University of Zurich - Zurich Open Repository and Archive

Transcription

University of Zurich - Zurich Open Repository and Archive
University of Zurich
Zurich Open Repository and Archive
Winterthurerstr. 190
CH-8057 Zurich
http://www.zora.uzh.ch
Year: 2009
Vascularites des Carnivores: Diagnostic
Favrot, C
Favrot, C. Vascularites des Carnivores: Diagnostic. In: Journées annuelles du Gedac, Reims, 03 April 2009 - 05
April 2009, 19-21.
Postprint available at:
http://www.zora.uzh.ch
Posted at the Zurich Open Repository and Archive, University of Zurich.
http://www.zora.uzh.ch
Originally published at:
Journées annuelles du Gedac, Reims, 03 April 2009 - 05 April 2009, 19-21.
Vascularites et vasculopathies I: étiopathogénie et classification
PD Dr Claude Favrot, Dip ECVD, MsSc
Vetsuisse Faculté Zürich, Suisse
« Et à la question : quel est l’avenir du socialisme en Tchécoslovaquie ? je répondrais : je ne
sais pas ! » Milan Kundera, Congrès des écrivains, Prague, 1967
Alors que le terme vasculopathie désigne au sens large, toutes les atteintes des vaisseaux, les
vascularites constituent un groupe de maladies caractérisé par une inflammation et une
nécrose des parois vasculaires des artères et veines de tout calibre quelle qu'en soit la
localisation et quelque soit le type de cellule inflammatoire présent, type pouvant d’ailleurs
varier avec le temps. Elles s'accompagnent habituellement d'une thrombose des vaisseaux
atteints avec ischémie du territoire correspondant. L’inflammation peut régresser au cours du
processus pathologique et ne laisser place qu’aux signes d’ischémie. Ces signes d’ischémie
peuvent cependant apparaître sans qu’aucun processus inflammatoire n’en soit à l’origine ce
qui rend le terme de vascularite inapproprié à ces cas. Le terme plus large de vasculopathie
correspond donc à ces pathologies.
Cette complexité pathogénique peut entrainer des confusions sémantiques selon que les mots
sont employés pour designer une lésion clinique, des changements histopathologiques ou une
étiologie. En effet, le clinicien utilisera souvent indifféremment les termes de vascularite (eng.
vasculitis) ou de vasculopathie lorsqu’il observera des signes compatibles (Ischémie,
hémorragie etc…) alors que le pathologiste utilisera le plus souvent le premier terme lorsqu’il
constatera l’évidence d’une inflammation des parois vasculaires. Il sera parfois tenté
d’utiliser, au contraire, le terme de vasculopathie lorsque les signes d’inflammation sont
absents, ce qui peut correspondre à deux situations : le stade terminal d’une vascularite ou une
vasculopathie non-inflammatoire. A cela vient s’ajouter le terme de vascularite
paucicellulaire (eng. cell-poor vasculitis), qui correspond à certaines entités cliniques bien
définies (dermatomyosite, par exemple) mais peu aussi correspondre à un stade peu
inflammatoire d’une vascularite !
La classification des vascularites rencontrées chez l’homme est essentiellement basée sur la
taille des vaisseaux (car la taille des vaisseaux impliqués détermine largement la nature des
signes cliniques), le type de cellule inflammatoire et la localisation (systémique versus locale)
[1-4]. Cependant, l’intérêt d’utiliser le type de cellule inflammatoire est discutable car la
plupart des vascularite, surtout des petits vaisseaux cutané, sont en fait des vacularites
neutrophiliques.
Du point de vue pathogénique, la plupart des vascularites rencontrées chez l’homme
correspondent donc à une activation des neutrophiles (se traduisant histologiquement par une
leucocytoclasie) due soit à la formation de complexes immuns (IC) soit à la présence
d’anticorps anti-neutrophiles cytoplasmiques [2, 5].
Les immuns-complexes sont généralement phagocytés et détruits avant de pouvoir induire une
réaction inflammatoire. Cependant, dans certaines circonstances pathogéniques, ils peuvent
persister et donner lieu à une réaction inflammatoire importante, en particulier dans les tissus
très irrigués comme les glomérules rénaux ou les alvéoles pulmonaires et la peau [6]. Ceci est
particulièrement le cas chez les patients immunodéprimés. Dans ce cas, la formation
d’immun-complexes survient avec un excès d’antigènes et les IC s’accumulent
progressivement dans les parois de vaisseaux [6]. D’autre part, une stimulation antigénique
répétée peut conduire à la même accumulation et à une situation d’hyperimmunité locale [6].
Quelque soit la cause, les IC en excès se lient aux récepteurs Fcγ des leucocytes, provoquant
leur activation. Alternativement ou parallèlement, les IC peuvent induire une activation des
fragments C5a et C3a du complément, ce qui contribue aussi à l’enclenchement de la réaction
inflammatoire [5].
Certaines pathologies, comme la granulomatose de Wegener (le terme de granulomatose est
trompeur car si la réaction inflammatoire périvasculaire est bien granulomateuse, la
vascularite est elle neutrophilique et leucocytoclasique) ou le syndrome de Churg-Strauss
s’accompagnent aussi de vascularites leucocytoclasique mais plus dues à la présence
d’anticorps antineutrophiles cytoplasmiques qu’à la formation de complexes immuns [4, 7] .
Les leucocytes ainsi stimulés libèrent directement des médiateurs pro-inflammatoires qui
endommagent les endothéliums vasculaires. Ce mécanisme explique aussi certaines
vasculopathies dues aux médicaments (interférence avec la myeloperoxydase netrophilique)
[8]. Les vascularites médicamenteuses peuvent aussi être dues à la formation d’anticorps antinucléaires (Procainamide, hydralazine) [6]. Enfin des vascularites médicamenteuses à
médiation lymphocytaires probablement associées à des modifications antigéniques des
cellules endothéliales (réaction hôte contre greffon) surviennent parfois [2].
Les antigènes microbiens peuvent aussi être à l’origine d’une vascularite soit du fait des
dommages directs causés aux cellules endothéliales (vascularite granulomateuse postherpétique) ou du fait de réaction d’hypersensibilité contre les antigènes microbiaux (Maladie
de Behçet et streptocoques) [1, 9]. Enfin des vascularites éosinophiliques, généralement
associées à des états d’hypersensibilité au sens large sont décrites .
L’étipathogénie des vascularites cutanées animales restent le plus souvent inconnue. Il est
cependant tentant d’établir des parallèles entre les faits cliniques observés chez l’homme et
ceux des patients animaux.
Curieusement cependant, une des causes de vascularite les mieux documentées en
dermatologie vétérinaire (les vascularites post-vaccinales) présentent peu ou pas
d’équivalent chez l’homme (il est vrai d’une part, que la plupart des cas rapportés chez le
chien le sont en association avec un vaccin antirabique, vaccin peu utilisé chez l’homme et
que d’autre part, des cas de dermatomyosites associées à des vaccinations ont été rapportées
chez l’homme). Les cas les mieux documentés en médecine vétérinaire montrent une
similarité évidente avec la dermatomyosite, la présence de dépôt de complément et l’absence
dans IgG dans les parois vasculaires [10]. Cette dernière information doit être interprétée avec
précaution car les IgG sont généralement absent des biopsies de peau humaine atteinte de
vascularite à IC car ces Ig sont rapidement dégradées et donc absente au moment de la biopsie
[4]. L’hypothèse la plus logique serait donc une réaction immunitaire paradoxale contre le
vaccin antirabique associée à une activation du complément en l’absence/présence de IC [10].
Les similarités entre les dermatopathies/vasculopathies vaccino-induites et la
dermatomyosite sont très nombreuses et suggèrent une étiopathégénie proche ou semblable
[11]. Les causes et mécanismes sous-tendant cette pathologie restent cependant largement
mystérieux et hypothétiques chez l’homme comme chez l’animal. Il semble cependant
probable qu’une réaction aberrante du système immunitaire à la présence de médicaments,
vaccins, agents infectieux ou cellules tumorales joue un rôle majeur. La prédisposition très
marquée des colleys et Shetland pour cette maladie laisse aussi supposer une composante
génétique [11].
Ce facteur génétique joue également probablement un rôle dans cinq autres vasculopathies
canines, par ailleurs très différentes les unes des autres : La dermatopathie du Jack-Russel, la
vasculopathie familiale des bergers allemands, la vasculopathie glomerulaire et cutanée des
Greyhounds (« Alabama rot »), la vascularite neutrophilique aigüe (immunologique) du Sharpei et la vasculopathie de la truffe des Scottish terrier.
Même si aucune donnée objective ne permet d’étayer cette hypothèse, les similarités cliniques
et hsitologiques entre la dermatopathie des Jack-Russel et la dermatomyosite des Colleys
suggère une étio-pathogénie similaire ou semblable [11, 12]. Il est à noter que des pathologies
proches ont été décrites dans d’autres races, chez des chiens jeunes ou adultes. La
vasculopathie familiale des bergers allemands présente aussi des similarités importantes
avec ce groupe mais aussi des différences au plan clinique, en particulier les lésions des
coussinets plantaires [11-13]. Une réaction d’hypersensibilité incluant une réaction
immunitaire dirigée contre les fibres de collagènes à été suggérée mais pas vérifiée. Il est
possible que cette entité ne représente qu’un sous-groupe supplémentaire de
vasculopathie/dermatopathie paucicellulaire.
La vasculopathie glomérulaire et cutanée des Greyhounds présente de nombreux traits
communs avec le syndrome hémolytique-urémique de l’homme (bien que les patients
humains affectés présentent rarement des lésions cutanées) [11, 14, 15]. Ce dernier syndrome
est le plus souvent associé à l’absorption (viande mal cuite) de toxines Shiga-like produites
par de bactéries (E.Coli entre autres), ces dernières se fixant su les parois endothéliales et
induisant leur nécrose [16]. Chez certains autres patients une mutation d’un gène codant pour
une protéine impliquée dans la régulation du système du complément est directement
impliquée [17] . La forte prédisposition raciale des Greyhounds (même si la maladie a été
décrite dans d’autre races, comme le danois) et l’habitude des éleveurs de chiens de courses
de nourrir ces animaux avec de la viande crue permettent de suggérer ces deux étiologies,
ensemble ou séparement, comme possible causes de la pathologie animale [16, 18]. Ceci n’a
cependant pas été vérifié.
La vascularite neutrophilique immunologique affecte essentiellement et particulièrement
sévérement les Shar-peis [19, 20]. Il s’agit d’une vascularite aigüe neutrophilique,
leucocytoclasique. Une médiation immunitiare est probable, avec possible formation de IC
due à la présence d’antigènes exogènes. Des pathologies similaires ont été notées chez le chat
et chez des chiens d’autres races dont deux chiens atteints de leishmaniose (vascularite
systémique) [1, 3, 11, 21-23].
La vascularite leucocytoclasique de la truffe des Scottisch Terriers fut décrite chez 5
chiots d’origine danoise apparentés. Il s’agit probablement d’une vascularite à médiation
immunitaire due à une anomalie d’ordre génétique [24].
L’artérite du philtrum nasal compte également parmi les vascularites affectant
spécifiquement le nez. Elle a été rapportée dans plusieurs races comme le Saint Bernard, le
Schnauzer géant, le Terre-neuve ou le berger allemand [11, 25]. Elle serait due à une
inflammation chronique des artères nasales évoluant à bas bruit et conduisant à une
infiltration progressive des parois artérielles et à l’obstruction finale des artères. Cette
pathologie présente certaines similarités avec des vascularites humaines affectant les
vaisseaux moyens comme l’artérite temporale.
Une autre vascularite localisée est la nécrose thrombovasculaire proliférative des conques
auriculaires. Cette pathologie relativement fréquente affecte de nombreuses races et aucune
prédisposition d’âge ou de sexe n’a été montrée [11]. Il s’agit d’une vascularite atteignant
préférentiellement les petites artères dermales des conques auriculaires mais les signes
d’inflammation comme, d’ailleurs dans l’artérite du philtrum, sont discret dans les premières
phases de l’évolution. Une étiopathogénie comparable est envisageable.
Les cryoglobulinémies et cryofibrinogénémies sont des pathologies relativement rares
caractériéses par le dépôt d’IC dans les vaisseaux périphériques [11, 26]. Les cryoglobulines
et cryofibrinogènes précipitent de manière réversible lorsqu’ils sont exposés au froid. La
déposition des IC dans les vaisseaux périphériques provoquerait une thrombose et une
inflammation expliquant la symptomatique.
Les vascularites infectieuses et septiques sont des pathologies rares secondaires à des
infections bactériennes, prototoale, virale ou ricketsialles (Acinetobacter, Erysipelothrix,
Rickettsia : Rocky Mountain Spotted Fever, toxoplasmose, leishmaniose, ehrlichiose,
Basésiose, coronavirus) [11, 21, 27-30]. Les vaisseaux peuvent être les cibles primaires des
microbes ou n’être détruit que secondairement dans le cadre d’une réaction inflammatoire
intéressant tout le tissu.
La question de l’existence de vascularite éosinophilique en médecine vétérinaire reste
ouverte [31, 32]. De fait, si il n’est pas rare d’observer des éosinophiles dans les parois
vasculaires d’animaux atteints de mastocytomes ou d’allergies, les autres changements
typiques d’une vascularite manque souvent.
Les vascularites lymphocytaires sont également rares. Même si les vascularites postvaccinales ou la vasculopathie familiale du berger allemand ont parfois été classées dans ce
groupe, il semble bien que les lymphocytes ne soient présents que dans les phases finales de
l’évolution, remettant ainsi en cause et leur rôle moteur et la classification [11, 32]. Des
vascularites lymphocytaires sont par contre rencontrées en association avec des lymphomes
ou des lymphomatoses [32].
Les vascularites médicamenteuses ont été rapportées dans la littérature vétérinaire faisant
suite à des traitements avec des molécules aussi différentes que le carprofène, la sulfadiazine,
l’amoxicilline, l’énalapril, la phenylbutazone , l’ivermectine, l’itraconazole ou le meloxicam
[33-37]. Il faut cependant noter que les scores d’imputabilité ne sont pas toujours très
significatifs, ce qui laisse planer un doute sur le rôle réel des médicaments impliqués. La
pathogénie des vascularites médicamenteuses n’a pas été étudiée en médecine vétérinaire
mais des mécanismes proches ou identiques à ceux décrits en médecine humaine (voir plus
haut) sont supposés.
Vascularites et vasculopathies II: Aspect clinique
PD Dr Claude Favrot, Dip ECVD, MsSc
Vetsuisse Faculté Zürich, Suisse
La présentation clinique des vascularites et vasculopathies est très variable et peut
correspondre à une ou plusieurs de leurs conséquences: anoxie, extravasation, trouble de
l’hémodynamique, inflammation. On observera donc atrophie, alopécie, dépigmentation,
purpura/pétéchies, œdème, erythème et toutes les lésions secondaires pouvant en résulter :
ulcérations, érosions, croutes, réaction purulentes etc….
De même, la vascularite peut atteindre d’autres organes que la peau et des symptômes
généraux (fièvre, faiblesse, anorexie) ou spécifiques des organes atteints (insuffisance rénale
ou respiratoire, anémie) pourront alors être présents. Enfin, les vascularites ne peuvent
constituer qu’une partie du tableau clinique et les autres symptômes de la maladie seront
alors observés (Rocky Mountain spotted fever, leishmaniose p.e.).
Cela pourrait revenir à dire que les vascularites sont à placer dans le diagnostic différentiel de
toute pathologie cutanée s’il n’était pas possible de proposer certaines règles qui permettent
d’augmenter l’indice de suscpicion.
1. Les vascularites paucicellulaires et les vasculopathies sont généralement peu
inflammatoires et s’accompagnent donc généralement seulement de signes d’anoxie
comme la dépigmentation/hyperpigmenetaion, l’alopécie ou l’atrophie cutanée. Les
signes généraux sont rares, sauf pour la dermatomyosite. On pensera en particulier à
ce type de pathologie en cas d’alopécie peu inflammtoire et non-symétrique, surtout si
l’on à affaire à un animal de race prédisposée comme le Jack-Russel ou le berger
allemand.
2. Les extrémités sont particulièrement exposées aux vascularites et toute lésion de la
pointe de la queue, de la pointe des oreilles, des doigts ou des coussinets plantaires, du
scrotum ou encore de la truffe devra faire penser à une vascularite, surtout si ces
changements sont symétriques. Il est important de noter que ces changements ne sont
pas toujours ulcératifs et peuvent être même parfois très prolifératifs (oreilles,
coussinets).
3. Les « rougeurs » ne rétrocédant pas à la vitropression en l’absence de thrombopathie
doivent faire penser à ce type de pathologie (Extravasation).
4. Les vascularites immuntaires, systémiques ou septiques se traduisent souvent par le
concommitance de signes généraux (Fièvre, abattement) et d’un œdème cutané
affectant primairement les membres et ce, avant que n’apparaissent d’autres signes
dermatologiques.
5. Les vascularites des gros/moyens vaisseaux se traduisent par des lésions plus ou moins
linéaires, toujours ulcératives suivant ces vaisseaux
Maladie
Vascularite post vaccinale [10, 11]
Vasculopathie/dermopathie du Jack Russel
[10-12]
Dermatomoysite [11]
Signes cardinaux
Vaccin (rage)
Alopécie au point d’injection et/ou non
symétrique à diffuse
Hyperpigmentation/dépigmentation
Atrophie musculaire inconstante
Idem
Race (Colley, shetland, beauceron, autres),
jeune âge (forme juvénile, congénitale)
Vasculopathie familiale des bergers
allemands [11, 13]
Vasculopathie rénale et cutanée des
Greyhound [14, 15, 18]
Vascularite immunologique neutrophilique
du Shar pei [11, 19, 20]
Vascularite de la truffe des Scottish terriers
[24]
Artérite du philtrum nasal [11, 38]
Nécrose thrombovasculaire proliférative des
oreilles [11]
Cryoglubulinémie/ Crofibrinogénémie [11,
26]
Vascularites septiques/infectieuses [11, 21,
27-30]
Idem dessus
Signes musculaires inconstants
Age : quelques semaines
Dépigmentation, gonflement des coussinets
Alopécie diffuse
Atteinte des oreilles, queue, museau
Cette race mais pas uniquement
Nourriture : viande crue
Evolution suraïgue
Plaques hémorragiques, ulcérations
Azotémie, glomérulonéphrite (inconstant)
Anémie, Thrombocytopénie
Cette race mais pas seulement, chats
Evolution suraigüe chez les jeunes
Fièvre, Tachycardie
Arthropathie
Oedèmes des membres, de la face, plaques
hémorragiques, nécrose, ulcération
Ulcération bilatérale et symétrique des parois
latérales de la truffe
Parfois prolifératif
Races prédisposées. Saint Bernard, berger
allemand
Localisation au philtrum
Ulcération linéaire, plus ou moins
triangulaire
Localisation : pointe/bord des oreilles
Ulcération mais aussi parfois proliferation,
hyperkératose
Hiver/saison froide
Localisation : oreilles, queue,
doigts/coussinets, truffe
Signes de la maladie primaire
Fièvre, Tachycardie
Oedèmes des membres, de la face, plaques
hémorragiques, nécrose ulcération
Vascularites et vasculopathies III: Diagnostic
PD Dr Claude Favrot, Dip ECVD, MsSc
Vetsuisse Faculté Zürich, Suisse
Bien que, comme nous l’avons vu plus haut, les vascularites puissent causer presque toutes les
lésions dermatologiques, il est des circonstances cliniques qui doivent nous faire soupçonner
ces pathologies de manière prioritaire. Ces circonstances peuvent être résumées ainsi :
1. Alopécie non explicable par les causes classiques (parasites, prurit, dermatophyte,
pyodermite, hormone etc..) surtout si ce signe s’accompagne d’autres signes d’anoxie
cad : atrophie, dépigmentation
2. Lesions ulcératives/prolifératives des extrémités (Truffe, oreilles, queues,
coussinets/doigts, scrotum), surtout si ces lésions sont symétriques et/ou multiples
3. Hémorragies sous cutanées, pétéchies sans thrombopathie/thrombopénie, plaque
hémorragiques, vésicules et/ou bulles hémorragiques
4. Oedème déclive surtout si il s’accompagne de signes systémiques ou survient après ou
concomitamment à une autre pathologie
5. Lésions linéaires, en carte de géographie, plus généralement tout lésion laissant
suggérer qu’un trajet entier ou une région entière sont touchés par un même
phénomène.
En cas de suspicion de vascularite, une attention particulière doit être portée à l’anamnèse du
cas. L’âge et la race de l’animal sont évidemment les premiers renseignements à collecter tout
en se souvenant que presque toutes les pathologies « raciales » sont parfois diagnostiquées
chez des animaux n’appartenant pas à la race prédisposée et que presque toutes les
pathologies atteignant les très jeunes animaux sont également diagnostiquées,
occasionnellement, chez des adultes.
On s’attachera, ensuite, à lister l’ensemble des médicaments pouvant avoir été administrés à
l’animal, en tenant compte de la chronologie, des doses, des éventuelles administrations
antérieures et de leurs conséquences. On consultera le carnet de vaccination (vaccination
antirabique mais pas seulement) surtout en cas d’alopécie d’une région pouvant avoir été
l’objet d’une injection. La consommation éventuelle de viande crue sera documentée, surtout
si les signes cliniques peuvent évoquer un « Alabama rot ». La saison ou les épisodes
similaires durant des saisons équivalentes précédentes devront aussi être recherchés, ainsi que
les pathologies antérieures.
L’examen clinique confirmera le plus souvent les données de l’anamnèse mais ne permettra
presque jamais de porter un diagnostic définitif, sauf dans le cas de pathologies très typiques
comme l’artérite du philtrum, voire la nécrose proliférative des conques auriculaires. Cet
examen clinique, ainsi que des examens complémentaires soigneusement choisis, serviront
plutôt à écarter d’autres hypothèses diagnostiques, surtout en cas de présence de lésions
alopéciques évoquant une dermatopathie/vasculopathie/ vascularite paucicellulaire.
On recourrera toujours à la biopsie cutanée pour confirmer un diagnostic de vascularite.
La difficulté rencontré par les pathologistes pour confirmer ce diagnostic est bien connue et
tient à deux problèmes différents : Ils peuvent très bien se trouver confronter à des specimens
sans lésions objectives des vaisseaux, surtout lorsque les sites biopsiés sont délicats (Oreilles,
truffes, doigts, scrotum) et que le clinicien ne prélève qu’un ou deux petits (4mm !) punchs !
Il est d’autre part parfois difficile de distinguer une dermatite périvasculaire d’une vascularite
car la concentration de cellules inflammatoires est toujours importante autour des vaisseaux,
ce qui n’indique pas forcément que les vaisseaux soient la cible de cette réaction.
Le clinicien doit prioritairement choisir des lésions récentes (nouveau site d’alopécie par
exemples) ou primaire (Bulle, vésicules, plaque hémorragique, erythème), plutôt que des
zones remaniées, voire purulentes. Biopser les extrémités est, on l’a déjà vu, délicat. Il faut
prendre garde d’une part, à fournir au pathologiste suffisamment de matériel pour qu’il/elle ait
des chances raisonnables de pouvoir poser son diagnostic et d’autre part, s’assurer que le tissu
opéré aura de bonne chance de cicatrisation (ce qui peut être compliqué, du fait de l’anoxie
locale et des troubles de la circulation). De ce point de vue, il est parfois plus raisonnable de
reséquer une pointe d’oreille que d’y planter un trépan qui endommagera le cartilage !
Lorsqu’une telle résection est impossible, il faut essayer de prélever le plus près possible de la
zone lésé, tout en évitant les zones ulcérées ou nécrotiques, généralement d’aucune utilité
pour le ou la pathologiste.
Si vous indiquez clairement votre suspicion de vascularite, le/la pathologiste examinera plus
soigneusement encore chaque vaisseau et recherchera les signes directs et indirects de cette
pathologie [11, 32]. Les atrophies et fibroses comptent parmi les signes indirects de
vasculopathie (ou plutôt d’anoxie). Une densité beaucoup plus importante de cellules
inflammatoires dans la proximité immédiate du vaisseau en comparaison de la densité de
l’infiltrat périvasculaire sera aussi indicatif d’une possible vascularite. L’extravasation
d’hématies ou leur présence dans les parois vasculaires seront encore plus suggestifs. Le
diagnostic définitif ne sera cependant porté qu’en cas de présence de preuve directe de la
lésion vasculaire : nombreuses cellules inflammatoires dans la paroi vasculaire,
leucocytoclasie (présence de noyaux fragmentés, de « poussière » de noyaux de leucocytes),
remaniements des parois vasculaires, thrombi.
La nature de l’infiltrat inflammatoire, lorsqu’il est présent, peut donner une idée de l’étiologie
possible de la pathologie mais ne doit pas être « surinterprété ». Il ne faut pas oublier que le
résultat de l’examen histologique n’est que la photographie instantanée d’une maladie
évolutive : la présence de lymphocytes ne prouve pas que la vascularite était primairement
lymphocytaire de même que l’absence d’inflammation ne prouve pas que la lésion s’est
développée en dehors de tout phénomène inflammatoire.
D’autres examens histopathologiques peuvent se révéler utiles pour préciser le diagnostic ou
plutôt la cause précise de la lésion, par exemple des marquages d’immunoglobulines ou de
fragments du complément (on recherchera leur déposition dans les parois vasculaires) ou la
recherche d’antigènes microbiens si l’on soupçonne une vascularite septique.
Enfin, un test sanguin peut être nécessaire en cas de suspicion de cryoglobulinémie/
cryofibrinogénémie [26].
Vascularites et vasculopathies IV: Traitement
PD Dr Claude Favrot, Dip ECVD, MsSc
Vetsuisse Faculté Zürich, Suisse
La première mesure à prendre lorsque l’on est confronté à une vascularite est d’éliminer
l’agent (médicament, microbes) que l’on soupçonne d’être à l’origine de la réaction : cette
mesure est malheureusement rarement possible et de nombreuses vascularites restent
idiopathiques.
Le choix du type d’intervention symptomatique dépendra bien entendu, de la gravité de l’état
clinique du patient. Les animaux atteints de pathologies aussi graves que les vascularites
immunologiques, septiques ou infectieuses ou encore de vasculopathie glomérulaire et
cutanée devront être traités en soins intensifs avec perfusions, éventuellement transfusions,
couverture antibiotique large, traitement anti-infectieux spécifique si la cause est identifiée.
La question de l’utilisation des glucocorticoïdes dans ce type d’indication reste sujet à débat
et n’à, malheureusement, jamais fait l’objet d’études contrôlées en médecine vétérinaire. En
médecine humaine, l’utilisation de glucocorticoïdes n’est recommandée que lorsque des
signes de nécrose cutanée sont évidents [3]. Transposant ces données à la médecine
vétérinaire reviendrait à recommander leur utilisation, par exemple, chez les Shar-peis atteints
de vascularite immunologique : Les rares données cliniques publiées suggère que ce
traitement est, en effet, efficace à des doses variant entre 1 et 3mg/kg/j de prednisolone [19,
20]. Le destin des Greyhounds atteints de vasculopathie glomérulaire et cutanée semble lui
plus dépendre de l’état de la fonction rénale que d’éventuels traitements : dans une série de 18
chiens, les dix chiens azotémiques ont été euthanasiés ou sont morts alors que 7 des huit
chiens non azotémiques ont survécu alors qu’ils n’ont reçu que des traitements topiques et
des perfusions [15] . Le danois atteint du même syndrome (avec azotémie) reçut lui, un
traitement beaucoup plus agressif, incluant des antibiotiques mais aussi 5mg/kg deux fois par
jour de prednisolone, et mourrut rapidement [18].
L’utilisation éventuelle d’immunoglobulines intraveineuse (1mg/kg IV) chez les chiens
atteints de vascularite sévère, engageant le pronostic vital, en particulier celles liées à des
réactions médicamenteuses n’a pas été rapportée, à notre connaissance, mais semble logique.
Notre expérience se limite à un cas d’artérite sévère n’ayant pas répondu aux
glucocorticoïdes : L’administration des immunoglobulines a correspondu à l’arrêt du
développement des lésions et à l’amélioration de l’état général du chien, sans qu’une relation
de cause à effet puisse être démontrée.
La plupart des vascularites étant neutrophiliques, des médicaments visant à limiter l’activité
de ces cellules sembleraient indiqués [30]. De ce point de vue, des molécules telles que la
dapsone (Inhibition de le chémoattraction des neutrophiles et inhibition des radicaux
oxygène : 1 mg/kg, trois fois par jour), la sulfasalazine (Inhibition de le chémoattraction des
neutrophiles et inhibition des radicaux oxygène: 20-40mg/kg, trois fois par jour), la
combinaision de tetracycline (inhibe la chemoattraction des neutrophiles), et de niacinamide
ainsi que la colchicine (inhibe la chemoattraction des neutrophiles et stabilise les membranes
lysosomiales : 1mg/jour) et la minocycline (12.5 mg/kg deux fois par jour ; dose proposée
dans le Plump ; analogue de tétracycline, souvent utilisée en médecine humaine, dans cette
indication) semblent indiquées [9, 30]. Il n’existe malheureusement aucune donnée
permettant d’apprécier l’efficacité réelle de ces molécules en médecine vétérinaire. Le degré
d’évidence menant à l’utilisation de ces médicaments chez l’homme, dans cette indication est
d’ailleurs à peine plus élevé[1, 3, 23] …
Par chance, de nombreuses vascularites n’engagent pas le pronostic vital et le médicament de
choix, dans ce cas, semble être la pentoxyfylline (10mg/kg, trois fois par jour) [30]. Cette
dernière semble s’être montrée efficace dans le traitement des dermatopathies des Jack
Russel, des vasculopathies vaccino-induites et des dermatomyosites [10, 30]. Elle semble
aussi être le traitement de choix des vascularites localisées comme les artérites du philtrum
nasal ou les nécroses thrombovasculaires des oreilles. L’efficacité de cette molécule vient
autant de ses propriétés rhéologiques (augmente la déformabilité des hématies et leur permet
donc de circuler dans des vaisseaux de très petits calibre ou partiellement obstrués) que des
ses propriétés immunologiques. Cette molécule agit cependant lentement et aucun effet positif
n’est à attendre avant quelques semaines. La pentoxyfylline est employée désormais de
manière très courante et quasi systématique dans les cas de vascularites vétérinaires mais ce
succès est moins du à l’évidence de son activité qu’à sa relative absence d’effets secondaires
et à l’absence de solution alternative !
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
Carlson, J.A. and K.R. Chen, Cutaneous vasculitis update: small vessel neutrophilic
vasculitis syndromes. Am J Dermatopathol, 2006. 28(6): p. 486-506.
Ghersetich, I., et al., Proposal for a working classification of cutaneous vasculitis.
Clin Dermatol, 1999. 17(5): p. 499-503.
Sunderkotter, C., et al., Management of leukocytoclastic vasculitis. J Dermatolog
Treat, 2005. 16(4): p. 193-206.
Sunderkotter, C. and A. Sindrilaru, Clinical classification of vasculitis. Eur J
Dermatol, 2006. 16(2): p. 114-24.
Lotti, T., et al., Cutaneous small-vessel vasculitis. J Am Acad Dermatol, 1998. 39(5 Pt
1): p. 667-87; quiz 688-90.
Averbeck, M., et al., Immunologic principles of allergic disease. J Dtsch Dermatol
Ges, 2007. 5(11): p. 1015-28.
Keogh, K.A. and U. Specks, Churg-Strauss syndrome. Semin Respir Crit Care Med,
2006. 27(2): p. 148-57.
Wiik, A., Drug-induced vasculitis. Curr Opin Rheumatol, 2008. 20(1): p. 35-9.
Kaneko, F., N. Oyama, and A. Nishibu, Streptococcal infection in the pathogenesis of
Behcet's disease and clinical effects of minocycline on the disease symptoms. Yonsei
Med J, 1997. 38(6): p. 444-54.
Vitale, G.M., Vaccine-induced ischemic dermatopathy in the dog. Veterinary
Dermatology, 1999. 10(2): p. 131-142.
Gross, T.L., et al., Chapter 10. Vascular diseases of the dermis, in Skin disease of the
dog and cat. Clinical and histopathological diagnosis, T.L. Gross, et al., Editors.
2005, Blackwell Oxford.
Parker, W.M. and R.A. Foster, Case Report Cutaneous vasculitis in five Jack Russell
Terriers. Veterinary Dermatology, 1996. 7(2): p. 109-115.
Weir, J.A., et al., Familial cutaneous vasculopathy of German shepherds: clinical,
genetic and preliminary pathological and immunological studies. Can Vet J, 1994.
35(12): p. 763-9.
Carpenter, J.L., et al., Idiopathic cutaneous and renal glomerular vasculopathy of
greyhounds. Vet Pathol, 1988. 25(6): p. 401-7.
Cowan, L.A., et al., Clinical and clinicopathologic abnormalities in greyhounds with
cutaneous and renal glomerular vasculopathy: 18 cases (1992-1994). J Am Vet Med
Assoc, 1997. 210(6): p. 789-93.
Morris, D.O. and K.M. Beale, Cutaneous vasculitis and vasculopathy. Vet Clin N
Amer Small Anim, 1999. 29(6): p. 1325+.
Zheng, X.L. and J.E. Sadler, Pathogenesis of thrombotic microangiopathies. Annu
Rev Pathol, 2008. 3: p. 249-77.
Rotermund, A., et al., Cutaneous and renal glomerular vasculopathy in a great dane
resembling 'Alabama rot' of greyhounds. Vet Rec, 2002. 151(17): p. 510-2.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
Malik, R., et al., Acute febrile neutrophilic vasculitis of the skin of young Shar-Pei
dogs. Aust Vet J, 2002. 80(4): p. 200-6.
Tellier, L.A., Immune-mediated vasculitis in a shar-pei with swollen hock syndrome.
Can Vet J, 2001. 42(2): p. 137-9.
Pumarola, M., et al., Canine leishmaniasis associated with systemic vasculitis in two
dogs. J Comp Pathol, 1991. 105(3): p. 279-86.
Randell, M.G. and A.I. Hurvitz, Immune-mediated vasculitis in five dogs. J Am Vet
Med Assoc, 1983. 183(2): p. 207-11.
Russell, J.P. and L.E. Gibson, Primary cutaneous small vessel vasculitis: approach to
diagnosis and treatment. Int J Dermatol, 2006. 45(1): p. 3-13.
Pedersen, K. and D.W. Scott, Idiopathic pyogranulomatous inflammation and
leucocytoclastic vasculitis of the nasum planum, nostrils and nasal mucosa in Scottish
terriers in Danemark. Veterinary Dermatology, 1991. 2(2): p. 85-89.
Torres, S.M., T.O. Brien, and D.W. Scott, Dermal arteritis of the nasal philtrum in a
Giant Schnauzer and three Saint Bernard dogs. Vet Dermatol, 2002. 13(5): p. 275-81.
Nagata, N.H.O.S., Cryoglobulinaemia and cryofibrinogenaemia: a comparison of
canine and human cases. Veterinary Dermatology, 1998. 9(4): p. 277-281.
Anfray, P., et al., Feline cutaneous toxoplasmosis: a case report. Vet Dermatol, 2005.
16(2): p. 131-6.
Brachelente, C., et al., A case of necrotizing fasciitis with septic shock in a cat caused
by Acinetobacter baumannii. Vet Dermatol, 2007. 18(6): p. 432-8.
Cannon, M.J., M.A. Silkstone, and A.M. Kipar, Cutaneous lesions associated with
coronavirus-induced vasculitis in a cat with feline infectious peritonitis and
concurrent feline immunodeficiency virus infection. Journal of Feline Medicine &
Surgery, 2005. 7(4): p. 233-236.
Morris, D.O. and K.M. Beale, Cutaneous vasculitis and vasculopathy. Vet Clin North
Am Small Anim Pract, 1999. 29(6): p. 1325-35.
Scott, Eosinophils in the walls of large dermal and subcutaneous blood vessels in
biopsy specimens from cats with eosinophilic granuloma or eosinophilic plaque.
Veterinary Dermatology, 1999. 10(1): p. 77-78.
Yager, J.A. and B.P. Wilcock, Vasculitis, in Color atlas and textbook of surgical
pathology of the dog and cat, J.A. Yager and B.P. Wilcock, Editors. 1994, Wolfe:
London.
Giger, U., et al., Sulfadiazine-induced allergy in six Doberman pinschers. J Am Vet
Med Assoc, 1985. 186(5): p. 479-84.
Mellor, P.J., et al., Neutrophilic dermatitis and immune-mediated haematological
disorders in a dog: suspected adverse reaction to carprofen. J Small Anim Pract,
2005. 46(5): p. 237-42.
Nichols, P.R., D.O. Morris, and K.M. Beale, A retrospective study of canine and feline
cutaneous vasculitis. Vet Dermatol, 2001. 12(5): p. 255-264.
Niza, M.M., et al., Cutaneous and ocular adverse reactions in a dog following
meloxicam administration. Vet Dermatol, 2007. 18(1): p. 45-9.
Scott, D.W. and W.H. Miller, Idiosyncratic cutaneous adverse drug reactions in the
dog: Literature review and report of 101 cases (1990-1996). Canine Pract, 1999.
24(5): p. 16-22.
Torres, S.M.F., T.O. Brien, and D.W. Scott, Dermal arteritis of the nasal philtrum in a
Giant Schnauzer and three Saint Bernard dogs. Vet Dermatol, 2002. 13(5): p. 275281.