Programme

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Programme
Thuy Anh Vuong, piano
Née au Vietnam, Thuy Anh Vuong commence ses études pianistiques au CNR de
Marseille. Titulaire de 3 Premiers Prix, elle poursuit sa formation au CNSM de Paris
où elle obtient le Prix de piano et de musique de chambre avec Félicitations du
Jury. Elle se produit régulièrement à travers la France, l’Europe et les Etats-Unis.
Passionnée par le répertoire de musique de chambre, elle joue dans plusieurs
ensembles parisiens. En duo, elle se produit notamment avec le violoniste Laurent
Korcia et accompagne le baryton Ludovic Tézier en récital (Staatsoper de Vienne).
Parallèlement à sa carrière de concertiste, elle enseigne actuellement le piano et la
musique de chambre au Conservatoire Niedermeyer d’Issy-les-Moulineaux.
Béatrice Fontaine, soprano
Musicienne accomplie, professeur de chant et soliste, Béatrice Fontaine se produit
dans le répertoire d’opéra ainsi que dans de très nombreux oratorios et récitals,
sur un vaste répertoire (lieder, bel canto, opérettes…).
Peterson Cowan, ténor
Doué d’un timbre brillant de ténor lyrique, Peterson Cowan alterne grands rôles
d’opéra (Don Ottavio, Alfredo, Don José…) et répertoire soliste avec orchestre et
chœur (Mozart, Rossini, Verdi…).
Marc Souchet, baryton
Aussi à l’aise dans les grands rôles du répertoire italien (Rossini, Verdi, Puccini)
que dans les opéras de Mozart (Leporello, Papageno), son talent le porte
également vers la musique sacrée et l’oratorio.
Chorim, Chœur du Conservatoire d’Issy-les-Moulineaux (www.chorim.fr)
Rattaché au Conservatoire Niedermeyer et organisé en association, Chorim a été
dirigé successivement par Patrick Fournier, Brigitte Ero et Eric Darrigrand (2008).
Répertoire récemment abordé : Missa Sacra de Schumann, oratorios de Gounod
Tobie et Gallia, Mozart Missa Brevis, Requiem, Grande Messe en ut.
Eric Darrigrand, direction chœur et orchestre
(www.facebook.com/E.Darrigrand)
Après des études de piano, harmonie, contrepoint, Eric Darrigrand engage un
cursus de direction d’orchestre et suit des cours de composition ; il est demifinaliste au concours international de direction lyrique de Spoleto (Italie). Il partage
sa vie entre la direction d’orchestre, la direction de chœurs et la composition. A
son catalogue, citons l’Adagio pour flûte et cor anglais, l’Adagietto pour ensemble à
cordes, des Airs pour soprano solo et orchestre à cordes sur des poèmes de V.
Hugo et un opéra, Lyria, sur un livret original de Gérard Lujan.
Programme
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Miserere, extrait des Litaniae de Venerabili Altaris Sacramento KV 243.
Eric Darrigrand (né en 1976)
L’Appel de Jean : Cantate pour baryton et chœur.
Livret original de Gérard Lujan
Marc Souchet, baryton solo et Sophie Le Denmat, cor anglais.
Franz Schubert ( 1797- 1828 )
Messe en sol majeur D 167 pour solistes et chœur.
Kyrie – Gloria – Credo - Sanctus – Benedictus – Agnus Dei.
Béatrice Fontaine (14 & 23 juin) – Pauline Texier (26 juin), sopranos –
Peterson Cowan, ténor - Marc Souchet, baryton.
Wolfgang Amadeus Mozart
Laudate Dominum, extrait des Vêpres Solennelles d’un Confesseur KV 339
Béatrice Fontaine (14 & 23 juin) – Pauline Texier (26 juin), sopranos.
Chorim, Chœur du Conservatoire d’Issy les Moulineaux
Thuy Anh Vuong, piano
Direction Eric Darrigrand
Les oeuvres
W.A. Mozart : Miserere, extrait des Litaniae de Venerabili Altaris Sacramento
Les Litanies, prière dialoguée de supplication où le Miserere nobis (Aie
pitié de nous) revient en réponse tout au long de l’œuvre, étaient très
pratiquées dans toute l’Autriche catholique et donc à la cour du PrinceArchevêque de Salzbourg où officiait Mozart. Par rapport aux premières
Litanies écrites en 1776 à l’âge de 16 ans, où il imite une œuvre de son
père Léopold, les Litanies pour le Saint Sacrement en mi bémol
majeur, écrites 4 ans plus tard, sont beaucoup plus personnelles et
accomplies. A preuve ce Miserere pour chœur et orchestre, à l’orchestration très soignée et élégante, tout en intensité et en retenue, signature
parfaite d’un génie de 20 ans.
Eric Darrigrand : L’Appel de Jean, cantate pour chœur à 4 voix et baryton solo,
poème original de Gérard Lujan.
Dans la strophe 1 du poème, après le solo de basson qui annonce les
thèmes, le chœur dresse le tableau d’une humanité pervertie par son
orgueil, son égoïsme et son indifférence à la misère de l’Autre.
Dans la strophe 2, Jean, baryton solo, relayé par le cor anglais, évoque le
remède d’une Parole (récit) qui pourrait transfigurer cette sombre réalité
faite de haine, de violence et de dieux fabriqués (aria).
La strophe 3 dresse la vision saisissante (portée par le chœur) d'une
punition prophétique que la Terre infligera à l’homme si rien ne
change : « Fais trembler l’être humain, montre-toi plus hostile / Marque-le
au fer rouge en sa chair, en sa peau » . La stigmatisation (tout comme le
rythme) sont véhéments : « Que l’ Afrique en misère hante ses nuits
profondes / Que la faim des enfants l’empêche de manger ». Seule issue
possible pour l’homme « qu’il devienne enfin homme de charité » (a
capella).
La strophe 4, où dialoguent chœur et soliste, célèbre le temps de la mise
en lumière. Par le rejet du « quant à soi », la condamnation du « profit,
abus, indifférence », l’homme reconquiert son humanité faite
d’engagement et de solidarité dans un tempo qui s'accélère tout au
long du final.
Entre chaque strophe retentit l’Appel de Jean, « Que la lumière vous
éclaire » où le baryton solo à la fois prophète d’une apocalypse et
évangéliste rend perceptibles les voies d’une possible rédemption de
l’Humanité.
Franz Schubert : Messe en sol majeur
Ecrite du 2 au 7 mars 1815, cette messe – la deuxième sur les six qu’il a
écrites – est l’œuvre d’un jeune homme de 18 ans, aide-instituteur
dans l’école de son père, instituteur lui-même. L’enseignement ne passionne
pas le jeune Franz qui, fort de ses dons précoces et des leçons qu’il reçoit
de Salieri dont il est l’élève, compose intensément.
En cette année 1815, la Messe en sol majeur écrite en mars sera suivie
d’une autre en si bémol majeur en novembre. Pendant ce temps sont nées
deux autres symphonies, D 125 et D 200 et pas moins de 145 lieder dont le
fameux Erlkönig, le Roi des Aulnes, sur un poème de Goethe.
Apparemment, la Messe en sol majeur écrite pour l’église de Liechtental,
faubourg de Vienne où vit Franz, est conçue comme un projet modeste
il n’a prévu qu’un effectif de cordes et un orgue pour l’accompagner, il a
évité le trop solennel quatuor de solistes pour ne retenir que le trio
soprano, ténor et basse qu’il ne laisse vraiment s’exprimer qu’au cours
du Benedictus ; le chœur est prédominant, mais sans virtuosité ni
emphase. Par exemple, la fugue de l’Osanna est brève et l'entrée des
quatre voix effectuée, elle trouve très vite sa résolution.
Cependant, la Messe en sol majeur ne se réduit pas à cette modestie
du projet d’ensemble.
Ferdinand Schubert, frère aîné de Franz, l’a immédiatement senti qui, du
vivant même de Franz, a étoffé l’orchestration avec bois, trompettes et
timbales, révélant du même coup les potentialités harmoniques et
l’ampleur de l’écriture de son cadet.
La polyphonie chorale y brille de toutes les nuances que le texte induit :
douceur du Kyrie, Gloria rayonnant, Credo tranquille qui change de
caractère quand vient l’évocation de l’Incarnation, de la Crucifixion et de la
Résurrection… A ce dramatisme très évocateur, mais jamais appuyé,
s’ajoute pour les solistes et le chœur traités le plus souvent à parité (à
l’exception du Benedictus où le trio de solistes retrouve la vocalité des
messes solennelles) une merveilleuse invention mélodique. La mélodie
grave et tendre de l’Agnus Dei en est un exemple parfait. Peut-être n’est-il
pas indifférent de savoir que Franz l’a écrite pour une jeune soprano,
Thérèse Grob, fille d’instituteur, bien sûr, qui avait créé sa première messe
l’année précédente et dont il était amoureux. Tout Schubert est là : une
musique venue du cœur et qui nous atteint au cœur dans l’intensité
d’une émotion partagée.
W.A Mozart : Laudate Dominum, extrait des Vêpres Solennelles d’un Confesseur
Les Vêpres, premier office du soir dans la liturgie ont toujours fait l’objet de
brillantes illustrations musicales. Le 5e Psaume des Vêpres, Laudate
Dominum – Psaume 116 : Ô nations, louez toutes le Seigneur, célébrez
toutes sa gloire – est traité par Mozart dans l’esprit d’une aria italienne.
L’orchestration somptueuse sur laquelle se déploie la voix de la
soprano, le basson solo, les interventions du chœur, tout concourt à faire de
ce Laudate Dominum un moment de pure beauté et d’intense émotion, un
des sommets de la musique vocale de Mozart.
Michel Brouillou

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