MODELISATION DE L`ATMOSPHERE DES PLANETES
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MODELISATION DE L`ATMOSPHERE DES PLANETES
MODELISATION DE L’ATMOSPHERE DES PLANETES GEANTES EXTRASOLAIRES. N. Iro1, B. Bézard2 et T. Guillot3, 1Department of Physics, University of Florida, PO Box 118440, Gainesville, FL 326118440, USA, [email protected], 2LESIA, Observatoire de Paris-Meudon, place Jules Janssen, 92395 Meudon Cedex, France, [email protected], 3Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS UMR 6202, BP 4229, 06304 Nice Cedex 4, France, [email protected]. Introduction: Depuis la découverte de HD209458b, la première planète extrasolaire dont le transit a été mis en évidence, des informations nouvelles sur ces objets (les Pégasides) sont devenues accessibles. Charbonneau et al. [1] ont par exemple établi la première contrainte observationnelle sur la composition atmosphérique de cette Pégaside sur l’abondance du sodium. Celle-ci semble toutefois difficile à expliquer par les modèles statiques d’atmosphère en équilibre radiatif qui prédisent une abondance du sodium plus importante que celle observée. D’autre part, ces planètes, très proches de leur étoile, sont supposées être en rotation synchrone. Nous nous attendons donc à de forts contrastes de température entre le jour et la nuit et une dynamique atmosphérique intense [2]. C’est dans ce contexte que nous avons développé un modèle radiatif pour l’atmosphère des planètes géantes extrasolaires. Outre la modélisation statique de l’atmosphère dans laquelle le flux stellaire incident est redistribué uniformément sur toute la surface de la planète, nous avons introduit une rotation uniforme de l’atmosphère pouvant simuler un vent zonal constant en altitude. Application à la planète HD209458b: Ce modèle a été appliqué à la planète HD209458b. Nous avons déterminé une structure thermique moyenne ainsi que la composition atmosphérique correspondante [3]. En particulier, nous avons pu confirmer l’importance de l’absorption par les alcalins dans le bilan énergétique des Pégasides et étudier l’absorption du flux stellaire dans leur atmosphère, problème crucial pour les modèles d’évolution. Seulement 1% du flux stellaire incident atteint le niveau 2 bars. Une fraction négligeable atteint donc les couches profondes de l’atmosphère. D’autre part, nous avons calculé les constantes de temps radiatives de la planète en fonction du niveau de pression, ceci étant possible en appliquant une perturbation au profil thermique solution et en le laissant revenir a sa position d’équilibre. Ce temps radiatif est un paramètre d’entrée important pour les modèles de circulation atmosphérique des Pégasides [2,4]. Comme nous pouvions nous y attendre, il croît de façon monotone avec la pression. Au niveau de pression 1 bar, il est relativement court (inférieur a la période de rotation de la planète). Nous nous attendons donc a une réponse rapide de l’atmosphère à une quelconque circulation et donc a de grands écarts de température. Modèle dépendant du temps. Lorsque l’on tient compte des vents zonaux, les différences de température (plusieurs centaines de degrés Kelvin) peuvent expliquer la composition contrainte par les observations de [1] relatives au limbe de la planète. En effet, la température côté nuit peut tomber en dessous de la température de condensation du sodium provoquant ainsi une déplétion en cet élément sur le limbe matinal [3]. Au contraire, au dessous du niveau 5 bars, la température est essentiellement uniforme, à cause temps radiatif relativement long et correspond à la température du profil solution dans le cas ou le flux stellaire est redistribué sur toute la surface de la planète. Un exemple de la structure thermique de la planète dépendant du temps (ou de la latitude) est donné dans la Fig. 1. Fig. 1: Coupe équatoriale de l’atmosphère de la planète HD209458b. L’étoile est située à gauche et la rotation de l’atmosphère se fait dans le sens trigonométrique. La ligne continue représente le niveau de pression à partir duquel le sodium se condense Généralisation à d’autres planètes: Ce modèle a aussi été généralisé afin d’étudier l’influence de divers paramètres tels que la distance à l’étoile et la vitesse du vent. Nous avons en particulier pu caractériser les différences notables dans les spectres des solutions statiques selon la distance et l’uniformisation de la température quand la vitesse du vent augmente [5]. Références: [1] Charbonneau D. et al. (2002) ApJ, 568, 377–384. [2] Showman A. P. et Guillot T. (2002) A&A, 385, 166– 180. [3] Iro N. et al. (2005) A&A, 436, 719-727. [4] Cooper C. S. et Showman A. P. (2005) ApJ, 629, L45– L48. [5] Iro N. et al. (2006) en preparation.