Clapiers Le boulanger Patrick Perrier a fait le choix du pain bio
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Clapiers Le boulanger Patrick Perrier a fait le choix du pain bio
Midi Libre - édition de Montpellier - mardi 25 octobre 2011 (page 14) Clapiers Le boulanger Patrick Perrier a fait le choix du pain bio L’artisan veut valoriser son métier et privilégie les circuits courts. e n’est pas le choix de la facilité, mais plutôt celui de la qualité qu’a fait la boulangerie Miel et chocolat, en décidant de fabriquer du pain bio. Une démarche qui pourrait en décourager plus d’un, tant les contraintes qui entourent ce label noircissent des pages pour en fixer les règles. Peu importe, comme un acte de foi lié à son métier, Patrice Perrier décide, par cette démarche, de valoriser son métier d’artisan boulanger. « Les habitudes des consommateurs ont beaucoup évolué, il se consomme moins de pain, il faut proposer du choix et du pain de qualité. En fabriquant du pain bio, c’est d’abord et avant tout un engagement. » C Des matières premières locales Avec la Fédération des artisans boulangers de l’Hérault, Patrice Perrier et quelques boulangers s’engagent dans cette labellisation, en favorisant les circuits courts, pour revendiquer l’authenticité d’un produit véritablement local. C’est d’abord le blé, cultivé et récolté essentiellement dans le Gard, par des agriculteurs depuis longtemps convertis au bio, puis transformé en farine dans l’historique moulin de Sauret à Montpellier. Le sel, quant à lui, provient des salins du Midi à Aigues-Mortes. Au quotidien, dans son fournil, le boulanger apporte beaucoup de rigueur dans la fabrication de son pain bio. Un cahier des charges strict et rigoureux impose que la farine soit stockée à part, la fourniture d’analyse de l’eau, des levures, ■ Un pain bio entièrement local et fabriqué à l’ancienne. d’exclure les utilisations des machines, telle la diviseuse, tenir un “cadencier” de fabrication (sorte de livre de bord) et surtout, répondre favorablement aux fréquents contrôles de l’agence Bio-qualité France pour maintenir cette fameuse certification. Patrice Perrier, loin de se sentir rebuté par la lourdeur imposée, est bien au contraire dynamisé et convaincu de la justesse de son choix. « Certes, c’est plus de travail, la farine est beaucoup plus chère, mais j’avoue que c’est gratifiant. C’est le mode de fabrication d’il y a 50 ans. On prépare la pâte 24 heures avant, puis on la façonne à la main avant de la cuire. C’est, quelque part, retrouver les valeurs de ce métier. » Labélisé “Sud de France”, ce pain s’est trouvé un nom : Le Raspaillou. Patrice Perrier le propose à ses clients, dans sa boulangerie de Clapiers. Correspondant ML : 06 75 30 12 18 +