Petits conseils aux parents pour un allaitement réussi

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Petits conseils aux parents pour un allaitement réussi
Petits conseils aux parents pour un allaitement réussi
Pourquoi allaiter bébé ?
L’allaitement prolonge naturellement la grossesse. Dès l’âge de 5-6 mois de
gestation, les seins sont prêts pour l’allaitement. Les vaisseaux sanguins se sont
nettement multipliés (cela se voit souvent très bien sous la peau) et les seins ont
pris du volume. C’est la chute des hormones placentaires qui, après
l’accouchement et l’expulsion du placenta, permettra le déclenchement de
l’allaitement. A une condition, primordiale, que le bébé stimule le système
hormonal de sa maman par les tétées, par le contact physique et par tous ses
sens (vue, odorat, ouïe, toucher…).
L’allaitement est utile à la poursuite de la maturation du bébé. De ceci découle
toute une série d’avantages pour l’enfant mais aussi pour sa mère.
La liste ci-dessous n’est pas exhaustive mais donne un bref aperçu des
avantages de l’allaitement.
Avantages pour le bébé :
L’allaitement est la manière naturelle de nourrir son bébé. Quoique le lait
maternel puisse être contaminé par des toxiques comme toute notre alimentation,
les bénéfices de l’allaitement restent indubitables même pour un allaitement
relativement court. Le lait maternel contient tous les éléments nutritifs adaptés
ainsi que les anticorps et vitamines qui protègent le bébé contre les maladies.
Il en résulte une diminution
- des risques d’infections digestives mais aussi d’infection de la sphère ORL,
d’infections pulmonaires, urinaires et méningées.
- des risques de troubles digestifs
- des risques d’obésité
- des risques d’allergie (eczéma, asthme…)
- du risque d’anémie par carence en fer (le lait maternel contient une substance
permettant une meilleure absorption du fer par l’intestin du bébé). L’allaitement
semble capable également de diminuer les risques de maladies tel que le
diabète, de certains cancers de l’enfant et de maladies inflammatoires.
Le lait maternel favorise le développement intellectuel et il est un des facteurs
positifs dans l’établissement du lien entre la mère et le bébé. Il est de plus tout à
fait écologique………
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Avantages pour la mère :
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L’allaitement est le prolongement naturel de la grossesse.
La lactation permet de perdre les kilos accumulés pendant la grossesse à
condition de garder un régime équilibré.
Les contractions provoquées par l’ocytocine (hormone sécrétée pendant la
tétée) diminuent les pertes sanguines maternelles ce qui restreint le risque
d’anémie et donc de fatigue et d’infection chez la mère.
Les liens de maternage sont également favorisés par ces hormones.
Les risques de cancer du sein ainsi que les risques d’ostéoporose sont
diminués chez les femmes qui ont allaité leur(s) bébé(s) au moins trois mois.
De plus l’allaitement représente une belle économie en lait et soins de santé.
Comment allaiter bébé ?
Mettre bébé en « peau à peau » immédiatement après la naissance, lui
« présenter » le sein et le laisser découvrir sereinement cette compétence qu’il a
en lui de téter sans jamais le forcer ni le pousser vers le sein.
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Bien positionner bébé au sein, face à face, l’un contre l’autre, dans une
position confortable. Alterner les positions pour prévenir les douleurs des
mamelons. S’assurer qu’il prenne bien une grande partie de l’aréole du
sein en bouche.
Garder bébé auprès de soi, y compris la nuit, et lui donner à boire dès les
premiers signes d’éveil sans attendre les pleurs.
Laisser bébé boire à la demande, sans horaire, sans limitation, ni du
nombre, ni de la durée des tétées. Durant les 24 à 48 premières heures,
bébé boit parfois peu, mais se rattrape ensuite pour demander beaucoup
plus souvent. Si quelques bébés se contentent de 6 à 7 tétées par jour,
beaucoup d’entre eux demandent bien plus souvent, 8 à 12 fois par 24h (et
plus souvent le soir ou la nuit que durant la journée). Mais cette fréquence
soutenue ne dure pas très longtemps. Elle assure une bonne croissance
au bébé et de plus, évite les épisodes d’engorgement (seins durs et
douloureux) chez la maman.
Ne pas freiner ni apaiser son besoin de sucer en lui donnant une sucette
(les études montrent la diminution de 20% de la production de lait maternel
lorsque bébé a une sucette). De plus, l’usage des sucettes peut favoriser
l’apparition de crevasses.
Eviter au maximum les compléments d’eau ou de lait, surtout durant les
premiers mois de vie, en dehors des rares cas d’indication médicale
(suivez les conseils du pédiatre). En effet, les compléments ne sont pas
sans risques : ils peuvent diminuer la production de lait ainsi que le désir
du bébé de s’alimenter au sein. Si des suppléments étaient nécessaires, ils
seront donnés de préférence à la tasse (godet) plutôt qu’au biberon car il y
a un risque que le bébé ne sache plus correctement téter au sein ensuite
Eviter au maximum les téterelles qui diminuent la production de lait par la
maman et habituent parfois bébé à ce type de succion. Si elles se
révélaient indispensables, il faut tenter de s’en passer dès que possible.
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Les bébés de petits poids nécessitent souvent des tétées plus fréquentes.
Il est parfois nécessaire de les réveiller. Le peau à peau peut les stimuler.
Si votre bébé séjourne en couveuse, vous donnerez directement le sein ou
tirerez votre lait, et ce dans les 3h suivant la naissance pour démarrer
votre production de lait. Tirez votre lait 6 à 8 X/24h, y compris la nuit, sera
le moyen le plus efficace pour entretenir votre lactation et subvenir aux
besoins de votre petit qui prendra le relais dès que possible. Le personnel
vous montrera comment utiliser un tire-lait ou comment tirer votre lait
manuellement.
Comment extraire le lait manuellement ?
Cette technique peut vous être utile à tout moment durant votre allaitement :
• Pour soulager le sein en cas d’engorgement
• Pour rendre l’aréole moins tendue et faciliter la prise du sein
• Pour récolter du lait en prévision d’une absence
Comment procéder ?
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Installez-vous dans un endroit calme
Lavez-vous les mains
Massez votre sein avec 3 à 4 doigts en effectuant des petits mouvements
circulaires. Avec la main à plat, avancez progressivement vers l’aréole.
Répétez l’opération tout autour de la circonférence du sein.
Expression du lait
⇒ Placez le pouce, l’index et le majeur à 2 ou 3cm en arrière de l’aréole, en
formant la lettre « C ».
⇒ Pressez doucement les doigts en direction de la cage thoracique
⇒ Rapprochez les doigts sans les déplacer sur la peau
⇒ Recommencez le mouvement.
Voici enfin quelques signes qui prouvent que votre bébé tête efficacement :
Côté bébé : vous observez que
1. Sa bouche est grande ouverte et ses lèvres retroussées.
2. Son menton et son nez touchent le sein.
3. Bébé boit assez rapidement au début puis se met à déglutir amplement et
régulièrement.
4. Sa déglutition est souvent audible.
5. Bébé est détendu après la tétée et votre sein est plus souple.
6. Il mouille 4 à 6 langes/24h et présente des selles fréquentes (du moins le
premier mois) semi-liquides, jaune or.
Coté maman : vous pouvez ressentir
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Des contractions utérines les premiers jours
Des fourmillements dans les seins
Un écoulement de lait à l’autre sein
Une sensation de soif
Un besoin de s’assoupir après la tétée
Comment poursuivre l’allaitement ?
Les conseils donnés à la maternité sont également valables à domicile.
• Tétées à la demande, tant la nuit que le jour.
• Sans limitation ni du nombre ni de la durée des tétées.
• Au moins 6 tétées par jour.
Après une période d’adaptation, vous trouverez un rythme pour quelques jours à
quelques semaines. Ensuite bébé redemandera à nouveau plus souvent (il
grandit et a besoin de plus de lait). C’est cette demande accrue qui va provoquer
chez vous une « offre » de lait plus importante. Petit à petit un rythme sera
négocié entre vous et Bébé.
L’idéal actuel est de poursuivre un allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois
environ et de poursuivre ensuite l’allaitement en introduisant d’autres aliments
(fruits, légumes, féculents, viande, poisson…).
Et le bel équilibre reviendra… jusqu’à la prochaine augmentation de la demande.
Les bébés au sein grandissent très vite au début puis se stabilisent.
Lorsque la mère retravaille ou désire s’absenter, elle peut donner son lait (tiré) à
la tasse ou au biberon chez un bébé plus âgé. Le lait maternel se conserve 48h
au frigo et jusqu’à 6 mois au surgélateur.
Plus l’allaitement sera prolongé, plus intense en seront les bienfaits.
La décision du sevrage est une décision personnelle de la mère, du bébé ou du
couple. C’est rarement une indication médicale. Lorsqu’un médicament est
nécessaire, il est très souvent possible de trouver un traitement compatible avec
l’allaitement.
Parlez-en à votre gynécologue, à votre pédiatre ou prenez rendez-vous à la
consultation ONE de votre commune. En cas de doute on vous dirigera vers un
professionnel compétant en lactation qui pourra répondre à vos questions.
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DIX CONDITIONS POUR LE SUCCES DE L’ALLAITEMENT MATERNEL (Unicef –
OMS)
1.
Adopter une politique d’allaitement maternel formulée par écrit et
systématiquement portée à la connaissance de tous les personnels
soignants.
2.
Donner à tous les personnels soignants les compétences nécessaires pour
mettre en œuvre cette politique.
3.
Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement au
sein et de sa pratique.
4.
Mettre les bébés en contact peau à peau avec leur mère immédiatement à
la naissance et pendant au moins 1 heure, encourager les mères à
reconnaître quand leur bébé est prêt à téter et à offrir de l’aide si
nécessaire.
5.
Indiquer aux mères comment pratiquer l’allaitement au sein et comment
entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur
nourrisson.
6.
Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le
lait maternel, sauf indication médicale.
7.
Laisser l’enfant avec sa mère 24 heures par jour.
Encourager l’allaitement au sein à la demande de l’enfant.
8.
Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette.
9.
Encourager la constitution d’associations de soutien à l’allaitement
maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l’établissement.
Ces conseils vous ont été fournis par le Dr Liliane Gilbert, Conseillère pédiatre à
l’ONE.
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