anesthésie et césarienne a propos de 50 cas au chu de yaoundé
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anesthésie et césarienne a propos de 50 cas au chu de yaoundé
ANESTHÉSIE ET CÉSARIENNE A PROPOS DE 50 CAS AU CHU DE YAOUNDÉ (CAMEROUN) J. SIMO-MOYO***, J. SOH*, A.E. AFANE** RÉSUMÉ L’anesthésie pour césarienne est de pratique de plus en plus fréquente, l’indication peut-être maternelle ou foetale, l’anesthésiste détermine souvent seul la technique de son choix, il peut choisir entre l’anesthésie générale, la rachianesthésie ou anesthésie péridurale. Ces deux dernières techniques ne sont pas toujours suffisamment exploitées notamment en Afrique où les conditions de sécurité ne sont pas toujours suffisantes. Dans cette étude, nous nous proposons de faire le bilan de la pratique anesthésique au cours de la césarienne. Mots clés : Césarienne, rachianesthésie, anesthésie générale, anesthésie péridurale. INTRODUCTION L’évolution de la pratique obstétricale durant ces vingt dernières années a été marquée par une augmentation très importante du nombre de césariennes. Ainsi, aux États-Unis, on est passé d’un taux de 4,5% des accouchements en 1965 à plus de 24% en 1984. Cette évolution s’explique par des raisons multiples, entre autres : - Une bonne surveillance de l’accouchement conduisant à une attitude plus interventionniste en cas de souffrance foetale ; - La réticence de certains obstétriciens à laisser “traiter” l’accouchement devant une épreuve de travail en cas de présentation du siège ou de grossesse gémellaire. Par ailleurs, l’évolution des techniques anesthésiques conduit à de nombreuses controverses sur les avantages respectifs de l’anesthésie générale, péridurale ou de la rachianesthésie. Nous nous proposons, dans ce travail, d’analyser rétrospectivement 50 dossiers de femmes césarisées dans le but : - d’apprécier la réalisation des différentes techniques anesthésiques ; * Résident Anesthésie-Réanimation ** Chargé de Cours *** Coordonnateur Cycle de Spécialisation Anesthésie-Réanimation Médecine d'Afrique Noire : 1996, 43 (7) - de faire le point des effets possibles de ces anesthésies sur les nouveau-nés ; PROTOCOLES SOUS ANESTHÉSIE Trois techniques d’anesthésie sont utilisées lors des césariennes pratiquées dans le service de Gynécologie et d’Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire : - L’anesthésie générale, - L’anesthésie rachidienne ou rachianesthésie, - L’anesthésie péridurale. 2.1. La conduite de l’anesthésie générale La patiente est conduite en salle d’opération en décubitus latéral gauche. Elle est ensuite installée sur la table d’opération en décubitus dorsal avec un coussin sous sa hanche droite ; cette position permet d’éviter la compression de la veine cave inférieure responsable d’hypotension de la mère par diminution du retour veineux. L’induction est rapide et l’intubation est favorisée par la Célocurine R) dont les fasciculations sont évitées par l’injection préalable d’une faible dose de curare non dépolarisant. La patiente est ensuite raccordée à l’appareil de ventilation par la sonde d’intubation. Dès l’extraction du nouveau-né et le clampage du cordon ombilical, on poursuit l’anesthésie générale avec un morphinomimétique et l’agent halogéné. 2.2. La conduite de la rachianesthésie Environ 15 à 30 minutes avant la césarienne, une injection sous-cutanée de 30 mg d’Ephédrine R est faite à la patiente. Une voie sûre est prise et soluté cristalloïde. Il s’agit généralement de Ringer Lactate. La patiente en reçoit environ 500 ml à 1000 ml avant le début de la césarienne. Le monitorage est mis en place comme lors d’une anesFaculté de Médecine. Hôpital Central - BP 1764 - Yaoundé (Cameroun) ANESTHESIE ET CÉSARIENNE… 412 thésie générale et les premières valeurs des paramètres sont relevées. La ponction rachidienne se fait avec une asepsie rigoureuse en L3-L4 ou L2-L3 avec une aiguille pour rachianesthésie gauge 24. On injecte ensuite l’anesthésique local qui ici est la Bupivacaïne (Marcaïne R) hyperbare à 0,5%. La dose injectée était fonction de la taille de la patiente. On lui administre de l’oxygène à travers un masque assurant une FI02 de 0,5. Le bloc sous-arachnoïdien entraîne rapidement et de façon fiable, une analgésie profonde. et tantôt c’est le poids en fin de grossesse qui est mentionné pour certaines patientes. Pour d’autres, le poids a été tout simplement omis. Cette donnée ne peut donc pas être exploitée dans le cadre du présent travail. En cas d’hypotension, l’expansion de la volémie est la première mesure thérapeutique. En l’absence d’amélioration, on injecte des bolus d’Ephédrine R relayés par la perfusion de 2 ampoules de 30 mg dans 250 ml de soluté de glucosé 5%. 3.1.5. L’âge gestationnel de ces patientes a la particularité de commencer à 28 semaines d’aménorrhée. Contrairement à la plupart des études telles que celles de : G. McGUINESS et Coll. (13), B.B. GUTSCHE (9), R.V. BRIZGZY et Coll. (5), qui ont étudié des femmes à terme (38 à 42 semaines d’aménorrhée). Cette constatation peut s’expliquer par le fait que ces études sont prospectrives et s’intéressent à des césariennes programmées, alors que nos dossiers concernent non seulement des césariennes programmées, mais aussi des urgences qui peuvent intéresser des grossesses à terme ou non. Les différents temps de la césarienne sont notés et on encourage régulièrement la patiente. 2.3. Conduite de l’anesthésie péridurale Avant son arrivée en salle d’opération, la patiente a déjà un cathéter péridural mis en place pour une meilleure conduite du travail. Dès que la césarienne est décidée, on complète l’anesthésie en injectant 10 ml ou 20 ml de Xylocaïne R à 1 ou 2%. RÉSULTATS ET COMMENTAIRES 3.1 Identité des patientes 3.1.1. L’âge L’âge des parturientes est compris entre 20 et 44 ans. L’âge moyen est de 30 ans environ. 3.1.2. La taille des parturientes varie entre 151 à 171 cm. Seules 70% des femmes ont eu leur taille notée. Toutes les femmes dont la taille a été notée ont une taille supérieure ou égale à 150 cm, taille présomptive de survenue de dystocie mécanique foetomaternelle, pouvant conduire à l’indication de césarienne. 3.1.3. Le poids des patientes n’est pas noté de façon uniforme, tantôt c’est le poids avant la grossesse qui est noté, 3.1.4. Les antécédents obstétricaux - 22 femmes sur 50 sont primipares (44%) - 28 sont multipares et 12 d’entre elles ont au moins un antécédent d’interruption volontaire de grossesse. - 12 des femmes césarisées ont au moins une césarienne antérieure, soit 24% des femmes. 3.1.6. Indications des césariennes Ces césariennes ont été motivées par des indications nombreuses et variées qui sont les suivantes : - Présentation de siège Pré-éclampsie Césarienne itérative Grossesse gémellaire Rupture prématurée des membranes Souffrance foetale Stagnation de la dilatation Hypertension artérielle + Césarienne antérieure Immunisation anti E anti c et Rh+ Immunisation rhésus + Position transversale Terme dépassé Présentation de front Herpès vulvaire Non engagement de la tête Position transversale 12 cas 7 cas 7 cas 4 cas 4 cas 5 cas 2 cas 2 cas 2 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas Les césariennes itératives représentent moins du tiers des cas, une césarienne antérieure n’impliquant pas nécessairement une nouvelle césarienne. Médecine d'Afrique Noire : 1996, 43 (7) 413 3.1.7. Caractère des césariennes Nous avons distingué trois types de césariennes : - Les césariennes réglées qui, d’après les dossiers, sont programmées quelques semaines avant la date présumée de l’accouchement. - Les césariennes semi-urgentes qui sont réalisées quelques heures après la décision de césarienne. L’anesthésiste a le temps d’examiner la patiente et de se donner les moyens de réaliser l’anesthésie sans précipitation. - Les césariennes urgentes qui se sont faites dans les minutes qui ont suivi la décision de césarienne. Nous avons remarqué que plus de la moitié des cas (58%) ont un caractère urgent. J. SIMO-MOYO, J. SOH, A.E. AFANE Le critère d’intubation difficile le plus fréquemment utilisé est la Classe Mallampasi. La Classe Mallampasi est la possibilité pour les patientes d’ouvrir grandement la bouche et de tirer la langue afin que l’on puisse éliminer une macroglossie qui gênerait l’intubation. 3.2.3. La chute tensionnelle Nous avons considéré comme chutes tensionnelles, des tensions artérielles dont la systolique est inférieure à 100 mmHg. Nous avons ainsi retrouvé 16 césariennes avec chutes tensionnelles ainsi réparties : - Anesthésie générale : 4 cas - Anesthésie péridurale + Anesthésie générale 1 cas - Rachianesthésie : 11 cas 3.2. Prise en charge anesthésique des patientes L’anesthésie péridurale pour césarienne est très peu pratiquée dans le service. Cela serait dû au fait que le délai d’installation du bloc est plus long que pour une rachianesthésie et aussi parce que les échecs sont plus élevés au cours d’anesthésie péridurale. - T.K. ABBOUD et Coll. (2), A. BARAKA et Coll. (4) qui prémédiquent leurs patientes avec du Glycopyrrolate par voie intraveineuse directe, auquel ils associent un antiacide per os, tandis que A. JAMES FRANCIS et Coll. prémédiquent avec 20 mg de Clordiazepoxide per os. 3.2.2. Prévention du syndrome de Mendelson La prévention du syndrome de Mendelson se fait en associant trois éléments : - La manoeuvre de Sellick ; - l’antiacide ; - et le Métoclopramide. L’antiacide utilisé ici est le Citrate de Sodium 0,3 molaire. L’administration du Citrate de Sodium est systématique en cas d’anesthésie générale, mais elle semble être facultative en cas d’anesthésie loco-régionale. Cependant, l’administration du Métoclopramide semble être systématique dans les deux cas. F.M. RATCLIFFE et J.M. EVANS (15) associent à la ranitidine (150 mg), du Métoclopramide (10 mg) et 30 ml de Citrate de Sodium 0,3 molaire. Le recours à l’antiacide devrait être systématique quel que soit le type d’anesthésie choisi, comme le recommandent P. SCHOEFFLER et Coll. (16). car les risques de vomissements et de régurgitations sont réels même en cas d’anesthésie loco-régionale. Médecine d'Afrique Noire : 1996, 43 (7) La chute tensionnelle est plus fréquente lors des rachianesthésies, car elle est survenue dans 50% des césariennes faites sous rachianesthésie alors qu’elle n’est que de 15,38% en cas d’anesthésie générale. RATCLIFFE et EVANS aboutissent à la même conclusion que nous (15). Il n’y a pas eu de chute tensionnelle lors de l’unique anesthésie péridurale retrouvée dans cette étude. Par contre, l’anesthésie péridurale associée à l’anesthésie générale a eu un épisode hypotensif. Nous ne pouvons comparer l’anesthésie péridurale à la rachianesthésie, la répartition des deux types d’anesthésie étant très inégale dans le présent travail. Malgré toutes les précautions prises pour éviter l’hypotension maternelle (coussin sous la hanche droite, injection d’Ephédrine R par voie sous-cutanée avant l’injection de l’anesthésie locale, administration d’Ephédrine R par perfusion intraveineuse, remplissage vasculaire avec du Ringer Lactate), elle est survenue dans 12 cas d’anesthésie loco-régionale. Deux patientes césarisées sous rachianesthésie ont eu deux épisodes hypotensifs. RALSTON et SHNIDER (14) ainsi que R.B. CLARK (7) ont abouti aux mêmes constatations. Contrairement à Y.G. KANG et Coll. (12) pour lesquels la perfusion intraveineuse d’Ephédrine R est satisfaisante en cas de rachianesthésie et maintient la pression artérielle maternelle dans les limites de la normale, sans tachycardie importante, ni hypertension, nausées et/ou vomissement, ni atteinte foetale. 414 3.2.4. Temps entre l’induction de l'anesthésie et l’extraction Le temps entre l’induction anesthésique et l’extraction du bébé varie entre 5 et 36 minutes. L’apgar des bébés nés sous anesthésie loco-régionale dans le présent travail laisse penser que ce temps relativement long n’affecte pas l’état des nouveau-nés à la naissance, comme le constatent F.M. JAMES et Coll. (11). J.S. CRAWFORD et Coll (8) ont démontré en 1973 qu’en cas d’anesthésie générale, le temps qui s’écoule entre l’induction anesthésique et l’extraction du bébé n’a pas de conséquence sur l’état de celui-ci si ce temps est inférieur à 30 minutes. 3.2.5 Liquides reçus en période per-opératoire La quantité de liquide perfusé est de 1000 à 3000 ml, le soluté le plus perfusé étant le Ringer lactate. Les quantités de liquide les plus importantes (plus de 2000 ml) se retrouvent dans les cas d’anesthésie loco-régionales qui nécessitent une quantité importante de liquide pour le remplissage vasculaire afin de lutter contre la vasoplégie induite par l’injection de l’anesthésique local (1,6). Citons aussi l’utilisation, en cas de besoin, de l’albumine, de l’Elohès R (Amidon) et du Glucosé. Aucune des patientes n’a été transfusée. 3.2.6. La période post-opératoire 35 femmes sur 50, soit 70% de femmes césarisées, ont séjourné en salle de réveil pendant quelques heures. Il s’agit de toutes les femmes césarisées sous anesthésie générale et de 9 des 24 femmes césarisées sous anesthésie locorégionale. Les suites opératoires ont été simples pour toutes les femmes césarisées. 3.3. Comportement des nouveau-nés 3.3.1. Le score d’Apgar Nous ne pouvons connaître l’état des nouveau-nés à la naissance que grâce au score d’Apgar tel que noté dans les dossiers. Notre série de 50 césariennes a abouti à la naissance de 58 bébés (dont un mort-né) soit : - 32 bébés nés sous anesthésie générale, - 23 bébés nés sous rachianesthésie, - 1 bébé né sous anesthésie péridurale, - 1 bébé sous anesthésie péridurale + anesthésie générale. J. SIMO-MOYO, J. SOH, A.E. AFANE Sur 57 nouveau-nés vivants, 43 (soit 75,42%) ont un score d’Apgar supérieur ou égal à 7 à la première minute. 53 des bébés (soit 92,98%) ont un Apgar supérieur ou égal à 6 à cinq minutes de vie. 18 nouveau-nés ont été réanimés à la naissance, soit un pourcentage de 31,57%. Presque tous les bébés (92,98%) sont vigoureux à cinq minutes de vie comme le montre leur Apgar, et conformément aux travaux de T.K. ABBOUD et Coll. (1). 3.3.2. Relation entre chute tensionnelle et Apgar des bébés A la minute de vie, un seul bébé dont la mère a eu un épisode hypotensif au cours de la césarienne, a eu un score d’Apgar inférieur à 7. Ce score est de 5. A cinq minutes, aucun bébé de mère avec hypotension au cours de la césarienne, n’a eu un score d’Apgar inférieur à 7. Nous rejoignons ici AMIEL-TISON et Coll. (3). Comme il est démontré avec NACS (Neurologic and Adaptive Capacity Scoring System) qui détecte les moindres anomalies neurologiques du bébé, l’hypotension maternelle au cours de la rachianesthésie, si elle est traitée correctement et immédiatement, n’entraîne pas de dépression néonatale (1, 5, 10). CONCLUSION Dans le service de Gynécologie et d’Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire, l’anesthésie pour césarienne se fait de trois façons différentes : - L’anesthésie générale, la plus pratiquée, - La rachianesthésie, - L’anesthésie péridurale, très peu pratiquée, tout au moins dans la série du présent travail. Le nombre de patiente qui séjournent en salle de réveil après une césarienne est réduit grâce à la pratique de l’anesthésie loco-régionale qui présente un avantage non négligeable vis à vis du coût de l’hospitalisation. L’hypotension maternelle au cours de la rachianesthésie ne semble pas avoir d’effet néfaste sur l’état des bébés à la naissance. La prise en charge anesthésique des patientes est dans l’ensemble satisfaisante. Médecine d'Afrique Noire : 1996, 43 (7) J. SIMO-MOYO, J. SOH, A.E. AFANE 415 1 - L’administration de l’antiacide (Citrate de Sodium) devra être systématique quel que soit le type d’anesthésie. Celui-ci peut être remplacé par la Cimetidine effervescente (400 mg) qui associe Citrate et anti H2. 2 - L’anesthésie loco-régionale peut être de plus en plus pratiquée, car : - L’analgésie post-opératoire est mieux maîtrisée et mieux assurée ; - Le coût de l’hospitalisation est réduit, car le séjour des patientes en salle de réveil est court. 3 - La rachianesthésie peut être la technique de choix lorsque la césarienne est programmée ou lorsque la césarienne se pratique en urgence sans souffrance foetale. 4 - L’anesthésie péridurale est la technique de choix lorsque la patiente a un cathéter péridural en place pour une analgésie du Travail. BIBLIOGRAPHIE 1 - T.K. ABBOUD, A. BLIKIAN, R. NOUEIHED, S. NAGAPPALA, A. 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