Des vêtements pour les femmes atteintes du cancer du sein

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jeudi 15 octobre, 21:12, Sainte Thérèse
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Des vêtements pour les femmes atteintes du
cancer du sein
Publié le 29/09/2015 à 03:49, Mis à jour le 29/09/2015 à 07:33
La Santé près de chez vous
Des robes customisables, adaptées à tous les besoins : la version pratique, sur le cintre, pour le confort et la version
élégante, pour continuer à se sentir belle et bien dans son corps, sur Virginie Delepierre./ Photo DDM, Raphaëlle
Chargois
Elle vit à Graulhet, dans une maison à la décoration colorée, féminine, lumineuse. Une maison qui lui
ressemble, somme toute. Pourtant, il y a à peine un mois, alors qu'une grande partie des Français profitait
de la fin des vacances, Virginie Delepierre était encore à l'hôpital, allongée sur un lit d'opération.
«Hyperactive» selon ses propres termes, la jeune femme avait monté une petite entreprise de traiteur
événementiel, quand en mai 2013, on lui a diagnostiqué un cancer du sein. La maladie et surtout la lourdeur
des traitements, de la chimiothérapie aux opérations chirurgicales, l'ont alors obligée à renoncer à son
activité. Perdant notamment une partie de la mobilité de son bras droit après avoir subi une mastectomie, la
jeune femme ne pouvait plus soulever les lourdes charges qu'elle transportait auparavant ni effectuer un
certain nombre de gestes du quotidien.
Répondre à la maladie par la créativité
Pour autant, l'énergique entrepreneuse ne s'est jamais laissé abattre, le cancer ne stoppant pas sa
créativité. Plus encore, les nouvelles difficultés rencontrées l'inspirent. Comment enfiler un bonnet ou un
foulard lorsque l'on a du mal à lever le bras ? se demande-t-elle. Pourquoi ne trouve-t-on pas des vêtements
à la fois pratiques, adaptés à ce nouveau corps, tout en restant féminine ? Comment faire quand la
chimiothérapie ne vous permet plus de supporter certaines matières et vous impose de protéger
soigneusement votre peau, devenue hypersensible ? Ces questions font leur chemin dans l'esprit de la
jeune femme, qui imagine alors une ligne de vêtements adaptés aux besoins de femmes souffrant du
cancer du sein.
Toujours en soins, Virginie Delepierre contacte l'atelier textile GMG à Verdalle ; rencontre une styliste, qui
designe les premiers modèles de la collection «Miss Amazone», tous réalisés très localement,
exclusivement en fibre de bambou et coton à l'exception d'un modèle plus chaud, en polaire. Sur son site,
www. missamazone.com elle vend donc petits hauts, robes, foulards et accessoires customisables et
adaptables aux différentes cicatrices, à prix raisonnables. «Je tenais à ce que tout soit fait en France, pour
être sûre que les produits soient de bonne qualité. Je prends peu de marge, car souvent, les gens en
maladie ont peu d'argent, puisqu'ils ne peuvent plus travailler. Je voulais donc que les vêtements restent
accessibles.» explique-t-elle simplement.
Des vêtements pour aimer son nouveau corps
Élaborer une collection de vêtements qui répondent à des besoins si complexes nécessite un travail de
collaboration constante avec la styliste, Céline Kartes, mais aussi beaucoup de réflexion avec le personnel
médical qui continue de suivre la jeune femme. «J'ai beaucoup discuté avec ma chirurgienne pour savoir
comment faire pour créer des vêtements qui s'adaptent à un maximum de femmes. La morphologie, les
cicatrices, ne sont pas toutes les mêmes. Certaines femmes passent par la chirurgie reconstructrice après
une mastectomie, mais beaucoup ne le souhaitent pas. Car après avoir subi des opérations lourdes
pendant un an, on n'a pas forcément envie de retourner à l'hôpital. Donc je fais des petits essais moi-même
avec ma machine à coudre et ensuite je transmets le cahier des charges à la styliste, qui corrige, améliore.
J'ai les idées, elle a la technique.» Lancée début septembre, la collection Miss Amazone suscite déjà des
commentaires enthousiastes des premières clientes. Mais aussi du personnel médical et de l'entourage de
la jeune femme, qui voit là un moyen de se sentir bien dans son nouveau corps, garder le moral étant un
atout non-négligeable dans le processus de guérison. Pourtant, loin de se reposer sur ses lauriers, la
créatrice fourmille de projets. Prochaine étape ? Rencontrer les associations de soutien aux malades
durant Octobre Rose, développer le projet et accessoirement, achever son traitement, qui doit durer encore
trois ans, sans jamais se départir de son sourire.
Renseignements, contact, commandes :
www.missamazone.com
www.facebook.com/missamazone81 twitter.com/MissAmazone
Raphaëlle Chargois
GRAULHET
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