FORMATION

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FORMATION
La production audiovisuelle
Sous licence CC : By-Nc-Sa
VERDU Jean-Philippe
FORMATION
Expression audiovisuelle et équipement
Initiation au montage audiovisuel
Montage audiovisuel avancé
Mars 2011
La production audiovisuelle – Jean Philippe Verdu
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La production audiovisuelle
Verdu Jean-Philippe
2010-2011
Sous licence CC : By-Nc-Sa
Module 1 : Expression audiovisuelle et équipement
Module 2 : Initiation au montage audiovisuel
Module 3 : Montage audiovisuel avancé
Cette formation de 9 heures (3 modules de 3h chacun) est destinée à des enseignants et son
objectif est de réaliser des productions audiovisuelles à caractère pédagogique. Elle tente, sans
autre prétention, de traiter le plus précisément possible les éléments essentiels à une
production audiovisuelle simple et de qualité mais qui nécessitera certainement des
approfondissements pour ceux qui souhaitent aller plus loin.
Ce premier module de 3 heures traite d’une part de l’expression audiovisuelle et en particulier
des techniques de prises de vue et de leur impact sur la réalisation, et d’autre part, assez
brièvement, des technologies mises en œuvre dans la production audiovisuelle.
Ce premier document, assez complet, est selon le temps disponible plus ou moins détaillé
dans sa présentation orale. Il en reste pas moins un document de base qui pourra servir de
référence pour les autres modules et pour vos réalisations prochaines. Les exercices
programmés sont aussi un moyen de mettre en œuvre efficacement les notions abordées.
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I- Diverses catégories audiovisuelles...........................page2
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II- Eléments de vocabulaire………………………………page3
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III- Echelle des plans (cadrage)………………………….page3
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IV- Angles de prise de vue……………………………….page4
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V- Champs…………………………………………………..page5
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VI- Mouvements de caméra………………………………page5
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VII- Conseils pour la prise de vue………………………page6
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VIII- Montage et ses effets………………………………..page7
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IX- Caméra et réglages……………………………………page10
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X- Son et équipements……………………………………page11
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XI- Banc de montage……………………………………...page13
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XII- Etapes de la réalisation……………………………...page14
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XIII- Exercices de prise de vue…………………………..page15
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I- Diverses catégories audiovisuelles
La fiction : histoires imaginées ou adaptées d’écrits ou du réel, scénarisées, mise en scène et
interprétées par des acteurs.
Le voyage dans la lune par G Mélies, 1902.
Cinéma, télévision, internet. Long ou court métrage, téléfilm, série …
Le documentaire : sujet réel qui peut combiner différents éléments : prises de vue et de son,
archives, commentaires, interviews …
La sortie de l’usine Lumière à Lyon par les frères
Lumière, 1895.
Historique, scientifique, animalier, de création …
L’information : couverture journalistique de faits ou d’événements.
Journal télévisé, reportage, information spécifique …
La communication : montrer, promouvoir, défendre, vendre un produit, une idée, une
personne, une entreprise, une institution, une action.
Partager une démarche pédagogique.
Publicité, clip, film d’entreprise ou institutionnel …
Le magazine : présentation globale qui regroupe plusieurs genres : reportages, extraits,
interviews, débats …
Politique, économique, sportif, culturel, scientifique …
Le divertissement : jeux, variétés, sports, télé-réalité …
Le service : émissions pour un client, un consommateur, un citoyen …
L’animation : une catégorie et une technique qui consistent à animer des objets fixes à
l’origine.
Travaux élèves Collège Missy La Rochelle (Journal télévisé).
Les activités selon le genre :
Préparation
Interview
Questionnaire
Equipe
Matériel
Autorisations
Reportage
Questionnaire
Equipe
Matériel
Scénario prévu
Autorisations
Création
Story-board
Equipe
Matériel
Autorisations
Repérage
Interviewé(e)s
Eclairage
Bruits ambiants
Positions caméra
Divers lieux
Autorisations
Eclairage
Bruits ambiants
Positions caméra
Divers lieux
Autorisations
Eclairage
Bruits ambiants
Positions caméra
Divers lieux
Autorisations
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Plan
Tournage
Montage
Planning
Questionnaire
Lieux et
horaires
Personnes
Prises de vue
Prises de son
Réglages
Eclairages
Pas ou peu
de montage
Scénario
Découpage
Implantation
Préparation
Planning
Prises de vue
Prises de son
Réglages
Eclairages
Montage
Droits
d’auteur
Story-board
Découpage
Implantation
Préparation
Planning
Prises de vue
Prises de son
Réglages
Eclairages
Infographie
Montage
Droits
d’auteur
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II- Quelques éléments de vocabulaire
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Plan : unité de base d’une vidéo, il est tourné en continu sans coupure
ƒ
Séquence : succession de plans pour une même unité de temps, de lieu ou d’action
ƒ
Plan-séquence : une séquence dans un seul plan, souvent avec mouvement de caméra
ƒ
Prise : le même plan tourné plusieurs fois
III- Echelle des plans (cadrage)
ƒ
Plan général : paysage
ƒ
Plan d'ensemble : le personnage
dans son environnement
Le plan général et plan d'ensemble ont
une valeur descriptive (décor, lieu
action, groupe).
ƒ
Plan moyen : le personnage en
pied
ƒ
Plan américain : le personnage
coupé entre le genou et la taille
ƒ
Plan rapproché : le personnage
coupé entre la taille et la poitrine
Les plans moyens, américain
rapprochés ont une valeur narrative.
et
ƒ
Gros plan : visage
ƒ
Très gros plan : détail du visage
Les gros et très gros plans ont une
valeur " psychologique " (met en valeur,
intensifie, dramatise).
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IV- Angles de prise de vue
La contre plongée : la caméra est placée
en dessous de l’objet filmé
pour mettre en valeur une
situation de force, grandit et
valorise le sujet (le héros).
Le cadre normal : la caméra est placée au
même niveau que l’objet filmé créant un lien
direct, une identification avec le sujet, un
enfant par exemple (l’égal).
La plongée : la caméra est placée au
dessus de l’objet filmé pour
mettre
en
valeur
une
situation de faiblesse et une
impression d’écrasement (le
faible, l’oppressé).
Le
cadrage
penché :
marque
un
déséquilibre, un malaise mais donne
également une impression de mouvement sur
un sujet (la chute, la nausée).
L’échange par Clint Eastwood
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V- Champs
ƒ
Champ : c’est l’espace visible à l’écran vu par le spectateur
ƒ
Premier plan : la partie la plus en avant de l’image, premier des avant-plans
ƒ
Arrière plan : le plan placé derrière le plan de l’action
ƒ
Profondeur de champ : espace entre les premiers plans et les arrières plans
ƒ
Contre champ : c’est l’espace opposé au champ (scène de dialogues)
ƒ
Hors champ : une action qui se passe en dehors de l’écran, non visible
Champ / Contre Champ
Plan net
Plans premier et
arrière flous
Profil gauche
Profil droit
VI- Mouvements de caméra
ƒ
Le panoramique : mouvement horizontal, vertical ou oblique de la caméra autour d’un point
fixe (accompagne, recadre, décrit).
ƒ
Le travelling : la caméra se déplace (chariot ou à l’épaule) mais l’objectif reste fixé sur un
point de vision. Il permet donc de suivre un objet ou un personnage en mouvement (avant,
arrière, latéral, montant, descendant).
ƒ
Le zoom avant ou arrière : travelling optique sans déplacement de la caméra.
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VII- Conseils pour la prise de vue
ƒ
Vérifier toujours le bon fonctionnement de votre matériel avant le tournage et
notamment la charge suffisante des batteries. Faire un essai sur place (image et son).
Non
Non
Oui
ƒ
ƒ
Espaces sur la hauteur : laisser
environ un pouce au dessous et
au dessus de la tête, laisser les
pieds visibles
Espaces sur la largeur : laisser un espace devant le regard ou une personne qui marche
Oui
Non
Espace pour le regard
ƒ
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Non
Espace pour le mouvement
Règle des tiers : les lignes verticales et horizontales qui
séparent l’image en tiers sont les lignes de force de cette
image et les intersections entre ces lignes sont les points forts
de l’image. Il est déconseillé de placer un sujet principal en
plein centre du cadrage (sauf très gros plan).
ƒ
Eviter d’utiliser le zoom (souvent le défaut du débutant) sans raison justifiée, préférer un
zoom à vitesse lente, ne pas zoomer et « dézoomer » plusieurs fois de suite.
ƒ
Eviter les mouvements brusques de la caméra, se caler le mieux possible, utiliser un
pied.
ƒ
De manière générale, le mouvement de caméra doit apporter un plus à votre réalisation
et répondre à un effet que vous avez consciemment voulu (décrire, accompagner,
approfondir …).
ƒ
Maintenir autant que possible le silence pendant le tournage.
ƒ
La qualité du son devient vite un problème avec le micro d’ambiance intégré d’un
caméscope grand public (tous les bruits sont enregistrés), si possible (prise micro)
utiliser un micro annexe adapté à ce que vous filmez.
ƒ
Pour assurer une continuité à la fois visuelle et narrative, il est important de veiller à
fournir assez d'éléments utilisables pour le montage.
ƒ
Laisser si possible une marge filmée de quelques secondes avant et après
l’enregistrement d’un témoignage ou interview pour faciliter le découpage.
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ƒ
Eviter les faux raccords : un raccord est un enchaînement entre deux plans. Il est
mauvais lorsqu'il devient visible pour le spectateur. Les faux raccords sont à éviter et à
corriger avant de tourner… : changement de lumière important, changement de météo,
changement de posture des personnages, changement de l’ambiance sonore …
Pour rattraper un mauvais raccord, vous pouvez insérer un plan ayant un angle ou une
valeur de plan complètement différents (gros plan sur un détail, plan large sur le
décor...).
VIII- Montage et ses effets
Le montage consiste à assembler les plans pour
créer des séquences qui vont développer des
propos, une histoire en organisant le récit, l’ordre,
le rythme et le sens. Il peut être chronologique
(dans l’ordre du déroulement du récit), parallèle
(juxtapose des actions éloignées dans le temps ou
l’espace), alterné (juxtapose des actions
simultanées), en flash-back (retour en arrière) ou
inverse (évènement ultérieur), en ellipse (d’un
temps à un autre sans mention des évènements
qui se sont passés).
En 1921, l’effet Koulechov (cinéaste soviétique
1899-1970) démontre l’importance du montage
dans le ressenti du spectateur.
Une même scène de l’acteur qui présente un
visage inexpressif est successivement associée à une assiette pleine d’aliments, à un homme
mort étendu au sol et enfin à une femme nue de dos. Les spectateurs face à une même
expression du visage virent dans l’acteur un talent à exprimer l’appétit, la gravité et le désir.
Aucun plan n’a de véritable importance en lui même mais c’est la relation des plans entre eux
qui engendre une signification.
Melrose Place.
ƒ
Les raccords au montage : après montage plus le raccord est inaperçu plus il est réussi.
Certains raccords marquent la continuité entre les plans de la même séquence et dans ce cas
là il faut respecter la logique de l’action et des éléments de la scène. D’autres raccords
marquent la progression narrative et interviennent aux changements des séquences comme
une ponctuation.
ƒ
Typologie des raccords
o Raccord de regards : c’est un raccord entre
le regard de l’acteur et la chose ou l’être
regardé (le spectateur voit par les yeux de
l’acteur).
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o Champ / contre champ : chacun des personnages regarde l’autre, les regards se
croisent sans que le spectateur voit se croisement qu’il déduit. Il y a amorce quand un
élément d’un des personnage (épaule par exemple) apparaît lorsque que le regard de
l’autre est filmé. Sans amorce les visages des deux personnages sont filmés tour à
tour sans aucun éléments de l’autre personnage. Parfois ce qui est dit par le
personnage est vu, le visage est filmé (In), parfois non (off).
90 à 120°
Profil gauche
Règle des 180° : avec une (la
scène est filmée deux fois) ou
deux caméras situées du même
coté de l’axe des regards.
Profil droit
Champ/contre-champ
Règle des 180°
o Raccord dans l’axe : d’une échelle de
plan à une autre (près/loin ou loin/près)
avec un même axe de prise de vue. La
plongée et contre-plongée est également
possible mais toujours dans le même
axe. C’est un raccord à la fois descriptif
(voir de plus près) et narratif (le
spectateur entre dans l’action).
o Raccord dans le mouvement : le geste commence dans un plan et se termine dans un
autre plan.
o Raccord dans l’axe inverse : d’un
plan à l’autre la caméra est placé à
l’opposé, le spectateur voit l’autre
coté (face/dos, profil droit/gauche,
recto/verso). C’est un champ/contre
champ mais dans le même axe.
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o Raccord d’angle : la caméra change d’axe entre deux plans. Ce changement d’axe doit
être suffisamment marqué, au moins 30°, pour éviter une impression de saute d’image.
o Raccord de direction avec champ vide : le personnage en mouvement passe d’un plan
vers un autre plan mais un plan ou l’autre est vide du personnage pendant un très court
temps.
ƒ
Plans de coupe : ce sont des plans introduits au montage dans une séquence qui conserve
une continuité.
Ils permettent d’illustrer la séquence en donnant au spectateur des informations
complémentaires et enrichissantes. L’absence d’un plan de coupe entre deux plans d’une
même séquence et d’un même sujet oblige à changer l’angle de prise de vue de plus de 30°
afin d’éviter une saute d’image (faux raccord) à l’exception de la figure de style volontaire et
maîtrisée.
ƒ
Le rythme : l’essence même du montage qui va donner à la production toute sa dimension.
Il peut être rapide comme généralement dans un clip vidéo ou lent comme dans certaines
fictions le tout est qu’il soit bien adapté à l’action et aux propos de la réalisation.
Slumdog millionnaire par Danny Boyle
ƒ
Les effets spéciaux : cinématographiques (trucages sur la pellicule), électroniques (fin des
années 70), numériques (depuis les années 90).
Les effets sur les couleurs (filtres), les mouvements et la vitesse, la
texture de l’image, les transitons entre plans (fondus), les
incrustations (une image dans l’image), la 3D, l’infographie …
ƒ
Les titres et textes : informatifs (générique, sous-titre) ou
propos du film (narration).
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IX- Caméra et réglages
ƒ
La définition de l’image : résolution du capteur en pixels, définition standard ou haute
définition
ƒ
Le support d’enregistrement : la cassette mini DV, le disque dur, la mémoire flash
ƒ
L’optique : ouverture, focale, zoom, mise au point manuelle …
ƒ
Le viseur : dimension écran LCD, résolution …
ƒ
Automatismes débrayables : balance des blancs, focus, volume …
ƒ
La connectique : Usb, Fire Wire, sortie S-vidéo, entrée micro, sortie casque …)
Fire Wire (2)
RCA – Cinch
Composite
S-Vidéo
Jack
Adaptateur
Péritel
ƒ
Balance des blancs
: permet d’adapter votre caméscope aux conditions de
luminosité momentanées pour obtenir des couleurs naturelles. Souvent cette fonction est
automatique ce qui ne donne pas toujours un résultat optimal.
ƒ
Volume son : permet de régler le son pendant votre enregistrement (vu mètre, prise
casque).
ƒ
Mise au point manuelle : permet de régler la mise au point dans le cas où le réglage
automatique manque de précision.
ƒ
Vitesse d’obturation : permet de s’adapter à certaines situations d’éclairage ou aux
mouvements rapides.
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ƒ
Diaphragme : pour obtenir des effets créatifs ou s’adapter à certaines situations
d’éclairage.
ƒ
Son : une sortie micro est une connexion qui s’avère vite indispensable pour tourner
certaines séquences. Opter pour un micro de qualité et faites des essais avant tournage.
X- Son et équipements
La bande son est généralement constituée de sons synchronisés (enregistrés en même temps
que l’image) et de sons postsynchronisés (enregistrés hors tournage).
Dans les deux cas le son est de plusieurs natures possibles :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
La voix, souvent l’élément le plus important de la bande son (interview, commentaire …).
La musique, doit être adaptée à la réalisation (images, voix, ambiances …) et donne une
dimension émotionnelle et psychologique.
Le bruitage, son naturel ou artificiel qui accompagne une action filmée et qui peut avoir une
dimension réaliste ou bien dramaturgique.
L’ambiance, idem que le bruitage mais qui entoure plus globalement l’action (paysage
sonore).
Les effets sonores, effet artificiel sur la voix, la musique, le bruitage ou l’ambiance pour
renforcer un objectif.
Le silence, une absence de son qui a sa propre valeur pour la réalisation (poids de l’image).
Le son et son cadrage peuvent être :
ƒ
ƒ
ƒ
Dans le champ, la source est visible à l’écran.
Hors champ, la source n’est pas visible à l’écran mais reste reliée directement à l’action
(agrandi l’espace, stimule l’imagination).
Off, le son n’est pas directement relié à la scène visible.
Comme pour l’image le son présente des valeurs de plan :
ƒ
ƒ
ƒ
Plan d’ensemble, les sons sont éloignés et englobent la scène.
Plan moyen, les sons sont plus proches.
Gros plan, les sons sont très présents et renforcent l’image.
La relation entre le son et l’image constitue le discours audiovisuel qui présente selon le sujet
traité des aspects différents :
ƒ
L’image est prépondérante ou le son ou les deux sont équivalents selon que l’action est
déterminante, le dialogue ou le commentaire l’est ou que les deux sont perçus à égalité.
ƒ
Le discours est en paraphrase (le son et l’mage sont de concert) ou en contrepoint (le son
et l’image s’opposent).
ƒ
Le discours est en parallèle ou connoté (apporter un plus au sens premier de l’image).
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Les microphones
Les micros intégrés dans les camescopes « grand public » sont vite très limités dans certaines
conditions de prises de son notamment dans un environnement bruyant.
Sur certains appareils équipés de connexion il est possible d’adjoindre un
micro externe soit par l’intermédiaire d’un adaptateur et d’entrées XLR, soit
par l’intermédiaire d’une entrée mini-jack.
Ces micros externes présentent des caractéristiques techniques très différentes pour des
utilisations variées selon les situations :
ƒ
Le micro omnidirectionnel, il capte tout ce qui autour et il restitue
l’ambiance de la scène et par conséquent déconseillé si des bruits
parasites existent (micros cravate et à main).
ƒ
Le micro unidirectionnel, il capte essentiellement ce qui vient de face
et évite ainsi certains bruits ambiants.
ƒ
Le micro bidirectionnel, il capte ce qui vient de l’avant et de l’arrière.
ƒ
Le micro canon, il possède une grande directivité vers l’avant et
capte les sons éloignés
Micro cravate
Micro à main
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Micro canon
Micro canon long
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XI- Banc de montage
ƒ
Equipement de base
Logiciel
Attention : il existe plusieurs types de câbles FireWire
Câble IEEE 1394, FireWire
ou USB
ƒ
Equipement optimal
Deux écrans larges et logiciel de montage
Performance de l’ordinateur et capacité de stockage
Magnétoscope de montage et écran de contrôle
Son stéréo
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XII- Etapes de la réalisation
1- Choisir un sujet et son angle d’approche
2-Rédiger une note d’intention : Titre, catégorie, public, durée, objectifs …
2- Définir un synopsis : Le résumé, en quelques grandes lignes, du document audiovisuel et de l’histoire.
3- Définir un scénario : La trame chronologique du document audiovisuel à réaliser découpé en séquences . Il
décrit les étapes clefs avec estimation des lieux, des temps et des moyens humains et matériels.
4- Définir un plan de tournage : Forme audiovisuelle du scénario écrit, chaque séquence est découpée en
plans et les cadrages, mouvements, sons et raccords sont réfléchis à cette étape. Dans le cas du story-board ce
découpage est représenté par des dessins et des croquis.
5- Prévoir son matériel
6- Tourner vos plans : Pour une meilleure efficacité, tourner à plusieurs et respecter les règles et conseils de
tournage. Optimiser les réglages du caméscope.
7- Dérusher : C’est visionner la totalité des plans tournés (rushes). Etape qui permet de classer et conserver les
plans qui serviront au montage. Repérer ces plans selon leur time-code sur la cassette et noter les par écrit.
8- Transférer les plans conservés sur ordinateur : Cette opération nécessite un caméscope, un câble de
liaison, un ordinateur et un logiciel. Elle permet d’acquérir les plan sur l’ordinateur.
Remarque : dans certain cas très précis, par exemple des rushes de courtes durées, on peut imaginer de
transférer l’ensemble des plans filmés et ensuite, après découpage, ne retenir que ceux qui serviront au montage.
Dans ce cas effacer de votre disque dur les plans non retenus.
9- Monter votre film : C’est construire le film dans sa continuité à partir des plans retenus (couper, coller,
déplacer ...) sur une table de montage sur ordinateur. A ce stade il est possible d’ajouter, selon les possibilités du
logiciels, des éléments complémentaires au film comme des effets d’image, des transitions, des titres, des
génériques
10- Mixer le son : C’est ajouter une musique, un commentaire oral enregistré, des bruits, des ambiances ou
régler les volumes.
11 -Exporter votre film : C’est transcoder votre film selon un format informatique et selon l’usage que vous
avez prévu (internet, VCD, DVD …)
Remarque : ces étapes restent celles du parcours traditionnel de la réalisation audiovisuelle.
Selon la catégorie il est évident que les étapes s’adaptent au genre, par exemple dans le cas
du reportage qui joue sur l’événement en direct et sa part imprévisible certaines étapes de la
conception du document audiovisuel ne sont pas possibles. Dans ce cas c’est au dérushage
que l’analyse et le choix des plans se feront et seront donc susceptibles de conditionner le
montage final.
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XIII- Exercices de prise de vue
Exercice
Cadrage : illustrez l’échelle des
plans en produisant une
séquence de plusieurs plans
allant du plan d’ensemble au très
gros plan.
Angles de prise de vue :
réalisez des plans d’une contreplongée, d’une plongée, d’un
cadre normal et d’un cadre
penché.
Commentaire
La séquence peut s’imaginer
avec une personne réelle ou
un objet quelconque.
Personne(s)
Les plans peuvent s’imaginer
avec une personne réelle ou
un objet quelconque mais dans
tous les cas cherchez à bien
marquer l’effet produit par
l’angle de prise de vue.
La séquence est celle d’un
Champ / contre champ :
réalisez avec un seul camescope
dialogue (répété deux fois
une séquence présentant un
avec un seul camescope) en
champ / contre champ.
prenant soin dans chaque plan
de faire apparaître chaque
personnage alternativement de
dos puis de face.
Pour le travelling de face et le
Mouvements de caméra :
réalisez une séquence qui
zoom filmez la même scène en
regroupe un panoramique
prenant soin de conserver le
horizontal puis vertical, un
même cadrage du personnage
travelling à la main latéral puis de
en mouvement.
face et un zoom.
Effet Koulechov : illustrez cet
Choisissez les sensations que
effet en réalisant une séquence
vous souhaitez faire passer :
de votre choix.
peur, gourmandise, jalousie …
Plan de coupe-règle des 30 ° :
réalisez trois plans d’un
personnage en mouvement sans
respecter la règle des 30° puis
reproduire ces plans en la
respectant.
ƒ
ƒ
ƒ
Dans tous les cas respectez les conseils concernant les prises de vue.
Pensez aux réglages de votre camescope et notamment la balance des blancs.
Portez un soin particulier à la question de la bande son même si celle ci se limite à la voix.
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Conseils pour les interviews :
D’après l’intervention de Claire Rivieccio, réalisatrice de documentaires et de reportages
-
permettre à la personne interviewée de se présenter
la laisser dire des phrases entières
changer de valeur de plan au changement de question : cela lui permet d’avoir des plans
de coupe et de faire par la suite des raccords dans l’axe
prévoir des images d’illustration
couper les questions de la journaliste, seulement les réponses de la personne
interviewée sont conservées
décrire la situation par des illustrations bien choisies
placer la caméra à hauteur des yeux de la personne filmée (ni plongée, ni contreplongée)
ne pas cadrer la personne au centre de l’image
ne pas laisser trop d’espace autour du sujet
veiller à ce que le regard de la personne qui parle aille du côté où l’espace a été laissé,
la place du journaliste est donc à réfléchir
faire des plans différents à chaque changement de question
avoir préparé les questions par écrit
prévoir un casque pour avoir un retour son, prévenir si le retour son n’est pas bon avant
de tourner
attention à ce que le micro ne soit pas dans le champ (en situation de reportage, ça peut
passer mais pas en documentaire)
penser aux illustrations (on peut noter au fur et à mesure de l’interview ce qu’il serait
intéressant d’avoir comme images)
relancer la personne lorsqu’elle hésite, se tait avec des petits mots du genre : pourquoi ?
la mettre en confiance et ne pas hésiter à arrêter de tourner si elle est trop troublée pour
reprendre
prévenir au préalable lorsque ça tourne
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Sous licence CC : By-Nc-Sa
Module 1 : Expression audiovisuelle et équipement
Module 2 : Initiation au montage audiovisuel
Module 3 : Montage audiovisuel avancé
Cette formation de 9 heures (3 modules de 3h chacun) est destinée à des enseignants et son
objectif est de réaliser des productions audiovisuelles à caractère pédagogique. Elle tente, sans
autre prétention, de traiter le plus précisément possible les éléments essentiels à une
production audiovisuelle simple et de qualité mais qui nécessitera certainement des
approfondissements pour ceux qui souhaitent aller plus loin.
Ce second module de 3 heures traite essentiellement de l’initiation au montage
audiovisuel avec le logiciel Windows Movie Maker 2 de Microsoft sous licence
freeware . Pour cela vous aurez à réaliser une vidéo sous la forme d’un travail dirigé
à partir d’images et de musique fournies.
Ce document, outre la présentation de Movie Maker à travers le travail dirigé de montage,
propose également des éléments de réponse à des questions qui sont généralement soulevées
lors du premier module de formation.
ƒ
I- Présentation du logiciel Windows Movie Maker 2…………………page17
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II- Travail dirigé de montage……………………………………………..page18
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III- Les différents fichiers vidéo…………………………………………page24
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IV- Des liens vers des sites libres de droit pour les images et les
musiques……………………………………………………………………page26
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V- Des liens vers des logiciels libres pour la vidéo…………………page27
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VI- Exercices de montage………………………………………………..page28
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I- Présentation du logiciel Windows Movie Maker 2
WMM est un logiciel simple et assez complet, performant pour s’initier au montage
vidéo. Il est proposé sous licence freeware par Microsoft dans l’environnement
Windows initial installé dans votre ordinateur.
Ceux qui souhaitent un produit plus complet et abouti pour un montage plus « professionnel »
pourront par la suite basculer vers un logiciel tel que Première Pro dont les performances et les
possibilités offrent un éventail bien plus large.
La toute dernière version de Movie Maker ne fonctionne que sur Windows Vista ou Windows 7.
Pour les mises à jour de Windows Movie Maker pour Windows XP vous trouverez facilement
sur l’Internet des liens de téléchargement.
Pour cette formation nous utiliserons le version 2.1 de WMM pour Windows XP.
WMM2 est un programme simple d'utilisation pour créer, éditer et
partager vos propres montages vidéo. Résolument tourné vers le
grand public il permet de réaliser le montage en trois étapes :
La capture ou l’importation des séquences,
L’édition de la vidéo,
La compilation de la vidéo finale.
Au centre de l'écran, l’espace «collection» accueille les différents
clips qui seront ajoutés par glisser/déposer dans la table de
montage (la time-line) présente au bas de la fenêtre pour constituer
votre vidéo. Il est alors possible de créer des points d'entrée et de
sortie d'un clip pour supprimer certains passages des séquences.
Le moniteur de contrôle donne un aperçu de la création en cours.
WMM2 propose également un module de titrage performant qui permet de créer des
incrustations de titre ou bien des génériques animés. Il est également livré avec un bon panel
de transitions plutôt convaincantes qui pourront animer vos montages. Il dispose aussi de
quelques effets vidéo prédéterminés.
WMM2 permet d’ajouter une piste musicale pour superposer une chanson ou une narration au
format MP3 ou WMA.
Une fois le montage terminé, il suffit d’enregistrer votre montage au format AVI ou WMV, avant
de l’exporter.
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II- Travail dirigé de montage
ƒ
La consigne du TD
Nous allons utiliser les séquences d’une durée totale de 7mn et 30sec d’une réalisation sur le
thème de
l’enseignement de la géométrie à l’école primaire.
Notre travail consiste à visionner ces séquences pour s’imprégner précisément du message
véhiculé puis de réaliser un montage d’une durée impérative et maximum de 4mn dans
lequel :
o Le message restera clair, notamment en ce qui concerne les différentes étapes de la
séance.
o La préférence sera donnée en premier lieu aux images concernant les élèves.
o Des génériques de début et de fin seront réalisés selon votre propre création.
o Des transitions et des effets judicieusement choisis seront proposés.
o Une musique fournie libre de droit sera utilisée à bon escient.
Au final vous exportez votre réalisation au
ƒ
format AVI et au
format WMV.
La capture ou l’importation des séquences
A ce stade vous pouvez capturer des images à partir d’un périphérique vidéo : caméscope,
webcam, magnétoscope …
o Démo d’une capture d’images avec voix à partir d’une
webcam.
o Transfert à partir d’un caméscope :
Câble IEEE 1394, FireWire
ou USB
Voir la procédure de transfert décrite en annexe
Ou bien importer des éléments tels que des images, des photos ou de l’audio.
Î Importer
ƒ
la vidéo et
la musique fournies pour la réalisation du TD.
L’édition de la vidéo
Î Découper les séquences
L’objectif est de découper vos séquences brutes afin de ne
conserver que celles qui seront nécessaires à votre
réalisation finale.
Cliquer sur la séquence que vous souhaitez découper dans
l’espace « Collection ».
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Dans l’espace « Visualisation » :
Lire la séquence sélectionnée, mettre en pause au point de découpe, découper la séquence
Dans l’espace « Collection » les séquences ainsi découpées apparaissent.
Effacer les séquences que vous ne voulez pas conserver.
Visualisation
Prendre une photo
Î Placer chronologiquement les séquences
Glisser de l’espace
« Collection » vers la
timeline (Chronologie)
les
séquences
retenues dans le bon
ordre chronologique.
Chronologie
Visualiser le résultat obtenu
Basculer en montage séquentiel
Montage séquentiel
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Î Réaliser des transitions et des effets
Glisser, dans le mode « montage séquentiel », une
transition de votre choix entre deux séquences.
Faire de même pour un effet vidéo directement sur
la séquence
N’abuser ni des transitions ni des effets
Î Réaliser des titres et des génériques
Sélectionner l’élément que vous souhaitez
ajouter, titre ou générique
Saisir vos textes
Modifier police et couleur du texte
Modifier l’animation
Visualiser le résultat
Ne pas abuser là aussi de ces fonctions
Titre au clip sélectionné
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Titre au début
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Î Sonoriser votre film
Importer un commentaire ou une
musique
Utiliser la musique fournie
Placer la dans la timeline
Couper et caler selon vos besoins
Î Obtenir votre réalisation souhaitée
Votre montage audiovisuel comporte un titre, des séquences, un générique de fin, des
transitions et des effets selon votre choix raisonné.
Des séquences chronologiques
Une transition entre deux séquences
L’audio présent à l’enregistrement
Une musique d’accompagnement
Une superposition d’un titre
ƒ
La compilation de la vidéo finale
Î Enregistrer sur votre ordinateur le montage final
Enregistrer aux formats AVI puis WMV
Visualiser votre vidéo sur un lecteur
Voir la question des formats en annexe
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Annexes :
ƒ
Capture à partir du périphérique vidéo
Ouvrir Movie Maker
Dans la tâche « Capturer la vidéo »,
lancer
« Capturer
à
partir
du
périphérique vidéo »
Votre caméscope (en marche en VCR)
est
reconnu
dans
la
fenêtre
« périphériques disponibles »
Cliquer « suivant » puis :
o Choisir un nom et un emplacement
o Choisir le format AVI
o Capturer manuellement
o Démarrer et arrêter la capture
o Puis cliquer « terminer », la vidéo
brute est importée et enregistrée
ƒ
Menus contextuels
Images
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Sons
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ƒ
L’exportation de la vidéo finale
Après exportation visionner et comparer les deux fichiers AVI et WMV.
Exportation au format WMV
Poids du fichier : 10,5 Mo
Exportation au format AVI
Poids du fichier : 182 Mo
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III- Les différents fichiers vidéo
ƒ
Introduction
Il est courant de confondre formats, extensions de fichier, conteneurs et codecs.
Par exemple AVI n’est pas un format vidéo mais un conteneur qui donne son nom à l’extension
du fichier informatique et qui contient des codecs.
Cela signifie qu’un fichier d’extension AVI peut contenir des codecs différents d’où parfois des
difficultés à visualiser la vidéo avec certains lecteurs ou à monter des vidéos avec certains
programmes de montage.
A titre d’illustration un conteneur AVI associé à des codecs DivX ou bien DV ou bien XviD
pourra donner un même format de fichier d’extension AVI.
.
Support
CD, DD, DVD …
Conteneur
AVI, MOV, MPG …
Flux vidéo
et audio
Codecs
MPEG, DivX, MP3 …
Pour résumer, un conteneur est un fichier de type archive qui va contenir d’autres fichiers tels
que des flux vidéo, audio, chapitres … Ces flux rassemblés dans le conteneur sont compressés
par les codecs. Le conteneur est donc un fichier qui contient des données pouvant être
compressées et décompressées par le codec.
ƒ
Principaux conteneurs
Principaux codecs
AVI, MOV, WMV, MPEG, MKV, RM …
DV, MPEG (1, 2 …), MJPEG, DivX, XviD,
h264, RealVideo, Théora …
Vidéo .AVI
AVI (Audio Video Interleave), inventé par Microsoft en novembre 1992, est un des conteneurs
vidéo les plus utilisés.
Le DV AVI est un codec associé à un conteneur AVI utilisé pour créer de la vidéo numérique
qui peut être transférée entre ordinateurs et caméscopes numériques sans perte de qualité.
ƒ
Vidéo .MOV
Le conteneur MOV d’Apple permet de créer, éditer, publier et visualiser des fichiers multimédia.
Le format QuickTime (.MOV) peut contenir des vidéos, des animations, des graphiques …
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ƒ
Vidéo .MPEG (Moving Picture Experts group)
MPEG 1, 2 ou 4
ƒ
Vidéo RealMedia (Réal Net Works)
.RM est une extension de fichier pour le format RealMedia qui peut stocker à la fois des
données audios et vidéos.
ƒ
Vidéo .WMV
Format vidéo de Microsoft conçu pour traiter du contenu vidéo. Les fichiers sont fortement
compressés et diffusés comme un flux continu de données. WMV propose des poids réduits
des fichiers pour une qualité correcte.
ƒ
Vidéo .VOB
Format des films DVD stockés sur un disque vidéo DVD.
ƒ
Vidéo .FLV
Ce format est fortement utilisé par les vidéos en ligne pour le web via le lecteur Flash Player
d’Adobe.
ƒ Les lecteurs vidéos et programmes de montage
Selon l’extension du fichier plusieurs lecteurs de vidéo sont disponibles :
Windows Media Player, Quick Time Player, Real Player, Media Player Clasic, VLC Media
Player, Flash Player …
Certains de ces lecteurs vous permettront de lire différentes extensions de fichier mais pas
forcément tous les formats. Ils sont gratuitement téléchargeables sur le web.
De la même façon les programmes de montage vidéo ne pourront prendre en compte que
certaines extension de fichier.
Par exemple WMM2 permettra de monter des vidéos aux extensions AVI ou WMV mais pas
aux extensions MOV ou FLV … dans ces cas la il est nécessaire de ré-encoder la vidéo à un
format compatible soit pour le programme de montage soit pour le lecteur de vidéo.
VLC Media Player : http://www.clubic.com/telecharger-fiche10829-vlc-media-player.html
La réputation de l'excellent VLC media player n'est plus à faire. Ce lecteur multimédia et
multiplateforme vous permettra de lire de nombreux formats vidéo et audio sans effort. Cette
pépite du monde libre est à adopter sans hésitation.
Démo d’utilisation de VLC Media Player.
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IV- Des liens vers des sites libres de droit pour les images et les musiques
Une liste non exhaustive de quelques sites qui proposent des musiques, des sons et bruitages,
des images et des photos libres de droit et/ou gratuites.
http://www.dogmazic.net/
Musiques libres
http://www.jamendo.com/
Musiques libres
http://www.auboutdufil.com/
Musiques libres
http://www.sound-fishing.net/
Certains bruitages gratuits
http://www.universal-soundbank.com/
Bruitages gratuits
http://documentaliste.acrouen.fr/spip/article.php3?id_article=73
Dossier : trouver des images sur le Web
http://www.photo-libre.fr/
Photos gratuites et libres de droit
http://www.gratuites-photos.com/
Photos gratuites et libres de droit
Pour en savoir plus sur les licences libres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre
En particulier :
ƒ
La licence « Creative Commons » : http://fr.creativecommons.org/
ƒ
La licence « Art libre » : http://artlibre.org/
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V- Des liens vers des logiciels libres pour la vidéo
Une liste également non exhaustive de quelques programmes libres et/ou gratuits utiles pour la
vidéo. Afin de simplifier les téléchargements tous les liens passent pas Clublic.com, portail
d’accès aux applications.
ƒ Super : http://www.clubic.com/telecharger-fiche19891-super.html
SUPER (pour Simplified Universal Player Encoder & Renderer) apporte une interface graphique
unifiée à divers outils d'encodage audio et vidéo dans le but de proposer l'outil ultime,
permettant de convertir à peu près n'importe quel format en n'importe quel autre. Il suffit de
glisser/déplacer un fichier vidéo vers la fenêtre du logiciel et de choisir le conteneur, le codec
vidéo et le codec audio. Les conteneurs et codecs reconnus par SUPER sont nombreux et peut
également convertir de l'audio.
Démo d’utilisation de Super.
ƒ MediaCoder : http://www.clubic.com/telecharger-fiche19581-mediacoder.html
MediaCoder a pour but de centraliser tous ces outils en une seule interface, en quelque sorte
un convertisseur universel gérant un grand nombre de formats vidéo. La conséquence de cela :
L'interface du logiciel, bien que relativement bien faite, est pour le moins chargée de
paramètres qui pourront paraître obscurs pour un utilisateur lambda. Un aperçu de la vidéo est
également disponible.
ƒ
Riva FLV Encoder : http://www.clubic.com/telecharger-fiche21739-riva-flvencoder.html
Pour les utilisateurs souhaitant simplement encoder leurs vidéos en FLV, Riva FLV Encoder
propose une solution simple et gratuite. L'interface de Riva FLV Encoder propose les options
classiques dans ce genre de logiciel : sélection du fichier de départ (les formats AVI,
QuickTime, MPEG et WMV sont pris en charge), options vidéo (résolution, fréquence, bitrate ...)
et audio. Une fois les paramètres réglés, vous n'avez qu'à lancer l'encodage. Riva FLV Encoder
est également fourni avec un lecteur autonome permettant de visualiser vos fichiers FLV.
ƒ VirtualDub : http://www.clubic.com/telecharger-fiche10126-virtualdub.html
VirtualDub est un outil de retouche vidéo (montage et application de filtres). A partir d'une vidéo
au formats AVI ou Mpeg, il est possible d'appliquer de multiples filtres:
Redimensionnement - Effet de flou ou de renforcement - Ajout d'une image ou d'un cache sur
une zone précise de la vidéo - Réglage du contraste et de la luminosité - Rotation …
La partie montage est limitée à sa plus simple expression étant donné qu'il est seulement
possible de couper des séquences.
ƒ Audacity : http://www.clubic.com/telecharger-fiche10372-audacity.html
Audacity permet d'enregistrer et d'éditer des fichiers audio. Audacity fait désormais figure de
référence lorsque l'on parle d'éditeurs audio libres.Le logiciel permet déjà d'importer des fichiers
au format WAV, AIFF ou MP3 et de leur appliquer des couper/copier/coller ou d'y insérer des
zones de silence, tout ceci avec un niveau infini d'annulation (undo). L'éditeur permet
également de mixer les deux voies (gauche et droite) pour un morceau stéréo. L'intéret du
logiciel est de prendre en charge la création de projets multipistes, ce qui en fait un outil parfait
pour les montages audio ou les podcasts.
La production audiovisuelle – Jean Philippe Verdu
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VI- Exercices de montage
Suite au module 1 de formation et après avoir tourné vos plans (en suivant les conseils de
tournage), déruscher vos images, monter votre film (chronologie, transitions, titres, génériques,
effets), mixer le son et exporter le en AVI.
Exercice
Cadrage : illustrez l’échelle des
plans en produisant une
séquence de plusieurs plans
allant du plan d’ensemble au très
gros plan.
Commentaire
Montage
La séquence peut s’imaginer
avec une personne réelle ou
un objet quelconque.
Les plans peuvent s’imaginer
avec une personne réelle ou
un objet quelconque mais dans
tous les cas cherchez à bien
marquer l’effet produit par
l’angle de prise de vue.
La séquence est celle d’un
dialogue (répété deux fois
Champ / contre champ :
avec un seul caméscope) en
réalisez avec un seul caméscope
prenant soin dans chaque plan
une séquence présentant un
de faire apparaître chaque
champ / contre champ.
personnage alternativement de
dos puis de face.
Mouvements de caméra :
Pour le travelling de face et le
réalisez une séquence qui
zoom filmez la même scène en
regroupe un panoramique
prenant soin de conserver le
horizontal puis vertical, un
même cadrage du personnage
travelling à la main latéral puis de
en mouvement.
face et un zoom.
Effet Koulechov : illustrez cet
Choisissez les sensations que
effet en réalisant une séquence
vous souhaitez faire passer :
de votre choix.
peur, gourmandise, jalousie …
Plan de coupe-règle des 30 ° :
réalisez trois plans d’un
personnage en mouvement sans
respecter la règle des 30° puis
reproduire ces plans en la
respectant.
Angles de prise de vue :
réalisez des plans d’une contreplongée, d’une plongée, d’un
cadre normal et d’un cadre
penché.
La production audiovisuelle – Jean Philippe Verdu
Pour chacun des
exercices vous
apporterez au montage :
ƒ
Un titre général à
votre film
ƒ Des titres aux
séquences
ƒ Des transitions
judicieuses
ƒ Des effets cohérents
ƒ Un générique de fin
ƒ Un mixage du son
(musiques,
commentaires,
bruitages …)
Puis vous exporterez
votre film en AVI.
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Références
Sous licence CC : By-Nc-Sa
L’ensemble des documents de ce dossier sont sous licence Creative Commons (By-NC-SA)
ƒ Formation en audiovisuel – Technique de tournage et montage
Guylène Lefèvre – Master Ingénierie des Médias pour l’Education – Université de Poitiers
ƒ L’écriture audiovisuelle
Marianne Salmas – Carré Amelot – La Rochelle
ƒ Adobe Première
Christophe Coulais – Carré Amelot – La Rochelle
ƒ Les raccords au cinéma – Gestes et pensées du montage
Jean-Louis Comolli – Scéren CNDP
ƒ
Divers sites Internet
ƒ
Extraits de films
Verdu Jean-Philippe
[email protected]
Agrégé de Génie Mécanique
Master2 Ingénierie des Médias pour l’Education
Doctorant en Sciences de l’Education STEF – ENS Cachan
Mars 2011
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La production audiovisuelle
Verdu Jean-Philippe
Le 16 mars 2001
Sous licence CC : By-Nc-Sa
Lycée Victor Hugo – Poitiers
Module 1 : Expression audiovisuelle et équipement
Module 2 : Initiation au montage audiovisuel
Module 3 : Montage audiovisuel avancé
Dans le temps imparti de 6 heures pour cette formation nous traiterons uniquement les deux
premiers modules (2 fois 3 heures).
L’objectif de la formation est d’aborder d’une part l’expression audiovisuelle en s’appuyant
largement sur des illustrations filmiques et d’autre part de s’initier au montage audiovisuel sur
une vidéo proposée.
Les exercices de prises de vues (module 1) et de montage (module 2) peuvent être traitées
en dehors du temps de cette formation.
Les documents de la formation vous seront remis au format Word afin que vous puissiez les
modifier selon l’utilisation que vous en ferrez.
Si suite à cette formation vous avez des questions à aborder il restera possible de me contacter
par courriel : [email protected]
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