MAGNOLIA.

Transcription

MAGNOLIA.
MAGNOLIA.
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trouve dans le Magnolia acuminata; mais dans ce dernier les feuilles s'amincissent
en pointe vers les deux bouts depuis la partie m o y e n n e , et celles du Magnolia
Yu-lan
s'élargissent de la base au sommet, ou elles sont arrondies et surmontées d'une pointe
comme un cerf-volant. Elles sont fermes. Leur longueur est d'un demi-pied.
Le n o m de precia a été donné à ce Magnolia
les fleurs avant les feuilles.
par M . C o r r e a , parcequ'il produit
« L a Chine a plusieurs arbres à fleurs d'une rare beauté. L e Yu-lan est le premier
et le plus brillant; il s'élève à la hauteur de trente à quarante p i e d s ; son tronc est
bien proportionné et droit; il a p e u de branches et presque point de rameaux. Ses
feuilles sont d'un beau verd et distribuées fort clair çà et là. Elles ne c o m m e n c e n t
à pousser que lorsque les fleurs sont à demi-passées. Les fleurs qui couronnent toutes
ses branches en font un spectacle et répandent a u loin la plus douce odeur. Elles
s'épanouissent presque toutes en m ê m e - t e m p s , et ne durent que peu de jours. L e
Y u lan en fleurs ressemble à un noyer dont les branches rangées en tête de Pin seroient
couvertes de beaux lis
L e Yu-lan n'a c o m m e n c é à être c u l t i v é , qu'on sache, que sous la dynastie de T a n g ,
qui a commencé en 627 ; depuis cette époque il a toujours occupé un rang distingué
dans les jardins des empereurs. Les MINGS qui transportèrent la cour à Peking y firent
porter ce bel arbre des provinces du midi; on le multiplia par les graines et par
boutures. Il ne demande pour toute culture que d'être planté à l'abri du nord, et
arrosé au printemps. Les fleuristes l'élevent dans des caisses, le mettent dans la serre
lorsque les feuilles sont tombées, et Pont en fleurs dans les premiers jours du nouvel
an pour orner les salles des hôtes et l'appartement des femmes. Les jardiniers du
palais en élèvent ainsi un bon n o m b r e , et les gouverneurs des provinces du midi
en envoient toutes les années pour être offerts à l'empereur et orner les appartements de sa majesté. Les b e a u x Yu-lan des jardins de Pè-King et de
Yuen~Mingjuen
ou Versailles de la C h i n e , ne résistent aux hivers rigoureux que pareequ'on a soin
d'envelopper le tronc et les branches d'épaisses bandelettes de paille tressées, sur
lesquelles on coud de fortes nattes.
Dans les provinces du midi on confit au vinaigre ou au gingembre les boutons de
fleurs du Yu-lan après en avoir ôté le calice. C'est un assaisonnement de plus pour
le riz.
« L a médecine ne se sert que de la pulpe du fruit. O n le laisse sécher à l'ombre;
réduit en poussière et pris en guise de tabac, il appaise la migraine et débouche le
nez ; dans le rhume on en donne une légère infusion pour dégager la poitrine e m barrassée et faciliter la transpiration. Quelques médecins la regardent comme stomac h i q u e ; mais son grand usage est pour bassiner les y e u x dans les inflammations, ou
les nettoyer de la chassie. Les poëtes parlent plus de ce bel arbre que les médecins;
il est le symbole de la candeur et de la beauté ». {Mémoires concernant T Histoire des
Sciences, etc. des Chinois, par les missionnaires de Pékin, tome 3, page 4 4 }
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I. Ces huit espèces de Magnolia sont toutes cultivées à Paris, où
presque toutes peuvent passer Phiver en pleine terre. L e s deux suivantes, originaires de la C h i n e , sont encore très rares en E u r o p e , et jusqu'à présent tenues en
serre chaude.
OBSERVATIONS.
MAGNOLIA PUMILA.
2.
C e Magnolia figuré dans le Botanits
repository d'Andrews, et
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