Plan lecture analytique extrait 2 : La folle journée ou le mariage de
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Plan lecture analytique extrait 2 : La folle journée ou le mariage de
Plan lecture analytique extrait 2 : La folle journée ou le mariage de Figaro de Beaumarchais (1774) analyse de la scène 19 de l’acte II, l. 22-73, de « Suzanne -Je me rhabillais de mon mieux … à La comtesse - c 'est toujours vous qui nous y forcez. » introduction : lecture de l'extrait problématique I : Montrer comment cette scène conjugue sourire et émotion problématique II : plan détaillé : I. Une comédie du mensonge et de la vérité a. Le comte prend pour faux ce qui était vrai en décrivant l’attitude sincère de la comtesse. Précisez la façon dont il apparaît alors au spectateur. b. La scène opère un renversement de situation : le comte qui accusait son épouse dans les scènes précédentes devient accusé. Repérez et commentez les répliques qui témoignent de la perspicacité de Suzanne et de la comtesse. c. En suivant le jeu de Suzanne et en mentant à son époux, la comtesse finit par mettre au jour le stratagème du billet imaginé par Figaro. Observez la manière dont la comtesse dévoile le plan du valet et expliquez ce que cela révèle de son personnage. II. La comtesse : un rôle émouvant a. La comtesse est une aristocrate qui exprime son désarroi avec une certaine grandeur. Relevez dans ses répliques les thèmes et les expressions qui peuvent rappeler les grandes héroïnes tragiques. b. Pour la première fois, le comte appelle son épouse par son prénom (l. 32), ce qui la fait réagir : « Je ne la suis plus, cette Rosine que vous avez tant poursuivie! Je suis la pauvre comtesse Almaviva, la triste femme délaissée, que vous n’aimez plus. » En vous appuyant sur l’analyse de cette réplique, dites quelles émotions elle suscite. c. La comtesse reproche à son époux sa conduite, mais ne se contente pas de le dénoncer à titre personnel : elle plaide aussi la cause des femmes. Analysez la façon dont le comte et la comtesse évoquent l’autre sexe. conclusion : Les trois questions de l’examinateur Question 1. Dans cette scène, en quoi les sourires et les rires du comte diffèrent- ils de ceux de la comtesse ? Quelle image donnent-ils de la relation entre hommes et femmes au xviiie siècle ? Voir III c.0 Question 2. En quoi l’attitude de Chérubin est-elle ambiguë dans l’acte II ? Chérubin apparaît comme un personnage insaisissable tout au long de la pièce, et particulièrement dans l’acte II : très mobile physiquement, et même courageux lorsqu’il saute par la fenêtre, il apparaît d’abord contrit et timide à la scène 4. Plus encore, il fait affleurer le lyrisme en déstabilisant la comtesse (scène 9) et fait même surgir le pathétique (scène 16, l. 65-70). En même temps, il demeure pourtant à l’origine d’effets comiques lors de la révélation confuse d’Antonio, à la scène 21. Le choix du comédien et les indications de jeu qui lui sont données sont essentiels à cet égard : selon que l’on choisit un adolescent à peine sorti de l’enfance ou un jeune homme aux intentions plus nettes, on rendra la comtesse plus ou moins coupable. Question 3. Selon vous, doit-on confier le rôle de la comtesse à une tragédienne, comme Beaumarchais l’avait prévu ? Voir II a.