ST# Rapport - Archives fédérales suisses
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ST# Rapport - Archives fédérales suisses
900 # S T # Rapport de la commission du conseil des états sur la pétition Haffter et consorts concernant les armoiries de la Confédération suisse. (Du 18 juin 1890.) Monsieur le président et messieurs, Sous date du 12 décembre 1889, les chambres fédérales ont adopté un arrêté de la teneur suivante. « Vu le message du conseil fédéral du 12 novembre 1889 ; « en complément de l'arrêté de la diète du 4 juillet 1815, concernant le sceau et les armoiries de la Confédération, « arrête : « Art. 1. Les armoiries de la Confédération consistent en une croix blanche, verticale et alaisée, placée sur fond rouge et dont les branches, égales entre elles, sont d'un sixième plus longues que larges. « Art. 2. Le conseil fédéral est chargé de l'exécution du présent arrêté. » Cette décision avait été provoquée par l'initiative des chambres fédérales. Ensuite du mécontentement qui s'était manifesté à l'occasion de la dernière frappe des monnaies suisses, notre regretté collègue, M. le colonel Bieter, avait, sous date du 4 juin 1889, formulé 901 un postulat invitant le conseil fédéral à présenter un rapport sur les armoiries de la Confédération et à déterminer d'une manière précise les formes de la crois fédérale. Ce postulat fut vivement appuyé, au sein du conseil national, par feu M. Durrer, qui avait travaillé pendant plusieurs années au bureau des archives fédérales. A peine notre arrêté était-il en discussion, qu'il se manifesta une certaine opposition au projet du conseil fédéral. M. Maurice Tripet, de Neuchâtel, se référant à une publication de M. Ad. Gauthier, de Genève, sur les armoiries de la Confédération et des cantons, publia une intéressante brochure, dans laquelle il formulait la conclusion suivante. « Art. 1er. Les armoiries de la Confédération suisse sont de gueules à la croix alaisée d'argent ; cette dernière est formée de cinq carrés égaux, soit les bras de la croix étant égaux et aussi longs que larges. « Art. 2. Les couleurs de la Confédération suisse sont le rouge et le blanc. » M. Haffter, conseiller d'état de Thurgovie. provoqua, de son côté, une conférence à Olten. La conférence fut peu nombreuse, mais des pétitions furent lancées dans le public et adressées à la presse, ainsi qu'aux nombreuses sociétés existant en Suisse et à l'étranger. Ces pétitions demandent simplement que l'ancienne croix à cinq carrés égaux soit maintenue dans nos armoiries suisses. La presse demeura assez indifférente à cette manifestation dirigée contre votre décision du 12 décembre 1889. Quelques journaux toutefois prirent vivement position en faveur de la pétition Hafîter et la présentèrent comme une protestation dirigée contre les allures de la bureaucratie fédérale, qui, en plusieurs circonstances, aurait blessé les sentiments du peuple suisse. Grâce à la forme dans laquelle se présentait la question, un grand nombre de citoyens, animés de sentiments de patriotisme que nous respectons, signèrent la pétition qui leur était présentée. Le conseil fédéral a reçu 30,431 signatures se répartissant en 17 cantons, et 3289 signatures provenant de l'étranger. Du tableau dont il est donné lecture, il résulte que le grand canton de Berne n'a fourni que 312 signatures, Vaud 1484, la Suisse centrale une centaine. Les cantons de Neuchâtel et de Genève ont fourni le plus fort contingent, et cela s'explique puisque les auteurs de l'opposition faisaient autorité auprès de leurs concitoyens. Votre commission doit vous faire observer, en passant, que les signatures de ce pétitionnement n'ont été soumises à aucun contrôle ; que plusieurs émanent de personnes ne possédant pas la qualité de citoyens actifs, 902 et qu'en réalité le nombre de 34,000 voix est bien minime, en présence du chiffre de 600,000 électeurs qui existent en Suisse. Il est permis de se demander si les 34,000 pétitionnaires se sont bien rendu compte de la gravité de la question ; s'ils se sont prononcés en connaissance" de cause ; s'ils ont étudié, comme elles le méritaient, l'origine et les formes de l'emblème aimé de la patrie ? Nous aimons à croire que, mieux renseignés, ils seront, au contraire, convaincus que l'assemblée fédérale n'a eu d'autre intention que celle de maintenir la forme de nos anciennes armoiries fédérales. Le conseil fédéral, auquel s'était adressé en première ligne M. Haffter, lui a répondu, sous date du 14 avril dernier, qu'il abandonnerait aux chambres, fédérales le soin d'examiner la question. Il s'est en effet borné à, nous transmettre les pièces du dossier, avec son message du 12 novembre 1889 et une consultation de l'archéologue Chr. Bühler. ' Monsieur le président et messieurs, Puisque nous sommes obligés de revenir sur un objet traité il y a 6 mois à peine, vous me permettrez de vous présenter un court aperçu historique de la question. Les armoiries et les bannières étaient, au moyen-âge, le signe distinctif des états, des dynasties ou des familles qui constituaient le corps politique des divers pays de l'Europe. Or, pendant plusieurs siècles, la Suisse n'existait pas comme corps politique. Il n'y avait qu'une confédération de petits états dont chacun avait ses couleurs, ses emblèmes et ses drapeaux. Lorsque les confédérés se mirent en campagne, ils ne tardèrent pas à sentir le besoin de se reconnaître entre eux par un signe distinctif. La tradition nous rapporte qu'ils adoptèrent le signe de la rédemption, la croix blanche qui figure en chef sur la glorieuse bannière rouge de Schwyz. La chronique de Justinger de 1839 nous dit que « tous les Suisses étaient marqués au signe de la sainte:croix, une « croix blanche dans un écusson rouge, et ils arrivèrent à Laupen « au secours de la ville de Berne ». En 1480, la diète de Lucerne prit la décision suivante. «Chacun « se rangera sous la bannière de sa ville ou de son canton, mais « chaque bannière devra porter une croix blanche ; c'est une me« sure qui a toujours été pour le bien des confédérés. » Le 6 juin 1507, la diète, obtempérant aux appels réitérés de l'empereur Maximilien, accorda au roi des Eomains une levée de 6000 hommes destinés à combattre les Turcs qui occupaient tous les pays du Danube et du royaume de Hongrie. L'article 12 de l'arrêté est ainsi conçu : « Les soldats suivront les bannières de nos 903 « villes et de nos cantons, portant la croix blanche comme insigne, « ainsi qu'il a toujours été d'usage. » Le recès de Lucerne, du 1er janvier 1522, fait punir, comme ils le méritent, les soldats insubordonnés qui ont contribué à la conquête du duché de Milan, d'autant plus « qu'ils ont porté la « croix rouge, ce que les confédérés n'ont jamais fait jusqu'ici ». Le 16 avril 1529, les cinq cantons catholiques réunis à Lucerne décident de conserver l'ancien insigne des confédérés, savoir la croix blanche, en y ajoutant toutefois un nœud blanc. Dans l'expédition de Rottweil en 1540, les confédérés portaient un drapeau rouge avec croix blanche verticale. C'est la première fois qu'il est fait usage du drapeau fédéral avec croix blanche sur champ de gueules. Si M. Tripet a vu, au musée de Fribourg, des drapeaux à la croix noire, ce ne peut être que des bannières d'abbaye et nullement la croix fédérale. Avant l'expédition de Eottweil, la croix blanche se portait sur le pourpoint rouge et souvent sur la jambière gauche des combattants. C'était une croix très-allongée, comme vous pouvez vous en convaincre par les anciennes brochures illustrées que j'ai l'honneur de placer sous les yeux du conseil. Ce sont : Divers chants de guerre sur la bataille de Morat, l'un imprimé en 1626, l'autre sans date intitulé : Mein Herz ist voller Freuden, etc. — Ein neues' Lied, zur Lob und Ehren dem edlen Bären zu Bern. — Der dreizehen Orthen löblicher Eidgenossenschaft Lob und Ruhmspruch, thun Meldung, wie ein jedes Ort in seinem Ansehen von Gott mit grosser Herrlichkeit begabt und beschaffen ist. Dans ce dernier ouvrage, nous voyons non seulement le guerrier revôtu de ses insignes, mais l'écu de la Confédération avec une croix trèsallongée et les armoiries des 9 cantons, où la croix en chef de Schwyz est pareillement allongée. Il en est de même dans deux autres brochures intitulées : Ein schöner Spruch einer löblichen Eidgenossenschaft, zu Ehren gemacht, Baie 1610 et Zurich chez Hamburger. Les hallebardes des anciens confédérés, dont l'arsenal de Solenre nous a transmis une série de reproductions photographiques, nous représentent de même la croix à branches inégales. Ces insignes militaires ne s'étaient pas encore reflétés sur les sceaux, monnaies et médailles, que nous conservons religieusement dans nos musées cantonaux ou qui viendront prendre place dans le musée national destiné à transmettre aux générations futures les gloires du passé. 904 Lorsque la Confédération ne possédait pas encore d'arinoirie, celles de l'ensemble étaient représentées par un groupe formé des armes de tous les états confédérés. Nous citons entre autres le sceau du tribunal de Thurgovie de 1500, la grande médaille d'or exécutée en 1547 par le célèbre Jean Stampfer, pour le baptême d'une princesse française, la médaille commemorative de la Confédération exécutée par le même estampeur, la médaille de baptême exécutée en 1592 par les villes réformées, en leur qualité de marraines du jeune baron de Hohensax, etc., etc. Il en fut ainsi jusqu'en 1798, où les couleurs helvétiques verte» jaune et rouge furent introduites comme couleurs nationales, maisi en 1803, la Suisse délivrée du joug de l'étranger se hâta de réhabiliter les couleurs rouge et blanche. Ce ne fut toutefois qu'en 1815 que la croix blanche sur fond rouge fut réintégrée dans nos armoiries. Il est assez remarquable que, à l'inverse de ce qui se passait ailleurs, ce ne sont point les armoiries du pays qui ont donné les couleurs à l'armée, mais que ce sont au contraire les signes distinctifs de l'armée qui ont fourni les armoiries de la Confédération. Le 16 mai 1814, la diète helvétique avait projeté le grand sceau dont les actes faits en som nom devaient être revêtus. Article 41 du projet de constitution. « Le sceau de la Confé« dération sera l'insigne des anciens Suisses : une croix blanche « alaisée sur fond rouge, entourée des mots : « Confédération suisse. » Le 4 juillet 1815, la diète, sur la proposition de la commission diplomatique, estimant que ce sceau n'était plus approprié aux nonveaux rapports de la Confédération, fit confectionner un sceau désignant l'union actuelle des cantons et déterminé comme suit. « Le sceau contient, dans son milieu, l'écusson fédéral de gueules « à la croix blanche, comme armoirie de la Confédération ; tout au« tour, une simple décoration gothique de forme ronde ; en légende « les mots : « Confédération suisse » avec le millésime MDCCCXV ; « dans la bordure, les armoiries des vingt-deux cantons en champs « circulaires et disposés selon l'ordre de rang fédéral ; le tout, en« touré d'un simple cordon de feuilles superposées. » J'ai l'honneur de mettre en circulation les grands sceaux de 1815 et de 1818, qui servent encore à l'expédition de nos actes officiels. Le décret de 1815 avait eu le grand tort de ne pas déterminer la forme et les dimensions de la croix, mais l'exécution de ces sceaux ne laisse aucun doute sur les intentions de la diète. La croix blanche, comme vous pouvez le voir, est verticale et alaisée ; les branches, égales entre elles, sont d'un sixième plus longues que 905 larges. Il en est de même des sceaux, ici produits, de la chancellerie fédérale, des légations suisses à Paris, en Allemagne et en Italie, du sceau du tribunal arbitral, qui prononça la séparation des cantons de Bàie-ville et de Baie-campagne, etc. En 1815, la diète fit également frapper deux médailles d'honneur : l'une destinée aux glorieux survivants du régiment des gardes suisses, qui avait défendu le château des Tuileries le 10 août 1792 ; l'autre, distribuée aux soldats suisses, débris des campagnes d'Espagne, de Russie et de 1813, qui demeurèrent seuls fidèles à leur drapeau, lorsque l'armée du maréchal Ney accourut tout entière au devant de l'empereur Napoléon à son retour de l'île d'Elbe. La brigade suisse passa dès lors au service de la Confédération et fit le service de nos frontières durant la seconde invasion de la France par les alliés. Sur ces décorations, ainsi que sur la magnifique médaille d'argent que la' république de Genève fit graver en souvenir de son entrée dans la Confédération suisse, la longueur des branches de la croix fédérale est beaucoup plus accentuée que dans les sceaux officiels. Nous arrivons maintenant aux règlements militaires dont parle M. Tripet dans son mémoire. Le colonel Dufour, quartier-maître général de l'armée, avait travaillé de longue date à introduire un drapeau uniforme pour les contingents qui avaient conservé leurs drapeaux cantonaux avec la cravate aux couleurs fédérales. Une commission militaire siégeait sous la direction du préaident de la diète. Elle était chargée de la révision de la loi militaire de 1817 et de l'élaboration d'une série de règlements militaires. Elle se composait des colonels Herzog, von Effingen, Zimmerli, Donatz et Eilliet-Constant sous la présidence de l'avoyer Neuhans. Dans les ordonnances publiées en 1843, le brassard fut introduit comme suit. «Art. 146. Das allgemeine Feldzeichen aller im aktiven Dienste der Eidgenossenschaft stehenden Militärpersonen ist ein rothes, 3 Zoll breites Armband, mit weissem Kreuz von zwei 15'" langen und 5'" breiten Balken, am linken Arm getragen. » L'article 363 du règlement d'équipement de l'infanterie statue que chaque bataillon a un drapeau aux couleurs de la Confédération. « Das Fahnentuch von gutem Seidenstoff ist 4 Schuh 5 Zoll in's Gevierte, scharlachroth, mit einem weissen Kreuz in der Mitte. Die Balken des Kreuzes sind l Schuh breit und 3 Schuh lang, etc. » II est donc incontestable qu'à cette époque, ainsi qu'en 1852, on a varié sur les dimensions de la croix fédérale, et c'est de là que vient l'incertitude qui a provoqué le postulat des chambres. Il est assez singulier, du reste, que ce même conseil de la guerre, 906 qui avait modifié la forme de la croix fédérale pour nos drapeaux de bataillon, avait conservé son sceau avec les dimensions de la croix identiques à celles de notre dernier arrêté. Ces mômes dimensions existent dans les sceaux du commissariat des guerres, de la; commission sanitaire, de l'inspecteur en chef de l'artillerie, de la direction des carabiniers, des commandants de camps fédéraux et de brigade, etc. (voir pièces annexes). Il y a plus : après l'adoption de la constitution fédérale de 1848, le conseil fédéral fit constater officiellement les armoiries de la Confédération et des 22 cantons. J'ai l'honneur de vous présenter la reproduction officielle de ces armoiries authentiquées par M. le chancelier Schiess, et vous pourrez vous convaincre que, non seulement la croix fédérale, mais les croix qui se trouvent en chef dans les armes des cantons de Schwyz et de Neuchâtel ont absolument les mêmes dimensions que vous avez adoptées par votre arrêté du 12 décembre 1889. Le drapeau de la société suisse des officiers a> les mômes dimensions. Le département militaire fédéral a donc bien fait de transformer les drapeaux de nos bataillons et de les mettre en concordance avec les armoiries de la Confédération suisse. Il avait pour lui non seulement l'autorité incontestable da D r Stanz, visée par le message du conseil fédéral, mais encore celle de Henseler, du D r von Liebenau, archiviste du canton de Lucerne, et celle du peintre héraldique Chr. .Bühler, à Berne, dont la réputation en pareille matière s'étend bien au delà de nos frontières. Vous avez tous reçu sa consultation imprimée, et je ne prolongerai pas mon rapport en vous lisant ce document. Je me borne à voussignaler le passage suivant. « Zu bedauern ist im Interesse unserer nationalen Ehre, dass « sich in Folge der in diesen Aeusserungen enthaltenen vollstän« digen Verkehrung des historischen Sachverhalts, welche zu der c Meinung Anlass gab, der Beschluss der Bundesbehörden bedeute « eine Neuerung, sich viele patriotisch Gesinnte durch ihre Urtheils« losigkeit in eine irrthümliche Strömung hinreissen Hessen, die uns « in ihrem ganzen Wesen und Verlauf nach vor dem Ausland « lächerlich machen musa. » Votre commission s'est aussi placée à ce point de vue. La Suisse existe depuis 600 ans et elle en est encore à discuter la forme de ses armoiries ! Le peuple suisse aurait une singulière idée de ses représentants si, à quelques mois de distance, ils révoquaient une décision prise avec connaissance de cause. En portant notre arrêté du 12 décembre 1889, nous n'avons nullement cherché à innover, comme l'affirment les auteurs du pétitionnement. Nous avons, au contraire, rétabli les seules et vraies armoiries de la Confédération suisse, 907 celles qui ont conduit nos pères à la victoire et ont affranchi le sol helvétique de toute domination étrangère. Ce symbole, nous y tenons, parce qu'il nous rappelle la foi de nos aïeux, qui ne marchaient jamais au combat sans invoquer le secours du Tout-puissant. Nous osons espérer que les nombreux pétitionnaires, qui ont cédé à un sentiment respectable en demandant le maintien de l'ancienne croix fédérale, se rallieront à la décision de leurs représentants lorsqu'ils seront mieux renseignés sur le véritable état de la question. Au point de vue esthétique, la croix qui figure sur nos sceaux, sur nos vitraux et sur nos écussons, celle que nous retrouvons même dans la vie privée en tête d'un grand nombre de publications émanant des Suisses à l'étranger (voir le journal de NewYork déposé au dossier) est infiniment plus gracieuse que la lourde croix à cinq carrés égaux qui, depuis une cinquantaine d'années à peine, s'était introduite erronément dans quelques-uns de nos emblèmes. Votre commission unanime a l'honneur de vous proposer de passer à l'ordre du jour sur la pétition Haffter et consorts. En terminant, je dois encore vous signaler un passage de la lettre de M. Haffter, du 5 juin 1890, exprimant l'opinion que, en cas de referendum, les 34,000 signatures recueillies seraient admises comme régulières. Cette prétention est inadmissible, puisque les signatures ne sont nullement contrôlées et ne remplissent pas les conditions exigées par la loi réglant l'exercice du referendum. Berne, le 18 juin 1890. Le rapporteur : Schaller. La commission était composée de MM. Schaller, Muheim, Schoch, Blumer et Kaiser. Schweizerisches Bundesarchiv, Digitale Amtsdruckschriften Archives fédérales suisses, Publications officielles numérisées Archivio federale svizzero, Pubblicazioni ufficiali digitali Rapport de la commission du conseil des états sur la pétition Haffter et consorts concernant les armoiries de la Confédération suisse. (Du 18 juin 1890.) In Bundesblatt Dans Feuille fédérale In Foglio federale Jahr 1890 Année Anno Band 3 Volume Volume Heft 28 Cahier Numero Geschäftsnummer --- Numéro d'affaire Numero dell'oggetto Datum 05.07.1890 Date Data Seite 900-907 Page Pagina Ref. No 10 069 822 Das Dokument wurde durch das Schweizerische Bundesarchiv digitalisiert. Le document a été digitalisé par les. Archives Fédérales Suisses. Il documento è stato digitalizzato dell'Archivio federale svizzero.