sont accusés d’enrichissement illicite.
Même constat pour les formations politiques
présentes dans le classement. “L’APR totalise un taux d’appréciations négatives de
54,5% alors que le PDS est à 75% d’appréciations négatives”.
NOTORIÉTÉ DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
La Senelec encore
à l’honneur
NOTORIÉTÉ DES ACTEURS SOCIAUX
Éternel professeur
Assane Seck
Les procès de l’affaire du Lamantin Beach
et des Thiantacounes, les affaires du Joola,
du meurtre de la mairie de Sicap Mermoz et
le cas Tamsir Jupiter Ndiaye ont largement eu
des échos dans la presse quotidienne. Ainsi,
Luc Nicolaï (24,6%), Cheikh Béthio Thioune
(15,6%) et Bertrand Touly (9%) constituent
le trio de tête de ce baromètre de la société.
Abdoulaye Baldé et Oumar Sarr obtiennent
chacun un taux de citation de 2,5% et occupent respectivement les sixième et septième
places. Alioune Badara Cissé reste dans le
Top 10 avec 2,3%. Il devance l’APR qui
rejoint ce classement et occupe la neuvième
place avec 2,1%. Le président des Etats-Unis
Barack Obama, occupe la dixième place, avec
un taux de 1,9%. “Il devient le troisième président étranger à figurer dans ce Barnos,
après le président gambien Yaya Jammeh et
le président français François Hollande”.
A signaler que Idrissa Seck, Khalifa Sall,
Malick Noël Seck et Ousmane Tanor Dieng
disparaissent du Top 10 des acteurs et institutions politiques.
TOP 10 DES MINISTRES
Le pouvoir à Mimi Touré
La SENELEC (10,6%), la BCEAO (7,4%) et
la DGID (5,6%) sont les acteurs économiques qui ont été les plus présents dans la
presse quotidienne. Le groupe Walfadjiri, la
Fidak et Pape Maël Diop sont également présents dans le Top 10.
APPRÉCIATIONS DES ACTEURS POLITIQUES
SÉNÉGALAIS À PARTIR DES UNES
Karim, le mal aimé ; Macky,
le président qui monte
Ce n’est pas tout de marquer l’actualité, le
Barnos analyse également la manière dont on
l’a fait. A ce jeu, le Baromètre révèle que “les
mentions négatives en direction de Karim
Wade représentent un taux de 77,9% contre
22,1% de citations positives”. Au moment où
Macky Sall a repris du poil de la bête. “Ses
appréciations positives, après avoir lourde-
Ainsi que le montre le graphique ci-dessus,
on observe une très faible visibilité des ministres du gouvernement de Abdoul Mbaye dans
ce baromètre.
BAROMÈTRE DES ACTEURS SPORTIFS
Le décès du professeur Assane Seck et
l’hommage unanime que lui a rendu la nation
toute entière ont longuement occupé la Une
des quotidiens sénégalais. Ainsi, en novembre, le Professeur Assane Seck (12,5%),
l’UCAD (10,4%) et les émigrants clandestins
(8,3%) composent le trio de tête du classement des acteurs sociaux. La chanteuse
Mada Bâ, ou encore Touba et Serigne Bass
Abdou Khadre figurent dans le classement.
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Balla Gaye 2,
de plus en plus roi
Balla Gaye 2, l’actuel roi des arènes s’installe à la tête du Top des acteurs sportifs.
Avec 7,5%, il devance son adversaire du mois
de juin, Tapha Tine, qui a engrangé un score
de 5,2%. L’artisan de ce choc, le promoteur
Aziz Ndiaye occupe la cinquième place de ce
baromètre, avec 3,6%. D’autres lutteurs sont
présents dans ce Barnos des sportifs. Il s’agit
numéro 449 • lundi 10 décembre 2012