Maquette JMM2007.pmd - La Pastorale des Migrants

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Maquette JMM2007.pmd - La Pastorale des Migrants
14 JANVIER 2007
JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ
Eglise catholique
Dossier
d’animation
• Présentation
de la journée
• Message de
Mgr. Schockert
• C’est quoi le pays
de l’autre ?
• Elargis l’espace
de ta tente
• Quand Jésus regarde
• Propositions
liturgiques
• Propositions
d’animation
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
Tel. 01 43 72 47 21 Fax 01 46 59 04 89 / [email protected] / www.eglisemigrations.org
14 JANVIER 2007
JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ
Eglise catholique
Elargis ton regard…jusqu’au ‘pays’ de l’autre
« on n’appellera plus ta contrée : ‘Terre déserte’, mais on te nommera : ‘Ma préférée’. » (Is 62, 4)
L’EGLISE CATHOLIQUE CÉLÈBRE,
LE 14 JANVIER 2007, LA JOURNÉE
MONDIALE DU MIGRANT ET DU
RÉFUGIÉ
Le thème proposé pour cette Journée mondiale de
2007 pose un défi redoutable. Nous sommes appelés à
aller à la rencontre de l’autre, de sa différence, de ses
richesses culturelles, historiques, sociales… ; invités à
découvrir sa vie, son pays réel, les causes et les facteurs
de sa migration et de son exil, les conditions de sa vie en
France… ; conviés à comprendre avec lui la manière
dont il prend sa part dans le devenir de la vie économique,
sociale, culturelle, politique et citoyenne de ce pays…
Il nous est proposé de saisir ensemble la chance de
redire la part que chaque chrétien – autochtone ou de la
migration – prend dans la mission de l’Eglise qui est en
France. Pour qu’advienne ce peuple de frères qui « ose
dire Notre Père » !
« Elargis ton regard… jusqu’au ‘pays’ de l’autre »
prolonge le thème de 2006. Si « Toute personne est une
histoire sacrée », chrétiens et communautés sont appelés
à élargir leur regard pour découvrir « le pays de
l’autre » différent, « le pays» de celui ou de celle qui
est là, comme une invitation à entrer dans son monde,
dans sa vie, dans son histoire, quelle que soit son origine,
sa langue, sa religion ! Pour que cette terre parfois
« déserte » devienne « la préférée » de Dieu !
Dans une histoire
Initiée en 1914 par le Pape Benoît XV, cette Journée
mondiale est célébrée depuis 2004 le même jour
(deuxième dimanche de janvier après le 6 janvier) par
toute l’Eglise, par décision de Jean-Paul II. Depuis son
institution, cette journée a été célébrée de différentes
manières selon les circonstances et les sensibilités de
chaque pays, groupe, diocèse ou paroisse. L’objectif est
toujours celui d’accompagner les chrétiens dans leur
compréhension et leur estime pour la réalité des
migrations et pour la vie des migrants et des réfugiés,
même dans les pays, les régions et les villes où celles-ci
ne sont pas un phénomène important.
Toute l’Eglise est concernée
Cette Journée mondiale est un temps de prise de
conscience – au sein de chaque communauté chrétienne
– de l’urgence et de la richesse d’un vivre-ensemble
humain, citoyen et ecclésial. Dans ce sens, il est
important qu’elle ne vienne pas à se dissoudre dans les
« fêtes des peuples » ou « les messes des nations » qui
se célèbrent dans presque tous les diocèses ou secteurs
paroissiaux à des moments liturgiques significatifs
comme l’Epiphanie ou la Pentecôte. La journée mondiale
ne remplace pas ces célébrations à caractère diocésain
dans lesquelles toutes les communautés se rassemblent,
souvent autour de l’évêque, pour signifier la catholicité
de l’Eglise, mais elle les enracine dans un vivre-ensemble
ecclésial quotidien célébré au plus près de chaque
communauté. La Journée mondiale est un appel adressé
à tous les catholiques – autochtones et d’origine étrangère
- et pas seulement à quelques groupes ou personnes déjà
sensibilisés à la réalité de la vie des migrants et habitués
de toujours à ces manifestations.
En 2006 : un bilan très encourageant pour l’avenir
En 2006, l’Eglise en France, par La Pastorale des
Migrants, a souhaité mettre à disposition de toutes les
communautés chrétiennes des moyens particuliers pour
qu’il y ait une réelle prise de conscience de l’enjeu et
des objectifs de la Journée mondiale. Le bilan de la
célébration de la première année a été largement positif
et encourageant. Quelques chiffres parlent d’euxmêmes : plus de 80 000 consultations du site de la
Pastorale des Migrants - www.eglisemigrations.org pendant les quatre jours précédant la journée ; 8 000
dossiers d’animation fournis ; 20 000 cartes et affiches
diffusées ; des dizaines d’initiatives : rencontres de
partage, témoignages, réflexion et prière, célébrations
eucharistiques, moments de fête, prises de parole
engagée notamment de la part d’évêques et autres
responsables diocésains. En 2007, nous sommes invités
à poursuivre et à ouvrir de nouvelles perspectives.
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
Tel. 01 43 72 47 21 Fax 01 46 59 04 89 / [email protected] / www.eglisemigrations.org
14 JANVIER 2007
JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ
Eglise catholique
Elargis ton regard…jusqu’au ‘pays’ de l’autre
« on n’appellera plus ta contrée : ‘Terre déserte’, mais on te nommera : ‘Ma préférée’. » (Is 62, 4)
Message de Mgr Claude Schockert
REPRENDRE LE CHEMIN QUI RAPPROCHE LES HOMMES
L’Eglise catholique célébrera, le 14 janvier 2007, la
journée mondiale du Migrant et du Réfugié.
Le thème proposé, cette année 2007 pour l’Eglise
qui est en France prolonge celui de 2006. Si toute
personne est une histoire sacrée, chaque chrétien et
chaque communauté sont invités à élargir leur regard
pour découvrir « le pays de l’autre ».
« Elargis ton regard… jusqu’au pays de l’autre »
L’Eglise, et chaque chrétien, n’existent que dans le
mouvement qui les porte vers les autres. Comme Jésus
n’a de sens que tourné vers le Père dont il vient et donné
à l’humanité à laquelle le Père l’a envoyé.
C’est dire que nous ne trouvons notre vérité, notre
justice et notre bonheur que dans cette double et unique
relation : au Père et aux autres.
De Dieu, nous recevons l’amour que nous devons
aux autres, selon le double et unique commandement
laissé par Jésus à ses disciples.
Aimer les autres, comme c’est facile et agréable
parfois ; comme c’est difficile souvent.
Aimer celui qui nous ressemble, qui parle comme
nous, qui pense comme nous, qui prie comme nous, c’est
un peu s’aimer soi-même.
Mais aimer celui qui est différent, vraiment différent par la culture, par la religion, par les situations politiques
et historiques - quelle aventure exigeante !
Il est tellement long et accidenté le chemin qui va de
l’homme à l’homme, ce chemin que Dieu lui-même a
emprunté pour nous rejoindre !
Comme il faut se laisser évangéliser et apprendre à
dépasser les a priori, les découragements, les déceptions,
la solitude et parfois la peur !
Mais quelle récompense lorsque jaillit la relation, la
communication, l’amitié, l’évidence lumineuse de la
proximité et de la fraternité !
Notre existence quotidienne nous révèle qu’il n’est
pas nécessaire de faire de grands déplacements pour aller
au pays de l’autre. La diversité des cultures, avec leurs
richesses, et les héritages humains, avec leurs attentes
et leurs espoirs sont à la portée de celui qui ouvre les
yeux et la porte de son cœur.
Rechercher et rejoindre, pour autant qu’on le puisse,
la vérité de l’autre tel qu’il se veut, le comprendre
comme il se comprend, telle est la tâche à laquelle nous
sommes tous appelés.
Dans nos communautés chrétiennes, nous côtoyons
des frères et des sœurs venus des cinq continents et de
pays aux jeunes églises dynamiques. Nous avons
beaucoup à apprendre d’eux, de leur histoire, de leur
sensibilité humaine et chrétienne, de leurs attentes et de
leurs espoirs. Ils représentent pour nous ces fils et filles
de la Pentecôte dispersés parmi toutes les nations. Ils
sont présents dans nos assemblées et à notre prière, nous
invitant à découvrir que « les merveilles de Dieu sont
proclamées dans toutes les langues »
Puis, le cercle de nos relations s’élargit. Il passe par
les grandes religions en qui nous reconnaissons aussi de
la sainteté.
Plus largement encore, nous sommes appelés à
regarder en face et ensemble cette vie, cette réalité
commune de notre humanité dans laquelle nous peinons
les uns et les autres et que Dieu nous a confiée pour que
nous y réalisions ensemble, avec nos différences, son
projet de fraternité universelle.
Elargissons notre regard…jusqu’au pays de
l’autre. Reprenons le chemin qui rapproche les hommes
et révèle que nous tenons tous la vie même de Dieu et
que nous voulons la vivre ensemble.
+ Claude Schockert
Évêque de Belfort-Montbéliard
Président de la Pastorale des Migrants
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
Tel. 01 43 72 47 21 Fax 01 46 59 04 89 / [email protected] / www.eglisemigrations.org
14 JANVIER 2007
JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ
Eglise catholique
Elargis ton regard…jusqu’au ‘pays’ de l’autre
« on n’appellera plus ta contrée : ‘Terre déserte’, mais on te nommera : ‘Ma préférée’. » (Is 62, 4)
LE PAYS DE L’AUTRE ... ?
Elargis ton regard jusqu’au pays de l’autre ! Mais
c’est quoi le pays de l’autre ? Léopold Sedar
Senghor peut nous mettre sur la voie : « En m’ouvrant à
Paris, Paris m’a ouvert au monde ! » Dans cette
ouverture, nous croisons des milliers de regards et
découvrons que dans tout pays le regard est un langage.
Et que le pays de l’autre ce n’est pas un lieu magique où
le temps a suspendu son vol. Il est complexe et multiple.
Cet appel, qui nous est lancé, nous invite à aller au-delà
des simples apparences. Car, lorsque se fait la rencontre,
chacun entre en contact avec une part du pays de l’autre,
c’est-à-dire, de sa culture, de sa manière d’être, de penser,
de réagir...
• Lorsque je regarde l’autre, quel ‘’ paysage ‘’ je
vois en son visage ?
• Qu’est-ce que le visage de l’autre m’inspire
aujourd’hui ?
Elargir son regard jusqu’au pays de l’autre, c’est
s’ouvrir à ce qu’il est au plus profond de lui. C’est
franchir les frontières de sa couleur, de ses yeux, de sa
langue, de sa culture, de sa religion… Passer à côté de
cet appel c’est ignorer la formidable chance qui nous
est offerte…à toi et à moi … de voir l’essentiel : la beauté
de l’amitié, la joie de la fraternité qui sont faites pour
l’homme.
• As-tu déjà rencontré le rejet, le dégoût… ?
• T’es-tu déjà senti seul(e) …?
• Éprouves-tu parfois le sentiment d’être inutile ?
• Comment le ressens-tu ?
• Comment le regard des autres t’interpelle-t-il ?
Elargir son regard jusqu’au pays de l’autre n’est
pas aussi simple qu’on pourrait le penser ! Le pays de
l’autre est quelquefois aussi loin que l’horizon qui fuit
devant nous. Tout comme on croit apercevoir l’extrémité
de l’océan, on pense connaître le pays de l’autre. Mais
notre perception est toujours limitée ! L’autre est bien
plus complexe qu’on ne le pense ... D’où cette
interpellation que nous adresse la sagesse africaine : en
pays kongo, on dit en effet, « Si tu veux vivre dans un
autre peuple, apprends d’abord à le connaître ». Elargir
son regard, c’est entrer dans une relation profonde avec
l’autre, afin que par lui, on puisse connaître son histoire,
sa culture, goûter à sa cuisine…
• Que sais-je de l’histoire, de la culture, de la cuisine
… de ces femmes et de ces hommes qui sont mes
voisins, mes collègues de travail… ?
Elargis ton regard jusqu’au pays de l’autre ! Voilà
un appel qui nous est adressé, un appel qui m’est adressé
personnellement. En effet, on ne peut prétendre connaître
quelqu’un si on ne sait pas ce qu’il est profondément,
d’où il vient… « Si tu veux parler avec les gens d’un
autre pays, apprends d’abord leurs coutumes », enseigne
un autre proverbe kongo. C’est à cela que cette journée
mondiale des migrants et des réfugiés nous invite.
•Comment repondre, au quotidien dans mes
relations habituelles, amicales, professionnelles… ?
• Quelle conscience ai-je de la richesse qui se cache
derrière l’histoire, la culture, la religion de mon voisin,
de mon collègue, de mon employé, de mon patron… ?
• Quelles interrogations sa présence suscite-t-elle
en moi ?
Elargis ton regard jusqu’au pays de l’autre, ainsi
le monde vivra !
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Eglise catholique
Elargis ton regard…jusqu’au ‘pays’ de l’autre
« on n’appellera plus ta contrée : ‘Terre déserte’, mais on te nommera : ‘Ma préférée’. » (Is 62, 4)
« ELARGIS L’ESPACE
DE TA TENTE » Is 54,2
Notre ouverture à l’autre est une question de vie.
Nous sommes faits pour « avancer au large ».
Nous fermer aux frères serait nous fermer au
Seigneur de la vie.
Porter un regard lucide
Il est très frappant de constater le nombre de fois où
l’Evangile nous lance, d’une façon ou d’une autre, cet
appel : « N’ayez pas peur » ! Or, ne sommes-nous pas,
dans notre quotidien, enserrés par des mises en garde de
toutes sortes. Bien sûr, il en est de légitimes, mais
convenons que la chanson qui nous berce dans la société
va plutôt nous dire « Ayez peur, faites attention, méfiezvous »… A la longue, il nous faut reconnaître que nous
sommes façonnés par ces propos et, pour ce qui nous
préoccupe en cette Journée mondiale du migrant et du
réfugié, les propos tenus à l’encontre des migrants, des
hommes et des femmes venus d’ailleurs, ne sont pas
souvent un dynamique encouragement à la rencontre, à
l’accueil et au partage!
Réagir
Or, que faisons-nous de tout cela ? Que faisons-nous
de ce climat ambiant ? Que faisons-nous des clichés si
faciles à colporter ?
Cette non ouverture, cette ignorance de l’autre, quand
elle n’est pas refus, est grave. Elle est grave pour l’autre,
certes, mais elle est grave pour nous-mêmes également.
L’homme ne s’auto-suffit pas ! Notre vie est dans la
relation, et si aujourd’hui le contexte de nos sociétés est
celui d’une population multiculturelle, nous ne pouvons
l’ignorer ; l’ignorer serait aller à l’encontre de notre
vocation humaine.
Nous nous étiolons à refuser de porter un vrai regard
sur ceux et celles qui nous entourent. Nous dépérissons
à considérer l’autre surtout comme une menace.
Nous vivotons à nous enfermer dans nos chemins
battus.
La personne humaine se construit, jour après jour,
de ce qu’elle voit, apprend, partage. Nous portons peutêtre en nous, consciemment ou non, la pensée que nous
sommes un être accompli… et n’avons plus rien… ou si
peu… à apprendre. Non, nous savons bien que cette
attitude va à l’encontre de la vie !
Accueillir la vie
« Ouvre large ta bouche et je l’emplirai » dit le
psalmiste. Au plus profond de nous-mêmes, nous savons
bien que la vie appelle la vie. Nous savons à quel point
de vraies rencontres sont fécondes, nous savons que notre
vitalité a besoin d’apports extérieurs constants. L’autre,
du plus intime de ma famille, au voisin, au collègue de
travail, de loisirs, l’autre, venu d’ailleurs, porteur d’une
autre culture, cet autre est ma nourriture incontournable.
L’être relationnel que je suis, se fait, se construit, dans
cette relation.
« N’ayez pas peur », le Christ nous appelle à la
rencontre, le Christ nous prend avec Lui pour œuvrer à
la construction de ce peuple, son peuple. Faire peuple,
c’est élargir constamment notre regard, en nous laissant
travailler par l’Esprit Saint qui guide nos pas, et nous
ouvre à l’attitude évangélique. Et… « la force de
l’Evangile bouleverse ce qui est en contraste avec la
Parole de Dieu et le dessein du salut. » (cf. Evangelii
Nuntiandi N° 19)
Pour réfléchir en groupe :
• Je pense à une expérience vécue de repli sur moi, puis,
d’autre part, à une occasion où j’ai conscience d’avoir
été enrichi par la rencontre de personnes différentes
• Les migrants, en quoi cela concerne-t-il ma vie
chrétienne ?
• Qu’est-ce qui me freine dans la rencontre de l’autre ?
• Comment est-ce que je réagis aux clichés colportés
sur les étrangers ? Pourquoi est-ce difficile de réagir?
• Ecrire une prière à l’Esprit Saint pour lui parler de
tout cela.
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Elargis ton regard…jusqu’au ‘pays’ de l’autre
« on n’appellera plus ta contrée : ‘Terre déserte’, mais on te nommera : ‘Ma préférée’. » (Is 62, 4)
QUAND JÉSUS REGARDE…
Elargis ton regard…..
Aujourd’hui, pour comprendre notre monde il est fait souvent appel à notre regard. En ce qui concerne les
migrants rappelons-nous les événements douloureux de Ceuta et Melilla de décembre 2005 ou encore ceux
des banlieues ou tels reportages sur des sans-papiers.
Ces images, ces regards qui nous sont donnés sont-ils faits pour notre information ou viennent-ils conforter
nos peurs ? Ces regards ne pourraient-ils pas être occasion de prise de conscience, de regards nouveaux, de
changements d’attitude ? Changement qui peut aller jusqu’à comprendre et rencontrer le migrant et les
raisons de sa migration. Les regards portés, loin d’être un point d’arrivée, ne seraient-ils pas un point de
départ sans cesse à élargir ?
Arrêtons-nous à l’évangile de Marc. Souvent, l’évangéliste décrit le regard de Jésus et ce qu’il produit
de nouveau…
• Ce regard sur André et Simon en train de travailler au bord de la mer conduira Jésus à leur adresser « un
appel » (Mc 1,19) et de même pour Matthieu, le collecteur d’impôt, (Mc 2,13).
• De ceux qui portent le paralytique, Jésus voit la foi (Mc 2,5).
• Le regard de colère de Jésus, sur ceux qui l’épient, est pour souligner combien leur cœur est endurci
(Mc 3,5).
• Le regard de tendresse de Jésus envers ce jeune homme riche le conduit à lui adresser l’appel à quitter
ses richesses (Mc 10,21).
• Ce scribe qui a répondu avec justesse, amène Jésus à lui porter un regard d’estime (Mc12,35).
• C’est à un regard d’une grande profondeur et d’humanité que Jésus invite ses disciples devant le don si
petit et en même temps si essentiel de cette veuve (Mc 12,42)
• Envers ses disciples (Mc 8,33), il n’hésite pas à porter un regard réprobateur
• Voyant ses disciples en pleine difficulté, il n’hésite pas à les rejoindre (Mc 6,48).
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• Le regard de Jésus sur l’aveugle de Bethsaïde, (Mc
8,22) et sur le fils de Barthimée (Mc 10,46 et ss) conduit
à une rencontre exceptionnelle et au retour à la bonne
santé.
Plusieurs fois l’évangile de Marc nous communique
des paroles fortes sur le regard, sur ce que nous voyons…
• Tout en regardant ils ne voient pas (Mc 4,12) : parole
adressée à ses opposants, (reprise en 8,18,). Mais que ne
voient-ils pas ? l’évangéliste lance sans cesse cette
interrogation et la réponse n’est-elle pas dans ces paroles
du centurion romain au pied de la croix : « vraiment cet
homme était le fils de Dieu » (Mc 15,39). Ainsi beaucoup
de ses contemporains ne voyaient pas en Jésus » le fils de
Dieu ».
• Se mettre en route à la suite du Christ invite au
changement dans le regard qui conduit aussi au
changement du cœur. Cela est longuement décrit dans les Actes des apôtres quand il s’agit pour Pierre
d’aller à la rencontre de Corneille, centurion romain (Actes 10,34).
L’évangile de Marc porte une attention particulière aux foules : « elles n’ont jamais rien vu de pareil »
(Mc 2,12), et elles « glorifient Dieu » ; ou encore après avoir « vu », les témoins racontèrent (Mc 5,16). Et
parmi cette foule, ce chef de la synagogue qui le voyant, tombe à ses pieds (Mc 5,22,).
Continuons la recherche en cet évangile. Elle n’est pas vaine et laisse entrevoir combien le témoignage du
Christ ouvre à un renouvellement du regard, fenêtre du cœur.
Il est possible d’élargir la recherche par exemple en se rappelant les paroles de Yahvé à Moïse. « J’ai vu,
j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte (Ex 3,7).
Jusqu’au pays
Le pays c’est le lieu où quelqu’un est né, a grandi, vécu une histoire, des solidarités, un avenir….ce pays
peut être au sud, mais il peut être ici dans les banlieues ….
Dans l’évangile de Marc, Jésus est reconnu venant de Nazareth (Mc 6,1); cependant il n’est pas reçu. Le
lieu de son origine n’est pas le lieu par excellence, « la terre où coule le lait et le miel » ; il parcourt le pays
jusqu’à Jérusalem. Et ce ne fut pas Jérusalem, pourtant lieu hautement estimé, qui fut le lieu de l’envoi en
mission mais la Galilée «Il vous précède en Galilée, c’est là que vous le verrez, comme il l’a dit » (Mc 16,7).
Ainsi, même si le pays est le lieu où des signes du royaume sont donnés (Mc 4,30) il n’est pas la réalisation
totale du royaume. L’étonnement des disciples est grand quand Jésus leur fait part du devenir « du temple »
(Mc 13,2).
... de l’autre
Le pays c’est aussi le lieu des ressources issues du sous-sol et de la terre, le lieu du développement
économique... C’est aussi le lieu du développement des peuples, de réalisations nouvelles. Il y a là de
nombreuses richesses culturelles que des peuples ont mises en œuvre. Une grande diversité de peuples, de
cultures sont là, à reconnaître et non pas à piller on ne parlera plus de désolation (Is 62,4) ; car Yahvé a
trouvé plaisir en toi. Reconnaître l’autre dans sa diversité culturelle, reconnaître l’autre à égalité, pour qu’il
y ait rencontre vraie, de laquelle émergera un monde nouveau, fait de liens fraternels ; cela peu paraître
impossible, mais n’était-ce pas déjà l’invitation de Jean Baptiste « préparez les chemins du Seigneur, rendez
droits ses sentiers. (Mc 1,3) ?
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PROPOSITIONS
POUR LA LITURGIE
•
Déporté, le peuple a été forcé d’aller jusqu’au
pays de l’autre. Il y a découvert des hommes
ouverts et hospitaliers, qui ont su l’accueillir.
•
Pour que sa terre devienne à nouveau la
« préférée » de Dieu, il convient que le peuple
retrouve le regard que Dieu a lui-même sur
l’étranger. Sans ce regard renouvelé, elle reste
« Terre déserte ».
(2ème dimanche du temps ordinaire, Année C)
Comprendre les textes et les relier au thème.
1ère lecture : Is 62, 1-5
• Le texte de la première lecture, extrait du 3ème
Isaïe, nous situe au moment du retour d’exil du
peuple juif. Il s’agit de refaire l’unité du peuple.
Beaucoup ont été déportés et dispersés après la
chute de Jérusalem. Ceux qui reviennent, purifiés
par l’épreuve, désirent vivre mieux leur relation
avec Dieu. Au retour, ils trouvent des Juifs qui
étaient restés au pays, avaient occupé les terres
et les maisons abandonnées et s’étaient
compromis dans les cultes païens. Avec eux, se
trouvent des étrangers : étrangers venus occuper
les terres laissées vacantes et aussi étrangers
venus des pays où les déportés avaient été
dispersés, attirés par leur foi renouvelée.
•
Devant ces étrangers, trois attitudes sont
mentionnées (chapitres 60-62 et 66) : anéantir
leurs nations, les mettre au service du peuple, ou
les admettre à part entière au sein du peuple. C’est
cette troisième attitude qui est la plus neuve et la
plus intéressante.
•
Parmi les raisons de l’exil en déportation se trouve
le rejet de Dieu par la rupture de l’alliance. Le
peuple n’observait plus la Loi, qui mentionne de
façon explicite le respect de l’étranger, puisque
le peuple a été « étranger » sur la terre d’Egypte.
2ème lecture : 1 Co 12, 4-11
• Pour relier ce texte au thème, il convient de
rappeler ces textes de Jean Paul II : « Toute prière
authentique est suscitée par l’Esprit Saint qui est
mystérieusement présent au cœur de tout
homme… » (Discours aux Cardinaux et à la Curie
le 22 décembre 1986) « La présence et l’activité
de l’Esprit ne concernent pas seulement les
individus, mais la société et l’histoire, les peuples,
les cultures, les religions. » (Redemptoris Missio
n° 28). En élargissant notre regard jusqu’à ce qui
fait vivre l’autre, saurons-nous découvrir cette
présence et cette activité de l’Esprit. L’Esprit, dans
des dons divers, construit l’Eglise. Ne peut-on
pas voir aussi que ce même Esprit, dans la
diversité des dons donnés aux hommes de tous
les peuples et religions, construit l’humanité dans
l’unité selon le désir de Dieu ?
Evangile : Jn 2, 1-11
• En relevant ce que Marie dit aux serviteurs :
« Faites tout ce qu’il vous dira. », nous pouvons
nous interroger sur ce que nous dit précisement
Jésus. Peut-être parle-t-il plus par ce qu’il fait,
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
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•
par ce qu’il est, que par ses paroles. Il nous dit
que Dieu a pris le risque d’aller jusque dans le
pays des autres que nous sommes pour lui.
L’homme Jésus accueille l’autre, sait
s’émerveiller devant la foi de l’étranger.
CHOIX DE CHANTS :
Peut-être que si nous savons faire les premiers
pas vers l’autre, Dieu saura nous donner ce qu’il
nous faut pour faire fête… il transformera ses pas
en joie de la rencontre, comme il a transformé
l’eau en vin.
après la 1ère lecture : Laisse parler en toi la voix de
l’étranger.
DÉMARCHE PÉNITENTIELLE :
Parce que, souvent, nous subissons la présence des
autres, étrangers, avec difficulté, sans choisir de faire
le premier pas qui nous conduirait à les découvrir et
à devenir leur prochain, Seigneur, prends pitié !
Parce que, souvent, nous portons un regard sélectif
sur les autres qui nous entourent, sans vouloir l’élargir
pour découvrir les richesses que l’Esprit a
développées en eux. Christ, prends pitié !
Parce que, souvent, nous nous sentons dérangés par
les autres, sans aller jusqu’à comprendre et à agir sur
les raisons qui les ont conduits à venir chez nous,
Seigneur, prends pitié !
PRIÈRE D’OUVERTURE :
Seigneur Dieu, notre Père,
toujours Ton regard sur chacun de nous est
regard plein de bonté et de miséricorde,
regard qui nous fait grandir.
Tu as cependant élargi Ton regard,
lorsque Ton Fils, Jésus Christ, est venu
jusqu’à planter sa tente au milieu de nous.
Nous Te rendons grâce et nous Te prions :
élargis notre regard aux dimensions du Tien,
que notre regard sur les autres nous porte à
aller jusqu’à eux,
pour découvrir toute la richesse de ce qui
les fait vivre,
et qu’il nous fasse ainsi devenir frères et
sœurs les uns des autres.
Nous Te le demandons par ce même Jésus
Christ, Ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec Toi, dans l’unité du Saint
Esprit, pour les siècles des siècles.
entrée : Laisserons-nous à notre table ? (E 161)
(laisser mourir la terre ou le feu, si nous ne laissons
pas de place à l’étranger)
envoi : Ecoute la voix du Seigneur (A 548 SM).
pour le « Notre Père » : celui dit du « Burkina Faso »
ou celui dit des « Portugais ».
Suggestions pédagogiques
• Traduire le thème de la journée dans différentes
langues et l’écrire sur des banderoles.
•
Inviter les uns et les autres à dire d’où ils
viennent ou quel(s) pays ils ont visité(s) ou de
quel pays sont originaires leurs voisins ou amis.
•
Inviter à venir planter un petit drapeau sur une
grande carte du monde.
•
A l’offertoire, inviter à venir apporter un objet
suggestif ou symbolique du pays d’origine ou
visité.
•
Trouver un geste qui puisse symboliser les pas
faits ou à faire vers « le pays » de l’autre, peutêtre au moment de l’échange du geste de paix.
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
Tel. 01 43 72 47 21 Fax 01 46 59 04 89 / [email protected] / www.eglisemigrations.org
14 JANVIER 2007
JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ
Eglise catholique
Elargis ton regard…jusqu’au ‘pays’ de l’autre
« on n’appellera plus ta contrée : ‘Terre déserte’, mais on te nommera : ‘Ma préférée’. » (Is 62, 4)
QUELQUES PROPOSITIONS
D’ANIMATION…
Groupes d’enfants et de jeunes
Plusieurs activités avec les enfants
Pour préparer à cette Journée mondiale du
migrant et du réfugié, il est important de garder à
l’esprit que l’objectif central à atteindre est d’aider
les enfants à accepter et à apprécier les différences.
Il est important, pour l’animateur/trice, d’avoir un
esprit enthousiaste et accueillant : pour que les
enfants comprennent que l’on peut parler
d’immigration, de différences, dans la joie et non
pas dans le ressentiment, le rejet ou la peur !
1. Sur une feuille de papier A4, représentez un
sac à dos (d’enfant) et laissez de la place autour,
pour que les enfants puissent écrire ou dessiner selon
les capacités de chacun. Puis proposez-leur la
situation suivante :
Un soir ils rentrent de l’école. Leurs parent leur
annoncent que dans une heure toute la famille va
devoir partir en urgence pour un autre pays, et qu’ils
ne peuvent emporter avec eux que ce qu’ils pourront
porter dans leur sac à dos. • Que vont-ils y mettre ?
Ils peuvent signifier cela en dessinant les objets, ou
en écrivant le nom des objets, autour du sac.
Attention, le sac n’est pas grand, on ne peut y mettre
vraiment que ce qui est important pour nous. On
peut demander aux enfants aussi : • qu’est-ce que
vous laisseriez derrière vous ? • Qu’est-ce ou qui
est-ce qui vous manquerait le plus ?
L’objectif de cet exercice est de faire prendre
conscience à l’enfant que lorsque l’on quitte tout en
urgence, on laisse beaucoup de choses et de
personnes derrière soi ; des choses, des personnes
qui seront présentes dans notre cœur et qui sont le
pays de l’autre le pays que l’étranger porte dans son
cœur.
2. Vous pouvez aussi demander aux enfants, en
fonction de leur âge, d’écrire un poème ou une prière
ou une lettre pour un enfant qui est dans un camp de
réfugiés. Dans ce poème ou cette prière ou cette lettre
l’enfant pourrait parler de son pays, de ce qu’il aime ;
peut-être que l’enfant qui écrit est lui-même migrant
et peut écrire son expérience pour l’enfant du camp
de réfugiés pour le soutenir. Les plus beaux textes
seront publiés dans un numéro de la revue
« Migrations et Pastorale » et sur le site du SNPM
http://www.eglisemigrations.org. Ces textes seront
ensuite remis, en juin 2007, au Haut Commissariat
aux Réfugiés, pour les transmettre aux enfants des
camps de réfugiés.
3. Demandez aux enfants de partager leur
expérience d’être nouvel arrivant quelque part, dans
un nouveau quartier, une nouvelle ville, une nouvelle
école, un nouveau pays pour certains. Cela peut être
leur expérience personnelle d’être accueillis quelque
part comme nouveau, mais aussi leur expérience
d’accueillant. • Est-ce qu’ils ont accueilli dans leur
classe, leur école, leur quartier, leur famille
quelqu’un qui venait d’un autre pays ? Demandezleur de partager ce qu’ils ont appris sur l’autre et sur
sa culture, sur son pays ; • est-ce qu’ils ont appris
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
Tel. 01 43 72 47 21 Fax 01 46 59 04 89 / [email protected] / www.eglisemigrations.org
des chansons d’autres pays ou bien des mots ou
des salutations dans d’autres langues ? • Est-ce
qu’ils ont mangé de la nourriture d’un autre pays,
ou écouté de la musique d’une autre culture ?
Pendant la rencontre on peut provoquer cela en
passant de la musique de différents pays et
demandant ensuite aux enfants de dire ce qu’ils ont
ressenti. Vous pouvez apprendre aux enfants des
salutations dans différentes langues. Pour cela vous
pouvez repérer les parents d’origine étrangère que
vous connaissez et leur faire dire une salutation
simple sur cassette que vous pourrez apprendre ainsi
aux enfants.
4. Vous pouvez aussi faire avec les enfants cette
petite expérience : Placez six petits bacs transparents,
vous remplissez les trois premiers d’eau et vous
ajoutez trois teintes différentes (facilement lavables
du type teinte alimentaire) : du rouge, du bleu et du
jaune. Demandez ensuite aux enfants de mélanger
du bleu et du jaune dans le quatrième bac, du rouge
et du jaune dans le cinquième et du rouge et du bleu
dans le sixième. Puis faites-les parler sur ce qui se
passe, sur le mélange des couleurs, en mettant
l’accent sur la nouveauté de la création par le
mélange.
Plusieurs activités avec les jeunes
1. Un premier travail qui pourrait être fait avec
des groupes de jeunes est de les faire rechercher sur
internet, par exemple sur le site du HCR, http://
www.unhcr.fr/ différents supports multimédia :
photos, vidéo, portrait, histoires. Puis, à partir de ce
matériel collecté, choisir un pays, une histoire de
personnes. Ce choix étant fait chercher sur internet
ou dans la presse, ou autres médias, ce qui se rapporte
aux raisons qui peuvent pousser à l’exil. Mais
essayer aussi de découvrir la culture de ce pays,
langue, habitat, vêtement, cuisine, etc. Puis se dire :
• parmi les personnes que nous connaissons, y a-til quelqu’un originaire de ce pays ? alors inviter
cette personne à venir parler de son pays et de son
histoire.
2. Sur un autre plan, on peut lire ensemble
certains passages de l’Écriture comme le livre de
l’Exode 23,9 ; Lévitique 19:33-44, Deutéronome
10:17-19, Isaïe 58:7; 62,4, Mathieu 2:13-15 et
25:34-40. • Qu’est-ce que Dieu dit dans ces textes
sur la manière dont nous sommes appelés à
accueillir le migrant ? Notre tradition chrétienne a
une longue tradition d’accueil, d’hospitalité, et de
respect pour l’étranger. La fuite en Egypte raconte
comment la Sainte Famille, pour échapper au
Massacre des Saints Innocents, a dû fuir dans un
autre pays. • Que pourriez-vous faire pour une
famille de réfugiés aujourd’hui ? • Peut-on,
aujourd’hui encore, découvrir le visage du Christ
dans ceux qui ont faim, qui sont sans logement,
sans pays, sans papier ?
3. Vous pouvez faire travailler votre groupe sur
la Charte Universelle des Droits de l’homme et sur
la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés.
Pour cela, faites écrire aux jeunes leur propre Charte
Universelle des Droits du migrant et du Réfugié et
cela avec leurs propres mots. Puis, invitez-les à
comparer cela avec la Charte des Nations Unies ;
notez avec eux les différences et faites-les partager
sur ces différences.
4. Vous pouvez aussi inviter un migrant à venir
témoigner de son histoire, en insistant sur la richesse
de sa culture, et sur la manière dont il a été accueilli
en France. Puis, invitez les jeunes à mettre ce qui
les a touchés, par écrit, par un dessin, un poème ;
pour ceux qui sont doués en musique, pourquoi ne
pas faire une chanson. Les plus beaux dessins et
textes seront publiés dans un numéro spécial de
« Migrations et Pastorale » et seront présentés au
HCR, en juin 2007.
5. Aujourd’hui les jeunes voyagent de plus en
plus, de nombreux échanges ont lieu ; il peut être
intéressant de demander aux jeunes de partager sur
les pays qu’ils ont pu visiter et sur ce qui les a plus
particulièrement touchés dans ces pays. Au sein du
groupe peuvent se trouver aussi des personnes issues
de l’immigration, il serait intéressant de les inviter
à partager sur ce qu’ils connaissent du pays d’origine
de leurs parents, et comment eux vivent cette double
appartenance culturelle.
6. En recherchant sur le site internet de
l’INSEE, http://www.insee.fr trouver les 10 pays
d’où sont issus le plus grand nombre de migrants en
France. Rechercher ce que peuvent être les raisons
dans ces pays pour partir et venir en France. Puis, à
la lumière de l’enseignement de l’Église sur le
partage des richesses du monde discuter des raisons
de l’accueil de l’étranger pour un chrétien
aujourd’hui. (voir Compendium de l’enseignement
social de l’Église, ou autre référence sur le site de la
Pastorale des migrants :
http://www.eglisemigrations.org),
La Pastorale des Migrants 269 bis, rue du Fg Saint Antoine - 75011 Paris
Tel. 01 43 72 47 21 Fax 01 46 59 04 89 / [email protected] / www.eglisemigrations.org
Pour aller plus loin...
Dieu aime l’étranger
Parcours bibliques autour de la
multiculturalité pour les 5-8 ans
Voici un superbe dossier publié par l’Institut de catéchèse Lumen
Vitae en Belgique. L’auteur de ce dossier Anne-Dominique Derroitte
s’est attaché à fournir des outils pédagogiques pour animer des
rencontres avec les 5-8 ans sur la rencontre de l’autre. A travers
l’évocation de grandes figures bibliques et d’événement de la Bible,
l’auteur, qui a une longue pratique de la publication pour les enfants,
propose aux animateurs et animatrices d’aider les plus jeunes à
rencontrer l’autre et à accueillir ses différences comme une richesse.
Disponible en librairie au prix de 11 euros.
Les Églises, les migrants et les réfugiés
Des Eglises chrétiennes, en France et de par le monde, par leurs
Évêques et pasteurs, par des chrétiens rassemblés en organismes
divers, prennent régulièrement et fidèlement la parole et y joignent
des actes d’accueil et de protection de migrants et réfugiés. La
Pastorale des Migrants et les Editions de l’Atelier proposent
aujourd’hui un recueil de trente cinq de ces textes. Ils sont chargés
de l’actualité de chaque pays et marqués par les circonstances de
temps et de lieu, certaines tragiques, qui entourent ces mouvements
inéluctables d’hommes et de femmes.
Un outil indispensable pour essayer de comprendre, pour nourrir
la réflexion de foi et approfondir un agir citoyen des chrétiens.
Les Editions de l’Atelier, 120 pages, 15 euros.
Elargis ton regard... jusqu’au ‘pays’ de l’autre
Le n° 325 de Migrations et Pastorale est entièrement consacré à la
Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2007.
Le thème proposé pour cette célébration y est décliné sous divers
angles, tous destinés à aider à mieux comprendre et surtout à mieux
préparer ; célébrations, rencontres, débats, réflexions et partages.
A commander au Service national au prix de 6 euros
(port compris).
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