Sandra Le Merdy, responsable administration personnel et paie

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Sandra Le Merdy, responsable administration personnel et paie
Sandra Le Merdy, responsable administration personnel et paie
Le responsable de l’administration du personnel a un rôle clé, un rôle d’écoute
En quoi consiste ton métier ?
Comme tout responsable administration du personnel et paie au sein d’une
entreprise, j’assure avant tout le bon déroulement des opérations de paie et de
gestion administrative du personnel : la production et la gestion des fiches de paie,
les demandes d’absences (congés, maladie…), la mise à jour des dossiers
individuels, mais aussi les déclarations sociales : URSSAF, retraite et prévoyance,
ET fiscales. Je veille également au respect et à l’application du statut consulaire et
du règlement intérieur. Pour mener à bien la paie de nos 1 400 collaborateurs
(vacataires inclus) du réseau breton, tous les mois, je coordonne une équipe de
gestionnaires paie répartie dans les CCIT et à la CCIR dans un souci de
performance collective. L’objectif est de vérifier bulletin par bulletin avant validation
auprès de CCI France qui se chargera de leur calcul. Cette gestion centralisée, de la
paie au niveau national, via le SIRH, nous oblige à respecter à la lettre un rétroplanning, ce qui génère toujours un pic d’activités entre les 15 et 25 du mois. Fort
heureusement, je travaille en binôme avec Laurence Glay qui comme moi maîtrise
parfaitement l’outil. Il ne faut jamais oublier que derrière les salaires il y a des
collaborateurs. Un autre aspect important de mes missions consiste en la gestion du
plan de formation en local pour les collaborateurs de la CCIR avec pour cadre une
enveloppe d’environ 40 000 euros et des objectifs fixés par chaque manager. Tous
les mois, je participe également en appui de Jean-Guillaume aux réunions RH
régionales. Ces rencontres sont essentielles pour mutualiser nos pratiques et faire
remonter auprès de CCI France toutes les demandes portant sur différents points
juridiques. Cela est d’autant plus important que le statut évolue beaucoup depuis
quelques mois. Enfin, avec l’aide de Patricia Gindrat, je fournis un certain nombre
d’indicateurs RH (suivi effectif, masse salariale, etc…) aux CCIT, c’est ce qu’on
appelle plus communément, le reporting.
Quelles sont les principales évolutions observées dans ton métier ces deux
dernières années ? Pourquoi avoir choisi cette voie ?
Ce que j’aime avant tout dans ma fonction ce sont les chiffres, en particulier les
situations complexes, et bien évidemment le lien avec les collaborateurs. Les
responsables de l’administration du personnel ont un rôle clé, un rôle d’écoute,
d’ailleurs je tiens à rappeler que ma porte est toujours ouverte sachant qu’il va de soi,
que la teneur de nos échanges reste confidentielle. Le droit social évoluant en
permanence, je ne fais jamais la même chose d’un mois sur l’autre, c’est vraiment
très enrichissant. J’ai aussi la chance de retrouver régulièrement mes homologues
des autres régions à Paris, au sein de CCI France, pour échanger sur nos pratiques
et expériences. C’est indispensable dans un contexte de fortes mutations et avec un
métier qui n’a cessé, ces dernières années, de se professionnaliser et la paie de se
complexifier. L’évolution majeure à venir est la mise en place obligatoire à compter
du 1er janvier 2017 de la Déclaration Sociale Nominative (DSN). Issue du choc de
simplification voulu par l’Etat, elle va remplacer la Norme 4DS. Son objectif est de
simplifier la majorité des déclarations sociales en automatisant leur transmission à
partir des données de paie, de façon dématérialisée. Par exemple, il n’y aura plus de
démarche à faire pour le versement des indemnités journalières, l’attestation
employeur destinée à la CMAC, la déclaration Urssaf etc… Bref avec la DSN nous
serons dispensés de toutes les démarches encore nécessaires aujourd’hui à
l’embauche et à la gestion d’un salarié.
Quels sont les principaux enjeux à la conduite de l’entretien professionnel et
l’évaluation des compétences via le SIRH ?
Pour mémoire, le SIRH a été déployé à la CCIR le 1er janvier 2013 et beaucoup de
modules restent à « activer ». La mise en place de ce nouvel entretien professionnel
en septembre prochain va nous permettre, au niveau de la Bretagne, de recenser les
compétences inhérentes à chaque métier et les besoins en formation pour rester
performants. En amont de cet entretien professionnel, chaque collaborateur se verra
remettre une grille avec les compétences minimales requises selon les emplois
définis au niveau national. A partir de cette grille, chaque collaborateur devra s’auto
évaluer sur une échelle allant de A à E, A étant le niveau minimum requis pour
chaque compétence. Cette auto évaluation porte à la fois sur les compétences
métiers et transverses. L’objectif est clair : l’entretien professionnel constitue le
moment unique pour faire le point sur ses compétences, celles à approfondir pour
rester au niveau dans son emploi ou encore celles à acquérir pour répondre aux
objectifs du service et/ou de la chambre. C’est ce qu’on appelle la GPEC ou gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences. De même, afin d’harmoniser la
formation au niveau régional, un catalogue consultable en ligne à partir du SIRH
proposera un ensemble de formations. En cours de réalisation, ce catalogue sera
constitué à partir des formations déjà réalisées par l’ensemble des collaborateurs du
réseau breton et référencera prioritairement les organismes consulaires. Enfin, à
l’issue de l’entretien professionnel qui sera saisi en direct dans le SIRH, le manager
enverra une première version au collaborateur. A charge pour ce dernier de le
compléter, de le modifier ou le ratifier. Seuls trois allers et retours seront possibles ce
qui implique un échange argumenté avec le manager. Tout l’intérêt de ce nouveau
système est, pour le collaborateur comme pour le manager, de conserver un
historique année après année des entretiens professionnels.

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