Les carnets de l`Isère
Transcription
Les carnets de l`Isère
Les carnets de l’Isère N° 3 - 2009 Dynamique de population et d’emploi de la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère L’agence de développement économique de l’Isère Dynamique de population et d’emploi de la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère entre 1999 et 2008 Les carnets de l’Isère Directeur de publication : Alain Cottalorda Rédaction : Agnès Collomb-Clerc, Emmanuelle Semet Mise en page : Dominique Guyon Impression : Alpha doc AEPI- Département études et informations économiques – 2009 -3- Sommaire Introduction 7 La démographie de la CAPI 9 Les projections de population du territoire Porte des Alpes 23 L’emploi de la CAPI 31 Les activités qui tirent ou freinent la croissance de l’emploi salarié du secteur privé 45 Les déplacements domicile-travail 71 En résumé 83 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 -5- La CAPI et les espaces de comparaison Grand Lyon Haut Rhône Dauphinois Est lyonnais CAPI Vals du Dauphiné Porte des Alpes Grand Lyon Haut Rhône Dauphinois Est lyonnais CAPI Vals du Dauphiné Porte des Alpes (hors CAPI) AEPI- Département études et informations économiques – 2009 Source : © : http://www.geosignal.org -6- Introduction Ce carnet de l’Isère décrit de façon synthétique la dynamique de population et d’emploi du territoire de la CAPI entre 1999 et 2008 et analyse les activités économiques qui tirent ou qui freinent la croissance de l’emploi sur cette période. Il étudie également les déplacements domicile-travail des habitants de la CAPI et donne, à titre indicatif, des projections de population pour le territoire de Porte des Alpes à l’horizon 2020. Située au nord de l’Isère, la CAPI est un territoire sous influence lyonnaise. Son développement démographique et économique est, en partie, lié à celui de la région lyonnaise. C’est pourquoi, tout au long de ce document, la CAPI est comparée d’une part aux territoires "voisins" du Nord-Isère : Haut Rhône Dauphinois, Vals du Dauphiné et Porte des Alpes tels qu’ils sont définis par le Conseil Général de l’Isère et d’autre part, à "l’Est lyonnais", qui inclut dans cette étude la communauté de communes de l’Est Lyonnais et le Sivom de l’Ozon. Ce carnet apporte un éclairage chiffré sur les questions suivantes : - comment évoluent la population et l’emploi salarié du secteur privé de la CAPI depuis le début des années 2000 ? - quelles sont les communes, à l’intérieur de la CAPI, qui en bénéficient ? - combien y aura-t-il d’habitants en 2020 dans le territoire de Porte des Alpes ? Seront-ils jeunes, ou plutôt âgés ? - où travaillent les salariés qui résident dans la CAPI ? - où habitent les personnes qui ont un emploi dans la CAPI ? - qu’est-ce qui caractérise la CAPI par rapport à d’autres territoires ? etc. AEPI- Département études et informations économiques – 2009 -7- La démographie de la CAPI 1999-2008 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 -9- Population par structures intercommunales au 1er janvier 2008 Population % Isère CA* Grenoble Alpes Métropole 398 900 33% CC* du Grésivaudan 101 650 9% CA Porte de l'Isère 95 400 8% CA du Voironnais 91 100 8% CA Pays Viennois 66 500 6% CC Pays Roussillonnais 49 000 4% Grand Lyon 1 271 000 Isère 1 193 400 * CA : communauté d’agglomération ; CC : communauté de communes Répartition de la population au sein du Nord-Isère au 1er janvier 2008 Vals du Dauphiné CAPI 20 % 34 % Porte des Alpes (avec CAPI) 28 % Haut Rhône Dauphinois 18 % 52 % Porte des Alpes (hors CAPI) Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 10 - Démographie en 2008 : la CAPI en comparaison avec les territoires voisins La CAPI : la troisième intercommunalité la plus peuplée de l’Isère La CAPI abrite 95 400 habitants au 1er janvier 2008, ce qui représente 8% de la population iséroise et 34% de la population du Nord-Isère. C’est la troisième structure intercommunale la plus peuplée du département derrière la communauté d’agglomération de Grenoble Alpes Métropole et la communauté de communes du Grésivaudan. De par sa situation géographique, la CAPI se caractérise par une forte influence lyonnaise : 57% de sa population et neuf communes1 appartiennent à l’aire urbaine de Lyon2, plus exactement à sa couronne périurbaine. Au sein de cette dernière, Villefontaine et l’Isle d’Abeau sont les deux communes les plus importantes sur le plan démographique. Dans cette étude, la CAPI est comparée au Nord-Isère et à l’Est lyonnais. Le Nord-Isère comprend les 3 territoires suivants : - le Haut-Rhône-Dauphinois : 78 500 habitants - les Vals du Dauphiné : 57 200 habitants - Porte des Alpes : 146 100 habitants. L’Est lyonnais3, qui regroupe la communauté de communes de l’Est Lyonnais et le Sivom de l’Ozon, abrite 42 000 habitants. A titre indicatif le Grand Lyon compte 1 271 000 habitants, soit plus d’habitants que le département de l’Isère (1 193 400). 1 Chèzeneuve, Crachier, Four, L’Isle d’Abeau, St-Quentin-Fallavier, Satolas-et-Bonce, Vaulx-Milieu, La Verpillière, Villefontaine. 2 Une aire urbaine est un ensemble de communes, d'un seul tenant, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. 3 Communauté de communes de l’Est Lyonnais = Colombier-Saugnieu, Genas, Jons, Pusignan, Saint-Bonnet-de-Mure, Saint-Laurent-de-Mure. Sivom de l’Ozon = Chaponnay, Marennes, Saint-Pierre-de-Chandieu, Toussieu. Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 11 - Répartition de la population au sein de la CAPI entre espace urbain et périurbain au 1er janvier 2008 Satolas et Bonce St-Quentin Fallavier La Verpillière Isle d'Abeau St-Savin Villefontaine Vaulx-Milieu Bourgoin-Jallieu St-Alban Ruy-Montceau de-Roche Four Domarin Nivolas Maubec Vermelle Chèzeneuve Meyrié Sérézin de Périurbain la-Tour Crachier Urbain Les Eparres Badinières Périurbain 10 800 11 % Isle-d'Abeau 16 550 17 % 38 % Agglomération de Bourgoin-Jallieu 35 150 34 % Agglomération de Villefontaine 32 900 Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 12 - Démographie à l’intérieur de la CAPI au 1er janvier 2008 et évolution 1999-2008 La CAPI : un territoire très urbanisé avec une forte densité de population La CAPI, qui comprend 20 communes, est un territoire très urbanisé avec une densité de population largement supérieure à celle de l’Isère (436 habitants au km² contre 161 en Isère). Bourgoin-Jallieu (24 000 habitants), Villefontaine (18 600) et l’Isle d’Abeau (16 500) concentrent 62% de la population. Les « petites » communes sont les plus nombreuses mais elles ne regroupent qu’une faible partie de la population. Treize communes de moins de 2 300 habitants, soit les deux tiers des communes de la CAPI, n’abritent que 18% des habitants. Où habitent en 2008 les 95 400 habitants de la CAPI ? - 35 150 dans l’agglomération4 de Bourgoin-Jallieu (6 communes), - 32 900 dans l’agglomération de Villefontaine (4 communes), - 16 550 dans la commune de l’Isle d’Abeau, - 10 800 dans les communes périurbaines (9 communes). Une dynamique démographique, moins vive que dans les années 90, dont le solde naturel est le principal moteur Avec 9 800 habitants supplémentaires entre 1999 et 2008, la CAPI voit sa population augmenter de 11,5% en 9 ans. Le solde naturel, c'est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, est quasiment le seul moteur de cette croissance. La dynamique démographique des années 2000 est moins vive que celle des années 90 (+16,3% de 1990 à 1999). La perte d’attraction de Villefontaine dont le solde migratoire a fortement chuté ainsi que la diminution du taux de croissance de l’Isle d’Abeau (+ 37% contre +117% de 1990 à 1999) expliquent l’essentiel de ce ralentissement. 4 Une agglomération au sens de l’INSEE est composée d’une ou plusieurs communes où se trouve un ensemble d’habitations qui présentent entre elles une continuité de bâti (moins de 200 mètres) et qui comptent au moins 2 000 habitants. Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 13 - Évolution de la population au sein de la CAPI : solde naturel et solde migratoire 1999-2008 +4 500 +3 780 +2 075+2 075 +2 410 +2 090 +1 900 +1 400 +1 350 +550 0 -2 380 Agglomération de Bourgoin-Jallieu Isle-d'Abeau Agglomération de Villefontaine Périurbain Evolution absolue Solde naturel Solde migratoire Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 14 - Au sein de la CAPI, la croissance démographique entre 1999 et 2008 concerne la quasi-totalité des communes, excepté Vaulx-Milieu, dont la population baisse sur la période (moins 185 habitants) et Domarin qui connaît une quasi stabilité. L’Isle d’Abeau est de loin la commune qui a enregistré la plus forte progression de population : +4 500 habitants soit près de la moitié des nouveaux habitants de la CAPI. Solde naturel et solde migratoire, à part pratiquement équivalente, participent à cette embellie démographique. Les agglomérations de Bourgoin-Jallieu et de Villefontaine (au sens de l’INSEE), avec respectivement +2 075 et +1 400 habitants supplémentaires depuis 1999, ne doivent leur croissance de population qu’au solde naturel. Le solde migratoire, c’est à dire la différence entre les gens qui arrivent dans ces agglomérations et ceux qui en partent, est pratiquement nul pour l’agglomération de Bourgoin-Jallieu, par contre il est très négatif pour celle de Villefontaine (moins 2 380). La partie périurbaine de la CAPI se caractérise par une vitalité démographique et enregistre un nombre d’habitants supplémentaires du même ordre de grandeur que celui de l’agglomération de Bourgoin-Jallieu (+1 900 habitants de 1999 à 2008 au rythme de +22% contre +15% de 1990 à 1999). Le solde migratoire contribue à hauteur de 70% à cette progression. Le peuplement plus rapide de cette partie du territoire est lié à la poursuite du mouvement de périurbanisation autour de Lyon ainsi que des villes de Villefontaine et Bourgoin-Jallieu. La partie périurbaine de la CAPI bénéficie à la fois de l’attractivité économique des grands pôles urbains environnants et d’un cadre de vie rural. Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 15 - Évolution de la population par territoires 1999-2008 100 000 +9 850 +10 900 80 000 60 000 + 21 % +10 000 + 18 % +7 600 85 550 + 16 % +3 350 + 12 % 40 000 67 600 47 200 43 100 20 000 38 650 +9 % 0 Population 2008 CAPI Porte des Alpes hors CAPI Haut Rhône Dauphinois Vals du Dauphiné Est Lyonnais 95 400 hab. 50 700 hab. 78 500 hab. 57 200 hab. 42 000 hab. Population 1999 Evolution 1999-2008 Evolution en % Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 16 - Des éléments de comparaison : évolution de la population des territoires voisins Porte des Alpes (sans la CAPI) : un espace majoritairement rural avec une croissance démographique plus vive que celle de la CAPI Au sein de l’Isère, la CAPI fait partie du territoire Porte des Alpes dont elle abrite 65% de la population. Le reste du territoire de Porte des Alpes, c'est-à-dire sans la CAPI, est un espace majoritairement rural. Il compte 50 700 habitants en 2008 et la population y progresse de 18% entre 1999 et 2008, un taux semblable à celui des années 90, et beaucoup plus rapide que celui de la CAPI. La vivacité de cette croissance est due à la bonne performance des communes rurales (+20%) mais également à la bonne tenue des petites villes comme Heyrieux (+13%), Saint-Jean-de-Bournay (+11%) et SaintGeorges-d’Espéranche (+6%). Le Haut Rhône Dauphinois et les Vals du Dauphiné : un boom de la croissance démographique depuis le début des années 2000 Le Haut Rhône Dauphinois et les Vals du Dauphiné se caractérisent par un véritable boom démographique depuis le début des années 2000, avec respectivement +16% et +21% de croissance de 1999 à 2008, soit une nette accélération par rapport aux années 90. Les communes rurales (+23%) et les petites villes les plus éloignées de Lyon, comme Montalieu-Vercieu, Pont-de-Beauvoisin (+28%), Morestel (+24%), La Tour-du-Pin (+20%) et Les Abrets (+18%), sont les principales bénéficiaires de cet essor démographique. La tendance au repeuplement de ces petites villes, situées entre plusieurs grands pôles urbains (Lyon, Chambéry, Grenoble) est spécifique aux années 2000. Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 17 - Évolution de la population en pourcentage 1990-1999 Grand Lyon Haut Rhône Dauphinois Est Lyonnais CAPI Vals du Dauphiné Porte des Alpes (hors CAPI) Taux de croissance de la population >= +15% >=+10% et <+15% 1999-2008 < +10% Haut Rhône Dauphinois Grand Lyon Est Lyonnais CAPI Vals du Dauphiné Porte des Alpes (hors CAPI) Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 18 - Le Grand Lyon : un regain de croissance démographique depuis 1999 lié au repeuplement de Lyon et Villeurbanne Le Grand Lyon, avec 1 271 000 habitants en 2008, voit sa croissance démographique s’accélérer depuis 1999 (+6% de 1999 à 2008 contre +3% de 1990 à 1999). Il gagne 77 300 habitants en 9 ans, principalement grâce au repeuplement de Lyon (+34 800) et de Villeurbanne (+16 000). La reprise démographique du Grand Lyon, au cours de la décennie 2000, est non seulement due à l’embellie du solde naturel mais surtout au redressement du solde migratoire. Le déficit migratoire qui s’élevait à moins 46 300 de 1990 à 1999 s’amoindrit fortement après 1999 (moins 6 500 de 1999 à 2008). L’Est lyonnais : un rythme de croissance moins dynamique dans les années 2000 Avec 42 000 habitants en 2008, l’Est lyonnais enregistre un rythme de croissance dans les années 2000 deux fois moins rapide que dans les années 90 (+9% contre +18%). La progression démographique de ce territoire (+3 350 habitants entre 1999 et 2008) est trois fois moins élevée que celle de la CAPI. Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 19 - CAPI : répartition de la population par communes au 1er janvier 2008 Satolas et Bonce La Verpillière St-Quentin Fallavier Vaulx Milieu Nombre d'habitants 2008 Villefontaine Isle d'Abeau St-Alban St-Savin Bourgoin-Jallieu Ruy-Montceau de Roche Domarin 24 000 Nivolas Vermelle Chèzeneuve Maubec Meyrié Crachier Sérezin de La-tour 18 000 Les Eparres 2 000 Badinières CAPI : principales évolutions de population 1999-2008 + 4 500 + 380 Satolas et Bonce + 765 La Verpillière + 350 + 375 St-Quentin Fallavier Isle d'Abeau Villefontaine Vaulx-Milieu + 830 - 185 + 925 St-Savin Bourgoin-Jallieu + 300 + 475 Nivolas Vermelle Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 20 - Ruy-Montceau A retenir Avec 95 400 habitants en 2008, la CAPI, territoire très urbanisé, est la troisième intercommunalité la plus peuplée de l’Isère. Elle abrite un gros tiers des habitants du Nord-Isère. Entre 1999 et 2008, l’Isle d’Abeau est la commune qui enregistre la plus forte progression de population. Depuis le début des années 2000, le rythme de croissance de la population de la CAPI est moins vigoureux que celui des années 90, en raison de la chute du solde migratoire. Le solde naturel est aujourd’hui quasiment le seul moteur de la croissance. Au sein du Nord-Isère, c’est le territoire qui enregistre la croissance la plus lente. Les communes rurales et les petites agglomérations les plus éloignées de Lyon (Morestel, Les Avenières, Les Abrets, etc.) connaissent la plus grande vigueur démographique. Un solde migratoire largement positif témoigne de leur forte attractivité résidentielle. Ces espaces, dotés d’un cadre de vie rural et d’un foncier moins onéreux, sont localisés à proximité des infrastructures de communication qui les rapprochent des grands pôles d’emploi (Lyon, Chambéry, BourgoinJallieu, Saint-Quentin-Fallavier). Le Grand Lyon, sur la même période, bénéficie d’une reprise démographique, essentiellement grâce au repeuplement des villes de Lyon et Villeurbanne, mais le rythme de croissance est largement inférieur à celui de la CAPI. A titre indicatif, entre 1999 et 2008, la croissance démographique s’élève à +5% en France et à +9% en Isère. Sources : INSEE, estimation AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 21 - Les projections de population de Porte des Alpes 2020 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 23 - Les territoires de l’Isère : projection de la population 2008-2020 Territoires Porte des Alpes Projection 2020 Évolution absolue Évolution 2008-2020 en % 167 750 +22 600 +16% 123 670 +19 890 +19% Bièvre-Valloire 90 270 +19 660 +28% Haut Rhône Dauphinois 97 220 +18 320 +23% Vals du Dauphiné 74 630 +16 880 +29% Isère Rhodanienne 128 880 +12 300 +11% Voironnais-Chartreuse 113 460 +10 700 +10% Sud-Isère Montagne 59 410 +8 220 +16% Sud-Grésivaudan 51 030 +8 030 +19% 436 610 +7 430 +2% Grésivaudan Agglomération grenobloise Sources : INSEE, Projection Omphale AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 24 - Méthodologie Il n’existe pas aujourd’hui de projections de population à l’horizon 2020 pour la CAPI. Les chiffres commentés dans cette étude concernent le territoire de Porte des Alpes. Ils sont extraits du travail commandé par le Conseil général de l’Isère à l’Insee sur les projections de population à l’horizon 2020 pour le département de l’Isère et ses territoires1. Pour rappel : 65% de la population de Porte des Alpes habitent dans la CAPI. Les projections de population ne servent pas à « prédire » l’avenir mais à s’y projeter Les projections de population pour un territoire ne sont pas des prévisions mais le résultat d’un calcul fondé : - sur le vieillissement de la population du territoire, - sur des hypothèses, plus ou moins optimistes, sur la fécondité et la mortalité de chaque tranche d’âge, ainsi que sur les mouvements migratoires (qui sont difficiles à anticiper). Les résultats finaux dépendent donc fortement de ces hypothèses. Les données prospectives de Porte des Alpes ont été réalisées selon les hypothèses suivantes : - un taux de fécondité basé sur les tendances observées entre 1999 et 2005 soit une natalité plus forte que sur la période 1990-1999, - une mortalité qui baisse au même rythme qu’en France métropolitaine, - un quotient migratoire minoré par rapport à celui observé entre 1990 et 2005. 1 La Lettre Analyses de l’Insee Rhône-Alpes n°100 - décembre 2008 : « Isère : un grand dynamisme démographique à l’horizon 2020 ». Sources : INSEE, Projection Omphale AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 25 - Les territoires de l’Isère : projection de la population 2008-2020 HAUT RHONE DAUPHINOIS PORTE DES ALPES VALS DU DAUPHINE ISERE RHODANIENNE VOIRONNAIS CHARTREUSE BIEVRE VALLOIRE GRESIVAUDAN SUD GRESIVAUDAN AGGLOMERATION GRENOBLOISE SUD ISÈRE MONTAGNE Evolution absolue +22 600 Evolution en % + 10 700 + 7 400 >=+15% <+15% Sources : INSEE, Projection Omphale AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 26 - Projection de population Le territoire de Porte des Alpes enregistrerait la plus forte augmentation de population de l’Isère Le territoire de Porte des Alpes compterait, en 2020, 167 750 habitants, soit 22 600 personnes de plus qu’en 2008. Cette croissance démographique, la plus forte du département, s’effectuerait néanmoins à un rythme légèrement moins rapide que celui observé dans les années 2000 (+1,2% par an de 2008 à 2020 contre +1,4% par an de 1999 à 2008). Le solde naturel, le plus fort du département de l’Isère, et le solde migratoire, plus modeste que par le passé, seraient les moteurs de ce dynamisme démographique. A titre de comparaison, l’Isère compterait 1 343 000 habitants en 2020 et la population augmenterait de +1% par an, au même rythme que dans les années 2000. En valeur relative, et comme dans les années 2000, trois territoires sortent du lot avec des rythmes de croissance supérieurs à +1,7% par an : les Vals du Dauphiné, Bièvre Valloire et le Haut Rhône Dauphinois. Sources : INSEE, Projection Omphale AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 27 - Porte des Alpes : répartition de la population par tranche d’âge 2008 2020 23 680 16% 35 010 21% 42 320 29% 79 160 84 870 50% 0-19 55% 47 870 29% 20-59 60 et plus Part des jeunes de moins de 20 ans et des personnes âgées de 60 ans et plus en 2020 29% 29% 26% 27% 28% 25% 25% 21% Porte des Alpes Isère Moins de 20 ans Haut Rhône Dauphinois 60 ans et plus Sources : INSEE, Projection Omphale AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 28 - Vals du Dauphiné Projection de population par âge Porte des Alpes connaîtrait un vieillissement inéluctable de sa population mais de façon moins marquée que dans les autres territoires de l’Isère Porte des Alpes, comme le Haut Rhône Dauphinois, a aujourd’hui une population plus jeune que la moyenne iséroise : 29% de la population est âgée de moins de 20 ans contre 26% en Isère, dans les Vals du Dauphiné et en Isère Rhodanienne. Si le taux de fécondité observé entre 1999 et 2005 dans le territoire de Porte des Alpes se maintenait, le poids des jeunes dans la population totale serait en 2020 identique à celui de 2008 (29%). En revanche, la part de la population susceptible d’être active (soit les personnes âgées de 20 à 59 ans) diminuerait par rapport à 2008. Elle ne représenterait plus qu’un habitant sur deux en 2020 (contre 55% en 2008). Malgré sa relative jeunesse, Porte des Alpes ne sera pas épargné par le vieillissement inéluctable de sa population, comme partout en France. Ce vieillissement résulte de l’allongement de l’espérance de vie et de l’effet "papy-boom", autrement dit de l’arrivée à l’âge de la retraite des générations du "baby-boom" de l’après-guerre. Entre 2008 et 2020, le nombre des personnes âgées de 60 ans et plus progresserait de 11 330 et leur part dans la population totale pourrait atteindre 21% en 2020 (contre 16% en 2008). Ce poids des personnes âgées de 60 ans et plus serait un des plus faibles du département, et surtout il resterait inférieur au poids des jeunes de moins de 20 ans, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des autres territoires isérois. Les projections de population par âge permettent de mesurer, dans les limites de l’exercice, les phénomènes démographiques à l’œuvre et d’appréhender les besoins futurs des habitants. Ainsi dans le territoire de Porte des Alpes, la croissance de la population âgée serait relativement importante : l’effectif des 75 ans et plus passerait de 8 100 en 2008 à 10 900 en 2020 et celui des 85 ans et plus de 2 000 à 3 500. Une partie de cette population âgée nécessitera des soins qu’ils soient à domicile ou en maison de retraite. Sources : INSEE, Projection Omphale AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 29 - L’emploi de la CAPI 1999-2008 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 31 - Répartition de l’emploi total par grands secteurs d’activités au 1er janvier 2008 1% 5% 18% CAPI 32% 25% 10% 9% Industrie Commerce aux particuliers Services aux entreprises (hors intérim) Services privés à la population Intérim Construction Autres (agriculture, énergie, eau) 3% ISÈRE 7% 20% 16% 41% 9% 4% Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 32 - Emploi total au 1er janvier 2008 Il n’existe pas aujourd’hui de données actualisées sur l’emploi total (c'est-à-dire l’emploi salarié, non salarié et l’emploi public) à un niveau infra-départemental. Néanmoins l’AEPI a essayé de l’estimer pour le territoire de la CAPI par grands secteurs d’activités et l’a comparé avec la structure des emplois de l’Isère et de la France. La CAPI compterait 46 000 emplois au 1er janvier 2008. Comparée à la structure des emplois de la France ou de l’Isère par grands secteurs d’activités, la CAPI présente deux particularités. • Un poids plus élevé des services aux entreprises (hors intérim) Les services aux entreprises (sans l’intérim) représentent un quart des emplois de la CAPI (contre 16% seulement en Isère et 18% en France). Cette surreprésentation résulte de la présence de nombreuses plates-formes logistiques sur le territoire. L’entreposage, la manutention, le commerce de gros, et les transports de marchandises, c'est-à-dire les activités liées à la logistique, emploient 7 650 salariés, soit 69% des salariés des services aux entreprises. C’est une spécificité forte de la CAPI puisqu’en Isère ou au niveau national, la logistique ne représente que 39% des emplois de services aux entreprises. • Un poids de l’emploi intérimaire deux fois plus important qu’en Isère Les agences de travail intérimaire de la CAPI comptent 4 100 salariés au 1er janvier 2008, soit 9% de l’emploi total (contre 4% en Isère et 3% en France). Les intérimaires travaillent majoritairement pour l’industrie, la logistique ou le bâtiment et pour des missions plus ou moins longues. Au niveau national, le temps moyen d’une mission est d’une quinzaine de jours. Le travail intérimaire qui sert souvent de variable d’ajustement sur le marché du travail est très sensible à la conjoncture économique. En 2008, les intérimaires ont été les premières victimes de la crise économique. Au niveau national, la baisse des effectifs intérimaires s’élève à 20% sur un an. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 33 - Répartition de l’emploi salarié privé au sein du Nord-Isère au 1er janvier 2008 Vals du Dauphiné 12 400 CAPI 34 400 19 % Haut Rhône Dauphinois 13 000 52 % 20 % 9% Porte des Alpes (avec CAPI) 40 500 61 % Porte des Alpes (hors CAPI) 6 100 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 34 - Emploi salarié privé au 1er janvier 2008 S’il n’existe pas actuellement de données fiables sur l’évolution de l’emploi total à un niveau infra départemental, l’emploi salarié du secteur privé par contre est connu avec précision. La suite de cette analyse sera donc centrée sur celui-ci. Il s’agit d’une vision partielle de l’emploi, mais néanmoins significative, puisque l’emploi salarié du secteur privé représente environ les trois quarts de l’emploi total de la CAPI. L’emploi public, agricole ou relevant de la Mutualité Sociale Agricole, les emplois de l’énergie et les emplois non salariés ne sont donc pas pris en compte dans les statistiques qui suivent. Les données sur l’emploi salarié privé sont issues de l’Assedic des Alpes et établies au premier janvier de l’année. Les derniers chiffres disponibles datent du 1er janvier 2008. La CAPI : le second pôle d’emploi de l’Isère Avec 34 400 emplois salariés dans le secteur privé au 1er janvier 2008, la CAPI est le second pôle d’emploi du département derrière la communauté d’agglomération de Grenoble Alpes Métropole (137 400) et devant la communauté de communes du Grésivaudan (27 700). Au sein du Nord-Isère, elle concentre plus de la moitié des emplois. Pour rappel, elle n’abrite que 34% de la population. La CAPI et les territoires voisins rhodaniens A l’ouest de la CAPI, se trouvent de grands gisements d’emplois. Le Grand Lyon totalise 484 800 emplois salariés dans le secteur privé, soit plus que l’ensemble du département de l’Isère. Entre le Grand Lyon et la CAPI, l’Est lyonnais1, tel que défini dans cette étude, compte 22 500 emplois salariés privés. Cet espace abrite de vastes zones d’activités et bénéficie d’une forte densité d’infrastructures de transport (route, autoroute, rail, aéroport). 1 On appelle ici l’Est lyonnais : la communauté de communes de l’Est Lyonnais et le Sivom de l’Ozon. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 35 - Évolution de l’emploi salarié privé (hors intérim) 1999-2008 35 000 + 58 % Source : Assédic, Aepi +4 500 30 000 25 000 + 22 % 20 000 +8 100 + 17 % 15 000 + 16 % 25 800 +1 300 +1 600 + 12 % 10 000 +1 100 5 000 10 100 11 400 Vals du Dauphiné 11 700 Haut-Rhône-Dauphinois 12 700 13 900 4 900 0 Emplois salariés privés 01/01/2008 CAPI 30 300 Porte des Alpes (Hors CAPI) 6 000 Emploi salarié privé 1999 Evolution 1999-2008 Est Lyonnais 22 000 Evolution en % Un quart de la progression de l’emploi de la CAPI entre 1999 et 2008 est dû au boom de l’intérim Au 1er janvier 2008, les agences intérimaires de la CAPI totalisent 4 100 emplois, soit 1 500 emplois de plus qu’au 1er janvier 1999 (+58%). La montée en puissance de l’intérim, qui accompagne le cycle économique de croissance du début des années 2000, n’est pas propre à la CAPI : au niveau national, l’emploi intérimaire augmente de 65% entre 1999 et 2008. En revanche, la CAPI se caractérise par un poids élevé de l’intérim dans l’emploi local. De ce fait, l’intérim contribue pour un quart à la progression de l’emploi salarié privé sur la période (contre seulement 13% en France). Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 36 - Evolution de l’emploi salarié privé (hors intérim) de la CAPI 1999-2008 La suite de cette étude exclut l’intérim de l’emploi salarié privé afin de donner une vision plus juste de l’évolution de l’emploi au niveau local. D’une part, les personnes qui travaillent en intérim sont comptabilisées au lieu d’implantation de l’agence de travail temporaire (et non à leur lieu de travail effectif) ; d’autre part, les emplois intérimaires, qui par nature sont précaires, ont subi de plein fouet la baisse de l’activité économique depuis le second semestre 2008 après une période d’euphorie dans les années 2000. Un encadré (voir page ci-contre) donne néanmoins une idée du poids et de l’évolution de ce secteur dans la CAPI. La CAPI : la plus forte croissance d’emploi du Nord-Isère Hors intérim, la CAPI compte 30 300 emplois salariés privés au 1er janvier 2008. Entre 1999 et 2008, elle enregistre 4 500 emplois supplémentaires soit la plus forte croissance d’emploi du Nord-Isère (+17%). Sur la même période, les Vals du Dauphiné et le Haut Rhône Dauphinois connaissent une progression d’emploi plus faible (respectivement +1 600 et +1 300 emplois). Le reste du territoire de Porte des Alpes (hors CAPI) bénéficie du rythme de croissance le plus élevé (+22%) mais il n’abrite que peu d’emplois. A titre indicatif, la croissance de l’emploi privé (hors intérim) entre 1999 et 2008 s’élève à +14% en France et +15% en Isère. L’Est lyonnais : un fort dynamisme de l’emploi Sur la même période, l’Est lyonnais, territoire situé entre la CAPI et le Grand Lyon, enregistre une spectaculaire croissance d’emploi : +8 100 emplois, ce qui représente une hausse de +58%. Cette performance peut s’expliquer en partie par le desserrement d’activités autour de la ville de Lyon et de sa banlieue et par le développement de la zone aéroportuaire à Colombier-Saugnieu. Entre 1999 et 2008, le Grand Lyon connaît quant à lui une progression d’emploi de +14%. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 37 - Répartition de l’emploi salarié privé (hors intérim) au sein de la CAPI au 1er janvier 2008 SATOLAS ET BONCE ST-QUENTIN FALLAVIER LA VERPILLIERE ST-SAVIN ISLE D'ABEAU BOURGOIN-JALLIEU VILLEFONTAINE VAULX MILIEU RUY-MONTCEAU ST-ALBAN DE-ROCHE Nombre d'emplois salariés privés (hors intérim) au 01/01/2008 DOMARIN FOUR 10 500 MAUBEC CHEZENEUVE NIVOLAS VERMELLE MEYRIE SEREZIN DE LA-TOUR CRACHIER LES EPARRES 2 000 800 BADINIERES Principales évolution de l’emploi salarié privé (hors intérim) +1 410 1999-2008 +720 +1 560 SATOLAS ET BONCE +650 SAINT QUENTIN FALLAVIER LA VERPILLIERE ISLE D'ABEAU -280 BOURGOIN JALLIEU BADINIERES -230 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 38 - Répartition de l’emploi salarié privé au 1er janvier 2008 au sein de la CAPI et évolution 1999-2008 Saint-Quentin-Fallavier et Bourgoin-Jallieu, les deux grands pôles d’emploi de la CAPI A l’intérieur de la CAPI, les communes de Saint-Quentin-Fallavier et de Bourgoin-Jallieu concentrent six emplois sur dix avec respectivement 10 500 et 9 000 emplois salariés privés (hors intérim). Chacun de ces deux grands pôles d’emplois a une structure économique particulière. La commune de Saint-Quentin-Fallavier est avant tout spécialisée dans les services aux entreprises, en particulier dans la logistique, et dispose de quelques sites industriels. Bourgoin-Jallieu, la ville la plus peuplée de la CAPI, a une économie diversifiée autour d’une tradition industrielle ancienne et d’un tissu de commerces et de services à la population. Mis à part l’Isle d’Abeau, Villefontaine et La Verpillière qui abritent chacune environ 2 000 emplois, toutes les autres communes de la CAPI ne dépassent pas le seuil de 1 000 emplois salariés dans le secteur privé. Une concentration géographique de la croissance de l’emploi Entre 1999 et 2008, la progression de l’emploi au sein de la CAPI tend à conforter les deux grands pôles existants. En effet, SaintQuentin-Fallavier et Bourgoin-Jallieu accueillent 66% des emplois supplémentaires du territoire. Deux autres communes voient leur emploi augmenter de manière significative : l’Isle d’Abeau, qui s’affirme comme le deuxième pôle commercial de la CAPI après Bourgoin-Jallieu et Satolas-et-Bonce, qui profite de l’extension du Parc d’activité de Chesnes dédié à la logistique. A l’inverse, La Verpillière et Badinières subissent une baisse d’emploi essentiellement due à la chute de l’emploi industriel. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 39 - Évolution de l’emploi salarié privé (hors intérim) par grands secteurs d’activités 1999-2008 35 000 + 4 500 30 000 25 800 25 000 30 300 5 100 + 1 500 3 600 + 1 100 3 300 20 000 1 300 15 000 + 400 7 800 + 3 200 9 800 - 1700 4 400 1 700 11 000 10 000 5 000 0 1999 Industrie Services aux entreprises (hors intérim) 8 100 2008 Construction Commerce de détail Services privés à la population Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 40 - Évolution de l’emploi salarié privé (hors intérim) par activités de la CAPI 1999-2008 L’évolution de l’emploi est un solde net entre une augmentation de l’emploi dans certaines activités et une baisse dans d’autres. Les services aux entreprises et les activités résidentielles sont les deux moteurs de la croissance de l’emploi La CAPI qui compte 30 300 emplois salariés privés (hors intérim) au 1er janvier 2008 enregistre une progression de 4 500 emplois depuis 1999. L’industrie qui emploie 8 100 salariés détruit 1 700 emplois sur la période, soit 17% de son effectif de 1999. Le déclin de l’emploi industriel est plus accentué dans la CAPI que dans les autres territoires du Nord-Isère (moins 9% dans le Haut Rhône Dauphinois et les Vals du Dauphiné). A titre de comparaison, sur la même période, l’industrie perd 12% de ses emplois en France et 13% dans le Grand Lyon. Les services aux entreprises (hors intérim) qui comptent 11 000 salariés enregistrent 3 200 emplois supplémentaires entre 1999 et 2008. Cette forte progression d’emploi compense très largement la baisse dans l’industrie. Comme on l’a évoqué précédemment, le développement de ce secteur est dû en grande partie à la logistique. Au début des années 2000, la CAPI devient l’une des principales zones logistiques en France. Les activités résidentielles, qui répondent aux besoins de la population locale ou de passage, emploient 11 200 salariés dans le secteur privé. Elles créent 3 000 emplois entre 1999 et 2008 dont 1 500 dans les services privés à la population, 1 100 dans les commerces et 400 dans la construction. La croissance d’emploi dans les commerces et les services est plus rapide que dans le reste du Nord-Isère (+37% dans la CAPI, +31% dans les Vals du Dauphiné, +23% dans le Haut Rhône Dauphinois). La croissance démographique est un moteur essentiel pour le développement de ces activités. En outre, les activités résidentielles de la CAPI attirent sans doute une clientèle qui réside dans les territoires voisins. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 41 - CAPI et Est lyonnais : évolution de l’emploi salarié privé (hors intérim) par grands secteurs d’activités 1999-2008 + 8 100 +5 050 + 4 500 +3 200 +2 600 +1 110 +1 000 +950 +400 -1 700 Est Lyonnais 22 000 CAPI 30 300 Evolution 1999-2008 Industrie Commerce et services privés à la population Services aux entreprises (hors intérim) Construction Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 42 - Le moteur de la croissance de l’emploi de l’Est lyonnais 1999-2008 L’Est lyonnais qui compte 22 000 emplois salariés privés (hors intérim) bénéficie d’une forte dynamique d’emploi entre 1999 et 2008 (+8 100). Quel est le moteur de la croissance de l’emploi de ce territoire ? Quels sont les points communs et les différences avec le développement économique de la CAPI ? Les services aux entreprises, et plus précisément la logistique et le transport, tirent la croissance de l’emploi Les services aux entreprises sont la véritable locomotive de la progression d’emploi de l’Est lyonnais, comme pour la CAPI, mais le volume d’emploi créé y est nettement supérieur (+ 5 050 emplois salariés privés). La logistique, mais également les transports et surtout les services aéroportuaires de Lyon St Exupéry participent très activement à cette vitalité de l’emploi. Au 1er janvier 2008, les emplois dans ces activités (8 550) sont plus nombreux dans l’Est lyonnais que dans la CAPI (7 650 dans la CAPI), ce qui n’était pas le cas en 1999. L’industrie de l’Est lyonnais, qui compte 5 360 emplois en 2008, enregistre une remarquable croissance de l’emploi entre 1999 et 2008 (+ 1 110 emplois). Contrairement à la CAPI, ce territoire, peu industriel en 1999 n’a pas eu à subir de grosses restructurations industrielles. Par contre il a sans doute bénéficié du transfert d’établissements industriels de la banlieue lyonnaise 2. En revanche, les activités de commerces et de services à la population connaissent un développement moins favorable dans l’Est lyonnais que dans la CAPI. Peuplé de 42 000 habitants, l’Est lyonnais enregistre depuis 1999 une croissance démographique plus faible que celle de la CAPI (+9% contre +12%) et il est probable que la proximité des grandes zones commerciales de Saint Priest et de la ville de Lyon soit un frein au développement de ces activités sur place. 2 Lettre Insee Rhône-Alpes, « 16 700 salariés concernés tous les ans par un transfert dans la région urbaine de Lyon », N°35 - Mars 2005 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 43 - La CAPI : les activités qui tirent ou freinent la croissance de l’emploi salarié du secteur privé 1999-2008 Les dernières statistiques détaillées disponibles à ce jour datent du 1er janvier 2008, elles ont servi de base pour les tableaux et graphiques de ce document. La veille économique réalisée à l’AEPI, notamment à partir de la presse, permet d’appréhender certains des mouvements qui ont eu lieu après le 01/01/2008. Cette veille n’est pas exhaustive. Les événements les plus marquants sont indiqués en italique dans le texte. Un panneau « danger » signale les établissements en difficulté économique. La liste des entreprises citées par secteurs d’activités dans ce carnet n’est pas exhaustive. Elle est là à titre indicatif uniquement. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 45 - Services aux entreprises : les principaux employeurs de la CAPI au 1er janvier 2008 Nom de l’établissement Activité Commune Tranche de salariés IKEA distribution France Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 300-499 ND Logistics Entreposage, manutention Satolas-et-Bonce / SaintQuentin-Fallavier 300-499 Oxadis Commerce de gros Saint-Quentin-Fallavier 300-499 SMV Société Française Manutention et Vente Commerce de gros Saint-Quentin-Fallavier 300-499 Onet Propreté Nettoyage Saint-Quentin-Fallavier 300-499 Messagerie Lyonnaise de Presse Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 200-299 Samsic II Nettoyage Saint-Quentin-Fallavier 200-299 Socara Commerce de gros Saint-Quentin-Fallavier 200-299 Securitas Sécurité Saint-Quentin-Fallavier 200-299 Schneider Electric Newlog Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 200-299 GSF Nettoyage La Verpillière 100-199 Europa Discount Sud Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Sigma Aldrich Chimie Commerce de gros Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Décathlon Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 100-199 FM Logistic Transport de marchandises Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Morin Logistic Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 100-199 LDLC.com Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 100-199 UPS Entreposage, manutention Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Wincanton Entreposage, manutention La Verpillière 100-199 Grundfos Pompes Commerce de gros Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Argos Hygiène Commerce de gros Villefontaine 100-199 Cogedem Entreposage, manutention Satolas-et-Bonce 100-199 Jungheinrich Commerce de gros Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 46 - Services aux entreprises 11 000 emplois salariés privés au 1er janvier 2008 +3 200 de 1999 à 2008 Les services aux entreprises qui totalisent 11 000 emplois salariés dans le secteur privé au 01/01/2008 bénéficient d’une forte croissance depuis 1999 avec 3 200 emplois supplémentaires. Une forte spécialisation dans la logistique, un secteur en croissance Par rapport à la moyenne française ou iséroise, les services aux entreprises de la CAPI sont fortement spécialisés dans le secteur de la logistique qui emploie 7 650 salariés au 1er janvier 2008. La logistique est à l’origine de 1 850 emplois supplémentaires entre 1999 et 2008, soit la moitié de la croissance des emplois enregistrée par les services aux entreprises. Les communes de Saint-Quentin-Fallavier et de Satolas-et-Bonce sont les principales bénéficiaires de cette croissance. Le secteur de la logistique a bénéficié de la globalisation de l’économie qui a entraîné une multiplication des flux de marchandises. Tous les grands logisticiens sont présents sur le territoire de la CAPI : ND Logistics, FM Logistic, Morin Logistic (spécialisé dans l’ecommerce), Wincanton, NYK Logistics, Géodis, Kuehne Nagel etc. Ils ont pour clients Toyota, Décathlon, Blédina etc. La logistique de grande distribution, avec des acteurs comme IKEA, Darty, Socara (Leclerc), SMV (Galeries Lafayettes), Europa Discount, Décathlon, Cogedem (Conforama) etc. occupe une place centrale. La « logistique industrielle » est représentée par des entreprises comme Schneider Electric et son site logistique Newlog pour les produits basse tension, Almet (tôles d’aluminium), Jugenheinrich (vente, réparation et formation pour des chariots élévateurs), LDLC.com (commerce en ligne de matériel informatique et assemblage d’ordinateurs) etc. La logistique est un secteur sensible à la conjoncture économique, très dépendant de ses clients et fortement concurrencé. Ainsi, sur la période 1999-2008, la CAPI a enregistré la fermeture de A+ Logistics (prestataire logistique de HP / Sanmina) et la réduction des effectifs de Oxadis (commerce de gros de graines). Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 47 - La CAPI : évolution de l’emploi salarié privé dans les services aux entreprises 1999-2008 2 635 LOGISTIQUE Commerce de gros 3 470 2 440 Entreposage Nettoyage et sécurité Services juridiques et comptables, informatiques, ingénierie +915 3 355 manutention Transport de marchandises +835 720 +100 820 625 +900 1 525 790 +230 1 020 1999 2008 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 48 - Depuis le 1er janvier 2008, Oxadis fililale de Limagrain, aurait supprimé en plus une centaine d’emplois et fermé la partie animalerie. La société EDA, distributeur en biscuiterie et confiserie, qui employait à Nivolas Vermelle, 90 salariés en 2008, a été rachetée en 2009 par Supergroup et a supprimé 36 emplois. Un développement des services de sécurité et de nettoyage Les activités de nettoyage et sécurité emploient 1 500 salariés dans la CAPI et connaissent elles aussi une bonne croissance d’emplois (+900 entre 1999 et 2008). Ces volumes d’emplois doivent néanmoins être relativisés car d’une part, il s’agit bien souvent de contrats à temps partiel et d’autre part, les emplois sont comptés au siège social de l’entreprise et non au lieu de travail du salarié. Ainsi, Onet Propreté, Samsic ou Securitas ont leur bureau à Saint-Quentin-Fallavier mais leurs salariés peuvent travailler pour des clients situés dans un périmètre beaucoup plus vaste. Un déficit des services qualifiés aux entreprises Les activités juridiques, comptables, informatiques (SSII) et les bureaux d’études, qui emploient une main d’œuvre qualifiée (1 000 salariés en 2008) se développent peu depuis 1999. La CAPI subit la concurrence directe de Lyon sur ce type d’activités. Le principal employeur est Cimaral à l’Isle d’Abeau, le service informatique de la Mutualité Sociale Agricole. Pour conclure, les services aux entreprises de la CAPI constituent un gisement d’emplois majoritairement peu qualifiés. Les caristes, manutentionnaires, préparateurs de commande et agents de nettoyage sont les nouveaux ouvriers de la CAPI, au moment où l’industrie continue de se restructurer et de détruire des emplois. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 49 - Industrie : les principaux employeurs de la CAPI au 1er janvier 2008 Nom de l’établissement Photowatt Valeo Activité Commune Tranche de salariés Composants photovoltaïques Bourgoin-Jallieu 500-999 Equipement automobile Saint-Quentin-Fallavier 500-999 Saint-Quentin-Fallavier 300-499 Saint-Quentin-Fallavier 200-299 Bourgoin-Jallieu 200-299 Patheon Matériaux de construction Industries agricoles et alimentaires Industrie pharmaceutique Porcher Industries Textile Badinières 200-299 HP Matériel informatique Villefontaine 200-299 Radiall Composants électroniques Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Rexam Matières plastiques La Verpillière 100-199 Groupe Sofileta Textile Bourgoin-Jallieu 100-199 Xella Thermopierre Matériaux de construction Saint-Savin 100-199 Saint Gobain Performance Plastics Gessil Matières plastiques Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Vaulx-Milieu 100-199 Saint-Quentin-Fallavier 100-199 L'Isle-d'Abeau 100-199 Nivolas-Vermelle 100-199 Lafarge Martinet Soprano Skyepharma Ciments Vicat Paillet industrie Machines et équipements Industrie pharmaceutique Matériaux de construction Machines et équipements Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 50 - Industrie : 8 100 emplois salariés au 1er janvier 2008, Moins 1 700 de 1999 à 2008 Quelles sont les activités industrielles qui suppriment, maintiennent ou accroissent leur effectif dans la CAPI ? Quelles sont les principales entreprises ? Un fort déclin de l’emploi industriel L’industrie de la CAPI, qui emploie 8 100 salariés au 1er janvier 2008, a perdu 1 700 emplois au cours de la dernière décennie, notamment à cause de la fermeture de quelques entreprises (comme Visteon, Sanmina, Ferraz Schawmutt, Mermoz, etc.) et de fortes réductions d’effectifs dans certains établissements (Valeo, Porcher etc.). Néanmoins, l’industrie locale est relativement diversifiée et les matériaux de construction, le photovoltaïque ou l’industrie pharmaceutique ont pris le relais de la croissance en terme d’emplois. Traditionnellement, l’industrie de la CAPI et du Nord-Isère employait une main d’œuvre ouvrière peu qualifiée. Comme partout en France, l’emploi industriel monte en qualification et les postes d’ouvriers non qualifiés diminuent de façon drastique. L’industrie embauche aujourd’hui du personnel de plus en plus qualifié (technicien, cadre). Les process de production, beaucoup plus automatisés qu’il y a 20 ans, nécessitent des compétences très techniques et l’industrie "consomme " aujourd’hui beaucoup d’activités de services et de conception (recherche, marketing, commerciale, financière, etc.). Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 51 - CAPI: les principales activités industrielles qui suppriment des emplois 1999-2008 Textile 665 -370 780 Matériel informatique 255 -525 340 265 -75 Imprimerie photogravure Fonderie 1 470 1 035 Equipement automobile Machines et appareils électriques -850 620 340 180 -160 60 -200 260 1999 2008 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 52 - Les activités industrielles en fort déclin Le textile, secteur historique et premier employeur industriel de la CAPI en 1999, perd 850 emplois entre 1999 et 2008 soit 60% de son effectif de 1999. Cette hémorragie d’emplois s’explique principalement par les suppressions de postes chez Porcher à Badinières, et le transfert d’une partie de ses établissements (NCV) à la Tour du Pin, ainsi que par la fermeture de l’entreprise Mermoz. Signalons que sur la période, le groupe Sofileta qui fabrique des tissus techniques, tire relativement bien son épingle du jeu malgré une baisse d’emplois dans son activité teinture. Les restructurations se poursuivent puisqu’en 2009, le groupe Porcher annonce la suppression de 200 emplois en France. L’équipement automobile ne compte qu’un seul acteur : Valeo. L’entreprise a supprimé la moitié de ses emplois depuis 1999. Il prévoit une nouvelle baisse de ses effectifs en 2009. Le matériel informatique a perdu 500 emplois sur la période, essentiellement à cause de la fermeture de l’usine d’assemblage de PC de Sanmina et des restructurations de HP. En 2008, HP investit sur son site de Villefontaine dans un data-center qui abrite des ordinateurs à très grande capacité de calcul. La photogravure, une ancienne spécialité de Bourgoin-Jallieu, tend à disparaître. Ce secteur a subi entre 1999 et 2008 la fermeture de plusieurs entreprises (Lembourg et Durand). Il reste sur le secteur l’entreprise Gandit qui travaille pour le marché du luxe ainsi que le groupe Piolat. En 2008, la société Duchenaud cesse son activité et le groupe Piolat a quant à lui transféré son personnel à Saint-Georges-d’Espéranche en mars 2009. Le matériel électrique voit ses emplois divisés par deux en raison de la fermeture de Ferraz Schawmutt à la Verpillière, suite au transfert en 2003 d’une partie de ses activités à St-Bonnet-de-Mure. La fonderie disparait du paysage industriel de la CAPI. Après la fermeture en 2001 de Rhône Alpes Fontes Vamatex à Bourgoin-Jallieu, les Fonderies de l’Isère, rachetées en 2006 par le groupe chinois Two Cast, ferment en 2009. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 53 - CAPI : les principales activités industrielles dont les effectifs sont stables ou en léger déclin 1999-2008 1 360 Machines et équipements 1 200 -160 830 Matières plastiques Industries diverses (meuble, bijoux) 650 -180 230 225 1999 2008 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 54 - Les activités industrielles stables ou en léger déclin Le secteur de la fabrication de machines et équipements emploie 1 200 salariés. L’entreprise phare est Tecumseh qui fabrique des compresseurs frigorifiques à la Verpillière. Citons aussi dans le secteur Soprano dans le domaine de la climatisation ferroviaire et aéronautique, Paillet pour la fabrication de matériel de manutention et ATS pour la production de robots pour l’automobile, le photovoltaïque ou le médical. Depuis le 1er janvier 2008, Tecumseh a rationnalisé et regroupé sa production sur le site de Cessieu qui accueille aujourd’hui une partie du personnel de la Verpillière. Le siège administratif et la logistique seront relocalisés à Vaulx-Milieu. En 2009, le groupe pourrait supprimer 90 emplois dans ses sites isérois. Fin 2008 ATS a réduit ses effectifs d’une trentaine de personnes. Le secteur des matières plastiques subit des évolutions contrastées depuis le début des années 2000. Visteon a fermé ses portes en 2004 à la Verpillière (moins 220 emplois) et Logiplast a quitté St Quentin Fallavier pour rejoindre le groupe Team Tex à Charvieu Chavagneux (moins 90 emplois). Sur la même période, d’autres entreprises ont connu un fort développement comme Rexam qui fabrique en salle blanche des dispositifs de distribution de médicaments. En 2008 la société a signé un accord avec le groupe américain Lilly pour la fabrication de stylos injecteurs d’insuline qui permettrait l’embauche d’une cinquantaine de salariés. Parmi les principales entreprises de ce secteur, mentionnons aussi Saint Gobain Performance Plastics Gessil à St-Quentin-Fallavier (pièces en élastomère silicone à haute valeur ajoutée pour le médical, le bâtiment etc.), Sepal à Maubec, sous-traitant automobile qui connaît des difficultés actuellement ou Decomatic à la Verpillière . Le secteur du meuble (Berlioz création, et Roset) supprime quelques emplois entre 1999 et 2008. A l’inverse la fabrication de bijoux représentée par l’entreprise Thabora à Bourgoin-Jallieu augmente ses effectifs sur la période. En 2009, Roset, à Bourgoin-Jallieu supprime quelques emplois. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 55 - CAPI : les activités industrielles en forte croissance d’emplois 1999-2008 Matériaux de construction 600 1 055 665 +170 835 Composants électroniques Photovoltaïque, connectique Industrie pharmaceutique chimie Industries agricoles et alimentaires Travail des Métaux +455 550 +95 645 530 +25 555 410 +40 450 1999 2008 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 56 - Les activités industrielles en forte croissance d’emplois Le secteur des matériaux de construction, une industrie de matière grise Le secteur des matériaux de construction, qui emploie 1 000 salariés en 2008, a quasiment doublé ses effectifs depuis 1999 (+ 450 emplois). Mis à part Xella Thermopierre (Ytong) à Saint-Savin qui fabrique du béton cellulaire, les autres entreprises du secteur ne sont pas des sites de production mais des entreprises industrielles de matière grise. Deux géants sont présents sur le territoire. Vicat, emploie plus de 200 personnes à l’Isle d’Abeau. C’est le siège administratif du groupe avec la direction des achats, la direction commerciale, les services informatiques et techniques. Le site abrite aussi le laboratoire central de recherche de Vicat où sont élaborés les nouveaux produits du groupe à base de ciment et de béton. Lafarge compte près de 500 emplois à Saint-Quentin-Fallavier dans ses centres techniques et son centre de recherche mondial spécialisé dans le béton du futur. Ce centre regroupe plus de 200 chercheurs d’une dizaine de nationalités différentes. Sur la période 1999-2008, le groupe a vendu une partie de ses activités : Lafarge aluminate, Lafarge mortier, et Lafarge refractories. Kerneos, (ex Lafarge aluminate), appartient au groupe Materis. Cette société va construire un nouveau centre de recherche à Vaulx-Milieu qui emploiera à terme une cinquantaine de personnes (soit 10 de plus qu’aujourd’hui). Ce centre est spécialisé dans les ciments résistant aux très hautes températures, à la corrosion et à l'abrasion. CIP Centre d’Innovation Parexlanko (ex Lafarge mortiers) est le centre de recherche et de développement de Parexlanko sur les enduits de façade, les mortiers spéciaux, les colles et les sols. CIP appartient aujourd’hui au groupe Materis (comme Kerneos) et emploie une quarantaine de salariés. Calderys (ex Lafarge refractories), qui appartient au groupe Imerys, est un centre de recherche sur les produits réfractaires d’une vingtaine d’emplois. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 57 - Vicat Horizal Radiall Photowatt Thabora Martinet Centre d’Innovation Parexlanko Patheon Sofileta Kerneos Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 58 - Le secteur des composants électroniques qui comptent 800 salariés au 1er janvier 2008, conforte sa présence sur le territoire avec près de 200 emplois supplémentaires depuis 1999. Voici les principales entreprises du secteur : Photowatt, à Bourgoin-Jallieu, produit des cellules photovoltaïques pour le monde entier. Il emploie 600 salariés aujourd’hui et a créé 230 emplois entre 1999 et 2008. Radiall à St Quentin Fallavier, produit, avec 170 salariés, des composants et des connecteurs optiques pour les secteurs de l’aéronautique, de la défense et du spatial. En 2008, il a créé à l’Isle d’Abeau un pôle d'expertise. AZ électronique fabrique des systèmes électroniques pour différentes applications (TV, ordinateur, téléphone portable, lecteur DVD, jeux vidéos, etc.) L’industrie pharmaceutique et chimique crée une centaine d’emplois entre 1999 et 2008. Patheon (280 salariés), sous-traitant canadien pour les grands laboratoires pharmaceutiques internationaux, enregistre la plus forte croissance d’emplois. PCAS, fabricant de molécule pour la parfumerie, emploie 90 salariés à Bourgoin-Jallieu. Il annonce en 2009 la suppression de 39 emplois. Skyepharma, groupe anglais situé à st Quentin Fallavier, fabrique des médicaments pour le compte de grands groupes de l’industrie pharmaceutique (comme Novartis par exemple). Il emploie 125 salariés. En avril 2009, Skyepharma annonce la réduction d’un tiers de ses effectifs. Les industries agroalimentaires emploient 550 salariés comme en 1999. Le principal acteur du secteur est Martinet, spécialisé dans les salades préparées. Citons également l’entreprise Popy à St Quentin Fallavier (fabrication d’andouillettes et de charcuterie). Enfin le secteur du travail des métaux accroît son effectif notamment grâce au développement de la société Horizal, (fabrication de garde corps et de portails en aluminium) et de quelques petites entreprises de sous-traitance. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 59 - Évolution de l’emploi salarié dans les commerces et les services privés à la population par territoires 1999-2008 +2 600 +1 010 +960 +720 Emplois salariés privés 01/01/2008 CAPI 9 500 Vals du Dauphiné 4 020 Haut Rhône Dauphinois 3 820 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 60 - Est Lyonnais 3 730 Activités résidentielles : évolution de l’emploi salarié privé 1999-2008 Il est important de rappeler ici que les effectifs de la construction, du commerce et des services privés à la population sont sous évalués. En effet, ni l’emploi non salarié, ni l’emploi public ne sont pris en compte dans ces statistiques. Les activités résidentielles constituent le second moteur de la croissance de l’emploi de la CAPI. Elles emploient 11 200 salariés et créent 3 000 emplois entre 1999 et 2008. La progression d’emploi y est plus forte que dans les territoires voisins du Nord-Isère ou de l’Est lyonnais, notamment dans le commerce et les services à la population. Ces activités, qui répondent aux besoins de la population locale, bénéficient de la croissance démographique qui est soutenue dans le Nord-Isère. Les emplois tendent à se concentrer dans les zones urbaines les plus denses, comme dans la CAPI. Il semble donc que ces activités attirent non seulement les habitants de la CAPI mais également une clientèle qui réside à l’extérieur. Au sein du territoire, l’emploi salarié privé dans les activités résidentielles est localisé principalement sur 4 communes : 50% dans la ville de Bourgoin-Jallieu qui est le principal pôle urbain, 13% à l’Isle d’Abeau, 10% à Saint-Quentin-Fallavier et 8% à Villefontaine. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 61 - La CAPI : évolution de l’emploi salarié dans les services privés à la population 1999-2008 1 640 940 +310 Hôtellerie Restauration Cafés Transport de voyageurs (hors SNCF) et autres Banques (hors Crédit agricole) et assurances Immobilier +665 975 Santé et action sociale (secteur privé) 1 250 440 +70 510 420 +15 435 275 +140 415 1999 2008 Services privés à la population : les principaux employeurs de la CAPI au 1er janvier 2008 Nom de l’établissement Activité Commune Tranche de salariés ADPA aide à domicile aux personnes âgées Action sociale Bourgoin-Jallieu 300-499 Clinique St Vincent de Paul Sante privée Bourgoin-Jallieu 100-199 AREA Péage autoroutier Saint-Quentin-Fallavier 100-199 SHCB Restauration collective Saint-Quentin-Fallavier 100-199 SERUS Transport urbain de voyageurs Villefontaine 100-199 La Cheneraie maison de retraite Action sociale Saint-Quentin-Fallavier 100-199 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 62 - Services privés à la population 5 100 emplois salariés privés au 01/01/2008 +1 500 de 1999 à 2008 Dans la CAPI, les services privés à la population emploient 5 100 salariés au 01/01/2008 et recrutent 1 500 personnes entre 1999 et 2008. Le secteur privé de la santé et de l’action sociale crée des emplois La santé et l’action sociale enregistrent une forte progression d’emplois (+665) sur la période. La santé privée totalise 700 emplois salariés en 2008, soit 300 emplois de plus qu’en 1999. Ce secteur devrait poursuivre son développement grâce à la réalisation du projet Médipôle qui regroupera sur un même site à Bourgoin-Jallieu : le Centre hospitalier public Pierre Oudot, la Clinique privée Saint-Vincent-de-Paul et le Centre psychothérapique du Nord Dauphiné (implanté à Saint Clair de la Tour). L’effectif de l’hôpital public de Bourgoin-Jallieu (1 000 emplois environ) n’est pas comptabilisé dans ces statistiques. L’action sociale emploie 935 salariés essentiellement dans l’aide aux personnes âgées, handicapées ou aux enfants. Comme dans la plupart des territoires, ces services de proximité se développent au sein de la CAPI. Entre 1999 et 2008, 365 personnes sont recrutées, notamment pour accompagner une population qui vieillit, que ce soit à domicile ou dans les maisons de retraite. Parmi les principaux employeurs de l’action sociale, se trouvent l’association d’aide à domicile aux personnes âgées (ADPA) et plusieurs maisons de retraite. L’hôtellerie-restauration embauche Le secteur de l’hôtellerie restauration (y compris les cafés) qui compte 1 250 salariés voit son effectif progresser sur la période (+310), notamment grâce aux investissements réalisés par la SHCB. Cette société de restauration collective située à Saint-Quentin-Fallavier livre des repas dans les écoles, les maisons de retraite, les centres de loisirs, etc. Outre la SHCB, ce secteur regroupe un grand nombre d’établissements de petite taille. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 63 - La CAPI : évolution de l’emploi salarié privé dans le commerce 1999-2008 870 +265 Hypermarché Supermarché 985 +50 1035 Automobile : commerce, entretien, garage 455+190 645 Pharmacie, parfumerie, optique, fleurs, divers Habillement, loisirs : articles de sport, livres Bricolage, meubles, équipements du foyer, électroménager Commerces d’alimentation hors hyper et supermarché 1135 375+215 225 +265 590 490 345 +90 435 1999 2008 Commerce : les principaux employeurs de la CAPI au 1er janvier 2008 Nom de l’établissement L’Isle-d'Abeau Tranche de salariés 300-499 Hypermarché supermarché Bourgoin-Jallieu 300-499 Magasin de bricolage Bourgoin-Jallieu 100-199 Garage automobile Bourgoin-Jallieu 100-199 Activité Carrefour Hypermarché supermarché Leclerc Castorama Girard garage Commune Décathlon Magasin de sport Bourgoin-Jallieu 50-99 Intermarché Hypermarché supermarché Domarin 50-99 Carrefour Market Hypermarché supermarché Saint-Quentin-Fallavier 50-99 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 64 - Commerce : 4 400 emplois salariés privés au 1er janvier 2008, +1 100 de 1999 à 2008 Un tissu commercial qui se densifie et se diversifie Le commerce compte 4 400 emplois salariés dans la CAPI et voit son effectif progresser de 1 100 emplois entre 1999 et 2008 (soit +33%). Les emplois de ce secteur sont répartis essentiellement entre Bourgoin-Jallieu (2 100 emplois) et l’Isle d’Abeau (940 emplois). De manière assez classique, les grands hypermarchés (Leclerc, Carrefour, Intermarché, Carrefour Market) se développent sur la période. En parallèle, le tissu commercial de la CAPI se diversifie et accueille de nouvelles enseignes comme Décathlon, Cultura, Castorama, Darty, Boulanger, Kiabi, pour ne citer que les principales. L’offre commerciale de la CAPI couvre un bassin de chalandise plus vaste qui s’étend probablement au Haut-Rhône-Dauphinois et aux Vals du Dauphiné. Ces territoires sont en effet peu dotés en commerces non alimentaires. Par ailleurs, elle devrait permettre de limiter l’évasion commerciale vers la ville de Lyon et sa banlieue. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 65 - La CAPI : évolution de l’emploi salarié privé dans la construction 1999-2008 635 +150 Gros œuvre : maçonnerie, chaussée, charpente 785 245 Finition : peinture, menuiserie, plâtrerie 435 230+40 Installation : électricité, isolation, plomberie Terrassement +190 270 160 +35 195 1999 2008 Construction : les principaux employeurs de la CAPI au 1er janvier 2008 Nom de l’établissement Moulin TP Activité Commune Tranche de salariés Bourgoin-Jallieu 50-99 Chanut Terrassement Gros œuvre : bâtiment et génie civil Bourgoin-Jallieu 50-99 Eiffage travaux publics Gros œuvre : chaussée Nivolas-Vermelle 50-99 Perrier TP Gros œuvre : chaussée Ruy-Montceau 50-99 Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 66 - Construction : 1 700 emplois salariés privés au 1er janvier 2008 +400 de 1999 à 2008 Le secteur de la construction recrute au début des années 2000 La construction emploie 1 700 salariés dans la CAPI au 1er janvier 2008. Rappelons que les non salariés ne sont pas pris en compte dans cette étude. Ce secteur se caractérise par un grand nombre de petites entreprises. Aucune ne dépasse le seuil de 100 salariés et seulement 4 établissements emploient entre 50 et 100 personnes. Entre 1999 et 2008, la construction génère 400 emplois supplémentaires (soit +31%) dans la CAPI. Les activités qui connaissent le plus fort développement sont la finition (peinture, menuiserie, plâtrerie) et le gros œuvre (maçonnerie, chaussée, charpente). Dans la CAPI comme en France ou dans les autres territoires isérois, le nombre d’emplois dans le bâtiment augmente fortement au début des années 2000 dans un contexte de boom immobilier. En 2009, la période d’euphorie arrive à son terme. Avec la crise financière et les difficultés d’accès au crédit, le nombre de mises en chantier et de permis de construire diminuent au niveau national. De nombreuses défaillances d’entreprises sont enregistrées et l’on s’attend à un probable recul de l’emploi dans la construction cette année. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 67 - A retenir La CAPI est le second pôle d’emploi en Isère et le premier du Nord-Isère, avec 46 000 emplois au total et 34 400 emplois salariés dans le secteur privé. La forte progression d’emploi salarié privé entre 1999 et 2008 (+6 000) s’explique pour un quart par le boom de l’intérim. Hors intérim, la croissance d’emploi de la CAPI (+4 500) est plus vive que dans les territoires voisins du Nord-Isère, mais inférieure à la dynamique enregistrée dans l’Est lyonnais depuis le début des années 2000. Sur la période, les services aux entreprises et les activités résidentielles sont les deux moteurs de la croissance de l’emploi de la CAPI. En revanche, l’industrie subit un repli significatif de ses effectifs. A l’intérieur de la CAPI, les deux tiers de l’emploi sont concentrés à Bourgoin-Jallieu et à Saint-Quentin-Fallavier. Entre 1999 et 2008, les emplois supplémentaires sont localisés en majorité sur ces deux communes et dans une moindre mesure à Satolas-et-Bonce et à l’Isle d’Abeau. L’économie de la CAPI est spécialisée dans la logistique, un secteur qui se développe rapidement et concourt à la création de 1 850 emplois supplémentaires entre 1999 et 2008. Les plates-formes logistiques constituent un vaste gisement d’emplois peu ou pas qualifiés. Sur la même période, l’industrie supprime 1 700 emplois à cause des restructurations et des fermetures de quelques sites. Néanmoins les activités industrielles diversifiées de la CAPI ont permis de trouver de nouveaux relais de croissance, comme les matériaux de construction, les composants électroniques (photovoltaïque, connectique) et l’industrie pharmaceutique. Enfin, comme partout ailleurs, les activités résidentielles (commerce, santé, action sociale, construction) se développent pour répondre aux besoins d’une population en croissance. La croissance d’emplois dans ces activités est plus forte que dans les territoires voisins. Les fonctions urbaines de la CAPI desservent probablement un bassin de chalandise qui dépasse ses limites géographiques. Sources : Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 69 - Les déplacements domicile-travail de la CAPI Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 71 - CAPI : principaux flux de déplacements domicile-travail Haut-Rhône-Dauphinois Rhône CAPI Vals du Dauphiné Porte des Alpes (hors CAPI) 10 000- 11 000 4 000 - 5 000 1 000 -1 500 Agglomération grenobloise Clé de lecture : Tous les jours, entre 10 000 et 11 000 salariés résidant dans la CAPI vont travailler dans le Rhône. En parallèle, entre 4 000 et 5 000 salariés résidant dans le Rhône viennent travailler dans la CAPI. Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 72 - Méthodologie Dans cette étude, les données les plus récentes pour mesurer les déplacements domicile-travail sont issues des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS) au 31/12/2006. La DADS est une formalité déclarative que doit accomplir toute entreprise employant des salariés. Dans ce document commun aux administrations fiscales et sociales, les employeurs fournissent annuellement et pour chaque établissement un certain nombre d'informations dont le lieu de résidence de chaque salarié. Les DADS comptabilisent les salariés du secteur privé, des collectivités territoriales, de la fonction publique hospitalière et des établissements publics à caractère industriel et commercial. Sont exclus des statistiques des DADS : les agents de l'État, les emplois non salariés, les emplois agricoles et les emplois intérimaires. Les chiffres d’emplois issus de la source DADS sont donc sousévalués. Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 73 - Principaux lieux de travail au 31 décembre 2006 des 36 000 salariés qui habitent dans la CAPI Rhône Haut-Rhône-Dauphinois 3% 30% CAPI 49% Porte des Alpes (hors CAPI) Vals du Dauphiné 3% 3% Agglomération grenobloise 2% Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 74 - Principaux lieux de travail des salariés habitant dans la CAPI Les principaux déplacements domicile travail des salariés de la CAPI sont liés à la concentration des emplois à l’intérieur du territoire (Saint-Quentin-Fallavier et Bourgoin-Jallieu) et à la présence d’un grand pôle d’emploi voisin (Lyon, Villeurbanne et les communes situées à l’Est de Lyon). Lyon et l’Est lyonnais, un pôle d’emploi attractif pour la CAPI Quels sont les principaux lieux de travail des 36 000 salariés de la CAPI ? • 49% travaillent à l’intérieur de la CAPI. Ce ratio est légèrement supérieur à celui mesuré dans les communautés d’agglomération du Pays Voironnais (47%) et du Pays Viennois (46%). En revanche, la communauté de communes du Grésivaudan est plus ouverte sur les pôles d’emplois extérieurs, puisque seulement 39% des salariés travaillent dans leur territoire de résidence. • 30% dans le département du Rhône. La moitié travaille dans 4 communes : Lyon, Saint Priest, Villeurbanne et Colombier Saugnieu. L’agglomération lyonnaise et particulièrement les communes situées dans la partie Est constituent des pôles d’emploi très attractifs pour les habitants de la CAPI. • 9% dans les autres territoires du Nord-Isère dont : - 3% dans le territoire de Porte des Alpes (hors CAPI) dont plus de la moitié dans les communes d’Heyrieux, Diémoz, Saint-Jean-de-Bournay et Saint-Georges-d’Espéranche. - 3% dans les Vals du Dauphiné dont plus de la moitié dans l’agglomération de la Tour du Pin. - 3% dans le Haut Rhône Dauphinois. • 2,4% dans l’agglomération grenobloise. Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 75 - Espace urbain et périurbain au sein de la CAPI Satolas et Bonce Saint Quentin Fallavier La Verpillière Saint Savin Isle d'Abeau Villefontaine Vaulx Bourgoin-Jallieu Milieu Saint Alban Ruy-Montceau de-Roche Domarin Four Maubec Nivolas Vermelle Chèzeneuve Meyrié Sérezin de la-Tour Crachier Les Eparres Badinières Périurbain Agglomération de Bourgoin-Jallieu Agglomérations de l’Isle d’Abeau et Villefontaine Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 76 - Déplacements domicile-travail à l’intérieur de la CAPI Les principaux déplacements domicile-travail des salariés à l’intérieur de la CAPI ont été analysés pour les communes périurbaines, pour les agglomérations de Villefontaine et l’Isle d’Abeau et pour l’agglomération de Bourgoin-Jallieu (voir la carte ci-contre). Quels sont les principaux lieux de travail des salariés qui habitent dans l’espace périurbain1 de la CAPI ? • 29% travaillent dans le Rhône, • 23% dans l’agglomération de Bourgoin-Jallieu, • 14% dans les agglomérations de Villefontaine et de l’Isle d’Abeau • 10% "sur place" c'est-à-dire dans une commune périurbaine de la CAPI. La partie périurbaine de la CAPI, qui connaît une vive progression démographique dans les années 2000, est très dépendante des pôles d’emploi voisins qu’ils soient « lyonnais » ou situés dans le reste de la CAPI. Une très faible part de leurs actifs (10%) trouve du travail sur place, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il y a peu d’implantations d’entreprises sur ces communes périurbaines qui sont devenues les communes résidentielles du bassin d’emploi lyonnais et des agglomérations de Bourgoin-Jallieu et de Villefontaine. Quels sont les principaux lieux de travail des salariés des agglomérations de Villefontaine et l’Isle d’Abeau2 • 38% travaillent dans le Rhône surtout à Lyon, Villeurbanne et les communes de l’Est Lyonnais, • 34% sur place, essentiellement à Saint-Quentin-Fallavier, la Verpillière et l’Isle d’Abeau, • 10% seulement dans le reste de la CAPI (notamment BourgoinJallieu). 1 Les communes périurbaines de la CAPI = Badinières, Chèzeneuve, Crachier, Les Eparres, Four, Meyrie, Satolas-et-Bonce, Saint-Savin, Sérézin. 2 Les communes des agglomérations de Villefontaine et l’Isle d’Abeau = Saint-Quentin-Fallavier, Vaulx-Milieu, La Verpillière, Villefontaine, l’Isle d’Abeau. Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 77 - Lieu de travail au 31 décembre 2006 des salariés qui habitent à l’intérieur de la CAPI 24 % 29 % 18 % 38 % 23 % 20 % 16 % 10 % 37 % 34 % 41 % 10 % Périurbain Agglomérations Isle-d'Abeau Villefontaine Agglomération Bourgoin-Jallieu 4 200 salariés 18 400 salariés 13 200 salariés Autres Rhône Reste de la CAPI "Sur place" Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 78 - Les habitants des agglomérations de Villefontaine et l’Isle d’Abeau sont les plus dépendants des pôles d’emploi de Lyon et surtout de la partie Est de l’agglomération lyonnaise. Cela semble naturel puisque, d’une part, ils en sont très proches géographiquement et que, d’autre part, la croissance d’emploi y a été très dynamique depuis le début des années 2000. Par contre, les échanges avec l’agglomération voisine de BourgoinJallieu sont très faibles. Quels sont les principaux lieux de travail des salariés qui résident dans l’agglomération de Bourgoin-Jallieu3? • • • 41% travaillent « sur place » principalement dans la commune de Bourgoin-Jallieu, 20% dans le Rhône notamment à Lyon, Saint-Priest, Villeurbanne, Vénissieux et Bron, 14% à Saint-Quentin-Fallavier, l’Isle d’Abeau, Vaulx-Milieu, La Verpillière et Villefontaine. A l’intérieur de la CAPI, les Berjalliens sont les plus nombreux à être autonomes, c’est-à-dire à travailler là où ils résident. Par contre on observe qu’ils sont plus nombreux à aller travailler dans l’agglomération lyonnaise que dans les pôles d’emploi voisins (SaintQuentin-Fallavier, La Verpillière, Villefontaine, L’Isle d’Abeau). 3 Les communes de l’agglomération de Bourgoin-Jallieu = Bourgoin-Jallieu, Domarin, Maubec, Nivolas-Vermelle, Ruy-Montceau, Saint-Alban-de-Roche. Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 79 - Principaux lieux de résidence des 38 000 salariés qui travaillent dans la CAPI au 31 décembre 2006 Haut Rhône Dauphinois Rhône 8% 13% CAPI 47% Porte des Alpes (hors CAPI) Vals du Dauphiné 7% 12% Agglomération grenobloise 1% Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 80 - Principaux lieux de résidence des salariés qui travaillent dans la CAPI Après avoir étudié les lieux de travail des salariés de la CAPI, nous allons décrire les lieux de résidence des personnes qui viennent travailler dans la CAPI La CAPI, un pôle d’emploi attractif pour le reste du NordIsère Quels sont les principaux lieux de résidence des 38 000 salariés qui viennent travailler dans la CAPI ? • • • • • 47% habitent sur place, c'est-à-dire dans une commune de la CAPI, 13% dans le Rhône (Lyon, Saint-Priest, Villeurbanne et Colombier Saugnieu….), 12% dans le territoire de Porte des Alpes (hors CAPI) principalement à Saint-Chef, Roche, Heyrieux, Saint-Jean de Bournay, 8% dans le Haut-Rhône-Dauphinois (Charvieu-Chavagneux, Pont-de-Chéruy, Frontonas, Crémieu, Tignieu-Jameyzieu…), 7% dans les Vals du Dauphiné (la Tour du Pin, Cessieu, SaintVictor-de-Cessieu, Dolomieu, Saint-Clair-de-la-Tour…). A retenir Près d’un salarié sur deux de la CAPI habite et travaille « sur place ». Le Rhône est le principal pôle d’emploi extérieur à la CAPI : 30% des salariés de la CAPI y travaillent notamment à Lyon, Villeurbanne, SaintPriest et Colombier-Saugnieu. Au sein du Nord-Isère, les pôles d’emplois de la CAPI (Bourgoin-Jallieu et Saint-Quentin-Fallavier) sont attractifs pour les habitants du Haut-RhôneDauphinois, des Vals du Dauphiné et du reste du territoire de Porte des Alpes. Source : INSEE DADS au 31/12/2006 AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 81 - Les chiffres-clés de la CAPI • • • • • • • • 95 400 habitants en 2008 (34% de la population du Nord-Isère) +9 850 habitants entre 1999 et 2008 (+12%) 46 000 emplois au 1er janvier 2008 25% des emplois dans les services aux entreprises 9% des emplois dans l’intérim 34 400 emplois salariés dans le secteur privé au 1er janvier 2008 +6 000 emplois salariés privés entre 1999 et 2008 (+21%) +4 500 emplois salariés privés (hors intérim) Sources : INSEE, Assédic, AEPI AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 82 - En résumé La CAPI qui abrite en 2008 95 400 habitants, soit un tiers de la population du Nord-Isère, est la troisième intercommunalité la plus peuplée de l’Isère. Depuis le début des années 2000, elle enregistre une dynamique démographique beaucoup plus vive que celle de la France ou de l’Isère. En revanche, son rythme de croissance est moins vigoureux que celui des autres territoires du Nord-Isère. Le solde naturel est quasiment le seul moteur de cette croissance. A l’intérieur de la CAPI, l’Isle d’Abeau et les communes périurbaines sont les espaces les plus attractifs sur le plan résidentiel. Avec 46 000 emplois en 2008, la CAPI est le second pôle d’emploi de l’Isère. Comparativement à la France ou à l’Isère, la structure de ses activités présente deux particularités : un poids plus élevé des emplois dans la logistique et le travail temporaire. Avec 34 400 salariés dans le secteur privé, la CAPI concentre plus de la moitié des emplois privés du Nord-Isère. Entre 1999 et 2008, la progression de l’emploi y est légèrement plus rapide qu’en France ou en Isère. Au sein du Nord-Isère, la CAPI connaît la plus forte progression d’emploi salarié dans le secteur privé. Mis à part le boom de l’intérim qui explique un quart de la croissance de l’emploi dans la CAPI, les services aux entreprises, notamment la logistique, et les activités résidentielles sont les deux moteurs de la dynamique de l’emploi. Sur la même période, l’industrie subit un sévère repli de ses effectifs. 1 700 emplois disparaissent à cause de la fermeture ou de la restructuration de plusieurs sites industriels. Néanmoins, l’industrie diversifiée de la CAPI bénéficie de quelques relais de croissance comme les matériaux de construction, le photovoltaïque ou l’industrie pharmaceutique. AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 83 - Projet Labfab et PV Alliance Projet Métis Pil’es Pôle Innovation Constructives AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 84 - Les projets industriels innovants de la CAPI Le projet Labfab et PV Alliance Le projet Labfab vise à créer une unité pilote de production de cellules photovoltaïques, qui devrait contribuer à valider les innovations issues des laboratoires de recherche et notamment de l’INES (Institut national de l’énergie solaire). L’objectif est d’augmenter le rendement des cellules et de diminuer leur prix de revient. Cet outil de R&D sera piloté par la société PV Alliance créée en 2007 par Photowatt (40%), EDF-EN (40%) et le CEA (20%). Le projet Metis Association de cinq industriels (Sport-Soie HTH, Arjowiggins, Thuasne médical, Sofileta, Rexor) et du CEA, Metis est une plate-forme de diffusion des micro-nanotechnologies vers des entreprises intégratrices issues des secteurs du textile, du papier et des films plastiques. En quatre ans, cette collaboration a généré 23,5 M € en projets de R&D et le dépôt de 14 brevets. Pôle d’Intelligence Logistique Europe du Sud PIL’es PIL’es, associe des acteurs privés (NYK Logistics, Prologis, groupe Chevallier, Schneider Electric, MGF, Almet, Tecumseh) et des institutionnels (Epani, CCI Nord-Isère, CAPI, etc.) pour renforcer la compétitivité et promouvoir la filière de la logistique du Nord-Isère. Ce pôle d’excellence traite des enjeux d’avenir de la logistique : organisation et optimisation des flux, développement durable, compétences, métiers et emplois, technologies, innovation de l’immobilier. Le Pôle Innovations Constructives PIC PIC est un projet partenarial autour des matériaux de construction qui rassemble des industriels (Vicat, Lafarge, Ferrari, Abzac, Saint-Gobain), des organismes de formation et de recherche (les Grands Ateliers, Ecole d’Architecture de Grenoble, Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat à Vaulx-en-Velin) et des institutionnels. Ce réseau d’acteurs vise à développer des nouveaux matériaux et à rechercher des solutions constructives innovantes. AEPI- Département études et informations économiques – 2009 - 85 - Financée par le Conseil général de l’Isère, elle assure des missions au service de la collectivité : • Etudes et informations économiques • Développement des technologies clés • Promotion économique du département • Prospection d’entreprises françaises et étrangères • Accueil et implantation d’entreprises en Isère Agence d’Études et de Promotion de l’Isère 1, place Firmin Gautier 38027 Grenoble Cedex 1 Tél : 33 (0)4 76 70 97 18 – Fax : 33 (0)4 76 70 97 19 E-mail : [email protected] www.grenoble-isere.com Crédits photos : CAPI - Centre d’Innovation Parexlanko - Grands Ateliers – Horizal – Kerneos - Maire de Saint-Quentin-Fallavier – Martinet – Metis – Patheon – Photowatt – Radiall – Sofileta – Tenerrdis – Thabora - Vicat - AEPI AEPI, l’agence de développement économique de l’Isère