jour en Hollande mai 201 1 - Syndicat national de la chasse
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jour en Hollande mai 201 1 - Syndicat national de la chasse
Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Période et lieu du séjour : du lundi 23 au jeudi 26 mai 2011 aux PAYS-BAS Objet de la mission : elle fait suite au précédent déplacement dans ce pays, effectué par quatre membres de l’ASELMM 33, en mars 2009, qui avaient repéré des zones de concentration d’oies cendrées. Nous voulons trouver dans cette période où les adultes sont en mue et les jeunes dépendants (donc non volants), des sites d’attrapages des oies avant leur expédition au gazage, des charniers d’oisons enfermés dans des parcs grillagés, où ils sont laissés mourir de faim et de soif, et des zones de culture où se pratique la destruction au fusil. Il s’agit aussi pour nous de regarder la réalité des effectifs d’oies présents en Hollande et de voir la reproduction sur les zones censées être victimes de dégâts aux cultures. Participants : Jean-Pierre Autofage, Président de l’ASELMM33 Bruno administrateur de l’association. Thierry Lafargue, Secrétaire de l’association. Jean-Francis Séguy, Administrateur de l’association et Président du GASSAUGI. ============================================================================================= Le lundi 23 : 8h15, Bruno, parti d’Hourtin, me récupère chez moi à Carcans. Nous allons à Brach, commune voisine, pour prendre Jean-Pierre et vers 9h00, nous voilà rendus à Eysines où nous attend Thierry pour charger nos bagages dans son 4X4. Bruno et Thierry commentent leurs analyses sur ce qu’ils ont vu deux ans auparavant lors d’un premier déplacement en Hollande qu’ils jugent avoir fait trop tôt par rapport aux dates supposées des massacres d’oies dans ce pays. C’est un peu avant 20h00 que nous arrivons, comme prévu, à notre point de destination, la ville de BERGEN OP ZOOM. Nous avons eu le temps de nous familiariser avec la carte et le GPS, car les noms des villes et villages Belges et Hollandais sont parfois très difficiles à prononcer Les affaires vite déposées, nous allons manger un morceau en ville en discutant de notre programme du lendemain, carte à l’appui, pour sélectionner les zones géographiques reconnues les plus exposées aux dégâts des oies De retour dans la chambrée, nous peaufinons notre « plan de bataille », sur les conseils de Bruno et de Thierry qui apparemment ont gardé en mémoire certains repères par rapport à leur précédent séjour. Nous décidons d’attaquer nos recherches sur les provinces de THOLEN et DUIVELAND. Bruno nous rappelle les chiffres connus sur la campagne d’abattage (fusil ou gazage) des oies et siffleurs -1- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy en Hollande pour l’année 2009 : - Oies cendrées : 45 000 - Oies rieuses : 35 000 - Autres oies : 29 000 (il s’agit de bernaches cravant, ouettes d’Egypte, nonnettes etc.) - Siffleurs : 25 000 Attrapage de bernache nonette ( photo APN hollandaises) Oies cendrées avant un gazage ( photo APN hollandaises) -2- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Capture d’oies cendrées ( photo APN hollandaise) Sans parler de la destruction des nids, du badigeonnage des œufs à huile, ou bien encore du secouage ou du piquage des œufs. Le mardi 24 : debout vers 7h00, petit déjeuner et départ vers SCHERPENISSE (40 Km environ), zone où nous savons qu’il y a eu des dégâts faits aux cultures. Après quelques kilomètres, nous observons déjà des postes de tir placés aux abords des cultures, matérialisés par quatre piquets, avec un simple filet de camouflage, 3 par-ci, 2 par-là… -3- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Postes de tir Nous nous dirigeons maintenant vers STAVENISSE (+10 KM), proche de la Mer du Nord, toujours dans la province de THOLEN. Dans chaque canal ou fossé, nous voyons des quantités de colverts, avec leurs nichées de jeunes, âgés de 2 à 6 semaines. Sur chaque retenue d’eau même inférieure à 1 hectare, ou sur chaque lagune, il y a beaucoup d’oiseaux d’eau, canards de surface ou plongeurs, colverts, morillons, chipeaux, tadornes etc. (peu de siffleurs, ils sont beaucoup plus au nord), également, toutes les sortes d’oies, bernaches (canada, nonettes et cravants), ouettes d’Egypte, oies cendrées (les plus nombreuses), rieuses (en petite quantité ici car elles sont plus au Nord), à tête barrée, des féodales (espèce locale, plus sédentaire, reconnaissable entre autres à son cou plus large que celui de sa cousine, la cendrée « migratrice »), des foulques, du limicole, avec des huîtriers pies en grand nombre, des chevaliers gambettes, et vanneaux etc. Groupes de plongeurs (morillons et milouins) Nous constatons que les oies adultes sont en fin de période de mue, leurs rémiges étant presque repoussées. Quant aux oisons, ils sont âgés en moyenne de 3 à 6 semaines. Sur la grande majorité des points d’eau, si petits soient-ils, il y a pour les seules oies, une nichée (parents avec 4 à 8 oisons) tous les 40 mètres en moyenne. C’est spectaculaire et l’on imagine facilement les quantités de nids qu’il y avait -4- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy sur les berges environ un mois plus tôt. Adultes en mue totale avec oisons Dans ce secteur ; les proportions de culture sont, en règle générale, d’un tiers de blé, un tiers de pommes de terre et d’un tiers de prairies grasses (ray gras). A chaque fois, bien sûr, nous observons des postes de tir et nous remarquons que tous ces guets sont facilement démontables pour pouvoir être déplacés rapidement en plusieurs points des cultures selon le trajet des oies Changement de direction, nous décidons de passer dans la province de DUIVELAND, qui est en fait une île rattachée au continent par un pont. Nous avons choisi d’aller jusqu’à la ville de BROUWERSHAVEN. Les agriculteurs placent dans leurs cultures, des piquets avec soit des poches blanches, soit des rubans de couleurs pour effrayer les oies et les empêcher de se poser dans les champs. Peine perdue, car nous voyons souvent des oies par tribus entières posées au beau milieu de ces épouvantails. Groupe d’oies cendrées dans des céréales Il est clair que les « zones à risques » sont celles les plus rapprochées (moins d’un Km) des points d’eau où sont les concentrations d’oies. Ce sont dans ces cultures (blé ou prairie) que nous observons le plus d’oies et c’est là aussi que nous voyons le plus de postes de tir. -5- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Nous changeons d’île et nous avons choisi d’aller jusqu’à la ville de STELLENDAN dans la province de GOERRE. Que ce soit dans ces bras de mer qui rentrent à l’intérieur des terres, dans les canaux ou dans les retenues d’eau, toujours la même présence d’oies qui n’hésitent pas à se mettre au bord de la route ou sur les ronds-points pour manger l’herbe ou ingurgiter de petits gravillons nécessaires à leur digestion. Bien sûr, elles n’ont pas peur des voitures, d’ailleurs elles payent un lourd tribut à la circulation, car il y a beaucoup de jeunes oies écrasées sur le bord des routes. Quand un véhicule passe trop près d’un groupe d’oies sur le bas-côté, les jars n’hésitent pas à se montrer menaçants, voire à charger le 4X4 pour protéger leur famille. Certes, les voitures ne les effraient pas tant qu’elles roulent, même au pas. Quand nous descendons, nous pouvons facilement approcher les oies à quelques mètres. Elles se dirigent alors à pattes vers l’eau, emmenant avec elles les jeunes pour les mettre en sécurité. L’on constate aussi la différence entre les oies cendrées et les féodales par la distance de sécurité plus élevée que prennent les cendrées par rapport à notre approche (de l’ordre de quelques mètres pour les féodales et de quelques dizaines de mètres pour les cendrées) Nous redescendons un peu vers l’est autour de la ville de MELISSAN. Nous avons décidé après le déjeuner de continuer à suivre le circuit préparé par Bruno et Thierry, qui doit nous emmener vers le Nord, dans une zone qui, aux dires des éléments qu’ils ont recueillis sur Internet via les sites des écolos Hollandais, se trouve également être une région sinistrée par les dégâts des oies. Nous partons comme prévu, dans la province d’ALPHEN, après ROTTERDAM, puis GOUDA pour arriver sur les nombreux plans d’eau autour de NIEUWKOOP à environ une quarantaine de kilomètres d’où nous sommes. Nous prospecterons d’ailleurs tout le secteur en passant par KUDELSTAART, RIJSENNOUT, puis nous redescendrons en nous rapprochant de la côte par KAAG, LEIDEN et -6- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy VOORSCHOTEN. Dans ces secteurs visités l’après midi, les quantités d’oies vues sont encore plus impressionnantes que ce matin. Nous remarquons des grandes surfaces de roselières, en réserve, dans lesquelles il doit être très facile et d’une manière discrète d’attraper des oies adultes en période de mue, avec leurs oisons encore non volants. Il y a au bord des canaux qui entourent ces roselières, des barges avec des tracteurs dessus, pour accéder aux territoires à l’intérieur de celles-ci. L’on ne peut s’empêcher de penser aux images d’attrapages des oies, vues sur Internet, où les oiseaux sont canalisés par un bateau depuis l’eau et par quelques personnes depuis la terre pour être « engrillagés », puis être poussés dans une grande remorque fermée, avant de partir pour être gazés. Bien que nous soyons un peu déçus de ne pas pouvoir observer des zones d’attrapage avec le grillage, il ne faut pas être naïf. Même si nous sommes dans la période favorable à ces attrapages, ils ne se font pas à la vue de tout le monde, mais plutôt dans les réserves, à l’abri des regards indiscrets et avec le concours de la garderie et de la gendarmerie. Pourtant, les images vues sur un site d’écolos Hollandais l’attestent, en montrant un attrapage sur l’île de TEXEL, au Nord de la Hollande. Il est 18H, la journée aura été bien remplie car, avec le retour, c’est plus de 450 Km que nous aurons parcourus. A ce stade de la mission que nous nous sommes donnée, pour nous remonter un peu le moral, nous faisons un point en buvant une bonne bière pression, en discutant des choses positives et négatives. -7- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Positif Négatif 1. Présence importante de guets sur les zones de cultures, ce qui atteste bien les tirs de destruction. 1. Nous n’avons pas vu de tir sur les oies, mais c’est logique, vu qu’ils ne se feront que dans quelques semaines, quand tous les oiseaux seront volants 2. Nombre important de nichées d’oies. 3. Quantité impressionnante d’oies cendrées (des « troupeaux d’oies ») qui montre l’excellente dynamique de la population. 4. Toutes les zones répertoriées sont bien des zones qui doivent subir des dégâts au constat des quantités d’oies que nous y avons observé. 2. Nous n’avons pas trouvé de charnier (zones dans lesquelles les oisons non volants sont laissés mourir de faim), ni de parc d’attrapage grillagé. 3. Nous ne pouvons pas pénétrer dans les territoires entourés de roselières. Thierry pense, à juste titre, que par rapport à ces attrapages suivis du gazage, tout comme pour les charniers d’oisons, suite à la forte réprobation des écologistes Hollandais et d’autres pays européens, ainsi qu’à la mission parlementaire diligentée par le Ministère de l’écologie Français, tous mettent la pression sur leur gouvernement et qu’il est fort probable que ces méthodes ne se pratiquent plus ou alors dans une discrétion absolue. Donc, force est de constater qu’il nous sera difficile de voir ce qui se fait peut être beaucoup moins, ou en tous cas, d’une manière parfaitement cachée. Par contre, la quantité de postes de tir atteste bien qu’il y a une régulation des oies par l’abattage au fusil et si nous avons lu sur les sites écologistes Hollandais le chiffre de 100.000 oies comme objectif de régulation de l’espèce, cela ne nous étonne pas. Bruno, lui pense qu’il faut, pour trouver ce que l’on cherche, privilégier les secteurs de cultures, de prairies ou de zones humides, non pas avec des groupes d’oiseaux isolés, mais plutôt avec des grosses concentrations d’oies. Ce n’est pas si facile que cela, car elles sont surtout dans les réserves où l’accès n’est ni facile, ni autorisé. Il faut se concentrer sur notre objectif, nous avons trop roulé et pas assez marché selon lui. Jean-Pierre et moi sommes d’accord, pas question d’être négatifs, notre travail se fera jusqu’au bout et nous en tirerons des conclusions mais déjà, il y a des points positifs. Puisque la topographie du terrain ne nous permettra pas forcément de trouver une zone de reproduction accessible, avec à l’intérieur, cette présence de parcs grillagés, soit pour attraper les oies, soit pour les y laisser mourir de faim, et bien regardons de plus près les zones dans lesquelles se pratiquent les tirs aux fusils. Nous y trouverons certainement encore des choses intéressantes. Le mercredi 25 mai : nous voilà partis direction KAPELLE, province de ZUID BEVELAND, à environ une quinzaine de kilomètres, puis nous irons vers la côte voir autour des plans d’eau, près des villes de KATTENDIJKE, WILHALMINADORP, OUD SBBINGE et MIDDELBURG. Là aussi, il s’agit d’un territoire particulièrement exposé aux dégâts des oies et nous allons vite comprendre pourquoi. Après WILHALMINADORP, vers 9h30, nous sommes surpris d’entendre un coup de fusil et de voir, au loin, un homme se diriger avec son arme, vers son véhicule et s’en aller comme si de rien n’était. Nous nous arrêtons et observons à suivre à proximité de la route, quelques oies « féodales » qui se restaurant tranquillement dans un champ de blé, et là nous comprenons mieux l’exaspération des agriculteurs ! ... -8- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Nichée d’oie féodale dans une parcelle de blé Oie « féodale » adulte Il y a dans tous ces secteurs de nombreux postes de tir, car c’est une zone très sensible pour les dégâts -9- Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy sur les cultures, et l’on imagine facilement quel va être le massacre dans quelques semaines, quand tous les oiseaux seront volants et qu’ils effectueront leurs premières incursions dans les cultures ; Le « comité d’accueil » ne manquera pas de les réceptionner à l’aller comme au retour. Nous entendrons d’autres coups de fusils mais il est difficile de faire la différence avec les coups de canons acétylène pour éloigner les oiseaux des arbres fruitiers, assez présents dans cette partie du territoire. Pour nous, pas de doute, c’est un fait avéré : la régulation des oies se fait en grande partie au fusil. Je rappellerai dans les conclusions de ce séjour, notre colère de ne pouvoir chasser les oies en février alors que ce sont les mêmes qui seront « assassinées » ici en juin. Que l’on ne nous raconte pas d’histoires, quand les Hollandais détruisent, ils tirent sur toutes les oies et pas seulement sur les féodales. Ils n’identifient pas. Toutes les oies y passent, les cendrées en particulier, car, si au posé, la différence entre la migratrice et la « sédentaire » peut être faite par la morphologie, c’est quasi impossible en vol. De toute manière, ils ne sélectionnent pas, ils détruisent, ils massacrent et exterminent des oiseaux qu’on nous empêche de chasser. Idem pour la sélection en vol entre jeunes et adultes, il est difficile de les différencier. Nous retournons dans la province de SCHOUWEN à BROUWERSHAVEN, le constat est le même, quand il y a dégâts cartographiés, ce sont sur des cultures situées à peu de distance des zones de stationnement des oies, la présence des postes de tir le prouve. L’après-midi sera consacré à marcher pendant plusieurs kilomètres, le long de la réserve de PLAAT VAN DE VLIET. Il y a le plan d’eau, avec des milliers d’oies et de canards posés, puis la route et de l’autre côté de celle-ci, les cultures. C’est ce schéma que nous connaissons déjà et qui se répète tout au long de notre marche. Ce dernier plan d’eau que nous observons est le bouquet final, en quelque sorte, par la densité extraordinaire d’oies qui y sont posées, des « troupeaux entiers » de plusieurs centaines de têtes, - 10 - Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy et des centaines de cendrées. Quel spectacle ! Nous rentrons avec à l’esprit ce merveilleux souvenir de ces oies cendrées par milliers. Après une soirée bien arrosée (non il n’a pas plu une goutte d’eau pendant notre séjour), mais comme nous étions heureux d’avoir vécu ces moments de nature dans une ambiance d’amitié et de plaisirs partagés par la même passion du gibier d’eau, nous avons arrosé cela et refait notre monde à nous, celui des sauvaginiers. Jeudi 26 mai : retour en France, mais nous resterons encore le nez collé à la vitre du 4X4 jusqu’à la frontière, pour voir encore les « cendrées hollandaises ». Voilà, une association, quatre copains, qui ont en commun la passion de la chasse à la tonne en Gironde et aussi celle des oies. Nous sommes venus pour essayer de comprendre cette injustice dont nous estimons être victimes, celle de voir une espèce en excellent état de conservation, avec un effectif d’oies cendrées estimé à plus de 800 000, mais que nous ne pouvons malheureusement pas chasser chez nous, en février, alors qu’elles seront détruites quelques centaines de kilomètres plus loin, dans un pays grand donneur de leçons d’écologie mais qui pratique, sans vergogne, la maxime du « faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais ». L’on nous bassine avec les études pour prouver notre bonne foi sur notre demande de prélèvement de quelques oies cendrées en février, et en Hollande il s’en massacre plus de 100 000 chaque année et l’on voudrait nous faire croire qu’il ne s’agit pas des mêmes espèces ! Les Hollandais bénéficient d’une dérogation à la directive 147/2009, la remplaçante de la 79/409, mais la dérogation impose des prélèvements en petites quantités et là, l’on en est loin ! Je rappelle que le prélèvement annuel en France est de 20 000 oies cendrées, alors que la demande de destruction hollandaise est de 100 000 ! A ce titre d’ailleurs, nous ferons remarquer qu’il serait très facile et peu coûteux de baguer des oies cendrées, jeunes et adultes en cette période, car elles sont faciles à attraper à mains nues (car non volantes), et que l’on peut choisir sans difficulté, celles que l’on veut baguer. - 11 - Séjour en Hollande, mai 2011 Jean-Francis Séguy Nichées d’oies sauvages à quelques mètres de la route dans un canal Suite aux deux expéditions (2009 et 2011) de l’ASELMM33 dans les Pays Bas ; nous confirmons qu’il serait intéressant de réaliser une étude sur les cendrées hollandaises (féodales et migratrices). C’est incompréhensible que l’Europe dépense beaucoup pour l’amélioration de territoires d’accueil et qu’ensuite elle redonne de l’argent pour la destruction des oies dans ces mêmes territoires. Nous sommes convaincus que des cendrées migratrices sont détruites et non pas que des sédentaires (féodales), comme l’on voudrait nous le faire croire, tout comme nous sommes persuadés qu’il s’agit bien de ces mêmes cendrées qui viennent d’Espagne et migrent en février/mars, le long de notre côte atlantique, pour se rendre dans leurs aires de reproduction, en Hollande. L’ASELMM33 l’a déjà prouvé par l’analyse des bagues. Tout ceci nous conforte dans l’idée que nous pourrions bénéficier d’une autorisation exceptionnelle de chasser les oies jusqu’au 28 février, pendant une période de cinq années pour analyser l’impact sur la population d’oies et permettre ainsi une révision annuelle des prélèvements. Nous rappelons également que la directive oiseaux (147/2009, remplaçante de la 79/409), de même que l’accord AEWA, permettent la chasse pendant la migration prénuptiale, sous certaines conditions (c’est bien le cas de la Hollande qui bénéficie d’une dérogation). Enfin, nous espérons que le GEOC, plutôt que de se référer à des études partisanes, organise des opérations de baguage dans les pays nordiques ainsi qu’en Espagne, afin que nous puissions bénéficier d’études sérieuses sur l’évolution des populations de cendrées, leurs axes migratoires, leurs sites d’hivernage et de reproduction, etc. - 12 -