le magazine du tremblement essentiel
Transcription
le magazine du tremblement essentiel
N° 20 - 2ème semestre 2014 LE MAGAZINE DU TREMBLEMENT ESSENTIEL Marianne Vaugoyeau page 3 Assemblée générale de Aptes 2014 Dominique Guehl page 5 Le point de vue de la personne malade Emmanuelle Apartis-Bourdieu page 8 page 7 Editorial de Fabrice Barcq Actualité Portraits Vie de Aptes Aptes 100 rue Boileau 69006 Lyon page 2 page 2 page 6 page12 Bénévoles... et aptes ! page 9 LE MAGAZINE DU TREMBLEMENT ESSENTIEL Éditorial lice, Andrée, Anne-Françoise, Anne-Marie, Annie, Anthony, Béatrice, Chantal, Claudie, Corinne, Danielle, Fabrice, Georges, Gilbert, Henri, Jacques, Jean-Claude, Jean Loup, Joël, Josette, Kathie, Laurène, Maria, Marie-France, Marie-Hélène, Mauricette, Michel, Michèle, Michèle, Monique, Nicole, Philippe, Pierre, René, Roselyne, Sandra, Sandrine, Simon, Sylvie, Vanessa, Véronique, Vincent vous présentent leurs vœux les meilleurs pour cette nouvelle année et vous souhaitent la meilleure santé possible et beaucoup de bonheur ! Tous les bénévoles se mobilisent tous les jours à Aptes pour vous informer sur le tremblement essentiel mais aussi les tremblements rares comme le tremblement orthostatique primaire, vous accompagner et aussi pour vous mobiliser pour la recherche scientifique contre nos maladies neurologiques. 2015 est une année importante, Aptes vient de lancer une enquête sur le parcours de santé des personnes concernées par le tremblement essentiel www.aptes.org/enquete/, tous les bénévoles comptent sur vous pour répondre à cette enquête ! 2 Les résultats de cette enquête seront dévoilés lors du 2ème colloque scientifique francophone Tremblement essentiel et syndromes apparentés que Aptes organise avec le Club des mouvements anormaux à Paris le 8 octobre 2015. Le conseil scientifique de Aptes travaille actuellement sur le préprogramme grâce à l’implication généreuse de ses membres et notamment des professeurs Emmanuelle Apartis-Bourdieu, Emmanuel Broussolle et Marie Vidailhet. Les bénévoles de Aptes se sont mobilisés afin de rassembler l’ensemble du financement nécessaire à la réalisation de ce grand événement rassemblant les neurologues francophones, les adhérents de Aptes et leur famille mais aussi les institutions de santé. Je remercie la fondation Adréa, la fondation Marianna V. Vardinoyannis, la fondation Julienne Dumeste et le groupe Klésia qui ont choisi de soutenir ce colloque. Les inscriptions au colloque seront ouvertes sur Aptes.org au printemps et une invitation vous sera adressée. Cet événement exceptionnel va permettre de réunir les neurologues spécialistes des mouvements anormaux durant une journée pour un panorama des connaissances scientifiques sur le tremblement essentiel et le tremblement orthostatique primaire, une revue des recherches scientifiques en cours et une discussion sur le parcours de santé des personnes concernées par le tremblement essentiel. Vous retrouverez avec ce numéro 20 de Aptes, le magazine du tremblement essentiel la formule habituelle avec la présentation de projets de recherche scientifique que vous avez financés, le projet de Marianne Vaugoyeau à l’hôpital de la Timone à Marseille, Evaluation de la sphère motrice chez des patients présentant un tremblement sévère, le projet du professeur Dominique Guehl au CHU de Bordeaux, Potentiels de champs locaux thalamiques et stimulation cérébrale profonde du noyau ventral intermédiaire du thalamus dans le tremblement essentiel. Vos dons sont entièrement versés à la recherche scientifique sur le tremblement essentiel et les tremblements rares, les chercheurs en neurosciences ont besoin de vous, ont besoin de nous pour avancer dans la compréhension de nos maladies. Vous retrouverez aussi dans ce numéro la vie de l’association avec les actions des bénévoles de Aptes et aussi un témoignage extrêmement touchant d’Isabelle avec son parcours de vie avec le tremblement essentiel. ptes lance une enquête sur le A parcours de santé des personnes concernées par le tremblement essentiel. Le tremblement essentiel est une maladie neurologique et génétique. C’est la cause la plus fréquente de tremblements. Elle touche 1 personne sur 200. Elle concerne les femmes comme les hommes. Elle peut apparaître dès l’enfance et elle s’aggrave avec le temps. Le tremblement essentiel touche plus de 300.000 personnes en France. Actuellement, on ne sait pas guérir le tremblement essentiel ni enrayer son évolution mais des traitements permettent de soulager partiellement les symptômes et ainsi d’améliorer la qualité de vie de la personne malade. Se raser, se laver les dents, se maquiller, boutonner une chemise, lacer ses chaussures, mettre une clé dans une serrure, se nourrir, utiliser une carte bleue, écrire, utiliser une souris d’ordinateur, bricoler, coudre… Lorsque l’on est atteint d’un tremblement essentiel, tous les gestes de la vie quotidienne deviennent difficiles voire impossibles. Il existe peu de données chiffrées sur le parcours de santé des personnes concernées par le tremblement essentiel. Aussi Aptes a-t-elle décidé de rassembler des indications sur le parcours de santé des personnes malades et sur les situations de handicap vécues au quotidien. Cette enquête prend moins de 5 minutes à remplir. Fabrice Barcq, président de Aptes Aptes, le magazine du tremblement essentiel Aptes vous remercie de répondre aux questions avec attention et rigueur afin de faciliter le traitement des résultats. Cette enquête est anonyme et vise à fournir des statistiques d’information générales sur le tremblement essentiel. www.aptes.org/enquete/ det A Actualité Evaluation de la sphère motrice chez des patients présentant un tremblement essentiel sévère Marianne Vaugoyeau, Emmanuelle Boutin, Jean-Philippe Azulay, Romain Caron, Jean Régis, Tatiana Witjas CNRS AMU, UMR7291 Laboratoire de Neurosciences Cognitives, Marseille Service de pathologie du mouvement, Hôpital adulte de la Timone, Marseille Service de neurochirurgie fonctionnelle et stéréotaxique, Hôpital adulte de la Timone, Marseille Introduction M arianne Vaugoyeau est ingénieure de recherche clinique au CNRS dans le Laboratoire de neurosciences cognitives à Marseille. Elle travaille en collaboration avec le Service de pathologie du mouvement et le Service de neurochirurgie de l’hôpital de la Timone. Dans le cadre de cette collaboration, elle a proposé un projet à Aptes pour évaluer la sphère motrice des patients qui présentent un tremblement essentiel. Pourquoi s’intéresser à la motricité des patients atteints de tremblement essentiel ? Malgré sa prévalence, la physiologie du tremblement essentiel reste encore mal connue Néanmoins, certaines pistes, aussi bien cliniques qu’expérimentales, laissent supposer l’existence d’une détérioration de la marche et de la posture chez les personnes atteintes de tremblement essentiel. Pourtant on ne trouve dans la littérature médicale que très peu d’études s’intéressant à l’existence de ces troubles moteurs. Les évaluations cliniques de la motricité par des échelles de performances ou des questionnaires autoadministrés montrent que certaines personnes malades présentent des scores inférieurs aux normes. A ce jour, aucune association entre les détériorations de la marche et de la posture et les tremblements n’a encore été formalisée et souvent, ces troubles moteurs sont considérés comme inhabituels et plus strictement liés à l’âge. L’implication du cervelet dans le tremblement essentiel Une possible implication du cervelet dans la physiopathologie du tremblement essentiel est désormais connue. En effet, l’hypothèse d’une dysfonction du cervelet dans le tremblement essentiel est étayée par plusieurs travaux histologiques mettant en évidence une diminution du nombre de cellules de Purkinje dans le cervelet ainsi que des anomalies morphologiques de ces cellules. De plus, des études en imagerie fonctionnelle semblent impliquer les noyaux du tronc cérébral, le thalamus et le cervelet. Enfin, des études comportementales révèlent l’existence d’un pattern de troubles locomoteurs de type cérébelleux chez des personnes atteintes de tremblement essentiel, associant un élargissement de la surface d’appui au sol, une démarche ataxique particulièrement visible lors de la marche funambulesque associée à une réduction de la vitesse de marche. L’équilibre serait également altéré, et la plupart des études attribuent ces troubles à une dysfonction du cervelet. L’ensemble de ces travaux ont conduit à une évolution des concepts concernant le tremblement essentiel, et l’idée que le tremblement puisse être associé à d’autres symptômes moteurs tels que des troubles de la marche et de l’équilibre commence à émerger. Présentation du projet Dans ce contexte, l’équipe va analyser trois versants de la sphère motrice : la posture statique et dynamique, la marche et la coordination entre la posture et le mouvement dans l’initiation de la marche. Les objectifs Les objectifs primaires sont de préciser les troubles de la posture et de la marche des personnes atteintes de tremblement essentiel afin de mieux connaître cette pathologie et mettre en place une évaluation posturo-locomotrice simple utilisable en routine clinique. L’objectif secondaire vise à évaluer l’impact de la thalamotomie par GammaKnife ® sur la marche et la posture. L’équipe a choisi d’étudier deux populations : • des personnes atteintes de tremblement essentiel suivies dans le service de pathologie du mouvement de l’hôpital adulte de la Timone et candidates soit à la chirurgie par GammaKnife ®, soit à la stimulation cérébrale profonde • des sujets contrôles appariés en âge et en genre et exempts de toute affection neurologique. Session d’acquisition Les personnes sont enregistrées lors de leur visite pré-chirurgicale dans le laboratoire d’analyse de la motricité de l’hôpital de la Timone. La marche, la posture et l’initiation de la marche sont enregistrées lors de la même session. Chaque session d’enregistrement dure entre 40 et 60 minutes. Les données sont traitées en laboratoire avec des logiciels conçus spécifiquement pour cette étude. Évaluation de l’équilibre L’évaluation du contrôle postural se fait à l’aide d’une plateforme de force. Une plateforme de force enregistre les forces de réaction au sol et permet de quantifier les petites oscillations du corps dont la vitesse et l’amplitude traduisent la qualité de l’équilibre. Les personnes doivent rester debout sur la plateforme pendant 20 secondes dans trois positions différentes : dans une position naturelle les bras le long du corps, les pieds joints, et un pied devant l’autre. Ceci permet de diminuer progressivement la surface du support et de fait d’augmenter les contraintes d’équilibre. Dans chacune de ces positions, les enregistrements sont effectués les yeux ouverts et les yeux fermés afin de déterminer la contribution des informations visuelles au contrôle postural, c’est-à-dire la façon dont la vision est utilisée par le cerveau pour aider à maintenir l’équilibre. Évaluation de la marche L’évaluation de la marche se fait grâce à un système d’analyse automatique du mouvement basé sur la reconnaissance de marqueurs placés sur des repères anatomiques précis. Concrètement, les sujets sont équipés de petits marqueurs réfléchissants placés sur l’ensemble du corps. Le déplacement de ces marqueurs est enregistré à l’aide de huit caméras permettant de reconstruire a Aptes, le magazine du tremblement essentiel 3 posteriori le mouvement dans les trois dimensions de l’espace. Sur la base de ces enregistrements sont calculés les paramètres cinématiques de la marche (vitesse, cadence, longueur d’enjambée…). Quatre conditions de marches sont enregistrées : la marche à vitesse naturelle, à vitesse lente, à vitesse rapide et la marche funambulesque. La comparaison des performances des personnes atteintes de tremblement essentiel à celle de sujets contrôles permet de déterminer l’existence éventuelle de troubles locomoteurs. La comparaison des différentes vitesses de marche permet de déterminer les stratégies utilisées pour moduler la vitesse de marche. Enfin l’analyse de la marche funambulesque permet de tester l’équilibre dynamique des sujets. minute). Ces premiers résultats laissent supposer l’existence de modification des caractéristiques de la marche chez les personnes atteintes de tremblement essentiel. Néanmoins la comparaison des différentes vitesses de marche n’a montré aucune différence entre les deux groupes quant aux stratégies utilisées pour moduler la vitesse de marche. Les personnes atteintes de tremblement essentiel arrivent très bien à moduler leur marche comme le font les sujets contrôles. Initiation de la marche L’initiation de la marche est la phase de transition entre une position statique et la marche lancée. Elle nécessite une coordination étroite entre le contrôle de la posture et celui du mouvement. Le cervelet est une structure cérébrale fortement impliquée dans ce type de coordination. Aussi dans l’hypothèse d’une dysfonction cérébelleuse, il apparait important d’évaluer une telle coordination dans une tâche naturelle chez les personnes atteintes de tremblement essentiel. Dans ce but, les personnes réalisent deux pas à partir d’une position naturelle sans contrainte de vitesse. Les deux premiers pas sont enregistrés et les caractéristiques spatiotemporelles de l’initiation de la marche comme la durée de la phase posturales, la longueur et la vitesse du premier pas, l’amplitude des forces exercées sont mesurées. Premiers résultats La figure 1 représente les paramètres cinématiques, i.e. la vitesse, la longueur d’enjambée et la cadence, de la marche à vitesse naturelle en bleu chez des sujets contrôles et en rose chez des personnes atteintes de tremblement essentiel. 4 Quel que soit le paramètre analysé, les personnes atteintes de tremblement essentiel présentent des caractéristiques spatiotemporelles de la marche diminuées par rapport aux sujets contrôles. Elles marchent significativement moins vite, en faisant des pas plus petits et avec une cadence inférieure (nombre de pas par Il commence à être admis que le tremblement essentiel n’est pas une entité nosologique, mais que ce terme bien trop large englobe différents types de personnes malades. La présence ou non de troubles posturo-locomoteurs pourrait faire partie des signes cliniques permettant de différencier ces phénotypes. Le nombre important de personnes atteintes de tremblement essentiel inclus dans cette étude, devrait permettre d’évaluer l’impact de différentes caractéristiques cliniques - e.g. présence d’un tremblement du chef, durée d’évolution, âge de début… sur les performances posturolocomotrices des personnes. Cette analyse pourrait permettre de préciser les facteurs de risques d’apparition de troubles posturolocomoteurs chez les personnes atteintes de tremblement essentiel afin de proposer une meilleure prise en charge thérapeutique. 46 000 € pour la recherche scientifique en 2014 Figure 1. Résultats préliminaires obtenus dans la condition de marche naturelle. SC : sujets contrôles, TE : personnes atteintes de tremblement essentiel Où en est le projet ? Le projet prévoyait d’évaluer 15 personnes atteintes de tremblement essentiel et 15 sujets contrôles. Le financement a été obtenu fin 2012 et le recrutement a commencé en 2013. A ce jour, plus de 150 patients ont été enregistrés, tous en condition pré-chirurgicale, 25 sont déjà revenus à un an, le groupe contrôle est en cours d’acquisition et les données progressivement traitées. Aptes, le magazine du tremblement essentiel Les adhérents et les donateurs de Aptes se sont mobilisés cette année 2014 pour financer deux projets de recherche scientifique sur le tremblement essentiel et le tremblement orthostatique primaire pour plus de 46 000 €. Le Conseil d’administration de Aptes a suivi les recommandations du Conseil scientifique de Aptes et décidé d’attribuer la totalité des montants demandés aux : – Docteur Frédéric Calon pour son projet Is there a cerebellar accumulation of amyloid beta peptides (Aβ) in Essential Tremor ? (Centre de recherche du CHU de Québec) pour un montant de 30 000 €, – Docteur Lucie Maugest pour son projet Évaluation de l’évolution a long terme et du retentissement psychosocial du tremblement orthostatique primaire (UPMC/ Inserm UMRS 1127 / CNRS UMR7225/ Institut du cerveau et de la moelle épinière / Hôpital de la PitiéSalpêtrière) pour un montant de 16 260 €. Ce sont plus de 200 000 € consacrés par Aptes en quelques années au financement de la recherche scientifique sur le tremblement essentiel. Cet effort doit être poursuivi et amplifié afin de trouver un traitement spécifique pour le tremblement essentiel et pour le tremblement orthostatique primaire ! Potentiels de champs locaux thalamiques et stimulation cérébrale profonde du noyau ventral intermédiaire du thalamus dans le tremblement essentiel Professeur Dominique Guehl Service d’explorations fonctionnelles du système nerveux, CHU de Bordeaux • Introduction Le professeur Dominique Guehl est neurologue au CHU de Bordeaux. Il travaille dans une équipe qui s’intéresse particulièrement à la chirurgie des pathologies du mouvement. • Le projet réalisé par l’équipe auquel Aptes a apporté son soutien financier concerne les potentiels de champs locaux au niveau du thalamus dans le tremblement essentiel. • La stimulation cérébrale profonde dans le tremblement essentiel L a stimulation cérébrale profonde est mise au point à la fin des années 1980 par le professeur Alim Louis Benabid à Grenoble dans la chirurgie des tremblements et tout d’abord pour le tremblement essentiel. La stimulation cérébrale profonde consiste à implanter des électrodes dans un noyau du thalamus (figure 1) (VI sur la figure 2). Il existe des circuits où circulent des informations entre le cervelet impliqué dans la physiopathologie du tremblement essentiel et le thalamus. Ces informations transitent par ce noyau VI avant de rejoindre le cortex cérébral. Ce circuit cérébello-thalamo-cortical est probablement impliqué dans la physiopathologie du tremblement essentiel. Les électrodes de stimulation sont placées dans cette région du thalamus pour perturber le message anormal généré par le cervelet et distribué au cerveau. Le courant électrique délivré à haute fréquence diminue significativement le tremblement avec une amplitude de 80 % en moyenne chez la plupart des personnes présentant un tremblement essentiel. Figure 2 Emplacement du noyau VI, cible de la chirurgie.. Présentation du projet Les motifs du projet La chirurgie par stimulation cérébrale profonde donne de bons résultats mais une certaine proportion de personnes voient réapparaître leur tremblement après plusieurs années malgré un ajustement des réglages de la stimulation. Il y aurait un phénomène d’échappement ou d’habituation à la stimulation chez environ 15 à 20 % des personnes au bout de 3 à 5 ans. Ce phénomène pourrait être lié à la progression naturelle du tremblement essentiel. Il peut être compensé au début par une augmentation de l’intensité du courant de stimulation mais il subsiste une limite à l’augmentation de l’intensité afin de ne pas générer d’effets secondaires. La deuxième hypothèse pourrait être une adaptation progressive du réseau neuronal thalamique à la stimulation électrique chronique. Il existe au niveau du cerveau des capacités d’adaptation, de plasticité synaptique – la capacité des neurones à dialoguer les uns avec les autres –, laquelle peut être modulée par des facteurs extérieurs tels que la mise en place des électrodes. C’est la piste la plus intéressante mais la plus difficile à prouver. Les objectifs du projet Figure 1 : Emplacement du thalamus Le projet vise à : étudier de façon prolongée les éventuelles modifications d’activité du thalamus induites par la stimulation chronique, caractériser l’activité neuronale du VI en rapport avec l’apparition du tremblement et pouvoir la corréler au tremblement enregistré par accélérométrie, utiliser le biomarqueur du tremblement préalablement obtenu par analyse de l’activité thalamique, pour déclencher la stimulation uniquement avant que le tremblement n’apparaisse. S’il y a une habituation du système à la stimulation chronique du thalamus, il est possible en évitant de le stimuler en permanence d’influer sur la survenue de ce phénomène d’échappement. Cette stimulation intermittente éviterait peut-être la survenue des phénomènes d’habituation et permettrait une meilleure efficacité dans le temps de la stimulation. Comment atteindre ces objectifs ? L’équipe de recherche a répondu à un appel d’offre international de Medtronic proposant un dispositif innovant, un stimulateur de stimulation cérébrale profonde permettant d’enregistrer l’activité du cerveau soit de façon aigüe pendant des tests, soit de façon un peu plus chronique en ambulatoire. Le projet de l’équipe a été sélectionné il y a deux ans et l’accord administratif pour mener cette étude vient seulement d’être obtenu. Ce dispositif, en enregistrant à travers les électrodes de stimulation implantées chez les personnes bénéficiant de cette chirurgie, va permettre d’acquérir le signal neuronal et de caractériser l’activité neuronale en lien avec le tremblement – ce qui représente la partie essentielle du projet –. Ensuite, en utilisant un algorithme mathématique, le but est d’utiliser cette activité neuronale particulière pour déclencher la stimulation et stopper le tremblement uniquement quand la personne en a besoin, c’est-à-dire par exemple avant d’initier le geste (figure 3). Aptes, le magazine du tremblement essentiel 5 Portraits es docteurs Marie-Hélène L Bassant et Nicole Sarda, deux chercheures en neurosciences sont membres de ScienSAs’, l’association des scientifiques seniors de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elles ont choisi Aptes et sont devenues bénévoles de l’association. Aptes les en remercie. Figure 3. Nouveau stimulateur implantable capable d’enregistrer l’activité cérébrale Comment caractériser une activité et l’enregistrer ? Quand on enregistre l’activité neuronale dans le cerveau, on est capable de voir des différences dans l’activité des neurones selon les zones de la structure (bouffées d’activité périodiques sur la figure 4B). Ainsi lorsque la personne tremble, que ce soit dans la maladie de Parkinson ou dans le tremblement essentiel, on voit apparaître des oscillations, activités neuronales rythmiques, qui oscillent à des fréquences similaires à celles du tremblement que l’on enregistre. Figure 4 Différences de l’activité neuronale selon les zones de la structure. En B, bouffées d’activité périodiques. Les potentiels de champs locaux correspondent à l’activité électrique générée par une population de neurones synchronisés les uns avec les autres, c’est-à-dire capables d’être actifs tous en même temps. enregistrés, il sera possible de caractériser la fréquence dans laquelle oscillent les neurones lorsque la personne va trembler. Par la suite, si des oscillations neuronales liées au tremblement apparaissent, le dispositif Medtronic sera alors capable de les détecter, de les reconnaître et de déclencher la stimulation automatiquement pour stopper le tremblement. Les résultats attendus sont les suivants : • avoir une meilleure connaissance des éventuelles variations de l’activité thalamique induites par la stimulation chronique pour mieux comprendre les phénomènes d’habituation à cette stimulation, • définir un biomarqueur intracérébral du tremblement, robuste et parfaitement corrélé au tremblement, • être capable de détecter le biomarqueur pour déclencher la stimulation thalamique au bon moment et éviter ainsi les phénomènes d’habituation qui pourraient expliquer la recrudescence du tremblement avec le temps. L’enregistrement de ces potentiels de champ locaux dans le thalamus devrait permettre la mise en évidence d’oscillations caractéristiques du tremblement lorsque celui-ci apparaît. 6 A partir d’un traitement mathématique des potentiels de champs locaux Aptes, le magazine du tremblement essentiel Marie-Hélène Bassant Nicole Sarda Marie-Hélène Bassant et Nicole Sarda ont tout d’abord retranscrit en 2013 le symposium européen sur le tremblement essentiel qui s’est tenu dans la cadre de la réunion conjointe du Club des mouvements anormaux et du Club des ganglions de la base, puis elles en ont rédigé les actes qui ont été publiés dans la revue Mouvements puis dans Aptes, le magazine du tremblement essentiel. Ensuite, en concertation avec le professeur Emmanuelle ApartisBourdieu, présidente du conseil scientifique de Aptes, Marie-Hélène Bassant et Nicole Sarda ont proposé de traduire, expliquer et commenter une ou deux publications scientifiques sur le tremblement essentiel chaque trimestre. Cette analyse commentée est publiée sur Aptes.org dans les actualités scientifiques et l’information en est diffusée sur Aptes news, elle vise à fournir aux adhérents de Aptes mais aussi aux plus de 10.000 visiteurs mensuels de Aptes.org des actualités scientifiques afin de montrer qu’il existe aussi une recherche scientifique active sur le tremblement essentiel dans le monde. Aptes a diffusé Aptes news n°11 automne 2014 à 2.500 contacts. Les deux premières actualités scientifiques rédigées par Nicole Sarda et MarieHélène Bassant sont apparues en 3ème et 4ème position de lecture de Aptes news n°11 automne 2014 après l’émission Allô Docteurs avec le docteur David Grabli, il s’agissait de Bilan à long terme des effets de la stimulation cérébrale profonde et Tremblement orthostatique : une revue sur 45 cas. Actualité scientifique portant sur la thalamotomie par ultrasons dans le tremblement essentiel sévère Professeur Emmanuelle Apartis-Bourdieu Service de Physiologie, Hôpital Saint-Antoine, Paris et CRICM INSERM/UPMC UMR_S975/CNRS UMR7225. e professeur Emmanuelle L Apartis-Bourdieu, présidente du Conseil scientifique de Aptes, a participé à la dixième assemblée générale de l’association le samedi 5 avril 2014. Elle a présenté une revue de la littérature scientifique récente portant sur une avancée technologique qui pourrait s’appliquer dans l’avenir au traitement du tremblement essentiel mais sur laquelle il y a encore très peu de recul. Elle a rapporté et commenté deux études sur le sujet publiées en 2013. 1ère publication Il s’agit de l’étude Lipsman et al., Lancet Neurol, 2013, intitulée ʺMR-guided focused ultrasound thalamotomy for essential tremor: a proof-of-concept studyʺ, ce qu’on appelle une étude de preuve de concept, consistant à essayer de faire la preuve de la faisabilité et de l’intérêt potentiel d’un nouveau concept thérapeutique. Elle a fait l’objet d’un éditorial du professeur Günther Deuschl, neurologue et chercheur allemand reconnu comme la référence dans la physiologie du tremblement et son approche thérapeutique. Cette nouvelle technique consiste à traiter des personnes atteintes d’un tremblement essentiel sévère et résistant aux traitements médicamenteux par thalamotomie, en utilisant des ultrasons de haute intensité délivrés de façon focale sur le thalamus, le tout guidé par une IRM. Il s’agit d’ effectuer une lésion comme avec les techniques existantes qui ciblent le thalamus : la thalamotomie par radiofréquence et la radiochirurgie par GammaKnife®. Cette étude princeps a porté sur quatre personnes chez lesquelles on a pu induire cette lésion en utilisant une technique d’ultrasons. Léser un tissu cérébral avec des ultrasons n’est pas nouveau, en 1958, une lésion par thermocoagulation par des ultrasons à haute fréquence est produite dans des régions cérébrales profondes impliquées dans la production de différents mouvements anormaux. Toutefois, à cette époque, les techniques utilisées ne permettaient pas aux ultrasons de traverser l’os et la dure-mère et un acte neurochirurgical était nécessaire. Les progrès récents permettent une technique d’ultrasons traversant cette barrière physique. La deuxième avancée technologique majeure permettant le développement de cette méthode est celle de l’imagerie thermique par IRM (thermo-IRM). 2ème publication Figure 1 En août 2013 est publiée dans The New England Journal of Medicine ʺA Pilot study of focused ultrasound thalamotomy for essential tremorʺ, une étude pilote, non contrôlée, de phase1 menée par une équipe américaine (Elias et al.) qui a traité quinze personnes atteintes d’un tremblement essentiel sévère avec des résultats qui sont, à la lecture de cet article, convaincants. Ces études sont à l’état de preuve de concept et ne concernent pas que le domaine du tremblement. Les études initiales concernaient le traitement de la douleur chronique par thalamotomie, la première en 2009 et une autre en 2012. C’est un domaine plus large que celui du tremblement essentiel. Cette technique peut également être envisagée dans le traitement de tumeurs cérébrales. Description sommaire de la technique à la lecture des études publiées Le principe est de focaliser des ultrasons de façon à augmenter la température localement jusqu’à provoquer une thermocoagulation sur une zone du thalamus et ainsi créer une lésion. La procédure nécessite un rasage complet du crâne. Un casque stéréotaxique est fixé sur le crâne de la personne sous anesthésie locale. Le traitement est pratiqué sous monitorage IRM, qui permet à la fois le repérage stéréotaxique et le contrôle de la température (thermoIRM), afin de s’assurer qu’elle augmente suffisamment, jusqu’à une température maximale de l’ordre de 60°C. Le repérage IRM du site optimal de lésion est ainsi effectué en délivrant les ultrasons en dessous du seuil thermique de lésion. Comme pour la stimulation cérébrale profonde, la personne reste éveillée afin de suivre en continu pendant l’administration des sonications leur effet clinique sur le tremblement, jusqu’à l’administration de la sonication complète. Principaux résultats et perspectives Étude 1 : la figure 1 (ci-après) montre l’effet obtenu sur une personne atteinte d’un tremblement essentiel extrêmement sévère puisqu’elle n’arrive pas du tout à dessiner une spirale ; immédiatement après l’administration des sonications, elle présente une amélioration fonctionnelle tout à fait notable portant sur les tests graphiques. L’amélioration porte également sur la manipulation d’une tasse. Avant Après Étude 2 : dans cette étude, les résultats portent sur l’ensemble d’un groupe et font apparaître que pour les quinze personnes traitées, le tremblement de la main mesuré par le score de sévérité du tremblement (CREST), juste avant la sonication et juste après, montre une diminution très marquée des scores du tremblement. Cette amélioration se maintient avec un recul d’un an. Les effets secondaires de ces lésions thalamiques unilatérales sur la série des quinze personnes traitées ont été très modérés et pour la plupart transitoires, avec des paresthésies persistantes chez quatre personnes. Il faut souligner que certains des problèmes induits par les stimulations ou les thalamotomies bilatérales, tels que les troubles de la marche et la dysarthrie ne seront pas levés par cette nouvelle méthode. Cette technique paraît donc intéressante au regard de ces résultats, avec des effets satisfaisants, sans risque opératoire. Elle est à la fois non invasive, non irradiante et ses résultats sont immédiats. Il faut tout de même se poser différentes questions à ce stade des travaux. Tout d’abord la phase de repérage va nécessiter des tâtonnements pour s’approcher au mieux dans le thalamus de la zone idéale qui va interrompre le tremblement et de tester des intensités d’ultrasons pour produire une lésion. Toutefois on ne sait pas à l’heure actuelle si ces repérages initiaux n’ont pas des effets irréversibles et il subsiste une incertitude sur la réelle précision de ce repérage. Il reste qu’il s’agit d’une technique extrêmement coûteuse - il faut six heures de séjour dans l’IRM et dans le dispositif pour parvenir au résultat. Il s’agit d’études pilotes au stade préliminaire. Il est nécessaire d’avoir un recul plus important sur les résultats à long terme, tant sur la sûreté de cette méthode que sur la pérennité des effets thérapeutiques et d’avoir une iidée précise sur l’absence de risque de complications hémorragiques. Aptes, le magazine du tremblement essentiel 7 Le point de vue de la personne malade Isabelle Spiette J’ 8 ai aujourd’hui 30 ans. Je Iplus rien faire par moi-même et peut-être souffre depuis l’enfance d’un sensibilisé par ce reportage, a accédé tremblement essentiel qui touche cette fois à ma demande, jugeant mon mes mains, mes bras, ma tête, mon cas suffisamment grave pour que je visage, mes jambes et même parfois puisse bénéficier de la stimulation mon buste. C’est seulement vers l’âge cérébrale profonde. Je tenais aussi de 17 ans que mes tremblements ont mon « journal de trembleuse » intitulé réellement préoccupé ma mère. Mon « Sucreuse de fraises », qui me médecin traitant m’a tout d’abord permettait de me parler à moi-même envoyé vers un sophrologue puis de ma maladie, dans lequel je notais vers un neurologue. Mais j’ai dû en toutes les anecdotes concernant cette consulter plusieurs avant d’être enfin maladie, tout ce pourquoi je voulais me orientée à 21 ans vers un neurologue faire opérer. Je l’ai apporté avec moi Isabelle Spiette spécialiste des mouvements anormaux, et montré au neurologue, cela a pesé bon endroit pour placer l’électrode, le lequel a posé le diagnostic de aussi sur la prise de décision. neurochirurgien m’avait demandé de tremblement essentiel. J’ai été opérée à 25 ans, le 3 novembre soulever un objet et la première fois J’avais débuté une carrière 2010, au CHR de la Citadelle de Liège que je l’ai fait, je voyais que je tremblais professionnelle dans l’administration en Belgique. On m’avait très bien énormément et lorsque le chirurgien a pénitentiaire à Bruxelles. J’ai eu la expliqué, très complètement en quoi changé la place de l’électrode, je ne chance d’avoir des collègues très consistait l’opération, le déroulement tremblais presque plus et ça, c’est une compréhensifs, qui connaissaient mes de la journée, j’étais très bien préparée chose qui m’a beaucoup rassurée quant problèmes, m’ont beaucoup soutenue de façon à minimiser le stress au au résultat de l’opération, je me suis dit : et m’aidaient dans les tâches que je maximum, je n’étais donc pas dans « là, c’est efficace en effet ! », et ce n’arrivais vraiment pas à effectuer. l’inconnu. L’équipe médicale était alors même que l’électrode n’était pas Toutefois très vite je ne maîtrisais plus vraiment aux petits soins du fait, je encore sous tension. De fait, lorsque du tout ce tremblement qui provoquait pense, de ma jeunesse. A l’époque je suis revenue dans ma chambre, des situations de handicap majeures. j’étais parmi les premières personnes les électrodes encore éteintes, ça Je m’étais renseignée sérieusement aussi jeunes à subir ce type d’opération, fonctionnait déjà. Bien sûr lorsqu’elles sur la stimulation cérébrale profonde, maintenant de plus en plus de jeunes ont été mises sous tension, ça a été opération neurochirurgicale qui bénéficient de la stimulation cérébrale encore mieux et maintenant je ne consiste à implanter deux électrodes profonde. Une amie étudiante en pourrais plus vivre sans. Je dois de stimulation électrique dans une zone médecine a été autorisée à rester préciser que tout a été fait le même jour, particulière du cerveau, le thalamus. près de moi pendant l’intervention. l’implantation des électrodes et là j’étais La première fois que j’ai demandé à En arrivant dans la salle d’opération, seulement sous anesthésie locale, puis bénéficier de cette opération parce j’étais tout de même angoissée mais on m’a fait une anesthésie générale que les médicaments ne donnaient j’ai eu une équipe médicale géniale qui pour placer le boîtier de stimulation. plus aucun résultat, le neurologue a m’a très bien entourée, j’avais cette J’ai dû passer environ dix heures sur estimé que j’étais trop jeune et pas amie à côté de moi qui me rassurait la table d’opération mais j’ai été tout de encore « assez malade » au regard de aussi. Ce dont je me souviens très bien, suite « opérationnelle ». Je suis restée l’importance des risques que présentait c’est quand on m’a placé le casque un peu sur place le temps de me Pour l’intervention, remettre et je suis partie, c’était fait ! l’opération par rapport au bénéfice stéréotaxique. on m‘avait demandé de me raser Globalement, je ne garde pas un qu’elle pouvait m’apporter. intégralement la tête et cela a été très mauvais souvenir de cette opération (si C’est environ deux ans plus tard, dur parce que j’ai eu l’impression de ce n’est l’obligation de me raser la tête !), en mai 2010, que j’ai accepté de perdre complètement ma féminité, tout je n’ai pas été du tout traumatisée. témoigner dans l’émission Toute une le monde me disait que ça m’allait très histoire sur France 2 présentée par bien mais je n’y croyais qu’à moitié. en savoir plus sur Aptes.org Jean-Luc Delarue, dont le thème était Il me semble que cela doit être plus Parcours de soins | Stimulation cérébrale « Mon corps n’en fait qu’à sa tête ». Le facile à accepter pour un homme. reportage, pour montrer ce qu’était la Depuis cinq ans, il est possible que maladie, me suivait dans mon quotidien : les procédures aient changé sur ce Par la suite, il faut faire une je ne pouvais plus manger, boire, point, je l’espère. J’ai aussi le souvenir intervention de temps en temps sous m’habiller, me maquiller correctement, des odeurs, des bruits et notamment anesthésie locale pour changer la pile tous les gestes de la vie quotidienne lorsque l’on m’a percé le crâne. Une du stimulateur. En ce qui me concerne, étaient difficiles voire impossibles. anecdote amusante : l’amie qui était il a fallu la changer tout récemment car J’expliquais qu’il devenait impossible près de moi m’a rapporté qu’en plein je ne l’éteins pas la nuit tellement mes de garder les objets en main sans les milieu de l’intervention, j’ai demandé tremblements sont importants. Il faut casser, que les gens me regardaient, un Kinder Surprise® ; apparemment je savoir que lorsque la pile commence à me trouvaient différente, me mettaient m’ennuyais, j’avais envie de chocolat, se vider et qu’il est temps de la changer, sur le côté, me disaient que je n’étais de construire une surprise Kinder®, je les tremblements s’accentuent et l’on pas normale… ne sais pas mais cela prouve que je peut s’inquiéter en pensant à tort qu’il J’ai alors consulté à nouveau mon n’étais pas non plus morte de peur ! Un s’agit d’une aggravation de la maladie neurologue qui, devant la dégradation bon souvenir que j’ai gardé : pendant au lieu de penser d’abord à une simple de mon état, voyant que je ne pouvais l’opération, pour tester s’il était au usure de la pile ! Aptes, le magazine du tremblement essentiel Après cette opération, je me suis sentie métamorphosée, je ne tremble plus ou presque plus. Je peux cuisiner, je peux faire le ménage, faire du jardinage, écrire, dessiner, utiliser un ordinateur… je peux continuer encore longtemps comme ça. Je peux effectuer les gestes du quotidien et notamment prendre soin de moi. Je ne suis plus la même femme. Je revis, je suis devenue une autre personne, j’ai confiance en moi. J’ai rencontré mon compagnon, Jérôme, je veux croquer la vie à pleines dents, connaître la vie en fait car j’ai été longtemps privée des plaisirs les plus simples de la vie en raison du handicap induit par le tremblement essentiel. C’est ce que j’ai exprimé dans un nouveau reportage pour l’émission Toute une histoire ayant pour thème « l’histoire continue » à laquelle j’ai été invitée en juin 2013. J’ai expliqué à Sophie Davant que je n’en oubliais pas pour autant toutes les personnes concernées par le tremblement essentiel et que je continuais à intervenir sur le groupe Facebook® Tremblement essentiel. Je soutiens d’autres personnes malades, je témoigne aussi de mon parcours, j’y ai rencontré des amies. J’ai pu montrer aussi dans cet entretien les connaissances acquises sur le tremblement essentiel. En parlant de ma rencontre amoureuse avec Jérôme, j’ai avoué tout de même ne pas désirer d’enfant car le tremblement essentiel est une maladie génétique avec un mode de transmission autosomique dominant, j’ai 50 % de risques de transmettre la maladie à mon enfant et l’ayant vécu comme je l’ai vécu, je ne pourrais pas imposer ça à mon enfant. Assemblée générale de Aptes Sylvie Boggio Informer Aptes informe les neurologues en diffusant des affiches et des dépliants Vous tremblez ? Et si c’était une maladie neurologique ? Le tremblement essentiel touche 1 personne sur 200. Elle avait imprimé, en 2012, 1.000 affiches et 15.000 dépliants. Fin 2013, tous les dépliants ayant été distribués, Aptes a réimprimé 20.000 dépliants financés par deux partenaires, la fondation Julienne Dumeste et la fondation Adréa. Joël Eno, trésorier, présentant le rapport financier L es adhérents de l’Association des personnes concernées par le tremblement essentiel (Aptes) se sont retrouvés le samedi 5 avril 2014 pour la dixième assemblée générale de l’association au Centre de conférences internationales au ministère des Affaires étrangères. Aptes.org reçoit aujourd’hui 7 500 visites par mois dont 6 000 visiteurs uniques chaque mois. 20 000 pages de Aptes.org sont vues chaque mois, en France (80 %), au Canada (5 %), en Belgique (4 %) et en Suisse (1 %). Fabrice Barcq, président de Aptes Toutes les semaines, des actualités a présenté le rapport d’activité de nouvelles sont mises sur Aptes.org, l’année 2013, puis Joël Eno, trésorier, relayées ensuite sur les réseaux a présenté le rapport financier. sociaux. Depuis cette année, Aptes utilise les services d’un prestataire Aptes avait invité Marianne Aujourd’hui, il me semble que l’atti- Vaugoyeau et le professeur Dominique pour la maintenance technique. tude des gens qui m’entourent – mes Guehl pour la présentation de leurs Les pages les plus consultées sont amis, ma famille – a changé, lorsqu’ils projets financés par Aptes en 2013 Accueil, Tremblement essentiel, Au me voient trembler, ils commencent ainsi que le professeur Emmanuelle quotidien | dossier MDPH et Parcours à s’intéresser à ma maladie, ils sont Apartis-Bourdieu, présidente du de soins | neurologie. plus ouverts et plus enclins à poser Conseil scientifique de Aptes, pour Aujourd’hui, l’activité de discussion des questions. L’opération leur a fait présenter un panorama de l’actualité sur le web s’exerce principalement prendre conscience que c’était vraiment scientifique de l’année 2013 sur les réseaux sociaux : Aptes a une maladie et à moi qu’il fallait que ouvert sur Facebook® en 2012 la j’ose en parler avec eux. Je suis page institutionnelle Aptes répercutant Rapport d’activité 2013 contente que mon opération ait eu l’actualité de l’association (chaque Ce rapport d’activité s’est articulé actualité est vue en moyenne par aussi cet effet-là, qu’elle m’ait permis de prendre confiance en moi et de autour des six missions statutaires 600 personnes) et un groupe fermé faire beaucoup plus connaître ma de Aptes, rassembler, informer, aider, Tremblement essentiel qui compte maladie autour de moi alors défendre, représenter et guérir. 300 membres et représente une qu’avant, j’avais peur d’en parler. 2013 était une nouvelle année de activité importante : en 2013, environ Quand on est au fond du trou, croissance pour Aptes dans toutes ses 700 messages par semaine et depuis début 2014, 600 messages certains il y a toujours des solutions, il y a missions. week-ends. Une équipe de bénévoles toujours des gens pour vous aider. Rassembler modère ce groupe, Roselyne Radigue, Il faut vraiment toujours avoir Simon-Pierre Caillé, Vanessa Chagnas confiance dans l’avenir et en la vie. Fin 2013, Aptes rassemble 1.576 et Chantal Martin. adhérents. Jamais Aptes n’avait enregistré autant de nouvelles Aptes édite une revue semestrielle, en savoir plus sur Aptes.org adhésions qu’en 2013, une année Aptes, le magazine du tremblement Communauté | Récits de vie record avec plus de 200 nouvelles essentiel adressée à 3.000 adhésions et 85 % de renouvellements. neurologues et à tous les adhérents. Aptes, le magazine du tremblement essentiel 9 Aptes a mis en place aussi depuis 2012 une lettre d’information électronique trimestrielle, Aptes news, qui reprend les actualités, adressée actuellement à 2.500 contacts. 10 Dans une première partie, ce guide décrit le tremblement essentiel : quelles sont les caractéristiques du tremblement essentiel ? son évolution ? ses causes ? quels sont les traitements ? quelles sont les Dans le domaine des tremblements possibilités neurochirurgicales pour rares, Monique Nait, déléguée nationale les tremblements sévères ? quels pour le tremblement orthostatique espoirs nous apporte la recherche primaire a obtenu cette année, avec scientifique ? Aptes a aussi souhaité l’aide du conseil scientifique de Aptes, apporter des éléments de réponse un article de référencement et un aux préoccupations des personnes descriptif des situations de handicap malades sur le parcours de soins : du tremblement orthostatique primaire comment se déroule la consultation en sur Orphanet, l’encyclopédie des neurologie ? quelles sont les spécificités maladies rares. de le consultation pédiatrique ? Aptes a aussi continué son travail de pourquoi le neurologue utilise-t-il de communication et obtenu de nombreux nombreux tests cliniques ? puis-je lui articles, notamment dans Maxi, Le parler de mes difficultés motrices au Figaro Santé et trois émissions de quotidien ? puis-je lui parler de mes télévision, Allô docteurs ?, un journal difficultés sociales ? Aptes, le guide du régional sur France 3 Ile-de-France et tremblement essentiel a été imprimé un reportage sur France 2 dans Toute en 6.000 exemplaires, diffusé à tous les adhérents de Aptes ainsi qu’à 3.000 une histoire. neurologues répertoriés dans toute la France grâce au travail d’une équipe Aider de bénévoles coordonnée par Michèle Aptes organise un service Disdet. Cette opération a bénéficié d’orientation dans le système de du soutien financier déterminant de soins, d’accompagnement dans le la fondation Julienne Dumeste pour parcours de reconnaissance et de l’innovation sociale et humanitaire et compensation du handicap, Aptes info de la fondation Adréa. Cette opération service. Il est composé d’une ligne a coûté 21.000 €. d’écoute téléphonique, 0 970 407 536 coordonnée par Gilbert Tibolla avec une Défendre équipe dédiée composée de Josette Aptes accompagne les familles Garnier, Mauricette Hintzy, Annepour la compensation des situations Marie Lasserre, Marie-France Lecroc, de handicap à l’école pour les enfants Kathie Rigault et Michèle Véran et et les adolescents (aide à la mise en d’un service de questions-réponses place de projets d’accueil individualisé sur Aptes.org géré par Fabrice Barcq. et de projets personnalisés de L’activité de Aptes info service a compensation), à l’université ou explosé en 2013 avec plus de 1.000 dans les écoles supérieures pour personnes aidées. les étudiants ; Aptes accompagne Aptes est présente en France, les personnes salariées pour la en Belgique (Aptes-Belgique asbl Reconnaissance de la qualité de présidée par Danielle Vadjaraganian), travailleur handicapée (RQTH), la en Suisse (Anne-Françoise Auberson) compensation des situations de et au Québec (Alice Massé). En handicap au travail et la Prestation de France, Aptes met en place compensation du handicap (PCH) pour progressivement des délégations les aides techniques et / ou humaines régionales afin de répondre aux à la maison. demandes de ses adhérents avec Michel Socié, Claudie Merrien, Andrée Représenter Scarafia, Marie-France Lecroc, Pierre Aptes représente les personnes Cahen, Josette Garnier, Gilbert Tibolla, concernées par le tremblement Bruno Marduel et Monique Nait pour essentiel auprès des sociétés le tremblement orthostatique primaire. savantes, principalement le Club Gilbert Tibolla assure depuis 2012 le des mouvements anormaux et rôle de coordonnateur des délégations l’Association des neurologues libéraux régionales. de langue française (ANLLF). Aptes Après le succès de Aptes, le est aussi très proche de Amadys, guide pratique du quotidien qui association de personnes atteintes présentait les aides techniques afin de dystonie. Aptes a rejoint en 2013 de compenser les situations de le collectif [im]Patients, Chroniques handicap du tremblement essentiel et & Associés, association loi 1901 qui les procédures de reconnaissance et regroupe des associations de patients de financement de la compensation concernés par une maladie chronique du handicap, Aptes a travaillé durant et se bat pour la défense des droits et toute l’année 2013 sur l’édition de l’amélioration de la qualité des soins Aptes, le guide du tremblement essentiel. et de vie des personnes confrontées Aptes, le magazine du tremblement essentiel à des difficultés de santé. Le grand projet de ce collectif est d’organiser sur tout le territoire national des Etats généraux permanents sur les maladies chroniques. Enfin Aptes est régulièrement invitée aux travaux de la European federation of neurological associations, très puissante notamment auprès de la Commission européenne. Guérir Renouvellement du Conseil scientifique Aptes travaille en collaboration avec un Conseil scientifique qui a deux missions, l’expertise et le conseil dans l’information et la communication sur le tremblement essentiel et l’évaluation des projets de recherche scientifique présentés lors des appels d’offre de Aptes. Conformément à ses statuts, le Conseil scientifique de Aptes a procédé en mai 2013 au renouvellement de ses membres. Le professeur Emmanuelle Apartis-Bourdieu a été élue présidente du Conseil scientifique et le professeur Emmanuel Broussolle, vice-président. Le Conseil scientifique de Aptes a renouvelé les mandats du professeur Marie Vidailhet (Paris), du professeur Franck Durif (Clermont-Ferrand), du docteur Alexandra Durr (Paris), du docteur Michel Gonce (Liège), du docteur Carine Karachi (Paris) et du docteur Tatiana Witjas (Marseille). Il a accueilli également de nouveaux conseillers scientifiques, le docteur David Grabli (Paris), le professeur Mario Manto (Bruxelles), le docteur Emmanuelle Pourcher (Québec) et le professeur François Vingerhoets (Lausanne). Symposium européen sur le tremblement essentiel Dans le cadre du Mois européen du cerveau, l’European Month of the Brain organisé par la Commission européenne, le Club des mouvements anormaux et Aptes ont organisé le 21 mai 2013 un symposium européen sur le tremblement essentiel à Lyon devant 150 neurologues spécialistes des mouvements anormaux. Ce symposium européen a permis de présenter un panorama des connaissances scientifiques sur le tremblement essentiel et des perspectives thérapeutiques pour cette pathologie. Suite à ce symposium, le président de Aptes a été invité avec le professeur Emmanuelle Apartis-Bourdieu à deux rendez-vous : l’un à la direction générale à la santé de la Commission européenne à Luxembourg, l’autre à la direction générale à la recherche et à l’innovation de la Commission européenne à Bruxelles. 70 000 euros pour la recherche scientifique Les adhérents et les donateurs de Aptes se sont mobilisés cette année pour financer trois projets de recherche scientifique sur le tremblement essentiel pour plus de 70 000 €. Aptes a en effet lancé à l’automne 2012 un nouvel appel d’offres visant à soutenir un ou des projets de recherche scientifique portant sur les origines (facteurs génétiques, épidémiologiques…), les mécanismes physiopathologiques ou les développements diagnostiques ou thérapeutiques du tremblement essentiel. Aptes devait financer initialement 40 000 € mais de nombreux projets ont été présentés parmi lesquels beaucoup méritaient d’être financés. Le Conseil scientifique de Aptes, alors présidé par les professeurs Emmanuel Broussolle (Lyon) et Marie Vidailhet (Paris), a procédé à l’évaluation des dossiers et organisé le classement des projets de recherche scientifique présentés. Le Conseil d’administration de Aptes a suivi les recommandations du Conseil scientifique et décidé d’attribuer la totalité des montants demandés, soit plus de 70 000 €, comme suit : • au professeur Dominique Guehl pour son projet Thalamic LFPs and VIM DBS in essential tremor: correlation, evolution and therapeutic perspectives (hôpital Haut-Lévêque, CHU de Bordeaux) pour un montant de 28 400 €, • au docteur Giovanni Stevanin pour son projet Tremblement essentiel familial : identification de mutations causales dans de nouveaux gènes par stratégie de séquençage haut débit (Institut du cerveau et de la moelle épinière / Centre de recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière – Université Pierre et Marie Curie / hôpital de la Pitié Salpêtrière) pour un montant de 19 000 €, • à Madame Marianne Vaugoyeau pour son projet Évaluation de la sphère motrice chez des patients présentant un tremblement essentiel sévère (hôpital de la Timone, CHU de Marseille) pour un montant de 14 000 €. Par ailleurs, le professeur Emmanuelle Apartis-Bourdieu a sollicité Aptes pour une extension de son projet Thérapeutique expérimentale du tremblement essentiel par la stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) du cortex cérébelleux et du cortex moteur. Le Conseil scientifique de Aptes a évalué l’extension de cette étude exploratoire et recommandé son financement ; le Conseil d’administration a de ce fait validé le financement de cette extension pour un montant de 10 000 €. Ce sont plus de 160 000 € consacrés par Aptes en quelques années au financement de la recherche scientifique sur le tremblement essentiel. Cet effort doit être poursuivi et amplifié afin de trouver un traitement spécifique pour le tremblement essentiel ! Le rapport d’activité, mis aux voix, a été approuvé à l’unanimité des 497 adhérents présents ou représentés. Présentation du rapport financier 2013 Joël Eno, trésorier, a présenté le rapport financier. ensuite Les recettes de Aptes pour 2013 sont constituées des dons des adhérents à hauteur de 51 309 €, soit 24 480 € de cotisations, 24 857 € de dons pour la recherche ainsi que divers autres dons pour 1 972 €. Le poste Autres recettes qui s’élève à 28 915 € correspond pour la quasi-totalité aux diverses subventions dont Aptes a bénéficié, notamment pour l’édition de Aptes, le guide du tremblement essentiel. Le placement de la trésorerie a généré des produits financiers pour 2 108 €. Compte tenu du report bénéficiaire de l’exercice précédent soit 106 913 €, le montant total des recettes pour 2013 s’établit à 189 245 €. Concernant les dépenses : Aptes a engagé 53 000 € pour le financement des appels d’offres à la recherche scientifique 2012 et 2013. Les frais de fonctionnement s’élèvent à 20 040 €. Ils sont liées aux missions de Aptes, rassembler (2 188 € pour l’assemblée générale 2013), informer (4 652 € pour Aptes, le magazine du tremblement essentiel, 4 781 € pour le site Aptes.org) et 8 419 € de dépenses courantes (papeterie, affranchissement, imprimerie, organisation de la réunion annuelle des délégués régionaux). Aptes a comptabilisé dans des budgets spécifiques les dépenses relatives au symposium européen sur le tremblement essentiel et à l’élaboration de Aptes, le guide du tremblement essentiel pour un total de 10 672 €. Après constitution de provisions pour 58 203 € pour les programmes de recherche scientifique, le montant total des dépenses et engagements pour 2013 s’élève à 141 915 €. Le conseil d’administration 2013 Le conseil d’administration, dont les membres sont élus pour trois ans et rééligibles, est composé de : - Fabrice Barcq, président - Henri Girin, vice-président - Joël Eno, trésorier - Monique Nait, secrétaire - Gilbert Tibolla - Danielle Vadjaraganian La candidature de deux nouveaux administrateurs a été proposée à l’assemblée générale afin d’élargir l’effectif du conseil et après s’être présentés successivement aux adhérents présents, Sylvie Boggio puis Michel Socié, bénévoles de Aptes, ont été tour à tour élus administrateurs pour une période de trois années à l’unanimité des 497 adhérents présents ou représentés. Perspectives d’actions 2014 Rassembler • Accroissement du nombre d’adhérents Informer • Amélioration de Aptes.org : page d’accueil, plus d’images, des vidéos… • Lancement d’une grande enquête sur le parcours de soins et le parcours de vie avec le handicap • Création de vidéos de témoignages de personnes malades • Tremblement orthostatique primaire : création d’une communauté sur RareConnect avec Eurordis Aider • Diffusion de Aptes, le guide du tremblement essentiel • Mise en place de nouvelles délégations régionales Défendre Représenter • Participation aux Etats généraux permanents du collectif [im]Patients, Chroniques & Associés Guérir • Mise en place d’un nouvel appel d’offres pour la recherche scientifique sur le tremblement essentiel et les syndromes apparentés à hauteur de 40 000 € • Publication des actes du Symposium européen sur le tremblement essentiel • Préparation d’un colloque sur le tremblement essentiel et les syndromes apparentés en 2015 avec le Conseil scientifique et le Club des mouvements anormaux Aptes dégage ainsi pour l’année 2013 un solde disponible de 47 330 €. Le rapport financier, mis aux voix, a été approuvé à l’unanimité des 497 adhérents présents ou représentés. Aptes, le magazine du tremblement essentiel 11 Vie de Aptes 2e Forum des associations au CHU de Rennes Les 50 ans de l’Inserm Aptes accueillie par les chercheurs Claudie Merrien, déléguée régionale de Aptes en Bretagne, a participé le jeudi 19 juin 2014 au 2eForum des associations organisé par le CHU de Rennes. Cette journée a débuté par une table ronde ouverte par M. Fritz, directeur général du CHU de Rennes et le professeur Brassier, président de la Commission médicale d’établissement ; cette table ronde portait sur le rôle des associations pour rendre le patient acteur de sa prise en charge avec trois interventions : 1. le patient acteur vu par un philosophe, Madame Lagrée 2. le patient acteur vu par un juriste, Maître Poignard 3. le patient vu par le Défenseur des Droits, Monsieur Cerreti L’après-midi, des stands associatifs permettaient de diffuser l’information sur les missions et les services de 55 associations. Aptes à l’Antigone des associations à Montpellier 4ème Journée du Handicap à Loriol-sur-Drôme Lucienne Crouzet et Ghislaine Mailland ont représenté Aptes le 18 octobre 2014 à la 4ème journée du handicap à l’espace René Clot – Maison pour tous à Loriol-surDrôme avec treize autres associations de personnes en situation de handicap. Elles ont pu expliquer à de nombreux visiteurs les réalités du quotidien des personnes concernées par le tremblement essentiel et les situations de handicap générées par le tremblement essentiel. A l’occasion de ses 50 ans, l’Inserm a organisé une journée exceptionnelle intitulée Les chercheurs ont accueilli les personnes malades autour des maladies neurologiques et notamment neurodégénératives. Le 28 novembre 2014, près de 100 chercheurs issus de 17 laboratoires de l’Inserm ont ouvert les portes de leurs laboratoires dans 11 villes de France pour accueillir les adhérents de douze associations partenaires, dont Aptes et leur parler des avancées de la recherche scientifique, des enjeux de leurs travaux et leur faire découvrir leur laboratoire et les plateformes technologiques avec lesquelles ils travaillent. A Paris, ce sont les chercheurs de Andrée Scarafia l’Institut du cerveau et (à gauche) de la moelle épinière (ICM) qui ont ouvert leurs portes aux adhérents de Aptes avec Sylvie Boggio, Andrée Scarafia, déléguée régionale vice-présidente et Roselyne Radigue, de Aptes en Languedoc-Roussillon, modératrice du groupe Tremblement a tenu un stand sur le tremblement essentiel sur Facebook®. La thématique essentiel à la 34ème édition de de cette rencontre portait sur le l’Antigone des associations organisée tremblement essentiel et la maladie de par la Ville de Montpellier le dimanche Parkinson avec le titre « Maladies du 14 septembre 2014. mouvement : trop ou pas assez ». Ce sont 1.200 associations dont Aptes A Toulouse c’est l’unité Inserm 825 qui se sont réunies sur l’Esplanade de Imagerie cérébrale et handicaps l’Europe pour accueillir plus de 100.000 neurologiques qui a ouvert ses portes visiteurs. Toutes les associations de Montpellier étaient représentées, dans au CHU Purpan aux adhérents de Aptes en Midi-Pyrénées réunis autour quelque domaine que ce soit. 7 radios associatives se sont de Marie-France Lecroc, déléguée relayées en direct depuis l’Antigone régionale de Aptes en Midi-Pyrénées. des associations, sur la place du Nombre d’Or. L’objectif pour ces radios montpelliéraines était de donner la parole aux citoyens et de promouvoir le bénévolat. Ce rendez-vous était une occasion précieuse pour les adhérents de Aptes de saluer leur dynamique déléguée régionale en Languedoc-Roussillon, Devant au centre, Marie-France Lecroc présente sur tous les fronts ! Ghislaine Mailland et Lucienne Crouzet L 12 Aptes, le magazine du tremblement essentiel Aptes, le magazine du tremblement essentiel une publication de Association des personnes concernées par le tremblement essentiel Aptes 100 rue Boileau 69006 Lyon association loi 1901 n° Siret 481 486 017 00025 président : Fabrice Barcq vice-présidente : Sylvie Boggio trésorier :Michel Socié secrétaire : Monique Nait directeur de publication : Fabrice Barcq directeur de rédaction : Sylvie Boggio imprimeur : Canta consulting 11 rue Pierre Abélard 66750 Saint-Cyprien dépôt légal octobre 2012 ISSN 2263-0376 Cette publication fait suite à La Lettre d’information de Aptes dont elle reprend la numérotation (ISSN 2119-6524)