Nouveautés 2014 - Québec Yachting
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Nouveautés 2014 - Québec Yachting
Vol. 37 No 1 Hiver 2014 5,95 $ Nouveautés 2014 Un avant-goût De l’innovation pendant 50 ans Pour les sports motorisés Passion Pêche Quatre résolutions pour la nouvelle saison La 34e Coupe de l’America Pur Plaisir N O UVE AU S u n O d ys s e y 469 www.marinalennox.com 450-246-2402 [email protected] www.jeanneau.com 410.280.9400 [email protected] À LA BARRE PAR JOANI HOTTE-JEAN Des nouveautés qui vous feront oublier la froideur de l’hiver! V ous souhaitez connaître les embarcations que vous pourrez voir lors des salons nautiques en 2014? N’attendez plus et consultez le reportage de Mike Milne pour tout savoir sur les dernières nouveautés des manufacturiers, dont Bayliner, Campion, Chaparral, Chris-Craft, Four Winns, Glastron, Lund, Premier, Princecraft, Rinker, Sea-Doo, Sea Ray et Yamaha. Vous découvrirez que les bateaux de pêche et de sports nautiques, de même que les runabouts, les pontons et les petits modèles, ont le vent en poupe. BRP innove en 2014 avec des moteurs à quatre temps pour ses modèles Ski-Doo, Can-Am Spyder et Sea-Doo. De plus, la nouvelle motomarine Spark sera équipée d’un moteur Rotax : le modèle à deux places avec l’ACE 900 standard générant 60 ch et le modèle à trois places avec la version sportive H.O. d’une puissance de 90 ch. Dans sa chronique Passion pêche, Réal Larose vous propose quatre résolutions pour contrer la routine lors de la prochaine saison : essayer un nouveau site de pêche, utiliser un nouveau leurre, emmener un nouveau compagnon ou explorer un nouveau plan d’eau. Voilà des solutions qui raviveront votre intérêt pour cette activité! Pour votre plus grand plaisir (et le sien), Richard Naud s’est rendu à San Francisco, en Californie, pour suivre, du 7 au 25 septembre 2013, la 34e Coupe de l’America. Il a pu assister à l’incroyable remontée de l’équipage d’Oracle Team USA (OTUSA), même si pour gagner les Américains devaient terminer en première position à 11 courses comparativement à 9 pour leur adversaire Emirates Team New Zealand (ETNZ). En lisant son reportage, vous en apprendrez davantage sur l’histoire, le fonctionnement, les règlements et les moments marquants de cette compétition qui se déroule approximativement aux quatre ans depuis 1851 (sauf de 1903 à 1920 et de 1937 à 1958). Après avoir visité la Croatie à voile, Jacques Chalifour et Hilda Luyt se sont rendus dans les Ioniennes. Auparavant, ils ont fait des escales à Durrës, Vlorë et Sarandë, ce qui leur a permis de vous faire part de quelques constatations sur ces villes d’Albanie. Quant aux Ioniennes, ils ont pu s’émerveiller sur les îles de Corfou, Paxos, Céphalonia et Ithaca ainsi qu’à Patras. Ces lieux de navigation sont exceptionnels pour les plaisanciers : « La météo y est clémente. Le temps est ensoleillé et il ne pleut pratiquement pas tout au long de l’été avec des températures pouvant atteindre les 35 °C en juillet et août. » Denise Gauthier et Jean-Louis Lévesque d’Alero arrivent à Richard’s Bay, en Afrique du Sud, où ils auront le plaisir de manger de bons steaks-frites et de réparer leur voilier à la marina grâce à Syabonga, un résident local, qui les a aidés à remplacer les voiles, les couvre-voiles et faire d’autres travaux. De son côté, Michel Brassard, en collaboration avec Monique Reeves, vous raconte sa première navigation au large de plus de 24 heures. Parti de George Town, il s’est rendu à Luperon, en République dominicaine, soit une distance de 360 milles nautiques (650 km). Il se souvient de cette aventure comme si elle s’était déroulée hier, alors qu’elle s’est produite… il y a 18 ans! PAR RÉAL LAROSE Hiver 2014 Rédaction Nicole Bonneville Joani Hotte-Jean Collaborateurs Denise Gauthier Jean-Louis Lévesque Nathalie Mudita Aubut Bernard Labrecque Réal Larose Georges Leblanc Mike Milne Ventes nationales Wayne Arthurs Téléphone : (416) 456-7977 Télécopieur : (905) 458-3285 Rédaction Téléphone : (450) 663-4141 Télécopieur : (450) 668-7511 Courriel : [email protected] Distribution Messageries Dynamiques Québec Yachting Inc., 43 rue De Dinan, Laval, Québec, H7N 2X8, publie sept (7) parutions, soit le magazine Québec Yachting cinq fois par année ainsi que le Guide des marinas et le Guide d’achat une fois par année. Québec Yachting se fera un plaisir de recevoir votre courrier. Veuillez faire parvenir vos lettres et commentaires à l’attention de la rédaction à l’adresse indiquée ci-dessus. Québec Yachting ne s’engage pas à retourner les manuscrits, photos ou illustrations non réclamés. Copyright © 2002 Québec Yachting Inc. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite sans l’autorisation écrite des éditeurs. ISSN 0833-918X Publications disponibles en kiosque. Droits d’abonnement courants : 21,05 $ (taxes incluses) par année. Envoi de publications canadiennes - Convention numéro 41515515 Service des postes : Veuillez expédier les changements d’adresse et les exemplaires non livrables à : Québec Yachting Inc., 43, rue De Dinan, Laval, Québec, H7N 2X8. Port de retour garanti. Conseil Canadien de la Sécurité Nautique. Bon hiver à tous les plaisanciers et plaisancières! 4 Joani Hotte-Jean QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 Monique Reeves Michel Brassard Nathalie Mudita Aubut Jacques Chalifour Hilda Luyt Richard Naud Directeur Ventes et Marketing Daniel Hébert Téléphone : (450) 663-4141 Télécopieur : (450) 668-7511 Tél. sans frais : 1-866-433-3553 Georges Leblanc, dans son article intitulé Le skipper dit « MacGyver », parle de la débrouillardise dont il faut faire preuve en mer lorsque surviennent divers pépins. En effet, il faut souvent « inventer, improviser et réaliser avec les moyens du bord toutes sortes de pièces et de réparations » afin d’arriver à destination. Monique Reeves vous présente les livres suivants : La bible de la voile de Jeremy Evans, Pat Manley et Barrie Smith; le guide Ulysse Le Québec; Vagues : La mer dans tous ses états de Guillaume de Monfreid; et l’Agenda mer 2014 : À la découverte des mers du monde. Puis, Nathalie Mudita Aubut vous donne un aperçu des salons nautiques 2014 et vous a concocté une grille de mots croisés ayant pour thème les animaux marins. Vol. 37 No 1 Éditeurs Daniel Hébert et Nicole Bonneville CHRONIQUE SOMMAIRE 52 CHRONIQUES 4 À LA BARRE 8ÉCHOS 38 PASSION PÊCHE Quatre résolutions pour la nouvelle saison 40 L’OBSERVATOIRE GLOBAL DU SAINT-LAURENT REPORTAGES 16 UN AVANT-GOÛT DES NOUVEAUTÉS 2014 64 COURTAGE, SERVICES, ET CARTES D’AFFAIRES 34 En couverture: Starcraft SLS3 DE L’INNOVATION PENDANT 50 ANS POUR LES SPORTS MOTORISÉS Au cœur des succès remportés par BRP • Partie I 44NOUVEAUTÉS 56 LA RETRAITE À VOILE Je me souviens 46 LA 34e COUPE DE L’AMERICA 60PASSE-TEMPS Mots croisés • Les animaux marins 50AVENTURE Afrique du sud Une terre, deux mondes 62CALENDRIER Activités nautiques 66LECTURE DÉPARTEMENT 52 LES IONIENNES… GRANDEUR NATURE ! 58 VENT DU LARGE Le skipper dit « MacGyver » 34 38 6 46 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 CHRONIQUE ÉCHOS PAR NATHALIE MUDITA AUBUT authentique de sa soeur aînée. Pour veiller à la reconstitution exacte du navire, un comité historique aura suivi chaque étape de la construction. L’opération de mâtage a attiré entre 10 000 et 12 000 visiteurs (cette somme totalise les cinq étapes). Ces événements ont eu lieu, à l’Arsenal à Rochefort, à cinq moments différents (une fois en 2012 et à quatre reprises en 2013). La photo a été prise le 15 juin 2013. La frégate Hermione voyagera dans le temps en juillet 2015 Fort heureusement, après un travail forcené, l’Association Hermione-La Fayette a d’ailleurs reçu le « Rochefortais de l’année » en 2012 pour son retentissement sur la ville de Rochefort et au-delà. Les efforts se poursuivent, et le but ultime approche… Après des essais en mer prévus en 2014, l’Hermione devrait pouvoir finalement traverser l’Atlantique en 2015 sur les traces de La Fayette (pour faire escale à Annapolis, Newport, New York et Boston où elle devrait arriver le 4 juillet), le jour de la Fête nationale aux États-Unis. Ce voyage représenterait 7500 milles marins (c’est-à-dire 13 000 km). Ce beau rêve pourrait prendre réalité si le défi du financement du voyage s’avérait naturellement atteint… Le départ aurait lieu en avril 2015 de Rochefort (avec un retour à la mi-août de la même année). D’ici à ce que l’Hermione puisse naviguer au gré des marées, il demeure possible de rendre une visite virtuelle à l’adresse www.hermione.com. Naturellement, toute l’équipe serait également bien heureuse d’accueillir les visiteurs sur place, histoire de pouvoir plonger dans le temps. Pour tout renseignement additionnel, prière de consulter le site Internet… L e 4 juillet 2015, quand les Américains vont accueillir l’Hermione à bon port, cela aura pris 18 ans aux Français pour construire la réplique de la frégate de La Fayette (un navire de guerre du XVIIIe siècle). Ce beau projet, qui aura coûté environ 25 millions d’euros, prend forme à Rochefort où une équipe aura consacré des années et des années à cette importante création de l’Hermione. Cela représente d’ailleurs un hommage au passé maritime de la France ainsi qu’à l’histoire de l’amitié francoaméricaine. En réalité, l’Hermione va permettre de commémorer la participation du marquis de La Fayette à la guerre d’indépendance des États-Unis, en 1775. Le jeune marquis n’était âgé que de 19 ans À l’époque, le jeune marquis de La Fayette n’est âgé que de 19 ans, lorsqu’il décide de participer à cette guerre. Puis, de retour en France en 1779, il demande à Louis XVI d’apporter une aide militaire et financière aux troupes du général Washington, pour qui la guerre va se prolonger. Bonne nouvelle, cette aide lui est octroyée, et La Fayette repart encore pour l’Amérique depuis Rochefort, à bord de l’Hermione, le 21 mars 1780. À maintes reprises, cette fameuse frégate aura permis de combattre jusqu’à la victoire des indépendantistes. Le 20 septembre 1793, le parcours de cette unité aura malheureusement fini par échouer en mer, lorsque le bateau a fait naufrage sur le banc du Four, devant la pointe du Croisic (son capitaine n’était toutefois pas à bord). À travers l’histoire et le temps, le soutien aux insurgés américains aura valu au marquis de La Fayette une célébrité que le temps n’aura jamais pu effacer. Encore aujourd’hui, le personnage et la frégate demeurent symboliques de l’union entre Français et Américains. 8 Les travaux débutent en 1997 Pour les Français, c’est en 1997 que la reconstruction de cette frégate de 65 mètres a débuté, ce qui a tout d’abord nécessité la pose d’une quille de 4 tonnes, puis ses 62 membrures. Par la suite, la phase du bordage aura pris huit ans et se sera prolongée par le calfatage jusqu’en 2011. Enfin, la frégate aura été décorée pour devenir une véritable réplique QUÉBEC YACHTING La soirée du vendredi 6 juillet 2012 constitue un moment historique à Rochefort, en France, lorsque la réplique de la frégate Hermione de La Fayette a navigué pour la première fois devant 65 000 personnes. Qui sont les grands manitous derrière La Fayette? Grâce aux conseils de l’historien Jean Thomas, la silhouette de l’Hermione a été tracée. « Puis il a fallu assembler le puzzle avec mon équipe de huit gars », précise Jacques Haie. Cela aura pris trois ans pour construire le squelette de l’Hermione. « Je pensais que ce chantier allait durer deux ans ou deux ans et demi, mais quinze ans plus tard, je suis toujours là », commente l’artisan qui, petit à petit, s’est intéressé à l’histoire de l’Hermione. Gilbert du Motier de La Fayette Citoyen d’honneur de plusieurs États après 1781 Citoyen d’honneur des États-Unis d’Amérique Homme politique et militaire Une impressionnante feuille de route qui ne s’effacera pas au-delà du temps… En 2015, en route vers les États-Unis à bord de l’Hermione, l’équipage comptera : • 17 marins professionnels rémunérés • Un « messman » et un intendant volontaires • 54 volontaires pour former un équipage complet. (Toutefois, au total, il sera nécessaire de former 200 volontaires pour permettre le roulement des équipes aux différentes escales du parcours de l’Hermione.) • 6 surnuméraires seront aussi autorisés à embarquer (représentants de la presse, photographes, équipe vidéo...) C’est Yann Cariou, ancien commandant du Belem, qui agira en tant que commandant. (Il a d’ailleurs été recruté en 2012 dans le but de préparer le voyage de l’Hermione.) HIVER 2014 e d z e t u o ' j A ' L' ' E T EAvotre HIVER! Plein Air, Martin River Tellement à faire et à apprendre! • Le plus grand lac intérieur au monde pour les plaisanciers • Plus de 140 conférences Économisez Le plus grand salon du bateau au Canada • Trouvez les meilleures offres de la saison • Milliers de NOUVEAUX bateaux, accessoires et services Du 11 au 19 janvier 2014 Direct Energy Centre, Exhibition Place 10 janvier 2014 - Soirée spéciale d’ouverture 3$ Sur achat de billets en ligne à TorontoBoatShow.com Billets en vente à compter du 1er novembre 2013 L’offre se termine le 10 janvier 2014 Planifiez votre visite à TorontoBoatShow.com 905.951.0009 LE 1er CHOIX EN ASSURANCE DE BATEAUX SIMPLICITÉ IMAGINATION CONVIVIALITÉ APRIL marine, c’est plus de 50 000 bateaux de plaisance assurés dans le monde, dont 25 000 au Canada, une présence en France et en Italie. LE SPÉCIALISTE DE L’ASSURANCE DE PLAISANCE GRANDE QUALITÉ DE SERVICE - TAUX COMPÉTITIFS - RÉDUCTIONS DISPONIBLES April Assistance, conciergerie, remorquage d’urgence, perte de jouissance Division Prestige Bateau de 250 000 $ et plus PARLEZ D’APRIL MARINE À VOTRE COURTIER ! [email protected] aprilmarine.ca WWW.SUZUKI .CA Un mode de vie! /SuzukiCanada LE PLUS LÉGER ET LE PLUS COMPACT HORS-BORD À GRANDE POUSSÉE DE SA CATÉGORIE Les moteurs hors-bord Suzuki à grande poussée, DF60AV, 44.1kW (60ps) & DF50AV, 36.8kW (50ps) sont les plus compacts et les plus légers dans leurs catégories respectives. Les spécifications, les caractéristiques et les couleurs du produits sont sujettes à changement sans préavis. Lisez attentivement votre manuel du propriétaire et assurez-vous toujours de naviguer de façon responsable. Respectez l’environnement et assurez-vous que tous les passagers de votre bateau portent un vêtement de flottaison individuel approuvé. Veuillez rendre visite à votre concessionnaire Suzuki Marine agréé pour en savoir davantage sur toute la gamme de moteurs hors-bord à quatre temps de Suzuki. Suzuki. Un mode de vie. ÉCHOS PAR JOANI HOTTE-JEAN Le passage du Nord-Ouest du voilier Balthazar Partie 2 L’année dernière, Claire Roberge, Guy Lavoie et leurs équipiers ont parcouru environ 4000 milles nautiques (7048 km), de Gaspé à Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest, à bord du voilier Balthazar. Leur périple vous intéresse? Vous pouvez vous rafraîchir la mémoire en lisant l’article publié à l’automne 2012 sur le site Internet de Québec Yachting (www.quebecyachting.com) ainsi que dans la parution Hiver 2013. L e 7 juillet 2013, Claire Roberge et Guy Lavoie ont quitté Inuvik, le lieu d’hivernisation de Balthazar, pour naviguer environ 1200 milles nautiques (2222 km) jusqu’à Nome en Alaska. Ce séjour en eaux froides a été plus facile et agréable pour eux que celui effectué à l’été 2012. En effet, ils ont pris beaucoup plus de temps pour préparer leur itinéraire et leur bateau sur lequel ils ont installé des hublots doubles pour améliorer le confort à bord. Dans l’Ouest canadien, la glace a cependant fondu plus tard et le temps froid est revenu environ un mois plus tôt, ce qui a empêché plusieurs navigateurs de franchir le passage du Nord-Ouest. Ces deux aventuriers nordiques sont ravis de leur escale à Shingle Point, au Yukon, où les Inuits ont été très accueillants. Au cours de leur voyage, cette situation s’est souvent répétée. Les habitants leur proposaient sans gêne de faire leur lavage ou de les aider pour leur épicerie. De plus, leur arrêt sur l’île Herschel, dans la mer de Beaufort, ne les a pas laissés indifférents, car il s’agit du lieu où les Inuits et Inuvialuits chassaient près des côtes, où les baleiniers américains venaient mouiller l’été au début du 20e siècle, puis où les commerçants et missionnaires ont créé des comptoirs de traite. C’est aussi à cet endroit que le Norvégien Roald Amundsen est passé, entre 1903 et 1906, à bord de Gjøa, un navire de 21 mètres. Amundsen est le premier homme qui a réussi à franchir le passage du Nord-Ouest d’est en ouest sur un voilier. La communication avec le peuple inuit n’a pas toujours été facile. Le 5 août, Claire et Guy souhaitaient avoir de l’aide pour se rendre au lagon du village de Wainwright, situé sur la côte au nord-ouest de l’Alaska, puisque l’eau n’y était pas assez profonde. Malheureusement, les Inuits ont mal compris leur demande et ils se sont retrouvés dans 3 pieds d’eau alors que Balthazar possède un tirant d’eau de 5 pieds. Voici un extrait de leur livre de bord : « À 17 h 10, nous sommes devant ce qui nous semble être l’entrée du lagon. Nous attendons en mer le bateau de la Rescue. Il se présente une heure plus tard et nous fait signe de le suivre pour entrer. Nous sommes soulagés, bientôt nous ancrerons dans le lagon pour une bonne nuit de sommeil. 12 Sur nos cartes nautiques, la profondeur moyenne est de 7 à 10 pieds avec quelques hauts-fonds à 3 pieds que nous voulons éviter! Nous suivons donc les pros du coin qui connaissent bien cette passe. Les vagues déferlent à notre bâbord ainsi que sur tribord. Nous sommes dans la passe. Le sondeur indique 7, puis 6, puis 5, puis 4, puis 3 pieds, puis 2,6… Bordel de m...! Nous touchons... la dérive du safran remonte... la barre devient dure à manœuvrer et nous toucherons le fond rocailleux sur une centaine de mètres avant de retrouver assez d’eau pour ancrer! » Cette mésaventure s’est tout de même bien terminée, car ils ont pu quitter le lendemain à la suite du passage d’une barge qui les a guidés pour sortir de cette impasse. Puis, entre le 8 et le 10 août, dans le détroit de Béring, ils ont dû affronter de grosses vagues alors que le vent soufflait à plus de 30 nœuds. Bien que ces deux navigateurs se soient sentis parfois isolés, ils ne manquaient de rien et ils ont bien aimé leur expédition. Ils ont fait de nombreuses escales et dormaient à l’ancre, ce qui leur a permis de se reposer et de conserver leur énergie pour découvrir le monde qui les entourait. Pendant l’hiver 2014, Claire et Guy travailleront au montage d’une cinéconférence pour Les Grands Explorateurs et ils prévoient retourner à Nome en juillet pour atteindre Cordova, située au sud de l’Alaska. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 ÉCHOS PAR JOANI HOTTE-JEAN Retour sur la 36e édition de l’Omnium Champlain 2013 Convictus, barré par Denise Bienvenu. L a 36e édition de l’Omnium Champlain a eu lieu les 31 août et 1er septembre 2013 sur le lac Champlain, aux États-Unis. Convictus, barré par Denise Bienvenu, s’est hissé en tête du classement général dans la Classe A-B; Lotus, piloté par Olivier Bouverat, a remporté la première position dans la Classe C-D; et Michel Lesperance, le capitaine du voilier Slainte, a quant à lui gagné les honneurs dans la Classe Poursuite. N’hésitez pas à vous rendre au www.omniumchamplain.com pour consulter les résultats complets des différentes courses ou si vous êtes intéressés à vous joindre à la flotte 2014. Lotus, barré par Olivier Bouverat. Classement Classe A : Odinn, Kjell Dahlen Classe B : Convictus, Denise Bienvenu Classe C : Spartiate, Pierre E. Vallée Classe D : Lotus, Olivier Bouverat J29 : Liverpool Jarge, Dennis Manion Poursuite : Slainte, Michel Lesperance Odinn, barré par Kjell Dahlen. Spartiate, barré par Pierre E. Vallée. Classement général A-B : Convictus, Denise Bienvenu C-D : Lotus, Olivier Bouverat Poursuite : Slainte, Michel Lesperance 14 Quelques participants qui utilisent leur spinnaker. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 PAR JOANI HOTTE-JEAN EN COLLABORATION AVEC NATALIE PARÉ ÉCHOS Formation sur le leadership féminin « Nous portons en nous la force de réaliser ce qui nous semble impossible! » L e 27 septembre 2013, six femmes se sont rendues à Québec pour prendre part à une fin de semaine de formation sur le leadership au féminin avec Natalie Paré, coach professionnelle, à bord du voilier-école Roter Sand d’ÉcoMaris. Avant de monter à bord, elle leur a suggéré de noyer leurs peurs en écrivant celles-ci sur un papier et de le plonger dans une bassine d’eau. Adieu la peur de l’eau, des hauteurs ou la claustrophobie! Les participantes ont ainsi laissé sur le quai ce qui les encombrait dans leur vie terrestre. Il était maintenant temps de larguer les amarres! Le premier soir, le fonctionnement du voilier a été expliqué aux participantes ainsi que les rudiments de la vie à bord, car aucune d’entre elles n’était familière avec la navigation. Puis, elles ont appris quelques notions de leadership et ont été invitées à réfléchir sur leurs cinq grands rêves ainsi que sur leur mission de vie. Le lendemain, après les consignes de sécurité et l’apprentissage des différents termes, l’équipage a quitté le bassin Louise. La navigation s’est faite vers la pointe est de l’île d’Orléans. Le fleuve SaintLaurent étant assez étroit à Québec, cela a donné la chance à l’équipage de pratiquer plusieurs virements de bord. Six heures plus tard, les apprenties exécutaient seules les différentes manœuvres. Cette expérience leur a permis de travailler en équipe, de communiquer, d’avoir confiance en l’autre et de partager. La journée s’est terminée par un mouillage dans la baie de Beauport. Puis le lendemain, quatre participantes sont montées en haut du mât. Cela a été un moment marquant de leur voyage au large, car elles sont passées à l’action en prenant les devants pour accomplir quelque chose de nouveau. Certes, gravir les premières marches a été difficile, mais au fur et à mesure qu’elles montaient, elles prenaient confiance, rendant plus facile l’atteinte de leur but : le sommet. Le coaching a donc servi à démontrer que c’est en effectuant des actions qu’il est possible de faire face à nos peurs. La formation de la voile et celle du leadership sont complémentaires, car elles permettent de se dépasser, de réaliser que rien n’est impossible et qu’il est important de garder le cap. Pour compléter le tout, le départ du mouillage s’est fait à voile, sans moteur. Hisser trois voiles en même temps que lever l’ancre, cela était tout un exploit pour six novices. Heureusement, l’équipage du Roter Sand est très expérimenté et les a bien accompagnées durant toute la fin de semaine. carrière vers le coaching professionnel et de continuer à vivre sa passion pour la voile. Elle a pris part à des convoyages vers le Sud, a traversé l’océan Atlantique et navigue depuis huit ans sur le lac Champlain avec ses deux filles. Elle offre à ses clients de travailler leur leadership avec une orientation sur le développement de leur plein potentiel, leurs communications interpersonnelles et leurs compétences en gestion. D’autres formations sont à venir durant l’hiver dans les Caraïbes et l’été prochain sur le Roter Sand d’ÉcoMaris. Pour obtenir de l’information supplémentaire, vous pouvez consulter les sites Internet suivants : www.ecomaris.org et www.parecoaching.com. Natalie Paré a été ingénieure chez IBM pendant 23 ans dont la majeure partie de sa carrière comme gestionnaire. En 2009, elle a décidé de réorienter sa HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 15 REPORTAGE PAR MIKE MILNE Un avant-goût des nouveautés 2014 Princecraft Vectra 23 L es plaisanciers nord-américains bénéficient d’un vaste choix lorsque vient le temps de se procurer un croiseur; il leur est donc habituellement facile d’en trouver un qui répond à leurs besoins. Toutefois, pour ce qui est des croiseurs de plus de 30 pieds, les nouveautés sont plutôt rares depuis les dernières années. De leur côté, les bateaux de pêche et de sports nautiques, de même que les runabouts et les petites embarcations, dominent la liste de nouveaux modèles pour 2014. Plus d’une demi-douzaine de nouveaux gros bowriders de 26 à 35 pieds ont été lancés, alors qu’il y a seulement deux ou trois nouveaux croiseurs – provenant principalement des fabricants Sea Ray et Cruisers Yachts. En plus d’un grand nombre de nouveaux runabouts, deux fabricants lancent des modèles à propulsion par jet, BRP ayant délaissé ce secteur de marché l’année dernière. Finalement, les fabricants de pontons demeurent très actifs et apportent surtout des améliorations à leurs modèles. Les nouveaux modèles lancés pour 2014 ne sont peut-être que le fruit d’une tendance, car il faut simplement comprendre qu’il faut un engagement financier important pour développer et équiper de nouveaux croiseurs. Quoi qu’il en soit, les pêcheurs sportifs, les propriétaires de chalets et les plaisanciers de tout acabit ont plus de choix que jamais. Aqua Patio Le nouveau Aqua Patio 240 est réellement conçu pour le divertissement en famille ou entre amis. Il dispose d’un bar central situé à l’arrière et équipé de quatre tabourets confortables, un comptoir adjacent au bar, un gril au propane, un évier ainsi qu’une vaste surface de comptoir pour préparer les aliments. Un gril fait également partie de l’équipement standard du nouveau modèle 220 WB ainsi que du 250 WB, un modèle qui a été redessiné. Le bar qui équipe ces deux modèles possède des repose-pieds intégrés, une glacière ainsi que des dessus de comptoir munis de porte-gobelets en inox. Notons également que les modèles Aqua Patio 220 SLR et 240 SLR possèdent maintenant trois chaises longues inclinables surdimensionnées. Bayliner Réputé comme spécialiste de la valeur ajoutée, Bayliner continue à dominer le marché des runabouts d’entrée de gamme après avoir lancé tardivement l’an dernier son modèle Element, un bateau sport 16 QUÉBEC YACHTING Aqua Patio 240 CB HIVER 2014 REPORTAGE innovateur et très abordable. Ce modèle hors-bord de 16 pieds pouvant accueillir plusieurs passagers est en quelque sorte un croisement entre un bowrider et un bateau ponté. Pour ceux qui veulent un modèle plus gros, Bayliner vient de lancer le 180 Bowrider, un modèle propulsé par un moteur hors-bord à deux temps à injection directe Mercury 90 OptiMax et offert à un prix fort attrayant. Biltmore Conçu pour concurrencer les modèles de pontons sur le marché grâce à des lignes plus stylisées et raffinées, le Fibertoon, un ponton de 23 pieds 6 pouces entièrement en fibre de verre, a été lancé le printemps dernier par le fabricant Biltmore Industries. Produit sous licence par Campion Marine, le Fibertoon possède une motorisation hors-bord d’une puissance estimée à 350 ch. Le premier modèle lancé, le 7-Series, est entièrement équipé et propulsé par un hors-bord Evinrude 250 E-TEC pouvant atteindre jusqu’à environ 45 mph (72,4 km/h). Il est offert avec de nombreuses options, dont une toilette VacuFlush. Son prix de détail oscille autour de 80 000 $. Campion prévoit lancer également des versions 5-Series et 3-Series offertes avec moins d’équipement de luxe et à des prix inférieurs. Chaparral Un nouveau membre s’ajoute en 2014 à la gamme de bateaux sport SSX de Chaparral, soit le 307 SSX, un modèle d’une longueur de 30 pieds, permettant ainsi au fabricant d’offrir maintenant six bateaux de 25 à 32 pieds dans cette gamme. Équipés d’une tour, d’un toit bimini, d’un toit rigide ou ouvrant, les modèles SSX sont de gros bateaux à la fois luxueux et confortables. Chaparral ajoute également à sa gamme de bateaux sport à valeur ajoutée H2O, lancée l’année dernière, deux nouveaux modèles de bowriders de 21 pieds H2O. Ainsi les versions Sport et Ski Fish sont maintenant disponibles, en plus des quatre modèles déjà existants H2O de 18 et 19 pieds. Chris-Craft Carina 21 Boston Whaler 350 Outrage Boston Whaler Boston Whaler, qui à l’origine construisait des bateaux sport insubmersibles de 13 pieds, a deux nouveaux modèles sur sa planche à dessin qui seront lancés incessamment. Plus tôt en 2013, deux autres nouveaux modèles ont été présentés dont le 350 Outrage, un bateau à pont ouvert de 35 pieds. Équipé d’une console centrale et de trois moteurs hors-bord, ce dernier s’adresse aux amateurs de pêche et de plongée sous-marine. Il possède une porte d’embarquement située à bâbord ainsi que de nombreux sièges et une table à l’arrière, sans oublier des options telles qu’un vivier ainsi qu’une cuisine escamotable. Lancé avant le Salon nautique international de Miami de l’hiver dernier, le 270 Outrage est un modèle entièrement équipé pour la pêche en haute mer. Il possède une vaste console centrale et permet d’accueillir de nombreux passagers. Campion Après avoir célébré son 40e anniversaire en 2013, le fabricant de Colombie-Britannique Campion ne présente aucun nouveau modèle en 2014. Sa gamme courante inclut près de 40 modèles et 50 versions – dont des runabouts, des bateaux de pêche, des bateaux haute performance ainsi que des croiseurs de 16 à 30 pieds – en plus des modèles Svfara destinés à la pratique des sports nautiques ainsi que des annexes Infinyte à propulsion électrique. En 2014, Campion présente plutôt des modèles dans sa division Reinell, dont il a fait récemment l’acquisition, ainsi que dans la fabrication des pontons Biltmore Fibertoon dont il a obtenu la licence. HIVER 2014 Chris-Craft En plus d’avoir lancé, lors du Salon nautique international de Miami tôt en 2013, une version à toit rigide de son modèle 32 Corsair, un bateau sport à pont fermé, Chris-Craft présente le tout nouveau Carina 21, un bowrider de 21 pieds 2 pouces au look classique. Le fabricant floridien avait aussi lancé, l’automne dernier, lors du Festival de la plaisance de Cannes, le Capri 21, une version à pont fermé du Carina. Le bateau possède un nouveau design d’habitacle dont des sièges à garniture à relief en forme de losanges. Ajoutons à ces nouveaux modèles le Launch 32, équipé d’une toilette et d’une cabine conçue pour prolonger les week-ends. Crestliner 1850 Sportfish Crestliner Pour 2014, Crestliner présente le 2200 Bay Boat, une embarcation en aluminium soudé et à console centrale, destinée à la pêche côtière en eau salée. L’embarcation de couleur blanche est équipée d’un compartiment de rangement pour les cannes, une glacière, un vivier, un siège de conduite surélevé, avec un choix de hors-bord pouvant QUÉBEC YACHTING 17 REPORTAGE Cruisers Yachts Black Diamond Cantius 45 Four Winns Sundowner 265 RS aller jusqu’à une puissance de 200 ch. La gamme Sportfish, incluant les nouveaux modèles 1850, 1950 et 2050, vise les familles qui aiment pêcher sur de grands plans d’eau et pouvoir convertir facilement leur bateau pour faire de la plaisance. Pour ceux qui veulent se concentrer davantage sur la pêche, les nouveaux modèles 1750 et 1850 Fish Hawk sont plus large de 7 pouces, en plus de posséder le nouveau système d’accessoires SureMount Gunnel. Un vivier de 57 pouces pour les gros poissons est également offert en option. Cruisers Yachts Pour célébrer son 60e anniversaire, Cruisers Yachts lance des modèles Black Diamond Limited Edition du 45 Cantius Cruiser (présenté l’année dernière) et le nouveau 328 Sport Series Bowrider. Le Cantius est un croiseur équipé d’un toit rétractable, de deux cabines et du système de propulsion Volvo Penta IPS. Pour sa part, le nouveau 328 SS fait partie de la nouvelle gamme de runabouts, cuddies et croiseurs express du fabricant. Le bateau bénéficie d’un vaste choix d’aménagements de sièges et comporte un passage ouvert unique situé à bâbord pour accéder à l’avant. Cela permet d’avoir plus de dégagement sous le pont, soit 6 pieds d’espace libre dans la cabine, un salon convertible et un compartiment pour la toilette. Four Winns Le plus récent ajout chez Four Winns devient le modèle phare pour ses modèles de bowriders. L’Horizon 290 est destiné aux plaisanciers qui veulent passer une journée complète sur l’eau, et ce, avec style et en tout confort. Le bateau dispose de nombreux sièges, même à l’avant, d’un salon en forme de L, d’une cuisine (en option), de même qu’une toilette, une salle d’habillage et une couchette simple située sous le pont. Pour les plaisanciers qui veulent passer la nuit sur leur bateau, Four Winns a présenté en février dernier son modèle cuddy Sundowner 265. Ce dernier est équipé d’une toilette, d’une dînette convertible en lit ainsi qu’une cuisine optionnelle. Le 265 est idéal pour les couples ou les 18 Glastron GTX 185 jeunes familles. Tout comme c’est le cas pour les modèles Horizon de 18 à 26 pieds, il est également disponible en version sportive. Afin de compléter sa gamme de bowriders, Four Winns avait lancé également son modèle Horizon 200 en janvier 2013. G3 Pour 2014, le fabricant d’embarcations en aluminium G3 ajoute deux modèles à chacune de ses gammes Eagle, Guide V et Bay Series, en plus de deux modèles à fond plat. Le modèle Eagle 160 PF est une embarcation de type « bass boat » équipée de deux sièges, alors que le Talon 17 PFX possède un aménagement à trois sièges ainsi qu’un vivier à l’avant et à l’arrière. Le nouveau Guide V150T est une embarcation de 15 pieds, équipée d’une barre franche et d’une banquette arrière rabattable, tandis que le modèle Outfitter V150T possède des francsbords plus hauts et est offert avec une console (en option). Pour leur part, les nouveaux modèles à console centrale Bay 18 et 20 DLX – de couleur blanche – possèdent une coque à redans et à échines renversées. Pour la gamme de modèles à fond plat, il y a le nouveau DK 1548, de même que les versions à console centrale et latérale du modèle 1860. Glastron Parmi les modèles déjà nombreux offerts par Glastron en 2014, le tout nouveau GT 245, un bowrider de 24 pieds vraiment bien équipé, s’ajoute aux modèles d’entrée de gamme GTS 160 et GTX 185. Glastron entre également dans le marché des bateaux à propulsion à jet utilisant les moteurs Rotax. Construits par le fabricant canadien BRP, ces systèmes de propulsion sont maintenant devenus disponibles aux autres fabricants de bateaux depuis que la marque Sea-Doo a cessé de produire des bateaux sport à la fin de 2012. Glastron offrira donc ses modèles à jet GT 187 et GT 207. Rec Boat Holdings relance également la marque Scarab (autrefois la division de bateaux haute performance de Wellcraft) en tant que gamme de bateaux sport propulsés par jet. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 19 Savon Écologique Biodégradable Certifié Commenditaire du 20 est un commanditaire du QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 REPORTAGE Hurricane SD 2690 OB Lund 1775 Crossover XS Monterey 196 MS Grand Marine Grand Marine lance deux nouveaux modèles d’annexes Silver Line pour 2014, soit le S420NL (une annexe de 13 pieds 9 pouces à console latérale) et le S470NL (modèle de 15 pieds 5 pouces à console centrale). Le S420NL est la version de luxe de la gamme 420 avec sa console latérale, un siège avant et un double siège de barre. Il possède beaucoup d’espace pour les passagers et l’équipement, soit une capacité de 1433 livres. Le S470NL est également équipé d’un double siège de barre, mais avec une console centrale, un siège strapontin à l’avant ainsi qu’un autre à l’arrière muni d’un compartiment de rangement. Ce modèle peut supporter une charge allant jusqu’à 1980 lb, incluant les passagers. Hurricane Le spécialiste des bateaux pontés Hurricane a présenté son nouveau modèle phare en février dernier à Miami. Le SunDeck 2690 mesure 26 pieds 4 pouces sur une largeur de 9 pieds. Il possède une coque toute nouvelle, développée par C. Raymond Hunt & Associates, qui permet de réduire le poids du bateau tout en réduisant le bruit à bord. Propulsé par un moteur hors-bord, le 2690 possède une cuisine avec évier et réfrigérateur (en option), en plus d’une glacière intégrée située à bâbord. Il est également équipé d’une toilette et d’une échelle d’embarquement de chaque côté du bateau. Notons que ce modèle offre beaucoup d’espace partout à bord. Lund Avec six nouveaux modèles lancés l’été dernier et deux au début de l’année, le fabricant d’embarcations de pêche Lund a ainsi huit nouveaux 22 modèles pour 2014. Les lancements effectués au milieu de l’an dernier étaient le 1625 Fury XL et le 1775 Crossover XS, ce dernier étant un modèle multisegment destiné à la fois pour la pêche et le divertissement en famille. Il y a également le 1675 Crossover XS et le Rebel XL, en plus de quatre autres modèles de 20 pieds 8 pouces, destinés à différents types de pêche. Les modèles 208 Tyee et 2075 Tyee sont des embarcations pouvant s’adapter à différentes situations de pêche, alors que le 2075 Tyee Magnum s’adresse aux pêcheurs qui fréquentent les gros plans d’eau. Pour sa part, le Pro V GL Tiller est une grosse embarcation en fibre de verre munie d’un hors-bord à barre franche, pouvant aller jusqu’à 250 ch. La peinture métallique extérieure du bateau plaira à coup sûr à ceux qui s’adonnent à la pêche à la traîne ou au doré. Manitou En plus d’apporter des améliorations aux clôtures et au recouvrement du mobilier des pontons qui ont fait sa réputation, Manitou présente son nouvel aménagement SRS pour les modèles de 23, 25 et 27 pieds de ses gammes sport X-plode ainsi que de luxe Legacy. L’aménagement SRS incorpore des sièges dans des caissons en fibre de verre situés de chaque côté, à l’arrière du ponton, ce qui permet de créer une ouverture au centre pour circuler librement jusqu’à la plateforme de baignade. Les caissons peuvent être reconfigurés de différentes manières afin d’accommoder les passagers, que ce soit pour la conversation, se prélasser au soleil ou casser la croûte. MasterCraft Le plus récent modèle chez MasterCraft est un bateau de ski nautique dans la plus pure tradition du fabricant. En plus de promettre de créer la vague la plus parfaite et d’être le plus beau bateau de sa catégorie, le nouveau ProStar 2014 apporte quelques innovations intéressantes, dont un devant en forme de fourchette, un système modulaire qui permet de transformer l’arrière du bateau (offert en option), des compartiments de rangement à profusion munis de charnières à friction ainsi qu’un support à ski à commande au pied. Ne délaissant pas pour autant les amateurs de wakeboard et de wakesurf, MasterCraft présente un nouveau modèle de 24 pieds, le X-46. Ce dernier offre beaucoup d’espace à l’avant, des sièges avec accoudoirs à l’arrière pouvant être orientés soit vers l’avant ou l’arrière et de nombreuses options de sièges surdimensionnés au centre du bateau. Ajoutons à cela un écran tactile pour les préréglages des ballasts, les préférences de grosseur de vague et de vitesse, de même qu’une chaîne audio. Le bateau offre encore plus de sièges convertibles à l’arrière et un accès plus facile à la plateforme pour les « riders ». De plus, les fervents de wakeboard et de wakesurf n’oublieront pas de sitôt la vague produite derrière le bateau. Monterey Monterey lance quatre nouveaux bowriders, dont les modèles 186 MS et 196 MS de la série Montura ainsi que le 217 Blackfin et le 268 SS équipés d’un moteur hors-bord. Les nouveaux 186 et 196 MS sont des sterndrives dotés de la coque brevetée « Air Assist » de Monterey. Ils sont équipés de sièges pivotants à l’avant, une banquette arrière, une glacière encastrée et un système audio. Le 217 Blackfin est un modèle propulsé par un moteur hors-bord du même type que le 197 FS, lancé l’année dernière. Le 217 est offert avec une énorme glacière et des options telles que l’équipement de pêche, une tour de wakeboard ou un mât pour la pratique des sports nautiques. Pour sa part, le 268 SS, offert également avec une tour de wakeboard en option, est un bowrider de luxe qui s’ajoute aux quatre autres modèles Super Sport de 21 à 32 pieds de Monterey. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 23 REPORTAGE Super Air Nautique 210 Polar Kraft Outlander 186 CC Princecraft Sport 177 Moomba Pour 2014, Moomba présente un modèle de 20 pieds 6 pouces, le Mondo, qui s’ajoute à sa gamme de quatre bateaux de sports nautiques. Tirant profit de ses 1300 lb de ballast, ce modèle suscite déjà de l’intérêt en raison de sa maniabilité, de son prix relativement bas et du fait qu’il peut accueillir jusqu’à 13 « riders » à bord. Nautique Nautique poursuit sur sa lancée et ajoute deux nouveaux modèles à sa gamme de bateaux de wake avec le Super Air Nautique 210 et le Super Air Nautique 230. Équipés de systèmes qui intéresseront les adeptes de wakesurf, de wakeboard et de wakeskate de tous les niveaux, les deux modèles, respectivement de 21 et de 23 pieds, possèdent une nouvelle coque conçue par Nautique – appelée Nautique Surf System – qui permet de créer la vague parfaite. De plus, le fabricant offre en option son système de ballast Pro Wake/Surf pouvant aller jusqu’à 1750 lb pour le modèle 210 et 2100 lb pour le 230. Les deux bateaux possèdent de nombreux sièges confortables, un écran tactile Nautique LINC, de nouvelles tours, le revêtement de plancher Nau-Teck et des glacières à paroi souple. Polar Kraft Pour 2014, le fabricant d’embarcations de pêche Polar Kraft présente un nouveau modèle à console centrale et une version à barre franche de son modèle Classic de 15 pieds 6 pouces. L’Outlander 186 CC répond aux demandes croissantes des utilisateurs qui veulent une embarcation de pêche en aluminium équipé d’une console centrale. Ce modèle possède une plateforme de lancer à l’avant, des compartiments verrouillables pour les cannes et l’attirail de pêche ainsi que de larges plats-bords permettant un embarquement facile. L’autre nouveauté, le modèle Classic 156 T, est destiné aux pêcheurs qui veulent une embarcation dotée de nombreuses caractéristiques pour la pêche mais équipée d’un hors-bord à barre franche. 24 Premier Avec 44 modèles répartis dans trois catégories, le fabricant Premier offre déjà aux plaisanciers un vaste éventail de pontons, dont plusieurs modèles équipés de l’ensemble haute performance PTX. Plusieurs améliorations importantes ont été apportées pour 2014, dont une salle d’habillage qui se monte plus facilement et qui offre suffisamment d’espace pour loger une toilette chimique pouvant être vidangée. Une nouvelle tour sport en aluminium est également disponible pour les modèles Intrigue ainsi qu’une plateforme supérieure pour les modèles Sunsation, munie d’une glissoire dirigée vers le côté plutôt que l’arrière du ponton. Princecraft Le fabricant québécois Princecraft, qui célèbre son 60e anniversaire, présente cinq nouveaux bateaux de pêche ainsi que deux modèles de pontons équipés d’un bar et bénéficiant de nombreuses améliorations, en plus de nouvelles éditions spéciales et nouveaux ensembles d’options disponibles. Parmi les nouveautés, il y a deux nouveaux bateaux de pêche de 16 pieds 5 pouces, le Nanook DLX SC à console latérale et le DLX WS à pare-brise ouvrant au centre. Les deux embarcations peuvent être équipées d’un hors-bord allant jusqu’à 115 ch et possèdent une plateforme de pêche recouverte de vinyle à l’avant ainsi qu’un compartiment pour les cannes situées au centre. Puis, dans la série Sport, Princecraft ajoute trois nouveaux modèles – le 167, le 177 et le 187 – pouvant recevoir un moteur de 115 à 175 ch. Les bateaux sont équipés d’un mât de remorquage pour les sports nautiques et de sièges arrière convertibles de type 60/40. Du côté des pontons, les modèles Quorum 25 SE et Vogue 25 SE sont tous les deux équipés d’un bar et de quatre tabourets. Princecraft offre également des éditions spéciales très accessibles pour personnaliser ses nombreux modèles. Dans la série Vectra, l’Édition Classique comprend un volant et un siège capitaine de qualité supérieure ainsi que des lumières d’accostage. Pour la série Quorum, l’Édition Élégance inclut l’éclairage d’ambiance à DEL, une table en similibois et un rembourrage monochrome avec vinyle sur QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 D’HIER À AUJOURD’HUI, 60 ANS D’HISTOIRE DE QUALITÉ INCOMPARABLE! Bateaux Princecraft fête officiellement ses 60 ans d’existence, mais aussi ses 60 ans d’expertise! Non seulement la marque de commerce existe depuis 60 ans, cela fait 60 ans que des embarcations sont conçues et fabriquées, de A à Z, dans ses usines de Princeville. Cela fait 60 ans que la construction d’embarcations fait partie de l’ADN de la compagnie et fait partie de ses racines. 1974 2014 Magalogues 2014* Commandez dès maintenant vos copies des magalogues 2014 sur notre site Web au www.princecraft.com 1-800-395-8858 * DÉTAILS AU WWW.PRINCECRAFT.COM VOUS POUVEZ COMMANDER UNE COPIE IMPRIMÉE OU UNE COPIE NUMÉRIQUE. AUCUN ACHAT REQUIS. @ ALLEZ EN LIGNE POUR VOIR NOTRE HISTOIRE COMPLÈTE OU POUR CONSULTER LES MODÈLES 2014. BATEAUX PRINCECRAFT INC. 2014 / Une filiale de Brunswick SUIVEZ-NOUS À FACEBOOK.COM/PRINCECRAFT VOYEZ TOUTES NOS VIDÉOS SUR YOUTUBE.COM REPORTAGE la plateforme de baignade. La série Vogue, quant à elle, offre l’Édition Prestige qui comprend un rembourrage monochrome avec vinyle « Réflexion », une échelle en acier inoxydable de qualité supérieure et une table à goûter à deux tons de qualité supérieure. Du côté pratique, Princecraft offre une salle d’habillage escamotable (en option) pour les modèles de la série Xpedition ainsi qu’une rampe Beechlander électrique sur tous ses modèles à deux flotteurs. Reinell Division nouvellement acquise par Campion, Reinell est une entreprise qui compte plus de 80 ans d’histoire. Elle se positionne dorénavant comme une valeur de marque avec 10 nouveaux modèles de 16 à 21 pieds. La gamme comprend les modèles hors-bord Bowrider 160 et 180, en plus d’une version Fish & Ski pour chacun. Le Reinell 185, dans ses versions Bowrider et Fish & Ski, sera offert avec un choix de sterndrives Volvo Penta ou MerCruiser V-6. Il y a également les modèles 197 Bowrider et Fish & Ski, plus deux versions du 207 avec ou sans passage vers l’arrière. Les bateaux sont maintenant fabriqués à Kelowna, en Colombie-Britannique, avec des coques et des plateformes entièrement en fibre de verre et devraient intéresser les plaisanciers qui recherchent une embarcation offrant à la fois une bonne qualité de construction et un prix avantageux. Reinell 180 hors-bord BR Regal Le plus récent modèle chez Regal est le 3200 Bowrider. Annoncé comme un yacht de 32 pieds, il s’avère toutefois être un « day cruiser ». À l’avant se trouvent deux tables pivotantes et une énorme banquette. De plus, deux chaises longues doubles, situées derrière le cockpit, font face à l’arrière du bateau. Un passage ouvert au centre permet d’accéder à la plateforme de baignade. Sous le pont, on trouve une salle d’eau avec toilette, qui sert également de salle d’habillage. Même si le bateau ne possède pas de couchette à bord, il se révèle l’embarcation parfaite pour passer de belles journées sur l’eau. Rinker 236 CC Rinker Après avoir lancé le Captiva 236 BR l’an dernier, Rinker présente une version cuddy de son modèle pour 2014. Le Captiva 236 CC est équipé d’une couchette et d’une toilette qui s’ajoutent à son habitacle extérieur spacieux, incluant des sièges strapontins escamotables et un siège auxiliaire convertible. Sea-Doo La tendance générale du côté des motomarines, ces dernières années, a été d’offrir des modèles plus gros, plus puissants et plus chers. Toutefois, BRP promet de bousculer ce segment de marché et d’attirer plus d’adeptes avec la nouvelle série Spark qui offre des modèles au look sport et plus accessibles. Il s’agit de modèles à deux ou trois places, équipés d’un moteur trois cylindres Rotax à quatre temps 900 ACE (Advanced Combustion Efficiency), offerts également en version H. O. Le 900 ACE est une version « marinisée » du moteur de 90 ch lancé l’hiver dernier par BRP pour ses motoneiges Ski-Doo. Pour ce qui est des motomarines SeaDoo, le moteur est monté sur une nouvelle coque en V modéré et une plateforme au design minimaliste en plastique injecté Exoskel, renforcée par un nouveau composé léger de résine Polytec. BRP parle d’un rapport poids-puissance 50 % supérieur à la concurrence et un prix 40 % inférieur. Tout en établissant de nouvelles normes en termes d’économie de carburant, la motomarine Spark promet également de livrer de bonnes performances. Afin que les utilisateurs puissent la personnaliser à souhait, elle est offerte dans un choix de cinq couleurs, soit vanille, Orange Crush, rose bonbon, ananas ou réglisse, ainsi qu’avec des accessoires comme des défenses amovibles, un pare-soleil innovateur, des protecteurs latéraux, en plus de bénéficier du système de freinage 26 Sea-Doo Spark Sea-Doo GTX Limited 215 iBR. Ajoutons que BRP présente également la Sea-Doo GTX Limited 215, la motomarine à trois places la plus puissante parmi les quatre modèles de la gamme « Luxe » du fabricant. En plus de son moteur suralimenté, la 215 Limited est offerte avec un système d’amarrage, un profondimètre, un correcteur d’assiette (VTS), une housse et une coloration exclusive gris anthracite. Pour ce qui est de la gamme « Performance », BRP offre cinq modèles en 2014, dont la RXP-X 260. Finalement, la famille des GTI/GTS comporte cinq modèles alors que deux modèles sont disponibles pour les amateurs de wakeboard et de wakeskate. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 SOYEZ PRÊT À FAIRE TOURNER BIEN DES TÊTES. DEPUIS Quand il est question d’atteindre de nouveaux sommets, il n’y a pas mieux qu’un Starcraft Majestic. Ce superbe ponton haut de gamme possède ce qu’il y a de mieux, et ce, au-delà de vos attentes. En plus de sa longue liste de caractéristiques de confort et de commodités, le Majestic 2014 présente des options incroyables, dont une superbe chaise longue ultra-moelleuse, une section bar ainsi que des lumières d’ambiance. En fait, tout pour changer la donne en termes d’innovations. PONTONS HERITAGE. OUVREZ UNE SESSION. APPRENEZ-EN DAVANTAGE. STARCRAFTMARINE.COM REPORTAGE Sea Ray Sea Ray offrira 10 nouveaux bateaux pour 2014, qui sont rendus présentement à diverses étapes de développement, dont le 350 SLX et le 260 Sundancer, les seuls modèles à probablement être prêts pour le début de l’année. Le 350 SLX est un bowrider de 34 pieds 6 pouces, comprenant un toit rigide extensible, un bar avec évier et réfrigérateur, une vaste plateforme de baignade ainsi qu’une salle d’eau avec toilette située sous le pont. Le bateau est mû par deux moteurs sterndrive équipés du système de réduction du bruit « Quiet Ride » du fabricant. Parmi les autres modèles qui s’ajouteront progressivement en 2014, notons le 510 Flybridge, un nouveau modèle de 65 pieds, ainsi que six bateaux dont les appellations ne sont pas encore annoncées par les responsables de la compagnie. Finalement, en ce qui a trait à d’autres développements, Sea Ray a retouché la coque du 370 Venture, un croiseur équipé de moteurs hors-bord, en utilisant son concept « Dynamic Running Surface ». Le tout semble apporter de nombreuses améliorations en termes de performance. Sea Ray 350 SLX Smoker Craft 171 Pro Angler XL Pour ceux et celles qui ont pu voir le modèle à propulsion à turbine Sea Ray présenté lors des derniers salons nautiques, veuillez noter que la compagnie a décidé de ne pas en poursuivre la production. Smoker Craft Le nouveau 171 XL s’ajoute à la gamme Pro Angler Series, laquelle inclut déjà cinq autres modèles de 16 et 17 pieds qui s’adressent aux pêcheurs sportifs. Possédant une largeur de 96 pouces, le 171 XL est une embarcation à console latérale, équipée d’un vivier à chaque extrémité du bateau, de nombreuses bases de siège ainsi qu’un plancher recouvert de vinyle. Pour sa part, l’Ultima 172 est un bateau de pêche polyvalent d’une longueur de 17 pieds, qui servira aussi à divertir toute la famille sur l’eau. Ce modèle Fish & Ski, équipé d’une plateforme de lancer pouvant être convertie en passage ouvert vers l’avant, est disponible en version « Anniversary », qui inclut une nouvelle couleur et de nouveaux graphiques, des sièges avec de nouveaux agencements de couleurs ainsi qu’un revêtement de plancher Sea-Wave à boutons-pression. Starcraft Starcraft présente un nouveau bowrider de 20 pieds 2 pouces, le modèle Limited 1918, équipé d’une plateforme de baignade intégrée, un vaste matelas de bronzage, un passage vers l’avant ainsi qu’un revêtement de fibre de verre. Pour sa part, le Starfish 176 SC, fait d’aluminium riveté, s’ajoute à la gamme d’embarcations de pêche du fabricant et est équipé 28 d’un vaste pare-brise à ouverture centrale. Ce dernier peut recevoir un moteur hors-bord allant jusqu’à 150 ch. Il est offert avec deux viviers, des compartiments pour les cannes ainsi qu’une console bien garnie. Du côté des pontons de luxe, il y a les nouveaux Majestic 256 Starlounger et Majestic 256 Starlounger Starport. Starcraft lance également son système de flotteurs performants HMX, consistant en des ailerons placés stratégiquement sur le flotteur central et sur le côté intérieur des flotteurs latéraux. Ce système est offert en équipement standard sur les modèles de la nouvelle série SLS, soit des modèles de 23 et 25 pieds, le SLS3 et le SLS5. Les modèles de la série SLS sont équipés de chaises longues doubles faisant face à l’arrière ainsi que d’une plateforme arrière avec recouvrement Sea-Wave. Stingray Stingray ajoute deux nouveautés pour 2014 à sa gamme de 21 modèles déjà existants, dont le 180RX, un bowrider d’entrée de gamme équipé d’un Starcraft SLS3 sterndrive. L’autre nouveau modèle, le 212SC, constitue l’entrée du fabricant dans le marché des bateaux pontés. Le 180RX est un bateau sport qui possède une banquette à l’arrière, des sièges pivotants pour le pilote et le copilote ainsi qu’un matelas de bronzage et une plateforme de baignade. Pour ce qui est du 212SC, il s’agit d’un bateau ponté, équipé d’un moteur hors-bord Sun Catcher X22 RC et d’une vaste plateforme de baignade, d’une toilette et d’un salon en forme de L à l’arrière, en plus d’une échelle d’embarquement et de nombreux compartiments de rangement novateurs. Sun Catcher Sun Catcher, la division des pontons de G3, lance quatre tout nouveaux modèles, en plus de présenter sa nouvelle clôture D-bar, de nouveaux sièges capitaines et des nouveautés pour ses échelles d’embarquement pour les modèles existants. Le X22 RC est un ponton de 22 pieds 6 pouces. Équipé de deux flotteurs, il possède un aménagement qui offre beaucoup de style, alors que le nouveau X322 RC est une version à trois flotteurs pouvant être équipée d’un hors-bord allant jusqu’à 225 ch. Il y a également deux nouveaux modèles de la série Elite, le 324 RS avec ses 23 pieds 10 pouces et le 326 C mesurant 26 pieds 5 pouces. Les deux sont équipés d’une chaîne audio Sony et d’une cuisine nouvellement conçue avec évier, compartiments de rangement et comptoir semblable à du granite. Le modèle Elite 326 C possède un toit campeur, une cuisine équipée d’un réfrigérateur et de l’espace pour recevoir une toilette chimique afin de rendre les randonnées plus agréables ou de pouvoir passer la nuit à bord. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 Faites plaisir à tous les membres de votre famille. Évidemment, tous afficheront un sourire radieux! Après tout, comment ne pas aimer un Sunchaser? Il s’agit du ponton parfait pour la pêche, les randonnées ou simplement jeter l’ancre et se lancer à l’eau. Avec sa console entièrement en fibre de verre, son intérieur stylisé, ses porte-gobelets encastrés et sa salle d’habillage, ce ponton offert à prix avantageux vous ravira. Parlez-en à vos enfants! Communiquez dès maintenant avec votre concessionnaire pour en faire l’essai. Et voyez les nombreux sourires autour de vous. Pour en savoir plus sur nos nombreux modèles, visitez notre site Web à www.thebestboatbrands.com LE PREMIER MOTEUR HORS-BORD CONÇU SPÉCIALEMENT POUR UN PONTON. VOYEZ NOTRE SITE WEB : EVINRUDE.COM REPORTAGE améliorations. Le modèle Fishin’ Barge 22 DLX bénéficie maintenant de meubles de qualité supérieure, une échelle d’embarquement plus large et de nouvelles options de couleurs afin de le personnaliser. La version Party Barge du 22 DLX obtient un nouveau salon faisant face à l’arrière, permettant aux invités de bien voir ce qui se passe sur la plateforme de baignade, en plus de nouveaux meubles, d’une échelle d’embarquement et d’un système stéréo compatible Bluetooth. Sunchaser Classic 8522 Entertainer Supra Après avoir lancé en 2013 ses modèles de bateaux de wakeboard SA350550 à devant en forme de fourchette, Supra récidive pour l’année 2014 avec les nouveaux SC350, SC450 et SC550. Les trois bateaux, d’une longueur de 21 pieds 8 pouces, sont équipés respectivement de moteurs de 350, 450 ou 550 ch. Ces bowriders, de style traditionnel, possèdent de hauts francs-bords et un habitacle plus profond, sans oublier de nombreux sièges à la fois confortables et à l’abri des éclaboussures. Ils bénéficient également de ballasts d’une capacité de 900 lb, en plus de l’option Flex System pouvant aller jusqu’à 1300 lb. En combinaison avec la SmartPlate de Supra, le tout permet de créer la vague parfaite pour les adeptes de wakeboard, de wakesurf ou de wakeskate, ou encore une vague plus douce pour la pratique du ski nautique. Sweetwater Le fabricant de pontons Sweetwater présente un nouveau modèle de 22 pieds ainsi qu’un autre de 24 pieds, le Premium Edition 240 SLR, équipé de trois chaises longues. Le 2286 SLC utilise une plateforme déjà populaire chez le fabricant, avec des changements apportés comme l’ajout d’un siège passager derrière la console, permettant ainsi de créer une ouverture au milieu du ponton. Sun Tracker Party Barge 22 DLX Sylvan S3 SunChaser Pour 2014, chacun des pontons de la gamme SunChaser subit un rajeunissement en ce qui a trait aux clôtures, à la console et à l’aménagement. Leur design extérieur est donc amélioré avec un profil plus épuré. Les modèles DS et Classic possèdent de nouvelles clôtures ainsi que des meubles de qualité supérieure. Le nouveau Classic 8522 Entertainer, pour sa part, est le ponton idéal pour se divertir. Il comporte un bar situé à l’arrière, équipé de trois tabourets ainsi qu’une glacière. Sun Tracker Offrant déjà plusieurs modèles de pontons de 16 à 24 pieds, Sun Tracker se concentre sur ses modèles de 22 pieds et y apporte des 30 Sylvan Pour 2014, la gamme de pontons Sylvan accueille une nouvelle série S, comprenant des modèles de 23 et de 25 pieds, soit le S3 et le S5. Ces derniers sont équipés de chaises longues faisant face à l’arrière, d’une plateforme à revêtement en vinyle Sea-Wave à l’arrière et d’ailerons de performance RPT en équipement standard, en plus d’options comme une tour de remorquage et de nouveaux choix de couleurs. Le fabricant offre également deux nouveaux ensembles optionnels afin de personnaliser les modèles de la série Mirage LE ainsi que les nouveaux Mirage PB LZ et PB LZ Entertainer. Notons que le Mirage PB LZ possède un bar à bâbord, équipé de quatre tabourets, ainsi qu’une chaise longue faisant face à l’arrière. Pour sa part, le PB LZ Entertainer possède des sièges à l’arrière ainsi qu’une glacière. Tracker Le modèle d’embarcation en aluminium soudé qui se vend le plus chez Tracker, le Pro Team 175 TXW, reçoit plusieurs améliorations pour 2014, dont une console enveloppante moulée, des compartiments de rangement étanches ainsi qu’un vivier à l’avant. Comme les autres modèles fabriqués à partir des coques Mod V et Deep V du fabricant, le TXW bénéficie maintenant d’une nouvelle finition, soit une peinture acrylique ainsi qu’un enduit lustré. Tahoe Tahoe ne présente aucun nouveau modèle pour 2014. Le fabricant apporte toutefois quelques améliorations à son modèle populaire Q5i. Propulsé par un sterndrive V-6, le Q5i bénéficie maintenant de nouveaux meubles plus confortables ainsi que d’un recouvrement plus soyeux et de qualité supérieure, de même qu’une nouvelle chaîne audio compatible Bluetooth. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 Trois marques réputées. 250 ans d’expertise. Une seule compagnie. Que vous vouliez faire monter votre adrénaline en vous adonnant aux sports nautiques derrière un ponton Sylvan équipé de flotteurs RPT, vous balader sur l’eau avec vos amis sur un modèle Starcraft ou encore emmener toute la famille à la pêche sur un modèle Sun Chaser – vous aurez droit à ce qu’il y a de mieux en termes de caractéristiques, en plus des meilleures garanties de l’industrie et un rapport qualitéprix imbattable parmi notre vaste gamme de modèles de pontons. Grâce à nos 250 ans d’expérience dans la fabrication de bateaux,vous pouvez être assuré que nos pontons vous feront vivre des moments exaltants sur l’eau. THEBESTPONTOONBRANDS.COM LE V MAX® SHO™. LE PREMIER 4-TEMPS DE 4,2 L SUPER HAUTE PUISSANCE POUR PONTONS PERFORMANTS. REPORTAGE Yamaha Les bonnes nouvelles chez Yamaha cette année se passent du côté des motomarines. Les WaveRunners du fabricant sont maintenant équipées d’un nouveau moteur vortex à super haute puissance de 1812 cc. Yamaha n’indique pas la puissance en chevaux mais précise que l’efficacité du refroidissement a augmenté de 25 % et le volume d’air admis dans le compresseur de suralimentation a grimpé de 20 % grâce à sa turbine au diamètre accru. Yamaha a également augmenté de 60 % la pression du compresseur de suralimentation, ce qui devrait procurer au moteur une puissance d’environ 250 ch si on compare ces chiffres avec les données antérieures. Il s’agit de bonnes nouvelles pour le nouveau FX Cruiser SVHO et les modèles FX SVHO. Les WaveRunners ultra performantes FZR et FZS obtiennent également ce que Yamaha appelle un « surplus de puissance » avec leur nouveau moteur SVHO. Pour leur part, les modèles VX d’entrée de gamme ont droit à de nouvelles coques et des ponts en NanoXcel. Pour ce qui est de sa gamme de 12 modèles de bateaux sport, Yamaha apporte des modifications en grande partie cosmétiques avec quelques améliorations intérieures ainsi que de nouvelles couleurs et de nouveaux graphiques. Yamaha FX SVHO Yamaha AR240 32 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 33 REPORTAGE PAR MIKE MILNE De l’innovation pendant 50 ans pour les sports motorisés Au coeur des succès remportés par BRP • Partie I Du nouveau chez Rotax Les moteurs ACE et E-TEC D e nouveaux développements en matière de technologie des moteurs Rotax permettent à BRP de garder une longueur d’avance sur la neige, sur la route et sur l’eau en ce qui a trait à ses moteurs à deux et quatre temps. Pour 2014, les bonnes nouvelles se situent du côté des moteurs à quatre temps, que ce soit pour les modèles Ski-Doo, Can-Am Spyder ou Sea-Doo. Le moteur à trois cylindres 4-TEC ACE 900 qui équipe les motoneiges Ski-Doo suit logiquement le lancement, en 2011, du premier membre de la famille de moteurs ACE (à efficacité de combustion avancée). Le 4-TEC ACE 600, un moteur de 599 cc qui génère 60 ch, offre une alternative aux motoneigistes qui préfèrent un moteur à quatre temps. Ce dernier permet une conduite plus décontractée et consomme 8 L/100 km, soit une autonomie de 29 milles par gallon. Le moteur ACE 900 possède un cylindre supplémentaire et environ 300 cc de plus, ce qui lui permet de générer plus de 90 ch. Il consomme aussi peu que 10 L/100 km (environ 23 mpg), ce qui constitue un prix dérisoire à payer. Ski-Doo : Rotax ACE 900 Spyder : Rotax ACE 1330 La nouvelle génération de moteurs 4-TEC est dotée de la technologie ACE qui optimise la chambre de combustion en utilisant une admission 34 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 REPORTAGE Sea-Doo Spark : Rotax ACE 900 H.O. Can-Am Spyder RT LTD 2014 d’air calibrée, un alésage et une course de même dimension, des angles de soupapes plus prononcés et une combustion plus rapide et plus complète, nécessitant moins de carburant pour la même puissance. De plus, les poussoirs de soupapes n’ont jamais besoin d’ajustements C’est respectivement en 2009 et 2010 que les moteurs à deux temps E-TEC de 594 et 800 cc ont fait leur apparition chez Ski-Doo. Conçus à partir de moteurs Rotax à injection semi-directe Rotax 2-TEC, ceux-ci ont été modifiés pour l’injection directe. Les deux moteurs utilisent les injecteurs E-TEC à bobine mobile, d’abord développés pour les moteurs hors-bord Evinrude. Ils fonctionnent comme une enceinte acoustique en utilisant un champ magnétique qui permet au carburant et à l’air d’entrer dans le cylindre de façon très synchronisée. En plus de posséder une commande électronique des gaz – une première dans le monde de la motoneige – le moteur ACE 900 offre au conducteur un choix de trois modes de conduite, d’une simple pression d’un bouton sur la console. Le mode Standard assure un départ en douceur, une accélération linéaire et un couple limité au-delà d’une certaine vitesse; le mode Sport offre une pleine accélération sans restreindre la performance; le mode ECO limite les rapports de couple, de vitesse de pointe et d’accélération pour une conduite plus décontractée permettant de réduire la consommation de carburant. Deux versions « marinisées » du nouveau ACE 900 équipent également des modèles de la nouvelle motomarine Spark chez Sea-Doo. La Spark est en effet disponible en versions à deux ou trois places : la première avec un moteur Rotax 900 ACE standard générant 60 ch et la seconde avec une version H.O. plus sportive du même moteur, d’une puissance de 90 ch. Pour 2014, le Can-Am Spyder RT reçoit également un nouveau moteur à quatre temps. Le fameux roadster est maintenant équipé d’un moteur de 1330 cc générant 115 ch, le Rotax 1330 ACE. La combinaison de son couple puissant de 93 lb/pi et de sa transmission à six rapports en comblera plus d’un. De plus, le nouveau mode ECO intelligent permet de réduire la consommation d’essence, procurant au véhicule une autonomie jusqu’à 406 km avec un seul plein d’essence. Tant que BRP fabriquera des motoneiges, il est peu probable que les moteurs à deux temps disparaissent. La technologie à injection directe E-TEC de BRP signifie également que les moteurs à deux temps peuvent de nouveau fournir un excellent rendement en termes de poidspuissance, tout en émettant cependant moins de pollution et avec un meilleur rendement énergétique et un faible besoin d’entretien. 35 Ski-Doo : Rotax E-TEC 800R HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING REPORTAGE Ski-Doo : puissance E-TEC En ce qui a trait aux besoins en huile des moteurs à deux temps, celleci parvient au carter de vilebrequin et aux soupapes d’échappement réglables du système R.A.V.E., et ce, dans la quantité exacte requise, quand le moteur en a besoin. Les moteurs consomment beaucoup moins d’huile que les modèles antérieurs. Les moteurs à deux temps ne sont pas les derniers venus pour ce qui est de la puissance. En effet, l’E-TEC 600 HO et l’E-TEC 800R génèrent respectivement 120 et 164 ch. Du côté des moteurs à quatre temps, l’injection directe de carburant – utilisée présentement pour fournir une meilleure économie de carburant pour les voitures – pourrait être la prochaine étape. On s’affaire probablement à innover lentement et sûrement en termes de technologies avancées dans les départements de recherche et développement chez Rotax et BRP. Quelle que soit la forme que prendront ces innovations, il n’y a aucun doute qu’elles transformeront l’avenir des fervents de sports motorisés, que ce soit sur les sentiers, la route, la neige ou encore sur l’eau. Il se pourrait que ces moteurs E-TEC soient un jour « marinisés » afin d’équiper des motomarines ou encore être utilisés pour des VTT. L’été dernier, certains adeptes de motomarine pensaient que Sea-Doo lancerait un nouveau modèle d’entrée de gamme équipé d’un moteur E-TEC. Au lieu de cela, les honneurs sont allés aux moteurs 4-TEC ACE. Il y a donc beaucoup d’incertitude à savoir si les moteurs Rotax E-TEC se retrouveront un jour sur les modèles Sea-Doo. 36 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 REPORTAGE PAR RÉAL LAROSE HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 37 PASSION PÊCHE PAR RÉAL LAROSE Quatre résolutions pour la nouvelle saison Essayer un nouveau site de pêche. C omme il est rassurant de mettre son embarcation à l’eau sur un plan d’eau que l’on connaît! On peut alors se diriger vers un site de pêche qui a donné de bons résultats dans le passé. On peut même utiliser le leurre avec lequel on a capturé ce gros doré l’année dernière, en espérant que cela se reproduise de nouveau. Oui, en général, les pêcheurs vivent d’espoir, mais ils aiment bien fonder cet espoir sur du tangible. Ils aiment répéter les expériences heureuses de la dernière saison, choisir dans leur coffre les leurres qui leur ont permis de capturer de beaux et de nombreux poissons, et refaire les mêmes gestes qui ont mené au succès. Se plier à cette routine est quelquefois efficace, mais pas toujours. À la pêche, il ne faut pas vivre dans le passé. Si une façon de faire ne donne pas de bons résultats, il faut changer d’approche et essayer quelque chose de neuf. En plus, utiliser toujours les mêmes techniques aux mêmes endroits devient une routine. Pour que votre intérêt pour la pêche demeure constant et même grandisse, il faut souvent ajouter à cette activité familière du nouveau, du « piquant », de l’inconnu. Essayer un nouveau site de pêche Quel que soit le plan d’eau que vous fréquentez, qu’il s’agisse d’un petit lac du Nord ou le fleuve et son immense bassin hydrographique, il est pratiquement impossible que vous ayez visité tous les sites de pêche de ce lac ou de cette rivière. Il existe toujours des endroits que vous avez négligés soit parce qu’ils offrent peu d’intérêt ou qu’ils sont un peu à l’écart du trajet que vous empruntez pour vous rendre à vos sites de prédilection. Un effort est nécessaire pour faire quelques centaines de mètres de plus en embarcation ou pour se persuader qu’une zone peu attrayante peut abriter de beaux poissons, mais le jeu en vaut la chandelle. Il est souvent possible de trouver des sites de pêche extraordinaires en s’éloignant du parcours emprunté par la majorité des pêcheurs ou en visitant des berges sans attraits qui recèlent des trésors cachés. C’est souvent là qu’on découvre ces petits tas de roches entourés d’herbes, ces bosses, ces trous isolés qui agissent comme de véritables oasis lorsque la zone ambiante est dépourvue de relief. un talus intéressant, le véritable test ne viendra qu’après avoir examiné l’endroit à l’aide de votre sondeur de fond et de vos lunettes polarisées. C’est lorsque vous lancerez votre leurre sur cette pointe ou que vous le laisserez dériver le long du talus que vous saurez si les poissons sont présents. Vous pouvez avoir recours à une carte topographique ou bathymétrique dans votre recherche de sites de pêche à essayer. Cela accélère la démarche et vous permet une vue d’ensemble du plan d’eau. Cependant, lorsque vous dénichez un site qui abrite une belle pointe ou 38 QUÉBEC YACHTING Essayer un nouveau leurre. HIVER 2014 PASSION PÊCHE Essayer un nouveau leurre Une autre façon de transformer une journée de pêche en une expérience vraiment nouvelle et enrichissante, c’est d’utiliser un nouveau leurre. Si vous êtes un pêcheur de salmonidés, vous pouvez vous procurer de nouvelles cuillères ondulantes d’une marque que vous n’avez jamais utilisée auparavant; si vous êtes maniaque d’achigans, ce pourrait être un spinnerbait ou un buzzbait particulier que vous essayerez pour la première fois. Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est d’utiliser un type de leurre avec lequel vous n’êtes pas familier. Pour les salmonidés, pourquoi ne pas tenter votre chance en nouant au bout de votre fil un poisson-nageur de petit format ou une mini-dandinette. Les adeptes de la pêche au doré peuvent utiliser un des nombreux nouveaux leurres de plastique souple comme une sangsue ou un gobie et le présenter à la façon « drop-shot ». Ceux qui aiment bien capturer de l’achigan peuvent explorer leur secteur préféré à l’aide d’un des nouveaux poissons-nageurs souples (swimbaits) qui font rage actuellement. L’utilisation d’un leurre qui vous est inconnu vous obligera à modifier votre approche pour l’adapter à l’appât artificiel qui est noué au bout de votre fil. Cela vous forcera à utiliser de nouvelles techniques de présentation et même à en inventer quelques-unes si le besoin s’en fait sentir. proche parent de ce jeune, même si cette dernière personne ne désire pas pêcher, vous pourrez partager la responsabilité de cette sortie sur l’eau, tout en initiant un jeune à la pratique de la pêche. Explorer un nouveau plan d’eau Se retrouver sur un nouveau plan d’eau est aussi une excellente façon de rompre la monotonie. Dans une telle situation, vous n’avez plus de points de repère : tout est nouveau, tout est à découvrir! Chaque tournant de la rivière vous laisse entrevoir des sites de pêche tous plus prometteurs les uns que les autres. Chaque baie du lac laisse miroiter l’espoir de capturer de beaux et de gros poissons. Et ce n’est pas les plans d’eau qui manquent dans la province. Même la préparation d’une telle excursion est intéressante. Si vous pêchez de la berge, il vous faut repérer un endroit où vous aurez accès au plan d’eau. Si vous utilisez une embarcation, il faut trouver la carte topographique ou bathymétrique qui illustre le plan d’eau et les endroits où il y a une rampe de mise à l’eau. Si le lac est petit, vous pouvez en faire le tour à bonne vitesse en longeant les berges pour dénicher rapidement les sites propices. Vous pouvez aussi tout simplement mettre votre ligne à l’eau et pêcher à la traîne jusqu’à ce que vous capturiez un poisson ou que vous découvriez une zone particulièrement prometteuse. Là, vous pouvez vous arrêter et effectuer quelques lancers en variant le leurre utilisé pour explorer tous les niveaux, de la surface jusqu’au fond. En vérifiant la productivité de chacun de ces endroits, en pêchant à la traîne ou au lancer, vous pourrez découvrir où la majorité des poissons ont pris position sur ce plan d’eau. Si vous capturez quelques dorés autour d’une batture au large et un ou deux gros brochets à la limite des herbiers en eau peu profonde, vous pourrez, plus tard dans la journée ou lors d’une autre excursion, utiliser une approche similaire avec succès. Emmener un nouveau compagnon à la pêche. Emmener un nouveau compagnon à la pêche Rien ne rompt la monotonie d’une façon plus concrète que d’emmener à la pêche une personne avec laquelle vous n’avez jamais partagé cette activité. Tout est nouveau alors : l’équipement que l’autre pêcheur utilise, sa façon de pêcher et son attitude envers cette activité. Si votre nouveau compagnon a moins d’expérience, vous aurez le plaisir de communiquer un peu de votre savoir et surtout le plaisir de voir cet immense sourire éclairer son visage lorsqu’à la suite de vos conseils il capturera un beau poisson. Si votre nouveau partenaire a plus d’expérience, cela vous permettra d’apprendre de nouvelles techniques de pêche. S’il est familier avec un plan d’eau que vous avez peu fréquenté, vous pourrez mettre en commun vos connaissances. Chaque fois que vous lancez votre ligne à l’eau, le but est simple : tenter de capturer un poisson et vous amuser. La meilleure façon d’y parvenir, c’est de tirer pleinement profit de tout ce qui vous est offert. Donc, si vous avez le goût d’une nouvelle expérience la saison prochaine, ne vous en privez pas! Apprenez quelque chose de nouveau, rencontrez de nouveaux compagnons de pêche ou, tout simplement, visitez de nouveaux endroits qui viendront ajouter du mystère et de l’inconnu dans la pratique de votre activité préférée : la pêche. C’est vous qui en profiterez le plus! Si, dans votre entourage immédiat, vous ne connaissez personne qui pourrait vous accompagner à la pêche, vous pouvez vous joindre à une association locale de pêcheurs. Les réunions durant la saison morte sont le moment idéal pour faire connaissance avec d’autres pêcheurs et rencontrer des gens avec qui vous pourriez passer une journée sur l’eau. Et si vraiment vous ne trouvez personne, pourquoi ne pas emmener un jeune à la pêche. Il y a sûrement dans le voisinage un adolescent qui aimerait passer une journée sur l’eau avec vous. En invitant aussi un HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING Explorer un nouveau plan d’eau. 39 CHRONIQUE PAR BERNARD LABRECQUE L’Observatoire global du Saint-Laurent J ’ai fait référence à plusieurs reprises à l’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL) dans mes chroniques antérieures. Il serait peut-être temps de vous le présenter ainsi qu’une partie des produits qu’il offre aux navigateurs et aux personnes qui utilisent l’eau pour réaliser leur passion en toute sécurité. La période hivernale est un bon temps pour se préparer à la saison prochaine et se familiariser avec les services offerts par l’OGSL sans être dans le feu de l’action. L’OGSL (www.ogsl.ca) est né au début des années 2000 d’une collaboration entre la direction des sciences du ministère des Pêches et des Océans, de l’UQAR et de l’ISMER; plusieurs autres partenaires se sont ajoutés au cours des ans. L’OGSL est tellement une réussite qu’il a fortement inspiré la création, en 2011, d’un observatoire maritime argentin et il existe une collaboration étroite entre ces deux observatoires. La mission de l’OGSL est de favoriser et faciliter l’accessibilité, la diffusion et l’échange de données et d’informations électroniques sur le système global du Saint-Laurent grâce au regroupement et à la mise en réseau des divers organismes producteurs et détenteurs afin de répondre à leurs besoins et ceux des utilisateurs, d’améliorer les connaissances et d’aider les prises de décision. L’OGSL a revu sa page d’accueil pour rendre la recherche d’informations plus conviviale. Les données et les applications sont regroupées en quatre grands thèmes : Environnement, Ressources vivantes, Navigation et Information scientifique. Il y a un cinquième thème, mais vous ou votre organisation devez avoir une entente spécifique avec l’OGSL pour accéder aux « Données restreintes ». Vous remarquerez qu’il y a un sixième thème sans nom qui ne demande qu’à être utilisé. Il vous appartient d’entrer en communication avec les responsables de l’OGSL pour mettre en commun de nouvelles informations touchant le Saint-Laurent. La nature des données est trop variée pour faire une nomenclature complète ici de tout ce qui est offert sur le site de l’OGSL (www.ogsl.ca). Il faut se rappeler cependant qu’on peut utiliser ces données pour des fins personnelles sans problème, mais qu’il y a des conditions d’utilisation à respecter à des fins professionnelles ou pour votre travail, ne serait-ce que dans la façon de bien nommer la source des données. Il est de bon aloi de donner le crédit aux auteurs qui nous ont servi de référence. Avant de terminer ma chronique, je vais vous donner un aperçu des nouveaux produits que le Service hydrographique du Canada devrait mettre en circulation au printemps ou à l’été 2014. Il y aura une nouvelle édition de l’ATL-108 des Instructions nautiques couvrant la baie des Chaleurs, les Îles de la Madeleine et la partie sud du golfe du SaintLaurent. La nouvelle carte marine 1360 remplacera la carte 1361 du lac Memphrémagog et la nouvelle carte marine 1201 remplacera la carte 1209 de Saint-Fulgence à Chicoutimi. La Côte-Nord, la partie nord de la Gaspésie et l’île d’Anticosti ne seront pas en reste par la parution de nouvelles éditions pour les cartes générales 4025 et 4026 couvrant la région de Cap Whittle jusqu’à Pointe-des-Monts et Grosses-Roches. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires. Bernard Labrecque Président Association canadienne d’hydrographie Section du Québec [email protected] Les thèmes Environnement et Navigation offrent des données intéressantes en temps réel ou quasi réel pour tous les utilisateurs du Saint-Laurent. Il suffit d’avoir un outil électronique disposant d’une connexion avec Internet pour avoir accès aux niveaux d’eau mesurés ou prévus, aux courants de marées prévus et à la température de surface de l’eau. Si vous êtes prévoyant un tant soit peu, l’OGSL pourra vous offrir toute la panoplie des données offertes pour la période désirée. Vous aurez accès à des séries chronologiques de température de surface de l’eau, mais vous devrez attendre quelques jours avant votre activité pour connaître la vraie température. Il en va de même avec les marées et les courants de marées, les prédictions des tables des marées et de l’atlas des courants de marées qui vous permettront d’identifier la période de temps favorable pour faire votre transit, mais il faudra aussi attendre quelques jours avant votre activité pour tenir en compte les prévisions météorologiques. 40 QUÉBEC YACHTING Page d’accueil du site Internet de l’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL). HIVER 2014 PUBLIREPORTAGE Belle réussite pour Transform Plus Plate-forme « Ultra » de Transform Plus. T ransform Plus est une entreprise québécoise ayant 15 années d’expérience dans la conception, le développement et la fabrication de plate-formes de baignade ainsi que de pièces en fibre de verre. L’expertise de Transform Plus lui a permis d’innover et de créer des produits sur mesure afin de combler les attentes de sa clientèle. Au cours des deux dernières années, la compagnie a développé une nouvelle plate-forme de baignade : la Plate-forme « Ultra ». Qu’est-ce que la Plate-forme « Ultra »? Une plate-forme qui allonge et épouse parfaitement les formes de votre embarcation. Elle augmente votre espace de loisir, ne déséquilibre pas votre bateau et n’augmente pas votre consommation d’essence. Elle est sécuritaire, antidérapante et facile d’entretien. Elle s’appelle ainsi, car elle est « ultra » légère avec un poids qui est incomparable à celui de son compétiteur américain. Elle ne pèse que 1,8 lb/pi², ce qui est 3 fois moins lourd que le poids de 5,8 lb/pi² offert par la compétition. Cette plate-forme doit sa légèreté à ses composantes puisqu’elle n’est pas faite de bois, mais de composites à 100 %. Elle est réalisée à l’aide de la technique d’infusion qui permet d’avoir une plate-forme sans bulles, de première qualité, avec un pourcentage constant en fibre et résine. De plus, ses composantes nous assurent qu’elle ne se dégradera jamais sous l’effet de l’humidité, comme le ferait une plate-forme faite de bois. Plus de 100 plaisanciers de partout au Québec ont profité de la nouvelle Plate-forme « Ultra » au cours de l’été 2013! Le président de l’entreprise, Alain Bernard, est très satisfait de la demande de Plate-formes « Ultra » pour la saison estivale : « 2013 fut une très belle année pour nous. Malgré l’été tardif, la clientèle a démontré un grand intérêt envers la nouvelle Plate-forme « Ultra ». Mon équipe et moi en sommes très fiers. » Avis à tous : Transform Plus est présentement à la recherche de vendeurs et d’installateurs dans plusieurs régions du Québec. N’hésitez pas à consulter le site Web de l’entreprise www.transform-plus.com afin de connaître ses promotions. au Venez rencontrer le personnel de l’entreprise au Salon du bateau et des sports nautiques de Montréal, du 6 au 9 février 2014, et au Salon du bateau de Québec, du 20 au 23 mars 2014. Transform Plus 3345, boulevard des Entreprises Terrebonne (Québec) J6X 4J9 Téléphone : 450 477-4445 Courriel : [email protected] La Plate-forme « Ultra » est offerte à un prix abordable. L’entreprise vous propose l’installation en atelier ou à l’extérieur. Il est aussi possible pour un client de réaliser l’installation lui-même. Les travaux effectués par Transform Plus sont garantis pendant deux ans. Les innovations de l’entreprise Transform Plus ne s’arrêtent pas à la Plateforme « Ultra ». Son équipe travaille présentement au développement d’une plate-forme spécialement conçue pour les pontons ainsi qu’une table « ultra » légère pour embarcations nautiques. 42 QUÉBEC YACHTING Technicien à l’œuvre lors de l’infusion. HIVER 2014 NOUVEAUTÉS PAR JOANI HOTTE-JEAN Emportez à bord votre iPad avec My Go Flight My Go Flight fabrique et commercialise des articles et accessoires afin que vous puissiez utiliser en toute sécurité votre iPad sur votre bateau. Il est très important pour cette compagnie que vous fassiez usage de cet outil en conservant votre mode de vie actif. C’est pourquoi sa clientèle est non seulement composée de plaisanciers, mais aussi de pilotes d’avion, d’automobilistes et camionneurs, de musiciens, etc. Voici quelques produits intéressants que vous trouverez au www.mygoflight.com (site Internet en anglais seulement) : Sac Gear Bag PLC Pro de True North pour les plaisanciers Dimensions : 17 po (43,18 cm) de hauteur x 13 po (33,2 cm) de largeur x 7 po (17,78 cm) de profondeur Prix : 199 $ US (en vente au moment de mettre sous presse à 159 $ US) Ce sac imperméable et fonctionnel a été conçu pour les capitaines et les équipiers. Il peut être porté comme un sac d’épaule avec une sangle ou comme un sac à dos. Fabriqué avec des matériaux haut de gamme comme du tissu de voile, le revêtement est résistant aux chocs. Les poches sont doublées et le fond est renforcé avec du caoutchouc. Les fermetures éclair résisteront aux intempéries et garderont vos effets personnels au sec. À l’intérieur, il y a des poches en filet qui vous permettront de bien voir vos objets. Le compartiment à l’avant pourra vous servir pour mettre vos stylos, documents, téléphone, iPod, lampe de poche et plus! Vos lunettes de soleil, vos clés et votre portefeuille pourront être rangés dans le compartiment supérieur. De chaque côté du sac, vous trouverez deux poches extensibles pour placer, par exemple, une radio VHF ou une bouteille d’eau. Le compartiment arrière comprend deux pochettes de protection pour vos produits électroniques et peut contenir une tablette ou un ordinateur mesurant jusqu’à 15 po (38,10 cm). Aussi à découvrir au www.mygoflight.com : le sac de voyage résistant à l’eau Gear Bag PLC Duffel! Boîtier étanche LifeProof nüüd et couvercle pour iPad Étanche dans 6 pi 6 po (2 m) d’eau pendant 30 minutes Résistant aux chutes de 4 pi (1,2 m) de hauteur Dimensions : 10,4 po (26,41 cm) x 8,2 po (20,82 cm) x 0,8 po (2,03 cm) Prix : 129,99 $ US Ce boîtier étanche, compatible avec un iPad 2, 3 ou 4, vous permettra de naviguer en toute quiétude avec votre tablette électronique sans réduire la sensibilité de votre écran ou diminuer le volume des haut-parleurs. Vous pourrez aussi l’emporter à la plage sans vous soucier de l’eau, du sable et des poussières. Tous les ports et boutons demeureront accessibles en tout temps et un adaptateur, compris avec le produit, vous servira pour brancher vos écouteurs sans enlever le boîtier. Le couvercle sera, quant à lui, utile pour protéger votre iPad lors de vos déplacements et pourra servir de support pour mieux voir l’écran lorsque vous rédigerez vos courriels ou parcourrez diverses pages Internet. Voici les hélices Max Prop, dont la nouvelle Whisper à 5 pales L’hélice Whisper à 5 pales pour voilier de Max Prop vous permettra de naviguer plus silencieusement et sans vibrations ainsi que d’accélérer plus rapidement. Vous serez donc en mesure d’affronter sans difficultés le vent et les vagues. Facile d’installation, le réglage est extérieur et indépendant entre la marche avant et arrière. La hauteur peut être réglée dans l’eau, ce qui vous évitera de démonter l’hélice. Vous pourrez aussi vous procurer ces modèles chez J.P. Marine : - Classique : hélices à deux ou trois pales. Faible trainée, réglage interne de deux degrés. L’hélice à trois pales vous fournira une plus grande puissance. - Ecowind : hélice à quatre pales dont le pas varie automatiquement selon la charge qu’elle subit en rotation grâce à des ressorts. Le pas sera réduit lorsque le bateau démarrera et augmentera lorsque vous accélèrerez, ce qui engendrera une meilleure accélération. - VP pas variable : hélice à trois et quatre pales dont le pas est ajustable à tous les degrés. - Saildrive pour moteurs Volvo, Yanmar et Bukh : les hélices bipales et tripales Classique et la tripale VP peuvent être adaptées pour fonctionner avec une transmission Saildrive. Cela offre comme avantage d’avoir une faible traînée sous voiles et d’obtenir plus de puissance en marche avant et arrière. Vous obtiendrez d’autres renseignements concernant ces produits au jp-marine.ca et au www.max-prop.com. 44 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 Le Méga Centre M e t to an au en ice nt rv ai e se tr en C d Série HDS Gen2 tactile... é ris pour ne rien manquer! www.raytech.ca 1451, boul. des Laurentides Laval, Québec H7M 2Y3 450-975-1015 HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 45 REPORTAGE PAR RICHARD NAUD La 34e Coupe de l’America Les deux belligérants à plus de 40 nœuds devant la célèbre prison d’Alcatraz. Crédit photo : Richard Naud. C ’est le 22 août 1851 que fut disputée la première régate entre la goélette America et une flotte britannique autour de l’île de Wight, en Angleterre. Le schooner America, représentant le jeune New York Yacht Club (NYYC), remporta la victoire et reçut le précieux trophée, d’où le nom de « Coupe de l’America ». Cette régate se tient environ tous les quatre ans depuis 162 ans, ce qui en fait le plus vieux trophée dans le domaine sportif international. Durant 132 ans, les Américains ont remporté la victoire. La compétition se tient dans le pays du dernier vainqueur et le club hôte était alors le célèbre New York Yacht Club. La régate s’est tenue à New York jusqu’en 1920, puis à Newport sur la côte est des États-Unis, et c’est en 1983 que le NYYC perdit le précieux trophée aux mains des Australiens et de leur skipper John Bertrand. Dans toute l’histoire de la Coupe de l’America, quatre pays seulement ont remporté le précieux trophée, soit les États-Unis, la Suisse, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Fait à noter : la Suisse ne peut tenir la compétition chez elle. Un règlement dit que la compétition doit se tenir en eau libre ou sur l’océan et non sur un lac. À deux reprises, la régate s’est tenue en Espagne, dans la ville de Valence, sur les bords de la Méditerranée, mais sous l’égide de la Suisse. Cette année, c’était la 34e édition. De 1903 à 1920 et de 1937 à 1958, aucune compétition n’a eu lieu, faute d’un challenger. Pour qu’une compétition ait lieu, un pays doit lancer un défi au defender ou dernier vainqueur. Les deux premiers événements se sont déroulés en flottille et, à partir de 1876, ce sont des matchs racing ou duels (compétitions à deux voiliers). Le challenger est celui qui lance le défi. Le Canada le fit en 1876 et 1881. Vu que plusieurs pays ou équipes se présentent comme challengers, parfois plus d’une équipe par pays, il faut tenir des éliminatoires pour définir un seul challenger qui va affronter le defender en finale. Depuis 1983, cette série s’appelle la Coupe Louis Vuitton. En 2013, pour la 34e édition de la Coupe de l’America, trois pays seulement se sont présentés : l’Italie avec le voilier Luna Rossa Challenge 2013, la Suède avec Artemis Racing et la Nouvelle-Zélande avec Emirates Team New Zealand. Ce sont ces derniers qui ont remporté la Coupe Louis Vuitton 2013 et affrontaient en finale les Américains sur le voilier Oracle Team USA. 46 La réplique de la Goélette America construite en 1995. Crédit photo : Warren Allan. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 REPORTAGE Depuis la création de la Coupe de l’America en 1851, et ce, jusqu’en 1983, la compétition se tenait sur des voiliers de type monocoque. L’année 1988 vit apparaître le premier catamaran, avec Dennis Connor comme skipper, à San Diego en Californie. En 2010, l’équipe américaine BMW Oracle USA naviguait sur un immense trimaran. Actuellement, la compétition se déroule sur des catamarans de 72 pi (22 m) ou AC72. La largeur est de 46 pi (14 m) et chaque voilier pèse environ 13 000 lb (5900 kg). Ils sont équipés d’un mât-aile de 131 pi (40 m) de haut et d’hydrofoils, ce qui leur permet d’aller plus de deux fois la vitesse du vent réel. Ils sont faits de matériaux composites de haute technologie et il en coûte environ 100 000 000 $ pour les construire et les amener sur une ligne de départ. Avec ces coûts très élevés, seulement quatre pays ou syndicats se sont présentés à cette 34e édition. Enfourner à plus de 40 nœuds = deux équipiers par-dessus bord! Crédit photo : Gilles Martin-Raget. Artémis Racing et Luna Rossa en demi-finale de la Coupe Louis Vuitton. Crédit photo : Abner Kingman. Lors de leur mise à l’eau, il y a plus d’un an, ces voiliers pouvaient atteindre environ 30 nœuds. Avec l’entraînement et les modifications apportées, la vitesse a augmenté progressivement jusqu’à 40 nœuds. Puis, lors de la finale, ETNZ a atteint 47,57 nœuds par vent arrière. Selon Dean Barker, skipper de l’équipe de la Nouvelle-Zélande, ces voiliers de première génération sont encore en développement et devraient atteindre des vitesses supérieures à 50 nœuds d’ici quelques mois. Les hydrofoils ou dérives latérales permettent au voilier de déjauger complètement, même au près, ce qui leur a permis d’atteindre plus de 30 nœuds en finale par vent de face. Qui dit vitesse dit aussi sécurité. Les onze équipiers sont casqués et portent un habit rembourré qui fait penser à un compétiteur de motocross. Il y a environ un an, le voilier Oracle a chaviré et, au mois de mai dernier, ce fut au tour du voilier suédois Artemis, entraînant la mort d’un équipier, Andrew Simpson. À ce moment-là, les entraînements ont été arrêtés et les différents syndicats ont dû revoir les mesures de sécurité en collaboration avec la Garde côtière américaine, car c’est elle qui fait force de loi dans les eaux américaines. Auparavant, pour qu’une course débute, la vitesse maximale du vent avait été fixée à 35 nœuds. Après le décès de l’équipier suédois, elle a été réduite à 23 nœuds, incluant le courant. Par exemple, avec un courant favorable de 3,5 nœuds et un vent de 20 nœuds, pour un total de 23,5 nœuds, une course pourrait être retardée ou annulée. C’est pourquoi quelques épreuves ont été retardées ou simplement reportées au lendemain. Le comité de course, avec Ian Murray comme directeur, avait aussi la possibilité d’arrêter la régate, même après le départ, en cas de vents trop élevés. Au début du mois d’août, ETNZ a enfourné à plus de 40 nœuds avec, comme résultat, deux équipiers par-dessus bord. Ce même voilier a failli chavirer lors de la 8e course. Il s’en est fallu de HIVER 2014 Emirates Team New Zealand à 45 degrés. Crédit photo : Gilles Martin-Raget. Accident évité de justesse entre Oracle Team USA et Emirates Team New Zealand. Crédit photo : Abner Kingman. QUÉBEC YACHTING 47 REPORTAGE peu et les experts ont calculé que le voilier s’était incliné à 45 degrés. En conférence de presse, le trimeur de mât a avoué avoir fait l’erreur en appuyant sur le mauvais bouton pour l’hydraulique. Avec ces vitesses élevées, tout le monde est conscient qu’un autre drame peut survenir et il faut l’éviter. Le parcours est dans la baie de San Francisco. Auparavant, la course se déroulait au large et les spectateurs étaient pratiquement exclus, sauf si vous étiez sur un bateau d’excursion pour suivre la course. C’était la première fois que la course se déroulait en ville. Des estrades ont été installées à différents endroits le long des quais de San Francisco et les spectateurs pouvaient y suivre toute la course. L’organisation a fait un très gros effort pour populariser la voile. Les paysages sont magnifiques avec, en arrière-scène, le Golden Gate Bridge souvent dans le brouillard, l’île d’Alcatraz rendue célèbre par la prison, Angel Island, Sausalito, etc. Il s’agit d’un parcours de cinq bords avec deux bords de vent de travers (départ et arrivée), un bord de près et deux bords de vent arrière. Le départ se faisant au vent de travers contrairement au départ classique, la vitesse est élevée et des règles précises ont été établies afin d’éviter tout abordage avant le départ. Chaque voilier doit entrer de son coté de la boîte, soit un bâbord et l’autre tribord, le premier à 2 minutes 10 secondes du départ et le second 10 secondes plus tard ou à 2 minutes du départ. Cela limite les virements ou empannages où chaque voilier essaie de se placer sous le vent à la bouée de départ. Aussi, le parcours est toujours le même et dessiné en fonction d’un vent ouest (ONO à NNO), cela pour permettre aux spectateurs de suivre la course en entier et pour les caméras de télévision, publicité et autres. Il est arrivé, en finale, de reporter une journée de course, car le vent était sud à 180 degrés alors qu’il doit être à 230 degrés ou plus. Les deux équipes ont refusé de compétitionner sur un autre parcours, invoquant une bonne connaissance des courants sur le parcours habituel, courants qui pouvaient atteindre trois nœuds et plus. Voici une autre règle spécifique à cette série et qui diffère de nos courses traditionnelles : c’est lors d’une pénalité. Il y a souvent disqualification lors d’une pénalité, par exemple le refus de tribord. Pour cette série, le bateau fautif doit ralentir et se placer théoriquement derrière l’autre voilier. Des lumières rouges et vertes se trouvent à l’arrière du trimaran et indiquent au skipper quand accélérer selon les directives du jury. C’est la règle du ralentir et repartir. La Coupe Louis Vuitton La Coupe Louis Vuitton s’est déroulée à partir du 7 juillet 2013 jusqu’au 25 août entre trois voiliers, soit ceux de l’Italie, de la Nouvelle-Zélande et de la Suède. Cette série servait à déterminer le voilier (challenger) qui affronterait Oracle Team USA (defender) au début de septembre. La première série, du 7 au 28 juillet, servait à déterminer le classement pour la demi-finale au début du mois d’août. À la suite de son chavirement en mai, le voilier Artemis Racing était absent à la ligne de départ et a fait son premier départ seulement le 24 juillet. Luna Rossa a refusé de participer aux premières courses, en attente d’une décision du jury concernant la sécurité. Il s’agit de cinq manches où chaque voilier rencontre les deux autres à tour de rôle pour un maximum de 15 courses. Le classement final a été le suivant : la Nouvelle-Zélande première avec 9 points, l’Italie avec 4 points et la Suède avec 0 point. Emirates Team New Zealand est passé donc directement en finale et la demi-finale s’est faite entre Luna Rossa Challenge 2013 et Artemis Racing à partir du 6 août. En résumé, cette série a surtout servi à mettre les bateaux au point et à les modifier. Plusieurs bris se sont produits de même que des disqualifications à cause de voiliers non conformes. 48 La demi-finale entre Artemis Racing et Luna Rossa fut assez expéditive. C’était un 4 de 7 et le voilier italien a remporté les quatre courses en ligne dont trois courses avec plus de 2 minutes d’avance. Vu la date tardive de mise à l’eau, les Suédois n’ont pas été à la hauteur, n’ayant pas assez fait d’entraînement. La finale du 17 au 25 août s’est donc faite entre l’Italie et la Nouvelle-Zélande. Le premier qui remportait sept courses affrontait Oracle dans la Coupe de l’America. Encore une fois, ce fut assez expéditif. L’équipe de Nouvelle-Zélande était celle qui avait le plus d’entraînement et elle a battu l’équipe italienne par le score de 7 à 1. Sa seule course remportée faisait suite à une disqualification de la Nouvelle-Zélande pour aide extérieure. La Coupe de l’America Passons donc à la Coupe de l’America qui a débuté le 7 septembre entre un voilier qui était pratiquement au maximum de ses capacités avec Emirates Team New Zealand (ETNZ) et Oracle Team USA (OTUSA) qui en était à sa première course. Cette série tant attendue entre le defender (gagnant de la précédente édition de la Coupe de l’America en 2010) et le challenger (gagnant de la Coupe Louis Vuitton) allait être mémorable. La course s’est disputée encore en duel et normalement le vainqueur est celui qui remporte 9 manches sur une possibilité de 17 courses. Pour cette édition-ci, ETNZ devait remporter 9 courses et OTUSA 11 courses. Pourquoi? Lors de l’édition 2012-2013 de l’America’s Cup World Series, les Américains ont modifié illégalement le voilier Oracle. Ils ont été pénalisés de 2 points pour la régate suivante, ont payé une forte amende et quelques équipiers ont été exclus de l’équipage. Donc, ETNZ devait gagner 9 courses et OTUSA 11 courses, ce qui donne une possibilité de 19 courses. Le calendrier prévu était du 7 au 21 septembre au besoin avec deux courses par jour et des journées de repos. Après la première fin de semaine, le résultat était 3 à 1 sur l’eau pour la Nouvelle-Zélande. OTUSA était complètement dominé dans les trois premières courses. Le voilier était difficile à contrôler et retombait souvent dans l’eau, ce qui diminuait la vitesse, contrairement à ETNZ qui était très stable sur ses hydrofoils. Le moral des spectateurs locaux en a pris un coup. Changement de voile d’avant pour OTUSA après la troisième course, ce qui lui a donné plus de vitesse et lui a permis de remporter la quatrième manche aussi avec quelques erreurs d’ETNZ. La course suivante a encore été remportée par ETNZ. Les Américains dominaient le premier tiers de la course, mais une mauvaise décision du tacticien leur a fait perdre leur avance et la course. John Kostecki fut donc remplacé par Ben Ainslie pour les courses suivantes. Bonne ou mauvaise décision… l’avenir nous le dira. OTUSA a refusé de participer à la course suivante pour se regrouper et discuter des choses à améliorer. L’équipe traînait de l’arrière 4 victoires à 1 et le moral était à son plus bas. Chaque équipe pouvait se retirer sans raison une seule fois dans la série. Même avec un nouveau tacticien, les Américains ont perdu les deux courses suivantes et remporté la huitième course à la suite d’un quasichavirement des Néo-Zélandais. Il s’en est fallu de peu pour que la série se termine le 14 septembre. Chaque équipe a remporté une victoire la journée suivante et ETNZ a remporté sa dernière course le 18 septembre. L’équipe avait 8 points de cumulés et une dernière victoire lui permettait de ramener le précieux trophée en Nouvelle-Zélande, ce qu’elle fit en 1995 et 2000. OTUSA possédait 3 victoires, mais en avait besoin de 11 pour garder le trophée. Oracle a remporté la suivante et avait alors 4 victoires. Le 20 septembre fut la journée crève-cœur des NéoZélandais. Ils contrôlaient la course et possédaient presque 2 minutes QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 REPORTAGE d’avance lorsque la course fut annulée parce que le temps limite de 40 minutes fut atteint. Il restait 1 mille nautique à faire. Immense déception chez les Kiwis qui ont séché leurs larmes entre les deux courses. monde entier présents à San Francisco, ce fut le plus grand revirement de l’histoire du sport. Donc, rendez-vous à San Francisco dans trois ou quatre ans. L’équipage d’Oracle Team USA quelques mètres après leur arrivée. Crédit photo : Gilles Martin-Raget. Puis, ce fut le conte de fées pour les Américains qui ont remporté les 7 courses suivantes pour garder le précieux trophée au Golden Gate Yatch Club. Comment expliquer ce revirement? OTUSA s’était présentée au départ de cette série avec un voilier peu optimisé qu’elle contrôlait difficilement. Elle a apporté quelques modifications gardées secrètes, sauf le bout-dehors qu’elle a enlevé et remis au besoin. Selon Jimmy Spithill, skipper d’Oracle, le bateau se barrait beaucoup mieux. Et que dire de la confiance en soi de cet homme, même lorsque la Nouvelle-Zélande avait besoin d’une seule victoire. Il était toujours confiant de remonter la pente, gardait son calme en tout temps, et son leadership lui a permis de regrouper tous ses équipiers afin de donner leur maximum. Aussi, le changement de tacticien s’est avéré une bonne décision. Toujours selon Spitthill, les décisions se prenaient à trois et il y avait beaucoup plus d’échanges dans l’arrière-garde. Selon les journalistes sportifs du En conclusion, quelles sont les perspectives futures de la Coupe de l’America? Financièrement, le succès est minime. L’organisation s’attendait à avoir environ 10 voiliers ou pays. Il y en a eu 4. C’est surtout dû aux coûts trop élevés pour construire ces voiliers. Tous les intervenants sont d’accord pour dire qu’il faut réduire les coûts en réduisant la taille des voiliers. Par contre, le public a été habitué à un spectacle haut en couleur. Il va être très difficile de retourner en arrière en utilisant les AC45. Que nous réserve l’avenir? Les choix vont être difficiles à faire. Pour l’instant, la Coupe de l’America va survivre. Cinq jours après la victoire d’Oracle Team USA qui sera encore le defender, un syndicat australien, piloté par le Hamilton Island Yacht Club situé dans le Queensland, a lancé un défi aux Américains, défi qui a été accepté par le Golden Gate Yatch Club. Les Australiens sont absents depuis 2000. Donc, il y aura au moins un challenger. L’histoire est à suivre. Sommaire des courses de la 34e Coupe de l’America Course Date 1re position 2e position Temps d’avance sur l’adversaire Course 1 7 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 36 secondes Course 2 7 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 52 secondes Course 3 8 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 28 secondes Course 4 8 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 8 secondes Course 5 10 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 1 minute et 5 secondes Course 6 12 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 46 secondes Course 7 12 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 1 minute et 6 secondes Course 8 14 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 52 secondes Course 9 15 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 47 secondes Course 10 15 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 16 secondes Course 11 18 septembre 2013 Emirates Team New Zealand Oracle Team USA 15 secondes Course 12 19 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 31 secondes Course 13 20 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 1 minute et 24 secondes Course 14 22 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 23 secondes Course 15 22 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 37 secondes Course 16 23 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 33 secondes Course 17 24 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 27 secondes Course 18 24 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 54 secondes Course 19 25 septembre 2013 Oracle Team USA Emirates Team New Zealand 44 secondes HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 49 AVENTURE PAR DENISE GAUTHIER ET JEAN-LOUIS LÉVESQUE Afrique du Sud Une terre, deux mondes Comme ce joli petit voilier de 50 ans d’âge sorti tout juste du chantier, Alero entre dans la marina de Richard’s Bay qui sera notre abri pour plus longtemps qu’on ne le prévoyait à notre arrivée. – « J’ai de bonnes cartes à bord. Je vais vous montrer où vous devez accoster en entrant à Richard’s Bay. » – « J’ai également de bonnes cartes », dis-je. – « Ah! » M aintenant, je me mords le front d’avoir donné une telle réplique au capitaine du catamaran Catalyst alors que nous étions à Inhambane, au Mozambique, et qu’il voulait m’aider. Nous entrons dans le port le plus au nord d’Afrique du Sud, Richard’s Bay. Il fait nuit noire. Nous avançons dans la grande baie et trouvons l’entrée du port entre deux bouées jaunes. À deux reprises, il faut contourner le grand quai sur bâbord, mes « excellentes » cartes me le disent. Oui mais après? Nous apercevons les pontons d’une marina. Puis un ponton libre. Le vent de travers est fort et rend la manœuvre difficile. Nous réussissons tant bien que mal à nous attacher… pour apprendre que ce n’est pas là que nous devons nous arrêter mais plus loin, au fond, sur le mur de ciment. « Si vous êtes encore ici à l’arrivée du gérant, il vous chargera une journée de quaiage. » Beau début! Et dire qu’il aurait été beaucoup plus facile de nous rendre directement à l’endroit désigné pour les bateaux arborant le pavillon jaune… leçon apprise. D’autres voiliers sont rentrés durant la nuit… au quai de ciment. Si bien qu’il ne nous reste plus qu’à nous mettre à l’épaule de Psyche que nous avons rencontré la semaine précédente. Des sept bateaux que nous 50 étions au départ d’Inhaca, six sont rentrés. La consigne est de ne pas bouger, car les autorités vont venir à bord. Quel service! L’avant-midi passe sans aucune visite. On nous dit que tout au bout du quai, il y a un casse-croûte qui fait… des hamburgers! Deux cents mètres, c’est tout près. De vrais hamburgers! C’est trop tentant, nous ne pouvons résister. Et nous sommes sévèrement grondés au retour par la douanière qui nous attend dans son auto. Nos plus plates excuses accompagnées du plus beau sourire font que nous sommes pardonnés. Si bien qu’elle ne vient même pas à bord d’Alero. Tout se fait dans l’auto. En après-midi, Sourdough, le neuvième voilier, n’est toujours pas rentré. Don, navigateur solo, présentait une hypertrophie du ventre avant que nous quittions Inhaca en flottille, 48 heures plus tôt. Nous demandons aux agents de la garde côtière s’ils ont des nouvelles. Ils ne font ni un ni deux et envoient une vedette à la rescousse de notre ami pour le touer jusqu’au port. Ici, en Afrique du Sud, le système de sauvetage en mer est très bien organisé, le meilleur qu’on n’ait jamais vu. Les équipements sont modernes et le personnel bénévole est sérieusement entraîné pour venir rapidement en aide à qui en a besoin. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 AVENTURE Et c’est le premier mais non le dernier soir d’un bon steak-frites depuis des lunes au restaurant Captain Cook, sis sur le port. Un vrai steak-frites, c’est également synonyme de retour à la civilisation avancée. Toutes les tables sont occupées. Des posters ornent les murs, un bruit de fond de taverne sert de musique. Des fontaines sort un beau liquide blond mousseux. La propriétaire, de bonne humeur, prend volontiers le temps de jaser avec les clients. Nous venons encore une fois de changer de monde, aux antipodes du pays frontalier, le Mozambique. À pied, nous nous rendons à la marina qu’on nous a recommandée pour ses prix justes et son ambiance. Barrière électrique. Gardiens. Ne rentre pas qui veut sur ce territoire. Fiona nous accueille. Oui, il y a une place disponible pour Alero aussi longtemps que nous le voudrons, car le proprio de l’emplacement libre n’a plus de voilier. Le lendemain, nous venons nous y installer, n’imaginant pas qu’Alero y restera une année entière. Deuxième peigne près de la terre ferme bordée de beaux gros arbres. Le deuxième sport national des Blancs de ce pays est le BBQ. Sept espaces y sont réservés sur le terrain et, tous les lundis et vendredis, il y a un BBQ organisé. On mange, on boit, on discute… parfois un peu fort! C’est lors d’un de ces festins que nous, Canadiens, nous sommes vertement fait gronder parce que le Canada, par son premier ministre Mulroney, a été le grand leader de l’anti-apartheid. Le problème n’est pas résolu pour autant. Nombreux sont les Blancs qui n’ont jamais accepté ce changement de régime. Blancs et Noirs, tout au moins dans la région nord, ne se mélangent pas après plus de vingt ans. Les propriétés sont clôturées de fils électriques, les gens armés. Et le pire, c’est qu’il s’est créé un apartheid inversé : aucun homme blanc ne peut penser avoir un emploi dans la fonction publique, peu importe ses compétences. Tout Blanc qui veut ouvrir un commerce doit attribuer 20 % de son business à un Noir… L’atmosphère n’est manifestement pas au beau fixe et je redoute le jour où Nelson Mandela quittera cette terre. Il demeure le seul symbole fragile de la réconciliation. Nous profitons des installations du milieu pour renipper Alero. Nouvelles Le bar de la marina est le lieu de rassemblement de prédilection. Nous profitons des installations pour renipper le bateau. Syabonga (ici en costume zoulou) nous donnera un sérieux coup de main. Le terrain se divise en deux parties distinctes. Au sud : deux bâtiments. Les bureaux du gérant, du secrétariat et celui du responsable de l’entretien général. Plus loin, le club-house sur deux étages. Au niveau du sol, la grande salle sert surtout aux réunions générales. Mais on peut aussi y flâner sur les fauteuils tout en regardant la télévision. Les cuisines occupent une partie de cet espace. C’est à l’étage que le gros de la vie se passe. Un grand bar, une grande salle à dîner (une plus petite pour les fumeurs), un large balcon qui fait deux côtés de la bâtisse. Sur ce plancher, la vie prend forme tous les jours, à partir de 5 h. On s’y rassemble, on fait connaissance avec les membres du club, on y dîne régulièrement. Le vendredi et les jours de rugby télévisé, on doit jouer des coudes, car le rugby est le sport national des Sud-Africains blancs. Les Noirs préfèrent le football (que nous appelons soccer). Si vous avez visionné le magnifique film Invictus, vous avez pu constater ce clivage dans le sport. Cette divergence n’est malheureusement pas la seule, loin de là. On y reviendra. HIVER 2014 voiles, nouveaux couvre-voiles ainsi que peinture de la coque et des bois. Nous engageons un aide local du nom de Syabonga pour différents travaux. En langue zoulou, syabonga signifie merci ». Chaque fin de journée, nous lui disons « syabonga, Syabonga! » Son salaire est l’équivalent de 15 à 17 $ CA par jour. C’est peu? C’est le salaire correct et c’est cinq fois ce que nous aurait demandé un ouvrier du Mozambique, pays limitrophe. Nous sortons la chaîne pour la rincer à l’eau douce. Une moitié est comme neuve alors que les mailles de la partie régulièrement immergée sont mangées par le sel marin. Remplacement nécessaire. Les normes de résistance ne ressemblent aucunement aux nôtres. Il semblerait que nous nous sommes procuré une chaîne pouvant touer un paquebot… Ce que nous savons avec certitude, c’est qu’elle a fait un grand trou dans notre portefeuille. Qu’importe, security first! La voile sur les côtes d’Afrique du Sud? Les abris sont éloignés les uns des autres, l’état de la mer change avec une rapidité déconcertante, la paperasse obligatoire pour passer d’un port à l’autre est ridicule, même pour les résidents. Nous nous demandons quel plaisir peuvent avoir les milliers de propriétaires blancs (car il n’y a que des Blancs qui possèdent des voiliers) à entretenir des bateaux qui servent peu, si ce n’est que d’être membres d’un club sélect. On s’en reparlera. QUÉBEC YACHTING 51 PAR JACQUES CHALIFOUR PHOTOS : HILDA LUYT REPORTAGE Les Ioniennes… grandeur nature! Le très sympathique Corfou Sailing Club, au pied des murs de la vieille forteresse et de l’académie de musique de Corfou. N otre campagne 2013 avait pour objectif de relocaliser Dance Me, de Pula, en Croatie, où nous avions déjà passé trois saisons, à Marmaris, en Turquie, où nous pourrions bénéficier de nouveaux secteurs méditerranéens à découvrir. Passage obligé : les splendides Ioniennes! Nous y séjournerons près de deux semaines en compagnie de Dominique et Florence, venues nous rejoindre à Corfou. Deux semaines, c’est peu pour couvrir le territoire. Nous nous limiterons aux principales îles qui composent les Ioniennes du Nord. Ce qui frappe à l’approche de Corfou, c’est l’aspect verdoyant qui tranche nettement avec les Cyclades, plutôt rocheuses et désertiques. Les petites maisons en crépi délavé blanches et bleues ont fait place ici à une architecture beaucoup plus élaborée, résultant de l’importance stratégique de l’archipel et de l’influence des Italiens, des Français et même des Britanniques. À Corfou, les locaux jouent toujours au cricket! qui, le soir venu, peuvent surprendre à force 5 ou 6 et souffler pendant deux ou trois heures. Les Ioniennes offrent des territoires de navigation exceptionnels pour les plaisanciers. La météo y est clémente. Le temps est ensoleillé et il ne pleut pratiquement pas tout au long de l’été avec des températures pouvant atteindre les 35 °C en juillet et août. Les plans d’eau sont enclavés et les vents généralement du nord et ouest-nord-ouest varient de force 2 à 5. Ils sont plus conviviaux que les vents de force 7 et 8 ressentis dans les Cyclades pendant plus de 50 jours consécutifs cet été! Il faut toutefois rester vigilant et se méfier des venturis canalisés par les sommets abrupts de certaines îles telles que Lefkada, Ithaca et Céphalonia. Au mouillage, il faut également se prémunir d’éventuels catabatiques Venus d’Albanie, nous devons, à notre arrivée à Corfou, passer les douanes et obtenir notre transit log sans lequel il est impossible de naviguer en Grèce, car les autorités portuaires sont en droit de vous le demander à chaque port où vous vous arrêterez. Trois heures plus tard, après avoir déjoué l’incompétence des autorités grecques et obtenu nos papiers en règle, nous quittons pour le Corfou Sailing Club où nous séjournerons quelques jours en attendant Dominique et Florence. La petite marina d’une cinquantaine de places est installée dans un environnement exceptionnel, au pied des imposants murs de la vieille forteresse, à quelques pas du centre historique de Corfou. 52 Hilda et Jacques sous spi, par une brise de demoiselle. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 REPORTAGE pour amariner notre nouvel équipage. Nous repartirons le lendemain au portant pour la pointe sud de l’île de Corfou, question de nous donner un autre point de vue. Baignade à l’arrivée : l’eau est à 28 °C! Nous repartirons pour l’île de Paxos au sud, où nous passerons deux jours. Les Ioniennes sont rocheuses et les ancrages ne sont pas évidents, souvent sur fonds rocheux. Il faut parfois se reprendre à plusieurs reprises et ne pas hésiter à plonger pour vérifier la prise de l’ancre, sans quoi on s’expose à de mauvaises surprises. La petite ville de Gaios sur l’île de Paxos se laisse découvrir au rythme des tavernas et des terrasses qui invitent à la détente. L’accueil des Grecs est chaleureux et contraste avec celui des Croates. Ils ont cette belle qualité de vous regarder droit dans les yeux. Les Ioniennes sont aussi une invitation à visiter le continent grec, facilement accessible et riche en histoire. C’est ainsi que nous traverserons sur fond montagneux avec des sommets à plus de 1300 m de Paxos à Préveza, une petite ville à l’entrée du golfe d’Amvrakikos, un immense lac intérieur enclavé avec trois petites villes sur ses rives. La visite du site archéologique et du musée de la cité ancienne de Nicopolis, à 2 km de Prévéza, nous apprend qu’ici même s’est déroulée la plus importante bataille navale qui changera le cours de l’histoire. De fait, la victoire d’Octave sur Marc Antoine et Cléopâtre donnera naissance au premier Empire romain et au couronnement d’Auguste 1er. Facile d’imaginer après notre visite que sur ce même plan d’eau, où règne une sorte de paix des anges, 600 navires de guerre et 60 000 soldats et marins se sont affrontés. Arrivées comme prévu le 30 juillet et après avoir déposé leurs bagages, Dominique et Florence s’offrent pour faire les approvisionnements, ce qu’elles réaliseront à la sueur de leur front sous 35 °C! Nous quitterons le jour même pour la baie de Sayanda, sur les côtes du continent grec, tout près de la frontière de l’Albanie. Mouillage forain, baignade et souper BBQ après une courte navigation de 10 milles nautiques, il n’en fallait pas plus Après une nuit passée à Vonitsa, sur les rives du golfe d’Amvrakikos, nous repartirons vers Lefkada, une autre magnifique île des Ioniennes. Cette fois, il nous faut planifier notre heure d’arrivée puisque nous aurons à passer un pont pivotant après nous être engagés dans un étroit canal longeant dangereusement les murs d’une ancienne forteresse. Par la suite, la descente du canal en aval s’avère très agréable. Nous mouillerons cette fois dans la magnifique baie de Nidri, entourée de sommets impressionnants et bien à l’abri du meltemi. Après la baignade et l’apéro, nous irons manger en annexe à une petite taverna sur la rive juste en face. L’équipage est bien soudé et la vie à bord coule de source! Nous repartons le lendemain pour Céphalonia et Ithaca en contournant au passage l’île de Skorpios appartenant aux descendants d’Aristote Onassis et où Jackie Kennedy séjourna. Nous nous arrêterons au passage à l’impressionnante et profonde caverne de Papa Nicolis, sur l’île de Méganisi et nous y baignerons en route pour Ithaca. Vathi sur l’île d’Ithaca s’avère la place de choix. L’équipage décide d’y séjourner deux jours et de louer une voiture pour partir sur les traces d’Homère, d’Ulysse et de l’Odyssée. Lors d’un arrêt dans un restaurant tout en altitude pour le lunch, nous sommes accueillis aux chants liturgiques de prêtres orthodoxes nouvellement reçus. Les paysages et points de vue sur la mer sont à couper le souffle. HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 53 REPORTAGE L’Albanie, en passant… E n route vers les Ioniennes, nous devions longer les côtes de l’Albanie, qualifiée de pauvre et où règne un haut taux de criminalité. Avec un peu de témérité et une petite dose de bravoure, nous avons choisi d’y faire escale, car ce serait pour nous probablement la seule occasion de visiter l’Albanie. Typiquement grec et combien sympathique! Voici, à l’intention de ceux qui s’y intéressent, ce que nous avons pu y constater : 1. Le peuple albanien a été malmené non seulement par ses voisins jusqu’en 1991, mais aussi par ses propres dirigeants jusqu’en 2005. Pas étonnant d’y trouver autant de pauvreté! Mais le pays se relève progressivement et, depuis peu, a rouvert ses frontières aux étrangers. 2. Contrairement à nos appréhensions, nous avons été bien accueillis partout où nous nous sommes arrêtés, notamment à Durrës, Vlorë et Sarandës. De plus, nous y avons très bien mangé et pour pas cher! Nous visiterons les petits villages de pêcheurs de Friskes et Kioni. Puis nous découvrirons le palais d’Ulysse et les ruines d’un vieux village abandonné tout en altitude. 3. Par ailleurs, les installations portuaires ne sont pas adaptées aux plaisanciers. À Durrës, par exemple, nous étions amarrés dans un immense port industriel destiné au transfert de conteneurs, entre deux imposants remorqueurs. Pour l’occasion, les autorités ont posté un gardien en permanence devant notre voilier. C’est dire que la criminalité n’est pas trop loin. Nous complétons notre visite des Ioniennes dans la baie d’Eufimia sur l’île de Céphalonia au mouillage avant de traverser vers Patras. Nous nous arrêtons sur la pointe nord-ouest du golfe du même nom pour une dernière soirée sous les étoiles et une dernière baignade matinale pour Dominique et Florence qui sentent bien la fin du voyage. 4. Ici, la bureaucratie est à son meilleur! À chaque port, nous devions présenter nos papiers à un courtier, annoncer notre prochaine destination et demeurer conformes à nos intentions. De plus, il nous fallait un papier de sortie avant de quitter! Coût : 10 € la nuit et 50 € au courtier. Total : 60 € par soir, sans services! Journée sous voile dans une belle brise de force 4, notre arrivée à Patras se fait sans encombre et Florence et Dominique nous quittent en fin de journée pour Athènes par bus. Elles repartent le coeur gros et la tête pleine de souvenirs et de rencontres inoubliables. Nous gardons un excellent souvenir de leur passage sur Dance Me. Quant à nous, nous repartirons vers notre destination finale, Marmaris, en empruntant le golfe de Patras. L’imposant pont qui enjambe le golf fermera définitivement les portes à deux belles semaines d’aventures où la nature saisissante côtoie l’histoire ancienne. 5. Les côtes de l’Albanie sont spectaculaires avec des sommets qui dépassent les 1000 m à moins de 2 km des côtes, ce qui peut par ailleurs occasionner des boras puissantes excédant force 8 ou, le soir, des vents catabatiques ressentis jusqu’à 2 ou 3 milles nautiques au large des côtes. Fallait rester vigilants! Vue sur Ithaca avec Vathi tout au fond de la baie. Les golfes de Patras et de Corinthe ainsi que le canal de Corinthe allaient nous réserver de belles surprises et quelques petits défis! À suivre… Hilda et Jacques naviguent en Méditerranée depuis 2005. Pour tout commentaire ou information, n’hésitez pas à communiquer avec eux à l’adresse suivante : [email protected]. 54 QUÉBEC YACHTING 6. Les fonds marins sont, de nos jours, toujours minés en plusieurs endroits. Imaginez! Pour entrer dans le port de Durrës, par exemple, il faut emprunter un étroit canal sécurisé de 5 milles nautiques au beau milieu d’un plan d’eau miné! Défendu de jeter l’ancre, de s’y baigner ou même d’y pêcher. La profondeur à l’extérieur du canal avoisine les 4 mètres à certains endroits. Même chose dans la grande baie de Vlorë où le canal sécurisé bifurque au milieu de la baie pour rejoindre la marina Orikum. 7. Fallait oser, mais l’Albanie se sera avérée en fin de compte une autre aventure mémorable! HIVER 2014 HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 55 PAR MICHEL BRASSARD AVEC LA COLLABORATION DE MONIQUE REEVES LA RETRAITE À VOILE Je me souviens Photos : Québec Yachting E lle est un peu mythique, la première traversée comme skipper, bien au large. Celle qui durera plus de 24 heures. Une traversée n’implique pas nécessairement une mer ou un océan : on traverse bien un lac ou un fleuve. Mais ici, il est question d’une traversée en mer d’au moins une centaine de milles nautiques hors portée VHF, donc loin de toute terre. C’est comme un premier vol solo. On dépend uniquement de soi. Sans même se l’admettre, on a tendance à la repousser, cette première navigation au grand large. Ceux qui connaissent les Bahamas auront sans doute entendu le surnom de l’excellent mouillage de George Town : « Chicken Harbour ». Pas qu’en quittant ce port bien abrité on soit immédiatement confronté au grand large. Non. C’est que lorsqu’on décide de naviguer plus au sud, la destination habituelle sera une des grandes Antilles, Cuba ou la République dominicaine, pour ensuite rejoindre la mer des Caraïbes. Pour s’y rendre, il faudra naviguer loin des côtes, sur des eaux non protégées. Cette première longue navigation n’est pas un exploit, mais une étape importante pour tout plaisancier. La première navigation à la voile durant la nuit en est une moindre et, souvent, elle coïncide avec cette première traversée au large. Pour ma part, j’ai préféré acquérir graduellement l’expérience de la mer. Une première navigation de nuit sur des eaux bien connues est moins angoissante. Accepter de larguer les aussières par temps pas tout à fait clément augmente aussi la confiance d’un skipper en ses moyens. En mer, on devra un jour affronter la nuit ou le mauvais temps. Autant s’aguerrir sans courir de grands risques, tandis qu’on dispose encore d’issues de secours toutes proches et bien connues. Pourquoi est-il important de franchir ces étapes? Afin de se péter les bretelles le soir au bar du marin? Non. Pas du tout. Ce n’est pas qu’une simple question de relever des défis : nous ne sommes plus des ados. 56 C’est pour obtenir la liberté. Un des plaisirs, sinon le plus grand – celui de vivre en mer –, est l’immense liberté dont on dispose. Le sentiment de largement contrôler sa destinée. Ce soir, si le cœur m’en dit, je peux lever l’ancre et rejoindre l’archipel des San Blas, entreprendre la traversée du Pacifique, connaître les Marquises. Quelle magnifique tentation tout à fait réalisable! C’est un sentiment de très grande liberté. Voilà pourquoi il est si intéressant de vivre à bord à la retraite. Voilà pourquoi il ne faut pas trop attendre avant de faire le saut. On n’est plus un ado, mais en forme tout de même, sinon la liberté sera toute limitée. Bienvenue à bord! Nous quittons ce fameux « Chicken Harbour » à destination de la République dominicaine et des petites Antilles. Nous sommes aux Bahamas depuis Noël et à Great Exuma des Family Islands depuis trop de temps. C’est la fin mars et les fronts froids commencent à se faire rares. Oui, ils ont mauvaise réputation, ces fronts qui amènent de la pluie à l’horizontale et des vents frais. On ne choisira pas l’arrivée d’un front froid pour lever l’ancre et surtout pas pour débuter notre première traversée de haute mer, hein? Ben... oui, en fait. Ce front froid ne sera pas violent, mais le vent fera, comme toujours, le tour complet du compas en sens horaire. Et alors, pourquoi est-ce important? C’est que la République et les petites Antilles sont au sud, mais largement aussi à l’est. Le vent prédominant, vous le savez, vient le plus souvent du sud-est. Pire, le courant file vers l’ouest comme s’il suivait le soleil. Alors, la pire orientation du vent pour nous est sud-est. Alors, profitons de ce front qui nous apportera des vents virant lentement du sud-ouest à l’est, pourvu qu’ils soient de force 3 à 5. Grand largue par force 6, c’est le bonheur à près de 7 nœuds, même avec notre voilier de moins de 11 mètres. Mais au près, ce serait inconfortable et pénible pour le voilier. Selon les prévisions, le vent devrait demeurer sous les 25 nœuds et la mer à moins de 2,5 mètres. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 LA RETRAITE À VOILE Voyons de plus près le tracé de cette traversée. Depuis George Town, Luperon est à 360 milles nautiques, soit 650 km au SSE, mais on peut naviguer d’île en île jusqu’à Mayaguana où on mouillera dans Abraham’s Bay. De là, ce sont 180 milles nautiques jusqu’à Luperon, en République dominicaine (RD). Notre route au 157M (degrés magnétiques) laissera, après une cinquantaine de milles nautiques, West Caicos, pas loin sur bâbord, et nous débuterons alors notre première grande traversée. Sur une route de 152M, nous naviguerons un peu plus de 130 milles nautiques de West Caicos à Luperon en pleine mer jusqu’à destination. Nous prévoyons une vitesse moyenne de 5,5 nœuds, ce qui nous donnerait une étape de 33 heures, dont une traversée de 24 heures en haute mer. Avec un départ de Mayaguana à l’aube, nous n’aurons qu’une nuit en mer et nous serons alors sous le vent du grand banc des Turks, ce qui devrait calmer la mer et diminuer le courant qui nous déporte vers l’ouest, nécessitant un cap plus pointu. Avec des repères GPS placés la veille, lors de notre arrivée, il est facile à la pointe du jour de sortir de la grande baie d’Abraham sans risque de toucher les nombreuses grosses patates de corail qui la meublent. Le vent est déjà nord, donc grand largue tribord amures, presque vent arrière et pas très fort. Quand le soleil est bien levé mais caché par de gros nuages, le vent s’établit à environ 20 nœuds sur bâbord arrière et nous pouvons hisser le spi asymétrique. Ça file à près de 7 nœuds, ce qui, pour notre 35 pieds, est au-delà de sa vitesse de coque. C’est l’euphorie à bord! immense et très haute. Soudain, la mer est moins agitée. Soudain, tout devient plus facile et notre impatience d’arriver culmine. Ce seront des heures qui n’en finissent plus au près très serré. Nous pensons ralentir pour ne pas frapper la rive, tellement nous sommes près. Puis quand nous vérifions avec précision, elle est toujours à plusieurs milles, cette côte. Finalement, nous ne sommes qu’à quelques minutes et, toujours devant, il n’y a qu’une verdure impénétrable. Mais où est donc Luperon? Des pêcheurs en petites barques s’enfoncent dans ce décor tout vert. Nous les suivons. Il n’y a aucune marque, aucune aide à la navigation. Cependant, sur tribord, les pêcheurs s’enfoncent dans un lagon frangé de mangroves et, finalement, nous débouchons dans un grand lagon avec un petit bout de quai tout au fond et trois voiliers à l’ancre. En scrutant, nous voyons finalement le village. Luperon, c’est ça. Cela se passait il y a 18 ans et c’est encore tout chaud dans ma mémoire. Parions qu’en pensant à ce moment important de votre première vraie traversée, vous aussi vous direz : « Je me souviens. » Vers midi, Éole prend du muscle et le spi nous montre tous les trous d’aiguille de ses coutures. Il menace d’éclater. Il est grand temps de l’affaler, mais voilà, la chaussette refuse de descendre. J’ai beau y mettre tout mon poids, nenni, elle s’obstine, cette immense voile en survente. Alors, nous empannons pour la déventer et là, elle s’enroule en banderole autour de l’étai. Eh ben! Nous voilà bien servis avec un vent plus près de 30 nœuds que de 25 et une voile en ralingue qui fait fardage et abat l’étrave. Heureusement, dans un peu plus d’une heure, nous serons près de West Caicos où il sera possible de nous cacher un peu du vent pour démêler et affaler. Nous prévoyons la manœuvre, nous en discutons quand, soudain, le spi se déroule et se met en drapeau. Nous n’avons pas attendu qu’il change d’idée pour l’affaler. Au diable la chaussette! Nous filons maintenant tout droit vers la seconde plus grande île des Antilles : Hispaniola. En après-midi, l’alizé revient à la normale, soit le NE, et nous sommes maintenant par vent de travers sous génois 100 % et pleine grand-voile avec une gîte assez confortable, filant toujours à plus de 6 nœuds. Tout autour, il n’y a que la mer bleue et ses moutons blancs, quand doucement la noirceur nous enveloppe. La nuit est nuageuse. Nous devinons l’horizon, mais nous ne voyons pas arriver les vagues ni les embruns qui nous éclaboussent. Vive capote et bimini! La vie est belle, bien au sec. Tout se passe très bien, mais nous demeurons tout de même un peu sur le qui-vive. Nous ne croisons aucun navire de toute la nuit. Vers 5 h, c’est à nouveau mon quart et, 30 minutes plus tard, les premières lueurs du jour se pointent. On m’a souvent raconté ce moment important de la première vue de l’île de destination au petit matin. J’ai beau scruter l’horizon, il n’y a que du bleu presque indigo. Pourtant, elle devrait être là, notre île. Puis le soleil levant essuie de rose la base des nuages. En levant les yeux, j’aperçois doucement, bien haut dans le ciel, ce qui semble une découpe foncée sur le bleu pâlissant de ce nouveau jour. Se pourraitil? Eh oui! C’est la silhouette de notre île. J’avais oublié qu’Hispaniola culmine à plus de 3000 mètres! Elle est là, droit devant, une silhouette HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 57 PAR GEORGES LEBLANC, SKIPPER PHOTOS : ÉQUIPE DE VOILE GEORGES LEBLANC VENT DU LARGE Le skipper dit « MacGyver » Port de Québec. L es voiliers monocoques de course océanique sont des embarcations sophistiquées, portant de grandes superficies de voile ainsi que de nombreux équipements électroniques de performance et de communication de toute dernière technologie. Il est vrai de dire que nous sommes sujets à rencontrer des pannes et des problèmes de tous genres sur de tels engins suréquipés. Mes équipages, en me taquinant, m’appellent « Monsieur Bricole » ou comme les Bretons « le skipper MacGyver » relativement à mes aventures et du fait de l’habileté et de la débrouillardise dont j’ai souvent fait preuve pour inventer, improviser et réaliser avec les moyens du bord toutes sortes de pièces et de réparations afin de me rendre à bon port, peu importe ce qui m’arrivait. Naviguer au large, c’est être capable de faire face aux aléas techniques ou physiques, quand ils restent gérables. Lorsque nous partons pour entreprendre une course ou une traversée océanique, mon voilier est préparé méticuleusement. Tous les éléments sont inspectés un à un, mais la mer sait comment éprouver les marins, tout comme les voiliers, autant par l’air salin et l’humidité omniprésente qui y règne que par les chocs qu’elle nous transmet à travers le bateau, par les usages intensifs ou encore par la force des vents qui s’opposent au gréement et à la voilure. Sur un parcours fluvial, il est toujours possible de mettre fin à sa course ou de faire un arrêt pour effectuer une réparation. Par contre, au cours d’une traversée, nous sommes vraiment livrés à nous-mêmes. Nous devons être autonomes, réussir à réparer les bris de toutes sortes autant que faire se peut. Par exemple, le bas étai qui s’est rompu ne pouvait pas être réparé au large, mais des cordages ont été ajoutés en toute hâte. Ainsi, le mât a été sécurisé et, du coup, cela évitait le démâtage. À l’occasion, dans des situations moins extrêmes, fils et aiguilles m’occupent grandement lorsqu’il s’agit de recoudre une ralingue sur une voile ou faire une surliure sur un cordage qui est ragué. Par exemple, lors d’une traversée en solitaire, installé dans la soute à voile, même si je levais du plancher chaque fois que la coque surfait et tapait violemment en reprenant contact avec la mer, j’ai dû coudre une voile d’étai pendant plus de huit heures. Une fois la déchirure d’une vingtaine de pieds réparée, cette même voile m’a permis de parcourir les derniers 1500 milles nautiques qui me séparaient de la France. Une autre fois, sur le retour du cercle arctique polaire, lors d’une qualification en solitaire où une baleine bleue avait percuté le franc-bord bâbord de mon voilier, causant ainsi une importante entrée d’eau, j’ai dû utiliser la pompe manuelle au moins douze heures par jour afin d’évacuer l’eau qui s’infiltrait de je ne sais où. Comme un problème n’arrive jamais seul, s’ajoutaient 58 à cela les bips-bips du pilote qui ne tenait plus le cap. J’ai réalisé aussitôt que, sans énergie renouvelée, le pilote avait cessé de barrer, les pompes ne fonctionneraient plus, pas plus que les communications électroniques et le standard C. Il n’y a pas de solution miracle, j’ai sorti les outils et me suis creusé la cervelle car je devais résoudre ce grave problème dans la prochaine demi-heure avant que tout ne s’arrête définitivement. Il faut dire que, cette nuit-là, la noirceur ne laissait rien paraître, que ce n’était pas le calme plat et si le voilier s’était arrêté dans cette mer houleuse, ça aurait été encore pire. J’étais bien heureux que personne ne puisse me voir les deux genoux et le postérieur dans l’eau froide de la mer de Norvège qui submergeait le plancher. Dans l’obscurité, en éclairant de ma lampe frontale le compartiment moteur, j’ai vérifié le système électrique et l’alternateur du moteur. J’ai cru déceler que le problème relevait du contrôle de régulation électronique, donc impossible pour moi de réparer cette pièce. J’ai rassemblé mes connaissances en électricité et réussi quand même en trafiquant quelques fils et par l’ajout de quelques autres à faire fonctionner l’alternateur avec un tout petit interrupteur. Avec une certaine réserve teintée de scepticisme, j’ai démarré le diesel. Aussitôt, le moteur s’est mis à vrombir. Il était moins une! Le rayon lumineux de ma lampe braqué sur l’indicateur de voltage, il faisait bon lire « 13,5 volts ». Ouf! Je venais de me soustraire à d’épuisantes corvées. À la liste des réparations s’ajoutait celle-ci : l’installation de secours n’était que temporaire mais suffisante pour terminer la traversée. Tout comme la fois où nous devions entrer à Saint-Malo de nuit dans un brouillard à couper au couteau. Depuis le matin, la mer s’était montrée vraiment inconfortable et très éprouvante pour mon équipage fourbu, qui ne pensait qu’à s’écraser dans un coin pour dormir. J’aurais souhaité en faire de même, mais le moteur s’arrêta brusquement. Il était indispensable pour regagner le port et également pour renouveler l’énergie, du fait que la génératrice, elle aussi, était inopérante. Quelques heures d’investigation et de bricolage s’imposaient avant de la revoir fonctionner. C’est moi principalement qui en ai eu plein les bras, car j’ai passé la nuit et une partie de l’avant-midi à bricoler sur le moteur six cylindres du voilier. J’ai reniflé du carburant diesel à en être étourdi et j’ai dû me creuser les méninges afin de trouver la solution pour que le moteur puisse fonctionner sans sa pompe électrique d’alimentation du carburant. Finalement, comme solution, j’ai patenté un réservoir dans l’armoire au-dessus du moteur afin d’alimenter la pompe à injection par gravité. Mes équipiers, incrédules, se sont mis à applaudir en entendant le diesel fonctionner. Une demi-heure plus tard, il s’est arrêté de nouveau et j’ai dû lui fabriquer un nouveau filtre avec le tissu de coton de mon t-shirt. Tout était OK. QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 VENT DU LARGE Si la survie n’est qu’une question de secondes, les catécholamines, dont l’adrénaline, exacerbent l’enchaînement d’actions vitales sans que la volonté n’intervienne. Les endorphines anesthésient les douleurs qui paralysent. Plus tard, on comprend la pertinence de gestes dont on n’a souvent plus aucun souvenir. Impossible de connaître nos limites avant de les avoir franchies. Alors, même si l’envie de se dépasser semble le gage d’une éternelle jeunesse, le corps fatigué subit sans pouvoir réagir, si bien qu’il pourrait en garder des séquelles. En de nombreuses occasions, j’ai dû me démerder avec ce qui me tombait sous la main, en transformant une pièce et en l’adaptant pour un nouvel usage. J’ai réparé la pompe de la toilette avec le fond d’un plat à soupe en plastique et elle fonctionne ainsi depuis quatre ans. Une tige du vérin du pilote automatique s’était cassée, ce qui m’obligeait à limer pendant huit heures un boulon en acier inoxydable afin de lui donner le bon diamètre. Une réparation du tuyau d’échappement de la génératrice m’a déjà obligé à consommer prématurément quelques boîtes de conserve afin de l’étancher avec celles-ci. J’ai aussi modifié des balais de carbone pour les adapter précisément à l’armature du moteur de pilote automatique et mâché tout un paquet de gomme pour obstruer une fuite sur un réservoir de carburant. Cependant, il y a aussi de petites interventions pour des situations sans conséquence, comme se fabriquer des filtres à café avec du papier essuie-tout, réparer la caméra ou le chargeur du téléphone satellite, refaire une batterie avec les plaques de plomb récupérées et, pour couronner le tout, démonter et débloquer la pompe de la toilette, fabriquer des pièces et la remettre en état de fonctionnement, et ce, à la très grande satisfaction de l’équipage. Mais attention! Au fil des années et des aventures, cette capacité d’adaptation aux agressions pourrait épuiser un « MacGyver » tant physiquement que moralement. L’essentiel est dans l’écoute et la gestion de sa propre personne. Souvent, j’ai cru entendre des sons de cloche qui me rappelaient que, bientôt, je ne serais plus du bon côté de la ligne rouge. Lorsque tout se déroule sans que l’on ait rien à dire, sans que l’on puisse rien changer à l’instant présent que nous vivons, seules l’endurance, la détermination, une formidable envie de vivre et la connaissance nous permettent de revenir sur la terre ferme, parmi les nôtres. Sans que l’on y tienne vraiment, quelquefois, il nous faut également monter tout en haut du mât. Ce n’est jamais bien rigolo par mer agitée et grands vents. Dans de telles circonstances, je tente tout pour éviter l’ascension, mais si la sécurité du voilier en dépend, je dois y aller. Si je suis accompagné, il est possible qu’un équipier se porte volontaire et nous le hisserons à l’aide d’un winch. Par contre, au moins à trois reprises, lorsque j’étais en navigation en solitaire, j’ai dû me hisser sans aucune aide, à la simple force de mes bras et de mes jambes, à plus de 28 mètres, c’est-àdire jusqu’en tête de mât. Croyez-moi, il n’est pas question de redescendre pour un outil oublié! Ça correspond à une journée merdique! L’explication scientifique du Dr Chauve, médecin officiel du Vendée Globe, est que l’organisme, en réponse, produit les hormones du stress. Ainsi, les corticoïdes aident à se focaliser sur le travail. Ils stimulent l’éveil, la clairvoyance, l’assimilation des aliments ainsi que l’apport d’énergie aux muscles et au cerveau. Cette potion magique naturelle décuple la performance physique et mentale. En y pensant bien, ça nous amène à mieux comprendre le pourquoi et tout l’attrait des corticoïdes artificiels pour les sportifs tricheurs. En réalité, dans ces situations délicates, l’être humain que je suis devait se surpasser. J’en oubliais de dormir et de manger. L’inconscient de mon cerveau prenait la main, diffusait des messages d’alerte et j’agissais jusqu’à ce que ma mission soit accomplie. En réalité, c’est souvent comme cela que ça se passe. Il y a des réparations qui doivent être faites absolument sur-le-champ, des problèmes qui doivent être résolus rapidement et il y a tout ce qui peut attendre à l’arrivée au port. En résumé, pour devenir un bon « skipper MacGyver » il s’agit de faire preuve de beaucoup d’humilité face à l’adversité de l’océan… Je le redis : « En mer, nul ne se ment! » J’ai aussi vécu à maintes reprises l’enfer dans la tourmente et frôlé la mort. Je ne me suis jamais avoué vaincu dans ces luttes inégales et sans merci. Appuyez activement «Équipe de Voile Océanique» dans ses projets. Voilà le cadeau idéal à offrir à un parent, un ami, un employé ou à vos clients. L’auteur Georges Leblanc vous propose ses livres et DVD. 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Être imaginaire de forme féminine auquel la légende attribue un pouvoir surnaturel et une influence sur la destinée des êtres vivants (qu’ils soient humains, animaux terrestres ou marins…) 2 3 10e horizontale:Nom courant de plusieurs espèces de mollusques lamellibranches, à coquille feuilletée ou rugueuse, comestibles ou recherchés pour leur sécrétion minérale (nacre, perle). 4 5 6 Première cellule d’un être vivant à reproduction sexuée (animal ou végétal), née de la fusion des deux cellules reproductrices (gamète mâle et gamète femelle), nommée aussi zygote. 7 8 11e horizontale : Mollusque lamellibranche comestible. 9 10 12e horizontale :Mollusque lamellibranche (Anisomyaires), coquillage comestible à coquille presque circulaire, brune et striée. 11 À la verticale 12 À l’horizontale 11e verticale :Mollusque lamellibranche comestible, aux valves oblongues et renflées, d’un bleu ardoisé sans charnière, qui vit sur les rochers, sur les corps immergés. 1re horizontale : Batracien anoure aux pattes postérieures longues et palmées, à peau lisse, nageur et sauteur. 12e verticale : Grand crustacé marin aux pattes antérieures dépourvues de pinces, aux antennes antérieures. Les réponses 3e horizontale : Petit coquillage comestible à coquille grise spiralée. 8e horizontale Crevette À la verticale 11e verticale Moule 2e horizontale Escargot À l’horizontale 1re horizontale Grenouille 11e horizontale Palourde 10e horizontale Huître Œuf 9e horizontale Homard Fée HIVER 2014 3e horizontale Bigorneau 12e horizontale Pétoncle 8e horizontale : Petit crustacé marin, ou d’eau douce, amphipode ou décapode, dont certaines espèces sont comestibles. 4e horizontale Patelle 7e horizontale :Nom commercial du homard de Norvège, petit crustacé marin aux pinces longues et grêles. QUÉBEC YACHTING 6e horizontale Écrevisse 6e horizontale : Crustacé d’eau douce (type des décapodes macroures), de taille moyenne, aux pattes antérieures armées de pinces robustes. 60 12e verticale Langouste 5e horizontale : Enveloppe calcaire qui recouvre le corps de la plupart des mollusques, des brachiopodes, des foraminifères, de quelques crustacés. 7e horizontale Langoustine 4e horizontale : Mollusque à coquille conique, sans opercule, qui vit fixé aux rochers ; souvent appelé bernicle. 5e horizontale Coquille 2e horizontale : Mollusque gastéropode terrestre, à coquille arrondie en spirale. HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 61 CALENDRIER PAR NATHALIE MUDITA AUBUT Calendrier des activités nautiques Saison hivernale 2014 Progressive Insurance Miami International Boat Show, Tim McAffee Forest Johnson Photography 1er au 14 janvier 2014 New York National Boat Show Coût : 15 $/adulte et gratuit (15 ans et moins) 778 707-0711 et www.boatshows.com 20 au 23 février 2014 Halifax International Boat Show Coût : 10$/adulte et gratuit (10 ans et moins) 888 454-7469 et www.HalifaxInternationalBoatShow.ca 11 au 19 janvier 2014 Toronto International Boat Show Coût : 18 $/(17–64 ans) ; 15 $/aîné et gratuit (16 ans et moins) 905 951-0009 et www.torontoboatshow.com 7 au 9 mars 2014 13th Vermont State Boat & Marine Show Coût : 5 $/adulte et gratuit (16 ans et moins) 800 542-6017 et www.eastcoastshows.com 24 janvier au 2 février 2014 Seattle Boat Show Coût : 12 $/adulte ; 5 $/(11-17 ans) et gratuit (10 ans et moins) 206 634-0911 et www.seattleboatshow.com 20 au 23 mars 2014 Palm Beach International Boat Show Coût : 16,00 $/adulte et gratuit (16 ans et moins) 800 940-7642 et www.showmanagement.com 6 au 9 février 2014 Salon du Bateau et des Sports Nautiques de Montréal Place Bonaventure, Montréal Coût : 13 $/adulte et gratuit (12 ans et moins) 877 560-1777 et www.salondubateau.com 5 au 7 septembre 2014 Salon du Bateau à Flot Vieux-Port de Montréal Coût : gratuit 877 560-1777 et www.salondubateau.com 6 février au 10 février 2014 Vancouver International Boat Show Coût : 25 $ (laissez-passer pour deux jours) 604 678-8820 et www.vancouverboatshow.ca 25 au 28 septembre 2014 Atlantic City Boat Show Coût : 15 $/adulte et gratuit (15 ans et moins) 718 707-0711 et www.acinwaterboatshow.com 13 au 17 février 2014 Progressive Insurance Miami International Boat Show Coût : 20 $/adulte et gratuit (enfant moins de 15 ans) 954 441-3231 et www.miamiboatshow.com 13 décembre 2014 Winterfest Boat Parade Fort Lauderdale Coût : gratuit 954 767-0686 et www.winterfestparade.com 13 au 17 février 2014 The Yacht and Brokerage Show in Miami Beach Coût : gratuit 800 940-7642 et www.showmanagement.com Gatineau sportive, festive et culturelle ! 819 595-2002 • 1 866 299-2002 Bal de Neige au parc Jacques-Cartier Du 31 janvier au 17 février 2014 62 Gatineau Loppet Du 14 au 16 février 2014 QUÉBEC YACHTING Salon du livre de l’Outaouais Du 27 février au 2 mars 2014 HIVER 2014 Devenez membre : www.rpq.ca NAVIGUONS ENSEMBLE Le REGROUPEMENT DES PLAISANCIERS DU QUÉBEC est la plus grande association de propriétaires de bateau de plaisance au Québec et au Canada. Nous sommes une organisation à but non lucratif qui oeuvre pour protéger vos droits en tant que plaisanciers auprès des paliers gouvernementaux impliqués dans le nautisme. NOS PRINCIPALES MISSIONS ➢ Vous informer sur les divers aspects de la navigation (sécurité nautique, compétences des navigateurs). Venez passer votre permis bateau sur notre site ! ; ➢ Vous représenter auprès des structures de formation, de prévention et de sécurité (Transport Canada, le CCRNP, la Garde Côtière Canadienne, etc.) ; ➢ Appuyer les organismes de protection de l’environnement (Environnement Canada). Nous négocions aussi des services pour plus de auprès d’une quarantaine de partenaires : 20 000 MEMBRES ➢ -10 % (maximum 100 $) sur l’assurance bateau April Marine. Demandez à votre courtier ! ; ➢ Un abonnement annuel gratuit à la revue Québec Yachting (6 numéros) ; ➢ Un guide des marinas gratuit ; ➢ Une assistance et un service de conciergerie 24h/24 7j/7. D’autres avantages sont à découvrir sur notre site web. Rejoignez-nous en souscrivant en ligne sur WWW.RPQ.CA Suivez-nous Vous pensez à l’achat d’un bateau NEUF ou USAGÉ ? Voici un accès rapide à l’information en 3 clics ! • 10,000 bateaux à vendre lesbateaux.ca • 150 détaillants listés • Vente de bateaux par des particuliers • Cartes d’informations routières • Liens Internet et adresses des détaillants Recherche rapide et GRATUITE 64 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 HIVER 2014 QUÉBEC YACHTING 65 LECTURE PAR MONIQUE REEVES LA BIBLE DE LA VOILE Jeremy Evans, Pat Manley et Barrie Smith. Glénat. 400 pages. 54,95 $. À cause d’une importante demande, la maison d’édition Glénat offre une réimpression de ce livre édité en 2010 et traduit de l’anglais par Dominique Lebrun. On y donne une excellente notion de tous les éléments relatifs à la voile. Comme son nom l’indique, cette bible comprend tous les aspects de ce sport : nœuds, système international de balisage, traversée océanique, etc. Tout est bien expliqué avec la rigueur et tous les détails requis pour une compréhension assurée. En plus d’être agrémenté de nombreuses photos et illustrations, il s’agit d’un excellent livre de référence pour les marins et ceux qui aspirent à le devenir. LE QUÉBEC 12e édition. Ulysse. 2013. 720 pages. 34,95 $. Le guide le plus complet pour voyager au Québec. Plus de 100 cartes régionales détaillées, des plans des villes, des photos, des découvertes, des circuits, des conseils, des achats et les parcs du Québec, incluant leurs attraits. Les hôtels, restaurants et activités y sont judicieusement répertoriés, sans publicité. Les auteurs sont précis et efficaces dans leur évaluation de l’hébergement, de la restauration, des renseignements politiques, historiques et spécifiques de chaque région et ville du Québec. Un travail colossal qui est un must dans la bibliothèque de tout voyageur au Québec. Aussi, le livre et chacune des régions peuvent être téléchargés en ligne au www.guidesulysse.com. VAGUES – LA MER DANS TOUS SES ÉTATS Guillaume de Monfreid. Glénat. 2013. 173 pages. 34,95 $. L’auteur aquarelliste a décidé de peindre à sa manière la mer de son Cotentin, en ne faisant confiance qu’à ses pinceaux sinojaponais et à sa fine peinture anglaise. Cela donne une quarantaine d’aquarelles figuratives ou quasi abstraites, mélancoliques ou gaies, sages ou déchaînées, à l’image des vagues. Chaque état de la mer est accompagné d’une description drôle et pleine d’esprit ainsi que de dessins croqués sur le vif dans toutes les mers du monde. Qu’il soit originaire du cap de la Hague ou de Biarritz, de Brest ou de Toulon, le lecteur y reconnaîtra sa mer et ses humeurs vagabondes. AGENDA MER 2014 – À LA DÉCOUVERTE DES MERS DU MONDE Glénat/Chasse-marée (sur commande auprès de votre libraire). Semaine après semaine, vous voguez vers des mers magnifiques au gré de vos rendez-vous! Plus d’une centaine de mers et océans sont dénombrés sur la planète par l’organisation hydrographique internationale (OHI) Une évasion quotidienne assurée… VOILIERS MARQUES LONG. ANNÉE PARTICULARITÉ C&C Beneteau Beneteau Beneteau Westsail C&C Viking Fisher Beneteau Vulcain Bulle Soleil Bayfield Ohlson Beneteau C&C Nauticat Corbin Freedom CS Beneteau Westsail Withby Beneteau 29’ 32’ 32’ 32’ 32’ 33’ 34’ 34’ 35’ 36’ 36’ 36’ 37’ 38’ 38’ 39’ 39’ 40’ 41’ 42’ 42’ 46’ 1984 1995 2006 2007 1975 1976 1977 2008 1980 2007 1984 1961 2004 1986 1987 1984 1985 1987 2014 1974 1983 1998 Enrouleur, radar, ber sur roues Mât enrouleur, Yanmar 27 HP Guindeau électrique, radar, chauffage Radar, Bimini, Yanmar 21HP Cotre, enrouleur, diesel Yanmar diesel(2008) rénové Motorsailor, Yanmar 75 HP 10R course et croisière (hors taxe) Acier, cockpit central Dériveur intégral en acier Cotre, 2 enrouleurs, Yanmar 44 HP Const. bois acajou, diesel 43HP 2 cabines. Tortola BVI Rénové à neuf, quille 5’11’ Pilothouse Motorsailor, 2 cabines Pilothouse, diesel 52 HP Cat ketch , Yanmar 44 HP, generatrice Quille courte, 2 cabines, diesel 43 HP En commande pour livraison 2014 Cockpit central, classique, rénové Cockpit central, 2 enrouleurs 3 Cabines, 2 enroureurs PRIX 29,900 $ 69,900 $ 122,000 $ 109,900 $ 24,900 $ 25,900 $ 89,000 $ 124,900 $ 19,900 $ 89,000 $ 99,000 $ 19,900 $ 99,000 $ 84,900 $ 179,000 $ 119,000 $ 64,900 $ 79,000 $ Prix sur demande 134,900 $ 109,000 $ 195,000 $ BATEAUX MOTEURS Seahank Robalo Campion Nimbus Sea Ray Prowler Oceania Albin Shannon Grand Banks Atlantic BHM Island Gipsy Dawn Sea Ray 66 21’ 23’ 24’ 26’ 28’ 35’ 35’ 36’ 36’ 36’ 36’ 40’ 45’ 50’ 2007 1979 2004 1986 2003 1988 1986 2001 1990 1989 2001 1989 1928 1993 Console centrale, Yamaha 225hp 4 temps Console centrale, Yamaha 200 HP Cabine, Mercruiser 225 HP Trawler rapide, diesel 135 HP Merc 4.3 MPI 450 heures, propulseur Sundeck 10 M Trawler Sundeck, diesel 135HP Trawler, diesel 450 HP, propulseurs Trawler rapide, 2 diesels Trawler, 2 Ford Lehman 90HP Trawler classique, Downeast Trawler Diesel Brige deck, classique Sundancer 500, diesel 500 HP 39,900 $ 16,900 $ 20,900 $ 39,000 $ 59,900 $ 44,900 $ 64,000 $ 135,000 $ 109,000 $ 129,000 $ 239,000 $ 99,000 $ 139,500 $ 185,000 $ www.notaire-direct.com Immatriculation Vente Hypothèque maritime Financement 514 374-4303 QUÉBEC YACHTING HIVER 2014 Vous aurez besoin d’un plus gros bateau Le Ram 2500, la meilleure capacité de remorquage des ¾ de tonne Le tout nouveau Ram 2500 2013 laisse les autres ¾ de tonne loin derrière avec sa capacité de remorquage de 18 350 lb1, la meilleure de la catégorie. Avec son moteur turbo diesel CumminsMD de 6,7 L disponible, son couple insurpassé de 800 lb-pi2 et sa transmission manuelle exclusive, vous avez le vent dans les voiles. De plus, vous pouvez y ajouter la caméra de recul permettant de voir l’attelage, ce qui rend l’arrimage de la remorque plus facile. C’est pourquoi le Ram HD est le camion Heavy Duty le plus vendu au pays3. CAMIONRAM.CA Affirmation basée sur la segmentation des pick-up pleine grandeur d’Automotive News. 2 Affirmation basée sur le modèle 3500 uniquement. Basée sur la segmentation des pick-up pleine grandeur d’Automotive News. Le modèle spécifique et l’équipement de remorquage sont requis pour obtenir la meilleure cote. Pour tous les détails, passez chez votre concessionnaire. 3 Affirmation basée sur l’étude de R. L. Polk Canada, Inc. sur les immatriculations de véhicules neufs au cours de l’année civile 2012 pour les ventes au détail de grands camions Heavy Duty/Super Duty*. * Les véhicules Heavy Duty/Super Duty comprennent : les camions RAM 2500/3500, les camions GMC et Chevrolet 2500 et 3500 et les camions Ford F250, F350 et F450. 1