Revue de l`utilisation des nouveaux antipsychotiques pour les

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Revue de l`utilisation des nouveaux antipsychotiques pour les
VOLUME 2, NUMÉRO 5
MD
CURRENT CLINICAL TOPICS FROM LEADING RA SPECIALISTS ACROSS CANADA AND AROUND THE
UNE
DEAL’ASSOCIATION
ANXIEUX
W ORESSOURCE
R L D I N VÉDUCATIVE
I T E D B Y POUR
T H ELES
R EMÉDECINS
BECCA M
C D O N A L D CANADIENNE
C E N T R E F POUR
O R ALER TRAITEMENT
T H R I T I S ADES
N DTROUBLES
AUTOIM
M U N EETDDE
I S L’HUMEUR
EASE
Revue de l’utilisation des nouveaux
antipsychotiques pour les troubles de l’humeur :
Examen de cette classe de médicaments
Pa r Ca rl Chiniar a , M.D. et Serge Beaulieu, M.D., PhD, FRCPC
Les antipsychotiques sont largement utilisés dans le traitement de diverses maladies psychiatriques, telles
que la schizophrénie et d’autres troubles psychotiques, le trouble dépressif majeur, les troubles bipolaires
I et II, la démence sévère accompagnée de psychose ou de comportements inappropriés, l’irritabilité dans
les troubles autistiques, l’agitation aiguë, le délire, les troubles obsessionnels compulsifs réfractaires au
traitement, le syndrome de stress post-traumatique réfractaire au traitement, les tics, la trichotillomanie,
et pour d’autres utilisations hors étiquette. Cette classe de médicaments est également prescrite pour
certains troubles du mouvement (p. ex., la chorée de Huntington) et la nausée. La mise en marché de
nouveaux antipsychotiques au Canada a nécessité certaines connaissances de leur utilisation dans le
traitement des troubles de l’humeur. Dans le présent numéro de Les troubles de l’humeur et de l’anxiété
– Conférences scientifiques, nous comparons les nouveaux antipsychotiques (l’asénapine, l’aripiprazole, la
lurasidone et la ziprasidone) à d’autres antipsychotiques de deuxième génération et examinons leur rôle
croissant dans le traitement des troubles de l’humeur.
Pour quels troubles de l’humeur les antipsychotiques sont-ils utilisés?
Les éléments de preuve concernant l’utilisation des antipsychotiques pour les troubles de l’humeur sont
de plus en plus nombreux et leur efficacité est maintenant bien établie pour le trouble dépressif majeur en
traitement d’appoint (rispéridone, olanzapine et aripiprazole) et en monothérapie (quétiapine à libération
prolongée [LP]) 1. Ces médicaments constituent une amélioration remarquable par rapport aux antipsychotiques de première génération, qui étaient associés à des symptômes dépressifs. L’évolution pharmacodynamique des antipsychotiques de deuxième génération a mené à leur utilisation dans de nouvelles
applications et au cours des 15 dernières années, des progrès si importants ont été réalisés dans ce domaine
qu’ils font désormais partie intégrante de l’arsenal pharmacologique dont nous disposons dans le traitement
de la dépression unipolaire réfractaire et des diverses phases des troubles bipolaires.
Les antipsychotiques de première génération sont utilisés pour la manie bipolaire, bien que les éléments
de preuve concernant leur utilisation pour ce trouble soient limités, l’halopéridol et la chlorpromazine étant les
mieux étudiés2. Une littérature abondante appuie l’utilisation de tous les antipsychotiques de deuxième et
troisième génération dans le traitement de la manie bipolaire, pour laquelle ils se sont révélés aussi efficaces
que les régulateurs de l’humeur, mais peut-être plus tolérables3. De même, les antipsychotiques de deuxième
génération sont efficaces dans le traitement des caractéristiques mixtes avec des épisodes maniaques prédominants. On a constaté dans l’étude EMBLEM4 que légèrement plus d’un tiers des patients présentait des caractéristiques mixtes. Dans ce groupe, le taux de rétablissement était significativement plus bas, les tentatives de
suicide étaient plus élevées, la prévalence des cycles rapides était plus élevée et l’utilisation d’antidépresseurs
était accrue comparativement à ceux qui présentaient une forme maniaque pure. Une méta-analyse effectuée
par Muralidharan et ses collaborateurs5 (9 études portant sur 1289 patients présentant des caractéristiques
mixtes) a conclu que les antipsychotiques de deuxième génération, en monothérapie ou en association avec
des régulateurs de l’humeur, étaient significativement plus efficaces que le placebo dans le traitement des
épisodes maniaques avec des caractéristiques mixtes et dans le traitement des épisodes dépressifs.
Les antipsychotiques sont également utilisés dans la dépression bipolaire de types I et II. La majorité des
données portant sur la dépression bipolaire de type I provenant d’études sur la quétiapine, l’association
olanzapine-fluoxétine et la lurasidone, et les données sur la dépression bipolaire de type II provenant d’études
sur la quétiapine6. Il existe des données limitées sur l’utilisation des antipsychotiques comme traitement
d’entretien du trouble bipolaire. Dans une revue systématique de 3 essais7-9, l’olanzapine (en monothérapie
Disponible sur Internet à www.humeuretanxieteconferences.ca
Association Canadienne pour le Traitement des
Troubles Anxieux et de l’Humeur
Membres exécutifs du Conseil
consultatif du CANMAT
Sagar V. Parikh, M.D., FRCPC
Président chargé de l’éducation, Toronto
Rédacteur, Troubles de l’humeur et de
l’anxiété – Conférences scientifiques
[email protected]
Raymond W. Lam, M.D., FRCPC
Président exécutif, Vancouver
Sidney H. Kennedy, M.D., FRCPC
Président du groupe chargé de la dépression,
Toronto
Lakshmi N. Yatham, MBBS, FRCPC, MRCPsych
(R.-U.) – Président chargé des troubles
bipolaires, Vancouver
Jitender Sareen, M.D., FRCPC
Président du groupe chargé de l’anxiété,
Winnipeg
Roger S. McIntyre, M.D., FRCPC
Président – Développement commercial
et de la recherche, Toronto
Roumen Milev, M.D. Ph.D., FRCPsych, FRCPC
Président – Conférences internationales,
Kingston
Membres du Conseil
d’administration du CANMAT
Serge Beaulieu, M.D., Ph.D., FRCPC
Montréal
Glenda MacQueen, M.D. Ph.D., FRCPC
Calgary
Diane McIntosh, M.D., FRCPC
Vancouver
Arun V. Ravindran, M.B., Ph.D., FRCPC
Toronto
Association Canadienne pour le Traitement
des Troubles Anxieux et de l’Humeur
Bureau de l’éducation
Salle 9M-329, Toronto Western Hospital
399, rue Bathurst (Toronto) Ontario
CANADA M5T 2S8
Le CANMAT – ou Association Canadienne pour le
Traitement des Troubles Anxieux et de l’Humeur –
est un organisme de recherche indépendant dont les
membres sont issus de plusieurs universités
canadiennes. L’objectif final du CANMAT est
d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant
de troubles de l’humeur et de l’anxiété, par des
projets et des registres de recherches novatrices,
le développement de programmes d’éducation
fondés sur des données probantes et les meilleures
pratiques et l’élaboration de lignes
directrices/politiques.
ou en traitement d’appoint) s’est révélée efficace pour prévenir la
rechute comparativement au lithium : le risque relatif (RR) était de
1,69 (intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,12–2,55)10. D’autres essais
fournissent des éléments de preuve concernant l’utilisation de l’aripiprazole pour prévenir la manie. Cependant, les données à l’appui de
l’aripiprazole dans le traitement de la dépression bipolaire sont
mitigées, possiblement en raison de problèmes au niveau du plan des
études 11-13. Par conséquent, l’utilisation de l’aripiprazole en
monothérapie comme traitement d’entretien est limitée. La quétiapine
et la rispériode à action prolongée sont des médicaments efficaces en
traitement d’entretien pour les troubles bipolaires soit en
monothérapie soit en traitement d’appoint aux régulateurs de
l’humeur classiques14-17. La palipéridone AP est également considérée
comme un médicament de deuxième intention en monothérapie pour
le traitement d’entretien du trouble bipolaire de type I6.
Les caractéristiques des nouveaux antipsychotiques sont résumées
dans le tableau 1 18-22. Les tableaux 2 et 3 présentent les données
d’efficacité dont nous disposons, qui sont fondées en partie sur les
monographies de Santé Canada18-28 et sur les lignes directrices du
Réseau canadien pour le traitement des troubles anxieux et de
l’humeur (CANMAT) et de la Société internationale pour les troubles
bipolaires (ISBD)1,6 . Le choix de médicaments de première intention
ne doit pas être exclusivement fondé sur les éléments de preuve
concernant leur efficacité, mais également sur leur coût, leur tolérabilité et leurs effets indésirables.
Comparaison des nouveaux antipsychotiques
avec d’autres médicaments de deuxième génération
dans le traitement des troubles de l’humeur
Les nouveaux antipsychotiques ont des profils uniques de liaison
aux récepteurs qui peuvent se traduire par une efficacité accrue, un
plus large éventail d’indications et une meilleure tolérabilité comparativement aux médicaments de deuxième génération plus anciens.
Plus précisément, tous les nouveaux antipsychotiques sont des
agonistes partiels de la 5-hydroxytryptamine (HT)1a et des antagonistes du récepteur 5-HT7, ce qui suggère qu’ils ont des propriétés
antidépressives. Plus important encore, tous les nouveaux antipsychotiques semblent permettre de régler les principaux problèmes associés
aux antipsychotiques de deuxième génération : gain pondéral et troubles métaboliques. En effet, les données disponibles jusqu’à présent
indiquent que les nouveaux antipsychotiques sont associés à un gain
de poids réduit et n’entraînent pas de modifications métaboliques
significatives, bien que des recherches longitudinales plus approfondies soient nécessaires pour confirmer ces observations. Une
surveillance standard du poids et des paramètres métaboliques est
néanmoins recommandée.
Étant donné leur profil d’effets indésirables supérieur, on peut
envisager d’utiliser les nouveaux antipsychotiques de préférence aux
antipsychotiques plus anciens lorsqu’il existe des données probantes
concernant leur efficacité (tableaux 2 et 3). Par exemple, l’aripiprazole,
la ziprasidone et l’asénapine pourraient être choisis de préférence à
d’autres antipsychotiques dans le traitement des épisodes maniaques
ou mixtes, étant donné leur efficacité similaire, mais leur profil
métabolique supérieur. À mesure que les éléments de preuve continuent d’augmenter, de nouveaux médicaments, tels que l’asénapine et
la lurasidone, pourront potentiellement être utilisés dans un plus
grand nombre d’indications de première intention. Si ces indications
sont approuvées par Santé Canada, le profil d’effets indésirables favorable de ces médicaments pourrait en faire l’option privilégiée.
Caractéristiques des nouveaux antipsychotiques
L’aripiprazole est unique en raison de ses propriétés d’agoniste
partiel de D2-3, préservant théoriquement ses effets antipsychotiques
et antiémétiques, tout en réduisant les symptômes extrapyramidaux (SEP) et le risque d’hyperprolactinémie. C’est un agoniste
partiel puissant de 5-HT1A, réduisant davantage le risque de SEP
et suggérant des effets antidépresseurs. L’aripiprazole est
approuvé comme médicament d’appoint aux antidépresseurs
dans le trouble dépressif majeur,18 possiblement en raison de ses
propriétés de liaison à 5-HT 1A et à 5-HT 7 ainsi que de ses
propriétés en tant qu’agoniste dopaminergique partiel.29,30. Ces
caractéristiques ont été démontrées dans deux études
randomisées et contrôlées avec placebo31,32. L’aripiprazole est
également indiqué dans le traitement des épisodes maniaques ou
mixtes pour le trouble bipolaire de type I en monothérapie chez
les adultes et les adolescents (âgés de 13 à 17 ans) ou en traitement d’appoint au lithium ou au divalproex, ainsi que pour le
traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques associés chez les adultes18,33-35. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec l’aripiprazole incluent la somnolence/sédation, l’akathisie, l’agitation et l’insomnie. La cariprazine est un
nouvel antipsychotique faisant l’objet d’études qui a des
propriétés pharmacologiques similaires à celles de l’aripiprazole.
C’est également un agoniste partiel de D2-3, mais ses propriétés de
liaison de préférence au récepteur D3 pourraient lui conférer un
profil clinique unique, bien qu’il fasse encore l’objet d’étude.
Les propriétés uniques de l’asénapine lui permettent notamment de se lier à un vaste éventail de récepteurs sérotoninergiques et notamment d’agir comme antagoniste du récepteur
5-HT1B-1D-2A-2C-7 et comme agoniste partiel du récepteur 5-HT1A.
Sa structure chimique est similaire à celle de la mirtazapine, et les
deux molécules sont d’importants antagonistes des récepteurs α2.
Ces propriétés font de l’asénapine un candidat antidépresseur
théorique, du moins en traitement d’appoint. Cependant, cela n’a
pas encore été démontré. Elle est indiquée pour le traitement de
courte durée des épisodes maniaques ou mixtes associés au
trouble bipolaire de type I en monothérapie ou en association
avec le lithium ou le divalproex, et pour le traitement de la schizophrénie20. Son efficacité a été démontrée pour les épisodes
maniaques et mixtes dans le trouble bipolaire I (avec ou sans
caractéristiques psychotiques) dans une paire d’essais à double
insu, contrôlés avec placebo d’une durée de 3 semaines ayant un
plan similaire36,37, suivis d’études de prolongation de 9 et de 40
semaines dans lesquelles ses avantages se sont maintenus et son
efficacité a été comparable à celle de l’olanzapine 38,39. Ces
dernières données suggèrent que l’asénapine pourrait être utilisée dans le traitement d’entretien des troubles bipolaires.
L’efficacité de l’asénapine comme traitement d’appoint pour la
manie a été établie dans une étude avec répartition aléatoire et
contrôlée de 12 semaines dans laquelle on l’a associée à une
monothérapie par le lithium ou le divalproex chez les non répondeurs au traitement. Une étude de prolongation de 40 semaines
n’a pas démontré une différence statistique par rapport au
placebo, bien qu’elle n’ait pas eu suffisamment de puissance pour
détecter une différence40. L’asénapine est approuvée en prise
biquotidienne. Sa demi-vie initiale est d’environ 6 heures, l’état
d’équilibre est obtenu en 3 jours et sa demi-vie terminale est
d’environ 24 heures. Elle est disponible sous la forme sublinguale
et se dissout rapidement sous la Iangue. Les patients sont
informés d’attendre 10 minutes après la prise du médicament
pour manger ou boire. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés incluent la somnolence, les étourdissements, l’hypoesthésie orale (disparaît généralement dans un délai d’une
heure) et les symptômes extrapyramidaux (SEP)20.
La lurasidone a des propriétés antidépressives relativement
uniques, incluant une forte affinité pour les récepteurs 5-HT7, des
Tableau 1: Caractéristiques des nouveaux antipsychotiques pour les troubles de l’humeur
Aripiprazole18,19
Asénapine20
Lurasidone21
Ziprasidone22
Voie orale :
• Schizophrénie chez les adultes
et les adolescentsa, et troubles
psychotiques associés chez les
adultes
• Épisodes maniaques ou mixtes
associés à un trouble bipolaire
de type I chez les adultes et les
adolescentsb
• Traitement d’appoint du TDM
en cas de réponse inadéquate
au traitement antidépresseur
antérieur chez les adultes
Injection LP :
• Maintien de la stabilisation de la
schizophrénie chez les adultes
• Schizophrénie chez
les adultes
• Épisodes maniaques
ou mixtes associés à
un trouble bipolaire
de type I chez les
adultes
• Manifestations de la
schizophrénie chez les
adultes
• Épisodes dépressifs
associés à un trouble
bipolaire de type I
chez les adultes
• Schizophrénie et
troubles psychotiques
associés chez les
adultes
• Épisodes maniaques
ou mixtes associés à
un trouble bipolaire
chez les adultes
Schizophrénie
Voie orale :
Dose initiale : 10-15 mg qd Dose
maximale : 30 mg qd
Injection LP :
Dose initiale et d’entretien :
400 mg
Dose initiale et dose
cible :
5 mg bid
Dose maximale:
10 mg bid
Dose initiale : 40 mg qd
Gamme posologique
standard :
40–80 mg qd
Dose initiale : 20-40 mg
bid; dose maximale
80 mg bid
Trouble bipolairec
Dose initiale : 15 mg qd
(monothérapie), 10–15 mg qd
en association avec le lithium
ou le valproate
Dose maximale 30 mg qd
Dose initiale et dose
cible:
5–10 mg bid
Dose initiale : 20 mg qd
(monothérapie ou
thérapie d’appoint au
lithium ou au valproate)
Gamme posologique
standard :
20–60 mg qd
Dose initiale : 40 mg
bid; augmenter à
60–80 mg bid le
2e jour du traitement
TDM
Dose initiale: 2–5 mg qd en
association avec un
antidépresseur
Mode
d’administration
Oral et injection
Sublingual
Oral avec ≥350 calories
Oral avec 500 calories
Profil d’effets
indésirables
Voie orale :
Akathisie, somnolence/sédation,
agitation
Injection LP :
Insomnie, modification du poids,
SEP, céphalée, anxiété,
nasopharyngite, et douleur au
point d’injection
Somnolence,
étourdissement,
hypoesthésie buccale,
SEP
Nausée/vomissements,
somnolence, SEP
Intervalle QTc prolongé,
nausée, somnolence,
SEP, infections des voies
respiratoires
Principales
indications sur la
base des données
probantes actuelles
Gamme posologique
et fréquence typiques
a
15 à 17 ans; b 13 à 17 ans; c dépression bipolaire dans le cas de la lurasidone
LP = libération prolongée; TDM = trouble dépressif majeur; SEP = symptômes extrapyramidaux
effets antagonistes des récepteurs α2 et des effets agonistes partiels des
récepteurs 5-HT1A. En fait, la lurasidone est l’un des rares antipsychotiques ayant une efficacité démontrée pour la dépression bipolaire et
elle est un candidat théorique à la monothérapie ou à la thérapie
d’appoint antidépressive. De plus, elle n’a pas d’affinité appréciable
pour les récepteurs H1 et M1, n’entraînant pas de sédation ou d’effets
anticholinergiques indésirables. Elle est également l’un des rares
antipsychotiques n’ayant pas de propriétés connues entraînant
l’allongement de l’intervalle QT. La lurasidone est indiquée pour le
traitement de courte durée des épisodes dépressifs associés au trouble
bipolaire de type I, soit en monothérapie soit en traitement d’appoint
au lithium ou au valproate, ainsi que pour les manifestations psychotiques de la schizophrénie21. Elle est administrée en prise uniquotidi-
enne avec des aliments (minimum de 350 calories). Deux études avec
répartition aléatoire et contrôlées de 6 semaines ont démontré son
efficacité en monothérapie pour la dépression bipolaire de type I et en
traitement d’appoint au lithium ou au divalproex 41,42. Les effets
indésirables les plus fréquents incluent la somnolence et les SEP21.
Le profil de liaison aux récepteurs de la ziprasidone suggère des
effets antidépresseurs théoriques, avec un effet agoniste partiel des
récepteurs 5-HT1A et un effet antagoniste des récepteurs 5-HT2C.
Cependant, ces propriétés n’ont pas été observées dans des études cliniques et les propriétés antidépressives n’ont donc pas pu être établies
dans ces études. La ziprasidone est indiquée pour le traitement des
épisodes maniaques ou mixtes aigus associés au trouble bipolaire, ainsi
que de la schizophrénie et des troubles psychotiques associés,
Tableau 2 : Données relatives aux antipsychotiques administrés en monothérapie pour les troubles
de l’humeur1,6
TDM
Dépression
bipolaire de
type I
Dépression
bipolaire de
type II
Manie
bipolaire de
type I
État mixte
du trouble
bipolaire Ia
Traitement
d’entretien du
troupe bipolaire
de type I
-
-
-
1re intention
1re intention
1re intentiona
Asénapine20
-
-
-
1re intention
1re intention
3e intention
Clozapine23
-
-
-
3e intention
-
-
-
2 intention
-
-
-
Aripiprazole
18,19
21
Lurasidone
-
24
Olanzapine
25
e
e
3 intention
-
-
-
re
1 intention
1 intentionb
re
1 intention
re
Traitement
d’entretien du
trouble
bipolaire II
re
Palipéridone ER
-
-
-
1 intention
-
2e intention
Quétiapine26,27
2e intention
1re intention
1re intention
1re intention
-
1re intention
Rispéridone28
-
-
-
1re intention
-
1re intentionb,c
Ziprasidone22
-
-
-
1re intention
1re intention
-
1re intention
-
a
Principalement pour la prévention de la manie; b Les lignes directrices du CANMAT recommandent une surveillance attentive en raison
du risque d’effets indésirables métaboliques; c injection à longue durée d’action Note : Cette liste de recommandations n’est pas exhaustive. Pour obtenir une liste complète, veuillez consulter les lignes directrices du CANMAT /ISBD6.
Tableau 3 : Données probantes sur les antipsychotiques comme médicaments d’appoint pour les troubles
de l’humeur1,6
TDMa
Dépression
bipolaire I
Dépression
bipolaire IIb
Manie
bipolaire Ib
État mixte
du trouble
bipolaireb,c
Traitement
d’entretien du
trouble
bipolaire Ib
1 intention
-
-
1re intention
1re intention
1re intentiond
Asénapine20
-
-
-
1re intention
1re intention
3e intention
Clozapine23
-
-
-
-
3e intention
Aripiprazole
18,19
re
21
Lurasidone
24
Olanzapine
re
b
2 intention
-
re
1 intention 1 intentione
Palipéridone ER25
26,27
e
e
-
e
re
1 intention
1 intention
-
-
e
e
g
re
re
Traitement
d’entretien du
trouble
bipolaire de
type II
e
b,f
2 intention
e
2 intentionb,f
re
b
re
Quétiapine
2 intention
2 intention
3 intention
1 intention
-
1 intention
1 intentionb
Rispéridone28
1re intention
-
-
1re intention
-
1re intentionh
2e intentionb
Ziprasidone22
3e intention
-
-
-
-
1re intentiond
a
En association avec des antidépresseurs; b En association avec le lithium ou le divalproex; c sur la base des indications figurant dans la
monographie des produits; d principalement pour la prévention de la manie; e En association avec un inhibiteur sélectif de la recapture de
la sérotonine; f En association avec la fluoxétine; g En association avec la lamotrigine; h injection à longue durée d’action. Note : Cette liste
de recommandations n’est pas exhaustive. Pour obtenir une liste complète, veuillez consulter les lignes directrices du CANMAT/ISBD6.6
y compris pour le maintien à long terme (1 an) d’une amélioration clinique22. Elle est approuvée pour une posologie biquotidienne, étant donné sa demi-vie relativement courte (6 à
10 heures). Elle doit être administrée avec des aliments (au
moins 500 calories). La ziprasidone est plus susceptible que
d’autres antipsychotiques de deuxième génération de prolonger
l’intervalle QTc, bien qu’il n’existe pas d’éléments de preuve
indiquant que cette caractéristique a entraîné un risque accru
d’événements cardiaques 43. Cependant, il est recommandé
d’effectuer un électrocardiogramme chez les sujets présentant
des facteurs de risque cardiaque ou prenant d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QTc.
Les profils comparatifs d’effets indésirables sont résumés dans
le tableau 445, et le tableau 544 résume la surveillance recommandée.
Conclusion et question : Est-il temps
de modifier notre appellation et notre
classification des agents psychotropes?
La réponse est oui! Cette brève revue de la littérature sur les
nouveaux antipsychotiques et leurs applications dans les troubles de l’humeur souligne la variété d’applications potentielles
de ces médicaments grâce à leurs propriétés pharmaco dynamiques. À cet égard, les agents psychotropes ne diffèrent pas
des autres médicaments utilisés en médecine. Les cardiologues
ont souvent décrit les agents pharmacologiques qu’ils utilisent
sur la base de leur mécanisme d’action.
Un groupe de travail qui représente un effort commun des
principales associations de recherche en psychopharmacologie
Tableau 4 : Profil comparatif d’effets indésirables45
Effets indésirables
Ari
Ase
Clz
Lur
Olz
Pal
Que
Ris
Zip
+/0
+/0
++++
+/0
+++
++
++
++
+/0
Dyslipidémie
0
0
++
0
+++
+
+
+
0
Dérèglement du
métabolisme glucosique
0
0
++
0
++
+
+
+
0
Somnolence/sédation
+
++
++++
+
+++
+
+++
++
+
SEP
+
0
0
+
+
+
0
++
++
Métabolique
Gain pondéral
Neurologique
Cardiovasculaire
Myocardite/cardiomyopathie
0
0
+/0
0
0
0
0
0
0
Prolongement de l’intervalle QTc
0
0
+/0
0
+/0
0
+
+/0
+
0
0
0
0
+/0
+/0
0
++
0
Hormonal
Prolactine
Ari = aripiprazole; Ase = asénapine; Clz = clozapine; Lur = lurasidone; Olz = olanzapine; Pal = palipéridone; Que = quétiapine;
Ris = rispéridone; Zip = ziprasidone; SEP = symptômes extrapyramidaux. Reproduit avec permission de McIntyre RS. Addressing the
multiple dimensions of bipolar disorder: choosing the right treatment at each stage of care. Publié par l’École de médicine et de dentisterie
Schulich de l’Université Western.
dont notre collègue canadien, Pierre Blier, était membre, a
dévoilé les résultats de son travail lors de la dernière réunion
annuelle du Collège européen de neuropsychopharmacologie en
octobre 2014. La classification proposée est disponible en utilisant une application gratuite qui peut être téléchargée à
partir de ce lien (http://www.ecnp.eu/projects-initiatives/
nomenclature.aspx). Nous espérons que cette classification
fournira un outil qui permettra aux cliniciens de mieux
comprendre les applications multiples et potentielles des agents
psychotropes actuels et futurs.
Tableau 5 : Surveillance recommandée44
Évaluation initiale
Notes
Circonférence de la taille et IMC
Examen initial des SEP
ECG en présence de facteurs de risque
cardiaque importants
Parmi les nouveaux antipsychotiques, la ziprasidone est le médicament qui
est le plus associé au prolongement de l’intervalle QTc
Tension artérielle et pouls
Pour l’asénapine, la clozapine, la rispéridone, la quétiapine, la ziprasidone,
et chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire
Bilan sanguin initial
Glycémie à jeun, profil lipidique à jeun, NFS, électrolytes et tests des fonctions
rénale/hépatique/thyroïdienne
Lors du suivi
Notes
Circonférence de la taille et IMC
On suggère mensuellement pendant les trois premiers mois, puis tous les
trois mois
Tension artérielle et pouls en cas
d’ajustement posologique
Pour l’asénapine, la clozapine, la rispéridone, la quétiapine, la ziprasidone,
et chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire
Surveiller les symptômes d’élévation de la
prolactine (p. ex., dysfonction érectile,
modification des menstruations,
galactorrhée, diminution de la libido)
Mesurer les taux de prolactine en cas de symptômes
Examen des SEP (p. ex., ESRS)
Examens réguliers, en particulier avec un ajustement posologique
Bilan sanguin après 3 mois
Glycémie à jeun, profil lipidique
Bilan sanguin annuel
Glycémie à jeun, profil lipidique
Tel qu’indiqué : NFS, électrolytes et fonctions rénale/hépatique/thyroïdienne
Surveillance de la NFS avec la clozapine: hebdomadairement pendant 6 mois,
puis toutes les deux semaines pendant 6 mois, puis mensuellement
IMC = indice de masse corporelle; ECG = électrocardiogramme; NFS = numération formule sanguine; ESRS = Échelle d’évaluation des
symptômes extrapyramidaux
Le Dr Chiniara est résident de cinquième année dans le Département de psychiatrie de l’Université McGill à Montréal, Québec. Le Dr Beaulieu est directeur
médical des Programmes sur les troubles de l’humeur, de l’anxiété et de l’impulsivité et sur les troubles bipolaires au Douglas Mental Health University Institute
et professeur agrégé dans le Département de psychiatrie de l’Université McGill à
Montréal, Québec.
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Le Dr Beaulieu a été conseiller/consultant pour AstraZeneca, Bristol-Myers
Squibb, Forest Laboratories, Lundbeck, Merck, Otsuka, Pfizer et Sunovion, et
membre de bureau des conférenciers pour AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb,
Eli Lilly, Lundbeck, Otsuka, Pfizer et Sunovion. Il a reçu un soutien à la
recherche de AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb, Lundbeck, Otsuka et Sunovion.
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