Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l`exemple des Villes et

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Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l`exemple des Villes et
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
1
Sommaire
Table ronde :
Préambule
Quelles méthodologies à mettre en oeuvre
Introduction de la journée
• Jean ROUGER, Vice-Président, ANVPAH et VSSP
Avec
• Martine PASTOR, Directrice, Cabinet conseil en patrimoine « Hier est
demain »
Définition et enjeux
• Fabrice THURIOT, Chercheur, Enseignant, Consultant, Université de Reims
Pourquoi un diagnostic ? les besoins de la maîtrise d’ouvrage
Les clefs d’un bon cahier des charges
Qu’est ce qu’un diagnostic ? Les différentes étapes ? les enjeux ?
• Jean-René ETCHEGARAY, Maire adjoint à la culture et au patrimoine,
Bayonne & Amandine GUINDET, Chargée de mission candidature au label
Ville d’art et d’histoire, Bayonne
Table ronde :
Vers de nouvelles perspectives : les extensions des villes et pays d’art
et d’histoire
Table ronde :
La définition du territoire
Articulations entre le territoire et son projet ?
Territoire comme support d’analyse ?
Le diagnostic et le projet
Recherche d’une démarche transversale
La définition des thématiques
Mobilisation des acteurs et de la population
En quoi le diagnostic participe t-il à la définition du projet ?
Quel est l’apport du diagnostic sur le projet ?
Avec
• Pascale CORRE, Chef du bureau de la diffusion, Direction générale des
patrimoines
• Laurent JACQUESON, Cabinet Itinéraires, patrimoine et développement
Raisons des extensions
Définition des périmètres d’extensions
Avec
• Pascale CORRE, Chef du bureau de la diffusion, Direction générale des
patrimoines
• Wilfried LEYMARIE, Animateur du Patrimoine et de l’Architecture, Pays
d’art et d’histoire de Vézère-Ardoise
• Julien DESHAYES, Animateur de l’architecture et du patrimoine, PAH Clos
du Cotentin
• Annie DURAND, Directrice du patrimoine, Lille
Bibliographie
• Jean-Marc CHEVALIER, Président, Pays d’art et d’histoire de Mende et Lot
en Gévaudan
Liste des participants
• Marc GASTAMBIDE, Directeur, Fédération des Parcs Naturels Régionaux
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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- et un outil de légitimation d’une politique globale menée sur le
territoire.
Préambule
Le diagnostic
progrès
territorial,
une
démarche
de
Afin de répondre aux attentes des collectivités et d’accompagner les
nombreux projets de labellisation Ville ou Pays d’art et d’histoire,
l’Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à
secteurs sauvegardés et protégé mène une réflexion sur le diagnostic
territorial comme étape indispensable du projet patrimonial.
L’ANVPAH et VSSP intervient à la demande des collectivités et
accompagne ses membres dans leur dossier de candidature VPAH et
dans la mise en œuvre de la convention. Cet accompagnement peut se
décliner de différentes façons selon le souhait des collectivités : aide à la
méthodologie, participation au comité de mise en place du projet,
conseils et mise à disposition de documentation pour la constitution de
dossier, mise en relation des partenaires, conseils et expériences des
villes du réseau, partage des expériences …
L’ANVPAH et VSSP encourage la mise en place de comités de pilotage
transversaux permettant d’engager un travail collectif où élus et services
culturel, tourisme, patrimoine, éducation et urbanisme associent
l’ensemble des acteurs locaux (associations…) pour structurer le projet
VPAH et mobiliser les habitants.
Réaliser un diagnostic de son territoire, c’est caractériser l’état de celuici en précisant notamment ses enjeux et ses problématiques dans le but
de mettre en œuvre une politique cohérente, globale et partagée.
Le diagnostic territorial est à la fois :
- un outil de connaissance de son territoire dans son acception
la plus large (géographique, historique et patrimoniale,
démographique, économique …),
- un outil de médiation et de dialogue entre les divers acteurs
(élus, techniciens et habitants, société civile),
Dans le cadre de la labellisation Ville ou Pays d’art et d’histoire, le
diagnostic territorial est une phase essentielle de la construction du
projet.
Celui-ci met en lumière les forces, faiblesses et les éléments renforçant
la cohérence ou l’identité. Le diagnostic a pour but de dégager les axes
déterminants pour le devenir du territoire, déclinés sous forme de pistes
d’actions possibles. Ces éléments n’ont pas tous vocation à être repris
dans le projet VPAH mais plus à éclairer les enjeux sur lesquels
l’ensemble des acteurs du territoire peut avoir à se pencher.
Ce diagnostic a pour objectif de donner des éléments d’appréciation sur
la pertinence du territoire au regard de la démarche VPAH et de fournir
aux acteurs les bases de connaissance afin d’ancrer les actions qui
pourraient s’y engager.
Les propositions de périmètre, de structures porteuses et de
partenariats découlent directement de ce diagnostic dynamique. Il
permet d’identifier :
le contexte territorial,
les principaux acteurs et partenaires,
les projets en cours,
les projets d’extension …
Le diagnostic est également l’occasion de mener un travail de
sensibilisation auprès de la population pour l’informer des enjeux du
label et de son impact sur le territoire.
A chaque territoire correspond une réponse spécifique. Il
n’existe pas de modélisation possible mais au contraire autant de
réponses que de territoires.
Cette phase de diagnostic doit susciter des interrogations et des
convictions afin de permettre la rédaction du projet patrimonial
et par la suite la mise en place du projet de territoire avec
l’ensemble des acteurs locaux.
Il s’agit de donner au label VPAH sa véritable dimension d’outil
transversal permettant la valorisation et la sensibilisation de
tous les patrimoines.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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Introduction de la journée
Définition et enjeux
Jean Rouger
Vice-Président ANVPAH et VSSP
Nous remercions Fabrice Thuriot, enseignant chercheur à l’université de
Reims, pour son appui scientifique pour l’organisation de cette journée,
ainsi que pour beaucoup d’autres et je remercie également l’ensemble
des intervenants qui ont bien voulu témoigner de leurs expériences.
Nous tenons à remercier également Marc Gastambide, Directeur de la
Fédération nationale des Parcs Naturels Régionaux, avec laquelle
l’Association Nationale entame un partenariat afin de travailler ensemble
autour de la préservation et de la valorisation des patrimoines, et
notamment le lien entre PNR et PAH (mutualisation des outils tels que
les CIAP et la formation des guides …).
Enfin, nous remercions la Direction générale des patrimoines avec qui
nous menons des réflexions depuis plusieurs années sur les outils du
patrimoine et leur évolution.
L’enjeu de cette journée de réflexion est de définir le diagnostic en tant
qu’étape importante dans la construction d’un projet patrimonial
partagé. Celui-ci n’est pas un simple constat introductif, le diagnostic
territorial est orienté vers l’action et la pratique. C’est une étape plus
longue qu’on ne l’imagine et qui doit relever d’une construction
collective car c’est un moment de mise en commun des avis des
différents acteurs et de leur vision du développement de leur
territoire.
Ce travail préparatoire bien réalisé préfigure du bon suivi du
label.
Bonne journée de travail.
Fabrice Thuriot
Chercheur, Enseignant, Consultant, Université de
Reims
DEFINITION ET RAISON DU DIAGNOSTIC
« Le diagnostic territorial est avant tout un outil d’aide à la décision. Il
se caractérise par le recueil de données quantitatives et objectives, mais
aussi de données qualitatives qui ont pour but de faire apparaître les
caractéristiques, les atouts, les faiblesses et les potentialités d’un
territoire donné.
Le diagnostic territorial est à la fois un outil de légitimation
d’une démarche globale de territoire, un outil de connaissance de
son fonctionnement et un outil de médiation et de dialogue entre
ses divers acteurs.
D’où l’intérêt de garder une grande souplesse dans la mise en œuvre
des méthodes utilisées1. »
METHODES
Les méthodes de diagnostic reposent sur deux démarches
complémentaires :
la 1ère, quantitative et analytique, est basée sur un travail de
recueil de données objectives et leur analyse (statistiques, cartes…) ;
la 2nde, plus qualitative, voire subjective, permet un
« diagnostic partagé » grâce à une concertation avec les acteurs
concernés, voire la population, sur les données, le périmètre, les
valeurs, les enjeux et les actions envisagés.
La première méthode est souvent appliquée seule alors qu’elle ne peut
dépasser une vision catalogue, désincarnée et unique. Elle nécessite la
1
Guy Lévêque-CEP de Florac, Les méthodes de diagnostic territorial, p. 1/3, in
L’enseignement agricole partenaire des territoires : un guide pour l’action.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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confrontation avec d’autres points de vue pour prendre du sens pour
l’ensemble de la communauté concernée.
STRATEGIE ET TERRITOIRES
Une stratégie est la conduite et la réalisation d’une politique par divers
moyens, qui se combinent entre eux au sein d’un projet de
développement et d’un plan d’actions.
Une stratégie peut être spatiale ou territoriale, au sens d’espace
social construit et délimité, ou affecter indirectement l’espace ou le
territoire, notamment par des localisations ou des actions spécifiques2.
Les stratégies d’acteurs sont aussi importantes sinon plus que les
stratégies spatiales ou territoriales car elles les précèdent et les
informent. Elles mènent souvent à des coalitions plus ou moins grandes
qui concernent un espace ou un territoire plus ou moins étendu.
QUELLES OBLIGATIONS PREALABLES ?
Le diagnostic territorial se situe en amont de la stratégie et de
l’action pour fonder un plan de développement à partir d’intentions
de départ. Il convient donc de définir préalablement les éléments
suivants :
- Les intentions de départ pour pouvoir déterminer le dispositif
pertinent, quitte à en changer avant la fin de la concertation ou par
la suite,
- Les acteurs et espaces potentiels pour les associer et ensuite
délimiter un périmètre territorial, en continuant les relations avec
ceux écartés qui le souhaiteraient,
- Un calendrier et une méthode prévisionnels de travail : interne,
accompagné, délégué ? Avec quel degré de participation des acteurs ?
- Un accord formel de l’ensemble des collectivités.
LE CONTENU CULTUREL ET TERRITORIAL D’UN DIAGNOSTIC POUR UN
PROJET PATRIMONIAL
-
2
Un recensement et une qualification des ressources contribuant à
l’animation ou à la valorisation du patrimoine : artisans, artistes,
Françoise Plet, « Stratégies territoriales : valeurs et usages dans les recherches
rurales et agroalimentaires de STRATES », in Dossier Conjuguer stratégie(s) et
territoire(s)?, Strates, n° 5, 1990
-
auteurs, associations, centres de documentation, équipements
culturels et touristiques, guides, manifestations…
Un recensement et une qualification des ressources naturelles,
humaines, économiques et sociales contribuant à la définition du
territoire au fil du temps.
Un recensement et une qualification des moyens de communication
permettant la mise en réseau et le partage des ressources
patrimoniales.
LE CONTENU PATRIMONIAL DU CAHIER DES CHARGES DES VPAH
Dans les VPAH, le terme de patrimoine doit être entendu dans
son acception la plus large, puisqu’il concerne aussi bien l’ensemble
du patrimoine bâti de la ville que les patrimoines naturel, industriel,
maritime, ainsi que la mémoire des habitants. Il s’agit donc d’intégrer
dans la démarche tous les éléments qui contribuent à l’identité
d’une ville ou d’un pays riche de son passé et fort de son dynamisme.
Dans les critères à remplir pour une candidature, on note :
- un inventaire du patrimoine (matériel et immatériel) conforme à la
méthode scientifique de l’Inventaire général,
- l’existence ou la mise en place d’un secteur sauvegardé ou d’une
ZPPAUP,
- des encouragements à la restauration du patrimoine et à la
création architecturale et paysagère,
- et l’intégration des principes du développement durable.
UNE VOLONTE POLITIQUE ET CULTURELLE ECLAIREE PAR LES
TECHNICIENS ET LES ACTEURS
La volonté politique est première ou relaie une demande de terrain mais
doit s’appuyer sur des savoirs pour décider des axes et du périmètre du
projet.
Le diagnostic peut être préparé en interne, en externe ou dans une
combinaison mixte : un chargé de mission peut être en lien avec un
cabinet d’études qui doit, dans tous les cas, avoir un référent compétent
en plus du ou des responsables politiques au sein d’un comité de
pilotage.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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La concertation doit être la plus large possible mais doit tenir compte de
l’état du processus démocratique sur le territoire et peut être séquencée
dans le temps pour être efficace : d’un petit groupe, elle peut s’étendre
à l’ensemble des acteurs concernés, voire à l’ensemble de la population
et même aux touristes.
Au final, la décision éclairée appartient aux élus, d’où l’importance d’un
diagnostic le plus pertinent possible.
Annexe
Un outil d’évaluation : Echelle d’Arnstein (1971)
La participation peut recouvrir différentes modalités :
une simple information à destination des acteurs locaux.
participation active des acteurs locaux (identification des problèmes
et des besoins, réalisations des actions, participation dans un processus
démocratique). Les acteurs locaux sont des groupes ou des
organisations qui ont un intérêt dans le projet, pouvant influencer les
résultats ou en être affectés. Leur implication est un moyen pour
améliorer la prise de décision, les sensibiliser aux problèmes de
l'environnement, ceci pour accroître le sentiment d'appartenance à un
territoire et en définitive, favoriser le consensus.
Le niveau d'implication des acteurs peut-être défini sur une échelle de
référence, élaborée par Arnstein, afin de suivre l'évolution du processus
d'implication et d'appropriation du projet.
Pouvoir effectif des citoyens
Contrôle citoyen : une communauté locale gère de manière autonome
un équipement ou un quartier.
Délégation de pouvoir : le pouvoir central délègue à la communauté
locale le pouvoir de décider un programme et de le réaliser.
Partenariat : la prise de décision se fait au travers d'une négociation
entre les pouvoirs publics et les citoyens
Coopération symbolique
Conciliation : quelques habitants sont admis dans les organes de
décision et peuvent avoir une influence sur la réalisation des projets.
Consultation : des enquêtes ou des réunions publiques permettent aux
habitants d'exprimer leur opinion sur les changements prévus.
Information : les citoyens reçoivent une vraie information sur les projets
en cours, mais ne peuvent donner leur avis.
Non-participation
Thérapie : traitement annexe des problèmes rencontrés par les
habitants, sans aborder les vrais enjeux
Manipulation : information biaisée utilisée pour « éduquer » les citoyens
en leur donnant l'illusion qu'ils sont impliqués dans le processus.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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La définition du territoire - Le diagnostic et le
projet
territoire pertinent. Cette pertinence se mesure à travers plusieurs
critères :
Pascale Corré
Chef du bureau de la
générale des patrimoines
1. La recherche de cohérence géographique, démographique,
historique et culturelle
Il convient de veiller, notamment, à ce que le bassin de population soit
suffisant pour justifier de l’attribution du label. C’est l’ensemble du
territoire qui est concerné par la mise en oeuvre de cette politique : le
centre ville et les quartiers périphériques, le secteur sauvegardé autant
que les zones périurbaines ou rurales.
diffusion,
Direction
Le réseau des Villes et Pays d’art et d’histoire correspond à un double
label déposé à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), à
savoir celui de « Ville d’art et d’histoire » et celui de « Pays d’art et
d’histoire ». Ce label existe depuis 1985 et a pris le relais d’un label
aujourd’hui éteint, celui des « Villes d’art », dont la vocation était
l’identification d’un patrimoine monumental et qui avait des visées plus
touristiques. Le label « Ville ou Pays d’art et d’histoire » est quant à lui
attribué aux territoires dotés d’un patrimoine au sens large, c’est-à-dire
dans toutes ses composantes, et dont les élus ont la volonté de
sensibiliser les habitants à leur patrimoine, leur architecture et leur
cadre de vie.
Depuis sa création, les critères d’attribution du label ont beaucoup
évolué dans le sens d’une attention accrue à la qualité du bâti et des
espaces urbains et paysagers. L’ensemble de cette politique a été
précisée par une récente circulaire ministérielle, le 8 avril 2008. Les
critères nationaux se conjuguent en outre avec des critères relevant de
la stratégie territoriale propre à chaque direction régionale des affaires
culturelles (DRAC). Les DRAC, de par leurs attributions, sont amenées à
donner un premier avis au moment du lancement d’une candidature.
Le réseau actuel compte 146 Villes et Pays d’art et d’histoire3, soit 98
« Villes d’art et d’histoire » et 48 « Pays d’art et d’histoire ».
LA DEFINITION DU TERRITOIRE
La définition du périmètre d’une candidature au label est un préalable au
diagnostic et à la démarche de projet. Elle se fait dans la recherche d'un
2. La « nature du projet initial »
En effet, c'est un projet politique, même embryonnaire, qui doit
prévaloir à la demande de label.
3. La recherche de cohérence politique
Cette cohérence politique est déterminante pour la mise en œuvre du
projet, son efficacité. Il importe de s'assurer que le projet prenne corps
dans un cadre qui permette qu'il soit opérationnel. C'est pourquoi, « une
demande de candidature est systématiquement examinée dans le
contexte de l’intercommunalité émergente ou existante afin d’évaluer
l’échelle territoriale la plus adaptée. »4
Parmi les 48 « Pays d’art et d’histoire » existants, huit reposent sur des
communautés d’agglomération, neuf sur des communautés de
communes. On trouve également des groupements de communautés de
communes, des syndicats mixtes, des groupements d'intérêt public, des
syndicats intercommunaux.
LE DIAGNOSTIC ET LE PROJET POLITIQUE : DEUX DEMARCHES
INDISSOCIABLES
Une fois défini le périmètre du territoire de projet, on passe à la phase
de diagnostic. Toutefois, celui-ci est indissociable de la démarche de
projet. Le diagnostic est essentiel au projet : il le détermine, le réoriente
ou, dans le meilleur des cas, l'affine.
Le diagnostic porte sur :
3
Chiffre à la date du 19 novembre 2009, date de la tenue du dernier Conseil
National de l’année 2009.
4
Cf. circulaire ministérielle du 8 avril 2008, p. 4.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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1.
Les données locales : étude du territoire dans toutes ses
composantes
Il s'agit tout d'abord d'établir la carte d'identité du territoire concerné :
données géographiques, géologiques, historiques, démographiques et
sociologiques (en particulier population jeune, scolarisée), économiques,
touristiques.
2.
L'état des lieux des politiques en œuvre sur le territoire
Le label est un outil de développement culturel qui s’inscrit dans un
projet global de territoire. Il importe donc de présenter les grandes
orientations de la politique menée par la collectivité territoriale candidate
au label. Cette présentation s'impose d'autant plus que la
politique du label correspond à une politique transversale qui
concerne de nombreux domaines de compétence : l’action
culturelle,
l’action
éducative,
l’habitat,
l’urbanisme,
le
développement durable et le tourisme.
3.
L’identification du maillage culturel du territoire et le
recensement des actions culturelles.
Il s’agit d’établir le bilan d’une politique culturelle globale (musées,
bibliothèques-médiathèques, services d'archives, théâtres, cinémas,
etc.), qui comprenne à la fois le maillage du territoire et les actions
culturelles (programmation culturelle, festivals, manifestations, l'action
des associations, etc.).
Le second volet de ce bilan vise plus particulièrement la politique
patrimoniale, architecturale, urbanistique et paysagère. En effet, au
moment de l’examen d’une candidature, les services de l’État
considèrent l’ensemble de ce champ :
le patrimoine dans toutes ses composantes : patrimoine bâti,
patrimoine mobilier, patrimoine paysager, patrimoine écrit, patrimoine
immatériel ;
les actions de connaissance, de conservation, de restauration du
patrimoine (inventaire) ;
les initiatives en faveur de la qualité architecturale, urbaine et
paysagère ;
le bilan de la politique urbaine : les concours d’architecture, les
opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH), l’existence
d’un espace protégé (secteur sauvegardé ou ZPPAUP), les
aménagements urbains, la mise en valeur de l’espace public, l’attention
portée aux entrées de ville, etc.
4.
Le recensement des acteurs, en tant que partenaires
potentiels du projet
Il s'agit d'identifier les futurs partenaires du projet « Ville ou Pays d’art
et d’histoire » - outre l'État (SDAP/DRAC) et le ministère de l’Éducation
nationale, qui sont partenaires de la convention.
En effet, une fois le label attribué, l’animateur de l’architecture et du
patrimoine travaille en transversalité avec une multitude d’acteurs, que
ce soit au sein de la collectivité territoriale labellisée ou du réseau
culturel actif sur le territoire. Il développe un partenariat plus spécifique
avec les acteurs du secteur de l'architecture et du patrimoine (CAUE,
maison de l'architecture). Selon les projets mis en œuvre sur le
territoire, il peut tisser des liens avec les associations locales, les
maisons de quartier, les centres de loisir, les centres sociaux, le Parc
naturel régional (PNR), quand il existe.
CONCLUSION
Le label « Ville ou Pays d’art et d’histoire » est un label de
qualité, bien identifié par les élus et qui fait l’objet d’une forte
demande de leur part.
Le temps de l'instruction (diagnostic et élaboration du projet) est un
temps long, mais un temps nécessaire. Il correspond au temps essentiel
de l'élaboration et de la maturation du projet, au temps du dialogue
entre les futurs partenaires de la convention (État et collectivité
territoriale). C'est là un des intérêts majeurs du label de constituer une
plateforme de discussion entre l’État et les collectivités territoriales sur
l’ensemble de la politique culturelle de celles-ci et, surtout, sur les
enjeux d'une politique réussie en matière d'entretien du patrimoine, de
qualité des constructions et des espaces urbains, ainsi que de
préservation des paysages et des espaces naturels. Il correspond aussi
au temps du tissage des partenariats et au temps de la pédagogie sur le
territoire, notamment par la mise en place d'actions de préfiguration. Le
label vise à amener les habitants « à se considérer comme acteurs de
leur cadre de vie ».5 La convention cible tout particulièrement les
habitants des quartiers inscrits en politique de la ville (et des quartiers
en rénovation urbaine), les habitants des zones rurales.
Toutes ces étapes sont des pré-requis à la réussite de la mise en œuvre
du label sur le territoire.
5
Cf. circulaire ministérielle du 8 avril 2008, p.3.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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Annexe
(Cf. circulaire du 8 avril 2008)
Le contenu du dossier
La candidature au label Ville ou Pays d’art et d’histoire repose sur un
projet culturel de territoire. L’enjeu du dossier de candidature est
d’expliciter ce projet et de montrer la place que les responsables
politiques entendent réserver à la valorisation de l’architecture,
du patrimoine et du cadre de vie de leur territoire en
transversalité avec les autres domaines de compétence de la
collectivité
territoriale :
urbanisme,
éducation,
tourisme,
développement durable, etc.
1. Une première partie expose les données locales (carte d’identité du
territoire concerné) : aire géographique couverte par le projet, histoire
et géographie locales montrant l'homogénéité du territoire :
descriptif du patrimoine et de l’architecture, y compris
l’architecture contemporaine,
publics concernés, données démographiques et population
scolarisée,
équipements touristiques et hôteliers.
Cartes, plans, schémas et illustrations, légendées et orientées, pourront
à tout moment appuyer le propos.
2. La seconde partie développe la politique de la collectivité dans le
domaine de l’aménagement de l’espace, de la culture et du tourisme
opérations de mise en valeur et de sauvegarde du patrimoine
naturel et bâti,
outils juridiques et projets d'urbanisme,
initiatives en faveur de la création contemporaine,
diagnostic et bilan des actions récentes déjà menées (expositions,
association des acteurs locaux, volet culturel contrat de ville, tourisme,
communication, site internet…)
3. La troisième partie détaille le projet en privilégiant la transversalité
des actions et la diversité des thématiques patrimoniales et
architecturales abordées :
présentation de la structure porteuse du projet et de
l’organigramme du futur service d’animation de l’architecture et du
patrimoine,
actions envisagées et inscription dans le temps,
adaptation des exigences du cahier des charges en termes
d’engagements concrets à venir (actions pédagogiques, équipements à
réaliser, travail sur la qualité architecturale - entrées de ville, espaces
publics, paysage).
Rôle des DRAC et de la DAPA dans le suivi de
cette politique et la constitution du réseau
1. Rôle des DRAC : 1er interlocuteur de la collectivité territoriale
et de l’animateur de l’architecture et du patrimoine
Instruction des dossiers de candidature (en partenariat avec la
Direction générale des patrimoines)
suivi de la mise en œuvre de la convention
animation du réseau régional
soutien scientifique, technique et financier
instruction d’éventuels dossiers d’extension
2. Rôle de la Direction générale des patrimoines
définition de l'évolution de la politique nationale
secrétariat du Conseil National
appui aux DRAC, notamment dans l'instruction des dossiers de
candidature
animation du réseau national (conseillers DRAC et AAP)
formation des animateurs de l’architecture et du patrimoine
3. Rôle du Conseil National
contribution à la définition de la politique nationale (et de son
évolution)
Examen des candidatures (se prononce sur les labellisations)
délabellisation
4. Rôle de l’IGAPA
Inspection le cas échéant (dysfonctionnements)
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
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Laurent Jacqueson
Cabinet Itinéraires, patrimoine et
développement
développement touristique ou culturel… Les approches globales, la
définition d’une politique patrimoniale raisonnée, aux objectifs multiples
et suivie sont plus rares, mais impliquent une taille critique du territoire.
Le projet dicte la pertinence du périmètre d’intervention.
Un « projet patrimonial de territoire » peut prendre une forme et une
envergure aussi variable que le profil des structures porteuses (EPCI,
VPAH, Grand sites, PEP, PNR, Pays…). Néanmoins, l’observation de
plusieurs territoires de projet en milieu rural -démarche dans mon cas,
plus subjective et intuitive que scientifique- appelle quelques pistes de
réflexion sur la relation territoire et projet, et sur la place du diagnostic
dans le projet.
Le territoire de réflexion et le périmètre d’intervention, résultent donc du
délicat croisement de plusieurs paramètres et sont plus ou moins
pertinents. L’enjeu de la définition du territoire d’intervention est bien de
garantir l’efficacité d’actions concrètes, et un impact optimal de
l’intervention publique, il faut donc considérer la notion de territoire
comme étant à géométrie variable. Le périmètre de la structure
porteuse ne le permet pas toujours mais son fonctionnement peut y
contribuer par une certaine souplesse : cadre légal et statutaire,
projets en partenariat, démarche de concertation, approche
transversale….
TERRITOIRE DE PROJET
L’idéal méthodologique place la phase de diagnostic comme base de
définition d’un périmètre et d’un projet patrimonial cohérent. Il est
cependant confronté dans la pratique à une triple contrainte :
Le territoire « ressource » ou « patrimoine » : il varie selon
l’entrée privilégiée (architecture, environnement…) comme par les
enjeux qui lui sont attachés (problématiques de conservation, de filières
économiques…). La carte des entités patrimoniales comme celle des
enjeux est rarement similaire à celles des périmètres administratifs.
Le territoire « porteur » : l’impulsion est donnée par une
indispensable structure porteuse, qui entend intervenir d’abord sur son
propre périmètre. La nature même de la structure porteuse, ses
compétences et moyens dictent l’ampleur et la nature du projet. Un Parc
Naturel doté de compétences en aménagement et de moyens techniques
et plus à même de porter un projet global autour des patrimoines de son
périmètre au demeurant calé sur une réalité patrimoniale, qu’une
communauté de commune. Il faudrait également distinguer la phase de
définition du projet de la phase opérationnelle, de mise en oeuvre qui
peut faire appel à des maîtres d’ouvrage différents (articulation PaysCommunautés de communes par exemple, Pays d’Art et d’Histoire et
collectivités).
Le territoire « projet » : la décision même de travailler sur « le
patrimoine » est souvent motivée par un objectif simple : gérer et
valoriser un site ou une ressource exceptionnelle, contribuer au
Ce principe doit être appliqué dès la phase de diagnostic, socle de la
réflexion, tant en matière de périmètre que de contenu.
DU DIAGNOSTIC AU PROJET
Le diagnostic, entendons par là, l’enchaînement d’un état des lieux et
d’une analyse, est par essence un outil au service d’un projet dont les
objectifs, certes réajustables, sont précisés. Il doit donc être adapté tant
dans son contenu que dans sa méthode d’élaboration. Qu’il s’agisse de
projets ciblés ou de définir une véritable politique de gestion du
patrimoine, il convient de garder à l’esprit l’intérêt du diagnostic pour la
définition du projet :
Le diagnostic révèle l’identité patrimoniale du territoire, dans toute sa
complexité (identité partagée et particulière), ce qui implique de
considérer aussi une échelle régionale (qu’est-ce qui me différencie des
autres ?). Il s’agit là de fournir les clefs de compréhension, de replacer
le patrimoine dans son contexte historique, culture et actuel (usage,
état, valeur identitaire…).
Le diagnostic permet d’identifier les problématiques et de
hiérarchiser les enjeux liés au patrimoine. A réalité complexe, analyse
large, par exemple un simple projet de valorisation pédagogique de
sites, ne peut éviter la question de la conservation et de la gestion de
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
10
ces sites (maîtrise des paysages, restauration…). Cela implique aussi
une vision prospective (publics, cadre législatif, opportunités…).
La phase de diagnostic permet d’impulser une dynamique de projet,
parce qu’elle mobilise les partenaires, et aboutit à une vision
partagée du territoire. Pourtant les différents acteurs n’ont ni le
même angle d’analyse ni le même degré de connaissance des
problématiques. Le diagnostic doit donc considérer les attentes et
visions des différents acteurs et permettre une prise de conscience
collective de l’identité patrimoniale comme des enjeux. Le diagnostic est
aussi la base du projet dans la mesure où il permet de cerner les
moyens mobilisables, humains (acteurs, partenaires…), techniques
(outils et procédures existants…) et financiers.
En terme de méthode, s’appliquent dès le diagnostic les principes
inhérents à un projet de territoire structuré : un travail de concertation
et d’animation fort, en particulier en milieu rural ; une approche
transversale qui permette de bien cerner les enjeux liés au patrimoine,
par nature à la croisée de plusieurs secteurs d’interventions publiques ;
un périmètre de réflexion variable selon les sujets et problématiques
pour bien préciser dans le projet les échelles d’interventions et
partenariats nécessaires aux actions ; une analyse de la situation qui
associe contexte structurel, conjoncturel et prospective.
Annie Durand
Directrice du patrimoine, Lille
Lille s’est dotée au fil de son histoire d’un patrimoine urbain,
architectural et humain, riche et pluriel.
Dès 1967, la ville a mis à l’étude un plan de sauvegarde et de
valorisation de ce patrimoine, rendu public par arrêté préfectoral en
1967 et approuvé par décret en 1980… comme quoi le temps est parfois
long pour voir se concrétiser les projets politiques les meilleurs. Le
secteur sauvegardé est encore le seul dans la région.
En 1993, la Direction du Patrimoine a été créée pour mettre en œuvre
une véritable politique de développement architectural et urbain et de
valorisation des dix quartiers ainsi que des deux communes associées.
En parallèle, la ville a souhaité améliorer son « image touristique » car,
bien que possédant le label « Ville d’art » en 1978, il lui fallait
transformer celui-ci en « Ville d’art et d’histoire » dans le cadre de la
désignation de Lille comme capitale culturelle européenne en 2004 de
manière à entrer pleinement dans un réseau national d’importance.
DIAGNOSTIC
L’existence d’une Direction du Patrimoine a permis très rapidement de
développer un partenariat avec l’Etat pour établir un bilan sanitaire
approfondi du patrimoine remarquable afin de rédiger une charte
commune fixant des contrats d’objectifs de restaurations et d’entretiens
pluriannuels.
L’état du patrimoine bâti laissait place à la critique, n’ayant pas eu en
temps et en heure les interventions nécessaires normalement attendues.
Il faut se rappeler l’histoire difficile de Lille qui avait dû instaurer des
priorités liées à la reconversion. Ce bilan a été commandé et réalisé en
1994-1995 et la charte patrimoniale signée en 1996.
La désignation de Lille comme capitale européenne de la culture a
accéléré le processus afin de pouvoir présenter aux publics attendus
pour cet événement une ville digne de ses ambitions. Un énorme
chantier de restauration de onze des bâtiments majeurs tant civils que
religieux ou militaires a été engagé pour une somme globale de 23
millions d’ euros financée pratiquement à parité par l’Etat, le Conseil
Général du Nord et la ville. Ces rénovations ont été suivies par
l’Architecte en Chef des Monuments Historiques en respectant les
prescriptions liées au développement durable. Quant à l’usage futur de
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
11
ces bâtiments il a été repensé en appliquant la règle évidente qu’il faut
adapter l’usage au bâtiment et non le bâtiment aux usages.
avant les richesses parfois ignorées ou méconnues des quartiers
périphériques.
Le diagnostic initié a permis également de voir que la valorisation du
patrimoine ne répondait plus aux attentes des politiques et qu’une
réflexion en profondeur devait être menée.
C’est ainsi qu’une équipe d’animation a été recrutée dès 1998, équipe
constituée à l’époque d’une encadrante et de six agents d’animation, ces
derniers entrant alors dans le cadre du dispositif des emplois aidés. Le
côté précaire de cette cellule a disparu au fur et à mesure de
l’importance prise par l’équipe tant au niveau scolaire que périscolaire.
Enfin, l’obtention du label « Ville d’art et d’histoire » en 2004, nous a
permis de renforcer la structure avec l’arrivée d’un animateur de
l’architecture et du patrimoine qui est venu conforter l’encadrement de
cette équipe avec une mission de rénovation de l’offre touristique,
d’amélioration des actions de formation des guides ou des intervenants
et d’instauration d’une nouvelle dynamique répondant aux nouveaux
objectifs fixés par la collectivité.
Le service Ville d’art et d’histoire a également, dans le cadre de son
activité pédagogique, l’objectif de faire découvrir aux enfants leur
quartier, puis l’ensemble de la ville à travers un projet de sensibilisation
à l’architecture et au patrimoine. En partenariat avec l’Education
Nationale, les enfants munis de livrets réalisés par le service partent à la
découverte des différents types d’habitats et de leur évolution au fil de
l’histoire de la ville. Les projets se déroulent sur six séances, ne sont pas
des produits stéréotypés et sont travaillés avec l’enseignant en fonction
de son programme et de ses centres d’intérêts et de la thématique
souhaitée telle que la rue, la place, le minéral, le végétal, les
matériaux… L’histoire en tant que telle n’est pas la base première du
travail, mais elle vient au fur et à mesure compléter les données du
travail de sensibilisation. Les séances se passent à la fois dans l’espace
urbain et, ensuite, dans des ateliers au sein de l’école. Elles permettent
de mieux saisir l’environnement urbain tout en rappelant l’histoire de la
ville à travers son évolution géographique et sociologique. Des
professionnels ou des artistes sont parfois associés pour apporter leur
propre éclairage à ce travail.
Hors temps scolaire, nous avons créés des « ateliers nomades du
patrimoine » à destination des enfants des quartiers en proposant sur le
même principe une approche sensible et ludique des lieux. Ces ateliers
sont accueillis dans nos deux Maisons-folie et dans un lieu qui vient de
nous être attribué en centre ville. Enfin, il y a également un travail de
fond avec les groupes mémoire des quartiers composés de bénévoles qui
travaillent sur la mémoire humaine plus que sur l’histoire architecturale.
ACTIONS DE VALORISATION
La valorisation du patrimoine se doit de viser les Lillois, les
métropolitains et, plus largement, tous les publics potentiels à travers
des propositions de parcours urbains diversifiés.
Les visites traditionnelles de l’Office du Tourisme ont été complétées par
des produits nouveaux type visites découvertes ou visites thématiques
déclinées dans des programmes semestriels élaborés par l’animateur de
l’architecture et du patrimoine. Des visites de quartiers sont proposées
chaque deuxième dimanche du mois et les Lillois peuvent enfin découvrir
autre chose que le cœur historique ancien traditionnellement reconduit
depuis plus de 30 ans….
Les Journées européennes du Patrimoine complètent, en septembre,
cette offre annuelle en présentant un programme dense avec plus de
200 manifestations sur le week-end. La participation des habitants y est
bien réelle et les associations du patrimoine toutes mobilisées. On
dénombre plus de 120 partenaires publics ou privés.
Pour compléter ce programme de visites ou manifestations, le service
« Ville d’art et d’histoire » élabore chaque année, une nouvelle brochure,
soit sur un quartier, soit sur un site majeur. Ces brochures qui forment
une véritable collection documentaire, développent les histoires des
quartiers, avec des interventions d’habitants et permettent de mettre en
Dans le cadre de la convention « Ville d’art et d’histoire » signée avec
l’Etat en 2004, la ville de Lille s’est engagée à créer un CIAP à usage du
plus grand nombre. Le travail de réflexion est engagé et le futur CIAP
prendra sa place au sein du futur musée de la ville. Nous disposerons
ainsi d’un véritable pôle patrimonial qui traitera du passé mais,
également du futur, en mettant en exergue les nouveaux grands projets
urbains. Cette installation sera le point d’orgue d’une valorisation du
patrimoine telle que nous l’avons envisagée depuis quelques années.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
12
Quelles méthodologies à mettre en œuvre ?
Martine Pastor
Directrice, Cabinet conseil en patrimoine « Hier
est demain »
Plutôt que d’expertise, c’est de coordination dont il faudrait parler, tant
il est vrai qu’il ne s’agit pas, dans un projet de labellisation, d’être expert
ou consultant (sauf à consulter plutôt que d’être consulté) mais
d’écouter, de connecter et de rassembler.
Rassembler d’abord les données patrimoniales pour un état des lieux,
patrimonial et culturel, mais aussi économique, et touristique,
écologique et urbanistique… Si la collecte s’effectue à partir des études
scientifiques en cours (inventaire du patrimoine), l’état des lieux
concerne aussi les ressources humaines et se construit grâce aux
entretiens individuels avec les responsables locaux (les présidents
d’associations, le directeur de l’Office de Tourisme, des espaces verts, de
l’urbanisme, les travailleurs sociaux…). Il faut en effet aller au-delà de la
liste d’objets patrimoniaux, des équipements et des services territoriaux,
d’actions dont l’addition faisait autrefois le dossier. Le patrimoine n’est
plus une collection de monuments ou d’objets. On est passé du
patrimoine objet à la patrimonialisation, qui est un processus et un
projet en mouvement.
Le montage d’un dossier est aussi l’occasion d’une synthèse et d’un
« instantané » de la vie culturelle, sociale, économique, qui surprend
souvent les acteurs locaux eux-mêmes. L’expérience montre que, dans
la majorité des cas, ce sont les principaux intéressés qui oublient leurs
réalisations les plus originales et les plus intéressantes, tant elles leur
semblent évidentes. D’où l’intérêt d’un regard extérieur.
Se posent :
la question du fil rouge ou la délicate question de la singularité,
sinon de l’identité, du futur PAH ou de la future VAH ;
celle du découpage : label ville ? label agglomération ? label
pays ? Le risque peut être celui d’un territoire artificiel qui cherche un
alibi dans le patrimoine vu comme un « émulsifiant » pour le territoire.
Or la cohérence patrimoniale n’est pas toujours compatible avec les
contraintes financières et économiques qui voudraient par exemple
écarter des petites communes au profit d’intercommunalités.
la question de la taille : il est difficile de conserver une dynamique
collective, dans un territoire trop grand tandis qu’un espace trop petit
peut engendrer le repli « format carte postale » autour d’images
stéréotypées. Or, il est important de changer d’échelle, et la mise en
réseau offre l’opportunité de l’ouverture et de l’élargissement de
vues sinon d’espace.
la question des alliances actuelles et futures.
La mise en réseau commence par la mise en réseau interne dans le
cadre du comité de pilotage, réuni au moins trois fois au cours de
l’élaboration du dossier. Le comité de pilotage est un laboratoire de ce
que sera le comité de coordination ou le comité du patrimoine (mis en
place à Dijon par exemple). Il favorise les rapprochements
structurels, en mettant face à face les services de l’Etat et les
collectivités ; il constitue le premier pas vers une co-construction, celle
d’un pôle éducatif ateliers musée, par exemple, ou d’un CIAP, ou d’un
projet ville/habitants, ou encore vers l’organisation de formations
communes.
Le dispositif VPAH pour activer voire initier de nouveaux partenariats,
pour établir des règles de coordination et de coopération pour un plan
d’action est alors enclenché…
Le questionnement, phase importante dans la méthodologie, n’occulte ni
les non-dits de l’histoire, ni les déshérités du patrimoine, ni les
mésalliances, ni les frontières invisibles entre les quartiers… Il faut
redire ici la complexité de travailler sur un matériau aussi sensible que la
mémoire toujours cicatricielle.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
13
Jean-René Etchegaray
Maire adjoint à la culture et au patrimoine,
Bayonne
& Amandine Guindet
Chargée de mission candidature au label Ville
d’art et d’histoire, Bayonne
Le premier acte fondateur de la politique patrimoniale de la ville de
Bayonne se manifeste dès 1907, date du déclassement de la cité
militaire, lorsque de nombreuses voix s’élèvent pour la sauvegarde des
remparts qui ceinturent la ville depuis le IVe siècle et sont menacés de
disparition. Cet ensemble exceptionnel est définitivement protégé
lorsqu’en 1931, les remparts Grand Bayonne sont classés aux
Monuments Historiques puis les enceintes du Petit Bayonne inscrites à
l’inventaire supplémentaire.
La mise en place du secteur sauvegardé constitue le second signal fort
de la politique patrimoniale de Bayonne. En 1975, la municipalité inscrit
l’ensemble des 80 hectares du cœur historique dans une démarche forte
de conservation, de restauration et de mise en valeur de son patrimoine.
La mise en place de ce dispositif a permis la réhabilitation de nombreux
logements et le retour de la population dans le centre ancien déserté
depuis les années 60.
Plus récemment, la ville de Bayonne s’est enrichie d’une vaste
signalétique patrimoniale, disposée sur les différents quartiers de la ville.
C’est dans cette continuité que la Ville de Bayonne a souhaité se porter
candidate au label « Ville d’art et d’histoire » afin de poursuivre son
engagement patrimonial et développer une forte politique de valorisation
et de médiation de sa qualité patrimoniale et de son cadre de vie.
LES ESPACES DE TRAVAIL
Une méthodologie transversale et partenariale a été élaborée
afin d’inscrire la candidature dans un projet global en cohérence
avec l’ensemble des initiatives et projets menés dans la Ville et
sur le territoire.
Pour cela, plusieurs espaces de travail ont été mis en place.
Le groupe référent a pour vocation de suivre la candidature au
quotidien en se réunissant tous les mois et demi. Ce groupe de travail
est composé de trois élus référents, de la Direction Générale des
Services et des trois Directions directement impliquées dans le label
(Culture, Tourisme et Urbanisme).
Le comité directeur définit les grandes orientations de la candidature
et suit et valide toutes les étapes de la candidature. Il est composé du
maire, du groupe référent, des élus et services concernés, de
l’Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et Villes à
Secteurs Sauvegardés et Protégés (ANVPAH et VSSP) et des
institutionnels (DRAC, Conseil Régional, Conseil Général). Il se réunit
lors des grandes étapes de validation du dossier (trois réunions).
Les groupes de travail thématiques se réunissent une fois les grands
axes thématiques du projet Ville d’art et d’histoire de Bayonne définis.
Ils ont pour vocation d’alimenter le projet et de préfigurer les
partenariats à établir. Ils sont composés du groupe référent, du comité
directeur, de la Commission extra municipale Patrimoine et Toponymie,
d’une partie de la Commission locale permanente du secteur sauvegardé
et des acteurs culturels, touristiques et patrimoniaux de la ville et du
territoire (musées, bibliothèques, archives, associations culturelles,
sociétés historiques, Education Nationale, Conservatoire, Ecole d’Art,
Scène
Nationale,
Centre
d’Education
au
Patrimoine,
villes
transfrontalières…). Ces groupes thématiques se sont réunis huit fois.
Les ateliers de concertation ont pour objectif de constituer un groupe
citoyen de réflexion sur la candidature. Constitués d’une quinzaine
d’habitants, les ateliers de concertation se déroulent en trois sessions :
un premier atelier de communication sur la démarche de candidature et
d’échanges sur la notion de patrimoine, un second atelier proposant une
balade urbaine puis un dernier atelier destiné à faire émerger des
propositions concernant le projet du label.
LE CALENDRIER DE LA CANDIDATURE
Le calendrier de la candidature prévu initialement s’est adapté aux
évolutions du dossier, notamment au regard des conclusions des
diverses réunions et de la gestion quotidienne du dossier. Il se structure
en trois phases.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
14
Phase 1 – Diagnostic
Cette phase essentielle dans la construction du projet a permis :
d’identifier les patrimoines de la ville,
d’identifier les acteurs culturels et patrimoniaux,
de dresser un état des lieux des politiques et outils (culturels,
urbains, touristiques…) présents dans la ville.
Cette première phase qui s’est étendue sur neuf mois, a mobilisé le
groupe référent et le comité directeur.
Phase 2 – Projet
Suite à la finalisation et la validation du diagnostic par le comité
directeur, le groupe référent a proposé un premier pré-projet défini par
des grands axes thématiques.
Ce pré-projet a ensuite été soumis aux groupes de travail thématiques
et lors des ateliers de concertation qui ont fait émerger de nouvelles
propositions.
Cinq mois seront nécessaires à la réalisation cette deuxième phase.
Phase 3 – Finalisation
Les trois mois estimés pour finaliser la candidature seront ponctués par
la :
validation du projet Ville d’art et d’histoire,
conception et la rédaction définitive du dossier,
transmission du dossier de candidature à la Direction générale
des patrimoines pour passage au Conseil National des Villes et
Pays d’art et d’histoire,
constitution d’un comité de suivi du label,
préparation de la convention VAH.
Le groupe référent et le comité directeur seront sollicités dans cette
phase de finalisation.
Annexe
Bayonne, vers une candidature au label Ville
d’art et d’histoire
Bayonne
Vers une candidature au label
Ville d’art et d’histoire
La mise en place de cette méthodologie transversale et partenariale,
adaptée au contexte de la Ville de Bayonne et construite de « façon
pragmatique », répond à la nécessité d’ancrer durablement le
projet « Ville d’art et d’histoire » dans la vie de la cité.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
15
1. Le contexte
Ancienne Ville d’art
Ville à Secteur sauvegardé
depuis 1975
Patrimoine riche et multiple:
militaire, religieux, portuaire,
architectural et immatériel
Une politique active :
de restauration du patrimoine
dans le secteur sauvegardé
de médiation du patrimoine avec la
mise en place d’une signalétique
patrimoniale, la boutique du
patrimoine ou de l’outil Carnet de
route
Volonté de porter la
candidature au label VAH
Mise en place d’une
méthodologie transversale
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
16
2. Les espaces de travail
Le groupe référent
1 réunion / 2 mois
Le groupe référent
Le comité directeur
Les ateliers de
concertation citoyenne
Transversalité entre les
services municipaux et les
acteurs culturels de la ville et
du territoire
Les groupes
de travail
thématiques
DGS
Tourisme
Élus
Urbanisme
Culture
Suit la candidature au quotidien
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
17
Les groupes de travail thématiques
Le comité directeur
8 réunions
3 réunions
DRAC
CG64
CR Aquitaine
Anvpah & vssp
DGS
Tourisme
Élus
Urbanisme
Culture
Commission extra
municipale –
Patrimoine et toponymie
Commission locale
du PSMV
Autres élus et services
Université
Équipements culturels
Centres d’éducation artistique
Associations culturelles
Sociétés savantes
DRAC
CG64
CR Aquitaine
DGS
Tourisme
Élus
Urbanisme
Anvpah & vssp
Culture
Autres élus et services
Suit et valide les grandes étapes de la
candidature, définit les grandes orientations
Ils alimentent le projet par des
propositions et préfigurent les
partenariats à établir
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
18
Les ateliers de concertation
Les espaces de travail
3 ateliers
DRAC
CG64
CR Aquitaine
Les habitants
Commission extra
municipale – Patrimoine et
toponymie
Espaces de dialogue et de propositions
sur le patrimoine bayonnais destinés aux
habitants
Commission locale du
PSMV
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
DGS
Tourisme
Élus
Urbanisme
Anvpah & vssp
Culture
Autres élus et services
Université
Équipements culturels
Centres d’éducation artistique
Associations culturelles
Sociétés savantes
Les
habitants
19
3. Les éléments du calendrier
Phase 2 - Projet
Phase 1 - Diagnostic
5 mois
9 mois
Groupe référent
Groupe référent
Comité directeur
Comité directeur
Groupes de travail thématiques
Ateliers de concertation
Identification des patrimoines de la ville
Identification des acteurs culturels et patrimoniaux
État des lieux des politiques et outils (culturels, urbains,
touristiques…) présents dans la ville
Identification des axes structurants du projet VAH
Étude et validation des actions et partenariats à engager
selon les axes
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
20
Phase 3 - Finalisation
3 mois
Groupe référent
Comité directeur
Validation du projet VAH
Conception et rédaction définitive du dossier
Transmission du dossier à la DAPA pour passage au CNVPAH
Constitution d’un Comité de suivi du label
Préparation de la convention VAH
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
21
Vers de nouvelles perspectives : les extensions
des villes et pays d’art et d’histoire
raison est en phase avec les instructions du ministère qui vont dans le
sens de bassins de populations suffisants.
DÉFINITION DES PÉRIMÈTRES D’EXTENSION
Pascale Corré
Chef du bureau de la
générale des patrimoines
diffusion,
Direction
REMARQUE PREALABLE
Les extensions ne sont pas énoncées, dans la circulaire ministérielle du 8
avril 2008, comme une priorité de la politique nationale. Cependant,
elles sont en cohérence avec l’objectif qui vise à faire bénéficier les
actions du label au plus grand nombre d'habitants.
En revanche la priorité est à la renégociation des conventions Villes et
Pays d’art et d’histoire signées avant 1995, « dans un souci de bon
fonctionnement du réseau et d’adaptation [de leurs] objectifs. Les
renégociations sont aussi « l’occasion de renforcer certains volets. »6. La
nouvelle circulaire vise plus particulièrement les conventions qui ont plus
de dix ans d’existence, et c’est là une nouvelle orientation de la politique
nationale, puisque la durée des conventions, pérennes jusqu’en 2008,
est dorénavant limitée à dix années.
A ce jour, 7 conventions antérieures à 1995 ont été renégociées : celles
de Dieppe, d’Arles, de Sarlat, de Quimper, de Saint-Pierre de la
Martinique, de Fréjus, et du Montmorillonais. Au regard de la nouvelle
directive, 65 conventions antérieures au 1er janvier 2010 devront être
renégociées prochainement. Ce suivi relève des DRAC.
RAISONS DES EXTENSIONS
Dans le cadre d’une extension, la définition du périmètre répond aux
mêmes critères de cohérence que dans le cas d’une première
candidature.
Un certain nombre de labels « Villes d’art et d’histoire » sont passés du
périmètre de la ville à celui de la communauté d’agglomération.
Ainsi en a-t-il été d’Angoulême (1997), de Carpentras (1998), de
Poitiers (2004), d’Annecy (2004), du Puy-en-Velay (2005), de Rennes
(2005) ou d’Elbeuf (2009).
Les « Pays d’art et d’histoire » connaissent eux aussi des extensions : le
Pays d'Auge (2000), le Clos du Cotentin (2001), le pays d’Issoire Val
d'Allier Sud (2006).
Parmi les extensions en cours, on citera celles de Fougères (VAH, 1985)
qui cherche à évoluer vers un Pays des Marches de Bretagne, de Vitré
(VAH, 1999) qui s’ouvrirait sur un pays des Portes de Bretagne,
d’Oloron-Sainte-Marie (VAH, 2007), de Langres (VAH, 1985), ou de
Vézère-Ardoise.
LE DIAGNOSTIC DEMANDÉ
Un nouveau diagnostic n’est demandé que dans le cas d’une
extension signifiante, qui nécessite que le territoire soit présenté
à nouveau. Dans ce cas, « la collectivité est appelée par la DRAC à
réaliser un dossier comprenant une fiche d’identité de l’extension du
territoire, le projet global du nouveau territoire au sein duquel est
explicitée la démarche Ville ou Pays d’art et d’histoire. Ce dossier,
accompagné d’un projet de convention et de ses annexes, est présenté
au conseil national en présence des élus et de la DRAC ».7
Les raisons qui prévalent à ces extensions sont au nombre de deux.
A l’origine de la démarche peut intervenir un changement de périmètre
de l'intercommunalité référente (signataire) par l’intégration de
nouvelles communes dans l’intercommunalité constituée.
L’extension peut aussi être la conséquence de la volonté du signataire
initial de faire bénéficier le label à un territoire plus large. Cette dernière
6
Cf. Circulaire du 8 avril 2008, p.4
7
Cf. Circulaire du 8 avril 2008, p.7
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
22
Wilfried Leymarie
Animateur de l’architecture et du patrimoine,
Pays d’art et d’histoire de Vézère-Ardoise
L'ORIGINE DU PROJET
Dès 1997, Geneviève Cantié responsable des Villes et Pays d'art et
d'histoire pour la DRAC Limousin propose à Jean-Louis Lascaux (élu à
Allassac, sensible à l'histoire et au patrimoine) d'étudier, pour cette
partie de la Corrèze, l'intérêt d'obtenir le label Pays d'art et d'histoire. En
effet, ce territoire possède un patrimoine naturel et bâti riche, identifié
notamment autour de trois éléments forts : l'ardoise, la Vézère et la
vigne.
Les années suivantes marquent le lancement du processus qui conduira
à la labellisation de 15 communes, par le ministère de la culture et de la
communication, en 2001. Au moment de la labellisation, une seule
communauté de communes existe : celle du Bassin de la Loyre. Deux
des communes de cette intercommunalité font alors partie du PAH :
Vignols et Saint-Solve. Durant le début des années 2000, les
communautés de communes et d'agglomération ainsi que les pays « loi
Voynet » se mettent en place sur le territoire. Leur découpage diffère de
celui du Pays d'art et d'histoire Vézère Ardoise. En conséquence le
périmètre labellisé recoupe plusieurs intercommunalités et deux pays.
La question de la pérennisation de la structure dans ce contexte se pose
alors. Le Conseil régional et le Conseil général soumettent l'idée d'une
extension qui s'adapterait aux intercommunalités alors que la DRAC
oppose à cette logique l'indispensable cohérence historique,
géographique et patrimoniale du PAH Vézère Ardoise.
Entre 2003 et 2007, plusieurs études sont réalisées, des groupes de
travail constitués et des réunions organisées entre les principaux acteurs
sans aboutir à un résultat satisfaisant. Cette réflexion laisse également
trop de questions clés en suspens : l'identité du futur PAH, la nature de
la structure porteuse et la représentation des communes.
L'ETUDE DE FAISABILITE POUR L'EXTENSION DU PAYS D'ART ET
D'HISTOIRE
Au mois de novembre 2007, le bureau du PAH sollicite un rendez-vous
auprès du Directeur régional des affaires culturelles et de la nouvelle
responsable du label à la DRAC Limousin. Ils préconisent de recruter un
bureau d'étude pour définir la faisabilité de l'extension : périmètre,
structure porteuse et identité. La DRAC apporte son soutien financier à
cette étude à hauteur de 50%.
Le cabinet d'étude Patri Mundi est recruté en début d'année 2008. Un
comité de pilotage constitué de membres du PAH, d'élus, de
représentants de la DRAC, du Conseil régional, du Conseil général, de
personnes ressources est chargé de son suivi.
L'étude permet la constitution d'un inventaire du patrimoine des 66
communes ayant été identifiées comme potentiellement concernées par
l'extension. Elle donne également lieu à une analyse de leurs aspects
patrimoniaux, géographiques et historiques qui contribue à une base de
données regroupant fiches de présentation, évaluation et cartographie.
En parallèle, un travail de consultation est mené entre le PAH, les élus,
la DRAC, la DAPA, le Conseil régional et le Conseil général.
Les résultats de l'étude sont présentés par le cabinet en septembre 2008
au comité de pilotage.
Quatre scénarii sont proposés :
1/ le statu quo : le PAH conserve son périmètre initial et son mode de
gestion (association loi 1901)
2/ l'extension aux deux pays du territoire : le pays de Brive et le pays
Vézère Auvézère (76 communes au total)
3/ le PAH devient compétence du syndicat intercommunal pour
l'aménagement de la Vézère (SIAV) : 35 communes
4/ le PAH garde une cohérence patrimoniale forte avec 12 communes
supplémentaires essentiellement sur la frange ouest, portée par une
structure adaptée (association ou syndicat mixte ouvert)
Après avoir pris connaissance de l'ensemble des résultats de l'étude le
bureau du PAH décide de retenir et d'amender le scénario 4. Celui-ci
renvoie à la cohérence historique, géographique et patrimoniale du
territoire. Un certain nombre de communes situées sur la faille
ardoisière sont ajoutées au projet. L'identité Vézère Ardoise et la
structure associative sont conservées.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
23
C'est ce scénario amendé qui est validé par le Conseil d'administration
du 25 octobre 2008. Il reçoit l'avis très favorable du Directeur régional
des affaires culturelles.
LE PERIMETRE DEFINITIF : 29 NOUVELLES COMMUNES, SOIT 44
COMMUNES AU TOTAL
En décembre 2008, toutes les communes concernées sont invitées à une
réunion de présentation du label et du projet d'extension, en présence
des représentants de la DRAC, du Conseil régional et du Conseil général.
Au terme de la réunion, un délai de réflexion de quatre mois est laissé
aux communes. Des réunions intermédiaires sont organisées sur les
différents secteurs pour présenter le projet plus finement.
Au début de l'année 2009, la ville de Brive-la-Gaillarde décline la
possibilité d'intégrer le PAH Vézère Ardoise préférant élaborer
individuellement un dossier de candidature au label Ville d'art et
d'histoire. L'entrée de la ville dans le PAH suscitait soit interrogation soit
appréhension de la part des autres communes. Cet événement
déclenche une première vague d'adhésion. Ainsi au mois d'avril, quinze
communes décident d'adhérer. Un délai supplémentaire est laissé aux
communes indécises. En juillet, ce sont 14 autres communes qui se
rallient au projet. Au total 29 nouvelles communes viennent s'ajouter
aux 15 communes labellisées. Ainsi ce sont 44 communes qui décident
d'œuvrer en commun pour la valorisation du patrimoine.
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
24
Julien Deshayes
Animateur de l’architecture et du patrimoine,
Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin
d’histoire et des offices de tourisme actifs sur notre territoire au sein
d’un nouveau syndicat mixte, doit aujourd’hui ouvrir de nouvelles
perspectives.
La création du Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin résulte de
l'élargissement du label de Ville d'art et d'histoire obtenu par la
commune de Valognes le 3 décembre 1992. Ce Pays est porté par un
syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) créé par arrêté
préfectoral en 1998, regroupant trois chefs lieux de cantons ruraux
(Bricquebec, Saint-Sauveur-le-Vicomte et Valognes). La labellisation a
été obtenue en janvier 2001, au terme de deux années de procédure
consacrées à l’élaboration du projet et à la constitution du dossier de
candidature.
Tout en validant la labellisation de ce nouveau territoire, la commission
des villes et pays d’art et d’histoire constatait d’emblée que cette
structure – réduite aux trois communes signataires - devrait à terme
évoluer dans le sens d’un élargissement et d’une meilleure
homogénéité territoriale. L’engagement était donc pris de la part des
élus porteurs du projet de travailler à l’intégration progressive de
l’ensemble des trois cantons formant le maillage naturel du territoire.
Il faut signaler qu’en janvier 2001, lors de la signature de la convention
Pays d’art et d’histoire, les communautés de communes établies sur ce
territoire étaient elles-mêmes à peine naissante ou en cours de
constitution.
Conformément aux engagements pris, de nombreuses démarches ont
été faites depuis 2002 en faveur de cet élargissement. Au terme de
désormais sept années de travaux et de négociations l’évolution
attendue est loin cependant d’être complètement aboutie, puisque seule
l’une des trois communautés de commune a apporté depuis son
adhésion au Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin. Les obstacles
auxquels nous devons faire face sont en définitive autant de nature
juridique (problème de compétences et de double adhésion des
communes signataires) que liés parfois à des questions de
représentation des élus au sein du bureau du Syndicat intercommunal.
L’option, récemment proposée par le président de la communauté de
communes de Valognes, consistant à fédérer l’action du Pays d’art et
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
25
durable, suivi de l'Appel à projets. Les outils et les démarches en vue de
Bibliographie
la réalisation d’Agenda 21 locaux, novembre 2002, 25 p.
- Sous la direction de Clément Michel et Ortiz Marylise, DAPA et ANVPAH
- Némery J.-C., Rautenberg M., Thuriot F. (dir.), Stratégies identitaires
et VSSP, Sensibiliser les habitants au cadre de vie, Collection Projets à
de conservation et de valorisation du patrimoine, L’Harmattan, 2007,
suivre, 2007, 50 p.
144 p.
- Sous la direction de Corre Pascale et Ortiz Marylise, Direction générale
- Origet du Cluzeau Claude et Tobelem Jean-Michel (dir.), Culture,
des patrimoines et ANVPAH et VSSP, Connaître pour mieux valoriser,
tourisme
Collection Projets à suivre, 2010, 56 p.
L’Harmattan, 2009, 274 p.
- Les Patrimoines de France, Ouvrage collectif, sous la direction de
- Thuriot Fabrice, Culture et territoires. Les voies de la coopération,
l’ANVPAH et VSSP, Gallimard, Encyclopédie du Voyage, 2009, 696 p.
L’Harmattan, 1999, 334 p.
- ARPE Midi-Pyrénées, Développement durable en Midi-pyrénées, du
- Thuriot Fabrice, L’offre artistique et patrimoniale en région. Proximité
diagnostic territorial à l’élaboration d’un programme d’actions, ARPE
et rayonnement culturels, L’Harmattan, 2004, 257 p.
Midi-Pyrénées, Toulouse.
- Varine Hugues (de), Les racines du futur. Le patrimoine au service du
-
Besancenot
François,
Durabilité,
territorialité :
un
seul
enjeu ?
et
développement.
Les
voies
d’un
rapprochement,
développement local, ASDIC, 2002.
Réflexion sur la mise en place d’un développement territorial durable à
partir d’un exemple : le Bassin potassique alsacien, Thèse de doctorat
en géographie, Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences humaines,
Lyon, 2006, 535 p + annexes.
- CLCBE, Construire un projet de territoire : du diagnostic aux
stratégies, CLCBE, Ministère de l’équipement, DATAR, Ministère de
l’emploi, Paris, 1997.
- FNCIVAM, Le diagnostic de territoire, au service du projet, ADIR, Paris,
1995.
- Minot D., Elaboration et conduite d'un projet de territoire, Ecole des
territoires, mission développement local, Paris, 2001.
- MEDD (Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable), Des
outils et des démarches pour l’élaboration d’un agenda 21 local. Le
diagnostic territorial inscrit dans une démarche de développement
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
26
Liste des participants
ACLOQUE
Claude
DRAC PICARDIE
Correspondant VPAH
AMESTOY
Elodie
UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Etudiante
AUGUSTE
Julie
ANVPAH et VSSP
Chargée de mission
BARBILLON
Alain
MAIRIE DE NANCY
Conseiller technique
BEZARD
Morgane
UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Etudiante
BOCQUET
Anne
MAIRIE DE PONTIVY
Médiatrice du patrimoine
BOMPAYS
Séverine
MUSEE de ROYAN
Directrice
BONNAFFE
MarieSabrina
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU
GRAND AUCH
Chargée de mission labellisation "Pays d'art et d'histoire"
BOUVET
Mélody
UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Etudiante
BOUZILLE
Emmanuelle
UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Etudiante
BUREAU
Stéphane
MAIRIE DE PONTOISE
Animateur de l'architecture et du patrimoine
CAILLEBOT
Josiane
MAIRIE DE VITRE
Elue chargée du projet Unesco et de l'union des villes
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
DRAC Picardie
5, rue Henry Daussy
80044 AMIENS Cedex 1
03 22 97 33 03
[email protected]
Université de Bretagne Sud Lorient
4, rue Jean Zay
51100 LORIENT
ANVPAH et VSSP
Château Neuf Place Paul Bert
64100 BAYONNE
05 59 59 56 31
[email protected]
Hôtel de ville
1, place Stanislas
54000 NANCY
03 83 85 32 72
[email protected]
Université de Bretagne Sud Lorient
4, rue Jean Zay
51100 LORIENT
Hôtel de Ville
8, rue François Mitterrand
56300 PONTIVY
02 97 25 00 83
[email protected]
31, avenue de Paris
Ancien marché de Pontaillac
17200 ROYAN
05 46 38 85 96
1 Rue Darwin
32000 AUCH
05 62 60 40 17
[email protected]
Université de Bretagne Sud Lorient
4, rue Jean Zay
51100 LORIENT
Université de Bretagne Sud Lorient
4, rue Jean Zay
51100 LORIENT
02 97 87 29 74
Ville de Pontoise
2, rue Victor Hugo
95300 PONTOISE
[email protected]
5, place du Château
27
CASSAZ
Dominique
COMMUNAUTE URBAINE DE
STRASBOURG
Département patrimoine historique
CHEVALIER
Jean-Marc
PAH MENDE ET LOT EN GUEVAUDAN
Président PAH Mende et Lot en Gévaudan
CLOAREC
Lisa
UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Etudiante
CORRE
Pascale
DIRECTION GENERALE DES
PATRIMOINES
Chef du bureau de la diffusion
DE ARAUJO
Gwénola
OFFICE DE TOURISME DE PONTIVY
Directrice de l'Office de Tourisme
DE MARIN
Hélène
MAIRIE DE SOMMIERES
Adjointe déléguée à la culture tourisme et patrimoine
DECAUX
Amélie
MAIRIE DE ROYAN
Chargée de mission « Ville d’Art et d’Histoire »
DESHAYES
Julien
PAH CLOS DU COTENTIN
Animateur de l'architecture et du patrimoine
DOUTRELEAU
Véronique
PNR DU VEXIN Français
Directrice adjointe
DREAN
Colette
DRAC NORD PAS DE CALAIS
Conseiller pour le patrimoine
DUBOIS
Florence
MAIRIE DE ROCHEFORT
Animatrice de l'architecture et du patrimoine
Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
BP 70627
35506 VITRE
02 99 75 05 21
[email protected]
CUS
1, parc de l'Etoile
67076 STRASBOURG
03 88 60 95 91
[email protected]
Hôtel de Ville
Place du Général de Gaulle
48000 MENDE
04 66 49 40 00
Université de Bretagne Sud Lorient
4, rue Jean Zay
51100 LORIENT
182 rue Saint-Honoré
75033 PARIS CEDEX 01
01 40 15 82 01
[email protected]
61, rue du Général de Gaulle
56300 PONTIVY
02 97 25 01 70
[email protected]
Ville de Sommières 27 Quai F.
Gaussorgues
BP 72002
30250 SOMMIERES
04 66 51 19 71
[email protected]
Hôtel de Ville
80, avenue de Pontaillac
17200 ROYAN
05 46 39 56 51
Maison du patrimoine et du tourisme
21 rue du Grand Moulin
50700 VALOGNES
[email protected]
Maison du Parc
95450 THEMERICOURT
[email protected]
Hôtel Scrive
1, rue du Lombard
59041 LILLE CEDEX
03 28 36 61 45
[email protected]
Service du patrimoine
22 bis, rue Toufaire BP 30
17306 ROCHEFORT cedex
[email protected]
28
DURAND
Annie
MAIRIE DE LILLE
Directrice du patrimoine
ETCHEGARAY
Jean-René
MAIRIE DE BAYONNE
Adjoint à la culture
FAVRE
Françoise
VILLE OLORON SAINTE-MARIE
Directrice de l'office de Tourisme d'Arudy
GALLEY
Jean-Michel
ANVPAH et VSSP
Chargé de mission
GASTAMBIDE
Marc
FEDERATION DES PNR
Directeur de la Fédération des PNR
GROLLIERDUMAS
Natacha
CONSEIL REGIONAL POITOU
CHARENTES
Service Culture et Patrimoine
GUILLAUMIN
Nathalie
VIA PATRIMOINE - PAH ANGOUMOIS
Directrice - Animatrice de l'architecture et du patrimoine
GUINDET
Amandine
MAIRIE DE BAYONNE
Chargée de mission candidature ville d'art et d'histoire
JACQUESON
Laurent
CABINET ITINERAIRES, PATRIMOINE
ET DEVELOPPEMENT
Directeur
JEVAKHOFF
Sophie
DRAC ILE DE France
Chargée de mission et correspondant VPAH
JOLIVEL
Luc
MAIRIE DE LA CHARITE SUR LOIRE
Chef de projet Patrimoine
JUNQUA
Dominique
MAIRIE D'HYERES
Architecte
Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
Hôtel de Ville
Place Roger Salengro BP 667
59033 LILLE CEDEX
03 20 49 52 45
[email protected]
Hôtel de Ville
BP 4
64109 BAYONNE
05 59 46 60 60
ANVPAH et VSSP
Château Neuf Place Paul Bert
64100 BAYONNE
06 88 69 34 68
[email protected]
9, rue Christiani
75018 PARIS
01 44 90 86 24
Hôtel de Région
05 49 62 25 76
[email protected]
Hôtel de Ville
BP 1370
16016 ANGOULEME Cedex
05 45 38 70 79
[email protected]
Hôtel de Ville
BP 4
64109 BAYONNE
05 59 46 63 09
[email protected]
37, rue de l'Embergue
12000 RODEZ
05 65 75 62 14
[email protected]
DRAC ILE DE France
98 rue de Charonne
75011 PARIS
01 56 06 50 24
[email protected]
Hôtel de Ville
Place du Général de Gaulle
58400 LA CHARITE SUR LOIRE
03 86 70 91 77
[email protected]
Hôtel de Ville
24 bd d'orient
83400 HYERES
04.94.65.24.72
29
KEMPLAIRE
Hélène
OFFICE DE TOURISME DE TOULOUSE
Directrice adjointe en charge des publics
LANDRY
Isabelle
PNR DU VEXIN Français
Chargée de mission valorisation du patrimoine
LANGLAISDEMIGNE
Maxence
COMMUNAUTE DES COMMUNES DE
L'ILE DE RE
Médiateur culturel
LEBRET
Raymond
Chargé du dossier de candidature PAH
LEON-PHILIP
Magali
CONSEIL DE DEVELOPPEMENT DE
L'ILE-DE-RE
PAYS CŒUR D'HERAULT
LEPRON
Sandrine
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU
VILLENEUVOIS
Chargée des affaires culturelles
LEYMARIE
Wilfried
PAH VEZERE-ARDOISE
Animateur de l'architecture et du patrimoine
LILAS
Fanny
MAIRIE DE COGNAC
Chargée de mission culture
MARANSKI
Didier
MAIRIE DE NEVERS
Directeur de la promotion de la ville
MARCHETTI
Cecilia
MAIRIE DE SENLIS
Responsable des affaires culturelles
MARQUIE
Robert
PAH VALLEES D'AURE ET DU LOURON
Maire et Président du PAH
MICHEL
Dominique
MINISTERE DE LA DEFENSE
Responsable des études Direction de la Mémoire du patrimoine et des archives
MONIOT
Anne-Laure
MAIRIE DE BORDEAUX
Chef de projet Recensement du paysage architectural et urbain
Chargée de développement culturel et patrimonial
Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
Donjon du Capitole
BP 38001
31080 TOULOUSE cedex 6
05 61 12 13 14
[email protected]
Maison du Parc
95450 THEMERICOURT
01 34 48 65 94
[email protected]
3, rue du Père Ignace
17410 SAINT-MARTIN-DE-RE
05 46 09 00 97
[email protected]
[email protected]
Pays cœur d'Hérault
18, avenue Raymond Lacombe
34800 CLERMONT
04 67 44 39 74
[email protected]
Communauté de communes du
Villeneuvois
BP 10
47440 CASSENEUIL
05 53 71 95 90
[email protected]
Hôtel de Ville
19240 ALLASAC
05 55 84 95 66
[email protected]
31, rue des Jardins
16100 COGNAC
06 10 36 68 19
[email protected]
Place de l'Hötel de ville
58036 NEVERS
03 86 68 47 67
[email protected]
Hôtel de ville – place Henri IV –
BP 50122
60309 SENLIS Cedex
03 44 32 01 06
[email protected]
Château des Nestes
65240 ARREAU
05 62 98 77 30
La Défense
PARIS
01 30 97 55 87
[email protected]
[email protected]
30
MOULIS
Isabelle
Chef de projet
Marylise
CABINET D'ETUDES Hommes et
Territoires
ANVPAH et VSSP
ORTIZ
PASTOR
Martine
CABINET HIER ET DEMAIN
Directrice
PATIN
Lisa
UNIVERSITE SAINT-ETIENNE
Etudiante
PAUTONNIER
Laurent
GRAHAL
Chef de projet Junior
PERRIN
Muriel
ANVPAH et VSSP
Chargée de mission
PORTAL
Huguette
COMMUNAUTE D'AGGLOOMERATION
DU PUY-EN-VELAY
Représentante de la communauté d'agglomération
POUSSE
Roland
MAIRIE DE MOISSAC
Directeur des Affaires Culturelles
ROUGER
Jean
ANVPAH et VSSP
Vice-Président ANVPAH et VSSP Maire de Saintes
RUIZ
Sonia
OFFICE DE TOURISME DE TOULOUSE
Présidente
SAPHORES
Pierre
MAIRIE DE VIVIERS
Adjoint au patrimoine et au tourisme
SIESO
Emilie
MAIRIE DE SOMMIERES
Agent de valorisation du patrimoine
SIRET
Tiphaine
UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD
Etudiante
THIEBLIN
Catherine
MAIRIE DE BEAUVAIS
Adjointe au patrimoine
Directrice
Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
ANVPAH et VSSP
Château Neuf Place Paul Bert
64100 BAYONNE
05 59 59 56 31
[email protected]
330, la broche à rôtir
76430 SAINT ROMAIN DE COLBOSC
[email protected]
25, rue des Mathurins
75008 PARIS
01 49 24 09 57
[email protected]
ANVPAH et VSSP
Château Neuf Place Paul Bert
64100 BAYONNE
05 59 59 56 31
[email protected]
16, place de la libération
43 000 LE PUY-EN-VELAY
04 71 04 37 00
[email protected]
Hôtel de ville
82200 MOISSAC
[email protected]
ANVPAH et VSSP
Château Neuf Place Paul Bert
64100 BAYONNE
05 59 59 56 31
Donjon du Capitole
BP 38001
31080 TOULOUSE cedex 6
05 61 11 02 23
Hôtel de Ville
2 avenue P. Mendès-France
07220 VIVIERS
06 75 83 97 73
[email protected]
Ville de Sommières 27 Quai F.
Gaussorgues
BP 72002
30250 SOMMIERES
04 66 51 19 71
[email protected]
Université de Bretagne Sud Lorient
4, rue Jean Zay
51100 LORIENT
Hôtel de Ville
1, rue Desgroux BP 60330
31
60021 BEAUVAIS cedex
THURIOT
Fabrice
UNIVERSITE DE REIMS CHAMPAGNEARDENNE
TIETGEN
Audrey
MAIRIE DE LONGWY
Enseignant-chercheur au CRDT (GIS GRALE CNRS)
Chercheur associé à la Chaire Arts, Culture et Management en Europe (ACME)
de BEM-Bordeaux Management-School
Consultant
Chargée de mission urbanisme
TOUTON
Clémence
CABINET D'ETUDES
Chef d'entreprise
VERDIER
Hélène
DRAC HAUTE NORMANDIE
Conseiller musées
VITALI
Joël
MAIRIE DE LONGWY
Adjoint à l'urbanisme
WILLMANN
Véronique
MAIRIE DE ROYAN
Déléguée à la culture et au patrimoine
Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
35, rue du Jard
51100 REIMS
[email protected]
Hôtel de Ville
4, av. de la Grande Duchesse
Charlotte
54400 LONGWY
03 82 44 54 00
1, cours de Tournon
33000 BORDEAUX
06 16 98 37 85
[email protected]
Cité administrative Saint Sever
2 rue Saint Sever
76032 ROUEN cedex
02 35 63 61 82
[email protected]
Hôtel de Ville
4, av. de la Grande Duchesse
Charlotte
54400 LONGWY
03 82 44 54 00
Hôtel de Ville
80 avenue de Pontaillac
17200 ROYAN
05 46 36 56 87
32
Adresse administrative
42, boulevard Raspail - 75 007 PARIS
Adresse opérationnelle
Château Neuf / Place Paul Bert
64 100 BAYONNE
tél / fax : +33 (0)5 59 59 56 31
[email protected]
www.an-patrimoine.org
www.an-patrimoine-echanges.org
Crédits photographiques (dans le sens de la lecture)
Couverture : Lille © ANVPAH et VSSP - PAH de Vézère Ardoise, Voutezac © PAH de
Vézère Ardoise - Bayonne © ANVPAH et VSSP
Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire
L’ANVPAH et VSSP réunit aujourd’hui plus de 160
villes et territoires porteurs d’un label Ville et Pays
d’art et d’histoire, d’un secteur sauvegardé ou d’une
ZPPAUP, qui souhaitent partager leurs interrogations et
leurs expériences sur les politiques de protection et de
valorisation du patrimoine. Au travers de ses membres,
l’ANVPAH et VSSP mobilise un réseau de compétences en
matière de réglementation, restauration, formation des
professionnels, recherches, sensibilisation des publics et
tourisme culturel.
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