Nouveautés 2014 - Québec Yachting

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Nouveautés 2014 - Québec Yachting
Vol. 37
No 1 Hiver 2014
5,95 $
Nouveautés 2014
Un avant-goût
De l’innovation pendant 50 ans
Pour les sports motorisés
Passion Pêche
Quatre résolutions pour la nouvelle saison
La 34e Coupe de l’America
Pur Plaisir
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À LA BARRE
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Des nouveautés qui vous feront
oublier la froideur de l’hiver!
V
ous souhaitez connaître les embarcations que vous pourrez voir lors des salons
nautiques en 2014? N’attendez plus et consultez le reportage de Mike Milne pour
tout savoir sur les dernières nouveautés des manufacturiers, dont Bayliner, Campion,
Chaparral, Chris-Craft, Four Winns, Glastron, Lund, Premier, Princecraft, Rinker, Sea-Doo, Sea
Ray et Yamaha. Vous découvrirez que les bateaux de pêche et de sports nautiques, de même
que les runabouts, les pontons et les petits modèles, ont le vent en poupe.
BRP innove en 2014 avec des moteurs à quatre temps pour ses modèles Ski-Doo, Can-Am Spyder
et Sea-Doo. De plus, la nouvelle motomarine Spark sera équipée d’un moteur Rotax : le modèle
à deux places avec l’ACE 900 standard générant 60 ch et le modèle à trois places avec la version
sportive H.O. d’une puissance de 90 ch.
Dans sa chronique Passion pêche, Réal Larose vous propose quatre résolutions pour contrer la
routine lors de la prochaine saison : essayer un nouveau site de pêche, utiliser un nouveau leurre,
emmener un nouveau compagnon ou explorer un nouveau plan d’eau. Voilà des solutions qui
raviveront votre intérêt pour cette activité!
Pour votre plus grand plaisir (et le sien), Richard Naud s’est rendu à San Francisco, en Californie,
pour suivre, du 7 au 25 septembre 2013, la 34e Coupe de l’America. Il a pu assister à l’incroyable
remontée de l’équipage d’Oracle Team USA (OTUSA), même si pour gagner les Américains devaient
terminer en première position à 11 courses comparativement à 9 pour leur adversaire Emirates
Team New Zealand (ETNZ). En lisant son reportage, vous en apprendrez davantage sur l’histoire,
le fonctionnement, les règlements et les moments marquants de cette compétition qui se déroule
approximativement aux quatre ans depuis 1851 (sauf de 1903 à 1920 et de 1937 à 1958).
Après avoir visité la Croatie à voile, Jacques Chalifour et Hilda Luyt se sont rendus dans les Ioniennes.
Auparavant, ils ont fait des escales à Durrës, Vlorë et Sarandë, ce qui leur a permis de vous faire
part de quelques constatations sur ces villes d’Albanie. Quant aux Ioniennes, ils ont pu s’émerveiller
sur les îles de Corfou, Paxos, Céphalonia et Ithaca ainsi qu’à Patras. Ces lieux de navigation sont
exceptionnels pour les plaisanciers : « La météo y est clémente. Le temps est ensoleillé et il ne
pleut pratiquement pas tout au long de l’été avec des températures pouvant atteindre les 35 °C en
juillet et août. »
Denise Gauthier et Jean-Louis Lévesque d’Alero arrivent à Richard’s Bay, en Afrique du Sud, où
ils auront le plaisir de manger de bons steaks-frites et de réparer leur voilier à la marina grâce
à Syabonga, un résident local, qui les a aidés à remplacer les voiles, les couvre-voiles et faire
d’autres travaux.
De son côté, Michel Brassard, en collaboration avec Monique Reeves, vous raconte sa première
navigation au large de plus de 24 heures. Parti de George Town, il s’est rendu à Luperon, en
République dominicaine, soit une distance de 360 milles nautiques (650 km). Il se souvient de
cette aventure comme si elle s’était déroulée hier, alors qu’elle s’est produite… il y a 18 ans!
PAR RÉAL LAROSE
Hiver 2014
Rédaction
Nicole Bonneville
Joani Hotte-Jean
Collaborateurs
Denise Gauthier
Jean-Louis Lévesque
Nathalie Mudita Aubut
Bernard Labrecque
Réal Larose
Georges Leblanc
Mike Milne
Ventes nationales
Wayne Arthurs
Téléphone : (416) 456-7977
Télécopieur : (905) 458-3285
Rédaction
Téléphone : (450) 663-4141
Télécopieur : (450) 668-7511
Courriel : [email protected]
Distribution
Messageries Dynamiques
Québec Yachting Inc., 43 rue De Dinan, Laval, Québec,
H7N 2X8, publie sept (7) parutions, soit le magazine
Québec Yachting cinq fois par année ainsi que le
Guide des marinas et le Guide d’achat une fois par année.
Québec Yachting se fera un plaisir de recevoir votre courrier.
Veuillez faire parvenir vos lettres et commentaires à l’attention
de la rédaction à l’adresse indiquée ci-dessus.
Québec Yachting ne s’engage pas à retourner les manuscrits,
photos ou illustrations non réclamés.
Copyright © 2002 Québec Yachting Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne
peut être reproduite sans l’autorisation écrite des éditeurs.
ISSN 0833-918X
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Droits d’abonnement courants : 21,05 $ (taxes incluses) par
année. Envoi de publications canadiennes - Convention numéro 41515515
Service des postes : Veuillez expédier les changements
d’adresse et les exemplaires non livrables à :
Québec Yachting Inc., 43, rue De Dinan, Laval, Québec,
H7N 2X8. Port de retour garanti.
Conseil Canadien
de la Sécurité
Nautique.
Bon hiver à tous les plaisanciers et plaisancières!
4
Joani Hotte-Jean
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
Monique Reeves
Michel Brassard
Nathalie Mudita Aubut
Jacques Chalifour
Hilda Luyt
Richard Naud
Directeur Ventes et Marketing
Daniel Hébert
Téléphone : (450) 663-4141
Télécopieur : (450) 668-7511
Tél. sans frais : 1-866-433-3553
Georges Leblanc, dans son article intitulé Le skipper dit « MacGyver », parle de la débrouillardise
dont il faut faire preuve en mer lorsque surviennent divers pépins. En effet, il faut souvent « inventer,
improviser et réaliser avec les moyens du bord toutes sortes de pièces et de réparations » afin
d’arriver à destination.
Monique Reeves vous présente les livres suivants : La bible
de la voile de Jeremy Evans, Pat Manley et Barrie Smith; le
guide Ulysse Le Québec; Vagues : La mer dans tous ses
états de Guillaume de Monfreid; et l’Agenda mer 2014 : À
la découverte des mers du monde. Puis, Nathalie Mudita
Aubut vous donne un aperçu des salons nautiques 2014
et vous a concocté une grille de mots croisés ayant pour
thème les animaux marins.
Vol. 37 No 1
Éditeurs
Daniel Hébert et Nicole Bonneville
CHRONIQUE
SOMMAIRE
52
CHRONIQUES
4
À LA BARRE
8ÉCHOS
38 PASSION PÊCHE
Quatre résolutions pour
la nouvelle saison
40 L’OBSERVATOIRE GLOBAL
DU SAINT-LAURENT
REPORTAGES
16 UN AVANT-GOÛT DES
NOUVEAUTÉS 2014
64 COURTAGE, SERVICES,
ET CARTES D’AFFAIRES
34
En couverture: Starcraft SLS3
DE L’INNOVATION PENDANT
50 ANS POUR LES SPORTS
MOTORISÉS
Au cœur des succès remportés
par BRP • Partie I
44NOUVEAUTÉS
56 LA RETRAITE À VOILE
Je me souviens
46 LA 34e COUPE DE L’AMERICA
60PASSE-TEMPS
Mots croisés • Les animaux marins
50AVENTURE
Afrique du sud
Une terre, deux mondes
62CALENDRIER
Activités nautiques
66LECTURE
DÉPARTEMENT
52 LES IONIENNES…
GRANDEUR NATURE !
58 VENT DU LARGE
Le skipper dit « MacGyver »
34
38
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46
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
CHRONIQUE
ÉCHOS
PAR NATHALIE MUDITA AUBUT
authentique de sa soeur aînée. Pour veiller à la reconstitution exacte du
navire, un comité historique aura suivi chaque étape de la construction.
L’opération de mâtage a attiré entre 10 000 et 12 000 visiteurs (cette somme totalise les cinq
étapes). Ces événements ont eu lieu, à l’Arsenal à Rochefort, à cinq moments différents (une fois
en 2012 et à quatre reprises en 2013). La photo a été prise le 15 juin 2013.
La frégate Hermione
voyagera dans le temps
en juillet 2015
Fort heureusement, après un travail forcené, l’Association Hermione-La
Fayette a d’ailleurs reçu le « Rochefortais de l’année » en 2012 pour
son retentissement sur la ville de Rochefort et au-delà. Les efforts se
poursuivent, et le but ultime approche… Après des essais en mer prévus
en 2014, l’Hermione devrait pouvoir finalement traverser l’Atlantique en
2015 sur les traces de La Fayette (pour faire escale à Annapolis, Newport,
New York et Boston où elle devrait arriver le 4 juillet), le jour de la Fête
nationale aux États-Unis. Ce voyage représenterait 7500 milles marins
(c’est-à-dire 13 000 km). Ce beau rêve pourrait prendre réalité si le défi
du financement du voyage s’avérait naturellement atteint… Le départ
aurait lieu en avril 2015 de Rochefort (avec un retour à la mi-août de la
même année).
D’ici à ce que l’Hermione puisse naviguer au gré des marées, il demeure
possible de rendre une visite virtuelle à l’adresse www.hermione.com.
Naturellement, toute l’équipe serait également bien heureuse d’accueillir
les visiteurs sur place, histoire de pouvoir plonger dans le temps.
Pour tout renseignement additionnel, prière de consulter le site Internet…
L
e 4 juillet 2015, quand les Américains vont accueillir
l’Hermione à bon port, cela aura pris 18 ans aux Français
pour construire la réplique de la frégate de La Fayette (un
navire de guerre du XVIIIe siècle). Ce beau projet, qui aura coûté
environ 25 millions d’euros, prend forme à Rochefort où une
équipe aura consacré des années et des années à cette importante
création de l’Hermione. Cela représente d’ailleurs un hommage au
passé maritime de la France ainsi qu’à l’histoire de l’amitié francoaméricaine. En réalité, l’Hermione va permettre de commémorer la
participation du marquis de La Fayette à la guerre d’indépendance
des États-Unis, en 1775.
Le jeune marquis n’était âgé que de 19 ans
À l’époque, le jeune marquis de La Fayette n’est âgé que de 19 ans,
lorsqu’il décide de participer à cette guerre. Puis, de retour en France en
1779, il demande à Louis XVI d’apporter une aide militaire et financière
aux troupes du général Washington, pour qui la guerre va se prolonger.
Bonne nouvelle, cette aide lui est octroyée, et La Fayette repart encore
pour l’Amérique depuis Rochefort, à bord de l’Hermione, le 21 mars 1780.
À maintes reprises, cette fameuse frégate aura permis de combattre
jusqu’à la victoire des indépendantistes. Le 20 septembre 1793, le
parcours de cette unité aura malheureusement fini par échouer en mer,
lorsque le bateau a fait naufrage sur le banc du Four, devant la pointe
du Croisic (son capitaine n’était toutefois pas à bord). À travers l’histoire
et le temps, le soutien aux insurgés américains aura valu au marquis de
La Fayette une célébrité que le temps n’aura jamais pu effacer. Encore
aujourd’hui, le personnage et la frégate demeurent symboliques de
l’union entre Français et Américains.
8
Les travaux débutent en 1997
Pour les Français, c’est en 1997 que la reconstruction de cette frégate de
65 mètres a débuté, ce qui a tout d’abord nécessité la pose d’une quille
de 4 tonnes, puis ses 62 membrures. Par la suite, la phase du bordage
aura pris huit ans et se sera prolongée par le calfatage jusqu’en 2011.
Enfin, la frégate aura été décorée pour devenir une véritable réplique
QUÉBEC YACHTING
La soirée du vendredi 6 juillet 2012 constitue un moment
historique à Rochefort, en France, lorsque la réplique de la frégate
Hermione de La Fayette a navigué pour la première fois devant
65 000 personnes.
Qui sont les grands manitous derrière La Fayette?
Grâce aux conseils de l’historien Jean Thomas, la silhouette de
l’Hermione a été tracée. « Puis il a fallu assembler le puzzle avec
mon équipe de huit gars », précise Jacques Haie. Cela aura pris trois
ans pour construire le squelette de l’Hermione. « Je pensais que ce
chantier allait durer deux ans ou deux ans et demi, mais quinze ans
plus tard, je suis toujours là », commente l’artisan qui, petit à petit,
s’est intéressé à l’histoire de l’Hermione.
Gilbert du Motier de La Fayette
Citoyen d’honneur de plusieurs États après 1781
Citoyen d’honneur des États-Unis d’Amérique
Homme politique et militaire
Une impressionnante feuille de route qui ne s’effacera pas au-delà
du temps…
En 2015, en route vers les États-Unis à bord de l’Hermione,
l’équipage comptera :
• 17 marins professionnels rémunérés
• Un « messman » et un intendant volontaires
• 54 volontaires pour former un équipage complet. (Toutefois, au
total, il sera nécessaire de former 200 volontaires pour permettre
le roulement des équipes aux différentes escales du parcours de
l’Hermione.)
• 6 surnuméraires seront aussi autorisés à embarquer (représentants
de la presse, photographes, équipe vidéo...)
C’est Yann Cariou, ancien commandant du Belem, qui agira en tant
que commandant. (Il a d’ailleurs été recruté en 2012 dans le but de
préparer le voyage de l’Hermione.)
HIVER 2014
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sont sujettes à changement sans préavis. Lisez attentivement votre manuel du propriétaire et assurez-vous toujours de naviguer de façon responsable. Respectez l’environnement et assurez-vous que tous les passagers de votre bateau portent un vêtement de flottaison individuel approuvé. Veuillez rendre visite à votre concessionnaire Suzuki Marine agréé pour en savoir davantage sur toute la gamme de moteurs hors-bord à quatre temps de Suzuki. Suzuki. Un mode de vie.
ÉCHOS
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Le passage du Nord-Ouest
du voilier Balthazar
Partie 2
L’année dernière, Claire Roberge, Guy Lavoie et leurs équipiers ont parcouru environ 4000 milles nautiques (7048 km), de Gaspé à Inuvik dans les
Territoires du Nord-Ouest, à bord du voilier Balthazar. Leur périple vous intéresse? Vous pouvez vous rafraîchir la mémoire en lisant l’article publié à
l’automne 2012 sur le site Internet de Québec Yachting (www.quebecyachting.com) ainsi que dans la parution Hiver 2013.
L
e 7 juillet 2013, Claire Roberge et Guy Lavoie ont quitté Inuvik,
le lieu d’hivernisation de Balthazar, pour naviguer environ
1200 milles nautiques (2222 km) jusqu’à Nome en Alaska.
Ce séjour en eaux froides a été plus facile et agréable pour eux
que celui effectué à l’été 2012. En effet, ils ont pris beaucoup plus
de temps pour préparer leur itinéraire et leur bateau sur lequel ils
ont installé des hublots doubles pour améliorer le confort à bord.
Dans l’Ouest canadien, la glace a cependant fondu plus tard et le
temps froid est revenu environ un mois plus tôt, ce qui a empêché
plusieurs navigateurs de franchir le passage du Nord-Ouest.
Ces deux aventuriers nordiques sont ravis de leur escale à Shingle Point, au
Yukon, où les Inuits ont été très accueillants. Au cours de leur voyage, cette
situation s’est souvent répétée. Les habitants leur proposaient sans gêne
de faire leur lavage ou de les aider pour leur épicerie. De plus, leur arrêt sur
l’île Herschel, dans la mer de Beaufort, ne les a pas laissés indifférents, car
il s’agit du lieu où les Inuits et Inuvialuits chassaient près des côtes, où les
baleiniers américains venaient mouiller l’été au début du 20e siècle, puis où
les commerçants et missionnaires ont créé des comptoirs de traite. C’est
aussi à cet endroit que le Norvégien Roald Amundsen est passé, entre 1903
et 1906, à bord de Gjøa, un navire de 21 mètres. Amundsen est le premier
homme qui a réussi à franchir le passage du Nord-Ouest d’est en ouest sur
un voilier.
La communication avec le peuple inuit n’a pas toujours été facile. Le 5 août,
Claire et Guy souhaitaient avoir de l’aide pour se rendre au lagon du village
de Wainwright, situé sur la côte au nord-ouest de l’Alaska, puisque l’eau n’y
était pas assez profonde. Malheureusement, les Inuits ont mal compris leur
demande et ils se sont retrouvés dans 3 pieds d’eau alors que Balthazar
possède un tirant d’eau de 5 pieds. Voici un extrait de leur livre de bord :
« À 17 h 10, nous sommes devant ce qui nous semble être l’entrée du lagon.
Nous attendons en mer le bateau de la Rescue. Il se présente une heure
plus tard et nous fait signe de le suivre pour entrer. Nous sommes soulagés,
bientôt nous ancrerons dans le lagon pour une bonne nuit de sommeil.
12
Sur nos cartes nautiques, la profondeur moyenne est de 7 à 10 pieds avec
quelques hauts-fonds à 3 pieds que nous voulons éviter! Nous suivons donc
les pros du coin qui connaissent bien cette passe. Les vagues déferlent à
notre bâbord ainsi que sur tribord. Nous sommes dans la passe. Le sondeur
indique 7, puis 6, puis 5, puis 4, puis 3 pieds, puis 2,6… Bordel de m...! Nous
touchons... la dérive du safran remonte... la barre devient dure à manœuvrer
et nous toucherons le fond rocailleux sur une centaine de mètres avant de
retrouver assez d’eau pour ancrer! »
Cette mésaventure s’est tout de même bien terminée, car ils ont pu quitter
le lendemain à la suite du passage d’une barge qui les a guidés pour sortir
de cette impasse. Puis, entre le 8 et le 10 août, dans le détroit de Béring,
ils ont dû affronter de grosses vagues alors que le vent soufflait à plus de
30 nœuds.
Bien que ces deux navigateurs se soient sentis parfois isolés, ils ne manquaient
de rien et ils ont bien aimé leur expédition. Ils ont fait de nombreuses escales
et dormaient à l’ancre, ce qui leur a permis de se reposer et de conserver
leur énergie pour découvrir le monde qui les entourait.
Pendant l’hiver 2014, Claire et Guy travailleront au montage d’une cinéconférence pour Les Grands Explorateurs et ils prévoient retourner à Nome
en juillet pour atteindre Cordova, située au sud de l’Alaska.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
ÉCHOS
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Retour sur la 36e édition de
l’Omnium Champlain 2013
Convictus, barré par Denise Bienvenu.
L
a 36e édition de l’Omnium Champlain a eu lieu les 31 août
et 1er septembre 2013 sur le lac Champlain, aux États-Unis.
Convictus, barré par Denise Bienvenu, s’est hissé en tête du
classement général dans la Classe A-B; Lotus, piloté par Olivier
Bouverat, a remporté la première position dans la Classe C-D; et
Michel Lesperance, le capitaine du voilier Slainte, a quant à lui
gagné les honneurs dans la Classe Poursuite.
N’hésitez pas à vous rendre au www.omniumchamplain.com pour
consulter les résultats complets des différentes courses ou si vous êtes
intéressés à vous joindre à la flotte 2014.
Lotus, barré par Olivier Bouverat.
Classement
Classe A : Odinn, Kjell Dahlen
Classe B : Convictus, Denise Bienvenu
Classe C : Spartiate, Pierre E. Vallée
Classe D : Lotus, Olivier Bouverat
J29 : Liverpool Jarge, Dennis Manion
Poursuite : Slainte, Michel Lesperance
Odinn, barré par Kjell Dahlen.
Spartiate, barré par Pierre E. Vallée.
Classement général
A-B : Convictus, Denise Bienvenu
C-D : Lotus, Olivier Bouverat
Poursuite : Slainte, Michel Lesperance
14
Quelques participants qui utilisent leur spinnaker.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
PAR JOANI HOTTE-JEAN
EN COLLABORATION AVEC NATALIE PARÉ
ÉCHOS
Formation sur le
leadership féminin
« Nous portons en nous la force de réaliser ce
qui nous semble impossible! »
L
e 27 septembre 2013, six femmes se sont rendues à Québec pour prendre part à une fin de semaine de formation sur le leadership
au féminin avec Natalie Paré, coach professionnelle, à bord du voilier-école Roter Sand d’ÉcoMaris. Avant de monter à bord, elle leur
a suggéré de noyer leurs peurs en écrivant celles-ci sur un papier et de le plonger dans une bassine d’eau. Adieu la peur de l’eau, des
hauteurs ou la claustrophobie! Les participantes ont ainsi laissé sur le quai ce qui les encombrait dans leur vie terrestre. Il était maintenant
temps de larguer les amarres!
Le premier soir, le fonctionnement du voilier a été expliqué aux participantes
ainsi que les rudiments de la vie à bord, car aucune d’entre elles n’était
familière avec la navigation. Puis, elles ont appris quelques notions de
leadership et ont été invitées à réfléchir sur leurs cinq grands rêves ainsi
que sur leur mission de vie. Le lendemain, après les consignes de sécurité
et l’apprentissage des différents termes, l’équipage a quitté le bassin Louise.
La navigation s’est faite vers la pointe est de l’île d’Orléans. Le fleuve SaintLaurent étant assez étroit à Québec, cela a donné la chance à l’équipage de
pratiquer plusieurs virements de bord. Six heures plus tard, les apprenties
exécutaient seules les différentes manœuvres. Cette expérience leur a
permis de travailler en équipe, de communiquer, d’avoir confiance en
l’autre et de partager. La journée s’est terminée par un mouillage dans la
baie de Beauport.
Puis le lendemain, quatre participantes sont montées en haut du mât. Cela
a été un moment marquant de leur voyage au large, car elles sont passées
à l’action en prenant les devants pour accomplir quelque chose de nouveau.
Certes, gravir les premières marches a été difficile, mais au fur et à mesure
qu’elles montaient, elles prenaient confiance, rendant plus facile l’atteinte
de leur but : le sommet. Le coaching a donc servi à démontrer que c’est
en effectuant des actions qu’il est possible de faire face à nos peurs. La
formation de la voile et celle du leadership sont complémentaires, car elles
permettent de se dépasser, de réaliser que rien n’est impossible et qu’il est
important de garder le cap. Pour compléter le tout, le départ du mouillage
s’est fait à voile, sans moteur. Hisser trois voiles en même temps que lever
l’ancre, cela était tout un exploit pour six novices. Heureusement, l’équipage
du Roter Sand est très expérimenté et les a bien accompagnées durant toute
la fin de semaine.
carrière vers le coaching professionnel et de continuer à vivre sa passion
pour la voile. Elle a pris part à des convoyages vers le Sud, a traversé l’océan
Atlantique et navigue depuis huit ans sur le lac Champlain avec ses deux
filles. Elle offre à ses clients de travailler leur leadership avec une orientation
sur le développement de leur plein potentiel, leurs communications
interpersonnelles et leurs compétences en gestion.
D’autres formations sont à venir durant l’hiver dans les Caraïbes et l’été
prochain sur le Roter Sand d’ÉcoMaris.
Pour obtenir de l’information supplémentaire, vous pouvez consulter les sites
Internet suivants : www.ecomaris.org et www.parecoaching.com.
Natalie Paré a été ingénieure chez IBM pendant 23 ans dont la majeure partie
de sa carrière comme gestionnaire. En 2009, elle a décidé de réorienter sa
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
15
REPORTAGE
PAR MIKE MILNE
Un avant-goût des
nouveautés 2014
Princecraft Vectra 23
L
es plaisanciers nord-américains bénéficient d’un vaste choix lorsque vient le temps de se procurer un croiseur; il leur est donc
habituellement facile d’en trouver un qui répond à leurs besoins. Toutefois, pour ce qui est des croiseurs de plus de 30 pieds, les
nouveautés sont plutôt rares depuis les dernières années.
De leur côté, les bateaux de pêche et de sports nautiques, de même que les runabouts et les petites embarcations, dominent la liste
de nouveaux modèles pour 2014. Plus d’une demi-douzaine de nouveaux gros bowriders de 26 à 35 pieds ont été lancés, alors qu’il y
a seulement deux ou trois nouveaux croiseurs – provenant principalement des fabricants Sea Ray et Cruisers Yachts. En plus d’un grand
nombre de nouveaux runabouts, deux fabricants lancent des modèles à propulsion par jet, BRP ayant délaissé ce secteur de marché l’année
dernière. Finalement, les fabricants de pontons demeurent très actifs et apportent surtout des améliorations à leurs modèles.
Les nouveaux modèles lancés pour 2014 ne sont peut-être que le fruit d’une tendance, car il faut simplement comprendre qu’il faut un
engagement financier important pour développer et équiper de nouveaux croiseurs. Quoi qu’il en soit, les pêcheurs sportifs, les propriétaires
de chalets et les plaisanciers de tout acabit ont plus de choix que jamais.
Aqua Patio
Le nouveau Aqua Patio 240 est réellement conçu pour le divertissement
en famille ou entre amis. Il dispose d’un bar central situé à l’arrière et
équipé de quatre tabourets confortables, un comptoir adjacent au bar,
un gril au propane, un évier ainsi qu’une vaste surface de comptoir pour
préparer les aliments. Un gril fait également partie de l’équipement
standard du nouveau modèle 220 WB ainsi que du 250 WB, un modèle
qui a été redessiné. Le bar qui équipe ces deux modèles possède des
repose-pieds intégrés, une glacière ainsi que des dessus de comptoir
munis de porte-gobelets en inox. Notons également que les modèles
Aqua Patio 220 SLR et 240 SLR possèdent maintenant trois chaises
longues inclinables surdimensionnées.
Bayliner
Réputé comme spécialiste de la valeur ajoutée, Bayliner continue à
dominer le marché des runabouts d’entrée de gamme après avoir
lancé tardivement l’an dernier son modèle Element, un bateau sport
16
QUÉBEC YACHTING
Aqua Patio 240 CB
HIVER 2014
REPORTAGE
innovateur et très abordable. Ce modèle hors-bord de 16 pieds pouvant
accueillir plusieurs passagers est en quelque sorte un croisement entre
un bowrider et un bateau ponté. Pour ceux qui veulent un modèle plus
gros, Bayliner vient de lancer le 180 Bowrider, un modèle propulsé par un
moteur hors-bord à deux temps à injection directe Mercury 90 OptiMax
et offert à un prix fort attrayant.
Biltmore
Conçu pour concurrencer les modèles de pontons sur le marché
grâce à des lignes plus stylisées et raffinées, le Fibertoon, un ponton
de 23 pieds 6 pouces entièrement en fibre de verre, a été lancé le
printemps dernier par le fabricant Biltmore Industries. Produit sous licence
par Campion Marine, le Fibertoon possède une motorisation hors-bord
d’une puissance estimée à 350 ch. Le premier modèle lancé, le 7-Series,
est entièrement équipé et propulsé par un hors-bord Evinrude 250 E-TEC
pouvant atteindre jusqu’à environ 45 mph (72,4 km/h). Il est offert avec
de nombreuses options, dont une toilette VacuFlush. Son prix de détail
oscille autour de 80 000 $. Campion prévoit lancer également des
versions 5-Series et 3-Series offertes avec moins d’équipement de luxe
et à des prix inférieurs.
Chaparral
Un nouveau membre s’ajoute en 2014 à la gamme de bateaux sport SSX
de Chaparral, soit le 307 SSX, un modèle d’une longueur de 30 pieds,
permettant ainsi au fabricant d’offrir maintenant six bateaux de 25 à
32 pieds dans cette gamme. Équipés d’une tour, d’un toit bimini, d’un toit
rigide ou ouvrant, les modèles SSX sont de gros bateaux à la fois luxueux
et confortables. Chaparral ajoute également à sa gamme de bateaux sport
à valeur ajoutée H2O, lancée l’année dernière, deux nouveaux modèles
de bowriders de 21 pieds H2O. Ainsi les versions Sport et Ski Fish sont
maintenant disponibles, en plus des quatre modèles déjà existants H2O
de 18 et 19 pieds.
Chris-Craft Carina 21
Boston Whaler 350 Outrage
Boston Whaler
Boston Whaler, qui à l’origine construisait des bateaux sport insubmersibles
de 13 pieds, a deux nouveaux modèles sur sa planche à dessin qui
seront lancés incessamment. Plus tôt en 2013, deux autres nouveaux
modèles ont été présentés dont le 350 Outrage, un bateau à pont
ouvert de 35 pieds. Équipé d’une console centrale et de trois moteurs
hors-bord, ce dernier s’adresse aux amateurs de pêche et de plongée
sous-marine. Il possède une porte d’embarquement située à bâbord ainsi
que de nombreux sièges et une table à l’arrière, sans oublier des options
telles qu’un vivier ainsi qu’une cuisine escamotable. Lancé avant le Salon
nautique international de Miami de l’hiver dernier, le 270 Outrage est
un modèle entièrement équipé pour la pêche en haute mer. Il possède
une vaste console centrale et permet d’accueillir de nombreux passagers.
Campion
Après avoir célébré son 40e anniversaire en 2013, le fabricant de
Colombie-Britannique Campion ne présente aucun nouveau modèle en
2014. Sa gamme courante inclut près de 40 modèles et 50 versions
– dont des runabouts, des bateaux de pêche, des bateaux haute
performance ainsi que des croiseurs de 16 à 30 pieds – en plus des
modèles Svfara destinés à la pratique des sports nautiques ainsi que des
annexes Infinyte à propulsion électrique. En 2014, Campion présente
plutôt des modèles dans sa division Reinell, dont il a fait récemment
l’acquisition, ainsi que dans la fabrication des pontons Biltmore Fibertoon
dont il a obtenu la licence.
HIVER 2014
Chris-Craft
En plus d’avoir lancé, lors du Salon nautique international de Miami tôt
en 2013, une version à toit rigide de son modèle 32 Corsair, un bateau
sport à pont fermé, Chris-Craft présente le tout nouveau Carina 21, un
bowrider de 21 pieds 2 pouces au look classique. Le fabricant floridien
avait aussi lancé, l’automne dernier, lors du Festival de la plaisance de
Cannes, le Capri 21, une version à pont fermé du Carina. Le bateau
possède un nouveau design d’habitacle dont des sièges à garniture
à relief en forme de losanges. Ajoutons à ces nouveaux modèles le
Launch 32, équipé d’une toilette et d’une cabine conçue pour prolonger
les week-ends.
Crestliner 1850 Sportfish
Crestliner
Pour 2014, Crestliner présente le 2200 Bay Boat, une embarcation en
aluminium soudé et à console centrale, destinée à la pêche côtière
en eau salée. L’embarcation de couleur blanche est équipée d’un
compartiment de rangement pour les cannes, une glacière, un vivier,
un siège de conduite surélevé, avec un choix de hors-bord pouvant
QUÉBEC YACHTING
17
REPORTAGE
Cruisers Yachts Black Diamond Cantius 45
Four Winns Sundowner 265 RS
aller jusqu’à une puissance de 200 ch. La gamme Sportfish, incluant les
nouveaux modèles 1850, 1950 et 2050, vise les familles qui aiment
pêcher sur de grands plans d’eau et pouvoir convertir facilement leur
bateau pour faire de la plaisance. Pour ceux qui veulent se concentrer
davantage sur la pêche, les nouveaux modèles 1750 et 1850 Fish Hawk
sont plus large de 7 pouces, en plus de posséder le nouveau système
d’accessoires SureMount Gunnel. Un vivier de 57 pouces pour les gros
poissons est également offert en option.
Cruisers Yachts
Pour célébrer son 60e anniversaire, Cruisers Yachts lance des modèles
Black Diamond Limited Edition du 45 Cantius Cruiser (présenté l’année
dernière) et le nouveau 328 Sport Series Bowrider. Le Cantius est un
croiseur équipé d’un toit rétractable, de deux cabines et du système de
propulsion Volvo Penta IPS. Pour sa part, le nouveau 328 SS fait partie
de la nouvelle gamme de runabouts, cuddies et croiseurs express du
fabricant. Le bateau bénéficie d’un vaste choix d’aménagements de
sièges et comporte un passage ouvert unique situé à bâbord pour
accéder à l’avant. Cela permet d’avoir plus de dégagement sous le pont,
soit 6 pieds d’espace libre dans la cabine, un salon convertible et un
compartiment pour la toilette.
Four Winns
Le plus récent ajout chez Four Winns devient le modèle phare pour ses
modèles de bowriders. L’Horizon 290 est destiné aux plaisanciers qui
veulent passer une journée complète sur l’eau, et ce, avec style et en
tout confort. Le bateau dispose de nombreux sièges, même à l’avant,
d’un salon en forme de L, d’une cuisine (en option), de même qu’une
toilette, une salle d’habillage et une couchette simple située sous le pont.
Pour les plaisanciers qui veulent passer la nuit sur leur bateau, Four Winns
a présenté en février dernier son modèle cuddy Sundowner 265. Ce
dernier est équipé d’une toilette, d’une dînette convertible en lit ainsi
qu’une cuisine optionnelle. Le 265 est idéal pour les couples ou les
18
Glastron GTX 185
jeunes familles. Tout comme c’est le cas pour les modèles Horizon de
18 à 26 pieds, il est également disponible en version sportive. Afin de
compléter sa gamme de bowriders, Four Winns avait lancé également
son modèle Horizon 200 en janvier 2013.
G3
Pour 2014, le fabricant d’embarcations en aluminium G3 ajoute deux
modèles à chacune de ses gammes Eagle, Guide V et Bay Series, en
plus de deux modèles à fond plat. Le modèle Eagle 160 PF est une
embarcation de type « bass boat » équipée de deux sièges, alors que le
Talon 17 PFX possède un aménagement à trois sièges ainsi qu’un vivier
à l’avant et à l’arrière. Le nouveau Guide V150T est une embarcation
de 15 pieds, équipée d’une barre franche et d’une banquette arrière
rabattable, tandis que le modèle Outfitter V150T possède des francsbords plus hauts et est offert avec une console (en option). Pour leur part,
les nouveaux modèles à console centrale Bay 18 et 20 DLX – de couleur
blanche – possèdent une coque à redans et à échines renversées. Pour
la gamme de modèles à fond plat, il y a le nouveau DK 1548, de même
que les versions à console centrale et latérale du modèle 1860.
Glastron
Parmi les modèles déjà nombreux offerts par Glastron en 2014, le
tout nouveau GT 245, un bowrider de 24 pieds vraiment bien équipé,
s’ajoute aux modèles d’entrée de gamme GTS 160 et GTX 185. Glastron
entre également dans le marché des bateaux à propulsion à jet utilisant
les moteurs Rotax. Construits par le fabricant canadien BRP, ces systèmes
de propulsion sont maintenant devenus disponibles aux autres fabricants
de bateaux depuis que la marque Sea-Doo a cessé de produire des
bateaux sport à la fin de 2012. Glastron offrira donc ses modèles à jet GT
187 et GT 207. Rec Boat Holdings relance également la marque Scarab
(autrefois la division de bateaux haute performance de Wellcraft) en tant
que gamme de bateaux sport propulsés par jet.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
19
Savon Écologique Biodégradable Certifié
Commenditaire du
20
est un commanditaire du
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
REPORTAGE
Hurricane SD 2690 OB
Lund 1775 Crossover XS
Monterey 196 MS
Grand Marine
Grand Marine lance deux nouveaux modèles d’annexes Silver Line pour
2014, soit le S420NL (une annexe de 13 pieds 9 pouces à console
latérale) et le S470NL (modèle de 15 pieds 5 pouces à console centrale).
Le S420NL est la version de luxe de la gamme 420 avec sa console latérale,
un siège avant et un double siège de barre. Il possède beaucoup d’espace
pour les passagers et l’équipement, soit une capacité de 1433 livres. Le
S470NL est également équipé d’un double siège de barre, mais avec une
console centrale, un siège strapontin à l’avant ainsi qu’un autre à l’arrière
muni d’un compartiment de rangement. Ce modèle peut supporter une
charge allant jusqu’à 1980 lb, incluant les passagers.
Hurricane
Le spécialiste des bateaux pontés Hurricane a présenté son nouveau
modèle phare en février dernier à Miami. Le SunDeck 2690 mesure
26 pieds 4 pouces sur une largeur de 9 pieds. Il possède une coque toute
nouvelle, développée par C. Raymond Hunt & Associates, qui permet de
réduire le poids du bateau tout en réduisant le bruit à bord. Propulsé
par un moteur hors-bord, le 2690 possède une cuisine avec évier et
réfrigérateur (en option), en plus d’une glacière intégrée située à bâbord.
Il est également équipé d’une toilette et d’une échelle d’embarquement
de chaque côté du bateau. Notons que ce modèle offre beaucoup
d’espace partout à bord.
Lund
Avec six nouveaux modèles lancés l’été dernier et deux au début de
l’année, le fabricant d’embarcations de pêche Lund a ainsi huit nouveaux
22
modèles pour 2014. Les lancements effectués au milieu de l’an dernier
étaient le 1625 Fury XL et le 1775 Crossover XS, ce dernier étant un
modèle multisegment destiné à la fois pour la pêche et le divertissement
en famille. Il y a également le 1675 Crossover XS et le Rebel XL, en
plus de quatre autres modèles de 20 pieds 8 pouces, destinés à
différents types de pêche. Les modèles 208 Tyee et 2075 Tyee sont
des embarcations pouvant s’adapter à différentes situations de pêche,
alors que le 2075 Tyee Magnum s’adresse aux pêcheurs qui fréquentent
les gros plans d’eau. Pour sa part, le Pro V GL Tiller est une grosse
embarcation en fibre de verre munie d’un hors-bord à barre franche,
pouvant aller jusqu’à 250 ch. La peinture métallique extérieure du bateau
plaira à coup sûr à ceux qui s’adonnent à la pêche à la traîne ou au doré.
Manitou
En plus d’apporter des améliorations aux clôtures et au recouvrement
du mobilier des pontons qui ont fait sa réputation, Manitou présente
son nouvel aménagement SRS pour les modèles de 23, 25 et 27 pieds
de ses gammes sport X-plode ainsi que de luxe Legacy. L’aménagement
SRS incorpore des sièges dans des caissons en fibre de verre situés de
chaque côté, à l’arrière du ponton, ce qui permet de créer une ouverture
au centre pour circuler librement jusqu’à la plateforme de baignade.
Les caissons peuvent être reconfigurés de différentes manières afin
d’accommoder les passagers, que ce soit pour la conversation, se
prélasser au soleil ou casser la croûte.
MasterCraft
Le plus récent modèle chez MasterCraft est un bateau de ski nautique
dans la plus pure tradition du fabricant. En plus de promettre de créer
la vague la plus parfaite et d’être le plus beau bateau de sa catégorie, le
nouveau ProStar 2014 apporte quelques innovations intéressantes, dont
un devant en forme de fourchette, un système modulaire qui permet de
transformer l’arrière du bateau (offert en option), des compartiments de
rangement à profusion munis de charnières à friction ainsi qu’un support
à ski à commande au pied. Ne délaissant pas pour autant les amateurs
de wakeboard et de wakesurf, MasterCraft présente un nouveau modèle
de 24 pieds, le X-46. Ce dernier offre beaucoup d’espace à l’avant, des
sièges avec accoudoirs à l’arrière pouvant être orientés soit vers l’avant ou
l’arrière et de nombreuses options de sièges surdimensionnés au centre
du bateau. Ajoutons à cela un écran tactile pour les préréglages des
ballasts, les préférences de grosseur de vague et de vitesse, de même
qu’une chaîne audio. Le bateau offre encore plus de sièges convertibles
à l’arrière et un accès plus facile à la plateforme pour les « riders ». De
plus, les fervents de wakeboard et de wakesurf n’oublieront pas de sitôt
la vague produite derrière le bateau.
Monterey
Monterey lance quatre nouveaux bowriders, dont les modèles 186 MS et
196 MS de la série Montura ainsi que le 217 Blackfin et le 268 SS équipés
d’un moteur hors-bord. Les nouveaux 186 et 196 MS sont des sterndrives
dotés de la coque brevetée « Air Assist » de Monterey. Ils sont équipés de
sièges pivotants à l’avant, une banquette arrière, une glacière encastrée et
un système audio. Le 217 Blackfin est un modèle propulsé par un moteur
hors-bord du même type que le 197 FS, lancé l’année dernière. Le 217
est offert avec une énorme glacière et des options telles que l’équipement
de pêche, une tour de wakeboard ou un mât pour la pratique des sports
nautiques. Pour sa part, le 268 SS, offert également avec une tour de
wakeboard en option, est un bowrider de luxe qui s’ajoute aux quatre
autres modèles Super Sport de 21 à 32 pieds de Monterey.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
23
REPORTAGE
Super Air Nautique 210
Polar Kraft Outlander 186 CC
Princecraft Sport 177
Moomba
Pour 2014, Moomba présente un modèle de 20 pieds 6 pouces, le
Mondo, qui s’ajoute à sa gamme de quatre bateaux de sports nautiques.
Tirant profit de ses 1300 lb de ballast, ce modèle suscite déjà de l’intérêt
en raison de sa maniabilité, de son prix relativement bas et du fait qu’il
peut accueillir jusqu’à 13 « riders » à bord.
Nautique
Nautique poursuit sur sa lancée et ajoute deux nouveaux modèles à sa
gamme de bateaux de wake avec le Super Air Nautique 210 et le Super
Air Nautique 230. Équipés de systèmes qui intéresseront les adeptes
de wakesurf, de wakeboard et de wakeskate de tous les niveaux, les
deux modèles, respectivement de 21 et de 23 pieds, possèdent une
nouvelle coque conçue par Nautique – appelée Nautique Surf System –
qui permet de créer la vague parfaite. De plus, le fabricant offre en option
son système de ballast Pro Wake/Surf pouvant aller jusqu’à 1750 lb pour
le modèle 210 et 2100 lb pour le 230. Les deux bateaux possèdent
de nombreux sièges confortables, un écran tactile Nautique LINC, de
nouvelles tours, le revêtement de plancher Nau-Teck et des glacières à
paroi souple.
Polar Kraft
Pour 2014, le fabricant d’embarcations de pêche Polar Kraft présente un
nouveau modèle à console centrale et une version à barre franche de son
modèle Classic de 15 pieds 6 pouces. L’Outlander 186 CC répond aux
demandes croissantes des utilisateurs qui veulent une embarcation de
pêche en aluminium équipé d’une console centrale. Ce modèle possède
une plateforme de lancer à l’avant, des compartiments verrouillables
pour les cannes et l’attirail de pêche ainsi que de larges plats-bords
permettant un embarquement facile. L’autre nouveauté, le modèle
Classic 156 T, est destiné aux pêcheurs qui veulent une embarcation
dotée de nombreuses caractéristiques pour la pêche mais équipée d’un
hors-bord à barre franche.
24
Premier
Avec 44 modèles répartis dans trois catégories, le fabricant Premier offre
déjà aux plaisanciers un vaste éventail de pontons, dont plusieurs modèles
équipés de l’ensemble haute performance PTX. Plusieurs améliorations
importantes ont été apportées pour 2014, dont une salle d’habillage qui
se monte plus facilement et qui offre suffisamment d’espace pour loger
une toilette chimique pouvant être vidangée. Une nouvelle tour sport
en aluminium est également disponible pour les modèles Intrigue ainsi
qu’une plateforme supérieure pour les modèles Sunsation, munie d’une
glissoire dirigée vers le côté plutôt que l’arrière du ponton.
Princecraft
Le fabricant québécois Princecraft, qui célèbre son 60e anniversaire,
présente cinq nouveaux bateaux de pêche ainsi que deux modèles de
pontons équipés d’un bar et bénéficiant de nombreuses améliorations,
en plus de nouvelles éditions spéciales et nouveaux ensembles d’options
disponibles. Parmi les nouveautés, il y a deux nouveaux bateaux de
pêche de 16 pieds 5 pouces, le Nanook DLX SC à console latérale
et le DLX WS à pare-brise ouvrant au centre. Les deux embarcations
peuvent être équipées d’un hors-bord allant jusqu’à 115 ch et possèdent
une plateforme de pêche recouverte de vinyle à l’avant ainsi qu’un
compartiment pour les cannes situées au centre. Puis, dans la série
Sport, Princecraft ajoute trois nouveaux modèles – le 167, le 177 et
le 187 – pouvant recevoir un moteur de 115 à 175 ch. Les bateaux
sont équipés d’un mât de remorquage pour les sports nautiques et de
sièges arrière convertibles de type 60/40. Du côté des pontons, les
modèles Quorum 25 SE et Vogue 25 SE sont tous les deux équipés
d’un bar et de quatre tabourets. Princecraft offre également des éditions
spéciales très accessibles pour personnaliser ses nombreux modèles.
Dans la série Vectra, l’Édition Classique comprend un volant et un siège
capitaine de qualité supérieure ainsi que des lumières d’accostage. Pour
la série Quorum, l’Édition Élégance inclut l’éclairage d’ambiance à DEL,
une table en similibois et un rembourrage monochrome avec vinyle sur
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
D’HIER À AUJOURD’HUI,
60
ANS D’HISTOIRE DE QUALITÉ INCOMPARABLE!
Bateaux Princecraft fête
officiellement ses 60 ans
d’existence, mais aussi ses
60 ans d’expertise! Non
seulement la marque de
commerce existe depuis
60 ans, cela fait 60 ans que
des embarcations sont
conçues et fabriquées,
de A à Z, dans ses usines de
Princeville. Cela fait 60 ans
que la construction
d’embarcations fait partie de
l’ADN de la compagnie et
fait partie de ses racines.
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REPORTAGE
la plateforme de baignade. La série Vogue, quant à elle, offre l’Édition
Prestige qui comprend un rembourrage monochrome avec vinyle
« Réflexion », une échelle en acier inoxydable de qualité supérieure et
une table à goûter à deux tons de qualité supérieure. Du côté pratique,
Princecraft offre une salle d’habillage escamotable (en option) pour les
modèles de la série Xpedition ainsi qu’une rampe Beechlander électrique
sur tous ses modèles à deux flotteurs.
Reinell
Division nouvellement acquise par Campion, Reinell est une entreprise qui
compte plus de 80 ans d’histoire. Elle se positionne dorénavant comme
une valeur de marque avec 10 nouveaux modèles de 16 à 21 pieds. La
gamme comprend les modèles hors-bord Bowrider 160 et 180, en plus
d’une version Fish & Ski pour chacun. Le Reinell 185, dans ses versions
Bowrider et Fish & Ski, sera offert avec un choix de sterndrives Volvo Penta
ou MerCruiser V-6. Il y a également les modèles 197 Bowrider et Fish &
Ski, plus deux versions du 207 avec ou sans passage vers l’arrière. Les
bateaux sont maintenant fabriqués à Kelowna, en Colombie-Britannique,
avec des coques et des plateformes entièrement en fibre de verre et
devraient intéresser les plaisanciers qui recherchent une embarcation
offrant à la fois une bonne qualité de construction et un prix avantageux.
Reinell 180 hors-bord BR
Regal
Le plus récent modèle chez Regal est le 3200 Bowrider. Annoncé
comme un yacht de 32 pieds, il s’avère toutefois être un « day cruiser ». À
l’avant se trouvent deux tables pivotantes et une énorme banquette. De
plus, deux chaises longues doubles, situées derrière le cockpit, font face
à l’arrière du bateau. Un passage ouvert au centre permet d’accéder à
la plateforme de baignade. Sous le pont, on trouve une salle d’eau avec
toilette, qui sert également de salle d’habillage. Même si le bateau ne
possède pas de couchette à bord, il se révèle l’embarcation parfaite pour
passer de belles journées sur l’eau.
Rinker 236 CC
Rinker
Après avoir lancé le Captiva 236 BR l’an dernier, Rinker présente une
version cuddy de son modèle pour 2014. Le Captiva 236 CC est équipé
d’une couchette et d’une toilette qui s’ajoutent à son habitacle extérieur
spacieux, incluant des sièges strapontins escamotables et un siège
auxiliaire convertible.
Sea-Doo
La tendance générale du côté des motomarines, ces dernières années, a
été d’offrir des modèles plus gros, plus puissants et plus chers. Toutefois,
BRP promet de bousculer ce segment de marché et d’attirer plus
d’adeptes avec la nouvelle série Spark qui offre des modèles au look sport
et plus accessibles. Il s’agit de modèles à deux ou trois places, équipés
d’un moteur trois cylindres Rotax à quatre temps 900 ACE (Advanced
Combustion Efficiency), offerts également en version H. O. Le 900 ACE
est une version « marinisée » du moteur de 90 ch lancé l’hiver dernier par
BRP pour ses motoneiges Ski-Doo. Pour ce qui est des motomarines SeaDoo, le moteur est monté sur une nouvelle coque en V modéré et une
plateforme au design minimaliste en plastique injecté Exoskel, renforcée
par un nouveau composé léger de résine Polytec. BRP parle d’un rapport
poids-puissance 50 % supérieur à la concurrence et un prix 40 %
inférieur. Tout en établissant de nouvelles normes en termes d’économie
de carburant, la motomarine Spark promet également de livrer de
bonnes performances. Afin que les utilisateurs puissent la personnaliser
à souhait, elle est offerte dans un choix de cinq couleurs, soit vanille,
Orange Crush, rose bonbon, ananas ou réglisse, ainsi qu’avec des
accessoires comme des défenses amovibles, un pare-soleil innovateur,
des protecteurs latéraux, en plus de bénéficier du système de freinage
26
Sea-Doo Spark
Sea-Doo GTX Limited 215
iBR. Ajoutons que BRP présente également la Sea-Doo GTX Limited 215,
la motomarine à trois places la plus puissante parmi les quatre modèles
de la gamme « Luxe » du fabricant. En plus de son moteur suralimenté, la
215 Limited est offerte avec un système d’amarrage, un profondimètre,
un correcteur d’assiette (VTS), une housse et une coloration exclusive gris
anthracite. Pour ce qui est de la gamme « Performance », BRP offre cinq
modèles en 2014, dont la RXP-X 260. Finalement, la famille des GTI/GTS
comporte cinq modèles alors que deux modèles sont disponibles pour
les amateurs de wakeboard et de wakeskate.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
SOYEZ PRÊT À FAIRE TOURNER BIEN DES TÊTES.
DEPUIS
Quand il est question d’atteindre de nouveaux sommets, il n’y a pas mieux qu’un Starcraft
Majestic. Ce superbe ponton haut de gamme possède ce qu’il y a de mieux, et ce, au-delà de vos
attentes. En plus de sa longue liste de caractéristiques de confort et de commodités, le Majestic
2014 présente des options incroyables, dont une superbe chaise longue ultra-moelleuse, une
section bar ainsi que des lumières d’ambiance. En fait, tout pour changer la donne en termes
d’innovations.
PONTONS HERITAGE.
OUVREZ UNE SESSION. APPRENEZ-EN DAVANTAGE.
STARCRAFTMARINE.COM
REPORTAGE
Sea Ray
Sea Ray offrira 10 nouveaux
bateaux pour 2014, qui sont rendus
présentement à diverses étapes de
développement, dont le 350 SLX et
le 260 Sundancer, les seuls modèles
à probablement être prêts pour le
début de l’année. Le 350 SLX est
un bowrider de 34 pieds 6 pouces,
comprenant un toit rigide extensible,
un bar avec évier et réfrigérateur, une
vaste plateforme de baignade ainsi
qu’une salle d’eau avec toilette située
sous le pont. Le bateau est mû par
deux moteurs sterndrive équipés
du système de réduction du bruit
« Quiet Ride » du fabricant. Parmi
les autres modèles qui s’ajouteront
progressivement en 2014, notons le
510 Flybridge, un nouveau modèle de
65 pieds, ainsi que six bateaux dont
les appellations ne sont pas encore
annoncées par les responsables de
la compagnie. Finalement, en ce qui
a trait à d’autres développements,
Sea Ray a retouché la coque du
370 Venture, un croiseur équipé
de moteurs hors-bord, en utilisant
son concept « Dynamic Running
Surface ». Le tout semble apporter de
nombreuses améliorations en termes
de performance.
Sea Ray 350 SLX
Smoker Craft 171 Pro Angler XL
Pour ceux et celles qui ont pu voir
le modèle à propulsion à turbine
Sea Ray présenté lors des derniers
salons nautiques, veuillez noter que
la compagnie a décidé de ne pas en
poursuivre la production.
Smoker Craft
Le nouveau 171 XL s’ajoute à la gamme Pro Angler Series, laquelle
inclut déjà cinq autres modèles de 16 et 17 pieds qui s’adressent aux
pêcheurs sportifs. Possédant une largeur de 96 pouces, le 171 XL est une
embarcation à console latérale, équipée d’un vivier à chaque extrémité
du bateau, de nombreuses bases de siège ainsi qu’un plancher recouvert
de vinyle. Pour sa part, l’Ultima 172 est un bateau de pêche polyvalent
d’une longueur de 17 pieds, qui servira aussi à divertir toute la famille
sur l’eau. Ce modèle Fish & Ski, équipé d’une plateforme de lancer
pouvant être convertie en passage ouvert vers l’avant, est disponible en
version « Anniversary », qui inclut une nouvelle couleur et de nouveaux
graphiques, des sièges avec de nouveaux agencements de couleurs ainsi
qu’un revêtement de plancher Sea-Wave à boutons-pression.
Starcraft
Starcraft présente un nouveau bowrider de 20 pieds 2 pouces, le modèle
Limited 1918, équipé d’une plateforme de baignade intégrée, un vaste
matelas de bronzage, un passage vers l’avant ainsi qu’un revêtement de
fibre de verre. Pour sa part, le Starfish 176 SC, fait d’aluminium riveté,
s’ajoute à la gamme d’embarcations de pêche du fabricant et est équipé
28
d’un vaste pare-brise à ouverture
centrale. Ce dernier peut recevoir
un moteur hors-bord allant jusqu’à
150 ch. Il est offert avec deux viviers,
des compartiments pour les cannes
ainsi qu’une console bien garnie. Du
côté des pontons de luxe, il y a les
nouveaux Majestic 256 Starlounger
et Majestic 256 Starlounger Starport.
Starcraft lance également son
système de flotteurs performants
HMX, consistant en des ailerons
placés stratégiquement sur le flotteur
central et sur le côté intérieur des
flotteurs latéraux. Ce système est
offert en équipement standard sur
les modèles de la nouvelle série SLS,
soit des modèles de 23 et 25 pieds,
le SLS3 et le SLS5. Les modèles de
la série SLS sont équipés de chaises
longues doubles faisant face à
l’arrière ainsi que d’une plateforme
arrière avec recouvrement Sea-Wave.
Stingray
Stingray ajoute deux nouveautés pour
2014 à sa gamme de 21 modèles déjà
existants, dont le 180RX, un bowrider
d’entrée de gamme équipé d’un
Starcraft SLS3
sterndrive. L’autre nouveau modèle, le
212SC, constitue l’entrée du fabricant
dans le marché des bateaux pontés. Le
180RX est un bateau sport qui possède
une banquette à l’arrière, des sièges
pivotants pour le pilote et le copilote
ainsi qu’un matelas de bronzage et
une plateforme de baignade. Pour ce
qui est du 212SC, il s’agit d’un bateau
ponté, équipé d’un moteur hors-bord
Sun Catcher X22 RC
et d’une vaste plateforme de baignade,
d’une toilette et d’un salon en forme
de L à l’arrière, en plus d’une échelle d’embarquement et de nombreux
compartiments de rangement novateurs.
Sun Catcher
Sun Catcher, la division des pontons de G3, lance quatre tout nouveaux
modèles, en plus de présenter sa nouvelle clôture D-bar, de nouveaux
sièges capitaines et des nouveautés pour ses échelles d’embarquement
pour les modèles existants. Le X22 RC est un ponton de 22 pieds
6 pouces. Équipé de deux flotteurs, il possède un aménagement qui offre
beaucoup de style, alors que le nouveau X322 RC est une version à trois
flotteurs pouvant être équipée d’un hors-bord allant jusqu’à 225 ch. Il y a
également deux nouveaux modèles de la série Elite, le 324 RS avec ses
23 pieds 10 pouces et le 326 C mesurant 26 pieds 5 pouces. Les deux
sont équipés d’une chaîne audio Sony et d’une cuisine nouvellement
conçue avec évier, compartiments de rangement et comptoir semblable
à du granite. Le modèle Elite 326 C possède un toit campeur, une cuisine
équipée d’un réfrigérateur et de l’espace pour recevoir une toilette
chimique afin de rendre les randonnées plus agréables ou de pouvoir
passer la nuit à bord.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
Faites plaisir à tous les membres de votre famille.
Évidemment, tous afficheront un sourire radieux! Après tout, comment ne pas aimer un Sunchaser?
Il s’agit du ponton parfait pour la pêche, les randonnées ou simplement jeter l’ancre et se lancer
à l’eau. Avec sa console entièrement en fibre de verre, son intérieur stylisé, ses porte-gobelets
encastrés et sa salle d’habillage, ce ponton offert à prix avantageux vous ravira.
Parlez-en à vos enfants! Communiquez dès maintenant avec votre
concessionnaire pour en faire l’essai. Et voyez les nombreux
sourires autour de vous.
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modèles, visitez notre site Web à
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REPORTAGE
améliorations. Le modèle Fishin’ Barge 22 DLX bénéficie maintenant de
meubles de qualité supérieure, une échelle d’embarquement plus large
et de nouvelles options de couleurs afin de le personnaliser. La version
Party Barge du 22 DLX obtient un nouveau salon faisant face à l’arrière,
permettant aux invités de bien voir ce qui se passe sur la plateforme de
baignade, en plus de nouveaux meubles, d’une échelle d’embarquement
et d’un système stéréo compatible Bluetooth.
Sunchaser Classic 8522 Entertainer
Supra
Après avoir lancé en 2013 ses modèles de bateaux de wakeboard SA350550 à devant en forme de fourchette, Supra récidive pour l’année 2014
avec les nouveaux SC350, SC450 et SC550. Les trois bateaux, d’une
longueur de 21 pieds 8 pouces, sont équipés respectivement de moteurs
de 350, 450 ou 550 ch. Ces bowriders, de style traditionnel, possèdent
de hauts francs-bords et un habitacle plus profond, sans oublier de
nombreux sièges à la fois confortables et à l’abri des éclaboussures. Ils
bénéficient également de ballasts d’une capacité de 900 lb, en plus de
l’option Flex System pouvant aller jusqu’à 1300 lb. En combinaison avec
la SmartPlate de Supra, le tout permet de créer la vague parfaite pour les
adeptes de wakeboard, de wakesurf ou de wakeskate, ou encore une
vague plus douce pour la pratique du ski nautique.
Sweetwater
Le fabricant de pontons Sweetwater présente un nouveau modèle de
22 pieds ainsi qu’un autre de 24 pieds, le Premium Edition 240 SLR,
équipé de trois chaises longues. Le 2286 SLC utilise une plateforme
déjà populaire chez le fabricant, avec des changements apportés comme
l’ajout d’un siège passager derrière la console, permettant ainsi de créer
une ouverture au milieu du ponton.
Sun Tracker Party Barge 22 DLX
Sylvan S3
SunChaser
Pour 2014, chacun des pontons de la gamme SunChaser subit
un rajeunissement en ce qui a trait aux clôtures, à la console et à
l’aménagement. Leur design extérieur est donc amélioré avec un profil
plus épuré. Les modèles DS et Classic possèdent de nouvelles clôtures
ainsi que des meubles de qualité supérieure. Le nouveau Classic 8522
Entertainer, pour sa part, est le ponton idéal pour se divertir. Il comporte
un bar situé à l’arrière, équipé de trois tabourets ainsi qu’une glacière.
Sun Tracker
Offrant déjà plusieurs modèles de pontons de 16 à 24 pieds, Sun
Tracker se concentre sur ses modèles de 22 pieds et y apporte des
30
Sylvan
Pour 2014, la gamme de pontons Sylvan accueille une nouvelle série S,
comprenant des modèles de 23 et de 25 pieds, soit le S3 et le S5. Ces
derniers sont équipés de chaises longues faisant face à l’arrière, d’une
plateforme à revêtement en vinyle Sea-Wave à l’arrière et d’ailerons de
performance RPT en équipement standard, en plus d’options comme une
tour de remorquage et de nouveaux choix de couleurs. Le fabricant offre
également deux nouveaux ensembles optionnels afin de personnaliser
les modèles de la série Mirage LE ainsi que les nouveaux Mirage PB LZ et
PB LZ Entertainer. Notons que le Mirage PB LZ possède un bar à bâbord,
équipé de quatre tabourets, ainsi qu’une chaise longue faisant face à
l’arrière. Pour sa part, le PB LZ Entertainer possède des sièges à l’arrière
ainsi qu’une glacière.
Tracker
Le modèle d’embarcation en aluminium soudé qui se vend le plus
chez Tracker, le Pro Team 175 TXW, reçoit plusieurs améliorations pour
2014, dont une console enveloppante moulée, des compartiments
de rangement étanches ainsi qu’un vivier à l’avant. Comme les autres
modèles fabriqués à partir des coques Mod V et Deep V du fabricant,
le TXW bénéficie maintenant d’une nouvelle finition, soit une peinture
acrylique ainsi qu’un enduit lustré.
Tahoe
Tahoe ne présente aucun nouveau modèle pour 2014. Le fabricant apporte
toutefois quelques améliorations à son modèle populaire Q5i. Propulsé
par un sterndrive V-6, le Q5i bénéficie maintenant de nouveaux meubles
plus confortables ainsi que d’un recouvrement plus soyeux et de qualité
supérieure, de même qu’une nouvelle chaîne audio compatible Bluetooth.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
Trois marques réputées.
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Une seule compagnie.
Que vous vouliez faire monter votre adrénaline
en vous adonnant aux sports nautiques derrière
un ponton Sylvan équipé de flotteurs RPT, vous
balader sur l’eau avec vos amis sur un modèle
Starcraft ou encore emmener toute la famille
à la pêche sur un modèle Sun Chaser – vous
aurez droit à ce qu’il y a de mieux en termes
de caractéristiques, en plus des meilleures
garanties de l’industrie et un rapport qualitéprix imbattable parmi notre vaste gamme de
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PERFORMANTS.
REPORTAGE
Yamaha
Les bonnes nouvelles chez Yamaha cette année se passent du côté des
motomarines. Les WaveRunners du fabricant sont maintenant équipées
d’un nouveau moteur vortex à super haute puissance de 1812 cc. Yamaha
n’indique pas la puissance en chevaux mais précise que l’efficacité du
refroidissement a augmenté de 25 % et le volume d’air admis dans le
compresseur de suralimentation a grimpé de 20 % grâce à sa turbine au
diamètre accru. Yamaha a également augmenté de 60 % la pression du
compresseur de suralimentation, ce qui devrait procurer au moteur une
puissance d’environ 250 ch si on compare ces chiffres avec les données
antérieures. Il s’agit de bonnes nouvelles pour le nouveau FX Cruiser
SVHO et les modèles FX SVHO. Les WaveRunners ultra performantes
FZR et FZS obtiennent également ce que Yamaha appelle un « surplus de
puissance » avec leur nouveau moteur SVHO. Pour leur part, les modèles
VX d’entrée de gamme ont droit à de nouvelles coques et des ponts en
NanoXcel. Pour ce qui est de sa gamme de 12 modèles de bateaux sport,
Yamaha apporte des modifications en grande partie cosmétiques avec
quelques améliorations intérieures ainsi que de nouvelles couleurs et de
nouveaux graphiques.
Yamaha FX SVHO
Yamaha AR240
32
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
33
REPORTAGE
PAR MIKE MILNE
De l’innovation pendant 50 ans
pour les sports motorisés
Au coeur des succès remportés par BRP • Partie I
Du nouveau chez Rotax
Les moteurs ACE et E-TEC
D
e nouveaux développements en matière de technologie des moteurs Rotax permettent à BRP de garder une longueur d’avance sur
la neige, sur la route et sur l’eau en ce qui a trait à ses moteurs à deux et quatre temps. Pour 2014, les bonnes nouvelles se situent
du côté des moteurs à quatre temps, que ce soit pour les modèles Ski-Doo, Can-Am Spyder ou Sea-Doo.
Le moteur à trois cylindres 4-TEC ACE 900 qui équipe les motoneiges
Ski-Doo suit logiquement le lancement, en 2011, du premier membre de
la famille de moteurs ACE (à efficacité de combustion avancée). Le 4-TEC
ACE 600, un moteur de 599 cc qui génère 60 ch, offre une alternative
aux motoneigistes qui préfèrent un moteur à quatre temps. Ce dernier
permet une conduite plus décontractée et consomme 8 L/100 km, soit
une autonomie de 29 milles par gallon. Le moteur ACE 900 possède
un cylindre supplémentaire et environ 300 cc de plus, ce qui lui permet
de générer plus de 90 ch. Il consomme aussi peu que 10 L/100 km
(environ 23 mpg), ce qui constitue un prix dérisoire à payer.
Ski-Doo : Rotax ACE 900
Spyder : Rotax ACE 1330
La nouvelle génération de moteurs 4-TEC est dotée de la technologie
ACE qui optimise la chambre de combustion en utilisant une admission
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QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
REPORTAGE
Sea-Doo Spark : Rotax ACE 900 H.O.
Can-Am Spyder RT LTD 2014
d’air calibrée, un alésage et une course de même dimension, des angles
de soupapes plus prononcés et une combustion plus rapide et plus
complète, nécessitant moins de carburant pour la même puissance. De
plus, les poussoirs de soupapes n’ont jamais besoin d’ajustements
C’est respectivement en 2009 et 2010 que les moteurs à deux temps
E-TEC de 594 et 800 cc ont fait leur apparition chez Ski-Doo. Conçus
à partir de moteurs Rotax à injection semi-directe Rotax 2-TEC, ceux-ci
ont été modifiés pour l’injection directe. Les deux moteurs utilisent les
injecteurs E-TEC à bobine mobile, d’abord développés pour les moteurs
hors-bord Evinrude. Ils fonctionnent comme une enceinte acoustique en
utilisant un champ magnétique qui permet au carburant et à l’air d’entrer
dans le cylindre de façon très synchronisée.
En plus de posséder une commande électronique des gaz – une
première dans le monde de la motoneige – le moteur ACE 900 offre
au conducteur un choix de trois modes de conduite, d’une simple
pression d’un bouton sur la console. Le mode Standard assure un
départ en douceur, une accélération linéaire et un couple limité au-delà
d’une certaine vitesse; le mode Sport offre une pleine accélération sans
restreindre la performance; le mode ECO limite les rapports de couple, de
vitesse de pointe et d’accélération pour une conduite plus décontractée
permettant de réduire la consommation de carburant.
Deux versions « marinisées » du nouveau ACE 900 équipent également
des modèles de la nouvelle motomarine Spark chez Sea-Doo. La Spark
est en effet disponible en versions à deux ou trois places : la première
avec un moteur Rotax 900 ACE standard générant 60 ch et la seconde
avec une version H.O. plus sportive du même moteur, d’une puissance
de 90 ch.
Pour 2014, le Can-Am Spyder RT reçoit également un nouveau moteur
à quatre temps. Le fameux roadster est maintenant équipé d’un moteur
de 1330 cc générant 115 ch, le Rotax 1330 ACE. La combinaison de
son couple puissant de 93 lb/pi et de sa transmission à six rapports en
comblera plus d’un. De plus, le nouveau mode ECO intelligent permet
de réduire la consommation d’essence, procurant au véhicule une
autonomie jusqu’à 406 km avec un seul plein d’essence.
Tant que BRP fabriquera des motoneiges, il est peu probable que les
moteurs à deux temps disparaissent. La technologie à injection directe
E-TEC de BRP signifie également que les moteurs à deux temps peuvent
de nouveau fournir un excellent rendement en termes de poidspuissance, tout en émettant cependant moins de pollution et avec un
meilleur rendement énergétique et un faible besoin d’entretien.
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Ski-Doo : Rotax E-TEC 800R
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
REPORTAGE
Ski-Doo : puissance E-TEC
En ce qui a trait aux besoins en huile des moteurs à deux temps, celleci parvient au carter de vilebrequin et aux soupapes d’échappement
réglables du système R.A.V.E., et ce, dans la quantité exacte requise,
quand le moteur en a besoin. Les moteurs consomment beaucoup
moins d’huile que les modèles antérieurs.
Les moteurs à deux temps ne sont pas les derniers venus pour ce qui
est de la puissance. En effet, l’E-TEC 600 HO et l’E-TEC 800R génèrent
respectivement 120 et 164 ch.
Du côté des moteurs à quatre temps, l’injection directe de carburant –
utilisée présentement pour fournir une meilleure économie de carburant
pour les voitures – pourrait être la prochaine étape.
On s’affaire probablement à innover lentement et sûrement en termes
de technologies avancées dans les départements de recherche et
développement chez Rotax et BRP. Quelle que soit la forme que
prendront ces innovations, il n’y a aucun doute qu’elles transformeront
l’avenir des fervents de sports motorisés, que ce soit sur les sentiers, la
route, la neige ou encore sur l’eau.
Il se pourrait que ces moteurs E-TEC soient un jour « marinisés » afin
d’équiper des motomarines ou encore être utilisés pour des VTT.
L’été dernier, certains adeptes de motomarine pensaient que Sea-Doo
lancerait un nouveau modèle d’entrée de gamme équipé d’un moteur
E-TEC. Au lieu de cela, les honneurs sont allés aux moteurs 4-TEC ACE.
Il y a donc beaucoup d’incertitude à savoir si les moteurs Rotax E-TEC se
retrouveront un jour sur les modèles Sea-Doo.
36
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
REPORTAGE
PAR RÉAL LAROSE
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
37
PASSION PÊCHE
PAR RÉAL LAROSE
Quatre résolutions pour
la nouvelle saison
Essayer un nouveau site de pêche.
C
omme il est rassurant de mettre son embarcation à l’eau sur un plan d’eau que l’on connaît! On peut alors se diriger vers un site de
pêche qui a donné de bons résultats dans le passé. On peut même utiliser le leurre avec lequel on a capturé ce gros doré l’année
dernière, en espérant que cela se reproduise de nouveau. Oui, en général, les pêcheurs vivent d’espoir, mais ils aiment bien fonder
cet espoir sur du tangible. Ils aiment répéter les expériences heureuses de la dernière saison, choisir dans leur coffre les leurres qui leur
ont permis de capturer de beaux et de nombreux poissons, et refaire les mêmes gestes qui ont mené au succès. Se plier à cette routine est
quelquefois efficace, mais pas toujours. À la pêche, il ne faut pas vivre dans le passé. Si une façon de faire ne donne pas de bons résultats,
il faut changer d’approche et essayer quelque chose de neuf. En plus, utiliser toujours les mêmes techniques aux mêmes endroits devient
une routine. Pour que votre intérêt pour la pêche demeure constant et même grandisse, il faut souvent ajouter à cette activité familière du
nouveau, du « piquant », de l’inconnu.
Essayer un nouveau site de pêche
Quel que soit le plan d’eau que vous fréquentez, qu’il s’agisse d’un petit
lac du Nord ou le fleuve et son immense bassin hydrographique, il est
pratiquement impossible que vous ayez visité tous les sites de pêche
de ce lac ou de cette rivière. Il existe toujours des endroits que vous
avez négligés soit parce qu’ils offrent peu d’intérêt ou qu’ils sont un peu
à l’écart du trajet que vous empruntez pour vous rendre à vos sites de
prédilection. Un effort est nécessaire pour faire quelques centaines de
mètres de plus en embarcation ou pour se persuader qu’une zone peu
attrayante peut abriter de beaux poissons, mais le jeu en vaut la chandelle.
Il est souvent possible de trouver des sites de pêche extraordinaires en
s’éloignant du parcours emprunté par la majorité des pêcheurs ou en
visitant des berges sans attraits qui recèlent des trésors cachés. C’est
souvent là qu’on découvre ces petits tas de roches entourés d’herbes,
ces bosses, ces trous isolés qui agissent comme de véritables oasis
lorsque la zone ambiante est dépourvue de relief.
un talus intéressant, le véritable test ne viendra qu’après avoir examiné
l’endroit à l’aide de votre sondeur de fond et de vos lunettes polarisées.
C’est lorsque vous lancerez votre leurre sur cette pointe ou que vous
le laisserez dériver le long du talus que vous saurez si les poissons
sont présents.
Vous pouvez avoir recours à une carte topographique ou bathymétrique
dans votre recherche de sites de pêche à essayer. Cela accélère
la démarche et vous permet une vue d’ensemble du plan d’eau.
Cependant, lorsque vous dénichez un site qui abrite une belle pointe ou
38
QUÉBEC YACHTING
Essayer un nouveau leurre.
HIVER 2014
PASSION PÊCHE
Essayer un nouveau leurre
Une autre façon de transformer une journée de pêche en une expérience
vraiment nouvelle et enrichissante, c’est d’utiliser un nouveau leurre. Si
vous êtes un pêcheur de salmonidés, vous pouvez vous procurer de
nouvelles cuillères ondulantes d’une marque que vous n’avez jamais
utilisée auparavant; si vous êtes maniaque d’achigans, ce pourrait être
un spinnerbait ou un buzzbait particulier que vous essayerez pour la
première fois. Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est d’utiliser un
type de leurre avec lequel vous n’êtes pas familier. Pour les salmonidés,
pourquoi ne pas tenter votre chance en nouant au bout de votre fil un
poisson-nageur de petit format ou une mini-dandinette. Les adeptes de
la pêche au doré peuvent utiliser un des nombreux nouveaux leurres de
plastique souple comme une sangsue ou un gobie et le présenter à la
façon « drop-shot ». Ceux qui aiment bien capturer de l’achigan peuvent
explorer leur secteur préféré à l’aide d’un des nouveaux poissons-nageurs
souples (swimbaits) qui font rage actuellement.
L’utilisation d’un leurre qui vous est inconnu vous obligera à modifier votre
approche pour l’adapter à l’appât artificiel qui est noué au bout de votre
fil. Cela vous forcera à utiliser de nouvelles techniques de présentation et
même à en inventer quelques-unes si le besoin s’en fait sentir.
proche parent de ce jeune, même si cette dernière personne ne désire
pas pêcher, vous pourrez partager la responsabilité de cette sortie sur
l’eau, tout en initiant un jeune à la pratique de la pêche.
Explorer un nouveau plan d’eau
Se retrouver sur un nouveau plan d’eau est aussi une excellente façon de
rompre la monotonie. Dans une telle situation, vous n’avez plus de points
de repère : tout est nouveau, tout est à découvrir! Chaque tournant de
la rivière vous laisse entrevoir des sites de pêche tous plus prometteurs
les uns que les autres. Chaque baie du lac laisse miroiter l’espoir de
capturer de beaux et de gros poissons. Et ce n’est pas les plans d’eau qui
manquent dans la province.
Même la préparation d’une telle excursion est intéressante. Si vous
pêchez de la berge, il vous faut repérer un endroit où vous aurez accès
au plan d’eau. Si vous utilisez une embarcation, il faut trouver la carte
topographique ou bathymétrique qui illustre le plan d’eau et les endroits
où il y a une rampe de mise à l’eau.
Si le lac est petit, vous pouvez en faire le tour à bonne vitesse en
longeant les berges pour dénicher rapidement les sites propices. Vous
pouvez aussi tout simplement mettre votre ligne à l’eau et pêcher à la
traîne jusqu’à ce que vous capturiez un poisson ou que vous découvriez
une zone particulièrement prometteuse. Là, vous pouvez vous arrêter et
effectuer quelques lancers en variant le leurre utilisé pour explorer tous
les niveaux, de la surface jusqu’au fond.
En vérifiant la productivité de chacun de ces endroits, en pêchant à la
traîne ou au lancer, vous pourrez découvrir où la majorité des poissons
ont pris position sur ce plan d’eau. Si vous capturez quelques dorés
autour d’une batture au large et un ou deux gros brochets à la limite des
herbiers en eau peu profonde, vous pourrez, plus tard dans la journée
ou lors d’une autre excursion, utiliser une approche similaire avec succès.
Emmener un nouveau compagnon à la pêche.
Emmener un nouveau compagnon à la pêche
Rien ne rompt la monotonie d’une façon plus concrète que d’emmener
à la pêche une personne avec laquelle vous n’avez jamais partagé cette
activité. Tout est nouveau alors : l’équipement que l’autre pêcheur utilise,
sa façon de pêcher et son attitude envers cette activité. Si votre nouveau
compagnon a moins d’expérience, vous aurez le plaisir de communiquer
un peu de votre savoir et surtout le plaisir de voir cet immense sourire
éclairer son visage lorsqu’à la suite de vos conseils il capturera un beau
poisson. Si votre nouveau partenaire a plus d’expérience, cela vous
permettra d’apprendre de nouvelles techniques de pêche. S’il est familier
avec un plan d’eau que vous avez peu fréquenté, vous pourrez mettre en
commun vos connaissances.
Chaque fois que vous lancez votre ligne à l’eau, le but est simple : tenter
de capturer un poisson et vous amuser. La meilleure façon d’y parvenir,
c’est de tirer pleinement profit de tout ce qui vous est offert. Donc, si
vous avez le goût d’une nouvelle expérience la saison prochaine, ne
vous en privez pas! Apprenez quelque chose de nouveau, rencontrez
de nouveaux compagnons de pêche ou, tout simplement, visitez de
nouveaux endroits qui viendront ajouter du mystère et de l’inconnu
dans la pratique de votre activité préférée : la pêche. C’est vous qui en
profiterez le plus!
Si, dans votre entourage immédiat, vous ne connaissez personne qui
pourrait vous accompagner à la pêche, vous pouvez vous joindre à une
association locale de pêcheurs. Les réunions durant la saison morte
sont le moment idéal pour faire connaissance avec d’autres pêcheurs et
rencontrer des gens avec qui vous pourriez passer une journée sur l’eau.
Et si vraiment vous ne trouvez personne, pourquoi ne pas emmener un
jeune à la pêche. Il y a sûrement dans le voisinage un adolescent qui
aimerait passer une journée sur l’eau avec vous. En invitant aussi un
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
Explorer un nouveau plan d’eau.
39
CHRONIQUE
PAR BERNARD LABRECQUE
L’Observatoire global
du Saint-Laurent
J
’ai fait référence à plusieurs reprises à l’Observatoire global du
Saint-Laurent (OGSL) dans mes chroniques antérieures. Il serait
peut-être temps de vous le présenter ainsi qu’une partie des
produits qu’il offre aux navigateurs et aux personnes qui utilisent
l’eau pour réaliser leur passion en toute sécurité. La période
hivernale est un bon temps pour se préparer à la saison prochaine
et se familiariser avec les services offerts par l’OGSL sans être dans
le feu de l’action.
L’OGSL (www.ogsl.ca) est né au début des années 2000 d’une
collaboration entre la direction des sciences du ministère des Pêches
et des Océans, de l’UQAR et de l’ISMER; plusieurs autres partenaires se
sont ajoutés au cours des ans. L’OGSL est tellement une réussite qu’il
a fortement inspiré la création, en 2011, d’un observatoire maritime
argentin et il existe une collaboration étroite entre ces deux observatoires.
La mission de l’OGSL est de favoriser et faciliter l’accessibilité, la diffusion
et l’échange de données et d’informations électroniques sur le système
global du Saint-Laurent grâce au regroupement et à la mise en réseau
des divers organismes producteurs et détenteurs afin de répondre à leurs
besoins et ceux des utilisateurs, d’améliorer les connaissances et d’aider
les prises de décision.
L’OGSL a revu sa page d’accueil pour rendre la recherche d’informations
plus conviviale. Les données et les applications sont regroupées en
quatre grands thèmes : Environnement, Ressources vivantes, Navigation
et Information scientifique. Il y a un cinquième thème, mais vous ou votre
organisation devez avoir une entente spécifique avec l’OGSL pour accéder
aux « Données restreintes ». Vous remarquerez qu’il y a un sixième thème
sans nom qui ne demande qu’à être utilisé. Il vous appartient d’entrer
en communication avec les responsables de l’OGSL pour mettre en
commun de nouvelles informations touchant le Saint-Laurent.
La nature des données est trop variée pour faire une nomenclature
complète ici de tout ce qui est offert sur le site de l’OGSL (www.ogsl.ca).
Il faut se rappeler cependant qu’on peut utiliser ces données pour des
fins personnelles sans problème, mais qu’il y a des conditions d’utilisation
à respecter à des fins professionnelles ou pour votre travail, ne serait-ce
que dans la façon de bien nommer la source des données. Il est de bon
aloi de donner le crédit aux auteurs qui nous ont servi de référence.
Avant de terminer ma chronique, je vais vous donner un aperçu des
nouveaux produits que le Service hydrographique du Canada devrait
mettre en circulation au printemps ou à l’été 2014. Il y aura une nouvelle
édition de l’ATL-108 des Instructions nautiques couvrant la baie des
Chaleurs, les Îles de la Madeleine et la partie sud du golfe du SaintLaurent. La nouvelle carte marine 1360 remplacera la carte 1361 du lac
Memphrémagog et la nouvelle carte marine 1201 remplacera la carte
1209 de Saint-Fulgence à Chicoutimi. La Côte-Nord, la partie nord de
la Gaspésie et l’île d’Anticosti ne seront pas en reste par la parution de
nouvelles éditions pour les cartes générales 4025 et 4026 couvrant la
région de Cap Whittle jusqu’à Pointe-des-Monts et Grosses-Roches.
N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires.
Bernard Labrecque
Président
Association canadienne d’hydrographie
Section du Québec
[email protected]
Les thèmes Environnement et Navigation offrent des données
intéressantes en temps réel ou quasi réel pour tous les utilisateurs
du Saint-Laurent. Il suffit d’avoir un outil électronique disposant d’une
connexion avec Internet pour avoir accès aux niveaux d’eau mesurés ou
prévus, aux courants de marées prévus et à la température de surface de
l’eau. Si vous êtes prévoyant un tant soit peu, l’OGSL pourra vous offrir
toute la panoplie des données offertes pour la période désirée.
Vous aurez accès à des séries chronologiques de température de surface
de l’eau, mais vous devrez attendre quelques jours avant votre activité
pour connaître la vraie température. Il en va de même avec les marées
et les courants de marées, les prédictions des tables des marées et
de l’atlas des courants de marées qui vous permettront d’identifier la
période de temps favorable pour faire votre transit, mais il faudra aussi
attendre quelques jours avant votre activité pour tenir en compte les
prévisions météorologiques.
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QUÉBEC YACHTING
Page d’accueil du site Internet de l’Observatoire
global du Saint-Laurent (OGSL).
HIVER 2014
PUBLIREPORTAGE
Belle réussite pour
Transform Plus
Plate-forme « Ultra » de Transform Plus.
T
ransform Plus est une entreprise québécoise ayant 15 années
d’expérience dans la conception, le développement et la
fabrication de plate-formes de baignade ainsi que de pièces
en fibre de verre.
L’expertise de Transform Plus lui a permis d’innover et de créer des
produits sur mesure afin de combler les attentes de sa clientèle. Au cours
des deux dernières années, la compagnie a développé une nouvelle
plate-forme de baignade : la Plate-forme « Ultra ».
Qu’est-ce que la Plate-forme « Ultra »?
Une plate-forme qui allonge et épouse parfaitement les formes de votre
embarcation. Elle augmente votre espace de loisir, ne déséquilibre pas
votre bateau et n’augmente pas votre consommation d’essence. Elle est
sécuritaire, antidérapante et facile d’entretien.
Elle s’appelle ainsi, car elle est « ultra » légère avec un poids qui est
incomparable à celui de son compétiteur américain. Elle ne pèse que
1,8 lb/pi², ce qui est 3 fois moins lourd que le poids de 5,8 lb/pi² offert
par la compétition.
Cette plate-forme doit sa légèreté à ses composantes puisqu’elle n’est pas
faite de bois, mais de composites à 100 %. Elle est réalisée à l’aide de la
technique d’infusion qui permet d’avoir une plate-forme sans bulles, de
première qualité, avec un pourcentage constant en fibre et résine. De plus,
ses composantes nous assurent qu’elle ne se dégradera jamais sous l’effet
de l’humidité, comme le ferait une plate-forme faite de bois.
Plus de 100 plaisanciers de partout au Québec ont profité de la
nouvelle Plate-forme « Ultra » au cours de l’été 2013!
Le président de l’entreprise, Alain Bernard, est très satisfait de la demande
de Plate-formes « Ultra » pour la saison estivale : « 2013 fut une très belle
année pour nous. Malgré l’été tardif, la clientèle a démontré un grand
intérêt envers la nouvelle Plate-forme « Ultra ». Mon équipe et moi en
sommes très fiers. »
Avis à tous : Transform Plus est présentement à la recherche de
vendeurs et d’installateurs dans plusieurs régions du Québec.
N’hésitez pas à consulter le site Web de l’entreprise
www.transform-plus.com afin de connaître ses promotions.
au
Venez rencontrer le personnel de l’entreprise au Salon du bateau et des
sports nautiques de Montréal, du 6 au 9 février 2014, et au Salon du
bateau de Québec, du 20 au 23 mars 2014.
Transform Plus
3345, boulevard des Entreprises
Terrebonne (Québec) J6X 4J9
Téléphone : 450 477-4445
Courriel : [email protected]
La Plate-forme « Ultra » est offerte à un prix abordable. L’entreprise vous
propose l’installation en atelier ou à l’extérieur. Il est aussi possible pour un
client de réaliser l’installation lui-même. Les travaux effectués par Transform
Plus sont garantis pendant deux ans.
Les innovations de l’entreprise Transform Plus ne s’arrêtent pas à la Plateforme « Ultra ». Son équipe travaille présentement au développement
d’une plate-forme spécialement conçue pour les pontons ainsi qu’une
table « ultra » légère pour embarcations nautiques.
42
QUÉBEC YACHTING
Technicien à l’œuvre lors de l’infusion.
HIVER 2014
NOUVEAUTÉS
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Emportez à bord votre iPad avec My Go Flight
My Go Flight fabrique et commercialise des articles et accessoires afin que vous puissiez utiliser en toute sécurité votre iPad sur votre bateau. Il est très
important pour cette compagnie que vous fassiez usage de cet outil en conservant votre mode de vie actif. C’est pourquoi sa clientèle est non seulement
composée de plaisanciers, mais aussi de pilotes d’avion, d’automobilistes et camionneurs, de musiciens, etc. Voici quelques produits intéressants que vous
trouverez au www.mygoflight.com (site Internet en anglais seulement) :
Sac Gear Bag PLC Pro de True North pour les plaisanciers
Dimensions : 17 po (43,18 cm) de hauteur x 13 po (33,2 cm) de largeur x 7 po (17,78 cm) de profondeur
Prix : 199 $ US (en vente au moment de mettre sous presse à 159 $ US)
Ce sac imperméable et fonctionnel a été conçu pour les capitaines et les équipiers. Il peut être porté comme un sac
d’épaule avec une sangle ou comme un sac à dos. Fabriqué avec des matériaux haut de gamme comme du tissu de
voile, le revêtement est résistant aux chocs. Les poches sont doublées et le fond est renforcé avec du caoutchouc. Les
fermetures éclair résisteront aux intempéries et garderont vos effets personnels au sec.
À l’intérieur, il y a des poches en filet qui vous permettront de bien voir vos objets. Le compartiment à l’avant pourra vous servir pour mettre vos stylos,
documents, téléphone, iPod, lampe de poche et plus! Vos lunettes de soleil, vos clés et votre portefeuille pourront être rangés dans le compartiment
supérieur. De chaque côté du sac, vous trouverez deux poches extensibles pour placer, par exemple, une radio VHF ou une bouteille d’eau. Le compartiment
arrière comprend deux pochettes de protection pour vos produits électroniques et peut contenir une tablette ou un ordinateur mesurant jusqu’à
15 po (38,10 cm).
Aussi à découvrir au www.mygoflight.com : le sac de voyage résistant à l’eau Gear Bag PLC Duffel!
Boîtier étanche LifeProof nüüd et couvercle pour iPad
Étanche dans 6 pi 6 po (2 m) d’eau pendant 30 minutes
Résistant aux chutes de 4 pi (1,2 m) de hauteur
Dimensions : 10,4 po (26,41 cm) x 8,2 po (20,82 cm) x 0,8 po (2,03 cm)
Prix : 129,99 $ US
Ce boîtier étanche, compatible avec un iPad 2, 3 ou 4, vous permettra de naviguer en toute quiétude avec votre tablette électronique sans réduire la
sensibilité de votre écran ou diminuer le volume des haut-parleurs. Vous pourrez aussi l’emporter à la plage sans vous soucier de l’eau, du sable et des
poussières. Tous les ports et boutons demeureront accessibles en tout temps et un adaptateur, compris avec le produit, vous servira pour brancher vos
écouteurs sans enlever le boîtier. Le couvercle sera, quant à lui, utile pour protéger votre iPad lors de vos déplacements et pourra servir de support pour
mieux voir l’écran lorsque vous rédigerez vos courriels ou parcourrez diverses pages Internet.
Voici les hélices Max Prop, dont la nouvelle Whisper à 5 pales
L’hélice Whisper à 5 pales pour voilier de Max Prop vous permettra de naviguer plus silencieusement et sans vibrations
ainsi que d’accélérer plus rapidement. Vous serez donc en mesure d’affronter sans difficultés le vent et les vagues. Facile
d’installation, le réglage est extérieur et indépendant entre la marche avant et arrière. La hauteur peut être réglée dans
l’eau, ce qui vous évitera de démonter l’hélice.
Vous pourrez aussi vous procurer ces modèles chez J.P. Marine :
- Classique : hélices à deux ou trois pales. Faible trainée, réglage interne de deux degrés. L’hélice à trois pales vous
fournira une plus grande puissance.
- Ecowind : hélice à quatre pales dont le pas varie automatiquement selon la charge qu’elle subit en rotation grâce à
des ressorts. Le pas sera réduit lorsque le bateau démarrera et augmentera lorsque vous accélèrerez, ce qui
engendrera une meilleure accélération.
- VP pas variable : hélice à trois et quatre pales dont le pas est ajustable à tous les degrés.
- Saildrive pour moteurs Volvo, Yanmar et Bukh : les hélices bipales et tripales Classique et la tripale VP peuvent être
adaptées pour fonctionner avec une transmission Saildrive. Cela offre comme avantage d’avoir une faible traînée
sous voiles et d’obtenir plus de puissance en marche avant et arrière.
Vous obtiendrez d’autres renseignements concernant ces produits au jp-marine.ca et au www.max-prop.com.
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QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
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HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
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REPORTAGE
PAR RICHARD NAUD
La 34e Coupe de l’America
Les deux belligérants à plus de 40 nœuds devant la célèbre prison d’Alcatraz. Crédit photo : Richard Naud.
C
’est le 22 août 1851 que fut disputée la première régate entre la goélette America et une flotte britannique autour de l’île de Wight,
en Angleterre. Le schooner America, représentant le jeune New York Yacht Club (NYYC), remporta la victoire et reçut le précieux
trophée, d’où le nom de « Coupe de l’America ». Cette régate se tient environ tous les quatre ans depuis 162 ans, ce qui en fait le plus
vieux trophée dans le domaine sportif international. Durant 132 ans, les Américains ont remporté la victoire. La compétition se tient dans le
pays du dernier vainqueur et le club hôte était alors le célèbre New York Yacht Club. La régate s’est tenue à New York jusqu’en 1920, puis à
Newport sur la côte est des États-Unis, et c’est en 1983 que le NYYC perdit le précieux trophée aux mains des Australiens et de leur skipper
John Bertrand. Dans toute l’histoire de la Coupe de l’America, quatre pays seulement ont remporté le précieux trophée, soit les États-Unis, la
Suisse, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Fait à noter : la Suisse ne peut tenir la compétition chez elle. Un règlement dit que la compétition
doit se tenir en eau libre ou sur l’océan et non sur un lac. À deux reprises, la régate s’est tenue en Espagne, dans la ville de Valence, sur
les bords de la Méditerranée, mais sous l’égide de la Suisse. Cette année, c’était la 34e édition. De 1903 à 1920 et de 1937 à 1958, aucune
compétition n’a eu lieu, faute d’un challenger.
Pour qu’une compétition ait lieu, un pays doit lancer un défi au defender
ou dernier vainqueur. Les deux premiers événements se sont déroulés
en flottille et, à partir de 1876, ce sont des matchs racing ou duels
(compétitions à deux voiliers). Le challenger est celui qui lance le défi.
Le Canada le fit en 1876 et 1881. Vu que plusieurs pays ou équipes
se présentent comme challengers, parfois plus d’une équipe par
pays, il faut tenir des éliminatoires pour définir un seul challenger qui
va affronter le defender en finale. Depuis 1983, cette série s’appelle
la Coupe Louis Vuitton. En 2013, pour la 34e édition de la Coupe de
l’America, trois pays seulement se sont présentés : l’Italie avec le
voilier Luna Rossa Challenge 2013, la Suède avec Artemis Racing et
la Nouvelle-Zélande avec Emirates Team New Zealand. Ce sont ces
derniers qui ont remporté la Coupe Louis Vuitton 2013 et affrontaient en
finale les Américains sur le voilier Oracle Team USA.
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La réplique de la Goélette America construite en 1995. Crédit photo : Warren Allan.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
REPORTAGE
Depuis la création de la Coupe de l’America en 1851, et ce, jusqu’en
1983, la compétition se tenait sur des voiliers de type monocoque.
L’année 1988 vit apparaître le premier catamaran, avec Dennis Connor
comme skipper, à San Diego en Californie. En 2010, l’équipe américaine
BMW Oracle USA naviguait sur un immense trimaran. Actuellement, la
compétition se déroule sur des catamarans de 72 pi (22 m) ou AC72.
La largeur est de 46 pi (14 m) et chaque voilier pèse environ 13 000 lb
(5900 kg). Ils sont équipés d’un mât-aile de 131 pi (40 m) de haut et
d’hydrofoils, ce qui leur permet d’aller plus de deux fois la vitesse du vent
réel. Ils sont faits de matériaux composites de haute technologie et il en
coûte environ 100 000 000 $ pour les construire et les amener sur une
ligne de départ. Avec ces coûts très élevés, seulement quatre pays ou
syndicats se sont présentés à cette 34e édition.
Enfourner à plus de 40 nœuds = deux équipiers par-dessus bord!
Crédit photo : Gilles Martin-Raget.
Artémis Racing et Luna Rossa en demi-finale de la Coupe Louis Vuitton.
Crédit photo : Abner Kingman.
Lors de leur mise à l’eau, il y a plus d’un an, ces voiliers pouvaient atteindre
environ 30 nœuds. Avec l’entraînement et les modifications apportées,
la vitesse a augmenté progressivement jusqu’à 40 nœuds. Puis, lors de
la finale, ETNZ a atteint 47,57 nœuds par vent arrière. Selon Dean Barker,
skipper de l’équipe de la Nouvelle-Zélande, ces voiliers de première
génération sont encore en développement et devraient atteindre des
vitesses supérieures à 50 nœuds d’ici quelques mois. Les hydrofoils ou
dérives latérales permettent au voilier de déjauger complètement, même
au près, ce qui leur a permis d’atteindre plus de 30 nœuds en finale par
vent de face. Qui dit vitesse dit aussi sécurité. Les onze équipiers sont
casqués et portent un habit rembourré qui fait penser à un compétiteur
de motocross. Il y a environ un an, le voilier Oracle a chaviré et, au mois
de mai dernier, ce fut au tour du voilier suédois Artemis, entraînant la
mort d’un équipier, Andrew Simpson. À ce moment-là, les entraînements
ont été arrêtés et les différents syndicats ont dû revoir les mesures de
sécurité en collaboration avec la Garde côtière américaine, car c’est elle
qui fait force de loi dans les eaux américaines.
Auparavant, pour qu’une course débute, la vitesse maximale du vent
avait été fixée à 35 nœuds. Après le décès de l’équipier suédois, elle
a été réduite à 23 nœuds, incluant le courant. Par exemple, avec un
courant favorable de 3,5 nœuds et un vent de 20 nœuds, pour un total
de 23,5 nœuds, une course pourrait être retardée ou annulée. C’est
pourquoi quelques épreuves ont été retardées ou simplement reportées
au lendemain. Le comité de course, avec Ian Murray comme directeur,
avait aussi la possibilité d’arrêter la régate, même après le départ, en cas
de vents trop élevés. Au début du mois d’août, ETNZ a enfourné à plus
de 40 nœuds avec, comme résultat, deux équipiers par-dessus bord.
Ce même voilier a failli chavirer lors de la 8e course. Il s’en est fallu de
HIVER 2014
Emirates Team New Zealand à 45 degrés.
Crédit photo : Gilles Martin-Raget.
Accident évité de justesse entre Oracle Team USA et Emirates Team New Zealand.
Crédit photo : Abner Kingman.
QUÉBEC YACHTING
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REPORTAGE
peu et les experts ont calculé que le voilier s’était incliné à 45 degrés.
En conférence de presse, le trimeur de mât a avoué avoir fait l’erreur en
appuyant sur le mauvais bouton pour l’hydraulique. Avec ces vitesses
élevées, tout le monde est conscient qu’un autre drame peut survenir
et il faut l’éviter.
Le parcours est dans la baie de San Francisco. Auparavant, la course se
déroulait au large et les spectateurs étaient pratiquement exclus, sauf
si vous étiez sur un bateau d’excursion pour suivre la course. C’était la
première fois que la course se déroulait en ville. Des estrades ont été
installées à différents endroits le long des quais de San Francisco et les
spectateurs pouvaient y suivre toute la course. L’organisation a fait un très
gros effort pour populariser la voile. Les paysages sont magnifiques avec,
en arrière-scène, le Golden Gate Bridge souvent dans le brouillard, l’île
d’Alcatraz rendue célèbre par la prison, Angel Island, Sausalito, etc.
Il s’agit d’un parcours de cinq bords avec deux bords de vent de travers
(départ et arrivée), un bord de près et deux bords de vent arrière. Le
départ se faisant au vent de travers contrairement au départ classique, la
vitesse est élevée et des règles précises ont été établies afin d’éviter tout
abordage avant le départ. Chaque voilier doit entrer de son coté de la
boîte, soit un bâbord et l’autre tribord, le premier à 2 minutes 10 secondes
du départ et le second 10 secondes plus tard ou à 2 minutes du départ.
Cela limite les virements ou empannages où chaque voilier essaie de se
placer sous le vent à la bouée de départ. Aussi, le parcours est toujours le
même et dessiné en fonction d’un vent ouest (ONO à NNO), cela pour
permettre aux spectateurs de suivre la course en entier et pour les caméras
de télévision, publicité et autres. Il est arrivé, en finale, de reporter une
journée de course, car le vent était sud à 180 degrés alors qu’il doit être
à 230 degrés ou plus. Les deux équipes ont refusé de compétitionner sur
un autre parcours, invoquant une bonne connaissance des courants sur
le parcours habituel, courants qui pouvaient atteindre trois nœuds et plus.
Voici une autre règle spécifique à cette série et qui diffère de nos courses
traditionnelles : c’est lors d’une pénalité. Il y a souvent disqualification lors
d’une pénalité, par exemple le refus de tribord. Pour cette série, le bateau
fautif doit ralentir et se placer théoriquement derrière l’autre voilier. Des
lumières rouges et vertes se trouvent à l’arrière du trimaran et indiquent
au skipper quand accélérer selon les directives du jury. C’est la règle du
ralentir et repartir.
La Coupe Louis Vuitton
La Coupe Louis Vuitton s’est déroulée à partir du 7 juillet 2013 jusqu’au
25 août entre trois voiliers, soit ceux de l’Italie, de la Nouvelle-Zélande et
de la Suède. Cette série servait à déterminer le voilier (challenger) qui
affronterait Oracle Team USA (defender) au début de septembre. La
première série, du 7 au 28 juillet, servait à déterminer le classement pour
la demi-finale au début du mois d’août. À la suite de son chavirement en
mai, le voilier Artemis Racing était absent à la ligne de départ et a fait son
premier départ seulement le 24 juillet. Luna Rossa a refusé de participer
aux premières courses, en attente d’une décision du jury concernant la
sécurité. Il s’agit de cinq manches où chaque voilier rencontre les deux
autres à tour de rôle pour un maximum de 15 courses. Le classement
final a été le suivant : la Nouvelle-Zélande première avec 9 points, l’Italie
avec 4 points et la Suède avec 0 point. Emirates Team New Zealand
est passé donc directement en finale et la demi-finale s’est faite entre
Luna Rossa Challenge 2013 et Artemis Racing à partir du 6 août. En
résumé, cette série a surtout servi à mettre les bateaux au point et à les
modifier. Plusieurs bris se sont produits de même que des disqualifications
à cause de voiliers non conformes.
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La demi-finale entre Artemis Racing et Luna Rossa fut assez expéditive.
C’était un 4 de 7 et le voilier italien a remporté les quatre courses en ligne
dont trois courses avec plus de 2 minutes d’avance. Vu la date tardive de
mise à l’eau, les Suédois n’ont pas été à la hauteur, n’ayant pas assez fait
d’entraînement. La finale du 17 au 25 août s’est donc faite entre l’Italie
et la Nouvelle-Zélande. Le premier qui remportait sept courses affrontait
Oracle dans la Coupe de l’America. Encore une fois, ce fut assez expéditif.
L’équipe de Nouvelle-Zélande était celle qui avait le plus d’entraînement
et elle a battu l’équipe italienne par le score de 7 à 1. Sa seule course
remportée faisait suite à une disqualification de la Nouvelle-Zélande pour
aide extérieure.
La Coupe de l’America
Passons donc à la Coupe de l’America qui a débuté le 7 septembre entre
un voilier qui était pratiquement au maximum de ses capacités avec
Emirates Team New Zealand (ETNZ) et Oracle Team USA (OTUSA) qui
en était à sa première course. Cette série tant attendue entre le defender
(gagnant de la précédente édition de la Coupe de l’America en 2010) et
le challenger (gagnant de la Coupe Louis Vuitton) allait être mémorable.
La course s’est disputée encore en duel et normalement le vainqueur
est celui qui remporte 9 manches sur une possibilité de 17 courses.
Pour cette édition-ci, ETNZ devait remporter 9 courses et OTUSA
11 courses. Pourquoi?
Lors de l’édition 2012-2013 de l’America’s Cup World Series, les
Américains ont modifié illégalement le voilier Oracle. Ils ont été pénalisés
de 2 points pour la régate suivante, ont payé une forte amende et
quelques équipiers ont été exclus de l’équipage. Donc, ETNZ devait
gagner 9 courses et OTUSA 11 courses, ce qui donne une possibilité de
19 courses. Le calendrier prévu était du 7 au 21 septembre au besoin
avec deux courses par jour et des journées de repos.
Après la première fin de semaine, le résultat était 3 à 1 sur l’eau pour
la Nouvelle-Zélande. OTUSA était complètement dominé dans les trois
premières courses. Le voilier était difficile à contrôler et retombait souvent
dans l’eau, ce qui diminuait la vitesse, contrairement à ETNZ qui était
très stable sur ses hydrofoils. Le moral des spectateurs locaux en a pris
un coup. Changement de voile d’avant pour OTUSA après la troisième
course, ce qui lui a donné plus de vitesse et lui a permis de remporter
la quatrième manche aussi avec quelques erreurs d’ETNZ. La course
suivante a encore été remportée par ETNZ. Les Américains dominaient le
premier tiers de la course, mais une mauvaise décision du tacticien leur a
fait perdre leur avance et la course. John Kostecki fut donc remplacé par
Ben Ainslie pour les courses suivantes. Bonne ou mauvaise décision…
l’avenir nous le dira. OTUSA a refusé de participer à la course suivante
pour se regrouper et discuter des choses à améliorer. L’équipe traînait de
l’arrière 4 victoires à 1 et le moral était à son plus bas. Chaque équipe
pouvait se retirer sans raison une seule fois dans la série.
Même avec un nouveau tacticien, les Américains ont perdu les deux
courses suivantes et remporté la huitième course à la suite d’un quasichavirement des Néo-Zélandais. Il s’en est fallu de peu pour que la série
se termine le 14 septembre. Chaque équipe a remporté une victoire la
journée suivante et ETNZ a remporté sa dernière course le 18 septembre.
L’équipe avait 8 points de cumulés et une dernière victoire lui permettait
de ramener le précieux trophée en Nouvelle-Zélande, ce qu’elle fit
en 1995 et 2000. OTUSA possédait 3 victoires, mais en avait besoin
de 11 pour garder le trophée. Oracle a remporté la suivante et avait
alors 4 victoires. Le 20 septembre fut la journée crève-cœur des NéoZélandais. Ils contrôlaient la course et possédaient presque 2 minutes
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
REPORTAGE
d’avance lorsque la course fut annulée parce que le temps limite de 40
minutes fut atteint. Il restait 1 mille nautique à faire. Immense déception
chez les Kiwis qui ont séché leurs larmes entre les deux courses.
monde entier présents à San Francisco, ce fut le plus grand revirement
de l’histoire du sport. Donc, rendez-vous à San Francisco dans trois ou
quatre ans.
L’équipage d’Oracle Team USA quelques mètres après leur arrivée. Crédit photo : Gilles Martin-Raget.
Puis, ce fut le conte de fées pour les Américains qui ont remporté les
7 courses suivantes pour garder le précieux trophée au Golden Gate
Yatch Club. Comment expliquer ce revirement? OTUSA s’était présentée
au départ de cette série avec un voilier peu optimisé qu’elle contrôlait
difficilement. Elle a apporté quelques modifications gardées secrètes,
sauf le bout-dehors qu’elle a enlevé et remis au besoin. Selon Jimmy
Spithill, skipper d’Oracle, le bateau se barrait beaucoup mieux. Et que dire
de la confiance en soi de cet homme, même lorsque la Nouvelle-Zélande
avait besoin d’une seule victoire. Il était toujours confiant de remonter la
pente, gardait son calme en tout temps, et son leadership lui a permis
de regrouper tous ses équipiers afin de donner leur maximum. Aussi,
le changement de tacticien s’est avéré une bonne décision. Toujours
selon Spitthill, les décisions se prenaient à trois et il y avait beaucoup
plus d’échanges dans l’arrière-garde. Selon les journalistes sportifs du
En conclusion, quelles sont les perspectives futures de la Coupe de
l’America? Financièrement, le succès est minime. L’organisation s’attendait
à avoir environ 10 voiliers ou pays. Il y en a eu 4. C’est surtout dû aux
coûts trop élevés pour construire ces voiliers. Tous les intervenants sont
d’accord pour dire qu’il faut réduire les coûts en réduisant la taille des
voiliers. Par contre, le public a été habitué à un spectacle haut en couleur.
Il va être très difficile de retourner en arrière en utilisant les AC45. Que
nous réserve l’avenir? Les choix vont être difficiles à faire. Pour l’instant,
la Coupe de l’America va survivre. Cinq jours après la victoire d’Oracle
Team USA qui sera encore le defender, un syndicat australien, piloté par
le Hamilton Island Yacht Club situé dans le Queensland, a lancé un défi
aux Américains, défi qui a été accepté par le Golden Gate Yatch Club.
Les Australiens sont absents depuis 2000. Donc, il y aura au moins un
challenger. L’histoire est à suivre.
Sommaire des courses de la 34e Coupe de l’America
Course
Date
1re position
2e position
Temps d’avance sur l’adversaire
Course 1
7 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
36 secondes
Course 2
7 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
52 secondes
Course 3
8 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
28 secondes
Course 4
8 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
8 secondes
Course 5
10 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
1 minute et 5 secondes
Course 6
12 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
46 secondes
Course 7
12 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
1 minute et 6 secondes
Course 8
14 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
52 secondes
Course 9
15 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
47 secondes
Course 10
15 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
16 secondes
Course 11
18 septembre 2013
Emirates Team New Zealand
Oracle Team USA
15 secondes
Course 12
19 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
31 secondes
Course 13
20 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
1 minute et 24 secondes
Course 14
22 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
23 secondes
Course 15
22 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
37 secondes
Course 16
23 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
33 secondes
Course 17
24 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
27 secondes
Course 18
24 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
54 secondes
Course 19
25 septembre 2013
Oracle Team USA
Emirates Team New Zealand
44 secondes
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
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AVENTURE
PAR DENISE GAUTHIER ET JEAN-LOUIS LÉVESQUE
Afrique du Sud
Une terre, deux mondes
Comme ce joli petit voilier de 50 ans d’âge sorti tout juste du chantier, Alero entre dans la marina
de Richard’s Bay qui sera notre abri pour plus longtemps qu’on ne le prévoyait à notre arrivée.
– « J’ai de bonnes cartes à bord. Je vais vous montrer où vous devez accoster
en entrant à Richard’s Bay. »
– « J’ai également de bonnes cartes », dis-je.
– « Ah! »
M
aintenant, je me mords le front d’avoir donné une telle
réplique au capitaine du catamaran Catalyst alors que
nous étions à Inhambane, au Mozambique, et qu’il voulait
m’aider. Nous entrons dans le port le plus au nord d’Afrique du Sud,
Richard’s Bay. Il fait nuit noire. Nous avançons dans la grande baie et
trouvons l’entrée du port entre deux bouées jaunes. À deux reprises,
il faut contourner le grand quai sur bâbord, mes « excellentes »
cartes me le disent. Oui mais après? Nous apercevons les pontons
d’une marina. Puis un ponton libre. Le vent de travers est fort et rend
la manœuvre difficile. Nous réussissons tant bien que mal à nous
attacher… pour apprendre que ce n’est pas là que nous devons
nous arrêter mais plus loin, au fond, sur le mur de ciment. « Si vous
êtes encore ici à l’arrivée du gérant, il vous chargera une journée de
quaiage. » Beau début! Et dire qu’il aurait été beaucoup plus facile
de nous rendre directement à l’endroit désigné pour les bateaux
arborant le pavillon jaune… leçon apprise.
D’autres voiliers sont rentrés durant la nuit… au quai de ciment. Si bien
qu’il ne nous reste plus qu’à nous mettre à l’épaule de Psyche que nous
avons rencontré la semaine précédente. Des sept bateaux que nous
50
étions au départ d’Inhaca, six sont rentrés. La consigne est de ne pas
bouger, car les autorités vont venir à bord. Quel service! L’avant-midi
passe sans aucune visite. On nous dit que tout au bout du quai, il y a un
casse-croûte qui fait… des hamburgers! Deux cents mètres, c’est tout
près. De vrais hamburgers! C’est trop tentant, nous ne pouvons résister.
Et nous sommes sévèrement grondés au retour par la douanière qui
nous attend dans son auto. Nos plus plates excuses accompagnées du
plus beau sourire font que nous sommes pardonnés. Si bien qu’elle ne
vient même pas à bord d’Alero. Tout se fait dans l’auto.
En après-midi, Sourdough, le neuvième voilier, n’est toujours pas rentré.
Don, navigateur solo, présentait une hypertrophie du ventre avant que
nous quittions Inhaca en flottille, 48 heures plus tôt. Nous demandons
aux agents de la garde côtière s’ils ont des nouvelles. Ils ne font ni un ni
deux et envoient une vedette à la rescousse de notre ami pour le touer
jusqu’au port. Ici, en Afrique du Sud, le système de sauvetage en mer
est très bien organisé, le meilleur qu’on n’ait jamais vu. Les équipements
sont modernes et le personnel bénévole est sérieusement entraîné pour
venir rapidement en aide à qui en a besoin.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
AVENTURE
Et c’est le premier mais non le dernier soir d’un bon steak-frites depuis
des lunes au restaurant Captain Cook, sis sur le port. Un vrai steak-frites,
c’est également synonyme de retour à la civilisation avancée. Toutes les
tables sont occupées. Des posters ornent les murs, un bruit de fond
de taverne sert de musique. Des fontaines sort un beau liquide blond
mousseux. La propriétaire, de bonne humeur, prend volontiers le temps
de jaser avec les clients. Nous venons encore une fois de changer de
monde, aux antipodes du pays frontalier, le Mozambique.
À pied, nous nous rendons à la marina qu’on nous a recommandée
pour ses prix justes et son ambiance. Barrière électrique. Gardiens. Ne
rentre pas qui veut sur ce territoire. Fiona nous accueille. Oui, il y a une
place disponible pour Alero aussi longtemps que nous le voudrons, car
le proprio de l’emplacement libre n’a plus de voilier. Le lendemain, nous
venons nous y installer, n’imaginant pas qu’Alero y restera une année
entière. Deuxième peigne près de la terre ferme bordée de beaux
gros arbres.
Le deuxième sport national des Blancs de ce pays est le BBQ. Sept
espaces y sont réservés sur le terrain et, tous les lundis et vendredis, il
y a un BBQ organisé. On mange, on boit, on discute… parfois un peu
fort! C’est lors d’un de ces festins que nous, Canadiens, nous sommes
vertement fait gronder parce que le Canada, par son premier ministre
Mulroney, a été le grand leader de l’anti-apartheid. Le problème n’est pas
résolu pour autant. Nombreux sont les Blancs qui n’ont jamais accepté
ce changement de régime. Blancs et Noirs, tout au moins dans la région
nord, ne se mélangent pas après plus de vingt ans. Les propriétés sont
clôturées de fils électriques, les gens armés. Et le pire, c’est qu’il s’est
créé un apartheid inversé : aucun homme blanc ne peut penser avoir un
emploi dans la fonction publique, peu importe ses compétences. Tout
Blanc qui veut ouvrir un commerce doit attribuer 20 % de son business
à un Noir… L’atmosphère n’est manifestement pas au beau fixe et je
redoute le jour où Nelson Mandela quittera cette terre. Il demeure le seul
symbole fragile de la réconciliation.
Nous profitons des installations du milieu pour renipper Alero. Nouvelles
Le bar de la marina est le lieu de rassemblement de prédilection.
Nous profitons des installations pour renipper le bateau.
Syabonga (ici en costume zoulou) nous donnera un sérieux coup de main.
Le terrain se divise en deux parties distinctes. Au sud : deux bâtiments.
Les bureaux du gérant, du secrétariat et celui du responsable de
l’entretien général. Plus loin, le club-house sur deux étages. Au niveau
du sol, la grande salle sert surtout aux réunions générales. Mais on peut
aussi y flâner sur les fauteuils tout en regardant la télévision. Les cuisines
occupent une partie de cet espace. C’est à l’étage que le gros de la
vie se passe. Un grand bar, une grande salle à dîner (une plus petite
pour les fumeurs), un large balcon qui fait deux côtés de la bâtisse. Sur
ce plancher, la vie prend forme tous les jours, à partir de 5 h. On s’y
rassemble, on fait connaissance avec les membres du club, on y dîne
régulièrement. Le vendredi et les jours de rugby télévisé, on doit jouer
des coudes, car le rugby est le sport national des Sud-Africains blancs.
Les Noirs préfèrent le football (que nous appelons soccer). Si vous avez
visionné le magnifique film Invictus, vous avez pu constater ce clivage
dans le sport. Cette divergence n’est malheureusement pas la seule, loin
de là. On y reviendra.
HIVER 2014
voiles, nouveaux couvre-voiles ainsi que peinture de la coque et des
bois. Nous engageons un aide local du nom de Syabonga pour
différents travaux. En langue zoulou, syabonga signifie merci ». Chaque
fin de journée, nous lui disons « syabonga, Syabonga! » Son salaire est
l’équivalent de 15 à 17 $ CA par jour. C’est peu? C’est le salaire correct et
c’est cinq fois ce que nous aurait demandé un ouvrier du Mozambique,
pays limitrophe. Nous sortons la chaîne pour la rincer à l’eau douce. Une
moitié est comme neuve alors que les mailles de la partie régulièrement
immergée sont mangées par le sel marin. Remplacement nécessaire.
Les normes de résistance ne ressemblent aucunement aux nôtres. Il
semblerait que nous nous sommes procuré une chaîne pouvant touer
un paquebot… Ce que nous savons avec certitude, c’est qu’elle a fait un
grand trou dans notre portefeuille. Qu’importe, security first!
La voile sur les côtes d’Afrique du Sud? Les abris sont éloignés les uns
des autres, l’état de la mer change avec une rapidité déconcertante, la
paperasse obligatoire pour passer d’un port à l’autre est ridicule, même
pour les résidents. Nous nous demandons quel plaisir peuvent avoir les
milliers de propriétaires blancs (car il n’y a que des Blancs qui possèdent
des voiliers) à entretenir des bateaux qui servent peu, si ce n’est que
d’être membres d’un club sélect.
On s’en reparlera.
QUÉBEC YACHTING
51
PAR JACQUES CHALIFOUR
PHOTOS : HILDA LUYT
REPORTAGE
Les Ioniennes…
grandeur nature!
Le très sympathique Corfou Sailing Club, au pied des murs de la vieille forteresse et de l’académie de musique de Corfou.
N
otre campagne 2013 avait pour objectif de relocaliser
Dance Me, de Pula, en Croatie, où nous avions déjà passé
trois saisons, à Marmaris, en Turquie, où nous pourrions
bénéficier de nouveaux secteurs méditerranéens à découvrir.
Passage obligé : les splendides Ioniennes! Nous y séjournerons près de
deux semaines en compagnie de Dominique et Florence, venues nous
rejoindre à Corfou. Deux semaines, c’est peu pour couvrir le territoire.
Nous nous limiterons aux principales îles qui composent les Ioniennes
du Nord.
Ce qui frappe à l’approche de Corfou, c’est l’aspect verdoyant qui
tranche nettement avec les Cyclades, plutôt rocheuses et désertiques.
Les petites maisons en crépi délavé blanches et bleues ont fait place
ici à une architecture beaucoup plus élaborée, résultant de l’importance
stratégique de l’archipel et de l’influence des Italiens, des Français et
même des Britanniques. À Corfou, les locaux jouent toujours au cricket!
qui, le soir venu, peuvent surprendre à force 5 ou 6 et souffler pendant
deux ou trois heures.
Les Ioniennes offrent des territoires de navigation exceptionnels pour les
plaisanciers. La météo y est clémente. Le temps est ensoleillé et il ne pleut
pratiquement pas tout au long de l’été avec des températures pouvant
atteindre les 35 °C en juillet et août. Les plans d’eau sont enclavés et les
vents généralement du nord et ouest-nord-ouest varient de force 2 à 5.
Ils sont plus conviviaux que les vents de force 7 et 8 ressentis dans les
Cyclades pendant plus de 50 jours consécutifs cet été! Il faut toutefois
rester vigilant et se méfier des venturis canalisés par les sommets
abrupts de certaines îles telles que Lefkada, Ithaca et Céphalonia.
Au mouillage, il faut également se prémunir d’éventuels catabatiques
Venus d’Albanie, nous devons, à notre arrivée à Corfou, passer les
douanes et obtenir notre transit log sans lequel il est impossible de
naviguer en Grèce, car les autorités portuaires sont en droit de vous le
demander à chaque port où vous vous arrêterez. Trois heures plus tard,
après avoir déjoué l’incompétence des autorités grecques et obtenu
nos papiers en règle, nous quittons pour le Corfou Sailing Club où
nous séjournerons quelques jours en attendant Dominique et Florence.
La petite marina d’une cinquantaine de places est installée dans un
environnement exceptionnel, au pied des imposants murs de la vieille
forteresse, à quelques pas du centre historique de Corfou.
52
Hilda et Jacques sous spi, par une brise de demoiselle.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
REPORTAGE
pour amariner notre nouvel équipage. Nous repartirons le lendemain au
portant pour la pointe sud de l’île de Corfou, question de nous donner
un autre point de vue. Baignade à l’arrivée : l’eau est à 28 °C! Nous
repartirons pour l’île de Paxos au sud, où nous passerons deux jours.
Les Ioniennes sont rocheuses et les ancrages ne sont pas évidents,
souvent sur fonds rocheux. Il faut parfois se reprendre à plusieurs reprises
et ne pas hésiter à plonger pour vérifier la prise de l’ancre, sans quoi on
s’expose à de mauvaises surprises.
La petite ville de Gaios sur l’île de Paxos se laisse découvrir au rythme des
tavernas et des terrasses qui invitent à la détente. L’accueil des Grecs est
chaleureux et contraste avec celui des Croates. Ils ont cette belle qualité
de vous regarder droit dans les yeux.
Les Ioniennes sont aussi une invitation à visiter le continent grec,
facilement accessible et riche en histoire. C’est ainsi que nous traverserons
sur fond montagneux avec des sommets à plus de 1300 m de Paxos à
Préveza, une petite ville à l’entrée du golfe d’Amvrakikos, un immense lac
intérieur enclavé avec trois petites villes sur ses rives.
La visite du site archéologique et du musée de la cité ancienne de
Nicopolis, à 2 km de Prévéza, nous apprend qu’ici même s’est déroulée
la plus importante bataille navale qui changera le cours de l’histoire. De
fait, la victoire d’Octave sur Marc Antoine et Cléopâtre donnera naissance
au premier Empire romain et au couronnement d’Auguste 1er. Facile
d’imaginer après notre visite que sur ce même plan d’eau, où règne
une sorte de paix des anges, 600 navires de guerre et 60 000 soldats et
marins se sont affrontés.
Arrivées comme prévu le 30 juillet et après avoir déposé leurs bagages,
Dominique et Florence s’offrent pour faire les approvisionnements, ce
qu’elles réaliseront à la sueur de leur front sous 35 °C! Nous quitterons le
jour même pour la baie de Sayanda, sur les côtes du continent grec, tout
près de la frontière de l’Albanie. Mouillage forain, baignade et souper BBQ
après une courte navigation de 10 milles nautiques, il n’en fallait pas plus
Après une nuit passée à Vonitsa, sur les rives du golfe d’Amvrakikos,
nous repartirons vers Lefkada, une autre magnifique île des Ioniennes.
Cette fois, il nous faut planifier notre heure d’arrivée puisque nous
aurons à passer un pont pivotant après nous être engagés dans un étroit
canal longeant dangereusement les murs d’une ancienne forteresse.
Par la suite, la descente du canal en aval s’avère très agréable. Nous
mouillerons cette fois dans la magnifique baie de Nidri, entourée de
sommets impressionnants et bien à l’abri du meltemi. Après la baignade
et l’apéro, nous irons manger en annexe à une petite
taverna sur la rive juste en face. L’équipage est bien
soudé et la vie à bord coule de source!
Nous repartons le lendemain pour Céphalonia et
Ithaca en contournant au passage l’île de Skorpios
appartenant aux descendants d’Aristote Onassis et
où Jackie Kennedy séjourna. Nous nous arrêterons
au passage à l’impressionnante et profonde caverne
de Papa Nicolis, sur l’île de Méganisi et nous y
baignerons en route pour Ithaca.
Vathi sur l’île d’Ithaca s’avère la place de choix.
L’équipage décide d’y séjourner deux jours et de
louer une voiture pour partir sur les traces d’Homère,
d’Ulysse et de l’Odyssée. Lors d’un arrêt dans
un restaurant tout en altitude pour le lunch, nous
sommes accueillis aux chants liturgiques de prêtres
orthodoxes nouvellement reçus. Les paysages et
points de vue sur la mer sont à couper le souffle.
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
53
REPORTAGE
L’Albanie, en
passant…
E
n route vers les Ioniennes, nous devions longer les côtes
de l’Albanie, qualifiée de pauvre et où règne un haut
taux de criminalité. Avec un peu de témérité et une
petite dose de bravoure, nous avons choisi d’y faire escale,
car ce serait pour nous probablement la seule occasion de
visiter l’Albanie.
Typiquement grec et combien sympathique!
Voici, à l’intention de ceux qui s’y intéressent, ce que nous avons
pu y constater :
1. Le peuple albanien a été malmené non seulement par ses
voisins jusqu’en 1991, mais aussi par ses propres dirigeants
jusqu’en 2005. Pas étonnant d’y trouver autant de pauvreté! Mais
le pays se relève progressivement et, depuis peu, a rouvert ses
frontières aux étrangers.
2. Contrairement à nos appréhensions, nous avons été bien
accueillis partout où nous nous sommes arrêtés, notamment à
Durrës, Vlorë et Sarandës. De plus, nous y avons très bien mangé
et pour pas cher!
Nous visiterons les petits villages de pêcheurs de Friskes et Kioni. Puis
nous découvrirons le palais d’Ulysse et les ruines d’un vieux village
abandonné tout en altitude.
3. Par ailleurs, les installations portuaires ne sont pas adaptées aux
plaisanciers. À Durrës, par exemple, nous étions amarrés dans un
immense port industriel destiné au transfert de conteneurs, entre
deux imposants remorqueurs. Pour l’occasion, les autorités ont
posté un gardien en permanence devant notre voilier. C’est dire
que la criminalité n’est pas trop loin.
Nous complétons notre visite des Ioniennes dans la baie d’Eufimia sur
l’île de Céphalonia au mouillage avant de traverser vers Patras. Nous
nous arrêtons sur la pointe nord-ouest du golfe du même nom pour une
dernière soirée sous les étoiles et une dernière baignade matinale pour
Dominique et Florence qui sentent bien la fin du voyage.
4. Ici, la bureaucratie est à son meilleur! À chaque port, nous
devions présenter nos papiers à un courtier, annoncer notre
prochaine destination et demeurer conformes à nos intentions. De
plus, il nous fallait un papier de sortie avant de quitter! Coût : 10 €
la nuit et 50 € au courtier. Total : 60 € par soir, sans services!
Journée sous voile dans une belle brise de force 4, notre arrivée à Patras
se fait sans encombre et Florence et Dominique nous quittent en fin de
journée pour Athènes par bus. Elles repartent le coeur gros et la tête
pleine de souvenirs et de rencontres inoubliables. Nous gardons un
excellent souvenir de leur passage sur Dance Me. Quant à nous, nous
repartirons vers notre destination finale, Marmaris, en empruntant le golfe
de Patras. L’imposant pont qui enjambe le golf fermera définitivement les
portes à deux belles semaines d’aventures où la nature saisissante côtoie
l’histoire ancienne.
5. Les côtes de l’Albanie sont spectaculaires avec des sommets
qui dépassent les 1000 m à moins de 2 km des côtes, ce qui
peut par ailleurs occasionner des boras puissantes excédant force
8 ou, le soir, des vents catabatiques ressentis jusqu’à 2 ou 3 milles
nautiques au large des côtes. Fallait rester vigilants!
Vue sur Ithaca avec Vathi tout au fond de la baie.
Les golfes de Patras et de Corinthe ainsi que le canal de Corinthe allaient
nous réserver de belles surprises et quelques petits défis!
À suivre…
Hilda et Jacques naviguent en Méditerranée depuis 2005. Pour tout
commentaire ou information, n’hésitez pas à communiquer avec
eux à l’adresse suivante : [email protected].
54
QUÉBEC YACHTING
6. Les fonds marins sont, de nos jours, toujours minés en plusieurs
endroits. Imaginez! Pour entrer dans le port de Durrës, par exemple,
il faut emprunter un étroit canal sécurisé de 5 milles nautiques au
beau milieu d’un plan d’eau miné! Défendu de jeter l’ancre, de
s’y baigner ou même d’y pêcher. La profondeur à l’extérieur du
canal avoisine les 4 mètres à certains endroits. Même chose dans
la grande baie de Vlorë où le canal sécurisé bifurque au milieu de
la baie pour rejoindre la marina Orikum.
7. Fallait oser, mais l’Albanie se sera avérée en fin de compte une
autre aventure mémorable!
HIVER 2014
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
55
PAR MICHEL BRASSARD
AVEC LA COLLABORATION DE MONIQUE REEVES
LA RETRAITE À VOILE
Je me souviens
Photos : Québec Yachting
E
lle est un peu mythique, la première traversée comme
skipper, bien au large. Celle qui durera plus de 24 heures.
Une traversée n’implique pas nécessairement une mer ou un
océan : on traverse bien un lac ou un fleuve. Mais ici, il est question
d’une traversée en mer d’au moins une centaine de milles nautiques
hors portée VHF, donc loin de toute terre.
C’est comme un premier vol solo. On dépend uniquement de soi. Sans
même se l’admettre, on a tendance à la repousser, cette première
navigation au grand large. Ceux qui connaissent les Bahamas auront
sans doute entendu le surnom de l’excellent mouillage de George
Town : « Chicken Harbour ». Pas qu’en quittant ce port bien abrité on soit
immédiatement confronté au grand large. Non. C’est que lorsqu’on décide
de naviguer plus au sud, la destination habituelle sera une des grandes
Antilles, Cuba ou la République dominicaine, pour ensuite rejoindre la
mer des Caraïbes. Pour s’y rendre, il faudra naviguer loin des côtes, sur
des eaux non protégées. Cette première longue navigation n’est pas un
exploit, mais une étape importante pour tout plaisancier. La première
navigation à la voile durant la nuit en est une moindre et, souvent, elle
coïncide avec cette première traversée au large. Pour ma part, j’ai préféré
acquérir graduellement l’expérience de la mer. Une première navigation
de nuit sur des eaux bien connues est moins angoissante. Accepter de
larguer les aussières par temps pas tout à fait clément augmente aussi
la confiance d’un skipper en ses moyens. En mer, on devra un jour
affronter la nuit ou le mauvais temps. Autant s’aguerrir sans courir de
grands risques, tandis qu’on dispose encore d’issues de secours toutes
proches et bien connues.
Pourquoi est-il important de franchir ces étapes? Afin de se péter les
bretelles le soir au bar du marin? Non. Pas du tout. Ce n’est pas qu’une
simple question de relever des défis : nous ne sommes plus des ados.
56
C’est pour obtenir la liberté. Un des plaisirs, sinon le plus grand – celui
de vivre en mer –, est l’immense liberté dont on dispose. Le sentiment
de largement contrôler sa destinée. Ce soir, si le cœur m’en dit, je peux
lever l’ancre et rejoindre l’archipel des San Blas, entreprendre la traversée
du Pacifique, connaître les Marquises. Quelle magnifique tentation tout à
fait réalisable! C’est un sentiment de très grande liberté. Voilà pourquoi il
est si intéressant de vivre à bord à la retraite. Voilà pourquoi il ne faut pas
trop attendre avant de faire le saut. On n’est plus un ado, mais en forme
tout de même, sinon la liberté sera toute limitée.
Bienvenue à bord! Nous quittons ce fameux « Chicken Harbour » à
destination de la République dominicaine et des petites Antilles. Nous
sommes aux Bahamas depuis Noël et à Great Exuma des Family Islands
depuis trop de temps. C’est la fin mars et les fronts froids commencent à
se faire rares. Oui, ils ont mauvaise réputation, ces fronts qui amènent de
la pluie à l’horizontale et des vents frais. On ne choisira pas l’arrivée d’un
front froid pour lever l’ancre et surtout pas pour débuter notre première
traversée de haute mer, hein? Ben... oui, en fait.
Ce front froid ne sera pas violent, mais le vent fera, comme toujours,
le tour complet du compas en sens horaire. Et alors, pourquoi est-ce
important? C’est que la République et les petites Antilles sont au sud,
mais largement aussi à l’est. Le vent prédominant, vous le savez, vient
le plus souvent du sud-est. Pire, le courant file vers l’ouest comme s’il
suivait le soleil. Alors, la pire orientation du vent pour nous est sud-est.
Alors, profitons de ce front qui nous apportera des vents virant lentement
du sud-ouest à l’est, pourvu qu’ils soient de force 3 à 5. Grand largue par
force 6, c’est le bonheur à près de 7 nœuds, même avec notre voilier
de moins de 11 mètres. Mais au près, ce serait inconfortable et pénible
pour le voilier. Selon les prévisions, le vent devrait demeurer sous les
25 nœuds et la mer à moins de 2,5 mètres.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
LA RETRAITE À VOILE
Voyons de plus près le tracé de cette traversée. Depuis George Town,
Luperon est à 360 milles nautiques, soit 650 km au SSE, mais on peut
naviguer d’île en île jusqu’à Mayaguana où on mouillera dans Abraham’s
Bay. De là, ce sont 180 milles nautiques jusqu’à Luperon, en République
dominicaine (RD). Notre route au 157M (degrés magnétiques) laissera,
après une cinquantaine de milles nautiques, West Caicos, pas loin sur
bâbord, et nous débuterons alors notre première grande traversée.
Sur une route de 152M, nous naviguerons un peu plus de 130 milles
nautiques de West Caicos à Luperon en pleine mer jusqu’à destination.
Nous prévoyons une vitesse moyenne de 5,5 nœuds, ce qui nous
donnerait une étape de 33 heures, dont une traversée de 24 heures en
haute mer. Avec un départ de Mayaguana à l’aube, nous n’aurons qu’une
nuit en mer et nous serons alors sous le vent du grand banc des Turks,
ce qui devrait calmer la mer et diminuer le courant qui nous déporte vers
l’ouest, nécessitant un cap plus pointu.
Avec des repères GPS placés la veille, lors de notre arrivée, il est facile
à la pointe du jour de sortir de la grande baie d’Abraham sans risque
de toucher les nombreuses grosses patates de corail qui la meublent.
Le vent est déjà nord, donc grand largue tribord amures, presque vent
arrière et pas très fort. Quand le soleil est bien levé mais caché par de
gros nuages, le vent s’établit à environ 20 nœuds sur bâbord arrière
et nous pouvons hisser le spi asymétrique. Ça file à près de 7 nœuds,
ce qui, pour notre 35 pieds, est au-delà de sa vitesse de coque. C’est
l’euphorie à bord!
immense et très haute. Soudain, la mer est moins agitée. Soudain, tout
devient plus facile et notre impatience d’arriver culmine. Ce seront des
heures qui n’en finissent plus au près très serré. Nous pensons ralentir
pour ne pas frapper la rive, tellement nous sommes près. Puis quand
nous vérifions avec précision, elle est toujours à plusieurs milles, cette
côte. Finalement, nous ne sommes qu’à quelques minutes et, toujours
devant, il n’y a qu’une verdure impénétrable. Mais où est donc Luperon?
Des pêcheurs en petites barques s’enfoncent dans ce décor tout vert.
Nous les suivons. Il n’y a aucune marque, aucune aide à la navigation.
Cependant, sur tribord, les pêcheurs s’enfoncent dans un lagon frangé de
mangroves et, finalement, nous débouchons dans un grand lagon avec
un petit bout de quai tout au fond et trois voiliers à l’ancre. En scrutant,
nous voyons finalement le village. Luperon, c’est ça.
Cela se passait il y a 18 ans et c’est encore tout chaud dans ma mémoire.
Parions qu’en pensant à ce moment important de votre première vraie
traversée, vous aussi vous direz : « Je me souviens. »
Vers midi, Éole prend du muscle et le spi nous montre tous les trous
d’aiguille de ses coutures. Il menace d’éclater. Il est grand temps
de l’affaler, mais voilà, la chaussette refuse de descendre. J’ai beau y
mettre tout mon poids, nenni, elle s’obstine, cette immense voile en
survente. Alors, nous empannons pour la déventer et là, elle s’enroule
en banderole autour de l’étai. Eh ben! Nous voilà bien servis avec un
vent plus près de 30 nœuds que de 25 et une voile en ralingue qui fait
fardage et abat l’étrave. Heureusement, dans un peu plus d’une heure,
nous serons près de West Caicos où il sera possible de nous cacher un
peu du vent pour démêler et affaler. Nous prévoyons la manœuvre, nous
en discutons quand, soudain, le spi se déroule et se met en drapeau.
Nous n’avons pas attendu qu’il change d’idée pour l’affaler. Au diable la
chaussette! Nous filons maintenant tout droit vers la seconde plus grande
île des Antilles : Hispaniola.
En après-midi, l’alizé revient à la normale, soit le NE, et nous sommes
maintenant par vent de travers sous génois 100 % et pleine grand-voile
avec une gîte assez confortable, filant toujours à plus de 6 nœuds. Tout
autour, il n’y a que la mer bleue et ses moutons blancs, quand doucement
la noirceur nous enveloppe. La nuit est nuageuse. Nous devinons
l’horizon, mais nous ne voyons pas arriver les vagues ni les embruns qui
nous éclaboussent. Vive capote et bimini! La vie est belle, bien au sec.
Tout se passe très bien, mais nous demeurons tout de même un peu sur
le qui-vive. Nous ne croisons aucun navire de toute la nuit.
Vers 5 h, c’est à nouveau mon quart et, 30 minutes plus tard, les premières
lueurs du jour se pointent. On m’a souvent raconté ce moment important
de la première vue de l’île de destination au petit matin. J’ai beau scruter
l’horizon, il n’y a que du bleu presque indigo. Pourtant, elle devrait être là,
notre île. Puis le soleil levant essuie de rose la base des nuages. En levant
les yeux, j’aperçois doucement, bien haut dans le ciel, ce qui semble une
découpe foncée sur le bleu pâlissant de ce nouveau jour. Se pourraitil? Eh oui! C’est la silhouette de notre île. J’avais oublié qu’Hispaniola
culmine à plus de 3000 mètres! Elle est là, droit devant, une silhouette
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
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PAR GEORGES LEBLANC, SKIPPER
PHOTOS : ÉQUIPE DE VOILE GEORGES LEBLANC
VENT DU LARGE
Le skipper dit « MacGyver »
Port de Québec.
L
es voiliers monocoques de course océanique sont des
embarcations sophistiquées, portant de grandes superficies
de voile ainsi que de nombreux équipements électroniques de
performance et de communication de toute dernière technologie. Il
est vrai de dire que nous sommes sujets à rencontrer des pannes et
des problèmes de tous genres sur de tels engins suréquipés.
Mes équipages, en me taquinant, m’appellent « Monsieur Bricole » ou
comme les Bretons « le skipper MacGyver » relativement à mes aventures
et du fait de l’habileté et de la débrouillardise dont j’ai souvent fait preuve
pour inventer, improviser et réaliser avec les moyens du bord toutes sortes
de pièces et de réparations afin de me rendre à bon port, peu importe ce
qui m’arrivait. Naviguer au large, c’est être capable de faire face aux aléas
techniques ou physiques, quand ils restent gérables. Lorsque nous partons
pour entreprendre une course ou une traversée océanique, mon voilier
est préparé méticuleusement. Tous les éléments sont inspectés un à un,
mais la mer sait comment éprouver les marins, tout comme les voiliers,
autant par l’air salin et l’humidité omniprésente qui y règne que par les
chocs qu’elle nous transmet à travers le bateau, par les usages intensifs ou
encore par la force des vents qui s’opposent au gréement et à la voilure.
Sur un parcours fluvial, il est toujours possible de mettre fin à sa course ou
de faire un arrêt pour effectuer une réparation. Par contre, au cours d’une
traversée, nous sommes vraiment livrés à nous-mêmes. Nous devons être
autonomes, réussir à réparer les bris de toutes sortes autant que faire se
peut. Par exemple, le bas étai qui s’est rompu ne pouvait pas être réparé
au large, mais des cordages ont été ajoutés en toute hâte. Ainsi, le mât
a été sécurisé et, du coup, cela évitait le démâtage. À l’occasion, dans
des situations moins extrêmes, fils et aiguilles m’occupent grandement
lorsqu’il s’agit de recoudre une ralingue sur une voile ou faire une surliure
sur un cordage qui est ragué. Par exemple, lors d’une traversée en solitaire,
installé dans la soute à voile, même si je levais du plancher chaque fois
que la coque surfait et tapait violemment en reprenant contact avec la mer,
j’ai dû coudre une voile d’étai pendant plus de huit heures. Une fois la
déchirure d’une vingtaine de pieds réparée, cette même voile m’a permis
de parcourir les derniers 1500 milles nautiques qui me séparaient de
la France.
Une autre fois, sur le retour du cercle arctique polaire, lors d’une qualification
en solitaire où une baleine bleue avait percuté le franc-bord bâbord de mon
voilier, causant ainsi une importante entrée d’eau, j’ai dû utiliser la pompe
manuelle au moins douze heures par jour afin d’évacuer l’eau qui s’infiltrait
de je ne sais où. Comme un problème n’arrive jamais seul, s’ajoutaient
58
à cela les bips-bips du pilote qui ne tenait plus le cap. J’ai réalisé aussitôt
que, sans énergie renouvelée, le pilote avait cessé de barrer, les pompes
ne fonctionneraient plus, pas plus que les communications électroniques
et le standard C. Il n’y a pas de solution miracle, j’ai sorti les outils et
me suis creusé la cervelle car je devais résoudre ce grave problème dans
la prochaine demi-heure avant que tout ne s’arrête définitivement. Il faut
dire que, cette nuit-là, la noirceur ne laissait rien paraître, que ce n’était
pas le calme plat et si le voilier s’était arrêté dans cette mer houleuse,
ça aurait été encore pire. J’étais bien heureux que personne ne puisse
me voir les deux genoux et le postérieur dans l’eau froide de la mer de
Norvège qui submergeait le plancher. Dans l’obscurité, en éclairant de ma
lampe frontale le compartiment moteur, j’ai vérifié le système électrique
et l’alternateur du moteur. J’ai cru déceler que le problème relevait du
contrôle de régulation électronique, donc impossible pour moi de réparer
cette pièce. J’ai rassemblé mes connaissances en électricité et réussi
quand même en trafiquant quelques fils et par l’ajout de quelques autres
à faire fonctionner l’alternateur avec un tout petit interrupteur. Avec une
certaine réserve teintée de scepticisme, j’ai démarré le diesel. Aussitôt, le
moteur s’est mis à vrombir. Il était moins une! Le rayon lumineux de ma
lampe braqué sur l’indicateur de voltage, il faisait bon lire « 13,5 volts ». Ouf!
Je venais de me soustraire à d’épuisantes corvées. À la liste des réparations
s’ajoutait celle-ci : l’installation de secours n’était que temporaire mais
suffisante pour terminer la traversée.
Tout comme la fois où nous devions entrer à Saint-Malo de nuit dans un
brouillard à couper au couteau. Depuis le matin, la mer s’était montrée
vraiment inconfortable et très éprouvante pour mon équipage fourbu, qui
ne pensait qu’à s’écraser dans un coin pour dormir. J’aurais souhaité en
faire de même, mais le moteur s’arrêta brusquement. Il était indispensable
pour regagner le port et également pour renouveler l’énergie, du fait que
la génératrice, elle aussi, était inopérante. Quelques heures d’investigation
et de bricolage s’imposaient avant de la revoir fonctionner. C’est moi
principalement qui en ai eu plein les bras, car j’ai passé la nuit et une partie
de l’avant-midi à bricoler sur le moteur six cylindres du voilier. J’ai reniflé du
carburant diesel à en être étourdi et j’ai dû me creuser les méninges afin de
trouver la solution pour que le moteur puisse fonctionner sans sa pompe
électrique d’alimentation du carburant. Finalement, comme solution, j’ai
patenté un réservoir dans l’armoire au-dessus du moteur afin d’alimenter
la pompe à injection par gravité. Mes équipiers, incrédules, se sont mis à
applaudir en entendant le diesel fonctionner. Une demi-heure plus tard, il
s’est arrêté de nouveau et j’ai dû lui fabriquer un nouveau filtre avec le tissu
de coton de mon t-shirt. Tout était OK.
QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
VENT DU LARGE
Si la survie n’est qu’une question
de secondes, les catécholamines,
dont
l’adrénaline,
exacerbent
l’enchaînement
d’actions
vitales
sans que la volonté n’intervienne.
Les endorphines anesthésient les
douleurs qui paralysent. Plus tard, on
comprend la pertinence de gestes
dont on n’a souvent plus aucun
souvenir. Impossible de connaître nos
limites avant de les avoir franchies.
Alors, même si l’envie de se dépasser
semble le gage d’une éternelle
jeunesse, le corps fatigué subit sans
pouvoir réagir, si bien qu’il pourrait en
garder des séquelles.
En de nombreuses occasions, j’ai dû me démerder avec ce qui me tombait
sous la main, en transformant une pièce et en l’adaptant pour un nouvel
usage. J’ai réparé la pompe de la toilette avec le fond d’un plat à soupe en
plastique et elle fonctionne ainsi depuis quatre ans. Une tige du vérin du
pilote automatique s’était cassée, ce qui m’obligeait à limer pendant huit
heures un boulon en acier inoxydable afin de lui donner le bon diamètre.
Une réparation du tuyau d’échappement de la génératrice m’a déjà
obligé à consommer prématurément quelques boîtes de conserve afin
de l’étancher avec celles-ci. J’ai aussi modifié des balais de carbone pour
les adapter précisément à l’armature du moteur de pilote automatique et
mâché tout un paquet de gomme pour obstruer une fuite sur un réservoir
de carburant. Cependant, il y a aussi de petites interventions pour des
situations sans conséquence, comme se fabriquer des filtres à café avec
du papier essuie-tout, réparer la caméra ou le chargeur du téléphone
satellite, refaire une batterie avec les plaques de plomb récupérées et, pour
couronner le tout, démonter et débloquer la pompe de la toilette, fabriquer
des pièces et la remettre en état de fonctionnement, et ce, à la très grande
satisfaction de l’équipage.
Mais attention! Au fil des années et des aventures, cette capacité
d’adaptation aux agressions pourrait épuiser un « MacGyver » tant
physiquement que moralement. L’essentiel est dans l’écoute et la gestion
de sa propre personne. Souvent, j’ai cru entendre des sons de cloche qui
me rappelaient que, bientôt, je ne serais plus du bon côté de la ligne
rouge. Lorsque tout se déroule sans que l’on ait rien à dire, sans que l’on
puisse rien changer à l’instant présent que nous vivons, seules l’endurance,
la détermination, une formidable envie de vivre et la connaissance nous
permettent de revenir sur la terre ferme, parmi les nôtres.
Sans que l’on y tienne vraiment, quelquefois, il nous faut également
monter tout en haut du mât. Ce n’est jamais bien rigolo par mer agitée
et grands vents. Dans de telles circonstances, je tente tout pour éviter
l’ascension, mais si la sécurité du voilier en dépend, je dois y aller. Si je suis
accompagné, il est possible qu’un équipier se porte volontaire et nous le
hisserons à l’aide d’un winch. Par contre, au moins à trois reprises, lorsque
j’étais en navigation en solitaire, j’ai dû me hisser sans aucune aide, à la
simple force de mes bras et de mes jambes, à plus de 28 mètres, c’est-àdire jusqu’en tête de mât. Croyez-moi, il n’est pas question de redescendre
pour un outil oublié! Ça correspond à une journée merdique!
L’explication scientifique du Dr Chauve, médecin officiel du Vendée Globe,
est que l’organisme, en réponse, produit les hormones du stress. Ainsi,
les corticoïdes aident à se focaliser sur le travail. Ils stimulent l’éveil, la
clairvoyance, l’assimilation des aliments ainsi que l’apport d’énergie
aux muscles et au cerveau. Cette potion magique naturelle décuple la
performance physique et mentale. En y pensant bien, ça nous amène
à mieux comprendre le pourquoi et tout l’attrait des corticoïdes artificiels
pour les sportifs tricheurs.
En réalité, dans ces situations délicates, l’être humain que je suis devait
se surpasser. J’en oubliais de dormir et de manger. L’inconscient de mon
cerveau prenait la main, diffusait des messages d’alerte et j’agissais jusqu’à
ce que ma mission soit accomplie. En réalité, c’est souvent comme cela
que ça se passe. Il y a des réparations qui doivent être faites absolument
sur-le-champ, des problèmes qui doivent être résolus rapidement et il y a
tout ce qui peut attendre à l’arrivée au port.
En résumé, pour devenir un bon « skipper MacGyver » il s’agit de faire
preuve de beaucoup d’humilité face à l’adversité de l’océan… Je le redis :
« En mer, nul ne se ment! »
J’ai aussi vécu à maintes reprises l’enfer dans la tourmente et frôlé la mort.
Je ne me suis jamais avoué vaincu dans ces luttes inégales et sans merci.
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HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
59
PASSE-TEMPS
PAR NATHALIE MUDITA AUBUT
Mots croisés
Thème : les animaux marins
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1
9e horizontale : Grand crustacé marin décapode, aux pattes antérieures
armées d’énormes pinces.
Être imaginaire de forme féminine auquel la légende
attribue un pouvoir surnaturel et une influence sur la
destinée des êtres vivants (qu’ils soient humains,
animaux terrestres ou marins…)
2
3
10e horizontale:Nom courant de plusieurs espèces de mollusques
lamellibranches, à coquille feuilletée ou rugueuse,
comestibles ou recherchés pour leur sécrétion
minérale (nacre, perle).
4
5
6
Première cellule d’un être vivant à reproduction sexuée
(animal ou végétal), née de la fusion des deux cellules
reproductrices (gamète mâle et gamète femelle),
nommée aussi zygote.
7
8
11e horizontale : Mollusque lamellibranche comestible.
9
10
12e horizontale :Mollusque lamellibranche (Anisomyaires), coquillage
comestible à coquille presque circulaire, brune et striée.
11
À la verticale
12
À l’horizontale
11e verticale :Mollusque lamellibranche comestible, aux valves
oblongues et renflées, d’un bleu ardoisé sans charnière,
qui vit sur les rochers, sur les corps immergés.
1re horizontale : Batracien anoure aux pattes postérieures longues et
palmées, à peau lisse, nageur et sauteur.
12e verticale : Grand crustacé marin aux pattes antérieures
dépourvues de pinces, aux antennes antérieures.
Les réponses
3e horizontale : Petit coquillage comestible à coquille grise spiralée.
8e horizontale
Crevette
À la verticale
11e verticale
Moule
2e horizontale
Escargot
À l’horizontale
1re horizontale
Grenouille
11e horizontale
Palourde
10e horizontale
Huître
Œuf
9e horizontale
Homard
Fée
HIVER 2014
3e horizontale
Bigorneau
12e horizontale
Pétoncle
8e horizontale : Petit crustacé marin, ou d’eau douce, amphipode ou
décapode, dont certaines espèces sont comestibles.
4e horizontale
Patelle
7e horizontale :Nom commercial du homard de Norvège, petit
crustacé marin aux pinces longues et grêles.
QUÉBEC YACHTING
6e horizontale
Écrevisse
6e horizontale : Crustacé d’eau douce (type des décapodes
macroures), de taille moyenne, aux pattes antérieures
armées de pinces robustes.
60
12e verticale
Langouste
5e horizontale : Enveloppe calcaire qui recouvre le corps de la plupart
des mollusques, des brachiopodes, des foraminifères,
de quelques crustacés.
7e horizontale
Langoustine
4e horizontale : Mollusque à coquille conique, sans opercule, qui vit
fixé aux rochers ; souvent appelé bernicle.
5e horizontale
Coquille
2e horizontale : Mollusque gastéropode terrestre, à coquille arrondie
en spirale.
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
61
CALENDRIER
PAR NATHALIE MUDITA AUBUT
Calendrier des activités nautiques
Saison hivernale 2014
Progressive Insurance Miami International Boat Show, Tim McAffee
Forest Johnson Photography
1er au 14 janvier 2014
New York National Boat Show
Coût : 15 $/adulte et gratuit (15 ans et moins)
778 707-0711 et www.boatshows.com
20 au 23 février 2014
Halifax International Boat Show
Coût : 10$/adulte et gratuit (10 ans et moins)
888 454-7469 et www.HalifaxInternationalBoatShow.ca
11 au 19 janvier 2014
Toronto International Boat Show
Coût : 18 $/(17–64 ans) ; 15 $/aîné et gratuit (16 ans et moins)
905 951-0009 et www.torontoboatshow.com
7 au 9 mars 2014
13th Vermont State Boat & Marine Show
Coût : 5 $/adulte et gratuit (16 ans et moins)
800 542-6017 et www.eastcoastshows.com
24 janvier au 2 février 2014
Seattle Boat Show
Coût : 12 $/adulte ; 5 $/(11-17 ans) et gratuit (10 ans et moins)
206 634-0911 et www.seattleboatshow.com
20 au 23 mars 2014
Palm Beach International Boat Show
Coût : 16,00 $/adulte et gratuit (16 ans et moins)
800 940-7642 et www.showmanagement.com
6 au 9 février 2014
Salon du Bateau et des Sports Nautiques de Montréal
Place Bonaventure, Montréal
Coût : 13 $/adulte et gratuit (12 ans et moins)
877 560-1777 et www.salondubateau.com
5 au 7 septembre 2014
Salon du Bateau à Flot
Vieux-Port de Montréal
Coût : gratuit
877 560-1777 et www.salondubateau.com
6 février au 10 février 2014
Vancouver International Boat Show
Coût : 25 $ (laissez-passer pour deux jours)
604 678-8820 et www.vancouverboatshow.ca
25 au 28 septembre 2014
Atlantic City Boat Show
Coût : 15 $/adulte et gratuit (15 ans et moins)
718 707-0711 et www.acinwaterboatshow.com
13 au 17 février 2014
Progressive Insurance Miami International Boat Show
Coût : 20 $/adulte et gratuit (enfant moins de 15 ans)
954 441-3231 et www.miamiboatshow.com
13 décembre 2014
Winterfest Boat Parade
Fort Lauderdale
Coût : gratuit
954 767-0686 et www.winterfestparade.com
13 au 17 février 2014
The Yacht and Brokerage Show in Miami Beach
Coût : gratuit
800 940-7642 et www.showmanagement.com
Gatineau sportive, festive et culturelle !
819 595-2002 • 1 866 299-2002
Bal de Neige au parc
Jacques-Cartier
Du 31 janvier au 17 février 2014
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Gatineau Loppet
Du 14 au 16 février 2014
QUÉBEC YACHTING
Salon du livre de l’Outaouais
Du 27 février au 2 mars 2014
HIVER 2014
Devenez membre : www.rpq.ca
NAVIGUONS ENSEMBLE
Le REGROUPEMENT DES PLAISANCIERS DU QUÉBEC est la plus grande association de propriétaires de bateau de plaisance
au Québec et au Canada.
Nous sommes une organisation à but non lucratif qui oeuvre pour protéger vos droits en tant que plaisanciers auprès
des paliers gouvernementaux impliqués dans le nautisme.
NOS PRINCIPALES MISSIONS
➢ Vous informer sur les divers aspects de la navigation (sécurité nautique, compétences des
navigateurs). Venez passer votre permis bateau sur notre site ! ;
➢ Vous représenter auprès des structures de formation, de prévention et de sécurité
(Transport Canada, le CCRNP, la Garde Côtière Canadienne, etc.) ;
➢ Appuyer les organismes de protection de l’environnement (Environnement Canada).
Nous négocions aussi des services pour plus de
auprès d’une quarantaine de partenaires :
20 000 MEMBRES
➢ -10 % (maximum 100 $) sur l’assurance bateau April Marine. Demandez à votre courtier ! ;
➢ Un abonnement annuel gratuit à la revue Québec Yachting (6 numéros) ;
➢ Un guide des marinas gratuit ;
➢ Une assistance et un service de conciergerie 24h/24 7j/7.
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QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
HIVER 2014
QUÉBEC YACHTING
65
LECTURE
PAR MONIQUE REEVES
LA BIBLE DE LA VOILE
Jeremy Evans, Pat Manley et Barrie Smith. Glénat. 400 pages. 54,95 $.
À cause d’une importante demande, la maison d’édition Glénat offre une réimpression de ce livre édité en 2010 et traduit de l’anglais
par Dominique Lebrun. On y donne une excellente notion de tous les éléments relatifs à la voile. Comme son nom l’indique, cette
bible comprend tous les aspects de ce sport : nœuds, système international de balisage, traversée océanique, etc. Tout est bien
expliqué avec la rigueur et tous les détails requis pour une compréhension assurée. En plus d’être agrémenté de nombreuses photos
et illustrations, il s’agit d’un excellent livre de référence pour les marins et ceux qui aspirent à le devenir.
LE QUÉBEC
12e édition. Ulysse. 2013. 720 pages. 34,95 $.
Le guide le plus complet pour voyager au Québec. Plus de 100 cartes régionales détaillées, des plans des villes, des photos, des
découvertes, des circuits, des conseils, des achats et les parcs du Québec, incluant leurs attraits. Les hôtels, restaurants et activités
y sont judicieusement répertoriés, sans publicité. Les auteurs sont précis et efficaces dans leur évaluation de l’hébergement, de la
restauration, des renseignements politiques, historiques et spécifiques de chaque région et ville du Québec. Un travail colossal qui
est un must dans la bibliothèque de tout voyageur au Québec. Aussi, le livre et chacune des régions peuvent être téléchargés en ligne
au www.guidesulysse.com.
VAGUES – LA MER DANS TOUS SES ÉTATS
Guillaume de Monfreid. Glénat. 2013. 173 pages. 34,95 $.
L’auteur aquarelliste a décidé de peindre à sa manière la mer de son Cotentin, en ne faisant confiance qu’à ses pinceaux sinojaponais et à sa fine peinture anglaise. Cela donne une quarantaine d’aquarelles figuratives ou quasi abstraites, mélancoliques ou
gaies, sages ou déchaînées, à l’image des vagues. Chaque état de la mer est accompagné d’une description drôle et pleine d’esprit
ainsi que de dessins croqués sur le vif dans toutes les mers du monde. Qu’il soit originaire du cap de la Hague ou de Biarritz, de
Brest ou de Toulon, le lecteur y reconnaîtra sa mer et ses humeurs vagabondes.
AGENDA MER 2014 – À LA DÉCOUVERTE DES MERS DU MONDE
Glénat/Chasse-marée (sur commande auprès de votre libraire).
Semaine après semaine, vous voguez vers des mers magnifiques au gré de vos rendez-vous! Plus d’une centaine de mers et
océans sont dénombrés sur la planète par l’organisation hydrographique internationale (OHI) Une évasion quotidienne assurée…
VOILIERS
MARQUES LONG. ANNÉE PARTICULARITÉ
C&C
Beneteau
Beneteau
Beneteau
Westsail
C&C Viking
Fisher
Beneteau
Vulcain
Bulle Soleil
Bayfield
Ohlson
Beneteau
C&C
Nauticat
Corbin
Freedom
CS
Beneteau
Westsail
Withby
Beneteau
29’
32’
32’
32’
32’
33’
34’
34’
35’
36’
36’
36’
37’
38’
38’
39’
39’
40’
41’
42’
42’
46’
1984
1995
2006
2007
1975
1976
1977
2008
1980
2007
1984
1961
2004
1986
1987
1984
1985
1987
2014
1974
1983
1998
Enrouleur, radar, ber sur roues
Mât enrouleur, Yanmar 27 HP
Guindeau électrique, radar, chauffage
Radar, Bimini, Yanmar 21HP
Cotre, enrouleur, diesel
Yanmar diesel(2008) rénové
Motorsailor, Yanmar 75 HP
10R course et croisière (hors taxe)
Acier, cockpit central
Dériveur intégral en acier
Cotre, 2 enrouleurs, Yanmar 44 HP
Const. bois acajou, diesel 43HP
2 cabines. Tortola BVI
Rénové à neuf, quille 5’11’
Pilothouse Motorsailor, 2 cabines
Pilothouse, diesel 52 HP
Cat ketch , Yanmar 44 HP, generatrice
Quille courte, 2 cabines, diesel 43 HP
En commande pour livraison 2014
Cockpit central, classique, rénové
Cockpit central, 2 enrouleurs
3 Cabines, 2 enroureurs
PRIX
29,900 $
69,900 $
122,000 $
109,900 $
24,900 $
25,900 $
89,000 $
124,900 $
19,900 $
89,000 $
99,000 $
19,900 $
99,000 $
84,900 $
179,000 $
119,000 $
64,900 $
79,000 $
Prix sur demande
134,900 $
109,000 $
195,000 $
BATEAUX MOTEURS
Seahank
Robalo
Campion
Nimbus
Sea Ray
Prowler
Oceania
Albin
Shannon
Grand Banks
Atlantic BHM
Island Gipsy
Dawn
Sea Ray
66
21’
23’
24’
26’
28’
35’
35’
36’
36’
36’
36’
40’
45’
50’
2007
1979
2004
1986
2003
1988
1986
2001
1990
1989
2001
1989
1928
1993
Console centrale, Yamaha 225hp 4 temps
Console centrale, Yamaha 200 HP
Cabine, Mercruiser 225 HP
Trawler rapide, diesel 135 HP
Merc 4.3 MPI 450 heures, propulseur
Sundeck 10 M
Trawler Sundeck, diesel 135HP
Trawler, diesel 450 HP, propulseurs
Trawler rapide, 2 diesels
Trawler, 2 Ford Lehman 90HP
Trawler classique, Downeast
Trawler Diesel
Brige deck, classique
Sundancer 500, diesel 500 HP
39,900 $
16,900 $
20,900 $
39,000 $
59,900 $
44,900 $
64,000 $
135,000 $
109,000 $
129,000 $
239,000 $
99,000 $
139,500 $
185,000 $
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Immatriculation
Vente
Hypothèque maritime
Financement
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QUÉBEC YACHTING
HIVER 2014
Vous aurez besoin
d’un plus gros bateau
Le Ram 2500, la meilleure capacité de remorquage des ¾ de tonne
Le tout nouveau Ram 2500 2013 laisse les autres ¾ de tonne loin derrière avec sa capacité de remorquage
de 18 350 lb1, la meilleure de la catégorie. Avec son moteur turbo diesel CumminsMD de 6,7 L disponible,
son couple insurpassé de 800 lb-pi2 et sa transmission manuelle exclusive, vous avez le vent dans les voiles.
De plus, vous pouvez y ajouter la caméra de recul permettant de voir l’attelage, ce qui rend l’arrimage
de la remorque plus facile. C’est pourquoi le Ram HD est le camion Heavy Duty le plus vendu au pays3.
CAMIONRAM.CA
Affirmation basée sur la segmentation des pick-up pleine grandeur d’Automotive News. 2 Affirmation basée sur le modèle 3500 uniquement. Basée sur la segmentation des pick-up pleine grandeur d’Automotive News.
Le modèle spécifique et l’équipement de remorquage sont requis pour obtenir la meilleure cote. Pour tous les détails, passez chez votre concessionnaire. 3 Affirmation basée sur l’étude de R. L. Polk Canada, Inc. sur
les immatriculations de véhicules neufs au cours de l’année civile 2012 pour les ventes au détail de grands camions Heavy Duty/Super Duty*. * Les véhicules Heavy Duty/Super Duty comprennent : les camions RAM 2500/3500,
les camions GMC et Chevrolet 2500 et 3500 et les camions Ford F250, F350 et F450.
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