Polluants gazeux cause des pluies acides
Transcription
Polluants gazeux cause des pluies acides
Breilh Jean-François Cardinal Pierre Clairet Lucie Cléach Estelle Mayeras Anne-Lise Les pluies acides Ecologie générale L3 02/04/207 1 / 13 Sommaire INTRODUCTION -------------------------------------------------------------------------------------- 3 LES ORIGINES DES PLUIES ACIDES --------------------------------------------------------- 3 Définition ---------------------------------------------------------------------------------------------- 3 Origines------------------------------------------------------------------------------------------------- 3 CONSEQUENCES DES PLUIES ACIDES ------------------------------------------------------ 6 Effets sur les milieux terrestres et aquatiques ------------------------------------------ 6 Effets sur les êtres vivants --------------------------------------------------------------------- 7 Autres conséquences ------------------------------------------------------------------------------- 9 SOLUTIONS REDUISANT LES PLUIES ACIDES-----------------------------------------10 Actions sur les sources naturelles ------------------------------------------------------------10 Actions sur les sources fixes-------------------------------------------------------------------10 Actions sur les sources mobiles ---------------------------------------------------------------11 COMMENT REAGIR FACE AUX PLUIES ACIDES ?. --------------------------------------12 Changer notre comportement ------------------------------------------------------------------12 L’éducation--------------------------------------------------------------------------------------------12 2 / 13 INTRODUCTION Depuis le début des années 1950, on observe une forte augmentation de l’acidité des eaux de pluie dans diverses régions industrialisées du monde. Les pluies acides se forment lorsque les oxydes de soufre et d’azote s’associent à l’humidité de l’air pour libérer de l’acide sulfurique et sont ensuite transportés très loin de leur source avant d'être précipités par les pluies. La pollution peut également être véhiculée par la neige ou le brouillard, ou encore être précipitée sous forme sèche. Les gaz à pluies acides sont issus de différentes activités industrielles, de la combustion de matières fossiles riches en soufre, de la circulation automobile et de l’élevage industriel. Ils peuvent également être produits naturellement par les éruptions volcaniques, la foudre, la décomposition biologique, les océans, les feux de forêts… Lorsque l’environnement ne parvient pas à neutraliser ces substances acides, cela risque d’endommager les tous les écosystèmes Dans un premier temps, nous nous attacherons à décrire les origines de ces pluies acides. Puis nous verrons quelles en sont les conséquences, et nous finirons par lister les solutions possibles pour tenter de limiter ce phénomène. LES ORIGINES DES PLUIES ACIDES Définition On donne le nom de précipitations acides à toutes les formes de précipitations ayant un pH inférieur à 5,6 formées par la combinaison des acides rejetés dans l'atmosphère avec l'eau des nuages. Ces substances acides endommagent l'environnement lorsque celui-ci ne parvient pas à les neutraliser. Origines Les principaux gaz produisant des pluies acides sont le dioxyde de soufre (ou anhydride sulfureux : SO2) créant l'acide sulfurique (H2SO4) et les oxydes d'azote (NOx) créant l'acide nitrique (HNO3). Ainsi, le Smog (brouillard photochimique contenant de l'acide nitrique HNO3 et de l'acide sulfurique 3 / 13 H2SO4) est une forme de précipitation acide particulière qui se crée par beau temps (Hautes Pressions) lors d'une inversion de température. Ceci est montré sur le schéma ci-dessous: Dioxyde de soufre : SO2 A l’échelle mondiale, le dioxyde de soufre est le principal polluant. Il provient en partie de la combustion de l'énergie fossile : pour 2/3 de charbon et lignite et pour 1/3 d’huiles lourdes (pétrole). En tenant compte des retombées des pays voisins, chaque français reçoit aujourd'hui 10 à 20kg de soufre par an. Les volcans produisent plusieurs dizaines de mégatonnes de SO2 /an. Les émissions d'origine biologique (décomposition des acides aminés soufrés par les bactéries par exemple) sont de l'ordre de 50 mégatonnes /an. Quand le SO2 atteint l'atmosphère, il donne de l’acide sulfurique (H2SO4) en se combinant avec l'oxygène puis avec l'eau. Cette réaction est accélérée par la présence d'ammoniac ou d'ozone (O3) qui agissent comme catalyseur. Les oxydes d’azote : NOx Les 60 mégatonnes produites par an au niveau mondial proviennent de la combustion à l'air libre des fuels fossiles (33%), de la combustion de biomasse à des fins agricoles et du rejet d'urée des animaux du cheptel (sous forme de NH3). En France, le ministère de l'Environnement estime en 1995 les émissions à 1.9 mégatonnes /an. 4 / 13 Les micro-organismes vivants et les processus micro biologiques émettent 14 mégatonnes par an en moyenne. Les orages sont une source de rejets azotés entre 0.4 et 7.8 mégatonnes /an. Dans les nuages, les oxydes d’azote se combinent avec l'oxygène pour former l'acide nitrique (HNO3). Les réactions créant HNO3 et H2SO4 sont beaucoup plus rapides dans un air pollué par du fer, de l'ammoniac, du manganèse ou du péroxyde d'hydrogène. De plus, ces gaz retombent sous deux formes : des dépôts secs (l'acide se mélange plus tard à l'eau) et des précipitations acides proprement dites. Les oxydants photochimiques Il s'agit d'acide nitrique, d'aldéhydes et surtout d'ozone. Les oxydants photochimiques se forment à partir de rejets d'oxydes d'azote et d'hydrocarbures sous l'action du rayonnement solaire. En effet, les oxydes d'azote (mélange NO-NO2 dont la durée de vie est de quelques jours) interviennent comme catalyseur de la chimie de l'ozone : s'ils sont très peu abondants, ils contribuent à sa destruction ; à des teneurs supérieures, ils ne sont que lentement éliminés par oxydation en acide nitrique et contribuent alors à l'acidification des précipitations. De plus, les hydrocarbures (provenant de solvants industriels ou de gaz non brûlés des véhicules) oxydent le monoxyde d’azote en dioxyde d’azote sans consommer d'oxygène Il n'y a pas de réaction retour d'où un déplacement de l'équilibre vers la création d'ozone. Schéma récapitulatif : 5 / 13 CONSEQUENCES DES PLUIES ACIDES Effets sur les milieux terrestres et aquatiques Ecosystème aquatique Les pluies acides ont un effet particulièrement dévastateur sur les lacs et peuvent avoir deux types de conséquences : elles acidifient directement ceux-ci de part leur pH faible. Ou alors, les cours d’eaux qui alimentent les lacs participent à l’érosion et se chargent en produits chimiques toxiques comme l’aluminium et le mercure issus de la dissolution de certaines roches. Les eaux affectées par les pluies acides paraissent alors très claires. Au printemps, la neige qui fond transporte une grande quantité de produits chimiques qui accentuent ce phénomène et l'écosystème n'a pas le temps de s'ajuster à cette baisse soudaine du pH. Or, c’est une période cruciale de l'année pour les écosystèmes aquatiques puisqu’il s’agit de la période de reproduction pour les poissons et les amphibiens. Les nappes phréatiques et les sources Quand les sols sont soumis pendant une longue période à des flux d’acidité trop importants, leur pH va alors fortement diminuer et l’acidification va progresser vers les couches profondes. A terme, les sols ne parviennent plus à neutraliser l’acidité et celle-ci atteint les nappes phréatiques. 6 / 13 Les sols et les forêts Les pluies acides affectent aussi les forêts et le sol. Les éléments nutritifs du sol sont dissous et emportés par les pluies et les microorganismes sont tués ce qui empêche la production nouvelle de calcium ou de magnésium nécessaires aux végétaux. De plus les arbres absorbent des métaux toxiques comme l'aluminium et le mercure. Le SO2 provoque le jaunissement ou la décoloration des feuilles, et associé aux métaux lourds et aux particules en suspension, il provoque des nécroses, une détérioration de la cuticule ainsi qu’une défoliation prématurée. Les feuilles sont endommagées et ne peuvent plus faire la photosynthèse. Elles tombent et privent alors les arbres des sucres nécessaires. Pour toutes les espèces, il y a une diminution des mycorhizes (microorganismes vivant en symbiose avec les plantes) et la mort des fines racines. De plus, les dépôts secs de NOX et de SO2 se combinent pour former de l'acide sulfurique et de l'acide nitrique dans les racines principales. Les arbres peuvent également être amenés à grandir plus rapidement que la normale. À la longue, il y a un manque en minéraux nécessaires pour la croissance et l'arbre meurt. Effets sur les êtres vivants Les hommes Les principaux effets des pluies acides sont les problèmes respiratoires tels que l'asthme, la toux sèche et des irritations aux yeux, au nez et à la gorge. Ils sont causés par la présence dans l'air de dioxyde de soufre et de dioxyde d'azote. 7 / 13 La présence de métaux toxiques dans les tissus des animaux dont l'être humain se nourrit est la cause de plusieurs maladies : des dommages au cerveau chez les jeunes, des problèmes de transmissions nerveuses et quelques fois, la mort. Les pluies acides entraînent une bioaccumulation de métaux lourds (mercure, cadmium) et une corrosion des canalisations en cuivre ou en plomb. En général, les traitements de l'eau précipitent ces éléments mais sans ces traitements, l’homme peut être atteint de saturnisme : intoxication aiguë qui se produit au niveau hématologique, neurologique et rénal. Les plus exposés sont les personnes âgées, les enfants et les asthmatiques. Le SO2 diminue la capacité respiratoire et aggrave le nombre des infections des voies respiratoires. Le NOx quant à lui attaque le système respiratoire provoquant des vertiges et des maux de tête. La faune aquatique Les précipitations acides entraînent des morts dérivées par leur action sur les milieux aquatiques, les végétaux ou dans la chaîne alimentaire. De plus, avec un pH inférieur à 4,5, la vie dans les lacs et les rivières devient impossible pour de nombreuses espèces. Les poissons respirent mal car leurs branchies sont paralysées. L’aluminium accumulé dans le milieu et l'acidité diminuent la capacité des poissons à capter l'oxygène et les minéraux dont ils ont besoin pour vivre. Ils doivent maintenir un équilibre délicat entre les sels et l’eau dans leur organisme. L’acidité les empêche de garder cet équilibre, causant une réduction de la reproduction de l'espèce. Lorsque le pH diminue et passe sous une valeur seuil de 5.6, on constate que la reproduction est compromise et que la survie des œufs et alevins est précaire. Si le pH passe au dessous de 5, alors les jeunes poissons et les adultes d'espèces fragiles (truite, saumon) sont en danger. Les crustacés et les mollusques ne parviennent plus à fabriquer leurs carapaces et leurs coquilles respectivement car le calcium devient limitant. Les amphibiens qui utilisent des étangs provisoires voient leurs habitats affectés par les pluies ce qui conduit à une diminution de leur population. Enfin, les eaux sont plus transparentes et laissent passer les UVB créant un stress supplémentaires sur les espèces dulcicoles. Dans certains lacs, des mousses blanches appelées Sphaignes parviennent à survivre sur le fond ainsi que quelques espèces d’insectes et de plancton peu sensibles. 8 / 13 La faune terrestre Les premiers menacés par les pluies acides sont les animaux dépendants du milieu aquatique ou sylvestre pour l’habitat, la reproduction ou encore l’alimentation. Par exemple, le coq de bruyère souffre des pluies acides car sa nourriture essentielle, la myrtille, est très sensible aux pluies acides et plus particulièrement lors de la fonte des neiges qui retiennent et concentrent les polluants. La diminution des résineux en Alsace entraîne la disparition d'espèces liées à ce type de boisement, et une baisse de 10 à 20% de la densité totale des oiseaux. Les invertébrés habitant dans le sol sont menacés par l’accumulation de fluorure et de métaux. Ils ont un rôle dans la décomposition des détritus dans les forêts. Il y a donc une accumulation de détritus et les éléments minéraux nécessaires aux végétaux tardent à être disponibles. Ainsi les herbivores n’ont pas suffisamment de nourriture et de la même façon, cela affecte les mammifères et les oiseaux. Ils subissent aussi le manque de calcium qui leur est nécessaire pour la croissance squelettique et pour la confection de leurs coquilles. Autres conséquences L’architecture Les précipitations acides accélèrent le processus d’érosion naturelle. Elles dissolvent la pierre et sont responsables de la destruction des bâtiments et des statues. Le calcaire et le marbre y sont particulièrement sensibles, ainsi que les structures métalliques. Les matériaux les plus corrodables sont ceux qui forment à leur surface des dépôts protecteurs dissous par une précipitation acide comme le cuivre et le zinc. 9 / 13 La dégradation d'un matériau de type carbonaté se résume en trois phases: tout d’abord, il y a formation d’une croûte peu résistante à la surface du matériau. Elle est riche en sulfate de calcium ce qui lui donne le nom de sulfin. Ensuite, cette croûte se décolle : c’est la desquamation. Enfin, la pierre est dégradée en profondeur puisqu’il se forme des cavités qui augmentent la surface de contact et donc la vitesse de dégradation : c’est l’alvéolisation. SOLUTIONS REDUISANT LES PLUIES ACIDES Les solutions varient selon le type de sources considéré. Actions sur les sources naturelles Les remèdes contre les sources naturelles (volcans, décomposition biologique) sont totalement inexistants. Actions sur les sources fixes On retrouve dans ce type de pollution l’industrie et le chauffage. Pour lutter contre ces pollutions, des filtres sont posés dans les cheminées des usines ou de nouveaux procédés sont utilisés. Ainsi, à Drax en Grande Bretagne, une centrale thermique qui fonctionne au charbon a employé un procédé à base de chaux et a réduit sa pollution en dioxyde de soufre de 90 %. En effet, la chaux étant basique, elle neutralise l’acidité. Deux autres méthodes s’offrent aux yeux des chercheurs : Economiser les énergies Le mode de vie des pays développés consomme beaucoup d’énergie. Pourtant, il a été estimé que si nous utilisions l’énergie plus efficacement et si nous prenions des mesures pour l’économiser nous polluerions moins. Utiliser des sources d’énergie non polluantes Le nucléaire, le pétrole, le charbon et le gaz naturel satisfont plus de 75 % des besoins en énergie de la planète. Les réserves finiront par s’épuiser. Mais il existe d’autres sources d’énergies inépuisables et/ou non polluantes : L’eau pour les centrales hydrauliques. Le vent pour les éoliennes. Le soleil pour les panneaux solaires. 10 / 13 Pourtant, toutes ces nouvelles sources d’énergie ne représentent que 25 % de l’électricité mondiale. Heureusement, ces énergies sont en forte croissance. De plus, certaines de ces nouveautés produisent de l’énergie à moindre frais : les éoliennes par exemple. Réduire les oxydes d’azote Le dioxyde de souffre a été beaucoup étudié. A l’inverse, les oxydes d’azote n’ont pas été analysés car ils sont très complexes. En 1986, des négociations ont abouti à un accord sur la réduction des émissions d’oxydes d’azote. Environ 50% des oxydes d’azotes présents dans l’air proviennent des véhicules. Si l’on réduit les polluants des gaz d’échappements, la quantité d’oxydes d’azote diminuera. Actions sur les sources mobiles Les émetteurs sont essentiellement tous les transports en particulier les voitures. Un voyage sur deux ne dépasse pas 4 kms et un voyage sur quatre ne dépasse pas 2 kms. Ainsi l’utilisation de moyens de transport non polluants ou la réduction des émissions de gaz néfastes sont des solutions réalisables et qui s’avèreraient efficaces. Purifier les gaz d’échappement Les rejets des voitures sont principalement des oxydes d’azote (NOx) mais aussi d’autres polluants. Heureusement il existe l’essence sans plomb et le pot catalytique. Cependant, l’essence sans plomb contient plus de bunsen et on se trouve alors face à une dilemme : plomb ou bunsen. De plus, les pots catalytiques coûtent assez cher et tous les automobilistes ne peuvent pas se payer un pot d’échappement aussi sophistiqué. 11 / 13 Utiliser des moyens de transports non polluants (ou moins) Les transports en commun, la voiture à eau, la voiture électrique, la voiture au GPL sont des moyens de transport qui préservent la planète. Pourquoi sont-ils si peu utilisés ? • • • • Les transports en commun n’ont pas un réseau assez grand et rendent l’utilisateur dépendant des horaires. La voiture à eau prend trop de place. La voiture électrique ne va pas assez vite. La voiture au GPL peut exploser et il n’existe pas suffisamment de stations pour le GPL. Cependant, l’utilisation de ces moyens de transport, ainsi que les déplacements à vélo ou à pied, particulièrement pour les cours voyages ne nécessitant pas l’usage de la voiture, pourraient participer fortement à la réduction des émissions de gaz à pluies acides. COMMENT REAGIR FACE AUX PLUIES ACIDES ?. Changer notre comportement Baisser le chauffage d’ 1 ou 2 degrés, prendre un vêtement chaud lorsqu’il fait froid au lieu de monter le chauffage ou conduire lentement. Ce sont là des gestes que l’on fait rarement et pourtant ce serait un bon réflexe, utile, à avoir. De plus, ce serait plus économique et tout aussi confortable. L’éducation Un autre remède très efficace serait de sensibiliser les jeunes à faire attention à la pollution de l’air. 12 / 13 BIBLIOGRAPHIE http://www.ac-grenoble.fr/risqmaj/realisations/38/pompidou/2001/3asol.htm www.univ-savoie.fr/mse/ressources/rapports/rapports00/Luiset/moi+.htm perso.orange.fr/didier.hottois/pluie.htm fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761578185/pluies_acides.html www.ac-nantes.fr:8080/peda/disc/cdi/peda/orvault/pluiedoc.htm www.ec.gc.ca/pluiesacides/ www.ac-grenoble.fr/risqmaj/realisations/38/pompidou/2001/3apluies.htm http://www.nancy.inra.fr/acidification/Consequences/conseque.html 13 / 13