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La Lettre d’information de l’Iris n°200
> La Lettre d’information de l’Iris
N°200 / Mercredi 7 février 2006
Événement
Interviews audio
L’institut de relations internationales et stratégiques,
avec le soutien de l’OTAN,
a le plaisir de vous inviter au colloque
« Les 12èmes Conférences stratégiques annuelles »
sur le thème
La France, la communauté internationale
et la paix au Proche-O
Orient
Mardi 6 et mercredi 7 mars 2007,
Grand amphithéâtre - Maison de la Chimie
Programme page 9
Bulletin d’inscription page 11
Actualité stratégique en Asie
Retrouvez régulièrement la note stratégique sur les enjeux politiques, diplomatiques, économiques et de
sécurité en Asie, réalisée par Olivier Guillard, Directeur de recherche Asie à l’IRIS.
ACTUALITÉ
ISRAÉLO>
P A L E S T I N I E N N E (07/02)
par Barah MIKAÏL, Chercheur
à l’IRIS
> LE POINT SUR L’AFGHANISTAN
(06/02)
par Karim PAKZAD, Chercheur
associé à l’IRIS
> LA PEINE DE MORT EN CHINE
(02/02)
par Olivier GUILLARD,
Directeur de recherche à l’IRIS
Retrouvez ces interviews sur :
http://www.irisfrance.org/fr/pages/stream.php3
Parutions
ACTUALITÉ STRATÉGIQUE EN ASIE N°
6
LE VIIème SOMMET ANNUEL INDO-R
RUSSE
Olivier Guillard pour l’Iris / 7 février
Reçu dans la capitale indienne en invité d’honneur des cérémonies du Republic Day (un privilège réservé en janvier 1998 au Pdt Chirac), le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a effectué
une nouvelle visite officielle dans la patrie de Gandhi les 25-26 janvier 2007.
TÉLÉCHARGEZ LA SUITE DE LA NOTE À L’ADRESSE SUIVANTE :
http://www.iris-ffrance.org/docs/pdf/actu_asie/2007-0
02-0
06.pdf
Regard de Taïwan
Chaque mois, retrouvez une analyse sur l’Asie orientale de Barthélémy Courmont, Responsable du bureau de
l’IRIS à Taïwan.
CHINE : GUERRE DES ÉTOILES OU GUERRE DES NERFS ?
Barthélémy Courmont pour l’IRIS / 2 février
Pour la première fois depuis 1985 (il s’agissait d’un essai aux Etats-Unis, dans le cadre de l’IDS de
Ronald Reagan), un pays a procédé le 11 janvier à un tir de missile anti-satellite. SUITE PAGE 3
A SAFER world...?
de Luc DEBIEUVRE
Garnet Publishing
240 pages - £ 14,95
Points de vue
LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE COMPTE À L'HEURE DU CHOIX D'UN PRÉSIDENT
Pascal Boniface par Clémentine Cousin / Métro / 7 février
Il y a de vraies différences de vue entre Jacques Chirac et George Bush. Cela dit, la coopération technique, notamment en matière de sécurité, n'a jamais cessé. SUITE PAGE 4
L’ARABIE SAOUDITE, HAVRE DE PAIX POUR LE HAMAS ET LE FATAH
Barah Mikaïl par Jean-François Verdonnet / 24H-Lausanne / 6 février
Voici plusieurs années que le royaume assume un rôle de médiateur régional. Rappelez-vous le plan
de paix présenté par le roi Abdallah et adopté en 2002 par la Ligue Arabe à Beyrouth. SUITE PAGE 5
L’EUROPE DE LA DÉFENSE, L'ÉQUATION IMPOSSIBLE
Fabio Liberti / Blog du Forum de Paris / 5 février
L'Europe se cherche sur la scène internationale, et cherche depuis des années à se doter d'un pouvoir
militaire qui lui permettrait de mieux s'affirmer sur celle-ci pas uniquement comme une puissance civile, un bailleur de fonds, mais également comme acteur géostratégique de premier plan. SUITE PAGE 6
“IL S’EST FAIT PIÉGER”
Pascal Boniface par Henri Vernet / Le Parisien / 2 février
Jacques Chirac a plus parlé comme un expert que comme un dirigeant d’Etat. Dans le discours diplomatique officiel, ce sont des choses qui ne se disent pas. SUITE PAGE 7
QUELLE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ?
Pascal Boniface / Témoignage chrétien / 1er février
On vient de connaître les résultats d’un sondage effectué par l’IFOP portant sur les attentes des
Français vis-à-vis de la politique extérieure pour la campagne présidentielle. SUITE PAGE 8
LETTRE OUVERTE À NOTRE
FUTUR(E) PRÉSIDENT(E) DE LA
RÉPUBLIQUE SUR LE RÔLE DE
LA FRANCE DANS LE MONDE
de Pascal BONIFACE
Ed. Armand Colin
192 pages - 15,80 €
Sommaires page 12
Manifestations
Médias
> MANIFESTATIONS À VENIR
RETROUVEZ
La Lettre d’information de l’Iris n°200
« L’UNION, 50 ANS APRÈS :
QUELLE EUROPE POUR
QUELS EUROPEENS ? »
les 10, 11 et 12 février 2007 à l'Unesco - Paris
Avec une cinquantaine d'intervenants prestigieux dont Edmund PHELPS, le prix Nobel d’économie 2006,
Tommaso PADOA-SCHIOPPA, le ministre italien de l’Economie, Vaira VIKE-FREIBERGA, Présidente de la
République lettone, Daniel COHN-BENDIT, Bertrand DELANOE, Hubert VEDRINE, Ernest-Antoine SEILLiERE …
INSCRIPTION SUR WWW.FORUMDEPARIS.ORG
U.S. INTERESTS IN EUROPE 5 YEARS AFTER SEPTEMBER 11
5 mars / Iris / Paris
Conférence-débat en anglais réservée aux adhérents de l’IRIS autour de Paul GALLIS, Chef de section
Europe-Eurasie du Confessional Research Service (CRS). Il est l'auteur de nombreuses publications,
dont la plus récente porte sur "NATO and Energy Security" (CRS, 2006).
Renseignements et inscriptions : [email protected] ou 01.53.27.60.87
> MANIFESTATIONS PRÉCÉDENTES
2007, QUELLE POLITIQUE DE DÉFENSE ?
5 février / Paris
Intervention de Pascal BONIFACE sur le thème “Les défis de la sécurité en 2007, quel rôle pour la
France et l’Europe ?”, à la table-ronde sur le thème “Quelles missions ?”, dans le cadre des 14èmes
Rencontres parlementaires “Paix et Défense”.
PEINE DE MORT : UN ENJEU DES RELATIONS INTERNATIONALES ?
1er février / Paris
Modération de Pascal BONIFACE et intervention de Olivier GUILLARD à la table-ronde dans le cadre du
3e Congrès Mondial contre la peine de mort, organisé par l’association Ensemble contre la peine de
mort, en partenariat avec l’IRIS.
Adhésion à l’IRIS
INSTITUT DE RELATIONS INTERNATIONALES ET STRATÉGIQUES - Tél : 01 53 27 60 60
Rédactrice en chef : Gwenaëlle SAUZET / Directeur de la publication : Pascal BONIFACE
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Détails et bulletin d’adhésion page 13
Formation professionnelle
INSCRIPTIONS
> Module « ÉTUDES RÉGIONALES »
Cours le mardi et le jeudi de mars à avril (18h30/20h00).
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NOUVEAU > Module « STRATÉGIE, INFLUENCE ET INTELLIGENCE ÉCONOMIQUES »
Cours le mardi et le jeudi de mai à juin (18h30/20h00).
Coût de l’inscription : 500 EUR TTC (450 pour les adhérents)
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PASCAL BONIFACE
TOUS LES DIMANCHES DE 11H À
12H DANS SON ÉMISSION
«QUESTIONS INTERNATIONALES»
SUR RADIO-ORIENT
Dimanche 11 février
« ACTUALITÉ
PALESTINIENNE »
avec
Jean-Paul CHAGNOLLAUD,
universitaire, spécialiste du Proche-Orient,
Mireille DUTEIL,
Rédactrice en chef adjointe, Le Point
Françoise GERMAIN-R
ROBIN,
journaliste à l’Humanité
Le livre de la semaine :
« Les sirènes de Bagdad »
(Ed. Julliard)
de Yasmina KADHRA
> RADIO
Les relations entre la Chine et
l'Afrique
Jean-Vincent Brisset par Jérémy
Brossard (Radio Vatican, 07/02)
La politique étrangère française
et l’Iran
Les matins de France culture,
Pascal Boniface par Ali Baddou
(France culture, 06/02)
Médiation saoudienne dans le
conflit israélo-p
palestinien
Barah Mikaïl par
- Audrey Parmentier (Deutschewelle,
06/02)
- Nadia Paquereau (Radio Orient, 06/02)
Lettre ouverte sur le rôle de la
France dans le monde
Pascal Boniface par
- Journal de campagne, Olivier
Emond (France bleu, 05/02)
- Une semaine dans le monde,
Pierre-Edouard Deldique (RFI, 03/02)
L’armée pakistanaise
Enjeux internationaux, Olivier
Guillard par Thierry Garcin
(France culture, 05/02)
La situation en Irak
Pascal Boniface par
-7h, Radio classique (05/02)
- 19h, Marc Teddé (Radio classique, 05/02)
Les déclarations de Chirac sur l’Iran
- 12h30, Georges Le Guelte par Antoine
Mercier (France culture, 03/02)
- 7h, Pascal Boniface par JeanJacque Bourdin (RMC-Info (02/02)
- Barah Mikaïl par RMC-Info (01/02)
Iran : situation politique et dossier nucléaire
Karim Pakzad par François Kirch
(BFM, 01/02)
> PRESSE ÉCRITE
Médiation saoudienne dans le
conflit israélo-p
palestinien
Barah Mikaïl par Stéphane Bussard
(Le Temps - Suisse, 05/02)
Les relations euro-a
américaines
Georges Le Guelte par le Christian
Science Monitor - USA (03/02)
L’international dans la présidentielle
Didier Billion par Christophe de
Roquefeuil (AFP, 31/01)
Les experts et les médias
Pascal Boniface par Erwan
Desplanques (Télérama, 31/01)
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/ Regard de Taïwan
La Lettre d’information de l’Iris n°200
CHINE : GUERRE DES ÉTOILES OU GUERRE DES NERFS ?
Barthélémy Courmont pour l’IRIS / 2 février
Pour la première fois depuis 1985 (il s’agissait d’un essai
aux Etats-Unis, dans le cadre de l’IDS de Ronald Reagan), un
pays a procédé le 11 janvier à un tir de missile anti-satellite.
Selon l’information au départ publiée par l’hebdomadaire
Aviation Week, puis confirmée par les services de renseignement américains, la Chine a détruit un vieux satellite
météorologique à l’aide d’un missile balistique à 800 km du
sol. La Chine est ainsi devenue le troisième Etat, après les
Etats-Unis et la Russie (ou plus exactement l’URSS), à effectuer un tir de ce type. Au milieu des années 80, Washington
et Moscou avaient d’un commun accord décidé d’arrêter les
essais de missiles anti-satellite, devant le nombre de plus
en plus important de satellites, et les risques que pouvaient
poser des explosions dans l’espace.
Cet essai chinois n’est en tout cas qu’une demi-surprise. En
août 2006, une étude signée par un groupe d’experts anonymes de l’université de la Défense nationale et publiée dans
le Quotidien du peuple estimait que l’armée chinoise devait
considérer l’espace comme un des champs possibles pour
protéger les intérêts du pays. C’est désormais officiellement
le cas. Par ailleurs, dans le cadre des augmentations du
budget de défense chinois, les parts allouées à l’espace, qui
restent très opaques, semblent également avoir connu une
importance au cours des dernières années.
Cet essai, au départ démenti par Pékin, avant que le gouvernement ne confirme finalement l’information le 23 janvier,
relance les craintes d’une militarisation de l’espace et
indique que les satellites espions (américains et japonais, le
Japon ayant lancé ses premiers satellites espions en 2003)
sont « potentiellement vulnérables à une destruction par la
Chine », selon Lance Gatling, ex-officier américain basé à
Tokyo. Les Chinois « montrent clairement qu’ils ont l’intention de poursuivre leur programme (militaire spatial),
comme ils l’entendent, et qu’ils sont même prêts à en assumer les conséquences ». Dans l’ensemble, les experts américains se montrent très inquiets de cette démonstration de
force de la Chine, qu’ils estiment tournée vers Washington
et ses alliés dans la région, comme d’ailleurs toute action de
Pékin dans le domaine militaire.
Du côté chinois, on joue la carte de l’apaisement. Le gouvernement chinois a informé les Etats-Unis de cet essai de missile, a ainsi déclaré Liu Jianchao, porte-parole du ministère
des Affaires étrangères. « Ce qui doit être souligné, c’est
que la Chine s’est toujours prononcée pour un usage pacifique de l’espace et qu’elle s’oppose à la militarisation et à
une course aux armements dans l’espace », a dit Liu lors
d’une conférence de presse au cours de laquelle il a reconnu que le tir avait bien eu lieu. Interrogé quant au danger
posé par une dispersion dans l’espace de débris de satellites, Liu a dit ne pas être en mesure d’apporter une réponse :
« Il s’agit d’une question hautement technique », a-t-il argumenté. Selon les sources américaines, l’opération n’aurait
été réussie qu’au troisième essai, et les risques de « pollution » dans l’espace seraient extrêmement importants, des
débris pouvant dans les prochaines années endommager
divers engins spatiaux.
A Taipei, Séoul et Tokyo, l’inquiétude règne également.
Cheng Wen-tsang, porte-parole du gouvernement de Taipei,
a condamné le 22 janvier le tir du missile anti-satellite chinois, en qualifiant cette action de « mauvaise pour la sécurité régionale ». Hasard du calendrier ou non, un porte-parole militaire de Taiwan venait de confirmer l’estimation à 900
missiles les armements balistiques chinois capables de
frapper l’île. Le Mainland Affairs Council du gouvernement
taiwanais avait avancé l’été dernier l’évaluation de 820 missiles M9 et M11 capables d’atteindre l’île rebelle. Les capacités chinoises anti-satellites concernent en premier lieu la
défense de Taiwan en cas d’usage de la force par Pékin.
Inquiétude également à Tokyo : « Cela nous préoccupe d’abord du point de vue de l’utilisation pacifique de l’espace et,
deuxièmement, en matière de sécurité », a réagi le secrétaire du gouvernement japonais, Yasuhisa Shiozaki.
Rappelons que le Japon a assoupli en 2006 ses limites en
matière de militarisation de l’espace, et l’essai chinois
« pourrait renforcer l’argument selon lequel le Japon
devrait développer sa technologie spatiale de défense »,
selon Yasunori Matogawa, de l’Institut spatial et astronautique du Japon. Certains évoquent une irrémédiable militarisation de l’espace en Asie.
Il pourrait cependant s’agir plus d’une arme politique que le
début d’une nouvelle course aux armements, agitée par des
observateurs visiblement nostalgiques de la Guerre froide.
Pékin n’a en effet rien à gagner d’une montée en puissance
comparable à celle de l’URSS jusqu’à la fin des années 80,
mais a en revanche des arguments politiques à faire valoir à
Washington, son « partenaire » stratégique, selon les termes utilisés officiellement par l’administration Bush. Selon
Michael Krepon, expert au Henry L. Stimson Center, l’essai
chinois pourrait précéder une offensive diplomatique de
Pékin pour négocier avec les Etats-Unis une interdiction des
armes dans l’espace. Washington a en effet adopté en 2006
une nouvelle stratégie spatiale qui prône le droit à interdire
si nécessaire l’espace à tout pays « hostile aux intérêts
américains » et qui rejette tout traité interdisant les armes
dans l’espace. La Chine a de son côté toujours considéré
comme une menace les satellites espions américains, et
cherche à imposer un traité qui garantirait le non-emploi
d’armes dans l’espace, Washington disposant sur ce terrain
d’une avance considérable sur les autres puissances. Pékin
ne consacrerait ainsi que 500 millions de dollars par an à
ses programmes spatiaux, selon des chiffres officiels, contre près de 17 milliards de dollars pour la NASA en 2007. Il
serait donc dans l’intérêt de la Chine de s’assurer un traité
qui réviserait les ambitions américaines à la baisse, et permettrait ainsi à Pékin de se mettre sur un pied d’égalité avec
la première puissance mondiale dans un domaine où elle
accuse un retard important.
Barthélémy Courmont est Chercheur à l'IRIS, responsable
du bureau IRIS à Taiwan
/ Point de vue
La Lettre d’information de l’Iris n°200
LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE COMPTE À L'HEURE DU CHOIX D'UN PRÉSIDENT
Pascal Boniface par Clémentine Cousin / Métro / 7 février
Où en est la relation entre la France et les Etats-U
Unis ?
Un candidat vous paraît-iil meilleur que les autres ?
Il y a de vraies différences de vue entre Jacques Chirac et
George Bush. Cela dit, la coopération technique, notamment
en matière de sécurité, n’a jamais cessé. L’agacement des
Etats-Unis vient du fait qu’il est difficile de collaborer avec la
France mais également de prendre des décisions sans elle.
Ils doivent encore se positionner. Nicolas Sarkozy et
Ségolène Royal essuient tous deux des critiques : l’un pour
sa trop grande proximité avec George Bush et l’autre pour
son manque de crédibilité.
Y aura-tt-iil un nouveau traité européen ?
Après les élections, on pourra partir sur de nouvelles bases.
Mais qui dit nouveau traité dit nouveau référendum et les
Français, la plupart du temps, confirment leur premier vote.
Il faudra faire preuve d’imagination et peut-être ne pas
reprendre les chapitres concernant l’économie et le social.
La politique étrangère intéresse-tt-e
elle les Français ?
A l’heure du choix d’un président, c’est une question qui
compte, soit parce qu’on est engagé dans une association à
vocation humanitaire, soit par solidarité avec tel ou tel pays.
Et on élit aussi un chef d’Etat à même de représenter la
France à l’étranger, quelqu’un susceptible de nous faire
honneur.
Pascal Boniface est directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques. Il est l’auteur de Lettre ouverte
à notre futur(e) président(e) de la République sur le rôle de
la France dans le monde, éd. Armand Colin
/ Point de vue
La Lettre d’information de l’Iris n°200
L’ARABIE SAOUDITE, HAVRE DE PAIX POUR LE HAMAS ET LE FATAH
Barah Mikaïl par Jean-François Verdonnet / 24H-Lausanne / 6 février
Depuis le 25 janvier, les violences qui ont opposé le Hamas
et le Fatah ont tué au moins 66 Palestiniens. Mais hier, le
cessez-le-feu annoncé vendredi était relativement respecté
dans la bande de Gaza. Le temps de la négociation est-il
enfin venu? C'est le pari que fait le roi Abdallah d'Arabie
saoudite en réunissant aujourd'hui à la Mecque le président
Mahmoud Abbas, et Khaled Mechaal, le chef politique - en
exil - du Mouvement de la résistance islamique.
Si le succès n'est pas assuré, l'initiative illustre le rôle de
médiateur que le royaume entend jouer au Proche et au
Moyen-Orient, explique Barah Mikaïl, chercheur à l'Iris,
l'Institut de relations internationales et stratégiques, à
Paris.
Quelle influence le régime saoudien exerce-tt-iil dans les territoires palestiniens ?
Son pouvoir est économique, il passe par la distribution de la
manne financière. Le Hamas n'étant pas aligné sur toutes
les positions de l'Arabie saoudite, les dividendes politiques
ne sont pas garantis. Des Saoudiens, il ne faut néanmoins
pas attendre qu'ils fassent preuve d'une grande exigence:
leur attitude est en partie dictée par la crainte de voir le
Hamas passer dans le giron de l'Iran. De manière générale,
les tensions entre le Fatah et le Hamas sont trop ancrées
sur le terrain local pour que Riyad puisse concilier les points
de vue. La logique nationale l'emporte sur toute autre considération. L'horizon de l'unité, qu'elle soit arabe ou musulmane, ne comporte pas de dimension fédératrice.
Que vise le roi Abdallah en réunissant Mahmoud Abbas et
Khaled Mechaal?
Voici plusieurs années que le royaume assume un rôle de
médiateur régional. Rappelez-vous le plan de paix présenté
par le roi Abdallah et adopté en 2002 par la Ligue Arabe à
Beyrouth. En 1982 déjà, au sommet de Fès, le monde arabe
avait approuvé un texte largement inspiré des propositions
du roi Fahd, lesquelles bouleversaient la donne en reconnaissant implicitement le droit d'Israël à l'existence. La
réunion de La Mecque s'inscrit donc dans la continuité d'une
diplomatie qui entend jouer sa partie sur la scène du MoyenOrient. Cette politique volontaire s'affirme avec d'autant
plus de force aujourd'hui que l'Arabie saoudite voit s'émanciper de sa tutelle les micro-états de la région. Une bonne
part de son influence tenait aux relations privilégiées qu'elle entretenait avec Washington. Ces liens étant soumis à de
fortes tensions depuis le 11 septembre 2001, le royaume
craint la marginalisation.
L'analyse que fait l'Arabie saoudite du conflit israélo-p
palestinien est-e
elle susceptible d'évoluer?
Les Saoudiens entretiennent des relations commerciales
officieuses avec l'Etat hébreu. Aller au delà, s'engager sur la
voie de la normalisation, serait se mettre à dos une opinion
publique très remontée contre les Etats-Unis et Israël.
S'agissant des acteurs palestiniens, le royaume soutient le
Fatah, car il a les faveurs de Washington. Il ne voit pas d'un
mauvais œil les aspirations du Hamas à l'islamisation de la
société, mais il ne partage pas ses options politiques.
En quoi la crainte de l'Iran détermine-tt-e
elle la politique
extérieure de l'Arabie saoudite?
Les déclarations officielles de bonnes intentions envers
Téhéran ne doivent pas faire illusion: la méfiance est de
rigueur à Riyad. Le pouvoir saoudien s'inquiète de la satellisation par la République islamique des communautés chiites de la région. Inquiétude sans doute exagérée. En Arabie
saoudite même, les prédicateurs qui ont tenté de relayer
auprès des chiites l'action de l'Iran ont échoué: les populations concernées n'éprouvent pas d'empathie particulière
pour l'Iran. Le clivage entre Arabe et Persan demeure plus
fort que les appartenances confessionnelles.
/ Point de vue
La Lettre d’information de l’Iris n°200
L’EUROPE DE LA DÉFENSE, L'ÉQUATION IMPOSSIBLE
Fabio Liberti / Blog du Forum de Paris* / 5 février
L'Europe se cherche sur la scène internationale, et cherche
depuis des années à se doter d'un pouvoir militaire qui lui
permettrait de mieux s'affirmer sur celle-ci pas uniquement
comme une puissance civile, un bailleur de fonds, mais également comme acteur géostratégique de premier plan. Le
constat actuel ressemble pourtant fortement à un échec.
Cette Agence, censée aider les gouvernements à combler
leurs lacunes en matière de capacités militaires, a ouvert
ses portes en 2004 à Bruxelles, et a crée des attentes sans
aucun lien rationnel avec ses capacités budgétaires très
limitées. Pourquoi une équation impossible alors ?
Regardons de plus près les problèmes encore à affronter :
La première idée de naissance d'une Europe de la défense
remonte à 1952 et à la CED, Communauté européenne de
défense, qui aurait dû donner naissance à une véritable
armée européenne, pour seconder la volonté française de
contrôler le réarmement allemand. Né d'une idée française,
le Plan Pleven, elle fût rejetée par l'Assemblée Nationale en
1954 au moment de la ratification. Etrange similitude avec le
projet de Constitution pour l'Europe.
1) D'abord un problème industriel. Les entreprises européennes de défense n'existent pas encore. Les premiers
essais de consolidation dans le secteur aérospatial et de l'électronique de la défense ont certes été un succès, mais les
questions de nationalité restent rédhibitoires à l'intérieur de
celles-ci, comme démontré par la guerre des chefs chez
EADS. Les entreprises américaines jouissent d'un marché
intérieur énorme, protégé, et d'une influence politique qui
leur permet d'exporter leurs matériaux, même quand ils ne
sont pas au niveau de leurs homologues européens.
Après ce cuisant échec, il a fallu attendre 50 ans et les guerres balkaniques pour qu'on reparle d'Europe de la Défense.
La Révolution des Affaires Militaires soutenue par
Washington, la sophistication croissante des matériaux dû à
l'application des technologies de l'information et de la communication sur les champs de batailles, la baisse des budgets de défense en Europe, ont créé un cocktail explosif qui
a créé un fossé entre les capacités américaines en la matière, et celles européennes. Alors qu'aujourd'hui les armées
modernes doivent être inter-opérables, déployables rapidement aux 4 coins de la planète pour répondre rapidement
aux crises internationales, les Etats européens maintiennent encore 2 millions de soldats, dont à peine 10% est
convenablement équipés, entraînés et prêts à partir en opération. Les gouvernements européens ont pris conscience
petit à petit de cette situation. En 1998, pour la première fois
depuis la crise de Suez, le Président de la République française, Jacques Chirac, et le Premier ministre britannique,
Tony Blair, s'accordaient sur la nécessité pour l'Europe de
disposer d'une force militaire crédible et autonome lors de
la rédaction de la Déclaration de Saint Malo.
Depuis lors, les choses se sont sensiblement améliorées.
L'Europe s'est dotée d'une force d'intervention rapide composée de 60.000 hommes, déployable en 60 jours et capable
de rester sur un terrain d'opération pour 1 an, ainsi que de
13 groupements tactiques de 1500 hommes, des groupements multinationaux capables d'être déployés très rapidement en cas de crise.
De plus, d'un point de vue institutionnel, l'Europe s'est dotée
de plusieurs institutions qui devraient l'aider à exister sur
le terrain militaire, comme l'Etat Major de l'UE, l'Agence
européenne de défense. Cette dernière explique bien l'urgence du sujet. Insérée dans le projet de Constitution pour
l'UE, elle a été néanmoins mise en place malgré l'échec de
la Constitution, avec une décision unanime des 25 chefs
d'Etat et de gouvernement.
2) Un problème économique ensuite. 193 milliards d'euros
sont dépensés par les Européens pour leur défense. Un
chiffre énorme qui pourtant se perd dans des inutiles duplications, dans des armées qui sont obligées de dépenser la
plupart de leurs budgets pour la case personnel plutôt que
d'investir dans des matériaux adaptés aux crises actuelles.
Les dépenses en R&T et R&D sont risibles comparées à celles américaines, et seuls deux pays, la France et le Royaume
Uni disposent d'armées véritablement performantes, tout
en ayant des idées divergentes sur comment les utiliser… A
l'intérieur même des 27, les points de vue sont difficilement
conciliables entre pays producteurs d'armement (France,
Royaume Uni, Allemagne, Italie principalement), et ceux qui
ne le sont pas, et qui préfèrent donc acheter des matériaux
américains moins chers.
3) Un problème politique enfin : comment créer une politique de défense commune quand on n'a pas de politique
étrangère commune ? Si la guerre en Irak avait eu lieu dans
un hypothétique futur dans lequel l'Europe serait dotée
d'une armée commune, aurait-t-on accepté que les soldats
français soient envoyés en Irak suite à un vote à la majorité
simple ? Les Français et le Britanniques sont-ils disposés à
mutualiser leur capacité nucléaire ? Et les Allemands et les
Italiens, à oublier leur passé et prendre plus de responsabilités sur la scène internationale ? Et la Suède et l'Autriche,
pays neutres ?
Autant de questions auxquelles il est compliqué de donner
une réponse favorable aujourd'hui. Et pourtant, l'Europe
sera politique, ou elle ne sera pas.
Fabio Liberti est chercheur à l'Institut des Relations
Internationales et Stratégiques(IRIS), spécialisé sur les
questions de défense.
* Blog du Forum de Paris : www.forumdeparis.org/blog
La Lettre d’information de l’Iris n°200
/ Point de vue
“IL S’EST FAIT PIÉGER”
Pascal Boniface par Henri Vernet / Le Parisien / 2 février
Y a-iil un double langage de la part de la France ?
C'est une bourde à la Ségolène Royal ?
Jacques Chirac a plus parlé comme un expert que comme
un dirigeant d'Etat. Dans le discours diplomatique officiel,
ce sont des choses qui ne se disent pas. Car cela pourrait
donner l'impression de minimiser le danger nucléaire iranien. Chirac a fait, en quelque sorte, de la politique fiction,
mais ce qu'il a dit ne signifie pas que la France accepterait
de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire. Simplement, de
nombreux experts stratégiques estiment que, si tel était le
cas, la dissuasion jouerait à l'égard de l'Iran.
C'est moins une gaffe qu'un piège. Chirac croyait parler
"off", et on publie ses propos. La vraie question est de savoir
si un officiel peut encore réfléchir à haute voix …
C'est-à
à- dire ?
Aucun pays ne peut attaquer un autre pays qui a la bombe
atomique, car il s'exposerait à des représailles. Israël possède deux cents têtes nucléaires, et avant que Téhéran ait
les moyens de l'inquiéter, il pourrait riposter en détruisant
les grandes villes. Elle s'appliquerait à un Iran nucléaire,
sauf à penser que les Iraniens sont totalement irrationnels
et qu'ils veulent la fin du monde.
Cet impair peut-iil laisser des traces ?
Une partie de la presse américaine et israélienne va sans
doute y voir la preuve supplémentaire que la France manque
de fermeté à l'égard de l'Iran. Mais, côté officiel, les EtatsUnis n'ont aucun intérêt à mettre l'accent là-dessus, car ils
créeraient eux-mêmes une brèche dans le camp occidental.
Pascal Boniface est directeur de l'Iris, il vient de publier "
Lettre ouverte à notre futur(e) président(e) de la république
sur le rôle de la France dans le monde ". (Ed. Armand Colin).
/ Point de vue
La Lettre d’information de l’Iris n°200
QUELLE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ?
Pascal Boniface / Témoignage chrétien / 1er février
On vient de connaître les résultats d’un sondage effectué
par l’IFOP portant sur les attentes des Français vis-à-vis de
la politique extérieure pour la campagne présidentielle.
Première surprise pour une majorité de Français la priorité
du prochain Président en matière de politique extérieure
porte sur la promotion de l’aide au développement des pays
pauvres, beaucoup plus que sur la nécessité d’affirmer une
politique étrangère indépendante (32 contre 11%). Les
Français ne pensent pas que l’indépendance de leur politique étrangère puisse être mise en danger, alors qu’ils sont
conscients des effets négatifs du sous-développement. Ils
estiment que ce problème a des conséquences globales qui
peuvent avoir des répercussions sur leur vie quotidienne.
L’image des « boats people » africains essayant de rejoindre l’Europe les a marqués, ils sont donc conscients de l’urgence et de la nécessité de résoudre ce problème.
Etre le moteur de l’Union européenne arrive en deuxième
position des priorités. Il y a en effet une nostalgie de l’époque où la France avait un rôle pilote en Europe. Sur ce
point, les partisans du oui au Traité constitutionnel et les
partisans du non peuvent se rejoindre, ceux qui ont voté oui
l’ont fait en grande partie pour que la France continue à
jouer ce rôle moteur, ceux qui ont voté non parce qu’ils
regrettaient que la France n’ait pas suffisamment influencé
le Traité.
C’est dans l’attente face aux Etats-Unis que les réponses
sont les plus spectaculaires. Il y a dix fois plus de Français
pour souhaiter une politique « très éloignée » (30%) de celle
des Etats-Unis, contre 3% qui la voudraient « très proche ».
22% des Français souhaitent qu’elle soit « assez proche »
des Etats-Unis et 45% qu’elle soit « assez éloignée ». La
volonté d’avoir une politique éloignée de celle des EtatsUnis est beaucoup plus importante chez les jeunes que chez
les moins jeunes. Le goût pour le cinéma américain, les
séries américaines ou pour les universités ne suffit donc pas
à renverser le rejet de la politique extérieure américaine.
Comme personnalité, Nicolas Sarkozy apparaît comme
ayant davantage que les autres l’étoffe d’un chef d’Etat
(44%, contre 29% pour Ségolène Royal). François Bayrou
arrivant loin en troisième position avec 7% d’opinions favorables. Nicolas Sarkozy l’emporte donc très nettement en
terme de personnalité par rapport à celle qui devrait être sa
principale opposante. Mais pour ce qui est du programme, la
proximité avec George W. Bush et les Etats-Unis risque plus
de peser contre lui. Ségolène Royal parviendra-t-elle à combler son retard dû à la perception de sa crédibilité personnelle ? Encore faudrait-il qu’elle dégage des orientations
claires en matière diplomatiques, notamment sur le
Proche-Orient, pour marquer une vraie différence avec
Nicolas Sarkozy. Elle ne l’a pas encore fait pour le moment.
Le Proche-Orient est l’autre grand sujet de politique étrangère, si explosif sans doute que les sondeurs préfèrent pour
l’instant ne pas poser de questions sur ce point. Nicolas
Sarkozy est considéré comme étant très proche d’Israël.
Ségolène Royal, lors de son voyage au Proche-Orient, a eu
des propos jugés contradictoires sur ce sujet, mais avait
très clairement rappelé la centralité du conflit israélopalestinien lors des débats internes du PS. La campagne
électorale devrait être l’occasion de clarifier les positions
respectives de chacun pour prendre des engagements précis sur ce point capital.
1 2 È M E S C O N F É R E N C E S S T R AT É G I Q U E S A N N U E L L E S
La France, la communauté internationale
et la paix au Proche-O
Orient
Mardi 6 et mercredi 7 mars 2007,
Grand amphithéâtre - Maison de la Chimie
organisé par :
avec le soutien :
Mardi 6 mars
9h00 - Allocution de bienvenue
Jacques Boyon, ancien Ministre, Président du Conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques
9h30 - Ouvertures de la matinée
Hind Khoury, Déléguée générale de la Palestine en France
S.E. Daniel Shek, Ambassadeur d'Israël en France
10h30 - Rôle des sociétés civiles et des médias
Jack Lang, ancien Ministre, Député, Membre de la Commission des Affaires étrangères, Assemblée nationale
Talal Okal, Directeur général à la Direction de la Planification, Ministère de l’Information palestinien
Traugott Schoefthaler, Directeur, Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, Alexandrie
Zeev Sternhell, Professeur émérite, Université hébraïque de Jérusalem
12h15 - Clôture de la matinée
Jérôme Chartier, Député, Assemblée nationale
- Pause 14h30 - Acteurs économiques, acteurs d'un processus de paix
Modérateur :
Albert Mallet, Président du Forum de Paris
S.E. Joachim Bitterlich, Directeur des Affaires internationales,Veolia Environnement
Jérôme Cazes, Directeur général, COFACE
Stéphane Fouks, Directeur général de Havas, Président de Euro RSGC Worldwide
Antonio de Lecea, Directeur Questions internationales, Direction des Affaires économiques et financières, Commission européenne
Patrick Ollier, Député, Président de la Commission des Affaires économiques, de l'environnement et du territoire, Assemblée nationale
Yazid Sabeg, Président du Conseil d'administration, C&S-Communication et Systèmes
16h30 - La coopération décentralisée et la paix
Michel Delebarre, ancien Ministre d’Etat, Député, Assemblée nationale
Charles Josselin, ancien Ministre, Sénateur, Président de Cités-Unies France
Eric Raoult, Député Maire du Raincy, Secrétaire du groupe d'amitié France-Israël, membre du Groupe d'études à vocation internationale sur les
territoires autonomes palestiniens, Assemblée nationale
Rudy Salles, Député, Président du groupe d'amitié France-Israël, Assemblée nationale
Mercredi 7 mars
9h30 - Accords de Taba, Feuille de route, Plan Abdallah, Accords de Genève… et maintenant ?
Modérateur :
Pascal Boniface, Directeur, Institut de relations internationales et stratégiques
Hervé de Charette, ancien Ministre, Député,Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères, Assemblée nationale
Ilan Halevi, Vice-Ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Membre de la Commission des Affaires étrangères du Fatah
S.E. Martin Indyk, ancien Ambassadeur américain en Israël, Directeur du Saban Center for Middle East Policy de la Brookings Institution, Directeur
exécutif du Washington Institute for Near East Policy
Amr Moussa, Secrétaire général, Ligue des États arabes au Moyen-Orient
Marc Otte*, Représentant spécial de l'Union européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient
Volker Perthes, Directeur, Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP)
Hubert Védrine, ancien Ministre des Affaires étrangères, Associé-Gérant de Hubert Védrine Conseil
- Pause palestinien
14h00 - La société française et le conflit israélo-p
Modérateur :
Didier Billion, Directeur adjoint, Institut de relations internationales et stratégiques
Marek Halter, Romancier et essayiste
Maurice Leroy, Député,Vice-président du Groupe d'études à vocation internationale sur les territoires autonomes palestiniens,Assemblée nationale
Ivan Levaï, Directeur de la publication, La Tribune Juive
Edgar Morin, Sociologue et philosophe
* sous réserve de confirmation
INSCRIPTION GRATUITE ET OBLIGATOIRE
sur
www.iris-ffrance.org
ou en renvoyant le bulletin d’inscription ci-jjoint.
PLAN D’ACCÉS
RER Invalides
Bus 63, 83 93
Métro Invalides
Bus 69
Maison de la Chimie
28, rue Saint Dominique, 75007 Paris
Métro Invalides (Lignes 8 ou 13)
RER Invalides (RER C)
Bus 63, 69, 83, 93
INSCRIPTION
1 2 È M E S C O N F É R E N C E S S T R AT É G I Q U E S A N N U E L L E S
La France, la communauté internationale
et la paix au Proche-O
Orient
BULLETIN INDIVIDUEL DE PARTICIPATION*
Entrée gratuite - Inscription obligatoire
Madame
Mademoiselle
Monsieur
Nom, Prénom:..........................................................................................................................................................
Fonction : .................................................................................................................................................................
Organisme : ..............................................................................................................................................................
Adresse : ...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................
Téléphone : ........................................................................... Télécopie : ..............................................................
E-mail : ......................................................................................................................................................................
Participe aux 12 èmes CONFÉRENCES STRATÉGIQUES ANNUELLES
Afin de mieux gérer votre participation, nous vous prions de bien
vouloir indiquer le moment de votre présence au colloque.
MARDI 6 MARS 2007 :
Matinée
Après-midi
Journée entière
Après-midi
Journée entière
MERCREDI 7 MARS 2007 :
Matinée
INFORMATIONS - INSCRIPTIONS
Service Colloques
Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)
2bis, rue Mercoeur - 75011 PARIS
Tél. : 33 (0) 1 53 27 60 60 - Fax : 33 (0) 1 53 27 60 85
ou sur
w w w. i r i s - f r a n c e . o r g
Carton à renvoyer par télécopie ou par courrier
à l’adresse indiquée ci-dessus.
* Dans la limite des places disponibles.
La Lettre d’information de l’Iris n°200
/ Parutions
A SAFER world...?
de Luc DEBIEUVRE
Garnet Publishing - 240 pages - £ 14,95
Luc Debieuvre is a French banker who between 2003 and 2005 wrote a fortnightly opinion column for the United Arab Emiratebased English-language daily "Gulf News". The period of Debieuvre's association with the newspaper has been among the most
significant and memorable in recent history. The aftermath of America's War on Terror has unleashed forces that the world will
have to contend with and endure long after the protagonists have left the stage. Now collated into book form for the first time,
Debieuvre's chronicles provide a fascinating insight into how the shifting sands of international relations and Middle Eastern politics were perceived at the time by a writer with a uniquely Gallic perspective.
Luc Debieuvre is a French national who lives in Paris and travels frequently to the Middle East, where he has also been posted.
A law graduate (Panthéon Sorbonne, Sciences Po), he spent his career in banking, most recently as head of an Arab bank in
Paris. Between 2003 and 2005, he wrote fortnightly chronicles for the UAE-based Gulf News, one of the most influential Englishlanguage Arab dailies in the Gulf. He is also a board member of the Institute for International and Strategic Research (IRIS), a
Paris-based think-tank.
EN VENTE sur www.amazon.co.uk
ou sur www.garnetpublishing.co.uk
LETTRE OUVERTE À NOTRE FUTUR ( E )
PRÉSIDENT(E) DE LA RÉPUBLIQUE SUR LE RÔLE
DE LA FRANCE DANS LE MONDE
de Pascal BONIFACE
Ed. Armand Colin - 191 pages - 15,80 €
En 2007, les Français désigneront leur nouveau Président de la République. Bien sûr, cette élection se jouera grandement sur
les sujets économiques et sociaux. Mais la question des relations internationales et stratégiques ne pourra être absente du
débat.
Parce qu’il nous incombera de désigner le chef des armées, celui qui a « le doigt sur le bouton nucléaire » et incarne la France
à l’étranger. Mais aussi parce que, du Proche-Orient au terrorisme, en passant par la mondialisation, la séparation classique
entre intérieur et extérieur apparaît de plus en plus illusoire.
Au moment où les périls et les incertitudes du monde semblent s’accroître, la politique internationale conditionnera, d’une façon
ou d’une autre, notre vote.
C’est ce moment décisif que choisit Pascal Boniface pour interpeller les candidats à la magistrature suprême sur le rôle et l’ambition qu’ils assignent à la France dans le monde.
Pascal Boniface est directeur de l’Institut de Relations Internationales et Startégiques (IRIS). Auteur d’une quarantaine d’ouvrages sur les questions géopolitiques, il enseigne à l’Institut d’Etudes Européennes de l’Université Paris VIII.
EN VENTE EN LIBRAIRIE
ou sur
www.iris-france.org
BULLETIN
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2007
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