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Camille Slosse, soprano
Première diplômée du cursus supérieur des jeunes chanteurs du
Conservatoire National de Région de Paris, Camille Slosse poursuit depuis
2007 une carrière de soliste à l'opéra (Mozart, la Reine de la Nuit, Lehar,
Debussy …) et au concert (Pergolese, Haydn …).
Béatrice Fontaine-Allam, soprano
Musicienne accomplie, pianiste de formation, professeur de chant et
soliste, Béatrice Fontaine-Allam se produit à l'opéra ainsi que dans de
très nombreux oratorios et récitals, sur un vaste répertoire (Lieder, bel
canto, opérette …).
Vincent Morell, ténor
Artiste du choeur de l'Opéra national de Paris depuis 2006, Vincent Morell
est l'interprète également de petits rôles à Bastille et à Garnier . En tant
que soliste lyrique, il aime aborder le grand répertoire : Rodolfo (la
Bohême ), Alfredo (la Traviata), Nemorino (l'Elixir d'amour)...
Marc Souchet, baryton
Marc Souchet est aussi à l'aise dans les grands rôles du répertoire italien
(Rossini, Verdi, Puccini) que dans les opéras de Mozart (Leporello,
Papageno) Son talent le porte également vers la musique sacrée.
Chorim, Choeur du Conservatoire d'Issy-les-Moulineaux
A la fois rattaché au Conservatoire Niedermeyer et organisé en
association, Chorim a été dirigé successivement par Patrick Fournier,
Brigitte Ero, puis par Eric Darrigrand (2008). Répertoire récemment
abordé : Messa di Gloria de Puccini (2009), Missa Sacra de Schumann
(2010), Mozart, Missa Brevis, K 337 (2011) et Requiem (2012), oratorios
de Gounod Tobie et Gallia (2013).
Plus d'informations : www.chorim.fr
Donna Musica, orchestre symphonique
Créé en 2004 par Eric Darrigrand, il est composé d'une cinquantaine de
musiciens professionnels. De l'ensemble à cordes à l'orchestre
symphonique, Donna Musica embrasse un large répertoire pouvant
inclure solistes et choeurs.
Plus d'informations : www.donnamusica.org
Eric Darrigrand, direction choeur et orchestre
Après des études de piano, harmonie, contrepoint à l'E.N.M. de Paris, Eric
Darrigrand engage un cursus de direction d'orchestre et suit des cours de
composition ; il est demi-finaliste au concours international de direction
lyrique de Spoleto (Italie).
Eric Darrigrand partage sa vie entre la direction d'orchestre, la direction
de choeur et la composition.
Plus d'informations : www.darrigrand.fr
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Symphonie n° 26 en Mi b majeur KV 184
Meistermusik pour choeur d'hommes et orchestre KV 477
Grande Messe en UT mineur KV 427
pour soprane 1 et 2, ténor et baryton solistes, choeur et orchestre
Camille Slosse, soprano 1 - Béatrice Fontaine-Allam, soprano 2
Vincent Morell, ténor – Marc Souchet, baryton
I. Kyrie, choeur à 4 voix et soprano 1 solo
II. Gloria, choeur à 4 voix
Laudamus Te, soprano 2 solo
Gratias, choeur à 5 voix
Domine Deus, soprano 1 et 2 solo
Qui Tollis, choeur à 8 voix
Quoniam, trio pour soprano 1 et 2 et ténor
Jesu Christe, choeur à 4 voix
Cum Sancto Spiritu, fugue à 4 voix
III. Credo, choeur à 5 voix
Et incarnatus est, soprano 1 solo
IV. Sanctus, choeur à 8 voix
Hosanna, fugue à 8 voix
Benedictus, soprano 1 et 2, ténor, baryton solo
Hosanna, choeur à 8 voix
Chorim, Choeur du Conservatoire d'Issy-les-Moulineaux
Orchestre symphonique Donna Musica
Direction Eric Darrigrand
Les œuvres au programme
Symphonie n° 26 en mi b majeur (KV 184)
Avec cette œuvre datée de 1773 – il a 17 ans – Mozart affirme, outre une
maîtrise confondante de l'écriture orchestrale, sa volonté de faire
évoluer le genre symphonique vers l'expression des sentiments, le
désir de raconter une action en musique en renforçant les contrastes
entre chacun des trois mouvements enchaînés. Au premier mouvement
(Molto presto) volontaire et passionné fait suite, deuxième mouvement, un
Andante en ut mineur mystérieux et sensible. Le troisième mouvement
(Allegro), sur un rythme dansant de gigue, vient dissiper les ombres fugitives
des deux mouvements précédents.
Meistermusik pour choeur d'hommes et orchestre (KV 477)
La musique de cette solennelle déploration en ut mineur date de 1785.
Les paroles – perdues – ont été reconstituées par le musicologue Philippe
Autexier en 1987 à partir de deux extraits du livre biblique des
Lamentations de Jérémie (Il m'a saturé d'amertume, il m'a enivré
d'absinthe, 3.15 ; les eaux submergeaient ma tête. Je disais : Je suis perdu,
3.54).
A travers cette musique puissante et grave où résonnent déjà les
harmonies de La Flûte enchantée et du Requiem, Mozart – il a alors 28
ans – approche avec sérénité et confiance l'idée même de la mort «
véritable et parfaite amie de l'homme » (lettre à son père du 4 avril 1787).
Grande Messe en ut mineur (KV 427)
Mai – juin 1781. Mozart a 25 ans. Il vient de s'affranchir de l'étouffante
Salzbourg, de la double tutelle du Cardinal-Archevêque Colloredo et de celle
de son père Léopold. Il loge désormais à Vienne dans la demeure de la
famille Weber. A l'origine, 4 filles dans cette famille. La 2ème, Aloysia, que
Mozart a rencontrée en 1778 à Mannheim et dont il est tombé fou amoureux,
vient de se marier et a quitté la maison. La mère, la veuve Caecilia Weber,
intrigante redoutable, fait tout pour retenir Wolfgang qui s'intéresse à
sa 3ème fille, Constance, âgée de 18 ans. A Salzbourg, Léopold s'alarme.
Wolfgang, épris de liberté et d'amour, épouse Constance le 4 août 1782.
Le consentement paternel arrivera le lendemain.
Dans une lettre datée du 4 janvier 1783, Wolfgang révèle à son père qu'il
a composé « la partition de la moitié d'une messe » entreprise à la suite d'un
« vœu de son coeur », dans lequel il s'est engagé, en accomplissement de
son mariage avec Constance, à la faire jouer à Salzbourg. Le 26 octobre
1783, la Messe en ut mineur est créée en l'Abbaye bénédictine Saint
Pierre (qui ne relève pas de l'autorité de Colloredo). Elle est inachevée et le
restera. La fin du Credo manque et il n'y a pas d'Agnus Dei. Pour la création
de Salzbourg, les parties manquantes auraient été remplacées par des
fragments de ses messes antérieures. Constance y chante les arias de
soprano 1.
Mais la Messe en ut mineur n'est pas réductible à l'image de Constance
ni à celle d'un Mozart amoureux. Certes, le solo « Et incarnatus est » où
voix de soprano et instruments obligés (flûte, hautbois, basson) dialoguent
en un moment d'intériorité et de grâce unique sur le mystère de
l'Incarnation est un bel exemple de cette sublimation de la voix féminine
à l'oeuvre dans cette messe. Le solo de la soprano 2, Laudamus Te, ou
encore le duo des 2 sopranos solistes dans le Domine Deus vont dans le
même sens.
En fait, si la Messe en ut mineur a pu être qualifiée de « Grande », elle le doit
à l'exceptionnelle ampleur de son écriture polyphonique. Mozart qui
fréquente depuis son arrivée à Vienne le salon du baron Van Swieten a
découvert, ébloui, chez ce véritable érudit musical des partitions inconnues
de lui, notamment l' Art de la fugue de J.S. Bach et les immenses choeurs et
fugues des oratorios de Haendel. La Messe en ut va porter la marque de
cette révélation. Avec enthousiasme, Mozart va se confronter avec ce
style ancien qui fait la part belle au contrepoint cher à J.S. Bach et se plaire
à enrichir toujours plus la polyphonie vocale des ensembles de
choeur : le traditionnel choeur à 4 voix (soprano, alto, ténor, basse) devient
5 voix par dédoublement de la voix des sopranos dans le Gratias et le Credo,
et 8 voix (double choeur) dans le grandiose et poignant Qui tollis ou encore
dans l'allègre Hosanna. Les fugues également – qu'aimait beaucoup
Constance – vont trouver dans la Messe en ut à travers le Cum Sancto
Spiritu et le Hosanna, deux réalisations magistrales où science d'écriture et
énergie jubilatoire s'allient de façon admirable au texte liturgique.
La Messe en ut mineur résume et réinvente à elle seule la musique
religieuse du XVIIIe siècle. Située au carrefour d'influences diverses –
italienne pour les grands airs solistes, germanique pour l'écriture vocale et
orchestrale - elle impose sa singularité, celle d'un Mozart souverainement
maître de ses moyens d'expression. Après cette Messe, il n'écrira plus de
musique d'église avant l'Ave verum et le Requiem. On peut penser qu'avec la
Grande Messe en ut mineur il était conscient d'avoir atteint un horizon
insurpassable.
Michel Brouillou

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