Le Cheminot de France

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Le Cheminot de France
Le Cheminot de France
Nouvelle édition N° 20 - Octobre Novembre Décembre 2009
(1,60 €)
Journal de l’Union Fédérale des Cheminots et Activités Complémentaires
CFTC : entre nous...
Alerte souffrance au travail
INFRA V : évolution
révolution ?...
Sommaire
●
Edito
●
Trains corail Inter Cités en péril ?
●
Retraites : vérifiez vos droits !
●
Prestations spécifiques
par la CPR
●
ECR : la Direction choisit la grève
plutôt que le dialogue
●
Entre nous... Des militants CFTC
nous rejoignent
●
SEAFRANCE doit rester sous
pavillon SNCF
●
●
●
Alerte souffrance au travail
Eléction du nouveau Bureau
de Paris Sud-Est
INFRA V : évolution, révolution ?...
P2
P3
P4
P5
P6
P7
P 8-11
P 12-13
P 14-15
La recomposition
syndicale est en
marche !
N
Trains Corail Inter-Cités
en péril ?
ous voici arrivés à la fin de l’année 2009.
Année où la nouvelle loi sur la
représentativité a pris toute sa dimension.
La CFDT, 1 ère organisation syndicale
confédérée, est représentative à la
SNCF.
Tant pis pour ceux qui ne le souhaitaient pas et tant mieux pour les salariés.
La CFDT est bien vivante à la SNCF. Après l’arrivée de la
FGAAC au sein de la CFDT, de nombreux militants CFTC nous
rejoignent.
A la mi-novembre, date à laquelle cet édito est écrit, plus
de 300 militants sont venus renforcer nos rangs. De même,
des militants de FO en rupture avec la ligne politique de leur
fédération sont en passe de prendre le même chemin.
Notre image de syndicat ouvert aux débats et force de propositions n’est certainement pas étrangère à cet état de fait.
Renforcée par ces nouveaux militants, l’année 2010 sera une
nouvelle fois une année de progression et de travail de préparation pour gagner les élections professionnelles de 2011.
- CHEMINOT DE FRANCE Directeur de la publication-: Arnaud Morvan
Rédacteur en chef : Dominique Aubry
N° CPPAP : 1009 S 07026
Mis en page au siège de la FGTE.
Dépôt légal n° 808/99 Novembre 2009.
CFDT Cheminots
47-49, avenue Simon Bolivar
75950 Paris CEDEX 19
Tél : 01 56 41 56 70
Fax : 01 56 41 56 71
Arnaud Morvan
A l’occasion de l’ouverture du débat parlementaire sur le projet
de loi de finances 2010, la CFDT propose la création d’un fonds
d’intérêt national pour le financement des dessertes ferroviaires
d’aménagement du territoire.
es dessertes (trains Corail Inter-Cités
et certains trains de nuit) assurent
des missions de service public : déplacements domicile-travail entre les villes du
grand bassin parisien (Paris/Amiens, Paris/
Orléans...), desserte vers Paris de territoires
éloignés de la capitale (Paris /Troyes, Paris
/Granville...), desserte de nuit entre Paris
et des villes de province (Paris/Béziers
via Neussargues...), dessertes interrégionales entre villes de province (Nantes/Lyon,
Bordeaux/Nice...).
C
Ces liaisons ferroviaires sont menacées, et
pourtant elles sont essentielles à la vie
économique et sociale des populations et
des territoires. En effet, non conventionnées, elles enregistrent chaque année un
Site internet Cheminots :
http://www.cfdtcheminots.org
Site internet FGTE-CFDT :
http://www.fgte-cfdt.org
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -2Imprimerie L’Artésienne
Z.I. de l’Alouette - BP 99
62802 Liévin CEDEX
PEFC/10-31-1243
PROMOUVOIR
LA GESTION DURABLE
DE LA FORÊT
déficit structurel de l’ordre de 200 millions d’euros. Cette situation interdit toute
amélioration de desserte et tout renouvellement du matériel roulant. Le coût de
renouvellement total du parc est estimé
entre 1,5 et 2 milliards d’euros.
L’absence d’investissements met en péril la
pérennité de ces dessertes. Leur disparition
se ferait au détriment de la population
et en particulier des personnes les plus
modestes.
Le fonds proposé par la CFDT pourrait
être alimenté par des ressources provenant
des réformes en cours (contribution climat
énergie, réaffectation de taxe professionnelle...)
Il permettrait de combler le déficit struc-
-3-
turel des dessertes « inter-cités » et de
financer le renouvellement total du parc
de matériel roulant. Ceci dans l’optique
d’améliorer la qualité du service offert
aux voyageurs, ainsi que les conditions
de travail des cheminots. Cela traduirait
une ambition nouvelle de développer ces
dessertes afin de renforcer l’attractivité
des territoires, la dynamique économique,
le maintien de l’emploi, ainsi que la préservation de l’environnement et du cadre
de vie.
L’Etat doit prendre rapidement ses responsabilités de manière à pérenniser ces
dessertes ferroviaires d’intérêt national.
Le nouveau cadre juridique donné par le
règlement européen sur les Obligations de
Service Public (OSP) qui entrera en vigueur
en décembre 2009 oblige à formaliser un
contrat de service public entre l’Etat, agissant en tant qu’autorité organisatrice de
ces dessertes nationales et le transporteur,
en l’occurrence la SNCF.
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www.retr
Retraités :
vérifiez vos droits
ous êtes nés en 1952, 1953, 1959, 1964,
1969 ?
Vous allez recevoir d’ici la fin de l’année votre premier relevé de situation
individuelle (RIS).
La loi du 21 aout 2003 portant réforme des
retraites a en effet institué un nouveau droit en
matière de retraite : le droit à l’information.
L’objectif est de donner une lisibilité individuelle
quelque soient les différentes caisses auxquelles
on cotise. Un groupement d’intérêt public, le
GIP Info Retraite, réunissant les 35 organismes
de retraite a donc été crée. Depuis la première
campagne d’information en 2007, 18 800 cheminots ont ainsi reçu leur RIS. Cette année,
16 570 affiliés seront concernés.
V
A terme, et ceci à partir de l’âge de 35
ans, chaque salarié recevra tous les 5
ans un courrier commun de ses organismes de retraite obligatoire, récapitulant
l’ensemble de ses trimestres cotisés (RIS)
et éventuellement les droits constitués
dans les régimes complémentaires obligatoires.
A partir de l’âge de 55 ans, il lui sera
adressé une estimation Indicative
Globale (EIG) du montant de ses futures pensions.
Ces documents récapitulant vos droits
connus, ne sont fournis qu’à titre indicatif.
Certains éléments de la carrière (droits liés
aux d’enfants, rachats de périodes d’études,
validations rétroactives...) ne figurent peutêtre pas sur le relevé.
En étant informé suffisamment en amont, chaque cheminot pourra ainsi vérifier et éventuellement rectifier les informations collectées
par son régime et ainsi disposer d’une vision
prospective de ses futurs droits à retraite.
Sans attendre,
d’autres outils sont à
votre disposition :
Individuel et confidentiel, le relevé de
carrière est le reflet instantané de votre
activité salariée.
Il permet de connaitre le nombre total de
trimestres validés depuis que vous avez
commencé à travailler, quelque soit le ou
les régimes de retraite, dans lequel ou lesquels vous avez cotisé. Une fois ce document
obtenu, vous pourrez savoir, en fonction des
trimestres acquis et de ceux qu’il vous reste
à travailler par rapport à l’âge d’ouverture
des droits ou l’âge pivot, si vous subirez ou
non une décote.
Ce relevé permet également de déterminer la
date à laquelle il est judicieux de demander
une Cessation Progressive d’Activité (CPA).
Le site internet de la Caisse Nationale
d’Assurance Vieillesse (CNAV) propose d’accéder à votre relevé de carrière en vous
inscrivant sur son site www.retraite.cnav.fr.
Il vous suffira de vous « inscrire »
grâce à votre numéro de sécurité sociale,
c'est-à-dire le n°Insee de 15 chiffres figurant sur votre fiche de paye.
Après avoir complété le formulaire d’inscription et validé,
dans les 8 jours, vous recevrez par la poste
votre code confidentiel qui vous permettra
d’accéder à votre relevé de carrière.
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -4-
Prestations spécifiques
financées
par la
CPR
●
●
Prestations non
pérennes
●
Lors de la séance du 24 juin les administrateurs de la caisse ont reconduit
pour une année supplémentaire, soit jusqu’à fin mars 2010 les améliorations
des prestations décidées par le conseil
en 2006.
Il nous parait utile de les rappeler :
● participation de 100 €, en complément
de la part obligatoire, à l’achat de
la prochaine paire de lunettes (ou de
lentilles) ;
● participation au frais d’intervention au
laser de la myopie pour les agents
en activité sur la base de 250 € par
œil ;
● participation au frais de transports pour
●
se rendre à deux consultations postopératoires au maximum dans la limite
de 120 € par transport aller/retour
lorsque le transport ne peut pas être
pris en charge au titre des prestations
légales, soit 240 € au maximum ;
participation, en complément de la part
obligatoire, sur la base d’un forfait de
500 €, à l’achat d’un appareil correcteur de surdité, par oreille appareillée,
pour les bénéficiaires âgés de plus de
20 ans ;
participation, en complément de la part
obligatoire, sur la base d’un forfait de
650 €, à l’achat d’un fauteuil roulant destiné à un enfant de moins de
16 ans ;
participation, en complément de la part
obligatoire, sur la base de 200 €, à
l’achat d’une prothèse dentaire mobile
complète (14 dents) pour les bénéficiaires âgés de plus de 65 ans ;
participation au frais d’hébergement
d’un parent dont un enfant de moins
de 16 ans est hospitalisé, dans la
limite de 30 € par jour, par enfant
hospitalisé, sans pouvoir excéder 30
jours.
La participation totale de la Caisse à ces
prestations ne peut dépasser le montant
de la dépense.
Ces participations ne sont attribuées
qu’une seule fois, même si le forfait n’a
-5-
pas été entièrement utilisé, et ne sont pas
renouvelables (sauf participation au frais
d’hébergement).
Prestations
pérennes
●
●
●
Participation forfaitaire de 18 € réclamée pour les actes médicaux affectés d’un
coefficient supérieur ou égal à 50 € ou
d’un tarif supérieur ou égal à 91 €
(motion du CA du 7 septembre 2006) ;
participation aux frais d’achats de
substituts nicotiniques ;
participation aux frais d’achats d’articles
pour incontinents (60 % de la dépense).
Des réflexions sont actuellement engagées au
sein de la commission de Prévoyance afin
de soumettre de nouvelles propositions sur
l’utilisation du fond de réserve spécial.
Les administrateurs CFDT ont d’ores et déjà
fait part de leur attachement à ces prestations bien ciblées puisqu’elles ont bénéficié à 159 275 cheminots en 2008. Ils ont
également demandé la revalorisation de la
Prestation Spéciale Autonomie (PSA).
Pour la CFDT, les pistes de progrès doivent mener vers une meilleure prise en
charge des dépenses relatives aux soins
dentaires et une aide à l’acquisition d’une
complémentaire santé.
Entre nous...
la Direction
choisit la grève
plutôt que le dialogue
ECR :
es salariés d’Euro Cargo Rail, entreprise de transport ferroviaire privée
viennent de vivre leur premier grand
conflit du travail.
Non contente de ne pas appliquer les
dispositions de la convention collective
nationale de branche du transport ferroviaire, la Direction d’Euro Cargo Rail
posait comme préalable à la négociation
d’un accord d’entreprise un niveau inférieur au minimum conventionnel.
● Calcul des heures supplémentaires sans
relation avec la réalité des contraintes
subies par les personnels.
● Banalisation des déplacements sous
forme d’un détachement de courte
durée ainsi que les repos hors résidence consécutifs.
● Absence de planning et aucune visibilité
de l’utilisation des personnels.
Sans que la convention collective ne l’y autorise, la
Direction d’ECR persiste à
imposer à ses conducteurs le
3 e découché voire plus...
La santé, la vie sociale et familiale, la
sécurité des salariés et par conséquence
L
celle de la sécurité des circulations sont
en question. (Avec par exemple des durées
de travail hebdomadaire allant de 80 à
85 heures, assorties de repos journaliers
de 6 à 7 heures seulement)
C’est sur fond de pression avec menace
de recours au chômage partiel que la
Direction d’ECR veut faire croire aux salariés que pour sauver les trafics, les personnels doivent faire l’impasse sur leurs
droits et surtout sur leur santé.
Les salariés d’ECR se sont donc mobilisés sur
des revendications claires. Pour que la négociation sur l’accord d’entreprise sorte de
l’impasse dans laquelle la Direction l’avait
conduite, la CFDT-FGAAC a décidé de déclencher une grève le 23 septembre 2009.
Après un conflit difficile, la Direction d’ECR
a joué la carte du « pourissement » et
de la manipulation.
● Elle laissait entendre qu’elle envisageait
d’accorder des compensations sur le travail les week-ends et les heures de nuit.
● Elle promettait de faire des propositions
pour mieux encadrer les déplacements.
Mais au final, le protocole d’accord de
sortie de grève proposé le 7 octobre par
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -6-
la Direction à été rejeté par l’intersyndicale menant la grève.
Pour tenir compte de la mobilisation et
donner un signe d’ouverture, l’intersyndicale a levé l’appel à la grève.
L’action menée dignement
par ces cheminots montre
leur refus que les conditions
sociales des salariés de ce
secteur soient sacrifiées sur
le champ de la concurrence.
Les exigences en termes de sécurité inhérentes au mode ferroviaire imposent que
le cadre social harmonisé s'aligne sur un
haut niveau. De ce point de vue, la balle
reste dans le camp des pouvoirs publics
pour peser sur les négociations qui se
poursuivent dans la commission paritaire.
Nos collègues ont interpellé
les ministères concernés et
nous attendons toujours leurs
réponses.
... les désaccords subsistent ...
e 22 septembre 2009, l’ensemble
du Bureau Exécutif de la Fédération
CFTC des Cheminots a démissionné de
ses mandats fédéraux. Les raisons de ces
démissions ont été dictées par un désaccord de fond avec notre Confédération
et la disparition des valeurs CFTC qui
étaient nôtres au sein même de notre
Fédération.
La décision grave de vendre la CFTC à FO,
prise unilatéralement par quelques secteurs représentatifs régionaux, en parfait
accord avec la Confédération, en dehors
de toute instance fédérale cheminote a
été la goutte d’eau qui a fait déborder
le vase.
L
Nous avons pris contact avec les représentants nationaux de la CFDT et avons reçu
un accueil particulièrement chaleureux.
Le 1 er Octobre 2009, certains d’entre
nous ont décidé de rejoindre la CFDT,
choix délicat d’une part vis-à-vis de sa
position sur la loi du 20 août 2008 et
d’autre part, difficile de tirer un trait
sur 25 années de syndicalisme CFTC pour
beaucoup d’entre nous.
Mais choix pensé et réfléchi, nous avons
trouvé au sein de la CFDT le respect de
l’être humain qui, depuis quelques mois
était devenu un mythe au sein de nos
instances.
Outre le respect de l’être humain, les
autres valeurs que la CFDT a fait sienne
correspondent précisément à notre vision
du syndicalisme pour ne citer que :
• La négociation d’abord, pour la défense
des intérêts des cheminots.
Quelques uns ont mis leurs compéten-
-7-
ces au service de l’UPR de LILLE, d’autre
sur AMIENS. Nous avons reçu un accueil
chaleureux qu’il émane de la CFDT
« canal historique » ou de nos amis de
la FGAAC.
Nos objectifs sont, d’une part, remettre la
CFDT à la place qui est la sienne, c'est-àdire représentative au niveau des Régions
Nord – Pas-de-Calais et Picarde, et permettre à la représentativité nationale de
progresser significativement, d’autre part,
inciter et décider les cheminots indécis à
rejoindre la CFDT.
Catherine Clouzet
Alain Pottier
Eric Dumez
Philippe Flamme
Les besoins de financement liés au renouvellement de la flotte
ont exercé une pression sur les résultats et fragilisé la structure financière de Seafrance.
Selon l’expert, cette fragilisation ne doit pas masquer les atouts
de Seafrance pour qu’elle soit au rendez-vous de la sortie de
crise.
Il confirme que hors éléments exceptionnels, (grève, Rodin,
Molière), l’exercice 2008 aurait été équilibré voir bénéficiaire.
Année 2009 : le rapport contredit plusieurs points du plan
de redressement de la Direction comme :
Une approche pessimiste sur la durée de la crise.
Une hypothèse de trafic 2009 sans reprise en fin de période.
Avec, au contraire une nouvelle dégradation calquée sur celle
de 2008 ! Le très bon début d’année 2009 en terme de trafic
est d’ailleurs significatif ! L’expert précise que les prochains
mois sont ceux de la montée en activité et que les simulations
de perspectives de marché pourraient être meilleures que celles
budgétées. Une structure financière non crédible qui devra être
restaurée. Le rapport préconise par ailleurs, la préservation
des capacités et des compétences pour saisir les opportunités
et être au rendez-vous de la sortie de crise. Il dit aussi que
limiter la flotte à 3 navires est pour le moins :
SEAFRANCE doit rester sous pavillon SNCF !
Point sur la situation de
SEAFRANCE
Seafrance, unique compagnie maritime Française présente sur le détroit
du Pas de Calais entre la Manche et la Mer du Nord, filiale à 100 %
de la SNCF, fait couler beaucoup d'encre depuis quelques mois. Bien
malgré elle et ses salariés à 70 % adhérents CFDT.
Comme la plupart des entreprises de transport, Seafrance subit de
plein fouet la crise économique. Confrontée à cette situation, la
CFDT comprenait bien que des mesures d’adaptation pouvaient être
envisagées. Mais, le problème, c’est que les solutions proposées par
Pierre FA, le nouveau Président du Directoire, apparaissent, aux yeux
des représentants du Syndicat Maritime Nord CFDT comme totalement
disproportionnées.
Dossier filiale SNCF
Quelles sont-elles ?
Après deux projets de budget 2009 rejetés par le Conseil de Surveillance de
Seafrance pour cause de trésorerie prévisionnelle négative, Pierre Fa, bien que
n’ayant pas réussi à faire adopter son 3e plan de redressement, l'a tout de
même présenté au Comité d'Entreprise et aux Organisations Syndicales.
Ce plan rétrograde prévoit
• Une flotte composée de seulement 3 car-ferries. Contre 3 ferries et
2 fréteurs actuellement.
• Un nombre de traversées très réduit.
• Un sureffectif de 650 équivalents temps plein.
Le Directeur justifie ces annonces, aussi excessives que brutales, par le
résultat très dégradé de l’exercice 2008 qui affiche un déficit de 20 Millions
d'euros.
Or, ce résultat est en grande partie, lié à une accumulation de problèmes
non récurrents:
• Une grève de l’Intersyndicale CGT/CGC des officiers de 3 semaines en mars
qui a paralysé toute la flotte.
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -8-
• Une avarie importante sur une ligne d’arbre immobilise le Rodin 4
semaines.
• Plus d’un mois et demi de retard sur la livraison du Molière. Navire
acheté à Veolia et transformé à Dunkerque qui aurait du entrer en service
le 3 juillet 2008.
A eux seuls, ces trois éléments ont coûté
prés de 20 M d'euros à Seafrance.
D’autres facteurs sont à considérer et à prendre encore en compte pour
2009.
• Le coût du combustible.
• La chute du cours de la Livre Sterling.
• Les effets de la crise qui se font sentir dès le début du second semestre
2008.
• A noter que l’incendie du tunnel du 11 septembre 2008, a permis de
redresser un peu la situation.
Seafrance n’est pas structurellement
déficitaire :
Alors, où en sommes nous aujourd’hui ?
Une expertise comptable des comptes 2008 et du prévisionnel 2009 a été
réalisée. Le Cabinet Sécafi Alpha a présenté son rapport en réunion de Comité
d’Entreprise, le 26 mars 2009. En voici un compte rendu résumé:
Ce rapport va dans le sens de ce que dit la CFDT
depuis la publication des comptes de Seafrance
Année 2008 : la dégradation de la situation financière et l'assèchement
de la trésorerie de Seafrance s'expliquent par plusieurs facteurs. En externe, la
crise économique (fluctuations brutales de la Livre et du pétrole, dégradation
des trafics à partir de mai).
En interne, la grève de l’intersyndicale officiers, les problèmes techniques du
Rodin le retard dans la transformation du Molière (au total =14,3 M d'euros),
l’alourdissement prévisible de la charge navale.
Les besoins de financement liés au renouvellement de la flotte ont exercé une
pression sur les résultats et fragilisé la structure financière de Seafrance.
Elle l’a prouvé en 2006 et 2007 en gagnant respectivement 8 et 15 Millions
d'euros !
Les effets d’annonce utilisés par la Direction n’ont pas eu les résultats espérés.
Leur but était de faire peur au personnel de l’entreprise pour, sans aucun
doute, les entrainer dans une grève qui, du coup, aurait aggravé les résultats
et justifié les projets de redressement proposés par Mr Fa.
Commercialement discutable : (les traversées n'ont
pas toutes la même pertinence commerciale selon l'heure où
elles se font).
Techniquement peu durable : les navires vont souffrir. (Risques d'avaries).
Economiquement discutable.
Pour préserver les ressources navales et humaines, l’expertise
préconise : l’utilisation du stock de congés, les actions de
formation, le recours au chômage partiel, l’adaptation des
journées d’emploi , l’ajustement de l’offre, la sélectivité des
dépenses d’entretien, les modalités d’exploitation...
L’alourdissement de la charge navale doit aussi être prise en
compte, par exemple par un allègement de la pression financière (abandon de créances avec clause de retour à meilleure
fortune, apports en capital...).
Les modalités de restructuration de la dette et du renforcement
des fonds propres doivent aussi être précisées.
L’expert conclut en rappelant les réels atouts de Seafrance :
positionnement sur le détroit avec de belles parts de marché,
une flotte rajeunie, une qualité de service reconnue qui se
matérialise par une actuelle bonne résistance.
La CFDT le répète : LE TABLEAU N’EST PAS SI NOIR !
Le cabinet Sécafi Alpha a été mandaté par le comité d’entreprise,
à l’initiative de la CFDT, pour chiffrer un nouveau budget 2009 sur
la base de propositions et hypothèses de trafic présentées par les
syndicats. Il rend un nouveau rapport le 27 avril 2009.
Mais, les responsables, les délégués et les adhérents CFDT ont su faire garder
leur calme aux salariés de Seafrance. (A la grande stupéfaction de la Direction
et de certains élus locaux!). Par contre, comme il fallait s’y attendre, dès que
certains aigrefins ont eu vent des problèmes rencontrés par Seafrance, ils se
sont rapidement portés acquéreurs. Louis-Dreyfus Lines en tête. Lui qui vient
concurrencer Seafrance depuis le 12 février 2009, sur la ligne Boulogne/
Douvres avec des navires financés par le Conseil Général de Seine Maritime,
et qui compte les remplacer au mois de juillet 2009 par un navire dont
l’équipage est constitué de marins Portugais et Polonais!
Les divers scénarios dont les deux CFDT ont donc été présentés par
le Cabinet Sécafi-Alpha :
Les propositions CFDT sont connues et détaillées dans un courrier adressé à Guillaume Pepy, Président de la SNCF, le 17 mars
dernier : Une baisse des coefficients de 0,25 sur un an puis une
remontée de 0,15 de ces derniers.
-9-
Deux jours plus tard, les salariés de Seafrance reçoivent à leur
domicile, un courrier recommandé avec AR leur précisant la liste
des usages qui viennent d’être supprimés. (Prime de vacances, cave
commandant...plus grave: la subrogation en cas de maladie).
Depuis, grâce aux bons résultats enregistrés depuis le début de l’année, le fréteur «Nord Pas de Calais» a été maintenu en flotte, ce qui
a fait l’objet d’un nouveau plan de redressement modifié.
Des négociations sont actuellement en cours sur les conditions d’armement de ce navire qui serait exploité à 4 ou 6 traversées par jours
6 jours sur 7. Au lieu de 10 traversées par jour actuellement.
Cette mesure ramène le sureffectif à 543 au lieu de 650 dans le
plan précédent.
Le 15 juin 2009 s’est tenue, au siège de la SNCF, une table ronde. La
SNCF était représentée par David Azéma, Directeur Général Délégué, le
Directoire de Seafrance était au complet et les organisations syndicales (CGT, CFDT, CGC, CFTC) étaient bien entendu présentes.
... SEAFRANCE n'est pas structurellement
déficitaire
Pour la CFDT cette réunion peut se résumer en quelques mots:
le but de la Direction était manifestement d’en «une couche» sur
les risques encourus par l’entreprise si rien n’est fait...d’ici la fin de
l’année. Alors même que les prévisions ubuesques de Mr Fa d’une
perte d’exploitation de plus de 60 millions d’euros n’ont heureusement, aucune chance de se réaliser.
Mr David Azéma a d’autre part, assuré une nouvelle fois, que la
SNCF a soutenu et soutiendra Seafrance. Il a également déclaré qu’un
espace existe entre le souhaitable et le possible. La CFDT a quant à
elle, confirmé qu’elle était prête, comme à son habitude, à entamer
un dialogue constructif.
Aujourd’hui, la CFDT maintient les propositions
faites le 17 mars dernier avec les mêmes conditions. Elle réaffirme que le plan de la Direction,
même modifié, est totalement disproportionné
pour une entreprise structurellement viable!
La réunion n°1 de la procédure de licenciement collectif pour motif
économique découlant du projet de réorganisation de l’entreprise
s’est tenue le 12 août 2009.
S’ajoute à cela un gain d’une cinquantaine d’ADSG (marins du service hôtelier) et des aménagements modérés chez les sédentaires.
Les propositions de la CFDT sont équitables, solidaires tout en
étant réalistes.
Dossier filiale SNCF
En contrepartie, la CFDT pose un certain nombre de conditions sans lesquelles elle ne négociera pas !
De son côté, la CGT n’hésite pas à faire porter l’effort de toute
l’entreprise, uniquement sur les ADSG (service hôtelier) en les mettant, en grande partie, en binaire sans expliquer comment le travail
de ce service pourra continuer à se faire avec une telle saignée !
Résultat en
M€ 2009
Plan
Direction
-33,8 M€
Seafrance
CGT
-32,7 M€
Hypothèse
-18,5 M€
Basse CFDT
Hypothèse
CFDT Plus
réaliste
-11,1 M€
Résultat en Résultat en Résultat en
M€ 2010 M€ 2011 M€ 2012
+0,3 M€
+2,5 M€
+4,3 M€
-6,2 M€
-1,6 M€
+3,7 M€
-3,5 M€
-0,1 M€
+7,3 M€
-3,6 M€
+4,9 M€
+10,3 M€
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -10-
A noter que même s’il n’y avait pas eu la crise et que Seafrance ait
maintenu une flotte à cinq navires, l’année 2009 aurait eu 120 équivalents temps plein en moins par rapport à 2008 et ce, en raison des
effectifs supplémentaires générés par le Molière, le Rodin et l’incendie du
tunnel. Le fait de garder le Cézanne en réserve est aussi une garantie
pour l’emploi. Il est heureux que la CFDT seule à le demander au début,
soit rejointe maintenant par l’ensemble des Organisations Syndicales !
Le CE a décidé de se faire à nouveau, assister par les experts comptables de Sécafi Alpha.
La réunion n°2 aura donc lieu début septembre 2009.
François Le Gall.
Pour résumer, il est illusoire de tenter de faire croire à la majorité
des salariés que Seafrance pourrait s’en sortir en faisant porter
uniquement les efforts sur un seul service.
Une telle hypothèse ne serait pas crédible auprès de la SNCF alors
que la concurrence low-cost de Dreyfus ramenée par le Président
de Région (qui, parait-il veut aider Seafrance...), va encore tirer les
conditions vers le bas.
Le 30 avril, se tient une réunion ordinaire de CE au cours de laquelle
l’ensemble des représentants du personnel refuse de donner un avis
sur la dénonciation des accords d’entreprise. Le 28 mai nouvelle
réunion du CE. La délégation CFDT quitte la réunion car l’ordre du
jour a été établi unilatéralement par Pierre Fa, Président du CE. Les
représentants de l’intersyndicale officiers (CGT/CGC), des marins CGT
et des sédentaires CFTC, restent.
La CFDT le répète :
le tableau n'est pas
aussi noir,
le Plan Social proposé est
disproportionné !
L’élu officier (CGT), donne un avis (défavorable) sur le plan de redressement, la dénonciation des accords et des usages d’entreprise !
Peu après, dans un communiqué, le Président de Seafrance se réjouit
de cette décision que nous qualifierons de trahison, et lance la
procédure de redressement !
-11-
Depuis la rédaction de cet article le dossier
a évolué. SEAFRANCE a annoncé que le plan
social était engagé, avec 543 suppressions de
postes, la SNCF s’engageant à reclasser 413
emplois dans la région Nord et l’île-de-France.
La SNCF a évoqué la recapitalisation de
SEAFRANCE à hauteur de 70 millions d’euros
pour redresser l’activité de l’entreprise après
accord de Bruxelles.
La CFDT a refusé de s’engager dans ce plan
social en contestant les mesures proposées
qui sont disproportionnées, compte tenu que
les difficultés conjoncturelles rencontrées par
Seafrance, pour preuve en 2006 et 2007 des
bénéfices ont été dégagés par l’entreprise.
Derrière les chiffres et les bilans ce profile
une réalité douloureuse pour des salariés qui
vont traverser les épreuves de la mobilité pour
conserver un emploi et pour d’autres la réalité
du chômage.
N’oublions pas que sur 1580 salariés 543
emplois seront supprimés !
La récente nomination d’un médiateur devrait
permettre de démêler la réalité des éléments
qui fondent le plan de redressement.
Alerte SOUFFRANCE au travail !
Et X..., qu'on laisse croupir dans son
coin en arrêt de maladie, lui à qui la
société civile a Reconnu la Qualité de
Travailleur Handicapé. Bien sûr l'établissement ne bouge pas. Evidemment, on
n'est pas dans la société civile, on est
au chemin de fer, on est régi par décret
; on a un droit particulier et les cheminots ont bien de la chance. De qui se
moque-t-on ?
Et G..., à qui on a promis par écrit
une priorité pour une mutation et que
désolé c'est une erreur. Il n'avait pas
à faire partir sa famille! On est bien
gentil de s'être excusé ! «faut pas exagérer !...»
Souffrance au travail : ne restez pas seuls.
Parlez-en à la CFDT
’est bien connu, le bonheur, comme le
disait ce vieux slogan d’un opérateur
de téléphonie, c’est «simple comme
un coup de fil.» Le dernier numéro des
Infos le rappelle avec sa note d’humour
habituelle : si tu ne vas pas bien, «taka»
téléphoner. Même chose pour le DPX bien
sûr. Si un agent va pas bien, «taka» téléphoner.
Oui bien sûr, «zonka» téléphoner, entretenant en cela la bonne conscience des
étages supérieurs, et l’illusion que les
salariés et leur encadrement de proximité sont parfaitement autonomes. Ben
voyons !
C
traditions du secteur public ; on prend
le temps de «monter» un dossier ; lentement, doucement. C’est important !
Faut pas oublier de «monter» un dossier. Pendant ce temps, on «démonte»
l’agent.
Et ça se passe où ?
Parfois près de chez
vous
La CFDT a assisté et assiste encore des
cheminots en souffrance.
Et les faits dans tout ça ? On se console
comme on peut en disant qu’à la SNCF ce
n’est pas pire qu’ailleurs. Certes ; mais ce
n’est pas forcément mieux non plus.
Même s’il n’a pas le monopole de la
maltraitance au travail, l’EEX de Mantes
Seine et Vexin fait actuellement l’objet
d’une grande attention de la part de la
CFDT pour tout ce qu’on y a toléré, et
tout ce qu’on y tolère encore.
La maltraitance à la SNCF, à l’image de
tout le secteur public, a la particularité, lorsqu’elle concerne un agent, de
s’opérer sur la durée. On placardise ;
on humilie au quotidien ; on multiplie
des procédures disciplinaires pour des
motifs tous plus farfelus les uns que
les autres. Mais bon. Ce sont les vieilles
Y..., dont le médecin ne cesse de certifier qu'il fait l'objet d'un harcèlement au
travail, subit une procédure disciplinaire
au motif fallacieux que le dernier arrêt
de travail n'a pas été confirmé par un
coup de fil.. Y..., dont une DPX a écrit
qu'il doit «dégager». Ça ne vous rappelle
rien cette terminologie ?
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -12-
Oui mais quand c’est l’agent qui se
trompe, ses excuses lui évitent-elles une
procédure disciplinaire ? Pas certain du
tout.
Ne comptez pas non plus sur le secrétaire
du CHSCT, il certifie que tout va bien.
Circulez !... Et la RH de l’établissement
pendant ce temps affirme chercher une
solution. Vraiment trop sympa la RH !
Et ailleurs, il y en a bien d’autres qui se
sont retrouvés en bonne santé à devoir
finalement subir des traitements médicamenteux pour ne pas tomber plus bas !
P... (Rennes) a finalement gagné son procès après plusieurs années de placard.
D... (Rennes) a fini par faire un infarctus.
Tellement oublié que la ligne managériale
n'avait même pas remarqué son absence
M... (Chambéry), tellement abimé qu'il
en a été réformé à l'initiative de la SNCF.
Bravo !
C... (Marseille), jeté comme un voyou
avant d'être reconnu innocent par la
Justice.
C... (Marseille), harcelée par un collègue
dans l'indifférence de la SNCF qui a été
condamnée pour ça.
Pour A... et S..., tout s'est finalement arrêté avant le pire ; mais ça fait
mal de passer pour un voleur.
P... (Paris Saint-Lazare) a quant à lui
tenté de mettre fin à ses jours dans l'indifférence générale.
C... (Amiens), jetée comme une bonne à
rien après plusieurs mois de tracas, punitions et ordres contradictoires, la SNCF
ayant été finalement condamnée.
H... (Direction du Fret), jeté comme un
bon à rien au motif d'une rupture de
période d'essai avec près de 20 ans d'ancienneté...
Et tous et toutes les autres :
S..., à qui on a signifié qu'elle ne sortirait pas de son temps partiel de 34h1/2.
;
E..., qui a déplu au chef ; chef arrivé là
après une mutation disciplinaire ;
M... qui a le tort d’être une maman à
temps partiel ;
la jeune AM... qu’on a laissé se
consumer au boulot doit maintenant,
comme combien d’autres, supporter une
camisole d’anti dépresseurs et d’anti
anxiolytiques...
Que l’on ne nous dise pas qu’il ne se
passe rien et que la souffrance des salariés n’a pour seule origine que les problèmes personnels inventés par l’employeur.
Non, la souffrance au travail est directement le fruit de méthodes de management violentes qu’il faudra faire évoluer de gré ou de force. Le management
est « l'art de diriger des hommes, afin
qu'ils puissent donner le meilleur d'euxmêmes» (Wikipédia). Cette formulation
implique autorité, certes, mais aussi et
surtout le respect de l’être humain. Ce
n’est pas vraiment ce qui était contenu
dans la plaquette de « communication »
ayant accompagné la sortie du nouveau
S9 (Règlementation Travaux) : êtes vous
plutôt «paillasson» ou plutôt «hérisson»
? Le management implique aussi qu’on
se dise les choses pas dans la langue de
bois, mais en français et sans procédure
disciplinaire. Pas simple n’est-ce pas ?
Il faut aujourd’hui
arrêter le gâchis
humain
Est-ce aux caisses d’assurance maladie de
payer la casse qui résulte de pratiques
dévastatrices, quelles soient qualifiées de
«managériales» ou pas ? Non ! Ce n’est
pas à l’effort collectif de contribuer à
l’amélioration de la productivité au service de quelques uns.
Quelques chiffres !
199 076 c’est l’effectif total au 31/12/2008 dans le groupe SNCF
Il se décompose de la façon suivante :
160 693
salariés SNCF
38 383 personnels
dans les filiales.
Pour comparaison en 2007 le groupe comprenait 199 674 salariés :
161 927
effectifs SNCF
37 747 personnels
dans les filiales.
Élection du nouveau Bureau de Paris Sud-Est
mardi 30 juin 2009, une Assemblée
LUneGénérale
a eu lieu à Paris Sud Est.
nouveau Bureau a été élu.
Le vote sʼest déroulé et a vu lʼélection à
lʼunanimité :
de Frédéric SAMYN au poste de Secrétaire
Général
de Dominique MARTIN au poste de
Secrétaire Général Adjoint
de Jean-Luc ALBINO au poste de Trésorier
La CFDT de PSE a donc procédé à un changement de voilure et de capitaine, mais le cap
est toujours le même : les élections professionnelles de 2011 et la représentativité !
il nous reste encore tant à faire ! ...
Frédéric SAMYN
(Nouveau) Secrétaire Général de la CFDT de
Paris Sud-Est
-13-
INFRA V
acceptent le passage EVEN / ELOG doivent
avoir la possibilité d’un contrat de retour validé
et respecté par la hiérarchie. Un cadrage national de ces contrats permettrait le respect scrupuleux de la réglementation interne. Les formations continues nécessaires faites en « période
de moindre besoin » c’est-à-dire quand il y
a moins de travaux, et donc souvent durant
les périodes protocolaires de congés annuels,
devrait induire une « compensation ».
La valorisation des parcours professionnels
de ceux qui font ce choix doit être plus
marquée !
Concernant nos Collègues faisant le choix de
rester en EVEN, leurs conditions de travail,
déjà difficiles, risquent de se dégrader par des
allongements de parcours dus au manque de
Personnel. Nous visons plus particulièrement
l’astreinte.
Leur déroulement de carrière ne doit pas être
stoppé du fait ce choix : il ne doit pas être
dévalorisé !
Evolution révolution ?...
La politique de
maintenance de la
Direction de l’INFRA
évolue, soumise aux choix
et à la rémunération
imposée par RFF, propriétaire et
gestionnaire de l’infrastructure
ferroviaire depuis 1997.
Le recours aux Partenariats PublicPrivé (PPP), l’ouverture du marché
de la maintenance aux entreprises
privés rend la concurrence de plus
en plus forte.
La convention de gestion actuelle qui
régit les relations entre la Direction
Infra et RFF ne rémunère pas la SNCF
au bon niveau.
Cet effet de ciseau met à mal l’unicité
de l’EPIC SNCF engagée dans son
pilotage par branche d’activité et
conduit à accélérer les modifications
d’organisations.
’Entreprise a commencé ses restructurations à
l’Infra préfigurant de lourds bouleversements
dans cette Activité. Elles reposent essentiellement sur une simplification des structures, comme
par exemples la fusion des EVEN, la création des
ELOG, la suppression des EMF, la suppression des
délégations régionales Infra et la création de trois
territoires. Cela se traduit une nouvelle fois, par
une baisse des effectifs, poste principal de gain
de productivité.
La diminution des effectifs s’amplifie d’année en
année : en 2008, il y a eu 457 agents Infra V non
remplacés. En 2009 1047 suppressions d’emplois
ont été annoncées…
On peut légitimement craindre que les motifs économiques qui poussent la SNCF et RFF à massifier
les travaux et à les programmer au plus juste,
conduisent la Branche Infra à ne plus être dimensionnée pour absorber un surcroît d’activité !
L
programmer à A-2, avec une politique d’axes,
implique d’importants changements ! Les nouvelles organisations, indispensables pour y faire
face, doivent tenir compte de l’aspect humain
et social.
L’Entreprise reconnaît d’ailleurs qu’il existe des
axes où la capacité à faire l’ensemble des travaux et toute la maintenance n’est pas assurée.
Nous sommes à la fin de l’année 2009, et il
sera difficile d’assurer correctement les planifications pour 2010 et 2011 !
Parallèlement, 20% des plages travaux seront
effectués la nuit. Et la généralisation des SPRC*
(de nuit) engendrera des surcoûts non budgétisés. Pour palier à ce problème le recours à la
sous-traitance est croissant !
Il faut relever cette contradiction forte existant
entre la SNCF qui réduit ses charges en vue
de se prémunir contre la baisse de rémunération attendue et l’augmentation des travaux
envisagés par RFF (régénération, prestations de
fournitures, opérations de développement).
Les SPRC se feront de plus en plus de nuit avec
toutes les incidences sur les conditions de vie
et de travail que l’on connaît.
La CFDT considère que l’Entreprise doit continuer à rechercher au maximum à faire le travail de jour.
Lorsque cela devient impossible, elle doit
anticiper pour que le Personnel concerné soit
informé (via les Institutions Représentatives du
Personnel) et puisse choisir en toute connaissance de cause. Et ceci uniquement sur la base
du volontariat afin de rendre la mobilité la
moins contraignante possible.
En réponse aux intentions de la Direction de
l’Infra et de RFF de programmer certains chantiers 7 / 7 jours, la CFDT propose 4 nuits par
semaine suivies de 3 nuits avec le week-end
par deux équipes. Bien sûr, toujours sur la base
exclusive du volontariat.
Le REX 2008 montre que si davantage de
chantiers sont planifiés, 1/3 des délais n’ont
pas été respectés. Et RFF accorde de moins en
moins de demandes dérogatoires … Vouloir
La Direction de l’Infra mène des réflexions sur
la rénovation du réseau depuis début 2007. Il
est particulièrement regrettable que le dialogue
social se soit ouvert tardivement sur le sujet.
(*) SPRC (Schéma Pluriannuel de Répartition des Capacités)
Cheminot de France - Octobre Novembre Déc. 2009 -14-
Enfin, s’il est de la responsabilité des organisations syndicales d’élaborer un nouvel accord
mobilité, il est du devoir de la Direction de
le faire pleinement et intégralement appliquer
dans les Etablissements afin qu’aucun agent ne
subisse de pertes financière.
L’entreprise doit mesurer l’impact de ses réformes, et bâtir un véritable volet social !
Pour la CFDT, les moyens humains et matériels doivent se mettre en adéquation avec
les charges actuelles, de la conception à la
réalisation !
Vouloir mieux maîtriser l’équation charges /
moyens, ne signifie pas réformer à tout vent :
la limite est atteinte … !
Les cheminots de l’Infra méritent une meilleure
considération ! La CFDT réclame l’urgence d’une
négociation, à l’appui de ses propositions, sur les
conditions de vie et les conditions de travail :
Sur l’hébergement, nous demandons une réévaluation des taux d’allocations de déplacement
devenus insuffisants au regard du coût actuel
de la vie.
Pour les bases vies, il est indispensable d’anticiper leurs installations en associant systématiquement les CHSCT afin de prévoir de bonnes
conditions de sommeil (bruits, poussières …).
Les sites retenus devraient être réutilisables et
ainsi permettre des installations à demeure
(évacuations d’Eaux Pluviales et d’Eaux Usées,
clôtures …).
Il faut laisser le choix de loger en base vie ou
ailleurs, quand c’est possible.
Sur les nouvelles méthodes de travail, le rôle
des plates formes logistiques qui sont déjà en
flux tendu et qui devront s’adapter au SPRC
mérite d’être clarifié.
La pénibilité est induite par une plage de travail de 6h de nuit. Outre le fait que nous
estimons cette séquence trop longue, nous réaffirmons que les phases de préparation et de
repli de chantier sont comprises dans les 8h30
réglementaires.
L’entreprise envisage de programmer 5 nuits par
semaine, ceci dès le dimanche soir minuit. Il lui
Pour la CFDT, la SNCF et l’Infra sont parties
intégrantes d’un Service Public qui par définition ne peut être rentable au point de faire
des bénéfices comme d’autres entreprises et
entités SNCF.
La CFDT insiste sur la nécessité d’une proximité
territoriale et un maintien efficace des connaissances, notamment pour le matériel spécifique.
C’est là un des atouts que nous avons face à
la concurrence ! Sans oublier que la réactivité
toujours démontrée en cas d’incident est incluse
dans nos missions de Service Public.
L’unique logique commerciale visant à faire
circuler le maximum de trains a ses limites.
Une maintenance efficace de l’infrastructure
demande des délais raisonnables sur des longueurs de chantier en corrélation avec les
moyens engagés.
faudra être beaucoup plus claire sur ce sujet, les
quelques précisions apportées, à savoir demande
de voie contiguë à RFF et acheminement des
matériaux garanti étant insuffisantes à ce jour.
De plus, les chantiers doivent être équipés d’un
éclairage digne de ce nom pour assurer un
travail qui, en qualité, ne pourra être celui
de jour …
Sur le volontariat, il faut que ce soit « gagnantgagnant » pour l’Entreprise comme pour les
Agents qui font des sacrifices en terme de
mobilité.
On constate de grosses différences entre les
grands travaux, le SPRC et le travail en EVEN.
Cela est du au fait que L’IN 2974 n’est qu’une
préconisation et non une directive. Ces différences sont des freins au volontariat. Constatons
également que les chiffres annoncés (1400
demandes) qui ne signifient aucunement que
les volontaires pour l’ELOG National puisent
l’être pour les ELOG Régionaux !
Sur les EVS, nous condamnons ceux utilisés
comme outils de management, et demandons
un véritable déroulement de carrière pour
les Agents volontaires qui auront acquis une
expérience et des compétences supplémentaires
notamment en matière de sécurité, d’animation
d’équipes et de suivi des chantiers.
La compétence doit être reconnue et qualifiée.
Les réelles sujétions doivent être correctement
indemnisées.
Sur les parcours professionnels, nous pensons
qu’il faut les sécuriser. Les « passerelles » existantes doivent être maintenues et développées,
notamment avec le Transport. Les Agents qui
-15-
Les restructurations incessantes avec leurs lots
de suppressions de postes, créent une insécurité permanente chez les Cheminot(e)s, aussi
bien dans le domaine professionnel que dans
le domaine familial. L’Entreprise offre de moins
en moins de perspectives aux Cheminot(e)s
tous collèges confondus notamment par la
disparition des établissements, des Régions, les
restructurations de RH, l’autonomie de l’infra T
et celle des gares ...
Pour la CFDT, il n’est pas tolérable de faire
peser sur les Cheminot(e)s et les Organisations
Syndicales, les conséquences d’une conjoncture
économique qui n’est pas de leur fait !
La CFDT rappelle que sans les Salariés, les
entreprises ne produisent pas de richesses.
!
u
a
e
v
Nou
Un forum a été mis en place sur
notre site internet.
Pour participer aux échanges sur
ce forum, il suffit de s’inscrire en
s’identifiant au bas de la page
d’accueil.
Attention ! Les
messages ne seront
affichés en ligne
qu’après visualisation du contenu par
le modérateur !
www.cfdtcheminots.org
Les stages
du premier semestre
2010
47/49 avenue Simon Bolivar - 75 950 PARIS CEDEX 19
Tél : 01 56 41 56 52 - Fax : 01 56 41 56 53
E-mail : [email protected]
STAGE « Savoir rédiger »
Financement : DIF, budget CE
Date : Les 8 et 9 mars 2010
Programme : Définir un plan selon les objectifs, les argumentaires, synthétiser, le compte rendu.
Intervenants : Arielle Chesnot, Levant Formation
STAGE « Prévenir et lutter contre le harcèlement moral»
Date : Les 11 et 12 mars 2010
Programme : Définition, réagir, prévenir, étude de cas pratique,
aspects juridiques
Intervenants : Cenefoste, Loïc Scoarnec journaliste A2 et
RTL, président de l’association « Harcèlement Moral Stop ».
STAGE « Initiation économique et sociale des élus CE »
Public : Elus CE et mandatés (niveau I)
Date : Du 15 au 19 mars 2010
Programme : Ce stage basé sur une formation active traitera l’ensemble des aspects tels que le fonctionnement du
CE, ses attributions économiques et sociales, les comptes
de l’entreprise, l’appel à l’expertise, les activités sociales et
culturelles...
Intervenants : Cenefoste, juriste, expert CE
STAGE « Analyser et maîtriser l’économie »
Public : Elus CE et mandatés RS et DS (niveau II)
Date : Les 18, 19 et 20 mai 2010
Programme : Ce stage basé sur une formation active sous forme
de jeu permet aux stagiaires de s’initier aux notions élémentaires
de la comptabilité, de micro et macro économie.
Intervenants : Levant Formation, Cenefoste
STAGE « Trésorier du comité d’entreprise »
Public : Trésorier de CE
Date : Les 3 et 4 juin 2010
Programme : Le rôle du trésorier,
Les responsabilités juridiques, sociales et fiscales,
Tenir sa comptabilité : le plan comptable, le compte de résultat,
le bilan,
Les ressources du comité d’entreprise, les deux budgets du CE,
Les activités sociales et culturelles.
Intervenants : Chantale Abbou experte experte comptable,
Cenefoste.
STAGE « Médiatiser l’action syndicale »
Public : militants syndicaux en responsabilité
Date : Les 8 et 9 juin 2010
Programme : fonctionnement de la presse, comment organiser
les relations avec la presse, la conférence de presse et rédaction
d’un communiqué (mises en situation).
Intervenant : Jean Luc Varin journaliste à l’agence de presse
Traverse.
STAGE Les réunions du comité d’entreprise
Financement : DIF, budget CE
Date : Les 15 et 16 juin 2010
Programme : Réunion de travail, réunion plénière, réunion avec
les salariés (mises en situation et analyses collective), etc.
Intervenant : Christian Nouaux du Théâtre du Levant, Cenefoste
Pour toute inscription, tout renseignement ou toute demande sur le programme, la
pédagogie des stages et les modalités de financement par le DIF ou le comité d’entreprise, n’hésitez pas à contacter le CENEFOSTE au 01 56 41 56 52 ou à nous écrire au
47/49 avenue Simon Bolivar, Paris 75 019. ([email protected]).
Lieu : 47, 49 avenue Simon Bolivar, Paris 75 019.

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