L`argentfaitlebonheur
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L`argentfaitlebonheur
LE JOURNAL DE MONTRÉAL | LE COURRIER Grossière indécence M. Gérald Tremblay, le pire et le plus coûteux maire de l’histoire de Montréal, a fait un cadeau de Nöel extraordinaire aux citoyens de Montréal, soient des hausses de taxes substantielles en plus de demander une contribution de 45$ aux automobilistes montréalais. Tout cela avec un sourire suffisant. Dans un même souffle, notre maire de parade nous annonce que les dépenses vont augmenter. Quel administrateur extraordinaire! Avec un sarcasme infantile, il vient rire de nous en parlant de nids de poule. Est-ce que, pour lui, nous sommes des cons-citoyens? Comme autre excuse, il nous parle des caisses de retraite, mais M. Tremblay, si les actuaires sont aussi incompétents que vous, foutez-les à la porte. Ce qui me désole, c’est la timidité qu’ont démontrée les partis d’opposition à qui certains d’entre nous ont fait confiance. Denis Bourassa, Montréal Justification trop facile Une partie de la solution de l’absentéisme au travail réside dans le fait que c’est possiblement très facile de prendre congé quand le trop beau ou trop mauvais temps sévit. Sans connaître les modalités pour l’obtention d’un congé de maladie, souvent, les courtes durées n’ont pas à être légitimées par un mot du médecin, ce qui rend le tout très facile. Il y a des circonstances où l’accumulation de jours de congé maladie est telle que si ceux-ci ne sont pas utilisés, les employés les perdent. Quant à l’excuse qu’un col bleu travaille plus fort physiquement, c’est une piètre excuse dans un monde où on possède de l’équipement sophistiqué et une abondance de main-d’oeuvre pour faire le travail, contrairement au secteur privé. Serait-ce un moyen de protester de la part de ceux-ci? Richard Létourneau, St-Jean-sur-Richelieu VOS COMMENTAIRES › opinionsjdm.canoe.ca Mtl : 514 529-1177 Ext. : 1 888 767-6161 25 | MERCREDI 8 DÉCEMBRE 2010 JEAN-MARC LÉGER Des impôts bien payés ? Après les maires de SaintJérôme, de Mascouche et de Laval, voilà qu’un autre maire s’ajoute à cette vénérable liste de nos élus aux agissements douteux. Comment un maire d’une petite municipalité peut-il se permettre d’accorder des prêts personnels d’une telle ampleur? À ce que je sache, les maires n’ont pas des salaires de millionnaires, même s’ils agissent souvent comme tel! Dans ce genre de prêts, c’est souvent la façon qu’utilisent certaines personnes pour faire fructifier l’argent gagné au noir ou encore de façon douteuse en tentant de dissimuler au fisc les revenus ainsi générés. J’ose croire que le maire Auger a toujours informé les instances gouvernementales et qu’il a toujours payé les impôts relatifs aux intérêts perçus sur tous ses prêts personnels… Richard Gougeon, Laval NOUVELLES [email protected] Collaboration spéciale L’argent fait le bonheur Q uelle horreur ! Comment peut-on affirmer pareille ineptie. J’entends déjà Amir Kadhir vociférer : à bas les capitalistes ! Pourtant, dans notre grand sondage « Le Québec de mes rêves », la grande priorité des Québécois est maintenant d’être à l’aise financièrement. Sortir de la crise économique, épargner plutôt que s’endetter, avoir un meilleur salaire et payer moins de taxes et d’impôts sont devenus les priorités des Québécois. Si l’argent ne fait pas le bonheur, le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour nous rendre heureux. Les Québécois ont frappé le mur et ils peinent à s’en sortir. Les Québécois n’ont jamais aimé parler d’argent. Notre vieux fonds catholique nous a longtemps fait croire que faire de l’argent était péché. Alors qu’au Canada anglais, plutôt protestant, l’argent représente la réussite. D’ailleurs, ils ont l’argent et nous avons la péréquation. Si les Québécois ne s’occupent pas de l’argent, il va continuer de faire le bonheur des autres. Les temps changent, car les jeunes n’ont plus peur de parler d’argent et d’affirmer qu’ils ne sont pas nés pour un petit pain. 50 % des jeunes croient que l’argent fait le bonheur comparativement à 30 % des gens âgés. Au total, 38 % des Québécois croient que l’argent fait le bonheur, 10 % de plus qu’il y a 20 ans. L’argent n’achète peut-être pas le bonheur, mais il peut vous payer tout le reste. - 63 % ne travaillent que pour l’argent - 59 % ont puisé dans leurs économies pour survivre - 49 % veulent gagner beaucoup d’argent - 49 % des employés disent mériter un meilleur salaire - 44 % fantasment d’être millionnaire 82 % des Québécois se disent stressés, dont la majorité par les problèmes d’argent. L’argent n’a peut-être pas d’importance pour certains, mais le manque d’argent, oui. L’argent des uns n’a jamais fait le bonheur des autres. Au Québec, on jalouse les riches, au Canada anglais, on les respecte, et aux États-Unis, on les vénère. Nous avons aussi le droit de cumuler de la richesse. C’est la condition pour mieux la partager. L’argent, ce n’est ni bien, ni mal, c’est neutre. Ce qui compte vraiment, c’est ce qu’on fait avec. Au Québec, deux idéologies s’affrontent, la gauche solidaire et la droite lucide. Prenez les trois premières lettres du mot SOLidaire et les trois dernières lettres du mot lucIDE, et vous obtiendrez le mot SOLIDE. Ce n’est pas un Québec solidaire ou lucide qu’on souhaite, mais un Québec JOSEPH FACAL solide. Un Québec riche peut faire le bonheur de tous. SONDAGE LÉGER MARKETING EST-CE QUE L’ARGENT FAIT LE BONHEUR ? Oui Non Ne sait pas 38 % 57 % 5% (RÉPONSE OUI PAR GROUPE D’ÂGE) 18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et plus 50 % 43 % 43 % 37 % 34 % 30 % SONDAGE 1001 QUÉBÉCOIS, 29 NOVEMBRE AU 1ER DÉCEMBRE 2010, +/- 3,1% Vous pouvez participer à › endes sondages et gagner des prix vous inscrivant sur le site : www.legerweb.com [email protected] Collaboration spéciale Rester ou partir D imanche soir dernier, le premier ministre Charest a martelé qu’il comptait bien terminer son mandat et qu’il n’excluait pas d’en solliciter un quatrième. S’accrochera-t-il ou pas ? Je n’en ai pas la moindre idée. J’incline à penser que s’il croit pouvoir remonter la pente, il voudra rester et se battre. S’il se sait battu d’avance, il partira. Cette décision, il n’est cependant pas obligé de la prendre tout de suite. REBONDIR En tout cas, il n’a guère le choix de dire qu’il entend rester. Dès qu’un chef laisse planer qu’il réfléchit à son avenir, le grenouillage pour le remplacer débute et ne cesse plus. Le passé devrait aussi nous inciter à la prudence. Au printemps 2005, Philippe Couillard imposa l’emplacement de l’actuel hôpital St-Luc comme site de construction du futur CHUM, en dépit des préférences de Jean Charest pour le site Outremont. Tous les commentateurs rédigèrent avec empressement l’épitaphe sur la pierre tombale du premier ministre. Il ne franchirait pas Noël, disait-on. On connaît la suite. Une vision très répandue voudrait aussi qu’au PLQ, une poignée de bonzes organise discrètement les arrivées et les départs des chefs, comme s’ils étaient des pièces sur un échiquier. Dans la réalité, les choses sont infiniment plus compliquées. QUI D’AUTRE ? Dans un système comme le nôtre, on ne peut forcer le départ d’un premier ministre qui ne veut pas partir, à moins d’une révolte de ses propres députés. On ne voit rien de tel. Il faut aussi avoir sous la main un dauphin qui donne raisonnablement l’impression qu’il pourrait redresser la situation. Paul Martin semblait prêt à prendre la succession de Jean Chrétien, et Jacques Parizeau, celle de Pierre-Marc Johnson. Les deux avaient même donné de vigoureux coups de pouce à leur propre destin. Après le départ d’André Boisclair, la candidature de Pauline Marois était, pour ainsi dire, la seule envisageable. Si Charest croit pouvoir remonter la pente, il voudra rester et se battre UN SAUVEUR ? Dans le cas présent, en tout respect, on ne voit aucune foudre de guerre autour de la table du conseil des ministres. Les aspirants évoqués le plus souvent traîneraient eux aussi le lourd bilan du gouvernement libéral. On entend fréquemment l’hypothèse d’une candidature venue de l’extérieur, idéalement du monde des affaires, préférablement une femme. L’avantage serait que cette personne serait moins embarrassée par le passif du gouvernement. Mais il y a un fossé entre la théorie et la pratique. La politique est aujourd’hui plus discréditée que jamais. C’est un plongeon qui implique aussi une sévère baisse de revenus pour bien des gens, pour ne rien dire de la qualité de vie. Des personnalités rêvent souvent d’une sorte de couronnement triomphal, mais elles déchantent quand elles découvrent la réalité qui les attend, comme la froide possibilité de devoir passer huit longues années dans l’opposition. On verra bien. Il reste qu’il était sidérant d’entendre le premier ministre, dimanche soir, expliquer son impopularité par les décisions difficiles qu’un chef de gouvernement responsable doit prendre. Quelles décisions impopulaires, mais essentielles pour l’avenir du Québec a-t-il prises depuis sept ans ? Redresser l’école québécoise ? Non. Défendre notre langue? Non. Assainir les finances publiques ? Non. Rouvrir la question constitutionnelle? Ben voyons. Lutter contre la corruption ? Je vous laisse répondre. › Réagissez à cet article en ligne à : [email protected]