Section 01 du Comité National Compte rendu de la Session d

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Section 01 du Comité National
Compte rendu de la Session d’automne 20051
Présents : Sorger, Franjou, André, Jouve, Cellier, Baraud, Beffara, Planchon, Sabbah, Baladi, Flavigny, Monchanin, Esteban, Nier, Comets, Colin.
Excusés : Divizio, Trouvé, Fougères, Laumon, Rassouli.
La session se déroule en présence de C. Peskine, directeur scientifique adjoint
(DSA) pour les mathématiques et de M. Enock, chargé de mission au département
scientifique. Y assistent également ponctuellement L. Bonpunt et S. Cordier,
chargés de mission au département scientifique.
La section approuve le procès-verbal de la session du printemps 2005.
Intervention du DSA, C. Peskine
Le directeur du département SPM, M. Lannoo a quitté ses fonctions début octobre ; le chargé de mission pour la mise en place du nouveau département MIPPU
(et probable futur directeur) Jean-Yves Marzin n’a pas encore assez d’éléments
pour intervenir utilement. Quelques points importants :
– Moyens : on s’attend à une quinzaine de postes de chercheurs pour 01 au
concours 2006, ce qui reste bien en regard d’autres sections (la mobilité vers l’université n’y est pas étrangère...). Pour les postes ITA, la diminution est moins importante, 5-7 postes. Les laboratoires ont rempli des demandes globales de moyens
(financiers, appels d’offres, postes), on peut espérer que les DSAs pourront continuer à discuter avec les directeurs de laboratoires, dans le cadre de leur nouvelles
attributions.
– Politique des mathématiques J.-F. Munster (directeur scientifique général
dans le nouvel organigramme) a interviewé chacun des DSA. C. Peskine a répondu
en parlant de 4 priorités : unité et ouverture des mathématiques (en particulier,
développer les applications mais sans fléchages) ; interactions avec l’enseignement
et la formation de chercheurs ; ressources humaines et recrutements (transparence du recrutement, même si le Comité national est souvent cité en exemple) ;
développement des carrières, mobilité et promotion DR2 (c’est là que le CNRS est
faible dans le dialogue avec les universités). Dernier point : il faut une politique
d’infrastructure, énorme travail pour imposer cette vision (informatique, ITA, etc.).
Suit une discussion informelle sur les problèmes posés par la réorganisation en
cours. Sur la question des unités liées et associées, il semble que cette notion ne
soit pas très pertinente et que la politique actuelle était la présence dans tous
les laboratoires. Tout le monde (dans la nouvelle organisation) est sensibilisé à ce
problème. Par ailleurs, nous avons des liens naturels avec l’ingénierie, où se fait l’interaction ? (il s’agit d’un département transverse dont personne ne sait comment
il va fonctionner) Quel va être le poids des mathématiques dans MIPPU (qui est
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Ce compte rendu ne suit pas nécessairement l’ordre chronologique du déroulement.
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beaucoup plus large que SPM) ? En contrepartie, on a dans le nouveau département
beaucoup de ceux avec qui on peut interagir. Dorénavant, les laboratoires peuvent
dépendre de deux départements (ou plus), typiquement MIPPU-Ingénierie. Auparavant, le département était un endroit où l’on partageait les moyens, il semble
que cela s’effectuera plutôt au niveau de la nouvelle direction scientifique générale
(DSG). Rien ne dit que le département aura le même rôle, entre ce qui remonte et
ce qui se fera au niveau des DIRs.
Compte rendu de la réunion exceptionnelle de la CPCN (commission des
présidents de section du CN) qui s’est tenue en septembre 2005, à laquelle
Fabrice Planchon a participé.
– Concours : de nombreuses sections sont surprises que le jury d’admission ait
procédé à des déclassements ou n’ait pas pourvu des postes, sans aucun retour
d’information vers les jurys d’admissibilité. Le directeur général (DG) rappelle que
le jury est souverain, il est éventuellement prêt dans l’avenir à fournir des explications confidentielles aux présidents de section concernés. La CPCN souhaite une
discussion sur la composition des différents jurys d’admission (DR et CRs, en particulier avec la mise en place des nouveaux départements scientifiques). Le jury
d’admission, par sa composition même (au mieux un seul membre de chaque section présent) ne peut pas prendre de décision basée sur le contenu scientifique ;
donc en principe le classement d’une section ne peut être bouleversé que dans des
circonstances exceptionnelles. Il est de toute façon indispensable que les règles du
jeu soient connues à l’avance, par les jurys d’admissibilité comme par les candidats.
– Réforme du CNRS : le rôle exact des DIR n’est toujours pas connu
précisément, et l’on ne sait pas comment les nouveaux départements scientifiques
vont fonctionner. Les assistantes de gestion scientifique dans les départements
disparaissent, il n’est pas clair qui assurera leur rôle : les assistantes du Comité national pour moitié et les directions régionales pour moitié (collecte des rapports ?).
La CPCN demande qu’une politique scientifique claire soit définie et menée par
les DSA, en lien avec les directeurs de laboratoire. En particulier, elle réfute toute
augmentation du nombre de postes fléchés au concours résultant d’éventuelles
demandes des DIRs.
– Projet de loi (en ligne : www.pactepourlarecherche.fr) : il n’est qu’assez
peu détaillé (ceci n’est pas forcément un défaut : les détails pratiques sont le
plus souvent dans les décrets qui suivent). Un article 5 sur l’évaluation, mise en
place d’agence d’évaluation de la recherche (AER) indépendante des départements
scientifiques du CNRS et de la MSTP (ministère). Cette agence évaluera toutes
les unités de tous les organismes. Pour les comités d’évaluation (au moins en
mathématiques), rien ou presque ne change, si ce n’est l’endroit où se décide
leur composition (AER en remplacement du DSA ou de la MSTP pour les unités
non CNRS). Du point de vue du Comité national, la vraie question est en aval.
L’AER enverra le rapport à la tutelle du laboratoire, rien ne dit que le rapport
repassera devant la section compétente du CN. Le CN n’est plus mentionné dans le
projet qu’en tant qu’organe d’évaluation des personnes. En particulier, qui juge des
créations/suppressions/fusions d’unités ? Continuera-t-on à effectuer des missions
d’évaluation en propre pour les unités CNRS ? Il est possible que rien ou presque ne
change en pratique, mais cela reste extrêmement flou, et relève du fonctionnement
interne du CNRS. Il y aura donc une réunion plénière du CN le 9 décembre pour
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discuter de l’ensemble de toutes ces questions. À noter que le projet de loi n’aborde
absolument pas l’évaluation des enseignants-chercheurs.
– Perspectives budgétaires : budget en faible augmentation, mais les budgets
récurrents vont plutôt baisser. Sur les 3000 postes créés, le CNRS en a obtenu
environ 200, auxquels il faut rajouter de l’ordre de 90 postes d’accueil. Sur les 200
postes permanents, la répartition prévue par la direction générale est de 160 ITA
et 40 chercheurs. Dans le contexte de départs à la retraite moins importants qu’en
2005, il est à craindre que l’on ait moins de postes au concours 2006. La CPCN
souhaite qu’un effort soit fait pour que le bilan comptable ne soit pas négatif de
2005 à 2006.
– La question des délégations a été de nouveau évoquée. Ce qui a été dit par le
DG : la part nationale est amenée à diminuer, puisque l’on attribue de plus en plus
de délégations aux universités lors des renouvellements quadriennaux. La gestion
de ces délégations est laissée aux universités concernées. Il y a manifestement des
dossiers qui se perdent, vu le nombre d’étapes intermédiaires dans l’évaluation. Le
nombre d’intervenants dans le processus est trop élevé, mais au bout du compte
les mathématiques s’en sortent de mieux en mieux. Il est important de toujours
demander des délégations par les deux voies (sur le quota du plan quadriennal de
l’université et par la voie nationale). Par rapport à l’an dernier : le processus n’a
pas encore démarré. Il sera plus ramassé dans le temps a priori. À noter que pour
les demandes de post-docs, tout sera bouclé fin décembre (plus tôt, donc, que l’an
dernier).
Changements organisationnels
À l’occasion du récent départ de M. Lannoo, la section a tenu à le remercier pour
son action à la tête du département SPM, et la motion suivante a été approuvée
à l’unanimité http://cn.math.cnrs.fr/automne2005/motion-01-a05.txt
Affectations des nouveaux entrants (CR/DR)
La section discute des cas ayant posé problème (1er choix du candidat non suivi),
et de la pertinence de l’utilisation des affectations en relation avec des questions
de politiques scientifiques vis-à-vis des laboratoires intéressés par les candidats. La
section (plus exactement le jury) devrait à l’avenir émettre des recommandations
plus claires sur ces questions d’affectation (qui sont la prérogative de la direction
scientifique). En tout état de cause, le processus conduisant aux affectations doit
être relativement transparent et permettre au candidat d’avoir l’occasion de s’exprimer. Les cas ayant provoqué la discussion ont conduit à des affectations qui sont
raisonnables scientifiquement, la section les approuve par un vote majoritaire. Les
autres affectations de CRs sont confirmées à l’unanimité. Les affectations des DRs
nouvellement promus sont également confirmées à l’unanimité.
Cas particuliers de laboratoires
Orléans/Tours : avis favorable à la création d’une fédération de recherche. C’est
l’occasion pour la direction scientifique de rappeler que ce type de fédération, rassemblant des sites distants géographiquement, n’est aucunement un prélude à une
unification des unités, mais a vocation à favoriser la coordination des laboratoires
impliqués, dans leur dialogue avec leurs tutelles ainsi qu’au niveau régional.
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Statistique et génome (UMR 8071, Évry) / Génome et informatique (UMR 8116,
Évry) : avis favorable à l’intégration de l’UMR 8116 dans l’UMR 8071.
Démission Teissier (directeur institut fédératif de Jussieu) : pas de remplaçant
prévu actuellement. L’IFJ a permis des actions communes, notamment pour la
bibliothèque, il faudra trouver un nouveau directeur.
Rouen : la situation n’a pas avancé sur les points évoqués lors de la visite du
laboratoire en juin 2005. La section n’a d’autre choix que de demander la mise en
FRE.
Concours
Les auditions et les délibérations du jury pour le concours 2006 auront lieu du
10 au 14 avril. La section décide de ne pas procéder à l’audition des candidats DRs,
et de ne pas utiliser d’experts (ce dernier point sous réserve de l’arrêté d’ouverture
du concours).
Comités d’évaluation
La section approuve la désignation des représentants pour les évaluations
d’unités du printemps 2006.
Reconstitutions de carrière
Avis favorable aux dossiers présentés.
Titularisations
La section approuve l’ensemble des demandes.
Promotions CR1
La section donne un avis favorable à l’ensemble des promouvables, sans effectuer
de classement (le budget permettant à l’ensemble de ces promotions d’avoir lieu).
Accueils en détachement
La section approuve le classement suivant, (en gardant à l’esprit qu’en cas de
non-détachement, les classés seront prioritaires lors de l’examen des délégations
s’ils ont déposé une demande)
1 Auscher, 2 Lagoutière, 3 Rosier, 4 Lambert, 5 Creusé, 6 Amroun, 6 Benayadi,
6 Cieutat, 6 Miranville, 6 Pittet, 6 Tibar, 6 Zaidenberg.
Promotions DR
La section note l’abondance d’excellents candidats pour un très faible nombre de
promotions possibles, particulièrement au niveau DRCE où ce nombre est quasinul. Les critères retenus pour l’examen des dossiers sont consultables en ligne,
http://www.cnrs.fr/comitenational/sections/critere/section01.htm
Nombre de promos DR pour cette année, sur l’ensemble du CNRS :
100 DR1, 12 DRCE1, 13 DRCE2
DRCE1 → DRCE2
1 J.-Y. Girard
2 J.-P. Bourguignon, J.-L. Loday.
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DR1 → DRCE1
1 C. Soulé
2 F. Murat
DR2 → DR1
1
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P. Biane
G. Besson
K. Chemla
L. Cohen
Cas particuliers de chercheurs
Détachements : la section donne un avis favorable aux diverses demandes
présentées, en modulant éventuellement leur durée. Elle rappelle que pour pouvoir
se prononcer efficacement sur ce type de demandes, il importe qu’elles soient faites
dans les délais (et non a posteriori, ce qui semble malheureusement la règle de
fait), et accompagnées d’un dossier scientifique clair en liaison avec la demande.
Par ailleurs, elle souhaite être informée des projets à long terme des chercheurs
dans ce type de positions (en particulier lorsqu’ils occupent un emploi permanent),
lors des demandes de renouvellement.
Mutations : la section donne un avis favorable aux mutations qu’elle juge scientifiquement justifiées. Elle rappelle que toute demande doit être effectuée dans
des délais raisonnables (c’est-à-dire pour être examinée à la session qui précède la
date du changement d’affectation demandée), et accompagnée d’un dossier scientifique expliquant et appuyant cette demande, faute de quoi la section ne pourra
se prononcer.
La section approuve ensuite plusieurs échanges de service entre chargés de recherche et maı̂tres de conférence.
Colloques – Écoles
Le bilan classé des demandes figure à
http://cn.math.cnrs.fr/automne2005/Colloques-Ecoles-Classement.txt
Les 14 dossiers des Écoles 2006 ont été classés en paquets suivant les critères
suivants :
(1) Qualité du projet de formation et du projet scientifique ;
(2) Qualité et opportunité de l’école ;
(3) Pertinence du budget.
Les Écoles sont financées par la formation continue du CNRS et reçoivent des
crédits plus importants que les colloques. Il faut donc que les dossiers qui pourraient
être financés comme école n’encombrent pas les demandes de colloques. À titre
d’information, en 2005 le CNRS a financé 87 écoles, pour un montant de 1,3 million
d’euros, dont 9 en mathématiques (dont 3 interdisciplinaires) pour 137 000 euros.
L’examen des dossiers de colloques 2006 s’est faite comme l’an passé, puisque
malgré les changements en cours au CNRS, la méthode d’attribution est reconduite.
Étant entendu que la somme globale allouée n’est pas extensible, un grand nombre
de subventions signifie des subventions petites. En 2005, c’est 17 colloques de
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mathématiques qui ont été soutenus à hauteur de 42000 euros (le département
SPM a soutenu 54 colloques, pour 139 000 euros).
Les 37 dossiers de colloques 2006 ont été classés en paquets de priorité. Les
critères retenus sont les suivants :
(1)
CNRS
(2)
(3)
(4)
éligibilité : les dossiers de colloques au CIRM sont écartés, la subvention
étant déjà faite par ce biais ;
Qualité du projet scientifique ;
Qualité et opportunité du colloque ;
Pertinence du budget.
En pratique, le point (1) n’était pas connu de tous, et le projet scientifique
n’était pas toujours explicité. Pire, les budgets sont souvent inexploitables, voire
incohérents. Par exemple, un budget centré sur la subvention CNRS n’est pas
réaliste au vu des sommes allouées. Dès que les modalités pour 2007 seront plus
claires, un formulaire type sera mis à disposition des demandeurs, sur le site de la
section 01 du Comité national (cn.math.cnrs.fr).
GDRs
La section approuve les bilans (positifs) des GDRs à mi-parcours et en fin de
parcours, ainsi que les demandes de renouvellement et de création qui lui sont
présentés. À noter que le CNRS souhaite encourager la constitution de réseaux
européens (GDRE), mais que, pour des raisons de facilité administrative, il est
recommandé de constituer un GDR qui représente le nœud français dans le GDRE
(tout en déposant les demandes simultanément et de façon coordonnée).
Journaux
La section approuve le renouvellement des subventions demandées.
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