SCHÉMA DÉPARTEMENTAL - Département de la Haute
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SCHÉMA DÉPARTEMENTAL - Département de la Haute
DIRECTION GÉNÉRALE ADJOINTE en charge de l’ACTION SOCIALE et de la SOLIDARITÉ Réalisation : KMS Conseil Général 74 - Crédits photos : © Conseil Général 74 - Fotolia : © FArnaud - Alena Ozerov - Christian Schwier - Juin 2013 CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-SAVOIE SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE en Haute-Savoie 2013-2017 n n n DIRECTION DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE 26, Avenue de Chevêne CS 42220 74023 ANNECY Cedex Tél : 04.50.33.22.00 - Fax : 04.50.33.22.16 Courriel : [email protected] www.cg74.fr DIRECTION GÉNÉRALE ADJOINTE en charge de l’ACTION SOCIALE et de la SOLIDARITÉ DIRECTION DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE PREFACE La loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance dispose que la protection de l'enfance a pour but de : - prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs responsabilités éducatives ; accompagner les familles et assurer, le cas échéant, selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs ; prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et assurer leur prise en charge. La protection de l’enfance comporte à cet effet un ensemble d'interventions en faveur des enfants et de leurs parents. Ces interventions peuvent également être destinées à des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficultés susceptibles de compromettre gravement leur équilibre. Conformément aux dispositions du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) et du Code de la Santé Publique, leur mise en œuvre est assurée par le Département qui a en charge la protection sociale et sanitaire de la famille et de l'enfance et doit notamment participer aux actions de prévention et de prise en charge des mineurs en danger, ou qui risquent de l'être, au travers des services dont il est responsable et dont il assure le financement : - le service départemental d'action sociale ; le service de l'Aide Sociale à l'Enfance ; le service de la Protection Maternelle et Infantile (PMI). Ces actions peuvent concerner : - le soutien aux mineurs et à leur famille, ainsi qu’aux jeunes majeurs et aux femmes enceintes et mères isolées ; la prévention de la marginalisation pour faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles (aides financières, aides éducatives) ; la protection des mineurs (traitement des informations préoccupantes, action éducatives à domicile, prise en charge physique en établissement et en famille d’accueil) ; le suivi et l’évaluation des personnes physiques ou morales à qui le ou les mineurs à protéger sont confiés. Les actions de protection de l’enfance s’exercent soit dans un cadre administratif relevant de l’autorité du Président du Conseil Général, soit dans un cadre judiciaire impliquant une décision des magistrats du parquet et du siège, et/ou une habilitation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) : - Les mesures administratives sont mises en œuvre en accord avec les détenteurs de l’autorité parentale et s’exercent pour la plupart à domicile par : - le versement d’aides financières, allocations mensuelles ou secours exceptionnels ; l’action des techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF) ; l’intervention d’un service d’action éducative (éducateurs spécialisés ou assistants sociaux intervenant à domicile) ; l’accompagnement en économie sociale et familiale. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 1 D’autres mesures administratives ne s’exercent pas à domicile : - l’accueil de jour administratif ; l’accueil mère-enfant(s) ; l’accueil provisoire, en urgence au besoin, à temps complet ou modulable (y compris pour les jeunes majeurs). Les mesures judiciaires sont imposées à l’enfant ou à l’adolescent, ainsi qu’aux détenteurs de l’autorité parentale et au service chargé de les mettre en œuvre : - l’assistance éducative en milieu ouvert (éducateurs spécialisés ou assistants sociaux intervenant à domicile) ; l’assistance éducative en milieu ouvert avec hébergement exceptionnel ou périodique ; l’accueil de mineurs à la journée ; l’accueil de mineurs, en urgence au besoin, à temps complet ou séquentiel. Le Département est également détenteur de l’autorité parentale pour les mineurs dont la tutelle a été confiée au service de l’Aide Sociale à l'Enfance ou dont l’autorité parentale a été déléguée au service. En outre, il prend en charge les pupilles de l’Etat. A cet égard, le Département intervient dans le cadre de l’adoption, mesure de protection de l’enfance, qui crée par jugement un lien de filiation. Après avoir procédé à l’évaluation sociale et psychologique des conditions d’accueil, il délivre l’agrément nécessaire à l’adoption des enfants pupilles de l’Etat ou venant de l’étranger. Enfin, le Code de l’Action Sociale et des Familles dispose que les schémas d’organisation sociale et médico-sociale concernant notamment les établissements et services de protection de l’enfance sont élaborés par le Président du Conseil Général et adoptés par l’Assemblée délibérante. Ces schémas doivent prendre en compte les orientations fixées par le représentant de l’Etat dans le département concernant les établissements et services habilités justice, et être en cohérence avec les schémas régionaux de mise en œuvre en matière de prévention, d'organisation de soins et d'organisation médico-sociale élaborés relevant de l'Agence Régionale de Santé. Le Conseil Général peut, par la suite, prendre l’initiative de réviser ces schémas à tout moment. Le Code de l’Action Sociale et des Familles précise que ces documents doivent : - - - 2 être établis pour une période maximum de cinq ans ; être en cohérence avec les schémas régionaux de mise en œuvre en matière de prévention, d’organisation de soins et d’organisation médico-sociale ; avoir pour objet : d’apprécier la nature, le niveau et l’évolution des besoins sociaux et médico-sociaux de la population ; de dresser le bilan quantitatif et qualitatif de l’offre sociale et médico-sociale ; de déterminer les perspectives et objectifs de développement de l’offre sociale et médico-sociale et, notamment, ceux nécessitant des interventions sous forme de création, transformation ou suppression d’établissements et services ; de préciser le cadre de la coopération et de la coordination entre les établissements et services ainsi qu’avec les établissements de santé publics, privés et privés d’intérêt collectif ou tout autre organisme public ou privé afin de satisfaire tout ou partie des besoins sociaux et médico-sociaux de la population; de définir les critères d’évaluation des actions mises en œuvre dans le cadre des schémas. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 En matière de protection de l'enfance, le schéma d’organisation sociale et médico-sociale concerne : - les établissements ou services prenant en charge habituellement, y compris au titre de la prévention, des mineurs et des majeurs de moins de vingt et un ans ; les établissements ou services mettant en œuvre les mesures éducatives ordonnées par l'autorité judiciaire. Avec la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, le schéma départemental de protection de l’enfance devient le document de planification et de programmation financière des appels à projets prévus sur les cinq prochaines années. Le deuxième schéma départemental de la protection de l’enfance 2013-2017 en Haute-Savoie a été élaboré dans ce cadre. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 3 4 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 SOMMAIRE Introduction ..................................................................................................................................................... 7 PARTIE 1 LE CONTEXTE D’ELABORATION DU SCHEMA DEPARTEMENTAL A/ UN RENFORCEMENT DES MOYENS D’ACTIONS .................................................................................. 15 1. La prévention ......................................................................................................................... 15 2. La Protection de l’Enfance ................................................................................................... 21 B/ UNE DIVERSIFICATION DES MODES D’ACTIONS ................................................................................. 23 1. Le repérage et l’entrée dans les dispositifs ...................................................................... 23 2. L’intervention au domicile ................................................................................................... 30 3. La prise en charge .................................................................................................................. 40 4. Les effets de la loi du 5 mars 2007 ..................................................................................... 53 C/ LES ENJEUX DU NOUVEAU PLAN D’ACTIONS 2013 -2017 ................................................................. 59 1. Enjeux démographiques et territoriaux ............................................................................ 59 2. Enjeux familiaux .................................................................................................................... 63 3. Enjeux économiques et sociaux .......................................................................................... 64 4. Enjeux éducatifs .................................................................................................................... 68 5. Enjeux sanitaires .................................................................................................................... 70 PARTIE 2 LES ORIENTATIONS DU PLAN D’ACTIONS DEPARTEMENTAL Orientation 1 : L’observation et le repérage / Mieux connaitre les besoins en Protection de l’Enfance pour mieux agir ..77 Orientation 2 : L’action dans la continuité / Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ......................... 82 Orientation 3 : L’enfant et sa famille / Mieux reconnaitre la place et encourager le rôle des familles............................ 100 Orientation 4 : L’enfant séparé de sa famille / Ajuster les réponses et les moyens des dispositifs d’accueil aux besoins des enfants .............................................................................................................................................. 113 Orientation 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités / Adapter et optimiser les dispositifs de Protection de l’Enfance ................................................................................................................................................... 125 ANNEXES 1/ Démarche d’élaboration du Schéma Départemental de Protection de l’Enfance ........................ 143 2/ Bilan du Schéma Départemental de Protection de l’Enfance 2006 – 2011 (Synthèse) ................149 3/ Avis du Conseil Général sur le Projet Régional de Santé : Délibération du 1er octobre 2012 ...... 153 4/ Etude sur la santé des mineurs confiés à l’Aide Sociale à l'Enfance............................................... 165 5/ Protocole de recueil, traitement et évaluation des Informations Préoccupantes ....................... 175 6/ Fiche d’identité de la Protection de l’Enfance en Haute-Savoie : Chiffres clés ............................. 189 7/ Equipement : 7-1 : Tableau récapitulatif des établissements ..................................................................... 191 7-2 : Zone de desserte des établissements ........................................................................... 195 7-3 : Une réponse innovante : La coordination du soin et de la prise en charge socio-éducative des jeunes en difficultés multiples ..............................................................199 8/ Glossaire ..............................................................................................................................................201 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 5 6 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 INTRODUCTION Responsable, solidaire et innovant, le Conseil Général de la Haute-Savoie a fait de la protection de l’enfance l’une de ses priorités, non seulement au titre des responsabilités prépondérantes que la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance lui confère, mais aussi des missions en matière de protection maternelle infantile, de prévention spécialisée et d’action sociale générale qui, plus qu’un financeur, font de lui un véritable chef de file. Dans le contexte d’une crise économique et sociale sans précédent qui exacerbe les difficultés des familles les plus fragiles, la mission du Département et de ses travailleurs socio-éducatifs n’en est que plus exigeante, à la mesure de l’enjeu humain et de l’obligation de moyens et de résultats que la loi du 5 mars 2007 leur assigne. D’autant que, en la personne de son Président, notre collectivité est de surcroit civilement responsable de l’ensemble des mineurs qui lui sont confiés dans le cadre de toutes les situations de placement, administratif comme judiciaire. Cette préoccupation revêt une acuité particulière alors que l’Observatoire National de l’Enfance en Danger (ONED) estime à : - - 271 500 le nombre de mineurs bénéficiant d’au moins une mesure de prise en charge (dont 130 000 sont placés en établissement ou en famille d'accueil), soit 18,9 ‰ des moins de 18 ans ; 21 200 le nombre de jeunes majeurs bénéficiant d’au moins une mesure, soit 8,5 ‰ des 18-21 ans. Si les cas de maltraitance pure signalés demeurent stables en nombre, l’on constate une progression constante des cas de familles isolées, notamment monoparentales, dans une situation de détresse morale et matérielle qui les empêche de donner des repères éducatifs à leurs enfants. Conflits familiaux, violences conjugales, décrochage scolaire, fugue, errance, addictions, troubles du comportement, etc., sont autant de manifestations de ces difficultés quand ils n’en sont pas la cause. S’ils n’excusent rien, il importe cependant de les prendre en considération sans jamais porter de jugement sur les personnes. De génération en génération, et souvent de plus en plus tôt, il n’est pas rare, en effet, de voir se reproduire les mêmes phénomènes conduisant à l’altération du lien affectif entre l’enfant et son ou ses parent(s), conduisant, en cas de risque de danger ou de danger, d’abord à une intervention socioéducative au domicile, puis, si besoin, à un placement. Le repérage de ces enfants, souvent très isolés, ne va pas de soi. Département, Justice, Education Nationale, milieu médical, associations, etc. : il pose la question du rôle et de la formation de l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance dont l’intervention dans le cadre familial peut être parfois ressentie par les parents, voire les enfants, comme une intrusion. Sur ce dernier point, l'enquête réalisée au plan national par la Fédération Nationale des Associations d'Entraide des Enfants Accueillis en Protection de l'Enfance auprès de 400 adhérents est riche d'enseignements. Ainsi, 54 % des personnes interrogées portent un regard positif sur la prise en charge par la protection de l'enfance, contre 35 % qui ont un regard mitigé et 10 % un regard négatif. Cependant, 64 % se plaignent d'un manque d'accompagnement lors de leur sortie du système à l'âge de 18 ans. 62 % disent avoir souffert de ruptures dans leur parcours liées à des changements de lieu de vie et/ou de référent. 46 % ne se sont pas senties suffisamment aidées dans la construction de leur projet de vie. Enfin, 43 % des anciens enfants placés disent avoir souffert du maintien "à tout prix" des liens avec leurs parents. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 7 Avec près de 2400 enfants faisant l’objet d’une mesure de protection (1294 en intervention à domicile et 1091 en hébergement au 31 décembre 2012), la Haute-Savoie n’échappe pas à cette évolution quand bien même affiche-t-elle une santé économique et sociale enviable par rapport à nombre d’autres territoires. Certes, selon les indicateurs sociaux de l’INSEE (février 2013), la part des enfants bénéficiaires de mesures d’Aide Sociale à l'Enfance en Haute-Savoie représente 1 % des 0-20 ans, inférieure à la moyenne régionale (1,6%) et nationale (1,8%). Cependant, il convient de prendre en compte l’augmentation constante et inégale d’un territoire à l’autre de la population haut-savoyarde, soit + 10 000 habitants par an, avec : - une proportion importante de familles monoparentales ; un pourcentage de divorcés supérieur à la moyenne nationale ; près de la moitié des mariages conduisant à des ménages recomposés. Dans le cadre du précédent schéma départemental, le Département s’est donc donné les moyens d’agir avec ses partenaires, au premier rang desquels l’Etat et l’autorité judiciaire, pour aboutir à : - - - - un système dédié au repérage des situations d’enfants en risque de danger et/ou en danger, autour du protocole inter-institutionnel du recueil des informations préoccupantes ; une offre de service diversifiée grâce à l’accroissement de plus de 70 % de la capacité d’intervention du dispositif de protection de l’enfance (1031 places en 2012, soit + 433 par rapport à 2006) ; une mobilisation de l’environnement familial de l’enfant encouragé grâce aux formules d’alternatives au placement (333 places) ; une meilleure prise en considération de l’enfant et le respect des droits de ses parents dans le cas d’un hébergement (585 places en internat et 200 familles d'accueil) ; une première réponse innovante avec l’autorité sanitaire pour offrir une prise en charge médico-sociale et sanitaire adaptée aux besoins de l’enfant au carrefour du handicap et de la protection socio-éducative (51 places) ; une meilleure connaissance du rôle et de la place des institutions territoriales, étatiques, judiciaires, éducatives et sanitaires, et une coordination renforcée dans le cadre de l’Observatoire départemental de la protection de l’enfance. Cet effort sans précédent a permis d’adapter l’action publique à l’évolution des besoins de l’enfant et de sa famille, et, par exemple, de diminuer de moitié les placements hors département. Il est le fruit de l’engagement de l’ensemble des acteurs locaux concernés à laquelle l’Assemblée départementale et les services sociaux départementaux ont pris une part active. * Loin de constituer un acquis, ces résultats ne doivent pas conduire à oublier le devoir d’humilité, de vigilance et de mobilisation auquel nous rappellent certains drames familiaux récents et la disparition tragique d’enfants au terme de souffrances indicibles qui ont ému l’opinion publique au plan national. Ils doivent au contraire nous encourager à persévérer pour continuer à diversifier, optimiser, et consolider les différents dispositifs de repérage, d’accompagnement social et éducatif, de prise en charge et de suivi en allant au bout de la logique de la loi du 5 mars 2007 dont le dernier décret d’application n’est paru qu’en 2011. 8 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Telle est la priorité de ce deuxième schéma départemental de la protection de l’enfance 2013-2017 conçu autour de cinq grands axes : - garantir l'intérêt de l'enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits ; privilégier l’accueil familial et toutes formes d’alternatives au placement ; bâtir l’accompagnement socio-éducatif de l’enfant dans sa continuité autour d’un projet personnalisé ; conjuguer protection de l’enfance et soutien à la parentalité ; lier prévention et protection dans le cadre d’une coordination transversale et territorialisée entre l’Aide Sociale à l'Enfance, la protection maternelle-infantile et l’action sociale. Pour mener à bien cette tâche, le Département n’est pas seul à agir, ni à décider. Il doit tenir compte de la récente réorganisation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) constituée désormais en direction interrégionale centre-est avec une délégation territoriale des deux Savoie, et du repositionnement exclusif de celle-ci sur le champ de la prévention de la délinquance. C’est tout l’enjeu de l’équilibre qu’il convient de rechercher entre politique civile et politique pénale et qui a fait l’objet de nombreux échanges avec les magistrats du Parquet et les juges des enfants dans le cadre l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE), en particulier au sujet des mesures d’aide éducative en milieu ouvert Le Département doit également prendre en considération les conséquences de la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’Hôpital et relative aux Patients, à la Santé et aux Territoires (HPST) qui, depuis 2010, voit l’Agence Régionale de Santé (ARS) Rhône-Alpes assumer désormais une double responsabilité dans les champs sanitaire et médico-social, en particulier par la procédure d’appel à projets. La référence récurrente aux « enfants de la DDASS » comme aux « services de la DDASS » pour désigner les travailleurs sociaux départementaux est d’autant plus inopportune à cet égard et montre la nécessité d’un effort permanent de pédagogie sur le rôle et la place des institutions dans la protection de l’enfance, au premier rang desquelles le Département. Ce schéma départemental de protection de l’enfance a pour objectif de mettre en évidence les caractéristiques de la Haute-Savoie et de faire en sorte que les besoins des familles, confrontées à des difficultés éducatives, sanitaires, morales et/ou matérielles altérant le lien enfant/parent(s), soient pris en considération par l’ARS. En ce sens, l’avis rendu par l’Assemblée départementale le 1er octobre 2012 sur le Projet Régional de Santé Rhône-Alpes (PRS) et sur les Schémas Régionaux d’Organisation Médico-Sociale (SROMS) et d’Organisation des Soins (SROS) pour la période 2012-2017 a souligné, chiffres à l’appui, l’insuffisance de places en Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques (ITEP) et en Instituts Médico-Educatifs (IME). En Haute-Savoie, cette question est d’autant plus cruciale que, malgré les demandes réitérées du Département, l’offre d’hospitalisation publique en pédopsychiatrie est largement insuffisante, contraignant certains établissements médico-sociaux voire sociaux, à l’exemple des Etablissements Publics (EP) et des Maisons d’Enfants à Caractère Social (MECS), à accueillir des enfants qui nécessitent une prise en charge sanitaire spécifique pour laquelle ces structures ne sont pas adaptées. Si la coopération du Département avec l’ARS a permis la réalisation du premier dispositif expérimental d’accueil transitoire pour les enfants protégés et souffrant d’un handicap psychique ou de troubles du comportement, il n’est pas concevable d’envisager une généralisation de cette structure d’un nouveau genre comme un palliatif à une offre de soins adaptée qui reste plus que jamais nécessaire. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 9 L’ARS, elle-même, en apporte la démonstration en programmant, par exemple, la réalisation en tout et pour tout de 3 places en IME pour tout Rhône-Alpes dans les cinq ans à venir, tandis que 9 places en ITEP seulement sont annoncées en cours d’installation sans qu’aucun projet nouveau ne figure au PRogramme Interdépartemental d’ACcompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (PRIAC). Autant le dire, les créations nettes de places seront limitées. D’autant que, dernière contrainte, le Département doit également tenir compte des effets de la crise économique que nous connaissons depuis 2008 et qui conduit à redoubler de vigilance pour garder la maîtrise du budget. A fortiori pour la dépense dans le domaine de la protection de l’enfance qui, de 2007 à 2011, a progressé de plus de 12 % au plan national, mobilisant les collectivités publiques pour plus de 6 milliards d’euros par an (chiffres DREES, 2011). Sur la période du précédent schéma départemental, le Conseil Général de la Haute-Savoie a connu la même évolution avec un budget de l’ordre de 47 millions euros en 2007 qui a franchi la barre des 60 millions d'euros au budget primitif 2013, en progression de plus de 6 % par rapport à 2012. Dans cette perspective, le nouveau plan d’actions départemental de protection de l’enfance devra s’adapter à l’effort de maîtrise des dépenses et faire l’objet d’une évaluation annuelle sur la période 2013-2017 en tenant compte des créations et extensions d’ores et déjà programmées en année pleine sur cette période. * C’est tout l’intérêt de ce document qui se veut avant tout opérationnel, c'est-à-dire un plan d’actions concerté reposant sur un diagnostic partagé. Dans cet esprit, son élaboration a motivé une large concertation engagée dès le printemps 2012 qui a fédéré plus de 200 professionnels, travailleurs socio-éducatifs et médico-sociaux, magistrats, services de l’Etat, dirigeants associatifs, médecins, psychologues. Sans oublier les membres de l’Observatoire départemental de la protection de l’enfance qui ont été sollicités, de même que les responsables d’établissements. Cette concertation qui a connu un point d’orgue avec la « Semaine de la protection de l’enfance » organisée en septembre 2012, prolongée lors des 6ème assises nationales de l’enfance en danger au Mans en février 2013, a permis d’échanger les expériences, de cerner les enjeux qui se font jour et d’avancer des propositions dont il a été tenu le plus grand compte dans le schéma qui s’articule autour de cinq grandes orientations : - 10 Orientation 1 : L’observation et le repérage / Mieux connaitre les besoins en protection de l’enfance pour mieux agir ; Orientation 2 : L’action dans la continuité / Affirmer la logique de parcours en protection de l’enfance ; Orientation 3 : L’enfant et sa famille / Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ; Orientation 4 : L’enfant séparé de sa famille / Ajuster les réponses et les moyens des dispositifs d’accueil aux besoins des enfants Orientation 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités / Adapter et optimiser les dispositifs de protection de l’enfance. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Les orientations du nouveau plan départemental se déclinent en une vingtaine d’actions qui ont pour but d’approfondir et d’adapter les réponses du Département pour aider les familles à surmonter les difficultés éducatives, à constituer un cadre protecteur et à préserver le lien affectif essentiel dont l’enfant a besoin pour se construire, tout en sachant que toute situation est singulière et trouve son origine dans une histoire personnelle et propre à chacun, enfant et/ou parent(s). Ces actions ont vocation à s’articuler avec les démarches entreprises par l’ensemble des acteurs et institutions que la protection de l’enfance mobilise. Ce deuxième schéma départemental 2013-2017 établit à ce titre une véritable feuille de route qui fera l’objet d’une évaluation régulière au cours des cinq années à venir. Il concrétise la volonté de l’Assemblée départementale de placer l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur de sa réflexion et de son action. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 11 12 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 PARTIE 1 LE CONTEXTE D’ELABORATION DU PLAN D’ACTIONS DEPARTEMENTAL Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 13 14 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Le précédent schéma départemental de la protection de l’enfance a été construit autour de plusieurs priorités : les urgences, l’accueil familial, les prises en charge multiples, l’observation, l’évaluation et la qualité, et, enfin, le partage de l’information et l’articulation entre les acteurs. Déclinées en 35 fiches-actions, ces priorités ont pour l’essentiel été respectées ou ont connu un début de concrétisation sur cette période, avec en parallèle l’engagement du Département en constante progression et conforme aux responsabilités sociales et médico-sociales qui sont les siennes. Cet effort d’innovation a abouti à une diversification des modes d’accueil et d’intervention de nature à apporter des réponses globales et adaptées à la situation des enfants et de leur famille. Pour autant, la mise en œuvre de ce schéma n’a pas permis d’intégrer totalement l’ensemble des problématiques de la loi du 5 mars 2007 dont le dernier décret d’application aura attendu 2011. Il faudra encore du temps pour disposer du recul suffisant pour en mesurer tous les effets. D’autant que, dans le même temps, la crise économique et sociale a accentué certaines difficultés autant en a révélé d’autres. C’est tout l’intérêt de dresser non seulement un bilan de l’action conduite mais aussi d’établir un diagnostic des enjeux du nouveau plan d’actions 2013-2017 au vu de ces évolutions. A/ UN RENFORCEMENT DES MOYENS D’ACTIONS Comme certains juristes se plaisent à le souligner, aucun texte en vigueur ne mentionne la qualité de chef de file du Département dans le champ de la protection de l’enfance. Encore que le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale présenté au Conseil des Ministres du 10 avril 2013, et scindé depuis en trois textes, dispose bien que le Département est chargé d’organiser, en qualité de chef de file, les modalités de l’action commune des collectivités territoriales et de leurs établissements publics pour l’exercice des compétences relatives en particulier à l’action sociale, au développement social et à l’autonomie des personnes. N’étaient les responsabilités qui engagent intuitu personae le Président du Conseil Général et, à travers lui, la collectivité départementale, les moyens humains et financiers mobilisés depuis 2006 témoignent eux aussi de l’engagement significatif du Département en matière de protection de l’enfance, mais aussi, en amont, avec la prévention. 1. La prévention La loi du 5 mars 2007 fait de la prévention un des axes majeurs du dispositif de protection de l'enfance. En effet, outre le travail mené en direction des enfants en difficulté et de leurs familles, cette loi a mis l’accent la prévention en mettant l’accent sur des actions de prévention à destination des futurs parents et des parents d’un nourrisson mais aussi, plus généralement, à destination de tout parent afin de prévenir les difficultés pouvant apparaitre dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives. Au titre de ses compétences sociales et médico-sociales, le Conseil Général de la Haute-Savoie a accompagné la mise en œuvre du schéma départemental de la protection de l’enfance par de multiples actions destinées à prévenir l’émergence de difficultés, de risques ou de dangers pouvant compromettre le développement, la santé, la sécurité, l’éducation ou la moralité des enfants. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 15 - L’Action Sociale Territorialisée (AST) mise en œuvre par la Direction de la Prévention et du Développement Social (DPDS) constitue le premier maillon de cette chaîne de prévention. Cette entrée « famille » représente un soutien important dans la prévention et la protection de l'enfance. Le Service d’Action Sociale Territorialisée est ainsi chargé de différentes missions allant du recueil des informations sur les mineurs en risque de danger et en danger jusqu’à la mise en place d’accompagnements sociaux et de mesures éducatives après un travail d’évaluation des situations familiales. A ce titre, il mobilise des moyens variés : accueil en permanence, visite à domicile, sollicitation de dispositifs d'aide aux personnes, développement de projets d'action sociale à dimension individuelle, collective ou partenariale spécifiquement orientée vers l’aide à l’exercice de la parentalité. Dans cette perspective, le partenariat entre le Conseil Général et la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) dans le cadre de la commission mixte permet d’initier et de développer : - des aides à la formation dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire et du soutien aux études professionnalisantes (CAP, BEP, Bac pro, etc.) des enfants, adolescents et jeunes majeurs de 14 à 21 ans. Le nombre de jeunes aidés est passé de 223 en 2006 à 250 en 2011 (+12%) ; - des aides aux vacances pour les enfants des familles les plus modestes (quotient familial inférieur à 620 euros). Depuis 2006, entre 800 et 1000 enfants en moyenne ont été bénéficiaires de ces bons vacances. Le Réseau d’Ecoute d’Appui et d’Accompagnement des Parents (REAAP) piloté par le Conseil Général, la CAF et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) contribue à financer des actions de soutien aux parents et à les conforter leurs responsabilités éducatives. Environ 5 000 parents ont participé à des actions aussi diverses que les groupes de paroles, les conférences-débats, les lieux d’accueil parents-enfants et autres modes d’intervention impliquant les parents de manière ludique et interactive. D’autres dispositifs soutenus par le Conseil Général participent à cette démarche préventive, et notamment le dispositif des classes relais mis en place avec la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale (DSDEN), la Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (DTPJJ), la Direction Départementale de la Cohésion Social et la Caisse d'Allocations Familiales, en vue d’apporter un soutien aux adolescents déscolarisés (11/16 ans) ou en voie de déscolarisation et de les aider à surmonter leurs difficultés scolaires ou à trouver une orientation professionnelle adaptée. Depuis 2006, 387 jeunes ont été pris en charge dans ce cadre dont le Conseil Général finance les postes éducatifs et le fonctionnement. Dans un registre différent mais complémentaire, soulignons enfin l’accompagnement constant des familles, et particulièrement des femmes victimes de violences et de leurs enfants dans le cadre de conflits conjugaux ou familiaux, au travers des associations d’aides aux victimes et d’accès au droit que le Département soutient financièrement de manière significative (Espace Femmes - Geneviève D, CIDFF, VIA 74, ASSIJES). Pour avoir un ordre d’idée, en 2012, l’association Espace Femmes – Geneviève D a reçu 2652 appels (2116 en 2011), accueilli 511 femmes (431 en 2011) et traité 117 situations en urgence dont 27 ont nécessité une recherche d’hébergement d’urgence (16 femmes et 22 enfants ont été accueillis en hébergement temporaire). Ce travail d’accompagnement s’accomplit en partenariat à l’exemple du protocole d’hébergement d’urgence des femmes victimes de violence conjugale sur les cantons de Rumilly et d’Alby-sur-Chéran coordonnant l’action des travailleurs médico-sociaux du Conseil Général, du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la ville de Rumilly, de la Gendarmerie Nationale, de la police municipale, des associations et de la CAF. 16 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 - La prévention spécialisée fournit au Département et à ses partenaires dans le cadre du Comité Départemental matière à organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d'inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l'insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles. Ces actions confiées à l’Etablissement Public Départemental Autonome (EPDA) et à l’association Passage concernent notamment les jeunes et les familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu, et portent sur l’animation socio-éducative. Entre 2006 et 2011, le budget alloué à la prévention spécialisée a augmenté de +12 %. Corrélativement, le nombre de jeunes accompagnés dans le cadre de la prévention spécialisée a connu une progression significative avec 16 % de bénéficiaires supplémentaires. Les actions de prévention visent plus particulièrement les jeunes scolarisés en collège et mettent en avant des tensions familiales (pour un tiers des jeunes) et des problématiques de décrochage scolaire annonciatrices de difficultés d’insertion professionnelle. Nombre de jeunes accompagnés dans le cadre de la prévention spécialisée 3400 3300 3300 3220 3200 3100 3000 2900 2800 2850 2700 2600 2006 2007 2008 2009 2010 2011 De même pour les aides individuelles et collectives attribuées par Le Conseil Général dans le cadre du Fonds d’Aide aux Jeunes en difficulté (FAJ) et destinées à favoriser leur insertion socioprofessionnelle des 18 à 21 ans en proie à des difficultés. Depuis 2006, environ 1000 jeunes en moyenne ont été bénéficiaires chaque année, le dispositif ayant été recentré en 2009, et le volet logement étant désormais assuré par le Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL). - La Protection Maternelle et Infantile tient un rôle majeur en organisant des consultations et des actions de prévention médico-sociale, de dépistage et de suivi avant et après la naissance de l’enfant jusqu’à l’âge de 6 ans. En lien avec la protection de l’enfance, la PMI participe aux actions de prévention et de prise en charge des mineurs en danger ou qui risquent de l'être. A l'occasion des consultations et actions de prévention médico-sociale, la PMI contribue également, aux actions de prévention et de dépistage des troubles d'ordre physique, psychologique, sensoriel et de l'apprentissage à destination des futurs parents, parents et enfants, et en anticipation de possibles cas de maltraitance, ou de dysfonctionnements de la relation parents-enfants. Son action trouve d’abord matière à se décliner dans l’activité périnatale des sages-femmes avec un temps dédié pour accompagner les futurs parents, prévenir l’apparition d’éventuels troubles de la relation parents-enfants et proposer une orientation au sein d’un réseau périnatal. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 17 Depuis leur création en 2006, le nombre d’entretiens précoces a été multiplié par 2,5 avec plus de 240 entretiens réalisés en 2011 contre 96 en 2006. L’activité périnatale des sages-femmes porte aussi sur des consultations à domicile des suivis en pré et post-naissance ou encore des interventions collectives auprès des parents. Le Département a eu la volonté d’augmenter le nombre de consultations pré et post-natales dans l’objectif de réserver les visites à domicile aux seules situations qui ne peuvent pas être suivies autrement (patientes isolées, ne pouvant se déplacer du fait de contre-indications médicales, d’absence de moyens de transport ou de situation précaire). Entre 2007 et 2011, on peut constater, une évolution du profil des femmes suivies par les sagesfemmes dans le cadre de leur activité périnatale, le nombre de jeunes majeures suivies ayant diminué (-11,4%) alors que le nombre de mineures a sensiblement augmenté (+14,3%) avec une hausse particulièrement marquée entre 2007 et 2009 (+64,3%). Evolution du profil de femmes suivies 120 101 100 80 79 69 70 Nombre de jeunes majeures suivies par Sages-femmes 60 40 48 42 20 Nombre de mineures suivies par Sages-femmes (13-18 ans) 0 2007 2008 2009 2010 2011 Les bilans de santé pour tous les enfants scolarisés à l’âge de 3 ans en école maternelle, dont l’obligation a été réaffirmée dans la loi du 5 mars 2007, portent sur un dépistage ophtalmologique, auditif ainsi qu’un contrôle de l’état vaccinal. La mise en place, en 2007, du protocole différenciant les dépistages faits par les puéricultrices et les bilans médicaux a permis au service de PMI d’examiner près de 70 % des enfants de petite section (dépistages principalement réalisés en petite section et sur demande pour les moyennes sections). Les orientations vers les médecins de PMI interviennent lorsqu’il y a une problématique médico-psycho-sociale, des troubles du comportement qui n’ont pas été repérés et qui nécessitent de sensibiliser les parents à une prise en charge en proposant des orientations vers des Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) ou des Centres Médico-Psychologiques (CMP). Pour les bilans de santé comme pour les consultations d’enfants, la PMI s’est heurtée à la pénurie de médecins et aux difficultés de recrutement qui ne sont propres ni à la fonction publique territoriale ni à la Haute-Savoie. Les enfants vus en consultation présentent la plupart du temps des problèmes multiples, d’où un allongement du temps de consultation qui entraine une baisse du nombre d’enfants pouvant être vus. En 2011, l’augmentation du nombre de consultations a résulté de l’ouverture de trois points de consultations supplémentaires. Si la majorité des consultations concerne des enfants de moins d’un an, le rallongement des délais de rendez-vous, qui peuvent excéder 3 mois, entraîne une carence dans la consultation des nourrissons de moins de 2 mois. Aujourd’hui, le service s’oriente de plus en plus vers des enfants de populations précarisées. 18 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Gageons que la réorganisation des services de la PMI et des actions de santé au sein de la nouvelle direction PMI-Promotion de la Santé, et le recentrage des équipes médicales et paramédicales sur leur cœur de métier permettra de renforcer ce volet. Prévention et protection se conjuguent également dans les suivis complexes, c'est-à-dire l’accompagnement médico-social inscrit dans la durée ou la répétition ou dont la problématique est particulièrement intense, posant un risque pour l’enfant concernant son développement physique, psychique et/ou affectif. Entre 2008 et 2011, le nombre d’enfants concernés par un suivi complexe en Haute-Savoie a augmenté de 8,3%. Evolution des suivis complexes entre 2008 et 2011 1800 1600 1400 1480 1640 1389 1283 1200 1000 Nombre d'enfants concernés par un suivi complexe 800 600 400 200 0 2008 2009 2010 2011 Le nombre de suivis complexes varie beaucoup en fonction des territoires : de 213 suivis complexes dans le Chablais à 386 dans le Genevois. Le secteur du Genevois se démarque ainsi avec plus d’un quart de l’ensemble des suivis complexes assuré par le service de PMI. Répartition des suivis complexes 2011 Annecy-Est 27.8% 16.9% Annecy-Ouest 19.6% Faucigny/VA Chablais 15.3% 20.4% Genevois Au 31 décembre Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 19 Ces suivis sont mis en place par le service de PMI à la demande d’une personne ou d’un service et peuvent découler de l’évaluation d’informations préoccupantes, un certain nombre d’entre elles débouchant, en effet, sur la préconisation d’un suivi médico-social. Contenu de l'intervention 2011 Origine du suivi complexe 2011 Problème médical Usager 9% 9% 19% 18% Hôpital 7% 2% 6% 14% Problème social Sces Médico-Sociaux 2% 36% Ecole ou Santé scolaire 7% Problème éducatif 38% 33% Carence soin / suspicion maltrait. Secteur médical libéral Handicap Autre IP externe Initiative PMI Contexte familial initial - 2011 RAS Atcd maltraitance 2% 6% 2% 2% 2% 6% Patho Parent 9% Fragilité psy et/ou diff relation 11% Précarité sociale 32% Violences conjugales 28% Patho particulière Enfant Handicap Enfant Mesures en cours Traduction Près de trois quart des motifs à l’origine des suivis complexes sont liés à d’autres problèmes que ceux de la santé des parents ou des enfants et notamment des problèmes éducatifs et sociaux. Ainsi, sur 1389 enfants concernés, 935 contenus d’intervention ont porté sur des problèmes éducatifs, 815 sur des problèmes sociaux, 336 sur des problèmes médicaux (pathologie des parents, handicap ou pathologie de l’enfant) et 182 sur des carences de soins. 20 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Suites données aux suivis complexes - 2011 Poursuite de l'accompagnement 0.4% 2% 3% 6% IP interne 3% TISF 3% 5% AED 55% 17% Accueil mére/enfant adm Placement enfant adm 6% Mesure judiciaire IOE / Enquête sociale AEMO Accueil judiciaire de l'enfant avec sa mère Placement enfant judiciaire 40 % des suivis complexes donnent lieu à une mesure de protection de l’enfance. Enfin, soulignons que cet effort s’est accompagné du développement des modes d’accueil individuels (+ 530 assistants maternels agréées de 2007 à 2011) et collectifs (crèches, haltesgarderies, multi-accueil). Entre 2007 et 2011, le nombre de places en structure d’accueil des 0-3 ans a augmenté de 13,8 % et celles des 3-6 ans de plus de 79%. Ainsi, en 2011, le Département de la Haute-Savoie compte 207 établissements d’accueil du jeune enfant (0-3 ans) et 294 accueils de loisirs, garderies périscolaires et centres de vacances pour les 0-6 ans. 2. La protection de l’enfance Avec près de 400 professionnels et un budget 2013 de 63,5 millions d'euros (+6 % par rapport à 2012), le Département a entendu se donner les moyens de son action. Ainsi, depuis 2006, les dépenses de protection de l’enfance ont-elles progressé de +40%. Dépenses de la Protection de l'Enfance (en M €) Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 21 De même pour les moyens humains, c'est-à-dire les compétences, expériences et savoir-faire mobilisés au sein de la Direction de la Protection de l’Enfance, soit : - +32 % pour les agents administratifs et socio-éducatifs ; +7 % pour les assistants familiaux. La démarche s’est accompagnée de la mise en place, à compter d’avril 2010, d’une astreinte 24h/24 des Chefs de Service Protection de l'Enfance dans un souci de respect du principe de continuité du service public dont la mise en œuvre fait l’objet d’un comité de suivi annuel associant la Direction des Ressources Humaines. Enfin, l’effort du Département dans la durée s’est particulièrement concrétisé par une offre de service diversifiée grâce à accroissement de plus de 70 % de la capacité d’intervention du dispositif de protection de l’enfance dont le détail figure en annexe. 22 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 B/ UNE DIVERSIFICATION DES MODES D’ACTIONS Autant que de moyens, la protection de l’enfance est affaire de coordination entre les divers acteurs et les nouveaux outils que la loi du 5 mars 2007 a contribué à faire émerger. En procédant par étape, ce nouveau schéma départemental est l’occasion d’en dresser un premier bilan et d’affiner le diagnostic à partir duquel devront se bâtir les grandes orientations d’action pour la période 20132017. 1. Le repérage et l’entrée dans les dispositifs La loi du 5 Mars 2007 charge le Président du Conseil Général d’assurer, à tout moment et quelle qu’en soit l’origine, le recueil, le traitement et l’évaluation des informations préoccupantes (IP) émanant de professionnels ou de particuliers ayant des inquiétudes concernant la situation d’un mineur qui serait en danger ou en risque de danger sur le département, grâce à un dispositif d’ensemble spécifique. Anticiper l’urgence, recueillir, traiter et évaluer les données, en assurer le suivi : c’est tout le sens de la mise en place en 2010 de la Cellule Enfance en Danger (CED) et de la signature du protocole départemental de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes, avant que la création de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance vienne parachever ce dispositif en 2012 - La Cellule Enfance en Danger (CED74) Le Département de la Haute-Savoie s’est dotée de la Cellule Enfance en Danger 74 qui, au sein de l’Antenne de Liaison Enfance en Danger (ALED) de la Direction de la Protection de l'Enfance, est chargée de centraliser le recueil des informations préoccupantes et d’assurer le suivi du traitement et de l’évaluation de toutes les informations préoccupantes par les services médico-sociaux départementaux (Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile-Promotion de la Santé et Direction de la Protection de l'Enfance à l’échelon local). Ainsi, après trois années de fonctionnement, les chiffres font ressortir une certaine stabilité du nombre annuel d’Informations Préoccupantes (IP) avec 2132 IP au titre de l’année 2012 1soit 10,6 IP/jour, pour un ratio de 12,6‰ de jeunes concernés par une IP (en 2011 : 2121 IP soit 10,44 IP/jour, et 2010 : 2272 IP soit 11,19 IP/jour). 1 Source : données Solis au 15.01.2013 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 23 Le mois qui présente régulièrement la plus forte activité en IP reste le mois de juin, qui ponctue l’année scolaire. Ce constat est sans doute à mettre en lien avec la tendance d’un certain nombre d’établissements à déclencher la procédure à l’approche des vacances d’été, lorsque le suivi des enfants ne peut plus être assuré dans le cadre scolaire. Cette question fait d’ailleurs l’objet d’une réflexion engagée avec l’Education Nationale afin d’y remédier. Nombre d'Informations Préoccupantes par mois 2010-2011-2012 Les services émetteurs d’une IP sont les suivants : les services médico-sociaux du Conseil Général pour partie DPDS et PMI-PS, Scolarité, Justice (dont 85 % en provenance des parquets), SNATED 119, Santé et autres Cellules. 24 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Les territoires qui se démarquent restent le Genevois (21 % de la population de mineurs, 492 IP, 23 % des IP, ratio 14,06‰) et le Chablais (17 % de la population de mineurs, 397 IP, 19 % des IP, ratio de 13,4‰), à croiser vraisemblablement avec la carte sociodémographique et du logement du département. Un secteur se démarque dans chacun des territoires : Ville Annecy (Annecy Est), PMS de Rumilly (Annecy Ouest), Ville Thonon (Chablais), Ville d’Annemasse (Genevois), PMS de Cluses (Vallée de l’Arve Mont Blanc) et PMS de Bonneville (Vallée de l’Arve Faucigny). Autre enseignement, la classe d’âge des mineurs relevant d’une IP, met en évidence une répartition respective d’1/3, entre les « moins de 6 ans », les « 7-12 ans », les « plus de 13 ans », ce qui correspond à la répartition par âge de la population des mineurs sur le département. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 25 La qualification de la nature de l’IP avant évaluation met en évidence une majorité de cas de « Suspicion de conditions d’éducation sans maltraitance évidente », certainement plus facilement qualifiable. Des cas de « Suspicion de violences psychologiques » et de « Suspicion de danger résultant du comportement de l’enfant » sont également observés en proportion comparable. L’orientation après évaluation met en évidence une activation des ressources familiales pour la moitié des situations (travail de prévention/protection de l’enfance), et l’autre moitié en mesure de protection de l’enfance répartie de manière équivalente en mesure administrative et judiciaire. De fait, 50 % des situations sont orientées en mesure de protection de l’enfance : 24 % en mesure administrative et 26 % en mesure judiciaire. La mesure phare en protection administrative est l’Action Educative à domicile (AED), et en mesure judiciaire, le placement judiciaire et l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO). Les mesures judiciaires d’investigation éducative (MJIE) sont bien représentées. Les autres situations trouvent une réponse familiale à 43%. Le taux de « judiciarisation » en porte d’entrée du dispositif de protection de l’enfance n’est pas aussi élevé que le taux des mineurs suivis ensuite en protection de l’enfance. Orientation des Informations Préoccupantes après évaluation en 2012 26 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Détails des orientations des Information Préoccupantes - 2011 Le Dispositif d’Evaluation Rapide (DER) a été mis en place au sein de la Cellule Enfance en Danger. Ce circuit d’exception dans l’évaluation des informations préoccupantes est conduit par 2 professionnels assistants socio-éducatifs. En 2012, on a 61 situations, dont la moitié provient du Genevois et du Chablais et dont le parquet et les services de santé (urgences hospitalières) constituent majoritairement l'origine. 2Après évaluation, la réponse apportée est constituée à 59 % d’activation de réponses familiales, à 18 % d’orientation en mesure administrative et à 11 % de mesure judiciaire. Seules 2 mesures en urgence (Ordonnance de Placement Provisoire) ont été sollicitées, dans un contexte de situations complexes. Cet élément est important, car cela signifie que, même dans l’urgence, l’évaluation d’une situation peut tout de même conduire à mobiliser les ressources familiales et ne trouve pas comme unique réponse le recours à l’autorité judiciaire. Le nombre d’Ordonnances de Placement Provisoire (OPP) rendues par le parquet reste relativement stable d’une année sur l’autre, soit 70, si l’on veut bien décompter à part les 45 OPP sur Mineurs Isolés Etrangers (MIE) qui s’inscrivent dans une progression significative liée à des considérations démographiques et migratoires dépassant le strict cadre de la protection de l’enfance, et qui devront faire l’objet d’un traitement approprié. On constate que peu à peu, la protection administrative trouve sa place comme l’illustre la baisse des saisines directes au parquet sous forme de signalement direct trop souvent non justifié, s’accompagnant d’une diminution significative des retours en « IP parquet » au Conseil Général (de 46 % en 2011 à 17 % en 2012). 3 2 En 2010, 68 évaluations rapides concernant 68 situations de mineurs pour 58 familles, dont 8 fratries. En 2011, 91 DER pour 91 situations de mineurs (68 familles dont 10 fratries) 3 Source : CED 74, soit 86 saisines directes Signalement direct extrême gravité, 78% sont en provenance des établissements ou services hors services du CG74 (73 en 2011). Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 27 Le constat est identique avec les avis d’ouverture (saisine directe Juge des enfants) au nombre de 113 en 2012, soit un total identique à 2011 et des variations importantes sur la Vallée de l’Arve (en nette augmentation) et le bassin annécien (en nette diminution) qui peuvent renvoyer à la pratique de chaque magistrat. Les données recueillies par la cellule enfance en danger mettent en évidence une certaine fiabilité du dispositif avec des résultats stables obtenus d’une année sur l’autre. On note une représentation marquée des « plus de 13 ans » et, sous l’angle territorial, le Genevois et le Chablais qui se démarquent par leur activité en protection de l’enfance, à relier certainement avec l’accueil de nouvelles populations sur ces territoires en plein développement. La quasi-totalité des IP réceptionnées à la CED74 a fait l’objet d’une conduite d’évaluation, démontrant que la formalisation en IP est validée. On observe l’augmentation de la provenance des IP par des services extérieurs au Conseil Général 74, notamment les services en lien avec la Scolarité (+ 3 points) et la Santé ; et, de fait, on observe une baisse de la formalisation d’IP par les services du Conseil Général 74. A l’interface de différents services et institutions, acteurs de la protection de l’enfance ou y apportant leur concours dans ce domaine, la CED74 a fait la démonstration qu’elle permet d’apporter une coordination et une régulation dans le dispositif, tel un espace ressource au service de la protection de l’enfance. - Le protocole relatif au recueil, au traitement et à l’évaluation des informations préoccupantes Afin d’assurer la convergence de toutes les informations préoccupantes à la CED74 et de garantir le respect des circuits d’information et de décision, un protocole départemental a été signé par le Président du Conseil Général, l’autorité judiciaire, les services de l’Etat concernés (Préfet, Inspection académique, Agence Régionale de l’hospitalisation), le Conseil de l’Ordre des Médecins et celui des Sages-femmes. Ce protocole est officiellement entré en vigueur pour l’ensemble des signataires le 6 juillet 2010, après une période d’expérimentation. Par ailleurs, un comité de suivi du protocole associant les magistrats du Parquet chargés des mineurs et les principaux services concernés a été mis en place et se réunit semestriellement. Il contribue à faire de ce protocole un outil « vivant ». Les rencontres organisées dans ce cadre permettent de suivre les modalités pratiques d’application, et de poursuivre sa diffusion au travers des différents outils diffusés à tous les professionnels concernés (fiche-type de recueil des informations préoccupantes, guide pratique à l’usage des professionnels, plaquette CED 74). Le comité de suivi s’inscrit en articulation avec les groupes de travail en cours sur des questions concrètes assorties de propositions concernant, par exemple, la procédure sur « le suivi des enfants en danger par la transmission des informations » (loi n° 2012-301 du 05 mars 2012). Il en est de même avec la participation de la CED74 au comité inter institutionnel d’accueil d’urgence pour le Chablais et Genevois, TGI Chablais, conduit par le Juge des enfants de Thonon-les-Bains. Toujours dans cette logique de coopération, le « Comité de pilotage suspicions violences et agressions sexuelles » a finalisé, fin 2011, la première partie de son objectif, à savoir proposer « une note de procédure signalement direct extrême gravité ». Validée en comité de suivi du protocole du 8 mars 2012, elle sera insérée dans l’actualisation prochaine du guide pratique à l’usage des professionnels. La seconde partie de la réflexion pourrait se poursuivre entre institutions avec des professionnels de terrain, autour des postures professionnelles à adopter lors de traitement de situations de suspicions d’agressions sexuelles. A cet effet, des travaux ont été lancés en février 2013. 28 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Le protocole trouve également à se décliner dans le cadre du comité de pilotage CREAI/ONED du référentiel d’évaluation CREAI, en cours de finalisation, aux côtés des départements de Val de Marne, de Seine-et-Marne, du Rhône et de l’Isère. La question de la suite à donner à ce référentiel fait l’objet d’une fiche action dans le nouveau plan d’actions 2013-2017. Enfin, soulignons la mise en place en 2010 des ateliers de prévention dans chacune des circonscriptions d’actions médico-sociales. Instances territoriales de concertation et d’aide à l’évaluation, ces ateliers siègent de manière régulière par semaine ou quinzaine, avec des membres permanents par territoire : Responsable d’Actions Sociales Territorialisées (RAST), Médecin de Protection Maternelle Infantile (PMI), Travailleurs Médicaux-Sociaux DPDS, représentants désignés comme signataires du protocole qui peuvent varier en fonction des territoires (assistant social scolaire, travailleur social de la prévention spécialisée, de l’hôpital, d’un établissement ou service de protection de l’enfance). Ainsi, pour le seul exercice 2012, dans l’ensemble des 32 pôles médico-sociaux dont le Conseil Général maille le territoire, 144 ateliers de prévention ont été réalisés pour 228 situations présentées dans le cadre de la protection de l’enfance. Au-delà des ateliers de prévention, les professionnels peuvent trouver des réponses d’aide à l’évaluation dans le soutien mutuel au sein des équipes et par le conseil technique des Responsables d’Action Sociale Territorialisée (RAST) ou du médecin qui relèvent de la DPDS et de la PMI-PS. Il s’agit là d’une illustration du travail en transversalité que le Conseil Général souhaite développer. - L’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance Installé officiellement en juin 2012 en amont du lancement officiel des travaux d’élaboration du schéma départemental de protection de l'enfance 2013-2017, l’Observatoire Départemental de Protection de l’Enfance est chargé du recueil et de l’analyse des données départementales de protection de l’enfance, du suivi du schéma départemental de protection de l’enfance et, plus globalement, de donner des avis et de faire des propositions sur la mise en œuvre de la politique de protection de l’enfance dans le département. A ce titre, il s’est réuni pour examiner le projet de schéma départemental et formuler un certain nombre de remarques et de propositions dont il a été tenu le plus grand compte. Cette démarche est au cœur de plusieurs enjeux importants, depuis l’identification des enfants en danger ou en risque de danger jusqu’au suivi de la mise en œuvre des dispositifs. En ce sens, l’exigence d’observation rejoint la nécessité de l’évaluation. Et c’est bien là tout le problème dont témoignent les difficultés rencontrées par les services de la protection de l’enfance des huit départements de Rhône-Alpes pour parvenir à la construction d’indicateurs fiables permettant des comparaisons. Cette démarche en vue de définir un consensus sur le périmètre de l’observation en protection de l’enfance n’est pas isolée si l’on se réfère aux rencontres entre experts organisées, en mai 2013, par l’Etat, le GIPED ONED et l’Association des Départements de France (ADF). Des auditions de divers acteurs de la protection de l’enfance, il ressort l’hétérogénéité du périmètre de la population faisant l’objet d’une observation au titre de la loi du 5 mars 2007, qui compromet une exhaustivité des données à l’échelon national comme local. Il en résulte une nécessaire réflexion sur la définition d’une unité d’observation sur un ensemble de population qui définisse la protection de l’enfance, en entrée par la mesure (administrative et judiciaire), en ajoutant les jeunes majeurs, sous réserve des modifications que le législateur pourrait apporter. Dans cette hypothèse, une modification de l’article L.226-3, en ajoutant un alinéa 5, Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 29 permettrait de préciser que les informations portent sur les mineurs et les jeunes majeurs relevant de toutes les mesures administratives et judiciaires (soit une vingtaine d’articles répartis entre le Code Civil et le Code de l’Action Sociale et des Familles). De ce point de vue, la proposition du GIPED ONED corrobore la déclinaison du protocole relatif au recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes au sein du Conseil Général de la Haute-Savoie. Enfin, relevons que la mise en place de l’Observatoire Départemental dont le secrétariat est assuré par l’Antenne de Liaison Enfance en Danger, pourra s’appuyer sur les tableaux de bord mensuels mis en œuvre depuis 2010, lesquels permettent un suivi en interne de l’activité des services départementaux en charge de la protection de l’enfance. 2. L’intervention au domicile L’aide à domicile est une prestation d’Aide Sociale à l'Enfance définie à l’article L.222-3 du Code de l'Action Sociale et Familiale. Elle comprend diverses prestations assurées, soit par la Direction de la Protection de l'Enfance, soit par la Direction de la Prévention et du Développement Social : Ainsi, peuvent être attribuées, ensemble ou séparément: - l’action d’un(e) technicien(ne) de l’intervention sociale et familiale (TISF) ou d’une aideménagère ; un accompagnement en économie sociale et familiale (AESF) ; l’intervention d’un service d’action éducative (AED) ; le versement d’aides financières (secours exceptionnels ou allocations mensuelles). Les actions éducatives à domicile, les TISF (niveau 3 – enfant en danger ou en risque de danger) et l’AED sont gérées par la Direction de la Protection de l'Enfance, l’AED étant exercée directement par les services de la DPE. Les aides financières pour répondre aux besoins des enfants ou pour soutenir la fonction parentale, au travers du Dispositif d’Actions auprès des Familles (DAF-TISF) et les mesures d’AESF relèvent des services de la Direction de la Prévention et du Développement Social. Nous sommes là aussi dans un cadre d’intervention transversale. Dans une acception plus large, la notion d’actions éducatives à domicile est également utilisée pour définir les différentes aides ayant pour objet de favoriser le maintien à son domicile d’un mineur en danger ou en risque de danger. Dans ce cadre, les actions éducatives à domicile recouvrent : 30 - dans le champ de la protection sociale : l’aide à domicile susmentionnée, dans ses diverses modalités d’intervention, ainsi que la mesure d’accueil de jour administratif (AJA) visée à l’article L.222-4-2 CASF ; - dans le champ de la protection judiciaire : les mesures d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO) et les mesures d’AEMO avec hébergement exceptionnel ou périodique (AEMO-H) prévues à l’article 375-2 du Code Civil. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 - L’action d’un(e) technicien(e) de l’intervention sociale et familiale L’action d’une TISF vise à apporter un soutien éducatif et matériel aux familles en difficulté, en les secondant ou en les suppléant dans l’accomplissement des tâches éducatives et matérielles quotidiennes afin de rétablir des conditions éducatives nécessaires à l’équilibre des enfants. Avec la baisse du nombre de familles bénéficiaires et du nombre d’heures allouées, le montant des dépenses TISF/Aide-ménagères niveau 3 (enfance en danger ou risque de danger), en progression constante jusqu’en 2009, a connu un recul à partir de 2010. A cette évolution, plusieurs explications : - En premier lieu, la décision du Département intervenue en 2009 de recentrer les crédits alloués pour l’intervention TISF/ADF de niveau 3 sur les seules situations où le danger ou le risque de danger pour un mineur est clairement avéré 4, à la suite du constat fait du recours à ce dispositif à défaut de prise en charge par d’autres institutions. - Afin d’assurer, au titre de la prévention, le financement d’interventions de TISF/ADF ayant pour objet d’accompagner des familles en difficulté dans la prise en charge de leurs enfants afin d’éviter que la situation des mineurs ne devienne préoccupante, il a été décidé la création à partir de septembre 2009 d’un dispositif d’actions auprès des familles (DAF) géré par la DPDS. Ce dispositif, expérimental dans un premier temps, n’a pas vocation à se substituer aux prises en charge financières relevant des organismes de protection sociale au titre des niveaux 1 et 2. La durée moyenne des aides accordées dans le cadre du DAF est de 3 mois. Le budget consacré au DAF émarge sur la ligne budgétaire des allocations mensuelles. Dispositif d’actions auprès des familles 2009 2010 2011 Nombre de demandes d’aides examinées 31 164 140 Nombre d’aides accordées 17 145 115 13 291 € 191 137 € 214 544 € NC 1 158 € 1 866 € Montant dépensé Montant moyen de l’aide accordée - Par ailleurs, les interrogations soulevées autour de la formalisation d’une information préoccupante concernant un mineur dès lors que l’intervention s’inscrit dans le cadre d’une demande d’aide formulée par la famille. - Enfin, on doit également s’interroger sur l’adaptation des modalités d’intervention de l’action « TISF » à un public en danger en risque de danger. 4 Sauf si le mineur fait déjà l’objet d’une mesure de protection de l’enfance, la décision d’attribution d’une TISF/aideménagère niveau 3 doit être précédée du recueil d’une information préoccupante et d’une évaluation de la situation aboutissant à cette préconisation. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 31 Répartition du nombre de familles bénéficiant d'une TISF au 31 Décembre 2012 10% 10% 20% 9% 22% AE AO 29% CH GF AFY AMB Un territoire se démarque concernant le recours aux mesures TISF en 2012 : celui d’Annecy-Ouest. La faiblesse du recours aux TISF sur le Genevois interroge au regard du volume d’informations préoccupantes et d’activité en protection de l’enfance sur ce territoire et requiert qu’une réflexion soit conduite sur les facteurs pouvant expliquer cette situation. - L’accompagnement en économie sociale et familiale (AESF) Cette prestation d’Aide Sociale à l'Enfance introduite par la loi du 5 mars 2007 a été mise en œuvre par le Département à partir du dernier trimestre 2009, en lien avec le recrutement d’un poste de travailleur social par circonscription, affecté à l’exercice des mesures d’AESF et des mesures d’accompagnement social personnalisée (MASP 1, mesure issue de la loi sur les adultes en danger). Cette prestation est gérée par le Service Logement de la DPDS qui dispose ainsi de l’éventail des mesures d’accompagnement en économie budgétaire. Toutefois, avec la montée en charge des AESF, la MASP 1 devient marginale dans leur activité. Nombre de bénéficiaires d'une mesure d'AESF 120 100 80 60 40 20 0 113 79 5 2009 2010 2011 Le nombre de bénéficiaires d’une mesure d’AESF est en progression constante depuis son lancement en 2009. En 2011, sur le nombre de mesures d’AESF délivrées, un peu plus de 60 % était des 1ères admissions. Attestant d’un meilleur ciblage des demandes, 113 mesures d’AESF ont été accordées pour 125 demandes en 2011, soit 90 % (en 2010, ce pourcentage était de 77 %). 32 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 - Les allocations mensuelles (examinées en commission ou en urgence) Alors que les années 2007 et 2008 ont connu une progression du nombre de demandes d’allocations mensuelles au titre de l’Aide Sociale à l'Enfance (+ 13 % entre 2006 et 2008), un fléchissement du nombre de demandes d’allocations mensuelles examinées est enregistré à partir de 2009, en baisse de 16 % entre 2008 et 2011. Ce constat concerne principalement les demandes d’allocations mensuelles examinées en commission car les allocations mensuelles allouées en urgence connaissent, pour leur part, une progression constante de 2007 à 2010 (en baisse, toutefois, de 9 % en 2011). Pour autant, l’effort de solidarité s’est confirmé au cours du précédent schéma, se traduisant par une progression de +5 % du budget consacré aux allocations mensuelles entre 2006 et 2011. Trois phénomènes expliquent cette évolution : - Un recadrage général des critères d’attribution des aides avec la présence de plafonds de ressources et d’aides ; Des aides financières davantage inscrites dans une démarche de contractualisation avec les ménages ; Une orientation plus systématique des ménages vers la constitution d’un dossier de surendettement. Allocations mensuelles Montant moyen alloué par dossier 300 € 272 € 257 € 244 € 241 € 250 € 228 € 203 € 200 € 150 € 100 € 50 € 0€ 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Il convient également d’établir le lien avec la mise en place du revenu de Solidarité active (rSa) et notamment avec l’absorption de l’Allocation Parent Isolé (API) par le rSa majoré, se traduisant par un volume de parents éligibles à ce titre en hausse (les parents seuls avec un enfant représentent 34 % du rSa soit 1210 en décembre 2012). Il en résulte également d’un effort de rationalisation concernant l’instruction des demandes d’allocations mensuelles. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 33 - Les Actions Educatives à Domicile (AED) L’AED est une mesure de protection sociale visant à apporter un soutien social, éducatif et/ou psychologique au mineur, à sa famille ou au jeune majeur afin de restaurer l’autorité des parents, rétablir le dialogue au sein de la famille et proposer des centres d’intérêt aux enfants. Les actions éducatives à domicile sont exercées directement par des référents spécialisés AED de la Direction de la Protection de l'Enfance. Evolution du nombre de mesures d'AED (au 31 décembre de chaque année) 600 505 Nombre d'AED 500 400 300 483 410 445 368 391 390 388 Total AED (exercées + en attente) 406 342 319 AED exercées 200 100 461 114 91 71 95 2008 2009 39 26 2010 2011 0 2006 2007 AED en attente Le volume d’activité en AED apparaît constant de 2007 à 2009, avec une moyenne de 390 mesures exercées au 31 décembre. Cette relative constance dans les chiffres est à relier avec la stabilité des effectifs et une pratique concernant l’attribution de mesures AED par référent établis à 30 enfants ou 15 familles suivis maximum dans l’objectif d’une prise de charge éducative de qualité, de loin inférieurs aux quotas moyens dans nombre d’autres départements, qui témoigne de l’engagement de la collectivité départementale. L’augmentation importante du nombre de mesures exercées constatée entre 2006 et 2007 (+ 23 %) ne s’est pas reproduite sur les deux exercices ultérieurs, en lien très certainement avec la diversification de la palette de réponses en protection de l’enfance apportée par la loi du 5 mars 2007 (accueil de jour administratif) et l’ouverture des services chargés de la mise en œuvre de ces nouvelles mesures5. Cette diversification semble surtout avoir eu un impact sur le nombre de mesures d’AED en attente, en baisse à partir de 2010, année d’ouverture des services d’accueil de jour administratif (AJA) à la suite de la requalification des services intervenant en placement à domicile. 5 Il convient toutefois d’être prudent sur l’interprétation des données concernant les exercices 2006 et 2007 qui correspondent respectivement à l’année d’introduction et de montée en charge de l’enregistrement informatique sous Perceaval. 34 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Après une augmentation de 5 % en 2010 - à rapprocher de l’augmentation du nombre d’ETP de référents AED -, le nombre de mesures exercées au 31 décembre 2011 (342) connaît une baisse de 16 % (baisse qui doit être relativisée à 8 % si on prend comme base de calcul non pas l’activité au 31 décembre mais l’activité moyenne annuelle qui s’élève en 2010 à 401 mesures puis en 2011, à 369 mesures , niveau confirmé en 2012, avec 361 mesures en moyenne mensuelle). 2006 2007 2008 2009 2010 2011 AED exercées 319 391 390 388 406 342 Nb ETP AED* 18,4 20,3 18,4 18,4 19 19 17 19 21 21 21 18 Nb moyen de mesures par référent AED * Le nombre d’ETP inclut les ETP Référents Milieu Ouvert répartis entre AED et AEMO pour la moitié de leur temps de travail. Concernant les classes d’âge, en 2011, les mesures d’AED concernent majoritairement des 6-12 ans (44 %), les 13-17 ans représentent 38 %, les 0-5 ans : 16 % et à la marge, les 18 ans et plus (1,8 %). Cette prédominance des 6-12 ans est constante depuis 2006. Répartition des mesures d'AED par territoires DPE en 2011 AMB : 27 AED soit 7% AE : 50 AED soit 14% AFY : 42 AED soit 11% AO : 112 AED soit 30% GF: 79 AED soit 22% CH: 58 AED soit 16% Au 31 décembre (AED exercées + en attente) De nouveau, comme pour les mesures TISF, le territoire DPE d’Annecy-Ouest se démarque, représentant le volume le plus important de mesures d’AED exercées en 2011 (7 % sont en attente). Il est suivi du Genevois et du Chablais. Concernant ce dernier territoire, le pourcentage est à nuancer car s’il représente 16 % des mesures d’AED soit 58 mesures, 26 % d’entre elles ne sont pas exercées (sursis à statuer dans l’attente de pouvoir être attribuées à un référent AED). Cet ordre de répartition territoriale est constant depuis 2006. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 35 - L’Accueil de Jour Administratif (AJA) L’accueil de jour administratif est une nouvelle prestation d’Aide Sociale à l'Enfance introduite à l’article L.222-4-2 du CASF par la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance. Sur décision du Président du Conseil Général, le service de l'Aide Sociale à l'Enfance et les services habilités accueillent tout mineur, pendant tout ou partie de la journée, dans un lieu situé, si possible, à proximité de son domicile, afin de lui apporter un soutien éducatif, ainsi qu’un accompagnement à sa famille dans l’exercice de sa fonction parentale. Cette prestation a été mise en œuvre dans le département à partir de 2008, avec l’autorisation du premier service « Trait d’Union » géré par la Maison d’Enfants « Au Fil de Soi » (ex. Maison d’Enfants de Faverges - Association Gai Logis) pour une capacité installée de 10 places. On doit toutefois souligner que, antérieurement à la loi du 5 mars 2007, plusieurs gestionnaires, en anticipation de la loi, avaient mis en œuvre des interventions dites de placement à domicile, similaires, du point de vue de l’action éducative, à l’accueil de jour. Ces services, gérés par la Maison Départementale de l’Enfance et de la Famille (MDEF), le Village du Fier (VDF) et la Maison d’Enfants Cognac-Jay, ont fait l’objet, à compter du 1er janvier 2010, de requalification de leur autorisation, afin que leur activité soit reconnue et se déroule dans un cadre juridique sécurisé. En 2011, 7 services d’AJA étaient habilités et 1 service « Trajets » géré par l’établissement Reliances était autorisé au titre de l’AJA et de l’Accueil judiciaire à la journée (AJJ), représentant un total de 70 places installées sur l’ensemble du département. En septembre 2012, 2 nouveaux services ont été ouverts, représentant 35 places supplémentaires : l’« Accueil de jour multifamilial » de 20 places géré par l’association A.RETIS pour le territoire du Chablais dont la zone d’intervention est constituée par l’ensemble du territoire et l’« Accueil éducatif de jour » de 15 places géré par la Maison d’Enfants Saint-Benoît pour le territoire d’Annecy-Ouest (Seynod). A la suite des ces ouvertures, le nombre des mesures d’accueil de jour administratif s’est élevé à 95 au 31 décembre 2012. Evolution du nombre de mesures AJA exercées (au 31 décembre de chaque année) Nombre d'AJA 80 55 60 AE:10 AJA soit 17% 59 AFY: 13 AJA soit 22% 40 20 AMB: 11 AJA soit 18% Répartition des mesures d'AJA par territoires DPE en 2011 2 9 CH: 14 AJA soit 24% AO : 1AJA soit 2% GF: 10 AJA soit 17% 0 2008 2009 2010 2011 Au 31 décembre Le territoire du Chablais se démarque, avec un nombre de mesures d’AJA plus important, suivi des territoires de la Vallée de l’Arve. La faiblesse du nombre de mesures d’AJA sur les territoires d’Annecy-Est et du Genevois interroge au regard du dispositif installé sur ces 2 territoires. Le territoire d’Annecy-Ouest est, à ce jour, dépourvu de services d’AJA ce qui explique qu’il ne représente que 2 % des mesures d’AJA en 2011. 36 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 - Les mesures d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO) L’activité en AEMO a été très soutenue et constante, avec un volume de 616 mesures d’AEMO au 31 décembre 2011, et 585 au 31 décembre 2012, en très légère baisse par rapport à 2006 (- 2,5 %). Les baisses enregistrées en 2008 et 2010 doivent être analysées en lien avec l’ouverture des 3 premiers services d’AEMO avec hébergement sur le département en 2008 (A.RETIS) - dont les capacités ont été progressivement augmentées - et d’un 4ème service (Village du Fier). Evolution du nombre de mesures d'AEMO (au 31 décembre de chaque année) 700 632 621 584 586 Nombre d'AEMO 600 500 582 527 612 583 552 561 616 AEMO exercées 585 400 AEMO en attente 300 200 100 48 35 55 60 2008 2009 22 31 2010 2011 Total AEMO 0 2006 2007 L’activité des services d’AEMO-H semble avoir eu un impact sur la diminution des listes d’attente en AEMO. 2006 2007 2008 2009 2010 2011 AEMO exercées 584 586 527 552 561 585 Nb ETP AEMO* 25,7 26 27,2 27,5 28 27,8 23 23 19 20 20 21 Nb moyen de mesures par référent AEMO *Le nombre d’ETP inclut les ETP Référents Milieu Ouvert répartis entre AED et AEMO pour la moitié de leur temps de travail Cette interprétation est corrélée par la tendance actuelle à la hausse des listes d’attente qui peut notamment s’expliquer par le fait que les services d’AEMO-H autorisés ont désormais atteint leur pleine capacité installée, que les effectifs des référents DPE demeurent constants et que le nombre plafond de mesures exercées semble atteint compte tenu de la pratique des quotas de 30 enfants ou de 15 familles suivis au maximum dans l’objectif d’une prise en charge de qualité. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 37 La répartition territoriale des mesures d’AEMO est relativement homogène, avec une légère surreprésentation pour les territoires d’Annecy-Est et du Genevois qui se confirme sur les années 2009 à 2011. Les territoires de la Vallée de l’Arve représentent à eux deux 22 %. Concernant les classes d’âge, en 2011, les mesures d’AEMO concernent majoritairement des 6-12 ans (43 %), les 1317 ans représentent 36 %, les 0-5 ans : 21 %. Cette répartition est quasi-constante d’année en année. Répartition des mesures d'AEMO par territoires DPE en 2011 AFY: 76 AEMO soit 12% AMB: 63 AEMO soit 10% AE : 131 AEMO soit 21% GF: 129 AEMO soit 21% AO : 108 AEMO soit 18% CH: 109 AEMO soit 18% Au 31 décembre (AEMO exercées + en attente) Un élément important doit être relevé : au terme du précédent schéma, la pratique de la subsidiarité judiciaire introduite par la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance en matière d’AED et d’AEMO n’avait pas (encore) produit d’effets, le rapport restant inchangé entre les années 2006 et 2011. Cette évolution des rapports - ou plutôt cette absence d’évolution vers un rééquilibrage des rapports AED/AEMO (à défaut d’une inversion) – interroge et ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les cadres d’intervention de ces deux mesures en lien avec les développements consacrés, plus loin, au taux de judiciarisation. Rapport entre AED et AEMO Evolution du rapport entre total mesures AED et AEMO (exercées et en attente de référent) Total AED (exercées + en attente) Total AEMO (exercées + en attente) 61% 56% 55% 45% 44% 39% 2006 44% 43% 37% 2007 2008 2009 2010 38 63% 57% 56% Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 2011 - Les mesures d’assistance éducative en milieu ouvert avec hébergement (AEMO-H) Quatre services sur le département ont été autorisés conjointement par le Président du Conseil Général et le Préfet pour mettre en œuvre les mesures d’AEMO avec hébergement prononcées par les juges des enfants sur le département : les SEMOH Annecy, Chablais et Genevois gérés par l’association A.RETIS autorisés pour 35 mesures chacun et le service d’AEMO-H de l’EPDA Le Village du Fier pour la Vallée de l’Arve autorisé pour 40 mesures (30 mesures installées). La capacité installée est de 135 mesures en 2011. Répartition des mesures d'AEMO-H par territoires DPE en 2011 Evolution du nombre de mesures AEMO-H exercées Nombre d'AEMO H 200 (au 31 décembre de chaque année) 155 150 117 125 AMB: 8 AEMOH soit 5% AFY: 23 AEMOH soit15% AE: 21 AEMOH soit 14% AO: 25 AEMOH soit 16% 100 GF: 38 AEMOH soit 24% 32 50 0 2008 2009 2010 CH : 40 AEMOH soit 26% 2011 Au 31 décembre Le graphique ci-dessous illustre la montée en charge des mesures alternatives au placement introduites par la loi du 5 mars 2007. On constate ainsi le niveau élevé d’activité en AEMO-H dès 2009, ayant nécessité une augmentation de la capacité installée ainsi que le développement progressif de l’accueil de jour administratif. Cette diversification de l’offre de réponse semble avoir un impact sur les réponses traditionnelles du milieu ouvert, y compris paradoxalement sur l’AED. Toutefois, il conviendra de mesurer sur une période plus longue afin de vérifier si cette baisse est conjoncturelle ou structurelle. Evolution du nombre de mesures d'AEMO, AEMO H, AED et AJA (au 31 décembre de chaque année) 700 632 621 Nombre de mesures 600 582 612 583 616 Mesures AEMO 500 400 300 391 390 388 406 342 319 Mesures AEMO H Mesures AED 200 125 100 0 0 2006 2007 32 2 2008 9 2009 117 55 2010 155 Mesures AJA 59 2011 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 39 3. La prise en charge Le dispositif de protection de l’enfance du Département de la Haute-Savoie s’appuie, d’une part, sur les assistants familiaux agréés par le Président du Conseil Général et recrutés par le Département et, d’autre part, sur les établissements et services qu’il autorise au titre de l’Aide Sociale à l'Enfance. La mise en place de ce dispositif trouve son fondement dans la possibilité offerte au service de l'Aide Sociale à l'Enfance de faire appel, pour l’accomplissement de ses missions, à des organismes publics ou privés habilités ou à des personnes physiques pour mettre en œuvre les mesures de protection de l’enfance et accueillir les mineurs ou les majeurs de moins de 21 ans qui lui sont confiés dans un cadre administratif ou judiciaire. - L’accueil mère-enfant(s) (AME) L’on constate une montée en charge de l’accueil mère-enfant(s) depuis 2007. Cette augmentation de l’activité se poursuit sur 2012 avec 53 mères et 59 enfants pris en charge au titre de l’AME au 31 décembre 2012, en presque totalité accueillis sur le département. 45 Evolution du nombre de mères majeures accueillies avec leurs enfants en Accueil Mère-Enfant(s) 43 40 35 Nombre 35 29 Enfants 25 30 25 25 35 29 26 Mères 27 23 15 La réalisation de ces accueils en Haute-Savoie a été rendu possible par l’extension du dispositif AME en 2010-2011, avec 2 Centre Hébergement Réinsertion Sociale (CHRS) autorisés au titre de l’AME en complément du service de la MDEF « Les Lauriers » sur le Chablais et le Genevois. Un troisième AMECHRS (la Traverse géré par l’association GAIA et autorisé pour 15 places) a ouvert en octobre 2012, afin de compléter l’offre sur le bassin annécien. - L’accueil familial L’accueil familial est au cœur des priorités du Conseil Général en ce qu’il permet à l’enfant, momentanément ou durablement séparé de ses parents, de trouver un environnement aussi proche que possible du cadre familial et propice à un accompagnement socio-éducatif adapté. Pour pouvoir exercer leur profession dans le cadre de la protection de l’enfance, les assistants familiaux doivent avoir été agréés par le Président du Conseil Général puis être ensuite recrutés par le Département ou un établissement ou service habilité. 40 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Le Conseil Général de la Haute-Savoie employait, au 31 décembre 2012, 187 assistants familiaux, agents non titulaires des collectivités territoriales du service de l'Aide Sociale à l'Enfance (CDI). Deux territoires se démarquent par un nombre plus important d’assistants familiaux : le Chablais et la Vallée de l’Arve.6 Répartition des assistants familiaux par circonscription au 31 Décembre 2012 10% 13% 20% 19% 14% Annecy Est 24% Annecy Ouest Chablais Genevois Vallée de l'Arve Hors Département Sur la durée du précédent schéma, on constate un rapprochement entre le nombre d’assistants familiaux agréés par le service de la PMI et le nombre d’assistants familiaux en activité 7 (employés par le Département ou par des établissements ou services de placement familial). Le nombre d’assistants familiaux agréés n’inclut toutefois pas les double-agréments assistant maternel /assistant familial à rajouter (16 en 2011 ce qui porte le nombre d’assistants familiaux agréés à 272). Ce phénomène - s’il peut s’expliquer notamment par une meilleure articulation entre les phases d’agrément et de recrutement en particulier au sein du Département – démontre un potentiel de recrutement complémentaire restreint concernant les assistants familiaux déjà agréés. Assistants familiaux - Agrément et activité Nombre d'assistants familiaux 400 293 300 246 200 237 268 280 279 279 273 256 Nombre total d'Ass. Fam agréés 249 Nombre total d'Ass. Fam en activité 100 0 2007 2008 2009 2010 2011 6 Le pourcentage d’assistants familiaux hors département est relativement élevé (11 %) et leur nombre ne cesse d’augmenter (17 au 31 décembre 2010, 18 au 31 décembre 2011, 20 au 31 juillet 2012). 7 Assistants familiaux en activité : Assistants familiaux ayant un contrat en cours et accueillant au moins un enfant. Sont comptabilisés les assistants familiaux en franchise ou touchant l'indemnité complémentaire. Assistants familiaux ayant un contrat en cours : Cumul du nombre d'assistants familiaux en activité, en indemnité d'attente, recrutés dans le mois et en formation préalable au premier accueil. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 41 Les assistants familiaux ayant un contrat en cours représentent un nombre de places d’accueil familial théorique lié au nombre de places figurant dans les agréments délivrés par le service de PMI de 487 places au 31 décembre 2011. Il inclut les assistants familiaux nouvellement recrutés, ceux en formation préalable au 1er accueil, et ceux en indemnités d’attente (6 en 2008, 8 en 2009, 2 en 2010 et 4 en 2011 ainsi qu’en 2012). Ce nombre est en baisse. Les années 2009 et 2010 sont marquées par un nombre important de 1ères demandes d’agrément à instruire pour le service de PMI, consécutif à des campagnes d’informations sur le métier d’assistant(e) familial(e), larges et non ciblées, n’ayant pas pour autant produit d’effets positifs sur la délivrance d’agrément. Assistants familiaux CG 74 en activité 203 205 Nombre 200 197 194 194 195 189 190 193 185 189 189 187 180 175 Nombre d'assistants familiaux ayant un contrat en cours Nombre d'assistants familiaux en activité 181 170 La difficulté à agréer et à recruter des assistants familiaux en nombre suffisant appelle d’autant plus à la vigilance que leur moyenne d’âge est élevée ainsi que l’illustre la pyramide des âges ci-dessous. A elle seule, la catégorie des 50-59 ans représente 50 % des assistants familiaux du département (en progression de 9 points par rapport à la pyramide des âges au 31 décembre 2010). La féminisation de la profession est pointée (plus de 90%) même si l’on constate une tendance à la hausse du nombre d’hommes assistants familiaux (3 en 2008, 8 en 2009, 11 en 2010, 15 en 2011 ainsi qu’en 2012). Pyramide des âges des assistants au 31 décembre 2012 Femmes Hommes 70 ans et + 65 - 69 ans 6 60 - 64 ans 2 55 - 59 ans 23 5 35 50 - 54 ans 3 45 - 49 ans 50 4 30 40 - 44 ans 1 16 35 - 39 ans 13 30 - 34 ans 1 Age - de 30 ans 10 5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Nombre 42 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 45 50 55 L’analyse réalisée au 31 août 2012 fait logiquement ressortir le recours à l’accueil familial majoritairement pour la tranche d’âge des 0-12 ans, représentant 75 % des accueils dont 45 % pour la seule tranche d’âge des 6-12 ans. Accueils continus - Assistants familiaux au 31 août 2012 18 ans et + : 9 jeunes majeurs 4% 13-17 ans : 52 jeunes 22% 0-5 ans : 67 enfants 29% 6-12 ans : 104 enfants 45% Accueils continus - Assistants familiaux Répartition par territoire DPE au 31 août 2012 S. Adoption : 1 enf. 0,4% GF : 39 enf. 17% CH : 55 enf. 24% AMB : 22 enf. 10% AE: 45 enf. 19% AO : 54 enf. 23% Deux territoires DPE se distinguent en matière d’accueil familial continu, représentant chacun près d’un quart de l’accueil familial : le territoire du Chablais et celui d’Annecy-Ouest. Ceci peut s’expliquer notamment par une légère sur-représentation de ces 2 territoires dans la répartition du nombre d’assistants familiaux sur le département. AFY : 16 enf. 7% Aux assistants familiaux du Département s’ajoutent les services de placement familial autorisés. Le département de la Haute-Savoie compte 3 établissements ou services autorisés pour le placement familial : - le CPIE Bugey-Genevois qui réalise, avec ses 18 familles d’accueil, des accueils weekend/vacances/relais ; - Le Service d’Accueil familial « L’Ancre » géré par l’association A. RETIS d’une capacité installée de 6 places pour 4 assistants familiaux embauchés ; - Le Service de placement familial de la Maison d’enfants Cognacq-Jay d’une capacité installée de 8 places en 2012 (10 places installées en 2011) pour 4 assistants familiaux embauchés. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 43 Un autre établissement de protection de l’enfance fait également parfois appel à des familles d’accueil dans le cadre de leurs services d’hébergement à temps complet ou séquentiel, il s’agit de l’établissement Reliances sur le Chablais (Service AGIR – 3 ETP, service RESO – 4 ETP). Sur la période écoulée, de nombreuses initiatives ont été prises pour renforcer l’attractivité du métier et le statut des assistants familiaux, notamment par : - l’amélioration de la procédure d’agrément et de recrutement des assistants familiaux (spécialisation de puéricultrices au sein du service de Protection Maternelle et Infantile ; définition d’une nouvelle procédure de recrutement) ; - la revalorisation du statut d’assistant(e) familial(e) avec l’affirmation de la dimension Ressources Humaines (congés, majorations de salaire, fiches de poste, livret professionnel, guide pratique de l’assistant(e) familial(e)) ; - l’amélioration du soutien professionnel aux assistants familiaux du Département avec le recrutement de trois ETP de travailleurs sociaux chargés de l’accompagnement des assistants familiaux, la mise en place de groupes-ressources animés par le psychologue du Service des Assistants Familiaux ; - l’instauration de formations continues en vue du diplôme d’Etat que le Conseil Général organise et finance, en partenariat avec IREIS Annecy, pour conforter les compétences en matière d’accueil et intégration de l'enfant ou de l'adolescent dans sa famille d'accueil, ou bien encore d’accompagnement éducatif de l'enfant ou de l'adolescent ; - la validation des acquis de l’expérience qui permet aussi de prétendre au diplôme d’Etat. Pour autant, le nouveau schéma devra approfondir la réflexion sur les moyens de recruter et de former une nouvelle génération d’assistants familiaux, et notamment de leur apporter un appui technique et psychologique qui permettent à ces professionnels de sortir de l’isolement ou du sentiment d’isolement dans lequel ceux-ci peuvent parfois se trouver. C’est l’objet d’une fiche d’action. - Les mesures de placement à l’Aide Sociale à l'Enfance Les mesures de placement à l’Aide Sociale à l'Enfance recouvrent à la fois : - - des mesures judiciaires (mesures de garde du mineur confiées par le juge des enfants au service de l'Aide Sociale à l'Enfance au titre de l’assistance éducative – article 375-3 du Code Civil ou au titre de l’Ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante, les mesures de délégation d’autorité parentale ou de tutelle) ; des mesures administratives (accueil provisoire-AP, garde administrative de l’article L.223-2 du CASF et accueil provisoire jeunes majeurs-APJM) ; les mesures concernant les pupilles. Ces mesures de placement représentent 83 % des mesures d’accueil ce qui signifie que, en HauteSavoie, les enfants en danger ou en risque de danger sont principalement confiés au service de l'Aide Sociale à l'Enfance, les placements directs auprès de particuliers, en établissement ou en accueil judiciaire à la journée restant largement minoritaires, bien qu’en progression depuis 2006. 44 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Mesures de placement ASE (au 31 décembre de chaque année) 1200 Nombre de mesures 1000 800 1047 1011 1012 970 944 937 996 1013 991 958 859 879 842 817 Total Accueils 600 Placement ASE 400 200 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total Accueils = Judiciaires + Pupilles + Administratives + APJM + Placements directs Etablissements et Particuliers + AJJ Placement ASE = Judiciaires + Pupilles + Administratives + APJM Au 31 décembre Nb de mesures de placement* Nb ETP Référents accueil corrigé** Nb moyen de mesures par Référent Accueil 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 879 32,8 970 33,5 944 34,5 937 32,5 859 33,5 842 31,9 817 31,9 27 29 27 29 26 26 22,4 * Comptabilisées uniquement les mesures de placements ASE. ** Le nombre d’ETP inclut les ETP Référents Milieu Ouvert/Accueil répartis sur le Milieu Ouvert le Placement pour la moitié de leur temps de travail. Ces graphiques illustrent la diminution constante du nombre de placement ASE (en baisse de 21 % par rapport à 2007, date où le nombre de mesures de placement a été le plus élevé sur la période 2006-2012) et donc proportionnellement la diminution de la part des placements ASE dans les mesures d’accueil (92 % en 2006, 83 % en 2012). Le décrochage de la courbe à partir de 2010 s’explique par le mouvement, impulsé franchement par le Département, de requalification des services dits de placement à domicile en services d’accueil judiciaire à la journée ou services d’accueil de jour administratif. Ce mouvement de requalification a par ailleurs été accompagné par la création de services d’AEMOH. A la suite de cette requalification, un certain nombre de mesures de placement ASE se sont transformées en mesures d’AJJ, AJA ou AEMOH lors de leur renouvellement, conduisant logiquement à la baisse des mesures de placement. En effet, à la suite de la parution de la loi du 5 mars 2007, le Département a clairement fait savoir sa conception du placement : la mesure de placement est une mesure grave, qui s’accompagne d’un transfert de garde de l’enfant et donc d’une délégation partielle de l’autorité parentale. Cette mesure ne doit en conséquence être mise en œuvre que lorsque la protection de l’enfant ne peut s’accomplir dans un contexte de séparation de l’enfant de ses parents. On relèvera d’ailleurs que les mesures d’alternative au placement que sont l’accueil de jour et l’AEMOH, que la loi du 5 mars 2007 a instaurées, ne se confondent pas avec la mesure de placement prévue à l’article L.222-5 1° (l’accueil provisoire), et 3°(placement judiciaire) du CASF. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 45 Comme de nombreux départements, la Haute-Savoie est impactée par l’accueil de mineurs isolés étrangers. On sait que la collectivité locale qu’est le Département ne dispose ni de capacité d’anticipation ni de maitrise des accueils de mineurs isolés étrangers qui relèvent de l’Etat et de l’autorité judiciaire. Le Département de Haute-Savoie a néanmoins créé un dispositif dédié aux Mineurs Isolés Etrangers, d’une capacité de 26 places. Au 31 décembre 2012, 56 mineurs isolés étaient présents dans les effectifs, alors que la moyenne des années précédentes s’élevait à 35 jeunes présents au 31 décembre. On ne peut que craindre, en cas de poursuite de ce mouvement, et à législation constante, un véritable engorgement du dispositif d’accueil et la remise en cause de l’action de la collectivité dans sa mission première de protection de l’enfance. Les mesures judiciaires représentent plus des 3/4 des mesures de placement ASE, les mesures administratives de prise en charge physique restant à la marge. Si on prend en compte les seules mesures concernant les mineurs, le taux de mesures judiciaires monte à 90 %. Ce pourcentage, loin de connaître une diminution - pourtant attendue comme un impact de la loi de 2007 -, est constant depuis 2006 voire progresse d’un point en 2011, manifestant ainsi l’absence de déjudiciarisation des mesures de placement. Sur la période 2006-2011, le rapport le plus favorable aux mesures administratives a été atteint en 2009 avec 14 % de mesures d’accueil provisoire et de garde administrative, 10 % de mesures d’APJM et 73 % de mesures judiciaires. 2006 - Répartition des placements ASE par type de mesures 10% 3% 2011 - Répartition des placements ASE par type de mesures Mesures Judiciaires 11% 10% 3% Pupilles Mesures Judiciaires 10% 77% 76% Pupilles Mesures administratives (AP + art. L. 223-2 CASF) Typologie des mesures d'accueil exercées par l'ASE (au 31 décembre 2011) 77; 10% 88; 12% 593; 78% Mesures administratives Assistance éducative Autorité parentale exercée par l'autorité publique 46 Les mesures de tutelle, délégation de l’autorité parentale et pupilles, représentent un plus de 10 % des effectifs, et cela de manière constante depuis 2006. On devra examiner avec soin l’évolution de cet indicateur, si on admet que les mesures de placement, à la suite du développement des alternatives au placement, seront de plus en plus réservées aux situations dans lesquelles les relations des enfants avec leurs parents seront sévèrement dégradées. Le nombre de pupilles admis à la suite de déclaration judicaire d’abandon, à ce jour de l’ordre de quelques unités par année, devra en particulier être suivi. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Répartition des placements ASE par territoires DPE en 2011 (au 31 décembre) AMB : 11% soit 88 mes. Adoption : 2% soit 19 mes. AFY :11% soit 95 mes. AE : 19% soit 160 mes. AO : 17% soit 142 mes. GF : 21% soit 175 mes. CH : 19% soit 163 mes. Le Genevois est le territoire DPE connaissant la plus forte activité en matière de placements ASE avec 21 % des mesures. La Vallée de l’Arve, regroupant les 2 territoires DPE Arve-Faucigny et Arve-MontBlanc, représente toutefois 22 % des mesures soit le nombre le plus important de placements. Le territoire DPE d’Annecy-Ouest est proportionnellement le territoire où le nombre de mesures de placement ASE est le plus faible, les territoires du Chablais et d’Annecy-Est ayant, pour leur part, un volume de mesures quasi-similaire. Ce rapport se vérifie d’année en année depuis 2006. Au niveau départemental, la tranche d’âge des 13-17 ans est prépondérante, représentant 47 % des mesures de placements ASE. 36 % des mesures concernent les 6-12 ans et 17 % les 0-5 ans. Placements ASE - Répartition des mesures par tranche d'âge en 2011 (données départementales au 31 décembre) 0-5 ans 6-12 ans 13-17 ans 17% 47% 36% L’analyse des mesures de placement ASE par territoires DPE fait ressortir des différences notables entre les territoires concernant la répartition par tranches d’âge. Ces différences entre territoires doivent être intégrées dans une logique de territorialisation des équipements car elles impactent directement l’adéquation de l’offre de réponse en protection de l’enfance proposée sur le territoire. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 47 La répartition des mesures de placement ASE par tranche d’âge sur chacun des territoires DPE DPE Annecy-Est - Placements ASE par tranche d'âge en 2011 41% 16% 0-5 ans 43% DPE Annecy-Ouest - Placements ASE par tranche d'âge en 2011 43% 19% 6-12 ans 38% 13-17 ans Annecy-Est : La tranche d’âge des 6-12 ans est prépondérante sur le territoire d’Annecy-Est, tandis que la part des 13-17 ans est inférieure à la moyenne départementale. DPE Chablais - Placements ASE par tranche d'âge en 2011 14% 54% 0-5 ans 32% Annecy-Ouest : La part des 0-5 ans est de 3 points supérieure à la moyenne départementale. Les 2 autres classes d’âge se rapprochent de la moyenne départementale. DPE Genevois - Placements ASE par tranche d'âge en 2011 41% 21% 38% 13-17 ans DPE Arve-Faucigny - Placements ASE par tranche d'âge en 2011 12% 51% 6-12 ans 48 6-12 ans Genevois : la part des 0-5 ans est de 4 points supérieure à la moyenne départementale. De fait, les 0-12 ans représentent près de 60 % des mesures de placement ASE. DPE Arve-Mont-Blanc - Placements ASE par tranche d'âge en 2011 8% 28% 64% 0-5 ans 6-12 ans 13-17 ans 13-17 ans Arve-Faucigny : la part des 13-17 ans est majoritaire, tandis que la part des 0-5 ans est inférieure de près de 5 points à la moyenne départementale. 0-5 ans 13-17 ans 0-5 ans 37% 6-12 ans 13-17 ans 6-12 ans Chablais : On constate une surreprésentation de la tranche d’âge des 13-17 ans majoritaire dans les mesures de placement ASE, de 6 points supérieure à la moyenne départementale et donc une sousreprésentation des plus jeunes. 0-5 ans Arve-Mont Blanc : ce territoire présente la particularité d’avoir le taux le plus élevé de 13-17 ans placés à l’ASE (de 19 points supérieur à la moyenne départementale). De fait, les 0-5 et les 6-12 ans sont largement sous-représentés, avec des parts respectivement de 9 et de 8 points Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 La courbe des placements hors département connaît une inflexion nette depuis 2007. Le mouvement s’est vraiment engagé en 2009, à la suite de l’ouverture de nouveaux services d’hébergement sur Faverges, Seynod, du service de placement familial l’Ancre, puis de l’extension de la Pouponnière (en 2011). Le focus axé sur la situation des placements en structure collective hors département au 31 décembre 2012, démontre que ces placements concernent surtout des adolescents de plus de 13 ans (67 %), majoritairement en MECS (67 %), dans des départements de la région Rhône-Alpes (70 %). Il n’est toutefois pas indifférent de noter que 20 % des jeunes sont accueillis dans des établissements sanitaires. Accueils hors département Nombre d'accueils 100 93 80 60 90 71 72 64 63 40 52 Accueils hors département 20 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Plus de 9 mineurs sur 10 (91 %) sont placés dans le département. 9 % des mineurs, principalement originaires des territoires d’Annecy-Ouest et du Chablais, sont ainsi placés hors département. Le territoire d’Annecy-Ouest représente 40 % des placements de mineurs hors département et le Chablais 25 % .La territorialisation sur le département des mesures de placement se confirme, avec un pourcentage de mineurs placés dans le département de 2 points plus important qu’en 2007 (89 % en 2007). MINEURS - Répartition géographique des lieux d'accueil en 2011 60 mineurs placés hors département soit 9% 611 mineurs placés en Haute-Savoie soit 91% Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 49 La très grande majorité des jeunes majeurs est accueillie en Haute-Savoie (94 %). Seuls 4 jeunes majeurs sont placés hors département (2 en établissements et 2 chez des assistants familiaux). Pour les jeunes majeurs, la territorialisation de la réponse sur le département s’améliore donc puisqu’en 2007, le rapport était de 88 % en Haute-Savoie et 12 % hors département. JEUNES MAJEURS - Répartition géographique des lieux d'accueil en 2011 4 jeunes majeurs acueillis hors département soit 6% 63 jeunes majeurs accueillis en Haute-Savoie soit 94% Alors que le nombre de placements confiés à la DPE est en diminution depuis 2006, on constate que le nombre de mesures non exécutées en données brutes, est relativement constant (à l’exception de l’année 2006, dont la fiabilité est sujette à caution, en raison de la mise en place cette année-là d’un nouveau progiciel). Le focus axé sur la situation des placements non réalisés au 31 décembre 2012, démontre que, dans 90 % des cas, les mineurs concernés sont déjà connus des services de la DPE. Il s’agit d’adolescents âgés de 14 à 16 ans (90 %). Le territoire du Genevois est le plus touché, de manière récurrente. Il est à noter que l’outil statistique, en l’état actuel, ne permet pas à la DPE de comptabiliser les préconisations d’accueil provisoire qui ne peuvent être mises en œuvre, faute de places disponibles. Nombre de placements ASE en attente de lieu d'accueil Nombre de jeunes (au 31 décembre) 16 14 12 10 8 6 4 2 0 12 13 14 6 2 2006 50 13 2007 2008 2009 2010 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 2011 On constate depuis 2007 une diminution notable des mesures d’Accueil Provisoire Jeunes Majeurs (-23 % entre 2007 et 2011, baisse qui se poursuit en 2012 avec 76 mesures d’APJM au 31 décembre 2012). Cette baisse s’explique par un recentrage des mesures d’accueil sur les mineurs en danger ou en risque de danger et la volonté de privilégier les dispositifs de droit commun pour l’aide aux jeunes majeurs de 18 à 21 ans (fonds d’aide aux jeunes, etc.). Les territoires DPE du Chablais et d’Annecy-Est sont les territoires prépondérants en matière d’APJM, totalisant à eux deux 43 % des mesures. Répartition des mesures d'APJM par territoire DPE en 2011 Nombre de mesures d'APJM 120 100 112 99 80 101 99 85 60 AE 20% AMB 13% 86 AFY 15% 40 AO 14% CH 23% 20 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 GF 15% Au 31 décembre - Les placements directs en établissements et auprès de particuliers Le placement direct en établissement demeure un phénomène marginal en Haute-Savoie, ne représentant que 2 % de l’ensemble des mesures d’accueil. Il concerne, pour les deux tiers des mesures des 13-17 ans. Il est intéressant de noter que dans leur grande majorité, ces placements directs en établissements s’effectuent, de manière constante, depuis 2006, sur le territoire du Chablais. Nombre de mesures au 31 décembre Les mesures de placement direct auprès de particuliers (tiers familial, tiers dignes de confiance, délégataires d’autorité parentale) représentent 7 % du total des mesures d’accueil en 2011. Depuis 2008, on assiste à une progression constante de ces mesures : + 53 % par rapport à 2006 (ce qui va dans le sens de la loi et démontre la volonté de privilégier les aides dans l’environnement de l’enfant). Afin de soutenir les tiers dignes de confiance dans la prise en charge des mineurs confiés, le Département a autorisé un service géré par l’association A.RETIS pour le suivi de 15 mesures sur les territoires DPE du Chablais et du Genevois, ouvert en septembre 2011. Au 31 décembre 2012, 77 enfants étaient accueillis chez des particuliers. Evolution des placements directs Etablissements et Particuliers 72 80 60 47 32 22 (au 31 décembre 2011) 60 55 51 42 Placement Direct Particulier 25 Placement Direct Etablissement 40 20 Placement Direct Particuliers Répartition par tranches d'âge 24 22 21 0 - 5 ans 18% 60% 0 22% 6 - 12 ans 13 - 17 ans révolus 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 51 - Les Accueils Judiciaires à la Journée (AJJ) Innovation introduite par la loi du 5 mars 2007, l’accueil judiciaire à la journée a été développé sur le département à partir du 1er novembre 2008 avec la création du service d’accueil de jour judiciaire « Repère » de la Maison d’Enfants Au Fil de Soi (Gai Logis) sur Faverges et la requalification de services existants sur l’ensemble du département au 1er janvier 2010. Huit services sont autorisés spécifiquement pour réaliser des accueils judiciaires à la journée et un service « Trajets » géré par l’établissement Reliances (Chablais) est autorisé pour la réalisation de mesures d’AJA et d’AJJ. Ces services représentent un total de 87 places installées en 2011. Afin de poursuivre la couverture du département, l’ouverture de d’un nouveau service d’AJJ, de 6 places, a eu lieu en septembre 2012, sur Sallanches, géré par l’Association Le Championnet. Nombre de mesures d'AJJ Accueil Judiciaire à la Journée Accueil Judiciaire à la Journée Répartition par tranches d'âge (au 31 décembre) 100 (au 31 décembre 2011) 78 2% 80 0 - 5 ans 55 60 40 20 40% 58% 13 - 17 ans révolus 0 0 2009 6 - 12 ans 2010 2011 La montée en charge du nombre de mesures d’AJJ s’est faite progressivement à partir du 1er janvier 2010 (date d’ouverture des services requalifiés faisant auparavant du placement à domicile). Conformément à l’esprit de la loi, ces mesures concernent majoritairement des grands adolescents de 13 à 17 ans. Le développement de l’AJJ s’est poursuivi en 2012, avec 83 mesures au 31 décembre. AJJ - Répartition des mesures par territoires DPE AFY 10% GF 19% AE 21% AMB 14% AO 18% CH 18% Au 31 décembre 2011 52 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 - Les prises en charge de jeunes en difficultés multiples Conforme aux engagements pris dans le précédent schéma, soulignons la création, à l’issue de l’un des tout premiers appels à projet en Rhône-Alpes, d’un établissement expérimental (le DEAT 74), à la croisée du soin, de l’éducation spéciale et de la protection de l’enfance et autorisé conjointement par le Président du Conseil Général et le Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé pour le suivi et la prise en charge des enfants confiés à l’Aide Sociale à l'Enfance et relevant également d’une orientation MDPH. Constitué d’une équipe mobile de 30 places (mise en place en mai 2012), d’un établissement d’accueil (avec 12 places d’hébergement, 3 places d’accueil temporaire et 6 places de semi-internat) prévu pour fin 2013-début 2014. Cet établissement, géré par l’association OVE, sera basé à la Rochesur-Foron. La mise en œuvre du nouveau plan d’actions 2013-2017 sera consacrée à la montée en puissance de ce dispositif expérimental. A l’issue, un bilan permettra de déterminer la suite à donner, et notamment la création ou non d’autres structures du même type. 4. Les effets de la loi du 5 mars 2007 S’il est prématuré de tirer des enseignements définitifs sur les conséquences de la loi du 5 mars 2007, le schéma qui s’achève a cependant permis de mettre en évidence le maintien d’une judiciarisation. La diversification des mesures d’intervention au domicile et des alternatives au placement ont produit un impact même si des difficultés demeurent. Impact de la création des alternatives au placement sur l'activité en protection de l'enfance 2400 2200 2107 1963 2202 2198 2252 2267 Nombre total de mesures (hors AM, TISF et AESF) 2063 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 Mesures en milieu ouvert exercées par la DPE (AED et AEMO) 951 879 1012 972 1000 970 944 937 0 0 34 2006 2007 2008 Ouverture des services d'AEMO H 134 2009 989 958 945 859 842 292 817 319 2011 2012 227 2010 Placement ASE Mesures alternatives au placement (AJA-AJJ-AEMO H) Ouverture des services AJA et AJJ requalifiés (anciens services de placements dits à domicile) Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 53 - Le taux de judiciarisation Le taux de judiciarisation des mesures en faveur des mineurs n’évolue pas et demeure en 2012 à un niveau identique - à 21 % près - à celui de 2006, pourtant antérieur à la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance et à la subsidiarité de la protection judiciaire réaffirmée par le législateur. Taux de judiciarisation au 31 Décembre 2012 (mesures en faveur des mineurs) Taux de judiciarisation au 31 décembre 2006 (mesures en faveur des mineurs) 23% 25% 75% 77% Mesures Administratives Mesures Administratives Mesures Judiciaires Mesures Judiciaires Mesures Administratives : AED + AP + AJA Mesures Judiciaires : AEMO + AEMO H + Mesures judiciaires + Placement direct établissement et particuliers + AJJ Les mesures de Pupilles, d'APJM, de TISF et d'AME ne sont pas ici comptabilisées. Nombre de mesures Mesures administratives et mesures judiciaires à domicile (hors TISF et AESF/MJAGBF) 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 737 632 771 700 621 614 391 392 397 461 401 Mesures administratives (AED exercées + AJA) 319 Mesures judiciaires (AEMO + AEMO H) 2006 2007 2008 2009 2010 2011 La courbe des mesures d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO + AEMO-H) poursuit son envolée, après un léger infléchissement entre 2006 et 2008, qui avait pu laisser penser à un frémissement d’effet de la loi du 5 mars 2007 en ce qui concerne la question de la subsidiarité (démentie par la suite par la progression du nombre de mesures). Cette envolée doit être corrélée avec l’ouverture des services d’AEMO-H sur le département en 2008 et l’augmentation de leur capacité installée à partir de 2010. Cette évolution à la hausse n’est pas contrebalancée par la mise en place des services d’accueil de jour administratif. L’infléchissement presque symétrique des 2 courbes interroge globalement sur la question des mesures administratives à domicile et de leur évolution. 54 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 On constate, en réalité, que le mouvement de diversification voulu par le législateur en 2007 concerne prioritairement les mesures judiciaires. L’analyse de la répartition entre les mesures administratives et judiciaires à domicile est d’ailleurs à ce titre illustratrice. Nombre de mesures Répartition entre mesures administratives et mesures judiciaires à domicile 2006-2011 (hors TISF et AESF/MJAGBF) 1000 Mesures 800 600 65% 61% 66 % 400 34% 66% 61% 40% 35% 39% 39% 60% 34% administratives (AED exercées + AJA) Mesures judiciaires (AEMO + AEMO H) 200 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Les pourcentages de 2011 - bien que supérieurs en valeur absolue - sont exactement identiques à ceux de 2006. Nombre de mesures Comparaison Mesures Administratives / Mesures Judiciaires 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 1377 1426 1397 1496 1495 644 694 703 558 656 1588 653 1553 703 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Mesures Judiciaires Mesures Administratives Mesures Administratives = AP + APJM + AED sans sursis + AJA + AME (Mères majeures + enfants en AME) hors TISF (car non comptabilisées avant 2011) et AESF Mesures Judiciaires = AEMO avec attente + AEMO H + Mesures judiciaires. + Placement direct établissements et particuliers + AJJ La comparaison globale des mesures administratives et judiciaires - intégrant les mesures administratives ou judiciaires de prise en charge physique - fait de nouveau ressortir un rapport quasiment identique en 2012 à celui de 2006, à savoir 30 % de mesures administratives et 70 % de mesures judiciaires. Certes, la progression du nombre de mesures administratives sur la période 2006-2011 est de 17 % (contre 15 % pour les mesures judiciaires) mais cette progression doit être corrélée avec la diversification de l’offre de réponse en protection de l’enfance sus-évoquée. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 55 - Rapport entre mesures d’accueil/mesures à domicile et impact des alternatives au placement Le graphique ci-dessous illustre la part prépondérante et la progression des mesures à domicile sur les mesures d’accueil, représentant plus de 55 % des mesures en 2012, en progression de 4 points par rapport à 2006. Mesures d'accueil et mesures à domicile 3000 2500 2319 Nombre de mesures 2138 2292 2403 2407 2473 2451 Total 2000 1500 1126 1235 1224 1000 1012 1095 1057 1339 1366 1393 1360 1068 1037 1080 1091 Mesures à domicile (avec TISF et AESF) hors allocations mensuelles Accueils 500 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Accueils = Judiciaires + Pupilles + Administratives + APJM + Placement direct établissements et particuliers + AJJ + AME (Mères majeures + enfants en AME) Mesure à domicile = AEMO avec attente + AED sans sursis + AEMO H + AJA + TISF/Aide-ménagères (Nb de familles) + AESF Il est intéressant de noter que hors comptabilisation des TISF et AESF, les courbes des mesures à domicile et des accueils n’évoluent plus parallèlement mais s’inversent à partir de 2008, (année d’ouverture des services d’AEMO H sur le département) et leur écart s’élargit en 2010 (année d’ouverture des services d’accueil de jour). La comptabilisation des accueils judiciaires à la journée en mesures d’accueil vient toutefois nuancer cet écart. Mesures d'accueil et mesures à domicile sans TISF - AESF 2500 Nombre de mesures 2000 1963 2107 2063 2202 2198 2252 2281 Total 1500 1000 1012 1095 1057 1134 1161 1172 951 1012 1006 1068 1037 1080 2006 2007 2008 2009 2010 2011 1190 Mesures à domicile (sans TISF) 1091 Accueils 500 0 56 2012 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Faisant suite à l’introduction de nouvelles modalités de prise en charge des enfants par la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance (accueil de jour administratif, accueil judiciaire à la journée, accueil séquentiel, assistance éducative en milieu ouvert avec hébergement exceptionnel ou périodique), le Département a procédé en 2008-2009 à la requalification de services existants - qui auparavant intervenaient à domicile dans le cadre de mesures de placement - et à la création de nouveaux services. Pour 2012, la répartition des places en établissements habilités Aide Sociale à l'Enfance est la suivante : Types de prise en charge Accueil de jour administratif (art. L.222-4-2 CASF) Accueil judiciaire à la journée (art. 375-3 4° CC) Accueil d’urgence Hébergement complet ou séquentiel AEMO avec hébergement TOTAL Nombre de services Nombre de places installées en 2012 10 services en 2012 (8 services en 2011) 10 services en 2012 (9 services en 2011) 10 services en 2012 (10 services en 2011) 48 services en 2012 (46 services en 2011) 4 services en 2012 (4 services en 2011) 82 services (77 services en 2011) 105 places en 2012 (70 places en 2011) 93 places en 2012 (87 places en 2011) 66 places en 2012 (66 places en 2011) 579 places en 2012 (586 places en 2011) 135 places en 2012 (135 places en 2011) 978 places en 2012 (921 places en 2011) 1 service ouvert en septembre 2011 1 service ouvert en mai 2012 1 service (23 places) 15 suivis TDC en 2012 (15 suivis TDC en 2011) 15 suivis équipe mobile DEAT en 2012 1 service (23 places) Ratio places par type de prise en charge/total places installées 2012 10.49 % 9.29 % 6.59 % 57,84 % 13.49 % 100 % Autres types de prestations : Service Tiers Dignes de Confiance Equipe mobile DEAT (15 places) Centre de Formation Championnet S’ajoutent à cette liste des services de protection de l’enfance également 2 associations d’aide à domicile autorisées pour l’intervention de technicien(ne)s de l’intervention sociale et familiale et d’aide-ménagères (AAFP et ADMR) et 2 établissements de prévention spécialisée (Association Passage et EPDA de Prévention Spécialisée). La présentation exhaustive des établissements habilités Aide Sociale à l'Enfance ne sera pas ici développée (voir annexe n°7-1 et le « Répertoire des Etablissements et Services de Protection de l’Enfance de la Haute-Savoie 2011 » édité par le Conseil Général). Retenons simplement, comme l’illustre le tableau ci-après, que, arithmétiquement du moins, le dispositif collectif d’accueil à temps complet devrait suffire à absorber l’accueil des mineurs et des jeunes majeurs confiés au service de l'Aide Sociale à l'Enfance ainsi que les accueils mère-enfant(s). Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 57 Ratio entre le nombre de places et le nombre de bénéficiaires pris en charge par le service de l'Aide Sociale à l'Enfance (Moyenne de l’activité entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012) Types de prise en charge Accueil de jour administratif (art. L. 222-4-2 CASF) Accueil judiciaire à la journée (art. 375-3 4° CC) Accueil d’urgence + Hébergement complet ou séquentiel (y compris AME) AEMO avec hébergement TOTAL Nombre de places installées (en juillet 2012, Compte tenu des ouvertures intervenues sur le 2nd semestre) 70 places (jusqu’au 1/09/2012, puis 105 places) 87 places (jusqu’au 1/09/2012, puis 93 places) 685 places (moyenne de janvier à juillet 2012) Différentiel capacité installée /moyenne des bénéficiaires Observations 63 bénéficiaires + 7 places 78 bénéficiaires + 9 places 663 bénéficiaires + 22 places (Décompte pour l’établissement les Lauriers : 1 place par personne) 135 places 150 bénéficiaires - 15 places Pleine capacité atteint du dispositif installé 1007 places 954 bénéficiaires Autres types de prestations : Service Tiers Dignes 15 suivis TDC de Confiance Equipe mobile DEAT 15 suivis CFPH – Championnet Nombre de bénéficiaires ASE 2012 23 places 16 suivis -1 8 suivis Montée en charge progressive du service ouvert en mai 2012 Non comptabilisés Cependant, la marge de manœuvre est faible, sachant que de surcroît, ne sont pas comptabilisés les placements directs en assistance éducative ou en ordonnance de 45 prononcés par les magistrats (une vingtaine en assistance éducative).8 Alors qu’un nombre de places important a été ouvert sur la période 2006-2011, le dispositif existant demeure en tension, d’autant que les difficultés pour développer l’accueil familial, tant en nombre d’assistants familiaux recrutés, qu’en nombre de places agréées occupées reporte sur les internats 70 % des placements. Mais là n’est sans doute pas la seule explication au fait que des places peuvent être autorisées et tarifées sans être toujours occupées à plein. Témoin la situation de cette maison d’enfant à caractère social sous-occupée pendant plusieurs mois car ne répondant plus de manière adaptée, selon les responsables, aux besoins constatés. Ce qui démontre que la protection de l’enfance n’est pas, loin s’en faut, qu’une question de moyens, mais aussi de coordination et de complémentarité, avec les limites que peuvent poser une approche trop spécialisée par profil d’enfant et/ou par projet. Ces chiffres doivent renvoyer à un nécessaire effort d’évaluation. 8 A noter qu’au 30 juin 2012, 18 mesures de placement non comptabilisées dans le tableau ci-dessus n’ont pu être concrétisées, faute de places disponibles et/ou de structures adaptées. 58 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 C/ LES ENJEUX DU NOUVEAU PLAN D’ACTIONS 2013-2017 Depuis l’adoption et la mise en œuvre du précédent schéma, la situation économique et sociale en Haute-Savoie a sensiblement évolué à l’image d’une population qui n’a cessé d’augmenter. Cette vitalité démographique qui va de paire avec un dynamisme économique et une forte attractivité s’accompagne cependant des disparités entre les territoires de la Haute-Savoie et les différentes catégories sociales qui constituent sa population. Ce qui n’est et ne sera pas sans conséquence sur l’action sociale et médico-sociale du Département en général, et dans le domaine de la protection de l’enfance en particulier. Démographie, structure familiale, emploi, logement, santé, éducation sont autant d’enjeux qui illustrent les difficultés multiples auxquelles sont de plus en plus souvent confrontés enfants et parents et qu’il importe d’analyser sans porter de jugement ni stigmatiser quiconque. 1. Enjeux démographiques et territoriaux En quarante ans, la population de la Haute-Savoie a doublé. Ces dernières années, cette dynamique ne s’est pas démentie conduisant à dépasser la barre des 755 000 habitants, qui se poursuit depuis sur le rythme de + 10 000 habitants par an. Avec une progression de près de 15 % entre 1999 et 2009, soit la plus forte en Rhône-Alpes, notre département affiche une vitalité et une attractivité supérieure à la moyenne régionale (+ 11,4%) et nationale (+ 6,7%). De ces chiffres qui expriment une tendance, nous devons retenir deux premiers enseignements importants pour l’action future du Département. Le premier tient au rôle joué par l’afflux important de nouveaux arrivants combiné à un taux de natalité largement supérieur au taux de mortalité. La Haute-Savoie est d’ailleurs le seul département rhônalpin où les contributions de ces deux facteurs sont aussi proches. En effet, entre 1999 et 2009, la population a augmenté en moyenne de 1,5 % par an, dont 0,8 % lié au solde migratoire élevé et 0,6 % lié à l’excédent naturel. Taux d’accroissement annuel moyen entre 1999 et 2009 1,5% 1,5% 1,1% 1,1% 1,0% 1,0% 0,8% 0,2% Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 59 La carte ci-dessous indique certains contrastes. Ainsi, les territoires frontaliers du Genevois, du Chablais et de l’Albanais affichent des taux de progression de la population d’environ 20 % en dix ans. A un degré moindre, les territoires du bassin annécien, du bassin de Cluses-Bonneville et de la Vallée de Thônes affichent eux aussi une attractivité (+ 10 % en dix ans). A contrario, le Pays du Mont-Blanc présente un solde migratoire négatif. Taux d’accroissement migratoire annuel (en %) entre 1999 et 2008 Si ce dynamisme démographique a profité à la quasi-totalité du territoire départemental, la densité de la population se révèle particulièrement forte à proximité de la frontière Suisse et autour d’Annecy. Les cantons d'Annecy, Annemasse et Thonon-les-Bains, déjà fortement peuplés, connaissent en effet une forte augmentation de densité. C'est également le cas pour la plupart des communes situées le long de l'axe Annecy-Genevois et dans le secteur de la Basse-Vallée de l’Arve. Densité de la population Haute-Savoie – 2008 60 Densité de la population Haute-Savoie par canton 2008 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Cette concentration de population est le reflet d’une urbanisation plus marquée de certaines parties du territoire et d’une très forte mobilité de la population. Songeons que 24 % des jeunes de 20-24 ans n’habitaient pas la Haute-Savoie il y a 5 ans. La conséquence à anticiper est double : - D’une part, la concentration géographique des populations en difficulté et la nécessité d’apporter des réponses de proximité dans le cadre d’une action territorialisée ; - D’autre part, l’existence de personnes et familles isolées, sans enracinement local ni solidarités naturelles sur lesquels compter en cas de problème. Nous verrons plus loin que ce dernier aspect, combiné à l’évolution des modèles familiaux, joue un rôle important dans les problématiques de protection de l’enfance. Second enseignement important : la population est jeune. Plus d’un quart des Haut-Savoyards sont âgés de moins de 20 ans. Pyramide des âges comparée Haute-Savoie/France 2008 Pyramide des âges Haute-Savoie 1999 -2008 Sur le département, les mineurs représentent ainsi 23,59 % de la population et les 18-20 ans, 3,23%. Part de la population des 0-17 ans/population totale 2008 Part de la population des 18-20 ans/population totale 2008 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 61 Les effectifs des jeunes de cette tranche d’âge ont connu une croissance importante entre 2006 et 2009 avec, pour les jeunes majeurs, la plus forte augmentation de tous les départements de la région Rhône-Alpes (+2.9%). Mineurs Jeunes majeurs (JM) Progression du nombre de mineurs 2006-2008 2006 % par rapport population 2008 % par rapport population 21,30% -0,50% 5 329 3,81% 5 594 3,97% 4,97% 33 644 24,54% 0,73% 4 772 3,57% 4 807 3,51% 0,73% 24,10% 29 595 24,02% 3,77% 3 400 2,87% 3 519 2,86% 3,50% 33 565 23,56% 34 983 23,53% 4,22% 4 091 2,87% 4 276 2,88% 4,52% Arve-Faucigny 20 332 25,46% 21 175 25,42% 4,15% 2 482 3,11% 2 523 3,03% 1,65% Arve-Mont Blanc 19 516 23,66% 19 529 23,54% 0,07% 2 417 2,93% 2 389 2,88% -1,16% 165 513 23,75% 168 956 23,59% 22 491 3,23% 23 108 3,23% 2006 % par rapport population 2008 % par rapport population Annecy-Est 30 181 21,58% 30 030 Annecy-Ouest 33 399 24,96% Chablais 28 520 Genevois Territoires DPE Département + 2,08% Progression du nombre de JM 2006-2008 + 2,74% Dans le droit fil de l’évolution observée pour la population départementale, la population mineure se concentre majoritairement autour des agglomérations d’Annecy (avec une augmentation significative sur Rumilly, Annemasse), de Thonon-les-Bains et de Bonneville qui ont connu des pics démographiques importants pour cette tranche d’âge, résultant notamment des mouvements migratoires. Densité de la population mineure 2008 62 Evolution de la population mineure entre 1999 et 2008 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 On constate, là aussi, une part importante de nouveaux arrivants âgés de 5 à 19 ans concentrée sur les territoires situés sur l’axe frontalier et autour de l’agglomération annécienne. Part de la population entre 5 et 19 ans en 2008 qui n’habitait pas la Haute-Savoie il y a 5 ans 2. Enjeux familiaux Avec 9 521 naissances en 2010, la Haute-Savoie affiche un taux de fécondité supérieur à la moyenne nationale (13 naissances domiciliées pour 1000 habitants contre 12,8 en France), en cohérence avec la vitalité démographique de notre département. Plus d’une naissance sur deux a lieu hors mariage en 2010 (50,9 %). Ce dernier chiffre est à l’image de l’évolution des structures familiales caractérisée par : - une augmentation notable du nombre de divorces (+ 10 % entre 2007 et 2009) la plus élevée de la région, au même niveau que le Rhône (54 % de divorces par rapport au nombre de mariage/an, contre 50,6 % en moyenne Rhône-Alpes, et 51,9 % en moyenne nationale) ; - en diminution régulière, près d’un mariage sur deux est un remariage s’accompagnant d’une recomposition familiale ; - la forte progression du nombre de familles monoparentales, soit 21,4 % des familles avec enfant(s) vivant en Haute-Savoie, avec plus de 4 familles monoparentales sur 5 qui se composent de la mère avec son ou ses enfants ; - 43 % des familles ont 1 seul enfant de moins de 25 ans à charge, 41 % 2 enfants et 16 % sont des familles nombreuses (3 enfants et +) ; - le nombre de familles nombreuses dans le département est de 3 points inférieur à la moyenne régionale et nationale (19 %), traduisant une composition plus restreinte des cellules familiales. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 63 Part des familles monoparentales en 2008 Part des enfants vivant dans des familles monoparentales en 2008 Dans l’ensemble ces chiffres ne sont pas éloignés de ceux qui décrivent l’évolution des modèles familiaux au plan national. Cependant, ils revêtent une acuité particulière en Haute-Savoie où, nous l’avons vu, les flux migratoires sont significatifs, la taille des ménages diminue (2,32 personnes par ménage en 2008 contre 2,66 en 1990), et la part de familles sans enracinement local ni familial importante également. Ils expliquent pourquoi, en cas de difficulté, les familles monoparentales ne peuvent pas s’appuyer sur des solidarités naturelles et n’ont pour ainsi dire pas de plan de rechange. Si la proportion de familles monoparentale en Haute-Savoie est inférieure aux moyennes régionale (21,8 %) et nationale (24,2 %), sa progression constante n’en est pas moins préoccupante. D’autant que, comme nous l’aborderons plus loin, à cette situation d’isolement familial et affectif source de fragilité, se greffent d’autres problèmes, en termes d’accès à l’emploi et au logement notamment, qui participent d’autant aux difficultés éducatives. Le propos n’est pas d’établir une corrélation systématique entre un modèle familial, qui peut résulter autant d’un choix de vie que d’une épreuve subie et les difficultés justifiant d’envisager de protéger l’enfant. Il est simplement de constater l’existence de facteurs de fragilité pouvant, dans certaines situations, contribuer à la rupture de l’harmonie au sein du cercle familial et entraîner la mise en œuvre d’une mesure qu’elle soit de prévention ou de protection. 3. Enjeux économiques et sociaux Dans ce domaine, également, il ne saurait y avoir de déterminisme. En revanche, l’on se doit de prendre en considération les effets de la crise économique qui perdure et qui amplifie d’autant les fragilités constatées dans nombre de familles. Quand l’argent vient à manquer, la cohésion au sein des ménages peut s’en ressentir et les enfants en pâtir. 64 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 A priori, une pareille hypothèse semble peu concevable en Haute-Savoie, département réputé riche. De fait, le revenu fiscal déclaré par Unité de Consommation (UC) médian est de 22 217 euros, ce qui le place au niveau de vie le plus élevé de tous les départements de la région (19 495 en Rhône-Alpes) et en 5ème position des départements métropolitains, après Paris et 3 départements d’Île-de-France (+ 17 % par rapport à la France métropolitaine). Tant les valeurs du 1er décile9 (8 739 euros en Haute-Savoie) que du 9ème décile10 (44 243 euros) sont impactées par une augmentation de 18 % par rapport à la moyenne régionale. Notons que la valeur du 1er décile en Haute-Savoie est 1,3 fois plus élevée que celle de la France métropolitaine (6 667 euros en France métropolitaine), ce qui signifie que, au sein de la population départementale, les plus modestes qui représentent 10 % ont un niveau de vie plus élevé de près de 31 % par rapport à la moyenne des ménages français les plus modestes. Cependant, il importe de tenir compte de la disparité entre les niveaux de vie11, de l’ordre de 5,2, et qui s’accroissent régulièrement depuis 2007. Ces écarts entre territoires, notamment en l’Est et l’Ouest du département, avec une mixité sociale plus forte en agglomération, sont également sensibles au sein d’un même territoire, en particulier dans le Genevois où les hauts revenus sont 7,7 fois plus importants que les bas revenus (5,2 en Haute-Savoie, 5,1 en Rhône-Alpes, 6,9 en France). 9 Valeur du niveau de vie des ménages en-deçà de laquelle se situent les 10 % de la population départementale les plus modestes (D1). 10 Valeur du niveau de vie des ménages au-delà de laquelle se situent les 10 % de la population départementale les plus aisés (D9). 11 Rapport entre le revenu minimal des 10 % de la population départementale les plus aisés et le revenu maximal des 10 % les plus modestes ou rapport interdéciles D9/D1. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 65 Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en Haute-Savoie est parmi les plus faibles de France (8,2 % contre 14,2 % en 2012). Avec la crise économique qui perdure et qui n’épargne pas la Haute-Savoie, observons cependant que cela représente 56 917 personnes, soit 19500 de plus en cinq ans. Il importe donc de demeurer vigilant et de se donner les moyens d’observer l’évolution de ces indicateurs dans la durée ainsi que leur éventuelle correspondance avec les problèmes de protection de l’enfance. La démarche vaut en particulier pour l’emploi et le logement, c'est-à-dire la source de revenus et le cadre nécessaires à une vie familiale stable comme à l’éducation et au développement de l’enfant. - L’emploi L’emploi est, ne l’oublions pas, l’une des raisons majeures de l’arrivée en Haute-Savoie de jeunes et de ménages venus tenter leur chance. Avec un taux de chômage de 7,9 % (chiffres de la DIRECCTE pour mars 2013), la Haute-Savoie résiste plutôt mieux que les autres départements (9,2 % en Rhône-Alpes et 10,2 % en France) grâce au dynamisme de son tissu économique. Parce que la Haute-Savoie est partie de beaucoup plus bas que les autres lorsque la crise a éclaté (16915 demandeurs d’emplois de catégorie A pour un taux de 5,7 % en 2008), il est normal que le chômage y progresse plus vite que la moyenne régionale et nationale, en particulier dans le Chablais, le Genevois et la vallée de l’Arve. 66 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Nombre de demandeurs d’emploi au 30 juin 2011 et évolution du nombre de demandeurs d’emplois entre 2006 et 2011 Ce chômage touche particulièrement les jeunes. Dans l’ensemble la Haute-Savoie s’en sort plutôt mieux puisque le pourcentage de jeunes non diplômés est le plus faible des départements de la région Rhône-Alpes (18,7 % des jeunes12 en 2009) et de 2 points inférieur à la moyenne des départements de province en France (20,8 %). Pour autant, la part des 18-25 ans non insérés c’est-àdire ceux qui n’ont pas d’emploi et qui ne sont ni étudiants, ni élèves, ni stagiaires représente 15,5 % de l’effectif de cette classe d’âge. Ce qui place le département en 17ème position en matière d’insertion des jeunes et pose notamment la question du devenir et de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes majeurs issus de la protection de l’enfance et placés devant une obligation d’autonomie à leur majorité. Malgré un taux d’activité des femmes le plus élevé de France après Paris et le département des Hauts-de-Seine, le chômage atteint également les femmes placées dans une situation d’autant plus difficile quand elles doivent élever seule un ou plusieurs enfants. Les indicateurs sociaux départementaux de l’INSEE ci-dessous relatifs à l’Aide Sociale à l'Enfance illustrent ce phénomène. Enfants dont les parents sont sans emploi en 2009 (en % des enfants de moins de 18 ans) Parmi l'ensemble des enfants Haute-Savoie Région France 4,9 7,4 10,4 Parmi les enfants vivant dans une famille monoparentale Parmi les enfants vivant dans une famille constituée d'un couple 17,8 25,9 33,4 2,5 3,9 5,1 Source : Insee, RP2009 exploitation complémentaire. 12 Part des non-diplômés au sein de la population des 20-24 ans non inscrite dans un établissement scolaire et sortie des cursus scolaires sans être titulaire, au minimum d’un CAP, brevet de compagnon, BEPC, BEP ou baccalauréat . Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 67 - Le logement Le constat est le même pour le logement qui voit la Haute-Savoie afficher des indicateurs tout en contraste. Ainsi, le pourcentage de ménages propriétaires de leur résidence principale y est supérieur (61 % contre 57 % en moyenne en Rhône-Alpes et 58 % en France). La taille des logements y est comparativement plus grande (41 % ont entre 1 et 3 pièces, contre 38 % en moyenne en RhôneAlpes, et 59 % disposent de 4 pièces et plus). Se loger en Haute-Savoie reste cher. En témoigne la progression des prix au m² de 1998 à 2012, en accession (+146 % en appartement et +170 % en maison), comme en location (+58%). Le coût du logement constitue une charge importante pour le budget des ménages et représente un taux d’effort net médian pour les allocataires d’une aide au logement versée par la CAF de 20,3 % de leurs revenus, soit 1,6 point de plus que le taux d’effort net médian en France. Par ailleurs, 9,2 % des logements sont sur-occupés c’est-à-dire qu’il leur manque une pièce par rapport à la norme d’occupation retenue par l’INSEE, compte-tenu de la composition du ménage et du nombre de pièces du logement. Ce taux est de près de 2 points supérieur à la moyenne des départements de Province. Comme c’est le cas avec l’emploi, le logement est un élément essentiel au cœur de la réflexion sur la protection de l’enfance que ce soit en raison de : - sa taille inadaptée qui peut contribuer aux tensions voire aux violences au sein du ménage ; - la charge financière qu’il fait peser sur le ménage (notamment en cas de perte d’un emploi, lorsqu’il faut rembourser un emprunt) ou sur le parent seul (lorsqu’il faut se reloger en cas de divorce ou de séparation) ; - la difficulté de trouver à se loger en centre-ville compte-tenu du coût élevé des loyers et l’obligation de s’installer en territoire péri-urbain, voire rural, avec les problèmes d’isolement que cela suppose. 4. Enjeux éducatifs L’accompagnement socio-éducatif des enfants confiés par le juge ou par les familles repose de beaucoup sur leur scolarisation. Ne serait-ce que pour apporter dans le cadre scolaire un étayage aux parents confrontés à d’éventuelles difficultés éducatives. La Haute-Savoie connait une légère augmentation des effectifs de premier degré et de collège depuis 2006/2007. Toutefois, la scolarisation des jeunes enfants fléchit. Ainsi le taux de scolarisation des élèves de 2 ans qui était de 1,1 % à la rentrée 2011 a été divisé par 5 depuis 2003. Les retards scolaires se confirment même s’ils demeurent inférieurs à la moyenne nationale (10,5 % des élèves de CM2 contre 13,8 % au niveau national). De même pour le taux d’absentéisme scolaire (0,91 % sur l’année scolaire 2011-2012). Sans être alarmante, cette évolution doit conduire à réfléchir en amont à une politique centrée sur la petite enfance qui permette aux parents, en particulier les parents isolés, de conjuguer responsabilités familiales et responsabilités professionnelles lorsqu’ils ne peuvent pas compter sur des solidarités de proximité ni des modes de garde adaptés. De même avec les classes relais que le Conseil Général cofinance quand bien même ce dispositif ne relève pas de son domaine de compétences. 68 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 L’enjeu éducatif est aussi de répondre de manière adaptée aux besoins de chaque enfant qui peuvent cumuler des problèmes familiaux conduisant à une mesure de protection, et des problèmes de santé altérant la capacité d’apprentissage. De ce point de vue, constatons qu’un effort est réalisé pour la scolarisation des élèves handicapés. Nombre d’élèves handicapés Scolarisation Public Privé Evolution 2007/2011 1er degré 1440 89 % 11 % + 32 % (1087 en 2007) 2nd degré 688 82 % 18 % + 157 % (268 en 2007) TOTAL 2128 + 57 % (1355 en 2007) Différents dispositifs d’enseignement adapté destinés à scolariser les enfants porteurs de handicap dans le cadre d’un projet personnalisé de scolarisation, auxquels le Conseil Général apporte son concours de manière volontariste, y contribuent : - - - Les Classes pour l’inclusion scolaire (CLIS) qui orientent à partir de la fin du cycle 1 (fin de moyenne section de maternelle) et parfois même à l'âge pré-élémentaire (de 3 à 5 ans), les enfants en difficulté ou en situation de handicap vers des classes comprenant 12 élèves au maximum ; Les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire (ULIS) qui accueillent, au sein de certains collèges ou de certains lycées généraux, technologiques ou professionnels, les préadolescents ou adolescents dont le handicap a été reconnu. Les Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) qui accueillent, au collège, des élèves présentant des difficultés d’apprentissage graves et durables. L’objectif est en effet de permettre la construction d’un parcours de formation de l’élève handicapé, en priorité, en milieu scolaire ordinaire. Nombre d’élèves Scolarisation Evolution 2006/2007 Rentrée 2011 CLIS 480 Public 94 % ULIS 178 98 % 2% + 114 % (83 en 2007) SEGPA 762 93 % 7% - 3,3 % (788 en 2007) Observations Privé 6% + 21 % (397 en 2006) Effectif élèves en CLIS : 0,6 % des effectifs 1er degré. Effectif élèves % de l’effectif 74. Effectif élèves % de l’effectif 74 en ULIS : 0,5 des collégiens en SEGPA : 2 des collégiens En revanche, l’on ne peut taire l’insuffisance notoire du nombre de places en établissements et services spécifiques ayant pour vocation d’accueillir des enfants ou des adolescents en situation de handicap : - - Les Instituts Médico-Educatifs (IME) accueillent les enfants et adolescents atteints de déficience mentale ; Les Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques (ITEP) accueillent des enfants ou des adolescents présentant des troubles du comportement importants, sans pathologie psychotique ni déficience intellectuelle ; Des Services d'Education et de Soins Spécialisés à Domicile (SESSAD), services de proximité inscrits dans une démarche de partenariat avec les acteurs locaux. A preuve les statistiques et indicateurs publiés récemment par l’Agence Régionale de Santé de Rhône-Alpes pour 2012. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 69 Nombre d'établissements et de services - Places par catégorie d'établissement et de services au 1.01.2012 - Taux d'équipement RHÔNE - ALPES Haute Savoie FRANCE Métro Instituts Médico-Educatifs (I.M.E.) Nombre d'établissements Nombre de places 118 13 1 209 6 205 796 66 678 Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (I.T.E.P.) Nombre d'établissements Nombre de places 53 3 425 2 129 93 14 863 SESSAD (1) Nombre de services Nombre de places 175 22 1 530 4 439 499 43 093 Taux d'équipement global en établissements pour enfants handicapés (hors SESSAD) pour 1 000 jeunes de - 20 ans 6,6 5,4 6,7 2,8 2,7 2,8 Taux d'équipement global en SESSAD pour 1 000 jeunes de - 20 ans La notion de places recouvre les lits en internat et les places en accueil de jour (1) y compris structures externes Ces chiffres sont révélateurs de deux éléments importants : - La Haute-Savoie est sous-équipée au regard du développement démographique qui est le sien et des besoins médico-sociaux qui en résultent ; - Les établissements qui assurent la prise en charge des enfants faisant l’objet d’une mesure de protection sont d’autant moins en mesure d’assurer leur accompagnement socio-éducatif que les établissements spécialisés n’assurent pas ou que très partiellement leur scolarisation. 5. Enjeux sanitaires Ce dernier constat est d’autant plus préoccupant qu’il se double d’une carence de l’offre de soins dans le champ de la psychiatrie infanto-juvénile qui compromet l’action des familles et des acteurs en charge de la protection de l’enfance. Les statistiques et indicateurs de l’ARS pour 2012 le confirment. Nombre de lits et places publics et privés installés en psychiatrie infanto-juvénile au 1.01.2012 Rhône-Alpes Haute-Savoie France Hospitalisation complète (lits) 180 32 2123 Hospitalisation de jour, nuit (places) 645 66 9193 Placement familial thérapeutique (places) 12 0 772 TOTAL 837 98 12008 70 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Ils sont l’illustration de l’absence en Haute-Savoie d’une offre de soins en hospitalisation complète pour le secteur public et d’accueil familial thérapeutique en psychiatrie infanto-juvénile. Le taux d’équipement global en psychiatrie infanto-juvénile pour la Haute-Savoie est inférieur de 0,3 ‰ par rapport au taux d’équipement moyen en France métropolitaine. Taux d'équipement en Psychiatrie infanto-juvénile pour 1 000 enfants de 0 à 16 ans inclus HAUTE-SAVOIE RHONE-ALPES FRANCE Lits d'hospitalisation complète 0,2 0,1 0,2 Equipement global (lits et places) 0,6 0,6 0,9 Espérons que l’ouverture au Centre Hospitalier de la Région d’Annecy de 7 lits dans des chambres sécurisées pour les 6-12 ans (3 lits supplémentaires sont prévus d’ici la fin de l’année) permettra de commencer à inverser cette tendance. En effet, les établissements publics et les maisons d’enfants à caractère social n’ont ni la capacité, ni le statut, ni la vocation à prendre en charge des enfants dont la santé justifie un accueil et un suivi dans un lieu et par des compétences adaptés. Car c’est au détriment de l’accompagnement socio éducatif des autres enfants. Ce constat a conduit le Conseil Général à engager l’appel à projets qui a abouti à la création du premier dispositif expérimental d’accueil transitoire (DEAT) à la Roche-sur-Foron destiné à accueillir des enfants à difficultés multiples confrontés à la fois à un problème de protection et à un problème de santé relevant du handicap. Par son caractère expérimental, cette nouvelle structure ne peut avoir vocation à pallier à la carence d’offre de soins soulignée précédemment. Au carrefour du social, du médico-social et du sanitaire, elle doit servir de base à une observation dans la durée des besoins et des réponses à apporter qui intègrent une coopération étroite entre les institutions et acteurs concernés et évitent de faire du placement une solution par défaut en écho au désengagement des uns et des autres. Cette démarche doit également inviter à approfondir la réflexion sur la santé des enfants accueillis au titre de la protection de l’enfance dans le droit fil de l’étude conjointe conduite par le Conseil Général de la Haute-Savoie avec le CREAI Rhône-Alpes, l’Observatoire Régional de la Santé en RhôneAlpes (ORS) et l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé en (IREPS Rhône-Alpes) dans l’appel d’offre thématique 2010 que l’Observatoire national de l’enfance en danger a organisé. Conduite en trois phases successives avec la Direction de la Protection de l’Enfance et par la Protection Maternelle Infantile, cette étude dont les résultats sont présentés en détail en annexe, a fait ressortir trois grandes séries d’informations : - L’analyse des données médicales a montré le manque d’informations sur les antécédents familiaux, des facteurs de risque nettement présents (prématurité, retard de croissance néonatal, transfert (en pédiatrie), un parcours médical souvent marqué de pathologies médicales et de traumatismes ou d’hospitalisations, la fréquence notable d’insuffisances pondérales et de surpoids, la prise de neuroleptiques par un nombre significatif de jeunes. Lors du bilan médical, globalement peu de pathologies sont dépistées mais de nombreux suivis sont relancés, voire initiés pour des problèmes déjà connus mais non pris en charge. Les problèmes de vie quotidienne (sommeil, alimentation et comportement) sont très présents mais peu accompagnés en dehors des troubles importants du comportement entrainant des difficultés au quotidien ; Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 71 - La seconde phase de l’étude a porté sur la perception que les jeunes confiés au titre de la Protection de l’Enfance ont de leur santé. Celle-ci est souvent liée à leur propre histoire et peut dépasser le champ sanitaire strict pour aborder des problématiques plus larges, liées à l’estime de soi, à la peur de l’avenir, aux relations avec les institutions. Aux problèmes liés au manque d’énergie et de fatigue, se rattache ainsi l’expression d’un mal être. Leur perception de la santé dépend de la qualité des liens construits avec les acteurs éducatifs ou préservés avec leur famille. Ce qui se traduit par des stratégies d’ajustement dont l’analyse a permis d’identifier trois catégories : le recours et la satisfaction à l’égard de l’aide reçue, le recours à l’aide et le fatalisme et enfin, la méfiance et l’évitement de l’aide. Ces jeunes peuvent ainsi en arriver à éviter l’adulte avec lequel n’a pas été édifiée une relation de confiance ; - La troisième et dernière phase de l’étude a visé quant à elle à identifier les pratiques des professionnels pour construire des préconisations afin de faciliter l’accès aux soins et le suivi sanitaire des enfants placés. La question de la santé mentale, vue sous le seul angle psychologique, apparaît prégnante dans leurs préoccupations au point de recouvrir les autres thématiques de santé. Leur connaissance de l’état de santé des enfants accueillis ne leur semble pas suffisante et rencontrer différents obstacles, en premier lieu celui de l’absence de suivi systématique, ainsi que leur confrontation régulière à des situations d’urgence. Ils expriment eux aussi un sentiment de malaise sur ces questions de santé dont ils perçoivent l’importance et qui réinterroge leur propre pratique à cet égard. Les résultats de cette étude amènent ainsi à réfléchir à une organisation favorisant la santé et le développement des enfants, supposant de construire une relation de confiance avec les acteurs éducatifs, dont les professionnels mais aussi les parents, afin que ceux-ci soient perçus par les enfants et les adolescents comme une ressource pour leur santé. Ce qui renvoie au projet d’établissement, au Projet Pour l'Enfant (PPE) déduit d’une évaluation de sa situation et au projet personnalisé d’accompagnement, avec un volet relatif à la santé, comprenant des actions de suivi médical systématique et régulier, ainsi que des actions directes de soins et d’éducation à la santé reposant sur des protocoles. 72 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 PARTIE 2 LES ORIENTATIONS DU PLAN D’ACTIONS DEPARTEMENTAL Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 73 74 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 La concertation engagée avec les différents acteurs de la protection de l'enfance a permis de construire l’architecture de ce deuxième Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance en définissant les priorités d’actions en matière de protection de l'enfance pour la période 2013-2017 . Il s’articule autour de cinq « Orientations stratégiques » et vingt et une « Actions » présentées dans le tableau de synthèse ci-dessous : Orientations stratégiques Orientation stratégique n°1 : L’observation et le repérage / Mieux connaitre les besoins en Protection de l’Enfance pour mieux agir Orientation stratégique n°2 : L’action dans la continuité / Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance Actions - Action n°1 : Développer l’approche globale et partenariale pour favoriser un diagnostic partagé-(Pages 79- 81) - Affirmer le fonctionnement de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance - Mutualiser et optimiser les ressources existantes en matière d’observation Décliner l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance au niveau territorial - Action n° 2 : Optimiser l’évaluationdiagnostic des situations (Page 84) - Action n°3 : Favoriser la logique de parcours en Protection de l’Enfance : Assurer la généralisation du Projet Pour l’Enfant (Pages 86-90) - Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure - Mener une réflexion sur les situations de délaissement et l’activation des réponses à apporter Action n° 4 : Mutualiser les ressources et développer une culture commune / assurer la transversalité entre professionnels - Développer la formation collective et/ou interinstitutionnelle tant au niveau de l’encadrement que des professionnels de terrain Définir des espaces d’échanges, de concertation et d’articulation entre professionnels - (Pages 91-93) - Action n°5 : Connaître et mobiliser les outils opérationnels de prévention et de soutien aux familles (Page 94) - Action n°6 : Promouvoir la protection administrative (Pages 95-96) - Action n°7 : Articuler l’intervention administrative et judiciaire - Inscrire la subsidiarité de la protection judiciaire dans les pratiques (Pages 97-99) - Action n°8 : Permettre une véritable expression de l’enfant et des parents (Pages 103-105) Orientation stratégique n°3 : L’enfant et sa famille / Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles Contenu des Actions - Action n°9 : Formaliser l’information à destination de l’enfant et des parents - Rechercher les exigences d’optimisation de la fonction d’évaluation - Créer un outil de diffusion de l’information en transversalité à l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance - Répertorier et développer les actions de prévention et de soutien à la parentalité à l’échelle territoriale - Réaffirmer la légitimité du cadre de l’intervention administrative Favoriser l’articulation entre protection administrative et judiciaire - Mieux définir le circuit du signalement et actualiser les outils - Affiner la mesure du taux de judiciarisation et en analyser les motifs Optimiser le fonctionnement du protocole de recueil, traitement et évaluation des Informations Préoccupantes Rechercher et développer des outils concrets d’implication des familles Rechercher les conditions de représentation des usagers de la Protection de l’Enfance dans les instances Développer une démarche qualité en matière de protection de l’enfance Produire des outils d’information adaptés à destination de l’enfant et de sa famille et faciliter leur diffusion (Page 106) - Action n°10 : Améliorer la relation avec l’enfant et les parents (Page 107) - Améliorer l’accès au dossier de l’enfant et garantir son unité - Action n°11 : Concilier communication entre professionnels et intérêt de l’enfant et des parents (Page 108) - Instaurer une veille juridique et mettre en place une procédure sur l’échange d’informations et de documents entre professionnels de la protection de l’enfance - Action n°12 : Promouvoir l’aide à domicile et poursuivre le développement des alternatives au placement (Pages 109-112) - Ancrer l’intervention des Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale dans le dispositif de Protection de l’Enfance Finaliser le projet de service en AED et en AEMO au vu de la loi du 5 mars 2007 et des orientations du schéma départemental de Protection de l’Enfance - Consolider le mouvement de diversification des interventions Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 75 Orientation stratégique n°4 : L’enfant séparé de sa famille / Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants Action n°13 : Renforcer l’attractivité du métier d’assistant(e) familial(e) (Pages 115-117) Communiquer sur l’accueil familial Optimiser la procédure de recrutement Faciliter l’exercice à la profession d’assistant(e) familial(e) au vu des spécificités du département de Haute-Savoie - Action n°14 : Renforcer l’accompagnement et la professionnalisation des assistants familiaux (Pages 118-120) - Lancer la réflexion sur la mise en place d’un service de placement familial Améliorer l’accompagnement des assistants familiaux Affirmer la place des assistants familiaux en tant que professionnels dans le dispositif de protection de l’enfance - Action n°15 : Assurer l’adaptation de l’accueil en établissement au regard de l’évolution des profils des enfants - Repenser les projets de service des internats sur les placements longs et sur les situations complexes Mener une réflexion sur le dispositif de visites médiatisées et en optimiser la mise en œuvre (Pages 121-124) - Action n°16 : Territorialiser les réponses en protection de l’enfance en fonction du contexte de chaque territoire (Pages 127-129) - Orientation stratégique n°5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités / Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance - - Action n°17 : Renforcer la réponse en Protection de l’Enfance dés le plus jeune âge (Page130) Action n°18 : Optimiser la prise en charge des enfants en difficultés multiples - - - Développer une offre de réponse adaptée et innovante à destination des 0-3 ans - Améliorer la coopération et la coordination entre institutions (MDPH/DGHDPE-DTARS), entre établissements (protection enfance, éducation spéciale, soins) Evaluer les dispositifs d’accueil spécifique et leur adéquation aux besoins des enfants (Pages 131-133) - Action n°19 : Optimiser la capacité de prise en charge du dispositif et sa réactivité (Pages 134-138) - Action n°20: Assurer l’adéquation des dispositifs à l’évolution des besoins - Travailler autour de l’urgence Optimiser la procédure d’orientation vers les établissements et services Concilier les modalités de tarification et de financement et les modalités de prise en charge - Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions - Mieux coordonner les procédures et clarifier la répartition des rôles (Page 139) - 76 Action n°21 : Clarifier les champs de compétence des institutions (Page 140) Examiner les conditions de développement de l’équipement en fonction des besoins identifiés des territoires Assurer la réponse en accueil d’urgence pour les enfants âgés de 3 à 12 ans sur les territoires du Chablais et du Genevois Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 1 : L’OBSERVATION ET LE REPERAGE MIEUX CONNAITRE LES BESOINS EN PROTECTION DE L’ENFANCE POUR MIEUX AGIR La politique de Protection de l’Enfance comporte un impératif d’observation des publics et de leurs besoins. En effet, l’évolution des profils des enfants et des familles accompagnés nécessite d’actualiser la connaissance des besoins au regard des évolutions sociétales et du contexte sociodémographique et socio-économique. L’objectif est d’optimiser l’offre de réponses proposée en recherchant son adaptation à ces évolutions. Le contexte Croissance démographique importante de la population du département, avec des spécificités territoriales en termes d’indicateurs démographiques, sociaux et socio-économiques. Impact de ces indicateurs sur l’évolution de la population mineure et jeunes majeurs et sur les problématiques de Protection de l’Enfance. Multiplicité des acteurs de la Protection de l’Enfance ou y apportant leur concours, ayant chacun leur propres logiques (découpage territorial, analyse et suivi de leurs activités, etc.). Développement depuis 2007 d’outils informatiques de mesure statistique permettant le suivi de l’activité en Protection de l’Enfance, issus du progiciel Perceaval puis de Solis (tableaux de bords mensuels, analyse statistique par territoires ou pôles médico-sociaux, etc.). Les constats - Manque d’harmonisation du découpage territorial entre les différents acteurs de la Protection de l’Enfance (Conseil Général, autorité judiciaire, Education Nationale, etc.) et confusion avec celui des cantons, des communes et intercommunalités. - Organisation complexe de ces différentes institutions qui a pour conséquence un manque de lisibilité de l’action et une difficulté de repérage des interlocuteurs. - Absence de partage des données d’activité entre les différentes institutions et acteurs concourant à la Protection de l’Enfance, limitant les possibilités d’élaboration d’un diagnostic partagé. - Outils statistiques existants offrant un suivi quantitatif de l’activité en Protection de l’Enfance mais ne permettant pas, à ce stade, une analyse qualitative qui objective la typologie du public relevant de la Protection de l’Enfance ainsi qu’une mesure de l’impact des moyens mis en œuvre. - Différentes lectures de la loi conduisant à une approche différente sur le rôle et la place de certains dispositifs (exemple : placement à domicile) pour mieux anticiper et apporter des réponses adaptées. L’Enjeu : - Améliorer l’observation des besoins en Protection de l’Enfance Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 77 L’Action : Action n°1 : Développer l’approche globale et partenariale pour favoriser un diagnostic partagé - Affirmer le fonctionnement de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance - Mutualiser et optimiser les ressources existantes en matière d’observations transversales aux services médico-sociaux du Conseil Général (DPE, DPDS, PMI-PS) et aux partenaires - Décliner l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance au niveau territorial par Circonscription d’Actions Médico-Sociales. 78 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 1 : L’observation et le repérage Mieux connaître les besoins en Protection de l’Enfance pour mieux agir DEVELOPPER L’APPROCHE GLOBALE ET PARTENARIALE POUR FAVORISER UN DIAGNOSTIC PARTAGE ACTION N°1 1ère Partie AFFIRMER LE FONCTIONNEMENT DE L’OBSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DE PROTECTION DE L’ENFANCE OBJECTIFS Inscrire la place de l’Observatoire Départemental de Protection de l’Enfance dans le dispositif de Protection de l’Enfance MISE EN ŒUVRE OBJECTIFS DE Elaborer une convention entre les signataires du protocole de recueil sur le traitement et l’évaluation des informations préoccupantes Rappelant les obligations de chacun des signataires en matière d’échange de données Fixant les règles de fonctionnement de l’ODPE avec installation, d’une part, d’un comité de pilotage comprenant les signataires du protocole, niveau stratégique de concertation, et d’autre part d’un comité technique ou observatoire plénier, instance de consultation de l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, et en particulier l’Antenne de Liaison de l’Enfance en Danger assurant le secrétariat de l’ODPE ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé Membres du comité de suivi du protocole de recueil, traitement et évaluation des Informations Préoccupantes Direction Territoriale de la Protection Judiciaire la Jeunesse, Direction Départementale de la Cohésion Sociale et Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes (après actualisation des signataires du protocole) PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Actualisation des institutions signataires du protocole de recueil, traitement et évaluation des Informations Préoccupantes Fin 2013 : Mise en place d’un groupe de travail chargé de rédiger le projet de convention, composé de représentants issus des institutions composant le comité de pilotage de l’ODPE Début 2014 : Installation du comité technique de l’ODPE RESULTATS ATTENDUS Travail en équipe – Partage de l’information Installation du comité technique de l’ODPE INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Calendrier de travail du comité de pilotage et du comité technique Nombre de réunions du comité de pilotage et du comité technique sur la période 2013 - 2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 79 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 1 : L’observation et le repérage Mieux connaître les besoins en Protection de l’Enfance pour mieux agir DEVELOPPER L’APPROCHE GLOBALE ET PARTENARIALE POUR FAVORISER UN DIAGNOSTIC PARTAGE ACTION N°1 MUTUALISER ET OPTIMISER LES RESSOURCES EXISTANTES EN MATIERE D’OBSERVATION 2ème Partie OBJECTIFS Mieux connaitre la population pour mieux agir Mesurer les interactions entre Protection de l’Enfance et diverses problématiques sociétales : précarité, santé et handicap, fragilités familiales, etc. MISE EN ŒUVRE OBJIFS OBJECTIFS DE Examiner les conditions de collecte homogène des données « ONED » prévues aux articles D.2263-1 à D.226-3-7 CASF et rechercher l’ouverture de la collecte des données sur d’autres problématiques Développer des outils d’analyse et de suivi des évolutions démographique, sociodémographique et socio-économique des territoires et du département, en lien avec l’Observatoire Départemental du Conseil Général, en vue du croisement des données de l’ODPE et de l’Observatoire Départemental Mettre en place, en sus des tableaux de bord de l’activité en Protection de l’Enfance existants, des outils d’analyse qualitative et quantitative concernant la typologie et l’évolution du public relevant de la Protection de l’Enfance PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, et en particulier l’Antenne de Liaison de l’Enfance en Danger, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de l’Informatique et des Télécommunications, Services en charge de l’informatisation au sein des directions sociales, Observatoire Départemental du Conseil Général (Direction de l’Aménagement, de l’Environnement et du Développement Rural) Institutions signataires de la convention constitutive de l’ODPE PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Consolidation du paramétrage du progiciel métier mis en œuvre par le Département et examen des évolutions d’organisation nécessitées en matière d’enregistrement des données ; Structuration de l’Antenne de Liaison de l’Enfance en Danger qui assurera le secrétariat de l’ODPE ; Finalisation de la convention constitutive de l’ODPE Actions continues en 2015 – 2017 RESULTATS ATTENDUS Production d’analyses et d’études démographiques et sociétales éclairant l’évolution des besoins et des réponses à apporter Croisement des données de l’ODPE et de l’Observatoire Départemental, interface des outils informatiques Tenue d’une conférence départementale INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 80 Nombre d’analyses produites Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 1 : L’observation et le repérage Mieux connaître les besoins en Protection de l’Enfance pour mieux agir DEVELOPPER L’APPROCHE GLOBALE ET PARTENARIALE POUR FAVORISER UN DIAGNOSTIC PARTAGE ACTION N°1 DECLINER L’OBSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DE PROTECTION DE L’ENFANCE AU NIVEAU TERRITORIAL 3ème Partie OBJECTIFS Développer des logiques territoriales entre les acteurs de la Protection de l’Enfance Mieux connaitre la population au niveau territorial pour conduire des actions adaptées au contexte de chaque territoire MISE EN ŒUVRE OBJECTIFS DE Mettre en place des comités territoriaux de la protection de l’enfance (déclinaison de l’ODPE) en veillant à une zone de desserte prenant en compte le découpage des services sociaux départementaux et de la carte judiciaire Décliner au niveau territorial les outils d’analyse et de suivi des évolutions démographiques, sociodémographiques et socio-économiques et les outils d’analyse qualitative et quantitative concernant la typologie et l’évolution du public relevant de la Protection de l’Enfance PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, et en particulier l’Antenne de Liaison de l’Enfance en Danger, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Membres du comité de suivi du protocole de recueil, traitement et évaluation des Informations Préoccupantes Acteurs de la Protection de l’Enfance à l’échelle territoriale PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Consolidation du paramétrage du progiciel métier mis en œuvre par le Département et examen des évolutions d’organisation nécessitées en matière d’enregistrement des données ; Structuration de l’Antenne de Liaison de l’Enfance en Danger qui assurera le secrétariat de l’ODPE ; Finalisation de la convention constitutive de l’ODPE Actions continues en 2015 – 2017 RESULTATS ATTENDUS Contribution des comités territoriaux à une meilleure connaissance des besoins Protection de l’Enfance Contribution des comités territoriaux à une conférence départementale INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de réunions des comités territoriaux Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 81 ORIENTATION STRATEGIQUE N°2 : L’ACTION DANS LA CONTINUITE AFFIRMER LA LOGIQUE DE PARCOURS EN PROTECTION DE L’ENFANCE En intégrant la prévention dans le champ de la Protection de l’Enfance et en chargeant le Président du Conseil Général de veiller à la coordination, à la continuité et à la cohérence des interventions, la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 introduit une logique de parcours global. L’objectif est de parvenir à une meilleure coordination entre les institutions et les dispositifs de la Protection de l’Enfance afin de proposer des actions adaptées à l’intérêt de l’enfant et à l’évolution de sa situation et de son contexte familial et ainsi éviter les ruptures dans la prise en charge. Le contexte Obligation de coordination reposant sur la responsabilité du Président du Conseil Général. Obligation d’élaboration du Projet Pour l’Enfant pour l’ensemble des mesures de Protection de l’Enfance. Augmentation de l’offre de service en Protection de l’Enfance grâce à sa diversification. Introduction de la logique de subsidiarité dans la mobilisation des sphères de protection familiale, sociale et judiciaire. Formalisation du circuit de l’information préoccupante dans le cadre du protocole départemental de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes, entré en vigueur le 6 juillet 2010 et liant les différentes institutions signataires. Réalisation de nombreuses actions de sensibilisation/formation auprès des professionnels de la Protection de l’Enfance ou y apportant leur concours Logique de subsidiarité également présente dans l’approche adoptée en matière de diversification et de gradation des réponses apportées en Protection de l’Enfance (le maintien de l’enfant dans sa famille ou dans son milieu naturel devant être privilégié), impliquant la nécessité de rechercher les aides auxquelles la famille peut faire appel dans son environnement. Les constats - - - 82 Interaction perfectible entre les différents acteurs (les parents, l’enfant, les acteurs de prévention, les prescripteurs, les opérateurs) aux moments charnières du parcours (prévention/protection – administratif/judiciaire – domicile/ placement). Coordination longitudinale à mettre en place Cloisonnement entre les institutions et services, avec connaissance et appropriation insuffisantes des outils existants. Manque de lisibilité du dispositif et du rôle de chacun pour l’usager. Mise en place de référents spécialisés, gage de technicité affirmée mais ne favorisant pas une vision globale, une prise en charge dans son ensemble. Turn-over des professionnels ne favorisant pas la continuité des actions dans la durée. Taux de judiciarisation toujours très élevé, au vu d’une comptabilisation en stock de mesures et non en flux. Des outils de gestion ne permettant pas une analyse fine des motifs de saisine de l’autorité judiciaire Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 - Conclusion du protocole départemental relatif au recueil, au traitement et à l’évaluation des informations préoccupantes en 2010 n’intégrant pas les évolutions d’organisation des services de l’Etat. Application « en cascade » du protocole parfois problématique. Absence d’homogénéité dans les circuits et outils du signalement. - Les Enjeux : - Assurer la cohérence et la continuité des interventions pour l’enfant Assurer la mobilisation des sphères de protection familiale, sociale et judiciaire dans une logique de subsidiarité Les Actions : Action n° 2 : Optimiser l’évaluation-diagnostic des situations Rechercher les conditions d’optimisation de la fonction d’évaluation Action n° 3 : Favoriser la logique de parcours en Protection de l’Enfance : Assurer la généralisation du Projet Pour l’Enfant Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure Mener une réflexion sur les situations de délaissement et l’activation des réponses à apporter Action n° 4 : Mutualiser les ressources et développer une culture commune / assurer la transversalité entre professionnels Développer la formation collective et/ou interinstitutionnelle tant au niveau de l’encadrement que des professionnels de terrain Définir des espaces d’échanges, de concertation et d’articulation entre professionnels Créer un outil de diffusion de l’information en transversalité à l’ensemble des acteurs de la Protection de l’Enfance Action n°5 : Connaître et mobiliser les outils opérationnels de prévention et de soutien aux familles Répertorier et développer les actions de prévention et de soutien à la parentalité à l’échelle territoriale Action n° 6 : Promouvoir la protection administrative Réaffirmer la légitimité du cadre de l’intervention administrative Favoriser l’articulation entre protection administrative et judiciaire Action n° 7 : Articuler l’intervention administrative et judiciaire - Inscrire la subsidiarité de la protection judiciaire dans les pratiques Affiner la mesure du taux de judiciarisation et en analyser les motifs Optimiser le fonctionnement du protocole de recueil, traitement et évaluation des Informations Préoccupantes Mieux définir le circuit du signalement et actualiser les outils Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 83 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N°2 PARTIE UNIQUE OPTIMISER L’EVALUATION - DIAGNOSTIC DES SITUATIONS RECHERCHER LES CONDITIONS D’OPTIMISATION DE LA FONCTION D’EVALUATION OBJECTIFS Mettre en œuvre des actions adaptées à la situation des familles et des enfants MISE EN OEUVRE OBJECTIFS Finaliser l’expérimentation du référentiel d’évaluation-diagnostic issu du groupe de travail « CREAI- Rhône-Alpes » auquel les services médico-sociaux du Département ont participé Accompagner les professionnels dans la fonction de préconisation : - Optimiser le fonctionnement des ateliers de prévention et examiner notamment les modalités de participation des services de la Direction de la Protection de l’Enfance - Examiner les modalités de contribution des professionnels de la Protection de l’Enfance à la phase de préconisation (identification des ressources mobilisables en Protection de l’Enfance, sur le territoire et sur le Département ; information des familles sur leurs droits et devoirs, sur l’action de Protection de l’Enfance envisagée) Cf. Action n° 3 - Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure » et Action n° 9 – Partie Unique « Produire des outils d’information adaptés à destination de l’enfant et de sa famille et faciliter leur diffusion » - Lancer la réflexion sur l’élaboration de critères partagés de mise en œuvre des mesures de Protection de l’Enfance Accompagner les professionnels dans la fonction d’évaluation des actions mises en œuvre en Protection de l’Enfance : - Clarifier la fonction des différents outils (rapport pluridisciplinaire au moins annuel, rapport circonstancié, rapport de suivi de prise en charge des organismes intervenant auprès des familles) - Elaborer une trame commune à chaque type de rapport - Générer à partir du progiciel métier en œuvre dans les services départementaux la trame de rapport-type relevant de la compétence des services du Département PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES 84 Autorité judiciaire Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale Etablissements et services de Protection de l’Enfance Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Finaliser l’expérimentation du référentiel d’évaluation - diagnostic sur l’ensemble des territoires suivie d’un bilan 2014 : Mettre en place un groupe de travail chargé de l’élaboration des trames de rapport 2014 : Paramétrage du progiciel métier mis en œuvre dans les services départementaux 2014-2015 : Assurer la formation des professionnels sociaux et médico-sociaux du Département et des établissements et services autorisés par le Département et conjointement par le Département et l’Etat 2015 : Généralisation du référentiel d’évaluation - diagnostic RESULTATS ATTENDUS Homogénéisation des pratiques professionnelles Meilleure garantie de mise en place d’actions adaptées à la situation des enfants et des familles INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de rapports générés par le progiciel métier Nombre de rapports d’évaluation - diagnostic établis chaque année suivant le référentiel adopté Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 85 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N°3 FAVORISER LA LOGIQUE DE PARCOURS EN PROTECTION DE L’ENFANCE ASSURER LA GENERALISATION DU PROJET POUR L’ENFANT 1ère PARTIE FORMALISER LA FONCTION DE COORDINATION AU SERVICE DU PROJET POUR L’ENFANT OBJECTIFS Affirmer le rôle du Département en matière de coordination sur l’ensemble des actions de Protection de l’Enfance Garantir la coordination des interventions et le suivi longitudinal des parcours MISE EN OEUVRE Définir la fonction de coordination en Protection de l’Enfance Finaliser le document support « Projet Pour l’Enfant » Examiner les nécessités d’évolution générées en termes de répartition des taches entre les services du Département et les établissements et services Assurer l’articulation du Projet Pour l’Enfant avec les autres outils existants et notamment le contrat d’accueil conclu pour chaque enfant accueilli par un(e) assistant(e) familial(e), le Contrat de Séjour ou Document Individuel de Prise en Charge PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la prévention et du Développement social, Direction de la protection maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Autorité judiciaire Direction Territoriale de la Protection Judicaire de la Jeunesse Etablissements et services de Protection de l’Enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Clarification de la fonction de coordination avec l’autorité judiciaire et la Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse 2014 : Mener conjointement l’expérimentation du Projet Pour l’Enfant et celle de la délégation aux établissements 2014 -2015 : Assurer la formation des professionnels RESULTATS ATTENDUS Clarification du rôle des travailleurs sociaux du Département, au sein des services du Département et avec les professionnels relevant des autres institutions actrices en Protection de l’Enfance Mise en place et généralisation du Projet Pour l’Enfant INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 86 Nombre de Projets Pour l’Enfant mis en place Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 3 FAVORISER LA LOGIQUE DE PARCOURS EN PROTECTION DE L’ENFANCE ASSURER LA GENERALISATION DU PROJET POUR L’ENFANT ASSURER L’ARTICULATION ENTRE LE DISPOSITIF DE PROTECTION DE L’ENFANCE ET LES DISPOSITIFS DE DROIT COMMUN EN AMONT, EN COURS ET EN FIN DE MESURE 2ème PARTIE OBJECTIFS Garantir le respect des droits des usagers Inscrire l’action en Protection de l’Enfance en cohérence avec le projet familial global Eviter les ruptures et les répétitions dans les parcours des enfants et des familles en Protection de l’Enfance MISE EN OEUVRE Mettre en œuvre et généraliser à toutes les mesures de Protection de l’Enfance une procédure favorisant l’articulation des dispositifs entre eux : - Pour toutes les mesures de protection administrative, mettre en place, en adaptant les outils existants le recueil d’accord préalable - Pour toutes les mesures d’accueil confiées au Département par l’autorité judiciaire (hors accueil d’urgence), mettre en place, en adaptant les outils existants le recueil d’avis préalable - Rechercher l’adaptation du recueil d’avis aux mesures mises en œuvre sur mandat direct de l’autorité judiciaire (AEMO et AEMO avec hébergement ; placement direct auprès de particuliers, de services d’accueil de jour judiciaire et d’établissements d’éducation ou de soins, ordinaire ou spécialisé Généraliser le Projet Pour l’Enfant à toutes les mesures de Protection de l’Enfance Cf. Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » Mettre en place un outil permettant d’anticiper les besoins et les réponses à apporter à la majorité par l’activation de tous les dispositifs dans une logique de subsidiarité, réinscription familiale, dispositifs sociaux de droit commun, dispositifs en direction de publics spécifiques (adultes handicapés, demandeurs d’asile, etc.), dispositifs d’Aide Sociale à l'Enfance (aide financière, aide à domicile jeune majeur, accueil provisoire jeune majeur) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Autorité judiciaire Centres Communaux d’Action Sociale, Mission Locale, organismes de prévention spécialisée PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Action à réaliser en concordance avec l’Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » 2014 : Analyse juridique des procédures d’attribution de chacune des mesures de Protection de l’Enfance 2014 - 2015 : Elaboration de nouveaux outils de procédures (schémas, imprimés, échéanciers) suivie de leur expérimentation 2014 - 2015 : Recensement des dispositifs en direction des jeunes majeurs, de droit commun ou spécifiques Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 87 RESULTATS ATTENDUS Meilleure lisibilité des actions pour l’enfant et les parents Meilleure capacité d’anticipation des actions à mettre en place à la majorité Concrétisation de la co-construction des projets avec les parents et l’enfant dès avant la décision d’admission à l’Aide Sociale à l'Enfance, puis en cours de mise en œuvre de l’action en Protection de l’Enfance INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 88 Nombre de recueils d’accord et d’avis utilisés, par type de mesure, en lieu et place des contrats (Accueil Provisoire, Action Educative à Domicile…) Nombre d’échéanciers préalables à la majorité Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 3 FAVORISER LA LOGIQUE DE PARCOURS EN PROTECTION DE L’ENFANCE ASSURER LA GENERALISATION DU PROJET POUR L’ENFANT 3ème PARTIE MENER UNE REFLEXION SUR LES SITUATIONS DE DELAISSEMENT ET L’ACTIVATION DES REPONSES A APPORTER OBJECTIFS Assurer l’adéquation entre la réalité de la situation de l’enfant et son statut juridique MISE EN OEUVRE OBTIF Clarifier les domaines de mise en œuvre de chacun des différents cas d’exercice de l’autorité parentale par l’autorité publique : Autorisation exceptionnelle l’article 375-7 Code Civil, Délégation de l’Autorité Parentale, Tutelle déférée à la collectivité territoriale en charge de l’Aide Sociale à l’Enfance, Pupille de l’Etat (domaine d’intervention et critères d’activation, procédure). Conduire une réflexion sur la situation spécifique des mineurs isolés étrangers Mener une réflexion sur la Déclaration Judiciaire d’Abandon : conditions de mise en œuvre de l’article 350 du Code Civil, élaboration d’outils de veille sur la situation des mineurs en risque de délaissement parental, mise en place d’un guide d’aide à la rédaction de la requête en déclaration d’abandon judiciaire Cf. Action n° 2 – Partie Unique « Rechercher les conditions d’optimisation de la fonction d’évaluation » Mettre en place des outils harmonisés de suivi des mineurs dont l’autorité parentale est exercée par le Président du Conseil Général (Tutelle à la personne, Délégation d’autorité parentale) ou par le Préfet (pupilles) : échéancier, rapport de suivi type, modalités d’articulation avec l’autorité judiciaire (Juge aux Affaires Familiales et juge des tutelles) ou avec le conseil de famille des pupilles de l’état etc. Cf. Action n°2 – Partie Unique « Rechercher les conditions d’optimisation de la fonction d’évaluation » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, et en particulier le service chargé de l’Adoption ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé, Représentants des Assistants familiaux Autorité judiciaire Direction Départementale de la Cohésion Sociale Etablissements et services de le Protection de l’Enfance et en particulier la Pouponnière PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Concrétisation de l’Action n° 2 – Partie Unique « Rechercher les conditions d’optimisation de la fonction d’évaluation » 2014 : Mise en place de groupes de travail chargés de : - l’analyse juridique des différents cas d’exercice de l’exercice parentale par l’autorité publique l’analyse des critères de mise en œuvre de la déclaration Judicaire d’Abandon et d’étude de situations de délaissement l’élaboration des trames type de rapport de suivi des situations des mineurs concernés Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 89 2015 : Actions de sensibilisation aux question d’autorité parentale des professionnels sociaux et médico-sociaux du Département, des membres des différentes instances contribuant au suivi des mineurs concernés et en particulier du Conseil de Famille des Pupilles de l’Etat, des professionnels des établissements et services prenant en charge ces mineurs et en particulier la Pouponnière et les assistants familiaux 2015 : Paramétrage du progiciel métier mis en œuvre dans les services départementaux (trame type de rapport) RESULTATS ATTENDUS Traitement le plus précoce possible des situations de délaissement Traçabilité des actions conduites auprès des mineurs dont l’autorité parentale est exercée par l’autorité publique INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 90 Evolution du nombre de dépôt de requêtes en Délégation d’Autorité Parentale, et de sollicitations de mise en œuvre de mesures de Tutelle au titre de l’article 411 du Code Civil Evolution du nombre de dépôt de requêtes en Déclaration Judiciaire d’Abandon, au regard du nombre d’enfants placés, et nombre d’admissions en qualité de Pupille de l’Etat au titre de l’article 350 du Code Civil Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance MUTUALISER LES RESSOURCES ET DEVELOPPER UNE CULTURE COMMUNE ASSURER LA TRANSVERSALITE ENTRE PROFESSIONNELS ACTION N° 4 1 ère PARTIE DEVELOPPER LA FORMATION COLLECTIVE ET / OU INTERINSTITUTIONNELLE TANT AU NIVEAU DE L’ENCADREMENT QUE DES PROFESSIONNELS DE TERRAIN OBJECTIFS Décloisonner l’action des professionnels des différentes institutions dans le respect du champ de compétence de leur institution d’appartenance MISE EN OEUVRE OTIF Accompagner la mise en place de toute nouvelle procédure par des actions de sensibilisation pluridisciplinaires (professionnels sociaux, médico-sociaux et administratifs) Mettre en place des actions collectives sur l’appropriation de règles de droit et notamment des actions de formation et d’information sur les domaines d’intervention respectifs de l’autorité administrative et de l’autorité judiciaire Mettre en place des stages de découverte interinstitutionnels : Conseil Général / autorité judiciaire / Forces de police / Etablissements (Protection de l’Enfance, Education spéciale) / Education Nationale / Toute autre institution intervenant dans le champ de la Protection de l’Enfance Organiser des journées thématiques ouvertes à l’ensemble des professionnels relevant des institutions intervenant en Protection de l’Enfance, tant au niveau départemental qu’au niveau territorial PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé, Direction de la Gérontologie et du Handicap – Maison Départementale des Personnes Handicapées ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction des Ressources Humaines Instituts de formation des travailleurs sociaux PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Mise en place d’un groupe de travail réunissant l’ensemble des représentants des institutions en Protection de l’Enfance, chargé de recenser et planifier les thèmes à aborder dans le cadre de formations et/ou de réunions d’information ou sous toute autre forme 2015 : Elaboration de cahiers des charges 2015 : Examen des modalités de financement et élaboration de convention de partenariat type RESULTATS ATTENDUS Un socle commun de connaissances en Protection de l’Enfance Moindre cloisonnement des professionnels Activation adaptée des dispositifs existants INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de professionnels concernés et nombre d’institutions représentées dans chaque type d’action Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 91 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 4 2ème PARTIE MUTUALISER LES RESSOURCES ET DEVELOPPER UNE CULTURE COMMUNE ASSURER LA TRANSVERSALITE ENTRE PROFESSIONNELS DEFINIR DES ESPACES D’ECHANGES, DE CONCERTATION ET D’ARTICULATION ENTRE PROFESSIONNELS OBJECTIFS Homogénéiser les pratiques des professionnels Eviter les ruptures et les répétitions dans les parcours Optimiser la lisibilité de l’action pour l’usager MISE EN OEUVRE Optimiser le fonctionnement des commissions de régulation territoriales : dresser le bilan de ces commissions et en reprendre la définition des objectifs Recenser les espaces existants (réunion de concertation, réunion de synthèse, etc.) et rationaliser leur mise en place, en veillant à éviter les dédoublements d’action, notamment dans la perspective de la mise en place des réunions d’élaboration et de suivi du Projet Pour l’Enfant Identifier dans les parcours des enfants et des familles les étapes-clés de coordination interinstitutionnelle et pluridisciplinaire en vue de l’élaboration et du suivi du Projet Pour l’Enfant, formaliser ces étapes - clés et rechercher leur systématisation. Cf. Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Etablissements et services de Protection de l’Enfance Institutions signataires du protocole de recueil des Informations Préoccupantes Direction Départementale de Protection Judiciaire de la Jeunesse PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Action à mener en concordance avec l’Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » et Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun, en amont, en cours et en fin de mesure » 2014 : Analyse de l’organisation actuelle des différents espaces existants Actions continues 2014 -2017 : Evolution en tant que de besoin les espaces existants RESULTATS ATTENDUS Rationalisation des procédures en évitant les dédoublements d’actions INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 92 Diffusion des différents outils de communication mis à jour, internes ou externes (guide à l’usage des professionnels ; guide du quotidien des assistants familiaux, règlement départemental d’aide sociale, plaquettes à destination des usagers, etc.) Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance MUTUALISER LES RESSOURCES ET DEVELOPPER UNE CULTURE COMMUNE ASSURER LA TRANSVERSALITE ENTRE PROFESSIONNELS ACTION N° 4 3ème PARTIE CREER UN OUTIL DE DIFFUSION DE L’INFORMATION EN TRANSVERSALITE A L’ENSEMBLE DES ACTEURS DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE OBJECTIFS Optimiser la diffusion de l’information en favorisant son accessibilité et/ou sa transversalité Améliorer la connaissance et la lisibilité du dispositif de Protection de l’Enfance auprès des familles, des professionnels œuvrant dans le champ de l’action sociale et médico-sociale et des partenaires MISE EN OEUVRE Mettre en ligne sur le site Internet du Conseil Général les documents et référentiels produits devant être connus du grand public, des usagers ou des professionnels (Règlement Départemental d’Aide Sociale, schémas départementaux, Lexique de la Protection de l’Enfance, Répertoire des Etablissements et Services de Protection de l’Enfance, Guides Pratiques à l’usage des professionnels, etc.) Reprendre en groupes de travail l’adaptation ou l’actualisation de ces outils ainsi que l’optimisation des circuits de diffusion de l’information pour garantir l’accès à l’information aux professionnels de terrain Créer un outil de communication interne commun - doté d’un système d’alerte sur les mises à jour, permettant d’assurer la diffusion des informations (procédures, informations générales, etc.) à l’ensemble des professionnels de l’action sociale et médico-sociale et facilitant leurs échanges Accompagner les professionnels grâce à la formation à l’utilisation des nouveaux outils TIC élaborés (formation spécifique à destination des professionnels en poste, module à inclure dans les formations nouveaux arrivants) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de l’Informatique et des Télécommunications, Service Communication PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 – 2015 : Organisation du/des groupes de travail sur les outils de communication et leur adaptation (Internet-Intranet-outils papier) ainsi que sur l’optimisation des circuits de diffusion de l’information 2015-2016 : Mise en ligne des outils, une fois la réflexion finalisée 2015-2016 : Sensibilisation-formation des professionnels RESULTATS ATTENDUS Centralisation des informations au sein d’un outil de diffusion interactif, rapide, mis à jour, facilitant la recherche de l’information Meilleure connaissance des dispositifs gérés et des procédures au-delà de son institution ou service d’appartenance INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI - Nombre de connexions internet et/ou intranet Réalisation d’une enquête de satisfaction auprès des professionnels Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 93 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 5 PARTIE UNIQUE CONNAITRE ET MOBILISER LES OUTILS OPERATIONNELS DE PREVENTION ET DE SOUTIEN AUX FAMILLES REPERTORIER ET DEVELOPPER LES ACTIONS DE PREVENTION ET DE SOUTIEN A LA PARENTALITE A L’ECHELLE TERRITORIALE OBJECTIFS Améliorer la connaissance des actions de prévention par les familles et les professionnels Aboutir à une définition partagée des concepts de prévention et de protection Coordonner les actions de prévention menées par les acteurs concourant à la Protection de l’Enfance Activer les dispositifs de droit commun en complémentarité des actions de Protection de l’Enfance MISE EN ŒUVRE OJECTIFS Mettre en place un groupe de travail chargé de finaliser le recensement des actions de prévention (conseil, accompagnement, soutien à la parentalité) mobilisables à l’échelle de chaque territoire et de suivre le développement de chaque action Rédiger un répertoire des actions de prévention et assurer les modalités de sa mise à jour et de sa diffusion auprès des professionnels et des familles Organiser des rencontres entre les opérateurs intervenant dans le champ de la prévention, les services départementaux œuvrant dans le champ de la Protection de l’Enfance et les établissements et services de Protection de l’Enfance (présentation des dispositifs par leurs opérateurs, examen des complémentarités à engager, etc. PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale Caisse d’Allocations Familiales, Centres Communaux d’Action Sociale, Union Départementale des Associations Familiales, organismes de prévention spécialisée PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Mise en place du groupe de travail chargé de finaliser le recensement des actions de prévention 2014 – 2015 : Rédaction du répertoire des actions de prévention Sur toute la durée du schéma : Organisation des rencontres entre professionnels RESULTATS ATTENDUS Optimisation du travail en réseau par une meilleure connaissance des dispositifs, en évitant le cloisonnement entre les concepts de prévention et de protection Mise en place d’un répertoire des actions de prévention INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 94 Diffusion du répertoire des actions de prévention, auprès des professionnels et des familles Nombre de présentation de dispositifs réalisés Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 6 PROMOUVOIR LA PROTECTION ADMINISTRATIVE 1ère PARTIE REAFFIRMER LA LEGITIMITE DU CADRE DE L’INTERVENTION ADMINISTRATIVE OBJECTIFS Permettre l’appropriation de la loi du 5 mars 2007 par chaque professionnel Légitimer l’intervention de l’autorité administrative MISE EN OEUVRE OBFE Mettre en place des actions de formation et d’information sur les domaines d’intervention respectifs de l’autorité administrative et de l’autorité judiciaire (Parquet, Juge des enfants (civil et pénal), Juge aux affaires familiales, Juge des tutelles), dans l’objectif d’une meilleure compréhension des rôles respectifs de chacune des 2 autorités et une meilleure appréhension des questions de responsabilité Cf. Action n° 4 - Partie 1 « Développer la formation collective et/ou interinstitutionnelle tant au niveau de l’encadrement que des professionnels de terrain » Accompagner les professionnels dans l’évolution des pratiques professionnelles et des stratégies d’intervention auprès des familles nécessitée par la dimension d’aide contrainte Travailler sur la formalisation de la décision administrative (délégation de signature, forme des décisions, motivation, modalités de notification et accès aux voies de recours) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social et la Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé, Direction des Ressources Humaines Autorité judiciaire Instituts de formation des travailleurs sociaux PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis concernant le travail sur la forme des décisions : Réalisation des Action n° 2 – Partie Unique « Rechercher les conditions d’optimisation de la fonction d’évaluation » et Action n°3 - Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure » Coordination avec l’Action n° 4 - Partie 1 « Développer la formation collective et/ou interinstitutionnelle tant au niveau de l’encadrement que des professionnels de terrain » et inscription dans le plan de formation annuel RESULTATS ATTENDUS Un meilleur équilibre entre protection administrative et protection judiciaire Savoir travailler avec la notion d’aide contrainte INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Taux de judiciarisation des mesures concernant les seuls mineurs Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 95 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 6 2ème PARTIE PROMOUVOIR LA PROTECTION ADMINISTRATIVE FAVORISER L’ARTICULATION ENTRE PROTECTION ADMINISTRATIVE ET JUDICIAIRE OBJECTIFS S’assurer de l’adéquation du cadre d’intervention à la situation Savoir « déjudiciariser » comme l’on sait judiciariser MISE EN OEUVRE Mettre en place des outils intégrant systématiquement la question du cadre d’intervention, administratif ou judiciaire, sans attendre les échéances (exemple : mise en place de fiche mémo listant les critères de qualification de l’intervention judiciaire de l’article L.226-4 CASF) Systématiser et formaliser les outils de coordination pluri institutionnels avant chaque échéance, et après toute échéance en cas de changement de mesure Cf. Action n° 4 - Partie 2 « Définir des espaces d’échanges, de concertation et d’articulation entre professionnels » Mettre en place un rapport d’échéance-type et des outils de saisine de l’autorité judiciaire sollicitant le renouvellement de l’intervention dans le cadre judiciaire intégrant la démonstration de la permanence des critères prévus à l’article L.226- 4 CASF PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social ; Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé Autorité judiciaire Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Etablissements et services de Protection de l’Enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Mise en place d’un groupe de travail consacré à l’élaboration des différents outils 2015 - 2017 : Formation des professionnels RESULTATS ATTENDUS Plus grande fluidité dans les parcours Diminution du taux de judiciarisation INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 96 Nombre de mesures administratives précédées de mesures judiciaires Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 7 ARTICULER L’INTERVENTION JUDICIAIRE ET ADMINISTRATIVE INSCRIRE LA SUBSIDIARITE DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DANS LES PRATIQUES AFFINER LA MESURE DU TAUX DE JUDICIARISATION ET EN ANALYSER LES MOTIFS 1ère PARTIE OBJECTIFS Objectiver les motifs de judiciarisation en tenant compte du contexte Améliorer la connaissance de l’activité MISE EN OEUVRE Elaborer des indicateurs d’activité plus fins afin de mieux appréhender les flux (durée des mesures ; enchainement des mesures suivant leur typologie : domicile/placement ; administratif/ judiciaire ; etc.) Paramétrer le progiciel métier en intégrant des items qualitatifs dont les motifs de la saisine, en veillant à concilier les objectifs de gestion et d’observation Engager une réflexion sur l’organisation de travail permettant un mode de saisie des informations homogène PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier la « Cellule Enfance en Danger » ; Services en charge de l’informatisation au sein des directions sociales ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de l’Informatique et des Télécommunications Editeur du progiciel métier PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Réalisation de l’Action n° 2 – Partie Unique « Rechercher les conditions d’optimisation de la fonction d’évaluation » 2014 : Paramétrage du progiciel métier 2014 : Elaboration des indicateurs RESULTATS ATTENDUS Evolution du progiciel de gestion intégrant des éléments d’observation et d’analyse qualitative INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Evolution du taux de judiciarisation pour les mineurs par strate périodique (début de mesures antérieur/postérieur à la loi du 5 mars 2007) Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 97 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ACTION N° 7 ARTICULER L’INTERVENTION ADMINISTRATIVE ET JUDICIAIRE INSCRIRE LA SUBSIDIARITE DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DANS LES PRATIQUES 2ème PARTIE OPTIMISER LE FONCTIONNEMENT DU PROTOCOLE DE RECUEIL, TRAITEMENT ET EVALUATION DES INFORMATIONS PREOCCUPANTES OBJECTIFS Permettre une meilleure appropriation du protocole départemental de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes par les acteurs de la Protection de l’Enfance MISE EN OEUVRE OBJECTIF Etendre la signature du protocole à l’Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes en lieu et place de l’ex- Agence Régionale de l’Hospitalisation Poursuivre les opérations de sensibilisation à la mise en œuvre du protocole, notamment auprès des établissements de soins en lien avec l’ARS et des collectivités territoriales ou de leurs groupements (intercommunalités, etc.) Examiner l’opportunité de la signature par d’autres institutions actrices de la Protection de l’Enfance ou y apportant leur concours PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé Institutions signataires du protocole départemental de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Engagement des discussions avec les autorités concernées en vue de l’élargissement du protocole 2014 - 2017 : Poursuite et développement des opérations de sensibilisation à la mise en œuvre du Protocole RESULTATS ATTENDUS Poursuite de la diffusion du protocole INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 98 Nombre de signatures actualisées et/ou ajoutées au protocole départemental de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes Nombre d’opérations de sensibilisation Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 2 : L’action dans la continuité Affirmer la logique de parcours en Protection de l’Enfance ARTICULER L’INTERVENTION JUDICIAIRE ET ADMINISTRATIVE INSCRIRE LA SUBSIDIARITE DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DANS LES PRATIQUES ACTION N° 7 3ème PARTIE MIEUX DEFINIR LE CIRCUIT DU SIGNALEMENT ET ACTUALISER LES OUTILS OBJECTIFS Assurer l’efficience du circuit du signalement S’assurer de l’adéquation du cadre d’intervention judiciaire à la situation Sécuriser l’action du Département MISE EN OEUVRE OBJECTIFS Elaborer et mettre en place un rapport d’évaluation-type intégrant la démonstration de la réalité des critères du signalement prévus à l’article L.226- 4 CASF Cf. Action n° 6 – Partie 2 « Favoriser l’articulation entre protection administrative et judiciaire » Elaborer un courrier de saisine de l’autorité judiciaire intégrant la démonstration de la réalité des critères prévus à l’article L.226-4 CASF Elaborer un courrier de saisine de l’autorité judiciaire adapté au cas de l’extrême gravité intégrant la démonstration de l’extrême gravité et les éléments de forme nécessaires (dont la copie au Président du Conseil Général) Mettre à jour le protocole départemental de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes intégrant les outils nouvellement mis en place. Actualiser la rédaction du guide à l’usage des professionnels en intégrant ces nouveaux outils PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé Autorité judiciaire Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Institutions signataires du protocole départemental de recueil, traitement et évaluation des informations préoccupantes PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Actions continues 2014-2017 RESULTATS ATTENDUS Diminution du nombre de signalements non pris en compte par l’autorité judiciaire Meilleure formalisation des circuits et des outils du signalement INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de signalements adressés par le Président du Conseil Général Nombre des signalements d’« extrême gravité » adressés au parquet Proportion de signalements retournés par le parquet pour traitement en information préoccupante Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 99 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’ENFANT ET SA FAMILLE MIEUX RECONNAITRE LA PLACE ET ENCOURAGER LE ROLE DES FAMILLES La loi du 5 mars 2007 renforce le rôle des parents et affirme celui de l’enfant, en tant que sujet de droit. Elle a ainsi complété l’arsenal des droit des parents et de l’enfant, mis en place dès la loi du juillet 1984, en introduisant des mécanismes visant à garantir leur place, et notamment le Projet Pour l’Enfant. Le schéma de Protection de l’Enfance 2013 -2017 affirme la volonté du Département de Haute-Savoie de parachever l’inscription de ces droits au cœur de son dispositif, et de s’appuyer sur l’environnement de l’enfant pour assurer sa protection, dans le respect de son intérêt supérieur. Le contexte Renforcement des droits des usagers et de la place des parents et de l’enfant en matière de Protection de l’Enfance garanti par la loi, tant dans leurs rapports avec le service de l’Aide Sociale à l'Enfance (loi n° 84-422 du 6 juin 1984 relative aux droits des familles dans leurs rapports avec les services chargés de la protection de la famille et de l'enfance et au statut des pupilles de l'Etat et loi n° 2007-263 du 5 mars 2007 réformant la Protection de l’Enfance) que dans les établissements de Protection de l’Enfance (articles L.311-3 et s. du CASF). A noter toutefois que les outils imposés aux établissements de Protection de l’Enfance par la loi du 2 janvier 2002 (livret d’accueil, charte des droits et libertés de la personne accueillie, règlement de fonctionnement, etc.) ne sont pas applicables de droit au service de l'Aide Sociale à l'Enfance. Compilation et foisonnement de lois en matière de droits des usagers, rendant la connaissance et l’exercice effectif de ces droits complexes (loi du 6 janvier 1978, loi du 17 juillet 1978, loi du 11 juillet 1979, loi du 12 avril 2000, loi du 2 janvier 2002 pour les établissements et services sociaux et médico-sociaux, loi du 5 mars 2007, etc.) voire caractère obsolète de la règlementation dans certains cas (ex. : circulaire d’archivage). Une réalité sociologique propre à la Haute Savoie qui impacte l’ensemble des réponses en Protection de l’Enfance : population en constante augmentation, taux d’activité élevé avec des travailleurs transfrontaliers, familles nouvellement installées en Haute Savoie et dépourvues de tout réseau amical ou familial, taux de divorces élevé, coût de la vie élevé d’où une pauvreté plus vivement ressentie que dans les autres départements, coût élevé des logements (difficulté d’accès, sur occupation des logements), etc. Une diversification de l’offre de réponses apportée par la loi du 5 mars 2007 (AJA, AJJ, AEMO-H, AESF) avec une progression constante du nombre de mesures alternatives au placement, auxquelles on peut ajouter les mesures de placement faisant appel à l’environnement de l’enfant, et dont le recours a été favorisé (Accueil Mère et enfant(s) et Tiers-digne de confiance). 100 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Les constats - Représentation des usagers de l’Aide Sociale à l'Enfance dans les instances qui restent à définir - Difficulté de concrétisation d’une co-construction des projets avec les familles - Multiplicité des intervenants en Protection de l’Enfance auprès de la famille (professionnels des services sociaux départementaux, professionnels des établissements habilités, etc.) sans clarification réelle du rôle de chacun - Effort de formalisation des procédures développé par le Conseil Général, permettant une meilleure information des usagers sur leur droits d’accès, avec pour effet une augmentation depuis 2010 du nombre de demandes d’accès formulées, notamment en lien avec la formalisation des informations préoccupantes. - Réflexion déjà engagée par le Conseil Général sur l’accès aux documents administratifs et l’unité du dossier. - Documents d’information adaptés à destination des usagers à mettre en place sur les actions délivrées en Protection de l’Enfance. - Risque de multiplication de documents juridiquement obligatoires à destination des usagers qui varient en fonction des institutions et des intervenants et dont il faut assurer la cohérence. - Une mise en œuvre difficile de l’intervention à domicile auprès d’un public en risque de danger et en danger : o Baisse du nombre de familles bénéficiaires d’une TISF/aide-ménagères et du nombre d’heures allouées qui se confirme depuis 2009. o Manque de lisibilité des dispositifs (3 niveaux pour les TISF : CAF/DAF/DPE) et des actions de prévention, lorsqu’ils ne sont pas inexistants. o Volume d’activité constant en AED et en AEMO depuis 2006 et rapport AED/AEMO inchangé (48 % contre 52 % en moyenne sur la période 2006-2011). o Inégale répartition territoriale des services d’aide à domicile : existence de zones non couvertes (pas d’AJA sur Annecy-Ouest ; des mesures TISF majoritairement concentrées sur les territoires DPE d’Annecy-Ouest et du Chablais). Les Enjeux : - Impliquer les familles et co-construire les projets avec elles - Garantir l’exercice des droits des usagers - Protéger l’enfant en s’appuyant sur son environnement Les Actions : Action n° 8 : Permettre une véritable expression de l’enfant et des parents - Rechercher et développer des outils concrets d’implication des familles - Rechercher les conditions de représentation des usagers de la Protection de l’Enfance dans les instances - Développer une démarche qualité en matière de Protection de l’Enfance Action n° 9 : Formaliser l’information à destination de l’enfant et des parents - Produire des outils d’information adaptés à destination de l’enfant et de sa famille et faciliter leur diffusion Action n° 10 : Améliorer la relation avec l’enfant et les parents - Améliorer l’accès au dossier de l’enfant et garantir son unité Action n° 11 : Concilier communication entre professionnels et intérêt de l’enfant et des parents - Instaurer une veille juridique et mettre en place une procédure sur l’échange d’informations et de documents entre professionnels de la protection de l’enfance Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 101 - Action n° 12 : Promouvoir l’aide à domicile et poursuivre le développement des alternatives au placement Ancrer l’intervention des TISF dans le dispositif de Protection de l’Enfance Finaliser les projets de services d’AED et d’AEMO au vu de la loi du 5 mars 2007 et des orientations du schéma départemental de Protection de l’Enfance Consolider le mouvement de diversification des interventions 102 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N° 8 PERMETTRE UNE VERITABLE EXPRESSION DE L’ENFANT ET DES PARENTS 1ère PARTIE RECHERCHER ET DEVELOPPER DES OUTILS CONCRETS D’IMPLICATION DES FAMILLES OBJECTIFS Intervenir le plus précocement possible auprès de l’enfant et de sa famille Proposer une intervention de proximité et adaptée aux rythmes des familles MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Développer des lieux d’accueil de proximité permettant aux familles d’échanger et d’être soutenues lorsqu’elles rencontrent des difficultés éducatives avec leurs enfants Développer les actions collectives comme support pour valoriser les compétences des parents et les positionner comme acteurs dans la résolution de leurs difficultés Recenser les dispositifs d’aide aux parents existant sur chaque territoire et les porter à leur connaissance. Cf. Action n° 5 – Partie Unique « Répertorier et développer les actions de prévention et de Proposer des temps d’échange réunissant parents et professionnels (ex : conférences, réunions de réflexion) Généraliser le recueil d’accord et/ou d’avis et le Projet Pour l’Enfant à toutes les mesures de Protection de l’Enfance afin d’en faire des outils d’information et d’accompagnement des parents et du mineur. Cf. Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour soutien à la parentalité à l’échelle territoriale » l’Enfant » et Action n° 3 - Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Représentants d’usagers de la Protection de l’Enfance Etablissements et service de Protection de l’Enfance C.C.A.S, U.D.A.F PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Mise en place d’un groupe de travail chargé d’examiner les différents modes d’implication des parents (conférence des parents, rencontre Parents/Professionnels etc. RESULTATS ATTENDUS Mise en place de lieux d’expression des parents, d’actions collectives, de rencontres Parents / Professionnels INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Taux de participation des parents aux actions mises en place Mesure de l’évolution des relations parents-professionnels via un questionnaire de satisfaction Evolution du nombre d’informations préoccupantes Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 103 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N° 8 PERMETTRE UNE VERITABLE EXPRESSION DE L’ENFANT ET DES PARENTS 2ème PARTIE RECHERCHER LES CONDITIONS DE REPRESENTATION DES USAGERS DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE DANS LES INSTANCES OBJECTIFS Concrétiser la représentation des usagers Favoriser la contribution des parents et des enfants à l’évaluation du dispositif de Protection de l’Enfance MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Dresser un état des lieux des modalités de participation des parents dans les établissements et services de Protection de l’Enfance et au sein de la Direction de la Protection de l’Enfance Recenser les bonnes pratiques en matière de participation des usagers et les préalables nécessaires au bon fonctionnement de ces instances Optimiser la mise en place des personnes qualifiées prévues à l’article Rechercher comment suppléer l’absence de l’Association Départementale des Pupilles de l’Etat et Anciens Pupilles de l’Etat Rechercher les conditions de participation des parents à l’évolution des pratiques professionnelles PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Etablissements et services de Protection de l’Enfance (rechercher notamment la représentation des Conseils de la Vie Sociale) Représentants d’usagers de la Protection de l’Enfance Union Départementale des Associations Familiales Associations de protection de l’enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 - 2015 : Installation d’un groupe de travail chargé de l’état des lieux et du benchmarking 2015 - 2016 : Poursuite des réflexions du Groupe de travail en vue de propositions d’actions RESULTATS ATTENDUS Mise en place d’instances de participation des usagers INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 104 Nombre de familles mobilisées Nombre de séances d’information/de formation des représentants familles Taux de satisfaction des familles quant à la perception de leur représentation dans les instances Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N° 8 PERMETTRE UNE VERITABLE EXPRESSION DE L’ENFANT ET DES PARENTS DEVELOPPER UNE DEMARCHE QUALITE EN MATIERE DE PROTECTION DE L’ENFANCE 3ème PARTIE OBJECTIFS Connaitre la perception des familles Mesurer le service rendu à l’usager ainsi que l’impact des parcours en Protection de l’Enfance MISE EN OEUVRE OBJECTIFS Elaborer, diffuser et traiter un questionnaire à l’attention des usagers de la Protection de l’Enfance, à partir du projet de questionnaire élaboré par le groupe de travail mis en place dans le cadre du précédent schéma Lancer la réflexion sur les modalités d’étude, y compris au moyen de partenariats avec des organismes de recherche, sur le devenir à l’âge adulte des enfants placés, en prenant en compte autant que possible les parcours en famille d’accueil et en établissement PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé Représentants d’usagers de la Protection de l’Enfance Union Départementale des Associations Familiales, Associations de protection de l’enfance Organismes de recherche Etablissements et services de Protection de l’Enfance (rechercher notamment la représentation des Conseils de la Vie Sociale) PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Recenser les instances de participation des usagers dans le département en vue de rechercher la contribution concrète des usagers à la réalisation de la fiche action 2014 -2015 : Mise en place d’un groupe de travail chargé de finaliser le questionnaire élaboré dans le cadre du précédent schéma, et de déterminer ses modalités de diffusion et d’exploitation 2015 : Recenser les études sur le devenir des enfants à l’âge adulte et les analyser, avant élaboration d’un cahier des charges RESULTATS ATTENDUS Finalisation, diffusion et exploitation du questionnaire Elaboration d’un cahier des charges en vue de l’analyse sur le devenir des enfants placés à l’âge adulte INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de questionnaires diffusés puis nombre de questionnaires exploités Lancement de l’étude sur le devenir des enfants placés Communication autour des résultats sur le questionnaire et l’étude sur le devenir des enfants placés Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 105 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles FORMALISER L’INFORMATION A DESTINATION DE L’ENFANT ET DES PARENTS ACTION N° 9 PARTIE UNIQUE PRODUIRE DES OUTILS D’INFORMATION ADAPTES A DESTINATION DE L’ENFANT ET DE SA FAMILLE ET FACILITER LEUR DIFFUSION OBJECTIFS Garantir le respect de l’obligation d’information incombant au service de l’Aide Sociale à l'Enfance Harmoniser le niveau des informations transmises par les professionnels aux familles Permettre une meilleure appropriation de l’information par ces usagers MISE EN OEUVRE OBJECTIFS D Elaborer des documents d’information sur les actions de prévention et de soutien à la parentalité Cf. Action n° 5 – Partie Unique « Répertorier et développer les actions de prévention et de soutien à la parentalité à l’échelle territoriale » Produire une plaquette d’information à destination des familles sur la procédure « Informations Préoccupantes » et sur la Cellule Enfance en Danger Produire un document de référence sur les mesures de Protection de l’Enfance, à destination des parents et des enfants et rechercher l’adaptation de sa forme et de son contenu en fonction du public (ex. : bande dessinée pour les mineurs) Assurer la diffusion de l’information aux usagers (mise en ligne sur le site internet du Conseil Général, disponibilités des outils (plaquettes etc.) dans les lieux d’accueil du public) Organiser des réunions de présentation des outils d’information existants ou créés (plaquettes, site Internet etc.) auprès des professionnels PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social et Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de l’Informatique et des Télécommunications, Service Communication Représentants d’usagers de la Protection de l’Enfance Union Départementale des Associations Familiales, Associations de protection de l’enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 - 2015 : Organisation de groupes de travail associant les acteurs susvisés en vue de l’élaboration des supports d’information 2015 - 2016 : Organisation de réunions de présentation aux professionnels et diffusion des outils RESULTATS ATTENDUS Production d’outils d’information à destination des enfants et des parents (plaquettes…) Installation d’outils sur le site Internet du Conseil Général INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Pour chaque outil d’information : Nombre d’exemplaires diffusés, lieux de diffusion, etc. Mesure de la qualité des informations délivrées grâce au questionnaire « Recueil de la parole des usagers » Cf. Action n° 8 – Partie 3 « Développer une démarche qualité en matière de Protection de l’Enfance » 106 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N° 10 PARTIE UNIQUE AMELIORER LA RELATION AVEC L’ENFANT ET LES PARENTS AMELIORER L’ACCES AU DOSSIER DE L’ENFANT ET GARANTIR SON UNITE OBJECTIFS Assurer l’unité du dossier de l’usager et sécuriser les règles de gestion et de conservation des dossiers quel que soit le support (informatique, papier) Harmoniser et sécuriser la procédure d’accès aux documents administratifs et de consultation de dossier MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Réactiver le groupe de travail sur l’accès aux documents administratifs en l’élargissant, au besoin, aux professionnels de terrain du Conseil Général ou d’autres institutions (établissements et services de Protection de l’Enfance, autorité judiciaire, etc.) pour ouvrir la réflexion sur l’unité du dossier, son informatisation, les règles d’accès, de gestion et de conservation du dossier Réactualiser et produire, au besoin, les notes de procédures afférentes Sensibiliser-former les professionnels sociaux et médico-sociaux de terrain à la règlementation applicable et à ses incidences sur les écrits professionnels PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Service du Contentieux et du Conseil Juridique, Direction de l’Informatique et des télécommunications, Direction des Archives Départementales Représentants d’usagers de la protection de l’enfance Etablissements et services de protection de l’enfance Autorité judiciaire et Services de l’Etat PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Réunions du groupe de travail associant les différents acteurs et validation des notes de procédures 2015 à 2017 : Actions de sensibilisation-formation auprès des professionnels de terrain RESULTATS ATTENDUS Adaptation des procédures et encadrement des pratiques en matière d’accès, de gestion et de conservation des dossiers Sécurisation des travailleurs sociaux et médico-sociaux dans leurs pratiques INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Notes de procédure actualisées et/ou élaborées Nombre de journées de sensibilisation/formation des professionnels de terrain réalisées Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 107 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles CONCILIER COMMUNICATION ENTRE PROFESSIONNELS ET INTERET DE L’ENFANT ET DES PARENTS ACTION N° 11 PARTIE UNIQUE INSTAURER UNE VEILLE JURIDIQUE ET METTRE EN PLACE UNE PROCEDURE SUR L’ECHANGE D’INFORMATIONS ET DE DOCUMENTS ENTRE PROFESSIONNELS DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE OBJECTIFS Clarifier, sécuriser, améliorer le partage d’informations à caractère secret Favoriser la coordination, la continuité et la cohérence des interventions à l’égard des familles et des enfants MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Mettre en place un groupe de travail pluridisciplinaire et pluri-institutionnel chargé : - d’analyser la règlementation et de clarifier le cadre du partage d’informations à caractère secret - d’élaborer une procédure interne et de définir un cadre conventionnel avec les établissements et partenaires sur le partage d’informations et la communication de documents, suivie de la mise en place d’un référentiel (contenu, modalités, instances de partage entre professionnels) Sensibiliser et former les professionnels de terrain sur les règles de droit applicables Mettre en place un groupe de travail pour élaborer des outils de suivi des interventions auprès des familles sur le modèle de ceux existant à la Direction de la Prévention et du Développement Social ou dans certains établissements Instaurer une veille juridique afin de suivre les évolutions législatives, réglementaires et jurisprudentielles en la matière PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Représentants d’usagers de la protection de l’enfance Etablissements et services de Protection de l’Enfance Organismes apportant leur concours à la Protection de l’Enfance et soumis au secret professionnel PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 –2015 : Réunions des 2 groupes de travail (partage d’informations à caractère secret et outils de suivi des interventions) associant les différents acteurs et validation des outils produits 2015 à 2017 : actions de sensibilisation-formation auprès des professionnels de terrain En continu : Veille juridique RESULTATS ATTENDUS Meilleur travail en réseau des différents professionnels de la Protection de l’Enfance concernés Sécurisation de l’activité des professionnels INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 108 Documents élaborés (notes de procédures et/ou référentiel, outils de suivi des interventions) Nombre de séances de sensibilisation - information des professionnels Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N° 12 PROMOUVOIR L’AIDE A DOMICILE ET POURSUIVRE LE DEVELOPPEMENT DES ALTERNATIVES AU PLACEMENT 1ère PARTIE ANCRER L’INTERVENTION DES TECHNICIENS DE L’INTERVENTION SOCIALE ET FAMILIALE DANS LE DISPOSITIF DE PROTECTION DE L’ENFANCE OBJECTIFS Enrayer la baisse du recours aux Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale (TISF) et promouvoir cette mesure tant dans le champ de l’Aide Sociale à l'Enfance (niveau 3) que dans le champ de la prévention (dispositif d’aide aux familles) Adapter l’intervention des TISF-niveau 3 à l’évolution du profil du public en danger ou en risque de danger Inscrire les TISF comme professionnels à part entière de la Protection de l’Enfance MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Redéfinir et clarifier les différents niveaux d’intervention des TISF en vue d’assurer leur articulation et/ou complémentarité et leurs modalités d’attribution Développer des modes d’intervention en coopération avec les autres dispositifs de Protection de l’Enfance (exercice de droit de visite y compris médiatisé, exercice de droit d’hébergement, préparation d’un retour en famille, soutien de famille d’accueil, accueil d’enfants handicapés, etc.) Finaliser le Plan Départemental de l’Aide au Domicile avant adoption (Conseil Général, Caisse d’Allocations Familiales, Mutualité Sociale Agricole, Associations Gestionnaires) Organiser des rencontres entre les professionnels TISF et les professionnels sociaux et médicosociaux du Département à l’échelle territoriale Cf. Action n° 4 - Partie 1 « Développer la formation collective et/ou interinstitutionnelle tant au niveau de l’encadrement que des professionnels de terrain » Mettre en place une instance de suivi du dispositif TISF et examiner l’articulation des TISF avec les autres intervenants sociaux ou médico-sociaux, en lien avec la formalisation de la fonction de la coordination Cf. Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » et Action n° 20 – Partie Unique« Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé Caisse d’Allocations Familiales et Mutualité Sociale Agricole Associations d’aide à domicile PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2013- 2014 : Reprise des réunions du comité de coordination de l’aide au domicile 2014 : Mise en place d’un groupe de réflexion en vue de l’intégration dans les projets de service d’actions innovantes menées en coopération avec les autres dispositifs RESULTATS ATTENDUS Reprise de l’activité en TISF INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre d’heures TISF allouées, globalement et par famille, nombre de familles aidées Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 109 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N°12 2 ème PROMOUVOIR L’AIDE A DOMICILE ET POURSUIVRE LE DEVELOPPEMENT DES ALTERNATIVES AU PLACEMENT FINALISER LE PROJET DE SERVICE EN AED ET EN AEMO AU VU DE LA LOI DU 5 MARS 2007 ET DES ORIENTATIONS DU SCHEMA DE PROTECTION DE L’ENFANCE PARTIE OBJECTIFS Clarifier le cadre d’activation des mesures d’AED et d’AEMO Ajuster l’intervention à l’évolution des problématiques du public en risque de danger ou en danger MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Relire les pré-projets de service rédigés en 2008 au regard des éléments suivants : - - Définir les attendus en AED et AEMO : le niveau d’exigence, l’adaptation de l’intervention en AED et AEMO à l’évolution des problématiques du public en danger ou en risque de danger, la limite du domaine d’intervention et sa complémentarité avec les autres acteurs (médiation familiale, mesure judiciaire d’investigation éducative, enquête sociale JAF, visites médiatisées, etc.), les outils d’intervention (l’entretien de présentation, la visite à domicile, le travail de réseau, la fonction de veille ou de continuité du service, etc.). Redéfinir et homogénéiser sur tous les territoires la procédure d’admission en AED et AEMO Cf. Action n° 3 - Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure » - Clarifier la fonction du référent en AED et AEMO avec la fonction de coordination longitudinale, en mettant l’accent sur les espaces charnières (en début et en fin de mesure en particulier) Cf. Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » - Mettre en œuvre en les adaptant si nécessaire les outils de la loi 2002-2 : - Respect des droits des usagers (livret d’accueil, charte des droits et libertés, règlement de fonctionnement, document individuel de prise en charge, personne qualifiée) en cherchant à les concilier avec les dispositions légales relatives au service de l’Aide Sociale à l'Enfance (article L.223-1 du CASF) - Réflexion sur les modalités d’évaluation Engager une réflexion sur l’exercice d’AEMO et d’AED renforcées et/ou adaptées en fonction des spécificités du public (horaires décalés, week-ends, etc.) : objectivation des besoins et modalités d’organisation requises. PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Travailleurs sociaux AED et AEMO, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé et Direction des Ressources Humaines (sur les questions d’organisation) Autorité judiciaire 110 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Finalisation de la Mission d’Appui Technique sur l’organisation des services sociaux départementaux ; concrétisation des fonctions de coordination 2014 : Groupe de travail sur relecture des projets avec réappropriation des lois du 2 janvier 2002 et du 5 mars 2007 RESULTATS ATTENDUS Rédaction du projet de service et sa prise en compte par le règlement départemental d’aide sociale Communication aux acteurs et aux usagers Homogénéisation des pratiques tant socio - éducatives, qu’administratives et procédurales INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de réunions d’information/formation sur les projets de service Mise en œuvre effective des projets de service : suivi et évaluation interne Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 111 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 3 : L’enfant et sa famille Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles ACTION N° 12 PROMOUVOIR L’AIDE A DOMICILE ET POURSUIVRE LE DEVELOPPEMENT DES ALTERNATIVES AU PLACEMENT 3ème PARTIE CONSOLIDER LE MOUVEMENT DE DIVERSIFICATION DES INTERVENTIONS OBJECTIFS Adapter les modes d’intervention aux problématiques issues de la réalité sociologique spécifique au département (habitat dispersé, travailleurs frontaliers, emploi saisonnier etc.) Assurer l’équité de traitement par la couverture adaptée du territoire départemental MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Développer des modes d’intervention du type équipe mobile à partir d’équipements existants, afin de rapprocher le service de l’usager Dresser le bilan quantitatif et qualitatif des mesures d’alternative au placement (Accueil de Jour Administratif et Judicaire, AEMO avec Hébergement) y compris les mesures activant ou soutenant l’environnement de l’enfant (Accueil Mère-Enfant(s) ; Tiers Digne de Confiance) et examiner leurs conditions de développement sur les territoires découverts (services éclatés, antennes d’équipements existants etc.) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance Etablissements et services de Protection de l’Enfance Centres Communaux d’Action Sociale PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Analyse des besoins afin de mieux objectiver et identifier le besoin (en termes de localisation, horaires…) Identifier les partenariats de proximité et les actions de coopération sur lesquels s’appuyer 2014 - 2015 : Rédaction des cahiers des charges et lancement de la procédure d’appel à projets RESULTATS ATTENDUS Réalisation d’actions de proximité auprès des publics isolés (zone rurale, horaires décalés sur la journée et la semaine …) Poursuite de l’ouverture de places autorisées et programmées sur la période 2013-2017 INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 112 Nombre de places créées, le cas échéant par transformation des places existantes et localisation Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’ENFANT SEPARE DE SA FAMILLE AJUSTER LES REPONSES ET LES MOYENS DU DISPOSITIF D’ACCUEIL PAR RAPPORT AUX BESOINS DES ENFANTS Lors du précédent schéma de Protection de l’Enfance, le Département s’est résolument engagé dans le développement d’une offre de réponse diversifiée, dans l’objectif affirmé d’apporter une réponse qui s’adapte à l’évolution des besoins de l’enfant. Cette évolution a indéniablement conduit à réserver les mesures de placement aux situations les plus graves en termes d’altération des liens entre l’enfant et ses parents. L’évolution de l’offre de réponse de placement est devenue un impératif, tant en ce qui concerne les projets de service des internats que le développement du placement familial, priorité du schéma départemental 2013-2017. Le contexte Une réalité sociologique propre à la Haute Savoie qui impacte nécessairement l’accès à la profession d’assistant(e) familial(e) et son exercice : taux d’activité élevé, le plus élevé des départements de province pour les femmes ; fort taux de familles nouvellement installées en Haute-Savoie et dépourvues de tout réseau amical ou familial ; coût élevé des logements (difficulté d’accès, sur occupation des logements) et habitat dispersé impactant la question des transports etc. Un dispositif d’accueil totalement remanié à la suite de la requalification des places dites de placement à domicile en services d’accueil de jour ou d’AEMO avec hébergement. La diversification en résultant conduit à réserver les mesures de placement aux situations les plus dégradées. L’absence de lits de pédopsychiatrie pour adolescents dans le secteur public, de places à temps complet concernant l’enfance délinquante, l’insuffisance de places en ITEP dans le département conduit les établissements de Protection de l’Enfance à assumer l’hébergement de jeunes présentant des profils très divers Les constats Nombre d’assistants familiaux insuffisant du département corrélé à une forte chute des 1ères demandes d’agrément, à une pyramide des âges élevée et à une baisse du nombre d’assistants familiaux en activité. - Un décalage entre la capacité agréée théorique et la capacité d’accueil réelle. - Une inégale répartition géographique des assistants familiaux sur le département et un pourcentage élevé d’assistants familiaux hors département (11%). Un accompagnement des assistants familiaux et une intégration dans certaines équipes territoriales en tant que professionnels à part entière qui demeurent perfectibles. Problème de répartition et de partage de responsabilités entre les différents services du Département intervenant dans le suivi du Projet Pour l’Enfant et l’accompagnement de l’assistant(e) familial(e). Un dispositif arithmétiquement suffisant mais sous tension Une objectivation qualitative des besoins qui doit progresser. Certains projets d’établissement anciens à réactualiser. Un diagnostic partagé sur le fonctionnement des établissements à améliorer. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 113 - Spécialisation du dispositif offrant une prise en charge individualisée impactant en contrepartie la fluidité de ce dispositif. Des services de placement mis à contribution par la prise en charge de jeunes en difficultés multiples, parfois très jeunes (moins de 10 ans). - Les Enjeux : - Développer l’accueil familial Conforter et accompagner l’évolution du placement en établissement Les Actions : Action n° 13 : Renforcer l’attractivité du métier d’assistant(e) familial(e) Communiquer sur l’accueil familial Optimiser la procédure de recrutement Faciliter l’exercice de la profession d’assistant(e) familial(e) au vu des spécificités du département de Haute-Savoie Action n° 14 : Renforcer l’accompagnement et la professionnalisation des assistants familiaux Lancer la réflexion sur la mise en place d’un service de placement familial Améliorer l’accompagnement des assistants familiaux Affirmer la place des assistants familiaux en tant que professionnels dans le dispositif de Protection de l’Enfance Action n° 15 : Assurer l’adaptation de l’accueil en établissement au regard de l’évolution des profils des enfants Repenser les projets de service des internats sur les placements longs et sur les situations complexes Mener une réflexion sur le dispositif de visites médiatisées et en optimiser la mise en œuvre 114 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ACTION N° 13 RENFORCER L’ATTRACTIVITE DU METIER D’ASSISTANT(E) FAMILIAL(E) 1ère PARTIE COMMUNIQUER SUR L’ACCUEIL FAMILIAL OBJECTIFS Améliorer l’information sur la profession d’assistant(e) familial(e) Susciter des candidatures à l’agrément et au recrutement MISE EN OEUVRE Réactualiser la plaquette d’information sur le métier d’assistant(e) familial(e) et la rendre plus attractive Cibler les lieux où sont susceptibles de se rendre des personnes potentiellement intéressées par cette profession (Relais d’Assistant(e)s Maternel(le)s, réseaux associatifs, Associations de Parents d’Elèves, etc.) Délocaliser, en faisant appel à des assistants familiaux-ressources, le lieu des réunions d’information sur le métier d’assistant(e) familial(e) Elaborer un plan de communication s’appuyant notamment sur les nouveaux supports de communication (Audiovisuel, presse locale, site internet du Conseil Général, etc.) pour sensibiliser des publics spécifiques, en s’attachant, le cas échéant, les services d’un cabinet-conseil PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier Service « Assistants Familiaux » - Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Service Communication, Représentants des assistants familiaux PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Fin 2013 – début 2014 : Identifier et « former » des assistants familiaux-ressources et délocaliser les réunions d’information 2014 : Recenser les pratiques existantes en matière de communication sur le métier d’assistant(e) familial(e) 2014 : Elaborer un cahier des charges en vue de la tenue d’un plan de communication s’appuyant le cas échéant sur les nouveaux supports de communication et lancer un marché RESULTATS ATTENDUS Réalisation d’une campagne de communication Augmentation du nombre de candidats à l’agrément et au recrutement d’assistants familiaux INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de dépôts de demandes d’agrément et de demandes de recrutement Nombre de réunions d’information délocalisées et taux de participation à ces réunions Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 115 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ACTION N° 13 RENFORCER L’ATTRACTIVITE DU METIER D’ASSISTANT(E) FAMILIAL(E) 2ème PARTIE OPTIMISER LA PROCEDURE DE RECRUTEMENT OBJECTIFS Concilier les impératifs de sécurité, fiabilité et réactivité dans le processus de recrutement MISE EN OEUVRE OBJECIFS DE Examiner la diversification des modes de recrutement et l’opportunité de faire appel à un cabinet privé spécialisé Optimiser la coordination des procédures d’agrément et de recrutement (formations communes entre le Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé et le Service Assistants Familiaux de la Direction de la Protection de l’Enfance) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier Service « Assistants Familiaux », Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Représentants des assistants familiaux Services de placement familial habilités PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Dès l’année 2013 et de manière régulière pour l’information et le recrutement RESULTATS ATTENDUS Raccourcissement de la procédure de recrutement Harmonisation des évaluations médico-sociales et psychologiques avant agrément Augmentation du nombre de recrutements INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 116 Evolution de la pyramide des âges des assistants familiaux Répartition géographique : évolution des bassins d’emploi Nombre de contrats de travail Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ACTION N° 13 RENFORCER L’ATTRACTIVITE DU METIER D’ASSISTANT(E) FAMILIAL(E) FACILITER L’EXERCICE DE LA PROFESSION D’ASSISTANT(E) FAMILIAL(E) AU VU DES SPECIFICITES DU DEPARTEMENT DE HAUTE-SAVOIE 3ème PARTIE OBJECTIFS Soutenir dans la durée les assistants familiaux MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Examiner la mise en place : - d’aides au logement nécessaire à l’exercice du métier d’assistant(e) familial(e) - d’aides à l’équipement (y compris véhicule automobile) Examiner les conditions de développement des outils de communication (téléphonie etc.) et poursuivre le développement de l’informatisation des assistants familiaux PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier le service « Assistants Familiaux » ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé, Direction de l’Informatique et des Télécommunications, Représentants des assistants familiaux Services de placement familial habilités PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2013 -2014 : Recensement des bonnes pratiques dans les autres départements 2014 - 2017 : Actions continues RESULTATS ATTENDUS Augmentation du nombre de familles d’accueil sur le département Amélioration des conditions d’exercice de la profession INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Evolution de la pyramide des âges des assistants familiaux Répartition géographique : évolution des bassins d’emploi Nombre de demandes de 1er agrément Nombre de réunions d’information délocalisées et taux de participation à ces réunions Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 117 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants RENFORCER L’ACCOMPAGNEMENT ET LA PROFESSIONNALISATION DES ASSISTANTS FAMILIAUX ACTION N° 14 LANCER LA REFLEXION SUR LA MISE EN PLACE D’UN SERVICE DE PLACEMENT FAMILIAL 1ère PARTIE OBJECTIFS Développer une culture d’équipe autour de l’accueil familial et harmoniser les pratiques professionnelles au niveau départemental Renforcer l’adéquation des modalités d’accueil offertes par les assistants familiaux aux besoins des enfants MISE EN OEUVRE OBJECTIFS D Créer un groupe de travail qui définira l’organisation de ce service dans l’objectif d’élaborer un projet de service de l’accueil familial en Protection de l’Enfance qui devra réfléchir à : - La mise en place d’une équipe de professionnels spécialisés et formés aux spécificités et aux enjeux de l’accueil familial - La mise en place d’une astreinte éducative pendant les week-ends - La mise en place des outils prévus par la loi 2002-2 (Projet de service, livret d’accueil, contrat de séjour ou DIPEC, règlement de fonctionnement) Le développement des visites médiatisées sur le temps du week-end L’optimisation de la capacité d’accueil des assistants familiaux La coordination avec les autres services et Directions (Territoires de la Protection de l’Enfance, Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé, Direction de la Gérontologie et du Handicap) Gérer de façon plus efficace les places disponibles au regard de l’agrément, des profils des enfants et, le cas échéant, des demandes des assistants familiaux Cf. Action n° 19 - Partie 2 « Optimiser la procédure d’orientation vers les établissements et services » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier le Service « Assistants Familiaux » ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Représentants des assistants familiaux, DRH (sur les questions d’organisation) PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2013 : Mise en place de la réflexion 2014-2015 pour la réalisation si elle est retenue RESULTATS ATTENDUS Cohérence du dispositif d’accueil familial sur le département INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 118 Augmentation du nombre d’assistants familiaux Stabilité des parcours des enfants confiés Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ACTION N° 14 RENFORCER L’ACCOMPAGNEMENT ET LA PROFESSIONNALISATION DES ASSISTANTS FAMILIAUX 2ème PARTIE AMELIORER L’ACCOMPAGNEMENT DES ASSISTANTS FAMILIAUX OBJECTIFS Lutter contre l’isolement des assistants familiaux Eviter les ruptures de prise en charge des enfants MISE EN OEUVRE OBJECTIFS DE Mettre en place un binôme assistant(e) familial(e) continu(e) et relais dès le début de l’accueil de l’enfant Mettre en place un plan de formation continue spécifique tout au long du parcours professionnel. Examiner les modalités de supervision des assistants familiaux du Département Systématiser le suivi des assistants familiaux par la médecine du travail Finaliser le travail de rédaction d’un livret professionnel de l’assistant(e) familial(e) traitant des aspects statutaires et ressources humaines Organiser une formation à destination des travailleurs sociaux, médico-sociaux et psychologues portant sur le placement familial PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier le Service « Assistants Familiaux » ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Assistants familiaux Services de placement familial habilités PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER En cas de création d’un service de placement familial, ces actions seront réalisées dans l’Action n° 14 – Partie 1 « Lancer la réflexion sur la mise en place d’un service de placement familial » RESULTATS ATTENDUS Meilleure intégration des assistants familiaux dans l’équipe Evolution de la représentation du métier d’assistant(e) familial(e) Un soutien en adéquation avec les besoins des assistants familiaux INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de sessions ou d’actions de formation Nombre d’assistants familiaux ayant fonctionné en binôme Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 119 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ACTION N° 14 RENFORCER L’ACCOMPAGNEMENT ET LA PROFESSIONNALISATION DES ASSISTANTS FAMILIAUX 3ème PARTIE AFFIRMER LA PLACE DES ASSISTANTS FAMILIAUX EN TANT QUE PROFESSIONNELS DANS LE DISPOSITIF DE PROTECTION DE L’ENFANCE OBJECTIFS Faire évoluer la représentation du métier d’assistant(e) familial(e) Eviter les ruptures de prise en charge des enfants Harmoniser les pratiques professionnelles MISE EN OEUVRE OBJECIFS DE Consacrer l’assistant(e) familial(e) dans sa fonction de membre à part entière du service de l'Aide Sociale à l'Enfance : l’associer à la définition du Projet Pour l’Enfant, aux synthèses et lui communiquer tous les éléments nécessaires concernant la situation de l’enfant et de sa famille pour lui permettre d’assurer sa mission Réviser le mode de gestion des allocations versées pour l’enfant en recherchant son adéquation au Projet Pour l’Enfant Formaliser la fiche de poste des assistants familiaux, notamment concernant l’accueil d’urgence Développer des formations communes entre les assistants familiaux et les autres professionnels PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier le Service « Assistants Familiaux » ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Représentants des assistants familiaux Services de placement familial habilités PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Action n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » 2014 : Réflexion sur l’évolution du mode de versement des allocations en recherchant son adéquation au Projet Pour l’Enfant RESULTATS ATTENDUS Identification plus claire du référent chargé du suivi de l’enfant accueilli et du référent appui technique de l’assistant(e) familial(e) Meilleure intégration des assistants familiaux dans l’équipe Evolution de la représentation du métier d’assistant(e) familial(e) Un soutien en adéquation avec les besoins des assistants familiaux INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 120 Nombre de sessions ou d’actions de formation Recueil de l’avis des assistants familiaux sur la question de leur intégration au sein de l’équipe (questionnaire) Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ASSURER L’ADAPTATION DE L’ACCUEIL EN ETABLISSEMENT AU REGARD DE L’EVOLUTION DES PROFILS DES ENFANTS ACTION N° 15 1ère PARTIE REPENSER LES PROJETS DE SERVICES DES INTERNATS SUR LES PLACEMENTS LONGS ET SUR LES SITUATIONS COMPLEXES OBJECTIFS Assurer la pérennité de la pertinence des projets de service dans le respect de la commande publique Etre en capacité de gérer les situations de crise Eviter les ruptures de prise en charge MISE EN OEUVRE Mettre en place un référentiel « placement » servant de socle commun au projet de service de tous les établissements et services mettant en œuvre les mesures de prise en charge physique en axant la réflexion sur les points clés identifiés : santé ; éducation ; développement, insertion scolaire ou professionnelle, lien avec la famille, etc.) Cf. Action n° 20 – Partie Unique « Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions » Intégrer le référentiel dans la convention prévue à l’article L.313 -8 -1 CASF dont la généralisation à tous les établissements et services doit être finalisée Identifier les points d’évolution nécessaire concernant les pratiques (gestion de crise, travail avec les parents, partenariat avec les secteurs médico-social et sanitaire, l’éducation nationale, la Protection Judiciaire de la Jeunesse, etc.) Accompagner les professionnels des établissements dans l’évolution de leurs pratiques nécessitées par les évolutions de projets de service Recenser les évolutions nécessaires en matière de bâti en vue de leur programmation Développer la coopération entre établissements et services : identifier les domaines de développement de la coopération, élaborer des outils d’aide à la formalisation de la coopération (trame type de convention de coopération etc.) Cf. Action n° 18 - Partie 1 « Améliorer la coopération et la coordination entre institutions (MDPH/DGH-DPE-DTARS) et entre établissements (Aide Sociale à l'Enfance et soins) » Consolider la mise en place du Dispositif Expérimental d’Accueil Transitoire et optimiser les actions de coopération entre le DEAT et les établissements et services Cf. Action n° 18 - Partie 2 « Evaluer les dispositifs d’accueil spécifique et leur adéquation aux besoins » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé, Maison, Maison Départementale des Personnes Handicapées Etablissements et services de Protection de l’Enfance Agence Régionale de Santé Représentants des établissements de l’éducation spéciale Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 121 PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Généralisation du Projet Pour l’Enfant Pré-requis : Analyse qualitative de la population accueillie en établissement dans le cadre de mesure de placement à temps complet Pré-requis : Analyse qualitative des situations en échec de placement (mesures non réalisées, délais de mise en œuvre longs) Action à mener en concordance avec l’Action n ° 18 - Partie 1 « Améliorer la coopération et la coordination entre institutions (MDPH/DGH-DPE-DTARS) et entre établissements Aide Sociale à l'Enfance et soins », l’Action n° 18 Partie 2 « Evaluer les dispositifs d’accueil spécifique et leur adéquation aux besoins » et l’Action n°20 – Partie Unique « Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions » RESULTATS ATTENDUS Diminution du nombre de mesures de placement non réalisées Diminution des ruptures dans les prises en charge Meilleure réactivité et fluidité du dispositif INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 122 Nombre de mesures de placements non réalisées Délai d’admission dans les établissements Nombre de conventions de coopération Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 4 : L’enfant séparé de sa famille Ajuster les réponses et les moyens du dispositif d’accueil par rapport aux besoins des enfants ACTION N° 15 2ème PARTIE ASSURER L’ADAPTATION DE L’ACCUEIL EN ETABLISSEMENT AU REGARD DE L’EVOLUTION DES PROFILS DES ENFANTS MENER UNE REFLEXION SUR LE DISPOSITIF DE VISITES MEDIATISEES ET EN OPTIMISER LA MISE EN OEUVRE OBJECTIFS Aider à la relation parent – enfant et veiller à son maintien dans le respect de l’intérêt de l’enfant Prévenir les situations de dangerosité et/ou de crise MISE EN OEUVRE Droit de visite et d’hébergement, visites médiatisées, visites encadrées, espaces rencontres, etc. : recenser les offres de services existantes dans le département et clarifier le rôle et la place des différents outils, au vu du décret du 15 octobre 2012 relatif aux espaces de rencontre destinés au maintien des liens entre un enfant et ses parents ou un tiers Dresser le bilan quantitatif et qualitatif du dispositif de prise en charge des « droits de visite médiatisée » dans le département Identifier les points d’évolution nécessaire (horaires, jours d’ouverture, transports, locaux, sécurité des usagers et des personnels, ressources nécessaires en terme de qualification professionnelle (psychologue, TISF etc.), articulation entre lieu d’accueil et dispositif droit de visite médiatisé etc.) Cf. Action n° 12 - Partie 1 « Ancrer l’intervention des Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale dans le dispositif de Protection de l’Enfance » et Action n° 14 - Partie 1 « Lancer la réflexion sur la mise en place d’un service de placement familial » Faire connaitre le rôle et le fonctionnement du dispositif droit de visite médiatisée aux parents, aux enfants concernés et aux acteurs de la Protection de l’Enfance En complément des droits de visites médiatisées, développer à partir des établissements sociaux des lieux sécurisants permettant d’accueillir parents et enfants sur des temps suffisamment longs (par exemple, le week-end) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Professionnels et services en charge des droits de visite médiatisée Etablissements et services de Protection de l’Enfance Autorité judiciaire PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Analyse juridique du décret du 15 octobre 2012 2013 : Analyse qualitative des situations pour lesquelles est activé le dispositif droit de visite médiatisée géré par le département et les situations gérées par les autres dispositifs 2014 : Poursuite de la réflexion sur les points d’évolution nécessaires Action à mener en concordance avec les Actions n° 3 - Partie 1 « Formaliser la fonction de coordination au service du Projet Pour l’Enfant » et n° 14 - Partie 1 « Lancer la réflexion sur la mise en place d’un service de placement familial » RESULTATS ATTENDUS Actualisation du protocole de mise en œuvre du dispositif de droit de visite médiatisée Sécurisation de l’action des professionnels Mise en place d’outils de communication en direction des enfants, des parents, des professionnels Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 123 INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 124 Durée des droits de visite médiatisée (en mois, année…) Devenir des situations à l’issue des droits de visite médiatisée Protocole droit de visite médiatisée actualisé Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : LE PILOTAGE ET L’ARTICULATION DES RESPONSABILITES AFFIRMER ET OPTIMISER LE DISPOSITIF DE PROTECTION DE L’ENFANCE Le dispositif de Protection de l’Enfance en Haute Savoie a été profondément remanié lors de la période 2006-2011, grâce à la diversification de l’offre de réponse, laquelle a connu de surcroît un développement de très grande ampleur. Ces avancées doivent être confortées, en recherchant l’optimisation des moyens mis en œuvre, dans le cadre du strict respect des compétences du département en Protection de l’Enfance. Le contexte Mobilité de la population et croissance démographique importante sur certains territoires avec une forte augmentation de la population sur le Genevois et l’axe frontalier. Des territoires confrontés à des publics différents, notamment en termes de tranche d’âge, ce qui nécessite une adaptation de la réponse en Protection de l’Enfance. Augmentation de la capacité de prise en charge du dispositif qui a largement accompagné cette progression de la population : depuis 2006, la mise en œuvre de nouveaux services et la création de places supplémentaires ont abouti à une palette de services diversifiée. Un dispositif de Protection de l’Enfance marqué par un taux de signalements ne permettant pas toujours une adéquation entre les besoins propres à chaque territoire et la réalité des places disponibles. Insuffisance de l’équipement en matière d’éducation spéciale, de pédopsychiatrie et d’accueil familial thérapeutique sur le département qui impacte directement le fonctionnement du service de l'Aide Sociale à l'Enfance et des établissements et services habilités. Un dispositif de Protection de l’Enfance traversé par des tensions contraires : acceptation stricte de la notion de Protection de l’Enfance, telle que retenue par les textes actuels et fondée sur l’altération des liens entre l’enfant et ses parents, d’une part, et acceptation large, fondée sur la notion de danger ou de risque de danger résultant des conditions de vie de l’enfant, sans qu’il y ait nécessairement altération des liens entre l’enfant et ses parents, d’autre part. Les constats Persistance de difficultés à exercer certaines mesures : placement, listes d’attente en Action Educative en Milieu Ouvert et Action Educative au Domicile, accueil de jour. Une diversification importante du dispositif de Protection de l’Enfance intégrant une territorialisation des équipements mais : - une inadaptation du dispositif à l’évolution démographique sur l’axe frontalier (Genevois et le Chablais). - une couverture départementale incomplète en matière d’alternatives au placement (ex. : accueil de jour sur Saint-Julien-en-Genevois, Rumilly) ou insuffisante en terme d’équipements (territoire d’Annecy-Ouest, absence d’accueil d’urgence pour les 3-12 ans sur le Chablais et le Genevois). Besoin d’outils de prévention sur les territoires ruraux, en évolution démographique. Existence d’une réflexion départementale aboutie - menée en 2009-2010 - sur la prise en charge des 0-3 ans à concrétiser en termes de développement d’équipement. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 125 - Développement d’un dispositif expérimental pour la prise en charge des jeunes handicapés et/ou souffrant de troubles du comportement faisant l’objet d’une mesure de Protection de l’Enfance pour la tranche d’âge des 10-18 ans (DEAT 74) mais problème de prise en charge concernant les enfants en difficultés multiples en-deçà de 10 ans et les jeunes handicapés à partir de 18 ans. Manque de fluidité du dispositif dans son ensemble, à son entrée comme à sa sortie. Nécessité d’un lien entre les différentes phases de la procédure : travail en amont, évaluation, admission à l’ASE, admission en établissement ou service, puis de nouveau à la sortie du dispositif. Des modes opératoires entre les différents territoires de la DPE et entre les différents établissements à homogénéiser Manque de lisibilité concernant la réalité de la disponibilité des places (dans tout type de services). Cloisonnement entre institutions, entre services d’une même institution, voire entre professionnels. Qualité reconnue de l’évaluation mais une incertitude concernant l’adéquation de la préconisation voire de la décision avec la réalité du besoin de la famille et de l’enfant en vue de la résorption de leurs difficultés. - - Les Enjeux : - Adapter la réponse aux spécificités du territoire et au type de public Assurer l’efficience des actions et du dispositif de Protection de l’Enfance Les Actions : Action n° 16 : Territorialiser les réponses en Protection de l’Enfance en fonction du contexte de chaque territoire Examiner les conditions de développement de l’équipement en fonction des besoins identifiés des territoires Assurer la réponse en accueil d’urgence pour les enfants âgés de 3 à 12 ans sur les territoires du Chablais et du Genevois Action n° 17 : Renforcer la réponse en Protection de l’Enfance dès le plus âge Développer une offre de réponse adaptée et innovante à destination des 0-3 ans Action n° 18 : Optimiser la prise en charge des enfants en difficultés multiples Améliorer la coopération et la coordination entre institutions (MDPH/DGH-DPE-DTARS), entre établissements (protection de l'enfance, éducation spéciale, soins) Evaluer les dispositifs d’accueil spécifique et leur adéquation aux besoins des enfants Action n° 19 : Optimiser la capacité de prise en charge du dispositif et sa réactivité Travailler autour de l’urgence Optimiser la procédure d’orientation vers les établissements et services Concilier les modalités de tarification et de financement et les modalités de prise en charge Action n° 20 : Assurer l’adéquation des dispositifs à l’évolution des besoins - Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions Action n° 21 : Clarifier les champs de compétence des institutions - 126 Mieux coordonner les procédures et clarifier la répartition des rôles Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 16 1ère PARTIE TERRITORIALISER LES REPONSES EN PROTECTION DE L’ENFANCE EN FONCTION DU CONTEXTE DE CHAQUE TERRITOIRE EXAMINER LES CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT DE L’EQUIPEMENT EN FONCTION DES BESOINS IDENTIFIES DES TERRITOIRES OBJECTIFS Identifier et objectiver les problématiques et besoins en Protection de l’Enfance à l’échelle territoriale, en lien avec les évolutions démographiques et socio-économiques de ce territoire et le maillage du réseau local existant Intégrer ces différences de contexte dans la réflexion sur les besoins nouveaux ou le redéploiement des équipements en Protection de l’Enfance Promouvoir une approche territorialisée des besoins et de l’offre de réponse en Protection de l’Enfance, garantissant une réponse de proximité favorisant les liens parents - enfants et le maintien de la scolarisation de l’enfant MISE EN ŒUVRE OBJ Développer des outils d’analyse et de suivi des évolutions démographique, sociodémographique et socio-économique des territoires et du département, en lien avec l’Observatoire Départemental du Conseil Général et l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance Cf. Action n° 1 - Partie 1 « Affirmer le fonctionnement de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance » Mettre en place, en sus des tableaux de bord de l’activité en Protection de l’Enfance existants, des outils d’analyse qualitative et quantitative concernant la typologie et l’évolution du public relevant de la Protection de l’Enfance qui viendront alimenter la réflexion des comités territoriaux de Protection de l’Enfance Cf. Action n° 1 - Partie 2 « Mutualiser et optimiser les ressources existantes en matière d’observation » et Action n° 1 - Partie 3 « Décliner l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance au niveau territorial » Réaliser un diagnostic territorial et mettre en perspective l’évolution des besoins du territoire et du public avec l’équipement existant en Protection de l’Enfance Identifier les territoires insuffisamment dotés ou sur-dotés le cas échéant et veiller à la couverture des besoins identifiés, en assurant le déploiement d’une offre de réponse territorialisée et diversifiée en Protection de l’Enfance, pouvant reposer sur des modalités innovantes (de type plateformes, antennes) et sur une mutualisation des moyens. Au besoin, procéder à l’adéquation de cet équipement par adaptation des projets de service, création, extension, redéploiement ou fermeture afin d’adapter le dispositif aux problématiques identifiées, en lien avec l’évaluation du dispositif de Protection de l’Enfance Cf. Action n°20 – Partie Unique « Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions » PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Observatoire Départemental du Conseil Général - Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance Comités territoriaux de Protection de l’Enfance Etablissements et services de Protection de l’Enfance Centres Communaux d’Action Sociale Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 127 PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Actions continues sur 2013-2017 RESULTATS ATTENDUS Offre de réponse de proximité au jeune et à sa famille - Limitation du nombre de placements hors département et/ou hors territoire de résidence du jeune réservés aux seules situations où ces placements sont imposés par le Projet Pour l’Enfant (et non relié à un manque de places disponibles sur le territoire) Optimisation du fonctionnement des services départementaux ainsi que des établissements et services de Protection de l’Enfance (gain de temps concernant la recherche de places, diminution des déplacements sur le département, renforcement du partenariat, mutualisation de moyens) Assurer une réponse de proximité sur le territoire du Genevois et l’ouest du département INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Suivi et objectivisation des placements de jeunes hors département et hors territoire de résidence (nombre, motifs) Suivi des mesures en attente ou non réalisées par territoire 128 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 16 2ème PARTIE TERRITORIALISER LES REPONSES EN PROTECTION DE L’ENFANCE EN FONCTION DU CONTEXTE DE CHAQUE TERRITOIRE ASSURER LA REPONSE EN ACCUEIL D’URGENCE POUR LES ENFANTS AGES DE 3 A 12 ANS SUR LES TERRITOIRES DU CHABLAIS ET DU GENEVOIS OBJECTIFS Assurer la couverture homogène des besoins d’accueil d’urgence sur l’ensemble du département Assurer une offre de réponse de proximité MISE EN OEUVRE OBJ Actualiser le diagnostic des besoins Lancer la procédure d’appel à projets en inscrivant dans le cahier des charges les principes fondateurs des conventions des services d’accueil d’urgence (Objectif 1er de mise à l’abri ; clarification des fonctions d’évaluation et d’orientation) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Services Départementaux territorialisés du Chablais et du Genevois Autorité judiciaire Etablissements et services de protection de l’enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Evaluation des besoins et détermination de l’implantation du futur dispositif Fin 2014 : Rédaction du cahier des charges et lancement de la procédure d’appel à projets 2015 : Autorisations et ouverture du service d’accueil d’urgence RESULTATS ATTENDUS Diminution du nombre de placements non réalisés Offre de réponse de proximité au jeune et à sa famille Application de la convention de l’accueil d’urgence Poursuite de l’ouverture des places autorisées et programmées sur la période 2013-2017 INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Suivi des mesures en attente ou non réalisées par territoire Nombre d’enfants accueillis hors territoire d’implantation Arrêté d’autorisation et montée en charge du futur équipement Date de signature de la convention d’accueil d’urgence Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 129 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 17 RENFORCER LA REPONSE EN PROTECTION DE L’ENFANCE DES LE PLUS JEUNE AGE PARTIE UNIQUE DEVELOPPER UNE OFFRE DE REPONSE ADAPTEE ET INNOVANTE A DESTINATION DES 0-3 ANS OBJECTIFS Intervenir précocement dès que nécessaire Favoriser le maintien des liens parent- enfant dans le respect de l’intérêt de l’enfant Développer une réponse innovante et adaptée à la prise en charge des enfants de 0 à 3 ans, complétant l’offre de service classique (action éducative à domicile, placement en pouponnière, accueil familial) MISE EN OEUVRE Actualiser le diagnostic des besoins en Protection de l’Enfance pour la tranche d’âge des 0-3 ans Lancer la procédure d’appel à projets Reprendre et adapter, à la lumière de ce diagnostic, le projet de cahier des charges élaboré par le groupe de travail sur l’accueil des 0-3 ans en 2010 (type plateforme proposant un panel de réponses élargi et diversifié, s’appuyant sur des équipes pluridisciplinaires spécialisées dans le champ de la petite enfance) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé, Direction de la Prévention et du Développement Social Etablissements et services de Protection de l’Enfance et en particulier Pouponnière, établissements d’accueil mère-enfant, associations d’aide à domicile PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Actions continues sur 2012-2017 RESULTATS ATTENDUS Autorisation d’un dispositif expérimental adapté pour la tranche d’âge des 0-3 ans, de type plateforme pouvant offrir une pluralité de réponses diversifiées (de type actions TISF, Actions Educatives à Domicile, Accueil de Jour, prise en charge physique, etc.) INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 130 Arrêté d’autorisation et montée en charge du futur équipement Taux d’occupation du futur équipement, de la Pouponnière et des accueils mère-enfant(s) Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 18 1ère PARTIE OPTIMISER LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS EN DIFFICULTES MULTIPLES AMELIORER LA COOPERATION ET LA COORDINATION ENTRE INSTITUTIONS (MDPH / DGH-DPE-DTARS), ET ENTRE ETABLISSEMENTS (PROTECTION DE L’ENFANCE, EDUCATION SPECIALE, SOINS) OBJECTIFS Améliorer l’échange d’informations et la transversalité entre les différentes institutions concernées par la prise en charge des enfants et jeunes en difficultés multiples (Maison Départementale des Personnes Handicapées / Direction de la Gérontologie et du Handicap – Direction de la Protection de l’Enfance – Pôle Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé - Direction Territoriale de l’Agence Régionale de Santé - Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale - Etablissements et services habilités au titre de l’Aide Sociale à l'Enfance et/ou pour la prise en charge des jeunes handicapés – établissements de soins) Articuler et coordonner leurs interventions en vue de favoriser une approche globale des différentes problématiques des enfants et des adolescents concernés et des jeunes handicapés au-delà de 18 ans MISE EN OEUVRE OBJECTIFS D Identifier les situations relevant du double champ handicap et Protection de l’Enfance nécessitant une coordination et une articulation pluri-institutionnelle Identifier les instances décisionnelles ou de concertations existantes dans chacune des institutions concernées par la prise en charge des enfants et jeunes en difficultés multiples Elargir la composition de ces instances afin d’intégrer une représentation des autres institutions (dupliquer l’évolution de la composition de l’équipe pluridisciplinaires MDPH mise en œuvre pour le Dispositif Expérimental d’Accueil Transitoire 74) Mettre en place une instance partenariale associant les différentes institutions et structures chargée d’examiner les problématiques soulevées par les prises en charge conjointes handicap/Aide Sociale à l'Enfance et les projets pour les jeunes handicapés adultes entre 18 et 20 ans Cf. Action n° 4 - Partie 2 « Définir des espaces d’échanges, de concertation et d’articulation entre professionnels » Elaborer et mettre en place des conventions de coopération liant les différentes institutions sociales, médico-sociales et/ou sanitaires définissant les actions à conduire et les moyens mobilisés par chacune des institutions (cf. article L.312-7 1° du CASF) PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Gérontologie et du Handicap - Maison Départementale des Personnes Handicapées ACTEURS MOBILISES Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes Etablissements et services de Protection de l’Enfance Etablissements de soins - Pédopsychiatrie PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Généralisation du Projet Pour l’Enfant 2013 : Identification des instances décisionnelles ou de concertation 2014 : Elaboration de modèles de convention de coopération-type Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 131 RESULTATS ATTENDUS Continuité des prises en charge et de l’accompagnement Complémentarité des interventions entre les différentes institutions concernées par les prises en charge INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre d’instances décisionnelles ou de concertations élargies et nombre d’institutions concernées Nombre de conventions de coopération conclues 132 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 18 2ème PARTIE OPTIMISER LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS EN DIFFICULTES MULTIPLES EVALUER LES DISPOSITIFS D’ACCUEIL SPECIFIQUE ET LEUR ADEQUATION AUX BESOINS DES ENFANTS OBJECTIFS S’assurer de la pérennité de la pertinence des projets de service des dispositifs concernés dans le respect de la commande publique MISE EN OEUVRE Dresser un recensement quantitatif et qualitatif des situations d’enfants sans solution ou des échecs de prise en charge Cf. Action n° 15 - Partie 1 « Repenser les projets de service des internats sur les placements longs et sur les situations complexes » Examiner l’évolution des projets de service des services non médicalisés accueillant des jeunes dits en difficultés multiples (La Corbattaz, La Villa, RESO) en conséquence de l’ouverture de l’internat du Dispositif Expérimental d’Accueil Transitoire PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Gérontologie et du Handicap - Maison Départementale des Personnes Handicapées ACTEURS MOBILISES Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes Etablissements comprenant les services d’accueil (La Corbattaz, La Villa, RESO) Etablissements de soins - Pédopsychiatrie Etablissements d’éducation spéciale PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Evaluation de l’action de l’équipe mobile du DEAT et ouverture de l’internat 2014 : Analyse qualitative des situations en échec de placement (mesures non réalisées, délais de mise en œuvre longs) 2014 - 2017 : Réécriture des projets de service RESULTATS ATTENDUS Mise en place de conventions de coopération entre établissements et services Consolidation de la mise en place du DEAT et optimisation des actions de coopération entre les établissements et services d’une part et le DEAT, d’autre part (internat et équipe mobile) Actualisation des projets de service des dispositifs d’accueil spécifique et inscription dans le répertoire des établissements INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de conventions de coopération signées entre établissements et services Mise à jour du répertoire des établissements et services de Protection de l’Enfance Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 133 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance OPTIMISER LA CAPACITE DE PRISE EN CHARGE DU DISPOSITIF ET SA REACTIVITE ACTION N° 19 1ère PARTIE TRAVAILLER AUTOUR DE L’URGENCE OBJECTIFS Aboutir à une définition partagée de l’urgence et des attendus des services d’accueil d’urgence Assurer la permanence de la réponse d’urgence MISE EN OEUVRE Etablir un bilan de l’application des conventions d’accueil d’urgence avant leur renouvellement : - Recenser et analyser les orientations à l’origine des accueils dans les services d’accueil d’urgence et les orientations en aval des services d’accueil d’urgence - Vérifier la réalité de la mission première de mise à l’abri des services d’accueil d’urgence - Préciser la définition des missions d’évaluation et de proposition d’orientation, en veillant à éviter les dédoublements d’actions d’évaluation et à préciser le rôle respectif de la Direction de la Protection de l’Enfance et des Etablissements - Procéder en conséquence aux réajustements nécessaires dans la rédaction des conventions d’accueil d’urgence Mettre en place des instances territorialisées de régulation des situations prises en charge par les services d’accueil d’urgence, composées obligatoirement de représentants des directions sociales du Département et des établissements de l’enfance, en vue de l’examen des situations nouvelles et de l’examen périodique des situations Mettre en place sur chaque territoire une instance de partages d’expérience à partir de situations traitées dans le cadre de l’urgence, associant l’ensemble des acteurs de terrain (services départementaux, services d’accueil d’urgence, autorités judiciaires, forces de l’ordre, établissements de soins, éducation nationale, etc.) Elargir le bilan de l’astreinte en Protection de l’Enfance aux acteurs institutionnels de l’urgence (Parquet, établissements, forces de l’ordre, hôpitaux, conseil de l’ordre des médecins …) : examen des situations traitées dans le cadre de l’astreinte et des réponses apportées Engager une réflexion sur les modalités de traitement socio-éducatif des situations d’urgence se produisant le soir, lors des week-ends et jours fériés PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé ACTEURS MOBILISES 134 Autorité judiciaire Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale Forces de l’ordre Etablissements et services de Protection de l’Enfance (Services d’accueil d’urgence) Etablissements hospitaliers Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré requis : Définition du cadre juridique de l’accueil d’urgence en lien avec l’autorité judiciaire (article 375-3 et 375-5 du Code Civil ; article L.222-5 et L.223-2 CASF) Fin 2013 – début 2014 : Etablissements de données d’activité (Urgence : durée des accueils en service d’accueil d’urgence, recensement des orientations à l’origine des accueils dans les services d’accueil d’urgence et des orientations en aval des services d’accueil d’urgence – Astreinte : nombre de situations traitées, réponses apportées par typologie…) 2013 -2017 : Tenue des comités de suivi de l’accueil d’urgence et de l’astreinte RESULTATS ATTENDUS Renouvellements de la signature des conventions d’accueil d’urgence après mise à jour INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Nombre de conventions renouvelées Evolution des indicateurs d’activité clé : nombre de mesures prises en urgence (article 375-7 du Code Civil, article L.223-2 CASF), durée de prise en charge des mineurs dans les services d’accueil d’urgence Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 135 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 19 2ème PARTIE OPTIMISER LA CAPACITE DE PRISE EN CHARGE DU DISPOSITIF ET SA REACTIVITE OPTIMISER LA PROCEDURE D’ORIENTATION VERS LES ETABLISSEMENTS ET SERVICES OBJECTIFS Garantir le respect et l’effectivité de la décision d’admission à l’Aide Sociale à l'Enfance Rationaliser et harmoniser à l’échelle départementale la procédure d’orientation Garantir le respect des droits des usagers Favoriser les capacités d’anticipation du dispositif et améliorer sa lisibilité tant quantitativement que qualitativement, permettant d’objectiver les besoins non couverts ACTIONS Articuler la phase d’orientation dans les établissements et services avec la procédure d’admission à l’Aide Sociale à l’Enfance, en affirmant la préséance de la décision d’admission à l’Aide Sociale à l’Enfance Cf. Action n° 3 - Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les Homogénéiser les pratiques entre établissements et territoires (délai, transmission des informations…) : rôle et fonctionnement des commissions de régulation. Cf. Action n° 4 - Partie 2 dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure » « Définir des espaces d’échanges, de concertation et d’articulation entre professionnels » Intégrer la procédure d’orientation normée dans la convention prévue à l’article L.313-8-1 CASF, et dont la généralisation doit être finalisée Concevoir et développer un outil de gestion des places : - Mettre en place une définition de la disponibilité, commune entre prescripteur et opérateurs - Connaitre en temps réel la disponibilité des places dans tous services et établissements - Coordination de la « réservation » des places hors services d’accueil d’urgence PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance, Services en charge de l’informatisation au sein des directions sociales ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de l’Informatique et des Télécommunications Etablissements et services de Protection de l’Enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : réalisation de l’Action n° 3 - Partie 2 « Assurer l’articulation entre le dispositif de Protection de l’Enfance et les dispositifs de droit commun en amont, en cours et en fin de mesure » Fin 2013 : examen des différentes solutions techniques A partir de 2014 : Expérimentation en vue d’une généralisation de l’outil et formation 136 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 RESULTATS ATTENDUS Mise en place d’un outil unique de gestion des disponibilités et de réservation des places en lieu et place des actuelles fiches de disponibilités complétées par les établissements Diminution du temps de travail consacré à la recherche de places afin de le redéployer sur la construction du Projet Pour l’Enfant Diminution des délais de mise en œuvre des mesures de prises en charge des enfants INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Mesure et analyse du temps de travail consacré par les professionnels à la recherche de places et au traitement des réservations Mesure et analyse des délais de prise en charge Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 137 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance OPTIMISER LA CAPACITE DE PRISE EN CHARGE DU DISPOSITIF ET SA REACTIVITE ACTION N° 19 3ème PARTIE CONCILIER LES MODALITES DE TARIFICATION ET DE FINANCEMENT ET LES MODALITES DE PRISE EN CHARGE OBJECTIFS Optimiser la tarification Assurer l’équité de traitement entre les prestataires délivrant des prestations comparables MISE EN OEUVRE Mettre en place un groupe de travail chargé de : - Définir les indicateurs de mesure de l’activité en tant que paramètre de la tarification en lien avec la réflexion sur la définition de la disponibilité ( Cf. Action n° 19 - Partie 2 « Optimiser la procédure d’orientation vers les établissements et services ») et en tenant compte des modes de prise en charge (accueil d’urgence, accueil à temps complet, alternative au placement, accueil séquentiel et accueil modulable, alternative au placement, intervention à domicile Cf. Action n° 20 – Partie Unique « Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions ») - Définir une fourchette de moyens pour chaque mode de prise en charge Harmoniser le mode de financement des établissements (dotation globale, prix de journée…) en fonction du mode de prise en charge Définir l’accueil séquentiel et l’accueil modulable dans leurs aspects financiers et tarifaires PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance et en particulier le service chargé de la tarification ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Service du contrôle de gestion Etablissements et services de Protection de l’Enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Pré-requis : Définition de la notion de disponibilité (Action n° 19 - Partie 2 « Optimiser la procédure d’orientation vers les établissements et services ») Pré-requis : Définition d’un référentiel pour chaque mode de prise en charge (Action n° 20 – Partie Unique « Assurer le suivi de la mise en œuvre des prestations et accompagner leurs évolutions ») 2014 : Mise en place du groupe de travail RESULTATS ATTENDUS Adoption du règlement financier INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 138 Mise en place d’un tableau de bord de suivi des tarifs Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 20 PARTIE UNIQUE ASSURER L’ADEQUATION DES DISPOSITIFS A L’EVOLUTION DES BESOINS ASSURER LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DES PRESTATIONS ET ACCOMPAGNER LEURS EVOLUTIONS OBJECTIFS Assurer la pérennité de la pertinence des projets de service au vu de l’évolution des besoins MISE EN OEUVRE Mettre en place un référentiel pour chaque mode de prise en charge (intervention à domicile, accueil séquentiel, accueil modulable, internat à temps plein etc.), servant de socle commun au projet de service de chaque établissement et service mettant en œuvre la prestation d’Aide Sociale à l’enfance pour laquelle ils sont autorisés suivant le mode de prise en charge considéré Intégrer le référentiel dans la convention prévue à l’article L313-8-1 du CASF et dont la généralisation doit être finalisée Vérifier l’adéquation du projet de service au référentiel et engagement de la réflexion vers l’évolution du projet de service le cas échéant nécessaire Elaborer un outil commun à tous les établissements et services pour la réalisation du rapport d’activité annuel Mettre en place des comités de suivi interinstitutionnels des dispositifs mis en place en Protection de l’Enfance (Accueil Mère et Enfants, TISF, Accueils de Jour, Action Educative, Placement…) Systématiser l’organisation de réunions d’informations interinstitutionnelles dès l’ouverture de nouveaux services PILOTAGE Conseil Général : Direction de la Protection de l’Enfance ACTEURS MOBILISES Conseil Général : Direction de la Prévention et du Développement Social, Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé Etablissements et services de Protection de l’Enfance PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER 2014 : Mise en place d’un groupe de travail chargé de la rédaction des référentiels 2015 : Mise en place et tenue d’un calendrier d’examen des projets de service des établissements RESULTATS ATTENDUS Intégration du référentiel dans la convention prévue à l’article L.313-8-1 du CASF, généralisée à tous les établissements et services Intégration du référentiel dans le répertoire des établissements et services de Protection de l’Enfance INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI Mise à jour des conventions prévue à l’article L.313-8-1 CASF Mise à jour du répertoire des établissements et services de Protection de l’Enfance Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 139 ORIENTATION STRATEGIQUE N° 5 : Le pilotage et l’articulation des responsabilités Adapter et optimiser le dispositif de Protection de l’Enfance ACTION N° 21 CLARIFIER LES CHAMPS DE COMPETENCE DES INSTITUTIONS MIEUX COORDONNER LES PROCEDURES ET CLARIFIER LA REPARTITION DES ROLES PARTIE UNIQUE OBJECTIFS Assurer le strict respect des compétences du Département en Protection de l’Enfance Améliorer l’échange d’informations et la transversalité entre les différentes institutions intervenant dans les dispositifs de l’enfance et de la famille MISE EN OEUVRE Recenser les publics et les problématiques spécifiques (MIE, gens du voyage, populations migrantes, personnes sans domicile ou mal logées, mineurs délinquants, fragilités familiales, déscolarisation etc.) nécessitant la clarification du rôle des différentes autorités publiques et leur coordination Mettre en place des conférences consacrées à ces publics et à ces problématiques spécifiques, associant les institutions concernées, dés que nécessaire PILOTAGE Conseil Général ACTEURS MOBILISES Autorité judiciaire Etablissements et services concernés (protection de l’enfance, éducation spéciale, établissements de soins et de pédopsychiatrie, etc.) Services de l’Etat et assimilés : Education Nationale, Agence Régionale de Santé, Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Direction Départementale de la Cohésion Sociale, Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale PLANNING DES ACTIONS ET ECHEANCIER Actions continues 2014 - 2017 RESULTATS ATTENDUS Respect du domaine de compétence du Département Identification des problématiques propres à la protection de l’enfance distinctes des dispositifs autres sous responsabilité de l’Etat et de l’autorité judiciaire INDICATEURS D’EVALUATION OU DE SUIVI 140 Tenue de conférences au moins annuelles Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXES Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 141 142 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 1 : PRINCIPES ET METHODOLOGIE D’ELABORATION DU SCHEMA L’élaboration du schéma départemental de la protection de l'enfance 2013-2017 a été impacté par la réorganisation du Conseil Général opérée en 2010 avec la création de quatre Directions Générales Adjointes dont celle déléguée à l’Action Sociale et à la Solidarité regroupant la Direction de la Protection de l’Enfance, la Direction de la Prévention et du Développement Social, la Direction de la Gérontologie et du Handicap et la Direction de la Protection Maternelle et Infantile - Promotion de la Santé. Le cadrage institutionnel Deux instances de pilotage, regroupant des acteurs internes au Conseil Général, ont été définies pour mener à bien l’élaboration du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2013-2017 : Un Comité de pilotage (COPIL) sous l’autorité du Président du Conseil Général et par délégation, du Vice-président délégué à l’Enfance, la Famille, au Grand Age et au Handicap et de la Vice-présidente déléguée à l’Action Sociale, la Prévention, l’Insertion, le Logement et la Santé. Sont membres du COPIL, le Président de la Commission Enfance, Famille, Grand Age et Handicap, le Président de la Commission Action Sociale, Santé, Prévention, Insertion, Logement, le Directeur Général des Services et le Directeur Général Adjoint chargé de l’Action Sociale et de la Solidarité. Le Comité de pilotage a pour fonction de valider la méthodologie et l’ensemble des travaux, constats, réflexions et propositions formulés par le Comité technique tout au long de l’élaboration du schéma. Il arrête les orientations stratégiques, les objectifs et actions retenues du futur schéma 2013-2017. Un Comité technique (COTECH), sous l’autorité du Directeur Général Adjoint en charge de l’Action Sociale et de la Solidarité. Cette instance associe, pour la Direction de la Protection de l'Enfance, la Directrice, l’Adjoint à la Directrice et la Chef de Service de l’Antenne de Liaison Enfance en Danger, assistés de la Chargée de mission. Y participent les Chefs de Service Protection de l'Enfance et les Responsables Techniques. Pour la Direction de la Prévention et du Développement Social, sont présents au Comité technique, le Directeur, le Médecin Départemental de Protection Maternelle et Infantile, le Chef de Service de l’Action Sociale territorialisée ou leurs représentants. Le Comité technique est en charge de la conduite des travaux d’élaboration du schéma et de l’animation du processus d’ensemble se traduisant, notamment, par : La définition de la méthodologie à suivre et l’organisation des différentes étapes de travail (journée de lancement du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance ; « Semaine de la protection de l’enfance », réunions de restitution de l’avancée des travaux) ; la préparation, l’animation et la production de tous les documents nécessaires à la réflexion (fiches pratiques, fiches techniques, feuilles de route, dossier technique, benchmarking, etc.) ; La restitution des travaux et la production du document final. Le Comité technique rend compte de ses travaux au Comité de pilotage. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 143 Une démarche participative Comme pour le 1er schéma départemental de la protection de l'enfance, le Conseil Général a fait le choix de réaliser les travaux d’élaboration du schéma 2013-2017 en interne, sans recourir à un cabinet de consultant. La volonté de la Direction de la Protection de l'Enfance et de la Direction de la Prévention et du Développement Social était effectivement de faire de l’élaboration de ce schéma une réalisation des différents services et partenaires concernés afin de rechercher leur adhésion pour une meilleure appropriation et mise en œuvre. Ainsi, à la suite de l’installation de l’Observatoire Départemental de la Protection de l'Enfance et de la journée de lancement des travaux préparatoires d’élaboration du schéma départemental de la protection de l'enfance du 27 juin 2012, les services du Conseil Général se sont engagés dans l’élaboration du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance dans le cadre d’une démarche participative, coordonnée et transversale visant à questionner l’ensemble du dispositif pour favoriser les échanges et enrichir la réflexion. La méthodologie d’élaboration a donc mis l’accent sur l’implication et la consultation d’une large palette d’acteurs, tant au niveau des professionnels du Conseil Général (Direction de la Protection de l'Enfance et Direction de la Prévention et du Développement Social) que des partenaires institutionnels à travers : - - - Des instances de pilotage mobilisant élus et personnels internes au Conseil Général (comité de pilotage et comité technique). Les Commissions par nature ont ainsi été associées au processus d’élaboration dans le cadre de présentations régulières de l’avancée des travaux. Des contributions écrites produites par les partenaires de la protection de l'enfance (établissements et services) et les professionnels de terrain de la Direction de la Protection de l'Enfance. La tenue d’ateliers thématiques pendant la « Semaine de la protection de l’enfance » regroupant 200 participants internes ou extérieurs au Conseil Général dans l’objectif de faire émerger des propositions autour de différents axes de travail définis. Par ailleurs, plusieurs réunions d’information sous la forme de restitutions ont été organisées à différentes étapes de l’élaboration du schéma afin d’informer les professionnels de la Direction de la Protection de l'Enfance et de la Direction de la Prévention et du Développement Social de l’avancée des travaux. Le Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2013-2017 a donc fait l’objet, dans sa conception, d’une très large concertation dans une logique partenariale. 144 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Les étapes de l’élaboration du schéma Mai - Juillet 2012 Pilotage par le COPIL- SDPE et conduite des travaux par le COTECH-SDPE Lancement ODPE, Bilan SDPE 2006-2011, analyse et évaluation des besoins en protection de l'enfance et de l’offre de réponses Juillet - Septembre 2012 EN CONTINU - PHASE 1 Phase de consultation – Recueil des contributions écrites – « Semaine de la protection de l’enfance » PHASE 2 Restitution des travaux, finalisation de la rédaction et adoption du SDPE 20132017 PHASE 3 - 27/06/12 matin : Installation du COPIL ODPE PLANNING DES ACTIONS Octobre 2012 – Juin 2013 - 27/06/2012 après-midi : Lancement des travaux d’élaboration du SDPE 20132017 (restitution du bilan du SDPE 2006-2011, diagnosticanalyses, préconisation des orientations stratégiques et des axes de travail). - Juillet-août 2012 : Phase de consultation sur les orientations stratégiques du SDPE 2013-2017 ; recueil et analyse des contributions écrites. - Du 24 au 28/09/12 -« Semaine de la protection de l’enfance » : Réflexion en ateliers sur les axes de travail et propositions d’actions. Octobre 2012 – Juin 2013 Consolidation des travaux de consultation et finalisation des résultats Elaboration des fiches-actions Finalisation de la rédaction du document Passage en Commissions et présentation à l’ODPE Adoption du SDPE par l’Assemblée délibérante Plusieurs étapes ont structuré l’élaboration du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2013-2017 : Le bilan de la mise en œuvre du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2006-2011 Une évaluation du fonctionnement du 1er Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2006-2011 a été conduite par les services de la Direction de la Protection de l'Enfance, en lien avec l’Observatoire Départemental de la Protection de l'Enfance et la Direction de la Prévention et du Développement Social. Ce bilan a été présenté en Commission Enfance, Famille, Grand Age et Handicap (EFGAH) en novembre 201113. L’installation préalable de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance en Haute-Savoie La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance exige de chaque département la mise en place d’un Observatoire Départemental de la Protection de l'Enfance (ODPE) placé sous l’autorité 13 Cf. Annexe 2 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 145 du Président du Conseil Général. La politique de protection de l'enfance mise en œuvre par le Conseil Général s’appuie ainsi, à la fois, sur le Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance et sur les propositions et avis formulés par l’Observatoire Départemental de la Protection de l'Enfance. En plus de ses missions d’analyse et d’évaluation des publics et de leurs besoins, l’ODPE a également en charge le suivi de la mise en œuvre du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance. De fait, l’installation de l’ODPE était un pré-requis indispensable puisqu’il devait permettre la mise en œuvre des travaux de consultation préalable à l’adoption du nouveau Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017. La définition des thématiques et axes de travail pour l’élaboration du futur schéma A partir de l’analyse de la politique départementale de protection de l'enfance et des travaux de réflexion initiés dans le cadre du 1er schéma 2006-2011 (reprise des actions envisagées mais non encore réalisées), le Comité technique a défini quatre grands axes de travail regroupant 8 enjeux stratégiques, chaque enjeu faisant l’objet d’un groupe de travail au cours de la « Semaine de la protection de l’enfance » chargé de définir les pistes d’action du futur schéma. Axe 1 : Mieux connaître les besoins – Evaluer les actions et le dispositif de protection de l’enfance Enjeu n° 1 : Améliorer l’observation des besoins en protection de l’enfance Enjeu n° 2 : Evaluer l’efficience des actions et du dispositif de protection de l’enfance Axe 2 : Favoriser la logique de parcours en protection de l’enfance Enjeu n° 3 : Approche transversale, prévention et coordination des parcours Enjeu n°4 : Solidarité familiale, protection administrative et subsidiarité judiciaire Axe 3: Mieux reconnaître la place et encourager le rôle des familles Enjeu n°5 : Information et communication à destination des familles et entre professionnels Enjeu n° 6 : Comment impliquer les familles ? Axe 4 : Assurer l’adéquation des réponses aux besoins Enjeu n° 7 : Quelles évolutions pour les réponses traditionnelles (aide à domicile, accueil en établissement et accueil familial) ? Enjeu n° 8 : Adapter la réponse aux spécificités des territoires et du public L’objectif était de définir des orientations suffisamment larges pour englober l’ensemble des problématiques de protection de l’enfance. A partir de ces thématiques, un travail de benchmarking a été effectué afin de recenser, à la lumière des autres schémas départementaux, des pistes d’actions susceptibles d’alimenter la réflexion des différents ateliers de travail pendant la « Semaine de la protection de l’enfance ». La consultation des acteurs de la protection de l'enfance sur les orientations stratégiques retenues pour le Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2013-2017 Une fois les enjeux du futur schéma définis, une consultation des professionnels de terrain et des partenaires institutionnels a été lancée par le biais d’un questionnaire de recueil des 146 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 contributions écrites établi par le Comité technique. L’objectif était de recueillir les constats, réflexions et propositions d’actions des différentes institutions, établissements et services sur les problématiques envisagées afin d’alimenter la réflexion des groupes de travail lors de la « Semaine de la protection de l’enfance ». Au total, 23 contributions écrites ont été retournées (11 contributions émanant des établissements et services de protection de l’enfance et 12 contributions émanant des services du Conseil Général). L’analyse et l’évaluation des besoins et de l’offre de réponse en protection de l’enfance Ce diagnostic a donné lieu à la rédaction d’un dossier technique communiqué à l’ensemble des participants des différents ateliers de la « Semaine de la protection de l’enfance ». L’objectif était ainsi de leur fournir, avant la tenue des groupes de travail, différents indicateurs et éléments d’analyse sur le contexte socio-démographique et socio-économique du département ainsi que sur l’activité départementale de protection de l'enfance afin de dresser un état des lieux précis en vue d’alimenter la réflexion sur les problématiques et enjeux centraux de ce 2ème schéma. La « Semaine de la protection de l’enfance » du 24 au 28 septembre 2012 Cette « Semaine de la protection de l’enfance » a rassemblé plus de 200 professionnels lors de différents temps d’échanges interinstitutionnels et pluri-professionnels. Ainsi, 10 groupes de travail co-pilotés par la Direction de la Protection de l'Enfance et la Direction de la Prévention et du Développement Social ont été constitués autour des différents enjeux définis préalablement par le Comité technique et le Comité de pilotage. Chaque groupe était ainsi composé d’un pilote, d’un rapporteur, de personnes ressource internes ou extérieures au Conseil Général ayant pour rôle d’enrichir le débat grâce à leur connaissance du sujet et leur expérience de terrain et de professionnels. Une attention particulière a été portée à la représentation des différentes institutions et établissements afin d’avoir une participation équilibrée dans les différents groupes de travail. L’objectif de ces ateliers étant d’alimenter la réflexion et de formuler des pistes d’actions innovantes et partagées à partir des différents outils établis par le Comité technique (dossier technique, contributions écrites, éléments de benchmarking extraits d’autres schémas départementaux, autres documents de réflexion complémentaires transmis en fonction des groupes de travail). Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 147 Les conclusions de ces groupes de travail, présentées le vendredi 28 septembre 2012 lors d’une restitution plénière, ont permis de dégager les priorités du Conseil Général de la Haute-Savoie pour la période 2013-2017. L’analyse et la formalisation des propositions issues des ateliers Sur la base des axes de travail définis par les instances de pilotage et des propositions d’actions formulées dans les différents ateliers de la « Semaine de la protection de l’enfance », un travail d’analyse, de regroupement, de reformulation et de redécoupage par thème a été réalisé afin de proposer l’architecture définitive du schéma départemental 2013-2017. Ainsi, le Comité technique a validé une construction autour de quatre « Orientations stratégiques », chacune déclinée en « Enjeux », « Objectifs » et « Fiches-actions ». 45 fiches-actions ont ainsi été définies et réparties entre les différents pilotes et rapporteurs des groupes de travail chargés de leur rédaction, selon une trame commune répertoriant les objectifs visés, les modalités concrètes de mise en œuvre, l’instance de pilotage et les acteurs mobilisés ainsi que les résultats attendus, les indicateurs d’évaluation et de suivi et l’échéancier prévu. La finalisation et l’adoption du Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance Chaque fiche-actions a fait l’objet d’une relecture par la Direction de la Protection de l'Enfance et le comité technique pour mise en cohérence et validation. Une restitution aux professionnels de terrain de la Direction de la Protection de l'Enfance et de la Direction de la Prévention et du Développement Social a été organisée à la fin du mois de novembre 2012 afin de présenter les orientations stratégiques et les idées forces retenues à la suite de la « Semaine de la protection de l’enfance » et les propositions d’actions. Le Comité de Pilotage de l’Observatoire Départemental de la Protection de l'Enfance a ensuite été consulté le 12 mars 2013, consultation suivie de celle des établissements de Protection de l’enfance, le 18 avril 2013. Le projet de Schéma Départemental de la Protection de l'Enfance 2013-2017 a ensuite été présenté aux élus des deux Commissions sociales du Département pour validation. Après un point d’étape effectué le 19 décembre 2012, la Commission Enfance, Famille, Grand Age et Handicap (EFGAH) et la Commission Action Sociale, Santé, Prévention, Insertion et Logement (ASSPIL), réunies en commission conjointe le 29 mai 2013, ont pris connaissance du projet de schéma et ont émis un avis favorable. L’Assemblée départementale a délibéré et statué sur l’adoption de ce Schéma Départemental de Protection de l’Enfance, à l’unanimité, le 24 juin 2013. 148 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 2 : BILAN DU SCHEMA DEPARTEMENTAL DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE 2006 - 2011 Bilan du schéma Départemental de Protection de l'enfance Haute-Savoie 2006-2011 Pour rappel, le schéma départemental de protection de l'enfance 2006-2011 a été adopté par délibération du Conseil général lors de sa séance du 23 octobre 2006. il est à noter que si le schéma anticipait les évolutions introduites par la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance, les obligations de la loi ont cependant impacté la mise en œuvre du schéma. Thèmes Préconisations Actions réalisées Comités de protection de l'enfance (comités territoriaux et comité départemental) Astreinte 24h/24 Actions transversales Actions en cours Actions à développer Impact de la loi du 5/03/2007 créant l'Observatoire départemental de la protection de l'enfance (création ODPE examinée par la Commission EFGAH à la séance du 28/09/2011) . Projet de fonctionnement de l’ODPE avec un comité de pilotage et un comité technique; déclinaison au niveau territorial. Astreintes des Chefs de Service de la protection de l’enfance opérationnelle depuis avril 2010 (règlement adopté par la Commission permanente le 26/10/2009 (après passage en CTP) et comité de suivi annuel. Coordonnateur du parcours dès l'entrée du mineur dans le dispositif protection de l'enfance Impact de la loi du 5/03/2007 introduisant le projet pour l’enfant et le rôle de coordinateur du Président du Conseil Général (expérimentation du projet pour l’enfant en cours sur territoires DPE). 1 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Accueil familial Préconisations Actions réalisées Recrutement et information: amélioration des procédures de recrutement - Réduction des délais d’agrément et de recrutement des assistants familiaux (spécialisation de puéricultrices de PMI, nouvelle procédure de recrutement ) ; - Campagnes de recrutement en 2009 et 2010 (information grand public, articulation avec Pôle Emploi, sensibilisation via réseaux, etc.). Revalorisation du statut des assistants familiaux et professionnalisation - Règlement des congés, contrat de travail et contrat d’accueil. - Intégration des assistants familiaux au service de l’ASE (élaboration fiches de poste, participation à la journée d’accueil du CG, aux réunions de service et de synthèse, formation continue…). - Rédaction d’un guide du quotidien. Actions en cours Actions à développer - Nouvelle campagne de recrutement à organiser en 2012 auprès de publicscibles. - Optimisation de la fonction GRH (versement des allocations, majorations de salaire, arrêté annuel, etc.). - Instauration du Comité Départemental des Assistants Familiaux (mise en œuvre du 1er Comité départemental en janvier 2012). - Publication et diffusion du guide du quotidien. - Rédaction d’un livret de l’assistant familial (aspects financiers et statutaires). - Liens entre SAF et Médecine du travail du CG (visite embauche). 3 Bilan du schéma Départemental de Protection de l'enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Urgence et rupture Préconisations Actions réalisées Anticiper l’urgence par l’évaluation en amont, le désengorgement des parquets, rompre l’isolement de certains professionnels et renforcer le partenariat - Définition et cadrage des informations préoccupantes et du signalement ; mise en place de la CED 74 et signature du protocole départemental le 12/07/2010 ; - Nouvelles instances d’évaluation des situations : ateliers de prévention, travail partenarial en commission de régulation. Mission d’accueil d’urgence : accueil d’urgence avec évaluation, accueil d’urgence immédiat, accueil d’urgence en familles d’accueil - Création de places d’accueil d’urgence (Chablais, accueil immédiat sur Annecy-Est), d’accueil d’urgence spécifique (mineurs isolés étrangers DDAMIE, accueil mères-enfants, pouponnière). - Signature de conventions bilatérales sur l’accueil d’urgence entre le Conseil général et les services d’accueil d’urgence en février 2010 (bilans annuels). Spécialisation de certains assistants familiaux sur l’accueil d’urgence. Actions en cours Actions à développer Couverture complète du département par des services d’accueil d’urgence pour la population des 3 -18 ans (besoins identifiés à couvrir : l’accueil des 3-12 ans sur le Chablais et le Genevois) 2 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 149 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Préconisations Actions réalisées - Soutien professionnel des assistants familiaux - Création de 3 postes de travailleurs sociaux au Service Assistants familiaux, dédiés à l’accompagnement des assistants familiaux dans leur pratique professionnelle. - Mise en place de groupesressources animés par le psychologue du Service Assistants Familiaux. - Stage préparatoire 60 H, DEAF et formation continue. - Diversification des possibilités d’accueil-relais - Recensement des relais possibles ; réflexion sur la question du cumul d’emploi des assistants familiaux week-end/vacances. Accueil familial Actions en cours Actions à développer Accompagnement des assistants familiaux dans la prise en charge des enfants confiés. 4 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Dispositifs innovants : diversification des modes d’accueil et des interventions Préconisations Actions réalisées Actions en cours Actions à développer Adapter l’accueil des mères avec leurs enfants de moins de 3 ans - Territorialisation accomplie: • Collectifs et appartements aux Lauriers (MDEF) ; • Déploiement des établissements autorisés à la suite de la loi MOLLE (Foyer du Léman sur Genevois et La Passerelle sur Chablais) => + 28 places d’AME en 2011. - Accueil des mineures enceintes ou mères . - Ouverture d’un minicollectif fin 2011-début 2012 (La Passerelle – Chablais) - Ouverture de 15 places d’accueil mère-enfants sur Annecy (La Traverse) au printemps 2012 Accueil des enfants de la naissance à 3 ans - Extension de la capacité d’accueil de la pouponnière de 17 à 29 places autorisées (29 places installées depuis 09/2011) - Constitution d’un groupe de travail DPE-DPDSEtablissements concernés chargé de réfléchir à d’autres pistes (accueil familial, alternatives au placement, etc.) => à inscrire comme axe d’intervention dans le prochain schéma départemental 2012-2017 Etayage et accompagnement de la parentalité - Mise en place du dispositif d’aide aux familles permettant le financement par la DPDS d’intervention de TISF hors champ de l’enfance en danger. - Développer l’articulation avec le champ de la prévention primaire (médiation familiale, thérapies conjugales, soutien à la parentalité, aide aux devoirs, structures périscolaires , de loisirs, associatives, etc.). 6 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Dispositifs innovants : diversification des modes d’accueil et des interventions Prises en charge multiples: psychiatrie, éducation spéciale et ASE Préconisations Actions réalisées - Etayage et accompagnement du développement de l’enfant : recherche de dispositifs adaptés à des problématiques particulières - Renfort du soutien aux professionnels. - Création d’unités d’accueil spécifique (enfants victimes d’abus sexuels, d’échec à l’adoption avec la spécialisation de l’établissement Le Bettex, mineurs isolés étrangers avec le DDAMIE, séjours de rupture). - Mise en place d’actions de soutien collectives pour les professionnels de la DPE (systémie, analyse de la pratique, supervision, groupe maltraitance sexuelle). Développer le partenariat social et sanitaire, créer des équipes associant éducatif et soins, créer des équipements adaptés, avoir des relais, recruter des psychologues Groupe de travail DDASS/CG en 2009 => Elaboration d’un cahier des charges pour un projet d’établissement expérimental « jeunes en difficultés multiples » (double autorisation et financement Département/ARS) • double condition à l’admission des jeunes : orientation MDPH + mesure de protection de l’enfance • Le dispositif comprend : - une équipe mobile : 30 places - 12 places d’internat + 3 places d’accueil temporaire + 6 places de semi-internat (accueil de jour). - Procédure d’appel à projet lancée en 2011 : commission de sélection réunie le 8/11/11 => finalisation de la procédure en vue d’une autorisation avant le 30/12/11. - Démarrage du dispositif en juillet 2012 (sous réserve de l’adoption du BP 2012) avec lancement de l’équipe mobile (internat et semi-internat planifiés sur 2013-2014). Favoriser la continuité des prises en charge avec hébergement en IME et en ITEP. Actions en cours Actions à développer 7 150 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Préconisations Actions réalisées Actions en cours Actions à développer Guides des procédures et protocole du signalement - Clarification des circuits : mise en place de la CED 74 en 2009 et signature du protocole départemental en matière de recueil, traitement et évaluation des infos préoccupantes en 2010, plan de communication à destination des institutions et professionnels (plaquette, présentation, etc.). - Rédaction du guide pratique à l’usage des professionnels en 2009 -2010 (outils communs, documents de liaison, etc.) - Réalisation du lexique de la protection de l’enfance (publié en 2008). - Adoption du Règlement Départemental d’Aide Sociale – partie aide sociale à l’enfance (2011). - Actions de sensibilisation/ Information réalisées par la CED 74. - Actualisation du lexique de la protection de l’enfance. -Actualisation du guide pratique à l’usage des professionnels en intégrant le circuit du signalement. - Mise en ligne sur le site internet CG74. - Rédaction d’un livret d’accueil des usagers de l’aide sociale à l’enfance. Mieux faire connaître les établissements habilités - Répertoire des établissements et services de protection de l’enfance de Haute-Savoie (2010). - Actions de communication réalisées avec les requalifications d’activités de jour et la création des services d’accueil mèreenfants (comités de suivi). -Diffusion en cours de la version 2011 du répertoire. - Comités de suivi pour les services d’accueil de jour administratif, d’accueil judiciaire à la journée et d’accueil mèreenfants. - Mise en ligne sur le site internet CG74 en vue de son téléchargement. - Comité de suivi des services d’AEMO-H. Observatoire évaluation et qualité 8 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Observatoire évaluation et qualité Préconisations Actions réalisées Actions en cours Actions à développer Optimiser l’action dans le respect de la commande publique Plusieurs conventions signées avec Amasya, Cognacq-Jay, le DDAMIE ; conventions sur l’accueil d’urgence signées avec le Village du Fier, la MDEF et Cognacq-Jay. - Elaboration d’un règlement financier (maîtrise des coûts facturés par les établissements et services). - Développement du contrôle de gestion en lien avec l’évaluation. Démarche qualité Large diffusion des recommandations de l’ANESM. Rappel des obligations par les services sociaux du Département. - Suivi des démarches d’évaluation interne et externe des établissements et services de protection de l’enfance habilités. Mieux connaître la population prise en charge - Contribution apportée à l’ODAS (clos en 2008), à la DREES et à l’ONED (décret sur la transmission des données anonymées). - Edition d’un tableau de bord mensuel à partir de l’application informatique Perceaval (données quantitatives ). - Analyse des données à l’échelon territorial. - Croisement des données quantitatives avec des indicateurs qualitatifs 9 Bilan du Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance Haute-Savoie 2006-2011 Thèmes Communication, système d’information et articulation » Préconisations Actions réalisées Actions en cours Actions à développer Demande d’accueil en établissement et information sur les mesures conduites Diffusion de la Charte départementale relative au partage d’informations confidentielles dans le cadre de l’exercice des missions de l’action sociale et médico-sociale du Conseil Général Réflexion interne sur le secret professionnel et le partage d’informations à caractère secret (articulation entre les 2 lois du 5/03/2007). Réflexion interinstitutionnelle sur le secret professionnel et le partage d’informations à caractère secret (à mener avec l’inspection Académique, l’Autorité Judiciaire, les forces de police et de gendarmerie, les établissements et services). Organiser le contenu et la transmission des dossiers sociaux - Note et fiche-mémo sur l’accès aux documents administratifs (articulation avec le service du contentieux et du conseil juridique, procédure). - rappel des droits des usagers en matière d’accès (mention CNIL). Liens et partenariat entre intervenants, internet et intranet, journées départementales - Rencontres régulières (entre parquet, juge et ASE, entre ASE et établissements, en commission de régulation) ; calendrier installé. - Organisation de la 1ère journée départementale de la protection de l’enfance (2010). -Réflexion sur l’unité du dossier administratif et son contenu (numérotation des pièces, suivi des interventions sociales). - Question de l’archivage. - Formation commune DPE/DPDS « Cadres en protection de l’enfance » (2011). - Observatoire départemental de la Protection de l’Enfance et sa déclinaison territoriale à mettre en place. - Site intranet et surtout internet à développer. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 10 151 152 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 3 : AVIS DU CONSEIL GENERAL SUR LE PROJET REGIONAL DE SANTE : DELIBERATION DU 1ER OCTOBRE 2012 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 153 154 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 155 156 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 157 158 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 159 160 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 161 162 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 163 164 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 4 : ETUDE SUR LA SANTE DES MINEURS CONFIES A L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 165 166 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 167 168 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 169 170 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 171 172 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 173 174 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 5 : PROTOCOLE DE RECUEIL, TRAITEMENT, EVALUATION DES INFORMATIONS PREOCCUPANTES Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 175 176 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 177 178 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 179 180 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 181 182 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 183 184 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 185 186 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 187 188 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 6 : FICHE D’IDENTITE : CHIFFRES CLES DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE Les chiffres clés de la protection de l'enfance en 2012 La Direction de la Protection de l’Enfance : 187 agents dont 120 travailleurs sociaux 189 assistants familiaux 2140 informations préoccupantes ; 10,60 par jour en moyenne. 423 signalements, 2,1 par jour en moyenne. 2385 enfants et familles concernés par une mesure de protection de l’enfance. 1380 enfants et familles soutenus à leur domicile (AED, AEMO avec et sans hébergement, accueil de jour, TISF, AESF). 908 enfants placés Dont 77 auprès de particuliers, et 14 auprès d’établissements Dont 817 sous la protection directe du Président du Conseil Général : 20 Pupilles 643 enfants placés par le juge 78 enfants placés à la demande des parents 76 jeunes majeurs 47 mères et 50 enfants pris en charge au titre de l’accueil mère-enfant 685 places à temps complet en établissements 189 familles d’accueil 333 places d’alternatives au placement 21,5 postes AED et 29 postes AEMO 75 % de mesures judiciaires et 25 % de mesures administratives (toutes mesures confondues) Budget annuel en 2013 : 63 500 000 € Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 189 190 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 7 - 1 : TABLEAU RECAPITULATIF DES ETABLISSEMENTS Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 191 192 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 193 194 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 7 - 2 : ZONE DE DESSERTE DES ETABLISSEMENTS Circonscription d'Annecy Zones de desserte des établissements au 31 juillet 2012 N.B. : Ne sont ici comptabilisés que les enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance au titre de l'assistance éducative ou en accueil provisoire - ne sont pas pris en compte les placements directs, ordonnance de 45, tutelle et délégation d'autorité parentale. Gai Logis - Maison d'Enfants de Faverges (17 places) Maison Saint-Benoît (Seynod - 30 places) Genevois; 1 enfants; Annecy 8% Ouest; 1 enfant 8% Annecy Est; 11 enfants; 85% Commentaires : Commentaires : 93 % bassin annécien 100 % bassin annécien VDF Argonay - Annecy (35 places) Genevois; 6 enfants; 19% Arve faucigny; 1 enfant; 3% Annecy Est; 13 enfants; 54 % Annecy Ouest; 11 enfants; 46 % VDF - Service d'Accueil Départemental (Annecy - 22 places) Arve MontBlanc;2 enfant; 16% Service ALED; 1 enfant; 3% Annecy Ouest; 1 enfant; 3% Annecy Est; 23 enfants; 72 % Commentaires : Edelweiss, Mélèzes, SAAJE Les Marmottes, Frison Roche 78 % bassin annécien Genevois; 2 enfants; 16% Annecy Ouest; 2 enfants; 16% Annecy Est; 6 enfants; 50% Commentaires : 2ème collectif (UHD), SATEO (Les Creusettes), Les Adrets 67 % bassin annécien Maison des Enfants (Annecy-le-Vieux - 30 places) Arve Faucigny;1 enfant; 5% Arve MontBlanc; 2 enfants; 10% Annecy Est; 1 enfant; 5% Annecy Ouest; 12 enfants; 57% Genevois; 5 enfants; 23% Commentaires : Internat, Klimt, Vasarely – 62 % bassin annécien A l’exception de la Maison des Enfants et du SAD Annecy du VDF, territorialisation des équipements de protection de l’enfance des territoires d’Annecy, comprise entre 78% et 100 %. Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 195 Circonscription du Chablais Zones de desserte des établissements au 31 juillet 2012 Amasya (Publier - 8 places) Reliances (Thonon-les-Bains - 31 places) Chablais; 19 enfants; 100% Chablais; 8 enfants; 100% Commentaires : Commentaires : Amasya comprend un seul service de 8 places Agir, RESO, Urgences MDEF Clair Logis (Thonon-les-Bains - 32 places) Chablais; 31 enfants; 100% Commentaires : Foyer Clair Logis, Pôle Ados Hébergement Les graphiques illustrent la territorialisation des équipements de protection de l’enfance du Chablais à 100 % Circonscription du Genevois Zones de desserte des établissements au 31 juillet 2012 Cognacq-Jay (Annemasse - 71 places) Arve Faucigny; 1 enfant; 2% Annecy Est; 5 enfant; 12% Genevois; 35 enfants; 83% Commentaires : MDEF Pouponnière (Saint-Julien-en-Genevois - 29 places) Chablais; 1 enfant; 2% Arve MontBlanc; 1 enfant; 4% Arve Faucigny; 2 enfants; 8% Genevois; 13 enfants; 57% Internat, Alternativ', Espasado, Envol, Planet, SAS Commentaires : Graphique communiqué à titre indicatif - Territorialisation de l’équipement de protection de l’enfance du Genevois à 83 % 196 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 Annecy Ouest; 7 enfants; 31% Circonscription de la Vallée de l'Arve Zones de desserte des établissements au 31 juillet 2012 N.B. : Ne sont ici comptabilisés que les enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance au titre de l'assistance éducative ou en accueil provisoire - ne sont pas pris en compte les placements directs, ordonnance de 45, tutelle et délégation d'autorité parentale. Foyer d'Enfants le Bettex (Les Houches - 20 places) Le Championnet (Sallanches- 9 places) Annecy Est; 1 enfant; 8% Annecy Est; 1 enfant; 10% Annecy Ouest; 2 enfants; 16% Arve MontBlanc; 8 enfants; 68% Arve Faucigny; 1 enfant; 8% Commentaires : Arve MontBlanc; 6; 60% Genevois; 1 enfant; Arve 10% Faucigny; 1 enfant; 10% Commentaires : 76 % Vallée de l'Arve 70% Vallée de l'Arve MDEF Mélan (Taninges - 28 places) Arve MontBlanc; 7 enfants; 30% Chablais; 1enfant; 10% Annecy Ouest; 1 enfant; 4% MDEF Structures de Cluses (45 places) Chablais;2 enfants;8 % Genevois; 2 enfants; 8% Arve MontBlanc; 9 enfants; 26% Annecy Est; 1 enfant; 3% Genevois; 4 enfants; 11% Arve Faucigny; 21 enfants; 60% Arve Faucigny; 12 enfants; 50% Commentaires : Commentaires : Accueil et Observation, Jacques Arnaud, Ponthior, 105, SADVA collectif 86 % Vallée de l'Arve 80 % Vallée de l'Arve VDF Bonneville (16 places) Arve MontBlanc 2 enfants; 25% Annecy Est; 1 enfant; 25% Arve Faucigny; 4 enfants; 50% Commentaires : Urgence, Groupe Ado, SSVA 75 % Vallée de l'Arve Territorialisation des équipements de protection de l’enfance de la Vallée de l’Arve comprise entre 70 % et 86 % Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 197 198 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 7 - 3 : UNE 1 REPONSE INNOVANTE : LA COORDINATION DU SOIN ET DE LA PRISE EN CHARGE SOCIO EDUCATIVE ère Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 199 200 Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 ANNEXE 8 : GLOSSAIRE AAH AEEH AED AEMO AEMO-H AE AESF AFY AJA AJJ ALED AM AMB AME APJM AO ASE AST Caf CASF CAMSP CDI CED CH CHRS DAF DDCS DEAT DER DGH DPDS DPE DSDEN DTPJJ ETP FAJ GF IME IP ITEP MDEF MDPH MECS MIE ODPE OPP PACS PMI-PS PPE PRS RHEOP rSa SDPE SMIC TISF/ADF UC VDF Allocation Adulte Handicapé Allocation d'Education de l'Enfant Handicapé Action Educative à Domicile Action Educative en Milieu Ouvert Action Educative en Milieu Ouvert avec Hébergement Annecy-Est Accompagnement en Economie Sociale et Familiale Arve-Faucigny Accueil de Jour Administratif Accueil Judiciaire à la Journée Antenne de Liaison Enfance en Danger Allocations Mensuelles Arve Mont-Blanc Accueil Mère-Enfant(s) Accueil Provisoire du Jeune Majeur Annecy-Ouest Aide Sociale à l’Enfance Action Sociale Territorialisée Caisse d’allocations familiales Code de l'Action Sociale et des Familles Centre d’Action Médico-Sociale Précoce Contrat à Durée Indéterminée Cellule Enfance en Danger Chablais Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale Dispositif d'Actions auprès des Familles Direction Départementale de la Cohésion Sociale Dispositif Expérimental d'Accueil Transitoire Dispositif d’Evaluation Rapide Direction de la Gérontologie et du Handicap Direction de la Prévention et du Développement Social Direction de la Protection de l’Enfance Direction des Services Départementaux de l'Education Nationale Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Equivalent Temps Plein Fond d’Aide aux Jeunes Genevois Français Institut Médico-Educatif Information Préoccupante Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique Maison de l’Enfance et de la Famille Maison Départementale des Personnes Handicapées Maison d’Enfants à Caractère Social Mineur Isolé Etranger Observatoire Départemental de Protection de l’Enfance Ordonnance de Placement Provisoire Pacte Civil de Solidarité Protection Maternelle et Infantile – Promotion de la Santé Projet Pour l'Enfant Projet Régional de Santé Registre des Handicaps de l’Enfant et Observatoire Périnatal revenu de Solidarité active Schéma Départemental de Protection de l'Enfance Salaire Minimum de Croissance Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale/Aide à domicile à la famille Unité de Consommation Village du Fier Conseil Général de la Haute-Savoie Schéma Départemental de la Protection de l’Enfance 2013-2017 201 DIRECTION GÉNÉRALE ADJOINTE en charge de l’ACTION SOCIALE et de la SOLIDARITÉ n n n DIRECTION DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE 26, Avenue de Chevêne CS 42220 74023 ANNECY Cedex Tél : 04.50.33.22.00 - Fax : 04.50.33.22.16 Courriel : [email protected] www.cg74.fr Réalisation : KMS Conseil Général 74 - Impression : Conseil Général 74 - Crédits photos : © Conseil Général 74 - Fotolia : © FArnaud - Alena Ozerov - Christian Schwier - Juin 2013 CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-SAVOIE