Mise en page 1 - Écho du Pas-de

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Mise en page 1 - Écho du Pas-de
www.echo62.com
Juin 2014 - no
145
• ISSN 1254-5171
ARRAGEOIS
p. 13
Photo J. Pouille
Drap mal ploïé
r’prind vite
sin mécant pli.
ARTOIS
Au Parc des Îles
p. 21-22
Photo Ph. Vincent-Chaissac
AUDOMAROIS
BOULONNAIS
p. 26
HÉNIN-CARVIN
Higelin en concert à Arras
Photos Jérôme Pouille
LENS-LIÉVIN
MONTREUILLOIS
LA FIN DU 62 ?
TERNOIS
Notre dossier pages 16-17
Photo D.R.
Une année très vélo
CALAISIS
360°
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L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
s
T’es pas comme moi.
Et alors ?
À Méricourt, la ville et sa
médiathèque, l’association Vies
partagées mènent un projet culturel dont l’objectif est de
mettre en lumière les personnes
porteuses de handicap afin de
montrer qu’elles sont des personnes avant tout ! Un atelier
d’écriture a été mis en place à la
halte répit Vies partagées avec
la Compagnie Générale d’Imaginaire de Lille. Il consiste à
donner la parole à ceux à qui on
ne la donne jamais, les personnes porteuses de handicap.
En parallèle, un atelier photo
permet de photographier ceux
que l’on ne photographie que
très rarement… les personnes
porteuses de handicap. Du 10
au 21 juin, une grande exposition présentée à la médiathèque
deviendra un outil de communication et de sensibilisation
pour faire évoluer ou changer le
regard du monde « ordinaire »
sur le monde du handicap.
Photo J. Pouille
2
Festives estives
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Plus de photos su .com/
ok
http://www.facebo
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lechodupasdecalai
NŒUX-LÈS-AUXI • Même si les pentes abruptes plantées de conifères pourraient prêter à confusion, les Coteaux des riez n’ont rien des Alpes ni
Le n°146 de juillet sera distribué
du 7 au 11 juillet 2014.
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès
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sous la responsabilité des annonceurs
et n’engagent en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 620 020 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
des Pyrénées. Ils accueillent pourtant depuis neuf ans des moutons (et des chèvres depuis quelques années) à la belle saison, à l’initiative du Conservatoire
d’espaces naturels, avec la complicité du berger local, Jean-Paul Allexandre, dont les animaux sont de véritables tondeuses écologiques. Une fois l’an, un
samedi matin de mai, le village est donc le théâtre d’une animation particulière lors de la fête de la transhumance. Il y a quelques semaines, plus de trois
cents personnes, de Nœux ou de toute la région, étaient venues accompagner la trentaine de moutons et la trentaine de chèvres vers les coteaux calcaires.
Dans un joyeux désordre, le périple de quatre kilomètres a donné lieu à quelques scènes mémorables. Des chèvres curieuses comme des « maguettes »
s’invitant chez les riverains, des enfants ravis de caresser ou de prendre un chevreau dans les bras, des brebis baladeuses qu’il faut à tout prix canaliser,
un sonneur de cornemuse pour rythmer le tout… et un beau soleil, ont donné une ambiance festive à cette randonnée vers les estives.
Du 13 au 15 juin à Tilloy-les-Mofflaines
Terres en fête,
reflet de l’agriculture
Avec 350 exposants et plus de 60 000 visiteurs attendus, Terres en fête,
événement porté par quatre chambres d’agriculture (Nord – Pas-deCalais, Aisne, Oise et Somme) constituera encore une fois le premier salon
agricole au nord de Paris ces 13, 14 et 15 juin. Le public ne s’y trompe pas
qui, tous les deux ans, afflue en masse sur les vastes terrains de Tilloyles-Mofflaines (derrière le lycée), à la rencontre des différentes filières du
monde agricole et de leurs acteurs soucieux de dialoguer avec les consommateurs, d’expliquer leur mode de culture, heureux de faire partager leur
passion.
Qu’ils soient professionnels ou non, les visiteurs s’attarderont volontiers
auprès des animaux dont plus de 300 bovins réunis sous un chapiteau de
6 500 m² et de nombreux équins avec au programme des concours et des
démonstrations. Ils se sentiront peut-être petits au milieu d’une impressionnante gamme de machinisme. Les plus jeunes apprécieront le village
des enfants avec notamment les agriculteurs du Savoir Vert qui attendent
près de 3 000 scolaires et au village gourmand chacun pourra rencontrer
les producteurs et les entreprises de la marque régionale Saveurs en’Or
ainsi que quatre restaurants de produits locaux.
Terres en fête c’est aussi le concours des produits fermiers régionaux, la
présence de l’agroalimentaire, filière très importante dans la région et
bien d’autres choses à découvrir dans une ambiance festive tout au long
d’un week-end entièrement consacré à l’agriculture régionale.
Terres en fête, du vendredi 13 au dimanche 15 juin, de 9h à 19h.
Entrée 6 €, gratuit pour les moins de 12 ans.
Navettes gratuites entre les parkings extérieurs et le salon.
Sucré Salé
Coup de foudre et pur hasard
font souvent bon ménage. Des
Boulonnais sont tombés amoureux de livres découverts dans
des endroits complètement
éloignés d’une bibliothèque ou
d’une librairie. Livres sciemment abandonnés pour que
leurs pages soient tournées par
de nouveaux lecteurs puis
commentées sur Internet.
L’association Le Livre à la Mer
a adopté le concept du bookcrossing, pratique d’échanges
aléatoires de livres née aux
États-Unis en 2001. À Boulogne-sur-Mer, le 10 mai dernier,
une centaine de romans ont
ainsi été « semés » dans les
rues de la ville, laissés sur un
banc, un muret, au pied des
remparts… Une belle histoire
d’amour entre le papier et le
virtuel. Il est agréable de
penser que des livres sont
autour de nous, n’importe où,
attendant une nouvelle vie. À
Boulogne ou à l’autre bout du
monde peut-être.
Chr. D.
Pourquoi faire simple quand
on peut faire compliqué ! La
France est loin d’avoir fait le
tri dans ces 400 000 normes
qui donnent du fil à retordre
aux collectivités locales, surtout dans les domaines de l’environnement, de la sécurité. Et
le « choc de simplification »
n’a pas encore frappé tous les
esprits… tordus qui pondent
de nouvelles lois, de nouvelles
normes, de nouveaux indices.
Les conseillers généraux du
Pas-de-Calais ont adopté un
avenant au cahier des charges
de la Régie départementale
des transports suite à la modification de l’indice Insee
« M » : indice de prix de l’offre
intérieure des produits industriels-CPF 29.10-autobus et
cars, série 001653206 base
2010 ! Pigé ? « M » entrant
dans la formule d’actualisation : C=0,15G/G0 + 0,12E/E0
+ 0,50S/S0 + 0,07IPC/IPC0 +
0,14M/M0 + 0,02. Le choc de
complication.
Chr. D.
360°
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Le 145 à la carte
•
•
Coquelles
Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce
numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour desquelles
s’articulent les neuf territoires du conseil général.
Saint-Omer
Audrehem
•
Boulogne-sur-Mer •
•
•
Le Touquet
Montreuilsur-Mer
Béthune
Azincourt
Bully-les-Mines
Bours
•
•
• Saint-Pol-sur-Ternoise
••
•
Olhain
Troisvaux
Retrouvez-les dans ce journal :
Achiet-le-Grand • p. 15
Arras • p. 12, 24, 26
Audrehem • p. 32
Azincourt • p. 32
Berck • p. 10
Béthune • p. 27
Bours • p. 8
Bully-les-Mines • p. 22
Calais • p. 7
Condette • p. 4, 25
Coquelles • p. 3
•
Drocourt • p. 13, 24
Nœux-lès-Auxi
Fampoux • p. 18
Fauquembergues • p. 6
Le Touquet • p. 21, 24
Méricourt • p. 2
Saint-Omer • p. 6
Meurchin • p. 12
Samer • p. 5
Nœux-lès-Auxi • p. 2 Tilloy-les-Mofflaines • p.
Oignies • p. 25
2, 14
Olhain • p. 20
Troisvaux • p. 9
Rouvroy • p. 13, 24
Vieille-Chapelle • p. 11
Liévin
•
•
Difficile de savoir ce qu’il adviendra de la réforme territoriale et
quelles seront les suites des annonces faites par le chef de l’État pour
qui les conseils généraux ont vécu. Mais une chose est sûre, ça fait
beaucoup parler et beaucoup écrire. Faut-il vraiment croire à la suppression des départements ? À la suppression des conseils généraux ? Ce sera difficile. En revanche que leurs compétences soient
réduites… Cela devient très vraisemblable. Sauf qu’à ce jour personne ne sait ce qui va vraiment se passer. Sans doute même pas
François Hollande dont les annonces ont pour conséquence de jeter
le trouble dans l’opinion et d’ajouter beaucoup d’inquiétude chez les
milliers de Français dont le moral n’est déjà pas au beau fixe. Certes,
les fonctionnaires ne vont pas être virés du jour au lendemain tout
simplement parce que les missions qu’assurent les conseils généraux
(collèges, routes, aides sociales, etc.) ne disparaîtront pas. En
revanche toutes les structures satellites qui fonctionnent en grande
partie grâce aux subsides alloués par le Département risquent fort de
mourir très vite, faute de budgets. Et beaucoup s’interrogent aussi
sur le devenir des grandes manifestations culturelles et sportives
pour qui les financements publics sont essentiels. Sûr que supprimer
une grande course cycliste ou un gros festival fera économiser de
l’argent à la collectivité… Mais il faut estimer aussi les conséquences
d’une telle mesure : les sommes jusqu’alors allouées sont toujours
réinjectées dans l’économie et permettent de faire travailler des milliers de personnes dans l’hôtellerie, le bâtiment, l’imprimerie, le tourisme, etc. Autant de secteurs déjà fragilisés par la crise et qui du
coup ont toutes les chances de supprimer des emplois, de mettre sur
la touche les salariés les plus âgés et d’envoyer encore un peu plus de
gens au chômage.
Philippe Vincent-Chaissac
Lens
Carvin
Oignies
• Méricourt• •
Rouvroy Hénin-Beaumont
•
Fampoux • Drocourt
•
• •Tilloy-lesArras
Mofflaines
•
Idée fixe
Meurchin
•
•
Vieille-Chapelle
•
•
Berck
Fauquembergues
•
Carte Eden 62
•
Samer
•
Drap mal plié reprend vite son
mauvais pli.
Se dit d’une personne qui a été
mal élevée, qui reprend vite ses
mauvaises habitudes.
La langue picarde en clair nos
patois du Nord, du Pas-deCalais, de la Somme, de l’Aisne,
de l’Oise possèdent avec Urchon
Pico une formidable gazette, un
journal satirique « gratuit » sur
le web. Tapez Urchon pico in
lène dans votre moteur de
recherche.
Condette
•
Drap mal ploïé r’prind vite sin
mécant pli.
Achiet-le-Grand
•
Vingt bougies pour le Tunnel!
Depuis vingt ans, l’Angleterre
n’est plus vraiment une île !
Le 6 mai 1994, la reine
Elisabeth II d’Angleterre et
François Mitterrand inauguraient le tunnel sous la
Manche. « Une réalisation
unique sur le continent et
dans le monde, a rappelé
Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’État aux Transports, à
la Mer et à la Pêche à l’occasion du vingtième anniversaire de cet événement. Une
prouesse technologique mais
aussi humaine ». Au-delà de
la volonté technique, le secrétaire d’État a souligné « la
volonté politique avec l’engagement de François Mitterrand, de Margaret Thatcher mais aussi de Pierre Mauroy ».
Le vingtième anniversaire s’est déroulé presque dans l’intimité ! Après avoir visité une exposition relatant la construction du tunnel et son exploitation depuis sa création, Frédéric
Cuvillier et le président d’Eurotunnel ont dévoilé une plaque commémorative, présenté le
timbre postal spécialement créé pour cet anniversaire. Ils ont également activé le réseau de
téléphonie mobile dans le Tunnel Nord (sens Angleterre – France) qui permet désormais aux
voyageurs empruntant le Tunnel sous la Manche d’utiliser leur téléphone portable.
Depuis le 6 mai 1994, plus de 330 millions de personnes et 65 millions de véhicules ont
emprunté cet ouvrage unique, le moyen le plus rapide et le plus respectueux de l'environnement pour relier la France et la Grande-Bretagne.
Photo J. Pouille
Calais
3
4
Boulonnais
CONDETTE • Le Château
d’Hardelot sera désormais
« comme il aurait dû être » !
Il retrouve son lustre d’antan,
son prestige passé, des jardins
aussi. Ouverture au public
le 5 juillet.
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Welcome au Château
par Christian Defrance
Photo J. Pouille
Illustration Château d’Hardelot
Après ses premiers travaux en 2007 « pour sauver le clos et
le couvert », après l’ouverture en 2009 du Centre culturel de l’Entente cordiale, le conseil général du Pas-deCalais a souhaité en 2014 « créer les décors qui auraient
pu exister ». Une création fidèle à l’esprit qui guida les
propriétaires anglais
du XIXe siècle, faisant
de cette place forte
millénaire – « A very
strong house » écrivait
en 1544 le roi Henri VIII
– un château néogothique unique en son
genre. « À l’image de ce
que pensait l’architecte
Viollet-le-Duc,
nous
avons voulu retrouver
et redonner à chacune
des pièces sa vocation »
explique Benoît Grécourt, directeur général du Château. À
l’intérieur comme à l’extérieur, Hardelot avait été conçu
« comme un tout », une œuvre complète qui a perdu ses
charmes au fur et à mesure et au fil des vicissitudes du
XXe siècle. Sérieusement amputé, le Château va retrouver des
organes vitaux et dix
pièces meublées, décorées (rien n’est laissé au
hasard, ni les carrelages,
ni les papiers peints)
dans un « vrai style
franco-britannique »
permettant de remonter
le temps et de « raconter » la grande et les
petites histoires des
relations entre la France
et l’Angleterre, de Guillaume le Conquérant à
la reine Victoria en passant par Napoléon.
Des recherches historiques et architecturales approfondies
ont permis de mener à bien le chantier et de procéder à une
campagne très pointue d’acquisition et de dépôt d’œuvres.
Tables, tableaux, chaises, cheminées, vases, etc. « 400 à 500
œuvres » précise B.
Grécourt, prêtées par
des musées (le Louvre,
Saint-Omer, Boulogne,
Versailles entre autres)
ou achetées à des particuliers, des collectionneurs; le directeur général soulignant le
partenariat exceptionnel avec le Mobilier
National* qui prête un
grand nombre des objets
de sa collection. « Nous
avons trouvé des choses pour chacune des pièces. »
Photo J. Pouille
Une petite visite…
Le majestueux perron, l’entrée principale et voici le fumoir
avec fleurs de lys et roses Tudor; le salon avec quelques caricatures de Napoléon à la sauce anglaise; un vestibule avec
les bustes de la reine Victoria et d’Albert son époux, premiers
cadeaux protocolaires d’un souverain anglais à un roi de
France (Louis-Philippe). Nous pénétrons ensuite dans la
salle à manger avec ses faïences de Desvres et un autre
cadeau protocolaire, de Victoria à Napoléon III cette fois, un
fût de canon en bronze (de la guerre de Crimée). La magnifique bibliothèque permettra de faire plus ample
connaissance avec Guy
d’Hardelot, née Helen
Guy en 1858, fille du capitaine Henry Guy propriétaire du château de 1864
à 1893, pianiste et compositrice
(sa
chanson
« Because » fut un véritable « tube »). Nous
empruntons
l’escalier
avec un rappel des différents modes de traversée
de la Manche pour atteindre la suite John Whitley (il acheta
le château en 1897) où le visiteur découvrira un buste de
l’impératrice Eugénie mais aussi des tenues de sport, une
évocation du tourisme balnéaire… Whitley est bien le père
de la station d’Hardelot.
Et tout en haut du château, nous arrivons dans
le cabinet de curiosités de
l’abbé Bouly (il acquit le
château en 1934) avec une
collection de minerais et
minéraux, des animaux
empaillés, des tisanes. Il
ne manquera que son
fameux pendule! « Quand
on arrive devant ce château, on n’imagine pas à
quel point son histoire est
riche » répètent Benoît
Grécourt et les onze personnes qui travaillent à ses côtés.
Désormais, seul ou en compagnie d’un guide, simple curieux
ou passionné, le visiteur n’aura aucun mal à imaginer l’animation qui régnait dans cette demeure. S’il prête l’oreille, il
entendra Helen Guy faisant ses gammes au piano et s’il est
très attentif, il devinera la
silhouette de Charles
Dickens et verra le pendule d’Alexis Bouly
s’agiter au-dessus d’une
longue liste de remèdes.
« Gaudium adfero:
J’apporte la joie », telle
est la devise du château.
En ouvrant les portes du
« nouveau » Château
d’Hardelot, le conseil
général du Pas-de-Calais
espère apporter la joie, la
culture, le rêve. Nous en avons grand besoin.
• http://www.chateau-hardelot.fr
* Le Mobilier National a pour mission de meubler
les bâtiments officiels de la République française
auxquels il prête certains des objets de sa collection
(plus de 200000 au total, datant du XVIIe siècle à nos jours). Il est
également chargé de la conservation et de l'entretien de ces objets.
Boulonnais
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
SAMER • Elle est rouge
vif. Elle fond agréablement dans la bouche.
Elle est remplie de
vitamine C. Elle fait la
fierté d’une trentaine de
producteurs du Boulonnais. Quoi donc? Mais la
fraise de Samer bien sûr.
Une fraise exclusivement cultivée en pleine
terre, aussi bien par les
professionnels
exploitants agricoles
que par les petits producteurs indépendants,
tous réunis depuis 2012
au sein de l’Association
des producteurs de
fraises de Samer.
Photos B. Q.
Dans la région de Samer, personne
ne ramène sa fraise, ni ne souhaite
les sucrer d’ailleurs. Ici, on est
plutôt aux petits soins pour ce fruit.
Qui plus est quand on fait partie de
l’Association des producteurs de
fraises de Samer, présidée par le
maire Claude Bailly, qui réunit
depuis mai 2012 sous une même
bannière les professionnels du GIE
Sam’Fraises et les petits indépendants du Syndicat des producteurs
de fraises de Samer. Pour les premiers, la fraise de pleine terre est un
des aspects de leur exploitation
agricole, pour les seconds il s’agit
avant tout d’une passion transmise
de génération en génération, doublée d’un complément de revenu
toujours bon à prendre.
En tout cas, la trentaine de producteurs de l’aire géographique (Samer,
Carly, Doudeauville, Halinghen,
Lacres, Longfossé, Questrecques,
Tingry, Verlincthun, Wierre-auBois, Wirvignes) se bat pour
défendre son produit.
« C’est pourquoi, bien que ne
connaissant rien à cette culture, j’ai
accepté la présidence de l’association afin de promouvoir la fraise de
pleine terre de Samer et d’œuvrer
Ah les bonnes
fraises de Samer !
Par Bernard Queste
5
Daniel Forestier, qui sort aussi
15 000 pots de confitures par an,
auprès de restaurateurs de la région
et même à Paris avec notamment
ses fraises des bois, au goût très
particulier, qui font le bonheur des
établissements gastronomiques.
Produits dérivés
et relève
Du côté de l’association, pour que
les consommateurs sachent qu’ils
ont affaire à la véritable fraise de
Samer, il est demandé aux producteurs d’utiliser le logo déposé et de
se conforter à la charte les obligeant
notamment à indiquer « fraises de
Samer » sur chaque barquette, à
participer au concours annuel de
juin… Pour Alain Louvet, adjoint au
maire chargé de l’animation de la
ville, il faudrait aussi développer les
produits dérivés à base de fraise.
« On a déjà des confitures et une
bière. Pourquoi ne pas imaginer des
boissons, des sirops, des glaces, des
desserts et tout un tas de choses qui
permettraient de pérenniser et
même de développer la production » s’enthousiasme l’élu qui verrait aussi des jeunes assurer la
relève, notamment chez les petits
producteurs afin que se perpétue la
tradition locale. Et de citer l’exemple
de l’un d’eux qui travaille dans le
bois en hiver et se consacre à la production de fraises à la belle saison.
La barquette officielle des fraises
de pleine terre de Samer.
Une fête depuis
55 ans en juin
avec tous les producteurs pour la
labellisation de la marque, pour
faire reconnaître l’indication géographique protégée » explique le
maire Claude Bailly, bien conscient
que pour Samer et sa région, la
fraise constitue « une ligne incontournable sur la carte de visite de
la commune ».
La vente de fraises (récoltées le
matin même), de mai à l’automne
sur la Grand’place de Samer, fait
d’ailleurs partie du paysage local.
On vient de tout le Boulonnais pour
acheter les fraises de Samer et en
saison estivale elles font aussi le
bonheur des touristes, toujours
friands d’authentiques produits du
terroir.
Une authenticité affirmée bec et
ongles par le président du Syndicat
des producteurs, Louis Sart, qui se
souvient des années 60 quand la
région de Samer comptait encore
cent vingt petits producteurs héritiers des pionniers qui avaient
implanté la fraise dans cette partie
du Boulonnais vers 1850.
L’Association des producteurs de fraises de Samer
prépare la saison et la
fête des 21 et 22 juin.
« Aujourd’hui, nous sommes encore
une petite trentaine avec des parcelles de 100 à 1000 m² et 90 % de
notre production est vendue sur la
place de Samer, entre fin mai et fin
juillet » explique L. Sart qui ne jure
que par la fraise de pleine terre telle
que lui et ses collègues la cultivent
en plein air (avec tous les aléas des
conditions climatiques). Six variétés
principales sont ainsi choyées :
Malvina, Cléry, Candiss, Gariguette,
Matis et Sarselette.
La passion est la même chez les professionnels, à la différence qu’eux,
pour optimiser leur production (sur
des surfaces de 3000 à 8000 m²),
pratiquent la culture en pleine terre
mais sous tunnel le plus souvent. Ce
qui leur permet de proposer de la
fraise depuis début mai jusqu’à
octobre. Gaëtan Bourgois, le président du GIE Sam’Fraises et Daniel
Forestier, l’un des principaux producteurs, insistent sur la nécessité
de la culture sous tunnel « qui nous
permet de proposer de la fraise de
qualité tout au long de la saison et
de garantir une diversification sur
les exploitations agricoles ». En
plus de la vente directe à Samer,
eux sont aussi présents sur les marchés de la Côte d’Opale (Le
Touquet, Hardelot…) ou comme
Pour en savoir plus, rien de tel que
d’aller à la rencontre des producteurs, particulièrement lors de la
Fête des fraises qui, depuis 1859,
anime le mois de juin à Samer. Cette
année, alors que la course pédestre
des fraises est programmée le mardi
17 juin, la fête des fraises battra son
plein les 21 et 22 juin, avec en particulier le dimanche une grande vente
de fraises sous chapiteau sur la
Grand’place, un marché du terroir,
des expositions de voitures anciennes, d’automobiles, de motos et de
matériel agricole, un concours de
chevaux boulonnais, une randonnée
botano-artistique, un salon de la
vente directe.
À noter que le samedi à 9h30,
devant la mairie, sera donné le
départ de la Route du Val de Course
réunissant des équipages de chevaux boulonnais.
Les producteurs de fraises participeront quant à eux au concours
annuel de fraises, dans huit catégories, le jury étant composé de professionnels des métiers de bouche
dûment qualifiés pour apprécier les
qualités des fruits présentés.
• Contact:
Mairie de Samer, tél. 03 21 33 50 64
Audomarois
Ventil’eau fête l’énergie
le 5 juillet
Dimanche 5 juillet, Énerlya la
maison des énergies renouvelables à Fauquembergues,
l’association Lez’Arts en campagne et la communauté de
communes du canton de
Fauquembergues organisent la
3e édition du festival Ventil’eau
avec un programme plein de
surprises. À 10 h ce sera la
randonnée ventilée au pied
des éoliennes, sur un parcours
semé de jeux et d’animations
puis vers 12 h apéro ventilo et
le début du concours de
coiffes (chapeau, casquette,
perruque). Après l’heure du
repas, possible sur place avec
Julie et Ulysse proposant des
menus élaborés à partir de
l’agriculture raisonnée, le programme de l’après-midi permettra d’apprendre, comprendre et s’amuser autour du
fonctionnement de la rivière,
de la création d’instruments
pas comme les autres avec
PepiluneCuatro, de la création
de cerfs-volants avec l’Atelier
du vent ou de libellules et
d’éoliennes avec Énerlya. Les
visiteurs pourront aussi dépenser leur énergie en pratiquant un sport avec Aalys ou
en découvrant le smoothie
bike et ses rafraîchissements
ventilés avec Pas-de-Calais
Habitat. À 17 h, le défilé coiffé,
avec élection par le public des
coiffes gagnantes clôturera la
journée. Entrée gratuite.
Plein cadre sur les libellules
Les libellules, tel est le thème
du concours créatif organisé
par Énerlya et Lez’Arts en
campagne. Il est ouvert aux
amateurs, clubs et scolaires
dont les réalisations feront
ensuite l’objet d’une exposition. Les regards artistiques ou
insolites des candidats seront
mis en avant, chacun devant
présenter deux photos encadrées au format 20 x 30 cm
noir et blanc ou couleur, ainsi
qu’une œuvre d’une envergure
maximum de 1,50 m. Un jury
composé de professionnels de
l’image et du monde de l’art
déterminera l’œuvre et la
photographie gagnantes, ainsi
que la sélection de photos qui
seront exposées à Énerlya du
5 juillet au 1er septembre. Les
créations doivent parvenir à
Énerlya, 30 avenue RolandHuguet à Fauquembergues,
avant le 30 juin.
Rens. au 03 21 95 44 17
ou [email protected]
Photos B. Q.
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L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Bonne pioche mène le jeu
Par Bernard Queste
SAINT-OMER • Pas d’écran d’ordinateur,
pas de tablette, pas de manette… au 36 de la
rue des Clouteries. Ici, chez Bonne pioche,
le tout nouveau magasin que vient d’ouvrir
Christine Lemblé, c’est le jeu de société qui
est roi. Cette quadragénaire, ancienne
enseignante, mère de quatre enfants, sait
de quoi elle parle puisque des jeux de
société, elle en a usés tant et tant, que ce
soit en famille ou sur les bancs de l’école
avec ses élèves, à des fins pédagogiques.
Quel plus bel endroit que la
typique et très commerçante rue
des Clouteries pour ouvrir une
enseigne dédiée à des jeux de
société. Ils renvoient inévitablement à une forme de nostalgie et à
l’enfance. À une époque où l’on ne
jure plus que par les réseaux
sociaux, les jeux virtuels, les parties
en ligne… le pari était osé pour
Christine Lemblé. Mais justement,
tout le monde n’est pas tenté par la
convivialité artificielle élevée au
rang de norme. Ils sont encore
nombreux ceux qui apprécient de
tenir des cartes en mains, de lancer
les dés, de bouger un pion, de discuter avec leur adversaire ou leur
partenaire autour d’une table et
pourquoi pas d’un pot. Le secret
d’une bonne soirée sans doute,
d’un bon moment de détente en
tout cas.
Après avoir quitté l’Éducation
nationale, « non par lassitude
mais avec l’envie de faire autre
chose », Christine Lemblé n’a pas
eu à se creuser longtemps les
méninges. Forte de son expérience
familiale où le jeu de société est
une tradition bien ancrée chez son
mari et ses quatre enfants, et d’autres plus pédagogiques en tant
qu’ancienne maîtresse d’école, elle
s’est lancée avec la ferme conviction « que je pouvais apporter
quelque chose aux gens, les renseigner, les conseiller pour que le jeu
acheté ne reste pas au fond d’un
tiroir. Un jeu doit vivre » dit-elle.
Voilà ce qu’elle tente de transmettre à sa clientèle qui, depuis
mi-avril, franchit la porte de Bonne
pioche.
Des jeux à tester
Des clients qui ont d’ailleurs la possibilité de manipuler quelques-uns
de ces jeux, spécialement déballés
pour eux, de les essayer et même
d’assister à une démonstration de
la part de la commerçante qui
considère comme essentiel cet
accompagnement. « On évite ainsi
de proposer un jeu qui ne correspond pas à l’âge des enfants ou au
goût de la personne à qui il est destiné » souligne la patronne des
lieux qui, avant même d’ouvrir son
magasin dans cette artère piétonnière très prisée, savait déjà à qui
s’adresser pour constituer son
stock. « Pour l’instant je m’approvisionne auprès de fabricants
européens, dont le régional
Gigamic, basé à Wimereux, mais
j’en découvre régulièrement d’autres » précise Christine Lemblé
avec l’objectif de proposer une
gamme pour toute la famille, pour
tous les niveaux, pour tous les cas
de figure, dans une fourchette de
prix allant de moins de 10 euros à
un peu plus de cinquante euros. De
quoi passer quelques soirées agréables en famille ou entre copains
sans pour autant casser sa tirelire.
Les écoles, les centres de loisirs, les
clubs d’aînés… font également
partie des clients potentiels du
magasin où l’on peut aussi se pro-
curer des jeux anciens en bois
fabriqués à Blessy (près d’Aire-surla-Lys) par Alexandre Dumont, le
sympathique créateur de Boule de
bois, petite entreprise spécialisée
dans ces jeux d’autrefois très prisés
aujourd’hui.
Christine Lemblé, dont la flamme
enseignante est loin d’être éteinte,
se réjouit par ailleurs de l’accueil
reçu par ses confrères du centreville. « J’ai découvert un monde
que je ne connaissais pas vraiment, des gens qui se battent sans
compter leurs heures pour faire
vivre leur magasin, des personnes
formidables prêtes à tout pour
satisfaire leurs clients » avoue en
souriant la nouvelle commerçante
qui a osé mettre son avenir en jeu…
• Contact :
Bonne pioche, 36 rue des
Clouteries à Saint-Omer,
tél. 03 21 11 48 58
Calaisis
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
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Photos B. Q.
Chacha et Plouc étaient les
deux intervenants du lundi
au centre hospitalier de
Calais où depuis janvier dernier ils apportent une sacrée
bouffée de bonne humeur.
Des clowns qui sèment l’espoir
Par Bernard Queste
CALAIS • Le rire d’un enfant, ça n’a pas de prix.
Tout est bon pour lui arracher ne serait-ce que
l’esquisse d’un sourire. Qui plus est s’il souffre.
Alors vous pensez, quand des clowns surgissent
dans une chambre d’hôpital, les yeux
s’agrandissent, les rires éclatent, l’ambiance
change. Pas seulement chez les enfants d’ailleurs
car les parents et le personnel soignant n’échappent
pas à la bouffée de bonne humeur et de détente
qu’apportent les Clowns de l’Espoir dans plusieurs
hôpitaux de la région, dont celui de Calais.
Les Clowns de l’Espoir, ça ne date
pas d’hier. Tout est parti de l’association d’aide aux enfants atteints
d’un cancer, Choisir l’espoir, qui, en
1993, a introduit pour la première
fois des clowns dans une chambre
d’hôpital. Devant le bon accueil rencontré, les Clowns de l’espoir
voyaient le jour officiellement en
1996 sur la région lilloise.
Aujourd’hui ils sont une trentaine de
bénévoles à se rendre une fois par
semaine dans les services pédiatriques d’hôpitaux de la région, Lille,
Valenciennes, Maubeuge, Lens…
sans doute Arras avant 2015 et,
depuis janvier dernier, à Calais.
Avec Plouc et Chacha
C’est d’ailleurs à Calais que nous suivons Plouc et Chacha dans leur
intervention hebdomadaire.
Il est 9h30 quand une petite fourgonnette bleue, siglée avec le logo
des Clowns de l’Espoir, dépose deux
adultes, en costume de ville, à l’entrée de l’hôpital.
Après quelques mois dans la place,
le très expérimenté Plouc apprécie
beaucoup le bon accueil réservé aux
Clowns de l’Espoir dans l’établissement calaisien. « On nous a même
mis à disposition un placard pour
ranger nos affaires dans le vestiaire
et nous profitons de miroirs pour
nous maquiller. C’est très agréable
d’être reçus comme ça » précise l’artiste tout en enfilant sa chemise
bariolée, son gilet blanc, sa cravate
à pois, et en peaufinant son apparence clownesque, grands sourcils
blancs, béret noir sur la tête et, surtout, l’indispensable et incontournable nez rouge, symbole de l’association.
De son côté Chacha s’est parée d’une
combinaison colorée, se maquille
minutieusement, laisse échapper
(volontairement) un gros renvoi…
signe qu’elle est entrée dans son personnage, tout comme son compère.
Une autre ambiance
Quelques instants plus tard, on les
retrouve dans la salle de repos,
autour d’une tasse de café, discutant
avec l’éducatrice de jeunes enfants
du service pédiatrique. La jeune
femme, après avis du personnel
médical, les renseigne sur les en-
fants qu’ils vont rencontrer et distraire. « Dans le service, le lundi
matin, il y a une autre ambiance.
Depuis le mois de janvier, les
Clowns de l’Espoir nous apportent
une bouffée d’air. L’atmosphère est
plus détendue, ce qui ne nous
empêche pas de travailler sérieusement » avoue-t-elle.
Ce lundi, il n’y a guère que huit
enfants à distraire pour Plouc et
Chacha. Il n’empêche, dans chaque
chambre ou dans la salle de jeu, ils
doivent adapter leur personnage à la
pathologie et à l’âge de l’enfant. « On
a notre personnage de clown, mais
on improvise en permanence pour
s’adapter à la situation » expliquent
Plouc et Chacha en frappant à la
porte d’une chambre où un jeune
Érythréen d’une douzaine d’années
leur répond avec un grand sourire.
Ils reviendront le voir quand l’infirmière aura terminé les soins. Avec
lui, blessé à la jambe, qui ne comprend pas un mot de français, tout
se fait par gestes.
Pour le moment, les voilà partis
dans la salle de jeu où les attendent
un garçon et une fille de 4 ans, tous
deux handicapés moteur. La fillette
s’est endormie, mais le garçon
accueille les clowns avec de grands
yeux émerveillés. Plouc et Chacha
entament alors un numéro où claquent les portes, où les jouets volent
autour du jeune malade, où le fauteuil roulant devient un bolide…
même le personnel soignant présent, lui-même gentiment pris à
partie, ne peut résister à cette parenthèse de bonne humeur hebdomadaire. Les rires fusent. Et il en va
ainsi de chambre en chambre,
jusqu’en fin de matinée.
Afin de poursuivre son action, l’association est toujours à la recherche
de bénévoles comme Plouc et
Chacha. On peut devenir un clown
de l’espoir à n’importe quel âge et
sans forcément être un artiste
confirmé. De toute façon, des stages
de formation sont nécessaires et
obligatoires avant de pouvoir inter
venir auprès des enfants.
• Contact :
Les Clowns de l’Espoir,
tél. 03 20 05 30 96,
[email protected]
www.lesclownsdelespoir.fr
Ternois
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Photo B. Q.
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Le donjon
renforce
ses fondations
Au cœur d’un environnement préservé, le
donjon de Bours est un bel exemple de l’architecture médiévale de la région encore debout.
Par Bernard Queste
BOURS • Dans sa verte prairie, au cœur d’un
environnement préservé, trône fièrement un
donjon depuis le XIVe siècle. « En arrivant ici, j’ai
cru que j’entrais dans un décor de conte de fée » a
même déclaré Marie-Philippe Whitman, déléguée
départementale de la Fondation du Patrimoine,
venue signer une convention de partenariat avec
la Communauté de communes du Pernois en vue
du lancement d’une souscription pour financer
des travaux de restauration.
Les habitants du village ne s’en
rendent peut-être pas compte tant
ils sont habitués à le voir au quotidien, mais ils vivent près d’un
joyau de l’architecture médiévale.
Tous les spécialistes du Moyen
Âge connaissent le donjon de
Bours, classé Monument historique depuis 1965. Il est l’un des
rares, avec le château de
Boulogne-sur-Mer, à avoir été
construit en grès. « Cela veut dire
que le seigneur qui résidait ici
avait de gros moyens car à
l’époque le grès coûtait très cher »
s’est empressée de préciser Mme
Whitman, avant de signer la
convention de partenariat lançant
officiellement la souscription
publique pour la restauration de
l’édifice avec Jean-Paul Hermant,
le président de la Communauté de
communes du Pernois. Une signature que Bernadette Noé, maire de
la commune, dont les services
administratifs venaient tout juste
de déménager à quelques mètres
de là, dans l’ancien presbytère,
attendait avec une certaine impatience. Car une mairie dans un tel
édifice c’est peut-être prestigieux,
mais c’est aussi synonyme de
beaucoup de désagréments.
« Depuis plusieurs années nous
avons constaté que les murs de la
cave étaient instables, qu’en cas
de forte pluie, l’eau s’infiltrait à
travers les murs et les baies… Il y
avait aussi un problème d’accessibilité » explique Mme Noé.
Christelle Denis, chargée de la
valorisation du site, confirme en
rappelant que le donjon, qui possédait une haute-cour avec jardin
et une basse-cour avec ferme et
bâtis légers, a été incendié au
XVIe siècle, puis rebâti sur les gravats, ce qui explique pour beaucoup l’instabilité des murs de soubassement. Le sol de la cave va
d’ailleurs faire l’objet de fouilles,
les spécialistes soupçonnant la
En réseau
Le projet de valorisation du donjon de Bours devrait aboutir à terme à
la concrétisation d’un réseau médiéval sur le Pays du Ternois et les Sept
Vallées afin de créer une dynamique culturelle et historique. Il s’appuiera sur quatre sites, chacun ayant une vocation particulière : la vie
du seigneur en son château à Bours, l’architecture du château à Fressin,
les batailles et les armes à Azincourt, la vie au temps des ducs de
Bourgogne à Vieil-Hesdin.
Chacun de ces sites s’attache à se montrer sous ses plus beaux atours
afin de participer à une offre touristique attractive. En entreprenant
des travaux en ce mois de juin au donjon de Bours, la communauté de
communes du Pernois apporte sa « grosse » pierre à l’édifice.
présence d’éléments permettant
d’en savoir plus sur la vie au château au Moyen Âge. Une première
série de tessons de poterie et de
petits ossements, qui étaient
exposés dans la mairie, a déjà été
déposée aux archives à Dainville
pour étude. Certains évoquent
aussi la présence d’un souterrain
menant au château d’Antigneul,
peut-être sous les pas des randonneurs qui empruntent le Sentier
du Donjon (15 ou 7 km).
Le clos et le couvert
On comprend aisément que la
Communauté de communes du
Pernois ait souhaité valoriser et
populariser ce monument en le
transformant en un centre histo-
rique. Sauf qu’avant de concrétiser le projet, l’état du bâtiment
nécessitait des travaux d’urgence
sanitaire avec une première
tranche concernant le clos et le
couvert, c’est-à-dire la réhabilitation de la cave, un rejointoiement
complet ainsi que le remplacement des menuiseries afin d’imperméabiliser le bâtiment. Des
travaux qui débuteront en juin et
seront confiés à des entreprises
spécialisées, pour un montant
total de 540 000 €, allégé par plusieurs subventions et aussi grâce à
la souscription lancée par le biais
de la Fondation du Patrimoine
jusqu’à concurrence de 35 000 €.
« Nous avons constaté qu’en faisant un don, quelle que soit son
importance, la population s’approprie le site concerné » explique
Franck Legrand, chargé de mission Pas-de-Calais pour la FDP,
non sans que le geste ouvre droit
à une déduction fiscale, aussi bien
pour les particuliers que pour les
entreprises.
• Informations:
Pour faire un don, on peut se procurer un bon de souscription à la
Communauté de communes du
Pernois (7 rue de l’Église à
Pernes) et dans toutes les mairies
du territoire, ou sur le site de la
fondation www.nord-pas-decalais.fondation-patrimoine.org
Ternois
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
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Trouver un boulot, quelle comédie !
Photo M.-P. G.
Par Marie-Pierre Griffon
La Mission locale rurale du Ternois et du HautPays propose aux jeunes de bénéficier d'un suivi
pour leurs démarches d’emploi. Elle a demandé
à un comédien, Jean-Claude Rousseau,
d’apporter son savoir-faire et son savoir être
pour que toutes les chances soient du côté des
demandeurs d’emploi. Les résultats sont
éloquents.
Les jeunes ont été férocement
touchés par la crise de 20082009. Diplômés, leur durée de
recherche d’emploi s’est allongée
et approche en moyenne les 6
mois. Non diplômés, ils sont dans
une situation plus cruelle. Si la
proportion de jeunes qui arrêtent
leurs études a diminué, leur
condition s'est détériorée. Ils sont
44 % à ne pas trouver d’emploi
quand ils sont dotés du seul
brevet des collèges.
Pour les jeunes
« prêts à être aidés »
Jean-Claude Rousseau, comédien, directeur de la compagnie
théâtrale Les Héritiers, a bourlingué longtemps dans le Ternois
de stages en ateliers théâtre. Il a
été remarqué par les structures
d’aides à la formation ou à l’emploi des jeunes. Pour les uns et les
autres, il a réalisé de petits films
sur la vie des moins de 25 ans. La
Mission locale du Ternois et du
Haut-Pays, elle, lui a demandé
d’être le trait d’union entre le
demandeur et l’emploi, dans le
cadre de ses suivis personnalisés.
Il s’agissait de coacher les jeunes
qui se préparent aux entretiens
d’embauche. « À condition qu’ils
soient effectivement prêts à être
aidés, a prévenu Jean-Claude
Rousseau, et que les employeurs
soient partie prenante de l’entraînement. » Marché conclu.
L’atelier sur l'entretien d'embauche a été mené avec succès.
Le comédien ne voulait pas
« faire croire aux jeunes que s’ils
ne trouvent pas de boulot, c’est de
leur faute ! » Il ne voulait pas non
plus « faire des exercices de
théâtre » simplement. « Ce n’est
pas de cela dont ils ont besoin.
Pour jouer au théâtre, il faut un
texte, il faut avoir des choses à
dire… » Ces « choses », JeanClaude Rousseau a voulu les
mettre au jour. En discutant, en
papotant longuement et en cherchant, il a aidé à découvrir l’originalité de chacun, sa personnalité,
ses pôles d’intérêt. Il leur a fait
mettre le doigt sur leurs inquiétudes, leurs révoltes, leurs doutes
mais aussi leur force. Il leur a
expliqué que s’ils n’ont pas envie
de suivre le chemin qu’on leur
trace, ils peuvent se le dessiner.
« Je suis metteur en scène, dit
l’intervenant, je fais certes du
théâtre, mais je viens d’un milieu
social simple. Je les comprends. »
Mettre au jour
la sincérité
Pendant six jours, le directeur
des Héritiers a accompagné dix
Fleurs et émoi à Belval
Du 27 au 29 juin, plasticiens, musiciens, acteurs, lecteurs, fleuristes en herbe vont jouer avec l’espace intérieur et extérieur de
l’abbaye de Belval afin d’en explorer les contours poétiques à
travers un cheminement floral et artistique à découvrir librement. « Belval et Fleurs, émoi… » sera inauguré le 27 juin à 17h
avec des extraits des parcours poétiques et musicaux, et la collaboration des élèves de l’institut de Genech pour un exposition
de fleurs coupées « des fleurs et des mots ». Samedi 28, de 10h
à 20h, en plus des parcours (11h, 15h, 17h, 19h), des lectures et
œuvres musicales seront scénographiées par la Compagnie du
Petit Orphéon. Dimanche 29, de 10h à 20h, seront au programme
une lecture déambulatoire du spectacle « Temps de jardins »
par Benoît Dendievel et Léa Goguey-Cailac, ainsi que le concert
de la Cantarella à 16h.
Abbaye de Belval, à Troisvaux, près de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Jean-Claude Rousseau, comédien et metteur
en scène, fait le choix de travailler avec les
jeunes. Sur les plateaux, mais aussi sur le terrain pour préparer aux entretiens d’embauche.
jeunes parfois écrasés par leur
situation d’échec. Il ne leur a pas
été facile de parler face aux
autres, d’avouer ce qui fait honte.
« Je mets en valeur tout de suite
ce qu’ils sont en train de dire,
rassure M. Rousseau, même si au
début, je n’entends que des
phrases formatées. » L’homme
se désespère des mots conditionnés, des techniques de
recherche d’emploi qui se répètent, d’un individu à l’autre.
Pourtant, derrière les vernis
identiques, il y a la sincérité du
jeune. Le travail de l’artiste de
théâtre a consisté à faire émerger
ce qui est juste, ce qui est vrai. Il
a aidé à présenter cette « matière
première ». Il a décrit comment
formuler une expérience de vie.
« L’employeur doit sentir que le
jeune est clair sur ce qu’il a vécu,
ses ratages, ses échecs… Tout le
monde a droit aux erreurs. Il
faut savoir en parler. » De cette
justesse dépend la chaleur de
l’échange. L’homme de théâtre a
parlé de savoir être, mais aussi
de première impression donnée,
des erreurs à éviter et de la curiosité nécessaire. Le plein de
théorie… avant la pratique
devant la caméra. On tourne. Les
jeunes ont été bluffés de se
découvrir de l’extérieur. JeanClaude Rousseau a même
emmené le matériel vidéo chez
des employeurs sensibles, qui ont
accepté de se prêter à des simulations de recrutement.
L’expérience a enthousiasmé.
« L’entretien d’embauche est
d’abord un rapport humain,
commente l’homme. C’est la rencontre d’une personne qui a une
certaine connaissance, une
manière d’être, et d’une autre
qui en a besoin. » L’atelier a pris
tout son sens, c’est ce que voulait
le comédien « car mettre des
jeunes dans des stages qui ne
servent à rien, ça crée une économie du social pire que tout ».
Sur l’ensemble des jeunes qu’il a
accompagnés, 50 % ont trouvé un
CDD, un CDI ou un stage en
entreprise. La première marche
venait d’être franchie.
• Renseignements :
Tél. 06 60 67 00 22
Jean-Claude Rousseau a conçu et mis en scène La Belle époque
en mai dernier, au Pharos d’Arras. C’était une « création évolutive sur la jeunesse », avec de jeunes comédiens professionnels de tous horizons, de toutes les régions de France.
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Montreuillois
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
On se fait un Cinos ?
BERCK • Après avoir
connu neuf salles de
cinéma, avant et après
la seconde guerre
mondiale, Berck-surMer n’en comptait plus
qu’une seule avec le
Familia. Un
établissement encore en
activité ces derniers
jours, alors que sur la
place du 18-Juin, le tout
nouveau Cinos attendait
toujours d’être pourvu
en fauteuils. La
défaillance du
fournisseur de cet
équipement essentiel a
obligé la communauté
de communes Opale
Sud à relancer un appel
d’offres pour désigner
un autre fabricant, dans
le Jura en l’occurrence.
Résultat, cinq mois de
retard avant la mise en
service des trois écrans
tant attendus par la
population.
Cette histoire de sièges non livrés
aura au moins eu le mérite de faire
connaître le Cinos à travers la
France entière et susciter l’attente,
voire même l’impatience du public
local. Pour preuve le nombre
impressionnant de personnes collant leur visage sur les portes vitrées
en espérant en savoir un peu plus.
La situation, pour le moins embarrassante, fait tout de même sourire
le président de la société publique
locale (SPL), Étienne Debruyne et la
directrice, Julie Lemoine, qui
annoncent de concert « une ouverture certaine pour cet été, en tout
cas pour la Fête du cinéma » programmée du 29 juin au 2 juillet. Le
Cinos (concentré de cinéma et Opale
Sud) se doit en effet d’ouvrir ses
trois salles (90, 160 et 300 places)
pour la saison estivale. Car même si
le Familia a rouvert ses portes temporairement, le nouvel équipement
devrait attirer beaucoup de monde à
Berck, dont de nombreux touristes
en villégiature sur la Côte d’Opale.
« D’autant plus que dans le cadre de
la politique culturelle de la communauté de communes, des tarifs
adaptés sont pratiqués, par
exemple 4 € la place pour les jeunes
de moins de 14 ans comme partout
en France mais aussi pour tous les
titulaires de la carte jeunes du ter-
Photo Bernard Queste
Par Bernard Queste
Place du 18-Juin, à deux pas de la médiathèque
et du casino, l’architecture futuriste du Cinos,
due à Frédéric Roussen, ne laisse pas indifférent.
ritoire » souligne Julie Lemoine en
rappelant le tarif plein à 8 € et surtout l’abonnement à 57 € pour dix
entrées « très intéressant pour les
familles ».
Des tarifs attractifs
C’est en tout cas le prix à payer pour
se faire une toile dans la cité balnéaire où les trois salles (dont une
classée Art et Essai)
assureront 21 séances
hebdomadaires (28
en haute saison) avec
un objectif de 90000 à
100000 spectateurs
par an. « C’est la fréquentation nécessaire
car on se doit d’équilibrer les comptes, nous
ne sommes pas des philanthropes » explique le
président de la SPL non
sans rappeler que le Cinos
va employer cinq personnes dont la directrice
Julie Lemoine, un responsable de la
programmation et de l’animation en
la personne de Didier Dupuis (déjà
en place au Familia) et trois projectionnistes.
Avec ses trois salles équipées pour
les dernières technologies (3D, cinémascope, panoramique…) accessibles par des passerelles, son atelier
Jusqu’à neuf salles
Berck-sur-Mer, de par sa position privilégiée, est une terre de prédilection pour le cinéma.
Si de nombreux films y ont été réalisés, la ville a aussi noué des liens particuliers avec le
7ème art en comptant jusqu’à neuf salles de cinéma sur son territoire, comme le rappelle
une plaquette réalisée pour les portes ouvertes du Cinos en début d’année.
Les plus anciens se souviennent sans doute du Caméo qui se dressait place de l’Église, de
l’Impératrice Palace, devenu ensuite le Gaumont Palace où l’on pouvait danser le dimanche
après la séance. Le public berckois fréquentait aussi le Rex, rue de l’Amiral Courbet, le
Central rue Estienne-d’Orves, le Studio rue de l’Impératrice, l’Omnia au square ClaudeDufit, le Grand Casino sur l’Esplanade. La station balnéaire se
payait même le luxe d’héberger deux Familia. Celui de BerckPlage, devenu aujourd’hui salle paroissiale et bien sûr celui de
Berck-ville, le Familia qui devait cesser son activité en février
dernier pour devenir salle de spectacle, mais qui a repris du service en attendant les fameux fauteuils.
Ce Familia a été bâti en 1929. Il a été opérationnel de mai 1930
à 1977 (sauf pendant la seconde guerre mondiale), puis de 1982
jusqu’à aujourd’hui. Il est propriété de la commune depuis
2012 seulement, même si sa gestion était municipale depuis
1982.
cinéma de 40 m², son vaste
hall d’accueil pouvant accueillir des
expositions… le Cinos, d’un budget
total de 5,7 millions d’euros, est
aussi selon E. Debruyne un élément
d’attractivité pour la commune de
Berck et la CC Opale Sud, en complémentarité avec le musée, les
médiathèques, le Kursaal, le casino
et de nombreux autres équipements
sportifs ou de loisirs de ce joli coin
du Pas-de-Calais.
On notera aussi que dans une ville
où, compte tenu de la présence d’hôpitaux spécialisés, les personnes à
mobilité réduite sont nombreuses,
trente-quatre places leur sont naturellement réservées, avec en plus
l’audiodescription pour les malentendants.
Berck et sa région, où de nombreux
films ont été tournés (La vie et rien
d’autre de Bertrand Tavernier, Le
Scaphandre et le Papillon de Julien
Schnabel, plus récemment Pas son
genre de Lucas Belvaux ou Hélène
et ses sœurs de Jean-Jacques
Zilberman…), se devait d’offrir aux
cinéphiles un équipement de qualité. D’autant plus que la ville a signé
l’an dernier une convention « Film
Friendly » permettant d’accueillir
encore plus de tournages sur son
territoire. Il faudra bien trois écrans
pour organiser les avant-premières… Il est permis de rêver. Le
cinéma, c’est en partie fait pour ça.
Artois
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
VIEILLE-CHAPELLE • « Ça va finir par arriver ta maison des autistes? » Une question à laquelle
Geneviève Serrure a pris l’habitude de répondre: « On a beaucoup galéré mais on avance… » La
présidente de l’association Sourires d’autistes reste convaincue que demain, la ferme Sénéchal
sera un lieu familial de vie pour adultes autistes. Un lieu fermé mais certainement pas synonyme
d’enfermement.
La ferme Sénéchal
Garder les Sourires d’Autistes
Par Christian Defrance
Œuvre de vie
Ce projet, c’est « toute une histoire ». Elle a commencé avec
Georges Sénéchal, propriétaire
d’une grande ferme dans la rue
des Clercs. Un sacré personnage, décédé à 103 ans, et qui
légua sa propriété (deux hectares) à la commune de VieilleChapelle en 2007 à condition
qu’elle lui donne une dimension
sociale ou médicale. Cette ferme
revêtait un caractère particulier
aux yeux de Geneviève Serrure,
lié à la bataille de la Lys en
avril 1918 « et le bombardement
de la ferme de mes grandsparents dont fut témoin
Georges, il avait 14 ans ». Des
contacts furent rapidement
noués entre la municipalité de
Vieille-Chapelle et Sourires
d’Autistes, (association « imaginée » en 2005. « Oui, dix ans
que nous sommes en route… »).
L’histoire prit une nouvelle
dimension avec Jean-Michel
Desse élu maire en 2008.
Sourires d’Autistes est officiellement devenue une association,
avec un objectif précis : bâtir
dans et autour de la ferme un
centre d’hébergement pour
adultes autistes. Un projet
solide s’appuyant sur l’expérience d’une mère confrontée
aux listes d’attente infernales
quand un enfant autiste atteint
ses 18 ans, une mère sachant
qu’une rupture brutale est trop
bouleversante, une mère prête
« à remonter ses manches »
avec d’autres parents et avec des
professionnels pour offrir à ces
adultes autistes « un lieu de vie
familial » leur permettant
de « devenir acteurs de
leur propre vie
selon leurs compétences ».
L’histoire se
poursuivit au
conseil
général du
La cour intérieure de
la ferme Sénéchal.
Pas-de-Calais qui incita l’association à « bouger les contours
de son projet afin qu’il devienne
innovant et quelque chose de
plus ouvert, le plus individualisé possible selon le parcours
de la personne ». Geneviève
Serrure évoque un accueil de
jour, un accueil « tremplin », un
Samsah ou Service d'accompagnement médico-social pour
adultes handicapés. Pour aller le
plus possible vers l’autonomie.
« Le projet a bougé mais nous
n’avons pas perdu notre âme »
confie la présidente rôdée aux
arcanes de la prise en charge du
handicap.
Un lieu
« pas autiste »
L’histoire est revenue à la ferme
quand la municipalité avec le
soutien de la Région, du
Département, de la Fondation du
Patrimoine a engagé (d’octobre 2013 à février 2014) des
travaux afin de mettre hors d’eau
des bâti-
ments « restés dans leur jus »
celui des années vingt et trente.
Quand elle vient y faire un tour,
Geneviève regarde la grange qui
serait « un lieu de rencontres
culturelles ouvert, un espace
pour des expos, du théâtre, des
clowns ». Elle voit des pavillons
bâtis sur le terrain devant la
ferme pour loger les adultes
autistes. La ferme Senéchal sera
un lieu pour autistes « mais pas
autiste ». Un lieu « ressource »
pour les parents et les professionnels, un lieu de formation,
d’aide aux aidants, de sensibilisation aussi. « La plupart des
gens ne connaissent pas l’autisme. Ils en sont restés à Rain
Man ». Le projet avance, il
faudra encore discuter avec le
conseil général puis avec
l’Agence régionale de santé.
Geneviève Serrure est patiente.
Elle est prête à venir régulièrement avec Florine, arracher le
lierre qui colonise les murs de la
ferme. Ces murs résonneront
demain des rires des autistes.
Troubles envahissants du développement
(TED) non spécifié, troubles du spectre
autistique, syndrome d’Asperger… Le sujet
de l’autisme, sa définition, sa prise en
charge sont des sujets sensibles, très
sensibles. L’autisme a été reconnu
comme un handicap en 1996 par la loi
« Chossy ». Ce trouble neuro-développemental entraîne différents types de
déficiences, très variables d’une personne
à l’autre, et nécessite des réponses
adaptées et individualisées. Il est caractérisé par des altérations graves du développement dans les trois domaines suivants : communication verbale et non
verbale, interactions sociales et comportements, intérêts et activités qui sont restreints et stéréotypés. La Haute Autorité
de Santé a estimé, sur la base des études
internationales, qu’un nouveau né sur 150
serait concerné par l’autisme et les troubles envahissants du développement.
Toutefois, le 3 plan national autisme
(2013-2017) rappelle qu’en 2010, « seules
75 000 personnes avec autisme ou
autres TED étaient diagnostiquées et
prises en charge dans le secteur médicosocial et moins de 20 % d’entre elles
bénéficiaient d’un accompagnement au
sein d’une structure dédiée ». Si le diagnostic des enfants a progressé avec la
mise en œuvre des précédents plans, la
question du dépistage et de la mise en
place d’un accompagnement adapté se
pose toujours pour les adultes. « Les
données manquent également cruellement sur le nombre de personnes
concernées et sur les prises en charge
psychiatriques qui sont actuellement leur
quotidien ».
Ce plan national préconise un budget
supplémentaire de 205,5 millions
d’euros, une participation des familles à
la gouvernance du plan au niveau
national comme au niveau local, 1 173
postes créés pour renforcer les structures
existantes, 350 places de répit (accueil
temporaire), 850 places de Sessad
(Service d’éducation spéciale et de soins
à domicile) pour les enfants, 700 places
en unité d’enseignement en maternelle,
1 500 places pour les adultes (maisons
d’accueil spécialisé, foyers d’accueil
médicalisé, services d’accompagnement
médico-social pour adultes handicapés),
la formation de 5 000 professionnels du
secteur médico-social, l’harmonisation
des pratiques et la réorientation des
Centres Ressource Austisme, le renforcement des évaluations internes et
externes des structures médico-sociales,
un réseau de dépistage et diagnostic précoce de proximité… Dépistage et diagnostic précoce pour lesquels le conseil
général du Pas-de-Calais fait figure de
précurseur.
L’Écho du Pas-de-Calais reviendra sur les
questions de l’autisme dans le 62 dans le
dossier du numéro de septembre. Nous
évoquerons le Petit Prince à Guînes, la
Maison bleue à Bernieulles, le CHAT
(Check list For Autism in Toddlers) test
de dépistage utilisable dès l'âge de 18
mois…
e
• Contact:
Sourires d'Autistes
314 rue d'Enfer
62136 Lestrem
Tél. 03 21 26 18 33
Courriel : [email protected]
Photos J. Pouille
« On avance ensemble » précise
Geneviève Serrure toujours
prompte à rappeler que ce projet
n’est pas « celui de Madame
Serrure, la maman de Florine »
mais bel et bien un projet de territoire – en l’occurrence Artois
Comm. -, un projet adopté sans
aucune résistance par les habitants de Vieille-Chapelle lorsqu’il
leur fut publiquement présenté
en septembre 2008 et ardemment défendu, soutenu par les
140 adhérents de Sourires
d’Autistes, par de nombreuses
associations du village et des
communes voisines qui organisent des fêtes à son profit. « Nous
avons aussi des mécènes, c’est
une belle aventure qui draine
toujours du monde ».
11
12
Lens - Liévin
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Chambres d’hôtes Le Nador
Marrakech à Meurchin
Par Marie-Pierre Griffon
MEURCHIN • Entre palmiers et glycines, entre
arabesques mordorées et carrelage du Pas-deCalais, Marrakech s’est installé à Meurchin. Au
beau milieu de la ville, enveloppés par une haie de
cyprès, Agnès Mackowiak et Patrice Pisula ont
inventé Le Nador, des chambres d’hôtes
orientales qui ne perdent pas le Nord.
Louvre-Lens
et Grande Guerre
Le Nadar, qui signifie entre autres le
phare d’un village, a ouvert il y a
cinq mois. Les premiers hôtes
étaient Winglois! Ils fêtaient leur
anniversaire de mariage. Depuis, se
posent régulièrement les jeunes
mariés du secteur; des couples qui
font garder leurs enfants le temps de
se retrouver; et « une clientèle qu’on
n’attendait pas »: les femmes et les
hommes d’affaires, fatigués des
hôtels impersonnels. Ceux-ci reviennent avec constance « et on se fait la
bise, maintenant ». Beaucoup
d’étrangers en visite au musée lensois (« Le Louvre-Lens amène du
monde! ») ou pour les commémorations de la Grande Guerre viennent s’abriter sous les voiles et tentures marocaines. Pour accueillir les
touristes de Tokyo, de NouvelleZélande, d’Allemagne, d’Espagne,
de Belgique, des Pays-Bas… Agnès
et Patrice se sont remis à l’anglais et
suivent les formations d’histoire
Photo Marie-Pierre Griffon
Il aura fallu que Patrice Pisula
perde son emploi pour que le
couple réalise son rêve. Composer
des chambres d’hôtes à la mode
marocaine. À vingt ans, Agnès est
tombée en amour pour Marrakech.
Depuis, elle n’a cessé d’y retourner
deux ou trois fois chaque année.
Elle a fini par emmener chez elle la
Perle du Sud. Ou du moins son
mobilier, ses tissus, lampes, bougeoirs, accessoires de laiton fondu
et travaillé à la main… Le couple ne
lésine pas sur le détail pour meubler les deux (bientôt trois)
grandes chambres que les grands
enfants ont désertées. Ils n’ont pas
lésiné non plus sur les mois de travaux afin de percer des entrées
indépendantes et « rendre encore
plus beau le jardin », fleuri, orné
de palmiers, de bananiers, de bambous. Agnès et Patrice ont créé une
ambiance tranquille, confortable et
chatoyante, labellisée 4 épis. Tout
à fait étonnante à deux pas du terrain de pétanque de la cité.
Agnès Mackowiak et sa fille Anaïs
Fleuret. L’une propose de se reposer
dans des chambres à l’allure orientale ; l’autre de se détendre au
Sïana Hammam-spa, un centre de
bien-être et de relaxation.
proposées par le CRT. Il s’agit d’être
incollable quand fusent les questions sur le premier conflit mondial
dans la région.
Agnès Mackowiak n’a pas abandonné son métier: elle enseigne les
arts appliqués au lycée professionnel de Wingles. Elle trouve
quand même le temps de cuisiner le
soir, quand les hôtes le lui deman-
dent. Sauté de porc à la bière et au
maroilles, tagine, carbonade flamande ou couscous, c’est selon. Le
petit-déjeuner est servi à l’européenne « avec une petite touche
orientale ». Entre deux morceaux de
baguette, elle glisse parfois quelques
M’Semen, ces galettes de farine de
semoule accompagnées de miel. « Il
faut savoir donner de son temps,
nous sommes là pour eux! », insiste
l’hôtesse. Les visiteurs le leur rendent bien… « Nous commençons à
avoir du monde… » Du monde, du
monde entier qui vient en vacances
à Meurchin!
• Contact :
gitenador.com – 06 43 24 60 28.
15, chemin des Près
« Cigaliers », investisseurs & citoyens
Les clubs Cigales ayant œuvré
toute l’année se trouvèrent fort
bien pourvues quand le rapport
d’activités fut venu. L’association
des Cigales du Nord et du Pasde-Calais regroupe 60 clubs
actifs et 800 « cigaliers ». En
2013, les clubs ont examiné 150
projets et investi dans 33 nouvelles entreprises pour un montant de 132858 € avec à la clef
95 emplois créés ou maintenus.
Les Cigales sont des clubs d’investisseurs qui participent au
capital de petites et moyennes
entreprises. Par l’engagement de
leurs membres, les clubs se placent résolument au cœur de l’activité économique, financière et
locale, pour gérer l’épargne autrement, de manière transparente,
collective et démocratique, où
chacun des membres est à la fois
responsable et solidaire; pour
rapprocher l’épargne de l’investissement pour un développement
local durable, pou développer une
pratique différente de l’utilisation
du capital: en faire un instrument
d’accompagnement et d’appui aux
entreprises "cigalées" dans un
souci de réciprocité entre entrepreneurs et épargnants. Les clubs
donnent la priorité à des entrepreneurs dont les buts, au-delà du
nécessaire aspect financier, sont
sociaux, culturels, écologiques,
c’est-à-dire respectueux de la
place de l’Homme dans son environnement. Les Cigales sont soucieuses d’efficacité économique et
de réussite financière.
Pragmatiques, elles sont averties
des risques et des difficultés dans
la création et le développement
d’une entreprise. Réalistes dans
leurs attentes et rigoureuses dans
leurs approches, elles cherchent
avant tout la pérennité des entreprises qu’elles financent et
accompagnent. À travers leur
réseau, et notamment celui du
pôle de la finance solidaire, les
Cigales posent des jalons pour
répondre, avec leurs partenaires,
au problème de la création d’activité et d’emplois, et plus largement, elles luttent contre toute
forme d’exclusion.
Un club Cigales - Club d'investisseurs pour une gestion alternative
et locale de l'épargne solidaire compte de 10 à 20 adhérents qui
s'engagent, cinq années durant, à
mutualiser leur épargne par un
versement mensuel à un fonds
d'investissement collectif à destination d'entreprises porteuses de
projets en adéquation avec la
Charte des Cigales. L'épargne
Cigales n'est pas un don, même
si la rentabilité n'est pas la prio-
rité des « cigaliers », cela reste
un placement financier, source de
déduction fiscale et de plusvalues. En club, les « cigaliers »
contribuent au développement
local et à l'animation d'actions
solidaires. Chaque entreprise soutenue par un club est suivie et
accompagnée par deux parrains
(ou marraines) dans leur développement et bon nombre de « cigaliers », de par leur profession ou
à titre bénévole, sont très engagés
dans la vie associative locale et
régionale.
Les Cigales du 62: Cigales du
Calaisis – Cigal’O d’Hem (Audruicq)
– Cigal’Opale (Boulogne-sur-Mer)
– Créa-Sillon (Hucqueliers) –
Cigales des Remparts (Montreuilsur-Mer) – Cigales des Rivières
(Beaurainville) – L’Aa Cigales
(Saint-Omer) – Cigales des
Sources (Coyecques) – Cigales du
Ternois (Frévent) – Les Saules de
la Lys Romane (Isbergues) –
Cigales Les 3 Ailes (Loos-enGohelle) – Cigales Les Arrazi
(Arras).
Les Arrazi, avec le soutien de
l'association régionale, fait le pari
de créer deux nouveaux clubs
dans l'Arrageois avant la fin de
l’année; l'un à partir de
« Cigaliers » arrageois qui souhaitent continuer l'aventure avec
l'adhésion de nouveaux membres,
l'autre à partir de nouveaux
« Cigaliers » prêts à s'investir et
diriger une partie de leur épargne
dans des entreprises plutôt
locales, humaines mais aussi
dynamiques. Une réunion d’information est organisée le jeudi
26 juin de 18h30 à 20 h à Arras,
Maison des sociétés, 16 rue
Aristide-Briand.
Hénin - Carvin
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
13
Au Parc des Îles, la nature émeraude
Photos J. Pouille
Par Marie-Pierre Griffon
Le Parc des Îles est une petite oasis précieuse perdue en pays minier. Cette ancienne friche industrielle des Cokes de Drocourt a
été reconvertie en site remarquable. Aquaterra, la maison de l’environnement, installée à l’entrée, aide à apprécier les trésors de
la nature. Son équipe réserve un accueil de grande qualité et propose des animations qui rendent intelligent, en s’amusant.
Il a fallu des années de travail et de réflexion.
Accompagnée efficacement par les professionnels de la Mission Bassin Minier, la
Communauté d’agglomération d'HéninCarvin a réussi à transformer un site industriel
pollué en parc vert et bleu. Dès le départ, les
bases étaient fixées: il fallait donner un caractère pluriel au site. En l’occurrence, préserver
la biodiversité, développer des activités de
pleine nature, réaliser des jardins thématiques
et ne pas oublier l’histoire industrielle des
lieux. Le pari est réussi. « L’été, près de trois
cents personnes passent le samedi, explique
Benoît Deram, responsable du service environnement. Elles sont cinq cents le dimanche. »
Entre abeilles et thym citronné
Au Parc des Îles, on se promène, on joue, on
apprend la nature. Tout y est gratuit. L’équipe
d’Aquaterra a élaboré des visites guidées et
commentées des lieux et de ses jardins. Elle
mène une kyrielle d’ateliers de sensibilisation
et de découvertes pour les enfants des écoles,
les familles et les adultes. Toute l’année, par
exemple, des rendez-vous apicoles sont organisés. La Communauté d’agglomération
Hénin-Carvin a lancé une dynamique de soutien à la protection des abeilles. Un rucher
pédagogique est construit. Il permet d’avoir
les bases pour se lancer dans l’apiculture de
loisirs. Des rendez-vous jardinage sont régulièrement programmés dans le joli jardin
pédagogique; ils permettent aux enfants de
rencontrer les insectes, de semer des carottes,
de planter du thym citronné ou de tresser des
branches de saules pour border les carrés.
Semaine après semaine, visite après visite, le
jardin s’éveille et les premières productions
réjouissent les petits qui se sentent créateurs.
Aquaterra propose moult expositions. Fixes
ou temporaires. Le visiteur part à la découverte des grands enjeux du développement
durable, dans le monde et dans le secteur; il
apprend l’état actuel de la planète; repère les
initiatives de la région et comprend qu’il est
acteur, à son niveau, dans le grand rouage du
développement durable. Il a la possibilité de
se promener dans la serre pour déceler les
richesses que le monde végétal apporte à la
médecine, l’industrie et l’alimentation.
Demandez le programme
Le programme des ateliers, balades, chantiers,
visites guidées change tous les trois mois.
Chacun peut participer aux activités, elles sont
gratuites mais il faut réserver. Les enfants sont
toujours accompagnés.
En juin, les mercredis 11 et 25 sont destinés au
Land-Art. Promenade dans la nature pour
ramasser quelques joyaux – bois, feuilles,
fleurs, cailloux – afin d’en faire une œuvre
d’art. À partir de trois ans. Le 14, une randonnée papillon est prévue. Elle permettra de
découvrir la cinquantaine de « lépidoptères »
qui peuplent les lieux. Le 21 est organisée une
séance « potager ».
À partir du 7 juillet, des temps forts illustrent
chaque mardi et mercredi. D’abord, un rallye
photo est mis sur pied. Les animateurs donnent un peu de théorie, histoire de faire comprendre la lumière, ils prêtent une dizaine
d’appareils et emmènent le public en promenade. On capture des fleurs, des feuillages, des
fossiles… Une jolie façon de déposer le regard
sur les alentours. Ensuite, une animation
« jardin écologique » s’attardera sur le bouturage, les associations de plantes ou le tressage
du bois. C’est selon.
Août sera le mois des fleurs sauvages, du
voyage culinaire et des randonnées vélo sur la
trame verte. Deux heures et demie de bicyclette sur les terrils, les terres agricoles, les
zones aquatiques garantiront la découverte
des spécificités de chaque zone (le 2 août). Un
rallye photos animalières égayera le matin du
9 août. Chaque activité est conduite par un
animateur qui a à cœur de mettre les trésors
de la nature à portée de tous.
• Contact:
Aquaterra, bd des frères Leterme,
Hénin-Beaumont, dès 14 h. Entrée gratuite.
Tél. 03 21 79 74 94
www.aquaterra-henincarvin.fr
160 hectares étalés sur
les villes d’HéninBeaumont, Rouvroy et
Drocourt. Ils étaient
hier les Cokes de
Drocourt. Ils forment
aujourd’hui un maillon
de la Trame verte et
bleue communautaire.
14
Arrageois
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
L’usine Häagen-Dazs
veut tripler nos sensations
François-Xavier Bréhon,
directeur de l’usine.
TILLOY-LÈS-MOFFLAINES • Triple Sensations,
deux mots prononcés avec délectation et une
légère pointe d’accent anglais voire américain.
François-Xavier Bréhon, directeur du site
arrageois du géant américain de la glace, HäagenDazs, est le premier fan de ce nouveau produit issu
d’une nouvelle ligne « fer de lance pour l’usine et
belle opportunité de croissance ».
« Du jamais vu dans la glace, en
adéquation avec l’ADN de la
marque » affirmait le directeur lors
de l’inauguration de cette nouvelle
ligne de production le 5 mai dernier.
Trois textures - crème glacée, sauce
caramel et amandes grillées - en une
seule bouchée ! Trois parfums : praliné, speculoos et chocolat. Si Triple
Sensations est un « grand événement » pour nos palais, il l’est aussi
pour la vie économique arrageoise et
régionale. Opérationnelle après
avoir été projetée il y a un an et demi
seulement, la nouvelle ligne de production est un investissement de
19 millions d’euros, avec l’embauche
potentielle de 30 personnes (20 à
l’heure actuelle). Le nouveau bâtiment de 3 500 mètres carrés est la
troisième extension la plus importante de l’usine. La moitié de cette
surface est occupée par la ligne
Triple Sensations et ce bâtiment
« peut accueillir d’autres lignes de
production ». Une grande fierté
puisque General Mills, le propriétaire d’Häagen-Dazs depuis 1983, a
préféré miser sur Tilloy-lèsMofflaines - l’usine est située route
de Cambrai - plutôt que de parier
sur une opération neuve en Chine.
Cœur de métier:
la crème glacée
La nouvelle ligne est placée sous le
signe de la haute technologie, elle
est pilotée à distance, très flexible et
très sécurisée, au cœur d’une usine
où l’on cultive le goût des petits
secrets autant que celui des bonnes
glaces. Usine à l’hygiène irréprochable : pas question pour le visiteur, qu’il soit maire, sénateur ou
journaliste, d’éviter le lavage de
mains, le passage dans les pédiluves, la charlotte, la blouse…
Sécurité et hygiène finalement rassurantes pour le consommateur.
Sans oublier la traçabilité. Fière de
son label Origine France Garantie,
l’usine Häagen-Dazs tourne à plein
régime avec des ingrédients locaux.
350 fermes l’approvisionnent, « soit
530 000 poules et 15 000 vaches »
dit le directeur. Acteurs locaux qui à
l’image d’Ingredia se plient aux exigences du glacier : « On vérifie les
scellés sur les camions de lait ! » De
la crème, du lait écrémé, des jaunes
d’œufs, du sucre, des arômes naturels « et rien d’autre » explique F.X. Bréhon. « On met très peu d’air
comparé à nos concurrents. » Puis
on mélange, on pasteurise, on
refroidit, on va sur les lignes de production, on vient mettre des ingrédients (fruits, etc.). Résumé un peu
simpliste mais efficace de la fabrication des pots et mini-pots HäagenDazs, la maîtrise des températures
restant une règle d’or pour obtenir
des produits « super premium »
expression chère à François-Xavier
Bréhon. En clair du haut de gamme.
« Plus sophistiqué, plus élaboré »,
le Triple Sensations a tout pour
plaire dans les grandes surfaces
comme dans les 750 boutiques
Häagen-Dazs (60 en France, Lille
dans notre région). « On aimerait
avoir une boutique à Arras mais
c’est un peu compliqué » reconnaît
le directeur dont il faudra bien
suivre ce petit conseil : « Ayez le
courage d’attendre dix minutes
avant de déguster le produit ! »
« Une publicité formidable pour Arras dans le monde
entier » s’enthousiasme Philippe Rapeneau, président de
la Communauté urbaine d’Arras qui suit de très près le
développement d’Häagen Dazs, marque présente sur les
cinq continents, et c’est la seule. « Nous sommes des
facilitateurs » a rappelé le président de la CUA lors de
l’inauguration de la nouvelle ligne en présence de Léon
Fatous qui était le président du District urbain de la région
d’Arras quand Häagen-Dazs jeta son dévolu sur 15 hectares à Tilloy-lès-Mofflaines en 1992. L’usine arrageoise
est l’un des trois sites de production d’Häagen-Dazs dans
le monde (avec les États-Unis et le Japon) ; elle emploie
plus de 300 salariés en CDI (et plus de 150 saisonniers
de février à septembre) ; 80 % de sa production est
exportée dans près de 80 pays ! L’usine de la route de
Cambrai s’est clairement engagée dans la réduction de
son empreinte environnementale : certificaton ISO 14001,
méthanisation et cogénération, éclairage LED, station
d’épuration avec production d’électricité…
La marque Häagen-Dazs est née en 1961 ; Rose et Reuben
Mattus (marchand de glaces dans le Bronx depuis les
années trente) imaginant ce nom à consonance nordique
sans aucune signification ! Quel succès : aujourd’hui
numéro 3 sur le marché de la glace (numéro 1 en hiver).
En France, un mini-pot Häagen-Dazs est vendu chaque
seconde. Avec Triple Sensations, la marque espère sans
doute tripler ses ventes ? En tout cas depuis le lancement
de la nouvelle ligne de production, la cadence n’a jamais
ralenti.
Photo Häagen-Dazs
Photo Chr. D.
par Christian Defrance
WTC Lille - Arras
Gageons que les dirigeants américains de General Mills
mais aussi les Japonais de Shimano ou les Norvégiens
de Fishcut verront d’un bon œil l’ouverture le 16 juin
prochain d’un World Trade Center à Arras. Cette antenne
du WTC de Lille, voulue par la Communauté urbaine
d’Arras, sera hébergée dans 130 mètres carrés de
bureaux loués au centre européen, à proximité de l’Atria
et de la gare TGV. Le réseau mondial des World Trade
Centers est une association née en 1970 aux États-Unis
qui favorise les échanges économiques internationaux
par le biais de centres d’affaires. Lieu d’accueil et de
services, le WTC Lille - Arras est appelé à recevoir des
manifestations à caractère international, à recevoir des
délégations étrangères…
Arrageois
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Sally en son jardin
15
Au milieu de son lopin de terre, Sally
Glavieux est heureuse comme un
poisson dans l’eau… parmi ses légumes.
Par Bernard Queste
Derrière la maison de santé d’Achiet-le-Grand
se cache un trésor. Du moins aux yeux de Sally
Glavieux qui a aménagé, sur un terrain d’environ 1000 m², un potager de 500 m² dont
elle écoule la production par le biais de l’Amap
achiétoise (Association pour le maintien d’une
agriculture paysanne).
Rien de bien extraordinaire si ce n’est que
Sally ne se destinait pas du tout à ce type d’activité puisqu’elle était titulaire d’un CAP de
coiffure. Après avoir labouré le terrain à la
recherche d’un emploi dans sa branche, elle a
finalement décroché quelques petits boulots
dans l’industrie agroalimentaire, puis à la
faveur d’un service civique, a rencontré JeanMarie Honoré, l’animateur des Jardins du
Cojeul, à Boisleux-Saint-Marc, avec lequel elle
a travaillé pendant plusieurs années. « Avec
lui, en plus de la culture maraîchère, j’ai surtout découvert le combat pour une alimentation plus saine, pour le droit à la terre, pour
l’emploi, c’est ce qui m’a surtout motivée pour
créer l’Amap » explique la jeune femme. Sur
son lopin de terre elle pratique une culture
biologique par planches qui lui permet de
varier les récoltes et de perfectionner sa technique inspirée pour une bonne part du bon
sens des anciennes générations, des maraîchers de Paris (sous couches et chenillettes)
et des progrès de la recherche. Ce ne sont pas
les quinze familles de l’Amap de la dernière
saison (elle compte sur vingt cette année) qui
s’en plaindront, elles qui ont pu goûter aux
salades, épinards, carottes, choux, poireaux,
tomates, radis… et autres délicieux légumes
proposés dans les paniers hebdomadaires dis-
Photo B. Q.
ACHIET-LE-GRAND • Quel rapport peut-il y avoir entre la
coiffure et le maraîchage ? Les racines peut-être ? Aucun en
vérité. Sally Glavieux, une jeune femme de la région bapalmoise,
est pourtant passée de l’une à l’autre. Titulaire d’un CAP de
coiffeuse mais ne trouvant pas de travail dans ce domaine, elle
s’est lancée, grâce à une rencontre déterminante, dans la culture
des légumes et a suscité la création d’une Amap.
tribués le vendredi. Dans son aventure, Sally,
qui travaille aussi quatre jours par semaine au
Jardin de Cocagne à Bapaume, est épaulée
par son mari, Mathieu, qui met la main au
potager chaque week-end. Lui se verrait bien
devenir maraîcher à temps plein. Dans cet
objectif, le couple est prêt à acquérir un terrain d’un hectare (la surface minimum pour
que ce soit viable) à Achiet-le-Grand ou à
proximité.
Dans son jardin, Sally s’affaire chaque vendredi à la préparation du terrain, à l’entretien
de ses cultures, à la confection des paniers en
saison.
On pourra aussi la rencontrer du 13 au 15 juin
au salon Terres en fête à Tilloy-les-Mofflaines
au stand des Amap. Le dimanche 22 juin, à
l’occasion de la brocante du village, elle organisera une journée porte ouverte au jardin
d’Achiet afin d’expliquer son mode de fonc
tionnement aux visiteurs.
• Contact:
[email protected]
Photos montage CG62
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Conseil général : 30 a
d’imagination, de
L’Écho du Pas-de-Calais, journal mensuel d’information distribué
gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres, est tiré à 620 000
exemplaires. L’impression, l’acheminement dans les différents territoires
(et les 895 communes) prennent du temps, presque deux semaines, avant la
distribution proprement dite. À l’heure où nous écrivons ces lignes - jeudi
22 mai 2014 -, la réforme territoriale annoncée par François Hollande et le
gouvernement Valls n’a pas avancé. Nous prions nos lecteurs d’en tenir
compte alors qu’un ou des projets de loi pourraient être présentés début
juin en conseil des ministres, pour une première lecture au Sénat ou à
l'Assemblée nationale avant l'été ? Une chose est sûre, il y aura une réforme,
nécessaire et inévitable selon tous les élus quelle que soit leur étiquette.
Ce qui se passe en cette fin de printemps 2014 ressemble étrangement à ce qui se passait à la fin de
l’hiver 2009! « Mobilisons-nous »
était le titre fort d’une pétition initiée par Dominique Dupilet, le président du conseil général du Pasde-Calais. Les départements, les
conseils généraux étaient alors sur
la sellette; l’inquiétude avait gagné
les rangs des élus mais aussi le
monde associatif. Les uns et les
autres rappelaient alors la capacité
du Département d’apporter tout ce
dont les gens ont besoin. Une
proximité immédiate dans la vie de
tous les jours. En 2009, Nicolas
Sarkozy préparait sa réforme des
collectivités… Elle accoucha notamment du conseiller territorial
ardemment combattu par la
Gauche. Dans le Pas-de-Calais, on
vit au début de l’année 2010 une
grande campagne d’information
« 100 % mobilisé », Dominique
Dupilet avouant préférer « le millefeuille au pain sec ». On sait ce qui
arriva à Sarkozy et au conseiller territorial. François Hollande, le nouveau président socialiste, adepte du
« changement c’est maintenant »,
s’empressa de balayer la réforme
territoriale de son prédécesseur. Il
avait déclaré sa flamme aux départements « incontournables » dans
son discours de Dijon le 3 mars
2012. Élu, le président Hollande a
toujours entretenu cette flamme:
« La France a besoin de ses départements. Je suis opposé à leur suppression pure et simple » (18 janvier 2014). Une nouvelle réforme
territoriale a été entreprise avec
l’émergence des conseillers départementaux, binômes sexués, et un
redécoupage des cantons. Le
27 janvier 2014, le gouvernement
rétablissait la clause générale de
compétence qui permet d’aller plus
loin que les compétences obligatoires.
Petites villes et
ruralité oubliées?
Coup de tonnerre, la suppression
des départements est revenue sur
le tapis, annoncée par le nouveau
chef du gouvernement Manuel
Valls le 8 avril 2014. Suppression à
l’horizon 2021. Annonce reprise et
amplifiée par François Hollande un
mois plus tard, lors de sa fameuse
rencontre avec Jean-Jacques Bourdin! « Je pense que les conseils
généraux ont vécu » a lancé le président de la République prônant
un rédécoupage des régions (en
absorbant les départements) le
plus vite possible. « Il est pour le
moins curieux de vouloir créer de
grandes régions et de supprimer
simultanément l’échelon départemental. Cela reviendrait à créer
un vide dangereux entre les
vastes collectivités régionales et
les regroupements de communes,
a commenté le chroniqueur et
essayiste Éric Dupin. On rétorquera que les métropoles seraient
des interlocuteurs de taille pour
les nouvelles régions. Mais tout le
monde ne vit pas dans ces métropoles. La France des petites villes
et des zones rurales (60 % de la
population) risque d’être l’oubliée
de la nouvelle architecture. » Les
départements jouent en effet un
rôle majeur en matière d’aide
sociale, d’équilibre entre les territoires mais aussi en matière de
solidarité, de création culturelle.
François Hollande lui-même
reconnaissait que « des territoires
ruraux perdraient en qualité de
vie avec la disparition des départements ». Sa précipitation du
6 mai dernier a suscité d’autant
plus la stupéfaction.
Paris contre
Province ?
Dans le Pas-de-Calais, le « Mobilisons-nous » est de retour comme
en 2009 et en 2010. « La Droite
l’a rêvé, la Gauche le fait » a
scandé Olivier Majewicz, vice-président socialiste du conseil général
du Pas-de-Calais devant ses collègues réunis le 20 mai dernier en
séance exceptionnelle. « Séance ni
folklorique, ni défouloir » a souligné le président Dupilet, choqué
par la méthode : « Dire que l’on
disparaît avant même de discuter ! » Un président décidé à se
battre « le plus possible pour
sauver deux critères essentiels :
notre population à qui nous pensons d’abord et nos 7 3 00 agents
qui sont dans l’interrogation,
dans l’inconnu le plus total ».
Le 20 mai, les 77 conseillers généraux du Pas-de-Calais, socialistes,
communistes, MRC et de droite
(le groupe Union@ction62) ont
voté à l’unanimité une résolution
adressée au sommet de l’État.
Dans ce texte, ils condamnent « la
rupture dans le dialogue
constructif qui s’était engagé
depuis juillet 2013 entre l’État et
les collectivités locales par le
Pacte de confiance et de responsabilité ». Hervé Poher, vice-président, a évoqué « une cacophonie
énarquo-parisiano-ubuesque »
rejoint par Dominique Dupilet
parlant d'un « combat Paris
contre la Province, des Parisiens
qui savent tout et s’en prennent à
des soi-disant barons locaux
rétrogrades, ringards et corporatistes ! » Les conseillers généraux
ont encore condamné « la vio-
ans d’audace,
solidarité
Par Christian Defrance
lence de propos laissant
penser que les départements
n’ont plus d’utilité, que les
décisions prises par les
conseils généraux sont à l’origine des problèmes liés aux
déficits publics en France ».
Alors que le département
assume clairement les divers
transferts de compétences
organisés par l’État « sans les
moyens financiers correspondants » : solidarité, voirie, handicap, gestion de collèges…
Alors que le département, à la
fois urbain et rural, est capable
depuis 1982 de « s’adapter et
se réformer en permanence
pour agir au plus proche de la
population et des acteurs des
territoires ».
Qui, mieux que le
Département?
Le 20 mai, les conseillers
généraux du Pas-de-Calais ont
exigé un vrai débat, un calendrier cohérent, un référendum
sur l’organisation territoriale
de la France. Le référendum
est l’une des deux voies possibles pour supprimer les
départements ; l’autre étant
une réunion du Parlement en
Congrès avec obtention d’une
majorité des trois cinquièmes… « En attendant,
nous remettons en cause les
différents partenariats avec
l’État en dehors de nos
champs obligatoires ; nous
accentuerons le dialogue avec
la population et les parte-
naires des territoires pour
réhabiliter la notion de
dépense publique utile ; nous
continuerons à avancer sur
l’optimisation
de
nos
dépenses et sur les solutions à
renforcer ou à engager avec
le conseil général du Nord, la
Région, les intercommunalités du Pas-de-Calais. Et si
l’État continuait à vouloir
passer en force, nous déciderions de suspendre les collaborations en cours avec lui
sur les sujets où la contribution du département est mise
en œuvre ».
Tout en martelant « qu’elle ne
jouait pas contre son camp
mais défendait au contraire
les vrais valeurs de ce camp »,
la majorité socialiste du
conseil général s’est positionnée pour une réforme territoriale « avec les départements », pour un nouvel acte
de la décentralisation avec des
départements qui gardent leur
place. « Pourquoi supprimer
ce qui marche bien, ce qui a
fait ses preuves ? » a répété
Hervé Poher. « 30 ans d’audace, d’imagination, a renchéri le vice-président JeanClaude Leroy. Qui, mieux que
le Département peut accompagner le développement des
territoires ? Qui, mieux que le
Département peut soutenir la
ruralité ? Qui, mieux que le
Département peut valoriser
l’attractivité
départementale ».
Dossier
17
Les bons comptes du 62 • Les élus socialistes et communistes ont adopté le 19 mai dernier
le compte administratif 2013 et le budget supplémentaire 2014 (acte d’ajustement et d’intégration des résultats et reports) du conseil général du Pas-de-Calais jugeant « sa situation financière saine ». « Le Pas-deCalais n’est pas dans le rouge » a souligné Alain Lefebvre, mettant en exergue « les choix courageux et novateurs du Département ». Le groupe d’opposition « constructive » Union@ction62 s’est abstenu.
God save le département • Michel Petit, président du groupe Union@ction62, a titillé le président Dominique Dupilet sur le Centre culturel de l’Entente cordiale (Château d’Hardelot en pleine mutation) en réclamant le montant des travaux, le montant des subventions, le business plan. « Le Pas-de-Calais
a le droit d’être intelligent et cultivé » a d’abord répondu D. Dupilet avant de donner des chiffres : 1 million
d’euros pour les intérieurs du château, 400 000 euros pour les jardins, 2 millions pour la future salle d’exposition temporaire et 6 millions pour le futur théâtre élisabéthain. « Un ensemble culturel unique au nord
de Paris » où l’on espère 40 000 visiteurs par an et qui a été présenté à la reine Elisabeth ce jeudi 5 juin à
l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Dominique Dupilet s’est vu accorder une audience de dix minutes :
« Une chance de reconnaissance, d’avoir des relais financiers de fonctionnement en Grande-Bretagne ».
Château d’Hardelot, revalorisation du port d’Étaples (avec création du musée départemental des peintres de
la Côte d’Opale), opération Grand Site des Deux Caps, La Coupole (2 millions de visiteurs) et son planétarium, Marais audomarois, Bassin minier Unesco, renaissance du parc d’Olhain : « nous devons assumer nos
choix et nos investissements, faire valoir l’excellence départementale ».
Le bon rapport d’activité • Réunie le 19 mai et après avoir rendu hommage à Michel Vancaille,
vice-président décédé le 17 mars dernier, l’assemblée départementale a examiné le rapport d’activité des services départementaux pour l’année 2013. « Un rapport que nous devrions envoyer à Matignon » a lancé le viceprésident Jean-Claude Leroy. Ce rapport met l’accent sur l’aménagement durable des territoires. « Depuis 2006,
les contrats territoriaux de développement durable signés avec les intercommunalités ont donné lieu à 3200 projets. Aucune loi ne nous le demandait! » De 2008 à 2013, les 39 millions du Farda (Fonds d’aménagement rural
et de développement agricole) attribués aux communes ont déclenché 400 millions d’euros de travaux.
Nouvelles têtes • Suite au décès de Michel Vancaille (1er vice-président), sa suppléante Nicole
Gruson est devenue la nouvelle conseillère générale du canton de Bully-les-Mines. Et suite à la démission
de Jean-Jacques Cottel (député et depuis mars maire de Bapaume), sa suppléante Véronique Thiébaut est
la nouvelle conseillère générale du canton de Bapaume. Notons également la démission de Jean-Pierre
Corbisez de son poste de 10e vice-président du conseil général. L’assemblée départementale devra donc élire
deux nouveaux vice-présidents. Les prochaines séances du conseil général auront lieu les 23 juin, 29 septembre, 17 novembre (débat d’orientation budgétaire), 15 et 16 décembre (budget primitif).
Un grand département • 895 communes, 1 million et demi d’habitants, 9 territoires, 34
Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et un conseil général omniprésent, des routes
(6 200 kilomètres) aux archives en passant par les 126 collèges, les 48 centres d’incendie et de secours,
l’Apa, le RSA, la PCH, le très haut débit, le sport, la culture… 7 300 agents dont 1 900 assistants familiaux
qui accueillent 3 806 enfants, 64 000 collégiens, 159 700 personnes couvertes par le dispositif RSA, 13 528
places d’hébergement pour les personnes âgées, 34 300 bénéficiaires de l’Apa, 5 000 personnes handicapées accompagnées dans leur projet de vie, 4 616 places en accueil familial, 63 152 enfants reçus en consultation pour les dépistages en écoles maternelles, 62 300 bénéficiaires du RSA orientés vers un accompagnement social, 16 183 aides et accompagnements au logement, 700 circuits de ramassage scolaire, 42 300
repas chaque jour dans les collèges, 500 000 visiteurs sur le site web des archives, 36 000 spectateurs
accueillis lors des manifestations culturelles, 1 021 structures culturelles aidées, 150 emplois d’avenir, 15 000
collégiens découvrant l’archéologie, 1 200 000 visiteurs sur le Grand Site des Deux Caps, 1 million au LouvreLens… « Nous pouvons rougir de fierté et certainement pas de honte, a tonné le président Dupilet. Nous pourrions servir d’exemple à beaucoup d’autres ». Propos soutenus par Françoise Rossignol : « Nous sommes
la bonne échelle ! On peut toujours imaginer autre chose, mais quelle collectivité pourrait travailler aussi
bien que nous ? » Et par Michel Dagbert : « Avec la diversité de nos compétences et de nos métiers, chaque
jour et chaque heure, le conseil général se montre solidaire, innovant et durable ».
Le rapport d’activité des services départementaux en 2013
est consultable et téléchargeable sur www.pasdecalais.fr
Photo J. Pouille
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
18
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Des Suisses « engagés »
dans la Grande Guerre
Valdo
Barbey
Par Chr. Defrance
Anglais, Canadiens, Australiens, Indiens,
Polonais, Portugais, Néo-Zélandais, SudAfricains, etc. La Grande Guerre a mobilisé
des soldats venus du monde entier… De jeunes
hommes ont même combattu sur notre sol alors
que leur pays n’était pas engagé dans le conflit.
Des Suisses par exemple.
Dès 1815, la Suisse a choisi la neutralité. Mais durant les guerres
qui ont secoué le XXe siècle, des
citoyens helvètes ne l’ont pas
entendu de cette oreille. Ainsi,
durant la première guerre mondiale, 14 000 Suisses auraient
combattu pour la France, 8 000
perdant la vie dans l’enfer des
tranchées d’Artois, de Champagne, de la Meuse. Si des historiens, suisses notamment, contestent aujourd’hui ces chiffres, ils
estiment toutefois avec certitude
que 6 500 engagés helvétiques en majorité des Romands - se
sont retrouvés du côté français,
dans la Légion Étrangère. Légion
Étrangère créée en 1831, dont le
premier commandant fut… un
Suisse, Christoph Anton Stoffel né
en Thurgovie. De 1831 à nos jours,
30 000 à 40 000 Suisses sont
passés dans les rangs de la
Légion. Mais revenons à la
Grande Guerre et au site Internet
« Mémoire des Hommes » qui
donne 1 893 noms de combattants
tués ou disparus, nés en Suisse.
Leur engagement, leurs motivations n’avaient rien à voir avec la
soif d’aventure, la cupidité des
centaines de milliers de mercenaires suisses qui occupèrent les
champs de bataille d’Europe du
XIV siècle au XVIIIe siècle (la Garde
helvétique chargée de défendre
Louis XVI retenu aux Tuileries fut
e
massacrée le 10 août 1792). Le
mercenariat était une sorte de
« tradition » : une aubaine financière pour beaucoup d’hommes
qui se retrouvaient sans emploi
durant l’hiver. Le mercenariat fut
interdit en 1848 et seule la Garde
pontificale maintint cette « tradition » suisse.
Poète et soldat
Quand on place sur un même plan
la Suisse et la Grande Guerre, on
pense surtout à Blaise Cendrars
de son vrai nom Frédéric Louis
Sauser, né à La Chaux-de-Fonds
en 1887. Installé en France en
1912, le poète lance dès le début
de la première guerre mondiale
un appel aux artistes étrangers
vivant en France et s’engage dans
la Légion. Blaise Cendrars s’est
battu sur la crête de Vimy, sur la
colline de Notre-Dame de Lorette.
Blessé le 18 septembre 1915 en
Champagne, amputé au-dessus
du coude droit, Cendrars fut
réformé et apprit à écrire de la
main gauche… « La Main
coupée » livre publié en 1946 est
un hommage aux soldats « qui
ont tout sacrifié à une cause aussi
absurde qu’inhumaine ».
Le Genevois Édouard Junod,
capitaine de la Légion Étrangère,
a été tué en Champagne. Plus
mercenaire que poète, Junod participa à la meurtrière bataille de
l’Artois « électrisant sa compagnie, commandant d’une voix
douce : En avant mes enfants !
Courage ! ».
Né dans le canton de Vaud en
1880, le peintre Valdo Louis
Barbey avait été naturalisé français en 1909 et fut mobilisé en
août 1914. À partir d’octobre 1914,
sa guerre fut « dure et brève » ; le
22 décembre dans le secteur
d’Aix-Noulette, il fut grièvement
blessé. Après seize mois d’hôpital,
Barbey fut réformé et reprit ses
pinceaux… En 1917, il publia
« Soixante jours de guerre en
1914 » sous le pseudonyme de
Fabrice Dongot. Ce journal
raconte la vie au quotidien dans
les tranchées en face du Rutoire,
en face de Loos-en-Gohelle, dans
les ruines du château de Noulette.
En parlant de la Suisse et de la
Grande Guerre, impossible de ne
pas évoquer la Croix-Rouge et
l’Agence internationale de secours
et de renseignements en faveur
des prisonniers de guerre créée en
août 1914 qui a acheminé des millions de colis et aidé les personnes
sans nouvelles de leurs proches
partis au front. Et pendant toute
la guerre, la Suisse vit défiler les
convois de blessés afin de permettre le rapatriement chez eux
des soldats mutilés par les combats. Une aide humanitaire qui
concerna les deux camps.
• Informations :
Lire « Soixante jours de guerre
en 1914 », Valdo Barbey.
Bernard Giovanangeli Éditeur
ISBN : 2-909034-47-X
Le dimanche 19 avril 1925, la commune de
Fampoux inaugurait son monument aux Morts,
élevé « à la mémoire de ses 45 enfants morts au
champ d’honneur et des 7 civils morts pour la
France à la suite des bombardements, durant les
terribles années d’occupation ». Inauguration avec
la fanfare de Fampoux, les élus, les anciens combattants, les habitants, les drapeaux… et une délégation venue de Suisse ! En effet, en 1921, au lendemain de la Grande Guerre, Fampoux fut adoptée
par le club du Jorat regroupant des communes
de cette région située dans le canton de Vaud.
Ces communes apportèrent leur soutien à la
reconstruction du village et à l’érection du monument aux Morts.
Présent à Fampoux le 19 avril 1925, Octave Badel,
instituteur et président du club du Jorat, avait
signé en 1920 un livre relatant le voyage du club
« dans les régions dévastées » (Arras, Lens,
Reims, Soissons) du 25 août au 1er septembre 1919.
Un autre membre de la délégation suisse, Paul
Perret, était un député vaudois, ancien rédacteur
en chef de La Tribune de Lausanne. Dans son discours devant le monument du souvenir, Octave
Badel revint sur l’adoption de Fampoux « village
inconnu, représentant toute la France, et à qui on
voulait tendre une main fraternelle par-dessus les
frontières des deux pays ».
Il rappela aussi les misères éprouvées par les
blessés, les évacués passant en Suisse ; les
engagements volontaires des Suisses dans la
Légion Étrangère… Et ce 19 avril 1925, deux
sapins du Jorat furent plantés près du monument aux Morts.
Le site Internet Mémoire des Hommes héberge 1 389 091 fiches de soldats morts pour la France. 1 893
fiches concernent des Morts pour la France nés en Suisse ; 1 336 sont nés en Belgique ; 939 en
Espagne ; 1 487 en Italie… Les autres nationalités représentent 20 080 fiches.
Et 14 soldats français morts pour leur pays s’appellent Suisse ! Parmi eux Jules Joseph Suisse né
le 25 mars 1885 à Grand-Rullecourt dans le Pas-de-Calais et mort des suites de ses blessures le
21 septembre 1918 à Meaux ; et Aimé Fortuné Mathurin Suisse né le 19 septembre 1874 à Hannescamps
toujours dans le Pas-de-Calais et décédé le 4 décembre 1914 en captivité en Allemagne.
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Photo J. Pouille
Fampoux adoptée par le club du Jorat
Préparer sa voiture aux longs trajets
L’été est imminent. Les beaux jours sont là. Les envies de vacances et d’escapades sur les routes de France, et de notre joli Pas-de-Calais, se font de
plus en plus pressantes. Attention, avant de prendre le volant quelques opérations incontournables s’imposent sur le véhicule utilisé pour éviter tout
désagrément et partir en toute sécurité.
En premier lieu, les pneus dont il convient de vérifier l’état (la plupart sont maintenant
dotés d’indicateurs d’usure) et la pression. Savez-vous que des pneus sous-gonflés sont
synonymes de risque d’éclatement et d’augmentation de la consommation. Si le véhicule
est particulièrement chargé, il faut même sur-gonfler les pneus. La pression recommandée se trouve le plus souvent affichée sur le montant de la portière ou dans la boîte
à gants.
Élément de sécurité par excellence, les freins sont eux aussi à surveiller soigneusement.
Le niveau du liquide, l’usure des plaquettes, l’état du disque… tout est important dans
le système de freinage. Le meilleur moyen d’être sûr du bon état est encore de faire
confiance à un professionnel.
Autre élément de sécurité, les balais d’essuie-glace doivent fonctionner parfaitement
pour assurer une bonne visibilité en cas de pluie, intense ou non. Normalement, ils sont
à changer chaque année.
Les différents liquides doivent eux aussi être contrôlés : huile moteur (au moins une
fois par an), huile de boîte, liquide de refroidissement, lave-glace… méritent qu’on s’y
attarde quelques minutes, histoire d’être au bon niveau.
Quant à la climatisation, elle n’est peut-être pas indispensable du point de vue sécurité
mais elle offre un confort certain dans l’habitacle, notamment pour les longs trajets.
Une vérification annuelle est donc recommandée.
Au volant
Avant de prendre le volant, il convient aussi de respecter quelques règles de bons sens
pour effectuer le trajet dans les meilleures conditions : ne pas boire d’alcool, ne pas
prendre de repas trop lourds, prévoir de l’eau en quantité, partir en étant reposé, faire
une pause toutes les deux heures et ne pas conduire plus de six heures par jour, se munir
de lunettes de soleil, ne pas téléphoner en conduisant, imposer à tous les passagers la
ceinture de sécurité… Et tout ira pour le mieux.
Retraite et bénévolat : le concours
Vie pratique
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Les marchés de la Côte d’Opale
© mangostock - Fotolia
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
À partir de la mi-juin, nombre de
touristes aiment à remplir leurs
paniers ou tout simplement à flâner
sur les marchés d’été dans les villes
de la Côte d’Opale. Ils y apprécient
le contact direct avec les commerçants, la convivialité ambiante, la
qualité et la fraîcheur des produits…
• Ambleteuse: mercredi matin, place de la
Mairie
• Audresselles: lundi matin, Grand’Place
• Berck-Ville: mardi, vendredi et dimanche
matin, place Claude-Wilquin
• Berck-Plage: mercredi et samedi matin,
autour et à l’intérieur des nouvelles halles
couvertes
• Blériot-Plage: vendredi matin, place de
la Mairie
• Boulogne-sur-Mer: mercredi et samedi
matin, place Dalton; dimanche, sur le port.
• Calais: mercredi et samedi matin, place
d’Armes; jeudi et samedi matin en centreville, place Crèvecœur
• Camiers: lundi matin
• Camiers Sainte-Cécile: lundi et jeudi en
juillet et août, sur l’esplanade.
• Condette: dimanche matin, place
Choquel
• Desvres: mardi matin, centre-ville.
• Étaples-sur-Mer: mardi et vendredi
matin, place du Général de Gaulle
• Hardelot: dimanche matin de Pâques à
octobre tous les quinze jours, tous les
dimanches en juillet et août
• Le Portel Plage : mardi et vendredi
matin, place de l’Église
• Le Touquet: du 1er juin au 15 septembre,
lundi, jeudi et samedi matin, place du
Marché couvert; du 16 septembre au 31 mai,
jeudi et samedi matin, même endroit
• Marquise : jeudi matin, place Le
Sénéchal
• Merlimont: lundi et vendredi, en juillet
et août, place de la Gare
• Montreuil-sur-Mer : samedi matin,
place du Général de Gaulle
• Samer: lundi matin, Grand’Place
• Stella-Plage : mercredi et dimanche
matin, de juin à septembre, place du Marché
• Wimereux : mardi et vendredis matin,
place Albert 1er
• Wissant: mercredi matin, dans le centre
de la commune; vendredi de 18h à 21h place
de la Mairie en juillet et août.
Devenir guide nature patrimoine
La Carsat Nord - Picardie
organise la 7e édition du
concours « Retraite et
bénévolat ». Ouvert aux
retraités de tous les
régimes, bénévoles au
sein d’une association, il
vise à encourager et valoriser le bénévolat pendant la retraite, et à
accompagner et aider les
associations qui créent
du lien social.
Le bénévolat est en effet
au cœur de l’action avec
le label Grande Cause
Nationale 2014 accordé à l’engagement associatif, de plus en plus de retraités partageant cet engagement et se lançant dans l’aventure de la vie associative. Depuis la
création en 2008, il a déjà récompensé plus de trois cents associations.
La Carsat organise ce concours dans le cadre de son action sociale en faveur des personnes âgées. Les retraités sont, il est vrai, de plus en plus nombreux à s’engager
dans des actions bénévoles, maintenant ainsi un véritable lien social gage d’une vie
plus sereine et autonome.
Pour participer au concours « Retraite et bénévolat », les candidats ont jusqu’au
30 juin pour remplir un dossier de candidature et y présenter leurs projets et leurs
actions. Financé par l’Assurance Retraite, le concours est doté de 40 prix d’une
valeur de 130 € chacun pour les bénévoles et de 40 dotations de 1 000 à 4 000 €
pour les associations.
Les cinq CPIE de la région (Centres permanents d’initiatives pour l’environnement), dont les trois implantés dans le Pas-de-Calais (Chaîne des Terrils, Val
d’Authie et Villes de l’Artois) proposent à la population de s’investir pour l’environnement et de devenir guide nature patrimoine volontaire. Les personnes intéressées pourront ainsi animer des sorties nature pour le grand public, faire
découvrir autour d’elles la préservation de la nature et du patrimoine, participer
à des inventaires naturalistes avec des chargés d’étude…
Depuis quatre ans, quelque 240 personnes ont déjà participé dans toute la région
aux différentes sessions mises en place. Elles s’investissent depuis dans les
actions des associations (inventaires, communication, animations, enquêtes,
chantiers de gestion, tenue de stands…). Pour cette formation gratuite, étalée sur
onze séances de septembre 2014 à juin 2015, l’inscription se fait pour la totalité
du cycle. Il suffit simplement d’adhérer à l’association et de s’engager à participer, pour le CPIE, à deux animations dans l’année suivante.
La formation, agréée « Jeunesse et Sport », peut également permettre de valider
l’UCA 10 du Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du
sport (BPJEPS) basé sur la connaissance du patrimoine et de l’environnement.
Parce qu’un guide nature et patrimoine est aussi une sentinelle de la protection
de la nature, cette formation a pour but premier de donner les moyens aux participants d’agir en faveur de la protection de l’environnement.
Dossier de candidature disponible sur internet à l’adresse
www.carsat-nordpicardie.fr, dans les agences retraites de la Carsat
ou par courrier à Carsat Nord-Picardie, département communication,
11 allée Vauban, 59662 Villeneuve-d’Ascq Cedex.
L’Union régionale des CPIE, qui compte également deux centre dans le Nord
(Flandre Maritime et Bocage de l’Avesnois) regroupe plus de 2 500 adhérents et
67 salariés. À noter que le congrès annuel de l’Union nationale des CPIE se
tiendra à Dunkerque du 25 au 27 juin.
Pour en savoir plus, rendez-vous est d’ores et déjà donné aux personnes intéressées pour une réunion d’information organisée le samedi 13 septembre dans le
CPIE le plus proche de leur domicile. Pour connaître les horaires et s’inscrire
dans le Pas-de-Calais : CPIE Chaîne des Terrils à Loos-en-Gohelle, tél. 03 21 28
17 28, [email protected] ; CPIE Val d’Authie à Auxi-le-Château,
tél. 03 21 04 05 79, [email protected] ; CPIE Villes de l’Artois à
Arras, tél. 03 21 55 92 16, [email protected]
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Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Au parc d’Olhain le dimanche 22 juin pour la 9e fois
Les Six heures de l’Écho
Par Bernard Queste
OLHAIN • À peine
refermé le grand
album des Six heures
à vélo courues sous
la pluie au circuit
de Croix-en-Ternois
le jeudi 8 mai, l’équipe
organisatrice s’attaque
à la 9e édition des
Six heures de l’Écho,
au parc départemental
d’Olhain. Après deux
dernières éditions
elles aussi copieusement arrosées,
la version 2014 sera
baignée de soleil.
C’est sûr. Tous les
indicateurs sont au
beau fixe pour les
21 et 22 juin. L’été
sera chaud dans
les tee-shirts, dans
les maillots. Vive
la méthode Coué !
Il faut y croire !
les engagés sur le 24 heures qui passeront leur nuit à courir.
Maxi 1 800 inscrits
Côté course, comme de coutume, les
sportifs auront le choix de s’inscrire
en solo ou en relais par équipe de
quatre afin de parcourir un
maximum de tours de 2 km, en six
heures ou vingt-quatre heures.
L’an dernier, malgré des conditions
météo peu favorables avec de la
pluie et du vent, le record des inscriptions avait dépassé les 1 800.
« C’est la limite, on ne peut pas aller
au-delà pour des raisons de place à
la fois sur le parcours, le terrain de
camping ouvert dès le samedi et les
parkings » assure l’équipe organisatrice, soucieuse de la sécurité, qui a
aussi prévu, en cas de pluie abondante, de raccourcir le parcours en
supprimant la boucle menant les
coureurs sur la plaine de jeu.
Grâce à l’implication de nombreux
partenaires au premier rang desquels le conseil général du Pas-deCalais et Artois Comm., la course des
enfants de moins de 11 ans (9 h 30),
le challenge des collégiens du département, les challenges des entreprises, des clubs et des associations
seront cette fois encore dotés de
nombreuses récompenses (sitôt
après la course pour les enfants, à
12 h 30 pour les collèges, à l’issue
des Six heures pour les autres).
L’émotion sera aussi au rendez-vous
puisque dimanche, un hommage
particulier sera rendu en présence
de sa famille et de ses amis à JeanPierre Rébéna, victime d’un malaise
mortel l’an dernier au cours de
l’épreuve.
Des montgolfières
dans le ciel !
C’est un peu par hasard mais, il y
aura dans le ciel d’Olhain une
attraction supplémentaire. Dès le
vendredi, mais surtout samedi 21 et
dimanche 22, AirCom-aéro, présent
sur le site depuis cinq ans, apportera
une animation originale avec une
dizaine de montgolfières qui prendront chaque jour leur envol peu
avant le lever du soleil pour les vols
du matin et deux heures avant le
coucher pour les vols du soir (réservations sur www.aircomaero.com).
• Contact:
Six heures (et 24 heures) de l’Écho,
dimanche 22 juin, au parc d’Olhain.
Rens. au 06 08 86 09 14 ou
[email protected] ou sur
www.les6heuresdelecho.fr
Photos Jérôme Pouille
En tout cas, tous les bénévoles et les
partenaires de l’Écho du Pas-deCalais en rêvent : un week-end sans
pluie pour les Six heures. « Ce dernier rendez-vous de la saison est
l’occasion pour les sportifs et leurs
familles de se retrouver avant la
pause estivale dans les compétitions
officielles. C’est aussi un moment de
bonne humeur et de convivialité
apprécié » insiste Fabien Rollin,
coordinateur de la journée, avec l’espoir que cette année les familles, les
associations, les entreprises pourront s’installer au sec dans la forêt
autour d’un barbecue, d’un cochon
rôti comme on l’a déjà vu, d’un
grand pique-nique. De la musique à
fond, si possible bien rythmée, des
déguisements originaux à profusion,
des visages grimés, de l’enthousiasme à revendre et une ambiance
du tonnerre… tels sont les ingrédients du succès des Six heures avec
en prime les jeux gonflables et les
animations pour les enfants, la distribution gratuite de granita et barbe
à papa, le maquillage des petits, la
présence de musiciens, de percussionnistes et d’échassiers sur le parcours… Tout pour faire la fête ! Sans
oublier la retraite aux flambeaux du
samedi soir à partir de 22 h 45 sur le
parcours. Une occasion d’encourager
Tant à l’arrivée qu’au
départ, la bonne humeur
est de rigueur lors des
Six heures de l’Écho.
Sports
Photo J. Pouille
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
21
Julien Grujon
sur le Tour 1928
« Le Tour de France et Le
Touquet c’est une longue histoire, assure Philippe Lyardet.
Nous avons même eu un
Touquettois au départ de
l’épreuve! » C’était en 1928.
Julien Grujon s’était inscrit dans
le groupe des touristes-routiers.
Porteur du dossard 198, il termina les huit premières étapes
avant d’être éliminé dans les
Pyrénées. « Une souscription
avait recueilli une somme
importante parmi les amateurs
de sports du Touquet pour lui
venir en aide » raconte encore
Ph. Lyardet.
Né à Houplines dans le Nord en
1904, Julien Grujon brilla particulièrement sur les routes de la
région dans les années 30 avec
un statut de « professionnel
individuel ». Il remporta le Tour
du Pas-de-Calais en 1932, le
titre de champion du Pas-deCalais en 1924 et 1932, le grand
prix de la ville de Lillers en 1928
et 1931… Julien Grujon porta
durant plusieurs années les
couleurs de l’U.S. TouquetParis-Plage puis de l’Olympic
touquettois. Il prit sa retraite
sportive en 1935 et reprit un
magasin de cycles à Trépied.
Julien Grujon mourut le
16 octobre 1976 à Boulognesur-Mer, trois mois après le
passage du Tour au Touquet.
LE TOUQUET-PARIS-PLAGE & ARRAS • Un passage éclair en 1958 « sur
seulement 300 mètres » précise Philippe Lyardet. Une « légère
incursion » en 1966, une belle arrivée en 1971 suivie d’une journée de
repos, un contre-la-montre individuel en 1976, puis un long silence avant
un effleurement en 2001… Enfin, l’heure du départ sonnera en 2014. Le
Touquet-Paris-Plage accueille le Tour de France le mardi 8 juillet.
Le Tour au Touquet & Arras
Par Christian Defrance
« Un formidable événement pour
la station » lance Ph. Lyardet,
ancien président du TAC (Le
Touquet Athletic Club) Cyclisme
et grand connaisseur de l’histoire
du cyclisme touquettois. L’effet
boosteur du Tour sur la réputation, sur la fréquentation d’une
ville est indéniable… Et Le
Touquet attend la caravane de
pied ferme depuis près de quarante ans.
Repos sur la plage
Le 27 juin 1976, le front de mer,
le boulevard de la Plage étaient le
théâtre de la 3e étape du 63e Tour
de France : son premier contrela-montre sur un circuit de 37
kilomètres. La victoire était revenue au Belge Freddy Maertens,
grand dominateur de ce début de
Tour 76 marqué par l’absence
d’Eddy Merckx. Maertens en
jaune et le peloton quittaient Le
Touquet le 28 juin pour filer vers
Bornem en Belgique. Notons que
le 26 juin, tous les coureurs
étaient arrivés de Caen… en
avion ! Un « transbordement »
que la station avait déjà vécu cinq
ans plus tôt et c’était alors une
première dans l’histoire du Tour.
Le 4 juillet 1971, la grande
armada du Tour décollait de l’aéroport du Touquet pour rejoindre
Orly puis Rungis et le départ de la
7e étape. Eddy Merckx avait beaucoup apprécié ce vol qui suivait
une journée de repos… Le champion belge et les 130 engagés du
58e Tour de France avaient passé
le 3 juillet « à la plage ». Une
pause au Touquet qui enchanta
journalistes et photographes :
Merckx et l’équipe Molteni s’entraînant dans la forêt en compagnie de jolies cyclotouristes,
Merckx et ses équipiers se
relaxant dans des fauteuils de
plage, Thévenet et les Peugeot
s’initiant au karting, Poulidor
(qui ne participait pas au Tour
mais le commentait sur RTL) faisant du char à voile… Images inscrites dans les annales du Tour.
Mais avant ce repos bien mérité,
Le Touquet fut la ligne d’arrivée le
2 juillet 1971 du second tronçon
de 133 kilomètres de la 6e étape, le
peloton s’étant élancé d’Amiens.
Dans les rues de la station,
l’Italien Mauro Simonetti distançait ses compagnons d’échappée
et glanait une belle victoire. La
deuxième place revenant également à un Italien, Wilmo
Francioni.
Le Touquet - Lille
Le 8 juillet prochain, Le TouquetParis-Plage sera la première ville
française du Tour de France 2014,
les trois premières journées se
déroulant en Angleterre. Pour la
4e étape, le peloton partira donc
du Touquet à 13 h 35 pour arriver
- au bout de 163 kilomètres - à
Lille, en passant par Cassel et le
Mont Noir. Les coureurs effectueront près de 80 kilomètres dans le
Pas-de-Calais, avec passage à
Montreuil, Hucqueliers, Bourthes,
Lumbres, Longuenesse, Arques
(15 h 35). Le départ du Tour au
Touquet sera l’incontestable événement du début de la saison estivale sur la Côte d’Opale. Avec un
« fort retentissement médiatique » espéré par Daniel
Fasquelle, le député-maire du
Touquet. Ce Tour au Touquet sera
à nouveau marqué par une histoire d’avion puisque les coureurs
arriveront de Londres par les airs
le 7 juillet au soir.
Puis le Tour à Arras
L’avion de Louison
Le Tour 2014 dans le Pas-deCalais, c’est aussi le départ de la
6e étape à la Citadelle d’Arras le
jeudi 10 juillet. Le peloton roulera une vingtaine de kilomètres
dans notre département - départ
fictif sous la Porte Royale vers
12 h 50, boulevards De-Gaulle,
Vauban et Carnot, Beaurains par
l’avenue Lobbedez, départ réel à
la sortie de Beaurains au rondpoint qui mène à Mercatel,
Boiry-Becquerelle, Boyelles, Bapaume (vers 13 h 25) - avant de
passer dans la Somme, de traverser le Chemin des Dames… Ce
101e Tour de France participera à
sa manière au Centenaire de la
Grande Guerre avec outre la
Somme, l’Aisne et la Marne, un
départ à Ypres, un hommage
rendu à Verdun à trois vainqueurs du Tour morts pour la
France : François Faber, Octave
Lapize et Lucien Petit-Breton.
« Le Tour de France c’est aussi
la mémoire » répète Christian
Prudhomme le directeur du
Tour.
Le Touquet est réputé pour son
institut de thalassothérapie… et
thalasso rime avec Quiberon,
avec Louison Bobet (19251983), l’un des grands noms du
cyclisme français. Bobet
fréquenta régulièrement la
station (une avenue porte son
nom) où il arrivait aux
commandes de son avion. On
reparle donc de l’aéroport du
Touquet qui fut inauguré le
3 juillet 1936, événement
donnant lieu à un ballet
incessant d’avions et de
baptêmes de l’air et à des
agapes au Royal Picardy.
L’aérogare est l’œuvre de Louis
Quételart, architecte né à Berck
en 1888. Louis Quételart a
signé une centaine de villas au
Touquet mais aussi le phare!
Dans les années cinquante,
l’aéroport du Touquet était le
troisième de France en nombre
de mouvements derrière OrlyLe Bourget et Marseille. Un
aéroport fréquenté récemment
par les Bleus de l’équipe de
France de foot et bientôt par le
Maillot jaune du Tour.
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
L’ascension répétée du
Vigneau de Licques n’a pas
eu raison d’Arnaud Démare,
rageur et satisfait au passage sur la ligne d’arrivée.
Le millésime 2014 des 4 Jours de
Dunkerque a été exceptionnel ! L’épreuve
qui fêtait cette année sa 60e édition, s’est
déroulée dans des conditions climatiques
très difficiles avec un vent violent et parfois
une pluie battante qui se sont ajoutés à un
parcours tout à la fois magnifique et éprouvant. Les suiveurs étaient unanimes, ce fut
grandiose dans le Blanc-Nez et du côté de
Licques où le leader Arnaud Démare a brillamment défendu le maillot rose qu’il avait
endossé au terme de la première étape et
conforté lors de la deuxième, à Orchies,
après un passage sur les pavés. Mais c’est
bien à Licques que le Picard de la Cofidis a
forgé son deuxième succès d’affilée sur
l’épreuve, sachant manœuvrer comme un
chef avec l’appui de ses coéquipiers, pour
faire échec à Sylvain Chavanel dont le coup
de force, la veille à Calais, lui permettait
d’espérer rafler la tunique rose. Chavanel a
bien attaqué, trop tôt sans doute, et il s’est
fait reprendre, la victoire d’étape étant
signée Thierry Hupond pour un premier
succès chez les pros.
4 Jours de Dunkerque : victoires d’étapes
pour Démare (1re et 2e), Chavanel (3e),
Hupond (4e) et Engoulvent (5e). Le Calaisien
Steven Tronet (Big Mat Aubers 93) se classe
9e du général remporté par Démare devant
Chavanel (IAM Cycling) et Andersen
(Tinkoff-Saxo).
Une année très vélo
2014 est un peu l’année du vélo dans le Pas-de-Calais. Depuis le début
de l’année les épreuves professionnelles et amateurs de haut niveau se
succèdent : Grand prix de Lillers, Boucle de l’Artois, 4 Jours de
Dunkerque, Paris-Arras… en attendant les deux étapes du Tour de France
qui partent du Touquet (8 juillet) et Arras (10 juillet). Les points d’orgue
d’un calendrier où figurent également les critériums de Calais et
Boulogne, le championnat de France de l’Avenir à Saint-Omer (21-24
août) et le Grand prix d’Isbergues (21 septembre)… Sans oublier les
grandes fêtes du vélo que sont les 6 Heures du Pas-de-Calais et le Lille
– Hardelot. Le dernier passage de la Grande boucle dans notre département n’est pas si vieux puisqu’une arrivée d’étape avait été jugée à
Boulogne en 2012. Changement d’ambiance cette fois-ci. Le Touquet et
Arras vont vivre les moments intenses d’un départ de peloton qui sera
encore très imposant parmi lesquels pourraient figurer deux Pas-deCalaisiens : John Gadret, le Bruaysien de Movistar et Adrien Petit,
l’Arrageois de Cofidis.
Discipline: hockey sur gazon
Né le 27 septembre 1993 à Saint-Martin-Boulogne
Domicilié à Cucq, résidant à Lille
Club: Touquet athlétic club,
membre de l’équipe de France
Profession: étudiant en médecine (3e année)
Le Touquet athlétic club organise les 7, 8 et 9 juin, un tournoi international de
hockey sur gazon qui rassemblera 50 équipes, masculines et féminines, réparties en 5 divisions. C’est le rendez-vous annuel du club, celui qui permet d’attirer
l’attention des médias, qui contribue aussi à l’activité économique et touristique
de la station. En parlant ainsi Aristide Coisne s’affiche en ambassadeur du Tac qui
se situe au 7e rang national. Ce que peu de gens savent… C’est que le hockey sur
gazon reste dans notre pays une discipline quasi confidentielle… alors qu’ailleurs
il peut drainer des milliers de personnes.
Aristide Coisne l’a vérifié très récemment en disputant un tournoi international
en Malaisie, sous les couleurs de l’équipe de France A qu’il intégrait pour la première fois de sa carrière. Joueur du Tac depuis l’âge de 5 ans, il a déjà connu de
belles joies avec des titres de champion de France en minimes (en salle) et cadets
(sur gazon), sous les couleurs des sélections régionales. International U18 à l’occasion d’une coupe d’Europe jouée aux Pays-Bas, puis vice-champion du monde
U21 en Inde, il poursuit donc sa progression et rêve de participer aux Jeux olympiques de Rio avec une équipe de France qui mise maintenant sur sa jeunesse. Le
récent tournoi en Malaisie était donc l’occasion d’engranger une expérience indispensable pour aborder le tournoi de qualification olympique en 2015 où il faudra
finir parmi les 12 premiers.
« Être sélectionné une fois c’est bien mais il faut maintenant rester dans le
groupe »… explique Aristide Coisne, bien décidé à vivre son rêve jusqu’au bout.
Mais cela ne sera pas facile car il veut aussi assurer du côté des études avec des
stages à l’hôpital qui vont s’ajouter aux entraînements déconcentrés de l’équipe
de France et à ceux du club qui, fort heureusement, se déroulent la plupart du
temps à Lille.
Juin 2014
L’équipe du mois
Juin 2014
Pour les Francs tireurs artésiens, l’année 2014 restera à jamais marquée
d’une pierre blanche car c’est la première fois que le club de Bully-lesMines remporte le titre très convoité de champion de France des équipes
de club. Un résultat qui témoigne de la bonne santé de la société créée en 1891.
Clémentine et Constance Duval, Marine Hermant, Catheline Legrand, Jimmy
Cartierre et Thomas Boulmier sont les auteurs (avec leur capitaine Olivier
Duquesne) de cette très belle performance réalisée en mars dernier à Haubourdin,
quelques jours seulement après les quatre médailles remportées par le club aux
championnats de France à Besançon, entre autres le titre individuel à l’arbalète de
Mickaël Jacob. Forts de leur histoire, de leurs tireurs de haut niveau qui ont brillé
au niveau national et international (Marcel Becq, Alain Chopin, Renaud
Klinckemaillé, etc.), de leurs résultats, de leurs installations et de leurs quelque
540 licenciés, les Francs tireurs artésiens affichent de belles ambitions… mais qui
restent mesurées : maintenir l’équipe senior 1 en 1re division à la carabine, voir
monter l’équipe de 2e division au pistolet, permettre aux jeunes de s’exprimer et
d’obtenir des résultats… Pour le président Joseph Picard, en poste depuis 2009,
la satisfaction sera complète si une équipe de Bully est championne de France des
écoles de tir… Peut-être au pistolet.
Photo FTA Bully
en rose de bout en bout
Photo P. V.-C.
Arnaud Démare
Aristide Coisne
Tir
4 Jours de Dunkerque :
Les grands du Pas-de-Calais
Par Philippe Vincent-Chaissac et A. Top
Les Francs tireurs artésiens
Champions de France des équipes de club
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Dix sept
du Pas-de-Calais
dans les équipes
de France
Boulogne, Le Portel, Calais et Arras au rebond
Le basket se porte plutôt bien dans notre
département… La meilleure preuve est le titre
de champion de France de Pro B et l’accession en Pro A de Boulogne. Et comme un
bonheur ne vient jamais seul, les filles de
Calais ont aussi obtenu le droit de monter, de
la Ligue 2 à la Ligue 1. Premières au terme de
la saison régulière, elles ont malheureusement
perdu en finale face à Perpignan. Chez les
hommes, il faut aussi souligner le bon parcours du Portel qui a joué les Play-offs de la
Pro B. Seule ombre au tableau, la relégation en
ligue 2 des filles d’Arras. Sauvées par leur
saine gestion la saison dernière, elles avaient
obtenu le droit de rester au plus haut niveau
en dépit de leurs résultats sportifs… Résultats
qui n’auront pas été meilleurs cette année.
En canoë homme senior, l’on retrouve Mathieu Goubel (Boulogne),
Romain Beugnet, Adrien Bart, Mathieu Beugnet et Thomas Simart
(Saint-Laurent) soit cinq du Pas-de-Calais qui auront à leurs côtés
William Tchamba, un ancien de Lille et Boulogne, et Stéphane Hascoët,
tous deux licenciés à l’AS Mantes… Et en kayak, Maxime Beaumont
(Boulogne), le capitaine de l’équipe olympique Pas-de-Calais, est toujours là.
Chez les moins de 23 ans, Pierrick Bayle et Rémi Clin, en kayak; Pierrick
Martin et Damien Sikora, en canoë; Anaïs Cattelet, en canoë dame, tous
de Saint-Laurent, sont retenus.
Chez les juniors, l’on retrouve les Immercuriens Jean Sikora (kayak),
Timothée Joyez, Loïc Léonard et Julien Moro (canoë) plus Julie
Cailleretz (canoë dame) en compagnie de la Boulonnaise Manon Follet.
Et ça n’est sans doute pas terminé puisque les sélectionnés pour les
équipes de France de marathon ne sont pas encore connus… Sans parler
de l’équipe de France universitaire (8 représentants maximum eux aussi
pas encore connus) qui disputera les championnats du monde.
La nouvelle saison internationale a débuté à Boulogne-sur-Mer où
l’équipe de France junior participait à l’International Race organisée par
le club local du BCK… L’occasion pour les jeunes tricolores de se
mesurer aux « vedettes locales » Mathieu Goubel et Maxime Beaumont
qui ont remporté les épreuves dans lesquelles ils étaient alignés. Cela
dit les grosses échéances restent à venir puisqu’après les manches de
coupe du monde, il y aura les championnats d’Europe juniors et U23, fin
juin à Mantes-la-Jolie, puis les championnats d’Europe seniors à
Brandenburg (11-13 juillet) qualificatifs pour les championnats du
monde à Moscou (6-10 août). Voilà qui promet un bel été bleu-blancrouge pour les deux clubs de notre département.
Stefen Brun (Boulogne-surMer): titre de champion de
France et montée assurée.
Comme l’an dernier,
le Kenyan Bemboi a
remporté le marathon de la Route du
Louvre. Chez les
filles, victoire de
l’Éthiopienne
Dakebo.
Lors de l’International Race, le Boulonnais Mathieu Goubel a remporté le
trophée Jean-Paul Gars attribué au vainqueur de l’épreuve de canoë monoplace sur 1000 m. Il a devancé les juniors français Loïc Léonard et Julien
Moro, membres de l’ASL Saint-Laurent-Blangy.
Les sélectionnés pour les équipes de France de
canoë-kayak de course en ligne, juniors, moins
de 23 ans et seniors, sont connus depuis début
mai. Ils sont dix-sept du Pas-de-Calais, quatorze
pour Saint-Laurent-Blangy et trois pour
Boulogne-sur-Mer à avoir intégré les différents
collectifs.
23
Après une longue
blessure, le décathlonien Romain
Barras a effectué
son retour à la
compétition dans le
stade de sa jeunesse
à Calais. Objectif
avoué : retrouver
l’équipe de France.
A u r é l i e
Cibert: retour
en ligue féminine 1 mais
pas de titre de
championne
de France.
Le Marocain
Abdelkebir
Ouaddar a
remporté
l’épreuve reine
du CSI*** du
Touquet, en
réalisant deux
sans-faute.
Lens a signé son retour en ligue 1 de football après
une fin de saison pénible, les Sang et or ayant dû
attendre le dernier match à Bastia (victoire 2-0)
pour terminer 2e et valider leur billet.
24
Arts &Spectacles
Aimez le piano
à la folie !
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
ARRAS • Quand les lycées Gambetta et Carnot ont fusionné, les locaux des ateliers techniques
ont été libérés de leurs machines. Est resté alors un espace grand comme ça. Le proviseur de
l’établissement l’a nommé Georges Bizet et a proposé à la toute jeune association L’Être Lieu
d’y accueillir le public.
Photo Oleron Production
Par M.-P. G.
L’Être Lieu sur les chantiers
Par Marie-Pierre Griffon
La Côte d’Opale a vibré au printemps des
sonorités classiques du Festival Musica
Nigella, elle résonnera longuement des
accords de piano au milieu de l’été. Le festival Pianos Folies du Touquet donnera
soixante concerts en In et en Off, et présentera une centaine d’artistes du 17 au 25 août.
Voilà six ans que des artistes et des pianistes,
parmi les plus célèbres au monde, posent leur
cœur au Touquet. Ils s’assoient dans les salles
de la prestigieuse station balnéaire mais sont
aussi dans les rues, à l’hôtel de ville, à l’hôpital… afin que chacun puisse accéder à leur
force, à leur virtuosité. « Un concert sur deux
est gratuit ! » clame Yvan Offroy, directeur du
festival. « Des concerts en tous lieux, à toutes
heures et pour tous les publics, mélomanes
ou non » est la ligne qu’il trace pour que
chacun ait sa part d’émotion. « La musique
nous élève au-dessus des soucis quotidiens,
dit le directeur. C’est un langage pour aider
notre âme à être plus respectueuse des
autres. » « La folie » est une maison de villégiature ou de réception construite par l'aristocratie ou la bourgeoisie aisée du XVIIe siècle
au XIXe siècle. C’est aussi le synonyme d’extravagance et de fantaisie. Ce festival qui porte
si bien son nom a choisi la trame de La Belle
époque pour l’opus 2014. Sont ainsi prévus
quantité de concerts sur le thème, un défilé de
voitures de collection dans les rues, un défilé
de mode dans la galerie de l’Hermitage. Pour
que la folie ne soit pas en reste, Frédéric La
Verde donnera un concert sur la plage ; un
piano droit stationnera dans la rue pour que
les spectateurs puissent se donner en – petit
– spectacle ; un pianiste à moteur (Macadam
piano) déambulera dans la ville. Le casting de
cette 6e édition met sous les lumières « les
plus grands pianistes internationaux du
moment » et ceux qui le seront demain. Pour
ne citer qu’eux : Boris Berezovsky, Grigory
Sokolov, Mikhail Rudy, les sœurs Bizjak,
Benjamin Grosvenor, Abdel Rahman El Bacha,
Alexandre Kniazev, Romain David, Evelyne
Berezovsky, l’Orchestre Nouvelle Europe et les
chanteurs d’Opéra qui donneront du Verdi et
du Mozart pour une soirée de gala.
• Rens. 03 21 06 72 00
www.lespianosfolies.com. Les places
(à l’unité ou pass) sont déjà en vente.
Programme en page 30
• Informations:
Springville : jeudi 5 juin à 20 h 30. Entrée 5 €.
Réserv. 09 54 68 69 04 - 21 boulevard Carnot, Arras
Photo Aude Vanlathem
Comment restituer un chantier de création ? Réponse en photos, vidéos,
après la résidence de la compagnie québécoise « Alfred avait raison ».
Se ressourcer dans la rue
« Les Artoises », organisées par Droit de Cité, se targuent
d’être un « petit festival de rue » mais reconnaît « faire tout
en grand »… C’est vrai depuis vingt ans ! L’événement culturel
prend place le 23 juin à Rouvroy, place Tamboise et le 24
juin à Drocourt, place Allende, et on ne saurait trop conseiller
Photo Jean-Pierre Tutard
Sur la plage (le 18 août à 14 h 30) ou au Palais des
congrès, à La Poste ou à l’Hermitage, le festival palpite au Touquet au cœur de l’été.
Une chance pour les Arrageois et pour les élèves emmenés par le
professeur d’arts plastiques Grégory Fenoglio. Près de vingt jeunes
suivent les très prisées classes préparatoires littéraires, option art.
Ils sont très investis dans l’association qui veut promouvoir et diffuser l’art actuel sous toutes ses formes. Ils rencontrent les artistes
et font un beau travail de médiation.
L’Être Lieu programme son sixième événement culturel. Comme
les précédents, il sera à la fois scolaire et public, et gageons qu’il
permettra de tutoyer le talent. Les spectateurs se souviennent
notamment avec émotion du remarquable solo de danse contemporaine « Quartiers Libres » donné par l’Ivoirienne Nadia Beugré,
l’an dernier… L’artiste plasticienne belge Miet Warlop est l’invitée
de mai-juin cette année. Sous la thématique du festival « En chantier », elle propose en live, la création d’une œuvre et terminera sa
résidence par la présentation de son très surprenant, expérimental
et ludique « Springville ». Des êtres mi-humains, mi-objets vivent
ensemble leur vie décalée sur le plateau…
L’œuvre en cours de création, préoccupation très actuelle, court le long
de la programmation. Parmi la foultitude d’événements artistiques,
ceux qui ont apprécié le spectacle No Us (où vont tous ces gens qui
marchent sans regarder) de la compagnie québécoise « Alfred avait
raison » pourront en voir les traces. Une étape de création y a été présentée au printemps, à la suite d’une courte résidence en partenariat
avec l’Université d’Artois et le festival Arsène. Des liens se nouent,
avec les uns et les autres. Avec La Brasserie d’art de Foncquevillers
aussi, qui propose également une performance de Miet Warlop; les
Ch’mins de traverse du conseil général; l’association Latitudes
contemporaines; le musée des Beaux-Arts d’Arras et même l’école
maternelle Florent-Delattre à Anzin-Saint-Aubin. Tous unis peut-être
pour que l’art d’aujourd’hui soit vu par les gens d’aujourd’hui.
Par M.-P. G.
aux mélancoliques et autres cafardeux d’aller s’y ressourcer.
Une dizaine de compagnies donne des spectacles surprenants, attendrissants, exaltants, accessibles à tous et gratuits. Le festival est monté avec la participation des habitants, des centres de loisirs, des écoles et lors d’ateliers. Il
décline le collectif à l’affirmatif.
Idem pour Le Village des Cultures, mis en place il y a deux
ans. Il a lieu le 22 juin à partir de 11 h, à Leforest, sur le parking de la Maison de Quartier de L'Offlarde, rue d'Amiens, et
le 25 juin à partir de 14 h, à Noyelles-Godault, Grand-Place
cité Crombez, rue de la Fosse 4. Co-construit avec les habitants, ce Village permet aux gens de se rencontrer et de
rencontrer les artistes. Il réunit pêle-mêle des talents des
arts de la rue, arts visuels, conte, cirque, entresorts et
musique. « C’est une proposition de haut niveau, dit Maxime
Bedra, chargé de mission Arts de la rue à Droit de Cité, mais
accessible à tous ! »
• Rens. Association Droit de Cité, tél. 03 21 49 21 21
Arts &Spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Les Rutilants :
Songe dans
un jardin anglais
le souffle de la fête
Photos Ludo and Pictures
Par M.-P. G.
Le festival des Orchestres
à vent sur le site du 9-9
bis d’Oignies ouvre grand
le mois de juillet, comme
chaque année.
OIGNIES • La 10e édition du joyeux – et décalé - festival des Orchestres à vent
bouleversera le 9-9 bis d’Oignies, le 6 juillet de 12 h à 19 h.
Entre trompettes et tubas, cornets à
piston et trombones à coulisse, la
région a toujours aimé les orchestres à
vent. Elle n’a jamais raté une occasion
de faire descendre dans les rues les
fanfares et les harmonies. Pour entretenir la tradition mais aussi la teinter
de couleurs actuelles, la Communauté
de communes Hénin-Carvin a inventé
« Les Rutilants ». Depuis 10 ans, ce
festival vivifiant et gratuit attire un
monde fou sur un des 4 grands sites
emblématiques de l'exploitation charbonnière : le 9-9 bis d’Oignies.
Aux quatre coins
du Bassin minier
L’ancien carreau de fosse résonnera cette
année des premières sonneries du
Métaphone. La salle de concerts, recouverte d’une peau sonore sur laquelle
vibrent des instruments de musique,
donnera à entendre les premières créations du compositeur Alexandre Levy.
Quatre des « Douze coups du Métaphone » seront ainsi livrés et inaugurés
en fête; les autres sont promis en septembre et décembre. Les Rutilants à
Oignies avancent à grandes et belles
enjambées avec les Artoises; les
Éclectiques; le Village des Cultures. Les
quatre manifestations culturelles se suivent, week-end après week-end, jusqu’au
13 juillet. Elles s’associeront aux réjouissances du Bassin minier qui fête ses deux
années d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Sur les
quatre lieux de fête se produiront les
Traînes Savates. Cette fanfare « punk et
dépoussiérante » de Niort sollicite les
musiciens du territoire, les danseurs de
hip-hop, et monte avec eux une création
musicale théâtralisée.
Bons baisers
du Pas-de-Calais
Également sur plusieurs événements,
les « PTT » s’engagent. Il s’agit des
Pics et Timbres et Télégrammes, imaginés par la Cie Home Théâtre. C’est
une gourmandise culturelle qui permet
de poser un œil nouveau sur l’alentour,
histoire de « retrouver quelque chose
de l'étonnement » comme le dit
Georges Pérec. Chacun est invité,
comme en vacances, à composer une
carte postale de mots, de dessin ou de
sons. À l’adresse de Mémé Louise ou
de Tonton André, ces bons baisers du
Pas-de-Calais seront (vraiment) envoyés par les « PTT ». Les messages
seront scannés avec l’accord des
auteurs pour en faire une œuvre collective… Sur les cartes postales : les
merveilles du Pas-de-Calais, détournées, décalées, à la façon des années
50. Elles seront recueillies dans une
sorte de poste avec des sortes de facteurs. Les comédiens liront des lettres
d’amour et emmèneront les badauds
en balade. On y croisera, comme en
vacances, quelques dromadaires…
Un programme
de surprises
Autour du Métaphone, et avec lui,
musique non-stop. Médéric Collignon,
cornettiste, saxhorniste, et Pierrick
Pédron, saxophoniste de jazz, mettent sur
pied une création pour musiciens et
chanteurs du territoire. Ils sont accompagnés par le N'euro Jazz Band, composé
de 18 musiciens de Courrières et
Noyelles-Godault. Le groupe est à lui seul
un bel exemple de coopération culturelle
intercommunale. Pour la sieste: la Cie
Trasphalt. Pour le pique-nique: la fanfare
Jo Bithume et sa tournée d’adieu et les 25
musiciens de la Belle Image. Dans la
salle: les incroyables Zic Zazou et une
vieille fanfare punk des Pays-Bas, De Kift.
Les trouvailles des programmateurs sont
des bijoux. Elles sont complétées de mille
autres surprises et de visites du patrimoine. Elles accompagnent enfin les rencontres des anciens mineurs de l’association Acccusto Seci à qui l’on doit la
préservation des lieux.
• Renseignements et réservations:
Gratuit. Tél. 03 21 08 08 00
www.9-9bis.com. A1 sortie 17.1
plate-forme multimodale Delta 3
(entre Carvin et Hénin).
25
Par Christian Defrance
« Au début de l’été
les douves du château d’Hardelot reflèteront les roses
Tudor de ses nouveaux jardins. On
retrouvera alors les
plaisirs des jardins
anglais, ces pleasure gardens où les
théâtres éphémères
du Vauxhall à
Londres étaient le
lieu de concerts
champêtres » s’enflamme Sébastien Mahieuxe, directeur artistique du
Midsummer Festival dont la 5e édition se déroulera
du 13 juin au 5 juillet. Au programme : musique
baroque, musique de chambre et opéra, « des
genres qui ont leur public » assure S. Mahieuxe.
Les musiques de plein air composées par Haendel,
Purcell ou Arne seront évoquées le 14 juin à 20h30
par la soprano Julia Doyle et le King’s Consort.
Entente cordiale oblige, les musiciens du Quatuor
Strada s’uniront au pianiste Ashley Wass pour
former un quintette franco-britannique et interpréter Elgar, Ravel (14 juin à 17h). Hélène Kearns et
François Dumont emmèneront les mélomanes le
21 juin (17h30) en Irlande avec les song’s de
Vaughan Williams, Walton et Britten et le même
jour à 20h30, l’ensemble Les Ombres offira les
versions française et anglaise du mythe de
Sémélé. « Les frontières tomberont encore davantage » souligne le directeur artistique lorsque
l’Europa Galante de Fabio Biondi (le 22 juin à 17h)
ou encore la jeune violoniste Marie Rouquié (le
20 juin à 20h30) mettront en exergue l’influence
italienne dans la musique anglaise avec Vivaldi,
Geminiani et Avison. Musique anglaise pour ce 5e
Midsummer Festival mais aussi hommage à une
« gloire française » : Jean-Philippe Rameau. Huit
évènements lui seront consacrés avec entre autres
une parodie pour marionnettes baroques de l’opéra
Hippolyte et Aricie et une journée entière (le
28 juin) préparée par Emmanuelle Haïm et son
Concert d’Astrée qui se terminera tard dans la nuit
(un After Rameau). La clôture du festival coïncidera
avec l’inauguration des intérieurs et des nouveaux
jardins du château. Dame Felicity Lott fera découvrir le 4 juillet à 20h30 les mélodies de Guy
d’Hardelot, célèbre compositrice dont la chanson
Because a fait le tour du monde et qui passa son
enfance au château. Le 5 juillet au soir, « les jardins s’illumineront de mille feux et s’animeront en
musique pour attendre minuit et l’embrasement de
la cour du château » se réjouit Sébastien Mahieuxe.
Ce 5e Midsummer Festival sera marqué par la dernière apparition du théâtre éphémère… remplacé
en 2015 par un théâtre pérenne inspiré du style
élisabéthain et vraisemblablement inauguré
« royalement »…
Programme en page 30
26
Arts &Spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Photo D.R.
Faites de la chanson
e
La 10 avec Higelin !
Par Christian Defrance
ARRAS • Un concert gratuit de « Monsieur » Jacques Higelin sur la
place des Héros le 19 juin à 20 h 30 ! L’association Di Dou Da et ses
partenaires offrent un beau cadeau aux amoureux de la chanson.
Photo D.R.
Desfachelle et pourquoi pas le président du
conseil général ».
La cour et les salons de l’Hôtel de Guînes forment
le « Village du festival », l’âme de Faites de la
chanson et de ses dix jours « d’ambiance
joyeuse ». Il y aura de l’ambiance et de la joie avec
Higelin mais aussi avec Oldelaf en concert au
Pharos le 18 juin à 20 h. Oldelaf traîne sa « tristitude » avec succès: il a d’ailleurs rempli un
Olympia. Ambiance et joie encore avec The Lost
Fingers, le 16 juin au Pharos. Ces Québécois dévorent la chanson à la sauce manouche…
Autre grand moment du festival, le coup de chapeau donné le 22 juin au Théâtre d’Arras (17 h)
à l’œuvre d’Anne Sylvestre qui fut en 2005 la
marraine du premier Faites de la chanson. Sur
une mise en scène de Xavier Lacouture, des
artistes amateurs visiteront les chansons de
Dame Sylvestre en sa présence ! Elle animera
également un stage d’écriture.
Même s’il a acquis une notoriété régionale, le festival reste « enraciné » dans l’Arrageois, il
« chante » avec les radios associatives locales
(Radio PFM, Radio Scarpe Sensée), il est soutenu
financièrement par 25 PME, il associe les habitants du territoire Osartis-Marquion (un bus gratuit pour venir applaudir le grand Jacques), il fait
d’Arras une « Place de la chanson » avec dix
heures de concerts gratuits le samedi 14 juin! La
réussite de Faites de la chanson n’est pas
« tombée du ciel », une belle chorale de militants
et bénévoles donne le ton depuis dix ans.
Ça se fête et comme dit Jacques Higelin:
« Champagne »!
The Lost Fingers
Higelin chante depuis 50 ans ! Il a sorti 20 albums, donné du souffle à la chanson française
mais aussi Arthur H et Izia. Son dernier disque « Beau repaire » (avril 2013) a reçu un accueil
triomphal. À Arras, il donnera l’un des derniers concerts de la tournée « Beau repaire ».
• Infos pratiques :
Avec le Pass’ Festival à 15 €, 50 % de
réduction sur tous les tarifs concerts.
Tarif normal 20 € ; tarif réduit
(adhérents Di Dou Da, étudiants,
moins de 18 ans, demandeurs
d’emploi…) 12 €;
Billetterie, théâtre d’Arras 7, place du
Théâtre à Arras, 03 21 71 66 16 (du
mar. au sam. de 13 h 30 à 18 h 30, plus
le sam. de 11 h à 12 h 30).
Le programme complet du festival
sur www.faitesdelachanson.fr
Photo © Franck Bohbot
« Nous faisons ce cadeau pour la 10e édition de
notre festival Faites de la Chanson » se réjouit
Jean-Jacques d’Amore « maître enchanteur » de
cet événement qui se déroulera du 13 au 22 juin
entre le Théâtre d’Arras, le Pharos, l’Hôtel de
Guînes et la place des Héros donc. Higelin en
plein air au pied du beffroi, c’est, grâce au soutien du conseil général du Pas-de-Calais et de la
ville d’Arras, un concert exceptionnel qui séduira
toutes les générations. Higelin le septuagénaire
toujours bondissant a des fans aux cheveux gris,
des fans des années quatre-vingt et des fans d’aujourd’hui. « Higelin sur scène, c’est jubilatoire »
promet J.-J. d’Amore qui l’a vu « un millier de
fois en concert ». Mais le cadeau Higelin n’est
pas l’arbre qui cache une forêt… de découvertes,
d’animations, de plaisirs. Di Dou Da a pris soin
au fil des ans de mettre sur pied une fête de la
chanson « multiple » au cours de laquelle toutes
les générations d’artistes rencontrent toutes les
générations de publics. Chanson multiple à
dimension humaine, les organisateurs y tiennent fermement. Tout comme ils veillent à respecter l’équilibre entre professionnels et amateurs de la chanson : « Nous sommes le seul
festival en France où ils se partagent les plaisirs de la scène ».
Les « boîtes à chansons » dans la cour de
l’Hôtel de Guînes sont des scènes ouvertes aux
amateurs pour quelques minutes de célébrité !
Avec le 21 juin pour la fête de la musique une
« boîte à chansons géante » de 18 h à minuit,
« et nous espérons faire chanter le maire
d’Arras, le conseiller général Nicolas
Oldelaf
Dans la continuité de l’initiative conduite sur la
communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin, le
Département du Pas-de-Calais propose un
deuxième volet des Ch’mins de traverse dans
l’Arrageois jusqu’au 29 juin. Un véritable festival
qui verra converger les initiatives de nombreux
acteurs culturels en partenariat avec plus de 30
communes, les 5 intercommunalités de l’Arrageois, les 14 collèges…
Parmi les temps forts figure le concert des 20 ans
des Ogres de Barback le 29 juin au Centre Vert à
Dainville. Ces Ch’mins de traverse sont aussi et
surtout l’occasion de nouer des partenariats forts.
Un bel exemple est celui des 13, 14 et 15 juin qui
sera l’occasion de faire converger les initiatives de
grands acteurs culturels de l’Arrageois pour un
week-end culturel un peu fou avec l’association
Di Dou Da, le Théâtre d’Arras et « Happy AnD » et
le Département du Pas-de-Calais. En juin toujours,
Droit de Cité et le conseil général vous proposeront de vagabonder dans les Villages des Cultures !
Le programme complet :
www.pasdecalais.fr/Agendas/
Ch-mins-de-Traverse
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
La mesure du possible ;
contes absurdes & petites fêlures invisibles,
Éditions Fleur Sauvage.
Prix : 16, 90 €.
ISBN 978-2-9542710-4-0
Ruralivres :
Léa Colin jeune lauréate
Photo J. Pouille
Bertrand B., ses démons,
son fantôme et son chat.
27
Organisé depuis dix-neuf ans par la fédération des Foyers ruraux, le salon
Ruralivres, soutenu par le conseil général
du Pas-de-Calais, permet d’inciter les
jeunes écoliers et collégiens à la lecture
et à développer leur esprit critique à travers l’attribution de deux prix littéraires.
Cette année, dans la catégorie des grignoteurs (lecteurs de CM à 5e), c’est Léa Colin,
une jeune collégienne de 15 ans, de
Boisdinghen, qui a reçu le 1er prix pour Tim
Golder le Monde des Griffons, un héros de
la veine fantastique dont elle écrit actuellement le 3e tome. Elle a reçu son prix à
Fruges en clôture du salon, en présence
du président du conseil général Dominique
Dupilet qui a également félicité la
gagnante de la catégorie des dévoreurs (4e
et 3e), la Belge Jo Witek pour Rêves en
noir, un roman dont l’héroine est une jeune
non-voyante.
Prix Amila-Meckert 2014
Bertrand B. a écrit « La Mesure du possible »
La plume des anges
Créé en 2005 par le Département du Pasde-Calais et l’association Colères du présent, le Prix Jean-Amila-Meckert (figure
marquante de la classe ouvrière) vise à
récompenser le meilleur livre d’expression populaire et de critique sociale de
l’année. Le dixième prix a été décerné le
30 avril dernier à Marie Ledun pour
L’homme qui a vu l’homme publié chez
Ombres Noires.
Hommages au Nord
et au Pas-de-Calais
Par Marie-Pierre Griffon
Bertrand B. a écrit un savoureux recueil de nouvelles très
différentes qui s’imbriquent, se chevauchent, s’épousent,
s’enchevêtrent et forment un roman aussi malin que
réjouissant.
Bertrand B. alias Bertrand Binois, Béthunois,
35 ans, s’amuse. Il tricote des fils d’intrigue,
les passe à l’endroit, les démaille à l’envers. Il
serre des nœuds, mélange les fibres et les
couleurs. Bertrand B. taquine son lecteur.
Avec malice, il l’invite à démêler les pelotes.
Quand il lui a fait croire qu’elles sont dévidées, il les rembobine en un coup, dans un
grand éclat de rire. Reste le trouble et l’épatement. L’auteur joue aussi avec ses personnages qu’il traite avec gaieté et tendresse; il
nous les fait aimer. Il marivaude enfin avec
les mots qu’il renverse, culbute, et plante avec
exactitude. Il leur colle des copyrights, des
sons et des musiques. Celle des Stones, de
Ravel, Police, Led Zeppelin ou de Cannibal
Corpse. À chaque chapitre sa partition…
Après tout, « Gainsbourg [lui] a écrit une
chanson! » Bertrand B. rit et nous, on ne
s’ennuie pas un instant.
Quand l’auteur
« défragmente
son disque dur »
Derrière les astuces et les indices, Bertrand
B. s’intéresse au bien et au mal, à leur cortège
de dilemmes et de conflits d’intérêt. Que dire
quand l’un amène l’autre et vice-versa? Que
penser quand le premier ne dit pas son nom
et que le deuxième se cache? Et le paradis et
l’enfer et les anges et les démons, dans tout
cela? L’auteur amène ses réponses avec
humour, distance et différents niveaux de lecture. Avec un si joli talent d’écriture que sitôt
la dernière page tournée, le lecteur se précipite pour recommencer. Bertrand Binois
n’imaginait pas un jour se mettre à écrire,
même si les rédactions lui plaisaient quand il
était petit… Son métier (graphiste) et sa passion (musicien) sont pourtant des matrices
d’histoires. Elles étaient bien là, les petites,
dans sa tête toutes mélangées. « J’étais
esclave d’elles. Je n’avais pas d’autorité! ». Il
en a écrit une un soir, « pour ne pas la
perdre », les autres se sont précipitées. Il les
a toutes rédigées. « Ça m’a fait du bien, rit-il.
C’est un peu comme ranger sa chambre ».
Les nouvelles ont été publiées sous forme de
feuilleton sur internet; puis sur papier par
Fleur Sauvage, une belle maison d’édition du
Pas-de-Calais. Alors qu’il a « défragmenté
son disque dur », pour reprendre ses mots
rigolos, et qu’il a « le luxe de l’espace » dans
son esprit, Bertrand Binois a le dessein d’un
« thriller complètement allumé ». En attendant, « La Mesure du possible » est en train
de se transformer en livre-audio grâce au
portail Book D'Oreille et en lectures-spectacles sur scène… Autant de jolis projets qui
sont ses petits bouts de paradis.
Alors que l’on cause beaucoup en ce
moment de la fusion des régions, de la
disparition des départements, deux livres
nous donnent envie de défendre, de promouvoir notre Nord et notre Pas-deCalais. Figure de proue du roman régionaliste, Annie Degroote signe Fier d’être
Nordiste. 100 bonnes raisons. En deux
cents pages, elle livre les plus belles couleurs de nos paysages, détaille nos spécialités agricoles, brosse le portrait de nos
artistes, de nos inventeurs, de nos femmes
libres, des nos femmes de pouvoir… Des
Femmes d’exception en Nord - Pas-deCalais que nous fait découvrir ou redécouvrir Hervé Leroy dans un livre captivant.
De Mahaut d’Artois à Denise Glaser en
passant par Émilienne Moreau, vingt récits
nous permettent de répéter notre fierté
d’être Nordiste.
Fier d’être Nordiste. 100 bonnes raisons
Editions Ouest-France 14 €
ISBN 978-2-7373-6201-9
Femmes d’exception
en Nord - Pas-de-Calais
Le Papillon Rouge Éditeur 20,50 €
ISBN 978-2-917875-50-6
28
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Juin
Jusqu’au…
Pour l’Agenda de L’Écho no 146 de juillet-août (manifestations du 12 juillet 2014
au 12 septembre), envoyez vos infos pour le jeudi 19 juin (12h) date limite.
Jusqu’au 13 juin
Thérouanne, Communauté
de communes de la Morinie,
exposition Morins, souvenonsnous et partageons d’Agathe
Bien-court, artiste plasticienne.
Rens. 03 21 93 81 22
Jusqu’au 14 juin
Fruges, dans le cadre du festival des Arts visuels, Badinage
Artistique organise un concours
et une exposition de photographies (qui auront lieu les 24, 25
et 26 octobre à l’espace culturel
Francis-Sagot à Fruges) sur le
thème « Jour de fête ».
Le dossier de pré-inscription
peut être envoyé à F.A.R, 4 bis
rue des Digues, 62310 Fruges
avant le 15 juin.
Plus d’infos :
[email protected]
Jusqu’au 31 juillet
Longuenesse, laboratoire Audolys (21 allée des Bruyères),
œuvres de Raymond Geneau et
Francis Denis.
Du lun au ven 10h-18h30 et sam
10h-13h.
Jusqu’au 15 septembre
Montcavrel, ouverture du jardin Pluie de fleurs, le week-end
et sur rdv.
Rens. 03 21 81 59 48.
Facebook pluie de fleurs
Montcavrel
Jusqu’au 30 septembre
Foncquevillers, la Brasserie
(5 rue Basse), exposition La
Fureur de Vivre. À travers l’installation, la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo,
les artistes interrogent tour à
tour les comportements, les
codes, les rites, les représentations des images réelles ou virtuelles qui nous entourent.
Ouvert sam et dim 11h-18h ou
sur rdv.
Rens. www.artbrasserie.com
Jusqu’au 6 octobre
Lens, Scène du Louvre-Lens,
expo Les désastres de la guerre.
1800-2014.
Autour de l’exposition :
V. 6 juin, 18h-22h, nocturne Les
Voix des artistes dans la guerre ;
visites littéraires de l’expo à 18h
et 20h. A 19h et 21h, miniconcerts de Bertrand Belin.
S. 14 juin, 15h et 19h, théâtre :
Bienvenue dans l’espèce humaine de Benoît Lambert.
S. 14 juin, 15h, rencontre avec
Gabrielle Thierry qui présente
l’ouvrage « Carnet de Poilu ».
D. 15 juin, 15h, ciné-concert.
J. 26 juin, 18h, conférence
Photographie de guerre par
Dominique de Font-Réaulx.
D. 29 juin, 16h, courts-métrages
d’animation sur la guerre.
Me. 2 juillet, 18h, conférence À
la rencontre d’une œuvre… par
Marie-Pascale Prévost-Bault,
suivie de la projection du film
Les sentiers de la gloire de
Stanley Kubrick.
V. 4 juillet, 19h, concert : Les
musiciens dans la Grande
Guerre.
Rens./rés. 03 21 18 62 62.
Infos sur
www.louvrelens.fr
5 juin
5 au 27 juin, centre Balavoine, 1900-1920, des années
folles ? exposition collective.
Arques,
Rens. 03 21 88 94 80.
www.centreculturelbalavoine.fr
Arras, 5 au 9 juin, salle polyvalente,
Palais Saint-Vaast, expo L’Atrébate,
ce Gaulois de l’Artois. À la découverte du passé gaulois de l’Artois,
présentée par l’association Gallia
Romana. Articulée autour de 8
grands thèmes centraux dans la vie
quotidienne atrébate, cette exposition participative repose sur des
objets archéologiques retrouvés
dans l’Artois.
Rens. [email protected]
ou rdv sur la page Facebook :
Gallia Romana
6 juin
Anzin-Saint-Aubin, les 6, 7 et 8
juin, Festival BD. 6 juin, 19h auditorium Mona-Lisa du collège les
Louez-Dieu soirée d’ouverture
avec concert dessiné : des auteurs
dessinent en live, accompagnés de
l’ensemble de clarinettes Borée
(rés. mairie 03 21 71 52 83). Les 7
(9h-19h) et 8 juin (10h-18h), salle
des fêtes Les Viviers, plus de quarante auteurs en dédicace sur le
week-end, ateliers de BD et sérigraphie, jeux et animations, brocante livres et BD. À la médiathèque Albert-Uderzo, expo de
planches d’Albert Uderzo, jeux de
rôle, expo thématique du Centre
religieux d’information et d’analyse de la BD sur La Fresque
biblique, et conférence Dieu dans
les bulles (sam à 10h30).
Boulogne-sur-Mer, 6 au 14 juin,
Gare maritime, festival du Gros Mois
de juin. V. 6, 19h45 soirée d’ouverture, Madame Laculture par la Cie
Matador, puis concert de You Pla
Boum Orchestra. S. 7, 19h,
Maupassant, 4 nouvelles par le
Théâtre de l’horizon, puis concert
ambiance piano bar avec J.P.
Ramette. 21h, Le système Ribadier
par la Cie Grand Boucan. D. 8, 16h,
atelier théâtre enfant. 18h, atelier
théâtre ados 1. 20h, atelier théâtre
ados 2. Me. 11, 19h, atelier théâtre
adultes 1. 21h, atelier théâtre adultes
2. J. 12, 20h, Partisans par la Cie des
Barriques. V. 13, 19h, L’orgueil
d’aimer par Naxos Théâtre. 20h30,
concert gare de l’Est ! duo
guitare/violon, musiques du monde.
21h15, Johan Padan, à la découverte
des Amériques par la Cie Rollmops
Théâtre. S. 14, 19h45, le gros final !
puis Le petit Bal de Poche.
Rens./rés.
[email protected] –
www.rollmopstheatre.fr
Annezin, 7 et 8 juin, 10h-18h salle
des fêtes, expo peinture rétrospective Claude Lacroix (19382007) par le Musée de Poche.
Boulogne-sur-Mer, 7 juin au 29
sept, musée - Château comtal,
expo Georges Mathieu. Vers
l’abstraction lyrique. Autour de la
figure centrale de Georges
Mathieu, l’expo présente des
œuvres des principaux acteurs de
l’abstraction lyrique, Wols, Bryen,
Soulages, Zao Wou-ki, de Staël…
Les œuvres présentées, datées de
1945 à 1958, permettent de mieux
appréhender ce mouvement depuis sa naissance jusqu’à son épanouissement et sa reconnaissance
sur le plan international.
Rens. 03 21 10 02 20
Cambrin, 7 et 8 juin sous chapi-
teau, festival Y’a Pas L’Feu... avec
Hilight Tribe, Opium du Peuple,
Karpatt, Noumene Tobar, Unswabbed, Noom, Orange Buzz,
Maracujah, Atlas Crash, Obiertas... et d’autres invités !
Rens./prévente/rés.
Tél. 03 21 49 21 21.
Billetterie :
http://www.moxity.com/events/
y-a-pas-l-feu/ticketing/select
Rens./rés. OT 03 21 51 26 95
Helfaut, à la Coupole, « la nature
nous livre ses mémoires » une
journée autour de la nature et
l’histoire. Animations gratuites.
Rens. 06 70 09 70 85
Http://pagesperso-orange.fr/
amisdessentiers/
Liévin, 8 et 9 juin, espace GuyDheruelle - Val de Souchez,
concours national d’attelage. D. 8,
dressage, maniabilité. L. 9 matin,
marathon ; après-midi, concours
spécial « jeunes chevaux », remise
des prix.
Rens. Attelage des Zouaves
06 09 67 24 15
11 juin
Beuvry, sortie « la gent ailée du
domaine »
Bellenville.
au
Domaine
de
Eden 62, tél. 03 21 32 13 74.
Plus d’infos sur www.eden62.fr
Condette, sortie « les petits naturalistes » spéciale enfants, à la
Réserve naturelle régionale du
marais de Condette.
Rés. 06 30 55 49 84
Eden 62, tél. 03 21 32 13 74.
Plus d’infos sur www.eden62.fr
7 juin
Nesles, sortie « plantes et insectes
du printemps » à la Glaisière de
Nesles.
Eden 62, tél. 03 21 32 13 74.
Plus d’infos sur www.eden62.fr
20h30 salle des
fêtes, Jazz à Aix, avec Omar Sosa
Quarteto afrocubano, Natashia
Kelly trio.
Wimereux, sortie « une falaise et
des orchidées » à la Pointe de la
Crèche.
Rés. 03 21 72 66 44 (mairie).
03 21 14 25 55 (culture commune)
Eden 62, tél. 03 21 32 13 74.
Plus d’infos sur www.eden62.fr
Aix-Noulette,
Rés. 06 87 18 06 40 ou
[email protected]
Date
limite
Saint-Omer, 20h30 auditorium,
l’atelier choral du CRD et l’ensemble vocal Audomaria et la classe
de chant autour de la musique française, Fauré, Debussy.
Rens. 03 21 38 55 24.
www.comediedelaa.fr
13 juin
Arras – Tilloy-les-Mofflaines,
13, 14 et 15 juin, salon agricole
Terres en fête. 3 jours d’animations, 350 exposants, plus de 400
animaux, le village du cheval…
Béthune, 13 et 14 juin, 10h-12h et
13h30-19h immeuble de la Charité (rue Fernand-Bar), exposition
artisanale de l’association Béthune Accueil.
Calais, 13 juin (20h30) et 14 juin
(17h) église Notre-Dame, Nuove
Musiche, concert de professeurs du
CRD. Voyage aux sources du style
baroque, les passions diverses
côtoieront la sprezzatura del canto
(nonchalance, liberté du chant).
Rés. vivement conseillée
03 21 19 56 40
Calais, 19h centre Gérard-Philipe,
Nëggus & Kungobram (slam,
social groove).
juin (16h), centre Jacques-Prévert, Un fil à la patte, comédie de
Georges Feydeau, par la Cie
Tassion.
Rés. vivement conseillée 06 27 72 40 08
ou [email protected]
Liévin, 20h pôle Desrousseaux,
bibliothèque Jacques-Duquesne,
Histoires très étranges. Lecture à
voix haute.
Rens. 03 21 45 67 55.
http://lievin.bibli.fr
Rens. 03 21 12 27 27
randonnée pédestre 25
km, départ 9h30, rdv gare.
Hesdin,
Liévin, 20h30 centre Arc-en-Ciel,
L’arbre à frondes de et par
Nordine Baraka (théâtre).
des Étoiles » 20h30 espace F.Mitterrand, Viel chante Barbara.
Harnes, 13 et 14 juin (20h30), 15
Arras, 8, 15 et 22 juin, 15h musée
des Beaux-Arts, visites guidées de
l’expo Arras à la Belle époque :
photographies de Joseph Quentin.
Réservation conseillée.
014
12 juin
Bully-les-Mines, soirée « Plus près
Rés. 03 21 46 90 47
8 juin
19
AN 2
Lillers, 20h le Palace, Itinéraire
bis : Belle marquise de Molière,
par la Cie du Créac’h.
Rens. 03 21 61 64 64
20h30 salle Le
Fliers, spectacle picard Vivon avek
no ten par l’association T’in souvyin tu ? Sketchs, chansons et
danses.
Rang-du-Fliers,
Rés. 03 21 84 23 65 ou 03 21 84 34 00
14 juin
Journées des Pays et des
Moulins, 14 et 15 juin, ateliers
moulins à Mametz puis à
Blendecques, venez découvrir les
traces de cet héritage précieux et
fabriquez votre propre moulin ! S.
14 juin, 15h à Mametz, salle
paroissiale. S. 14 juin, 14h-17h
ouverture
du
moulin
de
Moringhem. D. 15 juin, 15h ancien
hôtel de ville à Blendecques. D. 15
juin, 15h-18h ouverture du moulin
de Mametz. D. 15 juin, 15h30 les
moulins de l’Aa à bicyclette :
depuis le site abbatial, remontez
les rives pour découvrir moulins
et aménagements hydrauliques à
Arques, Blendecques, Wizernes…
Rdv devant les ruines de l’abbaye
St-Bertin à Saint-Omer.
Rés. Office de tourisme de la région de
Saint-Omer 03 21 98 08 51
Ablain-Saint-Nazaire, 14, 15 et 28
juin, l’Harmonie municipale fête
ses 142 ans. S. 14, 20h salle JeanMasquelin, concert d’ouverture
du festival de l’Harmonie municipale avec la Société symphonique
de Billy-Montigny. D. 15 à partir
de 15h, festival de la Délégation
sous l’égide de la Fédération
régionale des sociétés musicales
du Nord - Pas-de-Calais. Défilés
dans les rues et concerts sur la
place Roger-Salengro. S. 28, 20h
salle J.-Masquelin, concert de
Ducasse de l’Harmonie municipale avec la participation de la
Lyre Dainvilloise.
Aire-sur-la-Lys, balade découverte. 11h randonnée gourmande.
Départ du Bailliage.
Rés. obligatoire avant le 11 juin à l’OT
03 21 39 65 66
Saint-Omer
Du 6 au 22 juin, cathédrale Notre-Dame
Festival d’art sacré contemporain « in Memoriam »
Entrée gratuite 10h-12h et 14h-19h
Artistes exposants : Vincent Cordonnier, Benoît Mercier, Xavier
Marze, Joël Cunin, Hugo Lepoutre, Emeric Toulemonde, Marielau
Terre, atelier Favolus (Louise Guittard, Augustin Frison-Roche,
Sylvie et François Peltier).
Enceinte de la tour octogonale : exposition Le stylo du Poilu.
Programme :
J. 5 juin, 19h, ouverture et vernissage du festival. S. 7, 14h Ociné,
film Un prêtre sous la mitraille, réalisé à partir du carnet d’un
prêtre dans les tranchées, puis débat. 18h, Vers la liberté par l’ensemble Flagogne (quintette à vent). D. 8, 15h, audition élèves des
classes d’orgue de la région. Me. 11, 10h-12h et 15h-18h, ateliers
pour artistes en herbe (création d’une fresque sur la paix). S. 14,
18h, Le portrait des hommes (Versus 1), duo Quiesera (ténor et
guitare). D. 15, 16h, Portrait de femmes, œuvres vocales et instrumentales, récital, textes et lettres, chants, violon et piano. Me.
18, 10h-12h et 15h-18h, ateliers pour artistes en herbe. S. 21 juin,
18h, fête de la musique : chorales Intervalle, Titelouze et les
Baladins. D. 22 juin, 16h, Le portrait des hommes (Versus 2), duo
Aquilon (flûte et voix).
www.lesregardeursdelumiere.com
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Aix-Noulette, S. 14 (10h-19h) et D.
15 juin (10h-18h) salle des fêtes,
exposition/vente de peintures,
sculptures, photographies. Invitée
d’honneur : Françoise Dufaye.
Expo au profit de l’achat d’un 2e
chien guide d’aveugle (Lions Club
Aix Noulette En Artois).
Séricourt, 14h15 rdv aux jardins de
Séricourt, sortie du Groupe naturaliste du Ternois.
Dominicains), café littéraire avec
Nathalie Skowronek.
Rens. 03 21 03 27 79
20h30 centre GérardPhilipe, Live stage, soirée dédiée
aux talents de la région.
Desvres, l’Odyssée de la Faïence,
18h Théâtre de Poche,
conférence Le rayonnement de
l’abbaye Saint-Vaast d’Arras,
notamment avec ses prévôtés de
Gorre et Labeuvrière par Michel
Rossi.
Calais,
Rés. 03 21 46 90 47
Calais, 14 juin-31 déc, « On aura
tout vu – Sensations ». La Cité de
la dentelle et de la mode accueille
la maison de couture On aura tout
vu. Ouvert tous les jours sauf mar,
10h-18h (du 01/04 au 31/10),
10h-17h (du 01/11 au 31/03).
Rens./rés. 03 21 00 42 30.
www.cite-dentelle.fr
Guînes, 20h30 église Saint-PierreEz-Liens, récital de piano et
mélange d’électro « AtlantiqueNord », création originale de
Jean-Bernard Dagbert.
www.jeanbernarddagbert.fr
Hénin-Beaumont, randonnée culturelle l’après-midi pour découvrir le patrimoine du centre-ville
avec spectacle de marionnettes,
animation musicale dans les rues,
concert Pascal Béclin (reprise de
Renaud).
Rens. 06 32 77 12 89
Lillers, 21h café-musiques l’Abattoir, Son Of.
Rens. http://www.abattoirlillers.fr
Nielles-lès-Bléquin, 17h randonnée pédestre 14 km (fléchée),
et à 18h randonnée 9,5 km (encadrée) + soirée crêpes.
Rens. [email protected]
www.rhp62.fr
15 juin
raid multisports. Trail 6km, VTT
21 km, Run and Bike 6 km. Par
équipe de 2. Départ 9h de la friche
du Marché au Cadran.
Rens. 06 10 36 20 42
La Caloterie, randonnée pédestre
20 km (départ 8h30) ou 13 km
(départ 9h), rdv sur la place.
Rens. 06 70 09 70 85. Http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/
Mont-Bernenchon, foire du cochon, fête médiévale et bal folk.
Reconstitution d’un campement
médiéval, jeux équestres médiévaux, animations toute la journée,
salon des artisans et des métiers
de bouche (salle des Libellules).
Oignies, 15h, visite dans les galeries de la fosse 2 (rue Émile-Zola)
en compagnie d’un ancien mineur.
Rés. 03 21 74 76 94
06 27 64 28 21
Souchez, 7h30-18h, la Randonnée des collines. 6 circuits de 8 à
26 km. Départs libres, balisage et
plan fourni. Insc. 7h30-14h salle
de sports.
Rens. 03 21 45 00 31.
pasdesouchezpourtous.voila.net
16 juin
Arras, 19h au Bella Ciao (5 rue des
29
Rens. www.escalesdeslettres.com
Béthune,
17 juin
Marck, 20h30 foyer de l’Âge d’or,
concert de Ducasse par l’harmonie batterie municipale.
Sallaumines, 20h15 Maison de
l’art et de la communication, Le
miel et le poison par la Cie
L’Indépendante (théâtre tout
public).
Rens. 03 21 67 00 67.
http://mac.ville-sallaumines.fr
18 juin
19h au Vieux Beffroi
(Grand’place), café littéraire avec
Nathalie Skowronek.
Béthune,
Rens. www.escalesdeslettres.com
Lens, 20h30 le Colisée, l’orchestre
à vents de Lens, solistes invités :
Stéphane Stalanowski (violon) et
Bogdan Nesterenko (accordéon).
Rens. 03 21 28 37 41
19 juin
Blessy, 13h45-16h30, balade
enchantée « Marais et cressonnières ».
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
20 juin
Calonne-sur-la-Lys, 9h30-16h30,
balade En vadrouille. Randonnée
pédestre matinale, l’après-midi
visite découverte gourmande.
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
randonnée naturaliste. Ascension du coteau communal depuis la source du
Wimereux jusque la table d’orientation pour observation de la flore
remarquable. Rdv 18h devant la
mairie.
Colembert,
Rens./rés. 03 21 87 90 90
ou via [email protected]
Étaples-sur-Mer, 19h30 salle de
la Pinède, « Histoires d’un soir ».
Scène ouverte pour conteurs amateurs et professionnels.
Grenay, 20h30 espace RonnyCoutteure, Looking for Gaza par
la Cie Théâtre K.
Rens. 03 21 45 69 50.
http://ronnycoutteure.grenay.fr
Liévin, 20h pôle Desrousseaux,
bibliothèque J.-Duquesne, « I feel
good » la bibliothèque fait son
cinéma.
Rens. 03 21 45 67 55 - http://lievin.bibli.fr
21 juin
fête le patrimoine mondial ! 21 juin-6 juillet,
15 jours de visites, spectacles,
Le Bassin minier
Agenda
30
expositions et animations pour
découvrir les richesses du patrimoine minier.
Programme en ligne
sur www.bassinminierenfete.fr
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Ateliers, créations de recettes,
astuces…
Rens. 03 21 61 60 06.
www.geotopia.fr
Saint-Omer, 15h30, visite guidée
Rés. mairie 03 21 12 62 30
de la friche GDF avec un guideconférencier et un architecte. Rdv
devant les ruines de l’abbaye
Saint-Bertin.
Blendecques, 14h30 « Les landes
Rens. et insc. OT de la Région
de Saint-Omer, 03 21 98 08 51
Arques, 20h30 église SaintMartin, Esprit Gospel. Chants traditionnels et contemporains.
fleuries » (sortie proposée par les
Guides nature de l’Audomarois).
Rés. obligatoire 06 45 56 16 04
rdv 14h15 église
pour une sortie au marais de
Beaurainchâteau (avec le Groupe
naturaliste du Ternois).
Beaurainville,
Thubeauville, randonnée pédestre
20 km (départ 8h30) ou 13 km
(départ 9h), rdv au gîte.
Rens. 06 70 09 70 85.
Http://pagesperso-orange.fr/
amisdessentiers/
Rens. 03 21 03 27 79
Oignies, 21, 22, 28 et 29 juin (14h18h30), 25 juin et 2 juillet (9h12h) musée de la Mine - Centre
Denis-Papin (rue Émile-Zola),
expo La mine pendant la première guerre mondiale. Documents d’archives et objets concernant les Mines, principalement
celles d’Oignies, avant et après les
bombardements.
Réty, 21 et 22 juin, 10h-18h, pépinière des Deux Caps (4 rue J.Ferry), portes-ouvertes « Les nouvelles heuchères sont arrivées ».
24 juin
Berck-sur-Mer, 24 juin-30 août,
médiathèque d’Opale Sud, expo
photos de Pierre-Jean Amar.
Rens. 03 21 89 49 49
25 juin
pédestre « Suivez le guide ! » sur
les terrils 116 et 117.
Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21
Rens. 07 60 95 87 61
www.deuxcaps.fr
juin, avec l’association Les
meneurs et cavaliers de la Vallée
de la Course et les Écuries du
Ménage, ouverte aux attelages et
aux cavaliers. Rdv le long du parcours, aux étapes de Samer,
Desvres, Hucqueliers, Montcavrel, et à Enquin-sur-Baillons le
samedi soir, pour une soirée festive ouverte à tous.
21 et 22 juin, Les jardins
secrets de Ruitz. 11 jardins privés
ouvrent gratuitement leurs portes.
Départ des visites, accueil et distribution de plans au jardin botanique de la mairie.
Ruitz,
Rens. 06 19 13 52 24 (Dubus Michel)
18h30
espace G.-Brassens, The Wackids
World Tour (rock, jeune public
dès 5 ans).
Saint-Martin-Boulogne,
Rens. 03 21 10 04 90.
www.centreculturelbrassens.fr
22 juin
Bourthes, foulées de l’Aa, course
de 10 km: départ 10h15. Nouveau
parcours nature avec des animations. Départ des courses jeunes à
9h15 et 9h45.
Rens/ insc. [email protected]
ou 06 69 57 03 03
27 juin
20h30 espace F.Mitterrand, concert solidaire avec
Patrick Kabre et Ezekiel Nikiema,
artistes compositeurs-interprètes
du Burkina Faso (au profit de la
scolarisation des jeunes de Sabou
au Burkina Faso). Billetterie sur
place dès 19h30.
Achicourt,
Amettes, 20h-22h, rando nocturne « Éveil des sens ».
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou
[email protected]
20h30 église de SaintNicolas-en-Cité, musique sacrée
avec la Cantarella. Œuvres de W. A.
Mozart, John Rutter, J. C. Bach,
Gabriel Fauré, Tomas Luis de
Victoria, Antonio Vivaldi, J. S. Bach,
Paulo Casals, Haendel, Bortniansky.
Arras,
Desvres, 27, 28 et 29 juin, 140 anniversaire de l’harmonie municipale la
Concorde. V. 27, 20h30 concert de
la Concorde et de Rinxent et le Big
Band de Neuchâtel. S. 28, 20h le
Grand orchestre d’harmonie de la
Garde Républicaine. D. 29, 14h30
concert dans la cité des Potiers et
16h30 place Léon-Blum, rassemblement de 500 musiciens et choristes
pour un grand final.
Rens. OT 03 21 25 26 71
Norrent-Fontes, 20h salle polyvalente, concert-spectacle de la chorale À la Claire Fontaine.
Rens. 03 21 45 69 50
http://ronnycoutteure.grenay.fr
Troisvaux, 27 au 29 juin, abbaye de
Lestrem, randonnée du Val de
Lawe. 4 parcours cyclo : 22, 42, 63
et 80 km. 2 parcours marche : 6 et
12 km. 2 parcours VTT : 22 et 40
km. Insc. dès 7h à la Ferme des
Loisirs (près du centre sportif Val
de Lawe).
www.cycloclublestrem.fr
14h-18h à
Geotopia, Rencontres jardinées.
Mont-Bernenchon,
Rens. Dr Klapahouk 03 21 31 88 98
Le Portel, 28 et 29 juin, salon de
la maquette et du modèle réduit,
avec la présence d’un bassin pour
les maquettes navigantes.
Mont-Saint-Éloi, à partir de 11h,
inauguration de la rénovation des
tours. Journée de festivités « les
Temps du feu » de la Cie du
Scénographe, fête et féerie médiévale.
Ruitz, 28 et 29 juin, J’ai descendu
dans mon jardin. Le jardin botanique de la mairie sera en fête,
visites guidées et animations gratuites sur le thème du jardinage.
Sallaumines, en fête. Spectacles
de rue. Challenge associatif,
expos, spectacles déambulatoires,
danse, concert…
Tournehem-sur-la-Hem, 20h30
église Saint-Médard, concert
Monteverdi avec François Lombard et l’ensemble de flûtes de
Christine Vossart, le chœur
Musique en Ardrésis. Programme
autour des madrigaux et d’extraits
d’opéras.
Rens. Association des Amis de l’orgue
03 21 35 63 42
29 juin
Belval, 16h abbaye, musique sacrée
par La Cantarella. Œuvres de W. A
Mozart, John Rutter, J. C. Bach,
Gabriel Faure, Tomas Luis de
Victoria, Antonio Vivaldi, J.S. Bach,
Paulo Casals, Haendel, Bortniansky.
Bully-les-Mines, dès 10h, fête de
la moto. Stunt par Duke
Acrobatie, stands accessoires
motos et pilotes, concert de rock…
Rens. www.facebook.com/
groups/BMCPleinGaz/
e
15h espace RonnyCoutteure, En attendant Julio…
par le Théâtre Se Busca (humour).
Rendez-vous à 12h pour le barbecue.
Grenay,
Boulogne-sur-Mer, 14h30 Maison des associations (19 rue de
Wicardenne) réunion du Cercle
psychanalytique de la Côte
d’Opale sur le thème « L’objet du
rêve dans la société libérale
consumériste ».
Rés. possible :
[email protected]
Lestrem, 27-28 juin et 4-5 juillet,
22h30 parc du Christ-Roi, son et
lumière « Les reflets du temps ».
250 figurants, 18 tableaux vivants.
Burbure, les rendez-vous Voyageurs : superstition et religion,
Burbure autrement.
Rens. 03 21 64 07 65.
www.abattoirlillers.fr
Rens. 06 19 13 52 24 (Dubus Michel)
Oignies, 14h30 au 9-9bis, circuit
Route du Val de Course, 21 et 22
teau, Le P’tit Bal Frog avec Smitlap.
Rens./rés. 06 52 54 89 62.
www.lestremenlumiere.com
Rens. 03 21 27 39 91
Belval, … Belval et Fleurs, émoi…
Cheminement floral et artistique,
des parcours poétiques et musicaux.
randonnée pédestre 13
km (départ 9h30) et/ou 12 km
(départ 14h), rdv église.
Créquy,
Rens. 06 70 09 70 85. Http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/
Oignies, 15h au 9-9bis, circuit
pédestre « La gaillette d’Henriette »
avec la Cie Harmonika Zug.
Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21
Rely, les rendez-vous Voyageurs :
l’aérodrome militaire.
Rens. OT 03 21 25 26 71
Saint-Omer, 15h30, visite jumelée
avec le musée de l’hôtel Sandelin,
Les métiers anciens : bruits et
odeurs du vieux Saint-Omer. Laissez-vous conter d’anciens métiers,
puis, parcourez la ville sur les traces
des bruits et des odeurs dont orfèvres, tailleurs de pierre… Rdv musée
de l’hôtel Sandelin.
Rens./insc. OT de la Région
de Saint-Omer, 03 21 98 08 51
Programme sur
www.abbayedebelval.fr
28 juin
Auchy-au-Bois, 20h30 sous chapi-
1er juillet
Burbure,
chantée.
13h45-16h, balade en-
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
Pianos Folies du 17 au 25 août, Le Touquet
D. 17, 12h Palais des congrès, en extérieur, Elena Tarasova. 15h
hôtel de ville, Frédéric La Verde et son piano rouge.16h église,
Alexandre Kniazev. 20h30 Palais des congrès, Grigory Sokolov.
L. 18, Piano Auto Retro, Touquet Automobile de Collection,
place du Centenaire. 11h la Poste, Mathis Zielinski. 14h30 la
plage, Frédéric La Verde. 17h hôtel de ville, Olga Guryakova et
Marat Gali, la pianiste Anna Rakhman. 20h30 Palais des
congrès, les sœurs Bizjak.
Ma. 19, 9h centre équestre, concert petit-déjeuner, invitée surprise. 16h église Alexandre Kniazev (orgue). 18h Palais des
congrès - théâtre Victor-Boucher, « Hommage à Miles Davis »
Thierry Maillard. 20h30 Palais des congrès, Abdel Rahman El
Bacha.
Me. 20, dans la journée, Piano Auto Retro, Touquet Automobile
de Collection, place du Centenaire. 11h galerie l’Hermitage,
défilé de mode. Elena Tarasova. 15h30 festival Off, musée
d’Étaples, Tamila Salimdjanova. 18h Palais des congrès - théâtre
Victor-Boucher, Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle (pianistes), Léonore Engerer (comédienne). 20h30 Palais des
congrès, soirée des Jeunes Talents : Arseny Tarasevich, Nicolaev,
Evelyne Berezovsky, Romain David.
J. 21, 11h la Poste, Tristan Raês. 15h hôtel de ville, l’Ensemble
Phileas avec David Saudubray. 17h festival Off, Berck-sur-Mer,
David Saudubray 20h30 Palais des congrès, Benjamin
Grosvenor.
V. 22, 11h festival Off, Montreuil-sur-Mer, Claire Huangci. 17h
festival Off château d’Hardelot, l’Ensemble Phileas. 15h-22h,
fête des fleurs.
S. 23, dans la journée, en ville : Macadam piano. 10h, balade
découverte à vélo – Palais des congrès – hôtel de ville, Nicole
Lasson / Nadejda Sakovitch-Offroy. 11h la Poste, Jihyé Lee.
12h30 Tennis club, déjeuner de l’Elégance par EBTS, invitée surprise. 16h au golf, Elena Tarasova. 20h30 Palais des congrès
Mikhaïl Rudy et les compositeurs du plafond de l’Opéra de
Paris.
D. 24, dans la journée, en ville : Macadam piano. Dans la
journée Piano Auto Retro, Touquet Automobile de Collection,
place du Centenaire 10h balade découverte à vélo, Palais des
congrès - hôtel de ville, Nicole Lasson / Nadejda Sakovitch –
Offroy. 11h hôtel Westminter, Spiritango avec Fanny Azzuro.
18h Palais des Congrès - théâtre Victor-Boucher, Sofja
Gulbadamova. 20h30 Palais des congrès, l’Orchestre Nouvelle
Europe et les chanteurs d’Opéra.
L. 25, dans la journée, en ville : Macadam piano. 11h La Poste,
Fanny Azzuro. 15h CHAM Sylvain Heili & Caroline Taverne.
18h Palais des congrès - théâtre Victor-Boucher, concert
piano/violoncelle, Roman Boldyrev, Anita Balasz. 20h30 Palais
des congrès, soirée de clôture, Boris Berezovsky.
Rens. 03 21 06 72 00 - www.lespianosfolies.com
Midsummer fesval au château d’Hardelot
du 13 juin au 5 juillet
Musique baroque, musique de chambre, opéra
• V. 23 juin, 20h30, Carolyn Sampson, King’s Consort / Bri!en,
Finzi / Les Illuminaons.
• S. 14 juin, 17h, Quatuor Strada & Ashley Wass / Elgar, Fauré.
20h30, Julia Doyle & King’s Consort / Vauxhall Gardens.
• D. 15 juin, 10h15 et 11h15, Children’s corner / Home Sweet
môme. 16h30, Benjamin Grosvenor / récital.
• V. 20 juin, 20h30, Pointes et Contrepointes / L’art de jouer le
violon.
• S. 21 juin, 15h, Jean-Luc Ho & Itay Jetlin / If music be the food of
love. 17h30, Helen Kearns & François Dumont / Over the rim of
the moon. 20h30, Les Ombres / Sémélé.
• D. 22 juin, 11h, Children’s corner / baroque en famille avec le
Concert d’Astrée. 15h, Sit Fast / Upon Silence. 17h, Europa
Galante / Vivaldi à Londres.
• J. 26 juin, 20h30, Jean-Philippe Desrousseaux, Ensemble Philidor
/ Hippolyte et Aricie parodie pour chanteurs et marionne!es.
• V. 27 juin, 20h30, Jean-Philippe Desrousseaux, Ensemble Philidor /
Hippolyte et Aricie parodie pour chanteurs et marionne!es.
• S. 28 juin, carte blanche Rameau au Concert d’Astrée. 15h,
Rameau Dance Club. 17h30, Un thé avec Rameau. 20h30,
Embarquement pour Cythère. 23h, Aer Rameau.
• D. 29 juin, 11h, Children’s corner / baroque en famille avec le
Concert d’Astrée. 17h, l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris & Les
Folies Françoises.
• V. 4 juillet, 20h30, Felicity Lo! and Co / I know a lovely garden.
• S. 5 juillet, 17h, La Risonanza / Cantates pour le marquis de
Ruspoli. 21h30-23h30, The Midsummer Garden. Minuit, The
Midnight Fireworks.
Rens. 03 21 21 73 65 - www.chateau-hardelot.fr
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014
Apéritif. 14h30 cortège de géants et musiques
toute l’après-midi. 17h parade finale. 18h tirage
de la tombola.
3 juillet
Guarbecque, 13h45-17h, Flânons ensemble, à
Rens. 06 10 94 37 03
www.belleroze.fr
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
Hermies, parcours cyclo (20, 46, 62, 85 km) et
la découverte d’un village patrimoine.
4 juillet
VTT (15, 35, 45, 55 km), et randonnée pédestre
(5 et 13 km). Ouvert à tous. Insc. 7h30 salle des
fêtes.
10 juillet
Ligny-lès-Aire, 9h30-12h, Escapade du jeudi
(10 km) « De craie et de silex »
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
31
À vos agendas…
Château dʼHardelot
Ouverture au public le 5 juillet.
Rens. 06 74 40 54 38
Ardres, 20h30 église N.-D. de Grâce, concert
de la chorale des Trois pays. Répertoire comédies musicales actuelles et gospel.
Rens. 06 75 11 35 40
Crémarest, randonnée semi-nocturne. Circuit
de 6 km avec animations sur le parcours.
Repas champêtre et guinguette. Départ toutes
les 20 min à partir de 17h20.
Insc. obligatoire 03 21 92 09 09
9h30, Rando Nature,
visite guidée du marais en canoë. Entre nature
et culture, découvrez le rôle du marais au
Moyen Âge, sa mise en valeur et la richesse de
sa biodiversité. Rdv place Cotillon-Belin à
Saint-Martin-au-Laërt.
Marais audomarois,
Insc. obligatoire
OT de Saint-Omer 03 21 98 08 51
Oignies, 12h-19h sur le site du 9-9 bis, « Les
Rutilants », rencontre d’orchestres à vent.
Concerts, fanfares, visites, installations sonores, spectacles.
Rens. 03 21 08 08 00.
Programme complet
sur www.9-9bis.com
5 juillet
Fauquembergues, Enerlya, 10h, Festival
Ventil’eau, randonnée ventilée au pied des
éoliennes. 12h, apéro Ventilo. 12h-14h, repas.
14h-17h30, animations technique, musicale,
ludique, sportive pour apprendre, comprendre
et s’amuser… 17h, « défilé coiffé ». 17h30,
inauguration de l’expo des œuvres réalisées
dans le cadre du concours créatif sur le thème
de la libellule.
Rens. 03 21 95 44 17 - www.enerlya.fr
Oignies, 15h au 9-9bis, circuit pédestre « La Cité
De Clercq », une cité-jardin des années 30.
Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21
Tournehem, 9h30 « La forêt » (sortie proposée
par les Guides nature de l’Audomarois).
Rés. obligatoire 09 80 90 09 05
Verchin, randonnée pédestre 25 km, départ
9h30, rdv église.
Rens. 06 70 09 70 85.
Http://pagesperso-orange.fr/
amisdessentiers/
Audresselles, 5 et 6 juillet, balade des Opal
Coast Brothers au profit des enfants dialysés.
Ouvert à tous. S. 5, ouverture dès 14h, démo
country, concerts à 18h, expo motos/voitures
américaines, …. D. 6, ouverture dès 10h,
concerts à 11h30, démo country, expos, baptême moto…
Rens. www.opal-coast-brothers.fr
Auxi-le-Château, sortie à la découverte des
libellules. Rdv 14h15 CPIE Val d’Authie, sortie
du Groupe naturaliste du Ternois.
7 juillet
Saint-Omer, à partir du 7 juillet, du lun au ven
à 10h30, Saint-Omer : cœur de ville. Parcourez
huit siècles d’histoire et de patrimoine en compagnie d’un guide-conférencier + dégustation
de produits régionaux à l’OT (4 place du Liond’Or). Rdv office de tourisme.
Hénin-Beaumont, 14h à Aquaterra, circuit
pédestre « Du plus petit… au plus grand ! » sur
le site de l’ancienne cokerie de Drocourt.
Rés. Aquaterra 03 21 79 74 94
Saint-Omer, 5, 12, 19 juillet à 22h, visites nocturnes de la cathédrale de Saint-Omer, mise
en lumière pour l’occasion. Rdv devant le portail sud de la cathédrale.
8 juillet
Isbergues, 13h45-16h, balade en famille.
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
Oignies, 15h, visite « Le 9-9bis, site minier
remarquable ».
Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21
Ferfay, les 6, 7, 13 et 14 juin
Son et lumière La légende des princes irlandais.
6 juillet
Ardres, en cœur de ville dès 11h, Festivités de
Belle Roze et François 1er. 20 ans du géant
François 1er et 60 ans du géant Belle Roze. 10h
ouverture du marché de terroir (place Belle
Roze). 11h ouverture officielle des festivités
devant la mairie et montage du géant en direct.
9 juillet
Auchy-au-Bois, 14h-16h, Les Robinsons du
mercredi « Terril’Golo ». Petit rallye ludique
pour découvrir la vie sur le terril.
Insc. obligatoire 03 21 54 60 70
ou [email protected]
90 mn de féerie celtique, 50 tableaux vivants,
450 figurants, 30 cavaliers, effets pyrotechniques.
Rens./rés. OT 03 21 25 26 71 ou sur www.scyrendale.net
Carvin, du 11 au 13 juillet,
Les Éclectiques, festival des Arts dans la rue
Sur le site Pascal, avenue Montaigne et en ville :
V. 11 juillet, 18h Cie 3 secondes « Born to be
wild ». 18h-20h, Cie Le Montreur « Manipuloparc »
(installation spectacle). 19h Oliver Palmer /Cirque
du Bout du monde « Formidable ! » (jonglerie
documentaire). 20h Métaphone, concert surprise.
Les 12 et 13 juillet, 15h-19h: Collectif La Basse Cour
(magie chantée et déjantée), Cie Rosa Bonheur
(cabinet de curiosités), Cirque du Bout du monde
(numéro de bulles et fumée), Cie Home Théâtre (installation audio-postale), Caravaning Club (concerts
spectaculaires en 10 m2), Village Écocitoyen
(stands), Village des enfants (ateliers, animations),
espaces de convivialité (bar, stands de restauration).
S. 12 juillet, 11h KluG, marionnette mécanique
déambulatoire. 15h Cie Aller-retour « Hey Piolette !
(trapèze clownesque). 15h35 Cie 3.6/3.4.
« LʼHomme V » (BMX). 16h Instanf et Stiff « Les
glaneurs intempestifs ». 17h30 Théâtre de lʼêtre
« Friture » (road movie immobile). 18h45 Cie Allerretour. 18h45 Anne-Sybille Couvert « Attifa de
Yambolé » (conte africain décalé). 19h30 La
Roulotte Ruche « Dissident Chaber » (fanfare
dʼassaut). 20h30 Plaies Mobiles (fanfare). 21h
Traîne Savates (fanfare danse). 22h Cirque du
Bout du Monde, Cie POK sous les étoiles (parade
et pyrotechnie).
D. 13 juillet, 15h Les Frères Lepropre « Dirty
Casting » (jonglerie burlesque). 15h15 Cie lʼArbre
à Vache « Bob, transports en tout genre »
(théâtre et magie de rue). 16h Motion House
« Captive » (danse). 16h45 El Mundo Costrini « El
Nino Costrini » (cirque clownesque). 17h45 Les
Frères Lepropre. 18h Cie Gravitation « Mr.
Kropps » (théâtre conférence). 18h Cie lʼArbre à
Vache. 18h30 Les Frères Lepropre. 18h45 Motion
House.
Et aussi des animations originales et des ateliers
pour toute la famille (cirque, arts plastiques, cultures urbaines, jeux, etc.), un parc d'attraction
pour… marionnettes ! des espaces de convivialité,
et quelques nouveautés croustillantes, comme le
village des Entre-sorts.
Tout public. Spectacles gratuits • Rens. Centre Jean-Effel 03 21 74 52 42 www.carvin-culture.com
Audrehem
L’Écho du Pas-de-Calais no145
144 – Juin
Mai 2014
2014
Photos J. Pouille
32
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Plus de photos su .com/lechodupasdecalais
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Grands personnages
Par Christian Defrance
Des bergers et des moutons sur les coteaux calcaires
à 160 mètres d’altitude, un chemin de fer à voie étroite,
un maréchal, un bibliothécaire, un évêque…
Audrehem a largement de quoi étancher
la soif de curiosité des amateurs d’histoire locale. Largement de quoi sustenter
aussi l’appétit des marcheurs, des vététistes. Il y a du relief, des ruisseaux, des
hameaux (La Quingoie, Le Poirier).
Autrement dit, Audrehem vaut le détour.
Ce village du canton d’Ardres peut se targuer d’avoir vu naître un maréchal de
France ! Et qui plus est « pote » de
Bertrand du Guesclin. Arnoul, sire
d’Audrehem - encore appelé Arnould
d’Audrehem - naquit dans les premières
années du XIVe siècle, fils d’un chevalier
de la petite noblesse du Boulonnais.
Devenu chevalier à son tour, Arnoul fréquenta la cour du roi de France dès 1332
et participa aux batailles contre les rois
Édouard III d’Angleterre et Charles le
Mauvais… Conseiller du roi puis lieutenant, capitaine, il commanda moult expéditions à travers le royaume et fut capturé
plusieurs fois par les Anglais. Maréchal
de France en 1351, établi à Pontorson en
Normandie, il devint donc l’ami de Du
Guesclin, un voisin. Surprenante amitié
entre « un maréchal, grand seigneur et
grand personnage, réputé pour son
exquise courtoisie, ses manières raffinées et un chef de bande, le plus laid
homme qui fut de Rennes à Dinan, toujours mal vêtu, rude de manières » dit la
chronique. Mais jusqu’à sa mort en 1370,
Arnoul resta le compagnon d’armes de
Bertrand.
Beaucoup moins guerrier et carrément
littéraire, Hasard d’Audrehem fut au
XIIe siècle l’un des clercs qui entouraient
Baudoin II et traduisaient les livres de la
bibliothèque qu’il avait créée dans son
château de Guînes. Autre « parfait gentleman » et illustre personnage d’Audrehem, Amédée Rappe. Né en 1801, fils du
maire, prêtre en 1829, il partit en mission
aux États-Unis en 1840, nommé sept ans
plus tard premier évêque de Cleveland
dans l’Ohio où il fit construire la cathédrale et des séminaires avec l’aide de prêtres qu’il avait ramenés après une mission en 1850 dans le Montreuillois et le
Boulonnais. Ce missionnaire humble et
accessible s’éteignit le 8 septembre 1877 à
Burlington.
Monseigneur Rappe n’aura pas connu la
ligne de chemin de fer d’Anvin à Calais
créée en 1882 et qui traversait son village ; ligne fermée en 1955. La « Ligne
d’Anvin » est aujourd’hui le nom du sentier de randonnée pédestre qui passe
devant la maison natale d’Amédée Rappe.
À la lettre « A », le Pas-de-Calais compte 68
communes, d’Ablain-Saint-Nazaire (NotreDame de Lorette) à Azincourt où l’on commémorera en 2015 le 600e anniversaire de la
fameuse bataille. Un événement auquel se préparent depuis longtemps nos voisins anglais ils ont gagné le 25 octobre 1415 ! Le site Internet
de l’Azincourt Alliance présente des manifestations qui auront lieu les 25 et 26 juillet 2015 :
The Big Shoot devant réunir plus d’un millier
d’archers pour entrer dans le Livre des records,
la veille d’une reconstitution de la bataille. « The
March », d’Harfleur à Azincourt, route de 238
miles suivie en 1415 par Henry V, se déroulerait
du 6 au 24 octobre 2015.
http://www.azincourt2015.info/