Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l`exemple des Villes et
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Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l`exemple des Villes et
Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 1 Sommaire Table ronde : Préambule Quelles méthodologies à mettre en oeuvre Introduction de la journée • Jean ROUGER, Vice-Président, ANVPAH et VSSP Avec • Martine PASTOR, Directrice, Cabinet conseil en patrimoine « Hier est demain » Définition et enjeux • Fabrice THURIOT, Chercheur, Enseignant, Consultant, Université de Reims Pourquoi un diagnostic ? les besoins de la maîtrise d’ouvrage Les clefs d’un bon cahier des charges Qu’est ce qu’un diagnostic ? Les différentes étapes ? les enjeux ? • Jean-René ETCHEGARAY, Maire adjoint à la culture et au patrimoine, Bayonne & Amandine GUINDET, Chargée de mission candidature au label Ville d’art et d’histoire, Bayonne Table ronde : Vers de nouvelles perspectives : les extensions des villes et pays d’art et d’histoire Table ronde : La définition du territoire Articulations entre le territoire et son projet ? Territoire comme support d’analyse ? Le diagnostic et le projet Recherche d’une démarche transversale La définition des thématiques Mobilisation des acteurs et de la population En quoi le diagnostic participe t-il à la définition du projet ? Quel est l’apport du diagnostic sur le projet ? Avec • Pascale CORRE, Chef du bureau de la diffusion, Direction générale des patrimoines • Laurent JACQUESON, Cabinet Itinéraires, patrimoine et développement Raisons des extensions Définition des périmètres d’extensions Avec • Pascale CORRE, Chef du bureau de la diffusion, Direction générale des patrimoines • Wilfried LEYMARIE, Animateur du Patrimoine et de l’Architecture, Pays d’art et d’histoire de Vézère-Ardoise • Julien DESHAYES, Animateur de l’architecture et du patrimoine, PAH Clos du Cotentin • Annie DURAND, Directrice du patrimoine, Lille Bibliographie • Jean-Marc CHEVALIER, Président, Pays d’art et d’histoire de Mende et Lot en Gévaudan Liste des participants • Marc GASTAMBIDE, Directeur, Fédération des Parcs Naturels Régionaux Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 2 - et un outil de légitimation d’une politique globale menée sur le territoire. Préambule Le diagnostic progrès territorial, une démarche de Afin de répondre aux attentes des collectivités et d’accompagner les nombreux projets de labellisation Ville ou Pays d’art et d’histoire, l’Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégé mène une réflexion sur le diagnostic territorial comme étape indispensable du projet patrimonial. L’ANVPAH et VSSP intervient à la demande des collectivités et accompagne ses membres dans leur dossier de candidature VPAH et dans la mise en œuvre de la convention. Cet accompagnement peut se décliner de différentes façons selon le souhait des collectivités : aide à la méthodologie, participation au comité de mise en place du projet, conseils et mise à disposition de documentation pour la constitution de dossier, mise en relation des partenaires, conseils et expériences des villes du réseau, partage des expériences … L’ANVPAH et VSSP encourage la mise en place de comités de pilotage transversaux permettant d’engager un travail collectif où élus et services culturel, tourisme, patrimoine, éducation et urbanisme associent l’ensemble des acteurs locaux (associations…) pour structurer le projet VPAH et mobiliser les habitants. Réaliser un diagnostic de son territoire, c’est caractériser l’état de celuici en précisant notamment ses enjeux et ses problématiques dans le but de mettre en œuvre une politique cohérente, globale et partagée. Le diagnostic territorial est à la fois : - un outil de connaissance de son territoire dans son acception la plus large (géographique, historique et patrimoniale, démographique, économique …), - un outil de médiation et de dialogue entre les divers acteurs (élus, techniciens et habitants, société civile), Dans le cadre de la labellisation Ville ou Pays d’art et d’histoire, le diagnostic territorial est une phase essentielle de la construction du projet. Celui-ci met en lumière les forces, faiblesses et les éléments renforçant la cohérence ou l’identité. Le diagnostic a pour but de dégager les axes déterminants pour le devenir du territoire, déclinés sous forme de pistes d’actions possibles. Ces éléments n’ont pas tous vocation à être repris dans le projet VPAH mais plus à éclairer les enjeux sur lesquels l’ensemble des acteurs du territoire peut avoir à se pencher. Ce diagnostic a pour objectif de donner des éléments d’appréciation sur la pertinence du territoire au regard de la démarche VPAH et de fournir aux acteurs les bases de connaissance afin d’ancrer les actions qui pourraient s’y engager. Les propositions de périmètre, de structures porteuses et de partenariats découlent directement de ce diagnostic dynamique. Il permet d’identifier : le contexte territorial, les principaux acteurs et partenaires, les projets en cours, les projets d’extension … Le diagnostic est également l’occasion de mener un travail de sensibilisation auprès de la population pour l’informer des enjeux du label et de son impact sur le territoire. A chaque territoire correspond une réponse spécifique. Il n’existe pas de modélisation possible mais au contraire autant de réponses que de territoires. Cette phase de diagnostic doit susciter des interrogations et des convictions afin de permettre la rédaction du projet patrimonial et par la suite la mise en place du projet de territoire avec l’ensemble des acteurs locaux. Il s’agit de donner au label VPAH sa véritable dimension d’outil transversal permettant la valorisation et la sensibilisation de tous les patrimoines. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 3 Introduction de la journée Définition et enjeux Jean Rouger Vice-Président ANVPAH et VSSP Nous remercions Fabrice Thuriot, enseignant chercheur à l’université de Reims, pour son appui scientifique pour l’organisation de cette journée, ainsi que pour beaucoup d’autres et je remercie également l’ensemble des intervenants qui ont bien voulu témoigner de leurs expériences. Nous tenons à remercier également Marc Gastambide, Directeur de la Fédération nationale des Parcs Naturels Régionaux, avec laquelle l’Association Nationale entame un partenariat afin de travailler ensemble autour de la préservation et de la valorisation des patrimoines, et notamment le lien entre PNR et PAH (mutualisation des outils tels que les CIAP et la formation des guides …). Enfin, nous remercions la Direction générale des patrimoines avec qui nous menons des réflexions depuis plusieurs années sur les outils du patrimoine et leur évolution. L’enjeu de cette journée de réflexion est de définir le diagnostic en tant qu’étape importante dans la construction d’un projet patrimonial partagé. Celui-ci n’est pas un simple constat introductif, le diagnostic territorial est orienté vers l’action et la pratique. C’est une étape plus longue qu’on ne l’imagine et qui doit relever d’une construction collective car c’est un moment de mise en commun des avis des différents acteurs et de leur vision du développement de leur territoire. Ce travail préparatoire bien réalisé préfigure du bon suivi du label. Bonne journée de travail. Fabrice Thuriot Chercheur, Enseignant, Consultant, Université de Reims DEFINITION ET RAISON DU DIAGNOSTIC « Le diagnostic territorial est avant tout un outil d’aide à la décision. Il se caractérise par le recueil de données quantitatives et objectives, mais aussi de données qualitatives qui ont pour but de faire apparaître les caractéristiques, les atouts, les faiblesses et les potentialités d’un territoire donné. Le diagnostic territorial est à la fois un outil de légitimation d’une démarche globale de territoire, un outil de connaissance de son fonctionnement et un outil de médiation et de dialogue entre ses divers acteurs. D’où l’intérêt de garder une grande souplesse dans la mise en œuvre des méthodes utilisées1. » METHODES Les méthodes de diagnostic reposent sur deux démarches complémentaires : la 1ère, quantitative et analytique, est basée sur un travail de recueil de données objectives et leur analyse (statistiques, cartes…) ; la 2nde, plus qualitative, voire subjective, permet un « diagnostic partagé » grâce à une concertation avec les acteurs concernés, voire la population, sur les données, le périmètre, les valeurs, les enjeux et les actions envisagés. La première méthode est souvent appliquée seule alors qu’elle ne peut dépasser une vision catalogue, désincarnée et unique. Elle nécessite la 1 Guy Lévêque-CEP de Florac, Les méthodes de diagnostic territorial, p. 1/3, in L’enseignement agricole partenaire des territoires : un guide pour l’action. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 4 confrontation avec d’autres points de vue pour prendre du sens pour l’ensemble de la communauté concernée. STRATEGIE ET TERRITOIRES Une stratégie est la conduite et la réalisation d’une politique par divers moyens, qui se combinent entre eux au sein d’un projet de développement et d’un plan d’actions. Une stratégie peut être spatiale ou territoriale, au sens d’espace social construit et délimité, ou affecter indirectement l’espace ou le territoire, notamment par des localisations ou des actions spécifiques2. Les stratégies d’acteurs sont aussi importantes sinon plus que les stratégies spatiales ou territoriales car elles les précèdent et les informent. Elles mènent souvent à des coalitions plus ou moins grandes qui concernent un espace ou un territoire plus ou moins étendu. QUELLES OBLIGATIONS PREALABLES ? Le diagnostic territorial se situe en amont de la stratégie et de l’action pour fonder un plan de développement à partir d’intentions de départ. Il convient donc de définir préalablement les éléments suivants : - Les intentions de départ pour pouvoir déterminer le dispositif pertinent, quitte à en changer avant la fin de la concertation ou par la suite, - Les acteurs et espaces potentiels pour les associer et ensuite délimiter un périmètre territorial, en continuant les relations avec ceux écartés qui le souhaiteraient, - Un calendrier et une méthode prévisionnels de travail : interne, accompagné, délégué ? Avec quel degré de participation des acteurs ? - Un accord formel de l’ensemble des collectivités. LE CONTENU CULTUREL ET TERRITORIAL D’UN DIAGNOSTIC POUR UN PROJET PATRIMONIAL - 2 Un recensement et une qualification des ressources contribuant à l’animation ou à la valorisation du patrimoine : artisans, artistes, Françoise Plet, « Stratégies territoriales : valeurs et usages dans les recherches rurales et agroalimentaires de STRATES », in Dossier Conjuguer stratégie(s) et territoire(s)?, Strates, n° 5, 1990 - auteurs, associations, centres de documentation, équipements culturels et touristiques, guides, manifestations… Un recensement et une qualification des ressources naturelles, humaines, économiques et sociales contribuant à la définition du territoire au fil du temps. Un recensement et une qualification des moyens de communication permettant la mise en réseau et le partage des ressources patrimoniales. LE CONTENU PATRIMONIAL DU CAHIER DES CHARGES DES VPAH Dans les VPAH, le terme de patrimoine doit être entendu dans son acception la plus large, puisqu’il concerne aussi bien l’ensemble du patrimoine bâti de la ville que les patrimoines naturel, industriel, maritime, ainsi que la mémoire des habitants. Il s’agit donc d’intégrer dans la démarche tous les éléments qui contribuent à l’identité d’une ville ou d’un pays riche de son passé et fort de son dynamisme. Dans les critères à remplir pour une candidature, on note : - un inventaire du patrimoine (matériel et immatériel) conforme à la méthode scientifique de l’Inventaire général, - l’existence ou la mise en place d’un secteur sauvegardé ou d’une ZPPAUP, - des encouragements à la restauration du patrimoine et à la création architecturale et paysagère, - et l’intégration des principes du développement durable. UNE VOLONTE POLITIQUE ET CULTURELLE ECLAIREE PAR LES TECHNICIENS ET LES ACTEURS La volonté politique est première ou relaie une demande de terrain mais doit s’appuyer sur des savoirs pour décider des axes et du périmètre du projet. Le diagnostic peut être préparé en interne, en externe ou dans une combinaison mixte : un chargé de mission peut être en lien avec un cabinet d’études qui doit, dans tous les cas, avoir un référent compétent en plus du ou des responsables politiques au sein d’un comité de pilotage. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 5 La concertation doit être la plus large possible mais doit tenir compte de l’état du processus démocratique sur le territoire et peut être séquencée dans le temps pour être efficace : d’un petit groupe, elle peut s’étendre à l’ensemble des acteurs concernés, voire à l’ensemble de la population et même aux touristes. Au final, la décision éclairée appartient aux élus, d’où l’importance d’un diagnostic le plus pertinent possible. Annexe Un outil d’évaluation : Echelle d’Arnstein (1971) La participation peut recouvrir différentes modalités : une simple information à destination des acteurs locaux. participation active des acteurs locaux (identification des problèmes et des besoins, réalisations des actions, participation dans un processus démocratique). Les acteurs locaux sont des groupes ou des organisations qui ont un intérêt dans le projet, pouvant influencer les résultats ou en être affectés. Leur implication est un moyen pour améliorer la prise de décision, les sensibiliser aux problèmes de l'environnement, ceci pour accroître le sentiment d'appartenance à un territoire et en définitive, favoriser le consensus. Le niveau d'implication des acteurs peut-être défini sur une échelle de référence, élaborée par Arnstein, afin de suivre l'évolution du processus d'implication et d'appropriation du projet. Pouvoir effectif des citoyens Contrôle citoyen : une communauté locale gère de manière autonome un équipement ou un quartier. Délégation de pouvoir : le pouvoir central délègue à la communauté locale le pouvoir de décider un programme et de le réaliser. Partenariat : la prise de décision se fait au travers d'une négociation entre les pouvoirs publics et les citoyens Coopération symbolique Conciliation : quelques habitants sont admis dans les organes de décision et peuvent avoir une influence sur la réalisation des projets. Consultation : des enquêtes ou des réunions publiques permettent aux habitants d'exprimer leur opinion sur les changements prévus. Information : les citoyens reçoivent une vraie information sur les projets en cours, mais ne peuvent donner leur avis. Non-participation Thérapie : traitement annexe des problèmes rencontrés par les habitants, sans aborder les vrais enjeux Manipulation : information biaisée utilisée pour « éduquer » les citoyens en leur donnant l'illusion qu'ils sont impliqués dans le processus. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 6 La définition du territoire - Le diagnostic et le projet territoire pertinent. Cette pertinence se mesure à travers plusieurs critères : Pascale Corré Chef du bureau de la générale des patrimoines 1. La recherche de cohérence géographique, démographique, historique et culturelle Il convient de veiller, notamment, à ce que le bassin de population soit suffisant pour justifier de l’attribution du label. C’est l’ensemble du territoire qui est concerné par la mise en oeuvre de cette politique : le centre ville et les quartiers périphériques, le secteur sauvegardé autant que les zones périurbaines ou rurales. diffusion, Direction Le réseau des Villes et Pays d’art et d’histoire correspond à un double label déposé à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), à savoir celui de « Ville d’art et d’histoire » et celui de « Pays d’art et d’histoire ». Ce label existe depuis 1985 et a pris le relais d’un label aujourd’hui éteint, celui des « Villes d’art », dont la vocation était l’identification d’un patrimoine monumental et qui avait des visées plus touristiques. Le label « Ville ou Pays d’art et d’histoire » est quant à lui attribué aux territoires dotés d’un patrimoine au sens large, c’est-à-dire dans toutes ses composantes, et dont les élus ont la volonté de sensibiliser les habitants à leur patrimoine, leur architecture et leur cadre de vie. Depuis sa création, les critères d’attribution du label ont beaucoup évolué dans le sens d’une attention accrue à la qualité du bâti et des espaces urbains et paysagers. L’ensemble de cette politique a été précisée par une récente circulaire ministérielle, le 8 avril 2008. Les critères nationaux se conjuguent en outre avec des critères relevant de la stratégie territoriale propre à chaque direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Les DRAC, de par leurs attributions, sont amenées à donner un premier avis au moment du lancement d’une candidature. Le réseau actuel compte 146 Villes et Pays d’art et d’histoire3, soit 98 « Villes d’art et d’histoire » et 48 « Pays d’art et d’histoire ». LA DEFINITION DU TERRITOIRE La définition du périmètre d’une candidature au label est un préalable au diagnostic et à la démarche de projet. Elle se fait dans la recherche d'un 2. La « nature du projet initial » En effet, c'est un projet politique, même embryonnaire, qui doit prévaloir à la demande de label. 3. La recherche de cohérence politique Cette cohérence politique est déterminante pour la mise en œuvre du projet, son efficacité. Il importe de s'assurer que le projet prenne corps dans un cadre qui permette qu'il soit opérationnel. C'est pourquoi, « une demande de candidature est systématiquement examinée dans le contexte de l’intercommunalité émergente ou existante afin d’évaluer l’échelle territoriale la plus adaptée. »4 Parmi les 48 « Pays d’art et d’histoire » existants, huit reposent sur des communautés d’agglomération, neuf sur des communautés de communes. On trouve également des groupements de communautés de communes, des syndicats mixtes, des groupements d'intérêt public, des syndicats intercommunaux. LE DIAGNOSTIC ET LE PROJET POLITIQUE : DEUX DEMARCHES INDISSOCIABLES Une fois défini le périmètre du territoire de projet, on passe à la phase de diagnostic. Toutefois, celui-ci est indissociable de la démarche de projet. Le diagnostic est essentiel au projet : il le détermine, le réoriente ou, dans le meilleur des cas, l'affine. Le diagnostic porte sur : 3 Chiffre à la date du 19 novembre 2009, date de la tenue du dernier Conseil National de l’année 2009. 4 Cf. circulaire ministérielle du 8 avril 2008, p. 4. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 7 1. Les données locales : étude du territoire dans toutes ses composantes Il s'agit tout d'abord d'établir la carte d'identité du territoire concerné : données géographiques, géologiques, historiques, démographiques et sociologiques (en particulier population jeune, scolarisée), économiques, touristiques. 2. L'état des lieux des politiques en œuvre sur le territoire Le label est un outil de développement culturel qui s’inscrit dans un projet global de territoire. Il importe donc de présenter les grandes orientations de la politique menée par la collectivité territoriale candidate au label. Cette présentation s'impose d'autant plus que la politique du label correspond à une politique transversale qui concerne de nombreux domaines de compétence : l’action culturelle, l’action éducative, l’habitat, l’urbanisme, le développement durable et le tourisme. 3. L’identification du maillage culturel du territoire et le recensement des actions culturelles. Il s’agit d’établir le bilan d’une politique culturelle globale (musées, bibliothèques-médiathèques, services d'archives, théâtres, cinémas, etc.), qui comprenne à la fois le maillage du territoire et les actions culturelles (programmation culturelle, festivals, manifestations, l'action des associations, etc.). Le second volet de ce bilan vise plus particulièrement la politique patrimoniale, architecturale, urbanistique et paysagère. En effet, au moment de l’examen d’une candidature, les services de l’État considèrent l’ensemble de ce champ : le patrimoine dans toutes ses composantes : patrimoine bâti, patrimoine mobilier, patrimoine paysager, patrimoine écrit, patrimoine immatériel ; les actions de connaissance, de conservation, de restauration du patrimoine (inventaire) ; les initiatives en faveur de la qualité architecturale, urbaine et paysagère ; le bilan de la politique urbaine : les concours d’architecture, les opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH), l’existence d’un espace protégé (secteur sauvegardé ou ZPPAUP), les aménagements urbains, la mise en valeur de l’espace public, l’attention portée aux entrées de ville, etc. 4. Le recensement des acteurs, en tant que partenaires potentiels du projet Il s'agit d'identifier les futurs partenaires du projet « Ville ou Pays d’art et d’histoire » - outre l'État (SDAP/DRAC) et le ministère de l’Éducation nationale, qui sont partenaires de la convention. En effet, une fois le label attribué, l’animateur de l’architecture et du patrimoine travaille en transversalité avec une multitude d’acteurs, que ce soit au sein de la collectivité territoriale labellisée ou du réseau culturel actif sur le territoire. Il développe un partenariat plus spécifique avec les acteurs du secteur de l'architecture et du patrimoine (CAUE, maison de l'architecture). Selon les projets mis en œuvre sur le territoire, il peut tisser des liens avec les associations locales, les maisons de quartier, les centres de loisir, les centres sociaux, le Parc naturel régional (PNR), quand il existe. CONCLUSION Le label « Ville ou Pays d’art et d’histoire » est un label de qualité, bien identifié par les élus et qui fait l’objet d’une forte demande de leur part. Le temps de l'instruction (diagnostic et élaboration du projet) est un temps long, mais un temps nécessaire. Il correspond au temps essentiel de l'élaboration et de la maturation du projet, au temps du dialogue entre les futurs partenaires de la convention (État et collectivité territoriale). C'est là un des intérêts majeurs du label de constituer une plateforme de discussion entre l’État et les collectivités territoriales sur l’ensemble de la politique culturelle de celles-ci et, surtout, sur les enjeux d'une politique réussie en matière d'entretien du patrimoine, de qualité des constructions et des espaces urbains, ainsi que de préservation des paysages et des espaces naturels. Il correspond aussi au temps du tissage des partenariats et au temps de la pédagogie sur le territoire, notamment par la mise en place d'actions de préfiguration. Le label vise à amener les habitants « à se considérer comme acteurs de leur cadre de vie ».5 La convention cible tout particulièrement les habitants des quartiers inscrits en politique de la ville (et des quartiers en rénovation urbaine), les habitants des zones rurales. Toutes ces étapes sont des pré-requis à la réussite de la mise en œuvre du label sur le territoire. 5 Cf. circulaire ministérielle du 8 avril 2008, p.3. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 8 Annexe (Cf. circulaire du 8 avril 2008) Le contenu du dossier La candidature au label Ville ou Pays d’art et d’histoire repose sur un projet culturel de territoire. L’enjeu du dossier de candidature est d’expliciter ce projet et de montrer la place que les responsables politiques entendent réserver à la valorisation de l’architecture, du patrimoine et du cadre de vie de leur territoire en transversalité avec les autres domaines de compétence de la collectivité territoriale : urbanisme, éducation, tourisme, développement durable, etc. 1. Une première partie expose les données locales (carte d’identité du territoire concerné) : aire géographique couverte par le projet, histoire et géographie locales montrant l'homogénéité du territoire : descriptif du patrimoine et de l’architecture, y compris l’architecture contemporaine, publics concernés, données démographiques et population scolarisée, équipements touristiques et hôteliers. Cartes, plans, schémas et illustrations, légendées et orientées, pourront à tout moment appuyer le propos. 2. La seconde partie développe la politique de la collectivité dans le domaine de l’aménagement de l’espace, de la culture et du tourisme opérations de mise en valeur et de sauvegarde du patrimoine naturel et bâti, outils juridiques et projets d'urbanisme, initiatives en faveur de la création contemporaine, diagnostic et bilan des actions récentes déjà menées (expositions, association des acteurs locaux, volet culturel contrat de ville, tourisme, communication, site internet…) 3. La troisième partie détaille le projet en privilégiant la transversalité des actions et la diversité des thématiques patrimoniales et architecturales abordées : présentation de la structure porteuse du projet et de l’organigramme du futur service d’animation de l’architecture et du patrimoine, actions envisagées et inscription dans le temps, adaptation des exigences du cahier des charges en termes d’engagements concrets à venir (actions pédagogiques, équipements à réaliser, travail sur la qualité architecturale - entrées de ville, espaces publics, paysage). Rôle des DRAC et de la DAPA dans le suivi de cette politique et la constitution du réseau 1. Rôle des DRAC : 1er interlocuteur de la collectivité territoriale et de l’animateur de l’architecture et du patrimoine Instruction des dossiers de candidature (en partenariat avec la Direction générale des patrimoines) suivi de la mise en œuvre de la convention animation du réseau régional soutien scientifique, technique et financier instruction d’éventuels dossiers d’extension 2. Rôle de la Direction générale des patrimoines définition de l'évolution de la politique nationale secrétariat du Conseil National appui aux DRAC, notamment dans l'instruction des dossiers de candidature animation du réseau national (conseillers DRAC et AAP) formation des animateurs de l’architecture et du patrimoine 3. Rôle du Conseil National contribution à la définition de la politique nationale (et de son évolution) Examen des candidatures (se prononce sur les labellisations) délabellisation 4. Rôle de l’IGAPA Inspection le cas échéant (dysfonctionnements) Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 9 Laurent Jacqueson Cabinet Itinéraires, patrimoine et développement développement touristique ou culturel… Les approches globales, la définition d’une politique patrimoniale raisonnée, aux objectifs multiples et suivie sont plus rares, mais impliquent une taille critique du territoire. Le projet dicte la pertinence du périmètre d’intervention. Un « projet patrimonial de territoire » peut prendre une forme et une envergure aussi variable que le profil des structures porteuses (EPCI, VPAH, Grand sites, PEP, PNR, Pays…). Néanmoins, l’observation de plusieurs territoires de projet en milieu rural -démarche dans mon cas, plus subjective et intuitive que scientifique- appelle quelques pistes de réflexion sur la relation territoire et projet, et sur la place du diagnostic dans le projet. Le territoire de réflexion et le périmètre d’intervention, résultent donc du délicat croisement de plusieurs paramètres et sont plus ou moins pertinents. L’enjeu de la définition du territoire d’intervention est bien de garantir l’efficacité d’actions concrètes, et un impact optimal de l’intervention publique, il faut donc considérer la notion de territoire comme étant à géométrie variable. Le périmètre de la structure porteuse ne le permet pas toujours mais son fonctionnement peut y contribuer par une certaine souplesse : cadre légal et statutaire, projets en partenariat, démarche de concertation, approche transversale…. TERRITOIRE DE PROJET L’idéal méthodologique place la phase de diagnostic comme base de définition d’un périmètre et d’un projet patrimonial cohérent. Il est cependant confronté dans la pratique à une triple contrainte : Le territoire « ressource » ou « patrimoine » : il varie selon l’entrée privilégiée (architecture, environnement…) comme par les enjeux qui lui sont attachés (problématiques de conservation, de filières économiques…). La carte des entités patrimoniales comme celle des enjeux est rarement similaire à celles des périmètres administratifs. Le territoire « porteur » : l’impulsion est donnée par une indispensable structure porteuse, qui entend intervenir d’abord sur son propre périmètre. La nature même de la structure porteuse, ses compétences et moyens dictent l’ampleur et la nature du projet. Un Parc Naturel doté de compétences en aménagement et de moyens techniques et plus à même de porter un projet global autour des patrimoines de son périmètre au demeurant calé sur une réalité patrimoniale, qu’une communauté de commune. Il faudrait également distinguer la phase de définition du projet de la phase opérationnelle, de mise en oeuvre qui peut faire appel à des maîtres d’ouvrage différents (articulation PaysCommunautés de communes par exemple, Pays d’Art et d’Histoire et collectivités). Le territoire « projet » : la décision même de travailler sur « le patrimoine » est souvent motivée par un objectif simple : gérer et valoriser un site ou une ressource exceptionnelle, contribuer au Ce principe doit être appliqué dès la phase de diagnostic, socle de la réflexion, tant en matière de périmètre que de contenu. DU DIAGNOSTIC AU PROJET Le diagnostic, entendons par là, l’enchaînement d’un état des lieux et d’une analyse, est par essence un outil au service d’un projet dont les objectifs, certes réajustables, sont précisés. Il doit donc être adapté tant dans son contenu que dans sa méthode d’élaboration. Qu’il s’agisse de projets ciblés ou de définir une véritable politique de gestion du patrimoine, il convient de garder à l’esprit l’intérêt du diagnostic pour la définition du projet : Le diagnostic révèle l’identité patrimoniale du territoire, dans toute sa complexité (identité partagée et particulière), ce qui implique de considérer aussi une échelle régionale (qu’est-ce qui me différencie des autres ?). Il s’agit là de fournir les clefs de compréhension, de replacer le patrimoine dans son contexte historique, culture et actuel (usage, état, valeur identitaire…). Le diagnostic permet d’identifier les problématiques et de hiérarchiser les enjeux liés au patrimoine. A réalité complexe, analyse large, par exemple un simple projet de valorisation pédagogique de sites, ne peut éviter la question de la conservation et de la gestion de Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 10 ces sites (maîtrise des paysages, restauration…). Cela implique aussi une vision prospective (publics, cadre législatif, opportunités…). La phase de diagnostic permet d’impulser une dynamique de projet, parce qu’elle mobilise les partenaires, et aboutit à une vision partagée du territoire. Pourtant les différents acteurs n’ont ni le même angle d’analyse ni le même degré de connaissance des problématiques. Le diagnostic doit donc considérer les attentes et visions des différents acteurs et permettre une prise de conscience collective de l’identité patrimoniale comme des enjeux. Le diagnostic est aussi la base du projet dans la mesure où il permet de cerner les moyens mobilisables, humains (acteurs, partenaires…), techniques (outils et procédures existants…) et financiers. En terme de méthode, s’appliquent dès le diagnostic les principes inhérents à un projet de territoire structuré : un travail de concertation et d’animation fort, en particulier en milieu rural ; une approche transversale qui permette de bien cerner les enjeux liés au patrimoine, par nature à la croisée de plusieurs secteurs d’interventions publiques ; un périmètre de réflexion variable selon les sujets et problématiques pour bien préciser dans le projet les échelles d’interventions et partenariats nécessaires aux actions ; une analyse de la situation qui associe contexte structurel, conjoncturel et prospective. Annie Durand Directrice du patrimoine, Lille Lille s’est dotée au fil de son histoire d’un patrimoine urbain, architectural et humain, riche et pluriel. Dès 1967, la ville a mis à l’étude un plan de sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine, rendu public par arrêté préfectoral en 1967 et approuvé par décret en 1980… comme quoi le temps est parfois long pour voir se concrétiser les projets politiques les meilleurs. Le secteur sauvegardé est encore le seul dans la région. En 1993, la Direction du Patrimoine a été créée pour mettre en œuvre une véritable politique de développement architectural et urbain et de valorisation des dix quartiers ainsi que des deux communes associées. En parallèle, la ville a souhaité améliorer son « image touristique » car, bien que possédant le label « Ville d’art » en 1978, il lui fallait transformer celui-ci en « Ville d’art et d’histoire » dans le cadre de la désignation de Lille comme capitale culturelle européenne en 2004 de manière à entrer pleinement dans un réseau national d’importance. DIAGNOSTIC L’existence d’une Direction du Patrimoine a permis très rapidement de développer un partenariat avec l’Etat pour établir un bilan sanitaire approfondi du patrimoine remarquable afin de rédiger une charte commune fixant des contrats d’objectifs de restaurations et d’entretiens pluriannuels. L’état du patrimoine bâti laissait place à la critique, n’ayant pas eu en temps et en heure les interventions nécessaires normalement attendues. Il faut se rappeler l’histoire difficile de Lille qui avait dû instaurer des priorités liées à la reconversion. Ce bilan a été commandé et réalisé en 1994-1995 et la charte patrimoniale signée en 1996. La désignation de Lille comme capitale européenne de la culture a accéléré le processus afin de pouvoir présenter aux publics attendus pour cet événement une ville digne de ses ambitions. Un énorme chantier de restauration de onze des bâtiments majeurs tant civils que religieux ou militaires a été engagé pour une somme globale de 23 millions d’ euros financée pratiquement à parité par l’Etat, le Conseil Général du Nord et la ville. Ces rénovations ont été suivies par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques en respectant les prescriptions liées au développement durable. Quant à l’usage futur de Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 11 ces bâtiments il a été repensé en appliquant la règle évidente qu’il faut adapter l’usage au bâtiment et non le bâtiment aux usages. avant les richesses parfois ignorées ou méconnues des quartiers périphériques. Le diagnostic initié a permis également de voir que la valorisation du patrimoine ne répondait plus aux attentes des politiques et qu’une réflexion en profondeur devait être menée. C’est ainsi qu’une équipe d’animation a été recrutée dès 1998, équipe constituée à l’époque d’une encadrante et de six agents d’animation, ces derniers entrant alors dans le cadre du dispositif des emplois aidés. Le côté précaire de cette cellule a disparu au fur et à mesure de l’importance prise par l’équipe tant au niveau scolaire que périscolaire. Enfin, l’obtention du label « Ville d’art et d’histoire » en 2004, nous a permis de renforcer la structure avec l’arrivée d’un animateur de l’architecture et du patrimoine qui est venu conforter l’encadrement de cette équipe avec une mission de rénovation de l’offre touristique, d’amélioration des actions de formation des guides ou des intervenants et d’instauration d’une nouvelle dynamique répondant aux nouveaux objectifs fixés par la collectivité. Le service Ville d’art et d’histoire a également, dans le cadre de son activité pédagogique, l’objectif de faire découvrir aux enfants leur quartier, puis l’ensemble de la ville à travers un projet de sensibilisation à l’architecture et au patrimoine. En partenariat avec l’Education Nationale, les enfants munis de livrets réalisés par le service partent à la découverte des différents types d’habitats et de leur évolution au fil de l’histoire de la ville. Les projets se déroulent sur six séances, ne sont pas des produits stéréotypés et sont travaillés avec l’enseignant en fonction de son programme et de ses centres d’intérêts et de la thématique souhaitée telle que la rue, la place, le minéral, le végétal, les matériaux… L’histoire en tant que telle n’est pas la base première du travail, mais elle vient au fur et à mesure compléter les données du travail de sensibilisation. Les séances se passent à la fois dans l’espace urbain et, ensuite, dans des ateliers au sein de l’école. Elles permettent de mieux saisir l’environnement urbain tout en rappelant l’histoire de la ville à travers son évolution géographique et sociologique. Des professionnels ou des artistes sont parfois associés pour apporter leur propre éclairage à ce travail. Hors temps scolaire, nous avons créés des « ateliers nomades du patrimoine » à destination des enfants des quartiers en proposant sur le même principe une approche sensible et ludique des lieux. Ces ateliers sont accueillis dans nos deux Maisons-folie et dans un lieu qui vient de nous être attribué en centre ville. Enfin, il y a également un travail de fond avec les groupes mémoire des quartiers composés de bénévoles qui travaillent sur la mémoire humaine plus que sur l’histoire architecturale. ACTIONS DE VALORISATION La valorisation du patrimoine se doit de viser les Lillois, les métropolitains et, plus largement, tous les publics potentiels à travers des propositions de parcours urbains diversifiés. Les visites traditionnelles de l’Office du Tourisme ont été complétées par des produits nouveaux type visites découvertes ou visites thématiques déclinées dans des programmes semestriels élaborés par l’animateur de l’architecture et du patrimoine. Des visites de quartiers sont proposées chaque deuxième dimanche du mois et les Lillois peuvent enfin découvrir autre chose que le cœur historique ancien traditionnellement reconduit depuis plus de 30 ans…. Les Journées européennes du Patrimoine complètent, en septembre, cette offre annuelle en présentant un programme dense avec plus de 200 manifestations sur le week-end. La participation des habitants y est bien réelle et les associations du patrimoine toutes mobilisées. On dénombre plus de 120 partenaires publics ou privés. Pour compléter ce programme de visites ou manifestations, le service « Ville d’art et d’histoire » élabore chaque année, une nouvelle brochure, soit sur un quartier, soit sur un site majeur. Ces brochures qui forment une véritable collection documentaire, développent les histoires des quartiers, avec des interventions d’habitants et permettent de mettre en Dans le cadre de la convention « Ville d’art et d’histoire » signée avec l’Etat en 2004, la ville de Lille s’est engagée à créer un CIAP à usage du plus grand nombre. Le travail de réflexion est engagé et le futur CIAP prendra sa place au sein du futur musée de la ville. Nous disposerons ainsi d’un véritable pôle patrimonial qui traitera du passé mais, également du futur, en mettant en exergue les nouveaux grands projets urbains. Cette installation sera le point d’orgue d’une valorisation du patrimoine telle que nous l’avons envisagée depuis quelques années. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 12 Quelles méthodologies à mettre en œuvre ? Martine Pastor Directrice, Cabinet conseil en patrimoine « Hier est demain » Plutôt que d’expertise, c’est de coordination dont il faudrait parler, tant il est vrai qu’il ne s’agit pas, dans un projet de labellisation, d’être expert ou consultant (sauf à consulter plutôt que d’être consulté) mais d’écouter, de connecter et de rassembler. Rassembler d’abord les données patrimoniales pour un état des lieux, patrimonial et culturel, mais aussi économique, et touristique, écologique et urbanistique… Si la collecte s’effectue à partir des études scientifiques en cours (inventaire du patrimoine), l’état des lieux concerne aussi les ressources humaines et se construit grâce aux entretiens individuels avec les responsables locaux (les présidents d’associations, le directeur de l’Office de Tourisme, des espaces verts, de l’urbanisme, les travailleurs sociaux…). Il faut en effet aller au-delà de la liste d’objets patrimoniaux, des équipements et des services territoriaux, d’actions dont l’addition faisait autrefois le dossier. Le patrimoine n’est plus une collection de monuments ou d’objets. On est passé du patrimoine objet à la patrimonialisation, qui est un processus et un projet en mouvement. Le montage d’un dossier est aussi l’occasion d’une synthèse et d’un « instantané » de la vie culturelle, sociale, économique, qui surprend souvent les acteurs locaux eux-mêmes. L’expérience montre que, dans la majorité des cas, ce sont les principaux intéressés qui oublient leurs réalisations les plus originales et les plus intéressantes, tant elles leur semblent évidentes. D’où l’intérêt d’un regard extérieur. Se posent : la question du fil rouge ou la délicate question de la singularité, sinon de l’identité, du futur PAH ou de la future VAH ; celle du découpage : label ville ? label agglomération ? label pays ? Le risque peut être celui d’un territoire artificiel qui cherche un alibi dans le patrimoine vu comme un « émulsifiant » pour le territoire. Or la cohérence patrimoniale n’est pas toujours compatible avec les contraintes financières et économiques qui voudraient par exemple écarter des petites communes au profit d’intercommunalités. la question de la taille : il est difficile de conserver une dynamique collective, dans un territoire trop grand tandis qu’un espace trop petit peut engendrer le repli « format carte postale » autour d’images stéréotypées. Or, il est important de changer d’échelle, et la mise en réseau offre l’opportunité de l’ouverture et de l’élargissement de vues sinon d’espace. la question des alliances actuelles et futures. La mise en réseau commence par la mise en réseau interne dans le cadre du comité de pilotage, réuni au moins trois fois au cours de l’élaboration du dossier. Le comité de pilotage est un laboratoire de ce que sera le comité de coordination ou le comité du patrimoine (mis en place à Dijon par exemple). Il favorise les rapprochements structurels, en mettant face à face les services de l’Etat et les collectivités ; il constitue le premier pas vers une co-construction, celle d’un pôle éducatif ateliers musée, par exemple, ou d’un CIAP, ou d’un projet ville/habitants, ou encore vers l’organisation de formations communes. Le dispositif VPAH pour activer voire initier de nouveaux partenariats, pour établir des règles de coordination et de coopération pour un plan d’action est alors enclenché… Le questionnement, phase importante dans la méthodologie, n’occulte ni les non-dits de l’histoire, ni les déshérités du patrimoine, ni les mésalliances, ni les frontières invisibles entre les quartiers… Il faut redire ici la complexité de travailler sur un matériau aussi sensible que la mémoire toujours cicatricielle. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 13 Jean-René Etchegaray Maire adjoint à la culture et au patrimoine, Bayonne & Amandine Guindet Chargée de mission candidature au label Ville d’art et d’histoire, Bayonne Le premier acte fondateur de la politique patrimoniale de la ville de Bayonne se manifeste dès 1907, date du déclassement de la cité militaire, lorsque de nombreuses voix s’élèvent pour la sauvegarde des remparts qui ceinturent la ville depuis le IVe siècle et sont menacés de disparition. Cet ensemble exceptionnel est définitivement protégé lorsqu’en 1931, les remparts Grand Bayonne sont classés aux Monuments Historiques puis les enceintes du Petit Bayonne inscrites à l’inventaire supplémentaire. La mise en place du secteur sauvegardé constitue le second signal fort de la politique patrimoniale de Bayonne. En 1975, la municipalité inscrit l’ensemble des 80 hectares du cœur historique dans une démarche forte de conservation, de restauration et de mise en valeur de son patrimoine. La mise en place de ce dispositif a permis la réhabilitation de nombreux logements et le retour de la population dans le centre ancien déserté depuis les années 60. Plus récemment, la ville de Bayonne s’est enrichie d’une vaste signalétique patrimoniale, disposée sur les différents quartiers de la ville. C’est dans cette continuité que la Ville de Bayonne a souhaité se porter candidate au label « Ville d’art et d’histoire » afin de poursuivre son engagement patrimonial et développer une forte politique de valorisation et de médiation de sa qualité patrimoniale et de son cadre de vie. LES ESPACES DE TRAVAIL Une méthodologie transversale et partenariale a été élaborée afin d’inscrire la candidature dans un projet global en cohérence avec l’ensemble des initiatives et projets menés dans la Ville et sur le territoire. Pour cela, plusieurs espaces de travail ont été mis en place. Le groupe référent a pour vocation de suivre la candidature au quotidien en se réunissant tous les mois et demi. Ce groupe de travail est composé de trois élus référents, de la Direction Générale des Services et des trois Directions directement impliquées dans le label (Culture, Tourisme et Urbanisme). Le comité directeur définit les grandes orientations de la candidature et suit et valide toutes les étapes de la candidature. Il est composé du maire, du groupe référent, des élus et services concernés, de l’Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et Villes à Secteurs Sauvegardés et Protégés (ANVPAH et VSSP) et des institutionnels (DRAC, Conseil Régional, Conseil Général). Il se réunit lors des grandes étapes de validation du dossier (trois réunions). Les groupes de travail thématiques se réunissent une fois les grands axes thématiques du projet Ville d’art et d’histoire de Bayonne définis. Ils ont pour vocation d’alimenter le projet et de préfigurer les partenariats à établir. Ils sont composés du groupe référent, du comité directeur, de la Commission extra municipale Patrimoine et Toponymie, d’une partie de la Commission locale permanente du secteur sauvegardé et des acteurs culturels, touristiques et patrimoniaux de la ville et du territoire (musées, bibliothèques, archives, associations culturelles, sociétés historiques, Education Nationale, Conservatoire, Ecole d’Art, Scène Nationale, Centre d’Education au Patrimoine, villes transfrontalières…). Ces groupes thématiques se sont réunis huit fois. Les ateliers de concertation ont pour objectif de constituer un groupe citoyen de réflexion sur la candidature. Constitués d’une quinzaine d’habitants, les ateliers de concertation se déroulent en trois sessions : un premier atelier de communication sur la démarche de candidature et d’échanges sur la notion de patrimoine, un second atelier proposant une balade urbaine puis un dernier atelier destiné à faire émerger des propositions concernant le projet du label. LE CALENDRIER DE LA CANDIDATURE Le calendrier de la candidature prévu initialement s’est adapté aux évolutions du dossier, notamment au regard des conclusions des diverses réunions et de la gestion quotidienne du dossier. Il se structure en trois phases. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 14 Phase 1 – Diagnostic Cette phase essentielle dans la construction du projet a permis : d’identifier les patrimoines de la ville, d’identifier les acteurs culturels et patrimoniaux, de dresser un état des lieux des politiques et outils (culturels, urbains, touristiques…) présents dans la ville. Cette première phase qui s’est étendue sur neuf mois, a mobilisé le groupe référent et le comité directeur. Phase 2 – Projet Suite à la finalisation et la validation du diagnostic par le comité directeur, le groupe référent a proposé un premier pré-projet défini par des grands axes thématiques. Ce pré-projet a ensuite été soumis aux groupes de travail thématiques et lors des ateliers de concertation qui ont fait émerger de nouvelles propositions. Cinq mois seront nécessaires à la réalisation cette deuxième phase. Phase 3 – Finalisation Les trois mois estimés pour finaliser la candidature seront ponctués par la : validation du projet Ville d’art et d’histoire, conception et la rédaction définitive du dossier, transmission du dossier de candidature à la Direction générale des patrimoines pour passage au Conseil National des Villes et Pays d’art et d’histoire, constitution d’un comité de suivi du label, préparation de la convention VAH. Le groupe référent et le comité directeur seront sollicités dans cette phase de finalisation. Annexe Bayonne, vers une candidature au label Ville d’art et d’histoire Bayonne Vers une candidature au label Ville d’art et d’histoire La mise en place de cette méthodologie transversale et partenariale, adaptée au contexte de la Ville de Bayonne et construite de « façon pragmatique », répond à la nécessité d’ancrer durablement le projet « Ville d’art et d’histoire » dans la vie de la cité. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 15 1. Le contexte Ancienne Ville d’art Ville à Secteur sauvegardé depuis 1975 Patrimoine riche et multiple: militaire, religieux, portuaire, architectural et immatériel Une politique active : de restauration du patrimoine dans le secteur sauvegardé de médiation du patrimoine avec la mise en place d’une signalétique patrimoniale, la boutique du patrimoine ou de l’outil Carnet de route Volonté de porter la candidature au label VAH Mise en place d’une méthodologie transversale Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 16 2. Les espaces de travail Le groupe référent 1 réunion / 2 mois Le groupe référent Le comité directeur Les ateliers de concertation citoyenne Transversalité entre les services municipaux et les acteurs culturels de la ville et du territoire Les groupes de travail thématiques DGS Tourisme Élus Urbanisme Culture Suit la candidature au quotidien Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 17 Les groupes de travail thématiques Le comité directeur 8 réunions 3 réunions DRAC CG64 CR Aquitaine Anvpah & vssp DGS Tourisme Élus Urbanisme Culture Commission extra municipale – Patrimoine et toponymie Commission locale du PSMV Autres élus et services Université Équipements culturels Centres d’éducation artistique Associations culturelles Sociétés savantes DRAC CG64 CR Aquitaine DGS Tourisme Élus Urbanisme Anvpah & vssp Culture Autres élus et services Suit et valide les grandes étapes de la candidature, définit les grandes orientations Ils alimentent le projet par des propositions et préfigurent les partenariats à établir Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 18 Les ateliers de concertation Les espaces de travail 3 ateliers DRAC CG64 CR Aquitaine Les habitants Commission extra municipale – Patrimoine et toponymie Espaces de dialogue et de propositions sur le patrimoine bayonnais destinés aux habitants Commission locale du PSMV Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire DGS Tourisme Élus Urbanisme Anvpah & vssp Culture Autres élus et services Université Équipements culturels Centres d’éducation artistique Associations culturelles Sociétés savantes Les habitants 19 3. Les éléments du calendrier Phase 2 - Projet Phase 1 - Diagnostic 5 mois 9 mois Groupe référent Groupe référent Comité directeur Comité directeur Groupes de travail thématiques Ateliers de concertation Identification des patrimoines de la ville Identification des acteurs culturels et patrimoniaux État des lieux des politiques et outils (culturels, urbains, touristiques…) présents dans la ville Identification des axes structurants du projet VAH Étude et validation des actions et partenariats à engager selon les axes Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 20 Phase 3 - Finalisation 3 mois Groupe référent Comité directeur Validation du projet VAH Conception et rédaction définitive du dossier Transmission du dossier à la DAPA pour passage au CNVPAH Constitution d’un Comité de suivi du label Préparation de la convention VAH Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 21 Vers de nouvelles perspectives : les extensions des villes et pays d’art et d’histoire raison est en phase avec les instructions du ministère qui vont dans le sens de bassins de populations suffisants. DÉFINITION DES PÉRIMÈTRES D’EXTENSION Pascale Corré Chef du bureau de la générale des patrimoines diffusion, Direction REMARQUE PREALABLE Les extensions ne sont pas énoncées, dans la circulaire ministérielle du 8 avril 2008, comme une priorité de la politique nationale. Cependant, elles sont en cohérence avec l’objectif qui vise à faire bénéficier les actions du label au plus grand nombre d'habitants. En revanche la priorité est à la renégociation des conventions Villes et Pays d’art et d’histoire signées avant 1995, « dans un souci de bon fonctionnement du réseau et d’adaptation [de leurs] objectifs. Les renégociations sont aussi « l’occasion de renforcer certains volets. »6. La nouvelle circulaire vise plus particulièrement les conventions qui ont plus de dix ans d’existence, et c’est là une nouvelle orientation de la politique nationale, puisque la durée des conventions, pérennes jusqu’en 2008, est dorénavant limitée à dix années. A ce jour, 7 conventions antérieures à 1995 ont été renégociées : celles de Dieppe, d’Arles, de Sarlat, de Quimper, de Saint-Pierre de la Martinique, de Fréjus, et du Montmorillonais. Au regard de la nouvelle directive, 65 conventions antérieures au 1er janvier 2010 devront être renégociées prochainement. Ce suivi relève des DRAC. RAISONS DES EXTENSIONS Dans le cadre d’une extension, la définition du périmètre répond aux mêmes critères de cohérence que dans le cas d’une première candidature. Un certain nombre de labels « Villes d’art et d’histoire » sont passés du périmètre de la ville à celui de la communauté d’agglomération. Ainsi en a-t-il été d’Angoulême (1997), de Carpentras (1998), de Poitiers (2004), d’Annecy (2004), du Puy-en-Velay (2005), de Rennes (2005) ou d’Elbeuf (2009). Les « Pays d’art et d’histoire » connaissent eux aussi des extensions : le Pays d'Auge (2000), le Clos du Cotentin (2001), le pays d’Issoire Val d'Allier Sud (2006). Parmi les extensions en cours, on citera celles de Fougères (VAH, 1985) qui cherche à évoluer vers un Pays des Marches de Bretagne, de Vitré (VAH, 1999) qui s’ouvrirait sur un pays des Portes de Bretagne, d’Oloron-Sainte-Marie (VAH, 2007), de Langres (VAH, 1985), ou de Vézère-Ardoise. LE DIAGNOSTIC DEMANDÉ Un nouveau diagnostic n’est demandé que dans le cas d’une extension signifiante, qui nécessite que le territoire soit présenté à nouveau. Dans ce cas, « la collectivité est appelée par la DRAC à réaliser un dossier comprenant une fiche d’identité de l’extension du territoire, le projet global du nouveau territoire au sein duquel est explicitée la démarche Ville ou Pays d’art et d’histoire. Ce dossier, accompagné d’un projet de convention et de ses annexes, est présenté au conseil national en présence des élus et de la DRAC ».7 Les raisons qui prévalent à ces extensions sont au nombre de deux. A l’origine de la démarche peut intervenir un changement de périmètre de l'intercommunalité référente (signataire) par l’intégration de nouvelles communes dans l’intercommunalité constituée. L’extension peut aussi être la conséquence de la volonté du signataire initial de faire bénéficier le label à un territoire plus large. Cette dernière 6 Cf. Circulaire du 8 avril 2008, p.4 7 Cf. Circulaire du 8 avril 2008, p.7 Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 22 Wilfried Leymarie Animateur de l’architecture et du patrimoine, Pays d’art et d’histoire de Vézère-Ardoise L'ORIGINE DU PROJET Dès 1997, Geneviève Cantié responsable des Villes et Pays d'art et d'histoire pour la DRAC Limousin propose à Jean-Louis Lascaux (élu à Allassac, sensible à l'histoire et au patrimoine) d'étudier, pour cette partie de la Corrèze, l'intérêt d'obtenir le label Pays d'art et d'histoire. En effet, ce territoire possède un patrimoine naturel et bâti riche, identifié notamment autour de trois éléments forts : l'ardoise, la Vézère et la vigne. Les années suivantes marquent le lancement du processus qui conduira à la labellisation de 15 communes, par le ministère de la culture et de la communication, en 2001. Au moment de la labellisation, une seule communauté de communes existe : celle du Bassin de la Loyre. Deux des communes de cette intercommunalité font alors partie du PAH : Vignols et Saint-Solve. Durant le début des années 2000, les communautés de communes et d'agglomération ainsi que les pays « loi Voynet » se mettent en place sur le territoire. Leur découpage diffère de celui du Pays d'art et d'histoire Vézère Ardoise. En conséquence le périmètre labellisé recoupe plusieurs intercommunalités et deux pays. La question de la pérennisation de la structure dans ce contexte se pose alors. Le Conseil régional et le Conseil général soumettent l'idée d'une extension qui s'adapterait aux intercommunalités alors que la DRAC oppose à cette logique l'indispensable cohérence historique, géographique et patrimoniale du PAH Vézère Ardoise. Entre 2003 et 2007, plusieurs études sont réalisées, des groupes de travail constitués et des réunions organisées entre les principaux acteurs sans aboutir à un résultat satisfaisant. Cette réflexion laisse également trop de questions clés en suspens : l'identité du futur PAH, la nature de la structure porteuse et la représentation des communes. L'ETUDE DE FAISABILITE POUR L'EXTENSION DU PAYS D'ART ET D'HISTOIRE Au mois de novembre 2007, le bureau du PAH sollicite un rendez-vous auprès du Directeur régional des affaires culturelles et de la nouvelle responsable du label à la DRAC Limousin. Ils préconisent de recruter un bureau d'étude pour définir la faisabilité de l'extension : périmètre, structure porteuse et identité. La DRAC apporte son soutien financier à cette étude à hauteur de 50%. Le cabinet d'étude Patri Mundi est recruté en début d'année 2008. Un comité de pilotage constitué de membres du PAH, d'élus, de représentants de la DRAC, du Conseil régional, du Conseil général, de personnes ressources est chargé de son suivi. L'étude permet la constitution d'un inventaire du patrimoine des 66 communes ayant été identifiées comme potentiellement concernées par l'extension. Elle donne également lieu à une analyse de leurs aspects patrimoniaux, géographiques et historiques qui contribue à une base de données regroupant fiches de présentation, évaluation et cartographie. En parallèle, un travail de consultation est mené entre le PAH, les élus, la DRAC, la DAPA, le Conseil régional et le Conseil général. Les résultats de l'étude sont présentés par le cabinet en septembre 2008 au comité de pilotage. Quatre scénarii sont proposés : 1/ le statu quo : le PAH conserve son périmètre initial et son mode de gestion (association loi 1901) 2/ l'extension aux deux pays du territoire : le pays de Brive et le pays Vézère Auvézère (76 communes au total) 3/ le PAH devient compétence du syndicat intercommunal pour l'aménagement de la Vézère (SIAV) : 35 communes 4/ le PAH garde une cohérence patrimoniale forte avec 12 communes supplémentaires essentiellement sur la frange ouest, portée par une structure adaptée (association ou syndicat mixte ouvert) Après avoir pris connaissance de l'ensemble des résultats de l'étude le bureau du PAH décide de retenir et d'amender le scénario 4. Celui-ci renvoie à la cohérence historique, géographique et patrimoniale du territoire. Un certain nombre de communes situées sur la faille ardoisière sont ajoutées au projet. L'identité Vézère Ardoise et la structure associative sont conservées. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 23 C'est ce scénario amendé qui est validé par le Conseil d'administration du 25 octobre 2008. Il reçoit l'avis très favorable du Directeur régional des affaires culturelles. LE PERIMETRE DEFINITIF : 29 NOUVELLES COMMUNES, SOIT 44 COMMUNES AU TOTAL En décembre 2008, toutes les communes concernées sont invitées à une réunion de présentation du label et du projet d'extension, en présence des représentants de la DRAC, du Conseil régional et du Conseil général. Au terme de la réunion, un délai de réflexion de quatre mois est laissé aux communes. Des réunions intermédiaires sont organisées sur les différents secteurs pour présenter le projet plus finement. Au début de l'année 2009, la ville de Brive-la-Gaillarde décline la possibilité d'intégrer le PAH Vézère Ardoise préférant élaborer individuellement un dossier de candidature au label Ville d'art et d'histoire. L'entrée de la ville dans le PAH suscitait soit interrogation soit appréhension de la part des autres communes. Cet événement déclenche une première vague d'adhésion. Ainsi au mois d'avril, quinze communes décident d'adhérer. Un délai supplémentaire est laissé aux communes indécises. En juillet, ce sont 14 autres communes qui se rallient au projet. Au total 29 nouvelles communes viennent s'ajouter aux 15 communes labellisées. Ainsi ce sont 44 communes qui décident d'œuvrer en commun pour la valorisation du patrimoine. Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 24 Julien Deshayes Animateur de l’architecture et du patrimoine, Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin d’histoire et des offices de tourisme actifs sur notre territoire au sein d’un nouveau syndicat mixte, doit aujourd’hui ouvrir de nouvelles perspectives. La création du Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin résulte de l'élargissement du label de Ville d'art et d'histoire obtenu par la commune de Valognes le 3 décembre 1992. Ce Pays est porté par un syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) créé par arrêté préfectoral en 1998, regroupant trois chefs lieux de cantons ruraux (Bricquebec, Saint-Sauveur-le-Vicomte et Valognes). La labellisation a été obtenue en janvier 2001, au terme de deux années de procédure consacrées à l’élaboration du projet et à la constitution du dossier de candidature. Tout en validant la labellisation de ce nouveau territoire, la commission des villes et pays d’art et d’histoire constatait d’emblée que cette structure – réduite aux trois communes signataires - devrait à terme évoluer dans le sens d’un élargissement et d’une meilleure homogénéité territoriale. L’engagement était donc pris de la part des élus porteurs du projet de travailler à l’intégration progressive de l’ensemble des trois cantons formant le maillage naturel du territoire. Il faut signaler qu’en janvier 2001, lors de la signature de la convention Pays d’art et d’histoire, les communautés de communes établies sur ce territoire étaient elles-mêmes à peine naissante ou en cours de constitution. Conformément aux engagements pris, de nombreuses démarches ont été faites depuis 2002 en faveur de cet élargissement. Au terme de désormais sept années de travaux et de négociations l’évolution attendue est loin cependant d’être complètement aboutie, puisque seule l’une des trois communautés de commune a apporté depuis son adhésion au Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin. Les obstacles auxquels nous devons faire face sont en définitive autant de nature juridique (problème de compétences et de double adhésion des communes signataires) que liés parfois à des questions de représentation des élus au sein du bureau du Syndicat intercommunal. L’option, récemment proposée par le président de la communauté de communes de Valognes, consistant à fédérer l’action du Pays d’art et Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 25 durable, suivi de l'Appel à projets. Les outils et les démarches en vue de Bibliographie la réalisation d’Agenda 21 locaux, novembre 2002, 25 p. - Sous la direction de Clément Michel et Ortiz Marylise, DAPA et ANVPAH - Némery J.-C., Rautenberg M., Thuriot F. (dir.), Stratégies identitaires et VSSP, Sensibiliser les habitants au cadre de vie, Collection Projets à de conservation et de valorisation du patrimoine, L’Harmattan, 2007, suivre, 2007, 50 p. 144 p. - Sous la direction de Corre Pascale et Ortiz Marylise, Direction générale - Origet du Cluzeau Claude et Tobelem Jean-Michel (dir.), Culture, des patrimoines et ANVPAH et VSSP, Connaître pour mieux valoriser, tourisme Collection Projets à suivre, 2010, 56 p. L’Harmattan, 2009, 274 p. - Les Patrimoines de France, Ouvrage collectif, sous la direction de - Thuriot Fabrice, Culture et territoires. Les voies de la coopération, l’ANVPAH et VSSP, Gallimard, Encyclopédie du Voyage, 2009, 696 p. L’Harmattan, 1999, 334 p. - ARPE Midi-Pyrénées, Développement durable en Midi-pyrénées, du - Thuriot Fabrice, L’offre artistique et patrimoniale en région. Proximité diagnostic territorial à l’élaboration d’un programme d’actions, ARPE et rayonnement culturels, L’Harmattan, 2004, 257 p. Midi-Pyrénées, Toulouse. - Varine Hugues (de), Les racines du futur. Le patrimoine au service du - Besancenot François, Durabilité, territorialité : un seul enjeu ? et développement. Les voies d’un rapprochement, développement local, ASDIC, 2002. Réflexion sur la mise en place d’un développement territorial durable à partir d’un exemple : le Bassin potassique alsacien, Thèse de doctorat en géographie, Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences humaines, Lyon, 2006, 535 p + annexes. - CLCBE, Construire un projet de territoire : du diagnostic aux stratégies, CLCBE, Ministère de l’équipement, DATAR, Ministère de l’emploi, Paris, 1997. - FNCIVAM, Le diagnostic de territoire, au service du projet, ADIR, Paris, 1995. - Minot D., Elaboration et conduite d'un projet de territoire, Ecole des territoires, mission développement local, Paris, 2001. - MEDD (Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable), Des outils et des démarches pour l’élaboration d’un agenda 21 local. Le diagnostic territorial inscrit dans une démarche de développement Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 26 Liste des participants ACLOQUE Claude DRAC PICARDIE Correspondant VPAH AMESTOY Elodie UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD Etudiante AUGUSTE Julie ANVPAH et VSSP Chargée de mission BARBILLON Alain MAIRIE DE NANCY Conseiller technique BEZARD Morgane UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD Etudiante BOCQUET Anne MAIRIE DE PONTIVY Médiatrice du patrimoine BOMPAYS Séverine MUSEE de ROYAN Directrice BONNAFFE MarieSabrina COMMUNAUTE DE COMMUNES DU GRAND AUCH Chargée de mission labellisation "Pays d'art et d'histoire" BOUVET Mélody UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD Etudiante BOUZILLE Emmanuelle UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD Etudiante BUREAU Stéphane MAIRIE DE PONTOISE Animateur de l'architecture et du patrimoine CAILLEBOT Josiane MAIRIE DE VITRE Elue chargée du projet Unesco et de l'union des villes Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire DRAC Picardie 5, rue Henry Daussy 80044 AMIENS Cedex 1 03 22 97 33 03 [email protected] Université de Bretagne Sud Lorient 4, rue Jean Zay 51100 LORIENT ANVPAH et VSSP Château Neuf Place Paul Bert 64100 BAYONNE 05 59 59 56 31 [email protected] Hôtel de ville 1, place Stanislas 54000 NANCY 03 83 85 32 72 [email protected] Université de Bretagne Sud Lorient 4, rue Jean Zay 51100 LORIENT Hôtel de Ville 8, rue François Mitterrand 56300 PONTIVY 02 97 25 00 83 [email protected] 31, avenue de Paris Ancien marché de Pontaillac 17200 ROYAN 05 46 38 85 96 1 Rue Darwin 32000 AUCH 05 62 60 40 17 [email protected] Université de Bretagne Sud Lorient 4, rue Jean Zay 51100 LORIENT Université de Bretagne Sud Lorient 4, rue Jean Zay 51100 LORIENT 02 97 87 29 74 Ville de Pontoise 2, rue Victor Hugo 95300 PONTOISE [email protected] 5, place du Château 27 CASSAZ Dominique COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG Département patrimoine historique CHEVALIER Jean-Marc PAH MENDE ET LOT EN GUEVAUDAN Président PAH Mende et Lot en Gévaudan CLOAREC Lisa UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD Etudiante CORRE Pascale DIRECTION GENERALE DES PATRIMOINES Chef du bureau de la diffusion DE ARAUJO Gwénola OFFICE DE TOURISME DE PONTIVY Directrice de l'Office de Tourisme DE MARIN Hélène MAIRIE DE SOMMIERES Adjointe déléguée à la culture tourisme et patrimoine DECAUX Amélie MAIRIE DE ROYAN Chargée de mission « Ville d’Art et d’Histoire » DESHAYES Julien PAH CLOS DU COTENTIN Animateur de l'architecture et du patrimoine DOUTRELEAU Véronique PNR DU VEXIN Français Directrice adjointe DREAN Colette DRAC NORD PAS DE CALAIS Conseiller pour le patrimoine DUBOIS Florence MAIRIE DE ROCHEFORT Animatrice de l'architecture et du patrimoine Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire BP 70627 35506 VITRE 02 99 75 05 21 [email protected] CUS 1, parc de l'Etoile 67076 STRASBOURG 03 88 60 95 91 [email protected] Hôtel de Ville Place du Général de Gaulle 48000 MENDE 04 66 49 40 00 Université de Bretagne Sud Lorient 4, rue Jean Zay 51100 LORIENT 182 rue Saint-Honoré 75033 PARIS CEDEX 01 01 40 15 82 01 [email protected] 61, rue du Général de Gaulle 56300 PONTIVY 02 97 25 01 70 [email protected] Ville de Sommières 27 Quai F. Gaussorgues BP 72002 30250 SOMMIERES 04 66 51 19 71 [email protected] Hôtel de Ville 80, avenue de Pontaillac 17200 ROYAN 05 46 39 56 51 Maison du patrimoine et du tourisme 21 rue du Grand Moulin 50700 VALOGNES [email protected] Maison du Parc 95450 THEMERICOURT [email protected] Hôtel Scrive 1, rue du Lombard 59041 LILLE CEDEX 03 28 36 61 45 [email protected] Service du patrimoine 22 bis, rue Toufaire BP 30 17306 ROCHEFORT cedex [email protected] 28 DURAND Annie MAIRIE DE LILLE Directrice du patrimoine ETCHEGARAY Jean-René MAIRIE DE BAYONNE Adjoint à la culture FAVRE Françoise VILLE OLORON SAINTE-MARIE Directrice de l'office de Tourisme d'Arudy GALLEY Jean-Michel ANVPAH et VSSP Chargé de mission GASTAMBIDE Marc FEDERATION DES PNR Directeur de la Fédération des PNR GROLLIERDUMAS Natacha CONSEIL REGIONAL POITOU CHARENTES Service Culture et Patrimoine GUILLAUMIN Nathalie VIA PATRIMOINE - PAH ANGOUMOIS Directrice - Animatrice de l'architecture et du patrimoine GUINDET Amandine MAIRIE DE BAYONNE Chargée de mission candidature ville d'art et d'histoire JACQUESON Laurent CABINET ITINERAIRES, PATRIMOINE ET DEVELOPPEMENT Directeur JEVAKHOFF Sophie DRAC ILE DE France Chargée de mission et correspondant VPAH JOLIVEL Luc MAIRIE DE LA CHARITE SUR LOIRE Chef de projet Patrimoine JUNQUA Dominique MAIRIE D'HYERES Architecte Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire Hôtel de Ville Place Roger Salengro BP 667 59033 LILLE CEDEX 03 20 49 52 45 [email protected] Hôtel de Ville BP 4 64109 BAYONNE 05 59 46 60 60 ANVPAH et VSSP Château Neuf Place Paul Bert 64100 BAYONNE 06 88 69 34 68 [email protected] 9, rue Christiani 75018 PARIS 01 44 90 86 24 Hôtel de Région 05 49 62 25 76 [email protected] Hôtel de Ville BP 1370 16016 ANGOULEME Cedex 05 45 38 70 79 [email protected] Hôtel de Ville BP 4 64109 BAYONNE 05 59 46 63 09 [email protected] 37, rue de l'Embergue 12000 RODEZ 05 65 75 62 14 [email protected] DRAC ILE DE France 98 rue de Charonne 75011 PARIS 01 56 06 50 24 [email protected] Hôtel de Ville Place du Général de Gaulle 58400 LA CHARITE SUR LOIRE 03 86 70 91 77 [email protected] Hôtel de Ville 24 bd d'orient 83400 HYERES 04.94.65.24.72 29 KEMPLAIRE Hélène OFFICE DE TOURISME DE TOULOUSE Directrice adjointe en charge des publics LANDRY Isabelle PNR DU VEXIN Français Chargée de mission valorisation du patrimoine LANGLAISDEMIGNE Maxence COMMUNAUTE DES COMMUNES DE L'ILE DE RE Médiateur culturel LEBRET Raymond Chargé du dossier de candidature PAH LEON-PHILIP Magali CONSEIL DE DEVELOPPEMENT DE L'ILE-DE-RE PAYS CŒUR D'HERAULT LEPRON Sandrine COMMUNAUTE DE COMMUNES DU VILLENEUVOIS Chargée des affaires culturelles LEYMARIE Wilfried PAH VEZERE-ARDOISE Animateur de l'architecture et du patrimoine LILAS Fanny MAIRIE DE COGNAC Chargée de mission culture MARANSKI Didier MAIRIE DE NEVERS Directeur de la promotion de la ville MARCHETTI Cecilia MAIRIE DE SENLIS Responsable des affaires culturelles MARQUIE Robert PAH VALLEES D'AURE ET DU LOURON Maire et Président du PAH MICHEL Dominique MINISTERE DE LA DEFENSE Responsable des études Direction de la Mémoire du patrimoine et des archives MONIOT Anne-Laure MAIRIE DE BORDEAUX Chef de projet Recensement du paysage architectural et urbain Chargée de développement culturel et patrimonial Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire Donjon du Capitole BP 38001 31080 TOULOUSE cedex 6 05 61 12 13 14 [email protected] Maison du Parc 95450 THEMERICOURT 01 34 48 65 94 [email protected] 3, rue du Père Ignace 17410 SAINT-MARTIN-DE-RE 05 46 09 00 97 [email protected] [email protected] Pays cœur d'Hérault 18, avenue Raymond Lacombe 34800 CLERMONT 04 67 44 39 74 [email protected] Communauté de communes du Villeneuvois BP 10 47440 CASSENEUIL 05 53 71 95 90 [email protected] Hôtel de Ville 19240 ALLASAC 05 55 84 95 66 [email protected] 31, rue des Jardins 16100 COGNAC 06 10 36 68 19 [email protected] Place de l'Hötel de ville 58036 NEVERS 03 86 68 47 67 [email protected] Hôtel de ville – place Henri IV – BP 50122 60309 SENLIS Cedex 03 44 32 01 06 [email protected] Château des Nestes 65240 ARREAU 05 62 98 77 30 La Défense PARIS 01 30 97 55 87 [email protected] [email protected] 30 MOULIS Isabelle Chef de projet Marylise CABINET D'ETUDES Hommes et Territoires ANVPAH et VSSP ORTIZ PASTOR Martine CABINET HIER ET DEMAIN Directrice PATIN Lisa UNIVERSITE SAINT-ETIENNE Etudiante PAUTONNIER Laurent GRAHAL Chef de projet Junior PERRIN Muriel ANVPAH et VSSP Chargée de mission PORTAL Huguette COMMUNAUTE D'AGGLOOMERATION DU PUY-EN-VELAY Représentante de la communauté d'agglomération POUSSE Roland MAIRIE DE MOISSAC Directeur des Affaires Culturelles ROUGER Jean ANVPAH et VSSP Vice-Président ANVPAH et VSSP Maire de Saintes RUIZ Sonia OFFICE DE TOURISME DE TOULOUSE Présidente SAPHORES Pierre MAIRIE DE VIVIERS Adjoint au patrimoine et au tourisme SIESO Emilie MAIRIE DE SOMMIERES Agent de valorisation du patrimoine SIRET Tiphaine UNIVERSITE DE BRETAGNE SUD Etudiante THIEBLIN Catherine MAIRIE DE BEAUVAIS Adjointe au patrimoine Directrice Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire ANVPAH et VSSP Château Neuf Place Paul Bert 64100 BAYONNE 05 59 59 56 31 [email protected] 330, la broche à rôtir 76430 SAINT ROMAIN DE COLBOSC [email protected] 25, rue des Mathurins 75008 PARIS 01 49 24 09 57 [email protected] ANVPAH et VSSP Château Neuf Place Paul Bert 64100 BAYONNE 05 59 59 56 31 [email protected] 16, place de la libération 43 000 LE PUY-EN-VELAY 04 71 04 37 00 [email protected] Hôtel de ville 82200 MOISSAC [email protected] ANVPAH et VSSP Château Neuf Place Paul Bert 64100 BAYONNE 05 59 59 56 31 Donjon du Capitole BP 38001 31080 TOULOUSE cedex 6 05 61 11 02 23 Hôtel de Ville 2 avenue P. Mendès-France 07220 VIVIERS 06 75 83 97 73 [email protected] Ville de Sommières 27 Quai F. Gaussorgues BP 72002 30250 SOMMIERES 04 66 51 19 71 [email protected] Université de Bretagne Sud Lorient 4, rue Jean Zay 51100 LORIENT Hôtel de Ville 1, rue Desgroux BP 60330 31 60021 BEAUVAIS cedex THURIOT Fabrice UNIVERSITE DE REIMS CHAMPAGNEARDENNE TIETGEN Audrey MAIRIE DE LONGWY Enseignant-chercheur au CRDT (GIS GRALE CNRS) Chercheur associé à la Chaire Arts, Culture et Management en Europe (ACME) de BEM-Bordeaux Management-School Consultant Chargée de mission urbanisme TOUTON Clémence CABINET D'ETUDES Chef d'entreprise VERDIER Hélène DRAC HAUTE NORMANDIE Conseiller musées VITALI Joël MAIRIE DE LONGWY Adjoint à l'urbanisme WILLMANN Véronique MAIRIE DE ROYAN Déléguée à la culture et au patrimoine Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire 35, rue du Jard 51100 REIMS [email protected] Hôtel de Ville 4, av. de la Grande Duchesse Charlotte 54400 LONGWY 03 82 44 54 00 1, cours de Tournon 33000 BORDEAUX 06 16 98 37 85 [email protected] Cité administrative Saint Sever 2 rue Saint Sever 76032 ROUEN cedex 02 35 63 61 82 [email protected] Hôtel de Ville 4, av. de la Grande Duchesse Charlotte 54400 LONGWY 03 82 44 54 00 Hôtel de Ville 80 avenue de Pontaillac 17200 ROYAN 05 46 36 56 87 32 Adresse administrative 42, boulevard Raspail - 75 007 PARIS Adresse opérationnelle Château Neuf / Place Paul Bert 64 100 BAYONNE tél / fax : +33 (0)5 59 59 56 31 [email protected] www.an-patrimoine.org www.an-patrimoine-echanges.org Crédits photographiques (dans le sens de la lecture) Couverture : Lille © ANVPAH et VSSP - PAH de Vézère Ardoise, Voutezac © PAH de Vézère Ardoise - Bayonne © ANVPAH et VSSP Association Nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Villes à secteurs sauvegardés et protégés Du diagnostic territorial au projet patrimonial, l’exemple des Villes et Pays d’art et d’histoire L’ANVPAH et VSSP réunit aujourd’hui plus de 160 villes et territoires porteurs d’un label Ville et Pays d’art et d’histoire, d’un secteur sauvegardé ou d’une ZPPAUP, qui souhaitent partager leurs interrogations et leurs expériences sur les politiques de protection et de valorisation du patrimoine. Au travers de ses membres, l’ANVPAH et VSSP mobilise un réseau de compétences en matière de réglementation, restauration, formation des professionnels, recherches, sensibilisation des publics et tourisme culturel. 33