Physio respi 4
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Physio respi 4
Physiologie respiratoire (4) BUI HN Réanimation Médicale Équilibre acido-basique Équilibre acido-basique (rappel ?) Dans une solution ne contenant que des ions H+, le pH de ce liquide est égal à l’inverse du logarithme de la concentration en H+. pH = -log [H+] Dans le sang, il existe des substances tampons, et notamment le système acide carbonique, bicarbonate, qui atténue ce pH pH = pKA + log [HCO3-]/[CO2] Puisque [HCO3-] = 24 mmol/l, [CO2] = PCO2x0,03 = 40x0,03, et pKA = 6.1 Alors le pH sanguin = 7,4 Équilibre acido-basique (rappel) pH extra cellulaire : 7.38 - 7.42 Soit une concentration de H+ de 40 nM/l Quelques « pH » : pH intracellulaire : 7 muscle : 6.1 urines : 4.5 à 8 liquide gastrique : 2 Coca-cola : 2.8… Production d ’acides permanente Volatiles : 13000 à 20000 mEq/j !! (élimination pulmonaire) Non volatiles : 30 à 40 mEq/m²/j (catabolisme aliments) (élimination rénale) Équilibre acido-basique Mécanismes de défense pH 7,4 7 6 5 HCl Si l’on ajoute dans un organisme vivant, et dans un récipient une certaine quantité d’acide, le pH n’évolue pas de la même façon ; il existe dans l’organisme vivant des mécanismes de compensation visant à limiter la baisse du pH (acidose) en cas de charge acide. 5 Équilibre acido-basique Mécanismes de défense Systèmes tampons Régulation pulmonaire de la [CO2] Régulation rénale Équilibre acido-basique Mécanismes de défense Systèmes tampons Système tampon Pouvoir tampon HCO3-/H2CO3 55 Phosphate inorganique 0,5 Protéines 7 HCO3-/H2CO3 18 Phosphate organique / Protéines 60 Hématies Hémoglobine 30 Tissu osseux Carbonate de calcium ? Tissu Liquide extracellulaire Liquide cellulaire (mmol H+/l/u pH) En fonction du tissu il existe différents types de tampons. 7 Équilibre acido-basique Mécanismes de défense Régulation pulmonaire de la PCO2 Assure l’élimination des acides volatiles : CO2 300 l de CO2/j soit 15l d’HCl… Capacité d’adaptation à la charge acide. Adaptation des centres de contrôle à la PCO2, au pH Équilibre acido-basique Mécanismes de défense Régulation rénale Élimination des acides fixes en excès. Non volatiles : 30 à 40 mEq/m²/j (catabolisme aliments). H2SO4, PO4H3, muscle : acides organiques libérés dans des circonstances pathologiques - acides cétoniques - acide lactique Réabsorption et régénération des bicarbonates. La charge alcaline ne peut être gérée que par le rein (filtrés ± réabsorbés). Équilibre acido-basique Rôle de l’Hémoglobine (en périphérie) Dissous CO2 CO2 Dissous CO2 Anhydrase carbonique CO2 + H2 0 H2CO3 HCO3- + H + HCO3- HHb Effet Hamburger O2 Cl- Cl- Na+ K+ O2 H20 Tissu Plasma HbHbO2 O2 O2 H20 Globule Rouge L’hémoglobine par l’effet haldane, participe à la régulation acido-basique en favorisant le captage et l’élimination pulmonaire du CO2. 10 Équilibre acido-basique Rôle de l’Hémoglobine (au niveau pulmonaire) Dissous CO2 CO2 HCO3- H2CO3 HCO3- + H + HHb Effet Hamburger O2 Cl- Cl- Na+ K+ O2 H20 Alvéole Plasma ne da al H CO2 + H2 0 t fe Anhydrase carbonique Ef CO2 Dissous HbHbO2 O2 O2 H20 Globule Rouge Équilibre acido-basique pH = pKA + log [HCO3-]/[CO2] Il existe une relation entre le pH, la pCO2, et [HCO3-], représenté par le diagramme de Davenport. HCO3- (mmol/l) pCO2 pH 12 Équilibre acido-basique Diagramme de Davenport Acidose respiratoire Alcalose respiratoire 13 Équilibre acido-basique Diagramme de Davenport Acidose respiratoire Acidose Métabolique Alcalose métabolique alcalose respiratoire Équilibre acido-basique Diagramme de Davenport 60 40 HCO3- (mmol/l) 40 20 30 20 7,2 7,4 7,6 En cas d’augmentation de la pCO2, sans élévation de bicarbonate, le pH sanguin deviendra acide. La compensation de cette acidose, à pH constant et PCO2 constante ne se fera que par augmentation des bicarbonates. 15 Équilibre acido-basique L ’Excès de base Quantité de base qu’il faut ajouter au sang total pour ramener le pH à 7.41 avec une pCO2 théorique à 5.3 kPa (40 mmHg) Exprimé en mM/l de liquide extra cellulaire HCO3- (mmol/l) 60 40 40 20 30 20 7,2 7,4 7,6 Équilibre acido-basique Interprétation des gaz du sang pH > 7.42 pH < 7.38 pCO2 > 5,3 kPa pCO2 Nl ou ↓ pCO2 < 4,5 kPa pCO2 Nl ou ↑ HCO3 ≥ 35 ou HCO3 < 25 ou HCO3 nl ou ↓ HCO3 > 35 BE >0 BE < - 2 Acidose respiratoire Acidose métabolique Alcalose respiratoire Alcalose métabolique Équilibre acido-basique Le trou anionique ou indosé anionique Les indosés anioniques sont des substances non dosées en routine qui participe à la charge acide du sang. (Na+ + K+) - (Cl- + HCO3-) ≈ 15 – 20 mEq/l > 20 : présence d ’un trou anionique anormal Présence d ’un anion indosé = acide = lactates, acide aminé, acide cétonique, acide « toxique » etc … Explorations Fonctionnelles respiratoires Exploration fonctionnelle respiratoire Inspiration VRI VRE Exploration fonctionnelle respiratoire On exprime les différentes valeurs mesurées par rapport à des valeurs théoriques. Ces valeurs théoriques dépendent de la race, du sexe, de la taille et de l’âge du patient. Valeurs mesurées en spirométrie : QS cours n° 1 Exploration fonctionnelle respiratoire Volume expiré maximal en 1 seconde Volume VEMS Temps 1 sec Exploration fonctionnelle respiratoire Le VEMS, est un reflet global de la fonction pulmonaire : Il prend en compte les volumes pulmonaires mobilisables (CV). Il prend en compte une obstruction éventuelle des voies aériennes. Si le VEMS < 80% de la théorique, on parle de déficit fonctionnel ventilatoire. On calcule le rapport de tiffeneau (VEMS/CVF) pour rechercher un syndrome obstructif (N > 70%) Exploration fonctionnelle respiratoire Courbe débit-volume Débit 75% Débits : 50% DEP 25% DEP DEM 25 DEMM 25-75% VEMS Volume CV DEP : débit expiratoire de pointe. DEM 25 : débit expiratoire maximal à 25% de la capacité vitale. DEMM 25-75% : Débit expiratoire maximaux moyens entre 25 et 75% de la capacité vitale. Courbe débit en fonction du volume pulmonaire. Les débit varient de 0 au débit expiratoire de pointe. Les volumes varient de la capacité vitale au volume résiduel. 25 Exploration fonctionnelle respiratoire Courbe débit-volume Débit 75% Obstruction proximale 50% 25% DEP Volume CV Lors d’une obstruction proximale, la baisse des débits touche essentiellement le DEP. 26 Exploration fonctionnelle respiratoire Courbe débit-volume Débit 75% Obstruction Distale 50% 25% DEP Volume CV Lors d’une obstruction distale, le DEP est préservé, et la chute des débits touche essentiellement les débit distaux DEM 25, DEMM 25-75. 27 Exploration fonctionnelle respiratoire Courbe débit-volume Débit 75% 50% Obstruction proximale et 25% distale sévère DEP Volume CV Lors d’une pathologie obstructive évoluée, on constate une chute importante de tous les débits. 28 Exploration fonctionnelle respiratoire Courbe débit-volume Débit 75% Syndrome restrictif 50% 25% DEP Volume CV Au cours d’un syndrome restrictif, la capacité vitale est diminuée. Les débit baissent également mais en proportion de la baisse des volumes. 29 Contrôle de la ventilation Contrôle de la ventilation Contrôleur central Pont, bulbe, autres régions du cerveau. Capteurs/récepteurs Effecteurs Chémorecepteurs, poumon et autres récepteurs. Muscles respiratoires. Contrôle de la ventilation Les centres de contrôle – Le tronc cérébral. Tronc cérébral Pont Bulbe Le contrôle de la ventilation se fait au niveau de centres respiratoires situés dans le pont et dans le bulbe. 34 Contrôle de la ventilation Les centres de contrôle – Le tronc cérébral. Centre pneumotaxique Groupe respiratoire ventral expiratoire Groupe respiratoire dorsal inspiratoire Centre apneustique Contrôle de la ventilation Les centres de contrôle – Le tronc cérébral. Centre pneumotaxique Capable d’inhiber le GRDI, « affine » le réglage de la FR. Sous influence hypothalamus - Centre apneustique ? Effet excitateur sur le GRDI, responsable des gasps. GRVE Silencieux pdt la respiration calme, Actif durant l’exercice Vers les muscles expiratoires + GRDI + Responsable du rythme de base de la ventilation Vers les muscles inspiratoires Le GRDI ( le groupe respiratoire dorsal inspiratoire) donne le rythme de base de la ventilation, c’est un peu le pace maker de la respiration. Il est régulé par le centre pneumotaxique plutôt inhibiteur, et le centre apneustique, plutôt excitateur. Lors d’une ventilation « forcée », le GRDI va stimulé le groupe respiratoire ventral expiratoire qui va permettre une mise en action des muscles expiratoires. 36 Contrôle de la ventilation Les centres de contrôle – Le tronc cérébral. Décérébration : La ventilation est ralentie mais reste rythmée. Section pontique haute : La ventilation est ralentie. Section pontique basse : La ventilation est irrégulière, gasps. Section bulbaire : La respiration s’arrête. Contrôle de la ventilation Les centres de contrôle – Le cortex. Hyperventilation volontaire possible. Système limbique, hypothalamus peuvent également modifier le type de ventilation. (émotions, fièvre, homéostasie). Contrôle de la ventilation Les effecteurs. Muscles inspiratoires et expiratoires : Qs Contrôle de la ventilation Les récepteurs centraux. Les chémorécepteurs centraux. Récepteurs répondant à une modification de la composition chimique du sang ou d’un autre fluide (LCR). Situés sur la face ventrale du bulbe, à proximité de la sortie des IXème et Xème nerfs craniens. La stimulation des chémorécepteurs centraux entraîne une stimulation du GRDI. + Contrôle de la ventilation Les récepteurs centraux. Cerveau LCR pH = 7,32 pH ↓ HCO3- + H + H2CO3 H20 + CO2 + Chémorécepteurs + H+ CO2 HCO3- CO2 + H+ et HCO3- ne traversent pas facilement la barrière hémato-encéphalique CO2 diffuse très facilement GRDI La barrière hémato-encéphalique est relativement imperméable aux ions bicarbonates et aux protons. A l’inverse le CO2 diffuse très facilement. Au niveau du LCR il existe une régulation propre du couple CO2 / HCO3- . Du fait d’une moindre concentration de protéines dans le LCR et donc de substance tampon, le pH du LCR est plus acide que le plasma à 7,32. En cas d’excès de charge de CO2, les chémorécepteurs situés sur la face ventrale du bulbe vont être stimulé directement par le CO2, ou indirectement par l’acidose engendré par cet excès de CO2. Il en résulte une stimulation du groupe respiratoire dorsal inspiratoire. La diffusion du CO2 est facilité par ses propriétés vasomotrices sur les vaisseaux cérébraux, l’hypercapnie entraîne effectivement une vasodilatation. 41 Contrôle de la ventilation Les récepteurs centraux. Les chémorécepteurs centraux. - Le pH du LCR normal = 7,32 du fait d’une moindre concentration en protéine. - La capacité tampon est plus faible. - Les variations de pH du LCR sont plus importantes que celles du sang pour une même variation de PCO2 . - Le pH du LCR retourne à une valeur quasi normale plus rapidement que celui du sang, il joue un rôle plus important dans le niveau de la ventilation que la PCO2 artérielle. Contrôle de la ventilation Les récepteurs. Les chémorécepteurs périphériques. Corpuscules carotidiens PO2, pH, PCO2 A. Carotide Primitive Corpuscules aortiques A. Carotide interne Vers l’encéphale Sinus carotidiens Vers l’encéphale PO2, PCO2 Il existe d’autres chémorécepteurs dans l’organisme ; au niveau de la carotide interne : les corpuscules carotidiens essentiellement sensibles aux variations de PO2, de pH et dans une moindre mesure aux variations de PCO2. Au niveau de l’aorte : les corpuscules aortiques sensibles aux variation de PO2 et de PCO2. Ces chémorécepteurs lorsqu’ils sont stimulés envoient des signaux vers les centres respiratoires. 43 Contrôle de la ventilation Les récepteurs pulmonaires. 1. Récepteurs à l’étirement : dans les muscles lisses des parois des voies aériennes : Déchargent en réponse à la distension du poumon. Le signal transite par le nerf vague. Effet : diminution de la fréquence ventilatoire par allongement du temps expiratoire : réflexe d’inflation de Hering-Breuer. 2. Les récepteurs d’irritation : dans les cellules épithéliales des voies aériennes : Stimulé par le froid, les toxiques inhalés, les poussières inhalées. Le signal transite par le nerf vague. Effet : bronchoconstriction et hyperpnée. 3. Les récepteurs J : situés en juxta-capillaire. Stimulé par l’insuffisance cardiaque gauche, les maladies interstitielles. Le signal transite par le nerf vague. Effet : respiration superficielle et rapide. 44 Contrôle de la ventilation Les autres récepteurs… 1. Les récepteurs du nez et des voies aériennes supérieures. Nez, nasopharynx, larynx, trachée. (différente réponses : toux, éternuement, bronchronstriction). 2. Les récepteurs articulaires et musculaires. Influx en provenance de membres en mouvement : stimule la ventilation. 3. La douleur, et la fièvre. 4. Les barorécepteurs artériels, les fuseaux neuromusculaires des autres muscles . Intégration du système… Chémorécepteurs centraux au pH et à la PCO2 PO2 art Chémorécepteurs périphériques (carotide et aorte) Réflexe bulbaire + PCO2 art et pH Elimination du CO2 Augmentation ventilation Diminution dedelalaventilation Diaphragme (force et fréquence de contraction) amplitude et fréquence respiratoire La baisse de PO2 va stimuler les chémorécepteurs périphériques carotidiens et aortique, entraînant une stimulation au niveau bulbaire de la ventilation. Cette augmentation de la ventilation va entraîner une élimination du CO2 et une baisse de PCO2, une augmentation du pH. Ces nouvelles modifications vont au niveau central entraîner un signal négatif pour limiter voire diminuer cette hyperventilation initiale. 46 Intégration du système… Chémorécepteurs centraux au pH et à la PCO2 PCO2 art Chémorécepteurs périphériques (carotide et aorte) et centraux +++ Réflexe bulbaire + PCO2 art et pH Elimination du CO2 Augmentation ventilation Diminution dedelalaventilation Diaphragme (force et fréquence de contraction) amplitude et fréquence respiratoire Pour une hypercapnie, les mécanismes de régulation et de rétrocontrôle sont identiques. 47 Intégration du système… (en image) Intégration du système… (en image) Stimulation des muscles respiratoires